Conclusion
générale
Nous voici à la fin de ce travail qui a porté
sur l'Essaie d'Evaluation de la Culture Politique de la Population de
Maniema : Cas des Habitants de la Commune de KASUKU de 2003 à
2005.
Notre objet d'étude a porté essentiellement sur
le niveau de culture politique atteint par les habitants de cette commune et
ses implications sur la vie politique de cette population.
Nous nous sommes posé les question de savoir :
Quels sont les attitudes des habitants de la Commune de Kasuku vis-à-vis
du système politique congolais tout au long de la transition ?
Soutiennent-ils ce système ? Sont-ils vraiment cultivés
politiquement ?
Pour atteindre l'explication et pour vérifier nos
hypothèses nous avons opté pour le méthode
systémique qui a consisté à considérer la commune
de KASUKU comme un système et la population comme un
élément de ce système.
Nous avons estimé des problèmes que la
population de la commune de KASUKU connaît des problèmes
d'information, économiques qui handicapent da participation effective
à la gestion de la République formulés ici sous forme des
demandes (in puts) que la boite noire représentée ici par des
partis politiques et ses animateurs, les organisations non gouvernementales de
défenses de droits de l'homme qui malgré le contexte politique de
la transition s'évertuent tant soit peu à élever le niveau
de culture politique pris sous l'angle de sa participation politique et de
l'intérêt qu'il porte aux faits politiques ( out put). Pour
renforcer notre méthode, nous avons usé de la technique
d'observation directe désengagée, documentaire et questionnaire
d'enquête.
Apres l'analyse et l'interprétation des données,
le constat suivant a été dégagé :
- La population de la Commune de KASUKU ignore en grande
partie les faits politiques c'est-à-dire tous ces qui se rapportent
à l'exercice du pouvoir pendant la transition se justifié par les
difficultés que la population éprouve provoquant ainsi le manque
d'intérêt et de crédit à la politique et ses
animateurs. Cette culture politique de la population est qualifiée de
culture politique de sujétion ;
- L'engagement politique de la population n'est pas ressenti
pour autant que les structures d'encadrement politique et en particulier les
partis politiques ne leur inspirent pas confiance, surtout la manière
dont ce pays a été géré faisant penser à
l'avance à l'égoïsme.
Ce dernier (l'engagement politique) a été
surtout traduit par la réticence observée dans le chef de la
population pour tout ce qui a de rapport avec la politique et le manque
d'information fiable sur la vie politique, économique, sociale et
culturelle du pays ;
- le niveaux de la culture politique de la population est
encore bas, cela se justifie par l'ambiguïté dans le rôle que
doit jouer une formation politique, ce dernier ne se limitant qu'à
distraire la population avec des petits cadeaux dans le seul objet d'arracher
la confiance de celle-ci et par voie de fait l'électorat.
Il faut noter aussi l'insuffisance des organisations non
gouvernementales des droits de l'homme qui éprouvent des
difficultés à couvrir l'ensemble de la région faute des
moyens financiers conséquents, on peut relever le cas de l'ONG HAKI ZA
BINADAMU, MANIEMA LIBERTE, etc. qui ont été aidés par
l'Eglise catholique dans la conscientisation des masses.
Pour s'engager dans la pratique politique, il faut
connaître les mécanismes de fonctionnement de système
politique. Sinon, la population sera toujours soumise à un pouvoir dont
elle ignore les obligations et les droits. Cette population doit prendre
conscience de la situation actuelle, doit se cultiver et se dépasser de
certaines mentalités rétrogrades en vue de sa participation aux
activités politiques. Le changement ne se produit pas en laissant la
politique aux seuls politiciens.
Que toute la communauté nationale en
générale et celle du Maniema (Commune de KASUKU) en particulier
sachent que la démocratie n'est pas une machine qui fonctionne toute
seule, une fois qu'elle était programmée en fonction des
principes et des procédures appropriées, elle exige de la part
des citoyens, le soutien, l'engagement et surtout la participation active.
Enfin, qu'il nous soit permis de souligner que ce travail
n'est pas parfait pour la simple raison qu'il est difficile à l'homme
d'atteindre la perfection.
Mais ce qui importe, c'est de tendre vers l'équilibre,
c'est pourquoi nous terminons cette rédaction tout en suppléant
que les critiques et les corrections soient les biens venus.
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