CONCLUSION PARTIELLE
La rentabilité des banques peut s'évaluer
à l'aide du taux de profit. En rapprochant le résultat
d'exploitation des banques sur les opérations avec la clientèle
et des opérations de trésorerie avec les engagements des banques
(dépôts), on obtient les taux du profit suivant :
Tableau V : Détermination du taux de profit
des banques congolaises
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1972
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1977
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1982
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1987
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1992
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1995
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(1) Résultat d'exploitation
(2) Charges d'exploitation
(3) Ressources (dépôts totaux)
(4) Taux de marge net sur les
engagements (1) : (2) x 100
(5) Levier d'endettement (2):(3)
(6) Taux de profit (4) x (5)
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11,94
44,256
303,2
26,988
0,145
3,9
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3,297
113,323
789,52
2,9
0,143
0,4
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1,9
83,699
754
2,27
0,11
0,2
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-16.333,869
16.520,829
337.017,88
-98,86
0,05
-4,9
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491,417
121,013
712,17
406,08
0,17
69
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220.099,77
207.171,859
126,285,91
106,24
1,64
174,93
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Source : Manipulation personnelle à partir du
tableau 2 (en annexe) et du tableau II.
Le taux de marge très faible s'applique aux
engagements des banques. Il est de 26,988% en 1972 et, atteint le signe
négatif en 1987. Pour les années 1977 et 1982, nous avons un taux
de marge supérieur à l'unité. Mais toujours faible. Ce
taux atteint le sommet en 1992 et, est supérieur en 1995.
Le levier d'endettement, nous montre qu'au cours de la
période étudiée les banques ont pris des risques.
Le taux de profit est sur l'ensemble de la période
faible, inférieur à l'unité en 1977 et 1982 et, est
négatif en 1987. Le profit tiré du différentiel
d'intérêt sur l'ensemble de la période sauf en 1972, 1992
et 1995 décroît avec les encours, les charges d'exploitation
pendant cette période n'augmentent pas proportionnellement aux capitaux
engagés.
Pour les Banque congolaises, la rentabilité sur les
opérations avec la clientèle (opération de crédit
et de collecte de dépôts) est faible. Le point (4) du tableau V
nous montre cette tendance. Donc, les crédits ne parvenant pas à
rémunérer suffisamment les engagements ; c'est
l'organisation des opérations de crédit qui est à la base
de la faillite des banques congolaises.
L'économie étant financée par le
concours des banques commerciales, le trésor a aussi besoin de financer
les déficits cumulés non couverts par les ressources non
monétaires de l'Etat. Ces déficits sont donc financés par
un concours de la Banque centrale.
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