II.1.4. Situation sanitaire.
La zone de santé de Minova
compte actuellement des formations sanitaires suivantes :
- Un hôpital
général de référence ;
- Un centre hospitalier.
Ces deux structures organisent des
activités du PCA.
- Une dizaine centres de
santés distribuées dans les différents quartiers et qui
réalisent les activités du PMA.
En plus de ces formations
sanitaires intégrées au système des soins de santé
primaires, il existe nombreuses autres structures sanitaires privées non
intégrées.
Les endémies locales sont
par ordre d'importance décroissant : le paludisme les IRA, maladies
diarrhéiques, anémies, MPC, diabète sucré, HTA.
Le personnel de santé
constitué de (2) : Médecins :
3 et Infirmiers : 50.
De ce personnel de santé,
il ressort une moyenne d'habitant par personnel de santé comme
suit :
- Un médecin pour 22.564
habitants ;
- Un infirmier pour 1830
habitants.
II.1.5. Contexte particulier de la
zone de santé de Minova
La zone de santé de Minova est la plus
défavorisée des zones de santé du Territoire de Kalehe.
Son extension rapide et démesurée l'a progressivement
transformé en zone de santé de Minova car, au paravent elle
dépendait de la zone de santé de Kirotshe où elle
transférait ses patients en cas de nécessité. Cette
situation est due essentiellement au phénomène d'exode des
personnes issu dans des milieux très reculés suite aux guerres de
ces dernières années. Les causes de cet exode sont principalement
la situation d'insécurité chronique qui règne dans les
villages avoisinants, la réduction de surface cultivable dans leur
milieu, l'espoir d'y trouver un emploi.
Sur le plan économique et socioculturel, notons que
cette zone de santé n'est pas épargnée des
conséquences de la dégradation de la situation économique
que traverse le pays telle que décrite ci -dessus. La vie
économique est extrêmement réduite ; les
activités productives sont bloquées. La grande majorité
des familles est pratiquement sans revenu. Les salaires sont impayés
depuis plusieurs années pour les agents de l'Etat. En
conséquence, l'on constate un appauvrissement
généralisé de la population et une difficulté
croissante des familles à assurer leur survie au quotidien.
Dans le secteur santé, l'on retrouve conjointement les
méfaits de la pauvreté (malnutrition, maladies infectieuses) et
ceux de l'industrialisation (stress, accident, violence, prostitution,...). En
particulier les recours thérapeutiques sont variés le plus
souvent successifs ou simultanés : automédication, pratiques
traditionnelles, médecine occidentale (moderne) à tous les
niveaux légaux et illégaux de sa pratique.
Depuis la deuxième guerre dite de libération
d'août 1998, il est devenu difficile pour les formations sanitaires de
toutes les zones de santé du Sud-Kivu en général et celles
de la zone de santé de Minova en particulier d'assurer leur travail
convenablement.
Des formations sanitaires ont parfois connus des interruptions
dans leur fonctionnement suite aux événements tragiques survenus
dans leurs secteurs d'activités. Les faits les plus marquants ont
été vraisemblablement les pillages qui visaient au même
moment les institutions sanitaires et la population environnante.
Cette population, première victime de cette barbarie a
vu ses biens ravis à plusieurs reprises. A cause de cette situation,
plusieurs centres de santé ont été contraints de fermer
momentanément leurs portes et cela en défaveur de la population
souffrante et paupérisée.
Les problèmes suivants sont alors
notés :
- Une baisse prononcée de la demande des soins de
santé par les populations de plus en plus pauvres ;
- Une recrudescence des maladies courantes et diverses
épidémies touchant particulièrement les plus faibles
à savoir les enfants, femmes et personnes âgées ;
- Une mortalité et morbidité
élevée dans la population surtout chez les femmes enceintes et
les enfants ;
- L'inaccessibilité aux soins de santé primaires
de la population prise en charge par les formations sanitaires.
D'énormes efforts avaient été entrepris,
avec l'appui des ONG internationales, pour mettre debout le système de
santé dans la province : tarification à l'épisode
maladie, approvisionnement régulier en médicaments, formation du
personnel de santé, appui aux frais de fonctionnement des
hôpitaux, création d'un système mutualiste,
amélioration de la qualité des soins, ...
Ces différentes politiques de paiement et de
financement des soins de santé ont permis de maintenir le fonctionnement
du système de santé dans la province, cependant, à ce
jour, aucune donnée quantitative fiable ne permet ni d'expliquer comment
les populations gèrent leurs problèmes de santé, ni de
déterminer quelle politique de financement des soins est réaliste
et faisable à court, moyen et long terme en tenant compte de l'objectif
principal du gouvernement, à savoir, un accès aux soins de
santé pour tous. »
Il existe donc un besoin clair de données
précises et objectives pouvant orienter les politiques à mettre
en oeuvre pour faciliter de la demande des soins de santé et
l'accès aux soins de santé à la population de la province
sanitaire du Sud Kivu en général et celle de MINOVA en
particulier. D'où notre intérêt de mener cette étude
dans cette zone de santé en cette période où des
avancées significatives se font sentir sur le plan sécuritaire et
les formations sanitaires fonctionnent déjà, bien que
difficilement
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