UNIVERSITE DE LOME
ECOLE SUPERIEURE D'AGRONOMIE (E.S.A)
BP : 1515 Tél. : (228) 225 41 97
Lomé Togo
UN CENTRE INTERNATIONAL POUR LA FERTILITE DES
SOLS ET LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE
BP : 4483 Tél. : (228) 221 79 71
Lomé Togo
No d'ordre : 07/10/PV
MEMOIRE
Présenté en vue de l'obtention du
grade
d'INGENIEUR AGRONOME
(Option : Production
Végétale)
par
IDENTIFICATION DES ELEMENTS NUTRITIFS MAJEURS LIMITANTS
ET DES STRATEGIES APPROPRIEES DE FERTILISATION SOUS CULTURE DE MAÏS DANS
L'OGOU-EST
Badjissaga MABA
Soutenu publiquement le 21 Décembre 2007 devant
la commission d'examen ainsi composée :
Président : Dr. Kofi AGBEKO,
Maître-Assistant à l'ESA
Membres : Dr. A. K. AMOUZOUVI, Maître-Assistant
Délégué à l'ESA
M. F. Adonko TAMELOKPO, Ingénieur Agronome
à l'IFDC
Dr. Mianikpo SOGBEDJI, Maître de Conférences
à l'ESA
REMERCIEMENTS
Le présent mémoire est le fruit de la
collaboration entre la Division-Afrique du Centre International pour la
Fertilité des Sols et le Développement Agricole (IFDC-Division
Afrique) et l'Ecole Supérieure d'Agronomie de l'Université de
Lomé (ESA/UL). Il marque la fin de mes cinq années
d'études agronomiques. Il est non seulement le fruit de mes efforts
personnels mais aussi celui du labeur de certaines personnes que nous tenons
à remercier.
A l'IFDC-Division Afrique, mes hommages vont :
ü à Mr Robert GROOT, le Directeur de
l'IFDC-Afrique pour l'accueil dans votre institution, l'appui logistique,
matériel et financier dont j'ai bénéficié durant la
réalisation de ce travail,
ü au Dr. Abdoulaye MANDO, chef du Programme de Gestion
des Ressources Naturelles (PRGN) pour m'avoir accepté au sein de votre
programme et s'être soucié en permanence des résultats de
l'étude. Qu'il veuille bien recevoir ma profonde gratitude,
ü à Mr Francis Adonko Tamelokpo, Ingénieur
agronome, mon maître de stage et superviseur direct. Il s'est toujours
préoccupé de l'étude à toutes les étapes
malgré ses multiples occupations. Votre détermination et votre
amour pour un travail bien fait m'ont permis de donner le meilleur de
moi-même. Que Dieu vous bénisse ainsi que votre famille,
ü à Mr S. Kodjovi EZUI, Ingénieur agronome,
mon second superviseur. Sans lui, l'utilisation des modèles nous serait
très difficile, ses remarques pointilleuses nous ont aidé
à améliorer le contenu de ce document,
ü au Dr. Jean Mianikpo SOGBEDJI, mon directeur de
mémoire, qui après avoir orienté mes pas vers l'IFDC, a
fait de ce travail le sien. Il n'a ménagé aucun effort pour que
je parvienne à ce résultat. C'est plus qu'un remerciement que je
lui dois. Si après évaluation, mon travail mérite un
honneur qu'il veuille bien le partager avec moi et que Dieu aplanisse ses
chemins,
ü à tout le staff Programme GRN et surtout
à Mr Kossivi KOUKOUDE, Ingénieur-Adjoint d'Agriculture pour ses
soutiens moral et financier,
ü à tout le personnel de l'IFDC- Afrique pour
l'hospitalité qu'il m'a accordée.
Au membre de jury, les mots me manquent pour exprimer ma
gratitude pour l'honneur que vous me faites en acceptant d'évaluer ce
travail.
ü Qu'il me soit permis d'apprécier à sa
juste valeur l'insigne honneur que me fait le Docteur Kofi AGBEKO, enseignant
à l'ESA en acceptant de présider la commission d'examen de ce
travail et de participer à l'amélioration de sa
qualité,
ü Ma sincère gratitude au Docteur A.K. AMOUZOUVI
pour l'importance accordée à mon travail en acceptant de
l'évaluer,
ü Mes vifs remerciements sont addressés aux
habitants des villages de Kèlèkpè et d'Abègba pour
m'avoir accepté et mener à bien ce travail.
ü Mes reconnaissances vont tout particulièrement
aux ingénieurs Soklou WOROU et Ezoun MATHE de l'ITRA pour leur
participation à la réalisation de ce travail.
ü A mes collègues de promotion, j'exprime mes
sentiments de reconnaissance pour vos conseils constructeurs dans la
réalisation de ce mémoire.
ü Je n'oublie pas ma chère bien-aimée
Innocente pour ses soutiens de tout ordre, je n'ai pas grandes choses à
te dire pour le moment, je te dédie ce mémoire.
ü Enfin j'invite ma mère, mon père, tous
mes frères et soeurs à trouver ici leur satisfaction. Je le sais
chacun de vous a pu faire d'une manière ou d'une autre un sacrifice pour
que je réussisse dans mes études.
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
I
LISTE DES TABLEAUX
V
LISTE DES FIGURES
VI
LISTE DES ANNEXES
VI
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
VII
RESUME
VIII
ABSTRACT
IX
INTRODUCTION
1
I. REVUE DE LITTERATURE
3
1.1. LE SOL DANS LA PRODUCTION AGRICOLE
4
1.1.1. DÉFINITION D'UN SOL
4
1.1.2. NOTION DE FERTLITÉ D'UN SOL
4
1.1.3. NOTION D'UN SOL DÉGRADÉ
4
1.1.4. LES SOLS DE LA ZONE D'ÉTUDE
6
1.2. LES ÉLÉMENTS MINÉRAUX DU SOL
8
1.2.1. NOTION DE FACTEUR LIMITANT ET LOI DE LIEBIG
8
1.2.2. LES ÉLÉMENTS MINÉRAUX ET LEUR
IMPORTANCE POUR LA PLANTE
9
1.2.2.1. Azote (N)
9
1.2.2.2. Phosphore (P) et effets du phosphate naturel sur les
cultures
14
1.2.2.3. Potassium (K)
22
1.2.2.4. Eléments secondaires (Ca, Mg, S)
24
1.2.3. NOTION DE LA DYNAMIQUE DES ÉLÉMENTS
MINÉRAUX DANS LE SOL ET LE RECOUVREMENT DES ENGRAIS
25
1.3. LES DIAGNOSTICS DE LA FERTILITÉ DES SOLS
26
1.3.1. APPROCHES CLASSIQUES
27
13.1.1. Analyses chimiques des sols et des plantes
27
1.3.1.2. Observations visuelles
27
1.3.1.3. Cartographie
27
1.3.1.4. Essais soustractifs
28
1.3.2. MODÉLISATION
29
1.3.2.1. Définition
29
1.3.2.2. Modèles agricoles
29
1.3.2.3. Calibrage d'un modèle.
32
1.3.2.4. Evaluation et validation d'un modèle
33
II. MATERIEL ET METHODES
34
2.1. MATÉRIEL
35
2.1.1. CADRE DE L'ÉTUDE
35
2.1.2. MATÉRIEL VÉGÉTAL
36
2.1.3. ENGRAIS MINÉRAUX
37
2.1.4. MODÈLES
37
2.2. MÉTHODE
38
2.2.1. DÉTERMINATION DE DOSES D'ENGRAIS À APPLIQUER
DANS LES ESSAIS SOUSTRACTIFS
38
2.2.1.1. Simulation de rendements potentiel et maximal
38
2.2.1.2. Détermination des doses d'engrais à
appliquer
38
2.2.2. INSTALLATION DES ESSAIS SOUSTRACTIFS
38
2.2.2.1. Protocole expérimental
38
2.2.2.2. Gestion de l'expérimentation
39
2.2.3. ADAPTATION DE QUEFTS
43
2.2.4. FORMULATIONS DES RECOMMANDATIONS PAR LE MODÈLE
QUEFTS
45
III. RESULTATS ET DISCUSSION
46
3.1. DIAGNOSTIC DES ÉLÉMENTS NUTRITIFS
LIMITANT LE RENDEMENT DU MAÏS
47
3.1.1. EVALUATION AGRONOMIQUE DES RENDEMENTS MESURÉS
47
3.1.1.1. Arrière-effets du niébé (Vigna
unguiculata) sur les rendements en grain et en paille de maïs
47
3.1.1.2. Effets de l'amendement au phosphate naturel du Togo
sur les rendements en grain et en paille du maïs
49
3.1.1.3. Identification des éléments nutritifs
limitants le rendement du maïs suite à l'application des engrais
minéraux
51
3.1.2. ETUDE DE LA DYNAMIQUE DE N, P ET K SOUS DEUX MODES DE
GESTION DE LA FERTILITÉ DES SOLS
53
3.1.2.1. Exportation de N, P et K suivant deux types de
gestion de la fertilité de sol
53
3.1.2.2. Influence des paires de nutriments sur le
recouvrement de N, P et K
56
3.1.2.3. Efficacité d'utilisation interne ou
efficience interne
59
3.1.2.4. Fertilité initiale du sol
60
3.2. CALIBRAGE DE QUEFTS POUR LA CULTURE DU MAÏS
DANS L'OGOU-EST
61
3.2.1. EVALUATION DE QUEFTS
61
3.2.2. CALIBRAGE DE QUEFTS PAR UTILISATION DE QUEFTS_INTERACTIVE
63
3.2.2.1. Calibrage de l'efficience interne
63
3.2.2.2. Ajustement du taux de recouvrement
64
3.3. FORMULATION DES RECOMMANDATIONS DES DOSES D'ENGRAIS
À APPLIQUER
67
CONCLUSION
70
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
72
ANNEXES
84
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Classes des taux de perte
d'éléments nutritifs en Afrique subsaharienne (kg/ha/an)
5
Tableau 2: Ordre de déficience des éléments
nutritifs dans les cinq régions du Togo
6
Tableau 3 : Normes d'interprétation de quelques
paramètres chimiques usuels
28
Tableau 4: Principe des petites parcelles de nutriments manquants
28
Tableau 5: Composition chimique du phosphate naturel du Togo (%
par rapport au minerai)
37
Tableau 6: Critères de performance de prévision
(rendement et exportation) du modèle QUEFTS
43
Tableau 7: Rendements en grain et en paille obtenus sous deux
systèmes culturaux à Abègba et à
Kèlèkpè
47
Tableau 8: Rendements en grain et paille du maïs
après amendement au PNT à Abègba et à
Kèlèkpè
49
Tableau 9: Rendements en grain et en paille après
amendement du PNT suivant le mode de gestion
50
Tableau 10: Test de Duncan avec discrimination des moyennes des
rendements à Abègba (a) et à Kèlèkpè
(b) après analyse globale
51
Tableau 11: Test de Duncan avec discrimination des moyennes
à Abègba (a) et à Kèlèkpè (b) sur le
sNi
52
Tableau 12: Test de Duncan avec discrimination des moyennes
à Abègba et à Kèlèkpè sur le aNi
53
Tableau 13: Exportation de N, P et K par le maïs soumis
à 2 types de gestion de fertilité de sol à Abègba
et à Kèlèkpè
54
Tableau 14: Récapitulatif des recouvrements moyens de
l'azote, du phosphore et du potassium sur les différentes modes de
gestion de la culture du maïs à Abègba et à
Kèlèkpè
58
Tableau 15: Composition granulométrique des sols
d'Abègba et de Kèlèkpè
59
Tableau 16: Valeurs moyennes d'efficience interne
déterminées à Abègba et à
Kèlèkpè
60
Tableau 17: Fertilité initiales des sols d'Abègba
(a) et de Kèlèkpè (b)
60
Tableau 18: Comparaison de FI de N, P et K simulées et
mesurées à Abègba et à Kèlèkpè
61
Tableau 19: Calcul de RMSE pour l'évaluation des
paramètres originaux du modèle QUEFTS
62
Tableau 20: Efficience interne de N, P et K après
calibrage
64
Tableau 21 : Efficience interne de N, P et K
determinées par Janssen (2003) du maïs au nord Togo
64
Tableau 22: Taux de recouvrement de N, P et K après
calibrage
65
Tableau 23: Calcul de RMSE pour l'évaluation de la
performance du modèle QUEFTS après calibrage du taux de
recouvrement
66
Tableau 24 : Recommandations des doses d'engrais
spécifiques à appliquer
67
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Dessin illustrant la loi de Liebig
8
Figure 2 : Courbe illustrant la loi de MITSCHERLICH.
11
Figure 3 : Principe de détermination du rendement
d'une culture par QUEFTS
32
Figure 4 : Carte pédologique et de localisation des
sites de l'essai à Atakpamé dans la Région des Plateaux au
Togo
36
Figure 5 : Schéma montrant la disposition des
parcelles élémentaires
39
Figure 6: Histogramme de comparaison de rendements maïs
(grain et paille) sous deux modes de gestion de culture à Abègba
(a) et à Kèlèkpè (b)
48
Figure 7: Histogramme montrant l'évolution de rendements
du maïs après amendement au PNT à Abègba (a) et
à Kèlèkpè (b)
50
Figure 8: Exportation de N, P et K par le maïs soumis
à deux types de gestion de la fertilité du sol à
Abègba (a et b) et à Kèlèkpè (c et d)
54
Figure 9: Recouvrement de l'azote à Abègba (a et b)
et à Kèlèkpè (c et d)
56
Figure 10: Recouvrement du phosphore à Abègba (a et
b) et à Kèlèkpè (c et d)
57
Figure 11: Recouvrement du potassium à Abègba (a et
b) et à Kèlèkpè (c et d)
58
Figure 12 Tendance de prévision de rendements à
Kèlèkpè (a) et à Abègba (b et c)
61
Figure 13: Evaluation d'exportation de N (a), P (b) et K (c)
à Kèlèkpè
62
Figure 14: Evaluation d'exportation de N (a), P (b) et K (c) sur
le sPNib à Abègba
62
Figure 15: Evaluation d'exportation de N (a), P (b) et K (c) sur
le aPNib à Abègba
62
Figure 16 : Tendance de prévision de rendements
à Kèlèkpè (a) et à Abègba (b et c)
apres calibrage du TR
65
Figure 17 : Evaluation des exportations de N (a), P (b) et K
(c) à Kèlèkpè après calibrage du TR
65
Figure 18 : Evaluation des exportations de N (a), P (b) et K
(c) à Abègba sur le sNi après calibrage du TR
65
Figure 19 : Evaluation des exportations de N (a), P (b) et K
(c) à Abègba sur le aNi après calibrage du TR
66
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Tables d'ANOVA
85
Annexe 2: Résultats des analyses de sols en début
de campagne à Abègba et à Kèlèkpè
89
Annexe 3 : Dispositif expérimental
90
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
aNi : Parcelle ayant précédemment
porté le niébé
CEC: Capacité d'Echange Cationique
COSTBOX A Client-Oriented Systems Toolbox for Technology
Transfer Related
to Soil Fertility Improvement and Sustainable Agriculture in West
Africa
CV: Coefficient de Variation
DA : Dose d'élement à appliquer
DRDR : Direction Régionale du Développement
Rural
DSSAT: Decision Support System for Agrotechnology Transfer
EI: Efficience Interne
ESA : Ecole Supérieure d'Agronomie de
l'Université de Lomé
EPIC: Erosion Productivity Impact
Exp: Exportation
FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture
FI : Fertilité Initiale
GRN : Gestion des Ressources Naturelles
IFDC : Un Centre International pour la Fertilité
des Sols et le
Développement Agricole
ITRA : Institut Togolais de Recherche Agronomique
K : Potassium
Mg : Magnésium
N : Azote
Na: Sodium
NRMSE: Normalized Root Mean Square Error
P : Phosphore
PN : Phosphate Naturel
PNT : Phosphate Naturel du Togo
PD ; Parcelles Diagnostiques
QUEFTS: QUantative Evaluation of the Fertility of Tropical
Soil
R: Coefficient de correlation
Rdt: Rendement
RMSE: Root Mean Squared Error
RMSD: Root Mean Squared Deviation
sNi Parcelle n'ayant précédemment pas
porté le niébé
T : Teneur
TR: Taux de Recouvrement
TRP Togo Rock Phosphate
Trts Traitements
TSP : Triple Superphosphate
RESUME
La productivité des terres dans la Région des
Plateaux-Est se caractérise par une baisse vertigineuse du rendement des
cultures en particulier du maïs. Pour comprendre cette baisse de rendement
des cultures et trouver des approches de solutions, une étude est
menée pour évaluer la capacité naturelle des sols à
fournir les éléments nutritifs aux cultures et à
identifier des stratégies appropriées de fertilisation. Des
outils d'aide à la décision ont été utilisés
pour formuler des recommandations en matière d'apport d'engrais.
L'étude s'était déroulée à Abègba et
Kèlèkpè, villages situés à l'Est de la
Préfecture de l'Ogou. Elle a consisté à la mise en place
d'un essai soustractif avec la dose N90P30K50
dont PNT et le TSP comme source de P. L'essai a porté sur deux
modes de gestion des terres : rotation niébé-maïs et
maïs continu.
Sur les deux modes de gestion, à Abègba et
à Kèlèkpè, l'azote constitue
l'élément nutritif majeur qui limite le plus le rendement du
maïs. Par ailleurs, sur le champ n'ayant précédemment pas
porté le niébé à Abègba, le phosphore s'est
montré également déficient après l'azote.
L'arrière effet du niébé a été significatif
et non significatif sur le rendement de maïs respectivement à
Abègba et à Kèlèkpè. L'effet du PNT n'est
pas significatif sur le rendement du maïs pendant la première
année de son application. A l'issue de ce diagnostic, le modèle
QUEFTS a été utilisé pour des recommandations de doses
d'engrais. Son utilisation a été précédée
par le calibrage de ses paramètres. Sur la base des résultats de
cette prémière année d'essai, lorsque le paysan a la
possibilité d'acheter 4 sacs de 50 Kg d'engrais, il est
recommandé d'utiliser uniquement des engrais azotés quelque soit
le mode de gestion. Il en est de même s'il a les moyens pour 6 sacs
à Kèlèkpè. Mais cependant à Abègba
sur le champ sans précédent niébé, une combinaison
de 5 sacs d'urée avec 1 sac de l'engrais NPK 15-15-15 est
conseillée. Sur le champ précédent niébé,
une combinaison de 5 sacs d'urée avec 1 sac de KCl est aussi
également conseillé Ces résultats confirment que le N est
l'élément qui limite le plus le rendement du maïs dans la
zone d'étude. Toutefois, une étude de validation de ces
résultats est nécessaire avant la vulgarisation des
recommandations.
Mots clés
Fertilité initiale du sol,
essai soustractif, maïs,
QUEFTS, engrais, Est-ogou
ABSTRACT
Land productivity in eastern-Ogou is characterized by a poor
crop yields especially maize. In an attempt to over this problem, we conducted
a study to determine the natural capability of soil to feed a maize croop and
used decision support tools to develop fertilizer recommendation based on
nutrient omission trials. The study was conducted in Abègba and
Kèlèkpè, villages located in the Ogou. The nutrient
omission trials involved N90P30K50 and Togo
Rock phosphate (TRP) under two management pratices (cowpea-maize and continuous
maize).
Nitrogen constitutes the most limiting nutrient on maize
yield. In addition, phosphorus was limited under continuous maize cropping in
Abègba.
The effect of cowpea as preceeding crop was significant on
maize yield at Abègba, but was insignificant in
Kèlèkpè.
The effect of the PNT is not significant on maize yield during
this first year of its application.
Fertilizer recommendation was made using the QUEFTS model
following calibration. When the farmer afford to buying four or six bags of 50
kg of fertilizer these should be only nitrogen as urea in
Kèlèkpè. But however in Abègba, with six bags of
fertilizer, under continuous maize pratice, a combination of 5 bags of urea and
one bag of N15P15K15 was recommended. Under
cowpea-maize pratice, a combination of 5 bags of urea and one bag of KCl was
also recommended. These results confirm that Nitrogen constitutes the most
limiting nutrient on maize yield in Abègba and
Kèlèkpè.
Futher research is required to confirm our currents results
for a validation and diffusion in term of the amounts of fertilizers to be
applied in East Ogou.
Key words
Initial soil fertility, omission
trial, corn, QUEFTS,
fertilizer, East-Ogou
INTRODUCTION
La baisse de la productivité des terres dans la plupart
des pays du Sud est le résultat de la pression démographique qui
croît plus vite que dans les autres régions du monde (FAO, 2000)
et des mauvaises pratiques de gestion des terres entraînant
l'épuisement en éléments nutritifs des sols.
Dans ces pays, les terres agricoles sont perdues en raison de
leurs mauvaises exploitations (Steiner, 1996) engendrant des pertes annuelles
moyennes de la couche arable en N, P et K respectivement de 22 kg
ha-1, 2,5 kg ha-1 et 15 kg ha-1 (Stoorvogel et
al, 1993).
Ces pratiques ont amené certains auteurs à
qualifier l'agriculture de ces pays «d'agriculture
minière» (Stoorvogel et Smaling, 1990) car dans ces
systèmes d'exploitations, les sorties dépassent les
entrées (Pieri, 1989 ; Van Keulen et Breman, 1990 ;
André et al, 1991 ; Van der Pol, 1992 ; Sédogo,
1993 ; Lompo, 1993 ; Van Reuler et Prins, 1993).
Au Togo, la dégradation des terres se traduit par de
fortes pertes en éléments nutritifs (Henao et Baanante, 1999)
où les résultats de simulation sur la dégradation des
terres sont très alarmantes : 14,7% en 1995 contre 42,6% en 2035
(Brabant et al, 1996). Vu l'ampleur de cette dégradation, des efforts
doivent être consentis en vue de freiner la dégradation du fait
que la fertilité des sols constitue le facteur primordial à la
production agricole.
La région des plateaux considérée comme
première productrice du maïs au Togo (FAO, 2005), le maïs
constitue l'aliment de base pour la plupart de ses populations (Bassa et al,
2003). Malheureusement, force est de constater que la production de cette
culture est en chute vertigineuse avec des rendements inférieurs
à 1 Mg ha-1 (AGIRNA, 2004).
Pour une meilleure gestion des ressources en terres, il est
donc impératif de mesurer la fertilité initiale des sols
c'est-à-dire leur capacité à fournir aux cultures les
éléments nutritifs indispensables à leur
développement.
En vue de déterminer des doses optimales d'engrais, des
outils d'aide à la décision (modèles) seront
utilisés. Ainsi, DSSAT servira à simuler le rendement potentiel
et maximal dont QUEFTS se servira en se basant sur les caractéristiques
chimiques du sol pour simuler les doses d'engrais à appliquer pour
atteindre un rendement donné, tout en tenant compte des moyens
financiers du producteur.
L'objectif global de la présente étude est de
trouver les doses optimales d'éléments fertilisants pour la
culture du maïs dans l'Ogou-Est. Plus spécifiquement il s'agit
de :
Ø déterminer la capacité des sols
à fournir les éléments nutritifs à la culture du
maïs
Ø faire des recommandations appropriées en
fertilisation du sol à partir de la fertilité native de ces
sols.
Le présent document comporte trois grandes
parties :
La revue bibliographique consacrée à la
présentation des sols dans la production agricole, aux
éléments minéraux et leurs rôles, puis aux
différents diagnostics de la fertilité des sols.
La section «matériel et méthodes»
décrit le cadre physique de l'étude et présente la
méthodologie et le matériel utilisés pour cette
étude ;
Et enfin la dernière partie est consacrée
à la présentation des résultats obtenus suivis de leur
interprétation et de leur discussion.
I. REVUE DE LITTERATURE
1.1. Le sol dans la
production agricole
1.1.1. Définition d'un sol
Si l'on tient à la définition du dictionnaire,
le sol est la «surface de la terre, aménagée ou non».
Le sol est le résultat d'un très lent processus
d'altération et d'évolution de la roche mère (l'ensemble
des couches géologiques qui forment la croûte terrestre)
grâce aux pluies, aux gaz de l'atmosphère, aux
végétaux, aux composés organiques.
En agriculture, c'est la couche la plus superficielle de
l'écorce terrestre que l'homme utilise pour la production des plantes et
l'élevage des animaux.
1.1.2. Notion de
fertlité d'un sol
Le concept de fertilité des sols, c'est-à-dire
leur capacité à subvenir aux besoins des plantes
(Sébillotte, 1989), fait partie des concepts classiques et importants de
la science du sol et de l'agronomie, qui se sont attaché à
comprendre les influences réciproques du milieu physique, et
particulièrement du sol, du peuplement végétal et des
interventions culturales.
La surexploitation des ressources en terres liée
à la croissance démographique et des mauvaises pratiques de
gestion en terres a entrainé l'incapacité des sols agricoles des
pays du sud à fournir des éléments dont la plante à
besoin. Cette incapacité se traduit donc par une dégradation du
sol.
1.1.3. Notion d'un sol
dégradé
Selon Brabant et al, (1996), la dégradation est un
processus résultant de certaines activités humaines et qui
perturbe une, plusieurs ou toutes les fonctions essentielles du sol.
D'après Douglas cité par Steiner (1996), elle est la diminution
de la capacité d'une terre à atteindre un certain rendement pour
un type de sol; en d'autres termes, cette dégradation s'accompagne d'une
diminution de la productivité des terres. En général,
trois principales catégories de dégradations des terres ont
été identifiées (FAO, 2003) :
- la dégradation physique, avec l'érosion par
l'eau et le vent, l'encroûtement et la battance, la compaction,
l'engorgement et la réduction de l'infiltration ;
- la dégradation chimique, avec l'acidification,
l'épuisement des éléments nutritifs, la pollution par des
déchets industriels et l'application excessive ou irrationnelle des
pesticides ou des engrais ;
- et la dégradation biologique, avec la diminution de
la teneur en matière organique du sol, la combustion de la biomasse et
l'épuisement de la couverture de végétation et de la faune
du sol.
La dégradation des sols est la résultante des
causes directes et des causes indirectes (FAO, 2003) :
Ø causes directes de la dégradation des terres
sont principalement le déboisement, le surpâturage et les coupes
répétées, l'agriculture itinérante, la mauvaise
gestion par l'agriculture des ressources en sol et en eau comme la non-adoption
des pratiques en matière de conservation du sol et de l'eau, les
rotations de cultures inadéquates, l'utilisation des terres marginales,
l'utilisation insuffisante et/ou excessive d'engrais, la mauvaise gestion des
aménagements d'irrigation etc. ;
Ø causes indirectes de la dégradation des
terres sont principalement l'augmentation de la population, le manque de terre,
le régime foncier peu sûr ou à court terme, la
pauvreté et la pression économique, etc.
La dégradation de la fertilité a
entraîné le déclin de la fertilité des sols,
caractérisée par des sols ayant de faible teneur en
éléments nutritifs, facteur limitant à la production
agricole que la pluviométrie (FAO, 1994). En effet le déclin de
la fertilité des sols est une détérioration des
propriétés chimiques, physiques et biologiques de sol.
Dans une évaluation de l'état
d'épuisement des éléments nutritifs effectuée en
1990 (FAO, 1994), des bilans ont été calculés pour les
terres arables de 38 pays de l'Afrique subsaharienne. Quatre classes de taux de
pertes d'éléments nutritifs ont été établies
(tableau 1).
Tableau 1 :
Classes des taux de perte d'éléments nutritifs en Afrique
subsaharienne (kg/ha/an)
Classe
|
N
|
P2O5
|
K2O
|
Basse
|
< 10
|
< 4
|
< 10
|
Modérée
|
10 - 20
|
4 - 7
|
10 - 20
|
Forte
|
21 - 40
|
8 - 15
|
21 - 40
|
Très forte
|
> 40
|
> 15
|
> 40
|
Source : Stoorvogel et Smaling, 1990
De différentes études et diagnostiques faits sur
l'état des sols agricoles au Togo (Agbobli et Adomefa, 2005), il ressort
que les sols agricoles présentent des déséquilibres
minéraux conséquences de pertes des éléments
nutritifs majeurs qu'ils subissent. Sur cet aspect, il a été
établi que les sols agricoles du Togo perdent annuellement 19 Kg N
ha-1, 4 kg P ha-1 et 15 kg K ha-1 (IFDC,
1990). Selon la FAO (2005), le taux d'approvisionnement en
éléments nutritifs des sols du Togo est de 30 - 60 kg NPK
ha/an ; ce qui situe le Togo au niveau moyen sur l'échelle
établie à cet effet. Par ailleurs les zones distinctes ont
été identifiées en fonction de l'ordre décroissant
de déficience des sols en éléments nutritifs majeurs
(tableau 2).
Somme toute, l'état actuel de la fertilité des
sols a un impact négatif sur le rendement des cultures. La diminution
des rendements et des réserves en éléments nutritifs du
sol représente des coûts économiques considérables.
Ainsi, pour l'agriculteur, il y a un coût privé du fait de la
diminution des rendements alors que la diminution des réserves en
éléments nutritifs un coût social pour les
générations présentes et futures.
Tableau 2: Ordre de
déficience des éléments nutritifs dans les cinq
régions du Togo
Zone Région
Ordre décroissant de carence en
éléments nutritifs majeurs des sols
|
Zone 1 Savanes, Kara, Plateau-Ouest
P > N >
K
Zone 2 Centrale, Plateaux-Est
N > P >
K
Zone 3 Maritime
K >
N > P
|
Source : Agbobli et Adomefa, 2005
1.1.4. Les sols de la Zone d'étude
Les sols de la zone d'étude sont en majorité de
type ferrugineux tropicaux sur le socle granito-gneissique constitué de
granit, de gneiss et de quartzite qu'on retrouve sur les plateaux et des sols
hydromorphes dans les dépressions et les bas-fonds.
Les sols ferrugineux tropicaux retrouvés sur les
plateaux se distinguent par leur stabilité et leur capacité
à supporter les nombreuses interventions humaines; ils ont subi une
évolution plus longue et une altération plus intense que les sols
des pays tempérés (Lamboni, 2003). Les sols ferrugineux tropicaux
se caractérisent par une altération poussée avec une perte
de bases entraînées en profondeur. Par contre les sols
hydromorphes retrouvés dans les bas-fonds sont moins
dégradés que les précédents à cause de
manque de techniques pour leur mise en valeur.
· Sols ferrugineux tropicaux
D'après Worou (1998), les sols ferrugineux tropicaux,
à eux seuls, représentent plus de 50% des sols du Togo. En effet,
de nombreuses subdivisions de la sous-classe des sols ferrugineux tropicaux
peuvent être observées. Cette subdivision est basée sur le
lessivage des argiles. Parmi les groupes des sols ferrugineux tropicaux qui
existe (sols ferrugineux tropicaux peu lessivés, ferrugineux tropicaux
lessivés et ferrugineux tropicaux appauvris), c'est le groupe des sols
ferrugineux lessivés qu'on rencontre dans cette zone.
De nombreuses subdivisions peuvent également être
observées du groupe des sols ferrugineux lessivés. On y trouve
particulièrement des sols des ferrugineux tropicaux lessivés
à concrétions et lessivés indurés, qui
représentent 70% de l'ensemble des sols ferrugineux tropicaux (Worou,
1998). Les sols lessivés à concrétions s'observent
généralement en position haute sur le versant et les plateaux, et
ont une valeur agricole moyenne, faible capacité de rétention en
eau dessèchement rapide, fertilité chimique faible à
moyenne, faible teneur en matière organique et susceptibilité
à l'érosion. Par contre les sols ferrugineux lessivés
indurés s'observent sur les mêmes positions topographiques que les
sols ferrugineux à concrétions. L'utilisation de ces sols et leur
aptitude à porter les cultures est limitée à cause de la
profondeur de la cuirasse, de la faible capacité de rétention en
eau, du faible taux de matière organique et fertilité chimique
faible à moyenne.
Ces traits caractéristiques confèrent aux sols
ferrugineux tropicaux lessivés une grande susceptibilité à
la dégradation et des degrés divers de problèmes de
fertilité des sols qu'il faut connaître pour mieux les
valoriser.
· Sols hydromorphes
Ils se rencontrent essentiellement dans les bas-fonds dont les
caractères sont dus à une évolution dominée par
l'effet d'un excès d'eau en raison d'un engorgement temporaire ou
permanent d'une partie ou de la totalité du profil. Selon Worou (1998),
les sols hydromorphes couramment rencontrés sont des sols hydromorphes
minéraux peu humifères et hydromorphes à pseudogley.
La mise en valeur de ces sols est liée à la
faible teneur de matière organique, fertilité chimique faible
à moyenne, risque d'inondation des cultures en début de saison de
pluies, risque de dessèchement des horizons de surface en
contre-saison.
1.2. Les éléments minéraux du sol
1.2.1. Notion de facteur limitant et loi de Liebig
Le facteur limitant est le facteur qui va conditionner la
vitesse ou l'amplitude d'un phénomène plurifactoriel à un
moment précis. A ce moment là, tous les autres facteurs
permettant la réduction de ce phénomène sont en
excès par rapport au facteur limitant. Le concept de quantité est
très important, une modification des propriétés peut
changer la nature du facteur limitant.
Cette notion semble être apparue en XIXeme
siècle dans le cadre des recherches agricoles mais est
utilisée dans de multiples domaines (en agriculture, en alimentation, en
chimie en écologie etc.). En agriculture, elle désigne les
composantes du sol et a été formalisée en 1912 par la loi
de Liebig sur le minimum.
La loi du minimum ou loi des facteurs limitants, est l'un des
principes les plus importants de l'agronomie pratique. Sous sa forme
théorique initiale, donnée par Liebig vers 1850. Dans sa
théorie de l'alimentation minérale des plantes, elle
énonce que « le rendement d'une culture est limité par celui
des éléments fertilisants qui le premier vient à manquer
(soit N ou P, K, Mg etc.) et qu'il convient de compenser le manque par un
apport, sous forme d'engrais minérale, complétant le ou les
éléments en quantité suffisante». La figure 1 montre
que l'azote constitue le facteur limitant le rendement des cultures.
Figure 1 : Dessin
illustrant la loi de Liebig
1.2.2. Les éléments minéraux et leur
importance pour la plante
Pour l'accomplissement de son cycle végétatif,
le maïs, aussi bien d'autres plantes a besoin de nombreux
éléments nutritifs, mais en proportions variées, comme
l'affirme la revue Agromaïs N0 45 (1986).
Selon Aldrich et al, (1975); IFA, (1992); Mengel et Kirkby.
(1987); on distingue habituellement seize éléments indispensables
aux plantes.
Les éléments absorbés par les plantes ne
viennent pas tous du sol (Aldrich et al, 1975 ; Bertrand et Gigou, 2000;) :
- Le carbone (C), contenu dans le CO2, provient de
l'air;
- L'hydrogène (H) et l'oxygène (O), principaux
constituants de l'eau;
- Une partie de l'azote (N) provenant de la fixation
atmosphérique et de quelques apports sur les feuilles par l'air ou l'eau
de pluie.
Les éléments nutritifs, sont classés du
point de vue agronomique sur l'importance quantitative et leurs rôles en
:
- Eléments majeurs : N, P, K
- Eléments secondaires: Ca, Mg, S
- Et oligo-éléments: Fe, Z, Cu, B, Mo, Co
Considérés comme indispensables en
quantité importante pour la croissance des plantes, les
éléments minéraux sont limités par des
quantités disponibles; leur étude dans la gestion et le maintien
de la fertilité et par conséquent l'augmentation de la production
grainière s'avère nécessaire.
1.2.2.1. Azote (N)
L'azote (N) est le facteur principal de la croissance des
plantes et du rendement des cultures (FAO, 1980). En effet la plupart des
systèmes de cultures non légumineuses exigent l'apport d'azote,
particulièrement les variétés à haut rendement. Sa
déficience dans le sol devient un obstacle à la production. C'est
ainsi que des études ont été conduites en vue d'une
utilisation efficace des engrais azotés, enfin de limiter des pertes en
azote sous forme de nitrate et des pollutions des nappes aquifères
(Madgoff et al, 1984 ; Roth and Fox, 1990 ; Angle et al, 1996 ;
Randall et al, 1997 ; Sogbedji et al, 2000 ; Fofana et al, 2002),
mais la gestion efficace de l'azote reste un défit à relever
à cause de la complexité associée à la dynamique de
l'azote dans le système sol- plante-atmosphère (Kladivko et al,
1991 ; Van Es et al, 1991).
a. Importance de l'azote dans la nutrition des
plantes
L'azote est l'un des éléments nutritifs
utilisés par les plantes (Bado, 2002). C'est le quatrième
constituant des plantes qui est utilise dans l'élaboration de
molécules importantes comme les protéines, les
nucléotides, les acides nucléiques et la chlorophylle (Epstein,
1972).
L'azote favorise l'utilisation des hydrates de carbone,
stimule le développement et l'activité racinaire, favorisant
ainsi l'exportation des autres éléments minéraux et la
croissance des plantes (Stevenson, 1986). C'est donc le pivot de la fumure
(Gros, 1967) Il est essentiel pour la synthèse des enzymes de la
photosynthèse (Lamaze et al, 1990).
D'autres rôles lui sont attribués tels que retard
de la sénescence et de la maturation ; il contribue souvent aussi
à un affaiblissement des résistances mécaniques de la
plante (verse des céréales) et leur conférer une plus
grande sensibilité à certaines maladies cryptogamiques (Vilain,
1993).
Les plantes absorbent l'azote sous forme de nitrates
(NO3-) et d'ammonium (NH4+).
L'importance relative de chacune de ces formes dépend de l'espèce
végétale et des conditions du milieu (Layzell, 1990 ;
Hageman, 1984).
Une carence du sol en azote se traduit chez les plantes
céréalières et particulièrement chez le maïs
par le jaunissement, signe principal qui apparaît d'abord sur des
vieilles feuilles en forme de "V" des extrémités des feuilles qui
se dessèchent prématurément ; une taille
réduite (Bertrand et Gigou, 2000).
· Action de l'azote sur le rendement des
cultures
L'alimentation en azote détermine directement le
rendement potentiel. Aussi l'effet de l'azote sur le rendement est
spectaculaire et l'azote est considéré comme le pivot de la
fertilisation (Bertrand et Gigou, 2000).
En effet l'importance de l'azote pour l'obtention des
rendements a été soulignée par plusieurs auteurs. C'est
ainsi que des études de l'IRAT (1973 - 1980) souligné par Dossa
(1991) portant sur la réponse des céréales à la
fertilisation azotée des céréales à la
fertilisation azotée à Kitangbao au Togo ont montré qu'un
apport croissant de quantité d'azote - engrais de 0 à 90
unités fertilisantes / ha augmente le rendement grain du maïs par
unité d'environ 26 kg L'azote constitue de ce fait le facteur limitant
le rendement des cultures. Par ailleurs l'action excessivement intense de
l'azote sur la plante a des revers : excès de la biomasse, retard
des plants à la maturité, une sensibilité plus grande aux
maladies cryptogamiques et une tendance à la verse des
céréales. C'est pourquoi son emploi est plus délicat que
celui des autres éléments ; d'autres auteurs dont Gros
(1979) l'ont affirmé qu'au fait :
- Une fumure azotée rationnelle doit tenir compte des
reliquats minéraux existant déjà dans le sol; des
possibilités de minéralisation de la matière organique
évoluée et des résidus de récolte récemment
enfouis ;
- Cette fumure doit s'effectuer avant des périodes
critiques de la récolte ;
- Le mode d'épandage devra être le plus
efficace.
D'une façon générale, il en sort qu'il
existe une relation étroite entre l'azote et le rendement des cultures,
une relation résumée par la loi énoncée par
MITSCHERLICH : En cas d'apports au sol de doses croissantes
d'éléments fertilisants, les augmentations des rendements obtenus
sont de plus en plus faibles au fur et à mesure que les quantités
s'élèvent et que la récolte est proche de son maximum
(Gros, 1967).
C'est ainsi que sur une courbe représentative des
rendements en fonction des doses d'un élément fertilisant (figure
ci-après), on observe que le maximum, une fois dépassé, un
apport supplémentaire non seulement provoque une dépression mais
n'est pas nécessairement économique.
Figure 2 : Courbe
illustrant la loi de MITSCHERLICH.
b. Principales sources d'azote
Ø Le sol
Des expériences réalisées sur le
maïs et sur le riz (Chabalier, 1976); sur le sorgho (Gigou et Dubernard,
1979) et sur le mil (Ganry et Guiraud, 1979 ; Ganry, 1990) ont permis
d'observer que l'azote du sol est prépondérant dans la nutrition
azotée des plantes; soit près de deux fois la part des engrais
dont le coefficient réel d'utilisation varie de 30 à 45%.
La première source d'azote organique utilisée
par les plantes est l'azote du sol. En absence de tout apport d'engrais, les
plantes non fixatrices d'azote utilisent l'azote du sol durant leur cycle
physiologique. Chaque type d'amendement influe selon sa nature sur la
fourniture de l'azote et sur les propriétés physico-chimiques et
biologiques du sol. La qualité des amendements organiques et leur
capacité à fournir l'azote sont généralement
évaluées par leur rapport C/N (Stevenson, 1984).
Ø Les amendements organiques
Les résidus organiques laissés sur le sol
après les récoltes constituent une litière temporaire.
Plusieurs études effectuées en Afrique de
l'Ouest (Adjetunji, 1997 ; IFDC, 1990,1992 Saragoni et al, 1992) ont
montré que l'incorporation des résidus de récolte issus de
la culture de maïs ont significativement augmenté les
rendements.
Cependant, dans la plupart des pays d'Afrique, les
résidus de récolte sont souvent exportés des champs pour
d'autres utilisations (Poss et al, 1997).
Ø Les engrais minéraux
L'azote du sol et des amendements organiques ne suffisent pas
pour atteindre des rendements optimums (Bado, 2002). Des engrais azotés
sont utilisés comme complément d'azote pour augmenter les
rendements et intensifier la production végétale.
Cependant leur utilisation est faible à cause de
coûts relativement élevés comparativement aux faibles
revenus des producteurs. L'engrais enrichit le sol. En effet les sols qui
reçoivent régulièrement des engrais permettent d'obtenir
des rendements plus élevés et une bonne réponse aux
engrais : on parle d'un effet " vieille graisse " (Morel et al,
1994 ; Boniface et Trocmé, 1988 ; Bosc, 1988 ; Bertrand
et Gigou, 2000) car souvent sur un sol épuisé, même en
apportant de fortes doses d'engrais, on arrive pas à atteindre un
rendement aussi élevé que celui obtenu sur les sols
régulièrement fertilisés.
Par ailleurs, bien que l'importance des engrais azotés
ait été bien établie, leur utilisation reste très
limitée en Afrique de l'Ouest à cause du coût
élevé de l'azote, l'inefficacité du système de
distribution, les politiques agricoles inadéquates, le faible taux de
recouvrement des engrais azotés et d'autres facteurs
socio-économiques. Ces dernières années, les chercheurs se
sont penches sur d'autres moyens moins coûteux pour apporter l'azote dans
les systèmes de cultures et notamment sur la rotation
légumineuses et céréales. Les légumineuses sont
reconnues pour augmenter la fertilité du sol à cause de la
fixation symbiotique de l'azote (Bationo et al, 1993 ; Stoop et Staveren,
1981 ; Reddy et al, 1992).
Ø Les plantes fixatrices d'azote :
importance des légumineuses dans les systèmes de
culture
La plus grande partie de l'azote de la biosphère (79%)
se trouve dans l'atmosphère (Haynes, 1986 ; Foth, 1990). Mais, seul
un nombre réduit de genres bactériens vivant librement ou en
symbiose avec les plantes sont capables de réduire l'azote
moléculaire de l'atmosphère. Par la symbiose entre les
bactéries réductrices de l'azote atmosphérique, une grande
partie des légumineuses utilisent principalement l'azote provenant de
l'atmosphère. Dans une revue de littérature, Peoples et al,
(1995) donnent le potentiel de fixation de l'azote atmosphérique par les
légumineuses. Les légumineuses tropicales comme
niébé (Vigna unguiculata), l'arachide (Arachis
hypogea) et le soja (Glycine max) peuvent fixer respectivement 32
à 89, 22 à 92 et 0 - 95% de leur besoin en azote dans
l'atmosphère (Bado, 2002). Comme on le constate, les quantités
d'azote fixé sont très variables d'une espèce à
l'autre et pour une même espèce car l'activité symbiotique
est influencée par les souches bactériennes, l'espèce
végétale et les facteurs du milieu (Wani et al, 1995).
Dans les systèmes de culture utilisant les rotations,
l'azote fixé par les légumineuses peut être utilise d'abord
par les légumineuses, puis par les cultures suivantes (Bado, 2002).
En effet, les rotations culturales ont des avantages bien
connus et ne sont plus à démontrer. Des études
réalisées par Bationo au Niger en 1995 sur les effets de l'azote
et des systèmes culturaux sur la production du mil (Pennisetum
thyphoïdes) a donné des rendements faibles à travers
tous les taux d'azote que lorsqu'il était en rotation avec le
niébé (Vigna unguiculata) ou l'arachide (Arachis
hypogea). D'après les travaux de Bagayoko et al, (1996 et 2000), le
niveau de rendement de mil après un précédent
niébé est équivalent à celui que produiraient 40
unités fertilisantes d'azote par hectare. Les résultats de
recherches réalisés au Nigeria montrent un effet résiduel
du niébé, équivalent à 36 kg d'N/ha/an pour la
céréale suivante (Eaglesham et al, 1982).
Les mêmes études conduites au Nigeria avec le
pois (Cajanus cajan) en rotation avec le maïs ont montré
une augmentation de 50% par rapport à une culture pure de maïs
(Hulugalle et al, 1986).
Au Togo et au Ghana, le niébé, le pois
(Cajanus cajan) et l'arachide, en rotation avec le maïs ont
significativement augmenté les rendements de maïs (IFDC, 1990,
1992,1993 ; DRDR, 1987).
Des résultats similaires ont été
rapportés par MacColl (1989) au Malawi où les rendements du
maïs a augmenté de 2,8 kg / ha en rotation avec le pois par rapport
à la continue de maïs.
Par ailleurs les légumineuses de couverture en rotation
ou en association avec le maïs ont été conduites en Afrique
sub-saharienne dans le but de surmonter la dégradation de la
fertilité des sols et d'améliorer le rendement de maïs.
Ainsi, les plantes de couverture comme lablab (Lablab purpureus) et
mucuna en rotation ou en association avec le maïs (Sanginga et al,
1996 ; Galiba et al, 1998 ; Sedga et Toe, 1998, Mayong et al, 1999)
ont amélioré la fertilité des sols ainsi que le rendement
du maïs.
Toutefois, le fait que les légumineuses de couvertures
produisent une biomasse importante et que celle-ci reste dans les champs
expliquent une meilleure restauration de la fertilité des sols que les
légumineuses à graines (Sedga et al, 1998). En plus de cela, les
légumineuses de couvertures offrent l'unique opportunité de
résoudre les problèmes de l'invasion des mauvaises herbes (Carsky
et al, 1998 ; Elbasha et al, 1999).
1.2.2.2. Phosphore (P) et effets du phosphate naturel sur les
cultures
Des recherches ont été menées pendant
plusieurs années pour étudier l'importance de la
déficience en phosphore des sols, estimer le besoin en phosphore des
principales cultures et évaluer le potentiel agronomique des
différents engrais phosphatés ainsi que les phosphates naturels
locaux (Bationo et al, 1987 ; Pichot et Roche, 1972 ; Jones,
1973 ; Mokwunye, 1979 ; Bationo et al ,1990).
Près de 80% des sols de l'Afrique sub- saharienne sont
carencés en cet élément (Bationo et al, 1998).La
réponse à l'azote devient substantielle lorsque l'eau et le
phosphore sont non limitant. L'application de phosphore est donc
nécessaire pour la conservation des ressources en sols.
a. Importance du phosphore dans la nutrition des
plantes
Le phosphore (P) est un élément qui est
largement distribué dans la nature (FAO, 2004). Il est
considéré, avec l'azote (N) et le potassium (K), comme un
constituant fondamental de la vie des plantes et des animaux. Le phosphore a un
rôle dans une série de fonctions du métabolisme de la
plante et il est l'un des éléments nutritifs essentiels
nécessaires pour la croissance et le développement des
végétaux. Il a des fonctions à caractère structural
dans des macromolécules telles que les acides nucléiques et des
fonctions de transfert d'énergie dans des voies métaboliques de
biosynthèse et de dégradation, A la différence du nitrate
et du sulfate, le phosphore n'est pas réduit dans les plantes mais reste
sous sa forme oxydée la plus élevée (Marschner, 1993).
Dans les terres agricoles, il est essentiellement
présent sous forme d'anions orthophosphates (Bertrand et Gigou, 2000).
Comme pour l'azote et pour les mêmes raisons, les symptômes de
carences apparaissent d'abord sur les feuilles âgées. Les
rendements décroissent par réduction soit par croissance foliaire
bien avant d'affecter le coefficient de conversion du rayonnement
photosynthétique chez le maïs (Etchebest, 2000 ; Colomb et al,
2000 ; Plenet et al, 2000 a, b), soit du nombre de ramification chez les
plantes comme les graminées (Rodriguez et al, 1998).
b. Effets des différentes sources de phosphore
sur le rendement des cultures
L'importance de la déficience en phosphore,
l'estimation des besoins en P des principales cultures et l'évaluation
de l'efficience des différents types d'engrais ont fait l'objet de
nombreuses recherches (Pichot et Roche, 1972).
Ø Le sol
Tout comme l'azote, le sol seul ne peut plus à lui seul
fournir le phosphore à la plante pour atteindre les rendements optimums.
Ceci est essentiellement dû à la dégradation des sols. A
cela s'ajoute la faible fertilité naturelle en phosphore des sols
tropicaux et subtropicaux (Lal, 1990 ; Formoso, 1999).
Dans le sol, il est sous trois formes (Lamijardin, 2005) : la
forme accessible (liée au complexe argilo-humique par le calcium et le
magnésium), la forme combinée (immobilisée en partie par
les hydroxyles d'aluminium et de fer), et la forme insoluble.
Ø Les engrais solubles
Les engrais phosphatés solubles manufacturés
tels que les superphosphates sont généralement recommandés
pour corriger des insuffisances en phosphore.
En effet quand un engrais phosphaté hydrosoluble est
appliqué au sol, il réagit rapidement avec les composantes du sol
(FAO, 2004). Les produits résultants sont des composés
phosphatés modérément solubles et du phosphore
adsorbé sur les particules du sol (FAO, 1984). Une faible concentration
en phosphore dans la solution du sol est habituellement adéquate pour la
croissance normale des plantes. Par exemple, Fox et Kamprat (1970) et Barber
(1995) ont suggéré qu'une concentration de 0,2 ppm de phosphore
soit adéquate pour une croissance optimale. Cependant, pour que les
plantes absorbent les quantités totales de P nécessaires afin de
donner de bons rendements, la concentration en P de la solution du sol en
contact avec les racines doit être maintenue pendant tout le cycle de
croissance.
L'utilisation des engrais phosphatés solubles est
très limitée dans la région à cause du coût
élevé des engrais chimiques mais il existe des
dépôts importants de phosphates naturels (McClellan et Notholt,
1986) dans plusieurs pays d'Afrique. L'application directe de PN local peut
être une alternative économique à l'utilisation des engrais
importés et peut permettre une économie de devises.
En outre l'intensification de la production agricole dans ces
régions rend nécessaire l'apport de phosphore non seulement pour
augmenter la production agricole, mais également pour améliorer
le statut phosphaté du sol afin d'éviter une dégradation
supplémentaire. Par conséquent, il est souhaitable d'explorer le
domaine des intrants phosphatés alternatifs. Dans ce contexte, dans
certaines conditions du sol et du climat, l'application directe de PN est
alternative agronomique et sensé du point de vue économique, aux
superphosphates plus onéreux sous les tropiques (Chien et Hammond,
1978 ; Zapata et al, 1986 ; Hammond et al, 1986b ; Chien et al,
1990b ; Sale et Mokwunye, 1993).
Ø Le phosphate naturel (PN), sources
importantes de phosphore pour les plantes
L'importance des phosphates naturels (PN) vient du fait qu'ils
contiennent des minéraux phosphatés nécessaires pour la
croissance des plantes.
Tous les PN de l'Afrique de l'Ouest et donc celui du Togo
appartiennent au groupe des sédimentaires (Gerner et Mokwunye 1995). Le
PN sédimentaire est également la source la plus importante de
phosphore pour l'application directe (Howeler et Woodruff, 1968).
L'utilisation des engrais phosphatés solubles est
très limitée dans la région à cause du coût
élevé des engrais chimiques mais il existe des
dépôts importants de phosphates naturels (McClellan et Notholt,
1986) dans plusieurs pays d'Afrique. L'application directe des PN peut donc
être une solution pour remplacer les engrais phosphatés
importés (Jones, 1973 ; Mokwunye, 1979) et peut permettre une
économie de devise. Mais l'efficacité agronomique de ces
phosphates dépens de leur composition minéralogique qui peut
être variable ainsi que des paramètres pédoclimatiques, des
systèmes de cultures et du type de cultures (Khasawneh et Doll,
1978 ; Lehr et McClellan, 1972 ; Chien et Hammond, 1978).
v Facteurs liés
à la dissolution des phosphates naturels
La libération du P des PN en dissolution est
liée aux caractéristiques des PN, aux propriétés du
sol, aux effets des plantes et aux systèmes de gestion.
· Caractéristiques des phosphates
naturels
La composition minéralogique ainsi que la
granulométrie du PN influence le taux de dissolution du PN (Gerner et
Mokwunye, 1995). Ainsi tous les PN de L'Afrique de l'Ouest n'ont pas la
même composition minéralogique (Bationo et al, 1986) et cette
composition reflète l'efficacité des différents PN
à fournir de Phosphore à la plante.
En plus des propriétés minéralogiques,
les propriétés physiques du PN affectent aussi son
efficacité agronomique. D'après Barrow (1990), le processus de
dissolution du PN est une réaction qui intervient à la surface de
la particule.
· Propriétés du sol
L'acidification partielle des PN permet l'amélioration
de leur solubilité et leur efficacité agronomique. En effet la
présence des ions H+ dans le sol entraîne la conversion rapide des
ions PO43- en ions H2PO4-et
HPO42- (Khasawneh et Doll, 1978).
Dans les terres agricoles, la dissolution des PN est
étroitement liée à l'activité des micro- organismes
du sol (Tardieux-Roche, 1966a et 1966b ; Richardson, 2001). En effet on
trouve dans les sols un nombre important de microorganismes du sol incluant des
bactéries, des champignons et des algues (Berthelin et al, 1991; Oehl et
al, 2001; Sundara et al, 2002).
Bien que ces micro organismes soient
généralement liés à la surface des particules du
sol, c'est au niveau da rhizosphère que leur activité est la plus
élevée (Andrade et al, 1998 ; Kluepfel, 1993 ;
Marschner et al, 1997). Cependant il faut noter que la population et la
distribution des microorganismes solubilisant le phosphate au sein de la
microflore totale, varient d'un à l'autre (Chabot et al, 1993 ;
Zoysa et al, 1998).
Plusieurs chercheurs ont associé la solubilisation des
phosphates à une baisse de pH du milieu (Hedley et al, 1990 ;
Hinsinger, 2001). Mais les travaux de Illmer et Schinner (1992) ont
montré que la dissolution des PN n'est pas liée à une
baisse de pH. En effet ces microorganismes libèrent dans leurs milieux,
des acides organiques capables d'extraire le phosphore dit "assimilable" en
séquestrant les cations métalliques intervenant dans l'adsorption
du phosphore (Milagres et al, 1999 ; Sayer et al, 1995 ; Vasquez et
al, 2000) et en libérant le phosphore lié aux argiles et aux
oxydes de fer et d'aluminium (Violate et al, 1999).
· Impact du climat
Comme tous les engrais phosphatés, le PN ne peut se
dissoudre dans un sol sec. Les données recueillies sur le terrain au
Sénégal (Hammond et al, 1986) indiquent que la réponse des
cultures, en terme de rendement, à l'application de PN est
linéairement liée à la pluviométrie moyenne
annuelle comprise entre 500 mm et 1300 mm.
Les taux élevés de lessivage dans les terrains
sableux de l'Afrique de l'Ouest pourraient favoriser l'exportation rapide des
produits de la dissolution du PN créant ainsi des environnements
favorables à la dissolution du PN.
Quant à la température, Chien et al, (1980) ont
montré qu'elle ne semble avoir aucun effet significatif sur la
dissolution du PN dans le sol.
· Effets de la plante
Lorsqu'il y a acidification de la rhizosphère, les
racines des plantes en plaine croissance peuvent stimuler la dissolution du PN
en augmentant le taux de dissolution de PN (Kirk et Nye, 1986). Cependant il a
été avancé par Sale et Mokwunye (1993) que le
mécanisme par lequel la densité racinaire stimule la dissolution
de PN est probablement lié à la diminution des concentrations en
ions Ca2+ et H2PO4- dans la
solution qui entoure les surfaces des particules du PN.
D'autres chercheurs (Deist et al, 1971 ; Fash et al,
1987) ont suggéré qu'un taux élevé d'exportation de
Ca contribuerait à l'amélioration des réponses de
certaines cultures à l'application du PN.
Par ailleurs, Flash et al, (1987), ont montré que les
plantes de sorgho mobilisent plus efficacement les PN que les plantes de
maïs. Chien et al, (1990), par leurs études ont prouvé que
l'efficacité agronomique des PN est plus élevée chez les
plantes pérennes que chez les plantes à cycle
végétatif court comparativement au Triple Super Phosphate
(TSP).
· Système de gestion
Les systèmes de gestion des sols et des cultures
peuvent influencer l'efficacité du PN. En effet Hammond et al, (1986)
par leurs travaux, ont permis d'observer une amélioration de la
performance du PN dans les systèmes inondés.
L'épandage à la volée et l'incorporation
du PN dans le sol ont toujours été les modes d'application
recommandés. L'application à la ligne quant à elle
réduit le taux de dissolution du PN. Barrow (1990) explique cette
réduction de la dissolution du PN par le chevauchement des zones de
diffusion autour des particules de PN très serrés.
En effet selon Bationo (1998) (données non
publiées), l'efficacité du P est meilleure dans les
systèmes de rotations céréales/légumineuses que
dans la monoculture de céréales.
Ces systèmes de gestion permettent une augmentation de
prélèvement du P au cours des campagnes suivantes dus au fait des
effets des substances organiques telles que les auxines et les
gibbérellines qui augmentent la densité racinaire permettant
ainsi l'exploitation d'un plus grand volume de sol (Hafner et al, 1993). A cela
s'ajoute aussi des méthodes d'application du P. En effet il a
été démontré sur les sols sableux au Niger, pauvre
en matière organique (0 - 4%) et en P assimilable mais à faible
pouvoir fixateur vis-à-vis de P que l'application de P en poquet a
donné le plus bas taux de recouvrement tandis que l'application à
la volée sans incorporation de P, l'application à la volée
avec incorporation de P et enfin l'application avec billonnage ont donné
les meilleurs résultats. D'autres travaux conduits par Bationo et al
(1995) ont montré que l'application des résidus de
récolte, en favorisant la complexion du fer et de l'aluminium,
augmentent de façon efficace la disponibilité du P pour les
plantes dans les sols.
Pour une bonne croissance végétative des plantes
dans les sols acides, un chaulage s'avère nécessaire mais ce
procédé réduit la présence des ions H+
et accroît la concentration des ions Ca2+ (Gerner et
Mokwunye,1995), et par conséquent une diminution du taux de dissolution
de PN.
v Facteurs
influençant l'exportation de phosphore des phosphates
naturels
L'assimilation du P dissous par les racines des plantes
demande que certaines conditions soient remplies :
· Propriétés du sol
Des études ont montré que l'efficacité du
PN est plus limitée dans les sols ayant une grande capacité de
sorption de P (Mokwunye et Hammond, 1992). Ce phénomène est
lié selon Hammond et al, (1986) à un faible développement
des racines au cours des premières étapes de la croissance de la
végétation à une carence en P. Cette perte
occasionnée par la sorption montre que le PN n'est la meilleure source
d'engrais phosphaté pour les sols ayant une grande capacité de
sorption de P (Mokwunye et Hammond, 1992). Néanmoins, une partie du P du
PN ainsi libéré (Gerner et Mokwunye, 1995), à part les
pertes occasionnées par la sorption, reste disponible pour les
plantes.
· Effets de la plante
L'utilisation du PN est beaucoup plus efficace sur les
cultures pérennes que les cultures annuelles telles que le maïs
(Gerner et Mokwnuye, 1995) ; ceci s'explique par la forte densité
racinaire que développent les cultures pérennes au niveau des
couches superficielles du sol. Ainsi, les besoins annuels en P de telles
cultures sont satisfaits pour une longue période. Les plantes ayant une
forte densité racinaire dans les couches superficielles du sol ainsi que
celles qui sont sérieusement infectées par la mycorhize, sont
plus aptes à acquérir le P dissous du PN du fait de leur
capacité à explorer un volume de sol plus important (Chien et al,
1990). Par conséquent, il a été constaté que les
légumineuses (l'arachide par exemple) sont plus aptes à assimiler
le P du PN que les graminées (Bationo et al, 1986). Le PN se dissout
également plus vite dans les sols humides que dans les sols secs (IFDC,
1994).
v Effet résiduel
des engrais phosphatés et du phosphate naturel
L'une des caractéristiques des engrais
phosphatés est que seule une petite fraction de l'engrais épandu
est généralement assimilé par la culture durant
l'année d'épandage. Les formes de P lentement solubles continuent
à fournir du P aux cultures pendant plusieurs années. Quant aux
PN, leur efficacité agronomique par rapport à celle des engrais
solubles dans l'eau s'améliore de façon appréciable avec
le temps (Gerner et Mokwnuye, 1995). En effet les travaux de recherches
rapportés par Awokou (2005), montrent que le PN de Minjingu du Tanzanie
a une efficacité agronomique relative (E.A.R) de 36,76% à la
première année et de 69,12% à la deuxième
année ; alors que le PN du Togo a une efficacité agronomique
relative de 14,90% à la première année et 29,85% à
la deuxième année.
L'excellente efficacité résiduelle du PN peut
être due au fait qu'avec le temps, la concentration du P soluble augmente
à mesure que le PN continue à se dissoudre dans le sol.
· Quelques travaux sur les engrais chimiques et
les phosphates naturels
La formule de fumure vulgarisée au Togo pour les
vivriers est de 150 à 200 kg/ha d'engrais complexes 15 -15 -15 et 50
à 100 kg/ha d'urée (Tamelokpo et Tossah, 1994). Mais cette
formule ne tient ni compte des caractéristiques des sols ni des besoins
des cultures en tel ou tel élément nutritif. En effet, plusieurs
types, formes et doses d'engrais minéraux dont le chlorure de potassium,
le sulfate d'ammonium, l'urée, les superphosphates (triple et simple),
les phosphates naturels partiellement acidulés (TIMAC no6,
SIVENG, PAPR50) ont été testés sur le maïs.
C'est ainsi que sur les stations de Glidji et de Davié,
d'Amoutchou et de Sarakawa, de 1986 à 1988, des essais ont
été conduits sur le maïs avec cinq sources de phosphore
à savoir le phosphate naturel brut de Hahotoe, le phosphate naturel de
Hahotoe acidifié à 25%, le phosphate naturel de Hahotoe
acidifié à 50%, le superphosphate simple et le superphosphate
triple (Tamelokpo et al, 1996). Il résulte de ces travaux que,
appliqués dans la formule N90 P60 K60 sur les sols
dégradés (Tamelokpo et al, 1996), le phosphate naturel
acidifié à 50% a des effets équivalents à ceux des
superphosphates simple et triple.
Par ailleurs un essai diagnostic de la fertilité sur
les sols ferrallitiques dégradés de la savane
côtière togolaise a montré que parmi les
éléments nutritifs majeurs (Tamelokpo et Ankou, 2003), le
potassium (K) est l'élément nutritif qui limite le rendement des
cultures sur la terre de barre, puis suivis de l'azote (N) sous le
système maïs-manioc avec N200 P20 et K150.
1.2.2.3. Potassium (K)
Généralement en Afrique de l'Ouest, les
quantités de potassium disponible dans les sols sont suffisantes pour
plusieurs années (Bertrand et Gigou, 2000). Mais cependant quelques sols
par exemple les terres de barre au sud Togo en sont dépourvues car le
potassium constituant l'élément nutritif qui limite les
rendements des cultures (Ankou, 2003).
· Importance du potassium dans la nutrition des
plantes
Le potassium est l'élément nutritif
absorbé en plus grandes quantités que tous les autres
éléments minéraux. Il y a dans les sols, une
quantité abondante de K. Malheureusement, la portion assimilable par la
plante est minime. A l'intérieur du sol, le K est disponible sous formes
qu'on peut repartir en trois catégories : relativement
indisponible, lentement disponible et facilement disponible.
Selon Achille (2006), 90% a`98% de tout le K qui se trouve
dans le sol est relativement indisponible. Cette forme de K est
emprisonnée dans les matières primaires insolubles, comme le
feldspath et le mica, qui sont passablement résistantes à
l'effritement et qui, par conséquent, fournissent très peu de K.
La proportion du K dans le sol qui est disponible sous une forme lentement
assimilable se situe entre 1% et 10%. Cette forme de K est retenue entre des
couches d'argile siliceuse et alumineuse. Le reste du K dans le sol,
c'est-à-dire 0,2% et 2%, est facilement assimilable et ce K demeure dans
le sol en solution ou dans un état échangeable qui lui permet
d'être absorbé par les racines des plantes.
Les consommations de luxe sont fréquentes pour le K et
rares pour le P, n'entraînant jamais de toxicité mesurable (Bosc,
1988 ; Boniface et Trocmé, 1988). Cette consommation s'explique par
le fait que le coefficient réel d'utilisation des engrais potassiques
est généralement supérieur à celui des engrais
phosphatés (Fardeau et al, 1984).
Dans les terres, il est présent à 99% sous forme
minérale (Fardeau et Bruno, 2002). Le K des résidus
végétaux quitte les cellules végétales à
leur mort, et rejoint le sol. Ce qui justifie de prendre le K des
résidus végétaux comme le premier des engrais potassiques
appliqués à la culture à venir (Lefêvre et Hiroux,
1976).
Selon Bertrand et Gigou (2000), il existe plusieurs formes de
K dans le sol :
- Le potassium de la solution du sol : 5 à 10
kg/ha de k2O sont dissous dans l'eau du sol.
La plante les absorbe rapidement, mais la solution est
renouvelée par mise en solution de K échangeable ;
- Le potassium fixé sur le complexe absorbant dit
potassium échangeable : 200 à 500 kg dans l'horizon 0 - 20
cm. C'est la partie la plus importante pour l'alimentation des plantes, mais
celles-ci peuvent aussi utiliser d'autres formes ;
- Le potassium dans les réseaux des argiles : ce
potassium put provenir de la rétrogradation du K échangeable. Il
se transforme lentement en K échangeable et peut, alors, être
facilement utilisé ;
- Le potassium des minéraux primaires : les
feldspaths, les micas etc. provenant de la roche mère, contiennent
beaucoup de K, qui n'est libéré que très lentement par la
décomposition des minéraux. Les plantes à enracinement
profond prélèvent une partie importante de leur K en profondeur
et restituent en surface dans les résidus de récolte ou dans la
jachère.
Le potassium est absorbé par la plante sous forme de
K+ qui joue ses rôles dans la plante sous cette même
forme.
Le K+ est le cation le plus abondant dans le
cytoplasme. Son absence affecte la photosynthèse étant
donné son rôle dans l'ouverture et la fermeture des stomates. Il
joue également un rôle d'équilibre cationique-anionique de
la plante ; sa prédominance fait qu'il peut contrebalancer les
anions présents dans le cytoplasme, les vacuoles, le xylème et le
phloème. Il contribue de façon majeure au potentiel osmotique et
a un rôle pour stabiliser le pH (Whiterhead, 2000). Le K+ est
très mobile dans la plante ; il intervient dans le transport des
photosynthétats jusqu'aux feuilles et est impliqué dans le
chargement du phloème (Marschner, 1995). Très échangeable,
le K+ joue un rôle majeur dans le transport membranaire. Il
est aussi impliqué dans l'activation de plusieurs réactions
enzymatiques dont celles intervenant dans la synthèse
protéique.
Une alimentation déficiente en K est traduite par des
signes de carences. Ces signes sont le jaunissement des feuilles puis leur
brunissement suivi de lésions nécrotiques (taches de tissus
morts) sur le bord des feuilles âgées. Sur les
céréales il y a jaunissement de la pointe et du bord des
feuilles. Des phénomènes de verse, notamment sur le maïs,
accompagnent souvent une carence en K.
Le K est nécessaire pour obtenir des fruits de
qualité. Enfin, la culture épuise le K du sol et, si l'on ne
compense pas les pertes, les rendements diminuent inexorablement (Bertrand et
Gigou, 2000). Quand on a fortement épuisé le sol en K, il faut
souvent en apporter pendant plusieurs années avant de retrouver les
rendements élevés : on parle d'effet "vieille graisse"
(UNIFA, 1997 ; Morel et al, 1994 ; Boniface et Trocmé,
1988 ; Bosc, 1988).
1.2.2.4. Eléments secondaires (Ca, Mg, S)
· Calcium
(Ca)
Toutes les plantes ont besoin de calcium pour la formation des
parois cellulaires, le déplacement des sucres, la formation des poils
absorbants sur leurs racines, la neutralité des poisons qu'elles
pourraient produire, l'amélioration de leur vigueur en
général et la qualité des tissus végétaux
(Achille, 2006). Il est indispensable pour la croissance des racines et e tant
que constituant des matériaux de la membrane cellulaires.
· Magnésium (Mg)
La concentration de magnésium dans le sol peut varier
de 0,05 % à 1,34 % (Achille, 2006). En effet mesure que la concentration
de magnésium décroît dans la solution du sol, le
magnésium qui est attaché aux sites d'échange des
particules de sol est libéré pour rétablir cet
équilibre entre la solution du sol et les sites d'échange du sol.
C'est le constituant central de la chlorophylle. Il participe aussi à
des réactions enzymatiques liées au transfert
d'énergie.
· Soufre (S)
Le soufre se trouve dans le sol sous différentes
formes, organiques et inorganiques. C'est la matière organique qui
contient la plus abondante réserve de soufre (Achille, 2006) Ce soufre
peut être assimilé par les plantes lorsque la matière
organique se dégrade. Quand elle est dégradée, les plantes
absorbent le soufre sous forme de SO42- à partir
de la solution du sol. Il est le constituant essentiel des porteurs intervenant
dans la formation de la chlorophylle.
1.2.3. Notion de la dynamique des éléments
minéraux dans le sol et le recouvrement des engrais
L'estimation de la dynamique des éléments
nutritifs est devenue une grande préoccupation pour préserver les
dégradations des ressources de base, et maintenir ainsi l'accroissement
des cultures à travers une bonne gestion des éléments
nutritifs dans le sol.
La disponibilité des éléments
minéraux dans les sols africains constitue le principal obstacle
à la productivité alimentaire (Sogbedji, 2006).
Selon Nair (1993), la majorité des
éléments nutritifs prélevés par les plantes
provient du sol. Ainsi Fardeau et Coulomb (2002), le confirment en disant que
l'apport d'un élément nutritif ne peut accroître les
rendements que si l'élément provenant du sol est le premier
facteur limitant le rendement.
La dynamique des éléments prélevés
par la plante est assez complexe étant donné que l'exportation
des minéraux va de paire avec la croissance des plantes, mais les
vitesses de mobilisation et d'exportation varient en fonction de l'âge de
la plante et elles ne sot pas les mêmes pour tous les
éléments. En effet selon Blondel (1971), une
variété à cycle long peut utiliser la même
quantité d'azote en deux plus de temps qu'une variété de
cycle court, si bien que la demande quotidienne, plus faible puisse être
satisfaite sans apport d'engrais.
L'exportation des éléments précède
la croissance de la plante. La plante choisit les éléments
minéraux dont elle a besoin pour sa croissance (Tisdale et al,
1985 ; Callot et al, 1982). Le K et le N sont mobilisés d'abord.
L'exportation de P est progressive. Dans les céréales, le K passe
généralement par un maximum à la floraison puis diminue.
Siband (1981) a observé que sur le mil, il peut aussi avoir une
diminution de N en cas de sécheresse.
Le point critique pour l'alimentation des cultures, est le
moment où l'exportation est forte. Mais l'exportation des
éléments nutritifs par la plante se trouve freiner à cause
de leur perte (Zhang et al, 1996). Selon Stoorvogel et al, (1993), les pertes
moyennes de la couche arable en Afrique subsaharienne est de 22 kg N
ha-1, 2,5 kg P ha-1 et 15 kg K ha-1.
L'intensité de ces pertes est fonction du type de minéraux, du
type de sol, des conditions climatiques et de systèmes de culture
(Sogbedji et al, 2000a, Alva et Wang, 1996 ; Pieri, 1989).
Ces pertes par ailleurs expliquent en partie le taux de
recouvrement des fertilisants appliqués. Ainsi le taux de recouvrement
mesure le rapport entre la quantité d'éléments nutritifs
prélevés par la culture et celle apportée par les
éléments fertilisés. Il détermine la fraction de la
quantité totale des engrais apportés réellement
absorbée par les cultures. Selon Breman et Sissoko (1998), il correspond
à 0,35 pour l'azote et 0,15 pour le phosphore. Des essais de l'IFDC
situent ces taux de 50% pour l'azote et le potassium, 10% pour le phosphore
(Van Reuler, 1997). Par contre Fofana et al, (2002), à partir de leurs
essais à Sevé-Kpota en 1999 ont déterminé des taux
de recouvrement pour l'azote compris entre 1 et 49%, 38% en ce qui concerne le
phosphore.
1.3. Les diagnostics de la fertilité des sols
La fertilité est habituellement vue en tant
qu'équivalent de la capacité du sol à fournir des
éléments nutritifs aux plantes. Selon Lamboni (2003), la
fertilité en un sens plus étroit trait des aspects nutritifs du
sol, et plus souvent seulement des macro-éléments, habituellement
l'azote et phosphore et parfois le potassium. Wopereis et Maatman (2002)
parlent eux plutôt du capital d'éléments nutritifs qui se
définit comme les stocks d'azote, de phosphore et d'autres
éléments essentiels au sol qui deviennent disponibles aux plantes
pendant une période de 5 à 10 ans.
En effet plusieurs méthodes existent pour diagnostiquer
la fertilité des sols parmi les quelles les approches classiques
(analyses chimiques des sols, analyses visuelles, les parcelles diagnostiques,
cartographie), et les outils d'aide à la décision
(modèles).
1.3.1. Approches classiques
13.1.1. Analyses chimiques des sols et des plantes
L'analyse du sol consiste en un ensemble d'opérations
successives physique, chimique... C'est à travers l'analyse du sol que
les qualités et les défauts du sol peuvent être connus en
vue de l'amélioration du rendement tant en qualité qu'en
quantité, ainsi que la préservation de l'environnement
(MADREF/DERD, 2002). Ces analyses donnent une image exacte de la nature, la
quantité, la concentration et des possibilités de
dissémination des éléments nutritifs dans le sol.
Les résultats d'analyse, interprétés
grâce à un référentiel régionalisé
prenant en compte le type de sol, et le type de culture, constituent un premier
indicateur indispensable pour l'agronome, le conseiller technique et
l'agriculteur (UNIFA, 2006).
1.3.1.2. Observations visuelles
L'identification visuelle des symptômes de carences
demeure un outil indispensable pou le spécialiste, mais ces signes, en
début de carence, sont souvent difficiles à distinguer (UNIFA,
2006). En situation de subcarence, ils ne sont pas encore visibles alors que
les dommages sur la culture peuvent déjà être importants.
Dans ces conditions, des méthodes physiques, comme la
fluviométrie basée sur la ré-emission lumineuse
associé à l'activité photosynthétique, permettent
de détecter précocement l'existence de ces subcarences.
La confirmation de ce diagnostic se fait par des
prélèvements d'échantillons de plantes (UNIFA, 2006).
1.3.1.3. Cartographie
La cartographie des sols (Tamelokpo, 2004), permet de
caractériser à une échelle donnée les
différents types de sol d'un domaine donné. Elle se fait à
l'issue du sondage systématique des sols, l'ouverture et description des
profils pédologiques, du prélèvement et analyses des
échantillons. Ce type de travail se fait par les spécialistes des
services des sciences du sol qui fournissent des données qui peuvent
être utilisées par toute personne du domaine de l'agriculture.
L'utilisation de ces donnés nécessite la connaissance de quelques
normes d'interprétation, qui sot expliqué brièvement
ci-dessous.
Tableau 3 :
Normes d'interprétation de quelques paramètres chimiques
usuels
Facteur Bon
Déficient Pauvre
|
pHeau 5.5 - 7.0
- --.
MO (%) > 1.7
0.9 - 1.7 < 9
N total (%) > 0.1
0.05 - 0.10 < 0.05
P Bray (mg/kg) > 6
3 - 6 < 3
CEC (cmol/kg) > 10
5 - 10 < 5
K-éch (cmol/kg) > 0.25
0.10 - 0.25 < 0.10
|
Source : Tamelokpo. 2004
1.3.1.4. Essais soustractifs
La capacité du sol à fournir des nutriments N, P
et K peut être estimée à partir de l'analyse chimique du
sol, comme vue précédemment. Mais souvent la relation entre les
données analytiques et la croissance de la plante n'est pas bonne,
surtout pour l'azote (Tamelokpo, 2004). Une méthode plus directe pour
estimer la capacité du sol de fournir des nutriments à travers de
petites parcelles bien gérées (les parcelles
diagnostiques), est la mise en place d'un essai soustractif. L'essai est
souvent installé dans le milieu paysan avec une application d'engrais
adéquate pour un rendement ciblé, sauf un nutriment. Le rendement
obtenu sur cette parcelle est un indicateur pour la capacité du sol de
fournir le nutriment manquant. Le principe de ces petites parcelles
zéro-N, zéro-P ou zéro-k est expliqué dans le
tableau 4.
Tableau 4: Principe
des petites parcelles de nutriments manquants
Mini-parcelles N
P K
|
Parcelle 0N, +P, +K 0
+ +
Parcelle 0P, +N, +K +
0 +
Parcelle 0K, +N, +P +
+ 0
Parcelle +N, +P, +K +
+ +
|
Source : Tamelokpo.2004
1.3.2. Modélisation
1.3.2.1. Définition
Diebolt (2006), définit la modélisation comme
une opération par laquelle on établit un modèle d'un
phénomène, afin d'en proposer une représentation
interprétable, reproductible et simulable.
D'autres auteurs la définissent comme le meilleur outil
permettant de faire des analyses intégrant le maximum de variables et
de paramètres techniques et socio-économiques pour une meilleure
orientation de la gestion des ressources naturelles et des options de
développement d'une manière générale (Sissoko et
Coulibaly, 1998).
1.3.2.2. Modèles agricoles
· .Modèle DSSAT
Le DSSAT ou `Decision Support System for Agrotechnology'
(Uehara et Tsuji, 1993), est un système d'aide à la
décision pour le Transfert de technologies. Il constitue un programme de
micro-ordinateur qui gère plusieurs modèles de cultures et de
bases de données sur les cultures, les sols et le climat, pour simuler
les résultats de plusieurs années de stratégies de gestion
culturale. Il a été développé par IBSNAT
(International Benchmark sites Network for Agrotechnology Transfert) et permet
de simuler les résultats en conduisant en quelques minutes sur
l'ordinateur, des essais qui pourraient occuper une part importante de la
carrière d'un agronome (UHDT, 2000). La version 4.0 du modèle
DSSAT vient de sortir, mais n'est pas encore largement diffusée. La
version DSSAT 3.5 actuellement utilisée sous DOS, comporte des
modèles pour plus de 16 différentes cultures. Ces modèles
se subdivisent en groupes principaux simulant chacun la croissance et le
développement d'un certain nombre de cultures (Ezui, 2001) :
Ø Le groupe des modèles CERES (Jones et Kiniry,
1986) pour plusieurs céréales, oléagineux et
tubercules : blé, maïs, orge, sorgho, colza etc. (Vardon et
al, 1994)
Ø Le groupe des modèles CORPGRO pour les
légumineuses à graines (ASAE, 1995). Il comporte le BEANGRO (pour
le haricot), le SOYGRO (pour le soja) et le PNUTGRO (pour l'arachide)
(Hoogenboom et al, 1992).
Ø Le groupe des modèles SUBSTOR pour les
tubercules tels que le manioc, le taro et la pomme de terre.
· Modèle QUEFTS
QUEFTS (Quantitive Evaluation of the Fertility of Tropical
Soils) (Janssen et al, 1990), est un modèle qui permet de
déterminer indépendamment du temps, les relations entre certaines
caractéristiques du sol, l'application d'engrais et les rendements de
cultures.
Pour ainsi prédire le rendement d'une culture, le
maïs par exemple, le modèle évalue la capacité
d'approvisionnement en N, P, et K du sol et estime l'exportation de ces
éléments par la culture. C'est l'un des modèles qui
prennent en compte l'effet des trois éléments N, P, et K
simultanément dans la prévision de rendement. Par contre, il ne
donne pas d'informations sur les pratiques culturales ou les itinéraires
techniques : date de semis, date d'apport d'engrais, nombre d'apports etc.
(Ezui, 2001) ; quoique la date de semis puisse être prise en compte
pour la simulation du rendement potentiel, un input dans le modèle.
Néanmoins, il était validé dans les conditions du milieu
de son élaboration (Janssen et al, 1990).
Le modèle QUEFTS a été mis au point
à la suite d'expérimentation portant sur la culture de maïs,
menés de 1971 à 1983 sur divers sites au Kenya (Afrique
Orientale) et au Suriname (Cote-Nord de l'Amérique du Sud). La version
originale de QUEFTS est donc calibrée pour le maïs ; il est
donc possible de l'adapter à des cultures autres que le maïs
(Janssen et al, 1990). La version actuelle (version 1.1) du QUEFTS, permet
l'entre des données éventuellement de nouveaux paramètres.
Elle fonctionne sous MS-DOS.
Par l'aptitude du modèle QUEFTS à
réévaluer la fertilité du sol, il est souvent
utilisé dans les recommandations des doses d'engrais à appliquer.
Ce fut le cas de Vietnam dans les rizières irriguées de la
rivière de Delta (Tran Thuc, 2000). Il a été aussi
calibré pour les mêmes raisons pour le blé par IARI au New
Delhi (Agrawal, 2000).
F Potentialités de QUEFTS
QUEFTS est un outil d'évaluation de la fertilité
des sols qui, selon Ezui, cité par Lamboni (2003), a plusieurs
utilités :
· estimation de l'approvisionnement potentiel du sol en
azote, phosphore et potassium (N, P et K) sur la base des données
relatives à la composition chimique de ce sol ;
· estimation de l'exportation actuelle de l'azote, du
phosphore et du potassium par la culture ;
· estimation du rendement de la culture à l'aide
des rapports rendement/exportation
· quantification de la contribution de la fertilisation
(engrais) à l'approvisionnement en azote, phosphore et potassium,
à leur exportation et à l'accroissement relatif du rendement,
· l'optimisation des doses d'engrais azotés,
phosphatés et potassiques à apporter. Ceci peut se faire de deux
manières :
F optimisation nutritionnelle : les doses de N, P et K
les plus équilibrées sont calculées en tenant compte de
l'actuel approvisionnement en N, P et K dans le sol et de l'argent disponible
pour les dépenses des engrais à l'hectare. Cette procédure
augmente l'efficacité de l'exportation puisque exportation et rendements
sont directement liés dans le modèle ;
F optimisation économique : cette procédure
vise à déterminer les doses d'engrais azotées,
phosphatées et potassiques les plus profitables. Le même budget
est dépensé mais de préférence, ce sont les engrais
moins chers qui sont les plus utilisés. L'équilibre des
nutriments (N, P et K) est modifié par rapport au cas
précédent, mais le profit augmente normalement. C'est une
optimisation qui correspond seulement à des aspects de coût des
engrais et de la valeur du rendement.
ð Modules de QUEFTS
QUEFTS comporte cinq modules qui sont de véritables
programmes séparés et indépendants. Mais, au cours d'une
prévision, tous sont intégrés à partir du module
principal :
Ø le module principal (Main module) : les
prévisions de rendements s'y font essentiellement ;
Ø le module des paramètres (Edit
Parameters) avec 25 niveaux de paramètres : permet de
créer et d'éditer un fichier de paramètres ;
Ø le module factoriel (factoriel) :
exécute des opérations similaires à ceux du module
principal ; il ne permet cependant pas une rentrée rapide des
données et ne considère pas non plus la combinaison de plusieurs
traitements ;
Ø le module de prix (Edit Prices) : pour
créer, éditer ou retrouver un ficher de prix ;
Ø le module d'optimisation ou de programmation
linéaire (Optimization) : permet de déterminer les
doses optimales d'engrais pour un certain sol connaissant les prix des engrais
et du produit récolté et sur la base d'un budget donné.
Donnees de sol
· C-org
· N-total
· P-Olsen
· K-éch
· pH
Engrais
apporté
Taux de
recouvrement
maximum
Approvisionnement
du sol en N, P, K
Approvisionnement de l'engrais en N, P,
K
Disponibilite en N, P, K ou
Approvisionnement total
Exportation N, P K
Rapports
rendement/exportation
Production
Figure 3 :
Principe de détermination du rendement d'une culture par
QUEFTS
1.3.2.3. Calibrage d'un modèle.
Le calibrage d'un modèle consiste à ajuster les
valeurs des paramètres pour que les données simulées
correspondent aux valeurs expérimentales obtenues au champ ou au
laboratoire (Dzotsi, 2002). Selon Bazi et al, (1995), c'est un processus
d'ajustement dans lequel quelques aspects non conformes du modèle sont
«retouchés» en optimisant la valeur de quelques
paramètres, en vue de les adapter aux observations réelles.
Cependant, le calibrage se fait dans des conditions climatiques et
édaphiques bien déterminées ; ce qui fait que le
modèle calibré n'a de valeur prédictive que locale. Il
faut cependant se méfier de ce processus d'ajustement car il aboutit
à des paramètres qui sont plus liées aux données
réelles actuellement disponibles qu'à celles des observations
futures (Ezui, 2001). C'est pourquoi Aboudrare et al, (1999) proposent
plutôt le terme calage qui consiste à ajuster un petit nombre de
paramètres du modèle de manière à obtenir une
simulation satisfaisante. Le calage fait dans les conditions climatiques et
édaphiques bien déterminées n'aura de valeurs
prédictives que localement.
En effet, le modèle ne peut être utilisé
efficacement dans un autre milieu qu'après recalibrage et ceci doit
être répété chaque fois que l'on passe d'un milieu
à l'autre (Ankou, 2003).
1.3.2.4. Evaluation et validation d'un modèle
Une fois calibré, le modèle dont on veut faire
un usage plus général, doit être testé pour
différentes conditions de sol, de climat et de culture. Il s'agit de
l'évaluation du modèle. Il est généralement
accepté que le test ultime d'un modèle est la précision
avec laquelle il décrit un système réel, ce qui implique
la comparaison des prévisions du modèle avec les mesures
réelles (Jones et Kiniry, 1986 ; Du Toit et al, 2001).
La validation est un processus de construction du bon
système, c'est-à-dire que les résultats du système
représentent clairement la situation réelle qui est
simulée (Singh et Alagarswamy, 1989). D'après Coulibaly et al,
(1995), la validation consiste en une comparaison entre le modèle et la
réalité perçue par une série de résultats
expérimentaux. La validité d'un modèle se résume
ainsi à sa capacité à simuler efficacement la
réalité.
En bref, le terme validation (Dzotsi, 2002) désigne la
phase de généralisation du modèle consistant à
établir les lois de variation des paramètres en fonction du type
de sol, de la culture et du climat.
DEUXIEME PARTIE
II. MATERIEL ET METHODES
2.1. Matériel
2.1.1. Cadre de l'étude
L'étude a été effectuée dans la
région des plateaux, notamment à l'Est de la préfecture de
l'Ogou dans les villages d'Abègba et Kèlèkpé
(Figure 4). Ces deux villages sont à 22 et 27 km de la ville
d'Atakpamé, respectivement.
Comme toute la partie Est de la région des plateaux,
les sols sont majoritairement des sols ferrugineux tropicaux lessivés
indurés et/ou sols ferrugineux à concrétions (Worou,
1998).
Les sols lessivés à concrétions
s'observent généralement en position haute sur le versant et les
plateaux, et ont une valeur agricole moyenne, faible capacité de
rétention en eau, dessèchement rapide, fertilité chimique
faible à moyenne, faible teneur en matière organique et
susceptibilité à l'érosion. Par contre les sols
ferrugineux lessivés indurés s'observent sur les mêmes
positions topographiques que les sols ferrugineux à concrétions.
L'utilisation de ces sols et leur aptitude à porter les cultures sont
limitées à cause de la l'épaisseur de la cuirasse, de la
faible capacité de rétention en eau, faible taux de
matière organique et fertilité chimique faible à
moyenne.
Ces traits caractéristiques confèrent aux sols
ferrugineux tropicaux lessivés une grande susceptibilité à
la dégradation et des degrés divers de problèmes de
fertilité qu'il faut connaître pour mieux les valoriser.
Il faut noter que pour notre essai, les parcelles n'ayant
précédemment pas porté le niébé n'ont pas
été mises en valeur la campagne précédente
seulement, elles constituent donc une jachère d'un an.
L'annexe 2 montre les caractéristiques
physico-chimiques des sols d'Abègba et de Kèlèkpè
avant la mise en place de l'essai.
Le climat est très nuancé. Il s'agit d'un
régime monomodal dans lequel la saison pluvieuse va d'avril en octobre
avec une pluviométrie moyenne de 1200 mm, et une saison sèche
allant de novembre en mars. On remarque une augmentation de la quantité
des pluies de l'Est vers l'Ouest où la pluviométrie
dépasse 1500 mm à l'Ouest.
Légendeeeeee
Km
Figure 4 : Carte
pédologique et de localisation des sites de l'essai à
Atakpamé dans la Région des Plateaux au Togo
2.1.2. Matériel végétal
La variété de maïs utilisée est
l'IKENNE. C `est une variété connue et utilisée par les
paysans dans la zone. Ses caractéristiques sont les suivants :
- cycle végétatif : 100 à 110
jours
- couleur des graines : blanche
- texture des grains : farineuse
- hauteur moyenne des plants : 1,5 m à 2,5 m
C'est une variété dotée d'une bonne
résistance à la verse, à la casse et au virus. Cette
variété a une bonne tolérance à la
sécheresse. Son rendement moyen est de 2,5 Mg ha-1 et elle
peut atteindre dans les conditions normales un maximum de 5 Mg
ha-1(Alimi, 2001).
2.1.3. Engrais minéraux
Les engrais utilisés sont uniquement des engrais
simples :
Ø l'urée, dosant 46% de N ;
Ø le superphosphate triple (TSP), dosant 46% de
P2O5 ;
Ø le chlorure de potassium (KCl), dosant 60% de
K2O
Ø le phosphate naturel du Togo (PNT) avec un taux de
35,7% de P2O5, ayant une solubilisation dans le citrate
d'ammonium neutre de 4,1% (Awokou, 2005). Il est utilisé à la
dose de 300 kg ha-1 comme amendement minéral. Sa composition
chimique est consignée dans le tableau 5.
Tableau 5: Composition
chimique du phosphate naturel du Togo (% par rapport au
minerai)
Constituants Ca CO2 K Na Mg
Fe Al S Cl F
|
Teneur 22,8 1,0 0,193 0,092 0,330
1,275 1,780 0,190 0,316 3,20
|
Source : Truong et al, 1978
2.1.4. Modèles
Ø DSSAT
La nouvelle version 4.0 de DSSAT a été
utilisée. Les données d'entrée sont les données
journalières d'insolation, de températures (maximales et
minimales), de précipitations, et des caractéristiques
génétiques de la variété Ikenné. Pour notre
essai, les données de sorties sont le rendement potentiel et maximal.
Ø QUEFTS
La version originale de QUEFTS requiert des données
telles les caractéristiques chimiques du sol (C organique, P olsen et le
K-éch), le taux de recouvrement (de N, P et K), le rendement maximal et
l'efficience interne comme données d'entrée. Les données
de sorties sont les rendements, les exportations et les doses d'engrais.
QUEFTS interactive nécessite la fertilité
initiale du sol, l'efficience interne, le taux de
recouvrement (de N, P et K), les rendements maximal et ciblé comme
données d'entrée. Les données de sorties sont les
rendements, et les exportations.
2.2. Méthode
2.2.1. Détermination de doses d'engrais à
appliquer dans les essais soustractifs
2.2.1.1. Simulation de rendements
potentiel et maximal
DSSAT a été utilisé pour
determiner :
Ø un rendement potentiel de 5500 kg ha-1
dans les conditions de non limitation de l'eau et de nutriments,
Ø un rendement maximal quand l'eau devient facteur
limitant est de 4600 kg ha-1.
2.2.1.2. Détermination des doses d'engrais à
appliquer
A base du rendement maximal simulé par DSSAT (ici 4600
kg ha-1), les données chimiques du sol et le rendement
ciblé, le modèle QUEFTS a été utilisé pour
la détermination des doses d'engrais à appliquer. Compte tenu de
l'etat de dégradation des sols dans la zone, nous avons ciblé le
rendement à 3000 kg ha-1, soit 65% du rendement maximal. La
dose obtenue pour atteindre ce rendement est de
N90P30K50.
2.2.2. Installation des essais soustractifs
2.2.2.1. Protocole
expérimental
Le dispositif expérimental est en blocs
aléatoires complet avec parcelles subdivisées (Split-split plot).
Ainsi, chaque bloc constitue une parcelle principale et comporte 4 sous-blocs
ou 4 parcelles diagnostiques en 5 traitements ; ce qui fait au total 20
traitements par bloc.
Les parcelles diagnostiques (PD) comportent trois facteurs
à savoir :- le mode de gestion à deux niveaux : champ
n'ayant précédemment pas porté le niébé
(sNi) et champ ayant précédemment porté le
niébé (aNi);- l'amendement au phosphate naturel du Togo (PNT)
à deux niveaux : parcelle amendée (Avec PNT) et parcelle non
amendée (Sans PNT) ;- et les traitements à cinq
niveaux : 0N (ou PK), 0P (ou NK), 0K (ou NP), NPK et Témoin sans
engrais (Tem).Les essais comportent (4) répétitions. La
superficie des parcelles élémentaires est de 8 m x 5 m avec des
allées de 1,5 m de large pour les répétitions ; 1,2 m
pour les parcelles diagnostiques et 1 m de large pour les parcelles
élémentaires. Il est prévu une bordure de 4 m entre les
deux modes de gestion (avec et sans précédent
niébé), et enfin une bordure de 2 m pour tout l'essai.Le
schéma du dispositif expérimental est à l'annexe 3
(0) : Témoin absolu
|
|
NPK
|
|
PK (ou 0N)
|
|
Allée
|
|
|
|
NP (ou 0K)
|
|
NK (ou 0P)
|
Figure 5 : Schéma montrant la disposition
des parcelles élémentaires
2.2.2.2. Gestion de
l'expérimentation
Ø Prélèvement des
échantillons de sol et leurs analyses
Avant la mise en place des cultures et après la
récolte, des échantillons de sol ont été
prélevés à la tarière sur tous les sites à
des profondeurs de 0-20 cm, 20-40 cm et 40-50 cm. Sur chaque parcelle (champ
ayant précédemment porté le niébé et champ
n'ayant précédemment pas porté le niébé), le
prélèvement a été fait suivant la diagonale en cinq
points. On mélange ensuite les cinq prélèvements pour
ainsi avoir un échantillon homogène qu'on prélève.
L'annexe 2 indique les différents niveaux de prélèvements
et les résultats des analyses des sols.
Ø Préparation du sol et installation de
l'essai
Les sites, après être défrichés, le
sol est labouré avec des boeufs de manière à enfouir les
détritus de récolte. On procède ensuite à la
parcellisation pour ainsi constituer des parcelles diagnostiques.
Le semis a été effectué le 11 mai
à Kèlèkpè et le 1er juin à
Abègba. Un resemis a été fait le 19 juin à
Abègba à cause d'une mauvaise levée des semences. Le semis
a été fait selon le schéma cultural de 0,4 m x 0,8 m
à raison de 2 graines par poquet soit 62500 plants à l'hectare.
Des cordeaux gradués sont utilisés pour marquer les lignes et les
poquets.
Du niébé a été semé
à 2 graines par poquet suivant le schéma cultural 0,4 m x 0,4 m
soit 250000 plants à l'hectare le 22 août pour reconduire l'essai
la campagne suivante.
Ø Opérations d'entretien et de
récolte
Le phosphate naturel du Togo a été
appliqué à une dose de 300 kg ha-1, le superphosphate
triple (TSP) et le chlorure de potassium ont été appliqués
comme engrais de fond. Les doses d'engrais ont été
calculées sur la base de 90 N - 30 P - 50 K Ils sont appliqués
à la volée pour faciliter les opérations
d'épandage. Par contre l'urée, a été
appliqué en deux apports. Le premier le 2 juin à
Kèlèkpè et le 8 juillet à Abègba alors que
le second apport a été fait le 6 juillet à
Kèlèkpè et 2 août à Abègba.
Pour calculer les différentes doses des engrais, la
formule suivante a été utilisée :
Q = (X * S)/(C * 100)
Q est la quantité d'engrais par
traitement ou parcelle élémentaire en kg
X est la dose d'engrais en kg ha-1
(d'élément fertilisant)
S est la surface de la parcelle
élémentaire en m2
C est la teneur en unité fertilisante
en %
Pour passer de P2O5 à P, il faut
diviser Q par le coefficient de conversion 2,29
Pour passer de K2O à K, il faut diviser Q
par le coefficient de conversion 1,2.
Les sarclages ont été faits de façon
manuelle à l'aide de la houe. Trois sarclages ont été
effectués. Les deux premiers sarclages correspondaient au même
moment aux apports d'urée. Le premier est fait 21 jours et le second 45
jours après le semis. Le troisième sarclage a été
effectué à cause de l'enherbement précoce remarqué
sur les parcelles n'ayant pas précédemment porté le
niébé.
Les observations consistaient à évaluer la
performance des plants de maïs entre les différents traitements et
par rapport au système cultural, à mesurer la hauteur des plants,
et aussi à identifier les signes de carences qui apparaissent.
La récolte a été faite en deux
phases :
Sur chaque parcelle élémentaire, il y a 7 lignes
de maïs espacées de 0.80 m et 21 poquet de 0.40 m. A la
récolte, on élimine une ligne de chaque coté et un poquet
sur chaque ligne. On récolte ainsi 5 lignes sur 7 et 19 poquets sur 21;
ceci donne une superficie récoltée de 30,4 m2. En
effet les épis sont déspathés sur pieds et comptés,
les pailles sont ensuite coupées et pesées.
Après la pesée de la paille, trois plants de
maïs sont sélectionnés hachés et le tout
mélangé de façon à constituer un ensemble
homogène à partir duquel on prélève
l'échantillon.
Les épis ainsi récoltés et comptés
sont ensuite transportés vers le village pour des opérations
post-récolte. De là, les épis avariés sont
séparés des bons. On égrène de manière
traditionnelle les bons épis. Lors de la pesée, les
échantillons de grains sont constitués. C'est aussi le moment
où l'on détermine le taux d'humidité des grains de chaque
parcelle élémentaire.
Le prélèvement des échantillons
végétaux concerne la paille (tige, feuilles et spathes) et les
grains pour y déterminer la teneur en éléments nutritifs,
principalement en N, P et K exportés par la plante. Ainsi, trois plants
sur chaque parcelle élémentaire ont été
prélevés de même qu'une certaine quantité de grains
après pesée.
Les échantillons, dès leur arrivée
à l'IFDC sont séchés à l'étuve à 62°C
jusqu'à stabilisation de leurs poids puis broyés,
conditionnés et envoyés à l'ICRISAT au Niger pour les
analyses.
Ø Collecte des données.
Une superficie de 30,4 m2 a été
récoltée par traitement. Les données suivantes ont
été collectées :
- le nombre de plants
- le nombre d'épis
- le poids total des épis,
- le rendement grain,
- le rendement paille,
- le taux d'humidité des grains et de la paille.
· Calcul des rendements
Le calcul des rendements a été fait en utilisant
la formule suivante :
R2 = R1 x [(100 -
H1)/(100 - H2)] x (10000/S)
R2 est le rendement au taux
d'humidité H2 (Kg/ha)
R1 est le rendement à la
récolte sur la superficie récoltée (kg)
H1 est le taux d'humidité
à la récolte
H2 est le taux d'humidité
auquel le rendement va être calculé (ici 12%)
S est la surface élémentaire
(en m2)
Pour la présentation des résultats, nous avons
utilisé respectivement les taux d'humidité de 12% et 0% pour le
rendement grain et le rendement paille.
· Calcul de l'efficacité d'utilisation
interne ou l'efficience interne (EI)
C'est la quantité de grain produit par kilogramme de
nutriment absorbé.
EI = Rendement grain en kg ha-1 (à
12%)/Exportation totale (grain+paille)
E.I est l'efficience interne (kg grain/kg de
fertilisant absorbé)
· Calcul des exportations d'azote, de phosphore
et de potassium
Exp = (Rs x T)
Exp est la quantité de N, P ou K
contenue dans les grains ou dans la paille (kg/ha)
Rs est le rendement sec en kg/ha
T est la teneur (%) en N, P ou K du grain ou
de paille
· Calcul du taux de recouvrement (TR)
Il mesure le rapport entre la quantité
d'éléments nutritifs absorbés par la plante et celle
apportée par les éléments fertilisés. Il
détermine la fraction de la quantité totale des engrais
apportés qui est absorbée par la culture.
TR = (Exportation Trt-Exportation
T0)
Quantité d'éléments
fertilisants appliquée
TR est le taux de recouvrement
Trt est le traitement par parcelle
élémentaire
T0 est le témoin relatif à
l'élément concerné
· Analyse statistique des
résultats
L'analyse des résultats a été faite avec
le logiciel MSTATC. L'utilisation du test de Duncan au seuil de 5% nous a
permis de comparer les différents résultats.
2.2.3. Adaptation de QUEFTS
Le modèle QUEFTS a été utilisé par
ce qu'il requiert un nombre relativement important de données pour
évaluer la fertilité des sols. Il tient compte de l'influence des
trois principaux éléments N, P et K déterminant les
rendements des cultures en milieux tropicaux ; il permet aussi de choisir
des doses d'engrais à appliquer après avoir
déterminé jusqu'à quel point le sol peut satisfaire aux
besoins de celles-ci avant d'entreprendre toute expérimentation.
Le modèle a été développé
dans des conditions agro-écologigiques bien définies ; par
conséquent, il ne peut répondre spontanément aux attentes
de l'utilisateur. Il convient alors de le calibrer avant son utilisation.
Ø Calibrage de QUEFTS
Le calibrage d'un modèle consiste à
exécuter le modèle et à ajuster si nécessaire les
paramètres auxquels le modèle est sensible de façon
à optimiser la correspondance entre les valeurs simulées et
celles mesurées. Dans cette étude, la comparaison entre les
valeurs simulées et celles mesurées a été faite en
utilisant les approches graphique (ligne 1 :1) et statistique (tableau
6).
Tableau 6:
Critères de performance de prévision (rendement et exportation)
du modèle QUEFTS
Paramètres
|
Critères de bonne performance
|
Pente
|
proche de l'unité
|
Intercepte
|
proche de zéro
|
RMSE
|
aussi faible que possible
|
RMSE (%)
|
aussi faible que possible
|
R
|
proche de l'unité
|
- Comparaison basée sur la ligne 1 :1 et
coefficient de corrélation
C'est un système bidimensionnel dans lequel les valeurs
simulées sont exprimées en fonction de leurs équivalents
respectifs mesurés. Dans un tel graphe, la ligne 1 :1 est la droite
d'équation y = x c'est-à-dire la valeur simulée
coïncide à celle mesurée ou observée. Dans ce sens,
le modèle est bon prédicateur tous les points se reposent sur la
ligne 1 :1. On parlera de surestimation lorsque les points se rapprochent
de l'axe des valeurs simulées alors qu'une sous estimation des valeurs
éloignera les points de cet axe et les placera au delà de la
ligne 1 :1
Le coefficient de corrélation linéaire R est une
mesure du degré d'association linéaire entre deux variables. Il
est compris entre -1 et 1. L'idéal est qu'il soit proche de 1.
R2 = 0,75 indique que 75% des variables dans les valeurs
mesurées sont expliquées par le modèle.
Lorsque la valeur R2 est assez élevée
(supérieure à 0,5), l'utilisation de la ligne 1 :1 comme
base de comparaison donnera une évidence visuelle du degré
d'association entre les deux séries de valeurs. Mais la valeur de
R2 est faible (inférieure à 0,5), la comparaison
directe sur la ligne 1 :1 peut mener à des interprétations
erronées en particulier lorsque d'autres sources incontrôlables
d'erreur sont en jeu.
Parfois l'utilisation de la ligne 1 :1 pour
l'appréciation de la prévision du modèle devient
ambiguë lorsque par exemple les points sont disséminés de
part et d'autre de cette ligne ; ou encore les points peuvent
apparaître dans une région trop étroite (Du Toit, 2001).
Ainsi, la ligne 1 :1 n'est plus suffisante pour l'évaluation de la
performance du modèle parce que les limites d'acceptabilité des
prévisions ne peuvent être définies sans
ambiguïté. L'hypothèse de degré d'association
linéaire peut être difficile à satisfaire (Mitchell,
1997).
Une méthode alternative consiste à calculer et
à évaluer les écarts réels qui séparent
simulations et observations.
- Erreur moyenne de prévision RMSE ou
RMSD
L'erreur moyenne de prévision RMSE (Root Mean Squared
Error) ou RMSD (Root Mean Squared Deviation) représente la distance
moyenne entre les simulations et les mesures (Kobayashi et Us Salam,
2000 ; Du Toit, 2001). Plus concrètement c'est l'écart moyen
qui sépare une valeur simulée quelconque de son équivalent
mesuré. Elle se calcule comme suit :
RMSE = [n-1? (Pi -
Oi) 2] 0.5
Où
n est le nombre des valeurs variant de 1 à n
Pi la valeur prédite
Oi la valeur mesurée
Pour faciliter les comparaisons, il est bon de la relativiser
en l'exprimant en pourcentage des moyennes mesurées des variables
(NRMSE) qui est l'erreur de prédiction.
NRMSE = (RMSE *100)/ Moyenne des valeurs
mesurées
Ø Ajustements
- Ajustement de l'efficience interne ou rapport
rendement/exportation du modèle puis comparaison des paramètres
d'exportation du modèle avec ceux observés
Cet ajustement consiste à rapprocher de façon
progressive les valeurs de l'efficience interne de N, P et K pour avoir une
simulation de rendements et des exportations bien faite.
- Ajustement des taux de recouvrement de N, P et
K
Pour le calcul du taux de recouvrement voir le paragraphe
2.2.2.2.
Dans le processus du calibrage du taux de recouvrement, les
taux de recouvrement de N, P et K calculés à partir des
données collectées seront utilisés comme la base de cet
ajustement.
2.2.4. Formulations des
recommandations par le modèle QUEFTS
QUEFTS calibré a été utilisé pour
formuler des recommandations des doses d'engrais selon deux objectifs :
- Avoir le meilleur rendement,
- Et avoir le meilleur bénéfice basé
exclusivement sur l'utilisation des engrais
Ces objectifs ont été atteints en tenant compte
des types d'engrais disponibles, leur prix et le prix du produit.
Bénéfice = Valeur du produit - Coût des
engrais
III. RESULTATS ET
DISCUSSION
3.1. Diagnostic des
éléments nutritifs limitant le rendement du maïs
Dans cette rubrique, nous présenterons d'abord une
évaluation agronomique globale, puis une évaluation agronomique
suivant le mode de gestion de chaque site.
3.1.1. Evaluation
agronomique des rendements mesurés
Pour cette partie, l'évaluation ne tient pas compte du
mode de gestion pour l'identification des éléments nutritifs qui
limitent le rendement du maïs. Elle est, dans notre cas, une
synthèse des deux modes de gestion utilisées.
3.1.1.1. Arrière-effets
du niébé (Vigna unguiculata) sur les rendements en grain et en
paille de maïs
Les rendements moyens en grains et en paille obtenus par les
deux modes de gestion sont consignés dans le tableau 8.
Tableau 7: Rendements
en grain et en paille obtenus sous deux systèmes culturaux à
Abègba et à Kèlèkpè
|
Rdt1 moyen (kg ha-1)
|
Site
|
Mode de gestion
|
Grain
|
Paille
|
Abègba
|
sNi2
|
879
|
831
|
aNi3
|
1644
|
1373
|
Kèlèkpè
|
sNi
|
1886
|
1477
|
aNi
|
1759
|
1631
|
L'analyse de variance au seuil de 5% (annexe 1, table 1) a
montré un effet résiduel remarquable du niébé sur
le rendement en grain et en paille du maïs à Abègba. A
Kèlèkpè cet effet residuel n'est pas significatif.
A Abègba, les résultats montrent une
augmentation des rendements qui passent de 879 kg ha-1 en terme de
grain et 831 kg ha-1 pour la paille du maïs sur la parcelle
n'ayant précédemment pas porté le niébé
à 1644 kg ha-1 de grain et 1373 kg ha-1 de paille
sur la parcelle ayant porté le niébé la campagne
précédente.
1 Rdt moyen =
Moyenne des rendements obtenus sur les 4
répétitions (ou blocs)
2 sNi = Parcelle n'ayant
précédemment pas porté le niébé
3 aNi = Parcelle ayant
précédemment porté le niébé
Cette différence de rendements (figure 5a) est de 765
kg ha-1 pour le grain et de 542 kg ha-1 soit une
augmentation de 87,10% du rendement en grain et 65,13% pour celle en paille du
maïs.
Les résultats enregistrés à Abègba
démontrent que les légumineuses en particulier le
niébé permettent d'améliorer la fertilité des sols
et par conséquent l'augmentation du rendement du maïs. Ces
résultats confirment les travaux de plusieurs auteurs (Eaglesham et al,
1982 ; Bationo, 1995 ; Bagayoko et al, 1996 et 2000 ; Bado,
2002 ; Sogbedji et al, 2006, Tamelokpo et al, 2007) qui ont
demontré l'effet positif des légumineuses sur le rendement de
maïs lorsque le niébé est utilisé en rotation avec le
maïs ou utilisé dans un système d'agroforestérie.
Par ailleurs les résultats d'analyses de sol en
début de campagne indiquent une teneur en nitrate dans les 0-20 cm de
5,15 mg-N kg-1 soit une quantité totale de 13,39 kg-N
ha-1 sur la parcelle ayant précédemment porté
le niébé alors que la teneur en nitrate sur celle n'ayant
précédemment pas porté le niébé est de 1.58
mg-Nkg-1 soit une quantité totale de
N03- disponible de 4,1 kg-N ha-1.
De ces résultats la conclusion de Bado (2002)
s'impose : «Dans les systèmes de culture utilisant une
légumineuse comme précédent cultural, l'azote fixé
par celle-ci peut être utilisé par la culture suivante.''
a b
Figure 6: Histogramme
de comparaison de rendements maïs (grain et paille) sous deux modes de
gestion de culture à Abègba (a) et à
Kèlèkpè (b)
A Kèlèkpè, l'effet résiduel non
significatif du niébé serait probablement lié à
certaines espèces d'adventices riches en azote ayant composé la
flore sur la parcelle n'ayant précédemment pas porté le
niébé. En effet selon Carsky et al, (1998), une jachère
d'adventices est susceptible d'apporter au sol 19 kg ha-1d'azote.
On pourrait également attribuer cet effet non
significatif à des pratiques antérieures pouvant améliorer
les rendements sur la parcelle n'ayant précédemment pas
porté le niébé. On remarque même un rendement en
grain legèrement élevé (figure 6b) sur la parcelle n'ayant
précédemment pas porté le niébé de l'ordre
de 1886 kg ha-1 que celle ayant précédemment
porté le niébé qui est de 1759 kg ha-1.
Les résultats d'analyses en début de campagne
sur une profondeur de 0- 20 cm prouvent en effet que la teneur en N total sur
la parcelle n'ayant précédemment pas porté le
niébé est plus élevée (1074 kg N ha-1)
que celle qui en a porté (926 kg N ha-1), mais par contre, la
quantité totale de N03- disponible est de 3,56 kg
ha-1a sur la parcelle n'ayant précédemment pas
porté le niébé, contre 8,73 kg ha-1 sur la
parcelle ayant précédemment porté le niébé.
Les rendements presqu'identiques pour les deux modes de gestion seraient donc
liés à des processus de minéralisation du N total qui sont
beaucoup plus favorables sur la parcelle n'ayant précédemment pas
porté le niébé à cause de son contenu en N total
plus élevé.
3.1.1.2. Effets de l'amendement
au phosphate naturel du Togo sur les rendements en grain et en paille du
maïs
Ø Analyse globale des rendements
A Abègba et à Kèlèkpè, le
PNT n'a pas d'effet significatif sur le rendement du maïs.
Il se dégage ainsi l'idée selon laquelle
l'efficacité agronomique du PNT appliqué est faible à la
première année de son application. En effet, la solubilité
du PNT en ions phosphoriques est très faible pour améliorer le
rendement en grain du maïs à la première année de son
application.
Tableau 8: Rendements
en grain et paille du maïs après amendement au PNT à
Abègba et à Kèlèkpè
|
Rdt moyen (kg
ha-1)
|
Site
|
Type de gestion
|
Grain
|
Paille
|
Abègba
|
Sans PNT
|
1276
|
1141
|
Avec PNT
|
1247
|
1063
|
Kèlèkpè
|
Sans PNT
|
1869
|
1663
|
Avec PNT
|
1776
|
1580
|
Les rendements identiques observés démontrent
que la dissolution du PNT à la première année est
liée à plusieurs facteurs. Selon les travaux de Hammond et ses
collaborateurs (1986), la réponse des cultures, en terme de rendements
suite à l'application du PN est linéairement liée à
la pluviométrie moyenne annuelle. L'efficacité résiduelle
du PNT appliqué se fait donc avec le temps. Par ailleurs, ces
résultats confirment les travaux de Chien et Menon (1995a et 1995b),
pour lesquels la disponibilité du P contenu dans le PNT dépend
des caractéristiques chimiques et minéralogiques du PNT, des
propriétés du sol, de la culture et de gestion du sol. Les
résultats de ces essais soustractifs sont contradictoires à ceux
trouvés par Awokou en 2005 qui trouve une efficacité agronomique
du PNT de 14,90% en première année de son application à
Davié dans la région maritime.
a b
Figure 7: Histogramme
montrant l'évolution de rendements du maïs après amendement
au PNT à Abègba (a) et à Kèlèkpè
(b)
Ø Analyse des rendements suivant le mode de
gestion
Sur les deux modes de gestion à Abègba et
à Kèlèkpè, le PNT n'a pas amélioré le
rendement du maïs. Les rendements en grain et en paille obtenus sont
consignés dans le tableau 9. Les mêmes raisons
évoquées au niveau de l'analyse globale seraient la cause de
l'effet non significatif du PNT sur le rendement du maïs.
Tableau 9: Rendements
en grain et en paille après amendement du PNT suivant le mode de
gestion
|
Rdt moyen (kg ha-1)
|
Mode de gestion
|
Site
|
Type de gestion
|
Grain
|
Paille
|
sNi
|
Abègba
|
Sans PNT
|
925
|
870
|
Avec PNT
|
833
|
803
|
Kèlèkpè
|
Sans PNT
|
1916
|
1533
|
Avec PNT
|
1856
|
1432
|
aNi
|
Abègba
|
Sans PNT
|
1627
|
1413
|
Avec PNT
|
1662
|
1432
|
Kèlèkpè
|
Sans PNT
|
1821
|
1620
|
Avec PNT
|
1697
|
1479
|
3.1.1.3. Identification des
éléments nutritifs limitants le rendement du maïs suite
à l'application des engrais minéraux
Ø Analyse globale
D'après le tableau 10, les meilleurs rendements en
grain et en paille sont obtenus sur les traitements NPK, NP, et NK. De ce
tableau, on peut dire que l'azote limite plus le rendement du maïs car son
absence fait plus chuter le rendement du maïs.
Tableau 10: Test de
Duncan avec discrimination des moyennes des rendements à Abègba
(a) et à Kèlèkpè (b) après analyse
globale
(a)
(b)
Rdt grain (kg ha-1)
|
Rdt paille (kg ha-1)
|
PK (0N)
NK (0P)
NP (0K)
NPK
Tem
|
929 b
1428 a
1430 a
1568 a
954 b
|
1131 ab
1051 b
1102 ab
1283 a
943 b
|
PPDS
CV
|
224,4
24,53%
|
208,8
26,12%
|
Rdt grain (kg ha-1)
|
Rdt paille (kg ha-1)
|
PK (0N)
NK (0P)
NP (0K)
NPK
Tem
|
1024 b
2311 a
2346 a
2304 a
1128 b
|
1245 b
1735 a
1855 a
1845 a
1114 b
|
PPDS
CV
|
272,8
20,64%
|
299,1
26,49%
|
De ces analyses, on peut déduire d'une part que l'azote
a servi plus à la production de grain que de paille, car les rendements
en grain sont plus élevés que ceux de la paille ; d'autre
part que parmi les macroéléments (N, P et K), l'azote est le plus
déficient. Ainsi, comme l'ont affirmé certains auteurs à
l'instar de Gros (1967), FAO (1980), Bertrand et Gigou (2000), l'azote est le
pivot de la fertilisation des cultures et de ce fait le facteur limitant le
rendement du maïs de cette zone.
L'augmentation des rendements en grain et en paille à
Kèlèkpè par rapport à Abègba serait
liée (comme l'indique le résultat d'analyse en début de
campagne) à la capacité d'échange cationique
élevée sur le site de Kèlèkpè. Selon Anthony
(1995), pour une CEC élevée du sol, la matière organique
rend les éléments minéraux contenus dans les engrais plus
disponibles pour les cultures. C'est probablement ce qui explique
l'amélioration des rendements sur le site de
Kèlèkpè par rapport à Abègba.
Ø Analyse des rendements suivant le mode de
gestion
· Au niveau du champ n'ayant
précédemment pas porté le niébé
Comme le montre le test de Duncan (tableau 11b), seul l'azote
limite le rendement du maïs à Kèlèkpè, car son
absence se traduit par un rendement plus faible. Par contre à
Abègba (tableau 11a), l'ordre de décroissance des
éléments est le suivant : N > P > K. Cet ordre
confirme celui d'Agbobli et Adomefa en 2005.
Tableau 11: Test de
Duncan avec discrimination des moyennes à Abègba (a) et à
Kèlèkpè (b) sur le sNi
(a) (b)
Rdt grain (kg ha-1)
|
Rdt paille (kg ha-1)
|
PK (0N)
NK (0P)
NP (0K)
NPK
Tem
|
1135 b
2136 a
2435 a
2455 a
1090 b
|
986 b
1578 a
2005 a
1907 a
936 b
|
PPDS
CV
|
460,4
23,12%
|
417,1
26,65%
|
Rdt grain (kg ha-1)
|
Rdt paille (kg ha-1)
|
PK (0N)
NK (0P)
NP (0K)
NPK
Tem
|
601 c
885 b
1093 ab
1238 a
578 c
|
598 c
766 b
920 ab
1094 a
642 c
|
PPDS
CV
|
288,3
31,07%
|
228,8
26,04%
|
· Au Niveau du champ ayant
précédemment porté le niébé
A Abègba, Les meilleurs rendements sont obtenus sur les
parcelles fertilisées en NK, NP et NPK, respectivement 1970 kg
ha-1, 1766 kg ha-1 et 1899 kg ha-1 ;
suivis de PK (1256 kg ha-1) et le témoin sans engrais (1330
kg ha-1).
Par contre à Kèlèkpè, les
meilleurs rendements sont obtenus sur les parcelles fertilisées en NK,
NP et NPK, respectivement 2303 kg ha-1, 2256 kg ha-1 et
2153 kg ha-1 ; suivis de PK (913 kg ha-1) et le
témoin sans engrais (1167 kg ha-1).
En conclusion, sur la parcelle ayant
précédemment porté le niébé, malgré
l'amélioration des rendements liée à l'arrière
-effet du niébé, l'azote constitue le seul
l'élément nutritif limitant le rendement du maïs.
Tableau 12: Test de
Duncan avec discrimination des moyennes à Abègba et à
Kèlèkpè sur le aNi
Abègba
|
Rdt grain (kg ha-1)
|
Rdt paille (kg ha-1)
|
PK
NK
NP
NPK
Tem
|
1256 b
1970 a
1766 a
1899 a
1330 b
|
1423 ab
1336 b
1389 ab
1472 a
1244 b
|
PPDS
CV
|
349,8
20,15%
|
208,8
24,57 %
|
Kèlèkpè
|
Rdt grain (kg ha-1)
|
Rdt paille (kg ha-1)
|
PK
NK
NP
NPK
Tem
|
913 b
2303 a
2256 a
2153 a
1167 b
|
1327 b
1891 a
1827 a
1465 a
1291 b
|
PPDS
CV
|
251,3
13,53%
|
372,7
21 %
|
Conclusion sur l'évaluation agronomique des
rendements
De tout ce qui précède, les points suivants sont
à retenir :
F L'arrière effet du niébé sur le
rendement de maïs est remarquable car le rendement de celui-ci est
amélioré (cas d'Abègba). Mais au contraire à
Kèlèkpè, l'état physico-biologique du sol du champ
n'ayant précédemment pas porté le niébé
uniformise les rendements de maïs sur les deux modes de gestion.
F L'effet du PNT n'est pas significatif sur le rendement du
maïs pendant la première année de son application.
F Sur les deux modes de gestion, à Abègba et
à Kèlèkpè, l'azote constitue
l'élément nutritif majeur qui limite le rendement du maïs.
Sur le champ n'ayant précédemment pas porté le
niébé à Abègba, la déficience en phosphore
suit celle de l'azote.
3.1.2. Etude de la
dynamique de N, P et K sous deux modes de gestion de la fertilité des
sols
3.1.2.1. Exportation de N, P et
K suivant deux types de gestion de la fertilité de sol
Les exportations de N, P et K varient suivant les modes de
gestion et les éléments apportés. Ainsi, le tableau 13
montre les exportations totales de N, P et K par la biomasse aérienne du
maïs suivant les différents traitements d'engrais appliqués
sur les sites.
Tableau 13:
Exportation de N, P et K par le maïs soumis à 2 types de gestion de
fertilité de sol à Abègba et à
Kèlèkpè
|
Exportations de la biomasse aérienne (kg
ha-1)
|
Mode de gestion
|
Site
|
Trts
|
N
|
P
|
K
|
sNi
|
Abègba
|
PK
|
13
|
6,7
|
15,4
|
NK
|
17
|
6,3
|
16,4
|
NP
|
20,3
|
8,6
|
19
|
NPK
|
23,7
|
10,2
|
24,1
|
Tem
|
11,7
|
5,2
|
11,7
|
Kèlèkpè
|
PK
|
16,9
|
9,76
|
13
|
NK
|
37,8
|
14,1
|
20,1
|
NP
|
43,2
|
19,3
|
25,6
|
NPK
|
42,4
|
19,7
|
24,1
|
Tem
|
17,2
|
9,58
|
12
|
aNi
|
Abègba
|
PK
|
19,6
|
12,2
|
29,4
|
NK
|
32,7
|
11,8
|
31,2
|
NP
|
33,1
|
14
|
30,8
|
NPK
|
35,3
|
14,8
|
34,1
|
Tem
|
22,7
|
8,9
|
24,6
|
Kèlèkpè
|
PK
|
19
|
10,8
|
19,5
|
NK
|
39,9
|
15,3
|
21,8
|
NP
|
40,8
|
18,2
|
21,1
|
NPK
|
38,8
|
16,6
|
22,6
|
Tem
|
20,6
|
9,6
|
16,8
|
a b
c d
Figure 8: Exportation
de N, P et K par le maïs soumis à deux types de gestion de la
fertilité du sol à Abègba (a et b) et à
Kèlèkpè (c et d)
Ø Exportation de N
Elle varie suivant le mode de gestion de la fertilité
du sol. A Abègba, comme le montre le tableau 13, elle est plus
élevée sur les parcelles ayant précédemment
porté le niébé. Par ailleurs, elle est plus
améliorée lorsque l'azote sous forme d'urée est
appliqué. Les résultats de l'exportation de N sur les deux modes
de gestion conduisent aux mêmes conclusions que l'évaluation des
rendements. A Kèlèkpè par contre, l'exportation de N sur
les deux modes de gestion est presqu'identique. Comme l'ont montré les
analyses agronomiques, l'absence de N dans la formule complète a
entraîné la chute du rendement du maïs, ceci confirme
également la faible exportation de N sur le traitement PK et le
témoin absolu.
Ø Exportation de P
Comparativement à N et à K, l'exportation de P
par la biomasse est beaucoup plus faible. A Abègba, l'exportation de P
est nettement plus élevée sur la parcelle ayant
précédemment porté le niébé. Elle est plus
faible sur la parcelle fertilisée au NK. Cette faible exportation de P
sur la parcelle n'ayant précédemment pas porté le
niébé comfirme la deficience en P, montrée par les
analyses des rendements. A Kèlèkpè, elle est
légèrement améliorée sur la parcelle n'ayant
précédemment pas porté le niébé.
Ø Exportation de K
L'exportation de K va de paire avec celle de N. A cet effet,
comme le montre le tableau 13, l'exportation de K à Abègba est
presque similaire à celle de N, alors qu'à
Kèlèkpè, l'exportation de N prédomine celle de K.
Cette augmentation de N par rapport à K à
Kèlèkpè serait liée à des espèces
d'adventices riches en N, qui après décomposition auraient
amélioré plus la teneur en N que K.
3.1.2.2. Influence des paires
de nutriments sur le recouvrement de N, P et K
F Influence du phosphore et du potassium sur le
recouvrement de l'azote
a b
c d
Figure 9: Recouvrement
de l'azote à Abègba (a et b) et à
Kèlèkpè (c et d)
Sur le site d'Abègba, on constate que pour les deux
modes de gestion (figure 9a et 9b), le recouvrement de N est plus
amélioré sur la parcelle au précédent
niébé. L'amélioration du recouvrement de N sur la parcelle
ayant précédemment porté le niébé est
liée à l'arrière-effet du niébé. En outre,
la soustraction de P ou de K de la formule complète
(N90P30K50) quelque soit le mode de gestion a
un effet négatif sur le recouvrement de N. Ainsi, sur le champ n'ayant
précédemment pas porté le niébé (figure 9a),
pour la formule complète le recouvrement de N est de 13%. Il est
respectivement de 6% et 9% sur les parcelles fertilisées aux NK et NP.
Par contre, sur le champ ayant précédemment porté le
niébé (figure 9b), ce taux est de 17% pour le NPK et
respectivement de 11% et 10% pour les NK et NP. Le recouvrement de N est plus
élevé lorsque les trois élements sont présents. Par
rapport aux traitements NP et NK, il est plus faible en absence de P que de K
sur la parcelle n'ayant précédemment pas porté le
niébé alors que l'inverse s'observe sur la parcelle au
précédent niébé. Cette différence
résulte du fait que l'exportation de N va de paire avec leK plutôt
qu'avec le P.
A Kèlèkpè, par rapport aux deux modes de
gestion (figure 9c et 9d), le recouvrement de N est plus amélioré
sur la parcelle n'ayant précédemment pas porté le
niébé à cause probablement de la décomposition de
la flore qui comporterait certaines espèces riches en azote. Les taux de
recouvrement des parcelles fertilisées aux NP, NK et NPK sur le champ
n'ayant précédemment pas porté le niébé
(figure 9c) sont respectivement de 28%, 26% et 29% contre 21%, 22% et 23% sur
le champ ayant porté le niébé la campagne
précédente (figure 9d). On constate ici aussi que l'exportation
de N va de paire avec le K que de P.
F Influence de l'azote et de potassium sur le
recouvrement de phosphore
a b
c d
Figure 10:
Recouvrement du phosphore à Abègba (a et b) et à
Kèlèkpè (c et d)
A Abègba, le recouvrement de P est plus
amélioré sur la parcelle au précédent
niébé du fait que la grande disponibilité de N
(liée à l'arrière-effet du niébé) et son
exportation favorisant plus l'exportation de P et donc son meilleur
recouvrement. La soustraction de N ou de K de la formule complète par
rapport aux deux modes de gestion (figures 10a et 10b) fait diminuer le taux de
recouvrement de P sur les parcelles ayant été fertilisées
aux PK et NP. Mais ce recouvrement est plus faible lorque le N est absent
A Kèlèkpè, par contre l'absence de N a
une influence négative sur le recouvrement de P, l'exportation de ce
dernier étant drastiquement réduite. Cette limitation est
beaucoup plus accentuée sur le champ ayant précédemment
porté le niébé.
F Influence de l'azote et de phosphore sur le
recouvrement du potassium
Comme le montre les figures 11a et 11b, le recouvrement de K
à Abègba est plus amélioré sur la parcelle au
précédent niébé que celle n'ayant
précédemment pas porté le niébé. Lorsqu'on
soustrait le P de la formule complète, le recouvrement de K est plus
affecté lorsque le K est soustrait. Comparativement au recouvrement de N
où le K est mieux recouvré, l'absence de N n'infuence pas trop le
recouvrement de K que l'absence de P.
a b
c d
Figure 11:
Recouvrement du potassium à Abègba (a et b) et à
Kèlèkpè (c et d)
A Kèlèkpè, la soustraction de N et de P
dans la formule complète sur les deux modes de gestion se traduit par un
faible recouvrement de K. Mais il est encore très faible lorsque le N
est absent (figures 11c et 11d). Il est de 2%, 35% et 40% respectivement pour
PK, NK et NPK sur le champ n'ayant précédemment pas porté
le niébé contre 2%, 28% et 31% sur le champ ayant
précédemment le niébé.
Conclusion sur le recouvrement de N, P et K
Tableau 14:
Récapitulatif des recouvrements moyens de l'azote, du phosphore et du
potassium sur les différentes modes de gestion de la culture du
maïs à Abègba et à
Kèlèkpè
|
Mode de
gestion
|
Taux de recouvrement de
|
Site
|
N
|
P
|
K
|
Abègba
|
sNi
|
10%
|
10%
|
14%
|
aNi
|
13%
|
14%
|
16%
|
Kèlèkpè
|
Global
|
24%
|
20%
|
24%
|
Du tableau 14, il ressort qu'à Abègba, le
recouvrement de N, P et de K est plus amélioré sur le champ ayant
précédemment porté le niébé à cause
de l'arrière - effet du niébé. Par contre, à
Kèlèkpè, le recouvrement de ces éléments est
élevé par rapport à celui d'Abègba. Ces
résultats sont différents de ceux de Tamelokpo et al, (2007)
où les résultats après application d'une dose de
N90P55K60 sur les parcelles ayant
précédemment porté le leuceuna avec engrais les
recouvrements de N, P et K sont respectivement de 55%, 20% et négatif
(-10%) pour le K. Par contre en culture pure du maïs, ils sont
respectivement de 55%, 10% et 2% pour le N, P et K.
Ces faibles taux de recouvrement observés à
Abègba par rapport à Kèlèkpè est lié
à plusieurs contraintes, dont l'apport d'engrais suivi d'une grande
pluie, engendrant présumablement des pertes par lessivage, et
l'état de pauvrété du sol sur le site d'Abègba.
Par ailleurs, des travaux de Fofana et al. (2002) en
région maritime à Sevé-Kpota ont donné
respectivement pour l'azote et le phosphore des valeurs de recouvrement ne
dépassant pas 49% et 38%. Mais le TR (N) déterminé sur les
sites est loin de celui publié par Breman et Sissoko (1998) qui est de
35%. Ces mêmes valeurs de N déterminées sur ces deux sites
sont inférieures à celle déterminée (50%) par Van
Reuler (1997).
D'après le tableau 15, le pourcentage de sable explique
encore la faible rétention du sol des éléments nutritifs
dont la plante a besoin pour son développement. En effet, la composition
centésimale du sol en éléments fins
(granulométrie), explique que ces sols sont en général des
sols sablonneux, incapables de retenir les élements apportés par
les engrais appliqués surtout le cas de l'azote.
Tableau 15:
Composition granulométrique des sols d'Abègba et de
Kèlèkpè
site
|
Mode de
gestion
|
Couche
du sol
|
% Sable
|
% Limon
|
% Argile
|
2000-50um
|
50-2um
|
< 2um
|
|
|
0-20 cm
|
91.5
|
4.6
|
3.9
|
|
aNi
|
20-40 cm
|
92.1
|
4.1
|
3.8
|
Abègba
|
|
40-50 cm+
|
91.4
|
4.8
|
3.8
|
|
|
0-20 cm
|
90.7
|
5.3
|
4.0
|
|
sNi
|
20-40 cm
|
91.0
|
5.0
|
3.9
|
|
|
40-50 cm+
|
92.1
|
4.2
|
3.8
|
|
|
0-20 cm
|
88.1
|
6.2
|
5.7
|
|
aNi
|
20-40 cm
|
88.8
|
5.5
|
5.7
|
Kèlèkpè
|
|
40-50 cm+
|
89.4
|
5.1
|
5.5
|
|
|
0-20 cm
|
89.5
|
5.7
|
4.8
|
|
sNi
|
20-40 cm
|
91.4
|
4.6
|
4.1
|
|
|
40-50 cm+
|
90.7
|
4.8
|
4.4
|
3.1.2.3. Efficacité
d'utilisation interne ou efficience interne
C'est la quantité de grain produit par kg de nutriment
absorbé
Il ressort du tableau 16 que l'efficacité d'utilisation
interne varie selon le mode de gestion du sol. A Abègba, elle est plus
élevée sur la parcelle au précédent
niébé alors que l'inverse s'observe à
Kèlèkpè.
Tableau 16: Valeurs
moyennes d'efficience interne déterminées à Abègba
et à Kèlèkpè
site
|
Mode de gestion
|
Efficience interne (kg kg-1)
|
N
|
P
|
K
|
Abègba
|
sNi
|
50
|
119
|
52
|
aNi
|
56
|
140
|
56
|
Kèlèkpè
|
sNi
|
62
|
133
|
53
|
aNi
|
55
|
120
|
50
|
Pour le maïs, les valeurs d'efficacités optimales
de l'utilisation interne pour le N, P et K en Afrique subsaharienne
déterminées par Mando (2007) sont respectivement de 60 kg
kg-1, 192 kg kg-1 et 75 kg kg-1. L'efficience
de P calculé et celui déterminé par Mando (2007) sont
inférieurs à celui du modèle QUEFTS. Les valeurs moyennes
utilisées par le modèle sont : l'EI (N) = 50, l'EI (P) = 400
et l'EI (K) = 75
Ainsi, les valeurs mesurées sur le terrain ne
correspondent pas à celles utilisées par le modèle QUEFTS
surtout pour le P. Il est donc nécessaire de calibrer le
modèle.
3.1.2.4. Fertilité
initiale du sol
La fertilité initiale du sol en un
élément donné est, la capacité du sol à
fournir cet élément lorsque les autres nutriments sont
disponibles ou apportés en quantité suffisante et dans des
conditions de bonne gestion de cultures et de bonne pluviosité.
L'exportation optimale des éléments par la plante reflète
donc cette fertilité. Plus elle est élevée, plus
l'exportation par la plante est grande. En se référant au tableau
17 (a et b), on remarque que l'exportation de N, de P et de K est plus
élevée sur le champ ayant précédemment porté
le niébé à Abègba alors qu'elle semble être
identique à Kèlèkpè. Par rapport au témoin
absolu, l'exportation de N, de P et de K est plus élevée sur les
parcelles fertilisées aux PK, NK et NP.
Mode de
gestion
|
sNi
|
aNi
|
N
|
P
|
K
|
N
|
P
|
K
|
FI (kg ha-1)
|
11,9
|
6,29
|
19
|
19.6
|
11,8
|
30,8
|
Exportation
Témoin
|
10,3
|
5,24
|
11,7
|
22,7
|
8,93
|
24,6
|
Tableau 17:
Fertilité initiales des sols d'Abègba (a) et de
Kèlèkpè (b)
(a)
Mode de
gestion
|
sNi
|
aNi
|
N
|
P
|
K
|
N
|
P
|
K
|
FI (kg ha-1)
|
16,9
|
14,1
|
48,3
|
19
|
15,3
|
41,4
|
Exportation
Témoin
|
17,2
|
9,58
|
22
|
20,6
|
9,63
|
27,1
|
(b)
3.2. Calibrage de QUEFTS
pour la culture du maïs dans l'Ogou-Est
3.2.1. Evaluation de QUEFTS
Les différents résultats enregistrés sur
les sites nous amènent à évaluer la performance du
modèle au niveau de chaque site d'une part et selon le mode de gestion
de la parcelle d'autre part. En effet, l'évaluation consistera à
comparer l'approvisionnement potentiel (ou la fertilité initiale) du sol
en N, P et K simulé par le modèle à base des
données initiales du sol et l'approvisionnement mesuré sur le
terrain d'une part et les rendements et les exportations en N, P et K d'autre
part.
Tableau 18:
Comparaison de FI de N, P et K simulées et mesurées à
Abègba et à Kèlèkpè
Site
|
Mode de gestion
|
FI (kg ha-1)
|
N
|
P
|
K
|
Abègba
|
sNi
|
simulée
|
17,68
|
3,38
|
47,03
|
mésurée
|
11,90
|
6,30
|
19
|
aNi
|
simulée
|
15,30
|
3,25
|
62,50
|
mésurée
|
19,60
|
11,80
|
30,80
|
Kèlèkpè
|
simulée
|
20,40
|
3,39
|
67,57
|
mésurée
|
18
|
14,70
|
44,90
|
En se referant au tableau 18 on peut dire :
- à Abègba, sur le précédent
niébé, l'approvisionnement en N et P prédit par le
modèle est sous-estimé alors que celui de K est par contre
surestimé. Sur le sans précédent niébé,
l'approvisionnement de N et de K est surestimé. Il est
sous-estimé pour le P.
- à Kèlèkpè, l'approvisionnement
en N et en K est surestimé tandis que celui de P est
sous-estimé.
Cet état de prévision l'approvisionnement des
nutriments ne fait que refléter les rendements et exportations
simulés dans ces mêmes conditions par le modèle. Par
ailleurs les figures 12 ci-dessous expliquent la performance du QUEFTS.
Ø Rendement
a b c
Figure 12 Tendance de
prévision de rendements à Kèlèkpè (a) et
à Abègba (b et c)
Tableau 19: Calcul de
RMSE pour l'évaluation des paramètres originaux du modèle
QUEFTS
Kèlekpè
|
|
Exportation
|
Rdt
|
N
|
P
|
K
|
RMSE
|
123
|
14,5
|
9,7
|
22,1
|
NRMSE
|
6,77
|
46
|
67,8
|
61,5
|
R
|
0,88
|
0,99
|
0,75
|
0,79
|
Abèbga
|
|
|
Exportation
|
Rdt
|
N
|
P
|
K
|
sNi
|
RMSE
|
965
|
27,9
|
2,83
|
28,7
|
NRMSE
|
110
|
163
|
38,1
|
166
|
R
|
0,99
|
0,93
|
0,91
|
0,87
|
aNi
|
RMSE
|
635
|
16,7
|
7,96
|
24,1
|
NRMSE
|
38,6
|
56,7
|
64,5
|
80,3
|
R
|
0,82
|
0,99
|
0,92
|
0,88
|
Ø Exportation de N, P et K
· Kèlèkpè
a b c
Figure 13: Evaluation
d'exportation de N (a), P (b) et K (c) à
Kèlèkpè
· Abègba
a b c
Figure 14: Evaluation
d'exportation de N (a), P (b) et K (c) sur le sPNib à
Abègba
a b c
Figure 15: Evaluation
d'exportation de N (a), P (b) et K (c) sur le aPNib à
Abègba
Le tableau 19 pour le calcul de l'erreur moyenne de
prédiction (RMSE) de rendements et des exportations révèle
une mauvaise prévision de ceux-ci sur les deux sites. Malgré une
surestimation globale des rendements et des exportations (valeur de
l'intercepte très négative et du RMSE élevée), il
existe néanmoins une forte corrélation entre simulations et
mesures. Pour le rendement, le plus faible coefficient de corrélation
(qui s'observe sur le champ ayant précédemment porté le
niébé à Abègba) est de 0,82. Il est de 0,99 sur la
parcelle n'ayant précédemment pas portée le
niébé, et de 0,88 à Kèlèkpè.
Compte tenu de mauvaises prévisions de rendements et
d'exportations, le calibrage du modèle devient nécessaire afin de
mieux recommander les doses d'engrais à appliquer. De ce fait, il serait
difficile d'avoir un calibrage fiable en modifiant certaines formules du
modèle. Alors l'alternative consiste donc à utiliser une version
de QUEFTS qui est beaucoup plus interactive (QUEFTS_Interactive).
L'intérêt de cette version est qu'elle permet de simuler les
rendements et les exportations sur la base des valeurs connues de la
fertilité initiale du sol contrairement à l'ancienne version qui
calcule cette fertilité initiale à base des données
chimiques du sol (C-Org, N-total, P-assimilable, K-éch et pH). Ainsi,
les valeurs de la fertilité initiale determinées par les essais
soustractifs peuvent être utilisées.
3.2.2. Calibrage de QUEFTS
par utilisation de QUEFTS_Interactive
Le processus de calibrage est fait de façon
progressive. Il a consisté à ajuster l'efficience interne et le
taux de recouvrement des engrais. L'objectif de ce calibrage est d'obtenir un
rendement et une exportation mieux prédits. En effet pour se faire, les
étapes ci-après ont été suivies pour un meilleur
calibrage. Il s'agit :
- d'utiliser l'efficience interne de QUEFTS original avec la
fertilité initiale réelle,
- d'utilisation de l'efficience interne et la fertilité
initiale réelles.
Ces deux étapes ont permis de calibrer les
paramètres originaux de QUEFTS à savoir l'efficience interne et
le taux de recouvrement de N, P et K.
3.2.2.1. Calibrage de
l'efficience interne
Le processus de calibrage de l'efficience interne permet
d'obtenir un rendement mieux prédit. Il revient de calibrer les valeurs
de l'EI au niveau du témoin absolu, et de cela lorsque celui-ci est bien
prédit, d'utiliser ces valeurs retenues pour simuler les autres
traitements. Le tableau 20 montre les valeurs de l'efficience interne obtenues
après son calibrage.
Tableau 20: Efficience
interne de N, P et K après calibrage
|
|
|
E.I (kg kg-1)
|
|
Site
|
|
N
|
P
|
K
|
Avant calibrage
|
Kèlèkpè et
Abègba
|
Accumulation
|
30
|
200
|
30
|
Dilution
|
70
|
600
|
120
|
Après calibrage
|
Kèlèkpè
|
Accumulation
|
45
|
90
|
50
|
Dilution
|
80
|
300
|
120
|
Abègba
|
Accumulation
|
40
|
90
|
40
|
Dilution
|
75
|
300
|
110
|
Les valeurs de l'EI après calibrage, ne sont pas loin
de celles determinées par Janssen (2003) au Nord Togo. Les valeurs
maximales pour l'accumulation et la dilution sont consignées dans le
tableau 21.
Tableau 21 :
Efficience interne de N, P et K determinées par Janssen (2003) du
maïs au nord Togo
|
E.I (kg kg-1)
|
|
N
|
P
|
K
|
Accumulation
|
32
|
88
|
18
|
Dilution
|
88
|
296
|
120
|
3.2.2.2. Ajustement du taux de
recouvrement
Les approvisionnements en N, P et K dans la prévision
des rendements et des exportations dépendent non seulement des teneurs
du sol en nutriments mais aussi des quantités d'engrais apportés.
L'ajustement du taux de recouvrement permet non seulement de
corriger la prévision des exportations mais aussi celle des rendements,
car l'exportation et le rendement sont liés.
Malgré cet ajustement, les taux de recouvrements
obtenus pour l'azote et le potassium (tableau 22) sont toujours
inférieurs à ceux mentionnés par la littérature (35
à 49%). Ceci explique la raison pour laquelle il y a une surestimation
des exportations de ces éléments. Par contre le taux de
recouvrement de phosphore obtenu après calibrage est plus proche de la
réalité.
Tableau 22: Taux de
recouvrement de N, P et K après calibrage
|
Site
|
Valeurs de
|
|
N
|
P
|
K
|
Avant calibrage
|
Kèlèkpè et
Abègba
|
50%
|
10%
|
50%
|
Après calibrage
|
Kèlèkpè
|
25%
|
20%
|
30%
|
Abègba
|
sNi
|
15%
|
20%
|
25%
|
aNi
|
20%
|
15%
|
25%
|
Ø Rendement
a b c
Figure 16 :
Evaluation de prévision de rendements à
Kèlèkpè (a) et à Abègba (b et c)
après calibrage du TR
Ø Exportation de N, P et K
a b c
Figure 17 :
Evaluation des exportations de N (a), P (b) et K (c) à
Kèlèkpè après calibrage du TR
a b c
Figure 18 :
Evaluation des exportations de N (a), P (b) et K (c) à Abègba sur
le sNi après calibrage du TR
a b c
Figure 19 :
Evaluation des exportations de N (a), P (b) et K (c) à Abègba sur
le aNi après calibrage du TR
Tableau 23: Calcul de
RMSE pour l'évaluation de la performance du modèle QUEFTS
après calibrage du taux de recouvrement
Kèlekpè
|
|
Exportation
|
Rdt
|
N
|
P
|
K
|
RMSE
|
223
|
0,97
|
0,98
|
4,9
|
NRMSE
|
12
|
3
|
6,8
|
13,8
|
R
|
0,99
|
0,99
|
0,98
|
0,92
|
Abègba
|
|
|
Exportation
|
Rdt
|
N
|
P
|
K
|
sNi
|
RMSE
|
190
|
3,84
|
1
|
5,35
|
NRMSE
|
20
|
22,4
|
14
|
30
|
R
|
0,95
|
0,90
|
0,95
|
0,95
|
aNi
|
RMSE
|
202
|
3,2
|
0,6
|
4
|
NRMSE
|
12
|
11
|
4,9
|
13,7
|
R
|
0,97
|
0,99
|
0,96
|
0,86
|
Ces graphes d'évaluation des tendances de
prévision des rendements et des exportations semblent beaucoup plus
proches de la réalité. Comme le montre le tableau 23, le NRMSE
est de 12% à Kèlèkpè et sur le champ ayant
précédemment porté le niébé à
Abègba. Par contre il est de 20% sur le champ n'ayant
précédemment pas porté le niébé. Cette
augmentation d'erreur moyenne de prédiction (tableau 23) serait
probablement liée à la densité de peuplement des plants de
maïs, de la concurrence en eau et en nutriments entre les plants de
maïs et les mauvaises herbes. Cette concurrence aurait
entraîné une erreur de prédiction plus élevée
sur le champ n'ayant précédemment pas porté le
niébé que sur le champ ayant précédemment
porté le niébé. Ceci traduit le fait que les
légumineuses empêchent les mauvaises herbes de pousser
rapidement.
Les tendances de prévision de rendements et des
exportations du modèle étant assez proche de la
réalité après le calibrage, le modèle QUEFTS peut
maintenant être utilisé pour formuler des recommandations
spécifiques sur chaque mode de gestion tout en tenant compte des moyens
financiers des paysans.
3.3. Formulation des
recommandations des doses d'engrais à appliquer
Tableau 24 :
Recommandations des doses d'engrais spécifiques à
appliquer
Pour 4 sacs d'engrais
|
Bénéfice dû à l'utilisation des
engrais à l'ha (FCFA)
|
Dose à appliquer
(en nombre de sacs de 50 kg ha-1)
|
Rendement
(kg ha-1)
|
Kèlèkpè
|
Urée
|
NPK 15-15-15
|
KCl
|
TSP
|
4
3
3
3
0
|
0
1
0
0
0
|
0
0
1
0
0
|
0
0
0
1
0
|
2458
2310
2222
2230
1037
|
94138
79310
74048
73871
0
|
Champ ayant précédemment porté le
niébé à Abègba
|
|
4
3
3
3
0
|
0
1
0
0
0
|
0
0
1
0
0
|
0
0
0
1
0
|
1891
1823
1797
1767
1065
|
34644
27858
28709
24713
0
|
Champ n'ayant précédemment pas porté
le niébé à Abègba
|
|
4
3
3
3
0
|
0
1
0
0
0
|
0
0
1
0
0
|
0
0
0
1
0
|
1114
1088
1048
1067
511
|
12318
9762
9187
10080
0
|
Pour 6 sacs d'engrais
|
Kèlèkpè
|
|
6
5
5
5
|
0
1
0
0
|
0
0
1
0
|
0
0
0
1
|
2876
2810
2762
2774
|
111925
105383
104081
104270
|
Champ ayant précédemment porté le
niébé à Abègba
|
|
6
5
5
5
|
0
1
0
0
|
0
0
1
0
|
0
0
0
1
|
2126
2110
2114
2066
|
36097
32515
36432
30615
|
Champ n'ayant précédemment pas
porté le niébé à Abègba
|
|
6
5
5
5
4
|
0
1
0
0
0
|
0
0
1
0
1
|
0
0
0
1
1
|
1246
1275
1272
1260
1251
|
1479
4412
7582
5470
8601
|
Le tableau 24 présente les différentes options,
en terme du nombre de sacs d'engrais, de types d'engrais et des doses
d'engrais, que l'agriculteur peut prendre en fonction des moyens dont il
dispose dans le but de maximiser aussi bien le rendement et la
rentabilité.
En supposant que les engrais disponibles sont le NPK 15-15-15,
l'urée, le Chlorure de potassium (KCl) et le Superphosphate Triple (TSP)
aux prix respectifs de 12000, 12000, 8500 et 9500, le modèle a choisi
les combinaisons de doses d'engrais permettant d'obtenir le revenu maximal,
Nous avons aussi fixé le prix d'un kilogramme de maïs à 100
FCFA. La formulation que nous présentons porte sur 4 sacs d'engrais et 6
sacs d'engrais.
Du tableau 24, il ressort que :
· Lorsque l'agriculteur n'a pas les moyens pour se
procurer des engrais, le rendement qu'il aura à obtenir est de 1037 kg
ha-1 à Kèlèkpè et 1065 kg
ha-1 et 511 kg ha-1 respectivement sur le champ ayant
précédemment porté le niébé et sur le champ
n'ayant précédemment pas porté le niébé
à Abègba
· Lorsque l'agriculteur a la possibilité d'acheter
4 sacs d'engrais, afin de tirer le maximum de revenus de son investissement,
pour le meilleur rendement et le meilleur bénéfice, le
modèle conseille uniquement l'urée avec un bénéfice
de 94138 F et un rendement de 2458 kg ha-1 à
Kèlèkpè. A Abègba, l'urée est
également conseillé pour un rendement de 1891 kg ha-1
et 1114 kg ha-1 respectivement; sur le champ ayant
précédemment porté le niébé et sur le champ
n'ayant précédemment pas porté le niébé, un
bénéfice de 34644 F et 12318 F sur la parcelle au
précédent niébé et celle n'ayant pas porté
le niébé la campagne précédente. En se
référant à la dose vulgarisée de 3 sacs de NPK et 1
sac d'urée, le modèle simule un rendement de 1891 kg
ha-1, et un bénéfice 37467 F à
Kèlèkpè ; un rendement de 1611 kg ha-1
pour un bénéfice de 12674 F et un rendement de 942 kg
ha-1 pour une perte de 4844 F respectivement sur le champ ayant
précédemment porté le niébé et celui n'ayant
précédemment pas porté le niébé à
Abègba.
· S'il a la possibilité d'en acheter 6, les
meilleures options seraient donc uniquement l'application de l'urée
à Kèlèkpè pour un rendement de 2876 kg
ha-1 avec un bénéfice de 111925 F. Par contre à
Abègba, sur le champ ayant précédemment porté le
niébé, le modèle conseille également uniquement
l'urée avec un rendement optimal de 2126 kg ha-1 pour un
bénéfice de 36097 F. Mais le meilleur bénéfice
serait de 36432 F pour un rendement de 2114 kg ha-1 ; la
repartition des 6 sacs d'engrais est de 5 sacs d'urée et 1 sac de KCl.
Sur le champ n'ayant précédemment pas porté le
niébé, le rendement optimal serait de 1275 kg ha-1
avec un bénéfice de 4412 F pour 5 sacs d'urée et 1 sac de
NPK 15-15-15 ; par contre le meilleur bénéfice serait de
8601 F avec un rendement de 1257 kgka-1 pour 4 sacs d'urée, 1
sac de KCl et 1 sac de TSP.
Ces recommandations confirment les résultats des
évaluations agronomiques et les prédictions du modèle
selon lesquelles le potassium et le phosphore sont moins déficients que
le N. Néanmoins le phosphore a été montré comme
second élément déficient lorsque la culture du maïs
est pratiquée sans la rotation maïs-niébé sur le site
d'Abègba.
Pour maintenir l'équilibre du sol en ses divers
constituants surtout entre l'azote, le phosphore et le potassium,
éléments indispensables, il faut continuer d'apporter des doses
statères aux éléments que la présente étude
a prouvés non déficients. En conséquence, le fait que le
phosphore est montré comme le second élément nutritif
déficient (sur le champ n'ayant précédemment pas
porté le niébé à Abègba), il serait
préférable de diminuer le nombre de sacs d'urée par
l'achat du superphosphate triple et KCl.
Le système de rotation niébé-maïs
étant une pratique dans le milieu, il doit être encouragé
pour la durabilité du système. L'enfouissement des résidus
de récolte aussi peut contribuer à la réduction des
quantités d'engrais minéraux appliquées.
Les doses testées ne représentent que quelques
options parmi tant d'autres, il est alors indispensable de procéder
à des essais soustractifs dont le dispositif expérimental serait
basé sur les recommandations de QUEFTS.
La rentabilité du paysan étant essentiellement
liée d'une part aux prix d'achat des engrais et du prix de vente du
maïs, une perte surviendrait si les prix des engrais grimpent alors que le
prix de vente du maïs est mal apprécié sur le marché.
Dans ce cas la meilleure option serait pour l'agriculteur de ne pas investir
dans l'acquisition des engrais.
CONCLUSION
Cette étude représente le début des
essais soustractifs dans le cadre du diagnostic de la fertilité des sols
dans la région Est-Plateaux en vue de faciliter l'adoption par les
agriculteurs des meilleures options technologiques qui leur permettront
l'utilisation durable de leurs terres.
Les résultats des évaluations agronomiques et
des exportations de l'azote, du phosphore et du potassium obtenus en utilisant
une dose de N90P30K50 pour l'essai soustractif
ont permis de tirer des conclusions suivantes :
- L'arrière effet du niébé est
très bénéfique pour le maïs car le rendement de
celui-ci est amélioré (cas d'Abègba). Mais au contraire
les résultats obtenus à Kèlèkpè ont
montré qu'il n'existe pas de différence significative entre ces
deux systèmes de culture ; ceci serait probablement lié
à des pratiques antérieures associées à l'effet de
la jachère dont certaines plantes sont riches en azote sur la parcelle
sans précédent niébé.
- Comme l'ont prouvé les résultats d'autres
études, appliqué en première année, le phosphate
naturel n'améliore pas le rendement du maïs.
- Parmi les éléments indispensables pour le
maïs, l'azote constitue l'élément le plus déficient
sur l'ensemble des terres retenues pour cette étude. Le phosphore est
aussi déficient lorsque la rotation niébé-maïs n'est
pas pratiquée. Des études doivent être poursuivies pour
confirmer ou infirmer cette déficience en P.
Dans le cadre de recommandations des doses d'engrais
spécifiques, l'utilisation de QUEFTS adapté à Excel en
tenant compte des paramètres calibrés (efficience interne ou
rapport rendement/exportation et le taux de recouvrement), a permis de faire
quelques formulations de recommandations des doses en fonction des moyens
financiers de l'agriculteur pour l'acquisition de 4 sacs ou 6 sacs d'engrais.
Les prix d'achat des engrais et le prix de vente du kilo de maïs
étant fixés, des analyses statistiques et économiques des
essais, il apparaît que :
· Pour un nombre de 4 sacs d'engrais, les meilleures
options consisteraient à appliquer uniquement l'urée quelque soit
le mode de gestion.
· Pour un nombre de 6 sacs d'engrais, l'utilisation
exclusive d'engrais azotés est conseillé pour avoir le meilleur
rendement, mais le meilleur bénéfice consitera à
l'utilisation de 5 sacs d'urée et 1 sac de KCl dans système
niébé-maïs.Pour le système maïs pure, la
répartition des 6 sacs en 5 sacs d'urée et 1 sac de l'engrais
complexe NPK 15-15-15 en terme de meilleur rendement ; pour un
bénéfice optimal, cette répartition est de 4 sacs
d'urée, 1 sac de KCl et 1 sac de TSP.
Ces revenus que nous jugeons acceptables ne tiennent pas
compte des coûts d'entretien des parcelles dans le calcul du
bénéfice. En résumé, l'agriculture est une
activité à perte pour la majorité des paysans des pays du
Sud en général, et ceux de la préfecture l'Ogou-Est en
particulier. Ceci est le résultat de l'inflation des prix des intrants
et de la mévente des produits agricoles.
Au vu des résultats obtenus à partir de la
présente étude, nous faisons les suggestions suivantes :
- Les recommandations du modèle QUEFTS n'étant
qu'indicatives, il serait nécessaire de poursuivre les essais pour
évaluer les résultats de recommandations destinés à
confirmer ou infirmer les résultats de cette prémière
étude ;
- Il faut étendre l'essai sur plusieurs sites en
prenant soin de cartographier la zone d'étude pour un meilleur
diagnostic de la fertilité des sols et par conséquent une
meilleure recommandation des doses d'engrais spécifiques.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
Abouladrare, A., Bouaziz, A. et Debaeke, P.
1999. Recherche de stratégies de conduite du Tounesol
dans les conditions pluviales de la région de Mekhnès
(Maroc) : I-calage et test du modèle Epic-Phase. Cahiers
Sècheresse, Vol. 10, 4 : 263-271
Achille, C. 2006. Elements nutritifs pour les
plantes [en ligne] Disponible sur ; «http :
www.capinov.fr/file/cahier-agronomie.html»
(consulté le 17/10/2006)
Adetunji, M. T. 1997. Organic residue
management Soil nutrient changes and maize yield in a humid Ultisol.
Nutrient Cycling in Agroecosystems 47:189-195
AGIRNA. 2004. Situation de
référence de la zone d'intervention AGIRNA-Plateaux
Agbobli, C.A. et Adomefa, K. 2005. Actes de
l'ateler de Restitution des Acquis de Recherche, Lomé, 147 p
Agrawal, P. K. 2000. Crop Modelling. Team
Excellence. IARI, New Delhi. Disponible sur le «
http:www.natp.org/toe_crop.modelling htm»
Aldrich, S. R., Scott, W. O. and Leng, E. R.
1975. Modern Corn production (2e edit). A and L.
Publications, Illinois 61820; 378 p
Alimi, A.A.R. 2001. Intensification agricole
intégrée dans la zon-Est du PODV. Rapport, campagne 2000
Alva, A. K. and Wang, F. L. 1996. Leaching of
nitrogen from slow-release urea sources in sandy soils. Soil Sci. Soc. Am.
J. 60: 1454-1458
Andrade, G., Linderman, R. G. and Bethlenfalvay, G. J
1998. Bacterial association with the mycorrhizosphere of the
arbuscular mycorrhizal fungus Glomus mosseae. Plant and Soil. 202:
79-87
André, M., Gerner, H., et Dahoui, K.
1991. Approvisionnement, Commercialisation et demande des engrais. Au
Burkina-Faso. Centre International pour le développement des
Engrais-Afrique, Lomé Togo
Angle, J. S., Gross, C. M., Hill, R. L. and McIntosh,
M. S. 1996. Soil nitrate concentration under corn as affected by
tillage, manure and fertilizer applications. J. Environ. Qual, 22:
141-147
Ankou, K. A. 2003. Approche participative et
utilisation du modèle QUEFTS pour une gestion intégrée de
la fertilité des sols: Cas des terres de Barre dégradées
des villages de Kpetemé et d'Adjodogou dans la préfecture de Vo
au Sud-Est du Togo, Mémoire d'ingénieur Agronome.
UL-ESA, Lomé, 64 p
Anthony, A. 1995. L'agroforesterie pour la
concentration du sol. CTA ; 194 p
ASAE, 1995. Abstract to ASAE paper 95-36
Awokou, T. 2005. Effets des
Phosphates Naturels de Hahotoe (Togo) et de Minjingu (Tanzanie) sur la
fertilité des sols ferrallitiques au Sud du Togo. Mémoire
d'Ingénieur Agronome. UL-ESA, Lomé, 119 p
Bado, B. V. 2002. Rôle des
légumineuses sur la fertilité des sols ferrugineux tropicaux des
sols guinéenne et soudanienne du Burkina-faso. Thèse doctorat
Université Lava, 197 p Disponible sur le «http:// www.
theses.ulaval,ca/2002/20487/20487.html-12k».
Consulté le 16/07/2006
Bagayoko, M.Buerkert, A., Lung, G., Bationo, A. and V.
Römheld. 2000. Cereal/legume rotation effects on cereal growth in
Sudano-Sahalian West Africa: Soil mineral nitrogen, mycorrhizae and nematodes.
Plant and Soil 218; 103116
Barber, S.A. 1995. Soil nutrient
bioavailability. A mechanistic Approach. New York, John Wiley and sons
Barrow, N.J. 1990. «Relating chemical
Process to Management System», Phosphorus Requierement for Sustainainable
Agriculture in Asia and Oceania, Rapport de Symposium, pp 200-209,
IRRI, Philippines
Bassa, S., Michodjehoun, M., Anihouvi, L.,
Hounhouigan, J. 2003. Prévention de l'anémie dans les
zones rurales au Benin: aspects technologiques de la fortification en fer de la
farine fermentée de maï, 2e Atélier
international. Voies alimentaires des situations nutritionnelles. Ougadougou
23-28 Nov 2003
Bationo, A., Chien, L., Mokwunye, A.U., 1986.
Chemical characteristics and agronomical values of some phosphate rpcks in West
Africa. Menyonga, J.M., T. Bezuneh et A. youdeowei (eds), Food grain production
in Semi-arid Africa, Rapport d'un symposium international sur la
sécheresse, Nairobie, Kenya, OAU/STRC-SAFGRAD, Ougadougou,
Burkina-Faso.
Bationo, A., Chien, S.M.and Mokwunye, A.U.
1987. Characteristics and agronomics values of some phosphate rocks in
West Africa. In Food grain production in semi-arid Africa
Bationo, A., Chien, S.H., Christianson, C.B., Henao,
J. and Mokwunye, A.U. 1990. A three year evaluation of two
unacidulated and partially acidulated phosphate rocks indigenous to Niger.
Soil Sci. Soc. Am. J. 54: 1772-1777
Bationo, A., Sedogo, M.P., Buerkert, A. and Ayuk, E.
1993. Le point sur l'évaluation agronomique des sources et de
la gestion des engrais phosphoriques dans les zones tropicales semi-arides de
l'Afrique de l'Ouest
Bationo, A., Buerkert, A., Sedogo, M.P., Christianson,
B.C. and Mokwunye, A.U. 1995. A critical review of crop residue use as
soil amendment in the West Africa Semi-arid tropics. In: Powell, M., Ferrandez,
S., Williams, T.O. and Renard, C. (eds) Livestock and Sustainable nutrient
cycling in mixed farming systems of Sub-Saharan Africa II. Technical
papers. Proceedings International conference, Addis Abeba, Ethiopia, 22-26
Nov 1993. Addis Abeba, Ethiopia: ILCA
Bationo, A., Koala, S. et Ayuk, E. 1998.
Fertilité des sols pour la production céréalière en
zone sahelo-soudanienne et valorisation des phosphates naturels, Cahiers
Agricultures. Vol 7 N05, pp 365-371
Bazi, M.H., Verberne, E.L.J, Disjksterhuis, G.H. et
Sanou, A.A. 1995. Les modèle de simulation comme outils de
gestion des sols et de développement agricole : exemple du
modèle «cultures pluviales du Burkina-Faso» In : Groot,
J.J.R, and Coulibaly, A. (eds) Les modèles de simulations de la
croissance végétale comme outils de recherche
développement. Rapports PSS N011 Compte rendu du
séminaire de Bamako, Mali, du 7 au 8 Nov 1994. Wageningen, pp 53-66
Berger, M. 1996. Fumure organique du
sol : Des techniques améliorées pour une agriculture
durable. Agriculture et Développement N010 juin
1996, pp 37-48
Berthelin, J., Leyval, C. Laheurte, F., and De
Guidici, P. 1991. Some considerations on the relations between
phosphate solubilizing rhizobacteria and their effect on seedings and plant
growth related to phosphorus solubization. In Plant growth-promotind
rhizobacteria progress and prospects. (Eds) Keel, C., Koller, B.,
Défago, G. IOBC-WPRS. Bulletin XIV (8): 359-3538
Bertrand, R. et Gigou, J. 2000. La
fertilité des sols Tropicaux. éd Maisonneuse &
Larose. Paris,397 p
Blondel, D. 1971. Contribution à
l'étude de la croissance matière sèche et de
l'alimentation azotée des céréales de culture sèche
au Sénégal, Agronomie Tropicale 26 (6-7) :
707-720
Boniface, R. et Trocmé, S. 1988.
Enseignements fournis par des essais de longue durée sur la fumure
phosphatée et potassique. 2 essais sur la fumure
phosphatée.In : Gachon (ed). Phosphore et potassium dans les
relations sol-plante. Consequence sur la fertilisation. pp 279-402. INRA,
Paris
Bosc, M. 1988. Enseignements founis par des
essais de longue durée sur la fumure phosphatée et potassique. 3
essais sur la fumure potassique. In Gachon (ed). Phosphore et potassium dans
les relations sol-plante. Consequences sur la fertilisation. pp 409-466. INRA,
Paris.
Brabant, P., Darracq, S., Egue, K. et Simonneux, V.
1996. Togo : Etat de dégradation des terres
résultant des activités humaines (Notice explicative de la
carte), OSTROM, Paris, 1996, 57 p
Breman, H. et Sissoko, K. 1998.
L'intensification agricole au Sahel, edit Karthala, Paris 975 p
Callot, G., Chamayou, H., Maertens, C. et Salzac, L.
1982: Mieux comprendre les interactions sol-racine. Indice sur la
nutrition minérale. INRA, Paris, France, 325 p
Carasky, R., S.A. Tarawali, D. Chikoye, G. Tian and N.
Sanginga. 1998. Mucuna-herbaceous cover legume with potential for
multiple uses. Resource and Crop management. Research Monograph N025
IITA, Ibadan, Nageria, 52p
Chabalier, P.F. 1976. Contribution à
la connaissance du devenir de l'azote du sol et de l'azote de l'engrais dans un
système sol-plante. Thèse de doctorat d'Etat, IRAT, Montpellier,
131 p
Chabot, R., Antoun, H., Cescas, M.P. 1993.
Stimulation de la croissance du maïs et de la laitue romaine par les
microorganismes dissolvant le phosphore inorganique. Can. J.
Microbiol. 39 : 941-947
Chien, S.H. and Hammond, L.L. 1978. A
comparison of various laboratory methods for predicting the agronomic potential
of phosphate rock for directs application. Soil. Sci.Soc. Am. J. 42:
1758-1760
Chien, S.H., Leon, L.A., Tejeda, H.R. 1980.
Dissolution of North Carolina phosphate rock in acid Colombia soils as related
to soil proprieties. Soil. Sci Soc. Am J. 44: 1267-1271
Chien, S.H. and Hammond, L.L. 1989. Agronomic
effectiveness of partially acidulated phosphate rock as influenced by soil
phosphorus -fixing capacity. Plant and Soil, 120: 159-164
Chien, S. and Menon, R.G. 1995a. Agronomic
evaluation of modified phosphate rock products: IFDC's experience. Fert.
Res. 41: 197- 209
Chien, S. and Menon, R.G. 1995a. Factors
affecting the agronomic effectiveness of phosphate rock for direct application.
Fert. Res., 41: 227-234
Chien, S.H, Sale, P.W.G., Hammond, L.L. 1990.
«Comparison of the effectiveness of phosphate Fertilizer Products»
Phosphorus Requirements for sustainable Agriculture in Asia and Oceania.
Rapport de Symposium, pp 143-156, IRRI, Philippines
Chien, S.H., Sale, P.W.G and Hammond, L.L.
1990b. Comparison of effectiveness of international Symposium on
Phosphorus Requirements for Sustainable agriculture in Asia and Oceania, pp
143-156, Manila, IRRI
Coulibaly, A., Traoré, M. et Uithol, P.W.J.
1995. Evaluation du modèle de simulation de la croissance et du
développement d'Andropogon gayanus, en zone soudano-sahelienne. In
Groot, J.J.R. and Coulibaly, A., eds, les modèles de simulation de la
croissance vegetale comme outils de recherche développements. Rapports
PSS N011, compte rendu de séminaire à Bamako, Mali, du
07 au 08 Nov 1994. Wageningen, pp 41-51
Coulomb, B. Kiniry, J.R., Debaeke, P. 2000.
Effects of soil phosphorus on leaf development and senescence dynamics of field
grown maize. Agronomy J. 92: 428-435
Diest, J.P., Marais, G., Harry, R.B.A., Heyns, C.F.G.
1971. "Relative Availability of Rock Phosphate to differnts Plants
Species" Agrochemophysica, 3: 35-40
Dielbolt, S. 2006 : Le petit lexique des
termes de la complexité [en ligne]. Disponible sur
«http : www. Mcxapc.org/index.php»
Consulté le 26/10/2006
Dossa, D.K. 1991. Contribution à
l'étude de l'incidence de l'engrais azotée, de la rotation
culturale et de la gestion des résidus de récolte sur le
rendement du maïs (Zea mays), Mémoire d'ingénieur agronomie,
UB-ESA, Lomé, 133 p
DRDR, Direction Regionale du Developpement rural,
1987. Annuual Reports. Lomé. Togo
Du Toit, A.S., Booysen, J. and Human, H.H.
2001. Use of Linear regression and a correlation matrix to evaluate
CERES3 (Maize). In: White, J.W., and P.R. Grace (eds), Modeling extrems of
wheat and maize crop performance in the tropics, Proceedings of a workshop,
CIMMYT, El Batan (Mexico), 19-22 April 1999, Mexico, D.F. CIMMYT
Dzotsi, K. 2002. Application du modèle
CERES-Maize de DSSAT à l'analyse de strateghies de semis pour le
maïs (Zea mays) dans les conditions de Sévé-Kpota,
Mémoire d'ingénieur Agronome. UL-ESA, Lomé, 92 P
Eagleasham, A.R.J., A. Ayanaba, V. Ranga.Rao, and D.L.
Eskew. 1982. Mineral N effects on cowpea and soybean crops in a
Nigeria Soil. Plant and Soil 68: 183-192
Elbasha, E., P.K. Thornton, and G. Tarawali.
1999. An ex post economic impact assessment of plant forage in West
Africa. ILRI. Impact Assessment Series 2, 61 p
Epstein, E. 1972. Mineral nutrition of
plants: Principles and perspectives. John Wiley, New York
Etchebest, S. 2000. Croissance foliaire du
maïs (Zea mays L.), sous déficience en phosphore. Analyse à
l'échelle de plante et à l'échelle de la feuille.
Thèse INRA-Pg. 99 p
Ezui, K.S. 2001. Evaluation et adaptation du
modèle QUEFTS dans la prédiction du rendement de l'arachide dans
les conditions agro-écologiques du Togo : Cas typique de Tsagba.
Mémoire d'ingénieur Agronome, UL-ESA, Lomé, 108 p
FAO, 1980. Les engrais et leurs applications,
Fao, Rome, 51 p
FAO, 1984. Fertilizer and plant nutrition
guide. Fao, fertilizer and plant nutrition Bulletin N09 Rome
FAO, 1994. Bases de données
ventillées par sexe consernant les resources humaines en agriculture.
Données nécessaires et disponibilités. Rome
FAO, 1995. Integrated plant nutrition
systems, Fao, Ferilizer and Plant Nutrition Bulletin, Rome, 12 p
FAO, 2000. Guidelines on integrated Soil and
Nutrition Management and Conservation for Farmer Fields Schools, vol
AGL/MIS/27/2000, Land and Plant Nutrition Management service and Land and water
Development Division, Rome, 164 p
FAO, 2003 : Situation de l'alimentation
et de l'agriculture. Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture, Rome.
FAO, 2004. Utilisation des phosphates
naturels pour une agriculture durable
FAO, 2005. L'état
d'insécurité alimentaire dans le monde, Rome, Italie
Fardeau, J.C., Morel, C. et Oberson, A. 1984.
Utilisation d'un engrais potassique. Utilisation du 40K. Agronomie, 4 :
663-669
Fardeau, J.C. et Bruno, C. 2002.
Fertilisations phosphatée et potassique raisonnées : Quels
défis face aux besoins des filières et aux enjeux
territoriaux ? Paris, 23 p
Fash, E.N., Quak, W., Van Diest, A. 1987. A
comparison of rock phosphate-Mobilizing capacities of various crop species.
Trop. Agric (Trinitad), 64: 347-352
Fofana, B. Gnakpenou, D., Tamelokpo. A. and Koukoude,
K. 2002. Results of collaborative research program for soil fertilizer
Restoration and Management in Resource Poor Areas of Sub-saharan Africa, IFDC,
Division Afrique-PII, Lomé, 66 p
Formoso, M.L.L. 1999. Workshop on tropical
soils. Rio de Janerio, Brazil, Brazilia Academy of sciences. 192 p
Foth, H. P. 1990. Fundamentals of soil
science. Henry, D., Foth (eds), John Wiley and Sons, New York: 336 p
Fox, R.L. and Kamprath, E.J. 1970. Phosphorus
sorption iso-therms for evaluating the phosphate requirements of soils.
Soil. Sci Soc. Am. Proc., 34: 902-907
Galiba, M., P. Vissoh, G. Dagbenonkin and F. Fagbahon.
1998. Réactions et craintes des paysans à la
vulgarisation du pois mascate (Mucuna pruriens var utilis), pp 55-65. In :
D. Buckles et al (eds) Cover crop in West Africa Contributing to sustainable
agriculture : IDRC; Ottawa; Canada; IITA; Ibadan; Nageria; Sasakawa Global
2000; Cotonou Benin
Ganry, F.,Guiraud, G. 1979. Mode
d'application du fumier et bilan azoté dans un système mil-sol
sableux du Sénégal : Etude au moyen de l'azote 15. In
isotopes and radistion in reseacrch on soil-plant relationships, proceedings of
a symposium IAEA. Fao, Colombo, Vienne, IAEA, pp313-331
Gerner, H. et Mokwunye, A.U. 1995.
L'utilisation des phosphates naturels pour une agriculture durable en Afrique
de l'Ouest Etudes diverses sur les engrais N012. Edition Hahao.
Lomé, 217 p
Gigou, J., Dubernad, J. 1979. Etude du
devenir de l'azote apporté par les engrais sur une culture de sorgho au
Sénégal, In : isotopes and radiation in research on
soil-plant relationships, proceedings of a symposium IAEA-FAO, Colombo, 11-15
Dec 1978, Vienne, IAEA, pp 49-65
Gros, A. 1967. Engrais: guide pratique de la
fertilisation (5 éd), Maison Rustique, Paris, 430 p
Gros, A. 1979. Engrais : guide pratique
de la fertilisation (7 éd) Maison Rustique, Paris, 542 p
Hageman, R.H. 1984. Ammonium Versus nitrate
nutrition of higher plants. Nitrogen in crop production. ASA-CSSA-SSSA,
Madison, USA, 67-85
Hafner, H., George, E., Bationo, A., Marshener, H.,
1993. Effect of crop residues on root growth and nutrient acquisition
of pearl millet in an acid sandy soil in Niger. Plant and soil, 150:
117-127
Hammond, L.L., Chien, S.H., Mokwunye, A.U.
1986. Agronomic value of unacidulated and partially acidulated
phosphate rocks indigenous to the tropics. Adv. Agron. 48: 89-140
Haynes, R.J. 1986. Origin, distribution and
cycling of nitrogen in terrestrial ecosytems. In: Mineral nitrogen in the
plant-soil system. R.J. Haynes (ed). 1-15, Academic Press, Orlando
Heldey, M.J., Hussin, A., Bolan, N.S. 1990.
New approaches to phosphorus fertilization. Phosphorus requirements for
sustainable agriculture in Asia and Oceania. Proceedings of a symposium, 6-10
March 1989, pp, 125-142
Heneo, J. et Baanante, C. 1999.
L'épuisement des élements nutritifs dans les terres agricoles.
Vision 2020 pour l'alimentation, l'agriculture et l'environnement, IFPRI [en
ligne]. 1999 N062. Disponible sur «http:// www.
Ifpri.org/french/2020/briefs/br 62 fr.htm». Consulté le
08/09/2006
Hinsinger, P. 2001. Bioavailability of soil
inorganic P in rhizosphere as affected by root incuced chemical changes: a
review. Plant and Soil. 237 173-195
Hoogenboom, G., Jones, J.W and Boote, K.J.
1992. Modeling the growth, development and yield of grain legumes
using SOYGRO, PNUTGRO and BEANGRO: a review, transactions of the ASAE, 35:
2043-2056
Howeler, R.H. and Woodruff, C.M. 1968.
"Dissolution and Availability to plants of Rocks Phosophates of Igneous and
Sedimentary Origins" Soil Sci. Am, Proc., 32: 79-82
Hullugale, N.R. and R. Lal, 1986. Root growth
of maize in a comparected gravelly tropical alfisol as affected by rotation
with a woody perennial, Field Crops Res. 13: 33-44
IFA (International Fertilizer Industry Association).
1992. World fertilizer use manual, International fertilizer Industry
Association (IFA), Paris, 632 p
IFDC. 1990. Mélange en vrac d'engrais
en Afrique Subsaharienne. 6e réunion annuelle du
réseau AFTMIN, Accra, 1993 (11) (2-4). IFDC-Lomé. Etudes diverses
des engrais N010, 189 p
IFDC, 1994. Annual Report. Muscle Shoals,
Alabama, USA
IFDC. 2000. Le programme de gestion
intégrée de la fertilité des sols améliore la vie
des paysans africains. Actualité du Centre International pour la
Développement des engrais, vol 25, N02, 8 p
Illmer, P. and Schinner, F. 1992.
Solubilization of inorganic phosphates by microorganisms isolated from forest
soils. Soil Biol. Biochem. 24: 389-395
Janssen, B.H. 2003. Adaptation of the QUEFTS
model to agroecological conditions and Crop in West Africa. A report for
IFDC. IFDC, BP: 4483, Lomé, Togo. 91 pp
Janssen, B.H., Guiking, F.C.T., Van der Eijk, D.,
Smaling, E.M.A., Wolf, J. and Van Reuler, H. 1990. A system for
quantitative evaluation of the fertility of tropical soils. (QUEFTS).
Elsevier Science Publishers B.V., Amsterdam, Geoderman, 46: 299-319
Jones, M.J. 1973. A review of the use of rock
phosphate Africa. Samaru Miscellaneous Paper N043 IAR/ABU, Zaria,
Nageria
Jones, C. A. and Kiniry, J.R. 1986.
Ceres-Maize: A simulation model of maize growth and development. Texas. A
& M University Press, College Station, Texas, 194 p
Khasawneh, F.E. and Doll, E.C.
1978. The use of phosphate rock for direct application to soils.
Adv. Agron. 30: 159-206
Kirk, G.J.D. and Nye, P.H. 1986. A simple
model for predicting the rate of dissolution of sparingly soluble calicium
phosphate in soil
Kladivko, E.J., Van Scoyoc, G.E., Monke, E.J., Oates,
K.M. and Pask, W. 1991. Pesticide and nutrient
movement into sub-surface tile drains on a silt loam soil in Indiana. J.
Env. Qual, 20: 264-271
Kluepel, D.E. 1993. The behavoour and
tracting of bactaria in the rhizosphere. Ann. Rev. Phytopathol. 31:
441-472
Kobayashi, K.and M. Us Salan. 2000. Comparing
simulated and measured values using mean squared deviation and its components.
Agronomy Journal 92: 345-352
Lal, R. 1990. Soil erosion and land
degradation: The global risks. Adv. In Soil. Sci. 11: 129-172
Lamaze, T., S. Khamis, C. Foyer, J. Farineau, M.H.
Valadier, et J.F. Morot-Gaudty. 1990. Effet d'une limitation en N sur
la photosynthèse chez le maïs. In : Physiologie et
Production du maïs. INRA, Paris, 113-121
Lamboni, D.R. 2000. Effet de
l'amélioration par le mucuna sur l'efficacité des engrais
azoté et phosphaté : Cas de l'association maïs-mucuna
dans la région maritime, Mémoire d'ingénieur Agronome,
UB-ESA, Lomé, 106 p
Lamboni, L. 2003 Approche
participative et utilization du modele QUEFTS pour la gestion de la
fertilité des sols du village de Seve-Kpota au Sud du Togo, Memoire
d'ingenieur agronome, UL-ESA, Lomé, 117p
Lamijardin, 2005. Elements minéraux du
sol. [en ligne]. Disponible sur le
«http://joomla.limajardin.net/index.php».
Consulté le 12/06/2006
Larousse (ed), 1991. Petit Larousse
illustré, Paris, 1677 p
Layzell, D.B. 1990. N2 fixation,
N03- reduction and NH4+
assimilation. In: Plant physiology, biochestry and molecular biology, D.T.
Denis and D.H. Turpin (eds), Longman Scientific & technical,
Singapore, 389-413
Lefêvre, G. et Hiroux, G. 1976. Bilans
de la fumure, exportations et restitutions potassiques. C.R. Ac. Agr.
16 : 1131-1142
Lehr, J.R. and McClellan, G.H. 1972. A
revised laboratory reactivity scale for evaluating phosphate rocks for direct
application. Bull. 43. Tennessee Valley Authority, Muscle shoals, Alabama. USA
Lompo, F. 1993. Effets de phosphocomposts sur
la dynamique du phosphore assimilable dans quatre sols du Burkina-Faso et sur
la production de matière sèche du mil (Pennisetum glaucum L.),
Mémoire de DEA d'Ecologie végétale. Option
végétale ; FAST-Université Nationale de Cote
d'Ivoire, 94 p
MacColl, D. 1989. Studies on maize (Zea mays
L.) at Bunda, Malawi: II yield in short rotation with legumes. Expt.
Agric. 25: 367-374
Madgroff, F.R., Ross, D. and Amadon, J. 1984.
A soil test for nitrogen availability to corn. Soil Sci. Soc. Am. J.
48: 1301-1304
MADREF/DERD, 2002. Transfert de technologie
en agriculture: l'analyse du sol; un outil incontournable de gestion de la
fertilité des sols. Bulletin mensuel d'information et de liaison du
PNTTA N093 [en ligne] Disponible sur le «http://.www.
actahort.org/members/show pdf ?» Consulté le
13/08/2006
Mando, A. 2007. Introduction à la
Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols (GIFS) :
Principes des aspects technologiques. Notes présentées à
la formation Internationale sur la Gestion Intégrée de la
Fertilité des Sols (GIFS), Fada, 29 mai au 1er juin 2007, IFDC, 35 p
Marschner, H. 1993. Mineral nutrition of
higher plants. London, Academic Press Ltd, Harcourt Brace & Co.
Publishers.
Marschner, H. 1995. Mineral nutrition of
higher plants, 2e ed .Academic Press Inc. London, Ltd, 889
p «http: //www.
These.ulaval,ca/2005/22446/22446.pdf#search»
Marschner, H. Crowley, D.E. Sattelmarcher, B.
1997. Root colonization and ion nutrional status of a Pseudomonas
fluorenscens in different plant species. Plant and Soil. 196:
311-316
Mayong, M.V., V.A. Houdekon, P.C. Sanginga, P.Vissoh
and A.N. Honlonkou. 1999. Mucuna fallow diffusion in Southern Benin.
IITA Ibadan, Nageria, 21 p
MacClellan, G.H. and Northolt, A.F.G.
1986. Phosphate deposits of tropical sub-saharan Africa.Management of
nitrogen and phosphorus fertilizer in Sub-Saharan Africa. Developments in
Plant Soil Sciences 24. Dordrecht, The Netherlands, kluwer in Academy
Publishers pp 173-224
Mengel, K. and Kirky, F.A. 1987. Principle of
plant nutrition. International Potash Institue, Bern, Switzerland, 687 p
Milagres, A.M.F., Machuer, A., Naopleao, D.
1999. Donation of siderophore production from several fungi and
bacteria by a modification of chrome azurol S (CAS) agar plate assay.
Journal of Microbiological Methods 37: 1-6
Mitchell, P.L. 1997. Misuse of regression for
empirical validation of models. Agricultural Systems 54: 313-326
Mokwunye, A.U. 1979.
Phosphorus fertilizers in Nigeria Savannah Soils. II. Evaluation of three
phosphate sources applied to maize at Samaru. Trop .Agric (Trinidad).
56: 65-8
Mokwunye, A.U., Hammond, L.L. 1992. Myths and
Science of the use of Fertilizes in the tropics, SSSA Special Publication
N029, Soil Science Society Of America, American Society of
Agronomy, Madison, Wisconsin, USA
Morel, C., Tiessen, H., Moir, J.O. and Stewart, J.W.B.
1994. Phosphorus transformations and availability under cropping and
fertilization assessed by isotopic exchange. Soil Sci. Soc. Am J. 58:
1439-1445
Oehl, F., Oberson, A., Fliessbach, M.P.A., Frossard,
H.R.E. 2001. Kinetics of microbial phosphorus uptake
in cultivated soils. Biol. Fertil. Soils. 34: 31-41
Peoples, M.P., Herridge, D.F. and J.K. Ladha.
1995. Biological nitrogen fixation: an efficient source of nitrogen
for sustainable agricultural production? Plant and Soil 174: 3-28
Pieri, C. 1989. Fertilité des terres
des Savanes, Bilan de trente ans de recherche et de développement
agricole au Sud du Sahara, CIRAD, France, 444 p
Pichot, J. and Roche, P. 1972. Le phosphate
dans les sols tropicaux. Agron. Trop. 22 : 939-65
Plenet, D., S. Etchebest, A. Mollier, Pellerin, S.
2000a. Growth analysis of maize yield field crops under phosphorus
deficiency: I. Leaf growth. Plant and Soil. 223: 117-130
Plenet, D., A. Mollier, Pellerin, S. 2000b.
Growth analysis of maize yield field crops under phosphorus deficiency: II.
Radiation use efficiency, biomass accumulation and yield components. Plant
and Soil 224: 259-272
Poss, R.J., C. Fardeau and H. Saragoni. 1997.
Sustainable agriculture in the tropics: The case of potassium under maize
cropping in Togo. Nutrient Cycling in Agroecosystems 46: 205-213
Randall, G.W., Evans, S.D. and Iragawaparu, T.K.
1997. Longterm P and K application: II: Effect on corn and soybean
yields and plant P and K concentrations. J. Prod. Agric. 10:
572-580
Reddy, K.C., Visser, P. and Bukner, P. 1992.
Pearl millet and cowpea yields in sole and intercrop systems and their after
effects on soil and crop productivity. Field Crops Research, 28:
315-326
Richardson, A.E. 2001. Prospects for using
soil microorganisms to improve the acquisition of phosphorus by plants. Aust.
J. Plant physiol. 28: 897-901
Rodriguez, D. Pomar, M.C., Goudriaan, J.
1998. Leaf primordia initiation, leaf emergence and tillering in wheat
(Triticum aestium, L.) grown under low-phosphorus conditions. Plant and
Soil, 202: 149-157
Roth, G.W. and Fox, R.H. 1990. Soil nitrate
accumulation following corn fertilized at various N rates in Pennsylvania.
J. Env. Qual 19: 243-248
Sale, P.W.G. and Mokwunye, A.U. 1993. Use of
phosphate rocks in the tropics. Fert. Res. 35:33-45
Sanguiga, N., B. Ibewiro, P. Houngnandan, B. Vanlauwe,
J.A. Okogun, I.O. Akobundu and M. Versteeg. 1996. Evaluation of
symbiotic properties and nitrogen contribution of mucuna to maize grown in the
derived savana of West Africa. Plant and Soil 179: 119-129
Saragoni, H., R. poss, J. Marquette, and E, Latrille.
1992. Fertilisation et succession des cultures vivrières au Sud
du Togo : Synthèse d'une experimentation de longue durée sur
les terres de barre. Agron Trop. 46 : 107-120
Sayer, J.A., Raggelt, S.L., Daad, G.M. 1995.
Solubilization of insoluble metal compounds by soil fungi: development in
mutagenesis. J. Chem. Tech. Biotechnol. 32: 354-364
Sébillotte M. 1989. Fertilité
et systèmes de production, 1989, INRA Editions. Disponible sur le
«http://www.agrocampus-rennes.fr/Appli_Saisie/1_Rubriquage/cours/sc_sol_2004-05/totalcours/chapitre9.html»
consulté le 11/09/2007
Sedga, Z. and M.B. Toe. 1998.
L'amélioration de la fertilité des sols par les
légumineuses de couverture In: Actes de l'atelier régional
«Cultures fourragères et Développement durable en zone
Sub-humide». Korhogo (Cote d'Ivoire), 26-29 Mai 1997. CIRDES
(Burkina-Faso)/IDESSA (Cote d'Ivoire)/CIRAD-Montpellier (France), 125-134 p
Sedga, Z., V. Hien, F. Lompo, J. Bayala and M. Baker.
1997. Gestion améliorée de la jachère par
l'utilisation des légumineuses de couverture. In C. Floret (ed). La
jachère, lieu de production. CORAF/IRD ex ORSTOM/UE, Dakar, 133-139
Sédogo, M.P. 1993. Evolution des sols
ferrugineux lessivés sous culture : Incidence des modes de gestion
sur la fertilité. These de Doctorat Es-Sciences, Université
Nationale de Cote d »ivoire, 295 p
Siband, P. 1981. Croissance, nutrition et
production du mil. Essai d'analyse du fonctionnement du mil en zone
sahélienne. Thèse USTL, Montpellier, 302 p
Singh, U. and Alagarswamy, G. 1989. Use and
application of database management systems In: Virmani, S.M., Tardon, H.L.S.
and Alagarswamy, G. eds. modeling the growth development of sorghum and pearl
millet. ICRISAT, Research Bulletin N012 patancheru, A.P.
502-324, India
Sissoko, K. et Coulibaly, A. 1998. La
modélisation : outil de formation et d'analyse des statégies
de développement rural, édt Jamana. GUIDE PSS N04,
102p
Sogbedji, J.M., H.M Van Es, C.L. Yang, L.D. Georhring
and F.R. Madgoff. 2000a. Nitrate leaching and budget as affected by
maize N fertilizer rate and soil type. J. Environ. Qual, 29:
1813-1820
Sogbedji, J.M., H.M. Van Es and K.L. Agbeko.
2006. Modeling nitrogen dynamics under maize on ferralsols in Westen
Africa. Plant and Soil 74: 99-113.
Steiner, K.G. 1996. Causes de la
dégradation des sols et approches pour la promotion d'une utilisation
durable des sols (version française : GUENAT, D. et LAURENT, F.),
Acade, Bussigny, Suisse, 97p + annexes
Stevenson, J.F. 1984. Humus chemistry,
genesis, composition, reactions. John Wiley & Sons, New York
Stevenson, J.F. 1986. Cycles of soil: carbon,
nitrogen, phosphorus, sulfur, micronutrients. John Wiley & Sons, New
York
Stoop W.A. and Staveren, J.P.V. 1981. Effects
of cowpea in cereal rotations on subsequent crop yields under semi-arid
conditions in Upper Volta. In Biological Nitrogen Fixation Technology from
Tropical Agriculture. Graham. P.C. and Harris S.C. (eds). Cali. Colombia
Stoorvogel, J.J. and Smaling, E. 1990.
Assessment of Soil nutrient depletion in Sub Saharan Africa. 1983-2000 Vol 1.
Main Report 28, DLO the Winang Staring (SC-DLO) Wageningen, the Netherlands,
137p
Stoorvogel, J.J., Smaling, E.M.A. and Janssen, B.H.
1993. Calculating soil nutrient balances at different scales. I. Supra
national. Fert. Res., 35: 227-235
Sundara, B., Natarajan, V. and Hari, K. 2002.
Influence of phosphorus solubilizing bacteria on the changes in soil available
phosphorus and sugar cane and sugar yields. Field Crops Research, 77:
43-49
Tamelokpo, A.F. 2004. Evaluation
participative de la fertilité des sols. IFDC-Afrique, Rapport,
Lomé, 19-23 Avril 2004, 39 p
Tamelokpo, A.F. et Ankou, K.A. 2003.
Diagnostic Participatif de la fertilité des sols pour le
développement et la diffusion des options GIFS : Cas des sols
ferrallitiques dégradés de la savane côtière
Togolaise, Rapport IFDC-Afrique, 20p
Tamelokpo, A.F Mando, A et Breman H. 2007.
Influences des éléments manquants et la gestion du sol sur les
rendements du maïs et le recouvrement de N, P et K. 19p (sous
presse)
Tamelokpo, A.F., Tossah, O., Tchagodomou, O.
1996. Etude des effets du phosphore en milieu paysan dans la
région maritime Togolaise.Rapport, INS, Lomé, 21p
Tardieux-Roche, A.1996a. Contribution
à l'étude des interactions entre phosphates naturels et
microflore du sol. 17 (5) : 479-528
Tisdale, S.L., Nelson, W.L. and Beaton, J.D.
1985. Soil and Fertilizer phosphorus. In Soil fertility and
fertilizers, 4e ed chapitre 8: 189-248
Tran thuc, S. 2000. QUEFTS for calculation
and fertilizer rates for rices national institute for soils and fertilizers,
Vietman. [en ligne]. Disponible sur le «http://.www.
fadinap.org/vietnam/research.html»
Truong, B., Pichot, J. et Beunar, P.
1978. Caractérisation et comparaison des phosphates naturels
tricalciques d'Afrique de l'Ouest en vue de leur utilisation directe en
agriculture. Agron. Trop. 3791: 9-16
UNIFA, 1997. La fertilization. Unifa.
Paris
UNIFA, 2006. Bien nourrir les plantes mieux
nourrir les hommes. Bulletin N015, 22 semestres 2006. [en ligne].
Disponible sur le «http :
www.unifa.fr/01_actuel/.fichiers/lettre 15. pdf»
University of Hawaii Developed Technologies (UHDT).
2000. Decision Support System for Agrotechnology Transfer (DSSAT).
ISBNAT. Disponible sur le «http :
www.edu/dev/tech/software/dssat.html»
Uehara, G. and Tsuji, G.Y. 1993. The IBSNAT
project. In Penning de Vries, F.W.T., Teng, P.S. and Metselaar, K (eds),
Systems Approaches for sustainable agriculture, Kluwer, Academic. Publishers,
Dordrecht, pp 505-514
Van der Pool, F. 1992. Soil mining. An unseen
contributor to farm income in southern Mali. Bulletin 325, Royal Tropical
Institute, Amsterdam, 47p
Van Es H.M., Steenhuis, T.S. Georhing, L.D.,
Vermeulen, J. and Boll, J. 1991. Movement of surface-applied and soil
embodied chemicals to drainage lines in a well-structured soil. In Gish, T.J.
and Shirmohammadi, A. (eds), Preferential flow. ASAE, St Joseph, MI, pp
59-67
Van Keulen, H. and Breman, H. 1990.
Agricultural development in the West Africa Saharan region: A cure against land
hunger? Agri. Ecos. Envir. 32: 177-197
Van Reuler, H. 1997. Les engrais et
l'agriculture durable, estimation du budget des éléments,IFDC,
Lomé.
Van Reuler, H and W, H. Prins, 1993. The role
of plant nutrients for sustainable food crop production in Sub-Saharan Africa.
H. Van Reuler and W.H. Prins (eds). Ponsen and Looijen, Wageningen
Vardon, F. 1994. Adaptation d'un modele
dynamique de simulation de Colza d'hivers (Fil) à un modele de cultuire
gerant l'eau et l'azote (Ceres), validation et analyse de sensibilité.
Memoire de DAA, ENSAR, Rennes. Disponible sur le
«http :www.ege.grignon.inra.fr/ecobilan/pub/piren.html»
Vasquez, P., Holguin, G., Puente, M.E., Lopez-Cortes,
A., Bashan, Y. 2000. Phosphate solubilizing microorganisms associated
with the rhizospere of mangrove in a semi-arid Coastal lagoon. Biol.
Fertil. Soils. 30: 460-468
Vilain, M. 1993. La production
végétale. Vol 1 : Composantes de la production
végétale, 205 p
Violante, A., Rao, M.A., De Chiara, A., Gianfreda, L.
1996. Sorption of phosphate and oxalate by sunttetic aluminum
hydroxsulphate complex. Eur. J. Soil. Sci. 47: 241-247
Wani, S.P., Rupela, O.P. and K.K. Lee. 1995.
Sustainable agriculture in the semi arid tropics through biological nitrogen
fixation in grain legumes. Plant and Soil. 174: 29-49
Whiterhead, D.C.2000.
Nutrinent elements in grassland: Soil-Plant-Animal relationships. CABI
Publishing, Wallingford UK. 369p
Wopereis, M.C.S. and Maatman, A. 2002.
Improving farming livehoods in sub-Saharan Africa: the case for integrated soil
fertility management in : IFDC, Proc of the ISFM training, 7-12 Octobre,
Lomé, IFDC-Division Afrique, 25p
Worou, S.K. 1998. Soils dominants du Togo.
Corrélation avec la Base de référence mondiale. In Rapport
sur les ressources en sol du monde 98. [en ligne]. Disponible sur le
«http : www. Fao.org/DOCREP/005/Y3948F/y3948f09.html #Top of
page». Consulté le 12/10/06
Zhang, Z., M. Nyberg and E.D. Solberg. 1996.
The factor of time: a new consideration in precision farming. Proceedings of
the 3rd International Conference on Precision Agriculture. P.C. Robert and al,
(eds), Madison, WI, ASA, CSSA, SSSA.
Zoysa, A.K.N. Loganathan, P. and Hedley, M.J.
1998. Phosphate rock dissolution and transformation in the rhizosphere
of tea (Camelia sinensis, L.) compared with other plant species. European
Journal of Soil .Sci. 49 (3): 477-786
ANNEXES
Annexe 1 : Tables
d'ANOVA
Table 1 : ANOVA d'évaluation globale
à Abègba
Rendement en grain (kg ha-1)
Facteur A : Mode de gestion
Facteur B : Type d'amendement
Facteur C : Différents traitements
Soure de Degré de Somme des Carré
Valeur Variation Liberté carrés
moyens Moyen de F Prob
----------------------------------------------------------------------------------------
Répétition 3 2665310.535
888436.845 7.3657 0.0676 ns
Facteur A 1 12273817.587 12273817.587 101.7571
0.0021 s
Erreur 3 361856.259 120618.753
Facteur B 1 17381.105 17381.105
0.1734
AB 1 85530.764 85530.764
0.8531
Facteur C 4 5950044.031 1487511.008 14.8369
0.0000 s
AC 4 560427.555 140106.889 1.3975
0.2472 ns
BC 4 456288.029 114072.007 1.1378
0.3486 ns
ABC 4 104768.166 26192.041
0.2612
Erreur 54 5413913.483 100257.657
------------------------------------------------------------------------------
Total 79 27889337.515
--------------------------------------------------------------------------------
Rendement en paille (kg ha-1)
Soure de Degré de Somme des Carré
Valeur Variation Liberté carrés
moyens Moyen de F Prob
-----------------------------------------------------------------------------
Répétition 3 616835.014 205611.671
2.5283 0.2331 ns
Facteur A 1 6139544.329 6139544.329 75.4938
0.0032 s
Erreur 3 243975.424 81325.141
Facteur B 1 126024.481 126024.481 1.4526
0.2334 ns
AB 1 283.090 283.090
0.0033
Facteur C 4 1030660.520 257665.130 2.9700
0.0273 s
AC 4 141892.538 35473.135
0.4089
BC 4 809723.429 202430.857 2.3334
0.0672 ns
ABC 4 370053.435 92513.359 1.0664
0.3822 ns
Erreur 54 4684793.321 86755.432
-----------------------------------------------------------------------------
Total 79 14163785.581
-----------------------------------------------------------------------------
Table 2 : ANOVA d'évaluation globale
à Kèlèkpè
Facteur A : Mode de gestion
Facteur B : Type d'amendement
Facteur C : Différents traitements
Rendement en grain (kg ha-1)
Soure de Degré de Somme des Carré
Valeur Variation Liberté carrés moyens
Moyen de F Prob
-----------------------------------------------------------------------------
Répétition 3 1407714.753 469238.251
0.9031
Facteur A 1 338764.185 338764.185
0.6520
Erreur 3 1558696.853 519565.618
Facteur B 1 179228.771 179228.771 1.2097
0.2763 ns
AB 1 21495.335 21495.335
0.1451
Facteur C 4 31227063.547 7806765.887 52.6932
0.0000 s
AC 4 410699.295 102674.824
0.6930
BC 4 1535348.099 383837.025 2.5908
0.0667 ns
ABC 4 309902.914 77475.729 0.5229
Erreur 54 8000379.535 148155.177
-----------------------------------------------------------------------------
Total 79 44989293.289
-----------------------------------------------------------------------------
Rendement en paille (kg ha-1)
Soure de Degré de Somme des Carré
Valeur Variation Liberté carrés moyens
Moyen de F Prob
-----------------------------------------------------------------------------
Répétition 3 13550.067 4516.689
0.0053
Facteur A 1 464835.808 464835.808 0.5427
Erreur 3 2569550.988 856516.996
Facteur B 1 935808.282 935808.282 5.2557
0.0658 ns
AB 1 255979.543 255979.543 1.4376
0.2358 ns
Facteur C 4 8237745.102 2059436.276 11.5663
0.0000 s
AC 4 2062193.755 515548.439 2.8954
0.0704 ns
BC 4 645332.117 161333.029 0.9061
ABC 4 400195.986 100048.997 0.5619
Erreur 54 9614994.787 178055.459
-----------------------------------------------------------------------------
Total 79 25200186.435
-----------------------------------------------------------------------------
Table 3 : ANOVA d'évaluation suivant
le mode de gestion
Facteur A : Type d'amendement
Facteur B : Différents traitements
Sur le champ ayant précédemment
porté le niébé
Table 3.1. Abègba
Rendement en grain (kg ha-1)
Soure de Degré de Somme des Carré
Valeur Variation Liberté carrés moyens
Moyen de F Prob
-----------------------------------------------------------------------------
Répétition 3 1550638.945 516879.648
5.8870 0.0897 ns
Facteur A 1 12899.234 12899.234 0.1469
Erreur 3 263400.855 87800.285
Facteur B 4 3641939.684 910484.921 7.9228
0.0003 s
AB 4 208530.625 52132.656 0.4536
Erreur 24 2758068.668 114919.528
-----------------------------------------------------------------------------
Total 39 8435478.010
Rendement en paille (kg ha-1)
Soure de Degré de Somme des Carré
Valeur Variation Liberté carrés moyens
Moyen de F Prob
-----------------------------------------------------------------------------
Répétition 3 413278.934 137759.645
0.7503
Facteur A 1 69126.751 69126.751 0.3765
Erreur 3 550836.274 183612.091
Facteur B 4 256244.328 64061.082 0.5379
AB 4 1024725.701 256181.425 2.1512
0.1054 ns
Erreur 24 2858124.072 119088.503
-----------------------------------------------------------------------------
Total 39 5172336.060
-----------------------------------------------------------------------------
Table 3. 2 :
Kèlèkpè
Rendement en grain (kg ha-1)
Soure de Degré de Somme des Carré
Valeur Variation Liberté carrés moyens
Moyen de F Prob
-----------------------------------------------------------------------------
Répétition 3 544184.502 181394.834
2.4180 0.2437 ns
Facteur A 1 162431.229 162431.229 2.1652
0.2375 ns
Erreur 3 225052.879 75017.626
Facteur B 4 14813183.345 3703295.836 62.4725
0.0000 s
AB 4 742891.863 185722.966 3.1330
0.0831 ns
Erreur 24 1422691.132 59278.797
-----------------------------------------------------------------------------
Total 39 17910434.950
-----------------------------------------------------------------------------
Rendement en paille (kg ha-1)
Soure de Degré de Somme des Carré
Valeur Variation Liberté carrés moyens
Moyen de F Prob
-----------------------------------------------------------------------------
Répétition 3 1664627.020 554875.673
1.4262 0.3888 ns
Facteur A 1 1844217.116 1844217.116 4.7401
0.1177 ns
Erreur 3 1167193.881 389064.627
Facteur B 4 1905088.503 476272.126 3.6517
0.0185 s
AB 4 610421.037 152605.259 1.1701
0.3488 ns
Erreur 24 3130174.085 130423.920
-----------------------------------------------------------------------------
Total 39 10321721.643
Sur le champ n'ayant précédemment pas le
niébé
Table 3 3 : Abègba
Rendement en grain (kg ha-1)
Soure de Degré de Somme des Carré
Valeur Variation Liberté carrés moyens
Moyen de F Prob
-----------------------------------------------------------------------------
Répétition 3 1476527.850 492175.950
2.8466 0.2066 ns
Facteur A 1 90012.636 90012.636 0.5206
Erreur 3 518697.503 172899.168
Facteur B 4 2868531.902 717132.976 9.1854
0.0001 s
AB 4 352525.570 88131.392 1.1288
0.3665 ns
Erreur 24 1873746.457 78072.769
-----------------------------------------------------------------------------
Total 39 7180041.917
-----------------------------------------------------------------------------
Rendement en paille (kg ha-1)
Soure de Degré de Somme des Carré
Valeur Variation Liberté carrés moyens
Moyen de F Prob
-----------------------------------------------------------------------------
Répétition 3 447531.503 149177.168
5.0809 0.1075 ns
Facteur A 1 57180.820 57180.820 1.9476
0.2572 ns
Erreur 3 88080.639 29360.213
Facteur B 4 916308.731 229077.183 4.6288
0.0065 s
AB 4 155051.163 38762.791 0.7832
Erreur 24 1187752.336 49489.681
-----------------------------------------------------------------------------
Total 39 2851905.192
-----------------------------------------------------------------------------
Table 3. 4 :
Kèlèkpè
Rendement en grain (kg ha-1)
Soure de Degré de Somme des Carré
Valeur Variation Liberté carrés moyens
Moyen de F Prob
-----------------------------------------------------------------------------
Répétition 3 2422593.735 807531.245
1.5384 0.3660 ns
Facteur A 1 38230.712 38230.712 0.0728
Erreur 3 1574737.011 524912.337
Facteur B 4 16823049.861 4205762.465 21.1301
0.0000 s
AB 4 1102598.251 275649.563 1.3849
0.05689 ns
Erreur 24 4776996.915 199041.538
-----------------------------------------------------------------------------
Total 39 26738206.486
-----------------------------------------------------------------------------
Rendement en paille (kg ha-1)
Soure de Degré de Somme des Carré
Valeur Variation Liberté carrés moyens
Moyen de F Prob
-----------------------------------------------------------------------------
Répétition 3 1315912.000 438637.333
4.1255 0.1374 ns
Facteur A 1 106450.819 106450.819 1.0012
0.3908 ns
Erreur 3 318971.391 106323.797
Facteur B 4 8435528.981 2108882.245 12.9072
0.0000 s
AB 4 808114.219 202028.555 1.2365
0.3220 ns
Erreur 24 3821313.528 163388.064
-----------------------------------------------------------------------------
Total 39 14906290.937
Annexe 2:
Résultats des analyses de sols en début de campagne à
Abègba et à Kèlèkpè
Type de parcelle
|
|
|
C.E (1:2.5)
|
pH-H2O
|
pH-KCl
|
NH4+_ N
|
NO3-_N
|
P-Bray1
|
C.Org
|
|
|
|
|
uS/cm
|
(1:2.5)
|
(1:2.5)
|
mg-N/Kg
|
mg-N/Kg
|
mg-P/kg
|
% C.Org
|
Parcelle avec niébé
|
0-20 cm
|
Abégba
|
33.7
|
6.0
|
5.8
|
3.20
|
5.15
|
3.7
|
0.37
|
Parcelle avec niébé
|
20-40 cm
|
Abégba
|
14.1
|
5.7
|
5.2
|
2.80
|
1.36
|
1.7
|
0.21
|
Parcelle avec niébé
|
40-50 cm et+
|
Abégba
|
13.0
|
5.7
|
5.3
|
2.93
|
1.37
|
1.6
|
0.20
|
Parcelle sans niébé
|
0-20 cm
|
Abégba
|
24.7
|
5.6
|
5.5
|
2.98
|
1.58
|
2.9
|
0.61
|
Parcelle sans niébé
|
0-20 cm
|
Abégba
|
24.3
|
5.7
|
5.5
|
3.09
|
1.54
|
2.6
|
0.63
|
Parcelle sans niébé
|
20-40 cm
|
Abégba
|
14.7
|
5.9
|
5.4
|
2.84
|
0.23
|
1.6
|
0.31
|
Parcelle sans niébé
|
40-50 cm et+
|
Abégba
|
24.9
|
5.8
|
5.5
|
2.95
|
0.19
|
1.7
|
0.40
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Parcelle avec niébé
|
0-20 cm
|
Kélékpè
|
26.4
|
5.9
|
5.3
|
2.95
|
3.36
|
4.1
|
0.51
|
Parcelle avec niébé
|
20-40 cm
|
Kélékpè
|
15.5
|
6.0
|
5.4
|
4.03
|
1.11
|
2.6
|
0.36
|
Parcelle avec niébé
|
20-40 cm
|
Kélékpè
|
14.5
|
5.9
|
5.5
|
3.17
|
1.00
|
2.7
|
0.35
|
Parcelle avec niébé
|
40-50 cm et+
|
Kélékpè
|
13.5
|
5.9
|
5.4
|
3.53
|
0.75
|
2.3
|
0.30
|
Parcelle sans niébé
|
0-20 cm
|
Kélékpè
|
24.7
|
6.1
|
5.7
|
4.13
|
1.37
|
3.1
|
0.62
|
Parcelle sans niébé
|
20-40 cm
|
Kélékpè
|
16.0
|
6.0
|
5.7
|
2.47
|
0.26
|
2.1
|
0.41
|
Parcelle sans niébé
|
40-50 cm et+
|
Kélékpè
|
15.0
|
6.0
|
5.7
|
2.29
|
0.10
|
2.1
|
0.25
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total N
|
Na
|
K
|
Ca
|
Mg
|
CEC-Ag
|
|
|
|
|
|
mg-N/Kg
|
cmol+/kg
|
cmol+/kg
|
cmol+/kg
|
cmol+/kg
|
cmol+/kg
|
|
Parcelle avec niébé
|
0-20 cm
|
Abégba
|
279
|
0.07
|
0.14
|
2.16
|
0.16
|
1.51
|
|
Parcelle avec niébé
|
20-40 cm
|
Abégba
|
186
|
0.05
|
0.08
|
1.32
|
0.16
|
1.44
|
|
Parcelle avec niébé
|
40-50 cm et+
|
Abégba
|
157
|
0.03
|
0.07
|
1.45
|
0.15
|
0.42
|
|
Parcelle sans niébé
|
0-20 cm
|
Abégba
|
387
|
0.03
|
0.12
|
2.88
|
0.32
|
2.51
|
|
Parcelle sans niébé
|
0-20 cm
|
Abégba
|
396
|
0.04
|
0.13
|
2.98
|
0.32
|
2.51
|
|
Parcelle sans niébé
|
20-40 cm
|
Abégba
|
198
|
0.05
|
0.08
|
2.12
|
0.25
|
1.56
|
|
Parcelle sans niébé
|
40-50 cm et+
|
Abégba
|
265
|
0.05
|
0.09
|
2.65
|
0.27
|
1.82
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Parcelle avec niébé
|
0-20 cm
|
Kélékpè
|
356
|
0.04
|
0.21
|
2.56
|
0.27
|
3.47
|
|
Parcelle avec niébé
|
20-40 cm
|
Kélékpè
|
252
|
0.05
|
0.12
|
1.88
|
0.24
|
2.51
|
|
Parcelle avec niébé
|
20-40 cm
|
Kélékpè
|
256
|
0.05
|
0.12
|
2.02
|
0.23
|
2.98
|
|
Parcelle avec niébé
|
40-50 cm et+
|
Kélékpè
|
237
|
0.06
|
0.11
|
2.13
|
0.24
|
2.57
|
|
Parcelle sans niébé
|
0-20 cm
|
Kélékpè
|
413
|
0.05
|
0.18
|
2.39
|
0.26
|
3.11
|
|
Parcelle sans niébé
|
20-40 cm
|
Kélékpè
|
242
|
0.04
|
0.12
|
1.41
|
0.18
|
2.60
|
|
Parcelle sans niébé
|
40-50 cm et+
|
Kélékpè
|
209
|
0.04
|
0.08
|
1.40
|
0.14
|
1.88
|
|
Annexe 3 :
Dispositif expérimental
|
|
|
|
Dispositif experimental à
Abègba
|
|
|
|
|
Sans PNT
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Avec PNT
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0N
|
|
0P
|
|
Tém
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NPK
|
|
0K
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Champ ayant précédemment
Niébé porté le niébé
|
0N
|
|
0P
|
|
Tém
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NPK
|
|
0K
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0N
|
|
0P
|
|
Tém
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NPK
|
|
OK
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tem
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Champ n'ayant précédemment pas
porté le niébé
|
0N
|
|
0P
|
|
Tém
|
|
|
|
|
|
Tem
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NPK
|
|
0K
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BLOC I
|
BLOC II
|
|
BLOC III
|
|
BLOC IV
|
|
|
|
Dispositif experimental à
Kélékpé
|
|
Sans PNT
|
|
|
|
|
|
|
|
Avec PNT
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tem
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0N
|
|
0P
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NPK
|
|
0K
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Champ n'ayant précédemment pas
porté le niébé
|
0N
|
|
0P
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NPK
|
|
0K
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tem
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0N
|
|
0P
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NPK
|
|
0K
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tem
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Champ ayant précédemment porté le
niébé
|
Tem
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0N
|
|
0P
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NPK
|
|
0K
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BLOC I
|
|
BLOC II
|
|
BLOC III
|
|
BLOC IV
|
|