ANNEXES
Annexe 1 : Grille d'analyse de «
Service public », sur France Inter, le 11 février 2008
......153 Annexe 2 : Grille d'analyse de «
Service public », sur France Inter, le 12 février 2008 ......161
Annexe 3 : Retranscription partielle de
l'émission « Service public », sur France Inter, du 12
janvier2008 172
Annexe 4 : Grille d'analyse de «
Ça peut vous arriver », sur RTL, le 11 février 2008 187
Annexe 5 : Vision générale
de « Service public », sur France Inter....220
Annexe 6 : Répartition des auditeurs de «
Service public», sur France Inter, le 11 février
2008 ........222
Annexe 7 : Vision générale
de «Ça peut vous arriver », sur RTL, le 11 février 2008
224
Annexe 8 : Répartition des
auditeurs de « Ça peut vous arriver », sur RTL, le 11
février 2008
226
Annexe 9 : Vision générale
de «Lahaie, l'amour et vous », sur RMC-Info, le 11 février
2008
228
Annexe 10 : Répartition des
auditeurs de « Lahaie, l'amour et vous », sur RMC-Info, le 11
février2008 230
Annexe 11 : Proportion des types
d'interventions des auditeurs de trois émissions service le 11
février2008 232
Annexe 12 : Moyennes des occurrences
faisant référence à l'interactivité 234
Annexe 1 : Grille d'analyse de « Service public
», sur France Inter, le 11 février 2008
154
156
158
160
Annexe 2 : Grille d'analyse de « Service public
», sur France Inter, le 12 février 2008
162
165
168
170
Annexe 3 : Retranscription partielle de
l'émission « Service public », sur France Inter, du 12 janvier
2008
La retranscription qui suit n'est pas exhaustive. Notre
travail de terrain se concentre essentiellement sur la relation interactive
établie entre l'animateur et les auditeurs appelant sur l'antenne. Les
propos tenus par les invités sont ici annexes. Ainsi les interventions
des invités n'ont pas été relevées, quelques
indications sur ces dernières sont toutefois indiquées dans un
souci de compréhension.
Codification
Anim: Isabelle Giordano, l'animatrice
Journaliste : Antoine Ly
Invité 1: Nadia Million
Invité 2 : Yves Puget
Invité 3 : Alain Caparros
Nathalie : mère de famille interviewée par Antoine
Ly
Le texte en italique correspond aux propos tenus
à l'antenne, retranscrit dans leur totalité.
Début de l'émission: 10h04
Jingle au début de l'émission avec le nom de
l'émission
L'animatrice présente la thématique de
l'émission, et elle donne quelques chiffres sur le nombre de hard
discounter. Puis, elle pose la problématique de l'émission : les
marques distributeurs vont-elles faire mourir les marques ?
1'18
Extrait du reportage d'Antoine Ly
Nous pouvons entendre une conversation entre une cliente et le
journaiste à la sortie d'un supermarché en Allemagne; son
charriot est plein.
1 '34
L'animatrice désannonce l'extrait du reportage.
1 '48
Anim : vous pouvez vous exprimer, 01 45
24 7 000. Allez-vous dans des magasins hard discount? Ou achetez-vous des
marques distributeurs ? Préférez-vous acheter un produit, du
lait, du beurre de l'eau, ou préférez-vous acheter des
marques?
Puis annonce les invités présents pour parler
autour de ces questions.
Ces derniers prennent la parole chacun à leur tour. Puis
s'engage un jeu de questions / réponses entre l'animatrice et les
invités.
10'19
Anim: je voudrais vous faire part des
questions des auditeurs, qui nous arrivent déjà nombreuses, sur
cette question des Marques Distributeurs. Avant de partir en Allemagne avec
Antoine Ly. Question de Joël à Brest : quelle est la
différence entre les marques premiers prix ou les Marques Distributeurs.
Est-ce que la qualité des ingrédients? On a déjà un
petit peu répondu à Joël É
L'invité 1 apporte une réponse en se basant sur la
réglementation. L'animatrice lui fait préciser ces propos.
11'22
Anim: est-il vrai nous demande Sylvie
à Marseille, est-il vrai que certaines grandes marques fabriquent aussi
des Marques Distributeurs pour les hypermarchés? Oui, parfois le
même fabricant...
Réponse affirmative des deux invités
Puis l'animatrice poursuit en ouvrant la question au type de
consommation des invités, et des consommateurs en
général.
14 `46
Anim: Antoine Ly s'est donc rendu en
Allemagne accompagné d'une mère de famille, maman de deux petites
filles, elle fait ses courses en Allemagne, elle est prof d'all emand et elle
vit à Creutzwald en Moselle. En quinze minutes en voiture elle se
retrouve à Lisdorf donc de l'autre côté de la
frontière. Elle s'y rend une fois par mois pour faire le plein, euh,
pour remplir son chariot. Sa première motivation, on l'a comprend, c'est
faire des économies. Alors écoutez bien, puisqu'en Allemagne,
euh, ce n'est pas du tout comme en France. Les supermarchés sont
silencieux, pas de musique, pas de promos criardes, · ça nous
change... Ca nous change de « U » aussi...
15'17 début reportage
Ambiance : bruit chariot
Nathalie: alors donc ici on est dans un
magasin qui s'appelle « DM», ce qui signifie en fait Drogerie Markt,
euh, dans lequel on y trouve tout ce qui est détergent, euh tous les
produits d'hygiène, · que ce soit maquillage, shampoing gel
douche. Ce genre de chose. C'est pas un magasin discount, étant
donné qu'il y a des produits de marque, plus, les produits propres
à l'enseigne.
Je prends ma liste. Il faut déjà du
shampoing pour Eric (son mari)
En fait, on prend toujours de la marque « DM», donc
la marque du magasin. C'est là! Journaliste:
c'est combien
Nathalie: 65 centimes, même quand
on achète les produits de marque, parce qu'il y a certains produits
qu'on achète néanmoins la marque. On est assez surpris de voir la
différence de prix, pour vraiment exactement le même
produit.
Du shampoing « Heads & shoulders », ça
je m 'en suis rendu compte cet été. Quand on était en
vacances Donc on l'a acheté en France. On était effrayé
par le prix pratiqué en France.
Apparemment le papier aluminium n'est plus au même
endroit. Je vais juste aller demander où il est.
Ambiance : conversation en Allemand avec une
vendeuse
Journaliste : y 'a une gosse
différence entre ce magasin là et ceux en France?
Nathalie : oui, là pour ce magasin là,
c'est énorme la différence.
Journaliste: la différence
pour...
Nathalie: ben pour le lait pour enfant.
Donc on a acheté une boite une fois en France et il me semble que
c'était au delà de 15 euros la boite ; pas en pharmacie en
supermarché. Et en Allemagne la boite c'est je crois 8,95 (euros). Elles
ont pris ça à un moment, pendant un moment. Et ensuite le DM, il
a instauré en fait sa propre marque. Donc on a testé avec une
boite. C'était un autre parfum, mais les filles l'ont bu, de la
manière quoi, elles ont apprécié. Et donc depuis on prend;
et ça c'est encore moins cher.
Ben on va aller le chercher tout de suite comme
çaj'oublie pas. Làje crois c'est 4,95 (euros). Ben non même
pas 4, 25 (euros). En fait, en France j'aurai une boite pour le même
prix. Là j 'en ai quatre ».
Ambiance : bruit chariot et conversation en
allemand.
Nathalie : j 'ai l'impression que de plus
en plus de Français viennent. Y'a de plus en plus de voitures
immatriculées en France sur le parking. Quand on voit les clients sortir
du magasin, c'est avec un caddie bien plein.
Journaliste: c'est votre cas
d'ailleurs
Nathalie : oui déjà oui, etj
'ai pas fini.
Journaliste: c'est moi qui le pousse mais je
sens qu'il est bien rempli Nathalie : benje suis
désolée, il faut que je continue mal gré tout.
Rire
Nathalie : par exemple, je suis
enseignante. Etj'enseigne l'allemand, et euh, même les
élèves qui disent qu'ils ne parlent pas allemand, qu'ils aiment
l'Allemagne, mais euh, ils me disent systématiquement qu'ils viennent
par exemple, acheter les Cds, les Cds vierges en Allemagne, leurs
vêtements. Ils ont vraiment intégré ça aussi. Ah
depuis un moment, on a l'impression qu'en France, on en a pour 80 euros, et on
a rien dans le chariot. Alors que là, pour 80 euros, quand je vais faire
les courses une fois par mois, donc en achetant quand même des couches,
du lait, enfin ce genre de produits qui sont très très chers en
France. On en a pour maximum 100 euros. Mais on en apour un mois.
Je crois qu'on afini. On va passer en caisse.
Ambiance : bruit de caisse et conversation en
allemand.
Jingle : Service public, 01 45 24 7 000
19 '00
Anim : un chariot bien rempli en Allemagne,
80 euros, contre 100 euros en France. Comment appliquer le système
allemand en France ? Est -ce possible?
Interpelle les deux invités : « est-ce que vous
avez un début de réponse»
L'invité 2 donne sa réponse, il cite quelques
chiffres. Pour lui la comparaison est difficile. Il fournit une analyse
développée en trois points. (Réponse assez
sérieuse)
Anim : Merci pour cet
éclairage
Puis elle annonce la discussion avec le troisième
invité au téléphone. 21'27 : musique
24'44
L'animatrice désannonce la musique, puis elle annonce
l'interview téléphonique en reformulant le thème de
l'émission.
L'invité 3 réagit aux propos tenus
précédemment à l`antenne.
Anim: (coupe la parole) est-ce que
ça veut dire que vous êtes d'accord avec l'opinion d'un auditeur,
je vous la cite très rapidement, c'est très court. Didier nous
envoie un mail depuis Montpellier pour nous dire : pourquoi est-ce que les
mêmes produits sont 30 % moins chers en Allemagne qu'en France. Et bien
la vraie raison, c'est que les grandes enseignes se sont fait voter des lois
qui anéantissent la concurrence et leur garantissent des marges
arrière. Le consommateur français est une vache à lait ?
C'est votre discours ou pas ?
Invité 3 corrobore les propos de
l'auditeur. L'animatrice poursuit ensuite l'interview.
35'35
Anim: et la discussion continue avec nos
auditeurs qui veulent absolument réagir à tout ce qui s'est dit.
Euh, voilà débat qui se continue, qui continue pardon, avec
Frederik. Bonjour Frederik
Frederik: oui bonjour à tous
Anim : je vous écoute, je crois que
vous patientez depuis un petit moment et vous vouliez absolument réagir
en comparant, encore là justement la France et l'Allemagne.
Frederik: oui, enfin bon, moi je, je n
'ai pas la possibilité de faire mes courses en Allemagne. Mais j'ai la
chance dans ma petite ville d'avoir à ma disposition un discounter
allemand, euh, avec un « Super U». Donc ça tombe bien, puisque
sur le plateau vous avez un représentant « Super U».
Anim : on l'a entendu, oui.
Invité 2 : oui, oui
Anim : donc vous comparez « Super U
» et « Aldi » pour ne pas le citer.
Frederik:comparer, euh, on se pose la
question de savoir pourquoi y 'a autant de différence de prix, euh moi
il me semble, c'est très simple à partir du moment où l'on
considère que les produits, la qualité des produits de hard
discounter est parfaite. Car, moi j'insiste beaucoup là dessus. Je pense
que la qualité de ces produits là est parfaite. Euh, il me semble
que la différence de prix va se situer plutôt d'un
côté du culturel, ou du structurel. Euh, quand par exemple chez un
discounter, vous voyez que les palettes sont posées au milieu du
magasin, · quand tout le monde tourne autour. Que c'est souvent un
très très, un agencement très sobre, voire même
spartiate. Y'a pas de musique effectivement, euh quasiment pas de marketing
à part, euh, peut être les gratuits dans les boites aux lettres.
Mais il n'y a pas de spots de pubs à la
télévision.
Anim : humm
Frederik: que vous avez deux
employés dans un magasin, ils font absolument tout. C'est à dire
qu'il décharge le camion, ils mettent en rayon, ils sont à la
caisse et qui ferment les portes. Euh, on a vite fait le tour, et on sait
pourquoi les produits sont moins chers.
37'24
Anim: merci beaucoup Frederik. Je
poursuis avec ce que vous nous dites Frederik. Euh, je poursuis avec les
réflexions de quelques auditeurs qui se demandent si finalement vous
n'arrivez pas à vendre moins cher. Je me tourne vers vous, Nadia Million
pour Système « U». Est-ce que ce n'est pas en rognant un peu
le salaire des caissières, des ouvriers, le salaire des
employés, · ou sur peut être une moindre
reconsidération de l'écologie et de l'environnement. C'est une
question qui revient au standard.
37'47
L'invité 1 va aller dans le sens de l'animatrice. Elle
insiste sur le fait qu'il n'est pas possible de comparer un supermarché
et un hard discounter. Elle finit sur le fait que U a aussi des
premiers prix et des produits biologiques.
39'13
Anim : autre question de Jean-Pierre
à Lille. Bonjour Jean-Pierre.
Jean-Pierre:bonjour.
Anim :je vous écoute. Vous aviez une
question ou une observation peut être à faire.
Jean-Pierre: oui une observation. Moi je
suis fabricant pour la grande distribution de, de, de MDD, en autre...
Anim : ah, ça nous intéresse.
Humm, humm
Jean-Pierre: oui ce que je veux dire, c'est
que d'abord que la MDD a des conséquences directes sur l'emploi.
Anim : humm, humm
Jean-Pierre : je m'explique, euh dans le
contrat que je signe avec la grande distribution, à partir du moment
où y a MDD, Marque De Distributeur, on le marque noir sur blanc qu'on a
plus besoin de la force commerciale. Donc il est clair que j 'ai besoin de
moins de commerciaux quand je fais de la MDD. Donc, déjà,
ça a un impact négatif sur l'emploi des commerciaux. Ça
c'est une réalité. Vous pouvez interroger tous les commerces de
France et de Navarre à ce sujet là. Ils ne sont pas
intéressés sur les produits de Marque De Distributeur. L'autre
phénomène que je me suis aperçu, c'est qu'on a un produit
référent dans un rayon et le distributeur veut la même
chose de sa marque. Et bien, il va donc déshabiller le produit
industriel, le pousser à 4 à 5 fois moins cher que si
c'était un produit marqueté. Mais par contre, quand il va le
mettre dans le linéaire, il va le mettre au prix du produit de
référence. C'est à dire qu'en réalité au
lieu de faire un coefficient 2 par exemple
ou un et demi, il va faire un coefficient 3, 5. Donc en
réalité, les marques, les marges dégagées sont
encore plus fortes grâces aux MDD pour la grande distribution.
Anim (lui coupe la parole) : Nadia Million,
non, vous n'avez pas l'air d'accord.
Invité 1:non, non en l'occurrence,
je ne suis pas d'accord. Par ce qu'on constate un différentiel, et
ça Yves Puget pourrait le dire puisque un certain nombre d'étude
corrobore. On a un différentiel de prix qui est clair entre la marque
nationale et la MDD. Donc c'est pas vendu au même prix et les
coefficients...
Jean-Pierre : si Madame, si madame, on a
augmenté Invité 1 : ah non
Jean-Pierre: on a augmenté le prix
référent. Je le sais puisque je le constate avec mes propres
produits, qui souvent sont dans les linéaires à
côté, donc mes produits ont été augmentés.
Ensuite les positionnements de MDD ont pris mon positionnement. Mais le
coefficient de, j'ai bien dit, de marge, a été multiplié
par 4 ou par 5. Et çaje peux le prouver par A + B. Bien sûr, je ne
le ferai pas sur l'antenne, vous vous en doutez bien. Je vais pas faire fermer
mon entreprise qui est une PME, pour ce genre de chose.
Anim : non mais votre explication est
très convaincante. Vous pourrez peut être poursuivre le
débat hors antenne. Non ? Nadia Million ...
Invité 1 : euh, absolument. En
l'occurrence je n 'ai pas ce genre de relation avec mes partenaires
fournisseurs...
Réponse se poursuit. L'animatrice demande si le
deuxième invité a quelque chose à rajouter.
42'02
Anim: encore un témoignage
d'auditeur. Là encore, il joue toujours le rôle de vigie et
d'alerte. J'aime beaucoup ce petit mail qui vient de nous arriver. « J'ai
devant moi, nous dit cet auditeur, deux produits que j 'ai acheté chez
Leclerc. Eau de source « Eco+ », premier prix, 79 centimes d'euros,
Eau de source de Montagne, repère MDD, 1 euros 19. Il s'agit de la
même eau, rigoureusement la même provenant de la même source.
50 % plus cher. Dans quelle poche va la différence ? On se demande.
N'est ce pas...
42'30
Anim: autre témoignage d'auditeur.
Nous avons Guy ou Hélène... qui prend la parole en premier? Guy,
je vous écoute
Guy: oui, euh moi je voulais juste vous
rapporter mon expérience personnelle pour avoir essayer les produits qui
sont de, des, des MDD si vous voulez.
Anim : humm
Guy: sur trois exemples. Vous prenez le
film alimentaire ou alu de chez « Albal » et vous comparez le temps
d'utilisation et le non gaspillage que vous faites avec le produit de marque
par rapport, euh, au sous -produit de MDD qu'on trouve dans le commerce. Euh,
vous avez le même exemple avec les eaux bleues de Canard et les eaux
bleues de MDD où vous avez une consommation beaucoup plus rapide,
j'allais dire une dissolution dans l'eau de ces produits là à une
vitesse, euh, incroyable par rapport au produit de marque. Euh, et le
troisième exemple, c'est les produits de vaisselle, tout simplement.
Vous voyez, je suis très terre à terre etje ne théorise
pas ces...
Anim: (coupe la parole et parle sur la voix
de l'auditeur) très concret, merci et donc pour vous, vous dites que,
vous dites non aux MDD...
Guy: ... au lave vaisselle, vous mettez
trois gouttes d'un produit vaisselle, euh, de marque bien connu, et, vous
mettez un verre de liqueur d'autres produits pour obtenir le même
résultat.
Anim : humm
Guy: euh, donc en définitive,
payer moins cher pour consommer plus vite donc plus. Je ne crois pas que ce
soit un gain pour le consommateur. Voilà le témoignage que je
voulais apporter.
44'0 1
Anim : merci beaucoup Guy, autre.
Guy : je vous en prie.
Anim: autres témoignages. Rester
bien à l'écoute Guy, je pense que ca va vous intéresser.
On va écouter maintenant Hélène, qui nous appelle de
Jurançon. Bonjour Hélène, vous travaillez dans
l'agro-alimentaire...
Hélène : oui, bonjour, je,
allo, allo? Anim : oui, je vous écoute
Hélène: je voulais moi
apporter mon témoignage moi sur les MDD car je les trouve terriblement
séduisante, dans la mesure où..
Anim: (coupe la parole) donc pas du tout
comme Guy, hein, l'avis inverse
Hélène: ben c'est à
dire, je, je, je rejoins Guy en disant qu'elles sont dangereuses parce que moi
je trouve qu'elles sont toujours de bonnes qualités. Puisque, ben, euh,
je pense qu'elles sont fabriquées par les mêmes industriels que
ceux qui fabriquent les marques. Donc peut être avec des cahiers des
charges un petit peu moins compliqués et rigoureux. Mais, en tout cas,
moi j 'ai rarement été déçu en temps que
consommatrice par la qualité des MDD. Par contre, ce que je constate
c'est que dans mon supermarché, les MDD prennent de plus en plus de
place. Donc...
Anim : humm humm
Hélène: donc tout forcement,
les produits de marque, les rayons des supermarchés sont pas
extensibles.
44' 51
Anim: (coupe la parole) c'est ce que nous
dit également une auditrice. Elle nous dit, « c'est dommage, on a
quand même de moins en moins de choix, et de plus en plus de MDD et de
moins en moins de marques.
Hélène : voilà, et
ce que je constate c'est que pour les MDD pour une qualité qui me
satisfait, benjefais en général moins cher, elles sont plus
faciles à trouver et bon, on évite de chercher les prix, c'est
bien référencé au niveau des yeux. Hop, on attrape son
paquet de MDD et le tour est joué. Par contre ce dont j 'ai peur, moi,
c'est que les MDD prennent de plus en plus
de place, que les gammes se différencient, qu'on
est des MDD bas de gamme, des MDD, des hauts de marque et que ce soit au final
toujours des MDD. Et que notre achat, un petit peu de facilité,
d'économie dans un premier temps, nous amène finalement à
nous trouver devant des supermarchés qui vont faire encore plus la loi
au niveau des prix. Parce que de toute façon, tous les produits seront,
euh, fabriqués par eux, enfin, sous leur contrôle
économique.
Anim : humm
Hélène : par nos
industriels à nous qui du coup n'auront pas plus besoin, enfin, n'auront
plus le loisir de payer leurs commerciaux, leurs services de communication ou
de marketing. Et qu'au final on va se retrouver, ben encore une fois avec pas
de choix. Nos MDD seront redevenues aussi chères que nos marques
nationales actuellement. De toute façon, y 'aura plus que
çaÉ
45'57
Anim: (coupe la parole) vous posez en
fait Hélène la question de l'émission, euh, est-ce que les
MDD vont tuer les marques? Yves Puget, on a essayé déjà
d'y répondre. Pour vous, la réponse est non. Mais quand vous
écoutez Hélène, vous vous dites effectivement qu'il y a
des consommateurs qui trouvent qu'y a peut être trop de place, trop
d'importance donnée aux MDD. La raison c'est pas que la qualité.
On a pas du tout parlé des systèmes de fidélisation, les
systèmes de cartes à points, etc. Si les gens achètent des
MDD, c'est aussi parce qu'ils ont des points parfois sur les cartes, euh,
qu'ils ont, qu'ils obtiennent.
Invité 2 apporte une réponse courte, avec une
pointe d'ironie. L'important pour lui c'est que la balance entre les deux soit
bien équilibrée.
46' 58
Anim: oui, deux questions qui reviennent
régulièrement au standard, y 'en a plusieurs qui vont dans ce
sens. D'une part, euh des auditeurs nous disent: est-ce que les MDD ne
pourraient pas, euh, être plus tournées, plus soucieuses de
l'environnement, donc favoriser les produits verts, les produits bio. Et puis
également, euh, beaucoup de gens se demandent
pourquoi y 'a pas le lieu de fabrication ou l'indication du
fabricant sur les, sur les produits MDD.
47'18
Les deux invités formulent leurs réponses.
Discussion entre l'animatrice et des invités sur le
thème de l'environnement.
48'02
Anim: question de Chantal dans le
Périgord. Il paraît qu'il y a beaucoup plus de graisse et de sucre
dans les produits MDD, dans les sous -marques. C'est É Chantal n'est pas
la seule à poser cette question, ou à faire cette
observation.
48'11
Réponse de l'invité 1 qui se justifie en disant que
ces éléments sont connus, et que la marque essaie de faire des
efforts.
48 '44
Animatrice annonce la musique
Jingle: « Service public sur France Inter »
52'33
Anim: avant de se quitter, je voudrai
quand même vous citer un témoignage de la part de Céline,
euh, maman, deux enfants à charge. C'est un témoignage qui
ressemble un petit peu au portrait que l'on a pu voir en page 3 du Monde, il
est encore en vente, Le Monde d'hier, un très beau portrait d'une
famille qui essaie de s 'en sortir avec, euh, avec son budget. Alors
Céline nous dit: alors moi je vais maintenant chez
les hard discounter, que des produits courant notamment riz, pate,
gâteaux, couches, etc. Les produits sont corrects, alors pourquoi
participer à l'enrichissement de grandes enseignes qui étranglent
les petits producteurs. Pour le reste, je vais au marché, etje ne met
plus jamais les pieds dans les supermarchés Leclerc, Champion et
compagnie. Euh voilà, petit témoignage de fin.
53'10
Animatrice remercie les invités
Anim: et je conclurai peut être
avec un autre message. Les auditeurs se refilent des informations. Par exemple
Gilles nous dit qui se cache derrière les Marques Distributeurs. Yoplay
fait les yaourts pour Leader Price et Florette fait les salades, notamment la
roquette, également chez Leader Price. Donc finalement l'information
passe comme ça. Elle passe par internet. On se refile les infos.
Merci et au revoir
Fin de l'émission
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