UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE MEDECINE PHYSIQUE ET
READAPTATION
EVALUATION DU TRAITEMENT PHYSIQUE GLOBAL DANS
L'HEMIPLEGIE POST-ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL
Par
Blandine MULONSI LEKEN
Mémoire présenté en vue de l'obtention de
diplôme de Licenciée en Médecine Physique et
Réadaptation
Promoteur : Prof. Dr. LONGO-MBENZA Benjamin
Année 2007
DEDICACE
A Dieu, qu'Il soit loué !
A mes Chers Parents pour tant d'innombrables sacrifices
dans ma formation humaine et intellectuelle,
A mon Cher Fils NZAMATA Arnold pour son
endurance et son acceptation de la solitude durant tout le temps de mes
études,
A tous mes Frères et Soeurs en
général et à ma petite soeur Cécile
MULONSI qui a été pour moi plus qu'une mère par
son soutien matériel et moral,
A tous mes neveux et nièces, cousins et cousines,
oncles et tantes,
A ma petite MUTOMBO Betty et à mon
petit MULINDWA Elvis pour leur amour infaillible,
Je dédie ce travail.
AVANT-PROPOS
Au terme de notre formation à l'Université de
Kinshasa, Faculté de Médecine humaine, Département de
Médecine Physique et Réadaptation, nous voulons exprimer notre
gratitude à tous ceux sans qui notre travail de fin de cycle n'aurait
pas vu le jour :
- à notre Directeur, le Professeur Docteur LONGO-MBENZA
Benjamin, pour avoir accepté de nous accompagner par delà ses
multiples occupations. Sa patience et son savoir-faire nous ont permis de
finaliser nos recherches et d'en présenter aujourd'hui les fruits ;
- à notre co-directeur, le Professeur Docteur
NKANKUDULU BIKUKU qui avait accepté d'accompagner nos premiers pas
tâtonnant au début de notre recherche et surtout pour les
corrections et amendements qu'il a apportés à notre
texte ;
- à Madame le Professeur Docteur MIANGIDULA Betty pour
l'aide si précieuse et inoubliable dans la découverte de tests
pour patients hémiplégiques ;
- à tous les professeurs du département de
médecine physique pour leur encadrement ;
- au Révérend Frère KINDAMBU Paulin,
ancien Directeur du Centre de Rééducation pour Handicapés
Physiques et au Révérend Frère MUSAU Jean-Baptiste,
Directeur actuel ainsi qu'à tout le personnel qui avait accepté
ma double vacation d'étudiante et d'employée. Que Monsieur
MPAKA Celestin, Chef de service de Kinésithérapie, Madame MAKONGA
Micheline, Madame PHAKA Guilaine et Monsieur FAIZHA Dieudonné trouvent
ici l'expression particulière de notre gratitude ;
- à la Communauté salésienne de Don Bosco
de la paroisse Marie auxiliatrice de Masina pour m'avoir offert leur
cybercafé comme cadre idéal pour ma recherche ;
- aux collègues de promotion pour leur soutien moral,
physique et intellectuel durant tout le temps de nos études,
spécialement à Monsieur LEMETE MAWA et Monsieur KIBEMBE
LUKUMBAMA ;
- et à tous mes amis et amies.
PLAN
- INTRODUCTION
- GENERALITES
- MATERIEL ET METHODES
- RESULTATS
- DISCUSSION
- CONCLUSION
- RECOMMANDATIONS
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
AVANT-PROPOS
ii
PLAN
iv
TABLE DES MATIERES
v
INTRODUCTION
1
CHAPITRE 1. GENERALITES
4
1.1. Définition
4
1.2. Epidémiologie
4
1.3. Etiologie
4
1.4. Troubles
6
1.5. Evolution de la maladie
7
1.5.1. La période flasque
8
1.5.2. La période de
récupération
8
1.5.3. La période de séquelles
8
1.6. Complications
9
CHAPITRE 2. MATERIEL ET METHODES
10
2.1. Nature et période de l'étude
10
2.2. Cadre d'étude
10
2.2.1. Situation géographique
10
2.2.2. Historique
10
2.2.3. Organisation du CRHP
11
2.2.4. Fonctionnement des services
11
2.2.5. Les ressources
13
2.2.6. Difficulté de l'institution
14
2.2.7. Réalisation sur le plan social
14
2.2.8. Projet d'avenir et formation
14
2.2.9. Population d'étude
14
2.3. Population d'étude
15
2.3.1. Critères d'inclusion
15
2.3.2. Critères d'exclusion
15
2.4. Autre matériel
16
2.5. Approche méthodologique
16
2.5.1. Techniques des mesures, de test et du bilan
ostéo-articulaire
17
2.5.1.1. Mesures anthropométriques
17
2.5.1.2. Mesures biométriques
18
2.5.1.3. Evaluation de test de souplesse ou
amplitude articulaire
20
2.6. Caractéristiques de l'intervention
22
2.6.1. Techniques de rééducation
22
2.6.1.1. La neurothérapie ou technique de
rééducation proprioceptive
22
2.6.1.2. La thérapie fonctionnelle
31
2.6.1.3. Exercice à domicile
34
2.6.2. Temps de rééducation
globale
35
2.6.3. Evaluation de l'impact
36
CHAPITRE 3. RESULTATS
37
3.1. Caractéristiques
générales
37
3.1.1. Données démographiques
37
3.2. Anthropométrie
38
3.3. Influence du sexe sur les paramètres
d'intérêt avant l'intervention
39
3.3.1. Age et anthropométrie
39
3.3.2. Périmètres
39
3.3.3. Souplesse articulaire ou amplitude à
l'admission
40
3.3.4. Test de marche à 6 minutes
41
3.3.5. Capacité adaptative à
l'effort
41
3.3.6. Valentor et RSA
41
3.4. Impact de l'intervention
42
3.4.1. Effet indifférent
42
3.4.2. Impact significatif de l'intervention
42
3.4.2.1. Amélioration de certains
paramètres biométriques
42
3.4.2.2. Amélioration de la musculature et
la mobilité ostéo-articulaire
45
CHAPITRE 4. DISCUSSION
51
4.1. Données démographiques
51
4.2. Anthropométrie
51
4.3. Biométrie
52
4.4. Influence du sexe sur la souplesse
articulaire, le test de marche à six minutes, la capacité
d'adaptative à l'effort et le Valenton
52
4.5. Impact du traitement physique global
52
CONCLUSION
54
RECOMMANDATIONS
55
REFERENCES
57
INTRODUCTION
L'accident vasculaire cérébral (AVC) figure
parmi les maladies cardiovasculaires dont l'athérosclérose en est
le substratome anatomique.
L'AVC représente une cause majeure de handicap et la
troisième cause de mortalité après l'infarctus du myocarde
et le cancer en Occident (1-3). L'handicap lié à
l'hémiplégie maintient partiellement ou totalement
dépendant le patient en status post-AVC.
Hier absentes en Afrique sub-Saharienne (4), les maladies
cardiovasculaires dont l'AVC sont aujourd'hui émergentes et vont
constituer d'ici l'an 2020 un important problème de santé
publique pour cette Afrique sub-saharienne (5, 6).
En République Démocratique du Congo (RDC) les
admissions hospitalières pour AVC occupent la première place
parmi les affections prises en charge en médecine interne à
Kinshasa (7).
Problématique
L'équipe de LONGO-MBENZA s'est investie dans la
compréhension de l'histoire naturelle et dans la prise en charge de
l'AVC à Kinshasa (8-12). L'absence des données relatives à
l'hémiplégie, source de handicap lié à l'AVC
à Kinshasa, justifie en partie l'initiation de la présente
étude.
En effet, la médecine physique joue un rôle
important au décours de l'AVC. C'est pourquoi Handicap International
recommande un traitement physique de réhabilitation de
l'hémiplégie qui privilégie une prise en charge globale.
Mais jusqu'à ce jour, le thérapeute continue à
privilégier une prise en charge analytique fondée sur le
traitement classique. C'est cette évolution perceptuelle et scientifique
de la médecine physique qui justifie aussi l'empressement à
réaliser la présente étude avec des objectifs
précis.
BUT OU INTERET
Ce travail servira plus tard à codifier et à
améliorer l'approche globalisante du traitement physique de
l'hémiplégie au décours de l'AVC en milieu hospitalier de
Kinshasa et en ambulatoire.
OBJECTIF GENERAL
L'objectif général de ce travail vise à
démontrer l'efficacité et la supériorité de
l'approche globale en comparaison avec l'approche classique dans la
rééducation de l'hémiplégie après survenue
de l'AVC.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Pour atteindre cet objectif général, les
objectifs spécifiques suivants ont été retenus :
- identifier les patients ayant souffert d'AVC et gardant une
hémiplégie au-delà d'un traitement physique classique de
six mois ;
- décrire les caractéristiques
démographiques, anthropométriques et biométriques des
patients identifiés ;
- évaluer la souplesse articulaire, la marche à
six minutes, les capacités d'adaptation à l'effort et le
paramètre de Valenton des patients identifiés ;
- évaluer l'impact du traitement physique global sur
les paramètres anthropométriques, biométriques, de la
musculature, de la mobilité ostéo-articulaire et de l'adaptation
à l'effort de ces patients hémiplégiques ;
- formuler des recommandations de la prise en charge physique
de l'hémiplégie au décours de l'AVC.
HYPOTHESE
Au regard du niveau actuel de progrès scientifiques et
technologiques réalisés en médecine physique, une
hypothèse est émise.
Chez les patients souffrant d'AVC, le traitement physique
global bien conduit endéans d'une période de trois mois
améliore la biométrie et la souplesse articulaire chez les
hémiplégiques gardant cet handicap 6 mois après un
traitement physique classique.
CHAPITRE 1. GENERALITES
1.1. Définition
L'hémiplégie est un trouble de la commande
motrice, souvent associée à des désordres du tonus et
à des troubles de la sensibilité. Elle se traduit en terme
d'incapacité, essentiellement par une perte de fonctions de marche,
d'activité gestuelle et de préhension. Les fonctions
supérieures psychologiques et intellectuelles peuvent être
affectées également. Les organes de sens sont souvent
concernés (13).
1.2. Epidémiologie
L'hémiplégie est la première cause de
handicap physique et mental de l'adulte. Son incidence est
évaluée à 1,5 pour 1000. Sa prévalence,
estimée entre 5 et 8 pour 1000, progresse régulièrement du
fait de la réduction de la mortalité des patients
hémiplégiques et des personnes âgées.
1.3. Etiologie
Les causes de l'hémiplégie sont essentiellement
vasculaires (AVC :malformation vasculaire congénitale,
ramollissement cérébral et hémorragie) mais aussi
traumatiques, tumorales ou infectieuses (13).
L'AVC appelé aussi attaque cérébrale, est
provoqué par une mauvaise irrigation du cerveau due à l'occlusion
d'une artère cérébrale (ischémie) ou par une
hémorragie cérébrale due à la rupture d'un vaisseau
sanguin. Une paralysie ou un engourdissement du bras, de la jambe, du visage ou
de tout un côté du corps (hémiplégique), un
déséquilibre inexpliqué, une diminution ou une perte de la
vision d'un oeil, un mal de tête sévère, soudain et
inhabituel, une aphasie ou une dysarthrie. Tels sont les principaux
symptômes de l'attaque cérébrale, variables selon la
gravité et la localisation de la lésion
cérébrale.
Les facteurs de risque sont multiples : l'âge
avancé, l'hypertension artérielle, le tabagisme, l'alcoolisme, le
diabète sucré, l'hypercholestérolémie, la
malformation vasculaire, les anomalies cardiaques susceptibles de favoriser la
formation des caillots qui migreront jusque dans les artères
cérébrales (13).
Le pronostic est influencé par :
- le type de la lésion ;
- son étendue ;
- l'âge ;
- les facteurs de co-morbidité ;
- la précocité de la prise en charge
médicale, chirurgicale et en rééducation ;
- le côté atteint.
1.4. Troubles
On distingue deux types de troubles : les troubles
moteurs et les troubles associés. Ces derniers sont dus à
l'atteinte des zones proches de la zone motrice :
- aphasie ;
- trouble de la perception visuelle et
visuo-spatiale ;
- agnosie ;
- apraxie ;
- héminégligence ;
- troubles des réactions émotionnelles ;
- hémiasomatognosie ;
- hémiagnosie ;
- hémianopsie ;
- épilepsie ;
- paralysie faciale ;
- trouble de la respiration ;
- trouble de la nutrition ;
- troubles sphecteriens.
Tous ces troubles vont gêner la
récupération motrice. L'atteinte de l'hémisphère
gauche entraîne souvent des troubles du langage et de l'organisation de
la pensée (34).
L'atteinte de l'hémisphère droit entraîne
souvent des troubles de la formation des images et du positionnement dans
l'espace.
Il est admis qu'à déficit moteur égal,
les hémiplégies gauches ont moins bon pronostic que les
hémiplégies droites (conséquence de la
désorganisation des fonctions cognitives).
Dans le cadre des atteintes vasculaires, les atteintes
hémorragiques ont peu de troubles associés alors que les embolies
(ischémiques) qui provoquent un ramollissement cérébral
sont susceptibles d'être accompagnées de gros troubles
associés.
L'hémiplégie n'est pas qu'un trouble moteur mais
entraîne aussi une désorganisation des fonctions
supérieures corticales. L'hémiplégique n'aura pas du tout
les mêmes troubles associés à l'hémisphère
atteint est le dominant ou non. La différence de ces troubles
entraîne un comportement du thérapeute tout à fait
différent. Celui-ci devient pour le traitement des
hémiplégiques un psychomotricien. Le thérapeute est
là pour permettre au malade de gagner, un niveau moteur le plus
évolué possible vers lequel il ne saurait pas aller seul en
suivant la récupération naturelle. Il faut un éventail de
techniques importantes pour que le malade ne soit jamais mis en position
d'échec. Un travail est toujours possible en fonction des
possibilités motrices du moment considéré. Les bilans sont
intimement liés au traitement car il faut évaluer les
possibilités motrices du moment et présenter un exercice que le
malade pourra effectuer sans erreur.
1.5. Evolution de la maladie
L'apparition de l'hémiplégie peut se faire
brutalement, en cas de traumatisme ou lésion vasculaire, quelque fois le
patient passe par une phase de coma qui dure plus ou moins longtemps.
L'évolution de la maladie est différente d'un
patient à un autre. Mais de façon générale, on peut
décrire 3 périodes de l'hémiplégie :
- la période flasque;
- la période de récupération
- la période de séquelles.
1.5.1. La période flasque
Les muscles du côté hémiplégiques
sont flasques. Cette période en générale dure quelques
semaines à quelques mois. Dans certains cas, le patient reste flasque
toute sa vie.
1.5.2. La période de récupération
A cette phase peuvent apparaître :
- la spasticité ;
- les schémas spastiques ;
- les réflexes ;
- les mouvements volontaires ;
- les automatismes posturaux.
En général, plus la période de
récupération commence tôt, plus la
récupération est complète.
1.5.3. La période de séquelles
Deux ans après le début de la maladie si
l'hémiplégique n'évolue plus. Les séquelles peuvent
être très différents suivants les patients :
- séquelles légères : le bilan
fonctionnel est bon. Le patient est souvent autonome.
- Séquelles graves : le bilan fonctionnel est
mauvais. Le patient est en général dépendant.
- 1.6. Complications
- Celles liées à la spasticité, la
flaccidité, l'alitement prolongé ;
- Récidive d'un accident vasculaire
cérébral avec aggravation des lésions.
L'attitude thérapeutique consiste à aider le
patient à se replacer « ici et maintenant »
(actualiser), à opposer le concept théorique, la conception
mentale (ce qu'il croit faire), à l'expérience (ce qu'il fait
réellement). Convaincre et raisonner ne suffisent pas. Il est
nécessaire de mettre en opposition ses informations sensorielles avec
son discours ; de le confronter la nouvelle réalité, la
vision et/ou la touche (auto-exploration) apportant la contradiction (13).
CHAPITRE 2. MATERIEL ET METHODES
2.1. Nature et période de l'étude
La présente étude interventionnelle
(expérimentale) et évaluative, a été
réalisée du 21 septembre au 21 décembre 2005.
2.2. Cadre d'étude
Le Centre de Rééducation pour Handicapés
Physiques (CRHP) a été choisi comme cadre d'étude.
Ce choix a été justifié dans la mesure
où c'est le seul centre qui a beaucoup plus de malades pour constituer
l'échantillon.
2.2.1. Situation géographique
Le CRHP est situé dans le district de la Lukunga sur
l'avenue de la Démocratie (ex Avenue des Huileries) dans la commune de
la Gombe à Kinshasa, en face de l'Institut National de Recherche
Biomédicale (INRB).
2.2.2. Historique
Le CRHP fut fondé en 1958 sous le haut patronage de la
Ligue belge des paralysés cérébraux qui a commencé
à fonctionner dans le bâtiment de l'YMCA (Young Men Christ
Association) grâce à quelques dames qui voulaient aider les
handicapés physiques.
En 1960, il eut un arrêt suite aux émeutes avant
l'indépendance mais l'oeuvre ne disparut pas.
En 1961, relancement des activités par madame DECRAEYE
Yolande en formant un nouveau staff de dames chantalles.
En 1962, le centre fut érigé en association sans
but lucratif et obtient la personnalité juridique par ordonnance-loi du
Président la République Joseph Kasa-vubu.
En 1967, le nouveau Président de la République
Joseph Mobutu accorde au centre un crédit pour la construction d'un
deuxième bâtiment permettant de séparer les
différentes unités du service de Kinésithérapie.
En 1970, le centre fut cédé à la
congrégation des missionnaires des frères de la charité de
Gand qui en assure la gestion en définissant la mission globale du
centre à partir du charisme de la congrégation.
2.2.3. Organisation du CRHP
Le CRHP est une oeuvre de la congrégation des
frères de la charité de Gant à caractère
médico-social dont l'objectif principal est la réhabilitation de
la personne vivant avec handicap pour lui faire retrouver sa dignité
humaine.
2.2.4. Fonctionnement des services
Le centre exerce plusieurs activités à travers
ses services regroupés en département :
- département médical ;
- département administratif et financier ;
- département technique et social.
Les services que le centre de rééducation pour
handicapés physiques offrent à la personne vivant avec handicap
se répartissent en :
Le département administratif et financier comprend une
réception avec un service d'accueil, d'orientation et information.
Le département médical comprend les services
suivants :
v le service médical avec les unités
suivantes :
- hospitalisation ;
- chirurgie orthopédique ;
- pharmacie ;
- dispensaire ;
- radiologie ;
- anesthésie ;
- salle d'opération ;
v le service de kinésithérapie avec les
unités suivantes :
- neurologie adulte ;
- neurologie enfant ;
- physiothérapie ;
- orthopédie traumatologie ;
v le service optique avec les unités
suivantes :
- lunettes médicales ;
- réparation.
Le département technique et social comprend :
v le service d'appareillage orthopédique dans lequel on
trouve :
- la consultation orthopédique ;
- la fabrication d'orthèses ;
- la fabrication des prothèses ;
- la fabrication des chaussures orthopédiques ;
- les aides techniques diverses ;
v le service d'aide à la marche
- la fabrication et la réparation des
tricycles ;
- les béquilles ;
- les cannes canadiennes ;
v le service social qui s'occupe de :
- l'écoute et l'orientation des patients ;
- la réalisation des enquêtes sociales ;
- la collaboration avec les différents services du
CRHP ;
- l'aide à la scolarisation des enfants vivant avec
handicap ;
- la prise en charge ponctuelle des frais académiques
et soins médicaux, l'aide sporadique diverses ;
- le suivi de la qualité de prestation et relation avec
les patients ;
- l'aide nutritionnel pour les enfants infirmes moteurs
cérébraux (IMC) mal nourri ;
- l'appui au processus d'intégration
socio-professionnelle.
2.2.5. Les ressources
Le CRHP fonctionne grâce aux dons qui proviennent de
divers organismes internationaux et des hommes de bonne volonté ayant le
souci de venir en aide aux personnes vivant avec handicap.
2.2.6. Difficulté de l'institution
La contrainte majeure de l'institution est la restriction
budgétaire par rapport aux personnes vivant avec handicap qui
sollicitent une intervention du service social à leur
problème.
2.2.7. Réalisation sur le plan social
Par son objectif global de la réhabilitation de la
personne vivant avec handicap, le centre a réalisé plusieurs
oeuvres sur le plan social :
- la prise en charge financière de certains
malades ;
- la recherche des partenaires pour la prise en charge des
patients ;
- l'intégration socio-professionnelle des personnes
vivant avec handicap ;
- l'appui à la rééducation par
l'assistance et conseil d'ordre social.
2.2.8. Projet d'avenir et formation
Ces projets sont :
- améliorer le revenu du personnel du CRHP ;
- améliorer davantage la réhabilitation de la
personne vivant avec handicap ;
- déploiement des efforts en vue d'améliorer la
qualité du travail ;
- organiser la formation continue des agents par des
séminaires.
2.2.9. Population d'étude
Un échantillon de 30 patients avec dossiers
médicaux complets était inclus dans la présente
étude pour des raisons suivantes :
- disponibilité ;
- régularité ;
- être hémiplégique.
2.3. Population d'étude
Etaient éligibles (population cible), les patients
souffrant d'hémiplégie et ayant été pris en charge
thérapeutique classique dans le même cadre d'étude.
2.3.1. Critères d'inclusion
Ont été finalement inclus dans la
présente étude, les patients de la population cible
répondant aux critères suivants :
- avoir été soumis au traitement physique
classique de l'hémiplégie durant six à huit mois et
sans succès;
- avoir un dossier médical avec l'appréciation d
l'évolution stationnaire de l'hémiplégie après
traitement ;
- accepter de participer à la présente
étude après consentement verbal éclairé selon la
Déclaration d'Helsinki II.
2.3.2. Critères d'exclusion
Les patients hémiplégiques pris en charge dans
le même cadre d'étude avec durée de traitement physique
insuffisant et les patients hémiplégiques répondant aux
critères d'inclusion ayant refusé de participer à la
présente étude, ont été exclus.
2.4. Autre matériel
Les outils utilisés étaient les
suivants :
- des fiches de récolte des données ;
- les dossiers médicaux ;
- cinq stylos à bille ;
- une gomme ;
- un crayon ;
- une règle plate ;
- un ruban métrique ;
- un miroir ;
- une table de consultation ;
- six tapis de Bobath ;
- un tensiomètre ;
- deux hochets ;
- quatre poupées ;
- différents jouets en couleur ;
- une balance standard ;
- deux lits de Bobath ;
- un vélo ergométrique.
2.5. Approche méthodologique
Les paramètres suivants ont constitué les
indicateurs de choix de la présente étude :
- données démographiques :
l'identité, le sexe et l'âge ;
- données anthropométriques : le poids
corporel et la taille ;
- paramètres biométriques : les
périmètres du cou, des épaules, de la hanche, de la cuisse
et du mollet ;
- le bilan de souplesse articulaire : l'extension
dorsale, la souplesse de la hanche et la souplesse du pieds ;
- l'évaluation de la marche en six
minutes :TDM6 ;
- la capacité adaptative à l'effort ;
- le test de Valenton ;
- le test de redressement station assise ;
- l'impact de l'intervention thérapeutique selon la
prise en charge globale de l'hémiplégie.
2.5.1. Techniques des mesures, de test et du bilan
ostéo-articulaire
2.5.1.1. Mesures anthropométriques
Les patients déchaussés et en vêtements
légers ont été pesés sur une balance de type SECA,
étalonnés en début de chaque journée. Le poids
était lu au 100 grammes près et exprimé en kilogramme.
La taille a été prise chez les patients
déchaussés debout bien droit le dos contre la toise verticale, la
tête, le dos, les fesses, les talons en étroit contact avec la
toise.
Après une inspiration profonde, le méat auditif
externe et la partie inférieure de l'orbite osseuse sur une ligne
horizontale, les genoux bien tendus, la règle de la toise était
glissée en imprimant une pression sur les cheveux et on lisait la taille
en cm près. La taille était exprimée en mètre
(m).
2.5.1.2. Mesures biométriques
2.5.1.2.1. Périmètre du cou
La mesure du périmètre du cou a
été réalisée à l'aide d'un mètre
ruban de couturier, le patient assis sur un tabouret et regardant tout droit
l'expérimentateur (nous même), on passait le ruban autour du cou
au niveau de la paume d'Adam. Ainsi, la circonférence du cou
était lue en cm avec précision d'un millimètre.
2.5.1.2.2. Périmètre de l'épaule
La mesure était prise avec le mètre ruban de
couturier, patient assis sur le tabouret ou le lit de Bobath, tête bien
droite, regard à l'horizon, épaule et bras relâché,
l'examinateur prélève la distance entre les deux acromions et
cela en cm. L'examinateur se place derrière le patient.
2.5.1.2.3. Périmètre thoracique
Le périmètre du tronc était pris à
l'aide d'un ruban métrique de couturier exprimé en cm, le patient
était mis couché sur la table de consultation à partir de
mamelon, on prend la circonférence du thorax.
2.5.1.2.4. Périmètre abdominal
Ce périmètre était mesuré à
l'aide d'un ruban métrique de couturier. Le patient était debout,
les deux pieds à plat au sol et écartés d'environs 20 cm
pour une meilleure répartition du poids corporel.
Lors de l'expiration, l'abdomen étant
relâché, la mesure était prise en passant le mètre
ruban par le nombril sans déprimer la peau avec une précision de
10 millimètre (mm) et cela exprimée en cm.
2.5.1.2.5. Périmètre de la hanche
La mesure était faite en usant du mètre ruban de
couturier au niveau du grand trochanter pendant que le patient était
debout sur les deux pieds écartés d'environ 20 cm et la
circonférence était obtenue à 10mm près, lu en
centimètre (cm).
2.5.1.2.6. Périmètre du mollet
La mesure était prise à l'aide d'un mètre
ruban de couturier, patient debout bien droit, jambes écartées
environ 20 cm, les deux pieds à plats au sol. La mesure était
prise en passant le ruban métrique au milieu de la partie charnue du
mollet et lu en cm.
2.5.1.2.7. Périmètre de la cuisse
Ce périmètre était mesuré à
l'aide d'un ruban métrique de couturier, patient debout bien droit, les
deux pieds à plats au sol et écartées d'environ 20 cm. La
mesure était prise en partant de 10 à 15 cm du bord
supérieur de la rotule et lu en centimètre (cm).
2.5.1.3. Evaluation de test de souplesse ou amplitude
articulaire
2.5.1.3.1. Flexion du tronc
Pour la flexion du tronc avant, la mesure était prise
à l'aide d'un mètre ruban de couturier ; patient assis sur
le tapis de tapis de Bobath, jambes écartées, le patient
fléchit le tronc vers l'avant jusque là où il va
s'arrêter. Nous mesurons la distance entre son front et le sol, elle est
ainsi exprimée en cm.
Pour l'extension dorsale, le patient était en coucher
ventral sur le tapis de Bobath et soulève lentement la tête et le
tronc le plus haut possible, le thérapeute fixe les jambes et mesure la
distance entre le menton et le sol. Elle est exprimée en cm.
2.5.1.3.2. Souplesse de la hanche
La mesure était prise à l'aide d'un mètre
ruban de couturier, patient en décubitus ventral sur le tapis de Bobath,
bras le long du corps, fait une élévation des jambes, le
thérapeute appuie sur le dos et mesure la distance cuisse-sol,
exprimé ainsi en cm.
2.5.1.3.3. Souplesse des pieds
Pour la flexion plantaire, le patient était assis sur
le tapis de Bobath, jambes légèrement écartées et
fait la flexion plantaire. Nous mesurons la distance entre le gros orteil et le
sol et est exprimé en cm.
Pour la flexion dorsale, le patient était assis sur le
tapis de Bobath pied contre le mur et fait la flexion dorsale du pied. Nous
mesurons la distance entre le gros orteil et le mur exprimé en cm.
2.5.1.3.4. Capacité d'adaptative à l'effort
Le patient était monté sur le vélo
ergométrique avec et pédale. Le temps total mis a
été pris en considération ; il est exprimé en
seconde, la tension artérielle et les pouls sont pris avant de monter
sur le vélo et après cinq minutes pendant l'effort on
prélève encore, le patient continue à pédaler
jusqu'à se fatiguer et 2 minutes après l'effort on
prélève.
2.5.1.3.5. Marche à six minutes
Le patient se met à marcher sur une distance connue
pendant six minutes et à la fin on mesurait la distance parcourue en
mètre (m).
2.5.1.3.6. Valenton (16)
Le patient est en station debout devant une chaise. Nous
prenons la fréquence cardiaque au repos dans cette position. Il effectue
ensuite 5 passages de la position débout à la position assise
pendant 12 secondes. Directement après l'effort, la fréquence
cardiaque était à nouveau prise puis après 45 secondes, 1
minutes 45'', 2 minutes 45'' jusqu'à la récupération de la
fréquence au repos.
2.5.1.3.7. Redressement station assise
Le patient était en position assise sur le tapis de
Bobath, tronc à la verticale, mains derrière la nuque, genou
fléchi) 30° et les pieds à plat sur le tapis. A partir de
cette position, il s'allongeait sur le dos, les épaules en contact avec
le sol, puis se redressait en position assise en portant les coudes vers
l'avant en contact avec les genoux. Les mains devaient rester jointes
derrière la nuque durant tout l'exercice. Le mouvement était
effectué pendant 30 secondes et ne devait être
exécuté qu'une seule fois. L'examinateur s'assied les jambes
écartées en face du patient, fixe ses pieds et compte la
fréquence.
2.6. Caractéristiques de l'intervention
L'intervention consistait à prescrire la
rééducation globale à tous les patients
hémiplégiques. Ainsi, la forme, la structure, la méthode
et la durée de la rééducation globale ont
été respectivement précisées avant la prise en
charge physique de l'hémiplégie.
2.6.1. Techniques de rééducation (13)
La forme globale de rééducation (le traitement
physique) a été choisie pour la prise en charge de
l'hémiplégie.
Elle comprend :
- la neurothérapie ;
- la thérapie fonctionnelle (ergothérapie,
psychomotricité, activités physiques adaptées) ;
- les exercices à domicile ;
2.6.1.1. La neurothérapie ou technique de
rééducation proprioceptive
2.6.1.1.1. Définition
La neurothérapie est l'ensemble de moyens aident
à acquérir un travail neuromusculaire, c'est-à-dire un
mouvement fonctionnel adapté aux circonstances grâce à la
stimulation des propriocepteurs (reprogrammation sensorimotrice) et
comprenait :
- la technique de Bobath ;
- la technique de Kabat ;
- et les étirements.
Bobath
La méthode de Bobath comprenait deux séries
d'exercices, l'une en chaîne cinétique ouverte et l'autre en
chaîne cinétique fermée (Figures 1 et 2).
Figure 1. Exercice de proprioception sur
ballon de Bobath (recherche de réflexe de
protection).
Figure 2. L'extension de la tête
entraîne celle des coudes par réflexes.
La chaîne cinétique ouverte se travaille du
proximale vers le distal. Les contractions demandées sont d'abord
statiques puis excentriques puis concentriques dans la course moyenne puis
concentrique dans toute la course.
La chaîne cinétique fermée progresse du
décubitus à la position debout.
Les facteurs d'inhibition de la spasticité (14)
L'hypertonie diminue lors :
- du maintien de l'étirement du muscle
hypertonique ;
- de la contraction volontaire du muscle spastique en position
d'étirement, ce qui entraîne un renforcement de l'inhibition par
rapport à son état tonique antérieur (rebond de
l'inhibition).
- De la mise en tension de toute la chaîne musculaire
spastique d'un membre et de la mise en position courte des muscles
déficitaires (construction des postures inhibitrices) ;
- Du maintien de points clés inhibiteurs au membre
supérieur par la mise en abduction du pouce et étirement des
fléchisseurs des doigts ;
- Le positionnement de la main dans le dos favorise son
ouverture,
- le membre inférieur, par la mise en dorsiflexion de
la cheville, l'extension des orteils et l'abduction du premier orteil,
- du refroidissement prolongé : les bains froids
locaux, la pose de vessies de glace entraînent une inhibition notable de
l'hypertonie dont l'effet n'est que transitoire.
Le patient commence toujours un mouvement par el recrutement
de la syncinésie qui lui demande le moins d'effort. Ceci même s'il
possède ses synergies primitives.
Pour éviter cela, on lui demande de contracter le
côté sain.
KABAT
La méthode de Kabat ou rééducation
globalisante consistait à renforcer ou susciter l'acte moteur volontaire
du patient par un déclenchement simultané et synchronisé
(sommation) du plus possible de stimuli facilitant la réponse du
système neuromusculaire (15) (Figures 3, 4 et 5).
Figure 3. Exercice de Kabath pour Membre
Supérieur Flexion adduction-rotation externe ( départ coude tendu
).
Figure 4. Membre supérieur (Kabath)
Flexion adduction-rotation externe (avec flexion coude arrivée).
Figure 5. Membre Inférieur Flexion
adduction-rotation externe (avec flexion du genou).
Les principes de base sont :
- le mouvement se fait autour d'une articulation
pivot ;
- le mouvement se fait en diagonale avec une composante de
rotation ;
- la position de départ et la position d'arrivée
sont strictement contraires ;
- le mouvement se fait dans l'amplitude articulaire active
maximale permise ;
- utilisation des muscles forts pour stimuler les muscles
faibles ;
- la résistance exercée par le thérapeute
doit être plus faible au départ et à l'arrivée du
mouvement ;
- les prises des mains sont précises : pas de
prise circulaire ;
- la stimulation exercée par les mains du
thérapeute indique la direction du mouvement ;
- le thérapeute utilise des stimulations manuelles au
départ du mouvement ;
- la stimulation en traction pour stimuler les muscles
fléchisseurs ;
- la stimulation en traction pour stimuler les muscles
extenseurs ;
- le thérapeute utilise des stimulations verbales au
départ du mouvement :
§ « pousser ! » quand il y
a une composante d'adduction dans le mouvement ;
§ « tirer ! » quand il y a une
composante d'adduction dans le mouvement ;
§ « tenez ! » quand le
thérapeute veut effectuer un travail en statique.
La figure 6 indique les positions de départ et
d'arrivée pour les diagonales des membres supérieurs.
La figure 7 indique les positions de départ et
d'arrivée pour les diagonales de membres inférieurs.
FLEXION DE L'EPAULE
C
A
POIGNET
Extension
Flexion
.....Inclinaison radiale
.....Inclinaison cubitale
AV. BRAS
.............. Supination
..............................Supination
COUDE
...................Extension
.............Extension
EPAULE
.....Flexion................Rotation...............Flexion rotation
externe....
OMOPLATE
Abduction
........................Abduction
EPAULE
OMOPLATE
Abduction
.................................Abduction
EPAULE
Extension rotation interne
................Extension rotation interne
COUDE
.................Extension.........................Extension
AV. BRAS
............ Pronation
.....................................Pronation
POIGNET
Extension
Flexion
......Inclinaison
radiale......................................Inclinaison cubitale
B
D
EXTENSION DE L'EPAULE
Figure 6. Diagonale du membre
supérieur : résumé des positions de départ et
d'arrivée.
C'
A'
CHEVILLE
Pied en éversion
Pied en éversion
..............
...................................................
Flexion dorsale
Flexion dorsale
GENOU
Extension
Extension
.............................................................
ou
Flexion ou Flexion
HANCHE
Flexion
Flexion
.......................................................................
Rotation interne
Rotation externe...
HANCHE
HANCHE
Extension
Extension
CHEVILLE
..............
...................................................
Rotation interne
Rotation interne
GENOU
Extension Extension
.............................................................
ou Flexion
ou Flexion
CHEVILLE
Pied en
éversion Pied en éversion
.......................................................................
D'
B'
Flexion plantaire
Flexion plantaire
EXTENSION DE HANCHE
Figure 7. Diagonale du membre
inférieur : résumé des positions de départ et
d'arrivée.
Etirement
Au début de l'exercice, le thérapeute
réalise un étirement passif du muscle ou du groupe musculaire car
un muscle préalablement étiré se contracte mieux ; et
afin à la fin de l'exercice pour retrouver l'élasticité du
muscle. On étire les groupes des fléchisseurs au niveau des
membres supérieurs et inférieures ainsi que les adducteurs
uniquement au membre inférieur (Figure 8).
Figure 8. Etirement de la région
postérieure du Membre Inférieur
2.6.1.2. La thérapie
fonctionnelle
La thérapie fonctionnelle est celle qui regroupe toutes
les activités de la vie quotidienne dont le traitement dépend de
chaque phase de l'hémiplégie selon le but recherché
(34).
2.6.1.2.1. Phase flasque
Le but de cette phase est :
- de conserver la mobilité articulaire et
améliorer la circulation sanguine ;
- de retarder l'apparition de la spasticité ;
- de conserver un bon schéma corporel ;
- d'améliorer la sensibilité ;
- de favoriser le retour du mouvement volontaire ;
- de fournir un travail des automatismes posturaux et du tonus
postural ;
- l'apprentissage de l'autonomie ;
- de lutter contre la douleur.
Les directives du traitement comprennent :
- la mobilisation passive ;
- le positionnement au lit, en fauteuil roulant ;
- les exercices de maintien général
(retournement).
2.6.1.2.2. Phase de récupération
Le but de cette phase est :
- de favoriser le retour de la sensibilité et lutter
contre la douleur ;
- de lutter contre le schéma spastique ;
- d'acquérir le contrôle des mouvements ;
- de retrouver les automatismes posturaux et le tonus
postural ;
- d'augmenter l'automatisme du patient.
Les directives du traitement comprennent :
- les dissociations des ceintures ;
- les exercices d'appui ;
- la rééducation de la main
hémiplégique ;
- l'exercice d'équilibre ;
- le transfère du lit à la chaise
roulante ;
- la rééducation de la marche.
La figure 9 énonce la rééducation du
membre supérieur.
Figure 9. Exercice de préhension
(dextérité des doigts) au tableau
Ergométrique.
2.6.1.2.2. Phase de séquelle
Le but de cette phase est :
- de maintenir l'autonomie du patient ;
- de respecter la fatigue et les possibilités du
patient ;
- de conseiller et aider le patient sur l'utilisation des
aides techniques ou aide de marche.
Les directives du traitement comprennent les aides
techniques et les aides de marche :
- techniques de facilitation neuromusculaires ;
- techniques neuropsychologiques (psychomotricité et
activités physiques adaptées) ;
- aides techniques.
2.6.1.3. Exercice à domicile
Sont des exercices de suivi à domicile ou
activités de la vie de relation facile à réaliser en cours
de traitement ou à la fin du traitement.
Le but est d'assurer l'entretien.
En cours de traitement, les exercices, postures visent
à prévenir ou à éviter certaines
déformations et attitudes vicieuses qui plus tard peuvent
entraîner des graves conséquences et des contraintes à
l'évolution du malade.
Le patient doit avoir une bonne position au lit ; en
décubitus dorsal, mettre un coussin sous la nuque, doit fléchir
et étendre les membres supérieur et inférieur. Tandis
qu'à la fin du traitement, c'est pour entretenir les acquis de la
rééducation.
Il est important que la famille s'implique dans le traitement
des hémiplégiques ; d'où l'importance de la
sensibilisation de la famille et de malades eux (mêmes à la
connaissance de la pathologie.
Ainsi, les parents assisteront mieux et les malades donneront
une collaboration. Au Centre de Rééducation pour
Handicapés Physiques, nous organisons une fois par an une journée
de sensibilisation les concernant suivant les différents thèmes
ayant trait à la maladie.
A la fin du traitement, le malade doit être capable de
pouvoir :
- se laver seul ;
- faire la lessive ;
- faire la vaisselle ;
- piler les ingrédients ;
- se peigner ;
- se brosser ;
- trier du riz, haricot ;
- ouvrir et fermer une porte ;
- ouvrir et fermer un robinet ;
- allumer et éteindre un interrupteur ;
- s'habiller ;
- fermer et ouvrir la tirette ;
- fermer et ouvrir le bouton ;
- nouer le lacet.
Dans la mesure où cela est possible.
2.6.2. Temps de rééducation globale
Les malades étant reçus à raison de trois
fois par semaine pendant trois mois. La séance durait plus ou moins 1
heure 30'.
2.6.3. Evaluation de l'impact
Les patients ont été évalués
à trois reprises : première passation, deuxième
passation, troisième passation avec intervalle d'un mois entre les
passations.
2.6.4. Analyses statistiques
Les données ont été saisies et
analysées sur un micro-ordinateur utilisant les logiciels EPI-INFO
version 6.04 et SPSS sur Windows version 10.
Les données qualitatives ont été
représentées sous forme de proportions (%) et les données
continues (quantitatives) sous forme de moyennes plus ou moins
écart-types.
Le test de Chi-carré de Pearson a servi à
comparer les résultats avec application du test exact de Fischer
là où c'était approprié. Le test - t de Student et
l'analyse de variance (ANOVA) ont servi à comparer entre les groupes les
moyennes des variables continues normalement distribuées avec correction
de Yates pour les petits échantillons. Le test non paramétrique
de KRUSKAL Wallis permettrait de comparer les moyennes avec distribution
asymétrique entre groupes.
La valeur de p<0,005 a été
considérée comme seuil de signification statistique.
CHAPITRE 3. RESULTATS
Au total, 30 patients ont été
étudiés dans la présente étude expérimentale
(intervention).
3.1. Caractéristiques générales
3.1.1. Données démographiques
Cette population (échantillon) était à
prédominance masculine : 23 hommes et 7 femmes avec un sex ratio de
3 hommes : 1 femme (Figure 10).
Figure 10. Proportions des hommes et
des femmes dans la population d'étude.
L'âge des patients était de 51,6 #177; 10,2 ans
(extrêmes 17 ans et 66 ans ; médiane : 52 ans).
La figure 11 répartit la population d'étude
selon les groupes des âges.
Groupes des âges
n = 2 =3 =7 =6
=4 =3 =3
%
Effectif
Figure 11. Répartition des
patients selon les groupes des âges.
3.2. Anthropométrie
Le tableau 1 résume les valeurs moyennes et
extrêmes des paramètres anthropométriques des patients.
Tableau 1. Caractéristiques
anthropométriques des patients
Variables
|
Moyenne #177; ET
|
Extrêmes
|
Poids (kg)
|
76,6 #177; 15,6
|
50 et 99
|
Taille (cm)
|
1,686 #177; 0,066
|
1,550 et 1,800
|
IMC (kg/m²)
|
26,8 #177; 4,4
|
17,6 et 33,4
|
L'état nutritionnel des patients était
caractérisé par une surreprésentation, l'excès de
poids (65,5% des patients) et une rareté de dénutrition (Figure
12).
n= 1 =9
=10 =9
Effectif
%
Figure 12. Etat nutritionnel des
patients.
3.3. Influence du sexe sur les paramètres
d'intérêt avant l'intervention
3.3.1. Age et anthropométrie
A l'admission, les valeurs moyennes de l'âge et des
paramètres anthropométriques des hommes étaient identiques
(p>0,05) à celles des femmes (Tableau 2).
Tableau 2. Age et anthropométrie
à l'admission et selon le sexe des patients
Variables
|
Hommes
|
Femmes
|
p
|
Age (ans)
|
50,7 #177; 10,1
|
54,8 #177; 9,4
|
NS
|
Poids (kg)
|
77,4 #177; 17,3
|
75,6 #177; 10,8
|
NS
|
Taille (cm)
|
1,690 #177; 0,070
|
1,670 #177; 0,045
|
NS
|
IMC (kg/m²)
|
26,8 #177; 4,8
|
27,1 #177; 3,6
|
NS
|
3.3.2. Périmètres
A valeurs identiques (p>0,05) de PA, Pep, PH et
Pcu, les hommes différaient significativement des femmes pour
les valeurs de PC et PM à l'admission : la moyenne de PC chez les
hommes étant supérieure (p<0,01) à celle des femmes
alors que la valeur moyenne de Pm chez les hommes étant
inférieure (p<0,01) à celle estimée chez les femmes
(Tableau 3).
Tableau 3. Valeurs moyennes des
périmètres des hommes à l'admission comparées avec
celles des femmes
Variables
|
Population totale
|
Hommes
|
Femmes
|
p
|
PC (cm)
|
39 #177; 3,2
|
39,8 #177; 3,2
|
36,6 #177; 2,1
|
<0,01
|
PA (cm)
|
90 #177; 11,3
|
89,5 #177; 12
|
91,3 #177; 9,2
|
NS
|
Pep (cm)
|
35 #177; 8,1
|
35,1 #177; 9
|
34,6 #177; 4,2
|
NS
|
PH (cm)
|
93 #177; 13,6
|
90,8 #177; 13,6
|
99,7 #177; 13,6
|
NS
|
Pcu (cm)
|
48,2 #177; 10,3
|
48,7 #177; 8,1
|
46,7 #177; 16,2
|
NS
|
Pm (cm)
|
24 #177; 4
|
22,9 #177; 2,6
|
29,9 #177; 5,7
|
<0,01
|
PC : Périmètre cou ; PA :
Périmètre abdomen ; PH : Périmètre
hanche ; Pcu : Périmètre cuisse ; Pm :
Périmètre mollet ; Pep : Périmètre
épaule
3.3.3. Souplesse articulaire ou amplitude à
l'admission
Comparés aux femmes, les hommes présentaient des
valeurs basales de FTA plus élevées (p<0,01), mais des valeurs
similaires (p>0,05) d'EXT.DOR, SH et S PIED (Tableau 4).
Tableau 4. Caractéristiques de la
souplesse articulaire à l'admission
Variables
|
Population totale
|
Hommes
|
Femmes
|
p
|
FTA (cm)
|
44,1 #177; 9,8
|
46,7 #177; 8,1
|
35,4 #177; 10,5
|
<0,01
|
EXT. DOR (cm)
|
18 #177; 7,2
|
17 #177; 7,6
|
21 #177; 5,2
|
NS
|
SH (cm)
|
12,3 #177; 6,1
|
12,9 #177; 6,4
|
10,4 #177; 4,9
|
NS
|
S PIED (cm)
|
8,1 #177; 6,7
|
9,1 #177; 6,7
|
5 #177; 6,4
|
NS
|
FTA : Flexion tronc avant ; Ext. Dor :
Extension dorsale ; SH : Souplesse hanche ; SPied :
Souplesse pied
3.3.4. Test de marche à 6 minutes
A l'admission, la distance réalisée par les
hommes (6,1 #177; 3,4 cm) était identique (p>0,05) à celle des
femmes (4,3 #177; 3,5 cm). Mais la distance moyenne de la population totale
était de 5,7 #177; 3,4 cm (extrêmes 0 cm et 12 cm).
3.3.5. Capacité adaptative à l'effort
La capacité adaptative de l'admission
évaluée chez les hommes n'était pas différente
(p>0,05) de celle des femmes (Tableau 5).
Tableau 5. Capacité adaptative
à l'effort avant le traitement et selon le sexe
Variables
|
Population totale
|
Hommes
|
Femmes
|
p
|
FC (bpm)
|
75 #177; 10
|
75,1 #177; 10,5
|
73,7 #177; 9,3
|
NS
|
FC1(bpm)
|
76 #177; 11
|
77,7 #177; 9,1
|
71,3 #177; 13,7
|
NS
|
FC2(bpm)
|
73 #177; 11
|
73,4 #177; 9,9
|
69,9 #177; 13,1
|
NS
|
Bpm : battement par minute ; FC :
fréquence cardiaque avant l'effort ; FC1 :
fréquence cardiaque pendant l'effort ; FC2 :
fréquence cardiaque après l'effort
3.3.6. Valentor et RSA
A l'admission des patients, le sexe n'influençait pas
de manière significative (p>0,05) les valeurs moyennes des
paramètres de Valentor et RSA (résultats non
présentés).
3.4. Impact de l'intervention
3.4.1. Effet indifférent
L'intervention n'a pas apporté une amélioration
significative (p>0,05) de l'évolution de la majorité des
paramètres étudiés (Tableaux 6 et 7).
Tableau 6. Evolution de PC, PA et Pcu au
cours du traitement physique
Evaluation du traitement
|
PC
|
PA
|
Pcu
|
p
|
1ère passation
|
39 #177; 3,2
|
89,9 #177; 11,3
|
48,2 #177; 10,3
|
NS
|
2ème passation
|
39,9 #177; 3,8
|
91,2 #177; 10,6
|
52,2 #177; 11,8
|
NS
|
3ème passation
|
39,6 #177; 3,7
|
88,6 #177; 11,4
|
53 #177; 11,5
|
NS
|
Tableau 7. Evolution d'EXT. DOR, S PIED et
RSA 30 au cours du traitement
Evaluation du traitement
|
EXT.DOR
|
S PIED
|
RSA 30
|
p
|
1ère passation
|
18 #177; 7,2
|
8,1 #177; 6,7
|
2 #177; 2,6
|
NS
|
2ème passation
|
20 #177; 7,6
|
7,8 #177; 6,2
|
3,2 #177; 4
|
NS
|
3ème passation
|
20 #177; 8,7
|
9,7 #177; 5,9
|
3,9 #177; 3,8
|
NS
|
3.4.2. Impact significatif de l'intervention
3.4.2.1. Amélioration de certains
paramètres biométriques
L'intervention a apporté une augmentation hautement
significative (p trend<0,01) du périmètre épaule au
cours du temps et du traitement physique (Figure 13).
Plot Box
Moyenne #177; ES
Temps, mois
Passations
Figure 13. Amélioration du
périmètre épaule au cours du temps et du traitement
physique tel que démontré par le Plot Box (boîte à
moustache en haut et l'augmentation des moyennes #177; écart standard
(ES) : 35 #177; 1,5 cm à la première passation, 38,3 #177;
0,9 cm à la 2ème passation, et 40 #177; 0,7 cm
à la 3ème passation.
Le traitement physique entraînait une variation
significative (p<0,05) du périmètre hanche avec tendance
à l'augmentation lors de la 2ème passation, mais la
valeur de la 3ème passation étant similaire à
celle de la 2ème passation (Figure 14).
Moyenne #177; ES
Plot Box
Passations
Temps, mois
Figure 14. Boite à moustache (Plot box
en haut) et moyennes #177; écart standard (ES) du
périmètre hanches au cours du temps et du traitement
physique : 93 #177; 2,5 cm à la première passation, 99 #177;
1,8 cm à la 2ème passation, et 98,3#177; 1,5 cm
à la 3ème passation.
3.4.2.2. Amélioration de la musculature et la
mobilité ostéo-articulaire
Le traitement physique a apporté une
amélioration très significative (p<0,00001) du
périmètre mollet (Figure 15), une amélioration
significative (p<0,05) de la souplesse hanches (Figure 16) et de la
distance cuisse-sol (Figure 17).
Plot Box
Moyenne #177; ES
Temps, mois
Passations
Figure 15. Boite à moustache (Plot box
en haut) et moyennes #177; écart standard (ES) du
périmètre mollet au cours du temps et du traitement
physique : 24#177;0,7cm à la première passation, 31 #177;
0,8 cm à la 2ème passation, et 31,4#177; 1 cm à
la 3ème passation.
Passations
Plot Box
Temps, mois
Moyenne #177; ES
Figure 16. Boite à moustache (Plot box
en haut) et moyennes #177; écarts standards (ES) de la souplesse
hanches au cours du temps et du traitement physique : 12,7#177;1,1cm
à la première passation, 17,7#177; 2,3 cm à la
2ème passation, et 17,5#177; 1,7 cm à la
3ème passation.
Plot Box
Moyenne #177; ES
Passations
Temps, mois
Figure 17. Boite à moustache (Plot box
en haut) et moyennes #177; écart standard (ES en bas) de la distance
cuisse-sol au cours du temps et du traitement physique : 5,6#177;0,6cm
à la première passation, 6,7 #177; 0,7 cm à la
2ème passation, et 8#177; 0,7 cm à la
3ème passation.
Passations
3
2
1
Sexe
Hommes
Femmes
Figure 18. Distribution de ETA selon le sexe
et au cours du temps chez les hémiplégiques traités
physiquement.
2
1
Passations
Périmètre cou (cm)
Périmètre cou (cm)
3
Périmètre cou (cm)
Sexe
Femmes
Hommes
Figure 19. Distribution du
périmètre cou en fonction du sexe au cours du temps.
Passations
3.4.2.3. Amélioration des
paramètres biométriques au cours du temps, au cours du traitement
physique et en fonction du sexe
La figure 18 présente les différences de la
distribution de ETA chez les hommes et les femmes hémiplégiques
au cours du temps et du traitement physique : l'amélioration de ETA
a été plus significative (p<0,0001) chez les hommes que chez
les femmes à toutes les passations.
Au cours du traitement physique, les caractéristiques
de la distribution du périmètre cou variaient en fonction du
sexe : l'augmentation du périmètre cou étant plus
(p<0,05) marquée chez les hommes que chez les femmes à la
2ème passation (Figure 19).
Le périmètre hanches variait significativement
(p<0,05) selon le sexe et les passations au cours du traitement physique en
fonction du sexe.
Les autres paramètres biométriques ne variaient
pas en fonction du sexe au cours du traitement physique (résultats non
présentés).
CHAPITRE 4. DISCUSSION
La présente étude a évalué
l'impact du traitement physique globale su les paramètres
anthropométriques, biométriques, de la musculature, de la
mobilité ostéo-articulaire et de l'adaptation à l'effort
des patients hémiplégiques.
Le traitement classique utilisant la thermothérapie, la
mécanothérapie, la massothérapie et la
physiothérapie, n'a exercé aucun impact significatif sur
l'hémiplégie des patients avec AVC. C'est pourquoi, un traitement
physique de réhabilitation de l'hémiplégie
privilégiant une prise en charge globale (Handicap International) a
été comparé au traitement physique classique.
4.1. Données démographiques
La surreprésentation des hommes dans
l'échantillon des hommes (sex ratio de 3 hommes : 1 femme)
s'explique par la vulnérabilité masculine devant l'hypertension
artérielle (15, 15) et devant l'AVC (17-24).
L'âge moyen des patients est relatif aux adultes jeunes
(autour de 50 ans), reflet de la transition démographique (25). Mais
dans les pays développés, les patients avec
hémiplégie sont âgés de plus de 55 ans (12-14).
4.2. Anthropométrie
L'excès de poids présent chez le 2/3 des
patients s'explique par l'inactivité physique favorisée par le
milieu urbain. C'est cette densité qui est la base de l'hypertension
artérielle (26), le diabète sucré de type 2 (27) et du
syndrome métabolique (28). L'hypertension artérielle, le
diabète sucré et la dyslipidémie, composante du syndrome
métabolique (29), sont bien établis comme facteur de risque d'AVC
(12-14).
La présence de la dénutrition à
côté du surpoids et de l'obésité, est suggestive de
la transition nutritionnelle (30).
4.3. Biométrie
La majorité de périmètre de la
biométrie estimée chez les hommes était identique à
ceux des femmes excepté pour le périmètre du cou et le
périmètre du mollet. Comme il fallait s'y attendre, le cou
était plus large chez les hommes que chez les femmes. Mais le mollet
était plus volumineux chez les femmes que chez les hommes.
4.4. Influence du sexe sur
la souplesse articulaire, le test de marche à six minutes, la
capacité d'adaptative à l'effort et le Valenton
A l'admission, des hommes et des femmes présentaient
des niveaux similaires d'extension dorsale, de souplesse hanche, de souplesse
pieds, de test de marche à six minutes, de capacité d'adaptative
à l'effort, de Valenton et RSA. Mais les hommes présentaient un
niveau plus élevé de flexion tronc avant.
4.5. Impact du traitement physique global
Comme observé après traitement physique
classique, aucune amélioration significative de périmètre
cou, périmètre abdomen, périmètre cuisse,
d'extension dorsale, de souplesse pieds et de redressement station assise n'a
été observé après traitement physique global.
Par contre, une amélioration significative du
périmètre épaule, du périmètre hanche, de la
musculature, de la mobilité ostéo-articulaire, de la souplesse
hanche et de la distance cuisse-sol a été notée
après traitement physique global.
CONCLUSION
Les hommes hémiplégiques présentent des
valeurs supérieures du périmètre cou, extension tronc et
flexion tronc avant, mais les valeurs inférieures du
périmètre mollet.
Contrairement au traitement physique classique, le traitement
physique global exerce un impact significatif sur l'amélioration du
périmètre épaule, du périmètre hanche, du
périmètre mollet, de la souplesse hanche et de la distance
cuisse-sol chez les hémiplégiques.
RECOMMANDATIONS
Le traitement global est recommandé à la place
du traitement physique classique chez les hémiplégiques.
Le traitement global prend en charge le patient de
façon holistique. Le physique, le mental et l'affectif constituent le
côté du triangle équilatéral représentant
l'être humain. En effet, un trouble important dans un ou autre aspect va
se répercuter sur le comportement du malade.
Le psychologique doit préoccuper les professionnels de
santé autant que le physique.
Le physiothérapeute, en particulier, est perçu
comme celui qui détient les remèdes qui vont redonner au patient
les ressources nécessaires à la récupération des
capacités physiques, intellectuelles et sociales. C'est au
physiothérapeute que revient la responsabilité de
réadapter le patient dans la société. Pour cela, il faut
qu'il soit conscient, se sente responsable dans une certaine mesure des
résultats que l'on peut attendre.
Le physiothérapeute catalyseur psychosocial et
neuromoteur des énergies potentielles de son patient. La présence
à chaque traitement témoigne de sa disponibilité pour
soutenir et encourager le patient à se dépasser pour gagner une
bonne position du terrain perdu des performances et d'autonomie.
Véritable tuteur pour le patient, le
physiothérapeute doit maîtriser les connaissances approfondies sur
les différents troubles qui accompagnent le syndrome AVC. Il pourra
ainsi prendre en considération les différents aspects de cette
pathologie.
S'occuper uniquement de la santé physique sans traiter
les troubles visuels et gestuels, c'est faire un travail à mi-chemin.
Le thérapeute doit adapter le traitement par rapport
aux troubles que présente le patient et en étroite collaboration
avec ce dernier. La prise en charge motrice et sensitive de
l'hémiplégie est basée sur les principes de Bobath.
Pour le patient présentant le trouble de la perception
visuelle et visuospatiale, héminégligence,
hémiasomatognosie, c'est la méthode de Bobath qui est la mieux
indiquée.
Pour le patient présentant une agnosie,
hémiagnosie, hémianapsie, c'est la thérapie fonctionnelle
qui est la mieux indiquée.
Pour le patient présentant l'apraxie, c'est la
méthode de Kabat qui est la mieux indiquée. De part et d'autre,
le patient doit être conscient de son trouble.
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