CHAPITRE III
LE CADRE HUMAIN
Le Gandiolais se caractérise par une mosaïque
d'ethnies où dominent, en général, les wolofs. Mais il
existe aussi des peulhs dans certains hameaux dispersés de part et
d'autre des villages de wolofs. Les populations s'adonnent à des
activités assez diversifiées dont les plus
caractéristiques sont : l'agriculture, le maraîchage,
l'élevage et la pêche. Cependant, avec les mutations intervenues
dans cette zone (construction du barrage de Diama et ouverture de la
brèche), on assiste à l'émergence de conflits potentiels
entre ces différents secteurs d'activités vue la réduction
des terres de culture et l'absence quasi totale d'eau douce.
I / REPARTION ET COMPOSITION DE LA POPULATION
1 / : Répartition de la population
Le Gandiolais est l'une des quatre (4) parties de la
Communauté Rurale de Gandon qui compte quatre vingt un (81) villages. Le
recensement général de la population sénégalaise de
1988 estimait à 29 547 habitants, dont 15 296 femmes et 14 251 hommes,
les habitants de la C.R de Gandon. D'après le Rapport START 01
« en 1995, cette population est passée à 31 086
habitants soit une augmentation de 1 539 habitants en sept (7) ans et une
croissance annuelle de 4,9 % ».
Le recensement administratif de la population en 1999
effectué par le CERP de Rao l'évalue à 39 958 habitants.
Ce qui donne une densité de 71 habitants au kilomètre
carré alors que la moyenne nationale est de 45 habitants au
kilomètre carré. Cette forte concentration de population peut
trouver ses explications dans la richesse de la zone avec de fortes
disponibilités hydriques et pédologiques pour les besoins du
maraîchage.
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/ : Composition de la population
La population de la communauté rurale de Gandon est
ainsi répartie : les wolofs représentent 45%, les peulhs
avec 35%, les maures 15% et les autres ethnies estimés à 5%.
Cependant dans notre zone d'étude il n'existe pratiquement pas de
maures.
II / LES ACTIVITES ECONOMIQUES
Elles sont dominées par le maraîchage et
l'agriculture sous pluie. Néanmoins d'autres secteurs d'activités
existent notamment la pêche, l'exploitation du sel et dans un
degré moindre l'élevage.
1 / : Le maraîchage
Il représentait l'activité principale des
populations du Gandiolais mais est aujourd'hui complètement
délaissé à cause du manque d'eau douce. Les sols les mieux
adaptés au maraîchage sont les « deck-dior »
caractérisés par une présence de l'eau pendant
pratiquement toute l'année. Les produits sont la tomate, l'oignon, le
navet, la carotte, les choux pommés, les aubergines, le piment, les
pastèques, la patate...
2 / : Les cultures sous
pluie
Elles sont dominées par l'arachide, le
niébé, la pastèque, le mil, l'oseille et le manioc.
L'agriculture sous pluie souffre des déficits pluviométriques qui
sont les conséquences directes des crises de sécheresse.
D'après les populations les rendements sont assez élevés.
Mais elles constatent aussi dés fois que les productions n'arrivent pas
à maturité.
3 / : La pêche
C'est une activité pratiquée sur le fleuve et
dans les grandes cuvettes comme le Leybar, le Ndel. Les espèces
capturées sont les sardines, les saules, le mérou, les raies, les
langoustes, les crevettes, les « Dièyes » et les
« Ngoth ». La pêche souffre des effets du barrage et
du canal de délestage par une réduction des espèces
capturées.
4 / : L'exploitation du sel
Elle était pratiquement délaissée par les
populations suite à une réduction du niveau des cuvettes lieu de
leur exploitation. Mais depuis l'ouverture de la brèche, on assiste a
une reprise de ses activités. Ngaye-Ngaye représente la
principale cuvette où elle est pratiquée. Ce sont les femmes qui
s'adonnent le plus à cette activité et les productions sont
disposées le long des cuvettes, de la route du Gandiolais et sur la
Route Nationale numéro 2.
A dominance wolof, le Gandiolais est une zone où le
maraîchage domine l'activité des populations. Cependant avec la
salinisation de plus en plus élevée cette activité est
fortement concurrencée par l'exploitation du sel. Les autres
activités comme la pêche et l'élevage résistent dans
le milieu qui leur est de plus en plus défavorable.
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