UNIVERSITE SIMON KIMBANGU
U.S.K.
FACULTE DE MEDECINE
COMPOSANTES TENSIONNELLES DE LA STRATIFICATION DU
RISQUE CARDIOVASCULAIRE ET CONTROLE TENSIONNEL A KINSHASA
Par
BONKINGO BOFATSI
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
grade de Docteur en Médecine
Directeur : Prof. Dr. LONGO-MBENZA
Benjamin
Année 2003
INTRODUCTION
L'hypertension artérielle (HTA) constitue un facteur de
risque cardiovasculaire dans les pays développés (1). Aux USA, la
plus récente étude épidémiologique NHANES III
démontre que 70% d'hypertendus sont conscients de leur maladie (2).
Parmi ceux-ci, un peu plus de 50% sont traités mais entre 25 et 30%
seulement ont un contrôle tensionnel adéquat.
Au cours de la moitié du 20ème
siècle, une baisse progressive de la mortalité cardiovasculaire a
été observée en Amérique du Nord, en Europe de
l'Ouest, au Japon et en Australie (3). Cette baisse de la mortalité
cardio-vasculaire était concomitante au meilleur contrôle
(pression artérielle < 140/90 mmHg) de l'HTA dans ces
régions. Mais dans d'autres pays, plus de 70% des patients hypertendus
sont sans traitement ou souffrent d'une HTA traitée mais mal
contrôlée (4).
En Afrique Sub-Saharienne, l'émergence et
l'augmentation de la prévalence de l'HTA et des maladies
cardiovasculaires sont évidentes (5,6). Deux recentes enquêtes
menées en Tanzanie ont montré que moins de 20% d'hypertendus
recevaient régulièrement un traitement anti-hypertenseur, et
moins de 1% de ces hypertendus traités avait une HTA
contrôlée (7). En Afrique du Sud, 20% d'hommes de race noire
connaissent leur maladie hypertensive, 14%d'hommes hypertendus reçoivent
un traitement anti-hypertenseur et 7% seulement d'hommes hypertendus
traités, présentent une HTA contrôlée ; 47% de
femmes noires et hypertendues connaissent leur maladie hypertensive, 29,9% de
femmes noires hypertendues reçoivent un traitement anti-hypertenseur et
15%seulement de cas femmes noires hypertendues montrent une pression
artérielle contrôlée (8).
Le risque cardiovasculaire augmente de manière continue
avec l'élévation du niveau tensionnel encore dans les limites
normales ; la décision d'initier un traitement anti-hypertenseur
dépend non seulement du niveau tensionnel mais aussi de
l'évaluation du risque cardiovasculaire global et de la
viscéralisation de l'HTA au niveau des organes cibles(9).
Le traitement médicamenteux anti-hypertenseur devrait
être rapidement initié chez des sujets avec valeurs persistantes
de pression artérielle systolique (PAS) 180mmHg et/ou une pression
artérielle diastolique (PAD) 110mmHg quel que soit leur risque
cardiovasculaire globale(9).
La classification du niveau tensionnel des adultes de Joint
National Committee (JNC) 7 (10) remplace celle de la Société
Internationale d'Hypertension/Organisation mondiale de la santé
(OMS)(10). Mais, le JNC 7 (10) continue à définir, à
l'instar de l'OMS/ISH (11), l'hypertension artérielle par une PAS 140
mmHg et une PAD 90 mmHg.
En dépit de l'implication des congolais
MBUYAMBA-KABANGU (co-auteur) et LONGO-MBENZA (expert) dans la rédaction
des recommandations sur la prévention, le diagnostic, et la prise en
charge de l'HTA et des facteurs de risque cardiovasculaire en Afrique
Sub-Saharienne(12), les données congolaises relatives au contrôle
de l'HTA et à l'observance des patients hypertendus continuent à
être absentes de la littérature. Il était donc urgent de
combler cette lacune. En effet, cette HTA souvent sévère et non
contrôlée est un des facteurs de risque de mortalité
lié à l'accident vasculaire cérébral de patients
congolais (13).
Objectif général
La présente étude vise à optimiser
l'approche multi-paramétrique dans la prise en charge et le
contrôle de l'hypertension artérielle en milieu hospitalier de
Kinshasa.
Objectifs spécifiques
Pour atteindre cet objectif général, les
objectifs spécifiques suivants ont été
fixés :
- analyser la relation existant entre le niveau tensionnel et
certains autres facteurs de risque cardiovasculaire ;
- déterminer les fréquences relatives de l'HTA
en général et de l'HTA contrôlée après un
traitement anti-hypertenseur ;
- identifier les facteurs associés à un mauvais
contrôle de l'HTA ;
- déterminer la fréquence de non-réponse
au suivi des patients hypertendus.
Hypothèses
L'absence de caisse-maladie et la présence du niveau
socio-économique très bas en République
Démocratique du Congo (RDC) permettent de présager d'un taux
très élevé d'HTA non contrôlée et de manque
d'observance de type réponse au suivi (Follow-up).
D'autres facteurs de risque cardiovasculaire pourraient aussi
constituer un risque de mauvais contrôle de l'HTA chez ces patients.
CHAPITRE I. GENERALITES
1.1. Hypertension artérielle
1.1.1. Définition et Physiopathologie
Actuellement, la valeur de la pression artérielle (PA)
à partir de laquelle le couple Organisation mondiale de la santé
(OMS) - Société Internationale d'HTA (ISH) définit l'HTA
est de 140 millimètres de mercure (mmHg) pour la PAS et de 90mmHg pour
la PAD(11). Et la récente classification du niveau tensionnel est
apportée par la Joint National Committee (JNC)7 comme le montre le
tableau I (10).
Tableau I. JNC 7 classification de la pression de l'adulte de
18 ans ou plus
Catégorie
|
PAS (mmHg)
|
PAD (mmHg)
|
Normal
Pré-hypertension
Hypertension grade 1
Hypertension grade 2
|
< 120
120 - 139
140 - 159
160
|
Et < 80
Ou 80-89
Ou 90-99
Ou 100
|
Quand le patient tombe pour la PAS et la PAD dans deux
catégories différentes, c'est toujours le chiffre de la
catégorie la plus haute qui doit être pris en considération
pour fixer la gravité de l'HTA.
La physiopathologie de l'HTA est complexe et demeure mal
comprise. Le rôle majeur est dévolu à un défaut
intrinsèque du rein d'éliminer le sodium. La relation pression
natriurèse montre que seule une altération de l'apport
sodé et d'excrétion sodée peut entraîner des
modifications à long terme de la PA (14).
Entrent aussi en ligne de compte, les anomalies
génétiques observées au niveau des muscles lisses et
d'endothélium qui, à elles seules, ne peuvent créer l'HTA
essentielle (14).
L'HTA est surtout sous la dépendance des facteurs de
l'environnement (augmentation de l'apport de sel, de calories, apport
insuffisant en potassium, calcium, magnésium, apport élevé
d'alcool) dont la part dans la variance de la pression est
évaluée à 70% (14).
1.1.2. Epidémiologie
1.1.2.1. Risque
cardiovasculaire
Un facteur de risque cardiovasculaire se définit comme
un facteur pour lequel l'exposition du patient à ce facteur augmente le
risque de survenue de la maladie coronarienne, alors que sa suppression ou
l'amélioration de ce facteur diminue le risque.
Les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires suivants
sont utilisés pour la stratification du risque (9-11) :
- niveaux de PAS et de PAD ;
- homme âgé > 55 ans ;
- femme âgée > 65 ans ;
- tabagisme ;
- cholestérol total sanguin 250mg/dl ;
- diabète sucré ;
- antécédents familiaux de maladie
cardiovasculaire prématurée.
Les autres facteurs influençant défavorablement
le pronostic sont (9,11) :
- la diminution du HDL cholestérol ;
- l'augmentation du LDL cholestérol ;
- la micro - albuminurie chez un diabétique ;
- la tolérance au glucose
altérée ;
- l'obésité ;
- la vie sédentaire ;
- l'augmentation du fibrinogène sanguin ;
- le groupe socio-économique à haut
risque ;
- le groupe ethnique à haut risque ;
- la région géographique à haut
risque.
1.1.2.2. HTA de la race noire
L'HTA du sujet de race noire est devenue au cours des
dernières décennies un problème de santé publique
important par sa prévalence et par la morbidité et la
mortalité qu'elle entraîne (15). Elle représente 20
à 30 % des admissions hospitalières. Elle touche une population
relativement jeune (< 60 ans), avec un sex ratio de 2 hommes : 1 femme.
Le diagnostic est porté avec retard devant des chiffres tensionnels
très élevés et surtout avec des complications des organes
cibles. Les accidents vasculaires cérébraux (AVC), l'insuffisance
rénale terminale, l'insuffisance cardiaque sont au premier plan et sont
responsables de la majorité des décès (13,15).
Le principal facteur de risque des AVC en Afrique est l'HTA
mal contrôlée (> 80%), plus ou moins associée à
l'obésité, à l'hyperlipidémie et au tabagisme. La
prise en charge de l'HTA est défaillante avec seulement 20% de sujets
traités et 5% d'entre eux contrôlés (15).
1.2. Principes généraux des
stratégies thérapeutiques de l'HTA en fonction du niveau
tensionnel et des autres facteurs de risque cardiovasculaire
Le traitement et le suivi de l'HTA sont conditionnés
par le niveau tensionnel de la manière suivante (11,12) :
- Pression artérielle initiale (en mmHg)
Systolique
|
Diastolique
|
Suivi recommandé
|
< 130
130 - 139
140 - 159
160 - 179
180
|
< 85
85 - 89
90 - 99
100 - 109
110
|
Refaire la mesure dans 2 ans
Refaire la mesure dans 1 an
Confirmer endéans les 2 mois
Evaluer ou référer à un autre centre de
soins endéans 1 mois
Evaluer ou référer à un centre de soins
immédiatement ou endéans 1 semaine selon la situation
clinique.
|
La figure 1 décrit l'algorithme (arbre
décisionnel) à suivre (12).
Risque
Très élevé
Débuter
traitement
Elevé
Débuter
traitement
Modéré
Suivi PA et autres facteurs de risque pendant 3 - 6 mois
Faible
Suivi PA et autres facteurs de risque pendant 6-12 mois
PAS 140 ou
PAD 90
PAS < 140 et
PAD < 90
PAS 150 ou
PAD 95
Débuter traitement
Suivi
Débuter traitement
Suivi
PAS < 150 et
PAD < 95
Figure 1. Directives pour instaurer un traitement
médicamenteux anti-hypertenseur.
1.3. Contrôle de l'HTA
Le contrôle de l'HTA dépend de la participation
du patient et de sa famille à un plan de gestion qui comporte en premier
lieu des changements de mode de vie (poids optimal, activité physique,
régime alimentaire sain et absence d'abus de l'alcool) et puis la
prescription de médicaments, si nécessaire (16).
L'information, le suivi étroit, le recours à
l'auto-évaluation de la PA et la surveillance de la prise de
médicaments sont autant d'éléments qui améliorent
les probabilités qu'un patient apportera les changements
nécessaires à son mode de vie et qu'il prendra les
médicaments prescrits (17).
La majorité de programmes de diverses
communautés sur le contrôle de l'HTA prévoient une
prévention primaire, un dépistage précoce et un traitement
adéquat de chiffres tensionnels élevés. La
répartition normale des niveaux de PA au sein de la population
générale a des répercussions importantes sur la
prévention et le contrôle de l'HTA au sein de cette population. La
chute des chiffres tensionnels (5 à 6 mmHg pour la PAD ou 10mmHg pour la
PAS) réduit le risque relatif des
événements cérébro-vasculaires de 40% et
coronariens de 15% (18).
1.4. SUIVI
1.4.1. Observance
L'observance est une notion relativement récente
introduite en thérapeutique en France en 1936 par F.KAFKA mais
utilisée essentiellement dans les pays Anglo-saxons (compliance)
à la suite des travaux effectués par HAYNES, TAYLOR de 1943
à 1977.
Le terme de « compliance » a
été utilisé en France à partir de 1970 pour
désigner l'adhésion du patient au traitement prescrit. Ce terme
prêtait cependant à confusion en raison de son usage
consacré en physiologie cardiaque et respiratoire.
En 1976, KAHN remplaça le terme de
« compliance » par observance(19).
En pratique médicale, l'observance définit le
degré de concordance qui existe entre les recommandations
médicales et thérapeutiques du médecin et le comportement
du malade face à ces prescriptions.
C'est donc une notion à la fois qualitative et
quantitative applicable aussi bien aux traitements ambulatoires
qu'hospitaliers.
Il y a bonne observance s'il y a adhésion totale au
traitement.
Il y a observance satisfaisante s'il n'y a ni
réduction, ni élimination des médicaments prescrits, mais
adjonction et prescriptions parallèles.
Il y a mauvaise observance, lorsqu'il y a suppression d'un
médicament prescrit, une réduction de la posologie ou de la
durée du traitement, qu'il y ait ou non adjonction d'autres
médicaments (20).
Selon BLACKWELL.B, la classification de la non
adhérence au traitement comporte cinq paramètres (19) :
- absence de prise médicamenteuse ;
- prise injustifiée ;
- erreur de posologie ;
- erreur dans l'horaire des prises ;
- prise de médicaments non prescrits.
On peut estimer qu'à partir de 30% d'erreur dans le
traitement prescrit, il y a inobservance (21).
Dans la plupart des cas, l'observance est
thérapeutique :
- elle fait référence au
« suivi » des prescriptions médicamenteuses à
la bonne posologie ;
- elle peut parfois être plus générale et
englober un suivi de recommandations hygiéno- diététiques
(régime, suppression du tabac).
Peuvent être inclus également, la
ponctualité aux rendez-vous des consultations, le renouvellement des
ordonnances et les examens de diagnostic nécessaires à la
surveillance du patient.
Parmi les facteurs impliqués, il faut citer :
- l'âge : l'observance est inférieure chez
les sujets âgés (troubles de la mémoire, de la vue) ou chez
les très jeunes sujets ;
- le sexe : l'observance est moins bonne chez les
femmes : esprit critique leur faisant décider des choix personnels,
prise en charge des problèmes de santé familiaux ;
- l'influence des facteurs socio- culturels et
religieux : soit refuge du patient dans la maladie et recours aux
médicaments source de réconfort et de guérison, soit
méfiance vis -à- vis du praticien et refus du traitement et
recours aux pouvoirs surnaturels et aux pratiques magiques et religieuses
(22) ;
- la nature de la maladie : les traitements à
visée étiologique sont moins bien suivis que ceux à
visée symptomatique.
Il est indiscutable que la qualité de
l'observance est très certainement fonction du symptôme ressenti
par le malade et de la connaissance qu'il a de sa maladie et de sa
gravité (20). Le traitement de l'hypertension artérielle illustre
particulièrement ce problème dans le monde(23,24).
CHAPITRE II. MATERIEL ET
METHODES
2.1. Nature de l'étude
La présente étude observationnelle, a
utilisé une approche documentaire.
2.2. Cadre d'étude
La clinique LOMO Médicale a servi de cadre à la
présente étude.
2.2.1. Présentation du site
2.2.1.1. Situation géographique
La clinique LOMO Médicale est située dans la
Commune de Limete, Quartier Résidentiel, sur le Petit Boulevard LUMUMBA
n° 348 au niveau de la 4ième rue, et voisine à
la cour d'Appel, Ville capitale de Kinshasa, République
Démocratique du Congo (RDC).
2.2.1.2. Statut et mission
La clinique LOMO Médicale, organisation non
gouvernementale de développement (ONGD), est spécialisée
dans la prévention, la détection, l'évaluation, le
traitement et la recherche cardiovasculaire.
2.2.1.3. Organigramme
La gestion de La clinique LOMO Médicale est
organisée selon l'ordinogramme présenté dans la figure
2.
2
1
3
9
100000000
4
5
6
7
8
1 = Médecin Directeur 4= Cardiologue 7= Pharmacie
2= Gestionnaire 5= Kinésithérapie 8=
Laboratoire de
Biologie clinique
3= service Administratif 6= Imagerie Médicale 9=
Buanderie
10=sécurité.
Figure 2. Organigramme de la clinique LOMO
médical.
2.2.2. Justification du choix du site
Le choix porté sur La clinique LOMO Médicale se
justifiait par les raisons suivantes :
- la mission de La clinique LOMO Médicale ;
- la disponibilité d'un registre des données
bien tenues et toujours actualisées.
2.3. Patients
Etaient éligibles à la présente
étude, tous les dossiers médicaux des patients (matériel
humain), sans distinction de race et de nationalité admis en
consultation et pris en charge à La clinique LOMO Médicale entre
Janvier 1996 et Novembre 2003.
2.3.1. Critères d'inclusion
Etaient finalement inclus dans la présente
étude, les dossiers médicaux remplissant les critères
suivants :
- le patient devait être adulte (âge 15
ans) ;
- les paramètres d'intérêt devaient
être consignés dans les dossiers médicaux à
l'admission ;
- n'avoir jamais été traité comme
hypertendu.
2.3.2. Critères d'exclusion
Les patients souffrant d'infections et d'affections chroniques
débilitantes étaient exclus de la présente
étude.
2.4. Autre matériel
Un cahier registre, 3 stylos à bille, les dossiers
médicaux sélectionnés et un protocole de récolte de
données pré- codé (Annexe) ont servi de matériel
physique à ce travail.
2.5. Approche méthodologique
2.5.1. Choix et collecte de paramètres
d'intérêt
Les paramètres suivants, collectés à
partir de chaque dossier médical retenu entre le 4 Juillet 2002 et le 5
Décembre 2003 ont constitué les indicateurs de choix de la
présente étude :
- noms ;
- sexe ;
- âge ;
- ethnicité ;
- l'histoire de maladies chroniques dans la famille
(Obésité, AVC, HTA, Diabète) ;
- tabagisme ;
- poids (Kg) ;
- périmètre ombilical ou tour de taille
(cm) ;
- périmètre pelvien ou tour de hanches
(cm) ;
- obésité abdominale ;
- PAS 1 (mmHg) à l'admission ;
- PAD 1 (mmHg) à l'admission;
- PAS 2 (mmHg) après traitement antihypetenseur
;
- PAD 2 (mmHg) après traitement
antihypetenseur;
- hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) ;
- insuffisance cardiaque congestive (ICC) ;
- insuffisance rénale chronique (IRC) ;
- accident vasculaire cérébral (AVC) ;
- Cholestérol total (mg /dl) ;
- Glycémie (mg /dl) ;
- Fibrinogène (mg /dl) ;
- Suivi.
La procédure de la collecte de données a suivi
l'ordonnancement pré- établi dans le protocole d'étude
(ANNEXE).
2.5.2. Définitions
opérationnelles
L'ethnie a été définie par l'aire
culturelle de la manière suivante :
- Kongo ( Province de Bandundu et Bas-Congo) ;
- Ngala (Equateur) ;
- Luba (Kasaï oriental et
Kasaï-occidental) ;
- Swahili (Katanga, Province orientale, NordKivu, SudKivu et
Maniema) ;
- Nationalité étrangère.
L'obésité abdominale a été
définie par un périmètre ombilical 102 cm chez l'homme et
88cm chez la femme (28). L'insulino-résistance était aussi
définie par les critères de l'obésité
abdominale.
L'HTA a été définie par une PA
140/90mmHg et classée en grade 1 et grade 2 selon la JNC7 (10).
La stratification du risque cardiovasculaire a
été définie en adaptant la JNC7 (10) et le niveau
tensionnel de l'ISH/OMS (11) dans le tableau II.
Tableau II. Stratification du risque
cardiovasculaire
|
Pression Artérielle (mmHg)
|
Autres facteurs de risque (FR)
Atteinte des organes cibles (AOC)
Atteinte clinique associée (ACA)
|
Grade 1
|
Grade 2
|
PAS : 140 - 159
Ou
PAD : 90 - 99
|
PAS : 160-179
Ou
PAD : 100-109
|
PAS 180
Ou
PAD 110
|
I. Pas d'autre FR
|
Faible risque
|
Risque moyen
|
Haut risque
|
II. 1 - 2 FR
|
Risque moyen
|
Risque moyen
|
Très haut risque
|
III. 3 FR ou plus, ou AOC, ou
Diabète
|
Haut risque
|
Haut risque
|
Très haut risque
|
IV. ACA
|
Très haut risque
|
Très haut risque
|
Très haut risque
|
Le tabagisme par cigarette a été définie
par une prise régulière de cigarette au cours de 30 derniers
jours (26)
L'HTA contrôlée était définie par
les chiffres de pression artérielle (PA) 140/90mmHg (27).
L'HVG a été définie par l'indice de
SOKOLOW ou SV1+RV5 à 35mm, une durée QRS
entre 8 et 11/100s, une déviation axiale gauche (28).
L'hypercholestérolémie était
caractérisée par une cholestérolémie totale
250mg/dl.
L'hyperfibrinogénémie a été
défini par un taux de fibrinogène 400mg/dl (11,28).
L'âge 55 ans chez l'homme et 65ans chez la femme
définissaient l'âge avancé (10,11).
Le tabagisme par cigarette,
l'hypercholestérolémie, l'insulino- résistance clinique,
l'hyperfibrinogenémie, le diabète sucré de type 2 et l'HTA
ont été considérés comme facteurs de risque
cardiovasculaire.
2.5.3. Exploitation des données
Le nettoyage systématique du fichier a
été réalisé au moyen du test d'exhaustivité
et du test de cohérence en vue de l'harmonisation et de la validation
des données.
Le test d'exhaustivité a permis de s'assurer que tous
les paramètres étudiés ont été saisis dans
le module où ils étaient éligibles ni placés dans
un module où ils ne devraient pas être.
Le test de cohérence a été conçu
en vue de détecter les incohérences dans les informations ou un
individu dans un autre module ou d'un module à un autre.
Enfin, l'harmonisation et la validation des données ont
été réalisées sous la supervision du directeur de
ce mémoire (Professeur LONGO MBENZA).
2.6. Analyses statistiques
Les données saisies sur micro- ordinateur avec le
logiciel EPI.- info de LOMO MEDICAL (Professeur LONGO MBENZA), ont
été représentées par leur moyennes écarts
- types pour les variables quantitatives et par leurs fréquences
absolues (n) et leurs fréquences relatives ou proportions (%) pour les
variables qualitatives.
La comparaison des % a été
réalisée au moyen du test de Chi- carré de Mantel-
Haenszel ou le Chi- carré de Yates corrigé si c'était
nécessaire.
La comparaison des moyennes a été
effectuée effectivement par l'utilisation du test-t de Student pour les
variables continues normalement distribuées et l'utilisation du test H
de KusKall- Wallis pour les variables continues asymétriques.
La valeur de p < 0,05 a été
considérée comme seuil de signification statistique. Et la valeur
de p comprise entre 0,05 - 0,10 a été définie
statistiquement faiblement significative.
CHAPITRE III. RESULTATS
Les résultats observés dans la population
d'étude de 155 patients sont présentés dans ce chapitre.
Ces 155 patients inclus représentaient un taux de réponse de %
sur un effectif éligible de 165 patients.
3.1. Sexe
La figure 3 répartit la population d'étude selon
le sexe : sexe ratio de 1,2 Homme : 1 Femme.
Population %
54,8
45,2
Hommes
n = 85
Femmes
n = 70
Sexe
Figure 3. Répartition de la
population d'étude (n= 155) selon le sexe.
3.2. Age
L'âge moyen précisé chez 153 patients
était de 53,7 12,1 ans.
La figure 4 répartit la population d'étude selon
les groupes d'âge.
Population %
29,4
20,3
11,1
29,4
9,8
< 40
n=17
40-49
n=45
50-59
n=45
60-69
n=31
70
n=15
Groupes d'âges, ans
Figure 4. Répartition de la
population d'étude (n= 153) selon les groupes d'âges.
3.3. Caractéristiques
générales
Les valeurs moyennes de paramètres quantifiés
à l'admission des patients sont résumés dans le tableau
III.
Tableau III. Paramètres quantifiés
à l'admission des patients
Paramètres
|
n
|
Moyenne ET
|
Poids, Kg
Tour de taille, cm
Tour de hanches, cm
Cholestérolémie totale mg/dl
Glycémie mg/dl
Fibrinogénémie mg/dl
|
151
151
151
137
148
51
|
77,4 16,7
99,8 14,3
102,7 14,9
197,9 55,9
105,1 56,8
268,9 110,9
|
|
3.4. Ethnicité
Le tableau IV répartit la population d'étude
selon l'éthnicité. Plus de la moitié de patients sont de
l'éthnicité Kongo.
Tableau IV. Répartition de la population
d'étude (n=154) selon l'éthnicité/nationalité
Ethnicité
|
n
|
%
|
Kongo
Ngala
Luba
Swahili
Nationalité
Etrangère
|
84
22
10
33
5
|
54,5
14,3
6,5
21,4
3,2
|
3.5. Histoire familiale
L'histoire familiale de certaines affections à haut
risque cardio-vasculaire chez les patients étudiés, est
consignée dans le tableau V. L'HTA vient en tête de liste, suivi
de diabète sucré de type 2, d'AVC et d'obésité chez
les parents de patients.
Tableau V. Histoire familiale de certaines affections à
haut risque cardio-vasculaire chez 155 patients
Affection à haut risque cardio-vasculaire
|
n
|
%
|
HTA
Diabète sucré type 2
AVC
Obésité
|
63
11
8
6
|
40,6
7,1
5,2
3,9
|
3.6. Facteurs de risque cardiovasculaire chez les
patients
Les facteurs de risque cardiovasculaire définis dans la
population d'étude sont résumés dans le tableau VI.
Près de 2/3 de facteurs de risque sont représentés par
l'HTA et l'obésité abdominale, suivies par l'insulino
-résistance clinique, le tabagisme par cigarette,
hypercholestérolémie, le diabète sucré type 2,
l'hyperfibrinogenémie.
Tableau VI. Facteurs de risque cardiovasculaire dans la
population d'étude
Facteurs de risque cardiovasculaire
|
Effectif
|
n
|
%
|
Obésité abdominale
Insulino - résistance clinique
Tabagisme/cigarette
Hypercholestérolémie
Hyperfibrinogénémie
Diabète sucré type 2
HTA
|
155
151
155
137
51
148
129
|
100
60
34
27
5
19
90
|
64,9
39,7
21,9
19,7
9,8
12,8
69,8
|
3.7. Classification de niveau de la pression
artérielle (PA)
Le tableau VII présente la classification des niveaux
de PA selon JNC7 (10). L'HTA de grade 2 est la plus prévalente.
Tableau VII. Classification selon JNC 7 (10) des niveaux de la
PA de 154 patients
PA
|
n ( % )
|
PAS (mmHg)
|
PAD (mmHg)
|
Normale
Pré-HTA
HTA
Grade 1
Grade 2
|
14 (9,1)
34 (22,1)
25 (16,2)
81 (52,6)
|
< 120
120-139
140-159
160
|
Et < 80
Ou 80-89
Ou 90-99
Ou 100
|
3.8. Complications de l'HTA
Les complications de l'HTA dans la population d'étude,
sont dominées par l'HVG électrique, suivie d'insuffisance
cardiaque congestive (ICC), d'accidents vasculaires cérébraux
(AVC), et d'insuffisance rénale chronique (tableau VIII).
Tableau VIII. Complications de l'HTA chez 155
patients
Variables
|
n
|
%
|
HVG électrique
ICC
IRC
AVC
|
89
32
4
21
|
57,4
20,6
2,6
13,5
|
3.9. Suivi
3.9.1. Evolution de la pression
artérielle
La figure 5 décrit l'évolution de la PA de la
population d'étude 1mois après suivi de patients normo-tendus non
traités et des patients hypertendus ayant été
traité au cours du temps d'étude. Il est observé une
diminution significative (p < 0,01) de la PA 1mois après en
comparaison avec le niveau tensionnel à l'admission.
PA (mmHg)
A l'admission
n = 154
1mois après
n = 135
75
100
125
150
175
200
87,9 16,7
147,3 27,9
161,7 36,1
97,4 21,6
temps
Figure 5. Evolution de la
pression artérielle ( = PAS et = PAD) au cours du temps
d'étude.
3.9.2. HTA non contrôlée, suivi et
observance
Sur 90 patients avec hypertension artérielle et
examinés à l'admission, 74 patients (82,2%) ont
adhéré au traitement anti-hypertenseur et ont répondu
présents au premier contrôle de cette HTA. Parmi ces 74
hypertendus, 63,5% (n =47) présentaient une HTA non
contrôlée.
3.9.2.1. HTA non contrôlée et
paramètres étudiés
Le tableau IX compare les paramètres quantifiés
à l'admission chez les patients avec HTA non contrôlée aux
patients avec bon contrôle d'HTA. L'âge, le poids, le tour de
taille, le tour de hanches, la glycémie, la
cholestérolémie totale et la fibrinogenémie sont
similaires entre les 2groupes (p >0,05). Mais la PAS et la PAD à
l'admission des patients avec HTA non contrôlée sont de loin
supérieures à celles des patients avec bon contrôle d'HTA
(p<0,0001).
Tableau IX. Comparaison des caractéristiques des
patients avec bon contrôle d'HTA
Variable d'intérêt à l'admission
|
HTA non contrôlée
|
Bon contrôle d'HTA
|
p
|
Age, ans
Poids, Kg
Tour de taille, cm
Tour de hanche, cm
Pression artérielle
PAS, mmHg
PAD, mmHg
Cholestérolémie totale, mg/dl
Fibrinogenémie, mg/dl
|
52,4 12,6
77,6 14,8
99,4 13,9
101,3 11,6
194,2 27,9
116,2 14,6
208,8 61,3
248,2 90,1
|
55,1 11,7
89,3 19,6
103,6 14,6
108,6 18,7
169,6 22,2
102,8 11,5
199,4 48,6
237,9 95,7
|
NS
NS
NS
NS
< 0,001
< 0,0001
NS
NS
|
3.9.2.2. HTA non contrôlée et grade de
l'HTA
Il était observé une double fréquence
d'HTA non contrôlée en cas de grade 2 d'HTA à l'admission
(69,4%, n = 43) en comparaison à celle observée en cas de grade 1
à l'admission (33,3%, n = 4), la différence étant
hautement significative (p< 0,01).
3.10. Risque cardiovasculaire
3.10.1. Classification de la PA selon JNC 7
(10)
Aucune association significative (p> 0,05) n'a
été observée entre l'âge, le poids, le tour de
taille, le tour de hanches, la glycémie, la
fibrinogénémie, le sexe, le tabagisme, l'HVG,
l'éthnicité, l'AVC, le diabète sucré, l'insulino -
résistance clinique, l'insuffisance cardiaque congestive et la
classification de la pression artérielle selon JNC 7(10)
(résultats non présentés).
Mais il existe une association curvilinéaire en forme
de U et hautement significative (p< 0,01) entre la
cholestérolémie totale et le niveau de PA de la population
d'étude selon JNC7 (10)
Cholestérolémie totale
mg/dl
201 56,3
169,2 46,7
191,1 51,2
210,6 56,9
PAS < 120
mmHg
PAD < 80
mmHg
Normale
n =12
120-139
80-89
pré- HTA
n= 27
140-159
90 - 99
HTAgrade 1
n= 23
160
100
HTAgrade 2
n= 74
Figure 6. Courbe en U entre les valeurs moyennes
de la cholestérolémie totale et le niveau de la pression
artérielle selon la JNC 7 (10), p< 0,01.
3.10.2. HTA non contrôlée
Aucune association significative (p> 0,05) n'a
été observée entre le sexe, l'âge avancé,
l'éthnicité, l'hypercholestérolémie totale,
l'obésité abdominale, l'insuffisance cardiaque congestive, l'AVC,
l'histoire familiale d'HTA, le tabagisme, le diabète sucré,
l'insulino - résistance clinique et la survenue du mauvais
contrôle d'HTA (résultats non présentés).
Mais, il est observé plus de cas (p<0,01) d'HVG
électrique en présence de mauvais contrôle d'HTA (74,5%,
n=35) qu'en présence de bon contrôle d'HTA (40,7%, n=11).
CHAPITRE IV. DISCUSSION
La présente étude démontre l'importance
d'une approche multi-paramétrique dans la prise en charge et le
contrôle de l'hypertension artérielle en milieu hospitalier.
4.1. Risque cardiovasculaire
L'interaction des facteurs génétiques et des
facteurs environnementaux est bien évidente chez les patients
hypertendus étudiés. L'histoire familiale d'HTA chez 40,6% des
patients,près de 70% des patients hypertendus, 65% de patients avec
obésité abdominale, 40% de cas d'insulino-résistance
clinique, 22% de cas tabagisme, 20% d'hypercholestérolémie et 13%
de diabète sucré de type 2, confirment cela.
Les taux épidemiques de tous ces facteurs de risque
cardiovasculaire prouvent à suffisance que l'HTA et les maladies
cardiovasculaires émergentes, vont constituer d'ici l'an 2020, un
important problème de santé publique pour l'Afrique
Sub-Saharienne (29,30).
4.1.1. Facteurs génétiques et
héréditaires
L'HTA a un support pathogénique spécifique chez
le sujet de race noire. Une sensibilité accrue à la charge
sodée, une activité rénine plasmatique basse et un
défaut d'excrétion urinaire du sel ont déjà
été identifiés. L'intervention du génome est
probable avec l'identification du gène M-235T codant
l'angiotensinogène et d'un gène situé sur le chromosome 10
p qui serait impliqué dans la survenue de l'insuffisance rénale
terminale. Rarement, l'endothéline qui est un vasopresseur puissant
élaboré par les cellules endothéliales a été
retrouvé à des taux plus élevés dans l'HTA du sujet
noir. La race noire constitue un facteur de risque d'HTA.
L'obésité présente un caractère
familial certain. En effet, il ressort des études scandinaves (31) et
américaines (32) qu'un sujet dont l'un des parents est obèse a
lui-même 40% de chance de le devenir, tandis que celui dont les deux
parents sont obèses en a 60 à 80%. Un argument
supplémentaire en faveur d'un support génétique de
l'obésité est offert par l'examen des jumeaux homozygotes et des
familles ayant des enfants adoptés. Lorsque l'un des jumeaux est
obèse, l'obésité se développe volontiers chez
l'autre. En revanche, les enfants dont des parents adoptifs sont obèses
ne développent pas plus souvent de surcharge pondérable.
Le rôle des facteurs de l'environnement doit être
souligné. Le stress, les conditions de travail, les changements
alimentaires avec l'augmentation des apports sodés, la prise de poids,
l'alcoolisme et surtout le tabagisme sont des facteurs de risque d'HTA en
milieu urbain (33).
L'hérédité joue un rôle important,
notamment en présence d'un antécédent coronaire
précoce avant 45 ans chez l'homme et avant 55 ans chez la femme. Ce
facteur du risque recouvre probablement des composantes innées de la
transmission des habitudes alimentaires familiales (34).
L'hypercholestérolémie homozygote est une
dyslipidémie familiale caractérisée par une atteinte
coronaire précoce dès les premières années de la
vie. Une prise en charge spécialisée familiale est indispensable
(34).
Dans certains regroupements humains, de structures familiales,
économiques et sociales homogènes, de langues et des cultures
communes, il est observé l'émergence des facteurs de risque
cardiovasculaire prédominants (35).
4.1.2. HTA
Considérée comme facteur de risque majeur (36),
elle occupe la première place parmi les autres facteurs de risque
cardiovasculaire en Afrique (37,38) et est citée comme étiologie
principale de la déviation axiale gauche au Congo où sa
fréquence augmenterait avec l'âge, sans différence de sexe
(39).
Des études ont démontré que le type de
l'atteinte vasculaire était corrélé au degré de
l'HTA : les types d'HTA légère et modérée
prédisposent aux accidents ischémiques (coronaires et AVC) tandis
que la forme sévère aux accidents hémorragiques
(40,44).
4.1.3. Obésité
L'augmentation de la masse grasse (obésité et
surcharge pondérale où l'index de masse corporelle > ou =
25 kg/m²) constitue un problème de santé publique aux USA et
en Europe (45,46). Ainsi l'obésité centrale (androïde ou
abdominale) donnait une valeur prédictive importante du risque
d'infarctus du myocarde, d'affection coronarienne et de mort subite (43,46,47)
chez l'homme et indépendamment du poids corporel. Cette association
agirait par le biais de l'hyperinsulinisme et de l'insulino-résistance.
Tandis que pour l'obésité de type périphérique ou
gynoïde, le risque est celui de l'intolérance au glucose, du
diabète sucré, de goutte et d'athérosclérose
(46).
Il est bien établi que le sujet obèse
présente des niveaux de PA supérieurs à ceux du sujet non
obèse, ce qui augmente considérablement son risque
cardiovasculaire (47).
Les études ont montré que le sujet obèse
présentait une augmentation du débit cardiaque et du volume
sanguin, et des artères plus rigides (augmentation de la
résistance artérielle) (48).
En fait, le sujet obèse va sécréter
beaucoup d'insuline afin de diminuer le taux souvent excessif de sucre dans le
sang. Cette sécrétion d'insuline est très importante par
rapport à celle d'un sujet non obèse (51).
4.1.4. Tabagisme
Qu'il soit actif ou passif, le tabagisme à la cigarette
intervient comme facteur de risque majeur et indépendant des
artériopathies des membres et des maladies cardiovasculaires
(50,51).
En Afrique Sub-Saharienne, dans une étude
réalisée en Algérie, le tabagisme à la cigarette
apparaît comme le premier facteur de risque (70%) de l'infarctus du
myocarde avec une consommation de plus de 20 cigarettes/jour exclusivement
(52,53).
Le tabac fait 60.000 morts par an en France soit plus de 10%
des décès entre 30 et 50 ans, le risque d'infarctus du myocarde
est multiplié par 5 (34). Chez les hommes de 45 à 65 ans, 28% des
décès sont en rapport avec une maladie liée au
tabac ; une consommation même inférieure à 10
cigarettes, est associée à un risque multiplié par 7. Ces
chiffres témoignent de la gravité d'une situation dont
l'évolution pourrait être encore plus dramatique puisque les
prévisions épidémiologiques montrent que si le tabagisme
reste à son niveau actuel, c'est plus de 165.000 décès qui
pourraient être observés en 2025. Pour l'O.M.S., le tabagisme est
un véritable fléau désormais identifié dans la
classification des maladies, et non plus cantonné au statut de facteur
de risque (34).
4.1.5. Diabète sucré
La fréquence des maladies cardiovasculaires
paraît en plus nette augmentation depuis des siècles aussi bien
chez les diabétiques que dans la population générale (55).
On sait cependant que c'est par le biais d'hyperinsulinisme et de
l'insulino-résistance qu'apparaissent les maladies cardiovasculaires
(coronaropathie, HTA, cardiopathie diabétique) (48,34).
Chez les coronariens africains, le diabète est souvent
associé à d'autres facteurs de risque athérogène
tels que l'HTA, l`hypercholestérolémie, le tabagisme,
l'hyperglycémie et la sédentarité (37,49).
La coexistence du diabète sucré et de l'HTA chez
un même patient, augmente considérablement le risque
cardiovasculaire et nécessitera une prise en charge rigoureuse (55).
4.1.6. Hypercholestérolémie
De nombreuses études ont montré le rôle
indiscutable du cholestérol plasmatique et de ses fractions dans les
maladies cardio-vasculaires par atherosclérose (56). Le rôle
péjoratif de ses différentes fractions s'exprime selon qu'on a
une augmentation du cholestérol LDL, une diminution de HDL
cholestérol et un rapport cholestérol total/HDL-
cholestérol > 4,5 (57,58)
Le risque lié aux triglycerides reste discutable (26)
sauf dans certains groupes de populations diabétiques et
féminines avant la ménopause et dans certaines conditions telles
que l'association à un taux bas de cholestérol et une anomalie de
coagulation (26).
Le taux bas de HDL-cholestérol constitue en soi un
facteur de risque indépendant de la maladie coronaire (57). Certaines
études ont montré cependant un gradient direct entre le taux de
cholestérol et la classe sociale (57).
4.2. Classification du niveau de PA
En appliquant la classification de JNC 7 (10), 53% des
patients étudiés avaient une HTA de grade 2. Ce grade 2 englobe
les anciens grade 2 et 3 de la ISH/OMS (11).
En effet, 57,4%, 20,6%, 13,5% et 2,5% des patients
étudiés présentaient respectivement l'HVG
électrique, l'ICC, l'AVC et l'IRC. Les patients hypertendus africains
sont souvent sans traitement (4) et se présentent toujours en retard.
L'HVG considérée par certains comme une
adaptation morpho-fonctionnelle de réponse à l'HTA (59), est
pour la majorité des chercheurs, une complication fréquente et
une conséquence de l'HTA (60,61).
4.3. Suivi de la PA
La diminution significative de la PA observée
déjà après 1 mois de traitement donne raison aux principes
généraux des stratégies thérapeutiques de l'HTA en
fonction du niveau tensionnel (17). En effet, il est recommandé
d'évaluer ou de référer à un autre centre de soins
endéans 1 mois, tout patient ayant une PAS de 160-179 mmHg et une PAD de
100-109 mmHg (17).
4.4. Observance
La présente étude montre qu'il est possible
d'obtenir une observance chez 82,2% des patients hypertendus avec des bonnes
stratégies de contrôle d'HTA : en encourageant le patient
à prendre régulièrement les médicaments
anti-hypertenseurs, à changer de style de vie et à
répondre au rendez-vous du suivi (19,46,62).
C'est à partir de 1970 que le concept de compliance a
été utilisé en France pour définir
l'adhésion des patients au traitement. Le terme de compliance a
été remplacé par celui de l'observance en 1976 (Khan
B).
4.5. HTA non contrôlée et facteurs
impliqués
En dépit d'une excellente observance peut être
plus qualitative que quantitative, 63,5% des patients hypertendus
présentaient une HTA non contrôlée (PA < 140/90 mmHg) 1
mois après le traitement anti-hypertenseur.
Ce taux d'HTA non contrôlée est de loin
inférieur à 99% d'HTA non contrôlée en Tanzanie (7),
93%chez les hommes et 85% chez les femmes en Afrique du Sud (8), 84% au Canada
(62), 70% en France (63,64) et 62% en Belgique (65). Ceci prouve que les
maladies cardiovasculaires constituent la première cause de
morbidité aussi bien dans les pays développés que dans les
pays en développement.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces résultats
décevants. Les valeurs de PA systolique et diastolique avant traitement
anti-hypertenseur étaient significativement plus élevées
et donc plus de cas d'HTA sévère chez les patients avec HTA non
controlée que chez leurs collègues avec bon contrôle d'HTA.
Il a été observé une double fréquence d'HTA non
contrôlée chez les patients avec HTA grade 2 à l'admission
en comparaison avec leurs collègues ayant une HTA de grade 1 à
l'admission. En outre, il a été observé plus de cas d'HVG
électrique chez les patients avec HTA non contrôlée que
chez leurs collègues avec HTA bien controlée.
Aux USA, l'âge avancé, la race noire et le
diabète sucré sont les facteurs incriminés dans le mauvais
contrôle de l'HTA (66). En Afrique Sub-Saharienne, les facteurs sociaux,
économiques et culturels peuvent aussi entrainer un mauvais
contrôle de l'HTA (62,67).
Ce mauvais contrôle d'HTA va aggraver les complications
liées à l'HTA ayant déjà des taux
épidémiologiques avant le traitement. En effet, le contrôle
de l'HTA diminue le risque de récidive d'AVC (68). La PAS très
élévée est un des facteurs de risque de mortalité
liée à l'AVC à Kinshasa (12).
Le fait que les paramètres anthropométriques et
la cholestérolémie totale des patients avec HTA non
contrôlée soient similaires à celles des patients avec HTA
bien contrôlée laissent à croire que
l'obésité serait en train de se généraliser dans la
population en voie de développement. Malheureusement le manque des
valeurs de la taille n'a pas permis de définir l'obésité
commune dans la présente étude. La valeur moyenne du tour de
taille de patients avec HTA bien contrôlée définit
l'obésité abdominale, composante du syndrome métabolique.
La non baisse du poids corporel pourrait expliquer aussi le taux
élevé d'HTA non contrôlée (66,69). La valeur moyenne
de la cholestérolémie totale des patients avec HTA bien
contrôlée constitue un risque cardiovasculaire.
Mais il existe une association significative en forme de U
entre la cholestérolémie totale et le niveau des PA des patients
étudiés. La combinaison de l'HTA, et de
l'hypercholestérolémie augmente le risque de perturbation de la
fonction rénale (70).
Les patients avec PA normale, mais avec valeurs de
cholestérolémie modérement élevées
pourraient aussi présenter d'autres facteurs de risque
cardiovasculaire.
CONCLUSION
L'HTA est l'une de cause de la mortalité
cardiovasculaire en Afrique Sub-Saharienne, et d'hospitalisation dans la ville
de Kinshasa. L'approche multiparamétrique comprenant les facteurs de
risque cardio-vasculaire, l'atteinte des organes cibles et les autres
pathologies associées, demeure nécessaire pour assurer une prise
en charge adéquate.
Les facteurs servant à la stratification du risque
cardiovasculaire sont : le niveau de PA, l'âge, le sexe, le
diabète sucré, l'hypercholestérolémie, le tabagisme
et les antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires
prématurées.
Le contrôle tensionnel permet le dépistage de
l'HTA non contrôlée. Pour prévenir ou diminuer l'incidence
de complications liées à l'HTA (HVG, ICC, AVC, IRC), une
prescription adaptée, l'éducation du patient hypertendu et la
présence aux rendez-vous sont des éléments importants dans
le suivi de l'HTA. Le contrôle de l'HTA est un travail d'équipe
dont le principal membre est le patient.
Recommandations
Les résultats de la présente étude
amènent à formuler des recommandations à l'endroit du
gouvernement, des services de santé et de patient.
Au Gouvernement
- d'améliorer les conditions de vie de
citoyens ;
- de créer une caisse-maladie pour faciliter
l'accessibilité aux soins et aux médicaments, afin
d'améliorer ainsi le contrôle de l'HTA.
Aux services de santé
- d'organiser des campagnes de sensibilisations aux habitudes
de vie saines pour tout le monde, et à la médication pour les
hypertendus ;
- de faire passer des tests de dépistage aux
adultes ;
- de faire la promotion des soins personnels et du
suivi ;
- de promouvoir la prévention primaire de
l'HTA ;
- d'organiser et d'évaluer les réseaux de soins
ayant pour objectif, la prise en charge de l'HTA.
Au médecin, de faire une approche
multi-paramètrique dans la prise en charge de l'HTA ; et prendre
systématiquement la PA chez toutpatient se présentant en
consultation ; et enfin d'adapter la prescription au profil du patient.
Au patient
- De se faire contrôler la PA au moins 1 fois par 1 an
pour sujets non hypertendu, et régulièrement pour les
hypertendus ;
- De respecter la prescription médicale, et de
n'adjoindre un autre produit que sur avis de médecin ;
- De répondre aux rendez-vous de suivi de leur HTA.
REFERENCES
1. BURT VL ,CUTLER SA,HIGGINS M, HORAN MJ, LABARTHE D,
WHELTON P, et al.
Trends in the prevalence, awareness, treatment, and control
of hypertension in the adult us population. Data from the Health examination
surveys, 1960 to 1991. Hypertension 1995 ; 26 :60- 69.
2. UEMURA K, PISA Z.
Trends in cardiocascular disease mortality in industrialised
countries since 1950. World Heaith stat Q. 1988 ; 41 :155- 168.
3. MARQUES- VIDAL P, TUOMILEHTO J.
Hypertension awareness, treatment, and contorl in the
community : is the « rule of halves »
stillvalid ? J Hum hypertens 1997 ;11 :213-220.
4. COLHOUN HM, DONG W, POUTER NR.
Blood pressure screening management and control in
England results from the health survey for England 1994. J Hypertens
1998 ; 16 : 747-752.
5. NISSINEN A., BOTHING S, GRANROTH H, LOPEZ AD.
Hypertension in developing countries. World Heath stat O
1988 ; 41 : 141-154.
6. MURRAY CJL, LOPEZ AD.
The gobal burden of disease : a comprehensive assessment
of mortality and disability from diseases, injuries and risk factors in 1990
and projected to 2020. Geneva : world health. Organization, 1996.
7. EDWARDS R, UNWIN N, MUGUSI F, WHITING D, RASHID J,
KISSIMA.J, ASPRAY TS et al.
Hypertension prevalence and care in an urban and rural area
of Tanzania. J. hypertens 2000 ; 18 : 145-152.
8. STEYN K, GAZIANO TA, BRAUSHAW D, LAUBSCHER R , FOURIE J.
South African Demographic and Heath coordinating team.
Hypertension in South African adults : results from the demographic
and Health survey, 1998. J hypertens 2001 ; 19 : 1717-1725.
9. DE BACKER G (chairperson), AMBROSIONIE, BORCH-JOH SEN K,
BROTONS C, CIFKOVAR, DALLONGEVILLE J, EBRAHIN S et al.
European guidelines on cardiovascular. Prevention and
rehabilitation 2003 ; 10 ( suppl1) : S1-S78.
10. CHOBANIAN AV, BAKRIS GL, BLACK HR, CUSHMAN WC, GREEN LA,
IZZO JL et al.
The seventh repot of the Joint National committee on
Prevention, Detection, Evaluation and Treatment of high Blood Pressure :
the JNC 7 report. JAMA 2003 ; 289 : 2560-2571.
11. GUIDELINES SUBCOMITTEE.
1999 World Heath Organization International Society Of
Hypertension Guidelines for the management of hypertension. J hypertens
1999 ; 17 : 151-183.
12. LEMO GOUM D, SEEDAT YK, MABADEJE AFB, MENDIS SH, BOVET P,
ONWUBERE B., BLACKETT KN et al.
Recommandations for prevention, diagnosis and management of
hypertension and cardiovascular risk factors in sub- saharan Africa. J
hypertens 2003 ; 21 : 1993-2000.
13. LONGO - MBEZA B, TONDUANGU K, MUYENO K, PHANZU M, KEBOLO
BAKU A et al.
Predictor of stocke-associated mortality in Africans. Rev
epidemid Sante Publique- 2000 jan ; 48 (1) : 31-39.
14. MBUYAMBA KABANGU JR.
Syllabus : Hypertension Artérielle et
Cardiopatrie Ischémique. Université de Kinshasa faculté de
médecine, 1996 ; page 34.
15. AUBRY P.
L'évolution des maladies cardiovasculaires dans les
pays en développement. Médecine tropical 09/04/2003 ; page 2
sur 5.
16. HENNESKENS, CH.
Lessons learned from hypertension Trials. Amer J
Med-1998 ; 104 : 505-535.
17. FELDMAN R et Coll.
Adherence to pharmacological management of hypertension. A
literature Review Departement of Médecine, University of Western
Ontario,1998.
18. COCA A.
Actual blood pressure control : are we doing things
right ? correlation between blood pressure and risk of cardiovascular
events, J hypertens Suppl. 1998 jan ; 16 (i) : 545-51.
19. L'observance des prescriptions médicamenteuses par
les malades. Problème général et cas particulier de la
rhumatologie Sem. Hôp. Paris-1976 ; 52, N024, 1429-1434.
20. MATILLON Y, PASQUIER J.
L'observance médicamenteuse : pourquoi la plupart
des malades ne se conforment-ils pas à l'ordonnance de leur
médecin ? Nouv. Press med-1980, 9,14, 989-992.
21. AYD F.J.
Single daily dose of anti depressants. JAMA- 1974 ;
230,263-264.
22. PELT J.M.
Les médicaments. Le seuil-Paris-1969.
23. VETTER H. RAMSEY L.E.
Symposium on compliance improving stratégies in
hypertension. FLIMS, 15-16 juin 1984.suisse journal og hypertension-1985,
suppl.1, vol.3, 1-101.
24. LUCKSO M.
L'observance du traitement dans l'hypertension
modérée. Tensiologie-1984, N° 2, 56-59
25. LINDHOLM LH.
The problem of uncontrolled hypertension. J. Hum
hypertens.2002 Aug ; 16 suppl3 : S 3-8.
26. MBUYAMBA KABANGU JR.
Syllabus : hypertension Artérielle et
cardiopathie schémique, Université de Kinshasa. Faculté
de médecine,1996 ; page 37.
27. WORLD HEALTH ORGANIZATION.
Non communicable discases : A strategy for the African
region. WHO regional office Africa,HARARE 2000.
28. BEEVERS DG PRINNCE JS.
Hypertension : an emerging problem in tropical
countries. Trans royal trop med hy . 1991 ;85 : 324-326.
29. M. DAVID.
Obesity in childhood and adolescence special problems in
diagnosis and treatement. Postgrad Med J 1986 ;79 : 233-245.
30. BOJERSON M.,
The actiology of obesity in children : a study of 101
twins pairs. Acta Paediatr scand 1976 ; 65 : 279-287.
31. AKINKUGBE OO, OJO OA.
Arterial prescures in rural and urban populations in Nigeria.
BMJ 1969 ; 2 : 222 - 224.
32. Dr. François PHILIPPE,
Facteurs de risque cardiovasculaire et leur impact
pathologique. Cardiologie - Maladies vasculaires Partie I-Module 9-Q 129.
33. BERTRAND ED., KACOU GM MONKAM-M.
Maladie coronaire, sous développement et
développement : comment le développement économique
favorise -t-il les maladies coronaires ? Cardiol trop 1984 ; 10
(n° spécial) : 51-64
34. CHARLES D. ,BARABE P. et TALBI D.
Infarctus du myocarde en Algérie. Cardiol. Trop
1982 ; 8 : 13-19.
35. TICOLAT P. BERTRAND ED. et al.
Aspects épidémiologiques de la maladie
coronaire chez le noir africain : à propos de 103 cas.
Résultats de l'enquête multicentrique prospective coronfric.
Cardiol Trop, 1991 ; 17 : 7-20.
36. BERTRAND ED. , COULIBALY AO. , TICOLAT R.
Statistiques 1988, 1989 et 1990 de l'Institut de Cardiologie
d'Abidjan (ICA). Cardiol Trop, 1991 ; 17 (68) : 151-155.
37. BEYET P. et DUFRESNE A.
Les déviation axiales gauches de QRS au Zaïre.
Cardiol Trop, 1979 ; 51 : 165-175.
38. American Heart Association. Human in preventive
cardiology.
American heart association, Dallas.1994.
39. ASMAR R.
Risques cardiovasculaires et normes ambulatoires de la
pression artérielle. Ann Cardiol Ang,1998 ; 47 (2) : 75-80.
40. World Heart Organization / Intrenational Society of
Hypertension.
Pratice quidelines for primary carre physicians. J.
Hypertens, 1999 ; 17 : 151-183.
41. MBALA M., MBUYAMBA J.R., TAMBWE M.J., DIKASSA LN.
Pression artérielle initiale et pronostic de
l'accident vasculaire cérébral. Arch. Med. Coeur 1995 ;
88 : 21-25.
42. LUCVAN GAAL.
Obésité : physiopathologie, risques et
traitement. Endocrinologie 1/ Nutrition 1991 ; 1 : 18-32.
43. WELBORN T., WEARNE K.,
Coronary heart desease incidence and cardiovascular mortality
in Busselton with reference to glucose and insuline concentrations. Diabetes
care 1979 ; 2 : 154-160.
44. STAMELER R., STAMLER J., RIEDLINGER WF., ALGERA, ROBERTS
RH.,
Weight and blood pressure. Findings in hypertension screening
of a million Americans. J Am Med Ass 1978 ; 240 : 1607-1610.
45. SCHOUL JM. , ARMAND B., DOCIMERERE P., CHARDS D. BRAU J.
et al.
Comparaison of risk factors in vascospatic angina without
significant fixed coronary narrowing and no vasospastic angina Am J Cardiol,
1986 ; 37 : 199-202.
46. MBALA M.
Obésité, distribution des graisses, pression
artérielle et prévalence de l'HTA dans une population active.
Mémoire de spécialisation, université de Kinshasa,
1996.
47. PYORALA K., JAVOLAINE NE, KAUKOLAS S., HAA PAKOSKI J.
Plasma insulin as coronary heart disease risk factor : relation ship to
other risk factors and predictive valuess diring 9 ½ year follow-up of
the Helsinki policeman population. Acta med seand, 1985 ; 710 :
38-82.
48. KHOSLA T., LOWE C.R.
Obesiy and smoking habits by social class. Br J. Prev soc
Med. 1972 ; 26 : 249-256.
49. Joint National Commitee on Detection, Evaluation and
Treatment of high blood pressure.
Arch intern.med, 1998 ; 148 : 1023-1038.
50. MURTAUGH KH, BORDE - PERRY WC, CAMPBELL KL, GIDDING SS,
FALKNER B.
Obesity, smoking, and multiple cardiovasculaire risk factors
in young adult African Americans, Ethn Dis 2002 Summer ; 12 (3) :
331-335.
51. LONGO MBENZA B.
Diabète sucré et maladie cardiovasculaire.
Cardiol Trop, 1995 ; 21 (82) : 37-44.
52. RICHARD JL, BURCKERT E., DELA HAYE F. et al.
Taux de cholestérol sanguin et mortalité. Arch
Mal. coeur 1992 ; 85 (III) 11-20.
53. WILSON PWF, ABBOT R.D, CASTELLI WP.
High density Lipoprotein cholesterol and mortality. The
Framigham Heart Study. Arteroscterosis, 1988 ; 8 : 737-741.
54. BRUCKERT E. EMMERRICH J ; DELA HAYE et al.
Rôle des triglycérides dans les maladies
cardiovasculaires. Arch. Mal. coeur 1992 ; 85 (III) : 29-35.
55. ROUDOUT R., GOSSE P., AOUISERATE E., DALLACCHO M.
L'Echocardiogramme dans l'hypertension artérielle.
Arch. Mal. Coeur 1987 ; 10 : 1487-1495.
56. LEENEN FH.
Increased risk attributed to left ventricular hypertrophy in
hypertension in : ROBERT ROBERTS (Ed). Curent opinium in cardiology. Rapid
science Publishers, Philadelphia 1996 : 469-470.
57. FRAMINGHAM HEART STUDY,
Massachusetts. New developments in the epidemiology of left
ventricular hypertrophy, curr opin cardiol 1994 sep ; 9 (5) :
534-541.
58. N. KHAN, A CHOCKALIN GAM, NRC CAMPBELL.
Lack of control of high blood pressure and treatment
recommandations in Canada, june 2002, Volume 18, Number 6 : 657-661.
59. FRIJLING BD, SPIESTH, LOBO CM et al.
Blood pressure control in treated hypertensive
patients : clinical performance of general practitioners, Br. J Gen Pract
2001 ; 51 : 9-14.
60. FAGARD RH, VAN DEN ENDEN M.
Treatment and blood pressudre control in isolated systolic
hypertension vs diastolic hypertension in primary care. Hum Hypertens 2003
oct : 17 (10) : 681-687.
61. FAGARD RH, VAN DEN ENDEN M., LEEMAN M., WARLING X.
Survey on treatment of hypertension and implementation of
World Health Organization/International society of Hypertension risk
stratification in primary care in Belgium. J. Hypertens 2002 Jul ; 20
(7) : 1251-1253.
62. KANNEL WB.
Prevalence and implications of uncontroled systolic
Hypertension. Drugs Aging 2003 ; 20 (4) : 277-286.
63. SEEDAT YK.
Hypertension in developing nations in Sub-Saharah Africa. J.
Hum Hypertens 2000 Oct-Nov ; 14 (10-11) : 739-747.
64. GYARFAS I.
Control of hypertension in the population strategies in
affluent and developing countries, clin Exp Hypertens. 1996 Apr-May ; 18
(3-4) : 387-397.
65. FRIDA G., ALTER M., LAI SM.
Control of hypertension and risk of stroke recurrence. Stroke
2002 Nov ; 33 (11) : 2652-2657.
66. HAYNES RB., HARPER AC, COSTLEY SR, et al.
Failure of weight reduction to reduce midly elevated blood
pressure : a ramndomized trial. J Hypertens 1984 ; 2 :
535-539.
67. FAGER BERG B., ANDERSSON OK, ISAKSSON B, B JORNTORP P.
Blood pressure control during weight reduction in obese
hypertensive men. Br Med, 1984 ; 288 : 11-14.
68. Friday G, ALTER M., Lai SM.
Control of hypertension and risk of stroke recurrence. Stroke
2002 Nov. ; 33 (11) : 2652-2657.
69. FAGERBERG B, ANDERSON OK, ISAKSSON B, BJORNTORP P.
Blood pressure control during weight reduction in obese
hypertensive men. Br Med, 1984 ; 288 : 11-14.
70. MARTIN RODRIGUEZ - PORCEL, JAMES D. KRIER, AMIR LERMAN,
PATRICK F. SHEEDY II, J. CARLOS ROMERO et al.
Combination of hypercholesterolemia and hypertension augments
Renal Function Abnormalities. Hypertension 2001 ; 37 [part 2] :
774-780.
Tableau des matières
Dédicace
Remerciements
Abréviations
INTRODUCTION
Objectif général
Objectifs spécifiques
Hypothèses
CHAPITRE I : Généralités
1.1. Hypertension artérielle
1.1.1. Définition et physiopathologie
1.1.2. Epidémiologie
1.1.2.1. Risque cardiovasculaire
1.1.2.2. HTA de la race noire
1.2. Principes généraux des stratégies
thérapeutiques de l'HTA en fonction du niveau tensionnel et des autres
facteurs de risque cardiovasculaire
1.3. Contrôle de l'HTA
1.4. Suivi
1.4.1. Observance
CHAPITRE II : Matériel et méthodes
2.1. Nature de l'étude
2.2. Cadre d'étude
2.2.1. Présentation du site
2.2.1.1. Situation géographique
2.2.1.2. Statut et mission
2.2.1.3. Organigramme
2.2.2. Justification du choix du site
2.3. Patients
2.3.1. Critères d'inclusion
2.3.2. Critères d'exclusion
2.4. Autre Matériel
2.5. Approche méthodologique
2.5.1. Choix et collecte de paramètres
d'intérêt
2.5.2. Définitions opérationnelles
2.5.3. Exploitation des données
2.6. Analyses statistiques
CHAPITRE III : Résultats
3.1. Sexe
3.2. Age
3.3. Caractéristiques générales
3.4. Ethnicité
3.5. Histoire familiale
3.6. Facteurs de risque cardiovasculaires chez les patients
3.7. Classification de niveau de la pression artérielle
(PA)
3.8. Complications de l'HTA
3.9. Suivi
3.9.1. Evaluation de la pression artérielle
3.9.2. HTA non contrôlée, suivi et observance
3.9.2.1. HTA non contrôlée et paramètres
étudiés
3.9.2.2. HTA non contrôlée et grade de l'HTA
3.10. Risque cardiovasculaire
3.10.1. Classification de la PA selon la JNC7
3.10.2. HTA non contrôlée
CHAPITRE IV : Discussion
4.1. Risque cardiovasculaire
4.1.1. Facteurs génétiques et
héréditaires
4.1.2. HTA
4.1.3. Obésité
4.1.4. Tabagisme
4.1.5. Diabète sucré
4.1.6. Hypercholestérolémie
4.2. Classification du niveau de PA
4.3. Suivi de la PA
4.4. Observance
4.5. HTA non contrôlée et facteurs
impliqués
CONCLUSION
Recommandations
REFERENCES
TABLE DES MATIERES
ANNEXE
|