CONCLUSION GENERALE
Le présent rapport avait pour but de repertorier les
activités de PHAS mise en oeuvre par le PADY, de décrire leur
organisation et de proposer des solutions pour leur amélioration.
Plusieurs institutions sont responsables des questions
d'hygiène et d'assainissement au Cameroun.De même, des lois et des
décrets existent.Cependant des problèmes au niveau de leur
application se posent. Ceux-ci sont conséquents à un travail
non coordonné entre les différentes parties prénantes; une
rédistribution des responsabilités entre plusieurs institutions,
les résources financières peu disponibles, une faible
implication des populations.
Les populations de la zone concernée par le projet
font face aux problèmes de gestion des déchets solides,
d'assainissement , d'accès à l'eau potable, de gestion des boues
de vidange. La situation sanitaire est précaire. Le paludisme, la
fièvre typhoide ,les diarrhées, la dysenterie amibienne sont les
maladies les plus fréquentes. Les maladies liées à l'eau
représentent 58,50% du taux de morbidité dans cette partie de la
ville.
Pour améliorer la santé des communautés
concernées, le PADY à eu recours au PHAS. La strategie consiste
en: l'organisation des campagnes de sensibilisation des travailleurs sur le
VIH/SIDA et des campagnes IEC sur la mobilisation contre l'insalubrité;
la mise sur pied d'un Plan IEC et sa validation par les populations à
travers les OCB; l'organisation des atéliers et des séminaires
de renforcement des capacités à l'intention des OCB et des
partenaires techniques; l'approche genre; l'amélioration de
l'accès aux infrastructues communautaires de base à travers les
activités de précollecte et de compostage.
Nonobsant cela, des critiques ont été faites. Il
s'agit entre autre : de la non implication des personnels du MINSANTE; du
retard de la campagne par rapport au projet ; du peu de temps alloué
à la campagne IEC; de l'inexistence d'un véritable suivi des
campagnes; d'une faible synergie entre les communes et le PADY; du faible
interêt accordé à la gestion des eaux usées et
l'eau de consommation; de l'absence du volet lutte anti-vectorielle
intégrée ;de l'insuffisance des informations apportées par
le projet pilote des déchets pour la mise en oeuvre de cette
activité;
Nos propositions pour l'amélioration des
échéances futures concernent: l'amélioration de l'AEP et
la lutte anti-vectoriel dans la zone du projet; susciter une forte implication
et un engagement plus conséquent des communes, l'insertion des
centres de santé et des établissements scolaires dans les
séminaires de renforcement des capacités et les campagnes IEC, un
choix plus judicieux des pairs éducateurs et un meilleur suivi des
activités de sensibilisation, d'éducation et d'information; une
étude du marché du compost , réduction de l'intervalle de
temps entre phase théorique et la phase pratique lors des
séminaires entre autre.
De plus la prise en compte des recommandations de la
dernière campagne parmi les quelles la mise à la disposition des
populations des bacs à ordures aurait un impact positif sur les
prochaines campagnes.
Nous recommandons d'étudier la possibilité
d'organiser dans tous les quartiers les activités de précollecte
et de distribuer les bacs à ordures. Le compostage ne devrait se faire
que lorsque l'OCB avec la mairie manifestent son interêt pour la dite
activité.
Ainsi , les fonds qui devaient être alloués
à cette activité pourraient servir à
l'amélioration de l'AEP , la distribution des moustiquaire
imprégnées, la latrinisation ou la distribution du
matériel de travail manuel à certains établissements des
quartiers du projet. Ceci permettrait d'être plus efficace dans la lutte
contre les maladies liées à l'eau d'une part et d'autre part de
susciter une plus grande adhésion des populations au projet et le rendre
plus durable.
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