INTRODUCTION
Avec la crise bancaire sous-régionale de
la fin des années 1980, le nouveau cadre institutionnel mis en place
dans les pays de l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) et
utilisé par la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO)
dans la conduite de la politique monétaire de l'union, n'a fait que
favoriser la prolifération d'un système bancaire informel, plus
proche des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et des micro- entreprises. Il
faut reconnaître que ces «banques» de taille très
modeste ont pu mobiliser des ressources très importantes qui ont
donné un poids non négligeable aux activités de la
microfinance.
Le Bénin peut être cité
à titre de pays phare dans cette expansion rapide de la finance
décentralisée. Le développement du secteur de la
microfinance est dû essentiellement aux institutions mutualistes et/ou
coopératives, aux institutions de crédit épargne, aux
Organisations Non Gouvernementales (ONG) et à certaines structures
d'appui. Devant l'ampleur du phénomène, la BCEAO, en marge de la
loi bancaire de l'union qui réglemente l'environnement bancaire dans la
zone ouest africaine, a encouragé l'élaboration d'une autre loi
portant sur la réglementation des institutions mutualistes ou
coopératives d'épargne et de crédit, communément
connue sous le nom de loi PARMEC.
Très vite, le secteur de la microfinance
s'est considérablement développé avec une croissance
d'environ 117% et 110% respectivement pour les ressources collectées
entre 1993 et 2003 et les crédits distribués entre 1994 et 2004
(monographie du SFDF 2005 réalisée par la BCEAO). De plus, le
volume des crédits distribués par les Institutions de Micro
Finance (IMF) au Bénin a atteint à la fin de 2006 plus du quart
des ressources mobilisées par l'ensemble du secteur bancaire
(LELART ; 2007). Aujourd'hui, il existe des milliers d'IMF dans le
monde.
Peu d'entre elles ont atteint la
pérennité financière, mais beaucoup espèrent y
parvenir. Leur motivation reste avant tout sociale, mais elles espèrent
que l'atteinte de la rentabilité leur permettra d'étendre leurs
activités bien au-delà de ce que leur permettent les fonds
limités versés par l'État ou les bailleurs de fonds. Ce
développement leur ouvre la perspective d'une clientèle de
plusieurs centaines de millions d'emprunteurs pauvres. Dans ce contexte, les
IMF et les bailleurs de fonds qui les financent, accordent une importance
croissante aux performances et à l'information financière. Au
nombre de ces institutions recherchant sans cesse la performance et
l'information financière se retrouve l'Agence PAPME qui est, à ne
point douter, l'une des plus grandes IMF au Bénin.
Comme toute structure dynamique, l'Agence se
trouve confronter à de nombreuses difficultés qui compromettent
dangereusement sa survie et sa pérennité. Notre ambition
étant d'être utile de façon significative à la
structure qui nous a servi de lieu de stage, tout en étant dans la ligne
droite de notre formation, nous nous sommes donnés pour tâche de
diagnostiquer les maux qui minent la procédure d'octroi et de suivi de
crédit à l'Agence PAPME. Dans cette optique, le thème
«Contribution à l'amélioration de la
procédure d'octroi et de suivi de crédit dans une IMF : Cas
de l'Agence PAPME» fera l'objet de notre étude.
Le travail qui se fera par rapport à ce
thème se présentera en trois (03) chapitres :
Ø Chapitre premier : Du cadre
institutionnel de l'étude aux séquences de résolution de
la problématique de l'amélioration de la procédure
d'octroi et de suivi de crédit ;
Ø Chapitre deuxième : Des objectifs de
l'étude à la méthodologie de la recherche sur la
procédure d'octroi et de suivi du crédit ;
Ø Chapitre troisième : De la
réalisation des enquêtes aux conditions de mise en oeuvre des
solutions pour une amélioration de la procédure d'octroi et de
suivi de crédit à l'Agence PAPME.
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