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La maltraitance des femme dans les ménages à Abidjan: le cas de la commune de Yopougon

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par Soumaila Toure
Université de Cocody Abidjan - Maîtrise de recherche 2006
  

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HYPOTHESES DE RECHERCHE

1- Hypothèse principale

Ø L'indigence grandissante est la véritable source du phénomène de la maltraitance des femmes dans les ménages.

2- Hypothèses secondaires

Ø Plus violentées, elles deviennent aussi violentes à l'égard de leurs conjoints par l'inhibition de cette violence.

Ø Le sentiment de culpabilité est la raison de la non réplique à la violence.

DEFINITION DES CONCEPTS

Les concepts étant des instruments d'analyse de notre objet d'étude, il est nécessaire de les définir pour une meilleure compréhension. Nous présenterons donc les concepts explicites et les concepts implicites.

1- Concepts explicites

Se sont les concepts qui apparaissent dans la formulation du sujet.

v Maltraitance : D'après Y.Michaud ( 1973) c'est : «  une action directe ou indirecte massée ou distribuée à porter atteinte à une personne ou à la détruire, soit dans son intégrité physique, psychique, soit dans ses possessions, soit dans ses participations symboliques ».

Ce qui sied le mieux à notre sujet, c'est le mauvais traitement envers les femmes dans les foyers. La notion de mauvais traitement ou de maltraitance que nous utiliserons tout au long de ce travail ne portera que sur la femme unie à un homme vivant sous le même toit.

v Femme : D'après le petit Larousse ILLUSTRE, c'est un être humain adulte de sexe féminin .Ici, ce qui est en rapport avec notre objet d'étude, c'est l'épouse, c'est-à-dire l'adulte de sexe féminin qui a eu ou non plusieurs maternités dans tout lien conjugal et y demeure.

v Ménage : Selon le dictionnaire ILLUSTRE 2000, c'est un homme et une femme vivant ensemble et formant la base de la famille.

Cependant, notre étude s'intéresse à la relation sentimentale qui existe entre l'homme et la femme, la violence inhérente à cette relation peut se dérouler à l'intérieur ou à l'extérieur du foyer conjugal. Elle ne concerne pas les violences orchestrées à l'égard des femmes par une tierce personne en l'occurrence des amis, des parents, à plus forte raison par des étrangers, c'est-à-dire hors de la vie conjugale, dans la rue, au cours d'une guerre.

2- Concepts implicites

Se sont des concepts qui ont un lien avec notre objet d'étude.

v « Violence à l'égard des femmes » : En Septembre 1992, la commission de la condition de la femme aux Nations Unies a convoqué un groupe de travail spécial chargé de rédiger un projet de déclaration contre la violence à l'égard des femmes. Cette Déclaration adoptée par l'Assemblée Générale à l'automne de 1993 contient la première définition officielle du phénomène par les Nations Unies. D'après l'article premier de cette Déclaration, le terme «violence à l'égard des femmes » désigne « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physique,sexuelle,ou psychologique, y compris les menaces, de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté,que ce soit dans la vie publique ou privée. »3(*).

v «Discrimination à l'égard des femmes » :Selon l'article premier de la convention sur l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard de la femme,cette expression vise toutes distinctions d'exclusion ou de restriction fondée sur le sexe qui a pour but de compromettre ou de détruire la reconnaissance ,la jouissance ou l'exercice par les femmes ,quel que soit leur état matrimoniale sur la base de l'égalité de l'homme et de la femme ,des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique,socioculturel,civil ou tout autre4(*).

v Maltraitance sexiste : ce terme décrit les actions ou les commissions qui surviennent au cours des différentes relations .Elles couvrent les agressions tels que les viols, l'inceste , le harcèlement sexuel,le meurtre et les violences psychiques telles que les propos insultants,la privation de jouissance des biens et des ressources personnelles.

v Violence : Au sens courant du terme ,la violence désigne le fait d'agir sur quelqu'un ou de faire agir contre sa volonté en employant la force ou l'intimidation.Elle désigne aussi l'acte par lequel s'exerce la violence .

· Au plan juridique, elle peut être définie comme suit :

-En droit Pénal : les violences proprement dites sont prises en considération dans les articles 345 ; 347 ; 349 du code pénal sous la rubrique de coups et blessures volontaires.

-En droit civil : elle caractérise la contrainte exercée sur la volonté d'une personne pour la forcer à contracter.

· Du point de vue sociologique : la tentative de définition ne tient compte que des faits seulement. A cet effet, le sociologue H.L.Nieburg, définit la violence comme une action directe ou indirecte destinée à limiter, à blesser ou à détruire une personne ou ses biens5(*).Pour H.D. Gaston et GURR, la violence est définie comme un comportement visant à causer des blessures aux personnes ou des dommages aux biens collectifs ou individuels.

Selon Y.Michaud, « il y a violence, quand dans une situation d'intervention une ou plusieurs personnes (auteurs) agissent de manière directe ou indirecte imposée ou distribuée en portant atteinte à une personne ou plusieurs autres à des degrés variables, soit dans leur intégrité morale, soit dans leur participation symbolique et culturelle6(*). Ces violences englobent tous les actes de mauvais traitements que les conjoints infligent à leurs conjointes.

v Déviance : Quand on parle de déviance, on doit se situer par rapport à une norme et à un lieu fixe.Le crime est une déviance par rapport aux normes légales.Toute fois, il y a lieu de noter qu'il existe d'autres normes que l'individu peut dévier, celles ne figurant pas dans les textes (ce qui n'est pas prévue par la loi).La déviance peut être définie comme le comportement qui s'écarte des normes définies par le milieu social7(*).

v Délinquance juvénile :

· Du point de vue juridico légal, « la délinquance désigne les infractions commises par les adolescents et qui sont punissables aux termes du code pénal puisqu'elles causent des dommages et préjudices évidentes reconnus comme tel à autrui »8(*).

v Du point de vue psychologique, R. Michelle, définit la délinquance comme des sociopathes, c'est-à-dire des inadaptés sociaux au sens ou le délinquant à un comportement inadéquat aux buts et aux normes de la société qui à un moment donné le met en rupture ou en conflit avec son environnement. Y. Castellan, définit la délinquance strictement par rapport à la loi. L'action délinquante est celle qui cause des dommages à autrui et l'auteur même de l'action9(*).

v Marginalité : La marge, c'est ce qui est situé hors, est marginal, celui qui est hors de la norme, de la société.

Selon L.M.MARFAUX, « la notion de marginalité s'applique à l'individu qui vit en marge du groupe et qui n'est pas inséré où qui refuse de s'y intégrer, ou que le groupe rejette »10(*).

v Conjoint : Selon le petit LAROUSSE, c'est chacun des époux considéré par rapport à l'autre.

v Conjugal : Toujours selon le même petit LAROUSSE, c'est ce qui se rapporte aux relations entre épouse et époux.

v Acteur : C'est une personne qui prend une part déterminante à une action.

v Mariage : C'est l'acte solennel par lequel un homme et une femme établissent entre eux une union dont les conditions, les effets et la dissolution sont régis par des dispositions juridiques en vigueur dans leur pays par des lois religieuses ou coutumières.

* 3 Droit de l'Homme, Recueil d'Instrument Internationaux, Volume I, première partie. Nations Unies 2002.p197.

* 4 Droit de l'homme, Recueil d'Instruments Internationaux, Volume I, première partie, Nations Unies.

* 5Y. Michaud, « La violence » éd. Que sais-je ?1992, pp 3-6.

,

* 6 R.K.Raymond 1999, Elément de psychologie de l'adolescents, Abidjan, éd PUCI.

* 7 A.D, N'Drin (2002), Criminologie Générale, cours première année, U.F.R de Criminologie, 2002.

* 8 R.D.KOUDOU, 1999, Elément de psychologie de l'adolescent, Abidjan, éd. PUCI,).  

* 9 Y.Castellan, La Psychologie Sociale, Paris, pp 134-14

* 10L.M.MARFAUX, (1980) Philosophie et des sciences humaines, éd. Armand Colin, Paris, p.205

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