3.4 Migration
ruro-urbaine
Sur 334 participants, 257 (76,9%) sont nés en milieu
rural et considérés comme de migrants ruro-urbaine et 77 (23,1%)
nés à Kinshasa avec qualification d'autochtones. Comparés
aux autochtones, les migrants sont plus âgés (49,3 + 8,7
ans versus 42,5 + 8,1 ans, p < 0,001) et présentent des
valeurs supérieures de pression artérielle systolique (126,9
+ 25,1 mmHg versus 119,1 + 21,7 mmHg, p < 0,01).
En dépit des valeurs identiques des pressions
artérielles diastoliques(80,6 + 16,4 mmHg chez les migrants et
77,5 + 14,4 mmHg chez les autochtones, p > 0,05), d'IMC (29,4
+ 5,4 Kg/m² et 28,8 + 2,8 Kg/m², p > 0,05) et de
glycémie (p > 0,05), le risque d'HTA systolo-diastolique est
mulpitlié par 2 en cas de migration ruro-urbaine que de non migration
(Prévalence de HTA = 19% versus 9,1%; OR = 2,3; IC 95% 1,1 - 5,8; p <
0,05).
3.5 Autres associations
3.5.1 Sexe et risques
cardio-vasculaires
Comparés aux femmes, les hommes présentent les
mêmes valeurs (p > 0,05) de poids corporel (71,3 + 15, 1 kg
pour les hommes et 70,9 + 14,3 kg pour les femmes), de P.A.D (80
+ 16,1 mmHg et 79,2 + 15,5 mmHg), de pouls (79 + 12,5/min
et 81,6 + 9,8/min), de glycémie (107,5 + 48,6 mg/dL et
98,4 + 34,4 mg/dL), d'HTA (16,7% et 15,3%) et de prise d'alcool (29,1%,
n = 80 versus 24%, n = 14).
Par contre les femmes présentent de moindre taux de
mariées (p < 0,05), de locataires, de niveau d'études primaire
, secondaire et supérieure, mais de taux supérieurs de plus de
huit personnes à charge (Tableau 17).
Tableau 17. Sexe et aspects
socio-démographiques
Variables
|
Hommes
|
Femmes
|
p
|
Mariés, n (%)
Non mariés, n (%)
|
251 (91,3)
24 (8,7)
|
28 (47,5)
31 (52,5)
|
< 0,0001
< 0,0001
|
Propriétaires de maison, n (%)
|
116 (42,2)
|
33 (55,9)
|
< 0,05
|
Locataires, n (%)
|
159 (57,8)
|
26 (44,1)
|
< 0,05
|
Niveau études, n (%)
· primaires
· secondaires
· supérieures
|
29 (10,5)
102 (37,1)
144 (52,4)
|
1 (1,7)
38 (64,4)
20 (33,9)
|
< 0,001
< 0,001
< 0,001
|
Personnes à charges 8, n (%)
|
120 (44,1)
|
42 (73,7)
|
< 0,0001
|
|
Les femmes sont plus inactives (marche en temps de loisir
< 60 min) (76,7%, n = 33) que les hommes (62,1%, n = 141), la
différence étant significative (p < 0,05).
Le tabagisme par cigarette est exclusivement rapporté
par les hommes (11,3%, n = 31) en comparaison avec les femmes (0%, n = 0).
Les hommes consomment plus de bouteilles de bière par
jour (2,1 + 1,2) que les femmes (1,4 + 0,8), p < 0,01.
La taille est plus grande (p < 0,0001) chez les hommes
(1,70 + 0,7 m) que chez les femmes (1,64 + 0,7).
La surcharge pondérale et l'obésité
abdominale sont plus prévalentes chez les hommes (surcharge
pondérale = 26,9%, n = 72; obésité centrale 47,7 %, n=127
), que chez les femmes (surcharge pondérale 25,4%, n = 15 ;
obésité centrale 17,5 %, n=10); alors que l'obésité
est plus prédominante (p < 0,01) chez la femme (27,1%, n = 16) que
chez l'homme (11,6%, n = 31).
L'histoire d'HTA chez les ascendants est plus
rapportée (p < 0,001) par les femmes (54,2%, n = 72) que par les
hommes (22,3%, n = 61). La P.A.S est plus élevée (p < 0,05)
chez les hommes (126,5 + 24,2 mmHg) que chez les femmes (119,5 +
25,9 mmHg).
Il est noté plus de cas d'HVG chez les hommes (31,8%,
n = 77/242) que chez les femmes (7,3%; n = 4/55) p < 0,001.
Le risque de séquelles d'infarctus du myocarde est
multiplié par 4 chez les hommes (n= 31; 12,8%) en comparaison avec les
femmes (n = 2; 3,6%), OR = 3,9 IC 95 % : 1,04 - 24,7,p <0,05.
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