REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE
UNIVERSITE SIMON KIMBANGU
FACULTE DE MEDECINE
CARACTERISTIQUES CLINIQUES ET EPIDEMIOLOGIQUES DE
L'INSUFFISANCE CARDIAQUE CONGESTIVE
A LOMO MEDICAL
Lydie MUPINSIE MUNIAMA
Mémoire présenté et défendu en
vue de
l'obtention du grade de Docteur en
Médecine
Directeur : Prof. Dr. LONGO
MBENZA
Année Académique : 2004- 2005
Les présents d'un homme lui élargissent la voie,
et lui donnent accès auprès des grands.
Prov. 18 ; 16.
Fais de l'Eternel tes délices, et il te donnera ce que
ton coeur désire.
PS. 37 ; 4.
DEDICACE
A mes parents Emmanuel MUPINSIE et Jacqueline LIWALA pour tous
les efforts, les sacrifices, l'abnégation et les soins dont vous m'avez
entouré pour faire de ce petit être fragile une femme. Vous m'avez
montré le chemin de l'école; Votre courage et votre
ténacité ont toujours été pour moi un stimulant
pour aller de l'avant. Ne jamais baisser les bras semble être votre
devise. Récoltez ici ce que vous avez semé.
A mes frères et soeurs : José MUPINSIE,
Patrick MUPINSIE, Ivette-Sylvie MUPINSIE, Blandine MUPINSIE, Serge MUPINSIE,
Christelle MUPINSIE, pour votre soutien et vos conseils. Sachez que la vie,
c'est le travail avec Jésus - Christ.
A vous mes Oncles, Tantes, Cousins et Cousines, vous avez
toujours répondu présents aux moments difficiles.
A mon ami de chaque jour, le Docteur Joseph KUBATILA KENKO,
pour son assistance remarquable.
A vous tous.
Je
dédie ce travail.
REMERCIEMENTS
Au terme de notre cycle de doctorat en Médecine
Humaine, il nous paraît opportun de nous acquitter d'un devoir noble,
celui de remercier tous ceux qui ont contribué par leur assistance tant
matérielle que morale à notre carrière estudiantine et
à la réalisation de ce mémoire.
Notre gratitude s'adresse particulièrement au
professeur LONGO MBENZA Benjamin qui malgré ses innombrables
occupations, a accepté de diriger ce travail et nous a initiée
à la recherche scientifique. Nous avons apprécié son
humilité, son humanisme et l'étendue de ses connaissances
scientifiques ; qu'il daigne recevoir nos sentiments de gratitude et de
profond respect. A travers lui, nous nous faisons le devoir de remercier le
corps académique de l'Université Simon KIMBANGU (U S K) qui a
semé en nous une formation louable.
L'expression de notre gratitude s'adresse à : mon
oncle Corneille MOLUBA et son épouse Valence , Guy MUKULU,
François KUBATILA, Andy BULAKIO, Père Constant KIENGE-KIENGE, aux
Docteurs KHONDE, Jean MUSEPU, Bob NSANSA, pour leurs assistance tant moral,
matérielle que financière.
Nous voulons témoigner notre sympathie à tous
nos amis et compagnons de lutte dans ce monde du savoir. Nous pensons
à : Mamie LOYONE, Mamie NGUNGA, MariLou KIANA, Tony ELONGE,
Philippe OKONDA, Brigitte MBUMBA, Sylvie NZANZU, Chichie KENZO, Mélanie
KABEYA, pour leur générosité, hospitalité et esprit
d'équipe ; puissent ces quelques lignes traduire nos sentiments de
profonde gratitude à leur égard.
Nous témoignons également notre reconnaissance
aux personnels de la Clinique Lomo médical qui nous ont aidée
dans la collecte des données ayant trait à ce travail.
Aux messieurs MBUNGU Simon et VANGU NGOMA Dieudonné de
Lomo médical, qui ont mis leur temps et leur énergie pour les
calculs statistiques, nous disons grand merci.
Que de nombreuses personnes qui ont contribué d'une
façon ou d'une autre à la réalisation de ce travail et
dont les noms ont été omis, veuillent nous en excuser. Nous les
rassurons de notre gratitude silencieuse. Elles sont pour nous de celles qui
donnent de telle façon que « la main gauche ignore ce que
fait la main droite ».
LISTE DES ABREVIATIONS
bpm
|
: Battements par minute
|
cm
|
: Centimètre
|
ET
|
: Ecart-type
|
HTA
|
: Hypertension artérielle
|
ICC
|
: Insuffisance cardiaque congestive
|
ICD
|
: Insuffisance cardiaque droite
|
IGG
|
: Insuffisance cardiaque gauche
|
IEC
|
: Inhibiteur de l'enzyme de conversion
|
IMC
|
: Indice de masse corporelle
|
IC 95 %
|
: Intervalle de confiance à 95 %
|
Kg
|
: Kilogramme
|
Kg/m2
|
: Kilogramme par mètre carré
|
m
|
: Mètre
|
mg
|
: Milligramme
|
mg/dl
|
: Milligramme par décilitre
|
mmHg
|
: Millimètre de mercure
|
n
|
: Fréquence absolue
|
NS
|
: Non significatif
|
NYHA
|
: New York Heart Association
|
ONGD
|
: Organisation non gouvernementale de développement
|
OR
|
: Odds ratio
|
p
|
: Seuil de signification statistique
|
PAD
|
: Pression artérielle diastolique
|
PAS
|
: Pression artérielle systolique
|
PP
|
: Pression pulsée
|
RDC
|
: République Démocratique du Congo
|
SIDA
|
: Syndrome d'immunodéficience acquise
|
VIH
|
: Virus d'immunodéficience humaine
|
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1.
|
Réparation des patients selon la profession
|
Tableau 2.
|
Répartition des patients selon l'ethnicité
|
Tableau 3.
|
Hémodynamique à l'admission des patients
|
Tableau 4.
|
Valeurs mesurées et calculées de
l'anthropométrie
|
Tableau 5.
|
Stadialisation de l'insuffisance cardiaque globale selon la
NYHA
|
Tableau 6.
|
Comparaison des caractéristiques mesurées des
patients avec insuffisance cardiaque globale selon le sexe
|
LISTE DES FIGURES
Figure 1.
|
Ordinogramme de la clinique Lomo médical
|
Figure 2.
|
Répartition de la population d'étude selon le
sexe
|
Figure 3.
|
Répartition des patients selon les groupes des
âges
|
Figure 4.
|
Répartition des patients selon l'état
nutritionnel
|
Figure 5.
|
Répartition inégale des taux de
décès entre les différents groupes d'ethnicité
|
PLAN DU TRAVAIL
INTRODUCTION
CHAPITRE I GENERALITES
CHAPITRE II MATERIEL ET METHODES
CHAPITRE III RESULTATS
CHAPITRE IV DISCUSSION
CONCLUSION
RESUME
TABLE DES MATIERES
ANNEXE
INTRODUCTION
L'insuffisance cardiaque est l'impossibilité pour le
coeur d'assurer un débit sanguin suffisant pour satisfaire les besoins
de l'organisme, malgré des pressions de remplissage
élevées. On distingue les insuffisances cardiaques gauche, droite
et globale ou congestive.
L'insuffisance cardiaque est un problème majeur de
santé publique. Sa prévalence est sans cesse croissante :
0,4 - 2 % des patients européens avec insuffisance cardiaque
symptomatique (1-4), 0,8 % entre 50 et 59 ans, et 9,1 % entre 80 et 90 ans aux
Etats-Unis d'Amérique (5). L'insuffisance cardiaque augmente rapidement
avec l'âge : l'âge moyen du patient insuffisant cardiaque est
74 ans (6). Les principaux facteurs de risque d'insuffisance cardiaque sont
l'hypertension artérielle (HTA) et l'infarctus du myocarde (cardiopathie
ischémique) (7). Si l'infarctus du myocarde confère un
très grand risque d'insuffisance cardiaque dans les pays
développés (8), l'hypertension artérielle quant à
elle, contribue de manière substantielle au poids de l'insuffisance
cardiaque chez les personnes âgées (9), chez les femmes (10, 11)
et chez les noirs américains (12, 13).
Au plan clinique, la majorité des patients avec
insuffisance cardiaque ont une dysfonction systolique ventriculaire gauche,
associée à une dysfonction diastolique (6). Quand l'insuffisance
cardiaque gauche s'associe à l'insuffisance cardiaque droite, les deux
constituent l'insuffisance cardiaque congestive (ICC) ou globale. Ainsi, l'ICC
ne devrait pas être considérée comme un diagnostic, mais
plutôt comme un syndrome clinique dont tous les aspects méritent
d'être abordés : l'épidémiologie, la
définition clinique, la physiopathologie, le traitement et le pronostic
(6).
En Afrique sub-Saharienne, la complication la plus
fréquente de l'hypertension artérielle est l'insuffisance
cardiaque avec cardiomégalie autour de 30 % de cas d'ICC (14, 15).
Les études congolaises relatives à l'ICC sont
rares et fragmentaires (16). Aujourd'hui, il est observé une
émergence de l'HTA et des maladies cardiovasculaires (cardiopathie
ischémique et accidents vasculaires cérébraux) qui vont
constituer d'ici l'an 2020 un important problème de santé
publique pour les Pays de l' Afrique sub-Saharienne dont la RDC (17, 18). Il
est urgent de mener une étude avec une approche
multiparamétrique rendant compte de l'ICC à Kinshasa, capitale de
la RDC. Ceci est d'autant plus facile que l'échocardiographie Doppler,
méthode objective de choix confirmant la suspicion clinique et
suggérant par des données morphofonctionnelles la
physiopathologie de l'ICC (6), est aujourd'hui disponible en pratique
cardiologique libérale de la ville de Kinshasa. Ce qui a permis la
compréhension de la cardiomyopathie dilatée associée
à l'infection à VIH/SIDA à Kinshasa (19). La
présente étude répond à ces besoins avec des
objectifs précis.
OBJECTIF GENERAL
L'objectif général de la présente
étude, vise à décrire le profil
épidémiologique, clinique, thérapeutique et pronostique de
l'ICC en pratique libérale de cardiologie de ville.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Pour atteindre cet objectif général, les
objectifs spécifiques suivants ont été
précisés :
- décrire les caractéristiques
socio-démographiques des patients avec ICC ;
- identifier les étiologies de cette ICC ;
- définir l'anthropométrie ,
l'hémodynamique et les tableaux cliniques de ce syndrome ;
- évaluer le rôle du sexe, de l'excès de
poids, de l'HTA et du traitement médicamenteux sur
l'étiopathogénie, la clinique et le haut risque de
décès.
CHAPITRE 1. GENERALITES
1.1. DEFINITION
Il existe plusieurs définitions de l'insuffisance
cardiaque entre autres définitions échographique,
épidémiologique, électrocardiographique et même
physiologique. Ces définitions ne sont pas superposables ; aussi,
il est préférable de considérer la notion
physiopathologique à la base commune des complications.
L'insuffisance cardiaque est un état physiopathologique
dans lequel une anomalie de la fonction cardiaque est responsable de la
défaillance cardiaque à pomper le sang à un niveau en
rapport avec les demandes des tissus à fonction métabolique.
1.2.
PHYSIOPATHOLOGIE
L'insuffisance cardiaque traduit l'incapacité du coeur
à faire face aux besoins hémodynamiques de l'organisme, tout
d'abord à l'effort puis au repos.
L'altération du fonctionnement cardiaque
déclenche des mécanismes d'adaptation extrinsèques et
intrinsèques destinés à maintenir un débit
cardiaque suffisant.
1.2.1. Mécanismes d'adaptation
L'augmentation du tonus sympathique avec
élévation des catécholamines intramyocardiques
entraîne une augmentation de la fréquence cardiaque et de la
puissance contractile.
Les fibres myocardiques s'allongent, ce qui accroît leur
force contractile selon la loi de Starling. La situation hémodynamique
est donc rétablie mais la réserve myocardique est diminuée
(le coeur fonctionne sur ses réserves).
Le coeur se dilate et s'hypertrophie. Le coeur se trouve alors
sur la partie descendante de la courbe Tension-Longueur : l'insuffisance
cardiaque est décomposée.
1.2.2. Etiopathogénie
L'insuffisance cardiaque congestive s'explique par
l'etiopathogénie combinée de l'insuffisance cardiaque droite et
celle de l'insuffisance cardiaque gauche.
1.2.2.1. Dans l'insuffisance cardiaque gauche
En amont du ventricule gauche, la pression
s'élève dans l'oreillette gauche, puis dans les capillaires
pulmonaires. Au dessus d'un certain seuil, il se produit une exsudation
liquidienne du capillaire vers les structures pulmonaires : d'abord
l'interstitium puis les alvéoles lorsque la pression hydrostatique
capillaire dépasse 30 mm Hg. C'est cette surcharge liquidienne qui
explique la dyspnée. Cette élévation de pression se
transmet de proche en proche et entraîne secondairement une augmentation
du travail du ventricule droit.
En aval du ventricule gauche, la réduction du
débit cardiaque entraîne d'abord une redistribution des
circulations locales au profit du coeur et du cerveau, mais au détriment
des territoires musculaire, cutané, splanchnique, et rénal. A un
stade avancé, la baisse du débit sanguin se manifeste par une
asthénie.
En fin d'évolution, l'hypo-perfusion
cérébrale peut entraîner la confusion, l'agitation et
l'obnubilation.
1.2.2.2. Dans l'insuffisance cardiaque droite
L'hyperpression veineuse touche le territoire cave et explique
l'hépatomégalie, la turgescence jugulaire, les oedèmes des
membres inférieurs, et l'oligurie. L'association hyperpression veineuse
et baisse du débit cardiaque entraîne l'altération des
fonctions suivantes :
- hypofonction rénale d'où une rétention
hydrosodée responsable des oedèmes périphériques,
des épanchements des séreuses et de la prise de poids ;
- hypofonction hépatique avec une augmentation dans le
sang de la bilirubine et des transaminases, puis une baisse du taux de
prothrombine ;
- hypofonction cérébrale avec de troubles
psychiques (insomnie, agitation, ou au contraire somnolence, torpeur) et
respiratoires (respiration de Cheyne-Stokes).
1.3. LES CAUSES
Les causes sont diverses (6). Les causes les plus
incriminées sont les suivantes :
- les causes hypertensives dans 46 % des patients ;
- une atteinte coronaire dans 33 % des cas ;
- une atteinte valvulaire chez 20 % des patients ;
- le diabète sucré dans 19 % des cas ;
- les causes infectieuses ;
- les causes idiopathiques.
1.4. DU POINT DE VUE CLINIQUE
On distingue l'insuffisance cardiaque aiguë qui se
manifeste par une dyspnée paroxystique cardiogénique.
L'insuffisance cardiaque chronique est la forme la plus
habituelle qui peut être emaillée d'épisodes aigus.
1.4.1. Les signes cliniques à l'entrée se
présentent sous forme(2) :
- d'une dyspnée d'effort dans 58 % des
patients ;
- de râles crépitants à l'auscultation
pulmonaire dans 65 % des cas ;
- d'un oedème pulmonaire rapporté dans 35 % des
cas ;
- d'oedèmes périphériques dans 46 % des
cas.
1.5. INVESTIGATIONS OU EXAMENS COMPLEMENTAIRES
1.5.1. Signes électrocardiographiques (3)
Les anomalies électrocardiographiques rendent
compte :
- de fibrillation auriculaire dans 37 % des cas ;
- d'anomalies de la conduction chez 36 % ;
- d'hypertrophie ventriculaire gauche dans 31 % des
cas ;
- de 12 % des patients avec un stimulateur cardiaque.
1.5.2. Signes radiologiques
Les images de la radiographie du thorax mettent en
évidence l'oedéme aigu du poumon dans 62 % des cas.
1.5.3. Signes échographiques (6)
Il s'agit souvent de dysfonction systolique définie par
une fraction d'éjection ventriculaire gauche échographique
inférieure à 30 % chez 22 % des patients. Cette fraction est
comprise entre 30 et 40 % chez 25 % des cas. Elle est comprise entre 40 et 45 %
chez 15 % des cas, mais supérieure à 45 % chez 38 % des
patients.
1.6. TRAITEMENT (6)
Les traitements comprennent :
- des diurétiques dans 94 % des cas ;
- des inhibiteurs de l'enzyme de conversion dans 56 % des
cas ;
- des dérivés nitrés dans 47 % des
cas ;
- des antagonistes calciques dans 16 % des cas ;
- d'autres vasodilatateurs dans 15 % des cas ;
- et des bêtabloquants dans 7 % des cas.
1.7. PRONOSTIC
Le pronostic de l'insuffisance cardiaque congestive est
habituellement réservé sauf si la cause peut être
corrigée. La moitié des patients insuffisants cardiaques
symptomatiques décèdent dans les 4 ans ; et chez les
patients ayant une insuffisance cardiaque grave, plus de 50 % meurent dans la
première année (6).
Les résultats publiés sont contradictoires quant
à une éventuelle diminution de cette mortalité au cours
des 20 dernières années (2). La morbidité associée
à l'insuffisance cardiaque est substantielle avec en moyenne une
récidive dans les 6 ans chez 60 à 70 % des patients (2). Des
études récentes montrent que le diagnostic d'insuffisance
cardiaque est souvent pris à défaut lorsque seuls les
critères cliniques sont considérés,
particulièrement chez les femmes, les sujets âgés et les
obèses.
La durée moyenne d'hospitalisation est de 11 jours
avec 8 % des patients décédés et 71 % de
survivants (3).
CHAPITRE 2. MATERIEL ET METHODES
2.1. NATURE ET PERIODE D'ETUDE
La présente étude documentaire a analysé
de manière rétrospective les dossiers médicaux des
patients admis de façon consécutive entre le 1er
janvier 2003 et le 31 décembre 2004.
2.2. CADRE D'ETUDE
La clinique Lomo Médical a servi de cadre à la
présente étude.
2.2.1. Présentation du site
2.2.1.1. Situation géographique
La clinique Lomo Médical est située sur la
4ème rue, numéro 348, quartier résidentiel,
commune de LIMETE, ville de Kinshasa, RDC.
2.2.1.2. Statut et Mission
La clinique Lomo Médical, organisation non
gouvernementale de développement (ONGD), est spécialisée
dans la prévention, la détection, l'évaluation, le
traitement et la recherche cardiovasculaire.
2.2.1.3. Organigramme
La gestion de la Clinique Lomo Médical est
organisée selon l'ordinogramme présenté dans la figure
1.
1
2
3
9
10
4
6
5
7
8
1 = Médecin Directeur 6 = Imagerie
médicale
2 = Gestionnaire 7 = Pharmacie
3 = Service Administratif 8 = Laboratoire
4 = Cardiologie 9 = Buanderie
5 = Kinésithérapie 10 =
Sécurité
Figure 1. Ordinogramme de la Clinique Lomo
Médical.
2.2.2. Justification du choix du site
Le choix de la Clinique Lomo médical était
justifié par les raisons suivantes :
la mission de la Clinique Lomo médical ;
la disponibilité d'un registre et des données
bien tenues et toujours actualisées.
2.3. MATERIEL
Les autres outils utilisés comprenaient un cahier
registre, une règle plate, cinq Stylos à bille, des fiches de
récolte de données résumant le protocole d'étude
(Annexe) et les dossiers médicaux.
2.4. PATIENTS
La série consécutive des patients pris en charge
à la Clinique Lomo Médical durant la période
d'étude était éligible sans considération
d'éthnicité ni de religion (population Cible).
2.4.1. Critères d'inclusion
Etaient finalement inclus dans la présente
étude, les patients répondant aux caractéristiques
suivantes :
- disponibilité des dossiers médicaux contenant
les paramètres d'intérêt ;
- souffrir d'ICC.
2.4.2. Critère d'exclusion
Les patients âgés de moins de 25 ans
étaient exclus de la présente étude.
2.5. APPROCHE METHODOLOGIQUE
2.5.1. Choix et collecte des paramètres
d'intérêt
Les paramètres d'intérêt suivants ont
été colligés à partir de chaque dossier
médical retenu :
- l'identité ;
- les données épidémiologiques ;
- les causes de l'ICC ;
- l'hémodynamique à l'admission ;
- l'anthropométrie à l'admission ;
- les données échoDoppler cardiaques ;
- les médicaments prescrits ;
- l'issue vitale.
2.5.2. Définitions opérationnelles
L'âge avancé a été défini
par un âge 60 ans.
Les données sociodémographiques,
définissant avec le risque de décès le profil
épidémiologique, comprenaient le sexe, l'âge, l'état
civil, la profession, et l'ethnicité.
L'ethnicité répartissait les patients selon les
quatre grandes aires culturelles et linguistiques de la RDC (Kongo, Ngala,
Luba, Swahili) et autres (étrangers).
L'état civil comprenait les mariés sans
considération du régime de mariage et les non mariés
(célibataires, veufs, et divorcés).
Le surpoids ou surcharge pondérale caractérisait
tous les patients avec un indice de masse corporelle (IMC = poids en Kg/taille
en m2) égal à 25-29,9 kg/m2 (20).
L'obésité était définie par un IMC 30 kg/m2
(20). Les autres composantes de l'état nutritionnel selon l'IMC
(20), étaient la dénutrition (IMC < 18,5kg/m2) et
le poids normal ou acceptable (IMC = 18,5-24,9 kg/m2).L'excès
de graisse englobait le surpoids et l'obésité.
L'hypertension artérielle était définie
par une pression artérielle systolique (PAS) supérieure ou
égale à 140 mmHg et une pression artérielle diastolique
(PAD) supérieure ou égale à 90 mmHg selon la Joint
National Committee (21). L'hémodynamique concernait la PAS, la PAD, la
pression pulsée et la fréquence cardiaque. La pression
pulsée (PP) était la différence entre PAS et PAD
(PAS-PAD). Une valeur de PP 60 mm Hg définissait
l'athérosclérose pré-clinique avec rigidité des
gros troncs artériels.
La cardiomyopathie dilatée ischémique
était définie à l'échocardiographie par la
dilatation des cavités cardiaques surtout au dépens des
cavités gauches (oreillette et ventricule gauches), l'akinésie du
septum et de la paroi postérieure du ventricule gauche. Leurs
étiologies étaient les cardiopathies ischémiques
douloureuses (infarctus du myocarde, angine de poitrine) et silencieuses.
Les classes fonctionnelles de l'ICC, témoin de la
relation entre symptôme et gravité de l'insuffisance cardiaque,
correspondaient à 4 stades de gravité croissante selon la New
York Heart Association (NYHA). Dans ces classes fonctionnelles de la NYHA, la
limitation de l'activité physique ordinaire était
appréciée par l'apparition de dyspnée, fatigue et
palpitations cardiaques de la manière suivante :
- Classe I : pas de limitation de l'activité
physique ordinaire ;
- Classe II : limitation modeste de l'activité
physique ordinaire ;
- Classe III : réduction marquée de
l'activité physique ordinaire ;
- Classe IV : impossibilité de poursuivre une
activité physique sans gêne : les symptômes de
l'insuffisance cardiaque sont présents même au repos et la
gêne est accrue par toute activité physique.
L'insuffisance cardiaque systolique était
définie à l'examen clinique (déviation du choc de pointe,
galop protodiastolique, insuffisance mitrale fonctionnelle,
cardiomégalie radiologique associée à de signes
d'hypertension post capillaire, onde Q de nécrose antérieure ou
bloc complet de branche gauche) et par l'échocardiographie doppler
(diminution de la fraction ou pourcentage de raccourcissement du ventricule
gauche < 30%).
L'insuffisance cardiaque diastolique était
révélée par l'oedème pulmonaire et par les
caractéristiques du doppler mitral suggérant soit au
début une augmentation de la pression auriculaire gauche avec rapport
E/A 1,5 soit à distance de poussées congestives avec inversion
du rapport E/A 1, témoignant un ralentissement de la
relaxation.
L'issue vitale était relative à la
létalité (décès parmi les patients avec ICG) et la
survie.
2.6. Analyses statistiques
L'épuration des données réalisée
à l'aide des tests de cohérence et d'exhaustivité
(données manquantes, erreurs de saisie) sous la supervision du promoteur
(professeur LONGO MBENZA) a servi à leur évaluation
(harmonisation et validation).
Les données validées, saisies et
analysées sur micro-ordinateur personnel avec les logiciels EPI-INFO
version 6.04 et SPSS version 10.01 sur Windows, ont été
représentées par leurs moyennes ecarts - types pour les
variables quantitatives et par leurs fréquences absolues (n) et leurs
fréquences relatives (proportions ou pourcentages) pour les variables
qualitatives. Les données ont été présentées
sous formes de tableaux et des figures.
La comparaison des pourcentages a été
réalisée au moyen du test chi-carré de Mantel - Haenszel
ou le test chi-carré de yates corrigé si c'était
nécessaire. Ainsi, l'association univariée entre deux variables
qualitatives était calculée par le risque en terme de Odds ratio
(OR ou rapport des cotes) avec son intervalle de confiance à 95 % (IC 95
%).
La comparaison des moyennes a été
effectuée par l'utilisation du test -t des Student pour les variables
continues normalement distribuées et du test H de Kruskall - Wallis pour
les variables continues asymétriques.
La valeur de p < 0,05 a été
considérée comme seuil de signification statistique. Et la valeur
de p comprise entre 0,05 et 0,10 a été jugée comme
faiblement significative.
CHAPITRE 3. RESULTATS
Au total, les dossiers médicaux de 111 patients admis
successivement dont 54 patients (49,1 %) en 2003 et 56 autres patients (50,9
%) en 2004, ont été analysés.
3.1. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
3.1.1. Sexe et Age
La population d'étude se répartissait en 63
hommes et 48 femmes avec un sexe ratio de 1,3 homme : 1 femme (Figure
2).

Figure 2. Répartition de la population
d'étude selon le sexe.
L'âge moyen des patients était de 63,6 #177; 14,1
ans (extrêmes 25 ans et 100 ans, médiane 66 ans). Parmi ces
patients, 67,6 % (n=75) avait un âge avancé ( 60 ans).
La figure 3 repartit la population étudiée selon
les groupes des âges.
18,9
24,3
22,5
34,2
0
5
10
15
20
25
30
35
40
<56 (n=27)
56-65 (n=25)
66-74 (n=38)
75+ (n=21)
Ages, Ans
% Effectif
Figure 3. Répartition des patients selon les
groupes des âges.
3.1.2. Etat Civil
L'état civil était précisé chez
110 patients.
Les patients mariés (72,1 %, n = 80) étaient
surreprésentés en comparaison avec les non mariés ( 27,9
%, n=31).
Parmi les patients non mariés, 8 étaient
célibataires, 16 veufs et 6 divorcés.
3.1.3. Profession
Le tableau 1 repartit les patients selon les catégories
professionnelles.
Tableau 1. Répartition des patients selon la
profession
Variables
|
n
|
%
|
Elèves / Etudiants
|
3
|
2,7
|
Employés salariés
|
30
|
27
|
Indépendants
|
18
|
16,2
|
Retraités
|
13
|
11,7
|
Ménagères
|
8
|
7,2
|
Chômeurs
|
39
|
35,1
|
Parmi ces patients, 56,7 % (n = 63)
étaient sans revenus.
3.1.4. Ethnicité
Le tableau 2 définit l'ethnicité des patients
avec
surreprésentation de l'ethnicité Kongo
composée d'originaires de l'ancienne province de Léopoldville
(Kinshasa actuellement).
Tableau 2. Répartition des patients selon
l'ethnicité
Variables
|
n
|
%
|
Kongo
|
66
|
55,5
|
Ngala
|
13
|
11,7
|
Luba
|
20
|
18
|
Swahili
|
11
|
9,9
|
Etrangers
|
1
|
0,9
|
3.2. ETIOLOGIE
Les causes sous-jacentes de l'insuffisance cardiaque globale
étaient dominées par l'hypertension artérielle essentielle
estimée à 78 % de cas (n=87), suivie par la cardiomyopathie
dilatée ischémique de l'ordre de 21,6 % (n=24).
Les cardiopathies rhumatismales (valvulopathies), les
diabètes sucré, les infections et les causes idiopathiques,
étaient absentes sur cette liste des étiologies.
3.3. HEMODYNAMIQUE A L'ADMISSION
Le tableau 3 résume les valeurs moyennes des
composantes de l'hémodynamique à l'admission des patients. Les
valeurs moyennes des PAS et PAD étaient caractéristiques de
l'hypertension artérielle avec 23 % des patients ayant des valeurs
de PAS 180 mmHg.
Tableau 3. Hémodynamique à l'admission des
patients :
PAS : pression artérielle systolique, PAD :
pression artérielle diastolique, et bpm : battements par minute
Variables
|
Moyenne ET
|
Extrêmes
|
PAS (mm Hg)
|
157,1 37,7
|
80 et 270
|
PAD (mm Hg)
|
93,3 21,5
|
40 et 187
|
Pression pulsée (mm Hg)
|
63,8 27
|
14 et 150
|
Fréquence cardiaque (bpm)
|
82 15,1
|
57 et 137
|
Sur l'ensemble des patients, 56,8 % (n=63)
présentaient une pression pulsée 60 mmHg et suggestive
d'athérosclérose clinique / rigidité des gros troncs
artériels.
3.4. ANTHROPOMETRIE
La valeur moyenne de l'IMC, dérivée du
poids et de la taille, était suggestive d'une population avec surpoids
(Tableau 4).
Tableau 4. Valeurs mesurées et calculées
de l'anthropométrie
Variables
|
Moyennes ET
|
Extrêmes
|
Poids (kg)
|
66,6 18,7
|
40 et 129
|
Taille (m)
|
1,649 0,1
|
1,450 et 1,880
|
IMC (kg/m2)
|
25,6 6,5
|
14,7 et 48,7
|
La figure 4 répartit les patients selon
l'état nutritionnel caractérisé par la
présence simultanée des cas de dénutrition dans l'ordre de
6,3 % et d'excès de graisse englobant surpoids et obésité
de l'ordre de 43,2 %.
18
6,3
25,2
50,5
0
10
20
30
40
50
60
<18,5 (n=7)
18,5-24,9 (n=56)
25-29,9 (n=28)
30+ (n=20)
IMC (Kg/m²)
Effectif (%)
Figure 4. Répartition des patients selon
l'état nutritionnel.
3.5. TABLEAU CLINIQUE
La toux était rapportée par 57 patients (51,4
%), la dyspnée de décubitus (orthopnée) par 28 patients
(25,2 %), et les palpitations cardiaques par 56 patients (50,5 %).
Selon le degré de sévérité des
plaintes (dyspnée) des patients à l'admission, ces derniers
étaient repartis en 4 classes fonctionnelles de la NYHA (Tableau 5).
Tableau 5. Stadialisation de l'insuffisance cardiaque globale
selon la NYHA
Classes fonctionnelles
|
n
|
%
|
Stade I
|
12
|
10,8
|
Stade II
|
46
|
41,4
|
Stade III
|
35
|
31,5
|
Stade IV
|
18
|
16,2
|
A l'examen physique, la turgescence jugulaire spontanée
était notée chez 60 patients (54,1 %), les oedèmes de
membres inférieurs prenant le godet chez 91 patients (82 %), l'asthme
cardiaque chez 26 patients (23,4 %), le galop droit (B4) chez 14 patients (12,6
%) et le galop gauche (B4) chez 8 patients (7,2 %).
3.6. DONNEES ECHO DOPPLER CARDIAQUES
Selon les caractéristiques
vélocimétriques du flux transmitral et de la fraction de
raccourcissement, la dysfonction systolique était présente chez
73 % de patients (n=81) et la dysfonction diastolique chez 27 % (n=30).
3.7. TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX
Les traitements médicamenteux prescrits étaient
à base de furosémide (diurétique de l'anse) chez 94 %
(n=100), de digoxine chez 64,9 % (n=72), des inhibiteurs de l'enzyme de
conversion chez 80,2 % (n=89), de spironolactone (diurétique
d'épargne de potassium) chez 52,3 % (n=58), d'anticalciques chez 32,4 %
(n=36), de dinitrate d'isosorbide (vasodilatateur
dérivénitré) chez 65,8 % (n=73), les bêtabloquants
chez 35,1 % (n=39), d'anticoagulants chez 53,2 % (n=59), et d'aspirine junior
(acide acetyl salcilique dosé à 100 mg) chez 51,2 % (n=79).
3.8. EVOLUTION
Au cours de l'évolution, l'issue vitale était
caractérisée par 21 décès (18,9 %) contre 90
survivants (81,1 %).
3.9. INFLUENCE DU SEXE
Les hommes étaient comparables (p>0,05) aux femmes
quant à leurs valeurs moyennes d'âge, du poids, des pressions
artérielles (PAS et PAD) et de fréquence cardiaque ; mais
les femmes étaient caractérisées par une valeur moyenne
plus basse de la taille (p<0,00001), des valeurs plus élevées
d'IMC et de pression pulsée (p<0,05) (Tableau 6).
Tableau 6. Comparaison des caractéristiques
mesurées des patients avec insuffisance cardiaque globale selon le
sexe
1.4. Variables
|
Hommes
|
Femmes
|
n
|
Ages (ans)
|
62,8 15,7
|
64,6 11,7
|
NS
|
Poids (kg)
|
70,2 16,5
|
68,8 21,3
|
NS
|
Taille (m)
|
1,689 0,1
|
1,597 0,1
|
<0,00001
|
IMC (kg/m2)
|
24,5 4,8
|
27,6 8,1
|
<0,05
|
PAS (mm Hg)
|
152,4 38,4
|
163,2 36,1
|
NS
|
PAD (mm Hg)
|
92,9 23,6
|
93,7 18,4
|
NS
|
Pression pulsée (mm Hg)
|
59,4 25,9
|
69,6 27,5
|
<0,05
|
Fréquence cardiaque (bpm)
|
83,7 16,3
|
79,7 13,3
|
NS
|
Les femmes étaient plus célibataires (37,5 %
n=18) que ne l'étaient les hommes (20,6 % n=13), la différence
étant statistiquement significative (p<0,05).
Il y avait aussi plus de cas d'athérosclérose
pré- clinique par rigidité artérielle chez les femmes
(72,9 % n=35) que chez les hommes (44,4 % n=28), la différence
statistique étant hautement significative (p<0,01).
La dysfonction systolique était plus prévalante
(p<0,05) chez les femmes (83,3% n=40) que chez les hommes (65,1% n= 41).
La dysfonction diastolique était aussi plus
fréquente (p<0,05) chez les femmes (45% n = 22) que chez les hommes
(16,3% n = 8).
Concernant l'étiologie, l'hypertension
artérielle était présente de manière identique
(p>0,05) chez les hommes (74,6 % n=7) et chez les femmes (83,3 % n=40).
Tous les 24 patients avec cardiomyopathie ischémique
étaient de sexe féminin.
Le reste des variables du tableau clinique était
présent de manière similaire (p>0,05) chez les hommes et chez
les femmes (résultats non présentés).
3.10. COMPARAISON DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE AU RESTE DES
ETIOLOGIES
Les patients avec insuffisance cardiaque globale
déterminée par l'hypertension artérielle étaient
plus âgés (65,9 12 ans) que leurs collègues avec
insuffisance cardiaque globale déterminée par la cardiomyopathie
ischémique (55,2 17,8), la différence statistique étant
hautement significative (p<0,01). Ainsi, l'hypertension artérielle
était plus la cause de l'insuffisance cardiaque chez les patients avec
un âge avancé ( 60 ans ; 73,6 % n=64, OR=3,3 IC= 95 %,
1,3-8,5 : p<0,01) que chez les patients plus jeunes (45,8 % n= 11).
Aucune variable du tableau clinique n'était
influencée (p>0,05) par l'étiologie (résultats non
présentés).
L'hypertension artérielle était plus
associée et de manière très significative à la
dysfonction systolique (OR=4,8 IC 95 % 1,7-14,3 ; p<0,001), alors que
19,5 % (n=17) des patients avec 'insuffisance cardiaque globale
provoquée par l'hypertension artérielle présentaient aussi
une dysfonction diastolique.
Les anticoagulants étaient plus prescrits (p<0,05)
en cas d'insuffisance cardiaque globale liée à l'hypertension
artérielle (56,9 % n=51) que dans les cas d'insuffisance cardiaque
globale déterminée par la cardiomyopathie ischémique (33,3
% n=8).
3.11. ISSUE VITALE
Les décédés étaient comparables
(p>0,05) quant à l'âge, au poids, à l'IMC, à la
PAS, à la PAD, et à la pression pulsée (résultats
non présentés).
Par contre, la taille des décédés
était plus grande (1,701 0,1 m) que celle des survivants (1,637 0,1
m), la différence statistique étant hautement significative
(p<0,01).
La fréquence cardiaque des décédés
était plus élevée (91,3 21 battements par minute) que
celle des survivants (80,5 13,1 battements par minutes), la différence
étant statistiquement significative (p<0,05).
Les taux de décès variaient de manière
inégale et hautement significative (p<0,01) entre les
différents groupes d'ethnicité : le taux le plus
élevé étant observé chez les patients
d'ethnicité Swahili, le taux le plus bas chez les patients
d'ethnicité Ngala ; le seul étranger de la population
étudiée ayant survécu (Figure 5).
10
0
7,7
16,7
63,6
0
10
20
30
40
50
60
70
Kongo (n=11)
Ngala (n=1)
Luba (n=2)
swahili (n=7)
Etrangers (n=0)
Ethnicité
Décès (%)
Figure 5. Répartition inégale des
taux de décès entre les différents groupes
d'ethnicité.
L'état de non marié multipliait par 3 le risque de
décès chez ces patients avec insuffisance cardiaque globale (OR=3
IC 95
% 1,1-8,1 ; p<0,05 ; 47,6 % n=10) en comparaison
avec le statut de marié (23,3 % n=21).
La présence de la toux multipliait par 8 le risque de
décès chez ces patients avec insuffisance cardiaque globale
(OR=7,7 IC 95 % 2,3-34,9 ; p<0,001 ; 85,7 % n= 18) en comparaison
avec l'absence de toux (43,3 % n=39).
Le risque de décès était multiplié
par 3 en cas de présence d'asthme cardiaque (OR=3,2 IC 95 %
1,1-8,9 ; p<0,05 ; 42,9 % n=9) en comparaison avec l'absence
d'asthme cardiaque (18,9 % n=17).
Le risque de décès était respectivement
multiplié par 4 en cas de prescription de bêtabloquants (OR = 4 IC
95 % 1,5-11,1 p<0,01) et de dinitrate isosorbide (OR = 4 IC 95 % 1,1-17,1
p<0,05).
Le risque de décès était respectivement
multiplié par 2 par les calcibloquants et par la digoxine sans pourtant
atteindre le seuil de signification statistique (p>0,05).
En dépit d'absence de signification statistique, les
anticoagulants (OR=0,47 IC 95 % 0,2-1,3), l'aspirine junior (OR=0,8 IC 95 %
0,3-2,3), la spironolactone (OR=0,6 IC 95 % 0,2-1,8), et les inhibiteurs de
l'enzyme de conversion (OR=0,8 IC 95 % 0,2-2,6) tentaient d'assurer une
protection contre le décès (absence du surmortalité) chez
ces patients avec insuffisance cardiaque globale.
CHAPITRE 4. DISCUSSION
Fort ambitieux, le présent travail a décrit le
profil épidémiologique, clinique, thérapeutique et
pronostique de l'insuffisance cardiaque congestive en pratique libérale
dans la ville de Kinshasa. Elle vient compléter l'étude de
KAMBALE (12) ayant déterminé la place de l'hypertension
artérielle, du sexe, de l'âge, des composantes de la pression
artérielle et de l'anthropométrie dans l'insuffisance cardiaque
congestive.
4.1. CARACTERISTIQUES SOCIO- DEMOGRAPHIQUES
4.1.1. SEXE
Contrairement aux données antérieures de la
littérature rapportant la vulnérabilité des hommes dans
l'hospitalisation pour l'insuffisance cardiaque congestive (22,23), la
présente étude, celle de KAMBALE (12) et d'autres études
(24) démontrent la vulnérabilité des femmes. Ceci se
justifie par le fait que les femmes présentent des valeurs des pressions
pulsées et d'IMC plus élevées que celles des hommes.
4.1.2. AGE
Les âges moyen et médian de la population
étudiée et en insuffisance cardiaque congestive, respectivement
> 60 ans, reflètent le vieillissement. En effet, il s'agit d'une
population urbaine en cours de transition épidémiologique (25),
concomitante à la transition démographique (26,27). Du reste,
l'expérience de vie des Congolais est passée de 40 ans autour de
1950 à 53 ans en 1990 (28).
La tendance à l'augmentation de l'incidence de
l'insuffisance cardiaque congestive et de l'hospitalisation pour l'ICC aussi
bien dans les pays développés que dans les pays en voie de
développement, est influencée par le vieillissement (12, 23, 29,
30-33). L'amélioration du traitement de l'hypertension artérielle
et de cardiopathies ischémiques permet aussi aux individus de vivre plus
longtemps et de développer l'insuffisance cardiaque congestive (29,34).
4.1.3. ETAT CIVIL
La surreprésentation des mariés s'explique par
le fait que les congolais se marient de plus en plus à un âge
avancé (35). Ce qui peut aussi diminuer la mortalité maternelle
chez ces femmes congolaises qui jadis se mariaient autour de la puberté
et de l'adolescence.
4.1.4. PROFESSION
Les chômeurs sont les plus représentés
dans cette population avec insuffisance cardiaque congestive. Ils seraient
peut- être les plus enclins au stress, facteur de risque cardiovasculaire
important (36). L'absence de sécurité sociale (caisse maladie)
rend aléatoire l'observance et la prise en charge médicale de ces
chômeurs avec concentration de l'hypertension artérielle et de
l'obésité.
4.1.5. ETHNICITE
Comme il fallait s'y attendre, l'ethnicité KONGO tend
à représenter les deux tiers de cette population. C'est
l'ethnicité autochtone de l'ancienne province de Léopoldville
éclatée en provinces actuelles du Bas-Congo et de Bandundu.
L'absence d'un groupe témoin n'a pas permis de préciser le
rôle de l'ethnicité dans l'incidence de l'ICC.
Mais aux Etats -Unis, l'ethnicité (race) influence le
taux d'hospitalisations pour l'ICC : les Noirs sont plus
vulnérables que les blancs (37).
4.2. ANTHROPOMETRIE
La présente étude confirme l'association
existant entre le surpoids/obésité et la présence de
l'insuffisance cardiaque
( 38,39-42). En effet, dans la présente étude
43,2 % des patients présentent un excès de poids et de
graisse : 25,2% avec surpoids et 18 % avec obésité. Ces
taux de surpoids et d'obésité semblent épidémiques
en comparaison avec le taux antérieur de 2% en Afrique
sub-Saharienne (14, 15,38, 40). Le mode de vie sédentaire,
l'inactivité physique en milieu urbain de Kinshasa et la surconsommation
d'aliments riches en graisses expliqueraient ces taux épidémiques
de surpoids/obésité actuellement observés à
Kinshasa (39,40). En Afrique sub-Saharienne, et pour de raisons culturelles et
la crainte de systématisation liée à la pandémie
à VIH/SIDA, les gens refusent de perdre du poids ;
l'obésité est du reste considérée comme le reflet
de l'accomplissement social des Noirs africains (41).
La présence de 6,3 % des patients avec
dénutrition s'expliquerait par la prise de diurétiques, le
régime sans sel et la cachexie décrite dans l'ICC avancée
(42). En dehors de ces situations, les taux élevés et
concomitants de dénutrition et d'obésité traduisent la
présence de la transition nutritionnelle (42).
4.3. ETIOLOGIE
Dans ce travail, seules deux causes sous-jacentes de l'ICC
sont identifiées : il s'agit de l'HTA essentielle dans la
majorité des cas (78 %) contre 21,6% des cas de cardiomyopathie
dilatée ischémique. Ces résultats sont à mi-chemin
de ceux des pays développés et des pays Africains. L'HTA et la
cardiopathie ischémique de type infarctus du myocarde constituent les
deux principaux facteurs de risque d'IC dans les pays développés
(32, 35, 43-45) : les cardiopathies ischémiques occupant la
première place.
Par contre, En Afrique sub-Saharienne, l'HTA reste en
tête de l'ICC avec une proportion moindre estimée à 42,5%,
suivie de cardiomyopathie idiopathique à raison de 20,6% et de
cardiopathie rhumatismale de l'ordre de 14,4% (46).
Aucun cas de cardiopathie rhumatismale n'est rapporté
dans la présente étude. Ceci s'explique par le vieillissement de
la population encline à l'HTA (9) et par l'émergence des
cardiopathies ischémiques (maladie coronaire ) estimées dans des
proportions identiques à celles rapportées au NIGERIA (46). Dans
les pays développés, l'atteinte coronaire, incriminée dans
25 à 50 % des cas, est souvent associée à une HTA (1-5,
47-49). En effet, l'HTA entraîne l'hypertrophie du ventricule gauche
d'une part, et l'infarctus du myocarde d'autre part. L'hypertrophie
ventriculaire gauche détermine directement soit une dysfonction
diastolique, soit un infarctus du myocarde qui entraîne une dysfonction
systolique. Par la suite, la dysfonction diastolique, la dysfonction systolique
ou la combinaison de la dysfonction diastolique et de la dysfonction systolique
aboutissent à l'ICC (45). Si hier l'HTA était une affection rare
en Afrique noire, elle constitue aujourd'hui un réel problème de
santé publique (17) et les experts internationaux réunis
dernièrement à Bruxelles (18) signalent que d'ici l'an 2020,
plus de 25 millions des noirs africains souffriront de maladies
cardiovasculaires dont l'HTA, l'accident vasculaire cérébral et
les cardiopathies ischémiques. Depuis les observations initiales de
DONNISON en 1929 (50), un long chemin a réellement été
parcouru jusqu'à nos jours. Plusieurs travaux reflètent la
situation actuelle de la recherche dans l'HTA sur le continent africain en
général (51) et en RDC en particulier (52,53).
4.4. TABLEAU CLINIQUE ET DIAGNOSTIC DE
L'ICC
La toux et les palpitations cardiaques respectivement
rapportées comme motif de consultation par les patients à raison
de 51 % des cas, viennent avant l'orthopnée rapportée par 25 %
des patients. Ceci suggère que les symptômes fonctionnels ne sont
ni sensibles, ni spécifiques. Le faible taux d'orthopnée
s'expliquerait par le taux le plus bas des patients au stade IV de la NYHA. En
effet, la relation entre symptôme et gravité de l'IC reste
médiocre (54).
L'échocardiographie Doppler, test plus objectif, a
permis de confirmer la suspicion clinique d'ICC. Comme il fallait s'y attendre,
la majorité des patients (73 %) présentent une dysfonction
systolique.
Quoique instrument de routine pour le diagnostic optimal de
l'IC (55), l'interprétation des paramètres
échocardiographiques de la fonction ventriculaire diastolique reste
complexe (55). L'IC diastolique est de plus en plus fréquente avec des
symptômes trompeurs.
4.5. INFLUENCE DU SEXE SUR LES DETERMINANTS DE L'ICC
Il est difficile d'interpréter l'absence d'association
significative entre l'âge, le poids, la PAS, la PAD, la FC et le sexe.
La valeur moyenne de la taille de la femme inférieure
à celle de l'homme, confirme la réalité observée
dans la population Congolaise (56). Et comme notée dans la population
Congolaise (56), les femmes présentent un IMC plus élevé
que les hommes. La petite taille (57) et le surpoids (58), facteurs de risque
des maladies coronaires, expliqueraient la proportion plus élevée
des cas d'athérosclérose pré-clinique chez les femmes que
chez les hommes de cette étude. L'athérosclérose
pré-clinique, définie par la pression pulsée
supérieure ou égale à 60 mmHg, vient d'être
identifiée comme facteur de risque de cardiomyopathie diabétique
(59) et de rétinopathie diabétique (60). Cette pression
pulsée est aussi connue comme facteur de risque d'Insuffisance cardiaque
congestive dans l'étude de Chae et al. (61).
L'excès d'athérosclérose
pré-clinique précédant la maladie coronaire exclusivement
observée chez les femmes, expliquerait la prédominance de la
dysfonction diastolique chez ces femmes. Et comme l'HTA était
présente de manière identique chez les hommes et chez les femmes
de cette étude, l'HTA par le biais de l'hypertrophie du ventricule
gauche, contribuerait aussi plus à développer la dysfonction
diastolique chez la femme que chez l'homme. Comme dans l'étude de
Framingham (62), la présente étude démontre que la femme
est plus vulnérable devant la dysfonction systolique en comparaison
avec l'homme.
Le taux de la dysfonction diastolique de la présente
étude est difficile à comparer aux taux rapportés en
Afrique (63) et ailleurs (64). La présente étude n'a
évalué que le rapport
E/A < 1 ; le rapport E/A = 1 -2, le rapport E/A
> 2 et le temps de décélération seront analysés
ulterieurement.
4.6. TRAITEMENT MEDICAMENTEUX
Le traitement médicamenteux de l'ICC prescrit chez ces
patients va dans le sens de progrès réalisés au cours de
vingt dernières années. En effet, les IEC sont plus prescrits que
les digitalliques même si les vasodilatateurs et les diurétiques
de l'anse sont prescrits à la majorité des patients (65,66). Le
traitement classique de l'insuffisance cardiaque congestive a longtemps
reposé sur l'association digitalo-diurétique renforcée par
une restriction sodée. Certains auteurs ont remis en question
l'efficacité des digitaliques dans certaines formes d'ICC (67,68).
Le traitement de la dysfonction systolique par les IEC de
l'angiotensine est devenu incontournable à cause de la diminution de la
morbidité et de la mortalité (65). L'Enalapril, inhibiteur de
l'enzyme de conversion avec une action de longue durée prescrit dans la
présente étude, a démontré un meilleur
contrôle de la symptomatologie et de la mortalité au cours de
l'insuffisance cardiaque congestive (16,66,69-72). Les IEC du l'angiotensine
sont des vasodilatateurs mixtes. Les autres vasodilatateurs veineux dinitrate
d'isosorbide et artériels étaient respectivement prescrits dans
65,8% et dans 32,4% des cas. Les vasodilatateurs veineux (dérivés
nitrés) sont moins puissants que les IEC de l'angiotensine (73). Quant
aux anticalciques, vasodilatateurs artériels dotés de
réflexe tachycardisant, ils n'ont démontré aucune
efficacité sur la réduction de la morbidité et de la
mortalité liées à l'IC (74,75).
Les Bêtabloquants ne sont prescrits qu'à 35,1%
des patients ; ceci s'explique par l'existence de controverses sur leur
indication dans l'insuffisance cardiaque chronique (76,77).
L'intérêt du traitement diurétique de
l'anse est évident puisqu'il stimule la sécrétion de
renine et potentialise l'effet des IEC. Les diurétiques de l'anse et
les thiazidiques nécessitent un contrôle régulier
d'ionogramme. C'est pourquoi la spironolactone, diurétique epargneur de
potassium, a été prescrit à 52,3% des patients. Toutefois,
il faut être prudent lors de l'association d'un diurétique
epargneur de potassium à un IEC pourvu d'effet hypokalémiant.
L'administration de diurétique epargneur de potassium exige un
contrôle régulier de la fonction rénale. Les autres
médicaments comme les antagonistes de récepteurs à
l'angiotensine II ne sont pas encore de pratique très courante en
République Démocratique du Congo.
Les anticoagulants étaient plus administrés en
cas d'ICC liée à l'HTA. Ceci se justifie par le risque
emboligène très élevé chez les patients longtemps
alités.
4.7. ISSUE VITALE
Une plus grande taille, une élévation de la
fréquence cardiaque, l'ethnicité Swahili, l'état de non
marié, la toux, l'asthme cardiaque, les bêtabloquants et les
dérivés nitrés sont identifiés comme facteurs de
mauvais pronostic dans l'ICC de ces patients. Ces facteurs de pronostic
augmentent le risque de décès de ces patients. Aux Etats Unis,
le sexe masculin et l'âge 65 ans sont les déterminants de la
mortalité dans l'ICC (78).
Le risque de décès est doublé chez les
patients traités par les calcibloquants et ceux traités par la
digoxine, même si le seuil de signification statistique n'était
pas atteint. Par contre, les anticoagulants, l'aspirine Junior et les IEC
tendent à éliminer la surmortalité. Ces données
confirment les résultats de derniers essais thérapeutique
(79).
CONCLUSION
L'insuffisance cardiaque congestive en consultation de
cardiologie de ville, n'est pas influencée par le sexe. Elle survient
plus chez les personnes âgées, les mariés et les personnes
sans revenus.
L'HTA essentielle rend compte de trois quarts des cas de cette
insuffisance cardiaque congestive ; la cardiomyopathie dilatée
ischémique étant responsable du quart des cas restants. Les
femmes sont plus vulnérables devant la dysfonction systolique, la
dysfonction diastolique et l'athérosclérose pré-clinique
.
Les facteurs de risque de décès de ces patients
avec insuffisance cardiaque sont la plus grande taille, la fréquence
cardiaque élevée, l'ethnicité Swahili, l'état de
non marié, la toux, l'asthme cardiaque, les bêtabloquants, les
calcibloquants et la digoxine.
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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
..................................................................... 1
Objectif général
.............................................................. 3
Objectif spécifiques
......................................................... 3
CHAPITRE 1. GENERALITES
................................................... 4
1.1. Définition
........................................................................ 4
1.2. Physiopathologie
.............................................................. 4
1.2.1. Mécanismes d'adaptation
.......................................... 5
1.2.2.
Etiopathogénie.........................................................
5
1.2.2.1. Dans l'insuffisance cardiaque
gauche....................... 5
1.2.2.2. Dans l'insuffisance cardiaque
droite......................... 6
1.3. Les causes
........................................................................7
1.4. Du point de vue clinique
.................................................. 7
1.4.1. Les signes clinique à
l'entrée....................................... 7
1.5. Investigations ou examens
complémentaires...................... 8
1.5.1. Signes électrocardiographies
.................................... 8
1.5.2. Signes radiologiques
................................................ 8
1.5.3. Signes échographiques
.............................................. 8
1.6. Traitement
...................................................................... 8
1.7. Pronostic
......................................................................... 9
CHAPITRE 2. MATERIEL ET METHODES ...............................
10
2.1. Nature et période d'étude
............................................... 10
2.2. Cadre d'étude
................................................................ 10
2.2.1. Présentation du site
................................................ 10
2.2.1.1. Situation géographique
......................................... 10
2.2.1.2. Statut et mission
.................................................. 10
2.2.1.3. Organigramme
..................................................... 11
2.2.2. Justification du choix du site
................................... 11
2.3. Matériel
......................................................................... 12
2.4. Patients
......................................................................... 12
2.4.1. Critères d'inclusion
.................................................. 12
2.4.2. Critère d'exclusion
................................................... 12
2.5. Approche
méthodologique................................................ 13
2.5.1. Choix et collecte des paramètres
d'intérêt .................. 13
2.5.2. Définitions opérationnelles
....................................... 13
2.6. Analyses statistiques
..................................................... 16
CHAPITRE 3. RESULTATS
.................................................... 18
3.1. Données Epidémiologiques
............................................. 18
3.1.1. Sexe et âge
.............................................................. 18
3.1.2. Etat Civil
................................................................ 20
3.1.3. Profession
............................................................... 20
3.1.4. Ethnicité
................................................................. 21
3.2.
Etiologie.........................................................................
21
3.3. Hémodynamique à l'admission
........................................ 22
3.4. Anthropométrie
.............................................................. 22
3.5. Tableau clinique
............................................................ 24
3.6. Données echo doppler cardiaques
................................... 25
3.7. Traitements médicamenteux
........................................... 25
3.8 Evolution
........................................................................ 25
3.9 Influence du
sexe............................................................ 25
3.10. Comparaison de l'hypertension artérielle au reste
des
étiologies
.................................................................... 27
3.11. Issue
vitale................................................................... 28
CHAPITRE 4. DISCUSSION
................................................... 31
4.1. Caractéristiques socio- démographiques
......................... 31
4.1.1. Sexe
....................................................................... 31
4.1.2. Age
......................................................................... 31
4.1.3. Etat Civil
................................................................ 32
4.1.4. Profession
............................................................... 32
4.1.5. Ethnicité
................................................................. 33
4.2. Anthropométrie
............................................................. 33
4.3. Etiologie
........................................................................ 34
4.4. Tableau clinique et diagnostic de
l'ICC............................. 36
4.5. Influence du sexe sur les déterminants de
l'ICC................ 36
4.6. Traitement médicamenteux
........................................... 38
4.7. Issue vitale
.................................................................... 39
CONCLUSION
...................................................................... 41
REFERENCES.......................................................................
42
TABLE DES MATIERES
......................................................... 55
RESUME
ANNEXE
1.6. 1.1. 1.7. RESUME
L'objectif de la présente étude était
de décrire le profil épidémiologique, clinique,
thérapeutique et pronostique de l'insuffisance cardiaque congestive en
pratique libérale de Cardiologie de Ville. Ce travail documentaire a
analysé de manière rétrospective les dossiers
médicaux des patients admis de façon consécutive pour
l'insuffisance cardiaque congestive entre le 1èr Janvier 2003
et le 31décembre 2004. La clinique Lomo Médical, LIMETE. Ville de
Kinshasa, a servi de cadre à cette étude. Au total 111 patients
dont 63 hommes et 48 femmes, ont été analysés. Parmi ces
patients, 67,6% avaient l'âge avancé (= 60
ans).L'étiologie était dominée par l'hypertension
artérielle estimée à 78% contre la cardiomyopathie
dilatée ischémique estimée à 21,6%. La dysfonction
systolique et la dysfonction diastolique étaient respectivement plus
prévalentes chez les femmes que chez les hommes. Au cours de
l'évolution, 18,9 % des patients étaient
décédés. Les facteurs de risque de décès de
ces patients avec insuffisance cardiaque congestive étaient la plus
grande taille, la fréquence cardiaque élevée,
l'ethnicité Swahili, l'état de non marié, la toux,
l'asthme cardiaque, les bêtabloquants, les calcibloquants et la digoxine.
L'insuffisance cardiaque congestive est un réel problème de
santé publique en pratique libérale de cardiologie de
Kinshasa.
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