REMERCIeMENTS
> A Monsieur Paul TOE, Directeur des
Etudes et de la Planification Urbaine à la Direction
Générale de l'Habitat et de l'Urbanisme qui, malgré ses
occupations est resté à notre disposition pendant tout le temps
que nous avons eu besoin de leur aide et nous ont fourni tout l'encadrement
nécessaire ;
> A tout le personnel de cette direction ;
> Au responsable du Projet Villages Centre et Banlieue de
Ouagadougou (PVCBO) Monsieur Karim ILBOUDO, service chargé de la mise en
oeuvre du SDAGO, pour avoir répondu favorablement à toutes nos
requêtes ;
> Au personnel du Projet ZACA ;
> Mes sincères gratitudes :
> A mes collègues et amis qui ont d'une manière
ou d'une autre m'ont soutenu lors de la présente étude ;
> A mes supérieurs hiérarchiques ;
> A toute l'équipe de l'Institut de Génie de
l'Environnement et de Développement Durable (IGEDD) ;
> En particulier au PR Jean KOULIDIATY
Vice Président Chargé de la professionnalisation et des
relations Université-Entreprises et Responsable de l'Institut, pour
avoir s'être investi pour nous accompagner ;
> Au président et aux membres du Jury ;
> A tous les professeurs de l'Université de
Ouagadougou ou venus d'ailleurs, qui ont contribué au succès de
cette formation ;
> A tous mes parents pour leur assistance et
leur soutien fondamental et multiforme.
3
Mémoire de Licence P. / SDAT / Em. YONI / 20042005
5
Mémoire de Licence P. / SDAT / Em. YONI / 20042005
7
Mémoire de Licence P. / SDAT / Em. YONI / 20042005
SOMMAIRE
INTRODUCTION 10
TITRE I : GENERALITES 13
1.1.L' aménagement du territoire définition et
principes 14
1.1.1Définition 14
1.1.2 Principes fondamentaux 15
1.1.3 Les outils de l' aménagement du territoire
16
1.1.4 Les types d' aménagements et leurs fonctions
16
1.2 Le concept de développement durable
17
1.2.1Définition 17
1.2.2 Les dimensions du développement durable
19
1.2.3 Les points forts d'un développement durable 20
TITRE 2 :LE SCHEMA DIRECTEUR D'AMENAGEMENT DU GRAND OUAGA 22
2.1 Contexte et processus d'élaboration
23
2.1.1 Contexte et définition 23
2.1.2. Méthodologie d'élaboration
23
2.2 Plan d'orientation général et options
d'aménagements 24
2.2.1 Orientations générales 24
2.2.2 Options d'aménagements 25
2.2.3 Les acteurs 27
2.3 Etat des lieux de la mise en oeuvre du SDAGO
28
2.3.1 De l'organisation et maîtrise de l'occupation de
l'espace du Grand Ouaga 28
2.3.2 De l'amélioration des conditions de vie des
populations 31
TITRE 3 :LE PROJET ZACA, UN ACTE CONCRET DE LA MISE EN OEUVRE
DU SDAGO. 33
3.1 Analyse de la situation initiale 34
3.1.1 Situation géographique 34
3.1.2. Type de standing préexistant 35
3.2 Objectifs et Orientations du projet 36
3.2.1 Objectifs etjustification 36
3.2.2 Etat d'avancement du projet 37
Photo :3.2.1 Type de standing préexistant de la zone
d'extension de la ZACA 38
3.2.3 Perspectives 39
Photo :3.2.2 Espace libéré de la zone
d'extension de la ZACA 41
TITRE 4:RAPPORT AVEC LE DEVELOPPEMENT DURABLE 42
4.1 Aspects développement économique
43
4.1.1 Du schéma global 43 4.1.2 Du cas du
projet ZACA
44
4.2 Aspect développement social 44
4.2.1 Du schéma global 44 4.2.2 Du projet
ZACA
45
4.3 Aspect durabilité écologique
45
4.3.1 Du schéma global 45
Dans l'intention de ses initiateurs, le sommet de Johannesburg
(alias `'Rio +10 `') devrait être celui des réalisations. Rio, les
principes ; Johannesburg, la mise en oeuvre effective.
De ces deux sommets est parti un renouveau politique de
développement qui s'écarte du simple principe d'industrialisation
et d'accumulation de biens matériel. La nouvelle politique de
développement doit désormais composer économie,
société et environnement dans une matrice solidaire et
durable.
D'où le concept de développement durable.
L'Afrique, après quarante (40) ans d'instabilité
politique de développement, aux objectifs souvent mal définis ou
non contextuels, sous la direction de ses partenaires du nord, en passant par
les Programmes d'Ajustement structurels (P.A.S.), l'endettement, les programmes
d'aides et d'assistance technique..., a enfin envisagé de changer le
dialogue pour forger soimême son avenir.
Le NEPAD, la reforme de l'OUA en Union Africaine à
défaut des Etats Unies d'Afrique, les reformes politiques qui
s'opèrent au niveau des états (décentralisation, ...) sont
là quelques exemples témoins de la volonté de notre
continent a s'intégrer dans le développement économique et
humanitaire mondial.
Le renouveau politique africain de développement
connaît déjà des expériences sectorielles qui
s'insèrent dans un plan global de développement
sociauxéconomique et environnemental. En témoigne les
réformes institutionnelles et politiques, l'adoption des projets de loi
relatives à de nouvelles orientations de gestion foncière,
d'aménagement et de développement durable du territoire, à
la protection et à la sauvegarde de l'environnement qui sont
d'actualité dans nos Etats respectifs.
Le Burkina Faso en matière de politique de
développement connaît des avancées significatives. Pour ce
qui est de l'aménagement, il a pour fondement
11
l'adoption d'un cadre juridique en l'occurrence la loi
1496/ADP portant Réorganisation Agraire et Foncière (R.A.F.), et
capitalise entre autres un projet de schéma National
d'Aménagement du Territoire, un Schéma Régional
d'Aménagement du Territoire (SRAT) et un Schéma Provincial
d'Aménagement du Territoire (SPAT) adoptés, des Schémas
Directeurs d'Aménagement Urbain (SDAU) fonctionnels, un code de
l'environnement adopté, une politique de gestion de terroir
opérationnelle et un code d'urbanisme en cours d'élaboration.
Dans le cadre de la présente étude notre
réflexion se portera sur un aspect sectoriel de l'aménagement:
l'aménagement urbain durable à partir de deux cas concrets le
SDAGO et le projet ZACA.
En quoi ces projets justifient ou s'intègrentils dans
une politique de développement durable? Telle est la question
posée à travers le thème:
notamment les activités productives utilisant la terre
(espace) comme ressource de base.
IL s'agit en fait d'une utilisation judicieuse et ambitieuse
de l'espace qui nécessite la prise en compte des besoins actuels et
futurs en espace pour l'habitat, pour les infrastructures nécessaires
(routes, ponts, échangeurs, etc.), pour assurer les transports des
Hommes, des équipements, produits et matériaux divers et pour
garantir les échanges à l'intérieur et entre les
différentes agglomérations; la prise en compte des besoins de
communications ; des besoins en espace des différentes activités
productives (agriculture, maraîchage, élevage, industrialisation,
forêts et espaces verts..).
En résumé l'aménagement du territoire se
situe au coeur du processus global de développement, car il permet de
planifier et d'exécuter les projets de développement de
manière harmonieuse et concertée sur la base des
potentialités existantes et des contraintes techniques et
socioéconomiques du milieu.
1.1.2 Principes fondamentaux
La politique d'aménagement du territoire, s'appui sur
trois principes fondamentaux que sont la coordination, la coopération
et la participation.
La coordination des différentes demandes
formulées en matière d'affectation des sols compte tenu des
objectifs et des exigences des politiques sectorielles est l'une des missions
principales de l'aménagement du territoire. Cette fonction s'exerce au
niveau vertical en établissant des liens entre les niveaux
d'intervention national, régional et communal et au niveau horizontal
par l'intégration des politiques sectorielles (transports,
économie, environnement, urbanisme ...).
15
En sa qualité de politique transversale
interdisciplinaire, l'aménagement du territoire implique l'orientation
de tous les acteurs dans une vision commune. Ce qui suppose un bon esprit de
coopération et de participation pour aboutir au consensus commun par
l'élaboration et la mise en oeuvre d'un programme directeur.
1.1.3 Les outils de l'aménagement du
territoire
Les outils essentiels de l'aménagement du territoire
fixés par l'article 9 de la loi portant RAF au Burkina sont:
le schéma national d'aménagement du territoire
(SNAT);
le schéma régional d'aménagement du
territoire (SRAT);
le schéma provincial d'aménagement du territoire
(SPAT);
le schéma directeur d'aménagement du territoire
(SDAT).
En ce qui concerne particulièrement les
aménagements urbains, l'outil principal est le schéma directeur
d'aménagement et d'urbanisme (SDAU).
Ces outils sont conduits par des structures telles que les
comités interministériels, les commissions nationales,
régionales et provinciales d'aménagement du territoire, la
direction générale de l'aménagement du territoire et
à titre consultatif le conseil économique et social.
1.1.4 Les types d'aménagements et leurs
fonctions
On distingue principalement les aménagements hydro
agricoles, les aménagements forestiers, les aménagements
paysagers, les aménagements urbains etc.
16
Tous ces différents types d'aménagements
remplissent trois fonctions essentielles que sont:
La fonction économique qui se manifeste par
l'amélioration de la performance et le développement des
entreprises, l'amélioration des réseaux routiers et ferroviaires
(desserte des centres économiques du Pays par exemple),
l'amélioration de la qualité des espaces urbains, etc. ;
La fonction sociale quant à elle se
caractérise par l'encouragement à la diversification des
critères d'aménagement et de l'offre immobilière,
l'amélioration à long terme du milieu bâti afin qu'il soit
plus favorable à l'habitat, la défense des intérêts
des personnes vivant de la terre (agriculture, viticulture, ...) ;
La fonction écologique qui assure la protection du
patrimoine naturel, la diversification des formes de protection de
l'environnement (espaces verts, parcs, aménagement et gestion
forestière, usage de technologies propres ...), l'utilisation
harmonieuse du sol et le développement contrôlé des
villes.
« La terre ne nous est pas léguée par
nos grandsparents, mais elle nous est prêtée par nos petits
enfants ».
Vue sous sa dimension mondiale, la définition
communément adoptée est celle donnée par l'Organisation
des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture à savoir
qu'«un développement durable dans les secteurs de
l'agriculture, des forêts, et des pêches, conserve les ressources
en terres, les ressources en eau, ainsi que les ressources
génétiques végétales et animales ».
«Un tel développement n'est pas
préjudiciable pour l'environnement et enfin doit s'avérer
techniquement adapté, économiquement viable et acceptable pour la
société» (FAO, 1992).
En somme, le développement durable est donc
l'équilibre entre aspects environnementaux, sociaux et
économiques, une recherche d'harmonie entre développement social,
développement économique et durabilité
écologique.
Et dans le contexte de l'Afrique subsaharienne, en se
référant à ces différentes définitions, un
développement durable signifierait donc améliorer les conditions
de vie actuelles des populations, tout en préservant la qualité
et la productivité des principales ressources productives pour le moyen
et le long terme.
A travers toutes ces définitions on peut noter que
l'un des éléments essentiels du développement durable est
la volonté de préparer l'avenir, en tenant compte du passé
ainsi que de l'environnement économique et écologique (Figure
1.2.1).
18
l'établissement des liens entre l'aménagement
du territoire et l'énergie;
le renforcement de l'intégration de la protection de
l'environnement et la nature dans l'aménagement du territoire.
Aux termes de ces éléments d'informations
générales sur l'aménagement du territoire et le
développement durable, il ressort que toute volonté politique
d'un développement durable passe nécessairement par une politique
d'aménagement du territoire, qui est un système de planification
ou une vision à moyen et long terme, intégrant le
développement économique, social et la gestion harmonieuse et
judicieuse de l'espace, des ressources naturelles et de l'environnement. C'est
dans un cadre type, que l'on peut donner une âme à un
développement souhaité tel le développement durable.
Les deux titres suivants sont des expériences en cours
à Ouagadougou, auxquelles nous allons essayer de montrer leur bien
fondé dans une telle perspective.
21
Mémoire de Licence P. / SDAT / Em. YONI / 20042005
TITRE 2: LE SCHEMA DIRECTEUR D'AMENAGEMENT DU GRAND
OUAGA
22
Mémoire de Licence P. / SDAT / Em. YONI / 20042005
L'étude de mise en place du SDAGO a été
menée par des experts nationaux. Ces experts ont d'abord
procédé à une analyse diagnostic qui fait l'état
des lieux sur le plan socioéconomique et d'occupation de l'espace,
relevé les atouts et les contraintes du développement dans le
Grand Ouaga, les perspectives et définir, les grandes orientations du
schéma pour terminer par des propositions d'organisation spatiale et de
mesures institutionnelles suivi d'un chronogramme de mise en oeuvre du
schéma.
Il apparaît aux termes de cette étude que le
Grand Ouaga dispose comme potentialité une concentration de population
jeune favorable à une meilleure productivité, il est en situation
de principal centre économique, politique et culturel du pays, etc. Mais
comme contraintes essentielles la fragilité du cadre écologique,
la rareté des ressources naturelles (eaux, ...), la forte pression
démographique consommatrice d'espace, l'absence d'un code de l'urbanisme
et de la construction et d'un schéma national d'aménagement du
territoire (SNAT),...
Les propositions d'organisation spatiale ont consisté
à définir des zones préférentielles d'options
d'aménagements et de développement du grand Ouaga avec un
programme d'exécution du projet jusqu'à l'horizon 2010.
L'amélioration du cadre et des conditions de vie des
populations en facilitant l'accès aux services de bases (eau potable,
santé, électricité, éducation, formation
professionnelle, emploi , un habitat décent, ...) ;
La gestion rationnelle des ressources naturelles en
particulier les eaux des bassins fluviaux drainant la zone, les forêts et
espaces verts, les bosquets villageois ...
Une meilleure intégration des villages centres et de
la banlieue à la dynamique de la ville de Ouagadougou par la
création des conditions nécessaires (amélioration des
voies de communication et conditions de transport, création
d'activités tenant compte de la vocation de ces différents
villages,...) pour que la banlieue puisse jouer son rôle dans cette
dynamique.
Une meilleure mobilisation des ressources humaines et
financière locale par la promotion de l'éducation, la formation
professionnelle des jeunes et la mobilisation des richesses de la zone;
L'adaptation de la réglementation et de la gestion
institutionnelle aux réalités socioéconomiques et
culturelles de la zone par l'intégration du secteur informel dans un
cadre réglementaire légal au vu de sa contribution importante
dans l'économie du pays en général.
2.2.2 Options d'aménagements
Les options d'aménagement ont mis l'accent sur la
distribution des activités et équipements tout en respectant
autant que possible, la vocation naturelle des terres et le principe de
rentabilisation des réseaux existant ou à créer. Ces
options sont:
Pour ce qui est de l'occupation et
l'organisation de l'espace, le schéma prévoyait
entre autres la restructuration des zones dites « d'habitat
spontanée », la poursuite de l'aménagement des villages
centre, la valorisation et la densification du
25
tissu ancien (Ouaga traditionnel), la préservation des
formations forestières naturelles et réservation d'une bande de 1
km pour les ceintures vertes... ;
En matière de gestion des ressources
naturelles, le schéma prévoyait
l'élaboration et la mise en place d'un schéma
d'aménagement et de valorisation des eaux, terres, forêts
carrières, du bassin fluvial du massili, la réalisation effective
du projet intégré du bassin Nakambé, une meilleure
politique de gestion des espaces verts et ceintures vertes de la zone;
Une promotion sociale par une
meilleure répartition des infrastructures et d'équipement de
formation, d'éducation et de santé dans toute l'espace du Grand
Ouaga;
Du développement des activités
économiques et de l'emploi par l'appui au secteur
informel, la promotion industrielle (agroalimentaire, matériaux de
construction...), l'organisation de l'artisanat, l'agriculture et
l'élevage, etc. ;
Des infrastructures et équipements,
il s'agit entre autres de l'aménagement de la voirie pour
améliorer l'accessibilités des villages centres et la
fluidité de la circulation à l'intérieur même de la
ville de Ouagadougou, la réservation d'un espace pour le futur
aéroport, la prévention d'extension de l'Université de
Ouagadougou sur le site de Gampela qui se situe dans le sens de l'extension
préférentielle de l'habitat et favorise du même coup
l'approvisionnement en eau potable à partir de ZIGA;
De l'assainissement, il s `agissait de poursuivre la mise en
oeuvre du Plan Stratégique d'Assainissement de Ouagadougou (gestion des
déchets, des excrétas et eaux usées, le drainage des eaux
pluviales...) et l'étendre à toute la zone du Grand Ouaga;
Enfin, le schéma prévoit une
réorganisation institutionnelle et réglementaire qui
responsabilise les différents acteurs (municipalités, services
publics et privés...) conformément aux orientations de la
décentralisation et la création d'une autorité
26
chargée du suivi et de la coordination des actions
d'aménagement sur l'aire du schéma. Le mode de financement serra
essentiellement composées des ressources locales et de la participation
des ménages (taxes sur les autorisations de construction de grands
équipements, redistribution des taxes de jouissances pour le financement
de certaines actions d'aménagements, emprunts sur place, ...). Un
chronogramme de mise en oeuvre de ces actions est établi en trois (3)
phases:
Première phase (1 9972000) : adoption du schéma
et mise en oeuvre de certaines actions notamment réglementaires et
institutionnelles ;
Seconde phase (20002005) : phase active de mise en oeuvre du
schéma où toutes les actions devrait trouver un début;
Troisième phase (200520 1 0): consolidation et
achèvement des actions.
2.2.3 Les acteurs
Le SDAGO est un outil à caractère multisectoriel
dont la mise en oeuvre nécessite l'implication de plusieurs acteurs. En
effet, les services publics, les municipalités, la société
civile, le privé et tous les usagers de l'espace comme base de leur
système de production, doivent participer chacun en ce qui le concerne
à la réalisation du projet. C'est en fait un guide auquel doit se
référer tous les acteurs dans leurs projets
d'aménagement.
A ce jour, les acteurs clés sont essentiellement les
municipalités qui doivent l'intégrer dans les projets de
lotissement et tout autre aménagement urbain ou rural dans l'espace du
Grand Ouaga. Un outils de base pour le ministère en charge des
infrastructures et de l'habitat à travers ses services techniques et
ratachés (DGUH,
3ème
SONATUR, PDU ...) et certaines sociétés
immobilières privés pour la construction des édifices
à usage d'habitation, commercial ou industriel et certaines
27
infrastructures d'assainissements de grandes envergures
(canaux d'évacuations des eaux pluviales, ...). De même pour ce
qui est de l'ONEA (réseau d'adduction d'eau potable et
d'assainissement), de la SONABEL, de l'ONATEL pour l'extension des
réseaux de communication et de distribution d'énergie. Le
ministère en charge de l'environnement et du cadre de vie pour ce qui
est de la gestion des formations forestières, espaces verts ...
A nos jours, les superficies aménagées
dépassent largement les estimations du schéma (confère,
tableaux ciaprès). Pour la seule année 19992000 les quatre
arrondissements de Ouagadougou ont aménagé 97.522 parcelles sur
71.926 estimées par le schéma pour les années 1997
à 2005.
29
Mémoire de Licence P. / SDAT / Em. YONI / 20042005
Koubri (53) Komsilga (67), Saaba (45), TanghinDassouri (18) et
Loumbila (09). L'analyse de ces dossiers montrait que 96,7% des intentions
d'activités s'écartaient des prescriptions du SDAGO . De
façon générale on remarque que les zones destinées
à l'habitation et autres activités supportent pour la plupart des
activités ag rocylvopastorales.
Du volet valorisation et densification du tissu urbain ancien
(Ouaga traditionnel), le schéma prévoyait la
réhabilitation des quartiers ne répondant plus aux normes
modernes d'urbanisation. Il s'agit des quartiers Larllé, Nemnin,
Niocsin, Paspanga, Ouidi, KologNaaba, Bilbalogo, Samandin, « quartiers
saints », Koulouba, Zangouettin,... Le projet ZACA en est un début
d'exécution de ce volet. Ce point ferra l'objet du Titre 3.
2.3.2 De l'amélioration des conditions de vie des
populations
Sur le plan sanitaire, on note l'édification de grands
centres en l'occurrence la pédiatrie Charles De Gaule, le Laboratoire
National de santé Publique, la construction de grandes infrastructures
d'assainissement (canal de Zogona, et de Wemtenga), etc. Le projet Ziga a
permis d'améliorer les conditions d'accès à l'eau potable
de la ville. De même certains villages centre ont
bénéficiés d'électricité et de l'eau potale.
En matière de transport urbain on note le rétablissement du
transport en commun (SOTRACO) et l'amélioration de la voirie (bitumage
« Rue Notre Dame de la Paix », Bretelle Av. du conseil - Av.
Banbandjida, Emb. Av. Banbandjida - Circulaire, Rue de Tanpouy, voirie à
Larllé et Nossin, Av. de la présidence à Ouaga 2000
relié à un échangeur, ...). Les moyens de communications
se sont développés après sa libéralisation au
secteur privé (développement de cabines
téléphoniques et du téléphone portable, des centres
multimédias, ...).
31
Mémoire de Licence P. / SDAT / Em. YONI / 20042005
La Zone d'Activités Commerciale et Administrative (ZACA)
a
|
A l'ouest par l'avenue de la mosquée d'une part et
d'autre part
|
l'avenue Bassawarga.
3.1.2. Type de standing préexistant
Les quartiers concernés présentaient un standing
médiocre dont le mode d'aménagement correspondait au type
colonial. La zone était caractérisée par des parcelles de
grandes superficies (450 m2 en moyenne) pour des attributaires en
majorité à faible revenu, ce qui témoigne la
médiocrité de leur mise en valeur. En effet on constate une
prédominance des constructions en matériaux non définitifs
(banco 70 %), recouvertes de tôles ou de paille. En résumé
un mode de construction de type rural aux abords d'un type de haut standing
(immeubles à plusieurs niveaux) de part et d'autre de l'avenue
KWAMÉ N'KRUMAH, axe central de la zone, où sont menées des
activités diverses (tourisme, hôtellerie, restauration, commerce,
service administratifs...). D'où un désordre architecturale qui
détériore l'image d'une capitale (photo 3.2.1 page suivante).
Tableau 3.1.2. I: Qualité du bâti de la zone
d'extension de la ZACA et de la ZACA I
Une voirie très étroite, « les 6 m »,
qui rendait de ce fait la circulation moins aisée pour les engins
à quatre roues, accès difficile aux services de proximités
du moment (ONEA, ONATEL, SONABEL ...), les caniveaux quasiinexistant ou s'ils
existent sont bouchés. Cette voirie restreinte joue en même temps,
en plus de son rôle de déserte, un rôle de réceptacle
des eaux usées domestiques et des ordures ménagers. On assiste
à une situation d'insalubrité accentuée propice à
la prolifération d'insectes nuisibles et autres vecteurs de maladies.
regard de son environnement immédiat (grand
marché principal centre économique, Av. KWAMÉ N'KRUMAH,
zone administrative et diplomatique, l'aéroport international de
Ouagadougou...), interpelle une intervention.
Par ailleurs, les résidents s'étaient
livrés, au regard des potentialités de la zone, à des
transactions foncières sources de désordre dans la gestion
foncière.
Il était alors du devoir et dans l'intérêt
général de la ville, que l'Etat use des prérogatives que
lui offres la RAF pour mettre en valeur la zone selon les règles
modernes d'urbanisme et assainir cette gestion foncière. Une
façon aussi de permettre à la ville de Ouagadougou de jouer
pleinement son rôle de capitale, de faciliter les rapports entre tous
acteurs du développement (services publics, privés, missions
diplomatiques, ONG,...) par le principe de proximité, donner à la
ville une architecture moderne et respectueuse de l'environnement, motiver les
investisseurs locaux et attirer les investisseurs de la diaspora et
étrangers.
En somme, créer les conditions d'une densification du
tissu urbain harmonisé, au détriment de l'élargissement
indéfini de la ville qui fragilise le efforts des services de
proximités (assainissement, services de santé, énergie,
transport et communication).
3.2.2 Etat d'avancement du projet
Démarré en 2000 après le décret
portant extension de la ZACA, déclaration de la zone d'utilité
publique et création d'un projet d'aménagement de la ZACA, le
gouvernement a d'abord procédé à une expropriation des
terrains en questions, suivi de l'indemnisation des anciens attributaires. Un
emprunt obligataire a été lancé pour couvrir ces frais
d'indemnisation et financer les travaux d'aménagement
préparatoire.
37
Photo : 3.2.1 Type de standing préexistant de la
zone d'extension de la ZACA
Source :Projet ZACA
Des zones ont été aménagées à
Ouaga 2000 et Nioko I pour accueillir les expropriés qui le
désirent.
A ce jour, la zone concernée par la première
phase du projet est entièrement libérée et nettoyée
(photo 3.2.2 page suivante). Un plan d'aménagement a été
adopté par décret n° 2003678/PRES/PM/M ITH/MATD/M FB/M ED EV
DU 31 décembre 2003 et comprend en croquis les différentes
activités et leur disposition dans la zone (zone tertiaire : banques,
sociétés, bureaux assurances, institutions internationales, etc.
; zone commerciale: en continuité avec le grand marché ; zone
mixte : commerce, bureaux, restauration ... ; aire de stationnement ; centre
culturel; complexe hôtelier ; centre de loisir; espaces verts et jardins,
etc.
(Confère, figure 3.2.2 : plan d'aménagement de la
ZACA).
Le projet est à l'heure du tracé des voies, de la
définition des parcelles en fonction des besoins potentiels.
3.2.3 Perspectives
A l'avenir le projet procédera d'abord à la
restructuration des quartiers limitrophes de la ZACA, pour permettre de
l'accéder plus facilement, instaurer des cahiers de charges pour les
aménagements dans ces zones limitrophes. Pour ce faire, il est
prévu un décret qui va suspendre les nouvelles constructions dans
ces quartiers et réglementer la vente de ces parcelles. De même la
ZACA IIformera une continuité avec la ZACA I, car ce dernier recevra un
plan de prescription pour la mise aux normes.
Conformément aux orientations du SDAGO, d'autres
quartiers de même standing feront l'objet d'aménagement futur. On
peut citer entre autres : Larllé,
Dapoya, Nemnin, Niogsin, «les quartiers Saints»,
Paspanga, Ouidi, KologNaba, Bilbalogo, Samandin, la zone industrielle de
Gounghin, Etc.
40
Mémoire de Licence P. / SDAT / Em. YONI / 20042005
Photo : 3.2.2 Espace libéré de la zone d'extension
de la ZACA
Source :Projet ZACA
A l'absence d'une stratégie nationale de
développement durable, quelques actions sectorielles tentent de
répondre toute de même à ce principe. De ce qui
précède nous avons montré de façon
générale la relation qui existe entre l'aménagement du
territoire et le développement durable. En ce sens que les principes de
l'aménagement du territoire correspondaient exactement aux trois
dimensions du développement durable, à savoir la dimension
développement économique, la dimension social et la dimension
durabilité écologique. Il convient que pour qu'une ville
participe au développement, il faut l'aménager, construire des
infrastructures, des réseaux, qui offrent un cadre pour le
développement.
Quelles sont les actions qui, si elles sont menées,
s'inscrivent dans une telle perspective dans la mise en oeuvre du SDAGO et de
l'aménagement de la ZACA? C'est l'objectif du présent
paragraphe.
conditions fixées par l'autorité administrative
compétente après avis des services techniques ».
En effet la zone nordest (Loumbila, Nioko II) a
été identifiée sur une superficie de 8.040 hectares comme
zone préférentielle d'élevage intensif. L'agriculture
quant à elle, en plus des grandes zones telles que Loumbila, Koubri
etc., il est prévu l'aménagement des abords des réserves
d'eau pour les cultures maraîchères, l'horticulture,...
Sur la plan développement commercial, l'intégration
villecampagne forme un vaste marché dynamique d'échange,
prospère et durable.
4.1.2 Du cas du projet ZACA
Comme son nom l'indique, c'est une zone où
l'activité commerciale occupe une place prépondérante.
Juxtaposé au grand marché, cet aménagement prépare
un cadre propice aux investissements de la diaspora et étrangers d'une
part et d'autres parts motive les investisseurs potentiels locaux. En outre sa
construction aura pour conséquence immédiate le
développement du petit commerce, et autres activités connexes
rémunératrices des femmes, de la jeunesse, etc. Une promotion de
l'industrie de la construction (entrepreneurs, commerce de matériaux de
construction,...), le développement des infrastructures touristiques et
de la restauration pour répondre aux diverses sollicitations des
manifestations culturelles et politiques organisées dans la ville de
Ouagadougou.
Le Grand Ouaga aménagé forme un ensemble humain,
une intercommunauté solidaire avec des conditions de vie minimales
standards (accès aux soins, meilleur cadre de vie collectif, droit
à l'éducation et à la formation, ...) autant pour les
habitants du centre ville que des villages centres, une promotion de l'emploi
par la restructuration du secteur informel, l'appui aux activités des
femmes, au petit commerce et par conséquent la réduction de la
pauvreté dans le Grand Ouaga.
4.2.2 Du projet ZACA
La construction de la ZACA aura d'une part, pour
conséquence sociale majeur, la promotion de l'emploi par le recrutement
des employés de commerce, des gardiens, secrétaires de services,
manoeuvres pour maçonnerie, techniciens et ingénieurs du
bâtiment et des travaux publics, les architectes etc. La
résolution du problème de salubrité et de santé
publique que constituait un tel cadre pour la ville, voire à
l'échelle du pays (cas d'épidémie). Et d'autre part, va
créer un dynamisme entre services publics, institutions internationales,
privés et ONG lié à l'effet de proximité qui
réduit énormément les besoins de déplacement,
développe les relations et facilite les transactions. De même les
conditions de vie seront améliorées dues à
l'efficacité accrue des services de base (hygiène,
assainissement, approvisionnement en eau potable et énergie, services de
communication ...).
soumises à une étude préalable d'impact.
Il préconise le maintient des espaces verts et formations naturelles
existantes, la restauration de la ceinture verte de Ouagadougou et la
création d'une ceinture verte dans les limite du Grand Ouaga et
prévoit un plan de gestion des ressources naturelles de la zone.
4.3.2 Du projet ZACA
Sur le plan préservation de l'environnement, on a une
réduction du besoin en espace qui limite l'exploration des terrains en
périphérie. Ce qui préserve bon nombre de plantes et
permet d'économiser de l'espace.
On a un assainissement maîtrisé (gestion des eaux
usées, gestion des déchets, etc.) et la diminution des besoins de
déplacement qui réduit très considérablement la
pollution tant du sol qu'atmosphérique, d'où la
préservation de la santé humaine et environnementale.
Etablir d'urgence un programme de réhabilitation des
anciens quartiers;
Orienter les futurs aménagements vers la promotion du
logement social et collectif en lieu et place des vastes campagnes de
lotissements où les attributaires ont du mal à payer les taxes de
jouissances à plus forte raison de les mettre en valeur;
Créer des liens dynamiques entre le centre urbain et
la banlieue afin de former un ensemble paysager qui présente un standing
harmonieux des périphéries vers le centre;
Favoriser le développement économique et
culturel local par l'usage des matériaux de construction et de
l'architecture du terroir;
Promouvoir l'utilisation de techniques de construction et
d'entretien à fort coefficient de main d'oeuvre, qui crée des
emplois dans le secteur de la construction pour la main d'oeuvre peu
qualifié;
Adopter des mesures propres à rendre plus abordables
le coût des matériaux de construction pour les pauvres des villes
et campagnes (réduction des taxes, octroie de crédits...) ;
Etant donné la dépendance totale des
populations rurales du foncier, intensifier les efforts visant à
promouvoir l'accès à la propriété foncière
de ces derniers notamment en leur attribuant des terrains
aménagés à travers des opérations spéciales
et à des conditions sociales ou en leur octroyant des prêts pour
l'achat de terrains;
Faire de l'étude d'impact sur l'environnement, une
condition préalable pour certaines demandes d'autorisation de
construire;
Veiller à proscrire les matériaux et produits
chimique qui entre dans la construction et susceptibles de porter atteinte
à la santé publique ou à l'environnement (amiante,
climatiseurs vétustes, ...) ;
Incorporer l'enseignement des principes du
développement durable dans notre système éducatif;
Mettre en place des réglementations flexibles pour
éviter les relectures répétitives et à court terme
synonyme de perte de temps, gaspillage financière, blocage
momentané de processus et un perpétuel recommencement;
Accorder de l'importance à l'information et à
la vulgarisation des textes et schéma adoptés;
Faire prévaloir l'esprit de coopération, de
coordination et de participation dans les actions de
développement.
CONCLUSION GENERALE
Aux termes de cette étude, nous pouvons retenir que les
processus relatifs à l'aménagement du territoire revêtent
une grande importance pour le développement durable, car les trois
dimensions de celuici (économique, sociale, et écologique) sont
prises en compte dans une politique d'organisation d'un territoire.
Le SDAGO est par conséquent un outil potentiel pour le
développement durable du « Grand Ouaga ».
Sa mise en oeuvre est un mode de promotion de bassin d'emploi
fondé sur la complémentarité et la solidarité des
territoires ruraux et le centre urbain. Ainsi, les potentialités de
toute la zone sont mises en valeur au regard de cette cohésion
géographique, culturelle, économique et sociale que
présente la localité, en s'appuyant sur une forte
coopération intercommunautaire. De même on a une
amélioration des conditions de vie, le développement et la
modernisation de la banlieue.
Ce stage nous été utile à plus d'un titre
car nous comprenons mieux et dans la pratique les techniques et les
dispositions tant économiques, sociales, que environnementale que l'on
doit prendre dans une opération d'aménagement de territoire en
général et en particulier dans un concept de développement
durable.
Nous avons aussi tout de même contribué à la
vulgarisation de cet outil capital pour des ambitions de développement
durable du « Grand Ouaga »./.
ANNEXES
Photo : annexe 2 Maquette d'aménagement
général de la ZACA
Photo : annexe 3 Maquette d'aménagement d'une
section (Plate forme économique)
Photo : annexe 4 Maquette d'aménagement d'une
section (Plate forme culturelle)
Source :Projet ZACA
+ Loi n°014/96/ADP portant réorganisation agraire et
foncière ; 1996
+ Problématique de l'habitat spontané dans la
commune de Ouagadougou; Monsieur Yakouba TRAORE ; DSTM , atelier sur la
révision du SDAGO, octobre 2004;
+ Actions menées par la SONATUR en matière
d'aménagement de l'espace; SONATUR , atelier sur la révision du
SDAGO, octobre 2004;
+ Elevage dans le Grand Ouaga ; Monsieur Salifo TIEMTORE ,
Direction des Aménagement Pastoraux et du Foncier, atelier sur la
révision du SDAGO, octobre 2004;
+ Bilan à miparcours de la mise en oeuvre du SDAGO :
Communication des experts, atelier sur la révision du SDAGO, octobre
2004;
+ Habitat et développement durable ; article : Conseil
d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement de HauteSavoie;
+ Renouvellement urbain des quartiers un enjeu durable ; article
: Emmanuel ARNAUD.
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