INTRODUCTION
Le paludisme demeure une maladie préoccupante dans le
monde. Plus de 41% de la population mondiale est exposée au risque de
contracter le paludisme, et ce chiffre augmente chaque année en raison
de la détérioration des systèmes de santé, de la
résistance accrue aux médicaments et aux insecticides, du
changement de climat et des guerres. Il est l'une des principales causes de
morbidité et de mortalité dans les pays en développement
(1).
Selon l'OMS, on dénombre, chaque année, entre
300 et 500 millions de cas de paludisme. Cette maladie cause la mort de 1,5
à 2,7 millions de personnes par an (2).
Parmi les groupes à haut risque, on trouve les enfants,
les femmes enceintes, les voyageurs, les réfugiés, les personnes
déplacées et les travailleurs arrivant dans des zones
endémiques(1).
Les enfants de un à quatre ans sont les plus
susceptibles de contracter le paludisme et d'en mourir. Près de 50% des
décès chez les enfants de moins de cinq ans en Afrique sont
causés par le paludisme. L'infection du paludisme pendant la grossesse
est un problème majeur de santé publique dans les régions
tropicales et subtropicales du monde entier. Dans les zones les plus
endémiques du monde, les femmes enceintes représentent le groupe
d'adulte le plus exposé au paludisme (3). La maladie tue plus d'un
million d'enfants chaque année (2 800 enfants par jour) sur ce continent
seulement .Un enfant meurt du paludisme toutes les 30 secondes (2).
Dans les zones où la transmission est
élevée, 40 % des nourrissons peuvent mourir des formes graves du
paludisme. Environ 40 % de la population mondiale (soit deux milliards
d'individus) vivant dans quelque 90 pays et territoires sont à risque.
Entre 80 et 90 % des décès attribuables au paludisme surviennent
en Afrique subsaharienne où vivent 90% des personnes infectées
(2).
L'Afrique subsaharienne, qui compte 530 millions d'habitants,
est la région où le taux d'infection est le plus
élevé. Dans cette partie de l'Afrique, le paludisme tue au moins
un million de personnes chaque année. Selon certaines estimations, 275
millions de personnes qui y habitent sont porteuses du parasite mais ne
présentent pas nécessairement de symptômes (2).
Des quatre espèces du parasite qui affectent
l'être humain, le Plasmodium falciparum est la plus
répandue. Cette espèce est mortelle. On lui attribue environ 95 %
des décès causés par le paludisme dans le monde. Son taux
de mortalité est de 1 à 3 % (5).
Au début des années 1960, seulement 10 % de la
population mondiale risquaient de contracter le paludisme. Ce taux atteint
désormais 40 %, en raison de l'augmentation de la résistance des
moustiques aux pesticides et des parasites aux médicaments. La maladie
se répand maintenant dans des zones où elle était absente
(1).
En RD Congo, le paludisme est un problème majeur de
Santé publique. Il est la première cause de morbidité et
de mortalité en particulier parmi les enfants de moins de 5 ans et les
femmes enceintes (3).
Le paludisme a tué 467.OOO personnes, parmi lesquelles
200.000 enfants de moins de cinq ans, en 2000 en République
Démocratique du Congo , selon des chiffres du ministère de la
Santé. Avec une moyenne de 500.000 décès par an. Le
paludisme est la première cause de mortalité en RDC , en
particulier chez les moins de cinq ans et les femmes enceintes , loin devant le
SIDA, précise le document diffusé à l'occasion de la
journée africaine de la lutte contre le paludisme. La maladie
sévit de façon endémique en RDC, où sa transmission
est quasi-permanente, souligne le Dr Swana Nenga du Programme National de lutte
contre le Paludisme. L'extrême pauvreté de la majeure partie de la
population, l'insalubrité en milieux urbains et la pratique
généralisée de l'auto médicamentation sont à
la base de la forte prévalence de cette endémie en RDC (4).
But du travail
Le but de ce travail est de contribuer à
l'amélioration de l'état de santé des enfants de moins de
cinq ans par une bonne prise en charge.
Objectif général
L'objectif général vise à évaluer
la mortalité hospitalière due au paludisme grave chez les enfants
de moins de cinq ans à l'Hôpital Saint Luc de Kisantu.
Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques ont été
précisés pour atteindre l'objectif général de la
manière suivante :
- réaliser une étude systématique des
dossiers de tous les enfants hospitalisés dans le service de
pédiatrie de l'Hôpital Saint Luc de Kisantu.
- examiner les causes de leurs hospitalisations.
- déterminer la mortalité hospitalière
due au paludisme grave chez les enfants de moins de cinq ans.
- identifier les manifestations associées au paludisme
grave.
- formuler des recommandations.
- identifier les déterminants de la mortalité
due au paludisme grave.
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