UNIVERSITE SIMON KIMBANGU
FACULTE DE MEDECINE
HYPERURICEMIE, GROUPE SANGUIN B ET AUTRES FACTEURS DE
RISQUE CARDIOVASCULAIRE A KINSHASA
Par
LUTONADIO Jean de Dieu
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
grade de Docteur en Médecine
Directeur : Prof. Dr. LONGO-MBENZA
Benjamin
Année 2003
INTRODUCTION
Le taux sanguin d'acide urique est sous l'influence de
plusieurs facteurs génétiques et environnementaux (1) :
l'obésité, la consommation d'alcool et l'hypertension
artérielle.
L'hyperuricémie stabilise l'agrégation
plaquettaire et augmente la thrombogenèse (2,3). En effet , plusieurs
travaux des pays occidentaux soulignent le rôle néfaste de
l'hyperuricémie dans la morbidité et la mortalité
cardiovasculaire (4 -10). LONGO- MBENZA et coll. (11) , ont aussi
souligné le rôle déterminant de l'hyperuricémie dans
la prédiction de l'accident vasculaire cérébral dans les
deux sexes, de l'infarctus du myocarde chez l'homme et de la mortalité
globale chez la femme à LOMO - MEDICAL de Kinshasa , REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO (RDC). Les taux sanguins d'acide urique de ces patients
congolais étaient significativement et respectivement
corrélé au poids , à la pression artérielle
systolique (PAS), à la pression artérielle diastolique (PAD),
à la glycémie , à la fibrinogénemie, à
l'urémie, à la créatinémie et à la
cholestérolémie totale. Mais l'âge n'était pas
corrélé au taux sanguin d'acide urique dans cette dernière
étude.
L'obésité abdominale, composante majeure du
syndrome métabolique , est un facteur de risque cardiovasculaire bien
établi aujourd'hui (12,13). La fréquence cardiaque a
été incriminée comme facteur de risque cardiovasculaire
dans les études de Framingham (14) et au Japon (15) . Les taux sanguins
élevés d'acide urique , de cholestérol HDL et des
triglycérides servent aussi à définir le syndrome
métabolique ( 16 - 20).
Aussi , la présente étude émet des
hypothèses suivantes chez les patients indemnes
d'athérosclérose coronaire et cérébrale :
1. l'âge ne montrerait toujours pas d'association
significative avec l'acide urique comme noté dans
l'athérosclérose coronaire et cérébrale
(11) ;
2. la pression artérielle et la glycémie
maintiendraient leurs corrélations significatives avec l'acide urique
comme noté dans l'athérosclérose coronaire et
cérébrale(11 ),
3. la fréquence cardiaque , le tour de taille,
l'indice de masse corporelle , le cholestérol HDL, l'hématocrite
seraient corrélés de manière significative à
l'acide urique ;
4. certains facteurs génétiques et ceux de
l'environnement seraient les déterminants de l'hyperuricémie. En
effet , au regard du caractère épidemique de l'hypertension
artérielle et des maladies cardiovasculaires en Afrique sub- saharienne
en général (21 - 27) et en RDC en particulier (11,28 - 42), celle
de la compréhension de l'histoire naturelle de ces maladies
cardiovasculaires (43) et l'identification des facteurs de risque
cardiovasculaire modifiables pourraient infléchir cette courbe
épidemique.
OBJECTIF GENERAL.
La présente étude vise l'amélioration des
stratégies de lutte et de contrôle de l'hyperuricémie en
milieu hospitalier de Kinshasa.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Pour atteindre cet objectif général, les
objectifs spécifiques suivants ont été
précisés :
1. déterminer l'hyperuricémie selon le
sexe ;
2. analyser les éventuelles corrélations
existant entre l'âge, l'indice de masse corporelle, la pression
artérielle, la glycémie, la fréquence cardiaque, le tour
de taille, le cholestérol HDL, l'hématocrite, les
triglycérides et l'acide urique ;
3. Identifier les déterminants
génétiques et environnementaux de l'hyperuricemie ;
4. analyser l'association entre l'hyperuricémie et les
cardiopathies ischémiques ;
5. élaborer les directives de la prévention
primordiale, de la prévention primaire et de la prévention
secondaire de l'hyperuricémie en tant que facteur de risque des maladies
cardiovasculaires.
CHAPITRE I. GENERALITES SUR L'ACIDE URIQUE ET
HYPERURICEMIE
1.1 Origine de l'acide urique
L'acide urique est, chez l'homme, le terme ultime de la
dégradation des purines, des acides nucléiques (endogène,
ou alimentaire), des nucléotides puriniques libres (adénosine
triphosphate, guanosine triphosphate), des nucléotides puriniques
synthétisés en excès par l'organisme.
1.2 Le pool de l'acide urique
Le pool miscible est la quantité d'acide urique
échangeable de l'organisme. Sa valeur est d'environ 1000 mg chez
l'individu normal. L'acide urique est une substance très diffusible.
L'uricémie est un reflet à peu près fidèle et
facilement mesurable du pool miscible (Figure 1) (44).
Catabolisme des acides nucléique cellulaire
Catabolisme des acides nucléiques alimentaire
Pyrinosynthèse de novo
POOL MISCIBLE
DE
L'ACIDE URIQUE
uricolyse
urico - élimination
rénale
Figure 1: le pool miscible de l'acide urique. JP VALET , B.
FOUQUET. 1999.
L'uricémie normale de l'homme est habituellement
comprise entre 40 et 60 mg / l (238 à 357 mol / l). Elle est un peu
plus basse chez la femme (30 à 50 mg / l soit 178 à 297 mol / l).
1.3 L'uricoformation
L'acide urique de l'organisme a une double provenance :
- la dégradation de nucléotides
néoformés par la purinosynthèse de novo.
- la dégradation des acides nucléiques
exogènes (alimentaires).
1.3.1 La purinosynthèse de novo
Ribose 5 phosphate
Phospho Ribosyl
Pyro Phosphate
Amino - Transferase
Phospho ribosylamine
Acide Adémylique
Acide gualylique
Acide inosinique
Cycle long Transferase
Guanine
Cycle court Transferase
Xanthine
Adénine
Xanthine oxydase
ACIDE URIQUE
Elimination rénale
Urate oxydase
Allantoine
CO2 + NH3
Figure 2 : métabolisme simplifié de
l'acide urique (Purinosynthèse de novo).
JP VALET , B. FOUQUET 1999.
L'organisme est capable, à partir de substances
simples, d'élaborer des nucléotides puriniques (Figure 2). La
première réaction conduit, à partir du phosphoribosyl -
pyrophosphate et de la glutamine au phosphoribosylamine. Elle est
catalysée par une amino - transferase spécifique. Cette
réaction est fondamentale, car irréversible, elle
déclenche la chaîne métabolique aboutissant aux
nucléotides.
Elle est d'autre part réglée par le taux
intracellulaire des nucléotides puriniques. Les réactions
suivantes conduisent à l'acide inosinique (dont la base purique est
l'hypoxanthine) et à partir de lui à l'acide adénylique
(adénine) et à l'acide guanylique.
La dégradation de l'acide inosinique et de l'acide
guanylique aboutit à la xanthine (la dégradation de l'acide
adénylique est particulière et n'aboutit pas à l'acide
urique). La xanthine est transformée en acide urique sous l'influence
d'une enzyme , la xanthine - oxydase.
Les nucléotides élaborés par la
purinosynthèse de novo ont une destinée variable. Certains sont
utilisés par l'organisme, notamment pour la constitution des acides
nucléiques cellulaires.
Ils sont détruits ultérieurement en fonction du
renouvellement des acides nucléiques et de la cytolyse. Cette voie de
dégradation est appelée cycle long. Mais la
purinosynthèse dépasse les besoin de l'organisme en
nucléotides. Une partie de l'acide inosinique formée est donc
inutile et immédiatement dégradée en xanthine puis acide
urique : C'est le cycle court.
1.3.2 La dégradation des acides nucléiques
exogènes.
Les acides nucléiques alimentaires sont
dégradés dans la lumière intestinale en nucléotides
(purines et ribose ou désoxyribose). Ils sont ensuite absorbés,
puis détruits et contribuent ainsi à la formation d'acide urique
dans l'organisme.
1.4 L'urico - élimination
Elle est essentiellement rénale. Il s'y ajoute une
uricolyse intestinale.
1.4.1 urico - élimination rénale
Elle se fait par un triple mécanisme de filtration
glomérulaire, de réabsorption tubulaire proximale (presque
complète) et de sécrétion tubulaire distale. La proportion
respective d'acide urique et d'urate de sodium dans l'urine dépend
étroitement du pH urinaire. Si celui - ci est acide, il y a une forte
proportion d'acide urique libre, beaucoup moins soluble que l'urate, et donc
susceptible de précipiter d'autant plus facilement que le débit
urinaire est faible.
La quantité d'acide urique (ou d'urate)
éliminée par 24 heures dépend d'apports alimentaires. En
régime apurinique, elle est de l'ordre de 450 150 mg / j (2,7 0,9
mmol / j) (44).
1.4.2. L'Uricolyse
Bien que l'organisme humain soit dépourvu d'enzymes
qui chez l'animal permettent la dégradation de l'acide urique en
urée, une certaine quantité d'acide urique éliminée
par le tube digestif, est lysée par les bactéries intestinales.
Elle est de l'ordre de 200 mg / j (1,2 mmol / j). Il existe sans doute
également une uricolyse intratissulaire très faible.
1.5. Le renouvellement du pool muscible
La quantité d'acide urique échangeable de
l'organisme, de l'ordre de 1000 mg , résulte donc d'un équilibre
entre l'urico - formation et l'urico - élimination. Environ 650 mg
d'acide urique sont chaque jour incorporés dans le pool , autant en sont
éliminés.
1.6. L'hyperuricémie
L'hyperuricémie est la conséquence d'un
déséquilibre qui peut porter sur les apports,
l'élimination, ou les deux à la fois.
On définit biologiquement l'hyperuricémie par un
taux d'acide urique sanguin égal ou supérieur à 70 mg / l
(416 umol / l ) car c'est lui qui expose à des maladies
métaboliques et à la goutte.
1.6.1. Les causes de l'hyperuricémie
Dans certains cas, l'hyperuricémie est secondaire
à certaines affections et à certaines thérapeutiques.
Ailleurs elle paraît primitive. La proportion des hyperuricémies
primitives est beaucoup plus élevée chez l'homme que chez la
femme (44, 45).
1.6.1.1 les hyperuricémies secondaires
Elles sont dans l'ensemble rares. Elles peuvent être
dues à l'insuffisance rénale (par défaut
d'élimination de l'acide urique), à des hémopathies
(excès d'apport par destruction des acides nucléiques
cellulaires, surtout à l'occasion des traitements cytolytiques),
à certaines affections (hypertension artérielle, psoriasis.
hypothyroïdie), à certaines thérapeutiques
(diurétiques, salicylés, pyrazinamide, éthambutol,
cyclosporine, oméprazole), ou à des circonstances
particulières (éthylisme aigu, effort musculaire, jeûne,
insuffisance respiratoire aiguë ).
1.6.1.2. Les hyperuricémies primitives
Ce sont les plus nombreuses ; elles résultent
d'une anomalie constitutionnelle du métabolisme de l'acide urique, qui,
dans bien des cas, reste inconnue. Certaines anomalies enzymatiques ont pu
être identifiées : déficit en hypoxanthine - guanine -
phospho - ribosyl transférase (maladie de Lesh - Nyhan),
hyperactivité de la phospho - ribosyl synthétase.
L'hyperuricémie primitive est, de loin, la plus fréquente, due
à un excès de l'uricosynthèse, plus rarement à un
défaut isolé de l'excrétion de l'acide urique, soit
à une association de ces deux mécanismes.
CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES
2.1. Nature de l'étude
La présente étude rétrospective,
réalisée entre janvier et juin 2002 a utilisé une approche
descriptive et analytique.
2.2. Cadre d'étude
Le Centre Cardiovasculaire au coeur de l'Afrique de la
clinique LOMO Médical, situé dans la Commune de Limete, ville de
Kinshasa, a servi de cadre à la présente étude.
2.3. Population d'étude
Etaient éligibles, tous les patients admis en
consultation spécialisée de cardiologie entre janvier 1997 et
juin 2002, répondant aux critères d'inclusion.
2.3.1. Critères d'inclusion
Ont été inclus dans la présente
étude, les patients présentant les caractéristiques
suivantes :
- être de nationalité congolaise ;
- n'être pas sous traitement à base de
diurétiques (thiazidiques, furosémide, acétazolamide,
acide étacrinique), d'éthambutol, de pyrazinamide, de
salicylés à faible dose, de cyclosporine, d'oméprazole,
d'allopurinol, et de losartan.
2.3.2. Critère d'exclusion
Les patients âgés de moins de 20 ans et les
patients grabataires présentant des infections graves (tuberculose,
infection par VIH/SIDA, sepsis, glycogènose type 1, psoriasis,
myxoedème, sarcoïdose, acidose diabétique,
hyperparathyroïdie, insuffisance respiratoire aiguë et cancers) ont
été exclus de la présente étude.
3.4. Matériel
Un cahier registre, 5 stylos à bille, une latte, une
calculatrice portable, une rame de papiers et les dossiers médicaux de
patients ont servi de matériel à ce travail.
2.5. Approche méthodologique
2.5.1. Collectes des données et contrôle du
travail
Bien intégrés dans la clinique LOMO- MEDICAL,
les infirmiers aidaient l'enquêteur (nous- même) à colliger
les données à partir des dossiers médicaux.
2.5.2. Paramètres étudiés.
Les indicateurs relatifs aux objectifs de ce travail ont
été identifiés de la manière suivante :
- sexe ;
- âge ;
- alcoolisme ;
- tabagisme par cigarette ;
- groupe sanguin ;
- fréquence cardiaque mesurée par la palpation
du pouls : nombre de battements par minute ;
- pression artérielle systolique ;
- pression artérielle diastolique ;
- anthropometrie : le poids en kilogramme, la taille en
mètre et le tour de taille en centimètre ;
- biologie sanguine : hématocrite,
cholestérol HDL, triglycérides, glycémie et acide
urique.
2.5.3 Supervision du travail et exploitation des
données
La supervision et la validation des données
étaient réalisées par le Directeur de ce mémoire
(Prof. Dr. LONGO- MBENZA). Le nettoyage systématique des fiches a
été effectué au moyen du test d 'exhaustivité
et du test de cohérence.
Le test d'exhaustivité a permis de s'assurer que tous
les individus ont été saisis. Le test de cohérence a
été conçu en vue de détecter les
incohérences contenues dans les informations sur un individu dans un
même module ou d'un module à un autre.
2.6. Définitions opérationnelles
L'indice de masse corporelle en kilogramme par la taille en
mètre au carré (IMC) a servi à définir
l'excès des graisses de la manière suivante :
- le surpoids ou la surcharge pondérale en cas d'IMC
égale 25 - 29,9 Kg / m2 - et l'obésité en cas
d'IMC 30 Kg / m2 ( 46).
L'hyperuricémie était définie par des
valeurs d'acide urique sanguin 7,6 mg %, valeur médiane de
la population d'étude.
Le tabagisme par cigarette était défini par
l'usage de tabac à fumer au cours de 30 derniers jours avant la
présente consultation (31).
Seule la consommation régulière d'alcool
était prise en compte sans être quantifiée :oui versus
non.
Cardiopathies ischémiques.
2.7. Analyses statistiques
Les données validées après
évaluation ont été saisies sur ordinateur personnel en
utilisant les logiciels EPI INFO Version 6.04 et SPSS sur WINDOWS Version
10.01de LOMO MEDICAL (Prof Dr LONGO - MBENZA), Limete, Kinshasa.
La statistique descriptive a présenté les
variables qualitatives en proportions (%) et les variables continues en
moyennes écarts- types. Leurs résultats ont été
présentés dans des tableaux et des figures.
L'inférence statistique a recouru aux différents
tests paramétriques et non paramétriques après analyses
univariée et multivariée.
En analyse univariée, la comparaison des pourcentages a
utilisé le Chi- carré de Pearson pour les variables normalement
distribuées. La comparaison des moyennes a été
réalisée en utilisant le test - t de Student (distribution
normale) et le test non paramétrique H de Kruskal - Wallis
(distribution asymétrique). L'association univariée entre
variables qualitatives a été étudiée par le calcul
de l'Odds ratio (OR) et de son intervalle de confiance à 95 % (IC 95 %)
en utilisant le test de Chi - carré de Mantel - Haenszel. Seuls (Odds
ratio et IC 95 %) les facteurs de risque univariés significatifs ont
été introduits dans l'analyse multivariée. L'excès
de risque était égal à OR - 1 X 100 en %.
L'analyse multivariée a utilisé le
modèle de régression logistique par la méthode de Backward
Stepwise (Wald) (pas à pas) pour identifier les facteurs de risque
indépendants et significatifs de la présence
d'hyperuricémie. L'Odds-ratio et son IC 95 % ont aussi
été calculés.
La valeur de p 0,05 a été
considérée comme seuil de significativité statistique.
CHAPITRE III. RESULTATS
Au total, 404 patients ont été
étudiés.
3.1. Sexe
Cette population d'étude était composée
de 232 hommes (57,4 %), et de 172 femmes (42,6 %) avec un sexe-ratio de 1,3
homme : 1 femme.
3.2. Paramètres quantifiés
Le tableau I résume les valeurs moyennes des
caractéristiques générales et quantitatives de la
population d'étude.
Tableau I. Valeurs moyennes des variables quantifiées
dans la population d'étude.
Variables
|
n
|
Moyenne ET
|
Age, ans
IMC, Kg/m2
Tour de taille, cm
PAS, mmHg
PAD, mmHg
Fréquence cardiaque, bpm
Cholestérol HDL, mg/dl
Hématocrite
Triglycérides, mg/dl
Acide urique, mg/dl
|
404
402
397
399
399
292
145
157
127
398
|
53,3 12, 1
27,5 5 ,3
97,9 12,7
164,2 33,1
97,5 19,3
81,9 15,9
66,9 35
41,6 6,4
91,7 48,1
8,3 3,9
|
3.3. Système ABO
Le tableau II repartit les différents groupes sanguins
selon le système ABO déterminé chez 152 patients :
150 patients (98,7 % ) avec rhésus positif et 2 patients (1,3 % ) avec
rhésus négatif. Le groupe sanguin O est le plus fréquent,
et suivi de loin par les groupes sanguin B, A et AB.
Tableau II. Groupes sanguins déterminés chez 152
patients selon le système ABO.
Groupe sanguin
|
n
|
%
|
A
AB
B
O
|
35
7
25
85
|
23
4,6
16,4
55,9
|
3.4. Risques cardiovasculaires et
urbanisation
L'alcoolisme, le surpoids ou la surcharge pondérale,
l'obésité commune et le tabagisme par cigarette constituaient les
facteurs de risque cardiovasculaire liés à l'urbanisation. Leurs
fréquences absolues et relatives de tendance épidémique
sont résumées dans le tableau III.
Tableau III. Facteurs de risque cardiovasculaire liés
à l'environnement urbain
Facteurs de risque
Cardiovasculaire
|
effectif
|
n
|
%
|
Alcoolisme
Surpoids
Obésité
Tabagisme par
Cigarettes
|
404
397
399
404
|
199
259
113
94
|
49,3
65,1
28,2
23,3
|
3.5. Fréquence
d'hyperuricémie
3.5.1. Fréquence relative
Parmi les 398 patients avec uricémie dosée, 53 %
(n= 211) présentaient l'hyperuricémie.
3.5.2. Risque univarié d'hyperuricémie
3.5.2.1. Groupes sanguins
La figure 3 repartit de manière inégale mais
hautement significative (p 0,01) les taux de fréquence relative
d'hyperuricémie à travers les 4 groupes sanguins.
%
Hyperuricémie
72
71,4
39,5
37,1
A
AB B O Groupes sanguins
n = 13 5
18 32
Figures 3. Répartition des taux de fréquences
relative d'hyperuricémie à travers les
groupes sanguins, p 0,01.
3.5.2.2. Facteurs de risque cardiovasculaire liés
à l'urbanisation, sexe et groupe sanguin B.
Le tableau IV montre l'association significative existant
entre le sexe masculin, le groupe sanguin B, le tabagisme par cigarette, la
consommation d'alcool, l'obésité et l'hyperuricémie.
Tableau IV. Sexe, Groupe sanguin B, facteurs de risque
cardiovasculaire et
hyperuricémie.
Variables d'intérêt
|
Uricémie normale
n (%)
|
Hyperuricémie
n (%)
|
P
|
Sexe
Hommes
Femmes
Groupes sanguins
B
Autres
Tabagisme
Oui
Non
Consommation d'alcool
Oui
Non
Obésité
Oui
Non
|
85 (37,4)
162 (59,6)
7 (28)
71 (61,2)
149 (32,6)
157 (51,3)
81 (41,8)
106 (52)
41 (36,6)
143 (50,9)
|
142 (62,6)
69 (40,4)
18(72)
45(38,8)
62 (67,4)
149 (48,7)
113(58,2)
98 (48)
71 (63,4)
138 (49,1)
|
0,0001
0,0001
0,01
0,01
0,001
0,01
0,05
0,05
0,01
0,01
|
Le risque univarié
d'hyperuricémie est rapporté dans la figure 4 : 20 %
d'excès de risque en cas d'alcoolisme, 30 % d'excès de risque en
cas d'obésité, double risque respectivement chez les fumeurs des
cigarettes et chez les hommes et triple risque en cas de groupe sanguin B.
























GpS Tabac
Sexe Obésité Alcool
B Vs Autres Oui Vs Non
HoeVsFe Oui Vs Non Oui Vs Non
p< 0,01 p<
0,001 p< 0,0001 p< 0,01 p< 0,05
Figure 4. Risque univarié d'hyperuricémie dans
la population d'étude.
3.6. Variables quantifiées
Comparés aux patients avec uricémie normale, les
patients avec hyperuricémie présentaient un âge, un IMC et
une glycémie identique ( p 0,05), un taux de cholestérol - HDL
plus bas, mais des valeurs supérieures de tour de taille, de PAS, de
PAD, de fréquence cardiaque et des triglycérides sériques
(Tableau V).
Tableau V. Hyperuricémie et variables
quantifiées dans la population d'étude
Variables
|
Hyperuricémie
|
Uricémie normale
|
P
|
Age, ans
IMC, Kg / m2
Tour de taille ; cm
PAS, mmHg
PAD, mmHg
Fréquence Cardiaque, bpm
Cholestérol HDL, mg / dl
Triglycérides, mg/ dl
Glycémie, mg / dl
|
54,2 11,4
27,9 5,6
99,5 13,4
168,7 33,5
101,5 19,8
83,9 15,8
61,4 33,7
101,9 56,7
100,2 34,3
|
52,1 12,8
27 5
96 11,7
159,4 32,4
93,3 18
79,4 15,7
73,9 3 5,7
83,4 38,2
98,5 37,2
|
NS
NS
0,01
0,01
0,0001
0,01
0,05
0,05
NS
|
3.7. Matrices des corrélations
Les taux d'uricémie étaient
corrélés de manière positive et significative aux valeurs
de la PAS, de la PAD, de la fréquence cardiaque (pouls), de
l'hématocrite et de la glycémie.
(Tableau VI).
Tableau VI . Matrices des corrélations simples
Variables
|
Uricémie
r
p
|
PAS, mmHg
PAD, mmHg
Pouls, bpm
Hématocrite, %
Glycémie, mg / dl
|
0,116
0,181
0,174
0,154
0,152
|
0,051
0,0001
0,01
0,01
0,01
|
3.8 Analyses multivariées
3.8.1 Déterminants de l'uricémie
En introduisant dans le modèle de régression
linéaire multiple la glycémie, l'hématocrite, la pression
artérielle systolique, la pression artérielle diastolique et le
pouls (fréquence cardiaque), seul la glycémie a été
retenue comme variable déterminante de la variation de 27,2 % (R²)
du taux sanguin d'acide urique selon l'équation suivante : y =
0,745 + 0,522 glycémie ; p < 0,0001.
3.8.2 Risques multivariés d'hyperuricémie
Parmi les facteurs de risque univariés tels que le
groupe sanguin B, l'âge avancé, le sexe, l'obésité,
la consommation d'alcool et le tabagisme par cigarette, seuls le groupe sanguin
B, l'obésité commune globale et le sexe masculin ont
été identifiés comme facteurs de risque multivarié
et indépendants d'hyperuricémie (Tableau VII).
Tableau VII. Facteurs de risque multivariés
d'hyperuricémie
Facteur de risque
|
Beta
|
SE
|
wald
|
ddl
|
OR
|
p
|
Groupe sanguin B
Obésité commune
Hommes
Constante
|
1,474
0,883
1,300
- 1,499
|
0,514
0,424
0,394
0,368
|
8,222
4,334
10,901
16,606
|
1
1
1
1
|
4,4
(1,6 - 11,9)
2,4
(1,05-5,6)
3,7
(1,7-7,9)
|
0,0001
0,05
0,001
0,001
|
3.9. Cardiopathies
ischémiques
Il était observé un taux de 50,7 % (n= 107) de
cardiopathies ischémiques chez les patients avec hyperuricémie
contre 38 % (n = 71) chez les patients avec une uricémie normale, la
différence étant statistiquement hautement significative (p
0,01).
L'hyperuricémie conférait donc un excès
de 34 % de risque de cardiopathies ischémiques (OR = 1,34 IC 95 %
1,07 - 1,67, p 0,01).
CHAPITRE IV. DISCUSSION
L'objet de la présente étude visait
l'amélioration des stratégies de lutte et de contrôle de
l'hyperuricémie chez les patients de Kinshasa. Plus de la moitié
de ces patients présentaient une hyperuricémie : ampleur
définissant un problème de santé publique et expliquant le
rôle péjoratif de l'hyperuricémie dans la morbi -
mortalité cardiovasculaire des patients congolais (11).
Les taux de surpoids, d'alcoolisme, d'obésité et
de tabagisme par cigarette prennent une allure épidemique chez ces
patients. Ce qui explique l'émergence des maladies cardiovasculaires en
Afrique sub - saharienne en générale (27, 47, 48, 52) et en
République Démocratique du Congo en particulier (11, 28 - 42,
49). L'urbanisation accompagnant l'industrialisation de la ville de Kinshasa
serait à la base de cette nouvelle épidémie
cardiovasculaire. En effet, les transitions épidémiologique (50),
démographique (51) et nutritionnelle (52) accompagnent l'actuelle
augmentation des fréquences de l'hypertension artérielle, de
l'obésité et des maladies cardiovasculaires dans les pays en voie
de développement.
4.1 Hyperuricémie
La fréquence relative d'hyperuricémie
estimée à 53 % de la population hospitalière
étudiée, épouse aussi l'allure épidemique des
autres facteurs de risque cardiovasculaire évalués dans la
présente étude (surpoids, alcoolisme, tabagisme,
obésité). Ce taux d'hyperuricémie dépasse de loin
ceux observés dans les populations générales occidentales
entre 5 % et 18 % chez l'homme et entre 2,5 % et 3,5 % chez la femme (44),
celui de 5,6 % dans la population indienne de la région amazonienne du
Brésil (53), celui de 5,1 % chez les sujets mâles espagnols en
bonne santé, étude réalisée à Valence (54),
et celui de 31 % chez les patients russes et hypertendus (8). Cependant,
certains travaux approchent nos résultats avec un taux
d'hyperuricémie de 49,6 % chez les patients thaïlandais et
diabétiques (55), un taux de 51 % chez 380 jeunes caucasiens de
Norvège en bonne santé (56), et celui de 51,5 % chez les
bulgares coronariens (57).
4.2. Facteurs de risque d'hyperuricémie.
4.2.1. Facteurs génétiques
4.2.1.1. Sexe et âge
Le sexe masculin confère un double risque
univarié mais un quadruple risque multivarié
d'hyperuricémie. Ces résultats confirment les données de
l'étude de Framingham montrant les valeurs supérieures d'acide
urique chez les hommes en comparaison avec les femmes (3). Ceci s'expliquerait
par la plus fréquente activité physique élevée et
la consommation de bière entraînant l'augmentation de
l'uricémie des sujets japonais en bonne santé (58). Les
oestrogènes des femmes ont un effet plutôt depresseur des urates
(59).
Dans les pays développés, le risque de
décès par A V C et maladies coronaires est multiplié par
trois à quatre fois dans chaque décade de sujets
âgés de 45 - 74 ans (60). Le sexe masculin au - delà de 55
ans et le sexe féminin au - delà de 65 ans ont aussi
été cités comme facteurs de risque cardiovasculaire (31).
Associé à l'hyperuricémie, l'âge augmente la
probabilité de survenue de l'accident vasculaire cérébral
dans les deux sexes, et de l'infarctus du myocarde chez l'homme (11). En
dépit d'absence d'association entre l'âge et
l'hyperuricémie dans la présente étude, l'âge moyen
reflète une relative amélioration de l'espérance de vie
liée à la transition démographique (51).
4.2.1.2. Groupe sanguin.
Le groupe sanguin B confère un triple risque
univarié mais un quadruple risque multi-varié
d'hyperuricémie chez ces patient. Gillum RF ne trouve pas d'association
significative entre le système sanguin A B O et l'hyperuricémie
chez les adolescents américains (61). Ajusté pour l'hypertension
artérielle, l'hyperuricémie, le diabète sucré, le
tabagisme par cigarette et l'hyperlipémie, le groupe sanguin A a
été identifié un facteur prédictif
indépendant de la survenue d'infarctus du myocarde chez les personnes
âgées (62,63).
4.2.2. Facteurs de l'environnement
4.2.2.1 L'alcoolisme
L'alcoolisme confère 20% d'excès de risque
univarié d'hypéruricémie. L'excès d'abus de
consommation d'alcool est à la base de crises de goutte,
caractérisée par l'hyperuricémie (1, 64 - 66).
Plusieurs études rétrospectives et
prospectives dans le monde, ont fait état du rôle protecteur
de l'alcoolisme modéré (1 à 3 verres de vin) dans les
maladies cardiovasculaires ainsi que dans les autres maladies comme le cancer
(67,68). En Afrique, Kacou et Monken supposent que les coronariens consomment
plus d'alcool que les groupes témoins (69).
Dans les pays développés, la consommation
d'alcool est plus élevée chez les femmes de niveau socio -
économique élevé (70-71), alors qu'il existe une
association inverse entre le niveau socio - économique et la
consommation d'alcool chez les hommes (70, 72).
La consommation excessive d'alcool détermine de
façon probable une élévation significative de chiffres
tensionnels et ce indépendamment de l'influence du poids corporel, du
tabagisme et du niveau éducationnel des noirs Sud - Africains (73).
4.2.2.2. L'obésité
L'obésité entraîne 30 % d'excès de
risque univarié d'hyperuricémie chez ces patients.
L'obésité a aussi été
identifiée comme facteur de risque multivarié
d'hyperuricémie. L'obésité, variable indépendante,
confère un double risque d'hyperuricémie à ces patients
congolais hypertendus. Ainsi l'obésité centrale (androïde ou
abdominale) donnait une valeur prédictive importante du
risque d'infarctus du myocarde, d'affection coronarienne et de mort subite (
48, 74, 75) chez l'homme et indépendamment du poids corporel. Cette
association agirait par le biais de l'hyperinsulinisme et de
l'insulinoresistance. Tandis que pour l'obésité de type
périphérique ou gynoïde, le risque est celui de
l'intolérance au glucose, du diabète sucré, de goutte
(hyperuricémie) et d'athérosclérose (74).
Des études épidémiologiques ont
démontré une relation nette et positive entre la mortalité
par cardiopathie ischémique et pourcentage moyen d'énergie
apportée par les lipides saturés et une relation négative
par les lipides poly- insaturés de l'alimentation (76, 77). Le rapport
acides gras mono - insaturés / acides gras saturés constitue le
meilleur prédicteur de la preventabilité des maladies
ischémiques (78). Dans une étude africaine, les coronariens
consommaient peu ou pas de lipides d'origine végétale
[insaturés : mono - insaturés (huile d'arachide) et poly -
insaturés (huile de soja, olive)] (69).
La transition épidémiologique, la
prédiction de l'avènement de l'épidémie des
maladies chroniques non transmissibles d'ici à l'an 2020 (22,80) sera
vite matérialisée par des chiffres épidémiques
d'obésité observés dans la présente étude
(24). Bieleli rapporte dans la population générale de Kinshasa
(RD Congo) 9,4 % de cas d'obésité toutes classes confondues (81).
Toutefois dans la population générale de la ville de Kinshasa,
Mbuyamba et coll. évaluent à 14 % la prévalence de
l'obésité (32). La surcharge pondérale
évaluée entre 28 et 42 % chez les noirs américains (82)
suggère une pathogénie génétique ou ethnique
probable. Non seulement chez les noirs américains mais dans toutes les
ethnies des pays développés, évaluées par des
protocoles standardisés, l'obésité constitue un
réel problème de santé publique (81).
L'obésité endémique dans les pays
développés, s'étend dans nos pays en voie de
développement, marquant alors le passage de la pauvreté à
la richesse (83).
En milieu hospitalier de Kinshasa, Longo - Mbenza et coll.
notent une corrélation positive et très significative entre le
poids corporel et l'uricémie dans une population où
l'hyperuricémie a été isolée comme facteur de
risque significatif d'incidence d'accident vasculaire cérébral et
de maladies coronaires (infarctus du myocarde ) (11).
L'obésité, une certaine condition
métabolique, caractérisée par un excès de tissus
graisseux, est liée au sexe et au status hormonal (84). En revanche, la
surcharge pondérale et l'obésité sont l'apanage de
l'homme. L'étude de Nkoy montre que les sujets stressés
pèsent plus que les non stressés à cause de l'effet
possible de la boulimie (31).
L'obésité abdominale ou centrale (30, 85),
l'hyperinsulinisme et l'insulino - résistance de l'homme (74) donnent
une valeur prédictive importante du risque de l'infarctus du myocarde,
d'autres coronaropathies et de mort subite (48, 74, 75).
Le diabète sucré est aussi associé
à l'obésité périphérique (74). Nkoy
rapporte des valeurs élevées de tour des hanches suggestives de
l'obésité périphérique chez les travailleurs de la
SNEL ayant un comportement sédentaire (31). Mais l'intolérance
au glucose et le diabète sucré sont des facteurs de risque de
l'hypertension artérielle moins bien précisés chez les
noirs Africains (71). L'obésité centrale, reflet de
l'insolinorésistance, est prévalante dans le groupe de niveau
socio - économique faible (11).
Le rôle de l'insulino - résistance dans la
pathogénie des maladies cardiovasculaires du noir africain
souligné par Longo - Mbenza (49), sera le défit à
maîtriser par les chercheurs africains pour l'éradication de
l'épidémie des maladies chroniques non transmissibles car son
reflet biologie sanguin est l'hyperuricémie et
l'hypertriglycéridémie comme le suggèrent les travaux de
Clausen (19).
4.2.2.3. Tabagisme
Les patients fumeurs de cigarette ont un risque
univarié d'hyperuricémie deux fois plus élevé que
leurs collègues non fumeurs. Longo - Mbenza et coll., ont
déjà démontré une association significative entre
tabagisme par cigarette et taux élevé d'acide urique (11) .
D'autres travaux de la littérature confirment cette relation
significative entre tabagisme et hyperuricémie ( 86, 87 ) .
Qu'il soit actif ou passif, le tabagisme à la
cigarette, intervient comme facteur de risque majeur et indépendant
d'artériopathies de membres et des maladies cardio - vasculaires ( 88,
89 ) . Des études épidémiologiques ont montré une
forte relation entre le tabac et les accidents myocardiques aigus (infarctus,
mort subite) (90, 91), l'existence d'une réduction efficace des
récidives d'accidents coronaires en cas d'arrêt de tabac
(pratiquement de moitié ) (89) et son gradient social important aux
dépens des ouvriers (92 - 94).
En Afrique du nord, dans une étude
réalisée en Algérie, le tabagisme à la cigarette
apparaît comme le premier facteur de risque (70 %) de l'infarctus du
myocarde avec une consommation de plus de 20 cigarettes par jour exclusivement
par les hommes ( 92).
Le tabagisme n'est pas influencé par le gradient socio-
économique et se répartit aussi bien dans le niveau socio-
économique moyen qu'élevé tel que noté par Longo-
Mbenza (40). Mais dans les pays développés, il est observé
une fréquence significativement plus élevée de tabagisme
à la cigarette chez les ouvriers ( 96 -99).
Toute fois les études menées à la
Société Nationale d'Electricité ( Congo - Kinshasa ) par
Mbala M (30) et Nkoy B (31) évaluent le taux de prévalence du
tabagisme courant et quotidien respectivement à 19 % et 9,8 %. Cette
prévalence du tabagisme dans la communauté générale
de la ville de Kinshasa en l'an 2000 fut de 49 % (41).
La présente étude note 67,4 % des patients avec
hyperuricémie parmi les tabagiques. Nkoy démontre l'absence du
tabagisme chez la femme au sein de la SNEL (Congo Kinshasa) et par analogie,
dans la présente étude aucune femme ne fume la cigarette. Ceci
confirme les données de la communauté générale
où neuf hommes contre une femme, fument la cigarette (49). Bien qu'en
contraste avec les données relatives au tabagisme en relation avec le
paramètre démographique des pays développés
où les femmes fument plus que les hommes (101), le courant
féministe des pays développés et la libération de
la femme dans les pays développés seraient peut - être
à la base de la prépondérance féminine dans le
tabagisme.
Pour des raisons culturelles, les pays en voie de
développement comme le Congo - Kinshasa continuent à observer une
très grande prévalence des hommes (102, 103). La consommation des
cigarette des africains de ville est en progression régulière
notamment chez les adolescents et les adultes jeunes (21).
La présente étude confirme que le tabagisme est
un phénomène de société renforcé par
l'urbanisation et l'industrialisation. L'influence de la vie en
société suggère que les fumeurs ont tendance à se
partager la cigarette et une tournée de bière ou d'autres alcools
(31). Longo - Mbenza et coll. , ont rapporté l'association
significative existant entre l'alcoolisme et le tabagisme dans la ville de
Kinshasa (41). Les données de la présente étude sont en
conformité avec certaines études africaines (11, 104) et
infirment d'autres études africaines et la majorité
d'études des pays développés (88-92, 94, 98, 99). En
effet, il y avait autant de fumeurs avec hyperuricémie chez les cas
d'HTA, de diabète sucré et de coronaropathie.
4.2.3. Variables biologiques
L'hyperuricémie a été
caractérisée par des valeurs supérieures de tour de
taille, de PAS, de PAD, de fréquence cardiaque, de taux sanguin des
triglycérides, mais par un taux sanguin inférieur de HDL -
cholestérol.
4.2.3.1 Tour de taille
Les valeurs élevées de tour de taille
définissent l'insulinorésistance. Cette relation positive et
significative entre tour de taille et hyperuricémie confirme les
données de la littérature qui considèrent
l'hyperuricémie comme une composante de l'insulinorésistance /
syndrome métabolique (1, 11, 16 -19, 55, 64).
4.2.3.2 Pression artérielle
La relation positive et significative entre
l'hyperuricémie et la pression artérielle a déjà
été observée chez les patients Congolais de Kinshasa (11)
et dans d'autres travaux de la littérature (1, 5 - 9, 16, 20, 105 -
111). Le taux épidémique d'HTA dans la ville de Kinshasa (28,
29), un grand problème de santé - publique, pourrait aussi
expliquer cela chez les patients hypertendus de la présente
étude.
4.2.3.3 Fréquence Cardiaque
La fréquence cardiaque élevée, facteur de
risque cardiovasculaire bien connu dans les pays développés (6,
14), et chez les Congolais de Kinshasa (42), montre aussi une association
positive et significative avec l'hyperuricémie (10).
4.2.3.4 Les autres paramètres biologiques
L'association positive et significative entre taux sanguins
de fibrinogene, d'urée, de créatinine, de cholestérol
total et celui d'acide urique est bien connue chez les patients Congolais de
Kinshasa (11). Cette dernière association n'a plus fait l'objet de la
présente étude.
4.2.3.5. Triglycérides
La présente étude montre une relation positive
et significative entre les valeurs élevées des
triglycérides et l'hyperuricémie. Il en est de même entre
les valeurs élevées de glycémie et d'hyperuricémie.
4.2.3.6 Glycémie et médicaments
antihypertenseurs
La corrélation positive et significative entre
glycémie et l'uricémie a déjà été
observée chez les patients Congolais de Kinshasa (11).
Certains médicaments antihypertenseurs, les
diurétiques thiazidiques, le furosemide (diurétique de l'anse) et
l'indapamide induisent aussi une hyperuricémie secondaire (112-117). Par
contre, le losartan en plus de son effet anti - hypertenseur, il entraîne
un effet hypo - uricémique lorsqu'il est administré à une
dose de 50 mg/jour chez le sujet hypertendu et hyperuricémique (30, 116,
118).
D'autres études ne montrent pas d'association positive
entre le diabète sucré et l'hyperuricémie (57). En effet,
Berkowitz (119), a démontré l'interrelation entre la goutte
(l'hyperuricémie), l'hypertriglycéridémie et le
diabète. Yano et coll. (120) ont démontré une association
négative entre le taux sanguin d'acide urique et le diabète
sucré.
4.3. Hyperuricémie asymptômatique
La présente étude considère les
implications de la découverte de l'hyperuricémie des patients
avec hypertension artérielle essentielle (37). En effet, aucun patient
de la présente étude, hyperuricémique, n'a
présenté une crise de goutte qui est la conséquence de
l'hyperuricémie (1). Mais certaines crises de goutte s'installent avec
un taux sanguin normal d'acide urique (35).
Cette prévalence d'hyperuricémie
asymptômatique a déjà été estimée
très grande chez les femmes polynésiennes (121). La
prédisposition génétique d'hyperuricémie
signalée chez les Polynésiens à travers leur clearance
fractionnée d'acide urique réduite pourrait aussi être
incriminée chez les patients noirs de la présente population.
L'hypertension ne contribue pas à la diminution de cette clearance et
ne constitue pas une partie de la prédisposition génétique
à la goutte.
4.4. Hyperuricémie et risque coronaire
Les données de la présente étude
confirment le rôle péjoratif de
l'hyperuricémie dans la genèse des maladies coronaires (4, 5, 11,
42, 122).
L'hyperuricémie agit d'abord comme un facteur
indépendant et dans un second temps en synergie avec d'autres plusieurs
facteurs de risque coronaire (123). L'association entre le cholestérol
total, le poids et l'acide urique a été incriminée dans la
genèse des maladies coronaires, de l'intolérance au glucose et
à la mortalité globale chez les américains (123).
CONCLUSION
En analyse univariée, la glycémie,
l'hématocrite, la pression artérielle systolique et la pression
artérielle diastolique sont respectivement corrélées de
manière positive et significative avec le taux sanguin d'acide urique.
Mais en analyse multivariée, seule la glycémie est isolée
comme variable déterminante de la variation très significative de
27 % du taux sanguin d'acide urique.
L'hyperuricémie est fréquente dans la
majorité des patients hypertendus. Elle est asymptômatique chez
100 % de ces patients hypertendus.
Il est observé que certains facteurs
génétiques tels le sexe masculin, le groupe sanguin B, et
certains facteurs de l'environnement et de l'hôte comme
l'obésité, le tabagisme, la consommation d'alcool, la
fréquence cardiaque, le tour de taille, le cholestérol HDL, les
triglycérides, la glycémie et le niveau élevé de la
pression artérielle, constituent des facteurs de risque univarié
d'hyperuricémie. Mais en analyse multivariée, seuls le groupe
sanguin B, le sexe masculin et l'obésité sont identifiés
comme variables indépendants associées à
l'hyperuricémie.
L'hyperuricémie elle même est un facteur de
risque significatif des cardiopathies ischémiques.
RECOMMANDATIONS
Au terme de ce travail, les recommandations suivantes
s'adressent :
1. Au Ministère de la Santé Publique, de faire
siennes les présentes données pour les intégrer dans leurs
nouveaux programmes des maladies chroniques non transmissibles et de
santé mentale s'il existe, sinon d'y penser lors de la
réalisation du dit programme.
2. Aux Médecins et professionnels de la santé,
de renforcer leur méthode de travail dans les investigations des
maladies cardiovasculaires et métaboliques en intégrant le
résultat de cette étude.
3. Aux chercheurs, de s'inscrire dans le cadre de leurs
nouvelles recherches en santé cardiovasculaire et métabolique car
elles représentent la deuxième cause de mortalité
après l'infection par le VIH/SIDA qui réduit l'espérance
de vie du Congolais de Kinshasa autour de 45 ans. C'est un grand chantier dont
les choses sont encore à découvertes et plein d'espoir pour
l'amélioration de nos conditions de vie d'hygiène, et socio -
économique si nous y mettions.
4. Aux responsables des hôpitaux, cliniques et
laboratoires d'analyses biomédicales, de doter à ces derniers
d'un minimum d'équipement de laboratoire permettant de faire le dosage
de ces 6 paramètres notamment la glycémie, la
créatinémie, l'urée, les cholestérols total et ses
dérives, les triglycérides et l'acide urique qui constitue un
bilan de routine chez un adulte jeune en consultation générale et
spécialisée.
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ANNEXE
FICHE DE RECOLTE DES DONNEES N°
ANNEE :
SUJET : « HYPERURICEMIE, GROUPE SANGUIN B ET
AUTRES FACTEURS DE RISQUE CARDIOVASCULAIRE A KINSHASA »
DIRECTEUR : PROF. Dr. LONGO-MBENZA BENJA MIN.
I. IDENTITE
- P-O :
Nom : - Age : - Sexe :
- Poids : - Taille :
- P-P :
|
II.CLINIQUE
a) Plaintes :
b) Antécédents : 1)Alcoolisme :
2)Tabagisme par cigarette :
|
III. EXAMEN PHYSIQUE
a) TA :
b) pouls :
|
IV.PARACLINIQUE.
a) Groupe sanguin :
b) Acide urique :
c) Cholestérol HDL :
d) Triglycérides :
e) Glycémie :
f) Hématocrite :
|
V.CONCLUSION
|
P.O = Périmètre ombilicale.
P.P = Périmètre pelvien.
T.A = Tension artérielle.
iii
ABREVIATIONS & SIGNES
- I C 95% : Intervalle
de confiance à 95%
- I M C : Indice de
masse corporelle
- OR : Odds ratio
- bpm : Battement par
minute
- PAS : Pression
artérielle systolique
- PAD : Pression
artérielle diastolique
- ddl : Degré de
liberté
- SE : Erreur Standard
- N S : Non -
significative
- HTA : Hypertension
artérielle
- AVC : Accident
vasculaire cérébral
- SNEL :
Société nationale d'électricité
- cm :
Centimètre
- mm Hg :
Millimètre de mercure
- Kg / m2 : Kilogramme
par mètre carré
- mg / dl : Milligramme
par décilitre
- VS : Versus
- Hoe : Homme
- Fe : Femme
- R² : Racine carrée
- r : Ratio
- p : Proportion
- GpS : Groupe sanguin
RESUME
L'hyperuricémie, l'une des composantes du syndrome
métabolique joue un rôle néfaste dans la morbi -
mortalité cardiovasculaire. Cliniquement, elle se manifeste par une
crise aiguë de la goutte , mais dans certaines circonstances elle est
asymptômatique. L'objectif de ce travail visait l'amélioration des
stratégies de lutte et de contrôle de l'hyperuricémie en
milieu hospitalier de Kinshasa. Cette étude rétrospective,
réalisée entre janvier 1997 et juin 2002 à la clinique
LOMO MEDICAL a analysé les facteurs de risque cardiovasculaire
suivants : le sexe, l'âge, le poids, la taille, l'alcoolisme, le
tabagisme par cigarette, les groupes sanguins, l'hématocrite, la
fréquence cardiaque, la pression artérielle systolique (PAS), la
pression artérielle diastolique (PAD), le cholestérol HDL, les
triglycérides, la glycémie et l'acide urique. Ces
paramètres ont permis d'apprécier l'hypertension
artérielle (H T A ), l'obésité générale, le
syndrome métabolique, les cardiopathies ischémiques et les
facteurs de risque cardiovasculaire indépendants de
l'hyperuricémie. Au total, les résultats concernaient 404
patients, dont 232 hommes (57,4% ) et de 172 femmes (42,6%) avec sexe ratio de
1,3 homme : 1 femme.
Parmi la population étudiée, 53 % des patients
présentaient l'hyperuricémie. Les patients avec
hyperuricémie avaient les valeurs les plus élevées de la
pression artérielle, de tour de taille, de fréquence cardiaque,
des triglycérides, de la fréquence relative d'hommes, du groupe
sanguin B, du tabagisme par cigarette, de la consommation d'alcool et de
l'obésité ; mais la valeur la plus basse de
cholestérol HDL. En analyse univariée, la glycémie, la
pression artérielle, la fréquence cardiaque et
l'hématocrite étaient corrélées de manière
positive et significative au taux sanguin d'acide urique. Mais en analyse
multivariée, seule la glycémie était isolée comme
variable déterminante des variations du taux sanguin de l'acide urique .
Les facteurs de risque d'hyperuricémie identifiés après
régression logistique étaient le groupe sanguin B (OR = 4,4
IC 95 % 1,6 - 11,9 ; p < 0,0001), l'obésité (OR =
2,4 IC 95 % 1,1 - 5,6 ; p< 0, 05), le sexe masculin (OR = 3,7
IC 95 % 1,7 - 7,9 ; p < 0,001).
L'hyperuricémie conférait elle-même, un
excès de risque de cardiopathies ischémiques de 34 % ( OR =
1,34 IC 95 % 1,1 - 1,7 ; p < 0,01). Il est urgent d'initier un
programme de lutte contre l'hyperuricémie chez les patients admis en
médecine interne à Kinshasa.
|