L'Union Africaine: Bilan et perspectives (2001-2008)( Télécharger le fichier original )par Popaul FALA MAYU MULEEL Université de Lubumbashi - Licence en relations internationales 2008 |
§2. Sur les Accords de Partenariat Economique (APE)Lors du dernier sommet Europe Afrique tenu à Lisbonne le 6 décembre dernier, la question des APE a suscité des controverses entre l'Afrique et l'Europe. Ces nouveaux accords remplaceraient les accords de Cotonou ; dispositif qui serait à la base de l'aide Européen avec comme objectif, l'augmentation des exportations de l'Afrique vers l'Europe. Cet objectif a été malheureusement inversé à l'ordre de 6,5% au profit de l'Europe. Les pays Africains ; avec comme Leader, Abdoulaye WADE du Sénégal, ont refusé les APE pour plusieurs raisons. Par ces APE, l'Europe veut changer de partenaire. De l'Union Africaine, elle veut traiter distinctement avec chacune des cinq régions (la désintégration au lieu du renforcement de l'Union Africaine). Ensuite ces APE prétendent démanteler les protections tarifaires et instaurer une parfaite égalité de compétition entre des économies Européennes et Africaines totalement asymétriques alors que els Etats Africains tirent leurs recettes des droits de douane. En termes de perspectives, il s'avère impérieux que l'alliance Europe/Afrique envisage une autre alternative pour relever le niveau économique du continent. La proposition du Président WADE sur les accords de partenariat au développement (APD) qui englobent et dépassent le cadre strictement commercial, semble être une porte de sortie juste et équitable. Certains analystes pensent que le monde sera dominé par un Quatuor USA-Brésil-Chine-Inde en excluant l'Europe. Un tandem Europe-Afrique pourrait faire mentir cette prévision. Selon les prospections, l'Europe, avec ses faiblesses en terme de compétitive et de déficit démographique, aura besoin de 20 millions d'immigrants et, l'Afrique présente des déséquilibres structurels liés à la nature même de son économie. Le tandem Europe-Afrique peut aboutir à une alliance stratégique, mettant en commun la science, la technologie, le savoir faire, les capacités financières de l'Europe, le potentiel humain et les immenses ressources de l'Afrique. Ces APD résoudraient les problèmes comme l'immigration clandestine massive des noirs vers l'Europe car, ces africains trouveront des emploies chez eux et ne seront plus obligés d'affronter les eaux à leurs risques et péril suite à des économies dissymétriques. §3. Les Questions Humanitaires et le SIDAL'ensemble des législations instituées par l'Organisation de l'Unité Africaine et l'Union Africaine n'ont pas pu résoudre les problèmes humanitaires que connaît l'Afrique. Les estimations sont de 3 millions de réfugiés et 20 millions des déplacés dont la majorité d'entre eux vivant dans des conditions difficiles, sans assistance adéquate. Dans l'Union Africaine, c'est la cour africaine des droits de l'homme et des peuples qui a pour missions de veiller au respect de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples. Selon Amnesty International, la signature de plusieurs accords de paix a donné lieu à une diminution des conflits armés en Afrique mais, des graves atteintes aux droits humains ; y compris les meurtre, viols et d'autres formes de services sexuels ; ont encore été perpétrés dans plusieurs notamment au Burundi, e, Cote d'Ivoire, en RDC, au Soudan, au Tchad,... Les réfugiés et les déplacés ne bénéficient pas de l'aide nécessaire pour couvrir leurs besoins essentiels risquant en outre de subir des graves atteintes aux droits fondamentaux. Celles-ci restaient généralement impunies malgré les efforts déployés. Des nombreux défenseurs de droits humains, des journalistes, des opposants politiques sont la cible des manoeuvres de harcèlement, d'agression, de placement illégal en détention et d'assassinat pour avoir critiqué leurs gouvernements ou dénoncé des violations des droits humains77(*). Les efforts de l'Union Africaine n'ont pas résolu voire diminués ce phénomène. Il est donc impérieux que l'ensemble des organismes régionaux dont le parlement africain, le conseil de paix et de Sécurité de l'Union et le MAEP mettent de leur influence globale sur le respect des droits humains avec fermeté dans l'application des principes définis par l'Union Africaine el la matière. La volonté de réduire le taux de prévalence du VIH SIDA d'au moins 20% parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, et de d'aider pour la prévention de la transmission du virus de la mère à l'enfant à 80% des femmes enceintes ; a été exprimée lors du sommet d'Abuja en Mai 2004. Les décisions politiques envisageaient même la réduction des tarifs et des taxes sur les médicaments essentiels utilisés dans le traitement de cette épidémie, le non stigmatisation qui touche les personnes vivant avec le VIH et le soutien des Etats à au moins cinq millions d'orphelins du Sida ; ont aussi été prises lors de ce sommet. En termes de perspective, une mise en oeuvre effective du plan stratégique de lutte contre le Sida, rédigé par la commission avec le concours de tous les organismes nationaux de lutte contre le Sida, s'affichera comme une solution aux graves problèmes sanitaires que connaît l'Afrique. * 77 AMNESTY INTERNATIONAL, « Situation actuelle du Continent Africain » `'in'' Communiqué de Presse du 23 Mai 2006 |
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