UNIVERSITE SIMON
KIMBANGU
FACULTE DE MEDECINE
CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES EN MATIERE DE
VIH/SIDA A LUBUMBASHI
Par
Nicole KABAMBA MBUYI
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
grade de Docteur en Médecine
Directeur : Prof. Dr. LONGO-MBENZA
Benjamin
Année 2004
INTRODUCTION
Problématique
Il y a environ deux décennies, l'acronyme SIDA
(Syndrome d'Immunodéficience Acquis) était à peine
connu.
Déjà en 1999, le SIDA a tué 16,3 millions
personnes dont 13,7 millions (environ 83%) en Afrique subsaharienne (1).
Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le
virus responsable du SIDA infecte plus de 6000 personnes chaque jour (2), six
jeunes de moins de 25 ans chaque minute (3), dépendamment des familles
et du niveau de vie sociale.
A la fin de l'an 2003, l'Organisation Mondiale de la
Santé a estimé à 40 millions le nombre de personnes
infectées par le VIH/SIDA à travers le monde dont 26 millions
vivent en Afrique au sud du Sahara et la majorité de ces personnes
ignorent qu'elles sont infectées. 90% de nouvelles infections en 2003
sont survenues en Afrique subsaharienne. Les jeunes de 15 à 49 des deux
sexes constituent les groupes d'âge les plus atteints (4) ces
données donnent assez largement une idée sur la
vulnérabilité des personnes en age d'activité sexuelle
à ce fléau.
En République Démocratique du Congo (RDC),
avec une population estimée à #177; 60 millions d'habitants, la
séroprévalence moyenne du VIH est estimée à 5% dans
la population générale. Mais il existe de variabilité
selon les provinces et selon qu'il s'agit des milieux ruraux ou urbains.
On y compte donc 3 millions de PVV et 70% de ceux-ci (2100.000
PVV) ignorent qu'elles sont infectées (5).
Dans la ville de Lubumbashi, deuxième ville
après Kinshasa la capitale et chef lieu de la province de Katanga, la
situation est d `autant plus inquiétante car il y a
été enregistré un taux de prévalence de 7%,le plus
élevé de toutes les villes de la République
Démocratique du Congo ( RDC) dont les données sont disponibles.
Notons que les principales activités de cette ville sont l'exploitation
minière, le commerce et les trafics. La province de Katanga de part sa
situation géographique partage les frontières avec des pays
réputés à forte prévalence du VIH/SIDA.
Ainsi, il est donc impérieux d'évaluer les
connaissances,les attitudes et pratiques de la population de Lubumbashi en
matière de VIH.
L'objectif général vise à évaluer
les connaissances de la population de Lubumbashi sur le Sida, de décrire
leurs pratiques à risque entraînant la propagation du virus et
leurs attitudes vis à vis des personnes vivant avec le VIH et celles qui
sont affectées et enfin de fournir des données statistiques sur
la perception du Sida pour la population de Lubumbashi.
CHAPITRE 1. GENERALITES SUR
L'INFECTION A VIH /SIDA
1.1. Aperçu
historique
Le SIDA a fait apparition dès les années
cinquante en Afrique Centrale mais ces quelques cas sporadiques sont
passés inaperçus. Les premiers groupes de patient suffisant pour
définir le syndrome nouveau furent identifiés en Californie et
à New York en 1981.
Deux ans plus tard, l'origine virale de cette affection et ces
principaux modes de transmission étaient connus.
Depuis ce qui semblait n'être qu'une
épidémie touchant la population homosexuelle américaine
est devenue l'une des pandémies les plus graves au
XXIème siècle (6).
1.2. Définition
Le SIDA est une infection chronique qui est dues à la
destruction du système immunitaire par un virus appelé VIH
(Virus de l'Immunodéficience Humaine) (7).
1.3. Etiologie
Le SIDA est causé par un rétrovirus, du
sous-groupe des lentivirus. Il a été appelé LAV
(Lymphadenopathy associated virus) par l'équipe du Pr.Montagnier et HTL
LV3 (human-T cell lymphotropie-virus) par l'équipe du Pr Gallo. Les deux
abréviations désignent le même virus adopté sous la
nomenclature internationale HIV (7).
Le premier virus isolé (VIH1) sévit partout.
C'est une particule extrêmement petite (1/10.000 mm), avec une enveloppe
externe surmontée des spicules qui sont des glycoprotéines
d'enveloppe (gp120, gp41). La partie centrale est le
nucléocapside ou corps viral qui comprend les protéines internes
du virus (p24, p18), la transcriptase inverse
(p68) et l'ARN viral (8) (Schéma en annexe 1).
Un deuxième virus (VIH2) a été
isolé à partir d'un foyer de SIDA présent en Afrique de
l'Ouest, virus de la même famille que VIH1 avec quelques
différences, en particulier dans les protéines de l'enveloppe.
Ils partagent 42% d'homologie (8).
1.4. Données
épidémiologiques
L'infection à VIH/SIDA est une pandémie dont
l'extension est actuellement encore en constante progression dans certains
pays. L'infection VIH tend à se stabiliser dans les pays
industrialisés alors que la progression est encore élevée
dans le pays en voie de développement (PEVD) peu sensibles aux mesures
de protection individuelle. On note dans ces derniers l'importance de la
transmission hétérosexuelle, alors que dans les pays
industrialisés les homosexuels et les toxicomanes sont majoritairement
touchés (9).
En 1998, plus de 42millions de personnes ont été
infectées par le VIH dans le monde et 12 millions en sont mortes. L'OMS
estime que ce nombre augmente de 5,8 millions par an soit 15890 nouvelles
infections chaque jour. Globalement, 90% des personnes infectées vivent
dans les PEVD. L'Afrique est la région du monde la plus
affectée : 67% des personnes et : 90% des enfants
infectés vivent sur ce continent où la transmission est presque
exclusivement sexuelle. L'épidémie continue sa progression
inexorable et s'alimente grâce à l'ignorance, la misère et
l'insuffisance des moyens (6) .
Réservoir
Le virus du SIDA survit très mal et très peu
longtemps en dehors de l'organisme. Ce virus est notamment très sensible
à la chaleur puisqu'il ne survit pas à 60°. Il a
été retrouve principalement dans le sang, le sperme et les
sécrétions vaginales des personnes infectées. Ces liquides
sont les principaux vecteurs de la maladie. Le virus a été aussi
retrouvé en moindre quantité dans les autres liquides corporels
(salive, larmes, ...) qui ne semblent pas être en pratique une voie des
dissémination de la maladie (8).
Modes de transmission.
Beaucoup de liquides biologiques peuvent contenir le virus
potentiellement infectant, mais seulement 3 modes de transmission sont
décrits (5).
Transmission par voie sanguine :
- les transfuses et les patients présentant de troubles
de la coagulation, les hémophilies en particulier ont été
soumis au risque de transmission;
- Chez les toxicomanes, le partage de seringue est responsable
de cette transmission ;
- Les personnes travaillant dans certaines professions
exposées personnel soignant ou travaillant dans les laboratoires
d'analyses et de recherche. Lors d'une piqûre accidentelle, le risque est
de 0,4% ;
- La transmission nosocomiale concerne surtout les PEVD
(Afrique subsaharienne). Elle peut alors atteindre 10%.
Transmission sexuelle :
Mode de contamination le plus fréquent. Les rapports
vaginaux, anaux, buccaux sont tous concernés à moindre
degré pour ce dernier. Un rapport hétérosexuel unique est
susceptible de transmettre l'infection dans 0,2% des cas.
Il existe des facteurs favorisant l'infection :
- transmission légèrement plus importante de
l'homme à la femme (rôle probable des lésions vaginales
ulcérantes) ;
- épisode récent de maladie sexuellement
transmissible;
- pratique de la sodomie ;
- état avancé et gravité de la maladie,
en pratique CD4 < 200/mm3
Transmission materno - foetale ou
verticale :
Variables entre 30 à 40 %, il rend compte de facteurs
favorisants :
- primo-infection lors de la grossesse ;
- stade avancé de la maladie et réplication
virale importante;
- risque plus élevé pour le premier-né en
cas de grossesse gémellaire ;
- risque lié à l'allaitement établi mais
qui ne doit pas le modifier dans le PEVD où la malnutrition est
importante ;
Les groupes
exposés
- les hommes homosexuels et bisexuels ;
- les toxicomanes ;
- les hémophiles ;
- les receveurs de sang ;
- les personnes à partenaires nombreux et
occasionnels
- les prostituées
- les habitants des zones endémiques
- les nouveau-nés de mères séropositives
- le personnel médical et paramédical
1.5. Pathogénie
Les principales cellules cibles pour le VIH sont les
lymphocytes CD4, auxiliaires ou helper mais aussi les monocytes,
macrophages, cellules folliculaires dendritiques. La liaison avec la
molécule CD4 implique gp120 pour le VIH1 ou
gp110 pour le VIH2(10).
La susceptibilité des lymphocytes CD4
à l'attaque par le virus d'immunodéficience humaine s'explique
par l'interaction entre les protéines de surface du VIH,
gp120 et gp41 et celle de lymphocytes CD4 citons le CCR5
et CXCK4 (Chemochine receptor). (11)
Les phénomènes cytopathogènes sont
expliqués par un mécanisme de fusion cellulaire permettant la
transmission du virus à l'abri du système immunitaire. Le virus
du Sida doit insérer son code génétique compose d'ARN
(Acide ribonucléique dans celui du lymphocyte CD4
formé, lui d'une molécule différente, l'ADN (Acide
désoxyribonucléique). Ces 2 programmes ARN et ADN ne sont pas
compatibles. Normalement, c'est l'ADN qui est transcrit en ARN. C'est pourquoi
le virus doit transformer au préalable son code génétique
dans celui des lymphocytes T4, il va pouvoir dupliquer aux
dépends de ces lymphocytes et finalement les détruiras
menaçant ainsi le système immunitaire (8) .
1.6. Manifestation
clinique.
a. Le syndrome apparenté au SIDA
· primo-infection typique
2-6 semaines après la contamination d'un patient par le
VIH
Cette phase peut ou pas se manifester par la survenue de
quelques signes cliniques :
- syndrome grippal
- rash cutané morbiliforme ou urticarien,
- polyadénopathie cervicale et
splénomégalie.
Biologiquement, on a une hyperlymphocyctose avec
plasmocytose.
Cette phase dure 8-10 jours et disparaît
spontanément et n'a aucune valeur pronostic
· Primo-infection atypique se manifeste par une
méningite ou par
une meningo-encéphalite aigue :
· Infection asymptomatique.
Ici on rencontre les anomalies de l'immunité comme une
atteinte
lymphocytaire quantitative ou encore une atteinte humorale
traduite par l'augmentation polyclonale des immunoglobulines.
b. Le syndrome des adénopathies persistantes
C'est une polyadénopathie évoluant depuis plus
de 3 mois touchant au moins deux sites ganglionnaires extra inguinaux, et
survenant en l'absence de toutes maladie ou prise médicamenteuse.
c. Le Sida maladie
Cette phase est caractérisée par des infections
opportunistes et certains cancers.
· Atteinte pulmonaire :
- pneumocytose pulmonaire : l'agent causal est le
pneumocystis carinii. C'est la manifestation la plus courante du Sida et se
manifeste par la toux sèche, la dyspnée d'effort et
l'altération de l'état général qui contraste avec
une auscultation pauvre ;
- tuberculose ;
- les infections à mycobactéries atypiques;
- la pneumopathie interstitielle à
cytomégalovirus;
- les champignons.
· Atteinte du SNC :
- Toxoplasmose cérébrale : due au
toxomoplasma gondii, sa forme typique est une encéphalite ;
- Méningite à cryptocoque;
- Encéphalite herpétique à
cytomégalovirus à VIH;
- Autres manifestations : démence complexe,
myélopathie vacuolaire syndrome de Guillain barre, polynévrite
sensitive.
· Atteinte digestive :
Hormis les candidoses oro-pharyngo-oesophagiennes et les
diarrhées chroniques à salmonella shigelle, campylobacter
giardia, et entemoeba hystolitica, les autres agents opportunistes
sont :
- les cryptosporidies et rarement Isospora belli ;
- cytomégalovirus;
- mycobacterium avium intracellulaire
- les lésions hépatiques du Sida;
- la localisation du sarcome de kaposi.
· Atteinte cutanée
- sarcome de kaposi : il s'agit de nodules ou des plaques
cutanées, bleues ou brunes d'aspect angiomateux unique ou multiples,
siégeant aux extrémités surtout les membres
inférieurs.
- Leucoplasie chevelue de la langue, plaque blanchâtre
des bouts de la langue d'aspect chevelu et sous la dépendance d'EBV,
- Les manifestations d'origine virale :
o Herpes simplex virus ;
o Les virus à varicelles zooster (VVZ) ;
o Papillomavirus;
o Apovavirus ;
o molluscum contagiosum.
- les manifestations d'origine mycosique:
o candidose ;
o folliculites.
- les autres manifestations :
o la rétinite à CMV;
o péricardites et myocardites;
o le purpura thrombopénique idiopathique;
o les lymphomes malins hodgkiniens.
- Les infections bactériennes pneumocoques,
H.influenza, les salmonella non typhiques nocardia et listeria.
Définition clinique
du Sida en Afrique : Score de Bangui
Deux signes majeurs au moins plus un signe mineur au moins en
l'absence des causes d'immunosupression, thérapeutique,
congénitale (tuberculose, rougeole, malnutrition, cancer traitement
corticothérapie ou immunosuppresseur, antimitotique).
Les signes majeurs :
- amaigrissement avec perte pondérale > à
10%
- diarrhée chronique > à 1 mois
- fièvre prolongée > à 1 mois.
Les signes mineurs :
- toux chroniques > à 1 mois, non due à la
tuberculose,
- dermatite prurigineuse généralisée,
- candidose oropharyngée,
- zona récidivante ou antécédent de zona
< à 5 dernières années (adultes),
- infection banale récidivante (otite,
pharyngite, ...) (enfant),
- infection à VIH chez la mère (enfant).
La présence d'un sarcome de Kaposi
généralisée ou d'une cryptococose
méningée permet à elle seule de poser le
diagnostic du Sida.
1. 7. Diagnostic
L'infection à VIH est affirmée sur la
présence d'anticorps spécifique sérique.
Le dépistage des anticorps anti-VIH nécessite la
réalisation systématique sur le même
prélèvement de deux tests, dont au moins l'ELISA (enzyme-liked
immunosorbent assay) (12). Il s'agit d'un test immunochimique de
détection des anticorps fixé sur un antigène par une
réaction enzymatique donnant lieu à une coloration mesurable
(8).
Cependant, certains tests ELISA positifs, en particulier chez
les sujets asymptomatiques n'appartenant pas à un groupe à haut
risque, peuvent être des faux positifs.
En cas de positivité de test ELISA chez un patient
à bas risque, le test doit être répété sur le
même échantillon. En cas de confirmation de positivité, il
est recommandé de confirmer l'ELISA par un test spécifique, c'est
à dire le WESTERN BLOT qui est une technique
immunoélectrophorétique d'identification des anticorps ....
Contre des protéines virales spécifiques séparées
par leur poids moléculaires (13) .
En cas de négativité, ce test peut être
répété trois mois après la contamination
présumée, jusqu'à six mois en cas d'exposition
professionnelle (9) .
En cas de primo-infection symptomatique, les réactions
sérologiques peuvent être négatives et l'on fait appel
à la recherche de l'antigénémie p24 ou p25 (marqueurs de
réplication virale), inconstamment positive. Les techniques de biologie
moléculaire permettent un diagnostic précoce rapide avec
quantification de l'infection. La culture du virus est réservée
aux évaluations thérapeutiques ou à la mise en
évidence d'atteintes d'organes spécifiques. A l'inverse, dans le
cas de SIDA avancé, l'ELISA est négatif et le Western Blot est
faiblement positif (9).
1. 8. Traitement.
La situation actuelle de l'épidémie du VIH/SIDA
en Afrique est inséparable de la problématique du
développement. Le traitement des malades se heurte en effet aux
difficultés économiques qui ne permettent le recours à la
trithérapie anti-virale que chez environ 0,1% d'entre-deux (14).
Il faut aussi rappeler que dans la lutte contre ce
fléau, les mesures autoritaires et simplistes ne remplaceront jamais la
responsabilisation du public, seule attitude efficace dans notre
société. Le tandem »information prévention» est
pour nous le seul moyen de lutte contre la propagation de l'infection à
VIH/SIDA. C'est en effet une maladie liée au comportement (sexuel et
drogue). Seul un changement dans ce comportement peut nous protéger et
limiter le mal en attendant un traitement accessible et un vaccin (12).
1. 8. 1. Prévention
a. Prévention de la transmission
sexuelle :
- fidélité à un (e) seul(e) partenaire
non infecté (e) ;
- utilisation des préservatifs ;
- éviter les pratiques à haut risqué (par
exemple: le rapport anal) ;
- bien connaître ses partenaires (8,10).
b. Prévention de la transmission
sanguine:
- ne pas partager les aiguilles, les seringues et les autres
matériels utilisés pour les injections ; (tout objet
tranchant)
- exclusion des donneurs à risque;
- dépistage sérologique lors du don de
sang ;
- chauffage des dérivés sanguins;
- diminution des prescriptions de transfusions (8,10).
c. Prévention materno - foetale:
- déconseiller la grossesse aux femmes VIH positif
(8).
d. Prévention professionnelle:
- ports des gants pour les actes quotidiens à
risque ;
- changement des gants après chaque contact avec un
patient ;
- port de masque et lunettes en cas de risque
d'éclaboussure en chirurgie ;
- prévoir un « container », pour
déposer les aiguilles et seringues ;
- après contamination de la peau, lavage
immédiat par des désinfectants (eau oxygénée 0,3%,
alcool à 50% ; eau de javel 0,1%, glutaraldehyde 1%, chaleur
56°).
1. 8. 2. Vaccination
Les études sont en cours.
1.8.3. Traitement symptomatique
Il est fait des antibiotiques, des antimycosiques, des
antiparasitaires et des antivirales efficaces en notre possession, selon
l'agent causal.
1. 8. 4. Traitement curatif
antiretroviral :
Les trois combinaisons d'antiretroviraux sont :
- 2 inhibiteurs nucléosidiques de la reverse
transcriptase (INRT) + 1 inhibiteur de la protease (IP)
- 2 inhibiteurs nucléosidiques de la reverse
transcriptase (INRT) + 1 inhibiteur non-nucléosidiques de la reserve
transcriptase (INNRT)
- 3 inhibiteurs nucléosidiques de la reverse
transcriptase (INRT).
CHAPITE 2 : MATERIEL
ET METHODES
2.1.Nature et cadre de
l'étude
La présente étude a adopté une approche
descriptive. Elle a été réalisée dans la ville de
Lubumbashi, chef lieu de la province de Katanga et deuxième ville de la
République Démocratique du Congo après Kinshasa la
capitale, durant la période allant du 1er au 30
décembre 2003.
2.2.Population
d'étude
Etaient éligibles, tous les habitants des communes de
Lubumbashi, membres des ménages choisis selon la technique
d'échantillonnage qui sera explicité dans les lignes suivantes
dont l'age variait de 15 à 50 ans.
2.2.1. Technique d'échantillonnage
La technique d'échantillonnage stratifiée
était utilisée. Chaque commune de Lubumbashi était
considérée comme une strate. Il a été
élaborée pour chaque strate une liste des rues à visiter
selon les règles de tirage aléatoire simple.
De cette liste étaient choisies au hasard les parcelles
à enquêter. Chaque enquêteur sous la surveillance du
superviseur se renseignant sur le nombre des ménages résidant
dans chaque parcelle.
Une parcelle habitée par un seul ménage faisait
automatiquement parti de l'étude tandis que pour celle où
résidaient plusieurs ménages, une liste était
dressée en vue d'en sélectionner un seul.
C'est ainsi qu'une personne à interviewer était
choisi au hasard de chaque ménage.
2.2.2. Critère d'inclusion
Etait finalement inclus dans la présente étude,
toute personne dont l'age était compris entre 15 et 50 ans, membre d'un
ménage choisi de manière aléatoire d'une des communes de
Lubumbashi après un consentement verbal éclairé.
2.3. Matériels
utilisés
· Stylos
· Crayons
· Papiers duplicateurs
· latte
2.4.Collecte des
données
Un questionnaire standardisé et pré-testé
(annexe 4) était l'instrument de la collecte des données.
Il était composé de 43 questions
rédigées en français dont 18 de type ouvert, 23 de type
fermé et 2 de type mixte.
Ces questions étaient en rapport avec les
caractéristiques sociodémographiques des enquêtés,
leurs connaissances et pratiques en matière de VIH/SIDA, leurs attitudes
vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH/SIDA (PVV) et celles
affectées (PA).
2.5.Définitions
opérationnelles
De toutes les communes de la ville de Lubumbashi seules
Kampemba, katuba, Lubumbashi, Rwashi ont participé à cette
étude.
2.6. Analyse des
données
Les données ont été saisies et les
analyses statistiques réalisées à l'aide du logiciel
SPSS version 10.0 pour Windows.
Les données qualitatives ont été
représentées sous forme des proportions ( pourcentage) et les
variables continues sous forme de moyenne
écart-type. La comparaison des pourcentages a été
réalisées au moyen de chi-carrée de Pearson et de
l'association linéaire par linéaire . la valeur de p<0,05 a
été considérée comme seuil de
significativité statistique.
CHAPITRE 3. RESULTAT
Au total un échantillon représentatif de la
ville de Lubumbashi, comprenant 146 sujets a été
enquêté.
3.1. DESCRIPTION DE LA
POPULATION D'ETUDE
3.1.1. Données démographique
La population d'étude se répartissait en
hommes (45,2%) et 80 femmes (54,8%) avec un sex. ration de 0,8 hommes : 1
femme en faveur des femmes.
L'âge moyen était 32 11,4
ans
La figure 1 répartit 127 sujets avec âge
précise selon les classes d'age : il ressort que ¾ des
répondants avaient moins de 40 ans d'age , et que 1/3 des
répondants moins de 25 ans et moins de 10% avaient au moins 50 ans .
Figure 1. Répartition des 127 sujets
enquêtés selon les tranches d'âges
50![](connaissances-attitudes-pratiques-vih-sida-lubumbashi3.png)
n=10
Tranches d'ages
45-49 n=9
40-44 n=12
35-39 n=9
30-34 n=26
25-29 n=20
20-24 n=28
15-19
n=13
45-49 n=9
40-44 n=12
35-39 n=9
30-34 n=26
25-29 n=20
20-24 n=28
15-19
n=13
% Sujets enquêtés
Le tableau 1 répartit les répondants selon
les niveaux d'études : 55, 5%
des sujets enquêtés avaient atteint le niveau
secondaire.
Tableau 1. Répartition des répondants selon le
niveau d'études
Niveau d'étude n %
|
Illettré
|
10
|
6,8
|
Primaire
|
18
|
12,3
|
Secondaire
|
81
|
55,5
|
Universitaire
|
37
|
25,5
|
Total
|
146
|
100
|
Le tableau 2. Résume le taux de répartition des
sujets selon l'état matrimonial : la moitié des
répondants soit 51% sont des mariés monogames un peu plus du
tiers des répondants sont célibataires soit 35%. Les
mariés polygames, les veufs, les divorcés et ceux vivant en
union libre constituent 14% des répondants.
Tableau 2. Répartition des répondants selon
l'état matrimonial
Etat matrimonial
|
n
|
%
|
Mariée monogame
|
71
|
50,7
|
Mariée polygame
|
5
|
3,6
|
Veuf/ Divorcé
|
13
|
9,3
|
Célibataire
|
49
|
35,0
|
Union libre
|
2
|
1,4
|
Total
|
140
|
100
|
La répartition des répondants selon leurs
religions et selon leurs occupations est respectivement
présentée dans les tableaux 3 et 4.
Tableau 3. Répartition des répondants selon leur
religion
Religion
|
n
|
%
|
Protestante
|
51
|
37,8
|
Catholique
|
46
|
34,0
|
Eglise de réveil
|
14
|
10,4
|
Les autres
|
24
|
17,8
|
Total
|
145
|
100
|
Tableau 4. : Répartition des répondants selon
leurs occupations
Occupation
|
n
|
%
|
Etudiant
|
42
|
29,4
|
Ménagère
|
19
|
13,3
|
Fonctionnaire
|
18
|
12,3
|
Indépendant
|
17
|
11,9
|
Débrouillard
|
13
|
9,1
|
Commerçant
|
12
|
8,4
|
Cultivateur
|
12
|
8,4
|
Total
|
142
|
100
|
3.1.2. Résidence
Le tableau 5 présente la répartition des sujets
selon les quartiers des résidences de répondants.
Tableau 5. Répartition des répondants selon les
quartiers de résidence
Quartiers
|
n
|
%
|
TABACONGO
|
15
|
10,3
|
MAKOMENO
|
13
|
8,9
|
MAMPALA
|
11
|
7,5
|
KATUBA-GBADO
|
6
|
4,1
|
KATUBA II
|
6
|
4,1
|
KATUBA KANANGA
|
6
|
4,1
|
KATUBA KISANGA
|
6
|
4,1
|
AUTRES
|
17
|
55,6
|
Total
|
142
|
100
|
La durée moyenne de résidence dans la ville de
Lubumbashi était de 23 15,7
ans.
16% des répondants ont déclarée avoir
effectué un voyage au cours des 12 mois précédant
l'enquête. De ceux-ci , 61% ont effectué une fois alors que
près de 35% n'ont pas des déterminé le nombre de
fois ;
Pour ce qui est de la destination, plus de la moitié
des répondants ont effectué le voyage dans la province
même, près du tiers de la population sont parties pour d'autres
provinces et 17,4% en dehors du pays.
3.2. Les connaissances et
les pratiques
3.2.1. Les connaissances
Plus de 95 % de 135 répondants ont déjà
entendu parler des IST. Les IST les plus citées étaient le SIDA
par 58,5 % des sujets ; la syphilis par 52,6% et la blennorragie par
25,2%. Près de 93 % des répondants pensent qu'on peut
éviter
le SIDA, 3,4% pensent le contraire et 4,1% n'en savent
rien.
Le tableau 6 présente les proportions des
répondants affirmant connaître les moyens pour éviter le
SIDA : l'abstinence était le moyen le plus évoqué
suivi de l'utilisation du condom et de la fidélité.
Tableau 6. Les moyens connus pour éviter le SIDA
Moyens
|
% des répondants affirmatifs (n=144)
|
Abstinence
|
61,8
|
Fidélité
|
54,6
|
Utiliser le condom
|
54,2
|
Eviter les partenaires multiples
|
41,7
|
Transfusion du sang testé
|
34,7
|
Seringue à usage unique
|
34,0
|
Autres
|
14,6
|
Eviter Partenaires occasionnels
|
13,2
|
Près de 90% des répondants ont
déclarée qu'ils pouvaient reconnaître un porteur du
virus et un malade au stade SIDA en testant le sang. Près de la
moitié des répondants ne connaissent que 2 voies de
transmission du VIH : Il s'agit de la voie sexuelle et la voie sanguine
( transfusion du sang non testé infecté par le VIH ,
utilisation des objets piquants ou tranchants souillés du sang
infecté).
3.2.2. Les pratiques
Sur un effectif de 144 répondants plus de 75 %
déclarent que le bon usage du condom peut aider à éviter
le SIDA et plus de 70 % sur un effectif de 137 répondants sont pour la
négociation de l'acte sexuel. Les 27% qui sont contre la
négociation de l'acte sexuel ont évoqué les raisons
suivantes :
- C'est mon mari ;
- Il faut s'entendre ;
- Je n'ai pas l'habitude ;
- Je ne connais pas les hommes ;
- je suis célibataire ;
- je suis fidèle ;
- je ne sais pas.
3.3 Source
d'information
La télévision vient en tête de toutes les
sources d'informations sur le SIDA (tableau 7).
Tableau 7. Source d'information sur le SIDA
Source d'information
|
n
|
%
|
Télévision
|
91
|
62,3
|
Radio
|
86
|
58,9
|
Médias
|
83
|
56,8
|
Les amis
|
82
|
56,2
|
Jeunes
|
65
|
44,5
|
Autre canal
|
25
|
17,1
|
Le matériel éducatif vu et / ou entendu sur
le SIDA place en première position les affiches et le
théâtre (tableau 8).
Tableau 8. Matériel éducatif vu / entendu sur
le SIDA
Matériel éducatif
|
n
|
%
|
Les affiches
|
66
|
45,2
|
Les théâtres
|
66
|
45,2
|
Les communiqués
|
61
|
41,8
|
Les Emissions spécialisées à la
télévision
|
60
|
41,1
|
Les réunions
|
58
|
41,1
|
Les causeries
|
45
|
31,9
|
3.4 Le test du VIH/
SIDA
Sur un effectif de 145 répondants, 29% déclarent
avoir fait le test de sérologie à VIH/ SIDA et 41
répondants soit 28% ont eu leurs résultats.
Le projet SIDA/ Centre IST est le lieu plus indiqué
pas plus de 80 % des répondants pour effectuer le est de VIH/ SIDA
(Tableau 9.).
Tableau 9. Où peux-tu accepter de te faire
tester ?
|
n
|
%
|
Projet SIDA/ Centre IST
|
146
|
80,1
|
Hôpital privé
|
146
|
23,3
|
Centre planning familial
|
146
|
19,9
|
Auprès d'u médecin
|
145
|
19,3
|
Auprès d'un médecin privé
|
145
|
7,6
|
Autres
|
144
|
16,7
|
Plus de 40 % pour un effectif de 40 répondants ont eu
à partager le résultat de leur sérologie à leur
femme / mari ; à un ami et 40% à un médecin,
plus de 30% à un membre de famille.
Plus de la moitié de 145 répondants affirment
pouvoir informer les gens de leur propre sérologie et de celle de
leur membre de famille. La raison la plus évoquée pour le
partage de la sérologie est le bénéfice d'une aide. Ceux
par contre qui n'ont pas voulu partager leur sérologie trouvent que
c'est une maladie honteuse.
3.5. L'Exposition au VIH/
SIDA
Sur un effectif de 79 répondants plus de 50 (soit
55%) savent que la femme est plus exposée au VIH que l'homme tandis que
sur 51 répondants plus de 30% ( soit 36%) savent que c'est l'homme .
cependant 9,1% sur un effectif de 13 répondants déclarent que
tous sont exposés.
Si plus de 60% sur un effectif de 90 répondants
déclarent que le SIDA ne se contracte pas par la sorcellerie ;
20% sur un effectif de 29 répondants affirment le contraire,
près de 17% n'en savent rien.
3.6 Les connaissances sur
le PVV
Si plus de 60% des répondants connaissent quelqu'un
qui est mort du SIDA, 30% déclarent avoir perdu un membre de famille du
SIDA.
Plus de 80% des répondants pensent que le PVV doivent
bénéficier d'un traitement intensif.
Plus de 60% des répondants sont pour le travail d'une
PVV au Kiosque environs 43% à la boulangerie, 42% au moulin, 33%
à la vente de la nourriture.
Les besoins d'une PVV sont : l'assistance spirituelle
,l'aide financière, l'aide des amis, l'aide en nourriture , le loyer et
l'aide matérielle ( Tableau 10).
Tableau 10. Les besoins d'une PVV
Besoin
|
n
|
%
|
L'assistance spirituelle
|
85
|
67
|
L'aide financière
|
146
|
61,6
|
L'aide des amis
|
146
|
50
|
Aide en nourriture et loyer
|
146
|
46,6
|
L'aide matérielle
|
146
|
43,2
|
Autre
|
14
|
22,1
|
Plus de 70% sur un effectif de 107 répondants
affirment que bien manger est l'une de plus grandes précautions à
prendre par une PVV (Tableau 11).
Tableau 11. Les précautions à prendre pour une
PVV
Précautions
|
n
|
%
|
Bien manger
|
107
|
73,8
|
Ne pas fumer
|
70
|
48,3
|
Ne pas consommer les boissons alcoolisées
|
69
|
47,6
|
Avoir la foi
|
61
|
42,1
|
Se reposer beaucoup
|
59
|
40,7
|
Utiliser le condom lors des rapports sexuels
|
53
|
36,6
|
Abstinence
|
50
|
34,5
|
Fournir moins d'effort physique
|
48
|
33,1
|
Autre
|
20
|
15,9
|
3.7 Les attitudes
vis-à-vis des PVV et PA
Plus de 50% pour un effectif de 144 répondants sont
pour la continuité du travail d'un enseignant malade de SIDA et
peuvent manger la nourriture préparée par un malade du SIDA
Plus de 80% des répondants affirment qu'ils peuvent
assister un malade du SIDa de leur ménage ; cependant 25%
déclarent qu'ils peuvent manger ensemble avec un malade du SIDA.
Chez plus de 50% sur un effectif de 85 répondants nous
avons noté deux attitudes positives : approcher le malade du SIDA
et l'aider financièrement (Tableau 12).
Tableau 12. Les attitudes positives vis-à-vis des PVV
et PA
Attitudes positives
|
n
|
%
|
Approcher le malade
|
85
|
70,6
|
Aider financièrement sa famille
|
85
|
68,2
|
L'aider à préparer l'avenir
|
85
|
48,2
|
Aider ses enfants
|
146
|
47,9
|
L'aider dans les travaux ménagers
|
146
|
37,0
|
Le consoler
|
109
|
33,0
|
Partager le repas avec lui
|
146
|
31,0
|
Autre
|
118
|
19,2
|
3.8 Comparaison
3.8.1. Les connaissances
3.8.1.1. Avoir entendu parler des IST
Avoir entendu parler des IST était rapporté de
manière identique ( p>0,05) entre les hommes et les femmes , entre
les classes d'ages, les niveaux d'études , les religions , les
catégories d'occupations et l'état matrimonial (
résultats non présentés).
3.8.1.2. Le SIDA est évitable
La connaissance du caractère évitable du SIDA
était identique ( p>0,05) chez les hommes et chez les femmes (
résultats non présentés). Par contre, le niveau de
connaissance du caractère évitable du SIDA variait de
manière significative ( p<0,0001) entre le classes d'ages ( Figure
2), de manière hautement significative p trend ( association
linéaire par linéaire ; p<0,01) entre les niveaux
d' »études ( gradient entre illettré et niveau
universitaire) ( Figure 3), et de manière significative ( p<0,05)
entre les différentes religions ( Tableau 3).
Le SIDA est évitable
%
15-19
n=13
20-24 n=27
25-29 n=20
30-34 n=26
35-39 n=9
40-44 n=12
45-49 n=9
100
100
100
100
100
100
96,4
Classes d'ages/an
Figure 2. Connaissances du caractère
évitable du SIDA par classes d'ages
Oui %
97,3
88,9
93,8
70
Secondaire
Primaire
Illettré
Universitaire
Niveau d'études
Figure3. Connaissance du caractère évitable
du SIDA selon les niveaux d'études.
Tableau 13.Connaissance du caractère évitable du
SIDA selon les religions
Religion
|
n
|
%
|
Protestante
|
46
|
90,2
|
Catholique
|
45
|
97,8
|
Musulmane
|
11
|
100
|
Animiste
|
1
|
100
|
Kimbanguiste
|
7
|
100
|
Autres religions chrétiennes
|
8
|
100
|
Eglise de réveil
|
11
|
78,6
|
Sans religion
|
5
|
71,4
|
Chi-carré de Pearson
|
|
P<0,05
|
3.8.1.3. Connaissance du test sérologique
anti-VIH
La connaissance du test sérologique anti-VIH
était identique (p>0,05) entre les hommes et les femmes, les classes
d'ages et les catégories d'état matrimonial (résultat non
présentés).
Par contre, le niveau de connaissance du test
sérologique anti-VIH variait de manière hautement significative
(p<0,01) entre les religions (Tableau 14) et entre les catégories
d'occupations (Tableau 15).
La connaissance du test sérologique anti-VIH
était parfaite dans les religions musulmane, animiste et des
églises de réveil, chez les cultivateurs/ éleveurs, chez
les indépendants, chez les chômeurs et chez les infirmiers. Cette
connaissance était médiocre chez les sujets sans religions.
Tableau 14. Connaissance du test sérologique anti-VIH
selon les religions
Religion
|
n
|
%
|
Protestante
|
41
|
93,2
|
Catholique
|
45
|
80
|
Musulmane
|
10
|
100
|
Animiste
|
1
|
100
|
Kimbanguiste
|
5
|
71,4
|
Eglise de réveil
|
14
|
100
|
San religion
|
3
|
50
|
Tableau 15. Connaissance du test sérologique anti-VIH
par occupation
Occupations
|
n
|
%
|
Etudiant
|
40
|
97,6
|
Cultivateur/ Eleveur
|
12
|
100
|
Indépendant
|
17
|
100
|
Fonctionnaire
|
11
|
68,8
|
Commerçant
|
9
|
75
|
Ménagère
|
15
|
83,3
|
Chômeur
|
9
|
100
|
Débrouillard
|
11
|
91,7
|
Infirmière
|
1
|
100
|
3.8.1.4. Un bon usage du condom peut aider à
éviter de contracter
le SIDA
Les hommes et les femmes connaissaient de la même
façon (p>0,05) qu'un bon usage du condom pouvait aider à
éviter de contracter le SIDA (résultats non
présentés). Il en était de même pour les classes
d'ages, les catégories et occupation et d'état matrimonial.
Par contre, le niveau de connaissance qu'un bon usage de
condom pouvait aider à éviter le SIDa variait significativement
(p<0,05) entre les religions (Tableau 16) : la connaissance parfaite
dans les religions musulmane et animiste, très bonne dans les religions
chrétiennes et médiocre dans les églises de réveil
et chez les sujets sans religion.
Tableau 16. Le niveau de connaissance d'un bon usage du condom
peut
aider à éviter de contracter le SIDA
par religion
Religion
|
n
|
%
|
Catholique
|
36
|
80
|
Protestante
|
40
|
80
|
Musulmane
|
11
|
100
|
Animiste
|
1
|
100
|
Kimbanguiste
|
6
|
85,7
|
Autres religions chrétiennes
|
65
|
62,5
|
Eglise de réveil
|
7
|
50
|
Sans religion
|
3
|
42,9
|
La figure 4 montre l'augmentation très significative (p
trend <0,001) des taux de bonnes réponses, sur la prévention
du SIDA par l'usage du condom avec l'augmentation de niveaux
d'études : le taux le plus bas étant chez les
illettrés et le plus élevé avec le niveau
universitaire.
Oui %
81,1
80
61,1
55,6
Illettré
n = 5
Secondaire
n = 64
Universitaire
n = 30
Primaire
n =11
Niveau d'études
Figure 4. Augmentation de taux de bonnes
réponses sur la prévention
du SIDA par l'usage de condom avec les niveaux
d'études
3.8.1.5. Connaître que la femme est plus
exposée au SIDA
que l'homme
Connaître que la femme était plus
exposée au SIDA que l'homme était identiquement rapporté
(p>0,05) entre les classes d'ages, les religions, les catégories
d'occupations et d'état matrimonial (résultats non
présentés).
Les hommes connaissaient plus (p<0,0001) que les femmes
la plus grande exposition de la femme au SIDA (71,9% versus 41,8%).
Connaître que la femme était plus exposée
au SIDA augmentait très significativement (p trend <0,0001)
Les illettrés ignoraient totalement cela, la
connaissance était médiocre pour le niveau primaire et
satisfaisante pour le secondaire et universitaire.
Oui %
0
Niveau d'études
Universitaire
n = 22
Secondaire
n = 51
Primaire
n =6
Illettré
n =0
Figure 5. Augmentation de taux de réponses oui
avec le
niveau d'études
3.8.2. Les Pratiques
3.8.2.1. Utilisation du condom
Les hommes (63,6% ; n=42) utilisaient plus (p<0,05)
le condom que ne le faisaient les femmes (47,4% ; n=37)
Cette pratique ne différait pas (p>0,05) entre
les classes d'ages, les niveaux d'études, les religions, les
catégories d'occupation et d'état matrimonial.
3.8.2.2. Dépistage du SIDA
Les proportions des enquêtés ayant fait le test
de dépistage du SIDA ne variaient pas (p>0,05) entre les sexes, les
classes d'ages, les religions, les catégories d'occupation et
d'état matrimonial (résultats non présentés).
3.8.2.3. Informer la famille si on est malade du
SIDA
L'acceptabilité d'informer la famille si l'on est
malade du SIDA n'est pas influencée (p>0,05) par le sexe, les
classes d'ages, par les catégories d'occupation et d'état
matrimonial (résultats non présentés).
La figure 6 montre une relation curvilinéaire en
forme de lettre J existant entre l'acceptabilité d'informer la
famille qu'on est malade du SIDA et le niveau d'étude (p trend
<0,01) : le taux le plus bas étant observe au niveau primaire
et le taux le plus élevé au niveau universitaire
.
70,3
%
Acceptabilité
.
60,3
40.
.
29,4
Secondaire
n=47
Universitaire
n=26
Primaire n=5
Niveau d'études
Illettré
n=4
Figure 6. Relation curvilinéaire en forme de J
entre acceptabilité
d'informer la famille qu'on est malade du SIDA et niveau
d'études.
CHAPITRE 4. DISCUSSION
L'infection à VIH/SIDA est une pandémie dont
on ne dispose pas encore d'un traitement et moins encore d'un vaccin. La
présente étude a donc voulu contribuer à la lutte contre
le SIDA. Plus spécifiquement, elle a évaluée
auprès des personnes en âge d'activité sexuelle de la
ville de Lubumbashi, province de Katanga les connaissances , les attitudes, les
pratiques et la perception sur le SIDA.
Les données de la présente étude pourront
donc aider les décideurs politiques, les organisations non
gouvernementales et la communauté dans la planification des
stratégies et des programmes de lutte contre le SIDA. En effet les
résultats de cette étude ont démontré la
nécessité de continuer la sensibilisation de la population en
matière de VIH/SIDA et de mettre en sa disposition des
compétences, de l'appui ou des moyens d'adopter des comportements
sûrs.
4.1. L'âge
L'âge moyen était 32 #177;11,4 ans. Les
tranches d'âges de 20 à 24 ans, 30 à 34 ans et de 25
à 29 ans ont été les plus représentées
(Figure 1). Une étude similaire menée en mai 2002 à
Lubumbashi a montré que ces mêmes tranches d'âge
étaient les plus représentées (15) les résultats
confirment les tranches d'âges les plus représentatifs de la
population sexuellement active de Lubumbashi
4.2. Les connaissances
De toutes les IST citées le SIDA vient en tête
suivie de la syphilis et de la blennorragie. L'étude de Lubumbashi
confirme cette assertion. Elle déplore néanmoins une inclusion si
petite soit elle d'autres maladies sans rapprochement avec les IST(15).
L'enquête de Gitarama a montré un niveau de
connaissance élevée au sein de la population
générale au Rwanda, avec une proportion de 97,8% chez les hommes
et 93,3% chez les femmes des répondants ayant entendu parler du
VIH/SIDA et les autres IST(16).
Jadis il n' y avait que 2 sortes d'IST populaire la
blennorragie et syphilis . toutes les deux étaient curables. De nos
jours il en existe plus de 27 dont certaines non curables telle que
l'infection par chlamydia trachomatis qui n'a pas été
citée par les répondants.
4.3. Le Sida est
évitable
Il s'est avéré que l'abstinence était le
moyen de prévention le plus évoqué suivi de l'utilisation
du condom et de la fidélité (Tableau 6). L'enquête de mai
2002 à Lubumbashi avait montré aussi que les répondants
reconnaissaient le SIDA comme étant une maladie évitable par
l'abstinence, la fidélité mutuelle hors de tout comportement
sexuel à risque, l'usage correct du condom, ainsi que l'usage du sang
testé et du matériel stérilisé (15).
L'enquête de GITARAMA au Rwanda a montré que 84% des femmes
interrogées à ce sujet avaient déclaré que le
condom était un moyen de protection contre le Sida ( 16).
De ces 3 études il ressort que l'usage du condom est
un des moyens le plus reconnu dans la prévention du Sida. La
prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant
est ignorée , cela s'explique par le fait que les répondants
ignoraient la transmission verticale c'est à dire de la mère
à l'enfant.
4.4. Source
d'information
Les résultats montrent que la télévision
vient en tête de toutes les sources d'information sur le SIDA et que les
affiches et le théâtre étaient placés en
première position des matériels éducatifs vus et/ou
entendus sur le SIDA.
L'étude de Chine a montré qu'environs
50% des étudiants ne croient en aucune source officielle de
l'information en matière de santé et que 27% pensent que le
gouvernement dissimulait l'information sur le SIDA ( 17 ).
L'étude de Banfora au Burkina Faso rapporte que les
sources d'information sont essentiellement la radio et les journaux dans la
proportion de 57,8% et 45,4% respectivement (18).
Les médias constituent comme nous le constatons une
arme efficace dans la prévention du VIH/SIDA. L'information ne doit pas
être cachée.
4.5. Le test du
VIH/SIDA
Il s'est avéré que de 29% des répondants
ayant déclaré avoir fait le test sérologique anti-VIH
environ 1/13 seulement ont eu leurs résultats. 80% des
répondants ont nommé le projet SIDA comme lieu le plus
indiqué pour effectuer le test sérologique anti-VIH. Il a
été noté que la religion est la catégorie
d'occupation influent sur la connaissance du test sérologique anti-VIH.
Cette connaissance du test sérologique anti-VIH était parfaite
dans les religions musulmans, animiste et des Eglises de Réveil, chez
les cultivateurs, chez les indépendants, chez les chômeurs et chez
les infirmiers. Cette connaissance était médiocre chez les sujets
sans religion.
Une étude similaire menée
à Suramine a montré plus tôt l'influence du niveau
d'instruction sur la connaissance du test sérologique anti-VIH :
20% chez les non instruites, 38 % chez celles du niveau primaire et 69% chez
celle du niveau secondaire et au-delà. (19)
Notons que la connaissance du test sérologique
anti-VIH du lieu où il peut être effectué ne doit pas
être seulement l'affaires des adeptes d'une religion, d'une classe
sociale ou de ceux ayant un niveau d'instruction quelconque. Faudra t-il aussi
prendre la décision de se faire tester et de prendre son résultat
d'adopter des comportements conséquents.
4.6. L'exposition au
VIH/SIDA
Il s'est avéré que la
vulnérabilité de la femme au VIH/SIDA était plus connue
des hommes que des femmes (71,9% versus 41,8).
L'étude a montré que plus de 50% (soit 55%)
savent que la femme est plus exposée au VIH que l'homme, alors que plus
de 30 (soit 36%) prétendent que c'est l'homme le plus exposé.
Cependant 9,11% déclarent que tous sont exposés de la même
manière.
Le niveau d'étude influe sur la connaissance de la
plus grande exposition de la femme au VIH/SIDA. En effet les illettrés
ignoraient totalement cela, la connaissance était médiocre pour
le niveau primaire et satisfaisant pour le secondaire et universitaire.
L'étude de Botswana a révélé que
près d'un adolescent sur cinq non scolarisé trouvait difficile de
refuser des rapports sexuels lorsque de l'argent et des cadeaux étaient
offerts. De filles qui n'avaient que 13 ans avaient eu des rapports avec leurs
protecteurs (19).
En Ethiopie, au Malawi, en République Unie de Tanzanie
en Zambie et au Zimbabwe on compte 5 à 6 filles infectées dans le
même groupe d'âge pour chaque garçon de 15 à 19 ans
(19).
Nous remarquons que la vulnérabilité de la
femme au VIH se confirme bel et bien.
4.7. Les croyances
Il a été noté chez plus de 60% des
répondants la déclaration selon laquelle le SIDA ne pouvait se
contracter par la sorcellerie pendant que 20% pensaient le contraire et que 17%
n'en savaient rien.
L'enquête de santé par interview (ESI) rapport
que les fausses croyances restent très vivaces chez les jeunes
scolarisés de 15 à 18 ans en communauté
française : 20 à 25% croient que l'infection à VIH se
transmet via le don de sang et la piqûre de moustique (20).
Nous voyons que les idées fausses sont très
répandues, la proportion de l'enquête d'ESI confirmant celle de la
présente étude. Ces idées varient d'une culture à
l'autre et des rumeurs particulières soit accréditées dans
certaines populations sur la manière dont se transmet le VIH
(piqûre de moustique ou sorcellerie).
4.8. Les attitudes
L'étude montre que plus de 50% des répondants
sont pour la continuité du travail d'un séropositif et peuvent
manger la nourriture préparée par celui-ci.
Les résultats de l'étude KABP menée en
Chine auprès des étudiants en médecine montrent ou
révèlent que 2/3 des étudiants pensent que les PVV ont eu
ce qu'ils méritaient ; 1/3 sont pour les mesures de quarantaine et
la nom admission des personnes infectées dans les auditoires (17).
Des études similaires menées
simultanément au Cameroun et au Botswana chez les femmes de 15 à
24 ans et celles de 25 à 49 ans déclarant avoir une attitude
positive envers des PVV ou PA ont montré que 16% et 45% ont
été enregistré respectivement au Cameroun et au Botswana
pour la tranche d'âges de 15 à 24 ans ; 11 et 43% pour chacun
des 2 pays pour la tranche d'âge de 25 à 40 ans (19).
Quoique nous constatons chez certaines personnes des
attitudes discriminatoires envers les PVV si l'on arrivait à vaincre la
stigmatisation et la discrimination les PVV pourront mener une vie meilleure
jouissant de leurs droits dans la société.
4.9.LES PRATIQUES
UTILISATION DU CONDOM
La religion a influé sur la connaissance du fait
qu'un bon usage du condom pouvait éviter de contracter le SIDA. Cette
connaissance était bonne chez les musulmans et animistes, très
bonne dans les religions chrétiennes et médiocre dans les
églises de Réveil et chez les sujets sans religion.
L'étude menée à Bejing en Chine a
révélé que pour 56,2% des chauffeurs taxi et 47,8% des
intendants d'hôtel l'usage du condom interférait avec le plaisir
sexuel (21).
La moitié des associations d'origine confessionnelle
veut que la fidélité fasse parti du discours de prévention
ce qui est pour le cas de celles sans orientation religieuse. Ceci a
été rapporté d'une enquête menée
auprès de 25 associations d'origine confessionnelle (22).
Si pour les religions musulmanes et animistes le bon usage du
condom pouvait éviter le SIDA. Les associations confessionnelles font de
la fidélité leur cheval de bataille dans la prévention du
VIH.
CONCLUSION
Au terme de la présente étude, il convient de
tirer les conclusions suivantes :
1. La majorité des répondantes connaissent le
sida. Il n'en est pas ainsi pour des voies de transmissions et des moyens de
prévention du VIH.
2. Le niveau d'étude, la religion, la
catégorie d'occupation et les médias influent sur les
connaissances, attitudes, pratiques et perceptions du sida.
3. En dépit du niveau d'étude et de la religion
il y a un bon nombre des personnes qui ont encore de fausses croyances sur
les voies de transmission du VIH (Sorcellerie, piqûre des moustiques).
RECOMMANDATIONS
1. Aux autorités sanitaires du pays nous recommandons
de multiplier davantage les campagnes de sensibilisation et de vulgariser
les messages éducationnels sur l'infection à VIH/ SIDA dans la
ville de Lubumbashi par l'entremise des personnes compétentes.
2. aux Autorités , nous recommandons de mener de
programmes de prévention actifs auprès de la population de la
ville de Lubumbashi en leur présentant tous les moyens de
prévention existant et leur parler positivement de l'usage des
préservatifs.
3. A la population de la ville de Lubumbashi nous
suggérons d'adopter une stratégie de communication tenant en
compte des différentes religions, différentes catégories
d'occupations et différents niveaux d'études afin d'obtenir
l'adhésion de tous à la lutte contre le SIDA en se
référant aux stratégies et programmes du PNLS. .
4. Nous suggérons aussi à la population
d'adopter un comportement responsable consistant à se faire tester en
vu de connaître son statut sérologique ; de continuer
à bien s'informer sur les modes de transmission et les moyens de
prévention du SIDa car la ville de Lubumbashi demeure la porte
d'entrée des populations des pays d'Afrique austral avec
séroprévalence très élevée.
REFERENCES
1. Report on the global HIV/ AIDS Epidemic, UNAIDS/CO 1998,p
2
2. Programme commun des nations unies sur le VIH/SIDa Image
de l'épidémie, ONU SIDA/OMS, Genève 1995, p3-114
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l'UNICEF « 2000 » New York 200, P 4-64
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Organisation. AIDS epidemic update. December 2003. Available at :
http://www.who.int/hiv/pub/epidemiology/epi
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5. Rapport du PNLS, République Démocratique du
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6. -P. SUDRE, épidémiologie de l'infection
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générale de presse, 1989, p 4-83
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hygiène, 1998, p 7-17
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12. Rapport synthétisé des notifications des cas
des MST/SIDA, BCC/SIDA, RDC 2000, p 1 - 8
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d'après, p 75-83
14. BAZIN X ET COLL. POPI
Guide de traitement, 7ème édition 2001,
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15. PROF. Dr. MUNYANGA ET COLL, rapport de l'enquête
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20.
http://homepages.ulb.ac.be/ndacosta/promes/sano26htlm
21. Zhang X, Luo B , Zhang K,
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taxi drivers, attendants in Beijing, 1994 December p 323-7
22. Journal des acteurs de la lutte contre le SIDa
décembre 2003, édition transversal janvier 2004 n°17 p 9
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE......................................................................................................................i
DEDICACE.......................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS...........................................................................................................iii
ABREVIATIONS..............................................................................................................iV
LISTE DES
TABLEAUX...................................................................................................V
LISTE DES
FIGURES......................................................................................................Vi
ANNEXES......................................................................................................................Vii
INTRODUCTION
1
Problématique
1
CHAPITRE 1. GENERALITES SUR L'INFECTION A VIH
/SIDA
3
1.1. Aperçu historique
3
1.2. Définition
3
1.3. Etiologie
3
1.4. Données
épidémiologiques
4
Réservoir
5
Modes de transmission.
5
Les groupes exposés
6
1.5. Pathogénie
7
1.6. Manifestation clinique.
7
Définition clinique du Sida en
Afrique : Score de Bangui
10
1. 7. Diagnostic
11
1. 8. Traitement.
12
CHAPITE 2 : MATERIEL ET METHODES
14
2.1.Nature et cadre de l'étude
14
2.2.Population d'étude
14
2.3. Matériels utilisés
15
2.4.Collecte des données
15
2.5.Définitions opérationnelles
15
2.6. Analyse des données
16
CHAPITRE 3. RESULTAT
17
3.1. DESCRIPTION DE LA POPULATION D'ETUDE
17
3.2. Les connaissances et les pratiques
21
3.3 Source d'information
22
3.4 Le test du VIH/ SIDA
23
3.5. L'Exposition au VIH/ SIDA
24
3.6 Les connaissances sur le PVV
24
3.7 Les attitudes vis-à-vis des PVV et
PA
26
3.8 Comparaison
27
CHAPITRE 4. DISCUSSION
35
4.1. L'âge
35
4.2. Les connaissances
35
4.3. Le Sida est évitable
36
4.4. Source d'information
36
4.5. Le test du VIH/SIDA
37
4.6. L'exposition au VIH/SIDA
38
4.7. Les croyances
38
4.8. Les attitudes
39
4.9.LES PRATIQUES
40
CONCLUSION
41
RECOMMANDATIONS
42
REFERENCES
43
TABLE DES MATIERES
45
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