2. 2- Intervention policière dans la commune de
Yopougon
Face à une plainte déposée par une
épouse contre son époux dans un commissariat, les agents de la
police réconcilie ou répriment les auteurs.
En effet, la réconciliation est la plus
utilisée par ce que les agents tiennent comptent de la
particularité de la tradition africaine pour régler les
différends entre époux, par le dialogue. Ils vont demander
d'abord, aux conjoints de s'expliquer sur les raisons qui les conduisent
à la violence. Ensuite, ils essayeront de parvenir à un
règlement à l'amiable, parce qu'ils considèrent que la
violence conjugale relève «d'affaire conjugale, quelque chose
de privée », qu'ils ne peuvent pas traiter comme les
délits auxquels ils sont quotidiennement confrontés, ils
constatent que le plus souvent les plaintes déposées par
les femmes sont en majorité retirées plus tard. Il faut ajouter,
que l'ignorance des femmes quant la à mise en oeuvre de la
procédure à suivre pour mettre aux arrêts le conjoint
coupable d'acte de violence est souvent utilisée par certains agents
pour renvoyer les femmes plaignantes à leur domicile car ils estiment
que ce n'est pas à eux de montrer les voies de recours à une
femme pour qu'elle poursuive son époux en raison du caractère
délicat et familial de la situation.
Concernant la répression, elle ne sera vraiment
utilisée que dans des cas graves, à savoir les coups et blessures
qui ont fini par provoquer des infirmités permanentes sur la femme ou
si le conjoint la menace avec une arme à feu ou blanche ou s'il y a
homicide.
2. 3- Au niveau des structures pour la défense
de droit de L'homme
2.3.1 - A.F.J.C.I
L'Association des Femmes Juristes de Côte
d'Ivoire a été formée et a reçu une reconnaissance
légale en 1984.Elle a été très active pendant un
certain temps, puis a connu une longue période d'inactivité. Elle
a repris ses activités à la fin de 1993, avec pour objectif
principal, lutter contre toutes les formes de discriminations contre les
femmes.
En effet, pour exercer son mandat, elle a
accentué la nécessité pour les femmes de connaître
leur droit, de les exercer et de lutter contre leur violation. Elle a tenu une
série de carrefours et de congrès avec des femmes à
travers le pays. Elle a donné des conseils juridiques libres dans les
dix communes d'Abidjan et en d'autres endroits du pays et a publié une
série de livrets de mariage et a l'intention d'en produire une autre
série sur le droit de la famille.
Actuellement, son but principal est l'ouverture des
bureaux de conseil juridique pour les femmes à travers tout le pays.
Par ailleurs, l'AFJCI en collaboration avec la Division
Droit de l'Homme de l'ONU CI apporte un soutien aux femmes victimes de
violence de tous genres. Elle a permis aux femmes maltraitées de
s'exprimer librement sur la chaîne ONUCI-FM pour évoquer leurs
préoccupations et décrier le comportement violent de leur
conjoint à travers l'émission «NE TOUCHE PAS A MES
DROITS ».
2. 3. 2-A.I.B.F
L'Association Ivoirienne pour le Bien-être
Familial a pris le relais de l'AIDF en prônant la liberté et la
protection de la femme dans la société en particulier dans les
ménages.
En effet, depuis lors, elle mène des actions
pour la défense des droits de la femme dans la société
ivoirienne à travers des campagnes de sensibilisations .Elle prend aussi
en charge les femmes victimes de violence conjugale et même celles
malades du VIH-SIDA ou des IST par des dons de médicaments et autres
charges.
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