CHAPITRE 4. DISCUSSION
En dépit du petit nombre d'enfant avec scoliose
évaluées dans la présente étude, et comme
rapporté ailleurs (21), l'application précoce de la
médecine physique seule, a démontré un impact significatif
sur la croissance staturale, la douleur, la force et l'assouplissement du
rachis et l'ampliation de la cage thoracique. Mais, dans les pays
développés, la prise en charge de la scoliose est plutôt
multidisciplinaire : médecine générale, chirurgie
orthopédique, radiologie et physiothérapie.
Ce travail démontre aussi l'efficacité du
traitement physique précoce seul dans la prise en charge des scolioses
graves et moins graves. Ces résultats infirment la recommandation
classique de prescrire la médecine physique pour les scolioses moins
graves (8).
La médecine physique comprend les exercices
d'encadrement de type redressement et maintien (12).
4.1. Données démographiques
La majorité de cas de scoliose était en cours
d'adolescence. A côté des scolioses de l'adolescence (22), on
observe des scolioses néo-natales et des scolioses juvéniles.
Le sexe masculin est intéressé dans les
mêmes proportions que le sexe féminin. Il est difficile de
comparer ce petit échantillon au travail de DUVAL BEAUPERE (21) qui a
plutôt observé la surreprésentation du sexe féminin
chez les patients avec scoliose.
4.2. Evolution de la taille
Les jeunes adolescents évalués dans la
présente étude sont de petite taille à cause de la
gibbosité. Mais après traitement physique, la taille augmente de
manière significative chez ces scoliotiques.
4.3. La douleur
Contrairement à l'inefficacité de traitements
médicamenteux et chirurgicaux sur la douleur des scoliotiques (6), la
médecine physique appliquée dans la présente étude
entraîne une diminution significative du nombre des patients avec douleur
du rachis.
4.4. La gibbosité
La gibbosité, la souplesse du rachis et la contraction
des muscles spinaux. Les résultats les plus significatifs de ce travail,
se présentent sous forme de diminution importante du nombre des patients
avec gibbosité, du nombre des patients avec rigidité du rachis et
celui des patients avec absence de contraction musculaire.
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