UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE MEDECIEN INTERNE
Enquête de prévalence des facteurs de
risque des maladies non transmissibles (chroniques) à
Kinshasa
Par
Dominique MUPEPE MAYUKU
Docteur en Médecine
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
grade de Spécialiste en Médecine Interne
Directeur : Prof. Dr. LONGO-MBENZA
Année 2006
PRÉLUDE
« Ceux qui connaissent ton nom
se confient en toi
Car tu n'abandonnes pas ceux qui te cherchent, ô
Éternel ! »
Psaume 9, 11.
DÉDICACE
A ma charmante et belle épouse ;
A ma maman chérie ;
A mes frères et soeurs ;
A ma belle famille ;
Je dédie ce travail
REMERCIEMENTS
Au terme de notre formation en Médecine Interne, nous
tenons à nous acquitter d'un agréable devoir celui de remercier
tous ceux qui, de près ou de loin, y ont contribué.
Au Professeur Docteur B. LONGO MBENZA, pour avoir
accepté de nous initier à la recherche scientifique
jusqu'à la direction de ce mémoire. Vous n'avez
ménagé aucun effort pour nous encadrer. Ce travail est le fruit
de votre inspiration. Soyez rassuré de notre profonde gratitude.
Au Professeur Docteur S. MBENDI, pour nous avoir
accepté au Département de Médecine Interne. Votre
personne nous a inspiré le sérieux, la rigueur et l'amour du
travail bien fait. Votre douceur dans la manière d'aborder même
les problèmes les plus durs nous a beaucoup impressionné.
Au Professeur Docteur E. KINTOKI, votre passion pour la
connaissance nous a permis de viser haut et nous accrocher. Nous garderons
l'optique de vos conseils et soyez rassuré de notre reconnaissance.
Au Professeur Docteur JM. KAYEMBE, tout au long de notre
stage vous avez été un maître patient, vous nous avez
encadré avec dynamisme. Veuillez trouver dans ces mots notre
reconnaissance.
A tous les autres Professeurs du Département de
Médecine Interne : S. DITU, K. LUTETE, K. KASHONGWE, JM
MBUYI, E. BIELELI, N.
NSEKA, M. MANGWELE, P. KANDJINGU, JR M'BUYAMBA, W.
ODIO ; merci pour votre encadrement et vos conseils.
A tous les chefs de Travaux, Docteurs : F. LEPIRA, H.N.
SITUAKIBANZA, M. MBALA, M. MBULA, J. NKONDI, J. BUKABAU, C. MBENDI, E. SUMAILI,
D. NGWALA, J. BIDINGIJA, B. NGOY, D. MIZERERO; pour les remarques et les
encouragements.
A tous mes aînés, Docteurs : J.J. MALEMBA,
P. KATCHUNGA, B. KABENGELE, S. BISUTA, V. MOKOLI, M. EKILA, N. BUILA, J.
NKOY ; ce travail est aussi le fruit de vos conseils.
A mes collègues de promotion : Dr JR. MAKULO, DR
N. MAYASI, P. BAYAULI, JM. CUMA, G. DEBONDT; pour tous les souvenirs
partagés ensemble.
Nous remercions Messieurs, S. MBUNGU, D. VANGU, pour les
analyses statistiques.
A tous les assistants, au personnel paramédical et
administratif du Département de Médecine Interne, merci pour la
franche collaboration.
Nous remercions particulièrement : Dr BODI, Dr
MATANDA, Maman RAMAZANI, Maman Julienne, pour votre soutien spirituel,
matériel et moral. Soyez rassuré de notre fidèle
attachement.
A toute l'équipe du Centre Médical de
Kinshasa, particulièrement Dr P. MAHOLO, Dr B. ROBLIN, Dr MPOY, Dr C.
NSIMBA, Dr S. HOLENN ; Merci pour la franche collaboration.
ABREVIATIONS
HDL : high density lipoprotein
HTA : hypertension artérielle
IMC : indice de masse corporelle
LDL : low density lipoprotein
HVG : hypertrophie du ventricule gauche
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
MCV : maladies cardiovasculaires
PAS : pression artérielle systolique
PAD : pression artérielle diastolique
PNB : produit national brut
RDC : République Démocratique du Congo
PA : pression artérielle
MNT : maladies non transmissibles
PRONANUT : Programme National de Nutrition.
RÉSUMÉ
L'émergence des maladies non transmissibles dont
l'accident vasculaire cérébral et l'infarctus du myocarde, n'est
plus à démontrer.La présente étude
transversale,réalisée sous forme d'enquête , a
évalué la prévalence et les déterminants de 7
facteurs de risque des maladies non transmissibles.Ce travail a utilisé
l'approche steps de l'OMS relative au tabagisme par cigarette,à
l'excès d'alcool,au régime alimentaire inadéquat,à
l'hypertension artérielle,à l'inactivité physique,à
l'obésité et au diabète sucré.
Un échantillon aléatoire de 1952 participants
dont 767 hommes et 1185 femmes, âgés de 15 ans et plus a
été étudié.Parmi ces sujets, il a été
rapporté 6.4 % de fumeurs de cigarettes quotidiens, 24.8% des sujets
avec inactivité physique, 5.7% d'obèses ,26.7% d'hypertendus et
16% de diabétiques.Le tabagisme, l'alcoolisme sont exclusivement
confinés chez les hommes.
Il ressort que l'inventaire de ces 7 facteurs de risque des
maladies non transmissibles (chroniques) au sein de la population de la ville
de Kinshasa sont fortement prévalents et laisse présager une
éclosion encore plus importante dans le futur de maladies
cardiovasculaires.
TABLE DES ILLUSTRATIONS
TABLEAU 1
RÉPARTITION DES GRAPPES PAR STRATES
21
TABLEAU 2
RÉPARTITION DES PARTICIPANTS SELON L'AGE ET LE
SEXE 31
TABLEAU 3 NOMBRE MOYEN
D'ANNÉES D'ÉTUDE DES PARTICIPANTS
32
TABLEAU 4 CONSOMMATION DES
FRUITS ET LÉGUMES SELON LE SEXE
34
TABLEAU 5 VALEURS MOYENNES
POUR LE POIDS ET L'INDICE DE MASSE CORPORELLE
35
TABLEAU 6 VALEURS MOYENNES
DE LA TAILLE SELON LE SEXE
36
TABLEAU 7 VALEURS MOYENNES
DE LE PRESSION ARTÉRIELLE SELON L'AGE ET LE SEXE
37
TABLEAU 8
RÉPARTITION DES CHIFFRES DE PRESSION ARTÉRIELLE
SELON L'AGE ET LE SEXE 38
TABLEAU 9 PROPORTION DES
CAS D'HTA DIAGNOSTIQUÉS ANTÉRIEUREMENTET TRAITES DANS
LES
12 DERNIERS MOIS
40
TABLEAU 10 POURCENTAGE DES
PARTICIPANTS HYPERTENDUS ET TRAITÉS MÉDICALEMENT DANS
LES DEUX DERNIERES SEMAINES.
41
TABLEAU 11 VALEURS MOYENNES
DE GLYCEMIE SELON L'AGE ET LE SEXE
42
TABLE DES FIGURES
Figure 1 Méthodes
d'échantillonnage dans la ville province
20
Figure 2 Usages régulier et
irrégulier du tabac à fumer selon les sexes
33
Figure 3 Répartition des taux d'HTA
dépistée selon la population totale,les hommes, les femmes et
les tranches d'âge
39
Figure 4 Relation entre taux d'HTA
dépistée et les groupes de tour de taille dans la population
totale
44
Figure 5 Variation de la PAS et de la PAD entre
les groupes d'IMC 45
Figure 6 Relation positive entre les taux d'HTA
dépistée et les groupes d'IMC 46
Figure 7 Répartition des taux de niveau
bas d'activité physique à travers les groupes d'IMC
48
TABLE DES MATIERES
PRÉLUDE
I
DÉDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
ABBREVIATIONS
VI
RÉSUMÉ
VII
TABLE DES ILLUSTRATIONS
VIII
TABLE DES FIGURES
IX
INTRODUCTION
1
PROBLÉMATIQUE
1
JUSTIFICATION
2
HYPOTHESES DE TRAVAIL
3
OBJECTIFS
4
Buts de
l'enquête
4
Objectifs
4
CHAPITRE 1 : GENERALI TES
6
1.1 CONCEPT DE
RISQUE
6
1.1.1.
Facteur de risque
6
1.1.2.
Mesure du risque
7
1.2 FACTEURS DE
RISQUE DES MNT DONT LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES (MCV)
7
1.3. DIABÈTE SUCRE
8
1.4. TABAGISME
9
1.5. L'HTA
9
1.6. OBÉSITÉ
9
1.7. ALCOOLISME
10
1.8. INACTIVITÉ PHYSIQUE
10
1.9. FACTEURS NUTRITIONNELS
10
1.9.1.
Consommation excessive de graisse
10
1.9.2. Consommation excessive de
sel
11
1.10. NIVEAU SOCIO-ECONOMIQUE
11
1.11. AGE ET SEXE
11
1.12. MIGRATION
12
CHAPITRE 2 : MATÉRIEL ET
METHODES
13
2.1. Nature de l'étude
13
2.1.1. Step 1
13
2.1.2. Step 2
14
2.1.3. Step 3
15
2.2 Cadre
d'étude
15
2.3 Population d'étude
17
2.3.1 Définition des sujets
éligibles ou population cible
17
2.3.2. Critères
d'inclusion
17
2.3.3. Critères
d'exclusion
17
2.4. Méthodologie
18
2.4.1. Stratification
18
2.4.2. Base de
sondage
18
2.4.3.
Echantillonnage
18
2.5. Étapes et déroulement de
l'enquête
23
2.5.1. Contacts
administratifs
23
2.5.2. Sensibilisation de la population
d'étude
23
2.5.3. Formation
24
2.5.4. Pré enquête et
enquête
24
2.6. Variable de l'étude et
technique de collecte des données
24
2.7. Définitions
opérationnelles
25
2.7.1. Niveau socio
économique
25
2.7.2. Activité
physique
26
2.7.3. État nutritionnel et
anthropométrie
26
2.7.4. Diabète sucre
dépisté
27
2.7.5. Hypertension artérielle
dépistée
27
2.7.6. Excès
d'alcool
28
2.7.7.
Tabagisme.
28
2.8. Analyse statistique
28
CHAPITRE 3 : RESULTATS
31
3.1 Taille de l'échantillon et taux
de réponse
31
3.2 Données
sociodémographiques
31
3.2.1 Sexe et
âge
31
3.2.2 Résidence et niveau
socioéconomique.
32
3.2.2 Niveau
d'instruction.
32
3.3 Tabagisme
33
3.4. Excès d'alcool
34
3.5. Consommation des fruits et
légumes
34
3.6. Activité physique
34
3.7. Anthropométrie
34
3.8. Hypertension artérielle
37
3.9. Glycémie et diabète
sucré
41
3.10. Associations
43
3.10.1 Hypertension artérielle
et les autres facteurs de risque
43
3.10.2 Diabète sucré et
les autres facteurs de risque
47
3.10.3 Obésité, surcharge
pondérale et obésité abdominale
48
CHAPITRE 4 : DISCUSSION
50
4.1 Aspects sociodémographiques
50
4.2Tabagisme par cigarette.
51
4.3. Consommation excessive d'alcool
52
4.4 Prévalence et facteur de risque
de l'hypertension artérielle
52
4.4.1. Influence de
l'âge
53
4.4.2. Influence de
l'anthropométrie
53
4.4.3. Influence du tour de
taille
54
4.5. Inactivité physique,
obésité, surpoids et diabète sucré
54
CONCLUSION
57
RECOMMANDATIONS
58
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
59
INDEX ALPHABETIQUE
63
INTRODUCTION
PROBLÉMATIQUE
Avant les années 1970, la République
Démocratique du Congo (RDC) visait l'élévation du Produit
National Brut (PNB) qui engendre la richesse et les inégalités
sociales. Et depuis 1990, la RDC connaît des crises socio politico
militaires multiformes et indicibles. Ces conditions socio-économiques
empêchent l'adoption de comportements
hygiéno-diététiques sains ou de promotion de la
santé.
Au cours de ces deux décennies, le taux d'urbanisation
est resté croissant sur fond d'acculturation et d'occidentalisation par
des transitions épidémiologiques, démographiques et
nutritionnelles (1, 2,3). En effet, de nombreux facteurs liés à
l'industrialisation et à la modernisation des villes entraînent un
changement dans le style de vie : diète non
équilibrée (habitude alimentaire riche en sel et en
matières grasses, mais pauvre en fruits et légumes), stress,
diminution de l'activité physique (sédentarité) du fait
d'activités professionnelles plus sédentaires, de l'utilisation
des ordinateurs, de regarder les programmes de la télévision, du
recours à des moyens de transports motorisés.
Les conflits ethniques, les guerres d'agression, la migration
rurale urbaine et la hausse de l'insécurité urbaine contribuent
à l'élévation du stress journalier (4).
La vente des terrains de sports, des espaces verts publics est
une source d'enrichissement des responsables des communes de la ville de
Kinshasa. Les longues heures devant la télévision et l'absence
d'infrastructures sportives majorent l'inactivité physique de la
population de Kinshasa (5).
La publicité télévisée de Kinshasa
favorise d'autres facteurs de risque tels que le tabagisme par cigarettes et
l'alcoolisme. La consommation excessive d'alcool a augmenté aussi bien
en milieu urbain qu'en milieu rural (6).
L'exposition de la population de Kinshasa à ces
facteurs de risque augmente la morbidité et la mortalité
liée aux maladies non transmissibles (chroniques) (7).
JUSTIFICATION
Si l'hypertension artérielle (8) et le
diabète sucré (9) sont fréquents dans les grandes villes
de la RDC, leurs aspects épidémiologiques n'en demeurent pas
moins mal connus pour plusieurs raisons :
§ élévation rapide de la prévalence
de l'hypertension artérielle en cas de migration rurale urbaine et de
passage des classes socio-économiques pauvres aux cadres (4) ;
§ migration des campagnes rurales vers les villes,
favorisées par la crise socio-économique de la transition
politique et les conflits ethniques, véritable stress physique et
psychosocial ;
§ non considération des transitions
démographiques (1), nutritionnelle (2), épidémiologique
(3) et de la double charge de la morbidité créée par les
maladies non transmissibles et les maladies transmissibles.
En ce qui concerne le diabète sucré, les
facteurs sociaux et comportementaux (tabac, alcool, inactivité physique)
n'ont pas été considérés comme composantes
solides dans son histoire naturelle.
L'émergence des maladies cardiovasculaires
(infarctus du myocarde, insuffisance coronaire, accident vasculaire
cérébral) n'est plus à démontrer dans les villes de
la RDC (4,10). Mais l'absence de données précises relatives aux
déterminants de ces maladies ne facilite pas l'élaboration de
stratégies de leur prévention dans la population
générale. Si dans les milieux professionnels de la ville de
Kinshasa (4,11), les niveaux de certains facteurs de risque cardiovasculaire
(hérédité, sexe, âge, pression artérielle,
fréquence cardiaque, stress, tabagisme, alcoolisme, niveau
socio-économique, inactivité physique, obésité,
diabète sucré, hypertrophie ventriculaire gauche) sont bien
connus, il n'en est pas ainsi pour la population générale de la
ville de Kinshasa.
Pire encore, les données actuellement
disponibles et réalisées dans ce domaine des maladies non
transmissibles athérogènes, avec des différences dans
l'approche méthodologique (inhomogénéité des
définitions ou dans la sélection des échantillons,
variabilité liée aux observateurs, problème de la taille
du brassard), ne permettent pas de déterminer de la manière la
plus précise leurs prévalences et d'en assurer la
comparabilité tant à l'intérieur du pays qu'avec d'autres
pays africains.
HYPOTHESES DE
TRAVAIL
Plusieurs hypothèses explicatives sont émises
à ce sujet :
- L'adoption accrue d'un mode de vie à
« l'occidentale » est soit partiellement soit totalement
tenue responsable de la prévalence élevée des facteurs de
risque des maladies non transmissibles chroniques à Kinshasa.
- L'absence de données précises relatives aux
déterminants de ces maladies ne permet pas l'élaboration de leur
prévention dans la population générale .C'est
pourquoi nous avons décidé de réaliser cette
étude.
OBJECTIFS
Buts de
l'enquête
- Les données de l'enquête serviront de base
pour :
- élaborer un programme national de lutte
intégré et de contrôle des facteurs de risque des maladies
non transmissibles ;
- de mettre en place une surveillance par la collecte
systématique ;
- d'utiliser l'information épidémiologique pour
planifier, exécuter et évaluer des programmes de contrôle
des maladies non transmissibles.
Objectifs
La présente enquête vise les objectifs
suivants :
- évaluer les taux de prévalence des sept facteurs
de risque suivants des maladies non transmissibles (MNT) dans la population de
Kinshasa, capitale de la RDC : le tabagisme, l'alcoolisme, le mauvais
régime alimentaire, l'inactivité physique,
l'obésité, l'hypertension artérielle et le diabète
sucré ;
- Analyser les associations possibles et respectives entre les
sept facteurs de risque des MNT d'une part, et entre le sexe, l'âge, le
niveau d'étude, la résidence et les sept facteurs de risque des
MNT d'autre part
CHAPITRE 1 : GENERALI
TES
Il est utile de préciser certaines définitions
nécessaires à la compréhension des concepts.
1.1 CONCEPT DE
RISQUE
Les facteurs de risque constituent un ensemble de
termes modernes qui englobe le concept classique d'association causale directe
de la maladie, des concepts récents de probabilité de
prédiction et de pronostic. C'est la base même de la
pensée clinique et de la médecine préventive.
Dans chaque population, il existe des groupes de familles et
d'individus qui sont plus enclins que d'autres à présenter une
maladie. Cette inclinaison ou prédisposition s'appelle risque.
Certaines strates de populations constituent donc des groupes à haut
risque. Le risque est une probabilité conditionnelle qu'un sujet ou une
couche d'un univers (population) présente une modification
spécifique de son état de santé pendant un intervalle de
temps déterminé (12). Le risque mesure le changement statistique
et varie entre zéro (sans risque) et un (risque certain).
1.1.1. Facteur de
risque
Le facteur de risque est une variable
associée à la probabilité de survenue d'une maladie. Le
facteur de risque peut être modifiable par des interventions cliniques,
épidémiologiques ou écologiques [tabagisme, alcoolisme,
sédentarité (inactivité physique)] ou non modifiable (age,
sexe).
1.1.2. Mesure du
risque
Le risque est mesuré et exprimé en risque
absolu, risque étiologique, mesure de cote (Odds ratio et risque
relatif) et fraction attribuable.
1.1.2.1. Risque absolu
Il est quantifié par l'incidence cumulative ou la
prévalence. Malheureusement, il est insuffisant pour déterminer
l'étiologie d'un tel risque. Le terme risque absolu et le taux de
prévalence sont souvent utilisés de façon interchangeable.
Les deux types de taux, les plus couramment utilisés l'incidence et la
prévalence, ne sont que de proportions (13).
1.1.2.2. Risque
étiologique.
Le risque étiologique est souvent estimé par
des mesures d'associations et d'impacts potentiels. Plusieurs indices mesurent
cette association. Une catégorie comprend la mesure de cote (deux
rapport : Odds ratio (OR) et risque relatif (RR) et l'autre
catégorie, la différence de risque. Malheureusement, dans les
pays francophone, on distingue risque ratio (risque relatif) et Odds ratio
(risque de produits croisés).
1.2 FACTEURS DE RISQUE
DES MNT DONT LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES (MCV)
Des études épidémiologiques
menées dans les pays développés (13,14) et en Afrique (15,
16, 17) ont identifié des éléments de comportement de la
vie courante déclenchant, entretenant ou aggravant le risque
cardio-vasculaire d'un sujet ou d'une communauté. Certains facteurs de
risque cardiovasculaire
Parmi les facteurs de risque des MNT, il faut citer les
trois facteurs de risque classiques dont l'hypercholestérolémie,
l'HTA et le tabac (18,19).Les autres facteurs de risque qui ne sont pas
à négliger sont le diabète sucré,
l'obésité abdominale (20), les facteurs nutritionnels,
l'inactivité physique, le stress, les facteurs de thrombose coagulation,
l'hypertrophie du ventricule gauche, le sexe, l'âge et l'infection
(21).
Certains aspects épidémiologiques des sept
facteurs de risque des MNT selon l'approche STEPS de l'OMS (22) et leurs
déterminants sont passés en revue dans ce chapitre.
1.3. DIABÈTE
SUCRE
La fréquence des maladies cardiovasculaires
paraît en plus nette augmentation depuis des siècles chez les
diabétiques que dans la population générale. On sait
cependant que c'est par le biais de l'hyperinsulinisme et de
l'insulinorésistance qu'apparaissent chez les diabétiques les
maladies cardiovasculaires (coronariens, HTA, cardiopathie diabétique)
(23).
Chez les patients coronariens africains, le diabète est
souvent associé à d'autres facteurs de risque
athérogènes tels que l'HTA, l'hypercholestérolémie,
le tabagisme et la sédentarité (24, 25, 26)
1.4.
TABAGISME
Qu'il soit passif ou actif, le tabagisme à la
cigarette, intervient comme facteur de risque majeur et indépendant des
artériopathies de membres et des maladies cardiovasculaires (27,28).
Le tabagisme à la cigarette apparaît comme le
premier facteur de risque (70%) de l'infarctus du myocarde avec une
consommation de plus de 20 cigarettes/jour exclusivement par les hommes
(35).
1.5. L'HTA
Considérée comme facteur de risque majeur
(34), elle occupe la première place parmi les autres facteurs de risque
cardiovasculaire en Afrique (23,36) et est citée comme étiologie
principale de la déviation axiale gauche au Congo où sa
fréquence augmenterait avec l'âge, sans différence de sexe
(37).
Des études ont démontré que le type de
l'atteinte vasculaire était corrélé au degré de
l'HTA : les types d'HTA légère et modérée
prédisposent aux accidents ischémiques (coronaires et AVC) tandis
que le type sévère prédispose aux accidents vasculaires
cérébraux hémorragiques (38, 39-43).
1.6.
OBÉSITÉ
L'augmentation de la masse grasse (obésité et
surcharge pondérale ou l'index de masse corporelle = 25kg/m
2) constitue un problème de santé publique aux
États-unis et en Europe (44-46).
Des études ont montré cependant que la
répartition des tissus graisseux fournissait un meilleur reflet de
risque de complications que le poids corporel (24,46).
Ainsi la quantification de l'obésité abdominale
donnerait une valeur prédictive du risque d'infarctus du myocarde,
d'affection coronarienne et de mort subite (47, 43, 46, 48) chez l'homme et
indépendamment du poids corporel. Cette association agirait par le biais
de l'hyperinsulinisme et de l'insulinorésistance.
1.7. ALCOOLISME
Plusieurs études prospectives et
rétrospectives dans le monde, ont fait état du rôle
protecteur de l'alcoolisme modéré (1 à 3 verres de
vin/semaine) dans les maladies cardiovasculaires ainsi que dans les autres
maladies comme le cancer (49,50).
En Afrique, Kacou et Monken supposent que les coronariens
consomment plus d'alcool que les groupes témoins (51).
1.8. INACTIVITÉ
PHYSIQUE
Il paraît difficile de lui attribuer un rôle
indépendant dans les maladies cardiovasculaires sans tenir compte des
autres facteurs de risque qui lui sont souvent associés.
1.9. FACTEURS
NUTRITIONNELS
1.9.1. Consommation
excessive de graisse
Des études épidémiologiques ont
démontré une relation nette et positive entre la mortalité
par cardiopathie ischémique et le pourcentage moyen d'énergie
apportée par les lipides saturés et une relation négative
entre la consommation de lipides poly insaturés et la mortalité
par cardiopathie ischémique (52, 53). Le rapport acide gras mono
insaturé/acide gras saturé constitue les meilleurs
prédicteurs de la rentabilité des maladies ischémiques
(54).
Dans une études africaine, les patients coronariens
consommaient plus de lipides d'origine animales (saturés) au
détriment des lipides d'origine végétale
[insaturés : mono insaturé (huile d'arachide) et poly
insaturé (huile de soja, olive)] (51).
1.9.2. Consommation
excessive de sel
C'est le facteur le plus étudié.Près de
60% des hypertendus présentent une hypersensibilité au sel
(55).Les causes retenues pour environ la moitié des cas sont :
hyperaldostéronisme primaire, sténose artérielle
rénale bilatérale, maladie parenchymateuse rénale, taux
sanguins bas de rénine et d'angiotensine...
Il est à noter qu'une fois sur deux le processus
physiopathologique
responsable reste indéterminé (56).
1.10. NIVEAU
SOCIO-ECONOMIQUE
Les sujets aisés sont plus souvent atteints par les
MCV que les sujets de niveau modeste dans les pays en voie de
développement, à l'inverse des pays développés (53,
57). En Afrique noire, c'est la classe moyenne qui est la plus touchée.
Dans une étude de KACOU portant sur la relation entre les facteurs de
risque et la profession, les cadres supérieurs sont plus touchés
que leurs subalternes (58).
1.11. AGE ET
SEXE
Dans les pays développés, le risque par AVC et
maladies coronaires est multiplié par trois dans chaque décade de
sujets âgés de 45-74 ans (59). Le sexe masculin au-delà de
55 ans et le sexe féminin au-delà de 65 ans ont aussi
été cités comme facteur de risque cardiovasculaire. Mais
l'obésité est beaucoup plus prévalente chez la femme dans
plusieurs études (15, 24).
1.12. MIGRATION
La migration, un des phénomènes courants de la
société en voie de développement, a été
incriminé indirectement dans la genèse des MCV comme facteur de
risque environnemental (16). En effet, la population rurale qui se rue vers le
milieu urbain, se voit obligée de changer son comportement et ses
habitudes alimentaires par le biais du tabagisme, sédentarisme,
alimentation riche en graisse animale et sel qui sont des facteurs directs dans
la genèse des MCV.
CHAPITRE 2 :
MATÉRIEL ET METHODES
2.1. Nature de
l'étude
Le groupe a mené une enquête transversale avec
une approche épidémiologique.
La présente enquête transversale a utilisé
l'approche STEPS de l'OMS en tant qu'outil standardisé, replicable,
flexible selon le contexte de la RDC.
Cette approche a permis le recueil des informations sur les
principaux facteurs de risque à l'aide de méthodes
normalisées et offrant un système de surveillance simple,
à différents niveaux. En effet, la surveillance utilisant
l'approche multiparamétrique STEPS se déroule étape par
étape présentant ainsi plusieurs avantages.
Le questionnaire STEPS pour les facteurs de risque des MNT a
été adapté pour la population kinoise de la RDC. La
langue utilisée pour la conduite de l'enquête a été
le lingala pour faciliter la communication des enquêteurs avec les
participants ; un questionnaire bilingue ayant été
utilisé
(Français/Lingala).
Cette enquête a été menée en 3
étapes : Step 1, Step 2, et Step 3.
2.1.1. Step
1
La première étape (step1) concernait les
informations sociodémographiques, les mesures comportementales, les
questions sur l'activité physique, et l'hygiène alimentaire. Les
définitions de certaines variables sociodémographiques ont
été adaptées à la réalité de la RDC
comme les mesures comportementales relatives à la consommation de tabac
et d'alcool. Les questions sur l'activité physique n'ont pas subi de
modification. Par contre, sur
l'hygiène alimentaire, les questions concernaient la
consommation de fruits et de légumes.
2.1.2. Step
2
La deuxième étape (Step 2) a servi à
collecter les paramètres physiques suivants : la mesure de la
taille, la pesée, la mesure du tour de taille, et la mesure de la
pression artérielle.
La mesure de la taille en centimètres, a utilisé
une toise portable, sur le sujet non chaussé et sans chapeau.
La pesée a été effectuée en
kilogramme (kg) d'une balance pèse-personne électronique ( )
placée sur une surface stable et plane, personne
légèrement vêtue, non chaussée ; la lecture
éliminant toute erreur de parallaxe et prise à 100 g
près.
La mesure du tour de taille (périmètre
ombilical) utilisant un mètre ruban neuf, appliqué directement
sur la peau, a été réalisée suivant la ligne
axillaire, à mi-distance entre la base inférieure de la
dernière côte et de la crête iliaque de chaque
côté ; la mesure étant prise une seule fois à
0,1 cm près.
La pression artérielle a été prise
à l'aide d'un sphygmomanomètre (tensiomètre)
électronique (marque OMRON HEM-705 CP, Tokyo, Japon). Chaque sujet
enquêté a subi systématiquement deux prises de pression
artérielle effectuées par un même technicien
désigné par l'équipe. Les pressions artérielles
systolique et diastolique ont été prises au niveau du bras droit
après 5 minutes de repos sans croiser les jambes, et consignées
obligatoirement. La troisième mesure tensionnelle é
été indiquée devant une différence de 10mmHg ou
plus entre la première et la deuxième lecture.
2.1.3. Step
3
La troisième étape (Step 3) a servi à
la prise de sang pour analyse de la glycémie.
La glycémie a été dosée au moyen
d'un glucomètre de marque « Glucocard memory 2 »
chez un sous échantillon aléatoire simple et représentant
10% de la population totale enquêtée.
L'examen est effectué sur du sang capillaire le matin
après un jeûn nocturne d'au moins 8 h.
Le doigt est nettoyé à l'alcool
dénaturé, la goutte de sang obtenue après piqûre de
la pulpe digitale est mise en contact avec l'extrémité arrondie
de la tigette. Automatiquement, la goutte est aspirée et le
résultat s'affiche au bout de 30 secondes, exprimé en milligramme
par décilitre
2.2 Cadre
d'étude
La ville province de Kinshasa, capitale de la RDC avec une
population multiethnique estimée à 5 millions d'habitants
à l'heure actuelle, peut être subdivisée en 9 grandes zones
géographiques (Figure 1) dont 8 civiles et l'ensemble des camps
militaires - policiers disséminés à travers la ville. Les
grandes zones et l'ensemble des camps, correspondant aux strates, sont
définis par la chronologie de création des cités , les
conditions socio-économiques, le statut sécuritaire et le type
d'habitat rencontré (26). Les grandes zones regroupent 24 communes
(unité administrative).
1. Les cités résidentielles comprennent les
quartiers de la commune de la Gombe, une partie de la commune de Limete et
quelques quartiers de la commune de Ngaliema.
2. Les anciennes cités regroupent les quartiers des
vielles communes de Barumbu, Kinshasa, Lingwala et Kintambo.
3. Les nouvelles cités comprennent principalement les
communes de Kasa-Vubu, Ngiri-Ngiri et N'djili (quartiers 1 à 7).
4. Les cités planifiées sont constituées
en grande partie par les quartiers des communes de Lemba, Matete, Bandalungwa
et Kalamu.
5. Les cités d'extension Sud sont formées des
quartiers des communes de Bumbu, Ngaba, Makala, une partie de Selembao et
quelques quartiers des communes de Bandalungwa (Makelele, Lubudi..), Kalamu
(Kimbangu ...) et Limete (Mombele, Mososo).
6. Les cités excentriques Est sont formées par
les quartiers des communes de Kimbanseke, N'Djili (quartiers 8 à 13),
Kisenso, Masina et Limete (Kingabwa).
7. Les cités excentriques Ouest regroupent certains
quartiers des communes de Ngaliema (Binza Ozone, Binza Delvaux, Malueka, Camp
Luka ...), Selembao (Kitokimosi, Ngafani ...) et de Mont-Ngafula.
8. Les cités rurales regroupent les quartiers de la
commune de la Nsele, de Maluku et en partie les quartiers de la commune de
Mont-Ngafula.
9. Les camps militaires - policiers sont composés
de : camp Kokolo, camp Tshatshi, camp Navy Force, camp Kabila, CSM,
camp
10. Lufungula, camp Luano, camp Mbaki, Poly Réf, camp
Badiadingi, camp Matete, camp Ndolo, CETA, camp Tshiangu, camp Nsele, camp
Maluku, HMR.
2.3 Population
d'étude
2.3.1 Définition
des sujets éligibles ou population cible
L'enquête a porté sur
les sujets hommes et femmes âgés de 15 ans et plus,
résidant dans une des strates de la ville province de Kinshasa, sans
distinction de sexe, d'appartenance religieuse, ethnique, ou sociale
2.3.2. Critères
d'inclusion
Ont été finalement
inclus dans l'étude, les sujets répondant aux critères
ci-dessous :
- habiter une des strates depuis 1 an ou plus ;
- accepter librement de manière verbale ou
écrite de participer à l'étude selon la déclaration
et les amendements d'Helsinki.
2.3.3. Critères
d'exclusion
Le refus de participer à
l'enquête a constitué les critères d'exclusion de
l'étude.
2.4.
Méthodologie
2.4.1.
Stratification
Étant donné que les maladies non
transmissibles seraient inégalement reparties dans la ville et en vue
d'augmenter la précision, la présente étude a
adopté la stratification de Houyoux durant l'enquête
socio-économique de Kinshasa en 1973 (28) et adaptée aux
réalités actuelles (26).
2.4.2. Base de sondage
La liste des aires de santé (quartiers) avec
effectifs de population servant à établir les strates civiles (8
grandes zones) et à tirer les grappes a été obtenue
auprès de l'Inspection Provinciale de la Santé Ville province de
Kinshasa. Les listes des rues et parcelles ont été obtenues au
niveau de chaque zone de santé échantillonnée.
La liste des unités de la strate sécuritaire
(camps militaires, camps policiers) a été respectivement
composée par le Ministère de la Défense et celui de
l'Intérieur de la RDC.
2.4.3.
Echantillonnage
2.4.3.1. Taille de
l'échantillon
La taille de l'échantillon a été
calculée d'après la formule standard suivante :
N = t 2 x p x q
d 2
où n = taille de l'échantillon
t = paramètre lié au risque statistique
d'erreur admis (ici égal à 1,96 pour un risque d'erreur de 5%)
p = prévalence attendue pour l'hypertension
artérielle et le diabète sucré à partir d'une
prévalence récente connue, sinon considérer une valeur de
la littérature
q = 1-p
d = précision absolue désirée (2% ou
0,02)
L'échantillon de chaque sous population a
été multiplié par f pour corriger l'effet de grappe, et
arrondi par précaution en cas de réponses illisibles, de
données incohérentes, de mobilité ou de non
disponibilité.
2.4.3.2. Nombre de grappes associées
à chaque strate
La méthode de sondage en
grappes a été appliquée avec tirage aléatoire
à plusieurs degrés. A chaque degré de tirage, nous avons
fait usage de la table des nombres au hasard. En considérant une
capacité journalière de 20 ménages par jour par
équipe (environ 112 personnes sur lesquels prendre les mesures
anthropométriques), il a fallu 40 grappes pour couvrir l'ensemble de
l'échantillon (800=40x20).
Ville province de Kinshasa
Degré 1
Strates
1
9
8
7
5
4
3
6
2
40 quartiers
Degré 2
Des rues sélectionnées de chaque
quartier
RUES
Degré 3
Des parcelles habitées et sélectionnées dans
la rue choisie
PARCELLES
Degré 4
MENAGES
Ménages sélectionnés
dans les
Figure 1. Méthode d'échantillonnage dans la ville
province de Kinshasa.
Parcelles choisies
Ces 40 grappes ont
été ensuite reparties entre strates, proportionnellement
à la population de chacune d'elle et tenant compte de la contrainte
méthodologique d'avoir au moins 2 grappes dans chaque strate (Tableau
1).
Tableau 1. Répartition des grappes par strate
___________________________________________________________________________
STRATE POPULATION
% GRAPES, n
___________________________________________________________________________
Anciennes cités 42032
6,5 2*
Nouvelles cités 300758
5,8 2
Cités planifiées 614456
11,8 5
Cités d'extension Sud 815937
15,6 6
Cités d'extension Est 1637699
31,3 12
Cités d'extension Ouest 759368
14,5 6
Cités rurales 378895
7,3 3
Cités résidentielles 128041
2,4 2*
Camps militaires et policiers 251006
4,8 2
*: les nombres ont été arrondis respectivement par
défaut dans la strate Anciennes cités et par
excès dans la strate cités
résidentielles afin de garantir la contrainte d'avoir au moins 2
grappes par strate et permettre la comparaison des
résultats entre strates.
2.4.3.2.1. Tirage des grappes dans les
strates
Les différentes
étapes du tirage aléatoire des grappes ont été
réalisées une après l'autre de la manière
suivante :
- calculer en un premier lieu la population cumulée de
la strate ;
- diviser le chiffre obtenu par le nombre de grappes dans a
strate : le résultat étant l'intervalle
d'échantillonnage ;
- choisir au hasard un nombre compris entre 1 et l'intervalle
d'échantillonnage en utilisant la taille des nombres ;
- ajouter l'intervalle d'échantillonnage à ce
nombre pour obtenir la deuxième grappe et ainsi jusqu'à obtenir
le nombre de grappes voulu.
2.4.3.2.2. Tirage des rues, parcelles,
ménages et individus
L'enquête a
débuté dans une rue tirée au hasard parmi les rues d'une
grappe. La première parcelle à enquêter était aussi
tirée au hasard parmi toutes les parcelles de la rue. Les autres
parcelles ont été enquêtées en suivant la technique
de proche en proche. Un seul ménage était éligible et
enquêté dans une parcelle.
Dans chaque ménage
échantillonné, les personnes répondant aux critères
ont fait partie de l'étude.
Dans les parcelles
échantillonnées, la sous population des adultes de 15 ans et plus
était respectivement groupée par âge (15-24, 25-34, 35-44,
45-54, 55-64, et =65 ans) et par sexe. Les adultes ont été ainsi
tirés au hasard dans chaque groupe d'âge et dans chaque sexe par
ménage.
2.5. Étapes et
déroulement de l'enquête
Les tâches suivantes étaient planifiées par
le coordonnateur.
2.5.1. Contacts
administratifs
Les coordonnateurs (Ministère de la Santé et
OMS) de l'enquête avaient pris tous les contacts administratifs en vue de
l'obtention de toutes les autorisations auprès des autorités
civiles et militaires.
Le superviseur général avait obtenu
auprès de l'Inspection Provinciale de la Santé et du PRONANUT
toutes les données statistiques relatives à la ville province
nécessaires à l'échantillonnage.
2.5.2. Sensibilisation de la
population d'étude
Une fois l'échantillonnage réalisé, les
enquêteurs ont sensibilisé la population sur le bien fondé
de l'enquête.
La démarche a consisté à les approcher
dans les rues, tout en leur expliquant l'objet de l'étude et à
obtenir leur consentement oral ou écrit. Dans l'affirmative, les fiches
d'enquête leur ont été distribuées, mais dans le cas
contraire, la démarche était arrêtée.
2.5.3. Formation
Les enquêteurs ont suivis une formation de trois
jours. Cette formation a abordé les points théoriques et
pratiques sur la technique du sondage
en grappes, la manière de noter les données sur
le questionnaire et sur la standardisation à la récolte des
données biomédicales.
2.5.4. Pré enquête
et enquête
Une pré- enquête était
réalisée dans un quartier pris au hasard à partir de la
liste des quartiers de la ville province.
Après cela, l'enquête proprement dite (collecte
des données sur terrain) s'est déroulée en mars avril 2005
pour le step 1 et 2 ; en août - septembre 2005 pour le step 3.
2.6. Variable de
l'étude et technique de collecte des données
Dans la fiche d'enquête (voir annexe), il a
été noté les variables à étudier
suivantes :
- variables sociodémographiques : sexe, âge,
nationalité, résidence et niveau d'urbanisation.
- variables sanitaires : notion d'hypertension
artérielle, notion de diabète sucré, autres facteurs de
risque cardiovasculaires comme le tabagisme, l'alcoolisme, l'inactivité
physique.
- variables biomédicales : mesure de la pression
artérielle, mesure de taille, mesure du poids, mesure du tour de taille,
prélèvement du sang pour analyse de la glycémie.
- variables diététiques : la consommation
des fruits et des légumes en précisant le nombre de jours par
semaine et le nombre de portions consommées par jour.
Les types de boissons alcoolisées
étaient :
- la bière des industries brassicoles ;
- le vin de palme ;
- le jus de canne (lunguila) ;
- le lotoko (liqueur traditionnel) et d'autres liqueurs
importés.
Le nombre de bouteilles de ces différentes boissons
alcoolisées a été précisé.
L'activité physique journalière de l'individu a
été évaluée par la durée en minute des
efforts physique au travail et en temps de loisirs, de moyen de transport
jusqu'au lieu du travail, le temps de marche.
2.7. Définitions
opérationnelles
2.7.1. Niveau socio
économique
Le niveau socio économique élevé
caractérisait les enquêtés vivant
en milieu urbain occidentalisé (cites
résidentielles, cites planifiées, cites excentriques Est.)
à l'opposé du niveau socioéconomique bas des
enquêtés habitant le milieu semi rural (anciennes cites, nouvelles
cites, cites excentriques Sud, cites excentriques Ouest, communes rurales,
casernes militaires).
Le niveau d'instruction atteint était
catégorisé de la manière
suivante :
- moins qu'école primaire ;
- fin école primaire ;
- fin école secondaire ;
- école secondaire non terminée ;
- école supérieure ;
- diplôme postuniversitaire.
2.7.2. Activité
physique
L'activité physique a été
appréciée par :
- le pourcentage des adultes ayant un niveau bas
d'activité physique (soit< 600 MET-minutes : semaine)
- le temps médian passé à pratiquer une
activité physique liée au travail (minute)
- le temps médian passé à pratiquer une
activité physique lors des déplacements (minute)
- le temps médian passé à pratiquer une
activité physique liée aux loisirs (minute)
2.7.3. État
nutritionnel et anthropométrie
L'état nutritionnel a été défini
de la manière suivante :
- obésité avec IMC = 30 kg/m 2
- surcharge pondérale avec IMC de 25-29,9 kg/m
2
- état nutritionnel normal avec IMC 18,5-24,9 kg/m
2
- maigreur avec IMC < 18,5 kg/m 2.
L'IMC a été obtenu par le rapport du poids en
kilogramme sur la taille en m 2
L'obésité abdominale a été
définie par un tour de taille = 102 cm chez l'homme et = 88 cm chez
la femme (60). Le tour de taille a aussi été
catégorisé en 3 groupes pour l'ensemble des
enquêtés :
- < 94 cm ;
- 94-102 cm ;
- > 102 cm
2.7.4. Diabète
sucre dépisté
Le diabète sucré
dépisté a été défini chez tout sujet ayant
une glycémie = 110 mg/dl (= 6,1mmol/L) du sang capillaire selon
l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) (44).
L'intolérance au glucose est définie chez tout
sujet ayant une glycémie comprise entre 6,1- 6,99 mmol/L.
La prévalence générale du diabète
sucré comprenait celle du diabète sucré
dépisté et celle du diabète sucré
antérieurement diagnostiqué.
Outre la catégorisation de l'âge par classe de
10 ans, l'âge = 40 ans et
l'âge > 40 ans ont servi pour définir
approximativement le type de diabète sucré.
2.7.5. Hypertension
artérielle dépistée
L'hypertension artérielle dépistée est
définie par une pression artérielle = 140 mmHg pour la PAS et =
90 mmHg pour la PAD (43). La prévalence générale de l'HTA
comprenait celle de l'HTA dépistée et celle de l'HTA
antérieurement diagnostiquée (celle de l'HTA
dépistée a fait l'objet des associations)
L'HTA est catégorisée :
PAS mmHg PAD mmHg
-PA optimale < 120
< 80
-PA normale < 130
< 85
-PA normale élevée 130-139
85-89
. Grade 1 140-159
90-99
. Grade 2 = 160
= 100
2.7.6. Excès
d'alcool
L'excès d'alcool est défini par la prise de 4
verres ou plus d'alcool
par jour.
2.7.7.
Tabagisme.
Le tabagisme est défini par la prise de 10 cigarettes
ou plus par jour depuis au moins 5 ans ou sevré moins de 5 ans.
La consommation du tabac a été
appréciée par le pourcentage des adultes fumant actuellement du
tabac quotidiennement.
2.7.8. Mauvais régime alimentaire
Le mauvais régime
alimentaire a été apprécié par la consommation
de moins de 5 portions de fruits et de légumes par
jour.
2.8. Analyse
statistique
La saisie des données a été
réalisée sur micro-ordinateur personnel en utilisant les
logiciels EPI INFO version 6,04 et SPSS sur WINDOWS version 10,01.
La statistique descriptive a présenté les
données sous forme de tableaux et de figures avec des pourcentages pour
les variables qualitatives. Elle a ensuite résumé les variables
quantitatives continues sous forme de moyennes avec leurs intervalles de
confiance à 95% et les variables qualitatives sous forme de proportions
(%) avec leurs intervalles de confiances
La comparaison des pourcentages a nécessité le
test de Chi Carré avec correction de Yates en cas de
nécessité pour les petits échantillons. Le test-t de
student a servi à comparer les moyennes des variables quantitatives
symétriques (distribution normale) des deux groupes, le test F de
FISCHER Snedecor pour l'analyse des variances entre plusieurs groupes de
variables symétriques et le test non paramétrique H de
Kruskal-Wallis pour comparer plusieurs moyennes des variables continues
asymétriques.
L'association univariée entre variables qualitatives a
été étudiée par le calcul du risque ou rapport de
cotes (OR) avec son intervalle de confiance à 95% et le test de Chi
Carré de Mantel-Haenszel pour la signification statistique.
La démarche adoptée dans les tests statistiques
s'est déroulée en 4 étapes successives :
- énoncer l'hypothèse nulle HO (pas de
différence entre les deux variables) et l'hypothèse
alternative H 1 (une des variables confère plus de risque que
l'autre) ;
- déterminer les variables de l'observation sur
l'hypothèse nulle (mesurée par la valeur de la
probabilité de significativité) ;
- choisir un seuil de décision : risque de
rejeter l'hypothèse nulle alors que celle-ci est vraie ;
- définir un degré de décision ;
une valeur de p< 0,05 a été considérée comme
seuil de significativité statistique ; p<0,01 hautement
significative et p <0,0001 très significative.
CHAPITRE 3 : RESULTATS
3.1 Taille de
l'échantillon et taux de réponse
La taille réelle de l'échantillon global a
donc été de 1952 participants sur une prévision de 2500
sujets, le taux de réponse étant de 78,1 %
3.2 Données
sociodémographiques
3.2.1 Sexe et âge
L'échantillon d'étude comprenait 767 hommes
(39,3 %) contre 1185 femmes (60,7%) avec un sexe ratio de 1 homme : 2(1,5
arrondi) femmes.
Tableau 2 répartit les participants
selon le sexe et l'âge.
Age
|
Hommes
n= 767(100%)
|
Femmes
n = 1185(100%)
|
Hommes & Femmes
n=1952 (100%)
|
|
|
|
|
15 - 24 ans
|
262 (34,2)
|
392 (33,1)
|
654 (33,5)
|
25 - 34 ans
|
187 (24,4)
|
355 (30,0)
|
542 (27,8)
|
35 - 44 ans
|
112 (14,6)
|
192 (16,2)
|
304 (15,6)
|
45 - 54 ans
|
81 (10,6)
|
112 (9,5)
|
193 (9,9)
|
55 - 64 ans
|
77 (10,0)
|
80 (6,8)
|
157 (8,0)
|
65 ans et plus
|
48 (6,3)
|
54 (4,6)
|
102 (5,2)
|
3.2.2 Résidence et
niveau socioéconomique.
|
En regroupant différentes strates de
résidence, 1227 participants (61,4%) provenaient de milieu semi-rural
(niveau socioéconomique bas) contre 773 participants (38,6%) provenaient
du milieu urbain favorisé et occidentalisé (niveau
socioéconomique élevé).
3.2.2 Niveau
d'instruction.
Le tableau 3 présente le nombre moyen d'années
d'éducation des participants.
Tableau 3.le nombre moyen d'années
d'étude des participants.
Age
|
Hommes
n = 767(10,4)
|
Femmes
n = 1185(8,3)
|
Hommes & Femmes
n = 1952(9,1)
|
|
|
|
|
15 - 24 ans
|
259 (9,8)
|
388 (9,0)
|
647 (9,3)
|
25 - 34 ans
|
184 (1,7)
|
348 (9,5)
|
532 (10,2)
|
35 - 44 ans
|
109 (12,1)
|
188 (9,5)
|
297 (10,4)
|
45 - 54 ans
|
81 (11,3)
|
108 (6,3)
|
189 (8,4)
|
55 - 64 ans
|
76 (8,9)
|
77 (4,3)
|
153 (6,6)
|
65 ans et plus
|
47
-
|
50
-
|
97 (3,4)
|
3.3 Tabagisme
Le taux de prévalence du tabagisme par cigarette
était de 6,4% (n=124) avec une prépondérance masculine
très significative (p< 0,0001) et un usage de fumer la cigarette
quotidiennement pour 71,2% contre 28,2% de fumeurs irréguliers d'entre
eux (Figure 2).
L'âge moyen du début de fumer quotidiennement
la cigarette était de 19,5 ans (18,9 ans-20,1 ans) dans la population
totale ; cet âge étant identique (p> 0,05) chez les hommes
(19,5 ans IC 95% 19,1-19,9) et chez les femmes.
Le niveau d'instruction ne montrait aucune influence
significative (p>0,05) et respective sur l'usage régulier du tabac
à fumer et l'usage irrégulier du tabac à fumer
(résultat non présenté).
3.4. Excès
d'alcool
La consommation excessive d'alcool était plus (p<
0,05) rapportée par les hommes (1,3% IC 95% 1,25-1,41) que par les
femmes (0,8% IC 95% 0,72-0,96).
3.5. Consommation des
fruits et légumes
Le tableau 4 compare la consommation des fruits et
légumes lors d'une semaine typique des hommes à celle des
femmes.
Tableau 4. Modalités de consommation des fruits et
légumes selon la population et le sexe.
|
|
|
Variables total Hommes Femmes
p n moyen de portions 2,5 2,7
2,5 NSde fruits par jour
(2,4-2,7) (2,5-2,8) (2,3-2,6)n moyen de
portions 2,9 3,3
2,9 NSde légumes par jour
(3,0-3,5) (2,5-2,8) (2,3-2,6) % des
adultes consommant 1,5 2,6
0,8 NS 5 portion ou plus de fruits
(0,1-2,0) (1,5-3,7) (0,3-1,3) et de Légumes
par jour
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 4 1Consommation de fruits et légumes par
sexe
n= nombre.
Le taux de niveau bas d'activité physique
(sédentarisme) était de 24,8% (20,9% - 28,7%) dans la population
totale, 22,3% (17,8% - 26,8%) chez les hommes et 22,5% (22% - 31,8%) chez les
femmes ; le taux des femmes étant identique (p> 0,05) à
celui des hommes.
3.7. Anthropométrie
Les valeurs moyennes de la taille, du poids et de l'indice
de masse corporelle de la population totale, des hommes et des femmes, sont
présentées dans les Tableaux 5 et 6.
Tableau 5. Valeurs moyennes pour le poids et l'indice de
masse corporelle
|
|
Poids (kg)BMI (kg/m²)AgeHommes
n = 766Femmes
n = 1184Hommes &Femmes
n = 1950Hommes n=766Femmes
n = 1184Hommes & Femmes
n =1950
Moyenne
95% CIMoyenne
95% CIMoyenne
95% CIMoyenne
95% CIMoyenne
95% CIMoyenne
95% CI15 - 24 ans54,3
(52,7 - 56,0)52,9
(52,0 - 53,8)53,5
(52,6 - 54,4)19,1
(18,8 - 19,5)20,7
(20,4 - 21,0)20,1
(19,8 - 20,4)25 - 34 ans58,7
(5-,7 - 60,8)58,5
(57,1 - 59,8)58,6
(57,2 - 60)20,3
(19,6 - 20,9)23,1
(22,2 - 24,0)22,2
(21,5 - 22,9)35 - 44 ans61,8
(59,8 - 63,8)61,6
(59,9 - 63,3)61,7
(60,3 - 63,1)21,5
(20,8 - 22,1)23,9
(23,1 - 24,7)23,0
(22,4 - 23,6)45 - 54 ans65
(61,5 - 68,6)62,7
(60,4 - 65,1)63,4
(61,5 - 66)22,6
(21,6 - 23,6)24,3
(23,3 - 25,3)23,6
(22,7 - 24,5)55 - 64 ans61
(57,6 - 64,2)57,4
(54,1 - 60,7)59,2
(56,7 - 61)21,6
(20,5 - 22,7)23,5
(22,1 - 25,0)22,6
(21,6 - 23,6)65 ans et plus57
(52,5 - 61,5)56,3
(52,9 - 59,7)57,8
(56,8 - 58,9)21,1
(19,7 - 22,5)23,2
(21,9 - 24,6)22,3
(21,1 - 23,4)Ensemble58,457,4
(56,4 - 58,4)57,820,5
(20,1 - 20,8)22,6
(22,2 - 23,0)21,5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 5 1Valeurs moyennes de poids et d'indice de masse
corporelle
Tableau 6 : valeurs moyennes de la taille selon
le sexe
|
Hommes
n =
Moyenne
95% CIFemmes
n = 1184
Moyenne
95% CIHommes & Femmes
n =
Moyenne
95% CI15 - 24 ans168,1160,0
(159,1 - 160,2)163,3
(162,2 - 164,3)25 - 34 ans170,2
160,4
(158,8 - 162,0)163,8
(162,3 - 165,4)35 - 44 ans169,7160,8
(154,2 - 162,0)164,1
(162,7 - 165,5)45 - 54 ans169,5160,8
(154,2 - 162,5)164,4
(162,9 - 165,9)
162,3
(160,3 - 164,3)
163,4
(162,3 - 164,5)
163,455 - 64 ans
65 ans et plus
Ensemble168,1
164,5
168,7
160,6
(159,2 - 162,1)
156,7
(153,0 - 158,4)
159,9
(158,9 - 160,9)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 6 0-1Valeurs moyennes de poids et
tailleRépartition de la taille selon le sexe 1
Les femmes étaient de plus petite taille (159,9
#177; 0,523 cm IC 95% 158,cm - 160,cm) que les hommes (168,8 #177; 0,658 IC
95% 167,5 cm - 170,1 cm), la différence étant statistiquement
significative (p< 0,05).
La valeur moyenne de l'IMC était calculée chez
1949 participants. Dans ce groupe la valeur moyenne de l'IMC des femmes (22,6
#177; 0,221kg/m 2 IC 95% 22,2kg/m 2 - 23,1kg/m
2) était plus (p< 0,05) élevée que celle des
hommes (20,5 #177; 0,166kg/m 2 IC 95% 20,2kg/m 2 -
20,8kg /m 2).
Le taux d'obésité abdominale était de
11,6% (n=227) pour la population totale. Il y avait plus des cas
d'obésité abdominale chez les femmes
(17,2% n=204) que chez les hommes (3% n=23), la
différence étant statistiquement très significative (p<
0,0001).
La surcharge pondérale (excès pondéral)
était observée chez 18,3% des participants (n=357) et
l'obésité chez 5.7% des participants (n=111).
3.8. Hypertension artérielle
Le tableau 7 présente les valeurs moyennes
de la PAS et de la PAD selon la population totale, le sexe et les tranches
d'âges : la PAS et la PAD augmentant avec l'âge dans la
population totale, chez les hommes et chez les femmes.
Tableau 7 : Valeurs moyennes de la PAS et de la
PAD selon le sexe et la tranche d'âge.
|
|
Pression systolique (mm Hg)Pression diastolique
(mmHg)AgeHommes
n = 767Femmes
n = 1185Hommes & Femmes
n = 1952Hommes
n = 767Femmes
n = 1185Hommes & Femmes
n =1952 Moyenne
95% CIMoyenne
95% CIMoyenne
95% CIMoyenne
95% CIMoyenne
95% CIMoyenne
95% CI15 - 24 ans115,4
(113,3 - 117,4)111,2
(108,8 - 113,6)111,9
(110,1 - 113,7)72,0
(70,1 - 74,0)71,8
(69,6 - 73,9)67,7
(66,2 - 69,1)25 - 34 ans120,0
(116,8 - 123,0)114,7
(112,2 - 117,2)115,8
(113,5 - 118,2)77,2
(74,7 - 79,7)75,3
(73,3 - 77,3)72,7
(71,0 - 35 - 44 ans122,6
(119,2 - 126)116
(113,0-118,8) 117,8
(115,1-120,4) 82,3
(79,2-89,9)77,2
(75,0-79,4)76,2
(74,4 - 45 - 54 ans129,3
(124,1-134,4) 125,0
(120,3-129,8) 133,7
(129,8-137,6) 85,9
(82,0-89,9) 83
(79,3-86,5) 79,9
77,2 55 - 64 ans133,6
(127,9-139,2) 136,2
(129,6-142,9) 143,6
(136,4-150,7) 89,1
(84,1-94,2) 91,4
(87 - 95,9)82,865 ans et plus145,5
(135,2 - 155,8)144,0
(137 - 151,1)119,6
(117,9 - 121,2)93,0
(87,5 -98,3)89,1
(83,6 - 94,7)77,8
(76,2 - 79,4)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 7 1Valeurs moyennes de pression
artérielle selon l'âge et le sexe
L'HTA dépistée dans la population totale avait
un taux de prévalence de 11% (n=214) tandis que le taux de
prévalence de l'HTA antérieurement diagnostiquée
était de 15,7% ; le taux de prévalence globale de l'HTA
étant de 26,7%.
Il y avait plus des cas d'HTA dépistée de
grade 1(p<0,05) chez les hommes que chez les femmes, contrairement au taux
de l'HTA dépistée de grade 2 similaire (p>0,05) entre les
hommes et les femmes (Tableau 8).
Tableau 8. Pression artérielle élevée
|
|
HTA
PAS = 140 et/ou PAD = 90 mmHgHTA 2
PAS = 160 et/ou PAD = 95 mmHgHommes
n = 767Femmes
n = 1185Hommes & Femmes
n = 1950Hommes
n = 767Femmes
n = 1185Hommes & Femmes
n = 1952%
95% CI%
95% CI%
95% CI%
95% CI%
95% CI%
95% CI15 - 24 ans3,42,0
0,6 - 3,52,6
1,3 - 3,90,400,2
0,2 - 0,525 - 34 ans7,55,6
5,8 - 8,56,3
3,8 - 8,81,61,7
0,4 - 3,01,7
0,7 - 2,635 - 44 ans14,38,3
4,5 - 12,110,5
6,8 - 14,32,72,1
0,2 - 4,02,3
0,8 - 3,845 - 54 ans23,518,8
11,4 - 26,120,7
13,7 - 27,84,96,3
2,1 - 10,45,7
2,7 - 8,755 - 64 ans31,231,3
21,1 - 41,431,2
24,5 - 37,911,713,8
6 - 21,612,7
8,0 - 17,565 ans et plus41,740,7
27,7 - 53,841,2
32,0 - 50,322,924,1
13,2 - 3523,5
14,2 - 32,9Total13,3
9,7-16,99,5
7,7 - 11,211,0
9- 12,94,03,5
2,4 - 4,53,7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 8 1Répartition des chiffres tensionnels
élevés selon l'âge et le sexe
La Figure 3 décrit l'augmentation très
significative (p<0,0001) et respective des taux d'HTA dépistée
avec l'augmentation de l'âge aussi bien dans la population totale, chez
les hommes et chez les femmes.
Le Tableau 9 présente la répartition des taux
de l'HTA antérieurement diagnostiquée sous traitement dans la
population totale, chez les hommes, chez les femmes et selon les tranches
d'âges.
Tableau 9. Cas d'HTA antérieurement
diagnostiquée et traitée au cours des 12 derniers
mois
|
|
Tension artérielle élevée
diagnostiquée par un professionnel de santé au cours des 12
derniers moisActuellement sous traitement pour la tension prescrite par
professionnel de santéHommes
n = 54Femmes
n = 104Hommes & Femmes
n = 158Hommes
n = 18Femmes
n = 29Hommes & Femmes
n = 47%
95% CI%
95% CI%
95% CI%
95% CI%
95% CI%
95% CI15 - 24 ans0,8
(0,2 - 1,7)4,0
(2,3 - 5,9)2,8
(1,5 - 4,0)37,5
(23,5 - 123)43,7
(18,8 - 68,6)44,4
(19,5 - 69,4)25 - 34 ans4,8
(1,0 - 8,5)7,9
(5,2 - 10,5)6,8
(4,8 - 8,8)11,1
(7,9 - 30,1)35,7
(15,2 - 56,2)24,7
(15,0 - 44,5)35 - 44 ans5,4
(1,9 - 8,8)6,3
(2,4 - 10,0)5,9
(3,4 - 8,5)19,3
(12,2 - 87)25,0
(5,7 - 55,8)33,3
(8,0 - 58,6)45 - 54 ans13,6
(5,2 - 21,9)16,0
(8,5 - 23,6)15,0
(8,8 - 21,2)54,5
(26,4 - 82,6)38,9
(10,9 - 66,8)44,8
(23,2 - 66,4)55 - 64 ans14,3
(5,3 - 23,2)17,5
(8,8 - 26,1)15,9
(9,3 - 22,5)63,6
(31,5 - 95,7)57,1
(33,4 - 80,8)60
(39,4 - 80,6)65 ans et plus31,3
(15,9 - 46,5)29,6
(19,0 - 40,2)30,4
60,0
(34,5 - 85,5)31,3
(4,0 - 58,5)45,2
Total7,0
(4,9 - 9,2)8,7
(7,1 - 10,3)8
(6,8-9,3)50,0
(36,0- 63,9)38,5
(28,7- 48,3)42
(33-51,8)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 9 1Répartition par âge et par sexe
des cas d'hypertension artérielle diagnostiqués et traités
1 an avant l'étude.
Il y avait plus d'hypertendus connus traités chez les
hommes que chez les femmes âgés de 65 ans et plus (tableau 10).
Tableau 10.Pourcentage des participants traités avec
des médicaments
|
pour une pression artérielle élevée les
deux dernières semaines
|
|
AgeHommes
n = 54
%
95% CIFemmes
n = 104
%
95% CIHommes & Femmes
n =158
%
95% CI15 - 24 ans50,0
(23,5 - 123,5)43,8
(18,9 - 68,6)44,4
(19,5 - 69,4)25 - 34 ans11,1
(7,9 - 30,1)35,7
(15,2 - 56,2)29,7
(15,0 - 44,5)35 - 44 ans50,0
(12,2 - 87,8)25,0
(5,8 - 55,8)33,3
(8,0 - 58,6)45 - 54 ans54,5
(26,4 - 82,6)38,9
(10,9 - 66,8)44,8
(23,2 - 66,4)55 - 64 ans63,6
(31,5 - 95,7)57,1
(33,4 - 80,9)60,0
(39,4 - 80,6)65 ans et plus60,0
(34,5 - 85,5)31,3
(33,4 - 80,9)45,2
(27,0 - 63,3)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 10 1Proportion de participants hypertendus ayant
bénéficié d'un traitement antihypertenseur dans les deux
dernières semaines
3.9. Glycémie et
diabète sucré
Les valeurs moyennes de la glycémie et le taux de
diabète sucré dans la population totale, chez les hommes, chez
les femmes et selon les tranches d'âges sont résumées dans
le tableau 11.
Tableau 11. Valeurs moyennes de la glycémie selon le
sexe et les tranches d'ages
|
|
Glycémie (mmol/L)Glycémie = 7
mmol/LHommes
n = 91Femmes
n = 109Hommes & Femmes
n = 200Hommes
n = 91Femmes
n = 109Hommes & Femmes
n = 200%
95% CI%
95% CI%
95% CI%
95% CI%
95% CI%
95% CI15 - 24 ans6,25,8
(5,1 - 6,4)6,0
(5,2 - 6,7)24,1
(8,8 - 39,4)20,4
(8,9 - 31,9)25 - 34 ans6,86,1
(5,7 - 6,4)6,3
(5,8 - 6,8)14,3
(4,4 - 33,0)12,5
(1 - 26)13,0
(3,3 - 22,8)35 - 44 ans6,26,2
(5,5 - 7,0)6,2
(5,7 - 6,6)15,4
(3,1 - 34,0)22,2
(6,5 - 38)19,4
(6,5 - 32,3)45 - 54 ans6,35,7
(5,1 - 6,1)5,9
(5,5 - 6,3)11,1
(10,2 - 32,4)13,3
(2,9 - 29,6)12,5
(0,4 - 24,6)55 - 64 ans6,37,4
(4,4 - 10,4)6,7
(5,5 - 8,0)13,3
(4,1 - 30,8)11,1
(9,7 - 31,9)12,5
(0,7 - 25,7)65 ans et plus6,25,4
(5,2 - 5,7)6,0
(4,9 - 7,1)13,3
(4,0 - 30,6)69,5
(3,1 - 22,1)Total6,36,0
(5,7 - 6,4)6,2
(5,8 - 6,5)14,3
(6,1 - 22,5)16,5
(9,5 - 23,5)15,5
(10,2 - 20,8)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 11 1Valeurs moyennes de glycémie selon
l'âge et le sexe.
Le taux du diabète sucré dépisté
était de 15,5%. Un seul patient était connu diabétique.
Ainsi le taux de prévalence globale du diabète sucré
était de 16%.
Il y avait autant (p> 0,05) des cas de diabète
sucré dépisté chez les hommes (14,3%) que chez les femmes
(16,5%).
Le taux du diabète sucré dépisté
ne variait pas de manière significative (p> 0,05) entre les tranches
d'âges (résultat non présenté).
3.10.
Associations
3.10.1 Hypertension
artérielle et les autres facteurs de risque
L'IMC des sujets dépistés hypertendus (23,5
#177; 5 kg/m²) était plus élevé (p< 0,0001) que
celui des participants non hypertendus (21,6 #177; 5,8 kg/m²)
Les valeurs moyennes de la glycémie des patients avec
HTA dépistée (6,1 #177; 1,1mmol/L) étaient identiques
(p>0,05) à celles des participants non hypertendus (6,2 #177;
2,4mmol/L).
La Figure 4 montre une relation positive très
significative (p<0,0001) avec effet gradient biologique entre le taux d'HTA
dépistée et le tour de taille pour la population totale.
Le risque de l'HTA dépistée était
multiplié par 7 (OR= 7,1 IC 95% 5,2 - 9,4 ; p<0,0001) par
l'âge = 40 ans versus l'âge <40 ans.
Il y avait autant (p>0,05) des cas d'HTA
dépistée en milieu urbain (12% n=90) qu'en milieu semi-rural
(10,3% n=124).
La Figure 5 décrit une variation très
significative (ANOVA, p<0,0001) et respective de la PAS et de la PAD entre
les groupes d'IMC de la population totale : une relation avec un effet
gradient biologique étant respectivement observée entre la PAS,
la PAD et les groupes d'IMC avec les valeurs les plus élevées
dans l'obésité et les plus basses dans la dénutrition.
mmHg
128,3#177;22,3
126,5 #177;24,4
118,5#177;19,9
116,4#177;17,7
85,4 #177;15,7
83,5 #177;18,5
76,7#177;16,1
75.9 #177;15,5
PAS PAS
<18,5 18,5-24,9
25-29,9 30 +
Groupes d'IMC (Kg/m 2
Figure 5.
Variation de la PAS et de la PAD entre les groupes
d'IMC
Le taux de prévalence de l'HTA dépistée
augmentait de manière significative (p trend <0,0001) avec
l'élévation de l'IMC dans la population totale : le taux
d'HTA dépistée étant le plus élevé dans
l'obésité et le taux le plus bas dans la dénutrition
à travers ce gradient biologique (Figure 6).
Le risque d'HTA dépistée était
triplé dans la population générale en cas
d'obésité abdominale (OR 3,1 IC 95% 2,2 -4,4).
Il n y avait aucune relation significative (p>0,05) entre
l'hypertension artérielle dépistée et le diabète
sucré dépisté : 19,4% d'hypertendus chez les
diabétiques contre 14,8% d'hypertendus chez les non
diabétiques.
3.10.2 Diabète
sucré et les autres facteurs de risque
Il n'y avait aucune relation significative entre le
tabagisme, l'alcoolisme et le diabète sucré (résultat non
présenté).
Il y avait plus des cas de diabète sucré
dépistés en milieu urbain de niveau socioéconomique
élevé (26,4% n=19) ; OR=3,4 IC 95% 1,6 -7,8 ; p
<0,001) qu'en milieu semi- rural de niveau socioéconomique bas (9,4%
n=12).
Il y avait autant (p>0,05) des cas de diabète
sucré dépistés chez les participants âgés de
plus de 40 ans (10,7% n=9) que leurs collègues d'âges = 40 ans
(19% n=22).
Un nombre inférieur à 5 jours de consommation
de fruits par semaine multipliait par 7 le risque de diabète
sucré dépisté (19% n=30 ; OR=6,7)
Les diabétiques dépistés consommaient
moins de portions de fruits par jours (1,7 #177; 0,8) que leurs
collègues non diabétiques (2,4 #177; 1,5) la différence
étant statistiquement significative (p<0,05).
Les diabétiques dépistés
présentaient le même (p>0,05) nombre de jours de consommation
de légumes par semaine (3,5 #177; 1,8) que leurs collègues non
dépistées diabétiques (3,7 #177; 1,9).
Le nombre de portion de légumes consommés par
jour par les diabétiques dépistés (2,8 #177; 1,1)
était identique (p>0,05) à celui de leur collègues non
dépistés diabétiques (3,1 #177; 1,6).
L'inactivité physique sévère
était plus prévalente (p<0,05) chez les diabétiques
dépistés (66,7%) que chez les participants non
dépistés diabétiques (16,7%).
3.10.3
Obésité, surcharge pondérale et
obésité abdominale
Les taux des participants avec niveau bas d'activité
physique (< 600 Met minutes/semaine) variaient de manière
inégale mais hautement significative (p<0,001) entre les
différents groupes d'IMC : les taux de niveau bas d'activité
physique étaient respectivement plus élevé dans la
surcharge pondérale et dans l'obésité que dans la
situation ou il n'existe ni obésité ni surcharge pondérale
(Figure 7).
Le niveau bas d'activité physique conférait un
double risque significatif (p<0,01) d'obésité abdominale dans
la population totale en comparaison avec un niveau très
élevé d'activité physique (14,2% n=55 versus 9,6%
n=113 ; OR 1,6 IC 95% 1,1 - 2,04)
CHAPITRE 4 :
DISCUSSION
En voulant comprendre l'émergence des MNT dont les MCV,
la présente étude a évalué les différents
taux des 7 facteurs de risque de ces maladies, faciles à mesurer dans la
communauté.Il s'agit de tabagisme par cigarette, consommation excessive
d'alcool, de régimes alimentaires inadéquats (peu de fruits et de
légumes), l'obésité, l'hypertension artérielle et
le diabète sucré.
Le faisant, cette étude a recouru à la
méthode step wise de l'OMS (61).Il faudra demain compléter cette
étude par l'évaluation de la cholestérolémie
totale.
Il était urgent d'analyser aussi les associations
possibles entre ces 7 facteurs de risque dont l'hypertension artérielle
et le diabète sucré se présentent à la fois comme
maladies chroniques transmissibles et comme facteurs de risque des MNT. En
effet, les MCV n'ont pas attendu l'an 2020 pour devenir un important
problème de santé publique en Afrique subsaharienne (62).Ceci est
d'autant plus vrai que les taux de prévalence d'HTA, d'inactivité
physique et du diabète sucré estimé dans ce travail
atteignent déjà des valeurs épidémiques par rapport
au passé récent (4).les contextes mondial, régional,
africain et national congolais justifie la présente étude.
4.1 Aspects
sociodémographiques
Dans cette population d'étude, il est
à noter une prédominance féminine qui
s »'expliquerait par de nombreuses guerres que la RDC a connues (4)
Les enquêtés résident dans la
mégapole de Kinshasa,capitale de la RDC,en proie à des
inégalités sociales définies par deux tiers des
enquêtés vivant en milieu semi rural pauvre contre un tiers vivant
dans un milieu urbanisé et occidentalisé à niveau
socioéconomique moyen et élevé.
En dépit de cela il convient de souligner l'effort
louable de la RDC en matière d'alphabétisation puisque rares sont
les participants qui sont analphabètes (4).
4.2Tabagisme par
cigarette.
Le présent taux de prévalence des fumeurs
réguliers de cigarette estimé à 6,4% paraît
être précis puisque mesuré dans un échantillon
aléatoire contrairement au taux de 23,6% (63) et au taux de 49%(64)
estimé dernièrement dans des échantillons non
aléatoires de la ville de Kinshasa. Ce taux de 6,4% est proche de 9,3%
observé en milieu de travail à Kinshasa (4).
Comme démontré dans tous les pays en voie de
développement (65) les femmes fument moins que les hommes dans la
présente enquête. Ces données sont en contradiction avec
celles des pays développés où les femmes fument plus que
les hommes (64, 66,67).
L'âge moyen du fumer la première cigarette est
autour de 20 ans,limite de l'intervalle de 12 à 20 ans rapporté
partout ailleurs(31,67,68).
4.3. Consommation
excessive d'alcool
Comme pour le tabagisme par cigarette, la présente
étude souligne la prédominance masculine relative à la
consommation excessive d'alcool. Ceci
s'explique par l'association significative existant entre
tabagisme par cigarette et alcoolisme dans la ville de Kinshasa (4)
Dans les pays développés, la consommation
d'alcool est plus élevée chez les femmes de niveau
socioéconomique élevé (69, 70, 71,72) alors qu'elle est
plus élevée chez les hommes de niveau socioéconomique bas
(69,73).
4.4 Prévalence et
facteur de risque de l'hypertension artérielle
Contrairement au taux de prévalence de l'hypertension
artérielle chez l'adulte en Afrique subsaharienne estimé entre 8
et 14% dans le passé (8,16),la présente étude
réalisée 19 ans après avec 9,9% en milieu urbain et 14,2%
en milieu rural(8),observe un taux de prévalence global de l'HTA de
26,7%.Ce dernier taux se trouve dans la fourchette de 25% et 32,5% des taux
d'HTA récemment rapportés au Congo Brazzaville,au Cameroun et en
Algérie(6).Les différentes méthodologies de prise de la
pression artérielle ,et les définitions de l'HTA
appliquées peuvent expliquer la disparité des taux de
prévalence d'HTA dans le passé africain.
Les anciens travaux africains sur l'HTA utilisaient des
tensiomètres anéroïdes, des sphygmomanomètres
à mercure non standardisés et l'ancienne définition de
l'OMS (= 165 /95 mm Hg).la présente étude a utilisé
des
sphygmomanomètres automatiques et la définition
de l'OMS/S.I.H(= 140/90 mm Hg).
4.4.1. Influence de
l'âge
L'influence de l'âge sur la pression artérielle
a été démontrée dans la présente
étude .C'est l'effet du vieillissement de la population et
l'occidentalisation des sujets enquêtés dans le cadre de la
transition démographique et épidémiologique(1,2).Des
études contradictoires suggèrent que la pression
artérielle ainsi que la prévalence de l'hypertension
artérielle s'accroissent avec l'âge dans les
sociétés industrialisées(74).D'autres par contre,ne
montrent que peu ou pas de variation avec l'âge(75,76).
Dans les populations primitives africaines et celles de la
société rurale qui sont caractérisées par un mode
de vie traditionnel sans acculturation, la pression artérielle augmente
peu ou pas avec l'âge (77).Des études antérieures
réalisées en Afrique de l'est, du sud, de l'ouest et du centre
notent l'augmentation de la pression artérielle avec l'âge
(16,17).
4.4.2. Influence de
l'anthropométrie
Dans la présente étude, la prévalence
de l'hypertension artérielle est associée directement à
l'élévation de l'IMC. Le taux le plus élevé se
trouve dans l'obésité et le plus bas dans la dénutrition.
La présente association avait été aussi rapportée
par M'BUYAMBA (77) ainsi que les données ghanéennes (78).
En effet, L'HTA est souvent élevée chez les
obèses avec une prévalence estimée de l'ordre de 50%. Le
mécanisme avancé est l'insulino-résistance
4.4.3. Influence du
tour de taille
Le tour de taille est positivement corrélé
à la hausse que ce soit de la pression artérielle diastolique que
systolique avec l'âge. Il est à noter une différence
d'évolution de progression de ces chiffres de tension artérielle
lorsqu'ils sont rapportés au sexe et à l'âge. L'explication
tenant au caractère protecteur des hormones féminines pendant la
phase de vie sexuelle active. Cet effet disparait avec la survenue de la
ménopause rendant la personne de sexe féminin plus
susceptible.
4.5. Inactivité
physique, obésité, surpoids et diabète
sucré
La présente étude démontre une
association significative entre le diabète sucré,
l'obésité abdominale et l'inactivité physique, association
rapportée également par NKOY en milieu professionnel.
La présente étude démontre une
association significative entre le diabète sucré,
l'obésité abdominale et l'inactivité physique, association
rapportée également par NKOY en milieu professionnel.
L'exercice physique aérobique et régulier
diminue le risque coronaire (80). Ce bénéfice proviendrait de la
diminution de la PA d'une part et les effets métaboliques de l'exercice
physique (23) : augmentation du HDL-cholestérol, de la
tolérance au glucose et de la sensibilité à l'insuline.
Sur l'ensemble de la population d'étude 18,3% et
5,7% représente respectivement la surcharge pondérale et
l'obésité. L'obésité et la surcharge
pondérale mis ensemble sont présentes chez 24% de sujets, pendant
que l'obésité abdominale se trouve chez 11,6% des participants
avec une prédominance féminine.
BIELELI rapporte dans la population générale
de Kinshasa un taux de 16% pour le surpoids et 9,4% pour
l'obésité toute classe confondues (9). Tandis que MBUYAMBA et
coll. évaluent à 14% la prévalence de
l'obésité (77).
Comparée aux autres pays Africains, la
prévalence de l'obésité chez nous (5,7%) ne se situe pas
au premier rang : Congo Brazzaville (8,6%), Cameroun (18%) et
Algérie (16.40%).
Le taux du diabète sucré dépisté
dans cette présente étude était de 15,5% avec une
proportion élevée en milieu urbain auprès des
enquêtés de niveau socio-économique élevé
(26,4%) qu'en milieu semi- rural de niveau socio-économique bas
(9,4%).Ce taux est pratiquement le double de celui observé par BIELELI
(7%) en l'an 2000 (9), alors que ce taux oscille entre 2-9% dans les pays
Africains (79).Ce qui souligne l'importance de mise sur pied d'une
stratégie de contrôle de ces facteurs de risque dans notre
pays.
La présente étude souligne qu'un nombre
inférieur à cinq jours de consommation des fruits par semaine
multiplie par sept le risque du diabète sucré, et que le niveau
bas d'activité physique conférait un double risque
d'obésité abdominale.
Toutes ces données signifient qu'il
s'agit d'une population en transition nutritionnelle, démographique et
épidémiologique, caractérisée par une consommation
excessive de graisse, une diminution de consommation des fibres et une
diminution de l'activité physique. Ce qui a amené JERVELL
à incriminer aussi bien l'excès que la carence dans la
malnutrition (81
. L'excès entraîne la suralimentation,
l'obésité et donc une susceptibilité à devenir
diabétique. Sans oublier le risque des maladies cardiovasculaires
lié aux carences en nutriments (folates, vitamines E).
CONCLUSION
1. L'inventaire de ces 7 facteurs de risque des maladies non
transmissibles (chroniques) au sein de la population de la ville de Kinshasa
démontre leur association dans l'éclosion des futures maladies
cardiovasculaires.
2. Les taux de prévalence des 7 facteurs de
risque : l'HTA, le diabète sucré, l'inactivité
physique, le tabagisme à la cigarette, l'alcoolisme, le surcharge
pondérale/obésité, le mauvais régime
alimentaire ; sont estimés à des valeurs
épidémiques.
3. Le diabète sucré, le surpoids et
l'obésité sont exclusivement confinés chez les
sédentaires. Une relation avec un effet gradient biologique étant
respectivement observée entre la PAS, la PAD et les groupes d'IMC.
4. Le taux élevé de prévalence
d'obésité, de diabète sucre, d'HTA, sont les stigmates de
la transition démographique et épidémiologique ; la
conséquence de l'adoption d'un style de vie à
« l'occidental » : inactivité physique,
alcoolisme et tabagisme.
RECOMMANDATIONS
Au terme de ce travail, les recommandations suivantes
s'adressent :
1. Au Ministère de la santé publique, de faire
sienne ces données afin
- d'élaborer un programme national de lutte
intégré et de contrôle des facteurs de risque des maladies
non transmissibles ;
- de mettre en place une surveillance par la collecte
systématique ;
- d'utiliser l'information épidémiologique pour
planifier, exécuter et évaluer des programmes de contrôle
des maladies non transmissibles.
2. Aux médecins et aux professionnels de la
santé, d'apporter auprès de la population l'information sur le
changement de comportement au sujet des maladies cardiovasculaires.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
1. OMRAN AR. The epidemiologic transition, the key of the
epidemiology population change. Milibank Memorial fund Q, 1971, 49: 509-538.
2. SRINATH KR, YUSUF S. Emerging epidemic of cardiovascular
disease in developing countries. Circulation 1998; 97 :596-601.
3. PRESSART R. L'analyse démographique. Concept-Methodes.
Puf 1983,294 pp.
4. NKOY BELILA J. Facteurs de risque cardiovasculaire, maladies
cardiovasculaires et gradient social en milieu professionnel (cas de la SNEL).
Mémoire de spécialisation, Université de Kinshasa,
2002.
5. MULANDA. Les facteurs de risque cardiovasculaire et le
football chez les jeunes à Kinshasa. Mémoire de licence en
Médecine Physique et réadaptation, 2006.
6. Enquête sur les facteurs de risque des maladies non
transmissibles à Madagascar. MINSAN/PF, 2005.
7. LONGO MBENZA B, TONDUANGU, MUYENO, PHANZU et al. Predictors of
stroke associated mortality in Africans. Rev Epidem et Santé publique
2000, 48:31-39.
8. MBUYAMBA KABANGU JR, FAGARD R, STAESSEN J, LIEJENE N, MBUY WA
BUY RJ. Blood pression in Bantu of Zaire: epidemiological aspects. Tropical
Cardiol 1987; XIII (suppl): 133-120.
9. BIELELI E, MOSWA JL, DITUM, KANDJINGU K, MULUMBA M.
Prévalence du diabète sucré au sein de la population de
Kinshasa. Congo Médical 2000; II (15): 1085-1061.
10. LONGO MBENZA B, LUKOKI LUILA, PHANZU MBETE, KINTOKI VITA E.
Is hyperuricemia a risk factor of stroke and coronary heart disease among
Africans? Int J Cardiol 1999 ; 17 :17-22.
11. MBALA M. Obésité, distribution des graisses,
pression artérielle et prévalence de l'HTA dans une population
active. Mémoire de spécialisation, Université de Kinshasa,
1996.
12. MUYCK A, EPRISTA. Institut de Médecine tropicale
Princes Léopard. Anvers, 1996-1997.
13. ELANDT-JOHNSON RC. Definition of rates: some remarks on they
use and misuse. Am J Epidem. , 1975 ; 102 : 267-271.
14. KORNITZER M, DRAMAIX M, KITTEL F, DE BACKER G. Classe sociale
et risqué de cardiopathie ischémique. Rev Prat 1981; 31 (53):
3805-3822.
15. COLHOUN HM, HEMINGWAY H, POULTERNE R. Socio-economic status
and blood pressure an overview analysis. J Hum hypertens 1998; 12: 91-110.
16. MUGAMBI M. Migration, salt consumption and blood pressure in
African population. Tropical Cardiol 1987 ; XIII (suppl.): 167-169.
17. BERTRAND Ed. Hypertension artérielle des populations
originaires d'Afrique noire. Ed. Pradel, paris 1995 : 2-6.
18. ABOA EA. C. Facteur de risque chez les coronariens Noirs
Africains : étude pilote cas témoins réalisée
en Cote-d'ivoire. Msc Thesis, IMTA, ANTMERSPEN, 1996.
19. KEYS A, MENOTTI A, ANAVAIRS C. et al. Les cardiopathies
ischémiques, Incidence et facteurs de risque, l'étude prospective
parisienne. Paris: Inserm, 1980.
20. ANDERSON KM, CASTELLI WP, LEVY D. Cholesterol and mortality
30 years of follow-up Framingham study. JAMA 1987; 257:2176-80.
21. DE WARDENER HE., Salt reduction and cardiovascular
risk : The anatomy of a myth. J.Hum.Hypertens.13 : 1 , 199 .
22. MESSERLI FG , GRODZICKI T., Antihypertensive therapy in the
elderly
Evidence-based guidelines and reality . Arch . Intern . Med
. : 159 : 1621 , 1999
23. LONGO MBENZA B. Diabète sucré et maladies
cardio-vasculaires. Cardiol Trop 1995; 21(82): 37-44.
24. KHOSLA T, LOWE CR. Obesity and smoking habits by social
class. Br J Prev Soc Med 1972; 26:249-256.
25. MELICHAR F. Plasma cholesterol and phospholipids in various
occupational groups. J atheroscl Res 1965; 5 :432-435.
26. PROGRAMME NATIONAL DE NUTRITION
« PRONANUT » Enquête Nutritionnelle dans la ville
province de Kinshasa, Mars 2004. République Démocratique du
Congo, Ministère de la Santé, 2004.
27. PYORALA K, SAVOLAINE N, KAUKOLAS S, HAAPAKOSKI J. Plasma
insulin as coronary heart disease risk factor: relation ship to other risk
factor and predictive values during 91/2 year follow-up of the Helsinki
policeman population. Acta Med scand (suppl.) 1985; 710 : 38-82.
28. HOUYOUX J. Budgets des ménages. Presses Universitaires
du Zaïre, Kinshasa, 1989.
29. RICHARD J, BURCKERT E, DELA HAYE F. et al. Taux de
cholestérol sanguin et mortalité. Arch Mal 1992; 85(III):
11-20.
30. GUIZE L, ILIOU L. Le traitement de facteur de risque de
l'athérosclérose coronaire. Arch Mal Coeur 1992; 85: 1687-93.
31. SROLE L, FISCHER AK. The social epidemiology of smoking
behaviour 1993 and 1970. The Midrown Manathan study. Soc Sc Med 1973; 7:
341-358.
32. MARMOT M, ROSE G, SHIPLEY M, HAMILTON PJS. Employment grade
and coronary heart disease in British civil servants. J Epidem community health
1978, 32: 244-249.
33. HOLME I, HELGELAND A, HJERMANN I, LUND-LARSEN PG, LEREN P.
Coronary risk factors and socio-economic status, the Oslo study. Lancet 1976;
ii, 1396-1398.
34. CHARLES D, BARABE P ET TALBI D. Infarctus du myocarde en
Algérie. Cardiol Trop 1982; 8: 13-19.
35. Joint National Committee on Detection. Evaluation and
treatment of high blood pressure. Arch Intern. Med 1988; 148 : 1023-38.
36. BERTRAND ED, COULIBALY AO, TICOLAT R. Statistiques 1988, 1989
et 1990 de l'institut de cardiologie d'Abidjan (I.C.A). Cardiol Trop
1991 ; 17 (68) : 151-155.
37. BEYET P, DUFRESNE A. Les déviations axiales gauches de
QRS au zaïre. Cardiol. Trop 1979; 5 : 165-175.
38. MBALA M, MBUYAMBA JR, TAMBWE MJ, DIKASSA LN. Pression
artérielle initiale et pronostic de l'accident vasculaire
cérébral. Arch Mal Coeur 1995; 88: 21-5.
39. AMERICAN HEART ASSOCIATION. Human in preventive cardiology.
AMER Heart Association, Dallas, 1994.
40. ASMAR R. Risques cardiovasculaires et normes ambulatoires de
la pression artérielle. Am cardiol Ang 1998, 47(2) : 75-80.
Étude clinique de l'hypertension artérielle en milieu hospitalier
à Kinshasa, Mémoire de spécialisation, Université
de Kinshasa, Fac de méd., 1983.
41. MBARAGA N. Étude clinique de l'hypertension
artérielle en milieu hospitalier à Kinshasa. Mémoire de
spécialisation, Université de Kinshasa, Fac de méd.,
1983.
42. Report et a WHO consultation. Part1, Diagnosis and
classification of diabetes mellitus. World Heart Organisation. Department of
non communicable disease surveillance, Geneva 1999: 59.
43. World Health Organisation/International society of
hypertension. Practice guidelines for primary care physician. J hypertens 1999;
17: 151-8.
44. VAN GAAL L. Obésité : physiopathologie,
risques et traitement. Endocrinologie IX 1/Nutrition 1991 :
1 :18-32.
45. DUCIMETERE P, ESCHEVEGE E, PAPOZ et al. Relation step of
plasma insulin level to the incidence of myocardial infarcts and coronary heart
disease mortality in a middle aged population. Diabetologica 1980;
19:205-10.
46. WELBORN T, WEARNE K. Coronary heart disease incidence and
cardiovascular mortality in busselton with reference to glucose and insulin
concentration. Diabetes care 1979; 2: 154-60.
47. SCHOUL JM, ARMAND B, DOCIMETERE P, CHABDS D, BRAU J. et al.
Comparison of risk factors in vasospastic angina without significant fixed
coronary narrowing to significant fixed coronary narrowing and no vasospatic
angina. Am J Cardio 1986; 57: 199-202.
48. FREIDMAN M, THORESEN CE, GILL JY et al. Determination of
type a behavior and its effects on cardiac recurrences in post myocardial
infarcts patients: Summary result of the recurrent coronary prevention project.
Am Heart J 1986; 112: 653-64.
49. BOFFETA P, GARFINKEL L. Alcohol drinking and mortality among
men enrolled in an American cancer society prospective study. Epidem 1990;
1:342-348.
50. KLATSKY AL, ARMSTRONG MA, FRIEDMAN GO. Risk of cardiovascular
mortality in alcohol drinkers, ex-drinkers and non drinkers. Am J Cardiol 1990;
66 :1237-1242.
51. BERTRAND ED, KACOU GM, MONKAM-M. Maladie coronaire, sous
développement et développement économique : comment
le développement économique favorise-t-il les maladies
coronaires ? Cardiol Tropical 1984 ; 10 (n°
spécial) : 51-64.
52. KEYS A, MENOTTI A, ARAVORIS C et al. The seven countries
study 30years of follow up from Framingham study. JAMA 1987; 257:2176-80.
53. MORGENSTER H. The changing association between status and
coronaries heart disease in rural population. Soc Med 1981; 14 A: 191-201.
54. ROSE G, STAMLER J. The intersalt study: Background, methods
and main result. J Hum Hypertens. 1980; 3: 283-288.
55. DE WARDENER HE (consommation de sel)
56. HARRISSON
57. HOLME I., HELGELAND A, HERMANN I, LUND-LARSEN PG, LEREN P.
Coronary risk factors and socio-economic status, the Oslo study. Lancet 1976;
ii, 1396-1398.
58. KOFFI N M, SALLY J, KOUAME P, DIARRA Nana AJ. Faciès
de l'HTA en milieu professionnel à Abidjan, Médecine d'Afrique
noire 2001; 48: 257-260
59. COLLART F. Insulino-resistance et hypertension
artérielle. Pathologie cardiovasculaire XWII, 3, Medisearch.
60...................... X définition
obésité abdominale
61. WORLD HEALTH ORGANISATION. Surveillance of risk for non
communicable diseases. The WHO step wise approach. Geneva
62. WORLD HEALTH ORGANISATION. Non communicable diseases: A
strategy for the African region. WHO Regional office for African. Harare
2000.
63. LONGO MBENZA B. Influence du tabagisme passif en famille
Congolaise, Tabagisme actif et maladie cardiovasculaires à Kinshasa RDC.
In press.
64. ZANETTI et al. Smoking habits, exposure to passive smoking
and attitudes to a non-smocking policy among hospital staff. J Hum
Hypertens.1998; 11, 57-62.
65. SLAMA K. Tobacco control and prevention. A guide for low
incomes countries. Iuatlo news bulletin on tobacco and health 1998; 5-9
66. ZHUP B. et al. Cigarette smoking among junior high-school
student in Beijing, china, 1992, 21:854-861.
67. KOKKEVI A, COSTAS S. The epidemiology of licit and illicit
substance use among high-school student in Greece. American journal of public
health, 1991; 81:48-52.
68. LAGRUE G. Peut-on endiguer l'épidémie
tabagique? Rev Prat 1995; 320:4-5.
69. DOBSON AJ, GIBBER RW, LEEDER SR, O'CONNEL DL. Occupational
differences in Ischemic Heart Disease Mortality and risks Factors in Australia.
Am J Epidemiol 1985; 122:283-290.
70. MARMOT MG et al. Hearth inequalities among British civil
servants: the wile all II Study. Lancet 1991; 337:1387-1393.
71. COLHOUM H, PRESCOH-CLARKER P. The health survey for England
1994-1996, HMSO, London.
72. STAMLER R et al. Higher blood pressure in adults with less
education some explanation from INTERSALT. Hypertension 1992; 42:406-410.
73. OPIT LJ, OLIVIER GR, SALZBERG M. Occupation and blood
pressure. Med J Aust 1984; 140(13):760-764.
74. AKINGKUGBE O. Hypertension research in Africa: past, present
and future. Trop cardiol 1987; 13 (suppl): 195-201.
75. KEIL J, SAUNDERS D. Urban and rural differences in
cardiovascular diseases in blacks. In: Saunders E(Ed). Cardiovascular diseases
in blacks. FADAVIS Company, Philadelphia, 17-28.
76. IKEME AC. Hypertension studies in developing countries. Clin
Exp Hypertens 1989; ALL: 825-839.
77. MBUYAMBA K. Blood pressure and hypertension in blacks. Ph D.
Thesis, KUL, Leuven, 1986.
78. LEON AS, MYERS MJ, CONNETT J. For the MRFIT group leisure
time physical activity and the 16-years risks of mortality from coronary heart
disease and all causes in the multiple risk factor intervention trial (MRFIT).
Int J Sports Med 1997; 18(suppl.3):S208-S215.
79. ARAKAWA K. Effect of exercise on hypertension and associated
complications. Hypertension Res 1996; 19(suppl.1): S87-S91
80. CORRAO MA, GUIDON GE, SHARMA N, SHOKOOHI DF. Tobacco control
country profiles. American cancer society Atlanta, GA, 2002:72-73.
81. Société Nationale d'Électricité
SNEL-25 ans : 1970-1995. Production : SNEL-D.G. division :
Presse et relations publiques, Mondorama-Fumugali, 1995.
INDEX ALPHABETIQUE
A
âge 2
alcool 2
aléatoire 22
approche STEPS 11
C
Chi Carré 28
consommation excessive d'alcool 32, 52
consommation excessive d'alcool, 49
D
diabète sucré 2, 50,
54
E
état nutritionnel normal 26
excès pondéral Voir surcharge
pondérale
exercice physique aérobique 54
F
facteurs de risque 1, 3, 5,
50
facteurs nutritionnels 6
formation 24
H
hérédité 2
hormones féminines 53
hypercholestérolémie 6
hyperinsulinisme 7,26
hypersensibilité au sel 9
hypertension artérielle 2, 49,
52
I
inactivité physique 2, 50, 54
incidence 6
indice de masse corporelle 33
insulinorésistance 7
insulino-résistance 53
L
lipides saturés 9
M
maladies non transmissibles 2
ménopause 53
migration 2, 10
morbidité 1
N
niveau d'étude 4
niveau d'instruction 32
O
obésité 2, 49
obésité abdominale 6, 49, 54
Odds ratio 6
P
pression artérielle 2
prévalence 6
Q
questionnaire STEPS 11
R
risque 5
risque absolu 6
risque coronaire 54
risk ratio 6
risque relatif Voir risk ratio
S
sédentarisme 33
sexe 2
sexe ratio 30
strates 5, 14
stratification de Houyoux 14
stress 2
surcharge pondérale 26
T
tabac 2
tabagisme 1
tabagisme par cigarette, 8, 49
taux de prévalence 6, 50
taux de réponse 30
test F de FISCHER 28
test non paramétrique 28
test-t de student 28
thrombose coagulation 6
tour de taille 53
U
urbanisation 1
|
|