3.5.
Biométéorologie et données de la phlébographie
Le tableau 3 présente les valeurs moyennes et
extrêmes des paramètres météorologiques au cours de
la période d'étude.
Tableau 3. Valeurs moyennes et extrêmes des
paramètres météorologiques
Variables
|
Moyenne #177; ET
|
Extrêmes
|
Température
|
26 #177; 0,3
|
25,6 à 26,5
|
Précipitations
|
114,2 #177; 29,3
|
66,5 à 168
|
Nombre de jours des pluies
|
109,8 #177; 21
|
76 à 133
|
Humidité
|
82,2 #177; 0,8
|
81 à 85
|
Brouillard
|
1,4 #177; 0,8
|
0 à 2
|
Evaporations
|
76,4 #177; 5
|
67 à 87
|
Durée d'insolation
|
4,5 #177; 0,4
|
4 à 5
|
Rayonnement
|
334 #177; 48
|
148 à 363
|
3.5.1.
Biométéorologie et phlébothromboses profondes
3.5.1.1. Analyse
univarié
3.5.1.1.1. Météorologie
Les valeurs moyennes d'évaporation, de durée
d'insolation, de rayonnement, de nombre de jours de pluies et de
température ambiante moyenne à la survenue de
phlébothromboses profondes étaient identiques (p>0,05),
à celles observées pour les autres affections
(phlébothromboses superficielles et varices thrombosées) alors
qu'une différence statistiquement significative ou faiblement
significative était notée pour l'humidité, les brouillards
et les précipitations (Tableau 4). En effet, la diminution des
précipitations et du brouillard et l'augmentation de l'humidité
relative étaient respectivement associés à la survenue des
phlébothromboses profondes.
Tableau 4. Valeurs moyennes des paramètres
météorologiques à la survenue des phlébothromboses
profondes et des autres affections veineuses
Météorologie
|
Phlébothromboses profondes
|
Autres affections
|
Test de Levene
|
Evaporations
|
72 #177; 4,5
|
74,8 #177; 5,8
|
0,238
|
Durée d'insolation
|
4,4 #177; 0,4
|
4,6 #177; 0,3
|
0,939
|
Rayonnement
|
331,8 #177; 49,8
|
338,6 #177; 44,5
|
0,687
|
Brouillard
|
1,35 #177; 0,8
|
1,52 #177; 0,6
|
0,023
|
Nombre de jours des pluies
|
108 #177; 22
|
114 #177; 19
|
0,164
|
Humidité
|
82,3 #177; 1
|
82 #177; 0
|
<0,0001
|
Précipitations
|
112,1 #177; 31,8
|
118 #177; 24
|
0,07
|
Température moyenne
|
26 #177; 0,3
|
26 #177; 0,3
|
0,818
|
L'évolution respective au cours du temps de cas
de phlébothromboses profondes et superficielles, de la durée
d'insolation, de l'évaporation, de l'humidité, du brouillard et
de la température moyenne permettait de noter la montée
croissante de l'humidité relative parallèlement à celle
des cas de phlébothromboses profondes (Figure 8) contrairement aux
caractéristiques des autres paramètres
météorologiques (Figures 9-12).
Années
%
Figure 8. Relation entre humidité relative et
évolution temporelle des phlébothromboses profondes et
superficielles.
Années
/jour
Figure 9. Relation entre durée d'insolation et
évolution des
phlébothromboses profondes et
superficielles.
Années
mm/j
Figure 10. Relation entre évaporation et
évolution temporelle des phlébothromboses profondes et
superficielles.
Années
Figure 11. Relation entre brouillard et évolution
temporelle des
phlébothromboses profondes et
superficielles.
Années
0C
Figure 12. Relation entre température ambiante moyenne
et évolution des phlébothromboses profondes et superficielles.
.
3.5.1.1.2. Saisons
La survenue de l'ensemble de phlébothromboses (profonde
et superficielle) était plus significativement (p<0,01)
associée à la saison des pluies (91,78% n=66) que ne
l'était la survenue des varices thrombosées (35,3% n=6).
En considérant les différents types de
lésions anatomiques, toutes les thromboses superficielles étaient
survenues pendant la saison des pluies, déterminant ainsi une
répartition inégale (p<0,01) des taux des lésions
anatomiques en saison des pluies (Figure 13).
%
Lésions anatomiques
n = 7 =
59 = 6
Figure 13. Relation entre lésions anatomiques des
veines et saison des pluies.
3.5.1.1.3. Années EL NINO
Tous les cas de phlébothromboses superficielles (100%)
étaient survenus durant la période post-EL NINO (1999-2006) en
comparaison avec la période pré-EL NINO (1987-1998).
Il a été observé plus de cas de
phlébothromboses profondes (72,3% n=47) durant la période post EL
NINO (27,7% n=18) en dépit différence statistiquement non
significative (p=0,120).
Il y avait autant de cas (p=0,250) de varices
thrombosées survenues durant la période pré-EL NINO (5,3%
n=1) que durant la période post-EL NINO (14,7% n=11).
Mais, en ne considérant pas l'année EL NINO
1998, année la plus chaude de toutes les années à
Kinshasa, il y avait plus (p<0,01) de cas phlébothromboses profondes
et superficielles durant la période post-EL NINO 1999-2006 que durant la
période pré-EL NINO 1987-1997 (Figure 14).
n = 15
n = 47
Temps
%
Figure 14. Répartition entre la survenue de l'ensemble
de phlébothromboses et le temps n'incluant pas 1998, année EL
NINO.
La figure 15 montre une relation curvilinéaire en forme
de J avec une répartition de l'ensemble de phlébothromboses
inégale mais hautement significative (p Trend < 0,01) entre les trois
périodes de temps mettant en exergue les deux années EL NINO
1997-1998 : le taux intermédiaire en 1987-1996 (Pré EL
NINO), le taux le plus bas durant les années EL NINO 1997-1998 et le
taux le plus élevé en 1999-2006 (Post EL NINO).
%
n=14 = 4
= 47
Figure 15. Relation en forme de lettre J entre la survenue de
toutes les phlébothromboses et le temps comprenant deux années EL
NINO 1997 et 1998.
.
3.5.1.1.4. Autres facteurs
En ce qui concerne les autres facteurs de risque, le sexe,
l'âge, l'anthropométrie, le voyage aérien et les
antécédents médicaux chirurgicaux personnels n'ont
montré aucune association respective et significative (p>0,05) avec
la survenue des phlébothromboses profondes, des phlébothromboses
superficielles et des varices thrombosées.
|