CHAPITRE 4. DISCUSSION
Cette étude a souligné l'intérêt de
la phlébographie et le rôle du changement et de la
variabilité climatique dans la physiopathologie de la maladie veineuse
thrombo-embolique des membres inférieurs (25, 5).
4.1. Intérêt
de la phlébographie
Les données de ce travail confirment le statut de la
phlébographie comme test de référence dans le diagnostic
positif de lésions veineuses (38, 46, 48, 49, 23).
En effet, en dépit de son caractère invasif
(47), la phlébographie a surpassée l'Echo. Doppler dans le
diagnostic de phlébothrombose profonde. Ceci s'explique par les
caractères opérateurs et machines dépendants de
l'écho-Doppler (30), ainsi que la longue durée de l'examen
pourraient expliquer le nombre élevé de conclusions
négatives. Cette écho-Doppler des veines ne permet pas
d'éliminer le diagnostic de phlébo-thrombose profonde, ceci est
d'autant plus vrai que la distinction entre thrombus récent et
séquelle post-phlébitique peut être difficile (15, 54).
Contrairement à Leger et al. (27, 62) qui rapportent
une valeur diagnostique très performante de l'échographie Doppler
de phlébothromboses veineuses profondes (sensibilité et
spécificité de 95%), le présent travail justifie la place
de choix de la phlébographie devant une faible sensibilité de
l'échographie Doppler des veines (48%).
En Afrique sub-Saharienne, la phlébographie peut rendre
d'énormes services en prenant des précautions chez les sujets
allergiques et en comprimant de manière extrinsèque l'abdomen
pour éviter des faux positifs (gaz abdominaux).
Les faux négatifs consistent à la non
visualisation de certains troncs veineux pouvant être les sièges
de thromboses des veines profondes (fémorale profonde, jumelles et
tibiale antérieure). C'est pourquoi certains pays africains ont
récemment équipés leurs hôpitaux de laboratoire
d'échotomographie vasculaire. Cette échotomographie vasculaire,
est venue compléter de façon heureuse les possibilités de
la phlébographie certe disponible mais invasive et onéreuse et
d'inaccessibilité très limitée (15).
Ce sont les cas de thromboses veineuses tout types confondus
et documentés par la phlébographie qui ont été
coorélés aux attributs biologiques des patients aux
paramètres météorologiques, aux saisons et aux
phénomène EL NINO (réchauffement de la terre) (23, 35).
4.2. Description de la
maladie veineuse thrombo-embolique
En général, la fréquence de la maladie
thrombo-embolique veineuse a été rare de 1987 à 2001 comme
rapporté par tout en Afrique Sub-saharienne (19, 37, 52).
Ce qui a poussé les auteurs du Congo-Brazzaville
à traiter la maladie thrombo-embolique veineuse d'une curiosité
clinique en Afrique Noire (37, 53). Cette faible incidence tiendrait à
une probable sous-estimation de la maladie liée au mode de recrutement,
s'intéressant aux seules maladies thrombo-emboliques veineuses
symptomatiques.
Comme rapporté ailleurs (44, 32), la présente
étude confirme la localisation élective de la maladie
thrombo-embolique veineuse aux membre inférieur gauche. En effet, il
existe des dispositions anatomiques particulières du côté
gauche (syndrome de Cockett) (26, 45, 47).
La phlébographie a permis non seulement le diagnostic
de la maladie thrombo-embolique veineuse, mais celui de facteurs de risque. Ce
qui peut faciliter une meilleure prise en charge et l'orientation
thérapeutique de cette maladie.
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