0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. Choix et intérêt de l'étude
Les dirigeants de l'entreprise « Briqueterie
Rwandaise Ruliba » devraient savoir que dans les prochains jours,
l'entreprise doit s'attendre naturellement à une concurrence bien
qu'elle soit encore actuellement la seule entreprise qui produit
industriellement les blocs de construction en terre cuite. La B.R.R est
provisoirement maître de fixation des prix sur le marché local
où s'écoule la totalité de sa production, car la part de
la petite brique artisanale est négligeable.
La méthode actuelle de gestion est entièrement
tournée vers le passé et tient pour acquit que les consommations
et ventes futures seront à l'image des consommations et ventes du
passé dont on calcule une moyenne. Si un stock devient inférieur
à la moyenne des commandes, on décide de lancer une nouvelle
fabrication en atelier. Cette méthode est dangereuse. Si on ne fait pas
attention, la B.R.R peut continuer à renouveler et perpétuer un
stock de produits dont on n'a plus besoin. En période d'activités
déclinantes ou de basse conjoncture, cette pratique gonfle
exagérément les besoins en capitaux. En période
d'activités croissantes,
elle minimise exclusivement les stocks et néglige les
encours de fabrication et coût de lancement en atelier dont les niveaux
grimpent dangereusement.
La méthode appliquée actuellement dans la
gestion ne permet pas d'atteindre un optimum global. La présente
étude adopte une démarche fort différente et
appréciable. Constatant qu'on dispose des statistiques des ventes de
cinq dernières années, cette étude tente d'estimer le
niveau de vente moyen de chaque type de produit fabriqué par
l'entreprise.
Les quantités optimales trouvées permettront
à l'entrepreneur de faire des prévisions avec une petite marge
d'erreur des charges directes liées à la production :
matières premières, combustibles, coût du personnel
affecté à la production. Une réduction des charges
directes relatives à la production permettrait de financer d'autres
frais comme les frais d'études de certains cadres du personnel. La mise
en application de notre étude pourra contribuer à l'accroissement
de la rentabilité, laquelle permettra une réalisation des
investissements d'extension. Ces derniers auront un impact
socio-économique sur la création d'emploi et l'accroissement du
revenu dans les milieux environnant l'usine.
0.2. Objectifs de l'étude
L'objet de notre étude est de construire un
modèle linéaire d'un programme de production en recherche
opérationnelle permettant de maximiser le profit sur la production
optimale pour chaque type de produit fabriqué par la Briqueterie
Rwandaise de Ruliba.
Le modèle guidera les décisions du responsable
de la planification en
fournissant les niveaux de production optimaux pour pouvoir
maximiser le profit. L'analyse post-optimale permettra aux dirigeants de
détecter les paramètres dont une faible oscillation suffit
à chambarder la solution optimale.
0.3. Délimitation du sujet
Au niveau spatial, nous travaillons sur l'entreprise B.R.R,
quant au niveau temporel, notre étude concerne la planification de la
production au cours de l'année 2003.
O.4. Problématique de la recherche
« L'économie d'un pays comporte, à un
moment donné, de facteurs déterminés de production
susceptibles d'être affectés à un certain nombre
d'activités »1(*). Cette répartition est
généralement susceptible de provoquer de nombreuses
interprétations, aboutissant à des résultats
variés. Le problème qui se pose le plus souvent en analyse
économique consiste à déterminer les caractères de
«la meilleure» répartition possible des ressources.
Nous venons de tracer les grandes lignes d'un problème
élémentaire de l'économie ou de la théorie de la
production. C'est aussi un problème de l'économie
linéaire, et nous employons ici cette expression afin d'attirer
l'attention sur le fait que les données fondamentales du problème
revêtent la forme des fonctions mathématiques. Dans le cas
présent, nous précisons que la quantité totale d'un
facteur quelconque affectée à toutes les fonctions, ne doit pas
être supérieure à la quantité totale
disponible ; du point de vue mathématique, chaque restriction n'est
qu'une simple somme.
On peut penser, d'après cet exemple, que de nombreux
problèmes familiers aux économistes, appartiennent au domaine de
l'économie linéaire.
Comme Monsieur Jourdain2(*), le dit « les économistes ont fait de
l'économie linéaire depuis longtemps ».
Pourtant les économistes, pressentant le
précieux outil qu'ils allaient découvrir,
développèrent leurs recherches dans cette direction.
Depuis 1947, G.B Dantzig3(*), inventa la première technique
générale (le simplexe), il n'y a pas de secteurs de l'industrie
qui n'utilise la programmation linéaire.
Résolution des programmes linéaires,
appelée algorithme du simplexe. Actuellement, dans plusieurs secteurs de
l'industrie, cette technique est couramment utilisée.
Au cours de notre recherche nous présentons une
approche aux problèmes de production de l'entreprise, car dans la
plupart des cas on fait de la programmation linéaire un outil d'analyse
économique en négligeant son apport aux problèmes
spécifiques du chef de l'entreprise. La programmation linéaire
devient un outil efficace lorsqu'un gestionnaire doit formuler un
problème complexe d'entreprise.
Il est à noter que la programmation linéaire ne
peut se substituer au chef d'entreprise, toutefois, elle contribue beaucoup
à la prise de décision rationnelle.
« Pour que la démarche du chercheur
opérationnel soit consistante, il faut que ce dernier ait une
connaissance statistique des phénomènes qui interviennent dans
son problème »4(*). L'attitude la plus simple consiste à
imaginer que l'avenir ressemblera au passé, donc qu'il suivra la
même loi statistique, sans aucune modification de paramètres.
« Mais, parfois cette supposition est trop simple : l'avenir
représentera une amplification du passé
(de taux plus grand au plus petit) ; dans cette
éventualité, il est nécessaire de tenir compte de cette
modification : le calcul d'une tendance en constitue un exemple : la
prévision d'une demande de la clientèle par un lissage
exponentiel en est un autre »5(*).
D'une manière générale, les
problèmes qui contiennent des variables aléatoires, dans
l'économie d'une entreprise ou l'économie en
général, font apparaître deux ou plusieurs
phénomènes antagonistes, entre lesquels il s'agit
d'établir la meilleure situation d'équilibre, le meilleur
compromis.
Le présent mémoire, a pour but de montrer qu'une
entreprise de production
peut trouver un niveau optimal de l'activité de
production malgré les multiples contraintes. La production est un
processus long qui exige beaucoup de moyens tant humains que financiers. En
fait, depuis quelques années, la maîtrise de la fonction
« Production » devient le facteur essentiel de la
rentabilité pour une entreprise de production.
La réalisation de richesse passe par une bonne
organisation et une bonne gestion de la production.
La production nécessite des ressources en
matières premières, en main d'oeuvres, en machines,.. dont les
quantités que peut disposer l'entreprise sont limitées.
Plongée dans un environnement sans cesse complexe, concurrentiel,
mouvant, une entreprise de production doit tout mettre en oeuvre pour survivre
et progresser.
Les dirigeants savent que les décisions de bon sens ne
suffisent plus : « les jours des dirigeants intuitifs sont
comptés » dit Peter Drucker6(*).
Mais les décisions rationnelles ne sont pas
évidentes : les politiques possibles sont multiples et les
conséquences des décisions sont difficiles à estimer.
Pour aider les responsables dans leurs tâches, des
techniques scientifiques d'aide à la prise de décision, se
développent un peu partout.
La programmation linéaire fait partie des techniques
quantitatives d'aide à la décision : c'est un ensemble
d'outils mathématiques et informatiques facilitant la formulation et la
résolution d'un grand nombre des problèmes de gestion de la
production, de transport, d'affectation, etc.
La recherche d'un « Optimum » doit guider
la conduite de l'action. L'optimisation représente une véritable
révolution dans la recherche moderne sur les processus de
décision.
A ce niveau, nous nous posons les questions suivantes :
- la programmation linéaire permet-elle d'analyser les
problèmes qui se posent dans les affaires ? Peut-elle
résoudre les problèmes d'ordre pratique ?
Pour une entreprise industrielle, le but principal est la
réalisation du profit. La réalisation de ce profit doit
découler d'une meilleure planification. Ici, il y a lieu de se
demander :
Quels produits l'entreprise doit-elle fabriquer, en quelle
quantité pour réaliser le profit total le plus
élevé ?
Quel est le programme de production qui maximise le
profit ?
Quelles sont les variations maximales à opérer
sur les paramètres de la fonction objectif (fonction économique)
et les ressources disponibles sans modifier le niveau optimal
d'activité ?
Toutes ces questions nous préoccupent dans ce
mémoire. En général, le problème à
résoudre est, en effet, de mettre en place un plan de production qui
maximise le profit. Une erreur dans le choix des quantités de
matières premières ou des produits finis, de la main d'oeuvre, de
l'estimation des variables de décisions, du procédé de
fabrication, peut entraîner des conséquences néfastes pour
la vie de l'entreprise7(*).
Dans ce travail, nous cherchons à présenter la
programmation linéaire comme un outil pratique dans la planification
optimale de la production dans une entreprise industrielle. Le cas pratique
traité est celui de la Briqueterie Rwandaise Ruliba, une entreprise qui
fabrique des blocs de construction. Le présent travail cherche à
rendre service à ceux qui ont à résoudre les
problèmes économiques de l'entreprise.
0.5. Hypothèses de recherche.
En pratique, les objectifs que se fixent les entreprises ou
les individus sont exprimés sous forme d'optima. Si l'on admet, par
exemple que le profit constitue le but pour une entreprise, il est clair que
cette entreprise cherchera à maximiser ce profit. Dans la pratique des
affaires, les objectifs sont fixés de façon précise ;
la direction ne fait que donner son estimation du niveau optimal accessible par
chacun des objectifs fixés. Il s'agit bien d'une optimisation.
« Si les hommes d'affaires sont conduits à
considérer que le profit constitue un critère de succès,
c'est en fait parce qu'ils ne peuvent survivre qu'en évitant les
pertes »8(*).
« Or, il est clair que si les pertes sont nuisibles, le profit ne
peut être qu'utile et que la situation optimale semble donc être
celle où le profit est maximal »9(*).
Le monde des affaires est actuellement très
imprégné par la recherche du profit. Les documents financiers
attirent avant tout l'attention sur l'importance des bénéfices
réalisés. Les directions des entreprises consacrent une partie
importante de leur activité à l'étude de l'effet qu'auront
leurs décisions sur la rentabilité des affaires. Le
système fiscal lui-même n'échappe pas à la
règle, puisque les entreprises ne paient d'impôt que dans la
mesure où elles font des bénéfices.
Comme toute entreprise industrielle, la Briqueterie Rwandaise
de Ruliba sur laquelle nous avons mené cette étude de cas
pratique, son but principal est la réalisation du profit. Pour que cela
puisse se concrétiser, elle doit mettre en place un modèle
d'optimisation de la production sous contraintes.
Au vu de ce raisonnement et eu égard aux
interrogations précédemment susmentionnées, les
hypothèses à vérifier sont les suivantes :
- pour la Briqueterie Rwandaise de Ruliba, la production est
une base essentielle de son développement et mérite une
planification optimale ;
- la programmation linéaire, par son aspect
mathématique, est un outil efficace dans l'élaboration des plans
de production optimale;
- l`analyse post-optimale de la solution obtenue, permet aux
dirigeants de détecter et de contrôler les paramètres dont
une faible oscillation suffit à chambarder la solution optimale.
0.6. Méthode et Techniques
0.6.1 Méthodes
Selon GRAWITZ Madelein : « La méthode
est constituée de l'ensemble
des opérations intellectuelles par lesquelles une
discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle
poursuit, les démontre et les vérifie »10(*).
Dans le présent travail, nous utilisons les
méthodes analytique, statistique et synthétique.
a. Méthode statistique
La méthode statistique aide à pouvoir
quantifier et chiffrer des résultats de la recherche. Elle permet de
présenter les résultats sous forme des graphiques, des tableaux
et des schémas (Cfr chap. 4). Pour pouvoir construire le modèle
de programmation linéaire, nous sommes partis des données
statistiques de la B.R.R. (Cfr. 4.3.7.)
b. Méthode synthétique
Avant d'exploiter les données statistiques, nous
avons d'abord donné une formulation synthétique du modèle
(voir, 4.3.1.).
c. Méthode analytique
La présentation synthétique du modèle
s'exprime à travers la définition des variables de
décision, coefficients de la fonction économique et
technologique.
d. Méthodologie d'analyse
Pour aboutir aux résultats, nous avons trois
principales étapes reliées et
Interdépendantes :
- la première étape est la modélisation
qui consiste à l'identification du problème, la collecte des
informations et des données, le choix et la construction du
modèle qui consiste à représenter le système
abstrait à partir d'une fonction mathématique et de contraintes
(sous forme d'équations ou inéquations) toutes linéaires.
Les données ont été recueillies dans l'entreprise
B.R.R ;
- la deuxième étape est la résolution du
programme linéaire représentant le modèle par quelques
méthodes de programmation linéaire ou technique d'optimisation
suivie de la présentation des résultats optimaux ;
- la troisième étape concerne l'analyse post
optimale.
Pour nous faciliter la tâche dans cette démarche,
nous avons exploité le logiciel STORM.
0.6.2. Techniques de recherche.
Pour atteindre nos objectifs à savoir ; montrer
que la programmation
linéaire est un outil efficace dans
l'élaboration des plans de production de la B.R.R., qui permet aux
dirigeants de détecter les paramètres dont une faible oscillation
suffit à chambarder la solution optimale, les techniques documentaires
et d'interview s'imposent. Les documents disponibles au sein de l'entreprise
ont été fouillés, les ouvrages d' auteurs qui ont
étudié les problèmes de programmation linéaire ont
été également consultés. L'interview a
consisté à des entretiens au cours desquels nous avons
interrogé des responsables de production à la B.R.R qui nous ont
fourni les informations relatives à notre sujet de recherche.
0.7. Subdivision du travail
Le premier chapitre est consacré à la revue de
la littérature sur la recherche opérationnelle. Le second
chapitre présente l'activité de production dans une entreprise
industrielle. Le troisième chapitre suivant expose la programmation
linéaire sous son aspect mathématique. Le quatrième
chapitre est consacré à l'étude d'un cas concret :
montrer comment l'application de la programmation linéaire peut
être un outil efficace de la planification optimale de la production dans
la Briqueterie Rwandaise Ruliba. Ce dernier chapitre donne
l'interprétation des résultats et montre l'analyse de la
sensibilité des paramètres du modèle retenu.
CHAPITRE 1. CADRE THEORIQUE
1.0. Introduction
Le problème des fluctuations économiques nous
préoccupe dans notre vie quotidienne. Il n'est donc pas surprenant que
les dirigeants de certaines entreprises se demandent comment ils peuvent aider
le pays à les maîtriser. Après tout, il est dans
l'intérêt de chaque entreprise que l'économie nationale
reste prospère. « Les dirigeants des industries doivent avoir
conscience que les politiques qu'ils adoptent, peuvent influer largement sur la
prospérité économique du pays »11(*). « Du point de vue
de la politique générale comme du point de vue
économique, on peut considérer que le fonctionnement de
l'économie résulte en grande partie des décisions
innombrables qui sont prises de façon consciente, mais sans une
connaissance totale des éléments en cause ni des
conséquences possibles »12(*). « La R.O, en permettant de rendre ces
décisions plus précises, peut donc améliorer le
fonctionnement de l'économie »13(*).
L'exposé de ce chapitre est développé en
six sections :
- au cours de la première, nous tentons de donner la
définition de la recherche opérationnelle ;
- la deuxième section est consacrée à la
méthode scientifique de la gestion et les facteurs qualitatifs sont
envisagés dans une troisième section ;
- la quatrième section expose le domaine de la
R.O ;
- les cinquième et sixième sections traitent
respectivement l'impact et les limites de l'influence de la R.O sur
l'économie.
Le concept de la recherche
opérationnelle
Selon le comte de HALSBURY 14(*), « la R.O
s'occupe de l'optimisation du fonctionnement d'un
système ». Ceci nécessite l'emploi de
méthodes, de techniques et d'outils scientifiques et implique,
selon Charles HITCH 15(*), « l'application systématique de
l'analyse quantitative ». Une des caractéristiques de la R.O
est l'emploi fréquent de techniques mathématiques et en
particulier de la programmation linéaire. On dit souvent que la R.O
se rapporte à l'organisation prise dans son ensemble. Selon
BOULDING16(*), la R.O
désigne l'emploi d'une méthode scientifique, d'une analyse
quantitative et de modèles mathématiques ayant pour but de
fournir aux dirigeants d'une organisation les meilleures réponses
possibles aux problèmes relevant de leurs décisions.
1.2. La méthode scientifique et la recherche
opérationnelle
La figure N°1 représente de façon
schématique, le déroulement des tâches à mener
pour résoudre un problème de gestion grâce aux techniques
de la R.O.
Figure n°1: Schéma de la méthode
scientifique de la recherche
opérationnelle.
1. Détection
d'un
problème
2.Formulation
du problème
7. Prise de
décision et
implantation
de la solution
6. Validation
du modèle
5. Résolution
du modèle
3. Elaboration
d'un modèle
4. Collecte des
données
Source : NORBERT, Y. : La
recherche opérationnelle, Gaëtan Morin 1995, P. 1417(*).
1.2.1. La détection d'un problème
Les nécessités d'action viennent des
expériences vécues : C'est la phase
préscientifique.
La formulation du problème
Quel est le vrai problème à
résoudre ?
Quels critères permettent de juger si le
problème est résolu de façon satisfaisante ?
1.2.3. Elaboration d'un modèle
Il s'agit de représenter les principaux aspects de
la réalité par un ensemble de formules mathématiques le
plus souvent, qui mettent en jeu les variables de décision
concernées et leurs interactions. On lance les hypothèses, on
élabore une théorie et on écrit un modèle. C'est la
phase de conceptualisation, de construction théorique ; en un
mot, c'est la phase de modélisation.
On formule d'une façon mathématique le vrai
problème à résoudre.
Collecte des données
Il faut préciser les paramètres du modèle
en s'appuyant sur l'information recueillie dans l'environnement du
problème à résoudre. L'élaboration du modèle
s'éclaire à la lanterne des données.
Le processus peut requérir plusieurs allers retours
entre les étapes 4 et 5.
La résolution du modèle
C'est la phase où l'on souhaite recourir aux
méthodes appropriées déjà disponibles si on a
réussi à classer le problème parmi ceux pour lesquels on
connaît déjà une méthode d'approche.
Validation du modèle
On confronte les conclusions obtenues du modèle aux
opinions des personnes qui ont suffisamment d'expérience du
problème traité pour apprécier ou critiquer la pertinence
de la résolution proposée. Si les avis sont négatifs, on
peut alors remettre en cause soit l'écriture du modèle retenu,
soit la valeur de ses paramètres, soit les critères
d'appréciation de la solution. On peut aller jusqu'à remettre en
cause l'approche choisie pour résoudre le problème et partant, le
modèle retenu.
La prise de décision et l'implantation de la
solution
Comment implanter la solution retenue ? Doit-on
s'arrêter là ?
Il y a ici un retour possible vers le modèle initial
pour le modifier ou l'enrichir des observations faites lors de la phase
expérimentale. Une fois les révisions nécessaires
apportées, le modèle enrichi permettra de tirer des conclusions
mieux étayées.
1.3. La rentabilité de la R.O dans
l'entreprise et les facteurs qualitatifs
1.3.1. Rentabilité
Pour certains économistes, l'intervention de la R.0
dans une entreprise serait de nature à autoriser la réalisation
des profits extrêmement substantiels. Pour d'autres au contraire, son
prix de revient élevé ne serait même pas couvert par le
bénéfice qu'on pourrait en tirer. La vérité nous
semble se situer entre les deux affirmations. Dans beaucoup de cas, la
recherche opérationnelle permet effectivement des gains
appréciables. Mais ces gains n'équivalent que quelques
pourcentages, de sorte que des frais entraînés en faisant appel
aux aux experts en R.0 ne sont pas absolument négligeables devant
le profit réalisé. Mais en général, les travaux de
la recherche opérationnelle finissent par procurer des gains
importants.
1.3.2. Les facteurs qualitatifs de la Recherche
Opérationnelle
Appliquer la méthode scientifique en R.O
nécessite habituellement la cueillette de données pertinentes aux
problèmes à résoudre. De nos jours, ces données
proviennent souvent des banques de données relationnelles
compilées par les systèmes d'information. Il faut ensuite traiter
ces données en utilisant les techniques de la statistique descriptive
pour en extraire l'information intéressante.
Cette phase du traitement exclut les émotions, et on
doit veiller à ne pas extirper de l'analyse les facteurs dits
qualitatifs, comme le climat financier, les législations
gouvernementales, les avances constatées ou prévues de la
technologie, les résultats d'une élection ou d'un
référendum, toute chose dont les répercussions sont
difficiles à quantifier mais dont la présence permet de calibrer
les résultats obtenus lors de la résolution des
modèles.
D'ailleurs, c'est l'importance relative de ces deux types de
facteurs, les quantitatifs et les qualitatifs, qui détermine le poids du
rôle de la R.O dans la résolution d'un problème de gestion.
Si les facteurs qualitatifs sont peu importants ou si la solution du
modèle reste stable quel que soit le cas de figure des facteurs
qualitatifs, alors on peut quasiment automatiser la prise de décision
optimale.
1.3.3. Quelques questions auxquelles la R.O permet de
répondre au sein de
l'entreprise.
L'un des rôles de la R.O est de trouver
l'équilibre optimal entre les facteurs qui, souvent, se font opposition
au sein des entreprises. Ainsi, le nombre d'ouvriers, les coûts
reliés à leur travail, les quantités d' heures - machines
disponibles sont des facteurs qui restreignent la production, tandis que les
profies découlant de la production, les commandes à satisfaire
poussent en sens inverse.
Va-t-on passer en régime d'heures
supplémentaires, acheter des machines ou se contenter de les
louer ? Doit - on accroître la part de marché d'un des
produits par un effort de marketing ? Est - il rentable d'investir dans
un projet des capitaux empruntés au taux actuel du marché ?
Comme ces questions le suggèrent, l'entreprise est une
arène où s'affrontent des points de vue conflictuels.
Pour une bonne part, l'utilité de la R.O dans
l'entreprise provient du fait qu'elle force les décideurs à
considérer leurs problèmes d'une façon rationnelle et
cohérente. Il leur faut définir précisément chaque
problème non seulement pour repérer clairement l'objectif
poursuivi et les variables de décision qui influent sur l'attente de cet
objectif, mais aussi pour analyser toutes les interactions entre ces
variables.
Ce processus encourage la communication dans l'organisation
et un meilleur monitorage du système étudié avant
même de conduire à la construction d'un modèle du
système à optimiser. Les solutions optimales des modèles
s'obtiennent de nos jours grâce aux ordinateurs. Les questions du type
« qu'est - ce qui se passe si......... ? » qui
constituent l'analyse post optimale des solutions obtenues, suggèrent
des réponses souvent adéquates et stimulantes.
1.4. Le domaine d'application de la R.O
Le domaine d'application de la R.O peut être
mesuré d'après plusieurs critères, tels que la nature des
industries et des organisations auxquelles on l'a appliquée, les types
d'activités auxquelles elle s'intéresse, les diverses
méthodes et techniques qu'elle utilise et divers systèmes
étudiés. Dans la suite, nous allons reprendre brièvement
et dans l'ordre, ces quatre critères.
Dans certains pays développés, comme le Canada
et les USA, les techniques de la R.O ont été appliquées
dans beaucoup d'industries. Citons à titre d'exemple l'agriculture,
l'industrie chimique, l'aviation commerciale, les problèmes de
communication, les calculateurs électroniques, les produits
alimentaires, l'industrie du meuble, du cuir, du bois de construction, les
mines, le pétrole, l'impression et l'édition, les machines. On
pourrait y ajouter les services gouvernementaux au niveau de l'Etat, ou au
niveau local, ainsi que des organisations sans but lucratif, telles que les
bibliothèques. Il ne faut pas enfin oublier les recherches
considérables faites par de nombreuses organisations pour les services
gouvernementaux, en particulier à des fins militaires.
Selon R.L ACKOFF cité par K.E BOULDING, les
activités et processus étudiés par la R.O se
répartissent selon les catégories suivantes dont les quatre
premières sont particulièrement importantes du point de vue de
l'économiste18(*).
Problème d'affectation.
Ces problèmes se posent quand on peut combiner de
façon différentes un ensemble donné de ressources pour
aboutir à un résultat désiré, soit quand il n'y a
pas suffisamment de ressources disponibles pour utiliser efficacement tous les
processus nécessaires.
Problème de stockage.
Ils sont résumés dans ces simples questions.
Que faut-il commander ? Quand et comment doit-on passer les
commandes ?
Problèmes de remplacement et de
renouvellement.
Ce problème se pose quand un bien d'équipement
est susceptible de s'user pendant son fonctionnement ou devenir
démodé à la suite d'un progrès technique. Ce
problème se pose également quand un objet employé dans un
processus de production est susceptible de tomber en panne.
Problèmes de concurrence et de conflits
d'intérêts.
Ces problèmes se posent quand les buts que poursuivent
plusieurs partenaires sont tels que le succès de l'un d'eux
empêche le succès des autres.
Problèmes de collection d'information ou de
recherche.
Il s'agit, dans ces problèmes, de minimiser la somme
de deux coûts de natures différentes : Celui qui correspond
aux erreurs de décision et celui correspondant à la collection et
à l'analyse des données. Ce problème se pose dans bien
des cas : la mise en place de système de défense
aérienne, la construction d'indice statistique, la procédure
d'échantillonnage, etc....
Problèmes de files d'attente.
Ces problèmes se posent dans des communications
téléphoniques ou télégraphiques, dans les pannes et
entretiens des machines, dans les chaînes de montage et dans la
circulation des véhicules ou des personnes.
Problèmes d'acheminement.
Ils se posent quand un transport doit être
effectué d'un point A à un point B, de la façon la plus
efficace et sous la condition que certains points intermédiaires soient
desservis. Le cas mathématique le plus connu est celui du
`' Voyageur de commerce'' qui consiste à déterminer le plus
court chemin (P.P.C).
Un autre cas est l'organisation séquentielle de la
production, telle qu'elle se pose dans une chaîne de montage. Les
problèmes d'acheminement se présentent souvent comme des cas
particuliers des problèmes d'affectation ou de files d'attente ou comme
une combinaison de ces problèmes.
1.5. Utilité de la R.O en économie
La R.O peut apprendre à l'économiste à
mieux adapter ses modèles à la complexité de la
réalité. Par ailleurs, l'emploi croissant de méthodes
scientifiques en Gestion permettra peut - être de rapprocher le
comportement des entreprises d'un standard optimal défini soit en
termes strictement économiques, soit d'une façon beaucoup plus
large.
Du point de vue de l'économie nationale, la R.O peut
être considérée comme un facteur permettant de provoquer
dans la gestion pratique des affaires des changements favorables au bon
fonctionnement de toute l'économie.
Sur le plan de vie économique, l'entreprise est un
sous système, et c'est l'économie nationale (ou même
l'économie mondiale) qui constitue le système.
« D'autres sous - systèmes économiques sont
constitués par les secteurs industriels »19(*). « On peut remarquer
comment les économistes modernes ont entrepris l'étude des
systèmes les plus simples au moyen
de l'analyse « Input - output » permettant de
résoudre les problèmes d'affectation entre les
différents secteurs industriels »20(*). C'est ainsi également
que la programmation linéaire permet à l'économiste
d'entreprise de suggérer les affectations optimales pour les
sous-systèmes correspondant par exemple au processus de stockage ou de
remplacement. La taille et la complexité d'un système sont
extrêmement variables : la cellule et l'univers sont tous deux des
systèmes.
Les techniques de la R.O peuvent être appliquées
à tout système manipulable et relevant de l'analyse
quantitative. « Si l'on convient de dire que la science
économique est l'étude du fonctionnement d'un système, il
est clair que l'économie appliquée, telle que la
définissent les économistes politiques, n'a jamais
été autre chose qu'une variété de
R.O »21(*). Il
est bon de rappeler que rien ne force à considérer que
l'application de la R.O doit être limitée au seul cadre de
l'entreprise.
Les modèles de gestion des stocks sont
fréquemment étudiés par la R.O. Quand on se borne
à considérer une entreprise, ces modèles sont normalement
des modèles de sub-optimisation. L'élément du produit
national brut correspondant aux stocks pourrait subir des modifications
importantes si la considération de modèles scientifiques devait
conduire à une modification générale des principes de
gestion22(*).
Dans sa théorie de la gestion des stocks ,
T.W WHITON23(*) examine
d'une façon approfondie, cette question des stocks et des fluctuations
économiques. De la même façon, l'utilisation de
modèles de remplacement peut modifier l'élément
« Investissement » du produit national brut. Là
encore, la stabilité économique serait en cause, puisqu'il
s'agirait d'un autre indice économique également important.
L'utilisation de certains modèles de R.O peut aider
l'entreprise à contribuer à la stabilité
économique. « Elle peut aussi comme dans certains
modèles de régularisation de la production, permettre à
l'entreprise de se débarrasser des instabilités
évitables »24(*). On peut évidemment nous accuser de faire
preuve ici de trop d'imagination, mais il est séduisant de penser qu'un
emploi généralisé de ces modèles pourrait
constituer un élément essentiel d'une politique
délibérément anticyclique. Dans les pages qui suivent,
nous voyons les limites pouvant empêcher les entreprises
gérées de la façon la plus scientifique, de pouvoir
contribuer autant qu'on le voudrait à la stabilisation de
l'économie.
1.6. Limite de l'influence de la R.O sur
l'économie
La R.O n'a pas une structure lui permettant d'intervenir
comme stabilisateur de l'économie. Une des raisons est l'incertitude
des phénomènes économiques. La R.O est une méthode
permettant aux dirigeants de contrôler certaines variables. Mais toutes
les variables qu'il faut considérer au niveau économique ne sont
pas susceptibles d'être contrôlées.
CHAPITRE 2. FONCTION DE PRODUCTION
2.O. Introduction
Dans le monde moderne, l'entreprise est devenue la base
essentielle du développement économique et social. En effet,
c'est au niveau de l'entreprise que sont réalisées les actions
de production des biens et services dont l'homme a besoin pour vivre.
Pour Luc Boyer «l'oeuvre de production est une
activité, un processus qui rend les biens utiles c'est-à-dire
susceptibles de satisfaire les besoins humains. L'agriculture, l'industrie,
les services contribuent à accroître l'utilité des
biens : ces activités revêtent un caractère
productif, puisque par la transformation des matières premières
et l'utilisation de travail et de capital , elles mettent les biens
utilisables à la disposition des consommateurs ; elles ont aussi
un caractère rentable dans la mesure où l'entreprise tire
avantage de la création d'utilité »25(*).
Pour une entreprise de production, la fonction de production
requiert une attention particulière car c'est elle qui doit livrer un
produit qui répond aux attentes de la clientèle. La gestion de
cette fonction est une tâche difficile et complexe.
« Gérer la production serait
prévoir, organiser, diriger et contrôler le processus
d'informations et d'actions requises pour obtenir le produit voulu au moment
et à l'endroit précis où il est
nécessaire »26(*).
Ainsi donc, on se rend compte qu'il existe toute une
série d'actions qu'il faut mener de manière agencée ceci
pour éviter que des difficultés ne puissent apparaître dans
la coordination de ces différentes actions.
La gestion de production doit être à mesure de
fournir le produit qui répond aux desiderata des clients tant en
qualité qu'en quantité.
2.1. Production, base essentielle du
développement de l'entreprise
2.1.1. Définition
La production est la source principale de biens et services
que les hommes utilisent. « En effet, mis à part quelques
biens qui proviennent d'un don de la nature et qui peuvent être
parfois offerts aux humains sans qu'ils aient à faire des efforts
(cas de l'air qu'ils respirent ou de paysage qu'ils admirent...)
la quasi-totalité des biens et services correspondent
à une activité de production »27(*).
La notion de production peut se comprendre en deux
sens :
- la production peut désigner le processus
général par lequel, à partir de la combinaison du
travail, capital et de maintes ressources diverses sont élaborés
des biens et services. Cela correspond à l'activité habituelle
de produire.
- la production peut aussi désigner l'ensemble
même des biens et services auxquels l'activité des hommes aboutit.
Elle correspond donc cette fois au résultat de cette activité et
peut être mesurée par la valeur de ces biens et services.
La fonction de production, que l'on pourrait
également désigner sous le nom de gestion des
opérations, concerne l'agencement et la conduite des flux physiques
entre poste de transformation d'inputs en outputs de façon
à atteindre des objectifs mesurables exprimés en terme de
quantité, qualité, délais et coûts.
Cette définition englobe la fabrication proprement
dite des produits et les activités associées d'approvisionnement
en matières premières et composantes, de gestion des stocks, de
contrôle de la qualité des produits d'entretien et de gestion
administrative.
2.1.2. Facteurs élémentaires de
production
2.1.2.1. Le travail
Le facteur travail peut se diviser en deux
éléments fondamentalement différents, l'un relatif aux
tâches matérielles, l'autre aux tâches d'administration.
Par tâches matérielles, il faut entendre toutes
les activités en rapport direct avec l'élaboration du produit,
son utilisation et le financement, sans avoir un but d'organisation ou de
coordination. Par tâche administrative, par contre, il faut entendre les
tâches en rapport avec les différents aspects de la direction.
2. 1.2.2. Les moyens d'exploitation
Par moyens d'exploitation, il faut entendre tous les
équipements et installations qui forment les données techniques
sur lesquelles repose l'obtention de produit et en particulier de la
production.
Aux moyens d'exploitation, appartient tout ce dont a besoin
l'entreprise pour assurer son activité. Dans cette catégorie, il
faut aussi ajouter les matières consommables dont le rôle est de
permettre à l'exploitation de fonctionner. Les moyens d'exploitation
sont donc des biens de production déjà produits dans la mesure
où l'on n'y fait pas rentrer les matières premières.
2.1.2.3. Les matières
premières
Par facteur élémentaire «matières
premières » on entend ici toutes les matières, produits
semi-finis ou finis, en tant que produits de base ; les matières
premières sont destinés à participer à la
production. Après avoir subi des modifications de forme ou de nature ou
après leur introduction dans le produit fini elles font partie
intégrante du nouveau produit.
Les matières premières peuvent aussi
être des produits finis ou semi-finis. En tant que tels, ils sont
élaborés par l'entreprise elle-même ou ils proviennent
d'autres entreprises mais ils doivent toujours faire partie intégrante
des nouveaux produits. Les chutes, rebuts et déchets de fabrication
sont aussi des matières premières s'ils sont destinés
à être intégrés dans les nouveaux produits, et cela
qu'ils soient originaires de l'entreprise même ou d'une autre.
2.1.2.4. La Direction de l'entreprise
« L'élaboration du
produit dans les entreprises de production, repose sur la combinaison des
facteurs élémentaires de celle -ci, il reste donc à
chercher comment ces facteurs élémentaires peuvent être
combinés en une unité de production »28(*). « Cette
combinaison ne s'opère pas de toute évidence de façon
mécanique ou organique, elle exige bien davantage une intervention
consciente méthodique de l'homme »29(*). Le succès de cette
combinaison dépend au moins autant du rendement de ces facteurs que de
l'obtention de ces facteurs eux-mêmes. Ces facteurs que nous
désignons par «direction de l'entreprise » ont un
rôle qui consiste à réunir les trois facteurs
élémentaires en une combinaison productive.
Le rendement des facteurs de production dépend d'une
part de leur nature et d'autre part de leur combinaison. Il s'agit donc
d'étudier les facteurs élémentaires et le facteur
administration en recherchant comment ils jouent un rôle productif
dans le cadre d'une combinaison de facteurs.
2. 1.3. Optimisation des facteurs
élémentaires de production
2.1.3.1. Optimisation du travail
Le rendement optimal du travail dépend de plusieurs
conditions. Parmi celles-ci citons les conditions d'aptitude de l'individu
c'est -à - dire le maximum de ce que cet individu est à mesure de
donner.
Le travail qu'un individu est à mesure d'accomplir
dépend d'un très grand nombre de facteurs :
- facteurs inhérents à la personne de
l'individu en tant que sujet du travail et l'objet de son travail ;
- du rapport entre l'individu et ses
collègues ;
- d'éléments externes à l'entreprise et
relatif à la vie privée de l'individu.
Le rendement du travail peut aussi être
conditionné par l'aptitude et organisation du travail. En ce qui
concerne les mesures l'organisation du travail dans l'entreprise, la
règle suivante est en général valable : les individus
ne doivent se voir attribuer que les tâches qui correspondent à
leur niveau d'aptitude.
De cette règle, on peut dire que du point de vue de
l'organisation du travail tout se déroule de façon à
satisfaire le mieux aux conditions du travail dans l'entreprise.
Quant aux conditions du travail dans l'entreprise surtout de
production, on ne peut sans doute ignorer l'influence des facteurs
exogènes sur le rendement et la durée du travail. La fatigue
c'est - à - dire la diminution de l'effort, est la conséquence
des facteurs propres ou étrangers aux travaux auxquels est soumis un
individu. La fatigue dans le travail industriel est causée surtout par
la dépense d'énergie due au travail statique, à
l'attention et à la concentration. Les pauses doivent en effet
être disposées de manière à éliminer la
fatigue.
Si l'on prend en considération le rapport entre le
rendement et la durée de travail, la relation entre les deux grandeurs
peut être un rapport de proportion.
Dans ce cas, le résultat du travail, mesuré de
manière à peu près exacte par les unités produites,
serait croissant ou décroissant dans le même rapport dans lequel
varie la durée du travail.
Dans les intervalles de temps considérés, une
diminution du temps de travail entraîne une chute de la production
correspondant à la diminution du temps de production. Si le temps de
production, le temps de marche des machines, reste constant, il faut compenser
la réduction du temps de travail par un nombre correspondant
d'installations nouvelles ou, pour d'autres raisons, d'ouvriers si le volume de
la production doit rester inchangé.
Si par contre, il existe entre la durée de travail et
le rendement un rapport tel que le résultat du travail peut être
influencé par l'ouvrier, ce résultat peut varier dans le cas
d'une augmentation ou diminution de la durée de travail en des rapports
moins que proportionnels ou plus que proportionnels à la variation de la
durée du travail.
A la possibilité pour l'individu d'influencer son
rendement dépend la réussite de modification du résultat
moyen du travail30(*).
Ceci est largement influencé par l'existence ou absence des conditions
physiques et psychologiques incitant à augmenter le rendement.
L'idée qu'une diminution de la durée de travail
doit nécessairement conduire à une augmentation du rendement par
unité de temps n'est pas toujours valable. Toutefois, pour compenser
une chute attendue de la production en faisant recours à une
rationalisation, la diminution de la durée de travail s'accompagne par
des résultats positifs.
2.1.3.2. Optimisation des moyens
d'exploitation
Au problème des conditions du rendement optimal du
travail de l'individu dans l'entreprise vient s'adjoindre le problème
des conditions du rendement optimal des moyens d'exploitation. Le produit que
les moyens d'exploitation sont en mesure de fournir pour des tâches
d'ordre technique et économique dépend de plusieurs facteurs.
Trois d'entre eux déterminent, d'une façon tout à fait
général et sans considération des conditions
particulières à une entreprise, la capacité de rendement
des installations techniques.
Il s'agit de :
- leur caractère moderne,
- leur vitesse d'usure,
- l'état de la capacité d'utilisation
L'évolution de la technique menace tout
matériel d'exploitation. Si l'entreprise n'est pas à mesure de
suivre pas à pas l'évolution, elle risque de se voir
dépassée et de porter atteinte à sa
compétitivité. Pour une entreprise ayant un équipement
moderne c'est-à-dire représentatif de l'état actuel des
progrès techniques, les conditions de production seront en principe
particulièrement favorables.
A part le caractère moderne des moyens d'exploitation,
il faut distinguer celui de l'usure de ces moyens, certains pouvant être
peu usés et d'autres plus usés. Le degré d'usure des
moyens d'exploitation n'a rien à voir avec celui de leur
caractère moderne. Des installations tout à fait récentes
peuvent être usées facilement.
Mais l'efficience technique d'une installation longtemps
utilisée est inférieure sans aucun doute à celle en usage
depuis peu de temps. Plus la part des installations dont l'usure est
relativement grande est faible (grande) par rapport à l'ensemble du
potentiel de production, plus favorable (défavorable) est le rendement
des installations productives31(*).
Le critère de la qualité de l'équipement
d'une entreprise industrielle est donnée par le rapport entre les moyens
d'exploitation modernes et ceux qui sont dépassés. Moins une
entreprise dispose de matériel de production âgé et
usagé, plus haut se situe son niveau qualitatif, c'est-à-dire sa
capacité de rendement.
La qualité du potentiel de production dépend
aussi de l'état de la capacité d'exploitation des installations.
Surveiller l'usure et entretenir le matériel, telles sont les conditions
qui permettent d'obtenir une capacité d'exploitation aussi favorable que
possible.
Une surveillance insuffisante accélère le
rythme d'usure des installations, surtout si en même temps les
installations sont surexploitées. L'insuffisance des soins
apportés aux moyens d'exploitation diminue prématurément
la capacité de rendement du matériel lui-même, mais
provoque encore des perturbations dans le déroulement du processus de
production. Ne pas prévoir des perturbations dans les moyens
d'exploitation peut considérablement entraver le déroulement du
programme de production et engendrer de cette façon des situations
difficiles ou non rentables.
La qualité des moyens d'exploitation pour une
entreprise donnée dépend aussi de leur adaptation aux
tâches particulières qui doivent être
exécutées grâce à eux. Le concept de l'adaptation
des moyens d'exploitation vise le rapport entre le rendement souhaitable des
moyens d'exploitation et celui effectivement réalisable avec eux.
Précisons qu'on peut distinguer dans un
matériel d'exploitation deux sortes de capacités32(*) : la capacité
quantitative et la capacité qualitative. En ce qui concerne la
capacité quantitative, on peut distinguer trois concepts de
capacité : la capacité maximale, optimale et minimale.
La capacité maximale signifie qu'un matériel ne
peut donner plus qu'il ne lui permette ses caractéristiques techniques.
La capacité maximale est un concept purement technique. Il en va
différemment pour la capacité optimale. Se retrouvent ici des
données essentiellement techniques et des conditions de
rentabilité économique.
Pour la capacité minimale, il s'agit d'une notion
technique dans la mesure où dans de nombreux cas, des machines ou un
ensemble de machines sont aptes à être mis en exploitation
seulement à partir du moment où il est exigé d'elles un
certain rendement. L'adaptation des moyens d'exploitation est fonction de leur
capacité quantitative, mais aussi de leur capacité qualitative
c'est-à-dire de la nature et de la qualité des rendements qu'ils
sont susceptibles de fournir. L'entreprise exige en effet de ses moyens
d'exploitation non seulement un certain volume mais aussi une certaine
qualité de production.
2.1.3.3. Optimisation des matières
premières
On comprend ici sous le facteur élémentaire de
production «matières premières » tous les produits
bruts semi-finis ou finis qui sont nécessaires en tant que
matières premières ou servant de base à
l'élaboration des produits et qui deviennent partie intégrante du
produit après des modifications de forme ou de substance ou
après leur introduction dans les produits finis.
Le problème à évoquer maintenant ne
consiste pas à rechercher les caractéristiques qualitatives que
doit posséder ce facteur de production pour que le produit fini ait des
qualités particulièrement favorables. Il s'agit de
déterminer quelles qualités requises doivent avoir les
matières premières pour que ces dernières puissent arriver
au niveau maximum de rendement dans la combinaison globale des facteurs de
production. La question est donc ici essentiellement technique et non
commerciale.
Les matières premières exercent une influence
sur la productivité et par-là sur le rendement. Si les
caractéristiques techniques des matières premières
conduisent à un minimum de consommation de celles-ci et de mise en
oeuvre des facteurs restant, l'optimum technique de ce facteur de production
sera atteint. Plus la consommation en matières premières se
rapproche de cet optimum, ce dernier étant ici un minimum, plus les
conditions d'utilisation de ce facteur sont favorables.
Si l'on s'interroge maintenant sur les conditions qui
déterminent l'optimum technique de ce facteur, il apparaît qu'il
s'agit avant tout de trois conditions :
- plus est faible la différence entre les
matières premières brutes utilisées et le poids du
produits fini, plus leur économie est importante ;
- plus on recourt à la possibilité des produits
standardisés et normalisés, moins est importante la consommation
de matières premières ;
- Plus les matières premières correspondent aux
contraintes techniques, plus les modes d'utilisation et de travail de
celles-ci sont avantageux. On parle aussi en ce sens de matières
premières adaptées.
Les pertes de matières premières constituent un
handicap majeur à l'optimum technique de ce facteur de production.
Entre les pertes des matières premières, on distingue les chutes,
les sous produits et les rebuts.
2. 1.4. La suppression des aléas
Dans un processus où il existe des aléas, des
facteurs incontrôlés, lorsque réussir, accomplir ou
produire quelque chose est une nécessité, on est contraint
à prendre des marges de sécurité importantes. De nombreux
aléas viennent perturber la production et le fonctionnement des
usines : notamment des pannes fréquentes des machines, les
défauts de qualité dans les produits fabriquées et les
retards de livraison des fournisseurs.
Parmi les différents types d'aléas, seules les
pannes de machines et les problèmes de qualité figurent parmi les
principales causes de l'inefficacité des usines. La qualité de
la production est dans une large mesure liée à la
fiabilité des machines et à la responsabilité des hommes.
2.1.5. La prévision
Sans prévision et sans programme, toutes les
impulsions personnelles si fortes soient - elles et tous les objectifs si grand
soient - ils, restent sans effets.
« Prévisions » au sens large du terme,
recouvre toute les actions visant à mettre à l'abri la
production, la vente et le secteur financier. Elle vise à
protéger l'entreprise des aléas internes ou externes à
celle-ci.
Pour une entreprise industrielle, après avoir
terminé les facteurs de production nécessaires, il reste à
prévoir le processus de fabrication lui-même. On parlera en ce
sens ici de « prévision du processus ». Cette
prévision est déterminée par la structure du marché
de l'entreprise et par les procédés auxquels elle recourt pour
exécuter le processus de production.
Si les produits élaborés ne sont pas
susceptibles de stockage, il s'agit d'entreprises travaillant à la
commande. Pour faire une prévision du processus de production, il faut
d'abord recevoir les commandes des clients. Les entreprises dont les produits
peuvent être stockés, et qui peuvent donc produire sur stock, sont
des entreprises travaillant pour le marché.
Dans le processus de production, on pourra souvent se
contenter de tenir compte du fait que le pourcentage de déchets est en
moyenne de tel ou tel ordre de grandeur, sans qu'il faille analyser dans le
détail la dispersion autour de cette moyenne. De même, suffira
souvent de tenir compte du fait que, dans certaines circonstances, les autres
producteurs de tel ou tel autre type agiront en moyenne de telle
manière, sans qu'il soit nécessaire d'analyser davantage quelles
peuvent être les prévisions, quant aux chances escomptées
et aux risques encourus, qui motivent ce comportement.
La prévision de la production dans les entreprises
industrielles englobe :
- la prévision du programme de production ;
- la prévision des besoins en facteurs de production
nécessaire à la production des produits de l'entreprise ;
- la prévision du processus de production.
Ces éléments de la prévision de la
production, le programme de production, les besoins et le processus de
production, constituent un tout. Commettre une erreur sur l'un de ces points
de la prévision menace la réalisation de la prévision de
la production dans les autres points.
2.1.6. Le juste à temps
Le juste à temps est un principe d'organisation
industrielle qui consiste à acheter ou produire seulement ce dont on a
besoin, quand on en a besoin.
Autrement dit, il faut produire et livrer :
- les produits finis juste à temps pour qu'ils soient
vendus ;
- les sous ensembles juste à temps pour qu'ils aient
montés dans les produits finis ;
- les matières premières juste à temps
pour être transformées en pièces fabriquées.
Le juste à temps est à la fois un état
d'esprit et une méthode d'organisation et de gestion fondée sur
la recherche et l'élimination systématique de toute forme de
gaspillage : gaspillage de temps, d'énergie, de capacité et
de potentialités dont dispose l'entreprise.
Même si les résultats de cette méthode se
trouvent souvent confirmées dans le domaine de la production, en fait
c'est toute l'entreprise qui bénéficie du juste à temps
lorsque l'implantation de cette méthode est réussie.
Pour s'engager dans la voie du juste à temps,
l'entreprise tout entière, à tous ses niveaux
hiérarchiques, doit changer ses façons de faire, de percevoir les
problèmes et de les régler. Bref , sans changement de
mentalités il ne peut y avoir de juste à temps réussi.
CHAPITRE 3. LA PROGRAMMATION LINEAIRE
3.0. Introduction
La programmation linéaire constitue l'une des
acquisitions plus importantes de la théorie économique
d'après la deuxième guerre mondiale. Elle s'est
développée très rapidement, grâce aux efforts
conjugués des mathématiciens, des chefs d'entreprises, des chefs
militaires, des statisticiens et des économistes33(*).
Le présent chapitre va nous faire le point sur la
littérature de la programmation et sur son aspect mathématique.
Ce chapitre comprend sept sections.
- la première section nous donne quelques
définitions de la programmation linéaire ;
- deuxième section se concentre à la
présentation du programme linéaire ;
- la troisième section expose la programmation
linéaire et la modélisation ;
- la section suivante nous montrer les méthodes de
résolution du programme linéaire ;
- la cinquième section concerne le dual et la
programmation linéaire ;
- la sixième section se consacre à la
conception du modèle.
- le chapitre se termine par un coup d'oeil sur l'analyse de
la sensibilité des
paramètres du modèle (analyse post
optimale).
3.1. Définition d'un programme
linéaire.
Selon William J. BAUMAUL34(*), la programmation
linéaire est une technique mathématique d'optimisation
(maximisation ou minimisation) de fonction objectif linéaire sous des
contraintes ayant la forme d'inéquations linéaires.
Elle vise à sélectionner parmi
différentes actions celle qui atteindra le plus probablement l'objectif
visé.
Robert DORFMAN et Paul Samuelson35(*), ajoutent que la programmation
linéaire est une méthode de détermination du meilleur plan
d'action pour réaliser des objectifs donnés dans une situation
où les ressources sont limitées.
C'est donc une méthode de résolution du
problème économique, soit dans le cadre d'une économie
globale, soit dans celui du secteur public, soit dans une entreprise
particulière.
3.2. Présentation d'un programme
linéaire
Les problèmes de la programmation linéaire se
posent lorsque l'on cherche à rendre optimale (minimum ou maximum) une
fonction linéaire de plusieurs variables, ces variables étant
assujetties à des contraintes linéaires, c'est à dire, du
premier degré. Soulignons à ce propos, qu'une contrainte est
linéaire, lorsqu'elle s'exprime par une égalité ou
inégalité dont le premier membre est une combinaison
linéaire et le second, un nombre réel36(*). Les deux programmes suivants
sont de ce type :
1. Trouver y1 0, y2 0,
........yi 0, ....... 0 tel que :
a11 y1 + a12 y2
+......a1i yi + .....+ a1n yn
q1
a21 y1 + a22 y2
+......a2i yi + .....+ a2n yn
q2
........................................................
am1 y1 + am2 y2
+........ami yi + ......+ amn yn
qm
et rendant
P1 y1 + P2 y2 +
........Pj yj +......+ Pn yn
maximum
En utilisant les notations matricielles, ce programme
énoncé ci-dessus s'écrit :
Trouver y 0
Tel que Ay Q
et rendant max Py
En abrégé ce même programme
s'écrit :
Max Py
S.c. : Ay Q
y 0
Tout problème linéaire est donc formé de
trois grandes parties notamment :
a) d'inconnues, appelées, « variables
non-négatives » « variable
d'activité »
(exemple : y1 0, y2
0,......yn 0, du premier programme).
b) d'équations ou d'inéquations au nombre de m
(1er programme) tenant lieu de
contraintes et qui vérifient les n
variables d'activités ; chacune des équations ou
des inéquations étant une combinaison
linéaire du premier degré par rapport
aux variables non-négatives (encore appelées
« contraintes de non-
négativité ») ces variables ou
inconnues peuvent être accompagnées de
coefficients positifs, négatifs ou nuls, de
même, le second membre peut être
composé de réels positifs, négatifs
ou nuls.
c) d'une « fonction économique » ou
« fonction - critère » à maximiser ou
à
minimiser (ex. : P1 y1 +
P2 y2 +.........Pj yj +
Pn yn = B) dans laquelle les
coefficients Pi peuvent être positifs,
négatifs, nuls.
D'une façon générale, la programmation
linéaire a pour but la recherche de l'optimum d'une fonction
linéaire (fonction économique) comportant plusieurs inconnues
positives ou nulles liées entre elles par des relations linéaires
indépendantes et formant un système d'équations et
d'inéquations appelées contraintes.
3.3. Programmation linéaire et
modélisation
L'utilité pratique de la programmation linéaire
est qu'elle permet la construction des modèles37(*). Mais il est impossible de se
servir d'un instrument destiné à construire des modèles
sans réfléchir un peu à la logique même de la
modélisation .C'est pourquoi il est nécessaire de dire quelques
mots sur ce sujet, bien que la notion de modèle soit infiniment plus
générale et plus complexe que celle de programme
linéaire.
La notion de modèle
Le mot modèle est ambigu. Il implique toujours
l'idée de copie ( et même de copie imparfaite, non identique) mais
tantôt, il désigne l'objet copié ( le modèle de
l'artiste, la femme modèle) tantôt la copie elle-même.
En économie et en mathématique
appliquée, c'est à cette dernière acception du mot
seulement qu'on se réfère38(*). Un modèle est une
représentation simplifiée de phénomènes
réels, un peu comme une carte de géographie est une
représentation simplifiée du pays.
3.3.2. Les modèles et leurs supports
Tout modèle a un support : par exemple, la carte
de géographie est un
dessin exécuté selon certaines
règles.
En pratique, les modèles utilisés aussi bien en
Physique qu `en Economie ou en Recherche opérationnelle sont
toujours des modèles mathématiques pour lesquels la formule
mathématique qui les caractérise lie des variables
exogènes (fournies par l'utilisateur du modèle) et permet d'en
déduire les valeurs numériques prises par les variables
endogènes (celles que le modèle détermine.)
En économie et dans la plupart des cas, de nombreuses
variables interagissent entre elles et sont liées par de multiples
relations. Naturellement, cette circonstance complique les choses. En
pratique, il existe deux grandes familles d'approche pour tourner ces
difficulté :
- l'approche statistique : on garde des modèles
de dimension relativement faibles, mais qui comportent un ou plusieurs
« termes aléatoires » supposés
refléter l'influence des variables non prises en compte.
- l'approche exhaustive : on essaie d'écrire
toutes les relations qui lient les variables entre elles. On est ainsi
conduit à écrire les modèles très volumineux et
difficiles à gérer.
Le choix de l'une de ces deux approches n'est pas simplement
une
affaire de goût ou d'opportunité : le plus
souvent, elle est imposée par la nature même du problème
posé.
Modèles normatifs et modèles
descriptifs
En revanche, l'utilisation du cadre de la programmation
mathématique,
éventuellement sous forme linéaire, impose le
recours à l'optimisation. Cela est souvent la source de confusion,
tenant au statut « normatif » ou
« descriptif » du modèle en cours de construction.
Il est donc nécessaire d'en dire un mot. Certains modèles
économiques ont pour but de dire ce qui devrait être fait :
ce sont des modèles normatifs. Par exemple, on peut à l'aide de
la programmation linéaire, déterminer le plan de production qu'un
entrepreneur devrait appliquer pour maximiser son profit. Le résultat du
modèle s'exprime par un conseil. D'autres modèles sont
descriptifs : ils ont seule ambition d'exprimer comment certaines
variables dépendent des autres. Par exemple, on veut savoir si le prix
du lait diminue, quelles modifications ce changement entraînera dans les
livraisons de ce produit par les éleveurs. Cette distinction est
importante car elle commande évidemment la déontologie de
l'utilisation des modèles : en particulier, on ne jugera pas de la
même façon les performances d'un modèle normatif et celles
d'un modèle descriptif. En revanche, il est essentiel de faire la
distinction entre ces notions, et celles qui sont liées aux instruments
mathématiques qui servent à l'expression des modèles.
Une idée fréquente est que les modèles
normatifs s'identifient avec ceux qui utilisent pour leur expression les
techniques de mathématiques l'optimisation, comme par exemple la
programmation linéaire, tandis que les modèles descriptifs
reposent sur des techniques mathématiques comme l'inférence
statistique qui ne font pas appel à cette notion d'optimisation.
Rien n'est plus faux. Si l'on admet que certains entrepreneurs
maximisent leur revenu, il est absolument naturel de chercher à
décrire leur comportement à l'aide de techniques d'optimisation
telle que la programmation linéaire.
Ainsi, on pourra prévoir le plan de production de ces
entrepreneurs à partir des solutions optimales du programme
linéaire construit de manière à maximiser leurs revenus.
Inversement, l'établissement de relations qui ne font nullement appel
à l'optimisation, peut par la suite servir de base à
l'établissement d'un conseil de politique économique.
La différence entre le modèle normatif et
descriptif se situe uniquement dans l'usage qui est fait du modèle, et
non dans la technique mathématique utilisée pour le construire.
Il est clair que presque tous les modèles servent à prendre des
décisions. Le modèle que nous allons construire (voir chap.4)
consiste à donner conseil aux responsables de l'entreprise. Ceci est
détaillé dans l'analyse poste optimale.
La validation des modèles
Dans cette optique, quelle que soit l'utilisation normative ou
descriptive
d'un modèle, il est indispensable, avant de s'en servir
pour prendre une décision, de vérifier sa qualité. Les
décisions prises sur base d'un modèle qui ne représente
pas la réalité ne peuvent pas être meilleures, et sont
souvent pires, que celles qui sont prises sans modèle du tout.
Mais vérifier la qualité d'un modèle est
une démarche logique beaucoup plus compliquée qu'on ne le croit.
Il faut d'abord naturellement, s'assurer de sa cohérence interne :
les relations algébriques qui constituent le modèle
correspondent-elles à ce que l'on sait par ailleurs du
phénomène étudié ?
Mais cela n'est pas suffisant : beaucoup de
modèles paraissent tout à fait crédibles sur cette base,
et donnent cependant des résultats tout à fait farfelus. Il est
donc nécessaire de trouver un moyen de comparer les résultats du
modèle avec ceux qu'il « aurait dû » donner
s'il avait fonctionné parfaitement : c'est ce qu'on fait, lorsqu'on
soumet une théorie à l'épreuve de la vérification
expérimentale.
La chose est plus difficile dans le cas des études
économiques à cause du grand nombre de variables et de relations
impliquées dans des modèles de grandes dimensions.
Dans le cas d'un modèle purement descriptif, il est en
principe possible de
pratiquer un test historique, c'est-à-dire de faire
fonctionner le modèle dans un environnement observé dans le
passé, et de comparer les valeurs prédites par le modèle
à celles qui ont été effectivement enregistrées.
La validation des modèles normatifs est encore beaucoup
plus compliquée, puisqu'on ne peut cette fois se fier à
l'observation de décisions passées. Le mieux est alors sans doute
d'essayer de comparer, du point de vue du décideur, la qualité
des prescriptions du modèle à celle des solutions qui auraient
été retenues sans son aide.
3.3. Méthode de résolution d'un
programme linéaire.
Un programme linéaire peut être résolu
soit par la méthode graphique, soit par la méthode
algébrique.
3.4.1. Méthode des graphiques.
La programmation linéaire a pour objectif de
déterminer l'affectation optimale de ressources rares entre les
activités ou produits concurrents. Les situations économiques
demandent souvent qu'on optimise une fonction sous plusieurs contraintes
prenant la forme d'inégalités.
Dans la méthode graphique, seules les variables
d'activités ou variables réelles seront utilisées. Il n'y
aura donc pas de variables d'écart ni de variables artificielles
après traduction du problème posé en modèle
mathématique, on se bornera seulement à :
- représenter graphiquement les droites - limites
(équations provenant des
inéquations de départ) ;
- délimiter la frontière de l'enveloppe
polygonale, c'est à dire à construire le
domaine d'acceptabilité ;
- remplacer successivement les coordonnées de chaque
sommet du polygone
dans la fonction économique afin d'obtenir la
combinaison optimale cherchée
(minimum ou maximum).
En général, pour chercher le minimum, on optera
pour le point le plus voisin de l'origine, alors que pour le maximum ce sera
le point le plus éloigné. On pourra utiliser, à la place
de l'énumération de tous les points du polygone
d'acceptabilité, le procédé qui consiste à
déplacer la droite de la fonction économique parallèlement
à son inclinaison à l'origine et en chacun des sommets du domaine
d'acceptabilité. Pour le coût, on retiendra la droite la plus
voisine de l'origine et pour le maximum, la plus éloignée. Le
premier sommet sera le minimum et le dernier atteint le maximum cherché.
3.4.2. Méthode algébrique
Avant de passer à la méthode algébriques
pour résoudre un programme linéaire voyons, d'abord les
différentes formes d'un programme linéaire.
3.4.2.1. Formes canoniques
Lorsque l'ensemble des contraintes se présente sous
forme d'inégalités
( ou ) on parle de la forme canonique. Toutefois, il
convient de distinguer d'un programme canonique de type I d'un programme
canonique de type II.
· Un programme canonique de type I est un programme
dans lequel les contraintes d'inégalités sont tournées
dans le sens « inférieur ou égal »
l'objectif recherché étant la maximisation de la fonction
critère ou fonction économique.
· Un programme canonique de type II a des contraintes
d'inégalités tournées dans le sens
« supérieur ou égal » et l'objectif est un
minimum.
Exemple
Max. Z = c1x1 +
c2x2 + c3x3
s/c
a11x1 + a12x2
+ a13x3 b1
a21x1 +
a23x3 b2
a31x1 + a32x2
+ a33x3 b3
x1 o, x2 o, x3
o
Min. Z = c1x1 +
c2x2 + c3x3
s/c
a11x1 + a12x2 +
a13x3 b1
a21x1 +
a23x3 b2
a31X1 + a32X2
+ a33X3 b3
x1 o, x2 o, x3
o
3.4.2.2. Forme mixte
Parfois, les contraintes sont tournées les unes dans
un sens, les autres dans le sens opposé, l'objectif pouvant être
soit un minimum, soit un maximum. Mais on peut également avoir un
mélange d'égalité (=) ou inégalité ( ou
). Un tel programme est un programme mixte. On dit aussi qu'il se
présente sous forme mixte.
Exemple
Max. Z = c1x1 +
c2x2 + c3x3
s/c a11x1 +
a12x2 + a13x3 b1
a21x1 +
a23x3 b2
a31x1 +
a32x2 + a33x3 b3
x1 o, x2 o, x3
o
3.4.2.3. Forme standard
Toutes les contraintes représentent des
égalités. L'objectif pouvant être le maximum ou le
minimum.
Exemple
Max. Z = c1x1 +
c2x2 + c3x3
s/c a11x1 +
a12x2 + a13x3 + x4 =
b1
a21x1 +
a23x3 + x5 = b2
a31x1 +
a32x2 + a33x3 + x6 =
b3
x1 o, x2 o, x3
o, x4 0, x5 0 , x6 0
Soulignons que dans la méthode simpliciale, tout
programme se présentant sous forme canonique, doit être
ramené sous la forme standard avec introduction de variables
d'écart ou artificielles selon le cas et selon les règles bien
précises.
3.4.3 Méthode matricielle
Un programme linéaire s'écrit min (max) z =
cTx
s.c : Ax = b
x = 0
où cT =
(c1,c2..............cn)
x1 a11
a12....a1n
x2 a21
a22...... a2n
x = . ; A = . .
. . .
xn am1
am2....amn
b1
b2
b = .
.
bm
Le système de contrainte Ax = b ; x = 0 nous
donne l'ensemble de solutions réalisables ou admissibles du programme
linéaire. Cet ensemble est un polygone ou polyèdre convexe. La
méthode consiste à visiter les sommets de cet ensemble convexe
de façon à améliorer progressivement la valeur de la
fonction objectif. La valeur x* qui donne la meilleure valeur de la fonction
économique est appelée solution optimale de ce programme
linéaire.
Considérons :
A1, A2,......An les
« n » colonnes de la matrice A (A = aij ).
Aj est un vecteur colonne possédant m
lignes.
Soit B = (A1, A2....Am) la
matrice carrée des colonnes correspondant aux variables de base et D =
(Am+1,.........An).
x1 le vecteur des
variables de base et,
.
Soit xB = .
xn
xn+1 le vecteur des
variables hors base.
xN = .
.
xn+m
xB
alors x =
xN
Ax = b peut s'écrire avec la nouvelle notion
XB
B N = b
XN
Ou encore BXB + NXN = b
Dans la base B, la solution correspondante est
XB
XB s'obtient comme suit :
BXB + NXN = b
BXB = b - NXN
XB = B-1 (b - NXN)
Comme XN = 0 (car XN = V.H.B)
XB = B-1.b
Rien ne nous prouve que cette solution est optimale.
Après avoir déterminé une solution de base ; voyons
maintenant les conditions d'optimalité.
Enoncé des conditions d'optimalité39(*)
Cas de minimisation
La solution XB = B-1.b = 0 :
XN = 0 est optimale
ssi CN - BT.N = 0 ; avec
TB = CTB.B-1 optimale
pour le Dual.
CN - TB.N sont les coûts
réduits des variables hors base.
Dans le cas de minimisation les coûts réduits
doivent être supérieurs ou égaux à zéro.
Cas de maximisation
La solution XB = B-1.b = 0,
XN = 0 est optimale ;
ssi CN - TBN =0 ; avec
TB = CTB.B-1 optimale
pour le Dual.
Où B : représente une base qui est une
sous matrice de A
N : représente une sous matrice de A
représentant les coefficients des
variables hors base.
CB : coefficient des variables de base
dans la fonction économique
CN : coefficient des variables hors base
dans la fonction économique
Vérification de l'optimalité de la
solution de base40(*)
Partons de la fonction économique
Z = CTX
Z = CBXB + CNXN
(1)
Précédemment nous avons vu que
XB = B-1 (b - NXN)
Remplaçons XB par sa valeur dans (1).
Nous avons :
Z = CB B-1 (b - NXN) +
CNXN
Z = CB B-1 b -
B-1.NXN + CNXN
z = CB . B-1 . b
- CB. B-1 . NXN +
CNXN
Z = CB.B-1b +
CNXN - CB.B-1.NXN
Mettons XN en évidence
Z = CB.B-1b + CN -
CB .B-1.N XN
Comme on l'a vu plus haut, TB =
CTB.B-1 .
La fonction économique aura l'allure suivante :
Z = TB. b + (
CN - TBN) XN
Cette expression est fonction des variables hors base. On
peut tirer la condition d'optimalité de la solution de base
XB = B-1b 0, XN 0 pour un problème
de minimisation CTX
S.C : AX = X
X 0
il faut alors qu'on ait des coûts réduits
positifs ou nuls.
CN - TBN 0
Qu'est - ce qu'on remarque dans cette
équation ?
Nous remarquons que Z comprend deux termes :
· le premier CB.B-1.b est une
constante qui n'est autre que la valeur de la fonction économique du
sommet XB
· le second terme CN -
TB.N XN est une forme linéaire
des seules variables hors base.
Si (CN - TB.N ) 0 , on
comprend qu'il sera désavantageux de rendre positive l'une des V.H.B.
Les sommets pour lesquels XN = 0 sont nuls, est donc optimal.
La précédente égalité nous permet
de soupçonner que la base est optimale. Ce critère peut ne pas
être une condition nécessaire d'optimalité (cas de
dégénérescence). Dans le cas de
dégénérescence, il est théoriquement possible que
l'algorithme cycle c'est - à - dire qu'on ait une suite infinie de
changement de base nous laissant au même point. Après avoir vu
une brève description de la méthode matricielle voyons celle des
tableaux du simplexe.
a. La méthode du simplexe
La méthode du simplexe est une
technique algébrique itérative qui permet de trouver la solution
optimale d'une façon ordonnée et concise. La présentation
pratique de cette méthode est la suivante :
Soit x1,
x2..........xj,........xn variables qui
rendent maximale la relation :
F = c1x1 + c2x2 +
........+ cjxj + ........+ cnxn
Tout en satisfaisant aux conditions suivantes :
a11x1 + a12x2 +
a13x3 + ......+ aijxj +..........+
a1nxn b1
a21x1 + a22 +
a23x3 + ......+ a2jxj +.........+
a2nxn bn
......... ..........
......... ............
ai1x1 + ai2x2 +
ai3x3 +........+aijxj +..........+
ainxn bi
........ ..........
.......... .......
Am1x1 + am2x2 +
am3x3 +........+amjxj +..........+
amnxn bm
et telle que
x1, x2,
x3,.......,xj,.......xn 0
« F » s'appelle la
fonction économique. Les inéquations sont les contraintes du
problème. Le programme mathématique obtenu est connu sous le nom
de programme linéaire. Il n'est évidemment possible de
résoudre ce problème par le raisonnement, ni non plus par une
construction graphique pour un problème de plus de trois variables.
Notre modèle qui compte vingt quatre variables de décision et
vingt contraintes prendrait quelques jours pour trouver une réponse
juste.
Le mathématicien DANTZIG a eu le mérite
d'établir un algorithme qui permet de résoudre ce genre de
programme linéaire et d'atteindre la solution optimale par plusieurs
itérations. Ce procédé, également connu sous le nom
de méthode du simplexe, est exposé dans le paragraphe qui
suit :
1ère phase
Transformation des inéquations en
équations et présentation condensée du problème.
Chaque inéquation peut être ramenée à une
équation en introduisant une inconnue supplémentaire, que l'on
appelle variable d'écart ; nous la notons xn+1 ( Il ne
faut pas la confondre avec les autres variables dites principales).
Ainsi, l'inéquation de rang i
devient :
ai1x1 + ai2x2
+.........+ aijxj +..........+
ainxn + xn+i = bi
Tableau n° 1 : Tableau initial du
simplexe.
|
C1 C2 C3.....
Cj....., Cn 0 0 .......... 0
|
F
|
x1 x2
x3..... xj...... xn
xn+1... xn+2... xn+m
|
|
xn+1
xn+2
.......
Xn+i
......
xn+m
|
a11 a12 a13....
a1j..... a1n 1 0 ......
0
a21 a22 a23....
a2j..... a2n 0 1 ......
0
..... ..... ..... .... ....
..... ..... ......
ai1 a12 ai3....
aij..... ain 0 0 .... 1
0
..... ..... ..... .... ....
..... .....
am1 am2 am3....
amj..... amn 0 0 ...........1
|
b1
b2
.....
bi
.....
bm
|
Source : Cours de recherche
opérationnelle.
Nous formons le tableau ci-dessous des coefficients,
aij, bi, et cj afin de simplifier
l'écriture. Chaque colonne correspond à une variable
xj, inscrite dans la deuxième ligne, la
dernière colonne est formée par les termes constants. Ce tableau
sera complété et transformé dans les phases suivantes.
2ème phase : Recherche d'une
solution de base
Rappelons qu'une solution de base est un
ensemble de valeurs des variables xj qui satisfont
à toutes les conditions du problème, mais qui ne rendent pas la
fonction économique optimale. La deuxième phase consiste toujours
à rechercher une solution de base.
Comme on le verra ensuite, la méthode de DANTZIG
permet de trouver la solution par itérations ; il est donc
intéressant d'adopter, pour solution de base, une solution aussi
rapprochée que possible de la solution finale ; cela diminue le
nombre d'itérations à effectuer. Si aucune solution
n'apparaît, on prendra la solution suivante, évidente, mais
très éloignée de la solution finale.
La solution initiale de la base doit annuler toutes les
variables principales (initiales) du modèle linéaire. Les
variables d'écart seront de base dans la première solution de
base.
x1 = x2 = x3 =........ =
xj = ....... = xn = 0
xn+1 = b1
xn+2 = b2
xn+i = bi
xn+m= bm
C'est cette solution que nous retiendrons ici.
Nous constatons que la solution de base comprend n
variables nulles. Quant aux autres qui sont égales aux
bi portées dans la dernière colonne du tableau
établi en première phase, nous les inscrivons dans une colonne
supplémentaire, placée en première position. D'où
le tableau n°2 suivant
Tableau n° 2 : Présentation d'une
solution de base
|
C1 C2 C3.....
Cj....., Cn 0 0 .......... 0
|
F
|
x1 x2
x3..... xj...... xn
xn+1... xn+2... xn+m
|
|
Xn+1
Xn+2
.......
Xn+i
......
Xn+m
|
a11 a12 a13....
a1j..... a1n 1 0 ......
0
a21 a22 a23....
a2j..... a2n 0 1 ......
0
..... ..... ..... .... ....
..... ..... ......
ai1 a12 ai3....
aij..... ain 0 0 .... 1
0
..... ..... ..... .... ....
..... .....
am1 am2 am3....
amj..... amn 0 0 ...........1
|
b1
b2
.....
bi
.....
bm
|
Source : note de cours de
recherche opérationnelle.
Ce tableau a la signification suivante :
Une solution du problème consiste à donner aux
variables inscrites dans la première colonne les valeurs correspondantes
de la dernière colonne ; quant autres variables, elles sont
nulles.
3ème phase :
Amélioration de la solution de base.
Il est claire que la fonction économique
F correspondant à la solution de base est nulle, il est
claire également qu'elle sera augmentée si nous construisons une
nouvelle solution dans laquelle figurera une variable
xj ; il y a intérêt
pour cela à choisir la variable xj dont le
coefficient cj est le plus grand.
Soit k l'indice de cette variable. Donner une
valeur à xk n'est possible qu'en diminuant
les valeurs de toutes les variables xn+1
à xn+m, mais ceci est sans
inconvénient puisque celles-ci ne figurent pas dans la fonction
économique.
(on peut aussi dire qu'elles y figurent avec le coefficient
zéro).
Il est donc intéressant de donner à
xk la valeur la plus grande possible.
Or, dans chaque équation de rang i, la
plus grande valeur possible de xk est obtenue pour
xn+i = o et vaut xk =
bi/aik
Désignons alors par « r » l'indice
i pour lequel le rapport bi/aik est
minimal ( on ne tiendra pas compte des valeurs négatives, qui n'ont
évidemment pas de sens).
On voit alors qu'une nouvelle solution du problème est
trouvée ; elle est constituée par l'ensemble
suivant :
x1 = x2 = x3 =......=
xj = ......xn = 0
xn+r = 0
xk = br/ark
xn+1 = b1 - a1k .
br/ark
xn+i = bi - aik .
br/ark
xn+m = bn - amk .
br/ark
On dit qu'on a sorti la variable xn+r
de la base pour y faire entrer la variable
xk. La fonction économique qui était
précédemment nulle, a maintenant pour valeur :
F = Ck . br/ark
Pratiquement, on repère tout d'abord le plus grand
coefficient cj, soit ck puis on adjoint au tableau
n°2 une nouvelle colonne, dans laquelle on forme les rapports
bi/aik
C'est le tableau ci-dessous, sur lequel les variables
sortantes et entrantes sont repérées par des flèches.
Tableau n°3 : opération du
pivot
|
C1 C2
Ck..... Cj....., Cn Z
|
x1 x2
xk..... xj...... xn
xn+1... .... xn+m
|
|
|
Xn+1
Xn+i
.......
Xn+r
......
Xn+m
|
a11 a12
a1k.... a1j..... a1n 1
...... 0
ai1 ai2
aik.... aij..... ain 0
1 ......0
..... ..... ..... .... ....
..... ......
ar1 ar2
ark.... Arj..... arn 0
1 0
..... ..... ..... .... ....
..... .....
am1 am2
amk.... amj..... amn 0
........1
|
b1
bi
.....
br
.....
bm
|
b1/a1k
bi/aik
.....
br/ark
.....
bm/amk
|
|
b
|
|
Source : note de cours de
recherche opérationnelle 4ème
phase
Nous allons transformer le tableau précédent
de telle façon que la variable entrante prenne effectivement place dans
la première colonne, et que la signification du tableau donné en
deuxième phase reste valable à savoir que les variables ne
figurant pas dans la première colonne sont nulles, les autres prenant
les valeurs portées dans l'avant dernière colonne. Il s'agit donc
de remplacer la variable xn+1 qui se trouve dans la
première colonne, par la variable xk
Ceci veut dire qu'il faut remplacer le système de
« m » équations, dans lesquelles figurent
xk et une fois xn+r,
par un système dans lequel xk
n'apparaît qu'une fois. Ceci est facile si l'on se souvient qu'une
équation linéaire d'un système d'équation peut
toujours être remplacée par une combinaison linéaire
d'équations de ce système. Ici, nous retranchons à chaque
équation de rang i l'équation de rang
r, multipliée par
aik/ark.
Quant à l'équation de rang r,
il suffit de diviser tous ses termes par ark.
D'où un nouveau tableau dans lequel chaque terme a, b
est remplacé par le terme a', b' tel
que :
a'ij = aij - aik .
arj / ark
b'i = bi - aik . br
/ ark
Ce nouveau tableau s'écrit :
Tableau n° 4 : Tableau n° 3 après
opération du pivot
C'1 C'2
O..... C'j........C'n Cn+1
Cn+m Z
|
x1 x2
xk..... xj...... xn
xn+1... .... xn+m
|
Xn+1
Xn+2
Xn+I
Xk
Xn+m
|
a'11 a'12 0....
a'1j..... a'1n
a'1,n+1..... a'1,n+m
a'21 a'22 0....
a'2j..... a'2n
a'i1 a'i2 0....
a'ij
ar1/ark ar2/ark
1
a'm1 a'm2 0
|
b'1
b'2
b'
br/ark
b'm
|
|
b
|
Source : note de cours de
recherche opérationnelle
Le tableau n°4 se présente exactement comme le
précédent (n°3). Nous pouvons donc grâce à
lui, repérer à nouveau une variable dont le coefficient C'j'
soit le plus grand et l'introduire dans la deuxième solution par
le même procédé. Ceci nous permet donc de construire une
troisième solution.
Par le même procédé que celui qui a
permis d'établir le tableau précédent à partir du
n°3, nous pouvons construire des tableaux successifs représentant
les différentes itérations.
Lorsque l'un des tableaux a tous ses coefficients Cj
négatifs, il n'est plus possible de continuer pour un
problème de maximisation, par contre pour un problème de
minimisation on continue parce que la valeur de la fonction
économique continue à décroître. De cela, on a les
conditions d'optimalité suivantes :
- pour un problème de maximisation, il faut que les
coefficients des variables de base (coût réduits) soient
négatifs.
- pour un problème de minimisation, il faut que tous
les coefficients des
variables soient positifs si non la valeur de la fonction
augmente alors qu'on
veut minimiser.
La solution du problème consiste alors à donner
aux variables de la première colonne les valeurs correspondantes de la
dernière colonne. Les variables qui ne sont pas dans la première
colonne sont nulles.
Lorsqu'il s'agit d'un problème qui comprend plusieurs
variables, la méthode du simplexe est applicable mais conduit à
des tableaux très grands.
Pour avoir une solution, cela nécessite plusieurs
itérations, on est face à un travail fastidieux. Grâce au
développement de la technologie moderne, nous allons recourir à
la méthode du simplexe révisée, capable d'exécuter
les itérations en un peu de temps et aboutit à la solution
optimale à l'aide du système informatisé.
Nous avons utilisé un logiciel appelé
« STORM » qui nous a permis d'obtenir les valeurs optimales
de toutes les variables d'une façon relativement aisée ; car
la solution d'un programme linéaire de plusieurs variables risque de
dépasser les capacités et la patience même d'un
gestionnaire disposant de beaucoup d'expérience dans le domaine.
b. L'efficacité de l'algorithme du
simplexe
Après plus de 40 ans d'utilisation, l'algorithme du
simplexe a fait ses preuves. Il peut résoudre, même sur
micro-ordinateur, des modèles comportant des milliers de variables et de
contraintes.
Au fil des années, l'implantation de cet algorithme
s'est raffinée, il existe présentement de multiples versions de
l'algorithme du simplexe, dont la méthode révisée, la
méthode primal-dual, la méthode duale etc. Chacune a son champ
d'application propre, où elle s'avère plus efficace que les
autres.
Le comportement général de l'algorithme du
simplexe a été abondamment étudié. Le nombre
d'opérations arithmétiques qu'il requiert dans la
résolution d'un modèle linéaire continu dépend
à la fois de la taille du modèle et du nombre d'itérations
nécessaires pour parvenir à une solution optimale, ce nombre
d'itérations étant lui-même lié à la taille.
La taille d'un modèle est mesurée par le nombre de données
nécessaires pour le définir : en pratique, on utilise
généralement comme mesures le nombre « n » de
variables ainsi que le nombre « m » de contraintes,
technologiques.
Deux approches s'offrent à qui veut décrire le
nombre d'itération de l'algorithme du simplexe pour atteindre une
solution d'un modèle linéaire de taille donnée : ou
bien établir le nombre espéré d'itérations pour
atteindre cette solution optimale ou bien compter le nombre d'itérations
requises dans le cas le plus intraitable41(*). Cette seconde approche mène au
résultat suivant : il existe des modèles linéaires
pour lesquels l'obtention d'une solution optimale requiert autant de tableaux,
chacun comptant pour une itération.
Il y a toutefois une règle de pratique , certes
empirique mais qui s'appuie sur une expérience longue de 40 ans :
le nombre d'itérations nécessaires pour obtenir un tableau
optimal d'un modèle provenant d'un problème pratique est
habituellement compris entre 1,5 m et 2 m, où m est le nombre de
contraintes technologiques.
3.5. Programmation linéaire et le dual
3.5.1. Le dual
Dans la programmation linéaire, tout problème
de maximisation (minimisation) a un problème de minimisation
(maximisation) qui lui correspond. Le problème initial s'appelle le
primal ; le problème correspondant s'appelle le dual. La meilleure
façon d'exprimer la relation entre les deux est l'utilisation des
paramètres qu'ils ont en commun. Par exemple on peut soit maximiser
l'utilité sous une contrainte budgétaire soit, minimiser le
coût associé à l'obtention d'un certain niveau
d'utilité. Dans une entreprise de production, on peut maximiser la
production ou minimiser le coût sous contrainte d'un certain niveau de
production.
Exemple : soit le problème
initial ou le primal,
Maximiser = g1x1 +
g2x2 + g3x3
Sous contraintes
a11x1 +
a12x2 + a13x3 b1
a21x1 +
a22x2 + a23x3 b2
a31x1 +
a32x2 + a33x3 b3
x1, x2,
x3 0
Le problème dual correspondant est :
Minimiser F = b1z1 +
b2z2 + b3z3
a11z1 +
a21z2 + a31z3 g1
a12z1 +
a22z2 + a32z3 g2
a13z1 +
a23z2 + a33z3 g3
z1, z2,
z3 0
Principes de transformations permettant d' obtenir le
dual
Lorsqu'on formule le dual à partir du primal,
1. Le sens de l'optimisation est inversé. La
maximisation dans le primal devient une minimisation dans le dual, et
inversement.
2. Les signes sont inversés dans les
inégalités correspondant aux contraintes, mais la contrainte de
non - négativité sur les variables de décision
subsiste.
3. Les lignes de la matrice des coefficients des contraintes
du primal deviennent des colonnes de la matrice des coefficients du dual.
4. Le vecteur ligne des coefficients de la fonction objectif
du primal devient un vecteur colonne de constantes associées aux
contraintes du dual.
5. Le vecteur colonne des constantes du primal devient un
vecteur colonne de constantes associées aux contraintes du dual.
6. Les variables de décision du primal (xj)
sont remplacées par les variables de décision du dual
(zi).
Les six points précédents nous montrent que le
dual du dual donne le primal.
3.5.3. Théorème applicable au dual
Deux théorèmes ont une importance
considérable pour la programmation linéaire42(*).
1. La valeur optimale de la fonction objectif du primal est
toujours égale à la valeur optimale de la fonction objectif du
dual, dès qu'une solution optimale accessible existe.
2. Si, dans la solution optimale accessible,
i. Une variable de décision du programme primal a une
valeur autre que zéro, la variable d'écart correspondante du
programme dual a nécessairement une valeur optimale égale
à zéro ;
ii. Une variable d'écart du primal a une valeur autre
que zéro, la variable de décision correspondante du programme
dual a nécessairement une valeur optimale égale à
zéro.
Pour illustrer ce théorème nous allons nous
servir de l'exemple.
Soit minimiser M = g1x1 +
g2x2 + g3x3
Sous contrainte a11x1 +
a12x2 + a13x3 b1
(1)
a21x1 +
a22x2 + a23x3 b2
x1, x2,
x3 0
Nous allons utiliser ci-dessous les théorèmes
relatifs du dual pour trouver la valeur optimale (1) de la fonction objectif
du primal et (2) des variables de décision du primal. Le programme
dual s'écrit :
Maximiser F = z1b1 + z2b2
Sous contrainte
a11z1 +
a21z2 g1
a12z1 +
a22z2 g2
a13z1 +
a23z2 g3
Supposons que les solutions optimales du second programme
sont les suivantes :
Z1 = k1 k1
différent de 0
Z2 = k2 k1
différent de 0
M = F F différent de 0
Comme la valeur optimale du dual est égale à
F, le premier théorème relatif au dual veut que M soit
égal à F.
Pour trouver les valeurs optimales des variables de
décision du primal, on transforme les inégalités des
contraintes en équation par la soustraction de variables d'écart
dans le primal (I) et par l'adjonction de variables d'écart dans le dual
(II). Afin de distinguer les variables d'écart du primal et du dual,
on note les premières si et les secondes ti
(I) a11x1 +
a12x2 + a13x3 - s1 =
b1
a21x1 +
a22x2 + a23x3 - s2 =
b2
avec xj : variable de décision
si : écarts
(ii) a11z1 +
a21z2 + t1 = g1
a12z1 +
a22z2 + t2 = g2
a13z1 +
a23z2 + t3 = g3
avec zj : variable de décision
ti : écarts
Remplaçons z1 par k1 et
z2 par k2 pour trouver t1, t2,
t3 :
a11k1 + a21k2 +
t1 = g1 (1)
a12k1 + a22k2 +
t2 = g2 (2)
a13k1 + a23k2 +
t3 = g3 (3)
Supposons qu'en résolvant (1) t1 =
R1 et que pour (2) et (3) t2 = t3 = 0
Comme les variables (t2, t3 ) de la
deuxième et troisième contrainte du dual sont égales
à zéro, le deuxième théorème relatif au
dual veut que les variables de décision correspondante du primal
(x2, x3) ne soient pas nulles. Mais comme
t1 différent de o, la variable de décision
correspondante x1 est égale à zéro. Par
conséquent x1 = o
Le deuxième théorème relatif au dual
affirme que si les variables de décision optimales du dual
(z1,z2) ne sont pas égales à zéro,
les variables d'écart correspondantes du primal
(s1,s2) sont nécessairement nulles.
Remplaçons s1 et s2 par 0 et intégrons le
fait que x1 = 0 (I) se réduit à
a12x2 + a13x3 = b1,
a22x2 + a23x3 = b2. La
résolution simultanée par la règle de cramer nous
permettra de trouver les valeurs des variables de décision du primal.
3.5.4. Avantages du dual
Les rapports entre le primal et le dual qui viennent
d'être exposés montrent qu'on peut trouver la valeur optimale de
la fonction objectif aussi bien par le dual que par le primal. En raison de la
relation de complémentarité qui existe entre les variables de
décision d'un programme et les variables d'écart de l'autre, la
solution d'un programme fournit aussi la solution complète de l'autre.
C'est un avantage parce que :
1. on peut résoudre des problèmes de
minimisation en terme de maximisation, ce qui est souvent plus facile
2. dans le cas de problèmes où le primal compte
trois variables de décision, le dual est ramené à un
programme comportant deux variables de décision.
3.5.5. Prix fictifs dans le dual
Lorsqu'on utilise le dual pour résoudre le primal, la
valeur marginal ou le prix fictif de la ième ressource du
primal est donnée directement par la variable de décision
correspondante de la fonction objectif du dual. Ainsi, dans le dual,
zi donne le prix fictif de la ième ressource du
primal. La valeur optimale de la fonction objectif est toujours égale
à la somme des produits des ressources par leurs prix fictifs
respectifs. En se servant des précédents exemples, on
a :
n
M= bizi = b1z1
+ b2z2 + b3z3
I=1
Avec bi : ième ressource
du primal
zi : ième valeur
de la variable de décision du dual
3.5.6. Algorithme du simplexe et dual
On peut utiliser le tableau final du dual pour
déterminer les valeurs optimales de la fonction objective du primal et
des variables de décision du primal.
Dans le tableau final du dual, les indicateurs qui
correspondent aux variables d'écart du dual donnent aussi les valeurs
optimales des variables de décision du primal. Ici il faut noter que
les indicateurs qui correspondent aux variables artificielles n'ont aucune
signification économique.
Exemple non chiffré
Max M = g1x1 + g2x2
+ g3x3
Sous les contraintes
a11x1 + a12x2 +
a13x3 b1
a21x1 +
a22x2 + a23x3 b2
x1, x2,
x3 0
Le problème dual correspondant est :
Minimiser F = b1z1 +
b2z2
a11z1 +
a21z2 g1
a12z1 +
a22z2 g2
a13z1 +
a23z2 g3
z1, z2 0
Transformons xi en zi et Si en
ti pour adopter les notations d'un dual, et supposons que l'on
obtient un tableau final suivant :
Tableau n0 5 :
Présentation simplifiée du tableau final
Z1 Z2 t1 t2 t3 A1 A2
A3
|
Valeur
|
. . . . .
. . .
. . . . .
. . .
. . . . .
. . .
|
k1
k2
k3
|
f1 f2 f3
. .
. .
Indicateurs
Source : fait par l'auteur sur
base du tableau final du modèle
Les différents points représentent les
différents éléments du tableau final du dual. Les
derniers éléments de la dernière ligne expriment la valeur
optimale de la fonction objectif dual, soit R, il exprime également
la valeur optimale de la fonction objectif du primale.
On peut aussi lire directement sur le tableau les
valeurs optimales des variables de décision du primal. Elles sont
données par les valeurs des indicateurs des colonnes
situées sous les variables d'écart correspondantes du
dual. Comme t1 est la variable d'écart de la
première contrainte, du dual et correspond à x1
dans le primal on a x1= f1.
Comme t2 est la variable d'écart de
la deuxième contrainte du dual et correspond à
x2 dans le primal, x2 = f2. De
même x3 = f3.
3.5.7 Interprétation de la solution
duale
La valeur optimale du problème primal est égale
à :
F = u*1 b1 +
u*2b2 + ...... u*mbm
Où u* est la solution optimale du problème
dual.
Si la contrainte de ressource 1 est assouplie c'est -
à - dire si b1 est augmenté d'une petite
quantité b1, il en résulte une augmentation du
profit de u1 x b1.
Ainsi, les éléments u*i du vecteur u*
représentent la productivité marginale au sens de la fonction
objectif du problème primal, de la contrainte associée à
la ligne i du problème primal. Comme en théorie
économique classique, les productivités marginales sont
égales au prix du marché des facteurs de production
correspondants , il est tentant d'assimiler les variables duales à des
prix. Ceci doit cependant se faire avec prudence, dans la mesure où
cette assimilation suppose que la fonction économique soit
elle-même exprimée en termes de valeurs marchandes. Encore
faut-il exprimer ces valeurs marchandes en unités convenables.
Exemple
Si la fonction économique représente la valeur
du profit annuel d'une entreprise, les variables duales associées
à la main d'oeuvre représentent l'accroissement marginal du
profit par une unité demain d'oeuvre supplémentaire. Cette
valeur peut être comparée au coût d'une unité de main
d'oeuvre (salaire). Dans le cas où elle est plus forte que ce
coût, l'entrepreneur a peut être intérêt à
recruter une main d'oeuvre supplémentaire.
3.5. La modélisation
Le mot modèle est ambigu selon le dictionnaire43(*), le modèle a trois sens
principaux : idéal, type et représentation
simplifiée. Il implique l'idée de copie, mais tantôt il
désigne l'objet copié, tantôt aussi la copie
elle-même. En économie est une représentation
simplifiée de phénomènes réels.
En effet, un modèle, représentation
simplifiée de la réalité peut avoir plusieurs sens selon
l'objectif que l'on poursuit. Un modèle peut être
rétrospectif, prospectif, cognitif ou décisionnel.
L'originalité d'un modèle de recherche opérationnelle est
d'être toujours décisionnel. Il s'agit d' éclairer
des choix, de dire quelle est la meilleure décision.
3.6.1. Description des conditions de
linéarité d'un modèle
Le modèle à utiliser pour traduire le
problème de la B.R.R en langage mathématique est
qualifié de linéaire. Mais à quelles conditions ce
modèle doit obéir ?
Les modèles linéaires se présentent
naturellement dans la modélisation de plusieurs situations de gestion.
De plus, il existe toute une gamme d'algorithmes efficaces pour
résoudre ces modèles.
Rappelons qu'un modèle linéaire
s'écrit sous la forme suivante (on impose également une
contrainte d'intégrités aux variables de
décisions) :
Max. (min) Z = C1X1 +
C2X2 ..... + CnXn
S/C :
a11x1 + a12x2 +
..... + a1nxn (, , =) b1
a21x1 + a22x2 +
..... + a2nxn (, , =) b2
.
.
am1,x1 am2x2 +
..... + amnxn (, , =) bm
x1, x2, ..... ,
xn 0
Les conditions de linéarité auxquelles doit
respecter un modèle linéaire sont décrites
ci-après :
1. le modèle comporte une fonction objectif qu'il
s'agit soit, de maximiser, soit de
minimiser. Dans le problème de la B.R.R, on
cherche à maximiser le profit total n
qui est représenté par la fonction Z =
CjXj
j = 1
Avec : n : nombre de variables de
décision
Cj : marge
bénéficiaire par unité de Xj
Xj : produit fabriqué par un
processus de production de la B.R.R, dans un
horizon de 12 mois
2. La fonction objectif, de même que les membres
gauches des contraintes, s'écrivent comme des sommes dont chaque terme
est un produit d'une constante.
Ex : Max. c1x1 +
c2x2
s/c : a11x1 +
a12x2 b1
3. Chaque variable est soumise à une contrainte de non
- négativité pour le cas de notre travail nous
considérons xj 0
4. Le modèle ne comporte pas de contraintes
écrites sous forme d'inéquation strictes. Transposé dans
le contexte de notre travail, nous pouvons par exemple écrire :
xj 18.000, tijxj Ti.
5. On suppose connus avec certitude et invariables tous les
paramètres qui apparaissent dans le modèle. Dans le
présent travail, dans la fonction économique, les marges
bénéficiaires pour chaque xj sont bien connues, ainsi
que la quantité des ressources consacrées à
xj.
La condition 2 résume ce que la littérature de
la R.O désigne sous le nom d'hypothèses de
proportionnalité et d'additivité44(*). Nous décrivons la portée de ces deux
hypothèses dans un problème d'allocation de ressources à
une gamme de produits et illustrons nos propos à l'aide du
problème de la B.R.R.
a. Hypothèse de
proportionnalité
Le bénéfice provenant du produit
rattaché à une variable donnée est proportionnel à
la valeur de cette variable, par exemple, le profit correspondant aux
xj s'obtient en multipliant le nombre de tonne de xj par
le profit unitaire. De même, la portion d'une ressource consacrée
à une tonne de produit xj est proportionnelle à la
variable associée ; par exemple, si le façonnage d'une
tonne de produit xj dans l'atelier i exige 0,5 heure, il faut 1
heure pour en façonner 2.
b. Hypothèse d'additivité
n
Le profit total est la somme des profits provenant des
xj est cjxj
j = 1
La quantité totale d'une ressource requise par un
plan de production est la somme des quantités utilisées par les
xj.
Par exemple le temps de façonnage utilisé est
la somme des heures consacrées aux xj.
On parle de modèle linéaire continu quand chaque
variable de décision peut prendre toutes les valeurs d'un intervalle
(éventuellement illimité).
Il existe des situations où les conditions de
linéarité ne sont pas toutes satisfaites. Dans cette situation
on fait recours à l'utilisation des variables dites binaires pour
linéariser diverses situations qui, a priori, ne respectent pas les
hypothèses de proportionnalité et d'additivité.
Lorsque les paramètres du modèle ne sont pas
connus avec certitude, on peut parfois recourir aux techniques de l'analyse
poste optimale que nous présentons au chapitre 4 consacré
à l'étude du cas pratiques.
3.7. L'analyse poste optimale
Pour modifier la valeur des variables de décision
obtenue dans une solution optimale, il arrive même qu'une fois les
imprécisions sur les données levées, les variables de
base de la nouvelle solution optimale forment un groupe qui présente
peu de points communs avec celui obtenu des données initiales.
On comprend qu'il faudra investiguer sur la
sensibilité des solutions optimales aux changements envisageables dans
la valeur des aij, des cj et des bi. Cette
analyse à laquelle nous soumettrons le modèle porte le nom
d'analyse poste optimale, pour la bonne raison que cette analyse
s'intéresse aux mouvements de la solution optimale induits par
des changements apportés aux valeurs des paramètres.
L'analyse poste - optimale permet, en effet, de
détecter les paramètres dont une faible oscillation suffit
à chambarder la solution optimale proposée par le tableau final.
Elle fournit au décideur des diagnostics prémonitoire qui
l'inciteront à recourir à des meilleures estimations des
paramètres les plus sensibles du modèle ou à mettre
en place les mécanismes de surveillance de ces paramètres
déclencheurs de changement par leur moindre glissement.
L'impact de cette analyse est de décrire l'impact sur
la solution optimale de changements apportés à l'un ou l'autre
des paramètres du modèle.
Les paramètres d'un programme linéaire sont
rarement connus avec certitude. Chaque variation d'un coefficient peut changer
la solution optimale et la valeur optimale. Il est important de
connaître la sensibilité de la solution aux variations des
paramètres. D'autres part, certains paramètres sont
contrôlables ; notamment les ressources en matériel, main
d'oeuvre, argent : on peut décider de les augmenter ou de les
diminuer. L'analyse de la sensibilité permet de le faire en
connaissance de cause, c'est à dire de connaître les
conséquences de ces décisions sur la valeur optimale45(*).
Enfin si la solution est très sensible au changement
de certains paramètres connus avec incertitude (erreurs de mesure,
variabilité statistique) il peut être judicieux d'accorder
davantage l'effort pour obtenir une bonne précision sur ces
paramètres46(*).
Il est donc important de connaître les paramètres auxquels la
solution est sensible.
3.7.1. Variation des coefficients de la fonction
économique
a. Coefficient des variables hors
base.
Les variables hors base n'entrent pas dans la solution de
base parce que leur profit relatif est négatif. or, le profit
relatif c'j est égal à : cj -
Aj
Si l'augmentation de / c'j /, j ;
dépasse c'j, le profit relatif de xj devient
positif et xj entre dans la base.
b. Coefficient des variables de base
Xi
Une modification de cj change et donc tous les
c'j. Il y a là un intervalle pour ci tel
qu'aucun c'j ne devient positif. Si ci sort de cette
intervalle, la solution de base n'est plus optimale. Tant que ci
reste dans cet intervalle, la valeur de F est seulement modifiée en
proportion du changement de ci.
c. Changement de plusieurs
coefficients
Il faut calculer les nouveaux c'j et
procéder à des itérations de la méthode du
simplexe primale si certain c'j sont positifs.
3.7.2. Modification du second membre
On suppose que b devient b' = b + b . Deux cas se
présentent :
· B-1b' 0
Dans ce cas les variables de base restent les mêmes.
Seules leurs valeurs sont modifiées (égales à
B-1b' au lieu de B-1b). De même la valeur
optimale de F est modifiée et on peut calculer directement la nouvelle
valeur grâce à la formule
F = b et F = b.
· B-1b' n'est plus positif. Dans ce cas la
base reste admissible pour le dual
(c'j inchangé) mais non pour le
primal. On procède donc à des itérations par
la méthode de simplexe duale.
· Intervalle d'insensibilité pour chaque
coefficient. Si un seul coefficient est modifié, on peut calculer un
intervalle pour ce coefficient tel que les variables de base restent les
mêmes.
3.7.3. Modification dans la matrice
3.7.3.1. Adjonction de nouvelles variables
Cela crée une nouvelle variable hors base dont il est
facile de calculer le profit
relatif. S'il est négatif, la nouvelle variable reste
nulle et rien n'est modifié. S'il est positif , il faut continuer les
itérations par la méthode du simplexe primale.
3.7.3.2. Modification de terme de la
matrice
S'il s'agit de termes correspondant à des variables
hors base, seuls les profits relatifs peuvent être modifiés. On
procède alors comme dans le paragraphe traitant la variation des
coefficients de la fonction économique. S'il s'agit de terme
correspondant à des variables de base, la matrice B est
modifiée. Il se peut alors que la base ne soit ni primal, ni dual
admissible. Dans ce cas, il faut recommencer le programme linéaire au
début.
3.7.3.3. Adjonction de nouvelles
contraintes
Deux cas peuvent se présenter : la solution
initiale satisfait aux nouvelles contraintes. Alors elle est aussi optimale
pour le nouveau programme et X* n'est pas modifié.
Si la solution optimale ne satisfait pas les nouvelles
contraintes, on peut utiliser les variables de surplus associées
à celles-ci comme nouvelle variable de base , et procéder
à des itérations de la méthode simplexe dual car les
profits relatifs n'étant pas modifiés, la base reste duale
admissible.
Dans l'étude de cas, nous avons utilisé le
logiciel STORM. Ce dernier donne la possibilité de compléter
la description de la solution optimale par divers renseignements, dont une
analyse post optimale. Ce logiciel donne pour chaque Cj et pour
bi un « intervalle de
sensibilité » : tant que le paramètre appartient
à cet intervalle, il est possible de déduire la nouvelle solution
optimale de l'ancienne, sans avoir à reprendre ou à poursuivre
les opérations de pivotage.
CHAP 4 : ETUDE DE CAS PRATIQUE : LA
BRIQUETERIE
RWANDAISE DE RULIBA
4.0 Introduction
Dans le cadre de ce travail, nous avons analysé le cas
concret d'une entreprise industrielle fabriquant les matériaux de
construction, la Briqueterie Rwandaise Ruliba pour montrer comment la
programmation linéaire peut être un outil efficace de
planification optimale de la production. L'étude de cas pratique
comporte trois volets : le premier concerne la présentation
générale de l'Entreprise, dans le second nous parlons du
processus de fabrication et technologie de production. Enfin, le dernier volet
se consacre à la formulation du problème. Voyons d'abord une
présentation générale de l'entreprise.
4.1. Présentation succincte de la Briqueterie
Rwandaise Ruliba.
4.1.1. Siège social
La Briqueterie Rwandaise Ruliba,
« B.R.R » en sigle est implantée dans la Mairie de
la ville de Kigali, à 15 km du centre Ville, dans la cellule Ruliba
à côté de la rivière Nyabarongo, Route Kigali -
Gitarama.
4.1.2. Objet social
La B.R.R est une société anonyme ayant pour
objet social, la construction et l'exploitation d'une briqueterie industrielle,
ainsi que le développement de l'industrie céramique du
Rwanda.
4.1.3. Bref historique de la Briqueterie Rwandaise
Ruliba.
Le projet d'installation d'une briqueterie industrielle date
de 1985. La Briqueterie Rwandaise Ruliba, dont le principal initiateur est la
Cellule d'Appui aux Innovations Industrielles, C .A .I. I. en
abrégé, organisme bilatéral Rwando - Suisse, est une
entreprise privée réunissant des capitaux privés.
Elle est actuellement constituée sous forme de
société anonyme. L'entreprise a connu des débuts
particulièrement difficiles :
- retard dans l'exécution du projet et la mise en
production intervenue beaucoup
plus tard que prévu faussant ainsi toutes les
prévisions tant du point de vue des
investissements que des revenus escomptés ;
- le lancement du nouveau produit difficile dans un
marché exigu et déjà en
récession croissante ;
- insuffisance de capitaux propres, d'où le recours
à un emprunt bancaire très
important, amenant la jeune société à
supporter les charges financières
extrêmement lourdes.
- difficultés de trésorerie chroniques qu'a
connues l'entreprise par le passé l'ayant
rendu incapable de répondre à ses engagements
vis à vis d'un certain nombre
de ses partenaires (Banques, Receveur des impôts,
fournisseurs,......).
Problèmes qui, en 1990 ont atteint un tel niveau que le
dépôt de bilan pouvait être considéré par
certains comme la seule solution aux problèmes et contraintes
vécus.
Le fonds d'Appuis aux Innovations Industrielles (une
opération
Rwando - Suisse) qui a longtemps appuyé le projet de
création de cette entité envisageait dès la fin de
l'année 1990, à la demande du conseil d'administration de la
B.R.R, l'éventualité d'un appui à cette entreprise. Appui
devant se traduire par la mise en oeuvre d'efforts nécessaires pour
faire cette société, dans la mesure du possible, une
société économiquement viable.
En effet, pour éviter à cette entreprise un
état de faillite, le Fonds d'Appui aux Innovations Industrielles (
F.A.I.I. en abrégé) a décidé d'intervenir de
façon directe dans son actionnariat ; l'intervention qui s'est
manifesté en juin 1991, par une prise de participation du F.A.I.I dans
le capital de la B.R.R à concurrence de 122.000.000, soit 53% du total
des actions.
L'intervention du fonds - suisse est de caractère
temporaire. Elle avait pour but essentiel l'assainissement et la
restructuration de cette entreprise et si possible, l'amélioration de
son efficience.
4.1.4. Présentation actuelle de la
B.R.R
Actuellement, la Briqueterie Rwandaise de Ruliba est une
société anonyme au capital social de 241 millions de francs
rwandais, la valeur nominale est de 1000 francs pour une action. Fin 2002,
les principaux actionnaires étaient :
- le Fonds d'Appuis aux Innovations Industrielle (122.000
actions),
- la Banque Rwandaise de Développement, B.R.D en
abrégé (26.000 actions)
- la Caisse Hypothécaire du Rwanda, C.H.R. en
abrégé (12.200 actions) et
- Monsieur MURENZI Jean ; (12.000 actions).
L'entreprise produit actuellement 24 types de blocs. La
capacité journalière de production est de 41 tonnes.
L'entreprise compte environ 152 employés permanents et une centaine de
personnel occasionnel.
4.2. Processus de fabrication et la technologie de
production
La fabrication des produits en terre cuite s'exécute
dans l'ordre ci-après47(*) :
· Préparation
· Façonnage
· Séchage
· Cuisson
· Tri et mise sur parc
4.2.1. Réception et stockage des
matières premières
L'argile extraite actuellement à 7 km de l'usine est
transportée par camions puis stockées dans trois bassins d'un
volume de 1.000 m3 chacun, l'air de stockage peut recevoir
l'équivalent d'environ 4 mois de production (1500 tonnes par mois).
L'aire de stockage est à proximité de la zone d'alimentation des
machines en matières premières qui actuellement, en plus de
l'argile comprend également le kaolin extrait à RUYENZI. Pour le
kaolin le stock est limité à une semaine de production.
Description du système
Depuis l'aire de stockage, l'argile est versée dans le
doseur argile par un tractopelle acquit par l'entreprise l'an dernier ;
avant ce travail se faisait par brouettes. Pour le kaolin utilisé
à 20% dans le mélange, l'alimentation du doseur
séparé se fait à la pelle, le kaolin étant
versé à proximité du doseur. Il arrive qu'on utilise le
sable dans les matières premières une fois utilisé il
intervient à 15%, soit à environ 0,115 m3 par tonne
de produit cuits.
Les matières premières sont convoyées par
des bandes transporteuse en caoutchouc vers la première machine de
préparation dénommée « Broyeur -
mélangeur à grilles ». Dans cette première
machine, l'argile est mélangée avec le kaolin : ce
mélange est broyé, malaxé et en cas de besoin
humidifié ; (par eau décantée) et continuera vers un
laminoir - finisseur qui garantit l'écrasement en paillettes de moins de
1 mm. Il y a une bande transporteuse qui fait suivre la matière ainsi
traitée à un stock - tampon disposant de 15 m3 de
capacité. Ce stock constitue une importante sécurité de
production, car la réserve correspond à environ la moitié
de la production journalière. La chaîne de préparation
pourrait donc opérer pendant que le matin, la masse traitée
permet un façonnage des produits sur 7 - 8 heures.
4.2.2. Système de façonnage
Description du système
Le façonnage des produits se fait par une
étireuse combinée à une pompe à vide. La
tête de l'étireuse - mouleuses est pivotante. Le passage d'une
filière à une autre, soit d'un produit à une autre, est
ainsi rapide. Les étireuses ont des capacités et dimensions
variées, celle de la B.R.R est d'une capacité moyenne (Elle peut
aller jusqu'à 38 tonnes/heures). A la sortie de l'étireuse est
montée une filière qui change en fonction du produit
façonné. Le boudin qui sort de l'étireuse est
coupé par un coupeur suivant les dimensions voulues.
4.2.3. Système séchage.
Description du système :
Les produits façonnés sont repris manuellement
et empilés sur de châssis de séchage. Pour la fabrication
des tuiles, l'étireuse donne des galettes qui par après sont
pressées une à une sur une presse à tuiles. Les tuiles
pressées et posées sur des cadres Individuels de séchage
sont posés sur les mêmes châssis de séchage que les
autres produits. Le rapport journalier établi à la fabrication
indique les numéros des châssis chargés, la
désignation du produit et la quantité par châssis, pour
chaque produit fabriqué au cours de la journée.
Les châssis de séchage chargés de
produits à sécher sont poussés dans un séchoir
tunnel à l'aide d'un transbordeur équipé d'un
vérin hydraulique. Le temps de séchage variant entre 72 et 96
heures. Ici il est à noter que c'est la capacité de
séchage qui limite la production. En effet, les machines de
préparation des matières et celles du façonnage
fonctionnent de 7 à 18 heures chaque jours, alors que ces machines
pourraient fonctionner jour et nuits.
Le séchoir de la BRR est un séchoir tunnel qui
utilise en plus de la ventilation, de la chaleur récupérée
du four. Pour augmenter la productivité de ce séchoir, il
faudrait améliorer la ventilation par des ventilateurs de brassage et
trouver une source de chaleur d'appoint. L'idée d'améliorer cet
équipement est encore vive même si les contacts menés avec
certaines entreprises européennes spécialisées ont abouti
sur les prix hors portés.
4.2.4. Système empilage
Description du système
A la fin du séchoir, les produits secs sont
empilés sur les wagons de cuissons. Les produits doivent être
suffisamment secs et l'humidité résiduelle ne devrait
dépasser 2%.
La cuisson des produits non suffisamment secs conduit, entre
autre à des produits finis blanchâtres, à l'augmentation
des déchets de cuissons etc.
Les produits secs sont empilés sur les wagons de
cuisson. Pour la cuisson des tuiles, ces dernières sont empilées
obligatoirement avec d'autres produits, blocs ou hourdis. L'un des
problèmes rencontré à l'empilage est que certains jours il
n'y a pas suffisamment de produits secs à empiler autres que tuiles, ce
qui conduit à l'empilage des tuiles avec des déchets de hourdis.
Pour résoudre ce problème, il faut essayer d'établir un
programme de production de sorte que, dans la mesure du possible, la
quantité des produits d'accompagnement des tuiles soient en
équilibre avec la quantité des tuiles à empiler. Le
rapport établi à l'empilage donne le numéro de chaque
wagon et sa charge (désignation des différents produits et leur
quantité respective).
4.2.5. Four - cuisson
Toutes les nouvelles briqueteries dans les pays
Industrialisés sont équipées avec des fours
« tunnel ». Nombreuses sont des anciennes unités de
production qui remplacent les autres types de four par celui-ci, qui est le
plus rationnel en consommation énergétique et qui garantit la
meilleure qualité de cuisson.
Les produits sont empilés sur des wagons en structure
métallique et revêtement en pièces réfractaires.
Sur rails, ces wagons traversent le four en forme de tunnel où la
température augmente progressivement vers le centre. Ensuite les wagons
passent par une zone de refroidissement avant de sortir de l'autre
extrémité du four.
C'est un four continu, c'est - à - dire : des
wagons entrent et sortent du tunnel en intervalle. Un four pareil cuit en
continu et n'est, si possible, jamais arrêté.
Le four tunnel utilisé par la BRR cuit d'abord les
produits sur 5 à 6 jours par semaine, le dimanche la température
habituelle de 950° - 1000°C est baissée à environ
600°C. Avec l'augmentation de la production, la cuisson se fait sur tous
les jours sans interruption, jusqu'à la production de 18.000 tonnes/an.
Il est prévu une rallonge de 12 m au four, la capacité de cuisson
augmentera à 25.000 - 28.000 tonnes/an. Selon le type de produit.
4.2.6. Dépilage des produits cuits
Au poste dépilage, les produits cuits sont
triés en premier et en deuxième
choix,mis sur palettes et sont transférés sur
les parcs de stockage.
4.2.7. Le stockage des produits
Les produits cuits sortant en intervalles réguliers sur
wagons du four sont
déchargés manuellement en zone de
préparation palettes. Le cas habituel est la mise en stock sur palette,
mode qui est plus confortable au chargement et qui permet de minimiser les
déchets de la manutention et du transport.
Des simples palettes en bois sont préparées
avec un seul type de produit. Le cerclage des palettes se fait manuellement,
avec un équipement simple, des bandes feuillards de 12,7mm de largeur et
des cachets métalliques. Après avoir brossé le processus
de fabrication et la technologie de production, nous passons
à la formulation du problème qui est l'axe
principal du présent chapitre.
4.3. Formulation du problème
4.3.1. Présentation synthétique du
modèle
La Briqueterie Rwandaise de Ruliba fabrique des blocs de
construction en terre cuite. Plus d'une vingtaine de produits sont
écoulés sur le marché. Au cours de l'exercice 2002, elle
a fabriqué 24 types de produits et compte les produire au cours de
l'exercice 2003. L'unité de mesure de la production est
exprimée en tonne. Chaque tonne de type de produit a sa marge
bénéficiaire qui est égale à la différence
entre le prix de vente et celui de revient. Les calculs de la marge
bénéficiaire et du coût de revient pour chaque tonne de
type de produit seront faits dans les paragraphes qui suivent.
L' entreprise dispose d'une chaîne de fabrication
divisée en cinq ateliers :
- atelier de façonnage ;
- atelier de séchage ;
- atelier d'empilage ;
- atelier de cuisson ;
- atelier de dépilage.
Sauf les ateliers de séchage et celui de cuisson qui
sont opérationnels 24h/24h, dans les autres ateliers on travaille 22
jours du mois. Le service technique prévoit 672 heures pour entretien
et réparation du four et 40 heures pour chaque atelier. Il est
très difficile de prévoir les heures perdues suite aux coupures
du courant et autres éventuelles pannes par ce qu'il n'existe pas des
rapports quotidiens qui montrent les heures perdues et leurs motifs. Ceci
constitue une limite d'une bonne estimation des heures travaillées dans
l'année.
Nous construisons les contraintes technologiques relatives
à la main d'oeuvre disponible en heures de travail en ne tenant pas
compte des heures perdues.
Les charges du personnel qui représentent une
proportion importante du coût total, constituent un élément
sur lequel les gestionnaires de l'entreprise mettent leur regard pour leur
maîtrise. C'est pour cela que les responsables se donnent comme
objectif le respect du rapport charge du personnel sur le chiffre
d'affaires inférieur ou égale à 14%.
A la fin de l'exercice 2002, le carnet de commandes
révèle qu'il y a des commandes fermes qui jusqu'au 31/12/2002 ne
sont pas exécutées. La B.R.R prévoit leur
exécution en 2003.
La capacité de production installée est de
18.000 tonnes par l'an. Pour pouvoir faire face à la demande qui
s'accroît, les dirigeants se donnent l'objectif d'utiliser presque les
100% de la capacité installée.
L'autre élément à souligner est que les
états financiers prévisionnels pour 2003 reflètent une
rentabilité qui est tout au moins égale à celle de l'an
2002.
A part les produits concernés par les commandes
fermes ; les prévisions des 2003 montrent les proportions minimales
dans lesquelles les autres types de blocs sont produits.
Ici le grand problème est de savoir comment la B.R.R
peut maximiser avec sa production annuelle, la contribution au profit.
Le nombre de variables de décision sera égal
au nombre de type de blocs produits par l'entreprise (l'unité
statistique sera exprimée en tonne). L'entreprise est confrontée
à 20 contraintes :
- contrainte main d'oeuvre disponible ( en heures dans trois
ateliers pour 2003)
ce qui correspond à 3 contraintes ;
- contrainte capacité de production, ce qui correspond
à 1 contrainte ;
- contrainte ratio frais de personnel / chiffre d'affaire,
ce qui correspond à 1 contrainte ;
- contrainte ratio de rentabilité, ce qui correspond
à 1 contrainte ;
- contrainte commande ferme pour cinq types de xj,
ce qui correspond à 5
contraintes
- contrainte proportion minimale pour neuf types de
xj, non concerné par les
commandes fermes ; ce qui correspond à 9
contraintes ;
La fonction objectif s'écrit
24
Max Z = cj xj
j = 1 j = (1..................24)
avec cj : marge
bénéficiaire pour une tonne du produit xj
- La condition selon laquelle il y a quelques heures
consacrées à chaque xj dans
chaque atelier peut s'écrire :
24
tij Xj Ti (1)
j = 1
avec tij : temps requis dans
l'atelier i pour fabriquer le produit xj
Ti : temps total disponible
dans l'atelier i pendant la période
La condition que le rapport charges de personnel /chiffre
d'affaire soit inférieur ou égal à 14% , peut être
présentée comme suit :
H 14 (2) avec H : frais
de personnel
24 100
Pj xj 24
j = 1 Pj
xj : Chiffre d'affaire
j = 1
La condition selon laquelle la production totale ne peut pas
dépasser la production que peut dégager la capacité
installée, s'écrit comme suit :
24
Xj 18.000 tonnes (3)
j = 1
La condition que le carnet de commande forcera la B.R.R
à fabriquer au cours de l'année 2003 au moins la quantité
commandée peut se présente comme suit :
Xj Dj (4) ;
Dj : Commande ferme pour le produit Xj.
La condition que la rentabilité de l'an 2003 doit
être supérieure ou égale à la rentabilité de
l'an 2002 s'écrit comme suit :
24 24
CjXj - 35
CjXj
j = 1 100 j = 1 r
(5)
K
Avec 24
CjXj :
bénéfice avant impôt pour 2003
j = 1
24
35 CjXj : impôt
sur bénéfice
100 j = 1
24 24
CjXj - 35
CjXj : Bénéfice déduit
d'impôt (Résultat net)
j = 1 100 j = 1
K : Capitaux propres.
Les prévisions conditionnelles de la production 2003
s'expriment comme suit
Xj w
Qp
Avec w = proportion minimale de la production de
Xj. Ici les Xj concernés ne font
pas objet des commandes fermes.
24
Considérons Q : Production totale : =
Xj
j = 1
Qd : Quantité commandée (
X2 + X4 + X16 + X17 + X24
)
Qp : Production non concernée par
les commandes (production pour le
marché)
Q - Qd = Qp
24
Xj - (X2 + X4 +
X16 + X17 + X24 ) = Qp
j = 1
Résumons notre modèle : il s'agit de
maximiser Z sous les contraintes ci-dessus
Le modèle se présente comme suit :
24
Max z = CjXj
j = 1
Sous les contraintes :
24
Xj 18000 (1)
j=1
H
14
(2)
24 100
PjXj
j=1
24 24
CjXj - 35
CjXj
j = 1 100 j = 1 r
(3)
K
24
tijXj Ti
(4)
j=1
Xj Dj (5)
Xj w (6)
Qp
Xj 0 : Contrainte de non
négativité (7)
4.3.2 Expression du modèle à partir des
données statistiques de l'entreprise
a. Fonction objectif
Comme nous l'avons dit dans le paragraphe (infra. 4.3.1), la
marge bénéficiaire est donnée par la différence
entre le prix de vente et le prix de revient. Ce calcul de la marge sera fait
pour chaque type de produit. Dans les pages qui précèdent nous
avons présenté la fonction objectif comme suit :
24
Max z = CjXj
j =1
avec Cj : marge
bénéficiaire pour une tonne du produit Xj
Le prix de revient
A ce jour, la société n'a pas de
comptabilité analytique pour déterminer ses prix de revient. Une
analyse des prix de revient a dès lors nécessité
l'élaboration d'un système simplifié de calcul ayant pour
objet de déterminer le prix de référence de la
matière de base de la briqueterie, soit la terre cuite ci-après
appelée « produit rouge ».
Dans ces produits rouges nous distinguons plusieurs gammes.
Les chiffres de référence sont tirés du compte
d'exploitation normalisé de l'exercice 2002 ;
c'est-à-dire de la situation économique
jugée comme normale.
La deuxième base de nos calculs de prix de revient est
la production effective de l'exercice 2002. Un tableau récapitulatif
dressé à partir des rapports de production de l'usine est
donné en annexe n°1.
Au cours de cette période de douze mois, la B.R.R. a
donc produit 16.524,05 tonnes de produits confondus dont la valeur
estimée est hors taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A.)
Une liste comparative des prix de revient et prix de vente va
nous permettre de dégager les marges bénéficiaires pour
chaque type de produit, lesquelles marges vont nous servir dans la construction
de la fonction objectif de notre modèle.
Tableau n° 6 : Charges d'exploitation
(2002)
|
Charges
|
Montant
|
1
2
3
4
5
6
7
8
|
Matières premières et fournitures
consommées
Transports consommés
Autres services consommés
Charges diverses
Frais de personnel
Impôts et taxes
Intérêts bancaires
Amortissements de l'exercice
|
105 064 769
1 771 459
14 916 833
11 046 134
73 086 521
1 727 250
2 656 273
40 679 817
|
|
250 949 056
|
Source : Compte
d'exploitation B.R.R., Année 2002.
Tableau n° 7 : Production de 12 mois
d'activité (2002)
Mois
|
Tonnes produites
|
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
|
1 037,40
1 086,97
900,973
1 455,14
1 515,49
1 579,59
1 646,17
1 807,54
1 469,16
1 569,89
1 371,44
1 084,30
|
Total production
|
16 524,05
|
Source : Synthèse
des rapports de production faite par l'auteur, Année 2002.
L'entreprise ne fabrique que les blocs de construction
(produits rouges), raison pour laquelle nous avons affecté toutes les
charges à ces produits.
Connaissant la production annuelle (en tonne) et le total des
charges relatives à cette production, nous pouvons estimer le prix de
revient par tonne.
Total charges
Le prix de revient par tonne =
nombre de tonnes produit
250 949 056
nous avons : = 15 187 Frw/Tonne
16 524,05
Connaissant le prix de revient de la tonne, le poids de
chaque type de bloc et son prix de vente, nous avons des données de base
pour calculer la marge bénéficiaire pour chaque type de bloc,
ce qui nous permettra en définitive de calculer la marge
bénéficiaire pour une tonne de chaque type de produits. Le
détail des calculs se trouve dans le tableau ci-après.
Base de calcul : prix de revient par tonne : 15187
Frw /Tonne
Tableau n° 8 : Calcul des prix de revient
d'une pièce produite au 31/12/2002
J
|
Type de produit
|
Poids par
|
Prix de revient
|
Prix de vente
|
Marges
|
|
|
pièce en
|
par poids de
|
de la pièce
|
PV-PR
|
|
|
kgs
|
la pièce
|
hors T.V.A
|
|
1
|
B 40 X 17,5 X 19
|
13,80
|
210
|
330
|
120
|
2
|
B 40 X 17,5 X 12
|
10,50
|
159
|
210
|
51
|
3
|
B 25 X 17,5 X 19
|
8,90
|
135
|
140
|
5
|
4
|
B 25 X 17,5 X 9,5
|
4,35
|
66
|
100
|
34
|
5
|
B 25 X 12 X 19
|
6,30
|
96
|
180
|
84
|
6
|
B 25 X 12 X 12
|
3,15
|
48
|
90
|
42
|
7
|
B 25 X 12 X 6,3
|
2,00
|
30
|
45
|
5
|
8
|
B 25 X 6 X 6,3
|
1,00
|
15
|
23
|
8
|
9
|
Hourdis de 16
|
12,00
|
182
|
390
|
208
|
10
|
Hourdis de 12
|
9,50
|
144
|
220
|
76
|
11
|
Bloc U 19
|
7,50
|
114
|
270
|
156
|
12
|
Bloc U 17,5
|
7,10
|
108
|
220
|
112
|
13
|
Bloc U 12
|
2,70
|
41
|
100
|
59
|
14
|
Claustras de 19
|
4,00
|
60
|
230
|
170
|
15
|
Claustras de 17
|
3,60
|
55
|
200
|
145
|
16
|
Pavées-autobloquant
|
1,90
|
29
|
40
|
11
|
17
|
B 21 X 10 X6,3
|
2,00
|
30
|
35
|
5
|
18
|
B 21 X 5 X6,3
|
1,00
|
15
|
23
|
8
|
19
|
1/2 Hourdis de 12
|
4,20
|
63
|
180
|
117
|
20
|
39 X 19 X 19
|
15,00
|
228
|
360
|
132
|
21
|
1/2 Hourdis de 16
|
7,10
|
108
|
220
|
112
|
22
|
40 X X 17,5 X 9,5
|
6,90
|
105
|
170
|
65
|
23
|
39 X 19 X 12
|
12,00
|
182
|
230
|
48
|
24
|
Tuiles
|
2,50
|
170
|
200
|
30
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Fait par l'auteur à
partir de la formule du prix de revient par pièce
|
|
Nous avons codifié les produits fabriqués par
des numéros de 1 à 24. Dans la suite de notre travail, les
différents produits seront identifiés par les variables
xj ;
j = 1,2,....,24 ; j étant l'indice attribué
aux produits.
Prix de revient/tonne x poids de la pièce
Prix de revient de la pièce =
1000
A partir du tableau n° 8, nous pouvons calculer la
marge bénéficiaire pour une tonne de chaque type de produit. Les
marges dégagées dans la colonne (6) du tableau
précédent concernent chaque type de bloc.
Formule
Marge bénéficiaire /pièce x 1000
Marge bénéficiaire pour une tonne =
Poids de la pièce
j : Indice attribué à chaque produit
Tableau n° 9 : Calcul de la marge
bénéficiaire d'une tonne pour chaque type de produit.
j
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
22
|
23
|
24
|
Poids/Pièce
|
13,8
|
10,5
|
8,9
|
4,35
|
6,3
|
3,15
|
2
|
1
|
12
|
9,5
|
7,5
|
7,1
|
2,7
|
4
|
3,6
|
1,9
|
2
|
1
|
4,2
|
15
|
7,1
|
6,9
|
12
|
2,5
|
Marge / pièce
|
120
|
51
|
5
|
34
|
84
|
42
|
5
|
8
|
208
|
76
|
156
|
112
|
59
|
170
|
145
|
11
|
5
|
8
|
117
|
132
|
112
|
65
|
48
|
162
|
Marge/tonne produite
|
8696
|
4257
|
562
|
7816
|
13333
|
13333
|
2500
|
800
|
17333
|
8000
|
20800
|
17668
|
21852
|
42500
|
40278
|
5789
|
2500
|
8000
|
27857
|
8800
|
15775
|
9420
|
4000
|
12000
|
Source : Fait par l'auteur sur
base des données du tableau n° 8.
j : Indice attribué à chaque produit.
Les variables de décision
Ces dernières sont définies par les
Xj.
J = 1,2,..., 24 ( 24 = nombre de produits
fabriqués)
Signification des variables de
décision
Exemple
X1 : nombre de tonne à produire pour le
produit n° 1
X18 : nombre de tonne à produire pour
le produit n° 18
Note : ici le n° remplace la
désignation de chaque produit ( cfr tableau n° 8 )
Après avoir déterminé la contribution
unitaire au profit de chaque type de produit
(cfr tableau n° 9), nous pouvons construire la fonction
objectif.
24
Théoriquement : Max Z =
CjXj
j = 1
A partir des données du tableau n° 9 nous
avons :
Max Z = 8696x1 + 4857x2 +
562x3 + 7816x4 + 13333x5 + 13333x6
+ 2500x7 + 800x8
+ 17333 x9 + 8000x10 +
20800x11 + 17668x12 + 21852x13 + 42500x14
+ 40278x15
+ 5789x16 + 2500x17 +
8000x18 + 27857x19 + 8800x20 +
15775x21 + 9420x22 + 4000x23 +
12000x24
b. Expression des contraintes.
b.1. Contraintes de la demande et estimation du
marché potentiel des
produits de la B.R.R.
A partir du tableau ci-dessous montrant l'évolution
des ventes en quantité pour chaque xj sur un horizon de cinq
ans (1998 - 2002), nous pouvons estimer le marché potentiel annuel moyen
pour chaque type de produit. Les prix de vente n'ont pas changé depuis
1998.
L'estimation du marché potentiel est
déterminée à partir des tableaux
ci-après :
|
Tableau n° : 10
|
Quantités vendues en 1998
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
j
|
Type de produit
|
Nombre de
|
Poids par pièce
|
Poids total
|
|
|
pièces vendues
|
( kgs / pièce )
|
en kgs
|
en tonne
|
|
|
|
|
|
|
1
|
B 40 x 17,5 x 19
|
576 068
|
13,80
|
7 949 738
|
7 950
|
2
|
B 39 x 19 x 19
|
0
|
15,00
|
0
|
0
|
3
|
B 25 x 17,5 x 9,5
|
323 887
|
4,35
|
1 408 908
|
1 408
|
4
|
B 25 x 12 x 19
|
20 755
|
6,30
|
130 757
|
131
|
5
|
B 25 x 12 x 9,5
|
107 337
|
3,15
|
338 112
|
338
|
6
|
B 25 x 12 x 6,3
|
198 233
|
2,00
|
396 466
|
396
|
7
|
Hourdis de 16
|
1 983
|
12,00
|
23 796
|
24
|
8
|
Hourdis de 12
|
2 912
|
9,50
|
27 664
|
28
|
9
|
1/2 Hourdis de 16
|
0
|
7,10
|
0
|
0
|
10
|
1/2Hourdis de 12
|
60
|
4,20
|
252
|
0,3
|
11
|
B u de 12
|
952
|
2,70
|
2 570
|
2,6
|
12
|
B U de 19
|
9 790
|
7,50
|
73 425
|
73,0
|
13
|
Claustras de 17,5
|
14 130
|
3,60
|
50 868
|
51,0
|
14
|
Claustras de 19
|
9 031
|
4,00
|
36 124
|
36,0
|
15
|
B 40 x 17,5 x 9,5
|
0
|
6,90
|
0
|
0
|
16
|
B 25 x 6 x 6,3
|
0
|
1,00
|
0
|
0
|
17
|
B 25 x 17,5 x 19
|
0
|
8,90
|
0
|
0
|
18
|
B 39 x 19 x 12,5
|
0
|
12,00
|
0
|
0
|
19
|
B 21 x 10 x 6,3
|
0
|
2,00
|
0
|
0
|
20
|
B Brique pavées
|
0
|
2,00
|
0
|
0
|
21
|
B 21 x 5 x 6,3
|
0
|
10,50
|
0
|
0
|
22
|
Tuiles
|
0
|
2,50
|
0
|
0
|
23
|
B 21 x 5 x 6,3
|
0
|
1,00
|
0
|
0
|
24
|
B U de 17,5
|
20 305
|
7,10
|
144 166
|
144
|
|
Total
|
|
|
10 582 846
|
10 438
|
|
Source : fait par l ' auteur sur base des données du
compte d'exploitation ,
|
|
Année 1998
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau n° : 11
|
Quantités vendues en 1999
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
j
|
Type de produit
|
Nombre de
|
Poids par pièce
|
Poids total
|
|
|
pièces vendues
|
( kgs / pièce )
|
en kgs
|
en tonne
|
|
|
|
|
|
|
1
|
B 40 x 17,5 x 19
|
572 966
|
13,80
|
7 906 931
|
7 907
|
2
|
B 39 x 19 x 19
|
38
|
12,50
|
475
|
0,60
|
3
|
B 25 x 17,5 x 9,5
|
268 058
|
4,35
|
1 166 052
|
1 166
|
4
|
B 25 x 12 x 19
|
19 078
|
6,30
|
120 191
|
120
|
5
|
B 25 x 12 x 9,5
|
30 568
|
3,15
|
96 289
|
96
|
6
|
B 25 x 12 x 6,3
|
121 938
|
2,00
|
243 876
|
244
|
7
|
Hourdis de 16
|
6 235
|
12,00
|
74 820
|
75
|
8
|
Hourdis de 12
|
13 526
|
9,50
|
128 497
|
128
|
9
|
1/2 Hourdis de 16
|
116
|
7,10
|
824
|
0,80
|
10
|
1/2Hourdis de 12
|
443
|
4,20
|
1 861
|
1,80
|
11
|
B u de 12
|
13 287
|
2,70
|
35 875
|
36
|
12
|
B U de 19
|
2 560
|
7,50
|
19 200
|
19
|
13
|
Claustras de 17,5
|
9 038
|
3,60
|
32 537
|
33
|
14
|
Claustras de 19
|
4 430
|
4,00
|
17 720
|
18
|
15
|
B 40 x 17,5 x 9,5
|
0
|
6,90
|
0
|
0
|
16
|
B 25 x 6 x 6,3
|
0
|
1,00
|
0
|
0
|
17
|
B 25 x 17,5 x 19
|
0
|
8,90
|
0
|
0
|
18
|
B 39 x 19 x 12,5
|
0
|
12,00
|
0
|
0
|
19
|
B 21 x 10 x 6,3
|
0
|
2,00
|
0
|
0
|
20
|
B Brique pavées
|
0
|
2,00
|
0
|
0
|
21
|
B 21 x 5 x 6,3
|
0
|
10,50
|
0
|
0
|
22
|
Tuiles
|
0
|
2,50
|
0
|
0
|
23
|
B 21 x 5 x 6,3
|
0
|
1,00
|
0
|
0
|
24
|
B U de 17,5
|
10 021
|
7,10
|
71 149
|
71
|
|
Total
|
|
|
9 916 297
|
9 916
|
|
Source : fait par l ' auteur sur base des données du
compte d'exploitation ,
|
|
Année 1999
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau n° : 12
|
Quantités vendues en 2000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
j
|
Type de produit
|
Nombre de
|
Poids par pièce
|
Poids total
|
|
|
pièces vendues
|
( kgs / pièce )
|
en kgs
|
en tonne
|
|
|
|
|
|
|
1
|
B 40 x 17,5 x 19
|
453 107
|
13,80
|
6 252 876
|
6 252,9
|
2
|
B 39 x 19 x 19
|
29 121
|
12,50
|
364 012
|
364,0
|
3
|
B 25 x 17,5 x 9,5
|
177 395
|
4,35
|
771 668
|
771,6
|
4
|
B 25 x 12 x 19
|
39 586
|
6,30
|
249 391
|
249,3
|
5
|
B 25 x 12 x 9,5
|
33 005
|
3,15
|
103 965
|
103,9
|
6
|
B 25 x 12 x 6,3
|
385 401
|
2,00
|
770 802
|
770,8
|
7
|
Hourdis de 16
|
2 860
|
12,00
|
34 320
|
34,3
|
8
|
Hourdis de 12
|
11 200
|
9,50
|
106 400
|
106,4
|
9
|
1/2 Hourdis de 16
|
25
|
7,10
|
177
|
0,1
|
10
|
1/2Hourdis de 12
|
106
|
4,20
|
445
|
0,44
|
11
|
B u de 12
|
10 290
|
2,70
|
27 783
|
27,7
|
12
|
B U de 19
|
9 895
|
7,50
|
74 213
|
74,0
|
13
|
Claustras de 17,5
|
6 072
|
3,60
|
21 859
|
22,0
|
14
|
Claustras de 19
|
4 739
|
4,00
|
18 956
|
19,0
|
15
|
B 40 x 17,5 x 9,5
|
14 851
|
6,90
|
102 472
|
102,0
|
16
|
B 25 x 6 x 6,3
|
0
|
1,00
|
0
|
0,0
|
17
|
B 25 x 17,5 x 19
|
0
|
8,90
|
0
|
0,0
|
18
|
B 39 x 19 x 12,5
|
0
|
12,00
|
0
|
0,0
|
19
|
B 21 x 10 x 6,3
|
0
|
2,00
|
0
|
0,0
|
20
|
B Brique pavées
|
0
|
2,00
|
0
|
0,0
|
21
|
B 21 x 5 x 6,3
|
0
|
10,50
|
0
|
0,0
|
22
|
Tuiles
|
0
|
2,50
|
0
|
0,0
|
23
|
B 21 x 5 x 6,3
|
0
|
1,00
|
0
|
0,0
|
24
|
B U de 17,5
|
5 266
|
7,10
|
37 389
|
37,0
|
|
Total
|
|
|
|
8 935,34
|
|
Source : fait par l ' auteur sur base des données du
compte d'exploitation ,
|
|
Année 2000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau n° : 13
|
Quantités vendues en 2001
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
j
|
Type de produit
|
Nombre de
|
Poids par pièce
|
Poids total
|
|
|
pièces vendues
|
( kgs / pièce )
|
en kgs
|
en tonne
|
|
|
|
|
|
|
1
|
B 40 x 17,5 x 19
|
455 499
|
13,80
|
6 285 886
|
6 285,9
|
2
|
B 39 x 19 x 19
|
2 442
|
15,00
|
36 630
|
36,6
|
3
|
B 25 x 17,5 x 9,5
|
126 883
|
4,35
|
551 941
|
551,9
|
4
|
B 25 x 12 x 19
|
24 102
|
6,30
|
151 843
|
151,8
|
5
|
B 25 x 12 x 9,5
|
61 197
|
3,15
|
192 771
|
192,8
|
6
|
B 25 x 12 x 6,3
|
171 552
|
2,00
|
343 104
|
343,1
|
7
|
Hourdis de 16
|
6 685
|
12,00
|
80 220
|
80,2
|
8
|
Hourdis de 12
|
8 174
|
9,50
|
77 653
|
77,7
|
9
|
1/2 Hourdis de 16
|
271
|
7,10
|
1 924
|
1,9
|
10
|
1/2Hourdis de 12
|
371
|
4,20
|
1 558
|
1,6
|
11
|
B u de 12
|
13 902
|
2,70
|
37 535
|
37,5
|
12
|
B U de 19
|
3 847
|
7,50
|
28 853
|
28,9
|
13
|
Claustras de 17,5
|
5 986
|
3,60
|
21 550
|
21,5
|
14
|
Claustras de 19
|
4 533
|
4,00
|
18 132
|
18,1
|
15
|
B 40 x 17,5 x 9,5
|
24 012
|
6,90
|
165 683
|
165,7
|
16
|
B 25 x 6 x 6,3
|
46 430
|
1,00
|
46 430
|
46,4
|
17
|
B 25 x 17,5 x 19
|
23 649
|
8,90
|
210 476
|
210,5
|
18
|
B 39 x 19 x 12,5
|
3 200
|
12,00
|
38 400
|
38,4
|
19
|
B 21 x 10 x 6,3
|
275 839
|
2,00
|
551 678
|
551,7
|
20
|
B Brique pavées
|
75 370
|
2,00
|
150 740
|
150,7
|
21
|
B 21 x 5 x 6,3
|
173
|
10,50
|
1 817
|
1,8
|
22
|
Tuiles
|
0
|
2,50
|
0
|
0,0
|
23
|
B 21 x 5 x 6,3
|
0
|
1,00
|
0
|
0,0
|
24
|
B U de 17,5
|
6 222
|
7,10
|
44 176
|
44,2
|
|
Total
|
|
|
9 038 999
|
9 039,00
|
|
Source : fait par l ' auteur sur base des données du
compte d'exploitation ,
|
|
Année 2001
|
|
|
|
Tableau n° 14 : Quantités vendues
en 2002
Type de produit
|
Nombre de pièces vendues
|
Poids par pièce
( kgs / pièce )
|
Poids Total
|
en kgs
|
en tonne
|
B 40 x 17,5 x 19
|
181 395
|
13,8
|
2 503 251
|
2 503
|
B 39 x 19 x 19
|
4 034
|
15
|
60 510
|
61
|
B 25 x 17,5 x 9,5
|
211 728
|
4,35
|
921 017
|
921
|
B 25 x 12 x 19
|
17 976
|
6,3
|
113 249
|
113
|
B 25 x 12 x 9,5
|
342 643
|
3,15
|
1 079 325
|
1 079
|
B 25 x 12 x 6,3
|
126 329
|
2
|
252 658
|
253
|
Hourdis de 16
|
28 356
|
12
|
340 272
|
340
|
Hourdis de 12
|
16 500
|
9,5
|
156 750
|
157
|
½ Hourdis de 16
|
228
|
7,1
|
1 619
|
2
|
½ Hourdis de 12
|
357
|
4,2
|
1 499
|
1
|
B u de 12
|
15 640
|
2,7
|
42 228
|
42
|
B u de 19
|
4 568
|
7,5
|
34 260
|
34
|
Claustras de 17,5
|
9 703
|
3,6
|
34 930
|
35
|
Claustras de 19
|
8 476
|
4
|
33 904
|
34
|
B 40 x 17,5 x 9,5
|
119 968
|
6,9
|
827 779
|
828
|
B 25 x 6 x 6,3
|
16 252
|
1
|
16 252
|
16
|
B 25 x 17,5 x 19
|
34 698
|
8,9
|
308 812
|
309
|
B 39 x 19 x 12,5
|
5 431
|
12
|
65 172
|
65
|
B 21 x 10 x 6,3
|
4 326 503
|
2
|
8 653 006
|
8 653
|
Briques pavées
|
506 208
|
2
|
1 012 400
|
1 012
|
B 21 x 5 x 6,3
|
151 960
|
10,5
|
1 595 580
|
1 596
|
Tuiles
|
99 418
|
2,5
|
248 545
|
248
|
B 21 x 5 x 6,3
|
22 941
|
1
|
22 941
|
23
|
B U de 17,5
|
6 492
|
7,1
|
46 093
|
46
|
Total
|
18 371
|
Source : fait par l'auteur sur
base des données du compte d'exploitation, Année 2002.
Tableau n° 15: Estimation du
marché potentiel
j
|
Demande en Tonne
|
Cumul
|
Demande potentielle moyenne
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
1.
|
7 950
|
7 906
|
6 253
|
6 286
|
2 503
|
30 898
|
6 180
|
2.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1 596
|
1 596
|
1 596
|
3.
|
0
|
0
|
0
|
210
|
309
|
519
|
260
|
4.
|
1 408
|
1 166
|
772
|
552
|
921
|
4 819
|
964
|
5.
|
131
|
120
|
249
|
152
|
113
|
765
|
153
|
6.
|
338
|
96
|
104
|
193
|
1 079
|
1 810
|
362
|
7.
|
396
|
244
|
771
|
343
|
253
|
2 007
|
401
|
8.
|
0
|
0
|
0
|
46
|
16
|
62
|
12
|
9.
|
24
|
75
|
34
|
80
|
340
|
553
|
111
|
10.
|
28
|
128
|
106
|
78
|
157
|
497
|
99
|
11.
|
73
|
19
|
74
|
29
|
34
|
229
|
46
|
12.
|
144
|
71
|
37
|
44
|
46
|
342
|
68
|
13.
|
3
|
36
|
28
|
38
|
42
|
146
|
29
|
14.
|
36
|
18
|
19
|
18
|
34
|
125
|
25
|
15.
|
51
|
32
|
22
|
22
|
35
|
162
|
32
|
16.
|
0
|
0
|
0
|
151
|
1 012
|
1 163
|
582
|
17.
|
0
|
0
|
0
|
552
|
8 653
|
9 205
|
4 603
|
18.
|
0
|
0
|
0
|
0,1
|
23
|
23
|
23
|
19.
|
0,3
|
2
|
1
|
2
|
1
|
6
|
1
|
20.
|
0
|
1
|
364
|
37
|
61
|
463
|
93
|
21.
|
0
|
1
|
0,1
|
2
|
2
|
5
|
2
|
22.
|
0
|
0
|
102
|
166
|
828
|
1 096
|
365
|
23.
|
0
|
0
|
0
|
38
|
65
|
103
|
52
|
24.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
248
|
248
|
248
|
|
10 582
|
9 914
|
8 936
|
11 040
|
18 371
|
56 842
|
|
Source : fait par l'auteur sur
base des données des dernières colonnes des tableaux
n° 10 ; 11 ; 13 ; 14
Cumul = ? Dj,i
Dj,i : demande de
xj dans l'année i.
Demande potentielle moyenne : ? Dj,i
5
j = 1 ...........24
i = 1 ............5
La fourchette que nous nous sommes donnée (1998 - 2002)
pour estimer la demande potentielle moyenne nous fait remarquer qu'il y a eu
l'introduction de nouveaux produits sur le marché, ceci pour dire que le
calcul de la demande potentielle moyenne sera différente.
Exemple
? Dj,i 30 898
- La demande potentielle moyenne du produit n°1 :
= = 6 180
5 5
- La demande potentielle moyenne du produit n° 16
(produit introduit) :
? Dj, i 1 163
= = 582
2 2
Dans le tableau qui précède, la colonne dans
laquelle nous lisons ? Dj,i représente la demande
potentielle pour chaque type de produit (l'unité statistique
utilisée est la tonne).
A la fin de l'exercice 2002, le carnet de commandes nous
révèle que la Caisse Sociale du Rwanda et d'autres particuliers
ont passé des commandes qui jusqu'au 31/12/2002 ne sont pas
exécutés. L'entreprise prévoit leur exécution en
2003 . Ces commandes fermes se présentent comme suit :
Tableau n° 16 : Les commandes fermes au
31/12/2002.
Nom du client
|
Produits commandés
|
N° du produit j
|
Quantités commandées
|
Particuliers
|
B 40x17,5x12
B 25x17,5x9,5
|
2
4
|
859 tonnes
1820 tonnes
|
C.S.R
|
Pavées autobloquants
B 21x10x 6,3
Tuiles Roofing
|
16
17
24
|
822 tonnes
3652 tonnes
2488 tonnes
|
Source : Carnet de commande de
la B.R.R. au 31/12/2002
Il ressort de ce tableau que les contraintes de la demande
exigent que le plan de production de la Briqueterie Rwandaise Ruliba satisfasse
les commandes fermes :
X2 = 859
X4 = 1 820
X16 = 822
X17 = 3 652
X24 = 2 488
Dans une partie de la production qui n'est pas
concernée par les commandes fermes, certains produits doivent être
produits tout au moins dans les proportions décrites comme suit :
24
Considérons Q : Production totale = ?
xj
j=1
Qd : Production qui concerne les commandes
c-à-d : x2 + x4 +
x16 + x17 + x24
Qp : Production non concernée par les
commandes.
Q - Qd = Qp
( x1 + x2 + ......+ x3 +
.....+ x24) - (x2 + x4 + x16 +
x17 + x24) = Qp
Comme dit ci-dessus,
X1 = 70% Qp x7 =
4% Qp
X3 = 3 % Qp x8 =
0,1% Qp
X5 = 1 % Qp x9 = 1%
Qp
X6 = 4 % Qp x10 = 1%
Qp
X22 = 4% Qp
Ces contraintes sont exprimées comme suit :
1) 30x1 - 70x3 - 70x5 +
70x6 - 70x7 - 70x8 - 70x9 -
70x10 - 70x11 - 70x12 - 70x13
- 70x14 - 70x15 - 70x18
- 70x19 - 70x20 - 70x21 - 70x22 +
70x23 = 0
2) - x1 + 97x3 - 3x5 -
3x6 - 3x7 - 3x8 - 3x9 -
3x10 - 3x11 - 3x12 - 3x13 -
3x14 - 3x15 - 3x18
- 3x19 - 3x20 - 3x21 -
3x22 -3x23 = 0
3) - x1 - x3 + 99x5 -
x6 - x7 - x8 - x9 - x10
- x11 - x12 - x13 - x14 -
x15 - x18 - x19 - x20 -
x21
- x22 -x23 = 0
4) - 4x1 - 4x3 - 4x5 +
96x6 - 4x7 - 4x8 - 4x9 -
4x10 - 4x11 - 4x12 - 4x13 -
4x14 - 4x15
- 4x18 - 4x19 - 4x20 -
4x21 - 4x22 - 4x23 = 0
5) - 4x1 - 4x3 - 4x5 -
4x6 + 96x7 - 4x8 - 4x9 -
4x10 - 4x11 - 4x12 - 4x13 -
4x14 - 4x15
- 4x18 - 4x19 - 4x20 -
4x21 - 4x22 -4x23 = 0
6) - 0,1x1 - 0,1x3 - 0,1x5 -
0,1x6 - 0,1x7 + 99,9x8 - 0,1x9 -
0,1x10 - 0,1x11 - 0,1x12
- 0,1x13 - 0,1x14 -
0,1x15 - 0,1x18 - 0,1x19 - 0,1x20 -
0,1x21 - 0,1x22 - 0,1x23 = 0
7) - x1 - x3 - x5 -
x6 - x7 - x8 - x9 +
99x10 - x11 - x12 - x13 -
x14 - x15 - x18 - x19 -
x20 - x21
- x22 -x23 = 0
8) - x1 - x3 - x5 -
x6 - x7 - x8 - x9 +
99x10 - x11 - x12 - x13 -
x14 - x15 - x18 - x19 -
x20 - x21
- x22 -x23 = 0
9) - x1 - 4x3 - 4x5 -
4x6 - 4x7 - 4x8 - 4x9 -
4x10 - 4x11 - 4x12 - 4x13 -
4x14 - 4x15 - 4x18
- 4x19 - 4x20 - 4x21 +
96x22 - 4x23 = 0
b.2. Contrainte capacité de
production.
La capacité de production installée est de 18000
tonnes par an. Théoriquement cette contraintes est formulée comme
suit :
24
? xj = 18 000
j =1
x1 + x2 + x3 +
x4 + x5 + x6 + x7 + x8 +
x9 + x10 + x11 + x12 +
x13 + x14 + x15 +
x16 + x17 +
x18 + x19 + x20 + x21 +
x22 + x23 + x24 = 18 000.
b.3. Contrainte de gestion
b.3.1 Contrainte du ratio masse salariale/chiffre
d'affaire.
La condition que le rapport charges du personnel sur le
chiffre d'affaires soit inférieur ou égal à 14% peut
être présentée comme suit :
H 14
24 =
? Pj xj 100
j=1
24
Avec ? Pj xj : chiffre d'affaire
annuel.
j=1
Avec Pj : Le prix d'une tonne du produit
xj.
H : La masse salariale. Les prévisions
donnent une masse salariale
évaluée à 84.000.000
Frw.
Les prix de vente qui ressortent du tableau ci - dessous nous
permettent de calculer
24
? Pj xj .
j=1
Tableau n° 17 : Prix de vente hors
T.V.A pour chaque xj.
J
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
22
|
23
|
24
|
Prix
|
23 913
|
20 000
|
15 730
|
22 988
|
28 571
|
28 571
|
22 500
|
23 000
|
32 500
|
23 158
|
36 000
|
30 985
|
37 037
|
57 500
|
55 555
|
21 052
|
17 500
|
23 000
|
42 857
|
24 000
|
30 985
|
24 637
|
19 166
|
80 000
|
Source : Fait par l'auteur sur
base de la liste des prix dressée par la B.R.R.
L'expression mathématique de cette contrainte
est :
84.000.000
= 14
100
(23 913 x1 + 20 000x2 + 15
730x3 + 22 988x4 + 28 571x5 + 28 571x6
+ 28 500x7 +
23 000x8 + 32 500 x9 + 23
158x10 + 36 000x11 + 30.985x12 +
37.037x13 + 57.500x14 + 55.555x15 +
21.052x16 + 17.500x17 + 23.000x18 +
42.857x19 + 24.000x20 + 30.985x21 +
24.637x22 + 19.166x23 + 80.000x24)
En simplifiant on aura :
(3.348 x1 + 2.800x2 + 2.202x3
+ 3.218x4 + 4.000x5 + 4.000x6 +
3.150x7 + 3.220x8 + 4.550x9 +
3.242x10 + 5.040x11 + 4.338x12 +
5.185x13 + 8.050x14 + 7.778x15 + 2.947x16
+ 2.450x17 + 3.220x18 + 6.000x19 +
3.360x20 + 4.338x21 + 3.449x22 +
2.683x23 + 11.200x24) = 84 000 000.
b.3.2. Contrainte ratio de rentabilité
financière.
La ratio de rentabilité financière
est donnée par le rapport entre le résultat net et les capitaux
propres. Le résultat qui est utilisé dans ce calcul est
déduit d'impôt. Selon la législation rwandaise, le taux
d'impôt est fixé à 35% du bénéfice
réalisé.
Pour 2003, les dirigeants se donnent l'objectif de
dépasser le taux de rentabilité réalisé au cours de
l'exercice 2002.
Théoriquement la contrainte est formulée comme
suit
24
24
? Cj Xj - 0,35 ? Cj
Xj
j=1 j = 1
= r
k
avec : 24
? Cj Xj :
Bénéfice avant impôt
j =1
24 24
? Cj Xj - 0,35 ?
Cj Xj : (bénéfice déduit
d'impôt) = (Résultat net).
j=1 j = 1
k : capitaux propres
r : taux de rentabilité 2002.
En développant la contrainte ci-dessus nous
avons :
(8.696 x1 + 4.857 x2 + 562 x3
+ 7.816 x4 + 13.333 x5 + 13.333 x6 +
2.500 x7 + 800 x8 + 17.333 x9 + 8.000
x10 + 20.800 x11 + 17.668 x12 + 21.852
x13 + 42.500 x14 + 40.278 x15 + 4.789 x16
+ 2.500 x17 + 8.000 x18 + 27.857 x19 +
8.800 x20 + 15.775 x21 + 9.420 x22 + 4.000
x23 + 12.000x24 ) = F
0,35 (8.696 x1 + 4.857 x2 + 562
x3 + 7.816 x4 + 13.333 x5 + 13.333
x6 + 2.500 x7 + 800 x8 + 17.333 x9
+ 8.000 x10 + 20.800 x11 + 17.668
x12 + 21.852 x13 +
42.500x14 + 40 278x15 + 5.789x16 + 2.500
x17 + 8.000 x18 + 27.857 x19 + 8.800
x20 + 15.775x21 + 9.420 x22 +
4.000 x23 + 12.000x24 ) =
0,35F
Comme, K = 339.052.623
r = 0,19
L'expression de la contrainte devient : F - 0,35F
r
K
Après avoir regrouper les termes
semblables, on obtient
5.652 x1 + 3.187 x2 + 365 x3
+ 5.080 x4 + 8.667 x5 + 8.667 x6 + 1.625
x7 + 520 x8 + 11.266 x9 + 5.200 x10
+ 13.520 x11 + 11.484 x12 + 14.204 x13 +
27.625 x14 + 26.181 x15 + 3.763 x16 +
1.625x17 + 5.200 x18 + 18.107 x19 + 5.720
x20 + 10.254 x21 + 6.123 x22 + 2.600
x23 + 42.120 x24 = 64.419.998
b.4. Contrainte temps de fabrication
La description de la technologie utilisée par la
Briqueterie Rwandaise Ruliba a été faite dans les paragraphes
précédents. Nous allons voir ici le temps utilisé, le
nombre de personnes affectées dans chaque atelier et le temps disponible
pour une période de 12mois d'activité. L'hypothèse est
qu'il n'y a pas d'heures perdues, suite aux coupures
d'électricité et pannes éventuelles.
Dans les ateliers de fabrication que sont le façonnage,
l'empilage et le dépilage, on trouve respectivement 14, 18 et 17
ouvriers qui consacrent chacun 11 heures par jour à leur travail. Ces
dernières données nous permettent de construire un tableau
suivant :
Tableau n° 18 :
Détermination de la main d'oeuvre disponible en heures de
travail.
Atelier
|
Journée
|
Jours/heures par mois
|
Heures travaillées pour 12 mois d'activité
|
Nombres ouvriers affectés dans l'atelier
|
Heures consacrées au travail pour 12 mois
d'activité
|
Jours
|
Heures
|
Façonnage
Empilage
Dépilage
|
11 heures
11 heures
11 heures
|
22
22
22
|
242
242
242
|
2 904
2 904
2 904
|
14
18
17
|
40 656
52 272
49 368
|
Source : Fait par l'auteur sur base des
données du Département Technique.
Dans la suite nous allons tracer les tableaux qui nous
montrent le nombre d'heures requises pour fabriquer une tonne de
xj.
Tableau n° 19 : Temps requis pour
fabriquer une tonne de xj dans l'atelier
FACONNAGE
J
|
Pièces/châssis
|
Poids/pièces
|
Tonnes/châssis
|
Durée utilisée en heures
|
Durée en heures par tonnes
|
1.
|
144
|
13,80
|
1,99
|
0,13
|
0,07
|
2.
|
216
|
10,50
|
2,27
|
0,17
|
0,07
|
3.
|
216
|
8,90
|
1,92
|
0,32
|
0,16
|
4.
|
432
|
4,35
|
1,88
|
0,17
|
0,09
|
5.
|
360
|
6,30
|
2,27
|
0,12
|
0,05
|
6.
|
720
|
3,15
|
2,27
|
0,12
|
0,05
|
7.
|
864
|
2,00
|
1,13
|
0,17
|
0,10
|
8.
|
1 296
|
1,00
|
1,30
|
0,13
|
0,10
|
9.
|
120
|
12,00
|
1,44
|
0,13
|
0,09
|
10.
|
120
|
9,50
|
1,14
|
0,13
|
0,12
|
11.
|
180
|
7,50
|
1,35
|
0,13
|
0,10
|
12.
|
180
|
7,10
|
1,28
|
0,13
|
0,10
|
13.
|
480
|
2,70
|
1,30
|
0,13
|
0,10
|
14.
|
288
|
4,00
|
1,15
|
0,12
|
0,10
|
15.
|
288
|
3,60
|
1,04
|
0,12
|
0,11
|
16.
|
864
|
1,90
|
1,64
|
0,17
|
0,10
|
17.
|
864
|
2,00
|
1,73
|
0,17
|
0,10
|
18.
|
1 296
|
1,00
|
1,30
|
0,13
|
0,10
|
19.
|
240
|
4,20
|
1,01
|
0,13
|
0,13
|
20.
|
144
|
15,00
|
2,16
|
0,17
|
0,08
|
21.
|
240
|
7,10
|
1,70
|
0,13
|
0,08
|
22.
|
288
|
6,90
|
1,99
|
0,17
|
0,08
|
23.
|
216
|
12,00
|
2,59
|
0,17
|
0,06
|
24.
|
252
|
2,50
|
0,63
|
0,17
|
0,26
|
Source : Fait par l'auteur sur
base des données fournies par le Département
Technique.
Tableau n° 20 : Temps requis pour
fabriquer une tonne de xj dans l'atelier
EMPILAGE
J
|
Pièces/WAGON
|
Poids/pièces
|
Tonnes/WAGON
|
Durée utilisée en heures
|
Durée en heures par tonnes
|
1.
|
456
|
13,80
|
6,29
|
0,75
|
0,12
|
2.
|
564
|
10,50
|
5,92
|
0,67
|
0,11
|
3.
|
588
|
8,90
|
5,23
|
0,67
|
0,13
|
4.
|
1 500
|
4,35
|
6,53
|
0,75
|
0,11
|
5.
|
1 460
|
6,30
|
9,20
|
1,33
|
0,14
|
6.
|
1 874
|
3,15
|
5,90
|
1,00
|
0,17
|
7.
|
2 496
|
2,00
|
4,99
|
1,75
|
0,35
|
8.
|
3 536
|
1,00
|
3,54
|
2,50
|
0,71
|
9.
|
346
|
12,00
|
4,15
|
0,50
|
0,12
|
10.
|
692
|
9,50
|
6,57
|
0,83
|
0,13
|
11.
|
244
|
7,50
|
1,83
|
0,83
|
0,46
|
12.
|
264
|
7,10
|
1,87
|
0,83
|
0,44
|
13.
|
1 184
|
2,70
|
3,20
|
1,33
|
0,42
|
14
|
234
|
4,00
|
0,94
|
0,67
|
0,71
|
15.
|
262
|
3,60
|
0,94
|
0,67
|
0,71
|
16
|
3 458
|
1,90
|
6,57
|
2,50
|
0,38
|
17.
|
3 476
|
2,00
|
6,95
|
2,50
|
0,36
|
18
|
6 800
|
1,00
|
6,80
|
3,00
|
0,44
|
19.
|
700
|
4,20
|
2,94
|
1,00
|
0,34
|
20
|
398
|
15,00
|
5,97
|
0,67
|
0,11
|
21.
|
700
|
7,10
|
4,97
|
1,00
|
0,20
|
22
|
504
|
6,90
|
3,48
|
0,67
|
0,19
|
23.
|
800
|
12,00
|
9,60
|
1,00
|
0,10
|
24.
|
437
|
2,50
|
1,09
|
1,00
|
0,92
|
Source : Fait par l'auteur sur
base des données fournies par le Département
Technique.
Tableau n° 21 : Temps requis pour
fabriquer une tonne de xj dans l'atelier
DEPILAGE
J
|
Pièces/Palettes
|
Poids/pièces
|
Tonnes/Palettes
|
Durée utilisée en heures
|
Durée en heures par tonnes
|
1.
|
84
|
13,80
|
1,16
|
0,17
|
0,14
|
2.
|
126
|
10,50
|
1,32
|
0,17
|
0,13
|
3.
|
135
|
8,90
|
1,20
|
0,20
|
0,17
|
4.
|
226
|
4,35
|
0,98
|
0,25
|
0,25
|
5.
|
190
|
6,30
|
1,20
|
0,27
|
0,22
|
6.
|
330
|
3,15
|
1,04
|
0,22
|
0,21
|
7.
|
570
|
2,00
|
1,14
|
0,33
|
0,29
|
8.
|
1 140
|
1,00
|
1,14
|
0,67
|
0,58
|
9.
|
72
|
12,00
|
0,86
|
0,13
|
0,15
|
10
|
96
|
9,50
|
0,91
|
0,17
|
0,18
|
11
|
133
|
7,50
|
1,00
|
0,20
|
0,20
|
12
|
133
|
7,10
|
0,94
|
0,20
|
0,21
|
13
|
297
|
2,70
|
0,80
|
0,42
|
0,52
|
14
|
168
|
4,00
|
0,67
|
0,37
|
0,55
|
15
|
168
|
3,60
|
0,60
|
0,37
|
0,61
|
16
|
720
|
1,90
|
1,37
|
0,33
|
0,24
|
17
|
787
|
2,00
|
1,57
|
0,30
|
0,19
|
18
|
1 224
|
1,00
|
1,22
|
0,75
|
0,61
|
19
|
172
|
4,20
|
0,72
|
0,25
|
0,35
|
20
|
84
|
15,00
|
1,26
|
0,17
|
0,13
|
22
|
130
|
7,10
|
0,92
|
0,20
|
0,22
|
22
|
168
|
6,90
|
1,16
|
0,20
|
0,17
|
23
|
84
|
12,00
|
1,01
|
0,17
|
0,17
|
24
|
95
|
2,50
|
0,24
|
0,25
|
1,05
|
Source : Fait par l'auteur sur
base des données fournies par le Département
Technique.
Les dernières colonnes des tableaux n° 19, 20, 21
donnent la durée de fabrication de xj
Tableau n° 22 : Temps requis pour
fabriquer xj dans les ateliers Façonnage,
Empilage, et Dépilage.
i
j
|
Temps requis Façonnage (H)
|
Temps requis Empilage (H)
|
Temps requis Dépilage (H)
|
1
|
0,07
|
0,12
|
0,14
|
2
|
0,07
|
0,11
|
0,13
|
3
|
0,16
|
0,13
|
0,17
|
4
|
0,09
|
0,11
|
0,25
|
5
|
0,05
|
0,14
|
0,22
|
6
|
0,05
|
0,17
|
0,21
|
7
|
0,10
|
0,35
|
0,29
|
8
|
0,10
|
0,71
|
0,58
|
9
|
0,09
|
0,12
|
0,15
|
10
|
0,12
|
0,13
|
0,18
|
11
|
0,10
|
0,46
|
0,20
|
12
|
0,10
|
0,44
|
0,21
|
13
|
0,10
|
0,42
|
0,52
|
14
|
0,10
|
0,71
|
0,65
|
15
|
0,11
|
0,71
|
0,61
|
16
|
0,10
|
0,38
|
0,24
|
17
|
0,10
|
0,36
|
0,19
|
18
|
0,10
|
0,44
|
0,61
|
19
|
0,13
|
0,34
|
0,35
|
20
|
0,08
|
0,11
|
0,13
|
21
|
0,08
|
0,20
|
0,22
|
22
|
0,08
|
0,19
|
0,17
|
23
|
0,6
|
0,10
|
0,17
|
24
|
0,26
|
0,92
|
0,05
|
Main d'oeuvre disponible en heures pour l'année 2003
|
40 656
|
52 272
|
49 368
|
Source : Fait par l'auteur sur
base des données des tableaux 19, 20, 21
j : indice donné à chaque produit.
i : indice donné à chaque atelier.
Le tableau précédent (tableau n°22) nous
permet d'écrire les contraintes associées à
l'opération de fabrication. Toutes ces contraintes sont exprimées
comme suit :
1) (0,07x1 + 0,07x2 +
0,16x3 + 0,09x4 + 0,05x5 + 0,05x6 +
0,10x7 + 0,10x8 + 0,09x9 +
0,12x10 + 0,10x11 +
0,10x12 + 0,10x13 + 0,10x14 +
0,11x15 + 0,10x16 + 0,10x17+
0,10x18 + 0,13 x19 + 0,08
x20 + 0,08 x21 + 0,08 x22 + 0,06
x23 +0,26 x24 ) = 40 656.
2) (0,12x1 + 0,11x2 +
0,13x3 + 0,11x4 + 0,14x5 + 0,17x6 +
0,35x7 + 0,71x8 + 0,12x9 +
0,13x10 + 0,46x11 +
0,44x12 + 0,42x13 + 0,71x14 +
0,71x15 + 0,38x16 + 0,36x17 +
0,44x18 + 0,34x19 +
0,11x20 + 0,20x21 + 0,19x22 +
0,10x23 + 0,92x24 ) =
52 272.
3) (0,14x1 + 0,13x2 +
0,17x3 + 0,25x4 + 0,22x5 + 0,21x6 +
0,29x7 + 0,58x8 + 0,15x9 +
0,18x10 + 0,20x11 +
0,21x12 + 0,52x13 + 0,65x14 +
0,61x15 + 0,24x16 + 0,19x17 +
0,61x18 + 0,35x19 +
0,13x20 + 0,22x21 + 0,17x22 +
0,17x23 + 1,05x24 ) =
49 368.
c. Matrice des données saisies dans le logiciel
STORM.
Les coefficients de la fonction objectif et ceux
des contraintes technologiques ainsi que les ressources (bi) associées
à ces dernières sont présentés dans le tableau
suivant :
Tableau n° 23 : Matrice des
données
Variables de décision
|
X1
|
X2
|
X3
|
X4
|
X5
|
X6
|
X7
|
X8
|
X9
|
X10
|
X11
|
X12
|
X13
|
X14
|
X15
|
X16
|
X17
|
X18
|
X19
|
X20
|
X21
|
X22
|
X23
|
X24
|
Type
contr
|
bi
|
Coefficients f° Objectif
|
8 696
|
4 857
|
562
|
7 816
|
13 333
|
13 333
|
2 500
|
800
|
17 333
|
8 000
|
20 800
|
17 668
|
21 852
|
42 500
|
40 278
|
5 789
|
2 500
|
8 000
|
27 857
|
8 800
|
15 775
|
9 420
|
4 000
|
12 000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Contraintes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.Capacité de production
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
<=
|
18000
|
2.Ratio:Frais personnel / Ventes
|
3348
|
2800
|
2202
|
3218
|
4000
|
4000
|
31500
|
3220
|
4550
|
3242
|
5040
|
4338
|
5185
|
8050
|
7778
|
2947
|
2450
|
3220
|
6000
|
3360
|
4338
|
3449
|
2683
|
11200
|
>=
|
84000000
|
3. Ratio de Rentabilité
|
565
|
3187
|
365
|
5080
|
8667
|
8667
|
1652
|
520
|
11266
|
5200
|
13520
|
11484
|
14204
|
27625
|
26181
|
3763
|
1625
|
5200
|
11107
|
5720
|
10254
|
6123
|
2600
|
42120
|
>=
|
64419998
|
4.Disponibilité atelier Façonnage
|
0,07
|
0,07
|
0,16
|
0,09
|
0,05
|
0,05
|
0,10
|
0,10
|
0,09
|
0,12
|
0,10
|
0,10
|
0,10
|
0,10
|
0,11
|
0,10
|
0,10
|
0,10
|
0,13
|
0,08
|
0,08
|
0,08
|
0,06
|
0,26
|
<=
|
40656
|
5.Disponibilité atelier Empilage
|
0,12
|
0,11
|
0,13
|
0,11
|
0,14
|
0,17
|
0,35
|
0,71
|
0,12
|
0,13
|
0,46
|
0,44
|
0,42
|
0,71
|
0,71
|
0,38
|
0,36
|
0,44
|
0,34
|
0,11
|
0,20
|
0,19
|
0,10
|
0,92
|
<=
|
52272
|
6.Disponibilité atelier Dépilage
|
0,14
|
0,13
|
0,17
|
0,25
|
0,22
|
0,21
|
0,29
|
0,58
|
0,15
|
0,18
|
0,20
|
0,21
|
0,52
|
0,65
|
0,61
|
0,24
|
0,19
|
0,61
|
0,35
|
0,13
|
0,22
|
0,17
|
0,17
|
1,05
|
<=
|
49368
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Commandes fermes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2003
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7.Commande ferme de x2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
>=
|
859
|
8.Commande ferme de x4
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
>=
|
1820
|
9.Commande ferme de x16
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
>=
|
822
|
10.Commande ferme de x17
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
>=
|
3652
|
11.Commande ferme de x24
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
>=
|
2488
|
Production minimale
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2003
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
12. Production minimale de x1
|
30
|
0
|
-70
|
0
|
-70
|
-70
|
-70
|
-70
|
-70
|
-70
|
-70
|
-70
|
-70
|
-70
|
-70
|
0
|
0
|
-70
|
-70
|
-70
|
-70
|
-70
|
-70
|
0
|
>=
|
0
|
13. Production minimale de x3
|
-3
|
0
|
97
|
0
|
-3
|
-3
|
-3
|
-3
|
-3
|
-3
|
-3
|
-3
|
-3
|
-3
|
-3
|
0
|
0
|
-3
|
-3
|
-3
|
-3
|
-3
|
-3
|
0
|
>=
|
0
|
14. Production minimale de x5
|
-1
|
0
|
-1
|
0
|
99
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
0
|
0
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
0
|
>=
|
0
|
15. Production minimale de x6
|
-4
|
0
|
-4
|
0
|
-4
|
96
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
0
|
0
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
0
|
>=
|
0
|
16. Production minimale de x7
|
-4
|
0
|
-4
|
0
|
-4
|
-4
|
96
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
0
|
0
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
0
|
>=
|
0
|
17. Production minimale de x8
|
-0,1
|
0
|
-0,1
|
0
|
-0,1
|
-0,1
|
-0,1
|
99,9
|
-0,1
|
-0,1
|
-0,1
|
-0,1
|
-0,1
|
-0,1
|
-0,1
|
0
|
0
|
-0,1
|
-0,1
|
-0,1
|
-0,1
|
-0,1
|
-0,1
|
0
|
>=
|
0
|
18. Production minimale de x9
|
-1
|
0
|
-1
|
0
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
99
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
0
|
0
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
0
|
>=
|
0
|
19. Production minimale de x10
|
-1
|
0
|
-1
|
0
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
99
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
0
|
0
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
0
|
>=
|
0
|
20. Production minimale de x22
|
-4
|
0
|
-4
|
0
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
0
|
0
|
-4
|
-4
|
-4
|
-4
|
96
|
-4
|
0
|
>=
|
0
|
Source : Fait par l'auteur sur
base des coefficients de la fonction objectif et des contraintes
technologiques.
Ce sont les données de ce tableau qui servent de base
de saisie dans le logiciel STORM pour dégager les résultats tel
que nous allons le voir dans la suite.
Après 30 itérations, le tableau final de notre
modèle ainsi que les intervalles de sensibilité sont
donnés aux tableaux ci-après
Tableau n° 24 : Présentation
du tableau final du modèle.
Coeff f°
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Objectif
|
8 696
|
4 857
|
562
|
7 816
|
13 333
|
13 333
|
2 500
|
800
|
17 333
|
8 000
|
20 800
|
17 668
|
21 852
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Base
|
x1
|
x2
|
x3
|
x4
|
x5
|
x6
|
x7
|
x8
|
x9
|
x10
|
x11
|
x12
|
x13
|
e6
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-0,5
|
0
|
0
|
-0,44
|
-0,13
|
e2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3500
|
0
|
0
|
3712
|
2865
|
e3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-10-2
|
0
|
0
|
16141
|
16421
|
e4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-0,59
|
0
|
0
|
0
|
0
|
e5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
-0,27
|
-0,29
|
x14
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
x2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
x4
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
x16
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
x17
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
x24
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
x1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
x3
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
x5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
x6
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
x7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
x8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
x22
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
x11
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
x10
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coûts
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
marginaux
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-25167
|
0
|
0
|
-24832
|
-20648
|
Suite du tableau précédent
|
Coeff f°
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Objectif
|
42 500
|
40 278
|
5 789
|
2 500
|
8 000
|
27 857
|
8 800
|
15 775
|
9 420
|
4 000
|
12 000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Base
|
x14
|
x15
|
x16
|
x17
|
x18
|
x19
|
x20
|
x21
|
x22
|
x23
|
x24
|
|
|
e6
|
0
|
-0,04
|
0
|
0
|
-0,04
|
-0,3
|
-0,52
|
-0,43
|
0
|
-0,48
|
0
|
|
|
e2
|
0
|
272
|
0
|
0
|
4830
|
2050
|
4690
|
3712
|
0
|
5367
|
0
|
|
|
e3
|
0
|
1444
|
0
|
0
|
22425
|
16518
|
21905
|
17371
|
0
|
25025
|
0
|
|
|
e4
|
0
|
10-2
|
0
|
0
|
0
|
0,03
|
-0,02
|
-0,02
|
0
|
-0,04
|
0
|
|
|
e5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-0,27
|
0,03
|
-0,6
|
-0,51
|
0
|
-0,61
|
0
|
|
|
x14
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
-0,37
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
|
|
x2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
x4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
x16
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
x17
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
x24
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
|
|
x1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
x3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
x5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
x6
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
x7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
x8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
x22
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
|
|
x11
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
x10
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
Coûts
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
marginaux
|
0
|
-2222
|
0
|
0
|
-34500
|
-14643
|
-33700
|
-26725
|
0
|
-38500
|
0
|
|
|
|
|
|
suite tableau précédent
|
|
|
|
|
|
Coeff f°
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Objectif
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Base
|
e1
|
e2
|
e3
|
e4
|
e5
|
e6
|
e7
|
e8
|
e9
|
e10
|
e11
|
e6
|
-0,2138
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
-0,0838
|
0,0362
|
6,97*10-3
|
-0,0430
|
0,8362
|
e2
|
5054,61
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2251,61
|
1833,61
|
2228,65
|
2785,65
|
-6148,39
|
e3
|
4625,895
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1438,8950
|
-454,1050
|
1722,9750
|
3860,9750
|
-37494,10
|
e4
|
-0,0777
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
-7,7*10-3
|
0,01123
|
0,02115
|
0,0215
|
0,1823
|
e5
|
-0,2088
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
-0,09888
|
-0,0988
|
0,1504
|
0,1304
|
0,7112
|
x14
|
0,119
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,1190
|
0,1190
|
0,1590
|
0,1590
|
0,1190
|
x2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
x4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-1
|
0
|
0
|
0
|
x16
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-1
|
0
|
0
|
x17
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-1
|
0
|
x24
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-1
|
x1
|
0,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,7
|
0,7
|
0,7
|
0,70
|
0,7
|
x3
|
0,03
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,03
|
0,03
|
0,03
|
0,03
|
0,03
|
x5
|
0,01
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,01
|
0,010
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
x6
|
0,04
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,04
|
0,040
|
0,04
|
0,04
|
0,04
|
x7
|
0,04
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,04
|
0,040
|
0,04
|
0,04
|
0,04
|
x8
|
1*10-3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1*10-3
|
1*10-3
|
1*10-3
|
1*10-3
|
1*10-3
|
x22
|
0,04
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,04
|
0,04
|
0
|
0
|
0,04
|
x11
|
0,01
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,01
|
0,010
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
x10
|
0,01
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,01
|
0,010
|
1*10-2
|
1*10-2
|
0,01
|
Coûts
|
-12593,81
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
-7736,81
|
-4777,81
|
-8128,010
|
-11417,01
|
-593,81
|
marginaux
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
suite tableau précédent
|
|
|
|
|
|
Coeff f°
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Objectif
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Valeurs
|
|
Base
|
e12
|
e13
|
e14
|
e15
|
e16
|
e17
|
e18
|
e19
|
e20
|
|
|
e6
|
-5*10-3
|
-4,8*10-3
|
-4,3*10-3
|
-4,4*10-3
|
-3,6*10-3
|
-7*10-4
|
-4,7*10-3
|
-4,5*10-3
|
-4,8*10-3
|
43596,27
|
|
e2
|
47,02
|
58,48
|
40,50
|
40,50
|
-234,50
|
48,30
|
48,08
|
30,10
|
46,010
|
4900407
|
|
e3
|
270,60
|
272,60
|
189,58
|
189,58
|
259,73
|
271,05
|
224,25
|
141,05
|
215,02
|
9,6205*107
|
|
e4
|
-3*10-4
|
6*10-4
|
-5*10-4
|
-5*10-4
|
0
|
0
|
-2*10-4
|
0
|
-2*10-4
|
38691,87
|
|
e5
|
-5,9*10-3
|
5,8*10-3
|
-5,7*10-3
|
-5,4*10-3
|
-3,6*10-3
|
0
|
-5,8*10-3
|
-2,5*10-3
|
-5,2*10-3
|
46408,07
|
|
x14
|
0,010
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
1*10-2
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
815,761
|
|
x2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
859
|
|
x4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1820
|
|
x16
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
822
|
|
x17
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3652
|
|
x24
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2488
|
|
x1
|
-0,01
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2,7756*10-17
|
5851,30
|
|
x3
|
0
|
-0,01
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
250,77
|
|
x5
|
0
|
0
|
-0,01
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
83
|
|
x6
|
0
|
0
|
0
|
-0,01
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
334,36
|
|
x7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-0,01
|
0
|
0
|
0
|
0
|
334,36
|
|
x8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-1*10-2
|
0
|
0
|
-5,421*10-20
|
8,359
|
|
x22
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-0,01
|
513,32
|
|
x11
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-0,01
|
0
|
83,59
|
|
x10
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-0,01
|
0
|
-5,3343*10-10
|
83,59
|
|
Coûts
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
marginaux
|
-338,040
|
-419,35
|
-291,67
|
-291,67
|
-400
|
-417
|
-345
|
-217
|
-330,80
|
161 493 500
|
|
Source : Résultats
donnés par le logiciel STORM.
4.3.3. Interprétation des données du
tableau final
Le profit optimal que la B.R.R peut espérer de la
production de divers blocs de construction pour 2003 est de 161.493.500 Frw et
peut s'obtenir en fabriquant :
X1 = 5851,30 tonnes
X2 = 859 tonnes
X3 = 250,77 tonnes
X4 = 1820 tonnes
X5 = 83,59 tonnes
X6 = 334,36 tonnes
X7 = 334,36 tonnes
X8 = 8,359 tonnes
X10 = 83,59 tonnes
X11 = 83,59 tonnes
X14 = 815,761 tonnes
X16 = 822 tonnes
X17 = 3652 tonnes
X22 = 513,32 tonnes
X24 = 2488 tonnes
N.B : Ces résultats sont lus dans
le tableau final dans la colonne « valeur ».
Nous remarquons qu'il n'existe pas d'autres plans de
production optimaux puisque les coûts marginaux des variables hors base
sont tous négatifs. La condition suffisante d'optimalité de la
solution de base est vérifiée.
Si on implante le plan de production optimal associé au
tableau final, on constate qu'aucun atelier n'est utilisé à
pleine capacité parce que les variables d'écart associée
aux contraintes (4) (5) et (6) sont devenues variables de base dans le tableau
final et prennent respectivement les valeurs : 38691,87 ;
46408,07 ; 43596,27
a. Interprétation de quelques
éléments du tableau final
- Les coefficients qui se situent à l'intersection des
colonnes associés aux variables hors base et des lignes associées
aux variables de base s'interprètent comme suit :
Exemple :
Le coefficient situé à l'intersection de la
colonne x21 (x21 devenue hors base voir tableau n°
24) et la ligne associée à x14 prend la
valeur 1. Ceci peut s'explique comme suit :
La 8ème ligne constitue l'équation
suivante :
x12 + x13 + x14 +
x15 + x18 + x19 + x20 +
x21 + x23 = 815,761
Toutes les variables apparaissant dans cette équation,
sauf x14, sont hors base et, à ce titre, sont nulles dans la
solution de base optimale associée au tableau final.
Si l'on donne à x21 la valeur 1 tout en
maintenant à 0 les autres variables hors base apparaissant dans
l'équation ci - dessus,
On aura : x14 + 1 = 815,761
X14 = 814,761
Ceci veut dire que si on donne à x21 la
valeur 1, on diminue d'une valeur égale à 1 à
x14. Dans cette situation x14 passe de 815,761 à
814,761. Dans cet exemple nous venons de voir un coefficient associé
à une variable de décision devenue « base »
et à celle devenue hors base.
- Coefficient du tableau final associé à une
variable de décision devenu « base » et à une
variable d'écart devenu hors base.
Exemple
Les coefficients 0,119 ; 0,7 ; 0,03 ;
0,01 ; 0,04 ; 0,04 ; 10-3 ; 0,04 ;
0,01 ; 0,01 ; associés à la colonne e1
(variable d'écart devenue hors base) et respectivement associé
aux variables x14, x1, x3, x5,
x6, x7, x8 x22, x11,
x10 (variables de décision devenues
« base » dans le tableau final) s'interprètent comme
suit :
Poser e1 = 1 implique la diminution de la
capacité de production d'une unité (Rappelez-vous que
e1 est associée à la contrainte
« capacité de production ». Cette diminution de la
capacité entraînera une chute de la production ;
x14, x1, x3, x5, x6,
x7, x8 x22, x11, x10
qui vont respectivement diminuer de 0,119 ; 0,7 ; 0,03 ;
0,01 ; 0,04 ; 0,04 ; 10-3 ; 0,04 ;
0,01 ; 0,01.
Ceci veut dire que le volume de production se modifie comme
suit :
X14 passe de 815,761 à ( 815,761 -
0,119 ) = 815,642
X1 passe de 5851 à (5851,30 - 0,7)
= 5850,6
X3 passe de 250 à (250,77 -
0,03) = 250,74
X5 passe de 83 à (83,59 -
0,01) = 83,58
X6 passe de 334,36 à (334,36 - 0,04)
= 334,32
X7 passe de 334,36 à (334,36 - 0,04)
= 334,32
X8 passe de 8,359 à (8,359 -
10-3 ) = 8,358
X22 passe de 513,22 à (513,32 - 0,04)
= 513,28
X11 passe de 83,59 à (83,59 - 0,01)
= 83,58
X10 passe de 83,59 à (83,59 - 0,01)
= 83,58
- Interprétation des coûts marginaux du tableau
final (voir la dernière ligne du tableau final) ?
Les coûts marginaux que nous lisons dans le tableau
final s'interprètent comme étant des effets nets sur le profit
optimal quand les variables de décision et variables d'écart
devenues hors base prennent la valeur 1.
Exemple
Prenons les coefficients associés à la colonne
« e1 ».
Si l'on donne à e1 la valeur 1 tout en
maintenant à zéro les autres variables hors base, les variables
x14, x1, x3, x5, x6,
x7, x8 x22, x11, x10
diminuent respectivement de : 0,119 ; 0,7 ; 0,03 ;
0,01 ; 0,04 ; 0,04 ; 10-3 ; 0,04 ;
0,01 ; 0,01. Déterminons maintenant l'effet net sur le profit
optimal de tous ces changements.
Les baisses des x14, x1,
x3, x5, x6, x7, x8
x22, x11, x10 entraînent les manques
à gagner détaillées comme suit :
Pour x14 le manque à gagner = 0,119 x 42.500
= 5057,5
Pour x1 le manque à gagner = 0,7 x 8696
= 6087,2
Pour x3 le manque à gagner = 0,03 x 562
= 16,86
Pour x5 le manque à gagner = 0,01 x
13.333 = 133,33
Pour x6 le manque à gagner = 0,04 x
13.333 = 533,32
Pour x7 le manque à gagner = 0,04 x 2500
= 100
Pour x8 le manque à gagner =
10-3 x 800 = 0,8
Pour x22 le manque à gagner = 0,04 x 9420
= 376,8
Pour x11 le manque à gagner = 0,01 x
20.800 = 208
Pour x10 le manque à gagner = 0,01 x 8000
= 80
12.593,81
L'effet net sur z est 12.593,81 (voir dans le tableau final le
coût marginal associé
à e1).
Ceci veut dire que si l'on diminue la capacité de
production d'une unité, le profit optimal diminue de 12 593,81.
Tableau n° 25 : Intervalles de
sensibilité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Intervalles de sensibilité des
cj
|
|
Intervalles de sensibilité des
bi
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
|
Valeurs
|
|
Contraintes
|
|
Valeurs
|
|
|
Présente
|
Minimale
|
Maximale
|
|
Présente
|
Minimale
|
Maximale
|
x1
|
8 696
|
7847,7
|
42500
|
Contr 1 <=
|
18 000
|
17029,930
|
221882,800
|
x2
|
4 857
|
-infini
|
12593,81
|
Contr 2 >=
|
84 000 000
|
-infini
|
8,89*107
|
x3
|
562
|
-19231,67
|
42500
|
Contr 3 >=
|
64 419 998
|
-infini
|
1,6063*108
|
x4
|
7 816
|
-infini
|
12593,81
|
Contr 4 <=
|
40 656
|
1964,125
|
infini
|
x5
|
13 333
|
-46048
|
42500
|
Contr 5<=
|
52 272
|
5863,030
|
infini
|
x6
|
13 333
|
-1512,25
|
42501
|
Contr 6 <=
|
49 368
|
5771,734
|
infini
|
x7
|
2 500
|
-12345,25
|
42502
|
Contr 7>=
|
859
|
0,000
|
3035,401
|
x8
|
800
|
-593010
|
42503
|
Contr 8>=
|
1 820
|
0,000
|
4492,546
|
x9
|
17 333
|
-infini
|
42504
|
Contr 9 >=
|
822
|
0,000
|
2963,178
|
x10
|
8 000
|
-51381
|
42505
|
Contr 10 >=
|
3 652
|
0,000
|
5411,161
|
x11
|
20 800
|
-38581
|
42506
|
Contr 11>=
|
2 488
|
1690,977
|
9343,134
|
x12
|
17 668
|
-infini
|
42507
|
Contr 12 >=
|
0
|
-585130,000
|
81576,100
|
x13
|
21 852
|
-infini
|
42507
|
Contr 13 >=
|
0
|
-25077,000
|
81576,100
|
x14
|
42 500
|
40278
|
infini
|
Contr 14 >=
|
0
|
-8359,000
|
81576,100
|
x15
|
40 278
|
-infini
|
420500
|
Contr 15 >=
|
0
|
-33436,000
|
81576,100
|
x16
|
5 789
|
-infini
|
13917,01
|
Contr 16>=
|
0
|
-20897,260
|
81576,100
|
x17
|
2 500
|
-infini
|
13917,01
|
Contr 17 >=
|
0
|
-835,900
|
81576,100
|
x18
|
8 000
|
-infini
|
42500
|
Contr 18 >=
|
0
|
-8359,000
|
81576,100
|
x19
|
27 857
|
-infini
|
42500
|
Contr 19 >=
|
0
|
-8359,000
|
81576,100
|
x20
|
8 800
|
-infini
|
42500
|
Contr 20 >=
|
0
|
-51332,000
|
81576,100
|
x21
|
15 775
|
-infini
|
42500
|
|
|
|
|
x22
|
9 420
|
5425,25
|
42500
|
|
|
|
|
x23
|
4 000
|
-infini
|
42500
|
|
|
|
|
x24
|
12 000
|
-infini
|
12593,81
|
|
|
|
|
Source : Résultats
donnés par le logiciel STORM et présentés par l'auteur.
b. Analyse post optimale
Après avoir obtenu le tableau final on comprend qu'il
faille investiguer sur la
sensibilité des solutions optimales aux changements
envisageables dans la valeur de cj et des bi. Cette
analyse à laquelle nous soumettons au modèle porte le nom
d'analyse post optimale pour la bonne raison que cette analyse
s'intéresse aux mouvements de la solution optimale induits par les
changements apportés aux valeurs des paramètres cj et
bi.
L'analyse post optimale permet en effet de détecter
les paramètres dont une faible oscillation suffit à chambarder la
solution optimale proposée par le tableau final. Cette analyse va
fournir au décideur de la B.R.R des diagnostics prémonitoires qui
l'inciteront à recourir à des meilleures estimations des
paramètres les plus sensibles du modèle ou à mettre en
place les mécanismes de surveillance de ces paramètres
déclencheurs de changement par leurs moindres glissements.
En nous servant de l'approche algébrique nous allons
pouvoir donner l'interprétation aux intervalles de sensibilité de
quelques cj et bi.
c. Intervalle de sensibilité de
cj
Ecrivons la fonction objectif Z' du modèle (p') sous la
forme :
Z' = Max Z = (8696 + ) x1 +
4857x2 + 563x3 + 7816x4 + 13333x5 +
13333x6 + 2500x7 + 800x8 + 17333
x9 + 8000x10 + 20800x11 + 17668x12
+ 21852x13 + 42500x14 + 40278x15 +
5789x16 + 2500x17 + 8000x18 + 27857x19
+ 8800x20 + 15775x21 + 9420x22 +
4000x23 + 12000x24
(8.696 + ) a été
substitué au coefficient de x1 dans la fonction objectif. La
solution de base est optimale pour z' seulement si, les coûts marginaux
des variables hors base sont tous 0.
Nous calculons ces coûts marginaux associés
à Z', que nous noterons c'j - z'j
ci-après.
Pour e7 : c'j - z'j =
cj - z'j
= cj - (zj
+ 0,7)
= (cj -
zj) + 0,7
= - (7736,81 + 0,7)
Commentons brièvement l'égalité
ci-dessus ; dénotons c* la colonne des coefficients de base selon
z ; et c'* celle des coefficients de base selon z'j .
zj se calcule en multipliant terme à terme des colonnes c* et
e7 ; puis en additionnant des produits ; de même,
z'j s'obtient comme la somme des produits terme à terme des
colonnes c'* et e7 or, les colonnes c* et c'* coïncident,
sauf à la première ligne où c'* contient le terme
supplémentaire + ; par conséquent, z'j s'obtient
en ajoutant dans zj le terme supplémentaire + 0,7.
Pour e8 : c'j - z'j =
- (4777,81 + 0,7 )
Pour e9 : c'j - z'j = -
(8128,010 + 0,7)
Pour e10 : c'j - z'j = -
(11.417,01 + 0,7)
Pour e11 : c'j - z'j = -
(593,81 + 0,7)
Pour e1 : c'j - z'j =
- (12.593,81 + 0,7)
Pour e12 : c'j - z'j = -
(338,040 - 0,01)
Pour e20 : c'j - z'j = -
(330,80+ 2,7756 x 10-17)
La solution de base associée au tableau final du
modèle est donc une solution optimale du modèle (p')
Si et seulement si - (8128,010 + 0,7 ) 0 ; -
(11.417,01 + 0,7 0 )
- (593,81 + 0,7) 0 ; - (12.593,81 +
0,7) 0 )
- (338,040 - 0,01) 0 et - (330,80+
2,7756 x 10-17) 0
- (7736,81 + 0,7) 0 et - (4777,81 + 0,7)
0
Si et seulement si 8128,010 + 0,7 0 ; 11.417,01
+ 0,7 0
593,81 + 0,7 0 ; 12.593,81 + 0,7
0
338,040 - 0,01 0 ; 330,80 +
2,7756 x 10-17 0
(7736,81 + 0,7) 0 et (4777,81 + 0,7)
0
Si et seulement si - 8128,010 / 0,7 ; - 11.417,01/
0,7
- 593,81 / 0,7 ; - 12.593,81 / 0,7
338,040 / 0,01 ; - 330,80 /
2,7756 x 10-17
- 7736,81/0,7 ; - 4777,81/0,7
Si et seulement si -11614,442 ; -16310,014
- 848,3 ;
-17991,157
33804 ; - 1,19181E + 19
- 11052,5 ; - 6825,4
Si et seulement si - 848,3 33804
7847,7 8696 + 42500
Ainsi, on trouve algébriquement le résultat
obtenu par le logiciel STORM. (voir tableau n° 25).
Le plan de production de la B.R.R. dégagé dans
le tableau final reste optimal pourvu que le coefficient de x1 dans
la fonction objectif soit compris entre 7847,7 et 42 500. On peut
procéder de la même façon pour chaque cj.
c.1. Variation de la valeur optimale de la fonction
objectif quand cj varie.
Une modification d'un coefficient cj de la fonction
objectif n'entraîne aucune
modification du polygone des solutions admissibles. Tant que
la variation du coefficient est suffisamment faible, l'optimum reste au
même sommet et la valeur optimale de la fonction objectif augmente ou
diminue de (x*j x ) où xj est la variable de
coefficient cj et où x*j dénote la valeur
prise par xj dans la solution optimale48(*).
Dans le cas de notre modèle, si l'on modifie le
coefficient de x1 par exemple, la solution (5851 ; 859 ;
250 ; 1820 ; 83 ;334,36 ; 334,36 ; 8,359 ;
83,59 ; 815 ; 822; 3652 ; 513,32; 2488) reste optimale tant que
est compris entre 7 847,7 et
42 500 ; la valeur optimale de la fonction objectif
augmente ou diminue alors de (5851 x ). Avec 5851 dénotant, la valeur
prise par x1 dans la solution optimale.
Exemple :
Dans la fonction objectif, le coefficient de x1 est
8696. Si ce coefficient passe de
8696 à 9696 = 1000.
Alors la valeur optimale de la fonction objectif augmente de
5851 x ;
Numériquement nous avons 5851 x 1000 = 5.851.000
Dans ce cas z' = 161.493.500 + 5.851.000 = 167.344.500.
En partant de l'hypothèse que toute chose égale
par ailleurs, l'exemple ci-dessus nous permet de construire un tableau
reflétant l'impact de la variation de 10% des paramètres de la
fonction économique sur la valeur de Z.
Tableau : n° 26 Impact de la variation de Cj
sur la valeur optimale
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
j
|
Cj
|
Taux de
|
Variation
|
X*j
|
Accroissement
|
|
|
|
|
variation
|
|
|
de Z
|
Z optimale
|
Z post optimale
|
1
|
8 696
|
10 %
|
870
|
558,30
|
485 498
|
161 493 500
|
161 978 998
|
2
|
4 857
|
10 %
|
486
|
859,00
|
417 216
|
161 493 500
|
161 910 716
|
3
|
562
|
10 %
|
56
|
250,77
|
14 093
|
161 493 500
|
161 507 593
|
4
|
7 816
|
10 %
|
782
|
1 820,00
|
1 422 512
|
161 493 500
|
162 916 012
|
5
|
13 333
|
10 %
|
1 333
|
83,59
|
111 451
|
161 493 500
|
161 604 951
|
6
|
13 333
|
10 %
|
1 333
|
334,36
|
445 802
|
161 493 500
|
161 939 302
|
7
|
2 500
|
10 %
|
250
|
334,36
|
83 590
|
161 493 500
|
161 577 090
|
8
|
800
|
10 %
|
80
|
8,36
|
669
|
161 493 500
|
161 494 169
|
9
|
17 333
|
10 %
|
1 733
|
0,00
|
0
|
161 493 500
|
161 493 500
|
10
|
8 000
|
10 %
|
800
|
83,59
|
66 872
|
161 493 500
|
161 560 372
|
11
|
20 800
|
10 %
|
2 080
|
83,59
|
173 867
|
161 493 500
|
161 667 367
|
12
|
17 668
|
10 %
|
1 767
|
0,00
|
0
|
161 493 500
|
161 493 500
|
13
|
21 852
|
10 %
|
2 185
|
0,00
|
0
|
161 493 500
|
161 493 500
|
14
|
42 500
|
10 %
|
4 250
|
815,76
|
3 466 984
|
161 493 500
|
164 960 484
|
15
|
40 278
|
10 %
|
4 028
|
0,00
|
0
|
161 493 500
|
161 493 500
|
16
|
5 789
|
10 %
|
579
|
822,00
|
475 856
|
161 493 500
|
161 969 356
|
17
|
2 500
|
10 %
|
250
|
3 652,00
|
913 000
|
161 493 500
|
162 406 500
|
18
|
8 000
|
10 %
|
800
|
0,00
|
0
|
161 493 500
|
161 493 500
|
19
|
27 857
|
10 %
|
2 786
|
0,00
|
0
|
161 493 500
|
161 493 500
|
20
|
8 800
|
10 %
|
880
|
0,00
|
0
|
161 493 500
|
161 493 500
|
21
|
15 775
|
10 %
|
1 578
|
0,00
|
0
|
161 493 500
|
161 493 500
|
22
|
9 420
|
10 %
|
942
|
513,32
|
483 547
|
161 493 500
|
161 977 047
|
23
|
4 000
|
10 %
|
400
|
0,00
|
0
|
161 493 500
|
161 493 500
|
24
|
12 000
|
10 %
|
1 200
|
2 488,00
|
2 985 600
|
161 493 500
|
164 479 100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : fait par l'auteur sur base des profits
unitaires ( voir Tableau n° 23)
|
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|
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|
|
|
|
j
|
:indice attribué à chaque produit
|
|
|
|
cj
|
: profit attrobué à chaque xj
|
|
|
|
|
xj
|
:variabla de décision associée à
cj
|
|
|
|
x*j
|
: dénote la valeur prise par xj dans la
solution optimale.
|
|
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|
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|
|
|
Source : fait par l'auteur sur base des données
du tableau n° 26
|
|
L'axe des abscisses est associé aux xj
Exemple : Si on augmente de 10% le
profit unitaire associé à x14 , le profit
optimale est égale à 164 960
484 Frw.
Il ressort de ce graphique que pour une grande partie des
produits de la B.R.R, un accroissement de 10% du profit unitaire d'un
xj (les autres Cj restant inchangé)
entraîne un accroissement de la valeur optimale de la fonction
économique.
Nous remarquons que les différentes valeurs de Z se
concentrent entre 161 millions et 162 millions. Pour x4 et
x17 , la valeur de ``Z'' se trouve entre 162 millions et 163
millions.
La BRR peut réaliser un grand profit si elle opte pour
un accroissement de 10% du profit unitaire d'un produit associé à
x14. Ceci est tout à fait vrai parce que le produit
associé à x14 a une marge relativement
supérieure (voir tableau n° 9).
d. Intervalle de sensibilité des
bi
Pour retrouver algébriquement les résultats
tout juste obtenus par le logiciel, il convient de procéder comme
suit :
Le nombre ou la quantité des ressources disponibles
peut s'écrire bi + . Le paramètre représente
l'écart entre les ressources réellement disponibles et les
bi tenus pour acquises dans le modèle d'origine.
Exemple
Supposons que nous cherchons à savoir l'intervalle de
sensibilité des ressources liées à la première
contrainte du modèle (voir capacité de production
installée).
Rappelons que e1 représente la variable
d'écart associée à cette contrainte. Dans le tableau
final identifions les coefficients et les valeurs respectivement
associés à e1 et aux variables de base et
procédons comme suit :
La solution de base associée au modèle où
bi a connu une modification sera optimale pourvue qu'elle soit
admissible. Et elle sera admissible pourvu que chacune des variables de base
soit non négative. C'est à dire pourvue que soient
vérifiées les 15 conditions ci-dessous (ici nous sommes dans le
cadre de notre modèle. Le nombre de conditions à vérifier
change suivant le modèle) .
N.B : Les coefficients nuls
associés à e1 ne sont pas pris en
considération.
e6 = 43596,27 - 0,2138 0 c'est
à dire +203 882,8
e2 = 4.900.407 + 5051,61 0 c'est à
dire - 970,07
e3 = 9,6205x107 + 4625,895 0 c'est
à dire -20 797,056
e4 = 38691,87 - 0,0777 0 c'est
à dire +497 964,86
e5 = 46408,97 - 0,2088 0 c'est
à dire +222 265,18
x14 = 815,76 + 0,119 0 c'est
à dire -6 855,126
x1 = 5.851,3 + 0,7 0 c'est
à dire -8359
x3 = 250,77 + 0,07 0 c'est
à dire -8359
x5 = 83,59 + 0,01 0 c'est
à dire -8359
x6 = 334,36 + 0,04 0 c'est
à dire -8359
x7 = 334,36 + 0,04 0 c'est
à dire -8359
x8 = 8,359 + 10-3
0 c'est à dire -8359
x22 = 513,32 + 0,04 0 c'est
à dire -12 833
x11 = 83,59 + 0,01 0 c'est
à dire -8 359
x10 = 83,59 + 0,01 0 c'est
à dire -8 359
En résumé : La solution de base du
modèle où bi ( pour notre cas c'est la capacité
de production ) a été modifié est admissible ( et optimale
)
- 970,07 2 030 882,8 (voir les quinze conditions
ci-dessus).
Cette conclusion correspond bien aux résultats obtenus
par le logiciel (voir tableau
n° : 25, « intervalles de
sensibilité »), car la formule précédente
(-970,07 203.882,8) signifie que le membre droit 18.000 +
de la première contrainte satisfait à 18 000 - 970,07 18.000
+ 18.000 + 203.882,8
17.029,93 18.000 + 221.882,8.
La colonne associée à la variable d'écart
e1 dans le tableau final peut être considérée
comme le vecteur des changements dans la solution optimale découlant
d'une augmentation unitaire du membre droit de la seule contrainte (1).
En effet, accroître d'une unité à la
capacité de production installée, implique que la production
x14 augmentera de 0,119 tonne, que la production x1
augmentera de 0,7 tonne, que la production x3 augmentera de 0,03
tonne, et que
x5,x6,x7,x8,x22,x11
et x10 augmenteront respectivement de 0,01 ; 0,04 ;
0,04 ;
10-3 ; 0,04 ; 0,01 ; 0,01
tonnes ; l'effet net de tous ces changements sera d'augmenter de 12.593,81
la valeur optimale de la fonction objectif.
Le tableau final du modèle original permet de
déterminer, sans autre itération, la solution optimale du
modèle modifié ; de plus la valeur optimale de la fonction -
objectif augmente ou diminue alors de Z*j x , où
z*i est au signe près, le coût marginal dans le tableau
final de la variable supplémentaire ei associée
à la contrainte numéro i 49(*).
Pour le cas de la B.R.R, dans le cas où l'on modifie
le membre droit b1 de la première contrainte, l'optimum est
atteint tant que est compris entre - 970,07 et
203 882,8 ; la valeur optimale de la fonction objectif
augmente ou diminue de
12 593,81 x .
Voyons maintenant combien varie la production de la B.R.R.
suite à une augmentation de 10% de quelques ressources. Agissons sur la
capacité de production et sur la disponibilité de la main
d'oeuvre en heures de travail.
Tableau n° 27 : Impact de la variation de la
capacité de production et du temps disponible
sur les niveaux de production
optimaux
|
|
|
|
|
|
Variables
|
Contrainte capacité de production
|
Contrainte heures de travail
|
|
Production optimale
|
Production post optimale
|
Production optimale
|
Production post optimale
|
x1
|
5851,30
|
7 111,30
|
5851,30
|
5851,30
|
x2
|
859,00
|
859,00
|
859,00
|
859,00
|
x3
|
250,77
|
304,77
|
250,77
|
250,77
|
x4
|
1820,00
|
1 820,00
|
1820,00
|
1820,00
|
x5
|
83,59
|
101,59
|
83,59
|
83,59
|
x6
|
334,36
|
406,36
|
334,36
|
334,36
|
x7
|
334,36
|
406,36
|
334,36
|
334,36
|
x8
|
8,36
|
10,16
|
8,36
|
8,36
|
x9
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
x10
|
83,59
|
101,59
|
83,59
|
83,59
|
x11
|
83,59
|
101,59
|
83,59
|
83,59
|
x12
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
x13
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
x14
|
815,76
|
1 029,96
|
815,76
|
815,76
|
x15
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
x16
|
822,00
|
822,00
|
822,00
|
822,00
|
x17
|
3652,00
|
3 652,00
|
3652,00
|
3652,00
|
x18
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
x19
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
x20
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
x21
|
0,00
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0,00
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0,00
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0,00
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x22
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513,32
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585,00
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513,32
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513,32
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x23
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0,00
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0,00
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0,00
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0,00
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x24
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2488,00
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2 488,00
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2488,00
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2488,00
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18000,00
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19 800,00
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Source : fait par l'auteur sur base des résultats
du tableau final ( voir Tableau n° 24)
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Source : fait par l'auteur sur base des données
du tableau n° 27
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Un accroissement de 10% de la contrainte
« capacité de production » entraîne les
variations des produits détaillées comme suit :
- variation positive de 22% pour les produits x1,
x3, x5, x6, x7, x8,
x11,
- variation positive de 14% et e 26% respectivement pour
x22, et x14, pour d'autres produits la variation est de
0%
La B.R.R. peut augmenter la production par un accroissement de
la capacité de production.
Quant à l'accroissement de 10% de la main d'oeuvre
exprimée en heures de travail, nous constatons que la production reste
inchangée. Ceci est dû au fait que les heures disponibles dans
les ateliers (infra tableau final du modèle retenu ou 4.3.2.4) ne sont
pas entièrement utilisées.
L'analyse post optimale ne se limite pas à
l'interprétation des intervalles de sensibilité50(*). Au cours de ce travail nous
ne pouvons pas illustrer toutes les questions usuelles aux quelle l'analyse
poste optimale permet de répondre. Ceci pourra se faire par un
chercheur intéressé qui pourra amener sa contribution.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Notre travail avait pour thème : «
l'utilisation de la programmation linéaire comme outil pour la
planification optimale de la production dans une entreprise Industrielle :
cas d'application « la Briqueterie Rwandaise de Ruliba ».
Le but poursuivi était de montrer comment la B.R.R. peut produire
à l'optimum compte tenu des contraintes auxquelles elle est
confrontée. Après avoir énoncé les
caractères essentiels et les qualités propres de la recherche
opérationnelle, nous avons esquissé son rôle important et
son utilité qui provient du fait qu'elle force les décideurs
à considérer leurs problèmes d'une façon
rationnelle et cohérente.
Au deuxième chapitre, nous avons vu que la production
constitue la source de survie d'une entreprise. Elle vise l'obtention des
produits prêts à être écoulés sur le
marché. Elle est donc la fonction principale d'une entreprise
industrielle ; raison pour laquelle nous avons analysé les
problèmes liés à l'obtention du produit et avons
présenté brièvement les facteurs
élémentaires de production à savoir : le travail, les
moyens d'exploitation, et les matières premières.
L'optimisation de la production nécessite
l'optimisation des facteurs de production notamment des ressources (le travail
des moyens d'exploitation, matières premières).
Le troisième chapitre fait le point de la
littérature sur la programmation linéaire et sur son aspect
mathématique. Cela se lit à travers les définitions, la
présentation, et la méthode de résolution du programme
linéaire que nous avons exposées.
L'analyse poste optimale que nous avons suffisamment
décrite se voit comme un miroir pour un décideur désirant
modifier ses ressources disponibles (matière première, main
d'oeuvre, publicité, moyen d'exploitation, etc.) en connaissance de
cause, c'est - à - dire les conséquences de ses décisions
sur la valeur optimale.
Dans ce travail nous avons étudié un cas
pratique de la planification optimale de la production en utilisant la
programmation linéaire à travers la méthode du simplexe
qui s'avère très efficace.
Dans le cadre de l'étude du cas pratique, il n'a pas
été possible d'identifier toutes les contraintes auxquelles une
entreprise est confrontée pour la bonne raison que les facteurs
qualitatifs, comme le climat financier, les législations
gouvernementales, les avances constatées ou prévues de la
technologie, le résultat d'une élection ou d'un
référendum, toute chose dont les répercutions sont
difficiles à quantifier mais dont la présence permet de calibrer
les résultats obtenus lors de la résolution d'un modèle.
L'objectif principal était de montrer comment, en utilisant la
programmation linéaire, on peut élaborer un plan optimal de
production.
Nous avons défini une fonction économique de la
Briqueterie Rwandaise de Ruliba à partir de ses données
statistiques.
Les contraintes que nous avons pu identifier et quantifier
concernent, la capacité de production, les commandes fermes, la main
d'oeuvre disponible en heures de travail, la gestion (ratios), et les
prévisions de production pour l'année 2003. Grâce au
logiciel STORM, nous avons dégagé des résultats à
partir desquels nous avons fait une analyse de la sensibilité de la
solution obtenue. Cette analyse va fournir aux responsables de la Briqueterie
Rwandaise de Ruliba des diagnostics prémonitoires qui vont les inciter
à recourir à de meilleures estimations des paramètres les
plus sensibles ou à mettre en place les mécanismes de
surveillance de ces paramètres déclencheurs de changement par
leur moindre glissement. A l'aide des exemples, nous avons donné une
description de l'impact sur la solution optimale lorsqu'un changement est
apporté aux paramètres de la fonction critère (fonction
économique) ou à une ressource limitée de l'entreprise.
En guise de recommandations, les dirigeants de l'entreprise
devraient s'éloigner du hasard par le biais de l'analyse
opérationnelle et prendre des décisions à base des
résultats quantifiables obtenus sur base des techniques scientifiques.
Pour aboutir à de meilleures décisions à temps, les
gestionnaires devraient recourir à l'étude opérationnelle
pendant l'exécution.
La mise en place des techniques scientifiques au sein de la
Briqueterie Rwandaise de Ruliba nécessite la réorganisation de
l'entreprise et la formation de certains cadres en recherche
opérationnelle.
Cependant , nous demeurons conscients que nous n'avons pas
épuisé tous les aspects du sujet, ni répondu à
toutes les attentes de nos différents lecteurs.
Nous pensons avoir ouvert une piste et encourageons les futurs
chercheurs qui voudraient bien approfondir ce sujet. Ceci n'est donc qu'une
brèche pour des études ultérieures.
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES GENERAUX
1. ACHER, J. : Algèbre linéaire et
programmation linéaire, Dunod, Paris, 1968.
2. BAILLARGEON, G. : La programmation
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et technique,
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3. BAUMAUL, J.W. : Economic Theory and operation
analysis, 4ème édition,
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York, 1959.
4. BENAYOUN, R. : La pratique de l'optimisation dans
l'entreprise, PUF, Paris,
1974.
5. BERANGER, P. : Les nouvelles règles de la
production vers l'excellence
Industrielle, Dunod, Paris, 1987.
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Dunod, Paris,
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modèles de production, Masson, Paris,
1998
8. BOYER , l. et ALII. : Précis
d'organisation et de gestion de la production, Les
éditions
d'organisation, Paris, 1986.
9. BRUNO, H.S. : Programmation linéaire et les
problèmes d'entreprise, Dunod,
Paris, 1987.
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scientifique des stocks, Eyrolles,
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11. CANTEGRELL, F. : Les treize points de la
production, Dunod, Paris, 1987.
12. COURTOIS, A. : Gestion de production, Les
éditions d'organisation, Paris,1993.
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production et ordonnancement,
Dunod, Paris, 1968.
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programmation linéaire,
Dunod, Paris, 1966.
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gestion économique, Dunod, Paris,
1962
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linguistique, Librairie Larousse, Paris, 1988.
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l'économiste, Magraw - Hill, 2ème édition,
London , 1992.
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base de votre gestion, Les éditions
d'organisation, Paris, 1967
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opérationnelle, PUF, Tome 1, Paris,
1986.
20. FAURE, R. : Eléments de recherche
opérationnel, Gauthier - Villars, Paris,
1967
21. FAURE, R et al. : La recherche
opérationnelle, PUF., 1961
22. GAUJET, C et NICOLAS, C. : Mathématiques
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recherche opérationnelle, Dunod, 3ème
édition révisée,
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23. GRAWTZ , M. : Méthode des sciences
sociales, Dalloz, 4ème édition, Paris,
1979.
24. GROUPE ROSEAUX. : Exercices et problèmes
résolus de recherche
opérationnelle, 4ème édition, Paris,
1986.
25. KAUFMAN, H. et GROBOILLOT, J.L. : La
prévision à court terme, Dunod, Paris,
1968.
26. KAUFMAN, A. : Méthodes et Modèles de la
recherche opérationnelle, Dunod,
tome 1, Paris, 1962.
27. KAUFMAN, A. et FAURE, R. : Invitation à la
recherche opérationnelle, Dunod,
Paris,
1966.
28. KEMENY, J.G. et al. : Les mathématiques
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affaires,
Dunod, Paris, 1964.
29. KEMENY, J.G. et al. : Algèbre moderne et
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1967.
30. LEMAIRE, C. et LEMAIRE, M. : Programmation
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32. MOTHES, J. : Incertitude et décisions
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2ème
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34. NORBERT, Y. : La recherche
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35. ROGER, P. : Gestion de production, Dalloz -
Sirey, Paris, 1992.
36. SIMONNARD, M. : Programmation linéaire,
Dunod, Paris, 1962.
37. SOLDET, J. : Programmation linéaire
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1970
38. VIDAL, C : La recherche opérationnelle,
presse universitaire de France, Paris,
1974.
39. WHITON, T.W. : Gestion des stocks, ,
University press, New Jersey, 1957.
40. WIENER D. : Initiation à la programmation
linéaire, Université de Paris, Paris,
1978.
2. Mémoires de fin d'études
41. BOHAIN, P. : Etude du planning des fabrications
pour une ligne de production
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répétitifs, Mémoire, de licence en économie
appliquée
Université Catholique de
Mons, Mons, 1979.
42. BUKERA, G. : Optimisation de la production dans
une entreprise Industrielle,
Mémoire de licence en
économie politique, Université du
BURUNDI, Bujumbura, 2002.
43. SCHITTEKATTE, M. : Ordonnancement de la production
de BAXTERS,
Mémoire de
licence en économie appliquée, Université
Catholique de Mons,
Mons, 1985.
44. VERRIEST, A. : Un modèle exploratoire de
production et de distribution,
Mémoire,
Université Catholique de Mons, Mons, 1982.
3. Notes de cours
45. RUSUHUZWA K , T. : Cours de recherche
opérationnelle, Lic I Economie
U.L.K, Kigali,
2000-2001, inédit.
46. NJIYOBIRI, J. B. : Cours de recherche
opérationnelle, Lic II Economie, U.L.K,
Kigali, 2001-2002,
inédit.
47. VUNINGOMA , D. : Cours de principes de
management,
Bacc II Economie, U.L.K, Kigali, 1999-2000, inédit.
4. Autre document
48. MAGGI, F. et al. : Etude de factibilité de la
Briqueterie Rwandaise de Ruliba,
Kigali, juin, 1985.
5. Périodique
49. JOURDAIN, H. : « La contribution de la
nouvelle théorie du profit » in Amercan
Revew, n° 9 New
York, septembre, 1986.
* 1 BOULDING, K.E ET AL. :
La programmation linéaire et théorie de l'entreprise,
Dunod, Paris, 1964, P.69
* 2 JOURDAIN, H. :
« La construction de la nouvelle théorie du profit »
in American Revew, n° 9, New
York,Septembre, 1986, P
17-20.
* 3 DANTZIG, G. :
Application et prolongement de la programmation linéaire, Dunod,
Paris, 1966, P. 411.
* 4 BOHAIN, P. : Etude
du planning des fabrications pour une ligne de production d'articles
répétitifs,
Mémoire, Université
Catholique de Mons, Mons, 1979, P.89.
* 5 VERRIEST, A. : Un
modèle exploratoire de production et de distribution, Mémoire
de licence en économie
appliquée, Université
Catholique de Mons, Mons, 1982.
* 6 PETER DRUKER cité par
BENAYOUN, R. : La pratique de l'optimisation dans
l'entreprise ;
PUF, Paris, 1974, P.1.
* 7 ROGER, P. : Gestion
de production, Dalloz - Sirey, Paris, 1992, P.155.
* 8 BAILLARGON, G. : La
programmation linéaire, aide à la décision
économique et technique,
Les éditions SMG,
Trois- Rivières, 1976, P. 169.
* 9 BOULDING, K.E ET AL :
Op.cit, p. 187.
* 10 GRAWITZ, M. :
Méthodes des sciences sociales, 4ème
édition, Dalloz, Paris, 1979, P. 344.
* 11 BOHAIN, P. :
Op. cit, P. 12.
* 12 VARIEST, A. :
Op. cit, P. 9.
* 13 BENAYOUN, R. : Op.
cit, P. 114.
* 14 WIENER, D. :
Initiation à la programmation linéaire, Université
de Paris, Paris, 1978.
* 15 IDEM
* 16 BOULDING, K.E. :
Op. cit., P. 161.
* 17 NORBERT, Y. : La
recherche opérationnelle, Gaëtan Morin, Montréal, 1995,
P. 14.
* 18 BOULDING, K.E. :
Op. cit., P. 173
* 19 VIDAL, C. : La
recherche opérationnelle, presses Universitaire de France, Paris,
1974, P. 131.
* 20 DORFMAN, C. :
Programmation linéaire et gestion économique, Dunod,
Paris, 1986, P. 93.
* 21 ENRICK, N. : La
recherche opérationnelle, base de votre gestion, Les édition
des organisations, Paris,
1967, P.221
* 22 BUCHAN, J. et KOENIG BERG,
E. : Gestion scientifique des stocks, Eyrolles, 1965, P. 183.
* 23 WHITON, T.W. :
Gestion des stocks, University presse, New Jersey, 1957, P. 341.
* 24 BRUNO, H.S. :
Programmation linéaire et les problèmes d'entreprise,
Paris, 1987, P. 168.
* 25 BOYER, L. ET
ALII. : Précis d'organisation et de gestion de la
production, Les éditions d'organisation,
Paris, 1986, P.26.
* 26 VUNINGOMA, D. :
Cours de principe de Management, BACC II Economie, ULK, Kigali,
1999- 2000,
inédit.
* 27 BERANGER, P. : Les
nouvelles règles de la production vers l'excellence Industrielle,
Dunod, Paris, 1987,
P. 200.
* 28 CANTEGRELL, F. :
Les treize points de la production, Dunod, Paris, 1986, P. 191.
* 29 COURTOIS, A. :
Gestion de production, Les éditions d'organisation, Paris, 1993,
P. 39.
* 30 CROLAIS, M. :
Gestion intégrée de la production et ordonnancement,
Dunod, Paris, 1968, P. 148.
* 31 SCHITTEKHTTE, M. :
Ordonnancement de la production de BAXTERS, Mémoire de licence en
économie
appliquée, Université Catholique de Mons, Mons, 1985, P. 51.
* 32 IDEM.
* 33 BAUMOUL, W.J. :
Economic theory and operations analysis, 4ème edition,
Harper & Brothers, New York,
1959, P. 129.
* 34 Id.
* 35 DORFMAN, R. et
SUMUELSON, P. : Op. cit., P. 157.
* 36 GAUJET, C. ET NICOLAS,
C. : Mathématique appliquée, initiation à la
recherche opérationnelle, Dunod,
5ème édition révisée, Paris, 1988, P.
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* 37 BOUSSARD, J.M et DAUDIN,
J.J. : La programmation linéaire dans les modèles de
production, Massons,
Paris, 1988, P. 17-18.
* 38 BOUSSARD, J.M., et
DAUDIN, J.J. : Op. cit., P. 19.
* 39 NJIYOBIRI, J.B. :
Cours de recherche opérationnelle, LIC II, économie,
U.L.K, Kigali, 2001-2002 inédit.
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* 40 NJIYOBIRI, J.B. :
Op. cit.
* 41 NORBERT, Y. : OP.
cit., P. 217
* 42 EDOUARD, D. :
Mathématique pour l'économiste, Mc Graw Hill,
2ème édition, London, 1992, P. 348.
* 43 DUBOIS, J. et al. :
Dictionnaire de linguistique, Librairie Larousse, Paris, 1988, P.
645.
* 44 NORBERT, Y. : OP.
cit., P. 31.
* 45 BOUSSARD, J.M et DAUDIN,
J.J. : Op. cit., P. 48.
* 46 Id.
* 47 MAGGI, F. ET AL. :
Etude de facutibilité de la Briqueterie Rwandaise Ruriba,
Kigali, Juin
1985, p. 90 - 93
* 48 NORBERT, Y., Op.
Cit., P. 231.
* 49 IBIDEM.
* 50 IBID, P.224