CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail consacré à la
problématique des institutions d'appui à « la
démocratie dans le processus de transition en RDC. Cas de la
CEI », rappelons que cette étude est partie d'un constat
simple depuis les années 1990, notre pays est entrain de négocier
le passage du système monopartiste au pluralisme politique.
Cette situation crée une certaine effervescence
démocratique dont la finalité ultime demeure l'organisation des
élections libres, démocratiques et transparentes. Toujours est-il
que, tous les événements y compris les guerres qu'a connu le pays
ces dernières années suivies d'ailleurs des négociations
entre acteurs politiques locaux, sur fond d'une forte implication de la
communauté internationale, ont pour justification principale
l'organisation d'un scrutin libre afin de légitimer le pouvoir.
Prenant en compte cette donnée majeure, nous nous
sommes particulièrement intéressé aux actions entreprises
par la Commission Electorale Indépendante en tant qu'organe devant
justement servir de support à l'organisation des élections
libres, démocratiques et transparentes.
Ainsi donc, nous avons cherché à savoir non
seulement l'origine et la mission de la CEI mais aussi et surtout à
déterminer les obstacles auxquels cette institution connaît dans
l'accomplissement de sa mission et de ses attributions.
Dans le cadre de cette étude, nous sommes parti de
l'hypothèse selon laquelle la composition paritaire de la CEI, le
caractère malsain du climat politique, le retard dans le financement
ainsi que la lenteur dans l'adoption des textes légaux liés
à son fonctionnement et au processus électoral, les
problèmes logistiques... constituent des obstacles à
l'accomplissement de la mission de la CEI.
En vue de vérifier la validité de cette
hypothèse, nous avons utilisé la méthode d'histoire
immédiate ainsi que l'approche juridique soutenues par les techniques
documentaires et d'interview.
A partir de ces considérations générales,
nous avons traité ce sujet en trois chapitres principaux :
- Le premier a circonscrit le cadre théorique relatif
à cette étude. Ce qui nous a permis de retenir entre autre que
l'élection est le mode par lequel une nation, qui se veut
démocratique choisit ses dirigeants.
- Le deuxième s'est focalisé sur la CEI. Ainsi,
il est apparu qu'il s'agit d'un organe institué en vue d'organiser les
élections en R.D.C.
- Et enfin, le troisième à l'aide des
éléments d'appréciation disponibles, a cherché
à déterminer les obstacles ayant entraver la mission de la CEI
jusqu'à l'empêcher de respecter son programme initial.
A l'issu de nos investigations, il est apparu clairement que
les principaux obstacles ayant porté atteinte à la mission de la
CEI sont en fait une combinaison des problèmes d'ordre politique,
logistique et financier, ainsi que sa composition paritaire.
Ainsi donc la CEI qui devait s'en tenir à son
rôle technique est secouée par des antagonismes politiques entre
les composantes, le manque de volonté politique d'aller aux
élections, ainsi que la dépendance de cet organe sur le plan
logistique et financier.
Tirant les leçons de l'expérience de la CEI,
nous préconisons notamment l'assainissement du climat politique,
l'instauration d'un cadre juridique susceptible de créer les conditions
techniques et matérielles à l'organisation véritablement
libres, démocratiques et transparentes.
Nous croyons donc avoir confirmé, nuancé notre
hypothèse de départ tout en l'enrichissant, ouvrant ainsi
d'intéressantes perspectives pour les recherches futures.
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