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Elaboration d'une table de mortalité spécifique au régime d'assurance vieillesse de la CNPS

( Télécharger le fichier original )
par Zié Silué
Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d'Economie Appliquée d'Abidjan - Ingénieur des Travaux Statistiques 2007
  

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Ministère de l'Enseignement
Supérieur et de La Recherche
Scientifique

Caisse Nationale de Prévoyance
Sociale

Institution de Prévoyance
Sociale

Ecole Nationale Supérieure de
Statistique et d'Economie
Appliquée

Présenté par :

M.SILUE Zié

Elève Ingénieur des Travaux Statistiques à l'ENSEA

Sous la direction de :

M.TRAORE Adama

Responsable de la CED (Cellule Etudes et Développement)

République de Côte d'Ivoire

Union-Discipline-Travail

RAPPORT DE STAGE

THEME :

ELABORATION D'UNE TABLE DE
MORTALITE SPECIFIQUE AU REGIME
D'ASSURANCE VIEILLESSE DE LA CNPS

ANNEE ACADEMIQUE 2006-2007

Avant Propos

L'Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d'Economie Appliquée (ENSEA), créée en

1961, a pour mission de délivrer une formation théorique et pratique à travers cinq filières distinctes :

· Les Agents Techniques de la Statistique (AT) ;

· Les Adjoints Techniques de la Statistique (AD) ;

· Les Ingénieurs des Travaux Statistiques (ITS) ;

· Les Ingénieurs Statisticiens Economistes (ISE) ;

· Le DESS d'Analyse Statistique et de Développement (ASAD).

Dans le cadre de la formation des Ingénieurs des Travaux Statistiques, l'ENSEA prévoit un stage d'une durée de trois mois en dernière année; stage qui est fait soit dans une structure publique ou privée soit dans un organisme international. C'est l'occasion pour les futurs Ingénieurs d'utiliser les outils qu'ils ont acquis durant la formation pour résoudre un problème bien précis rencontré durant le stage. Aussi, ce stage permet-il aux futurs Ingénieurs de comprendre les réalités du monde du travail et d' en mesurer les difficultés.

En ce qui nous concerne, c'est l'Institution de Prévoyance Sociale-Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (IPS-CNPS), plus précisément la Cellule d'Etudes et Développement (CED) qui a servi de cadre d'étude du 06 Juin au 07 Septembre 2007.

Il a été demandé de réfléchir sur le thème Elaboration d'une table de mortalité spécifique au régime d'assurance vieillesse de la CNPS. Ce travail a un intérêt particulier car la CNPS, dans le souci d'améliorer la qualité de ses projections actuarielles souhaiterait disposer d'une table de mortalité propre à la population de son régime.

Le présent document expose le travail qui a été effectué durant la période de stage. Il n' est pas exempt de reproches et il se veut être un document de méthodologie d'élaboration de tables de mortalité, notamment pour les sociétés d' Assurances qui sont régies par le code CIMA (Conférence Interafricaine des Marchés d' Assurance).

Sommaire

Avant Propos 1

Sommaire 2

Sigles et abréviations 6

Introduction générale 7

PRESENTATION DE LA STRUCTURE D 'ACCUEIL 9

A - Missions, Statut juridique et Organisation de la CNPS 9

B - Présentation de la CED 11

PARTIE I : CADRE THEORIQUE ET REVUE DE LITTERA TURE 12

CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE 12

CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE 15

CHAPITRE 3: ETUDES EMPIRIQUES SUR LES METHODES DE LISSAGE DES TABLES DE MORTALITE 25

PARTIE II: ESTIMATION BRUTE DES QUOTIENTS ANNUELS DE

MORTALITE 31

CHAPITRE 1 : VALIDATION DES FICHIERS INITIAUX 31

CHAPITRE 2 : ANALYSE COMPARATIVE AVEC LES TABLES DE MORTALITE DE REFERENCE 39

PARTIE III : AJUSTEMENT DE LA TABLE D'EXPERIENCE 44

CHAPITRE 1 : LISSAGE DE LA COURBE DE MORTALITE 44

CHAPITRE 2 : TESTS DE VALIDATION DE LA COURBE DE MORTALITE 50

CHAPITRE 3 : CONSTRUCTION DE LA TABLE DE MORTALITE 54

Conclusion 64

Bibliographie 66

Annexes 68

Liste des illustrations

Liste des encadrés

Encadré n°1 : Espérance de vie 17

Encadré n°2 : Le diagramme de Lexis .18

Encadré n°3 : Notations et définitions .26

Encadré n°4 : Loi de distribution des quotients de mortalité 37

Encadré n°5 : Le Standardized Mortality Ratio (SMR) 41

Liste des graphiques

Graphique 1 : Répartition du portefeuille des assurés selon l'âge 34

Graphique 2 : Répartition des décès selon l' âge des assurés 35

Graphique 3 : Quotients de mortalité bruts et intervalles de confiance 38

Graphique 4 : Analyse comparée des décès théoriques et des décès observés 40

Graphique 5 : Analyse comparative des quotients quinquennaux de mortalité 42

Graphique 6 : Courbe des quotients bruts de mortalité 44

Graphique 7 : Quotients bruts et quotients lissés selon Gompertz et Weibull .48

Graphique 8 : Quotients bruts et lissés selon le modèle choisi 50

Graphique 9 : Analyse comparée des quotients quinquennaux de mortalité issus des différentes tables 61

Graphique 10 : Courbes de survie issues des différentes tables de mortalité ..62

Liste des tableaux

Tableau 1 : Résultats obtenus à l' aide du modèle de Gompertz, de 22 à 60 ans .45

Tableau 2 : Résultats obtenus avec le modèle de Gompertz, de 61 à 89 ans 46

Tableau 3 : Résultats obtenus avec le modèle de Weibull, de 22 à 60 ans .46

Tableau 4 : Résultats obtenus avec le modèle de Weibull de 61 à 89 ans ..47

Tableau 5 : Critères de choix du modèle pour les âges allant de 22 à 60 ans .48

Tableau 6 : Critères de choix du modèle pour les âges allant de 61 à 89 ans .49

Tableau 7 : Table de mortalité du régime d'assurance vieillesse de la CNPS, obtenue

A partir des quotients lissés de mortalité ..57

Tableau 8 : Table de mortalité du régime d'assurance vieillesse de la CNPS, obtenue à partir des quotients lissés de mortalité à 5% d' erreur (borne supérieure) .59

Tableau 9 : Différence d'espérance de vie avec la table obtenue 60

Tableau 10 : Différence d' espérance de vie avec la table obtenue (borne supérieure à 5% d'erreur) 60

Tableau 11 : Ratios du nombre de décès observés sur ceux attendus ..61

Liste des annexes

Annexe 1 : Quotients bruts de mortalité avec leurs intervalles de confiance

(5% d'erreur) ..68

Annexe 2 : Table de mortalité abrégée relative au portefeuille vieillesse de la CNPS.....69

Annexe 3 : Table de mortalité abrégée relative au portefeuille vieillesse de la CNPS (borne supérieure 5% d'erreur) 69

Annexe 4 : Espérance de vie relative aux différentes tables utilisées pour l' étude 70

Annexe 5 : Tableau relatif aux probabilités de survie des assurés 71

Annexe 6 : Régression relative à toute la plage d'âge (22 à 89 ans) pour les lois de Gompertz et Weibull en comparaison aux quotients bruts de mortalité obtenus 71

Annexe 7 : Table de mortalité unisexe de l'OMS relative à la Côte d'Ivoire 71

Remerciements

Nous adressons tout d'abord nos remerciements à notre famille, à nos proches et amis pour le soutien qu'ils n'ont cessé de nous apporter pour la rédaction de ce rapport.

Ensuite, nous tenons à remercier, Monsieur KOFFI N' Guessan, le Directeur de l'ENSEA, Messieurs KOUADIO Hugues, KOUAKOU Jean Arnaud et OUATTARA Aboudou respectivement, Directeur des études de la filière des Ingénieurs Statisticiens Economistes, Directeur des études de la filière des Ingénieurs des Travaux Statistiques et Directeur d'Etudes du DESS ASAD.

Nos remerciements vont également à l' endroit du personnel et de tous les enseignants de l'école, particulièrement à Mlle MOSSO Rosine pour sa contribution à la rédaction de ce mémoire.

Nous voudrions remercier tout spécialement :

· Monsieur TRAORE Adama, Responsable de la CED (Cellule d'Etudes et Développement) qui a accepté de nous accueillir et de nous encadrer pour ce stage académique ;

· Monsieur DIARRASSOUBA Siriki et Mademoiselle ATTOH TOURE Priscilla respectivement Chargé d'Etudes Techniques et Statistiques et Chargée d'Etudes Techniques et Actuarielles, pour avoir suivi notre travail ;

· Monsieur DIALLO Oumar, Responsable de la Cellule Patrimoine de la CNPS, pour sa totale disponibilité et ses remarques pertinentes ;

· Monsieur ASSI Jean Constant, Actuaire à CCR (Caisse Centrale de Réassurance) en France ;

· Monsieur DOSSO Karim, Actuaire à ACTUARIA International en France et Consultant à la CNPS.

Nous tenons également à remercier une fois de plus l'équipe de la CED pour leur accueil chaleureux.

Sigles et abréviations

CED : Cellule d'études et de Développement ;

CGRAE : Caisse Générale des Retraités et Agents de l'Etat ;

CIMA : Conférence Interafricaine des Marchés d'Assurance ;

CMIB : Continuous Mortality Investigation Bureau ;

CNAM : Centre National des Arts et Métiers ;

IPS-CNPS : Institution de Prévoyance Sociale-Caisse Nationale de Prévoyance Sociale ;

DAV : Deutsch Aktuarvereinigung ;

INS : Institut National de la Statistique ;

INSEE : Institut National de Statistique et d'Etudes Economiques ;

ISFA : Institut de Science Financière et d'Assurance ;

OMS : Organisation Mondiale de la Santé ;

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat ;

SMR : Standard Mortality Ratio ;

TD/TV : Tables décès et tables vie ;

TPG : Tables Prospectives Générationnelles.

Introduction générale

Dans le domaine de l' assurance, parmi les facteurs exogènes accroissant les besoins de financement, la longévité occupe une place spéciale. L' allongement régulier de l' espérance de vie est actuellement une donnée commune à tous les pays développés ; ce qui contribue à augmenter le nombre de retraités et donc les charges de pensions. C' est pour cette raison que les réformes établies au niveau de certains pays se sont attachées à internaliser dans les barèmes des gains d'espérance de vie, destinés à ajuster le montant de la pension liquidée ou à augmenter la durée de cotisation aux fins de maintenir la promesse de pension.

En effet, le calcul des engagements à provisionner, la tarification des annuités à verser prennent désormais en compte les gains futurs d' espérance de vie pour éviter d' engendrer des pertes techniques pour ces régimes.

Or la longévité est un phénomène qui se produit par l'action combinée de plusieurs facteurs parmi lesquels l' on peut citer la fécondité, la mortalité et l' espérance de vie future des pensions, pour lesquels des outils de mesure sont nécessaires.

Les pays Africains qui ne sont pas en marge du processus du vieillissement, réfléchissent à la reforme de leur système de retraite. A l'instar des autres caisses de retraite d'Afrique, l'IPS-CNPS a entrepris depuis 2006 une évaluation actuarielle qui vise à multiplier les projections à long terme de la situation démographique et financière de son régime. Cette évaluation doit aboutir à des réformes paramétriques du système de protection sociale des travailleurs du secteur privé de Côte d' Ivoire.

Pour mener à bien cette évaluation actuarielle, il est nécessaire d'utiliser une table de mortalité représentative de la population des assurés sociaux de la CNPS puisque le choix d'une table de mortalité appropriée pour projeter les populations des régimes est un préalable pour établir un diagnostic précis de la situation financière à long terme.

Le système de Prévoyance Sociale de la CNPS couvre une frange de la population, dont les caractéristiques socioéconomiques (taille, statut socioprofessionnel, niveau de vie...) s'écartent significativement de la population globale: Ces écarts se traduisent tant au niveau de l' espérance de vie mesurée que de son évolution.

En côte d'Ivoire, des tables de mortalité existent déjà mais elles divergent selon la méthodologie utilisée. On dénombre trois grands groupes :

- Les tables de l'INS : elles découlent du RGPH 98 et sont établies pour la zone urbaine, la zone rurale et Abidjan. Elles ne prennent pas en compte l'impact des maladies dans leur méthodologie de construction.

- Les tables de l'OMS sont construites sur la base de la population nationale, en tenant compte cette fois de l'impact des maladies. Ceci a comme conséquence de produire des probabilités de décès aux différents âges plus élevées que celles de l' INS.

- A la différence des autres tables, celles du code CIMA découlent des tables TD 60- 64 et TV 60-64.

Les deux premières tables sont calculées sur toute la population ivoirienne alors la table CIMA est obtenue à partie des données de la population française. Les quotients de mortalité de ces tables peuvent être différents de ceux que l'on pourrait obtenir d'une table spécifique au régime de la CNPS, vu les caractéristiques différentes de sa population avec celles des tables existantes.

Ainsi, dans le souci de minimiser les risques de sous-évaluation ou de surestimation des décès, par conséquent des charges futures, nous avons préconisé et proposé l'élaboration d'une table de mortalité spécifique à la population du régime de la CNPS. Autrement dit « Quelle est la table de mortalité la mieux appropriée au régime d'assurance vieillesse de la CNPS ? ». C'est l' objet du présent rapport de stage.

A cet effet, notre étude sera subdivisée en trois parties :

· La première partie est consacrée aux orientations de l' étude ainsi qu'aux expériences déjà réalisées dans d'autres pays autour du même thème ou de thème semblable.

· La seconde est consacrée à l'estimation des quotients bruts décès qui seront comparés à ceux des tables choisies pour l' étude.

· Enfin la dernière partie est consacrée au lissage des courbes de mortalité afin d'avoir une courbe croissante selon l'âge. Nous obtiendrons après cette procédure une table propre au régime d' assurance vieillesse de la CNPS.

PRESENTATION DE LA STRUCTURE D 'A CCUEIL

A - Missions, Statut juridique et Organisation de la CNPS

 

Missions

 

L'Institution de Prévoyance Sociale-Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (IPSCNPS) a pour objet la gestion du régime obligatoire de protection sociale des travailleurs salariés et assimilés du secteur privé. Son rôle est de préserver ses assurés sociaux contre les risques sociaux suivants :

· La vieillesse,

· Les accidents de travail et maladies professionnelles,

· Les charges de famille et de maternité (naissance, congés de maternité, etc.).

En outre, la CNPS intervient également dans la prévention des risques professionnels et dans le domaine de l'action sanitaire et sociale (fourniture de soins médicaux et autres prestations en nature à ses assurés).

Par ailleurs, elle a également pour objet :

· La gestion des régimes complémentaires ou spéciaux, obligatoires ou volontaires;

· Le recouvrement des cotisations sociales et le service des prestations afférentes à ces différents régimes.

Statut juridique

L'IPS-CNPS dans sa forme actuelle est l'aboutissement de l'évolution progressive de la sécurité sociale en Côte d'Ivoire de 1955 à nos jours. La CNPS est passée successivement du statut d'Etablissement Public à caractère administratif (EPA) à celui d'Etablissement Public Industriel et Commercial (EPIC) puis d'Etablissement Public National (EPN) à celui de Société Privée de type particulier en 1999.

L'Institution de Prévoyance Sociale, dénommée Caisse Nationale de Prévoyance Sociale en abrégé CNPS, a été créée par décret 2000- 487 du 12 juillet 2000. La CNPS est régie par les lois n° 99-476 du 2 Août 1999, portant définition et organisation des Institutions de Prévoyance Sociale, et n° 99-477 de la même date portant modification du Code de Prévoyance Sociale.

Organisation

L'IPS-CNPS est placée sous la double tutelle du Ministère de la Santé, des Affaires Sociales et de la Solidarité (Tutelle administrative et Technique) et du Ministère de l'Economie et des Finances (Tutelle Financière).

L'Institution est présidée par un Conseil d'Administration de 12 Membres et gérée au quotidien par un Directeur Général nommé par le Conseil d'Administration.

Le Directeur Général est assisté dans sa mission par deux Directeurs Généraux Adjoints :

· Un Directeur Général Adjoint chargé de l'Exploitation ;

· Un Directeur Général Adjoint chargé de l'Administration et des Finances. La CNPS s'appuie sur cinq Directions Centrales et des Cellules Spécialisées. Les structures de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale se présentent comme suit :

1. Les Structures rattachées au Directeur Général :

· Le Cabinet du Directeur Général ;

· L' Inspection Générale ;

· La Fonction Qualité ;

· La Direction des projets ;

· La Cellule Communication et Documentation ;

· La Cellule Juridique ;

· Le service Coopération.

2. les Structures rattachées au Directeur Général Ad joint chargé de l'Administration et des Finances :

· La Direction du Contrôle ;

· La Direction Financière et Comptable ;

· La Direction des Ressources Humaines ;

· La Cellule des Moyens Généraux.

3. Les Structures rattachées au Directeur Général Ad joint chargé de l'Exploitation :

· La Direction de l'Exploitation ;

· Le Contrôle Médical ;

· La Cellule Etudes et Développement ;

· Le Centre d'Exploitation Informatique ;

· Le Bureau d'Organisation et Méthodes (BOM) ;

· La Cellule Chargée de la Maîtrise d'oeuvre du Schéma Directeur du Système d'Information ;

· La Cellule Chargée de la Maintenance des Applications ;

· Le Centre Ivoirien de Formation des Cadres de Sécurité Sociale (CIFOCSS).

C'est à la Cellule Etudes et Développement que nous avons effectué notre stage du 6 juin au 7 septembre 2007.

B - Présentation de la CED

Cette cellule est chargée, d'une manière générale, de mener des études en vue de l'amélioration et de l'extension du système de Prévoyance Sociale géré par la CNPS et notamment :

· La réalisation d' études techniques et actuarielles sur l' équilibre à long terme des régimes gérés par la CNPS ;

· La réalisation d' études techniques et financières en vue de l' amélioration des produits existants ;

· La réalisation d' études techniques et financières dans le cadre de la gestion des branches techniques ;

· La réalisation d'études techniques et financières sur la rentabilité de tout projet d'investissement ;

· La réalisation d'études socio-économiques et démographiques sur les populations assurées ou à assurer ;

· L'élaboration du rapport d'activité de l'Institution ;

· Les études générales tendant à l'amélioration de la qualité du service rendu par la CNPS ;

· L' analyse de tout projet d' étude interne de la Direction Générale.

Elle compte 4 personnes, le Responsable, 2 Chargés d'Etudes et une Secrétaire.

PARTIE I : CADRE THEORIQUE ET REVUE DE LITTERA TURE

CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE

Ce chapitre a pour objet de définir les orientations de l'étude. Il est composé du contexte et de la justification, des objectifs de l' étude et de la méthodologie utilisée.

1.1- Contexte et justification de l'étude

La table de mortalité est un outil de base important dans le fonctionnement d'un système de retraite. En effet, les espérances de vie et le nombre de survivants à chaque âge permettent d' estimer les pensions à verser à court ou long terme et de réaliser des projections. Le chômage existant conjugué à la situation de guerre que vit notre pays entraîne une baisse au niveau du nombre des actifs, donc une assiette de cotisation de moins en moins importante. Le système fonctionnant par répartition, les recettes perçues au cours d'une année servent à financer les prestations versées durant cette même année. Ce qui conduit pourrait à terme conduire à la formation de régimes déficitaires. En Côte d'Ivoire, l'INS grâce au RGPH 98 a conçu des tables de mortalité du moment selon que l'on soit en zone urbaine, en zone rurale ou à Abidjan. Ces tables ne sont pas utilisées par les sociétés d' assurance de la place. En effet elles sont toutes régies par le code CIMA qui utilise les tables réglementaires de la France de 1960-1964. Enfin, l'OMS a construit une table de mortalité pour la Côte d'Ivoire. A la différence des autres tables, elle prend en compte l'impact des maladies telles que le SIDA, le paludisme, la tuberculose... La méthodologie d'élaboration cette table est présentée en annexe du document « World Health Report ».Cette prise en compte a pour conséquence d'augmenter la mortalité estimée de la table de l'OMS par rapport à celle des autres tables. Dans cette situation, le choix d' une table s' avère délicat puisque les écarts sont considérables et pourraient conduire à une sous évaluation ou à une surévaluation de la mortalité.

A ce titre l'IPS-CNPS, premier organisme chargé de la Sécurité Sociale en Côte d'Ivoire souhaiterait à partir de son portefeuille disposer d'une table de mortalité spécifique à son régime.

1.2- Objectifs de l'étude

L' objectif général de cette étude vise à mettre à la disposition de la CNPS une table de mortalité d'expérience qui lui permettra d'affiner ses projections actuarielles.

Plus spécifiquement, nous chercherons à :

· Identifier les sources d'information permettant la réalisation de cette table ;

· Proposer la méthode de construction de la table de mortalité d'expérience ;

· Proposer une méthodologie permettant de faire une comparaison avec les tables de mortalité existantes ;

1.3- Méthodologie de l'étude

Pour construire une table de mortalité à partir d'un portefeuille d'assurance, il est indispensable de disposer d'un certain nombre d'informations sur les assurés constituant la population observée. Ces observations doivent contenir en particulier : les dates de naissance des assurés, les dates d' entrée en portefeuille, les dates de décès des assurés.

Suivant la taille de l' effectif du portefeuille, il pourrait être utile de recueillir des informations sur plusieurs années.

Le déroulement de cette étude se fera en quatre grandes étapes présentées ci-dessous :

· Collecte et traitement des données ;

· estimation des quotients bruts de décès ;

· analyse comparative par rapport aux autres tables, notamment celles de la zone urbaine en Côte d'Ivoire, du code CIMA et de l'OMS ;

· lissage des taux ou quotients de mortalité par différentes méthodes et modèles statistiques (Gompertz, Weibull, Makeham1...) ;

· méthodes d'extrapolation dans le cas de données insuffisantes.

1 Ces différents modèles seront abordés de façon détaillée dans la suite du mémoire.

1.4- Définitions et vocabulaire

Les opérations de prévoyance : ensemble des contrats d'assurance de personnes offrant des garanties de versement de prestations en cas de survenance d'un risque tel que le décès, l'incapacité de travail, l'invalidité ou la maladie.

Sinistre : fait générateur de la garantie, dans notre étude, le sinistre équivaut au décès de l' assuré.

Les modèles tabulaires : ce sont les modèles de survie dans lesquels les probabilités sont énumérées par âge.

Les modèles paramétriques : ce sont les modèles de survie dont les probabilités s'obtiennent en utilisant en utilisant une formule mathématique (Gompertz, Weibull, Makeham,...)

Les tables de mortalité du moment : ces tables décrivent la mortalité telle qu'elle est observée sur une période de temps donné.

Les tables de mortalité par génération : elles décrivent la mortalité d'une cohorte d'individus depuis leur naissance jusqu' à leur décès.

Les tables d'expérience : elles sont dressées par les compagnies d'assurance sur la base de la sinistralité observée au sein de leur portefeuille.

CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE

2.1- Definition

On étudie sous le terme de mortalité la façon dont les décès surviennent dans une population et l'action de la mort sur les populations humaines (définition des Nations Unies en 1958). En d'autres termes, l'analyse de la mortalité consiste dans un premier temps à mesurer cette action de la mort sur les populations.

Pour ce faire, il faut confronter dans un laps de temps le nombre de décès et le volume de la population concernée. Le nombre de décès dans une population dépend du niveau de la mortalité mais aussi de l' effectif de cette population et de sa structure par âge. Dans un deuxième temps, il faudra prendre en compte les différentes variables auxquelles la mortalité est parfois liée.

Ainsi, la table de mortalité est un modèle qui permet de rendre compte de la mortalité vécue par une cohorte d'individus (tous nés dans la même période) depuis la naissance jusqu'à l' extinction complète de la génération, la cohorte est supposée fermée aux migrations. Elle donne précisément pour une cohorte d'individus d'âge x le nombre probable de survivants à chaque âge ou groupe d'âge successif. La construction d'une table de mortalité nécessite la connaissance préalable de la loi de mortalité, dont elle donnera une « représentation ». La loi de mortalité est la mesure d'un processus probabiliste. Elle est présentée sous la suite de quotients de mortalité par âge, chaque quotient étant évalué à partir des observations de mouvement et d'état de la population considérée.

Encadré n°1 : Espérance de vie

L'espérance de vie est l'expression technique employée pour désigner la durée moyenne de vie. Il n'existe pas une seule, mais plusieurs espérances de vie :

-l'espérance de vie à la naissance, appelée également durée moyenne de vie : c'est le nombre total d'années que toute personne venant au monde vivra en moyenne ; -l'espérance de vie calculée à un âge quelconque : elle représente le nombre d'années qu'une personne ayant atteint cet âge vivra encore en moyenne.

On a souvent recours à l'espérance de vie pour différents âges x (notamment l'espérance de vie à la naissance) afin d'illustrer l'allongement de la mortalité dans nos contrées, ou encore de comparer la mortalité de deux tables. Les espérances de vie sont généralement données par les tables de mortalité.

Indicateur du niveau de vie, l'espérance de vie est un critère de comparaison et d'analyse pour les actuaires et les démographes afin de réaliser leurs différentes projections.

Malgré ses atouts, elle est une donnée qu'il faut manipuler avec précaution. Tout d'abord, l'espérance de vie n'a pas une valeur figée : elle évolue au fur et à mesure que l'on avance avec l'âge. En outre il ne s'agit que d'une valeur moyenne, cela signifie que si l'on considère un groupe d'individus de même âge, on constatera en réalité de grandes disparités. En d'autres termes, on peut dire, pour employer une image, que l'espérance de vie n'est pas une période à l'issue de laquelle on << meurt obligatoirement >>.

Source : INSEE

2.2- Historique de la table de mortalité

Les premières tables de mortalité furent dressées dès le 17ème siècle. Les démographes s'accordent généralement à voir dans l'ouvrage d'un mercier londonien, John Graunt intitulé << Natural and Political Observations upon the bils of mortality » et publié en 1662, la première contribution à l' établissement des tables de mortalité.

Il s'agit d'une analyse des relevés hebdomadaires des décès pour la ville de Londres. La table donne à chaque âge le nombre moyen de décès, de survivants, les probabilités de décès et de survie pour une génération fictive correspondant à 100 000 ou 1 000 000 de naissances (racine de la table). D' autres auteurs ont publié vers le 18ème siècle des ouvrages importants, cependant le 18ème et le 19ème siècle ont été surtout marqués par les travaux de Malthus avec son livre << essai sur le principe de population >>. Malthus part de l'idée qu'il existe chez tous les êtres vivants une tendance constante à accroître la quantité de nourriture

disponible. Ce caractère dangereusement prolifique s'applique en particulier à l'espèce humaine.

2.3- Les différentes tables de mortalité

On distingue généralement deux types de tables de mortalité, celle dite de génération et celle du moment.

· Les tables de mortalité de génération : Dans ce type de table, l'observation de la mortalité est opérée de façon continue jusqu'au décès du dernier membre de la cohorte. Ce sont des tables bidimensionnelles : deux variables expliquent le décès, à la fois l'âge mais aussi le temps. Les probabilités de survenance du risque de mortalité intègrent les évolutions potentielles de la mortalité avec le temps (recul de la mortalité, phénomène de longévité).

· Les tables de mortalité du moment : Ces tables caractérisent la mortalité de la population actuelle dans sa globalité; elles sont conçues sur une période déterminée. Elles consistent à l'analyse de plusieurs générations simultanément. La population peut éventuellement être segmentée suivant des variables influençant de manière significative le risque de décès.

Nous distinguerons pour chacun des deux types de table évoqués plus haut ce que nous appelons une table complète et une table abrégée.

· La table mortalité complète :

Une table de mortalité est dite complète lorsque les décès sont renseignés par tranches annuelles.

· La table de mortalité abrégée :

Une table de mortalité est dite abrégée lorsque les décès sont regroupés par tranches quinquennales.

Encadré n°2 : Le diagramme de Lexis

Le temps intervient sous trois formes différentes dans l'étude de la mortalité : l'âge des individus, l'instant d'observation et la génération dont les individus font partie. Le diagramme de Lexis est un système d'axes rectangulaires permettant de préciser comment se combinent les mesures du temps, selon le calendrier civil et selon la durée écoulée depuis un événement antérieur. Les dates du calendrier sont portées en abscisses, les durées écoulées en ordonnées, l'échelle de mesure de temps étant la même .Il y a deux types de diagrammes :

- Le diagramme selon l'approche longitudinale ;

- Le diagramme selon l'approche transversale.

L'approche longitudinale de la mortalité

Supposons qu'à l'occasion d'un recensement, un organisme répertorie toutes les personnes nées au cours d'une année, puis suive l'ensemble de ces personnes tout au long de leur vie en dénombrant chaque année le nombre de survivants du groupe ainsi constitué. Au terme de cette opération qui se déroulait sur une période de cent ans, cet organisme disposerait de la table de mortalité de la génération concernée. Cette table décrirait très fidèlement la loi de mortalité de la population étudiée mais elle ne serait d'une grande utiité pour les assureurs : seuls les démographes, les chercheurs ou les historiens pourraient en avoir l'usage.

L'approche transversale de la mortalité

La construction de la mortalité selon l'analyse transversale est réalisée sur une assez courte période. Au niveau de l'INSEE, des observations statistiques sont réalisées sur une période d'environ 3 à 5 ans. Elles portent sur des individus regroupés par âge. Concernant l'INS en Côte d'Ivoire, la table est construite à partir du recensement de 1998, avec des ajustements dus à la qualité des données collectées.

Au sein de chaque groupe, on mesure le taux annuel de mortalité. Puis à partir de l'ensemble des taux ainsi observés, on reconstitue la table de mortalité, après avoir effectué au préalable un lissage des données. Les tables produites par cette méthode sont le reflet de la mortalité à un instant donné. Elles sont statiques en ce sens qu'elles n'intègrent pas l'évolution de la mortalité dans le temps.

Source : INS et INSEE

Figure 1 : exemple de quotients de mortalité transversaux et longitudinaux sur un diagramme de Lexis

2.4- Les variables explicatives de la mortalité

Certaines variables entrent directement dans les calculs de quotients de mortalité. L' identification et la quantification des différents facteurs de risque permettent d' expliquer les différentes espérances de vie obtenues ainsi que de comparer les tables de mortalité.

+ L'âge

L'âge joue un rôle prépondérant. L'observation des statistiques démographiques montre en effet pour la plupart des pays que le taux annuel de mortalité décroît durant les premières années de la vie, pour augmenter ensuite de manière continue. L' augmentation est très forte à partir de 60-65 ans dans les pays en voie de développement et à 75 ans et plus dans les pays développés.

+ Le sexe

Les statistiques de mortalité sont établies au niveau national sont différenciées par sexe. Elles confirment un phénomène observable par les chercheurs depuis très longtemps : la mortalité des femmes est inférieure à celle des hommes.


·
· La catégorie socio professionnelle

La catégorie socio professionnelle joue également un rôle déterminant. .La mortalité peut être différente selon que l' on soit cadre ou non cadre, instituteur ou agriculteur, ingénieur ou ouvrier2.

Dans certains contrats collectifs, tels les régimes de prévoyance des entreprises, la catégorie socioprofessionnelle est un paramètre pris en compte dans les calculs, car la tarification de ces contrats est fonction des caractéristiques de la population auxquels ils s' adres sent.


·
· Le pays

Les tables de mortalité sont établies au niveau de chaque pays. L'étude comparée des tables de différents pays montre que la mortalité n'est pas identique partout, et l'on constate même des écarts assez sensibles d'un pays à l' autre. Le pays est de fait un critère important car il implique toute une série de facteurs qui ont une incidence sur la vie de la population. Ces facteurs sont les coutumes, le mode de vie, le climat, etc. La mortalité n' est cependant pas uniforme au sein d'un même pays : concernant les pays en voie de développement, on constate une mortalité plus élevée en milieu rural par rapport au milieu urbain.


·
· Le tabac

Les experts l' affirment de manière unanime et les fabricants de cigarettes le mentionnent eux même de manière très lisible sur leurs paquets : le tabac nuit gravement à la santé. Ainsi dans le monde, la mortalité des fumeurs est plus élevée que celle des non fumeurs. Elle a pour conséquence une diminution sensible de l'espérance de vie.

Le tabac est un facteur que les assureurs nord-américains et britanniques ont intégré depuis plusieurs années dans leurs tarifs, en établissant une distinction entre les assurés fumeurs et les assurés non-fumeurs.

2 G.Desplanques, l'inégalité sociale devant la mort, Données sociales- la société Française, INSEE, 1993


·
· Les autres facteurs

Selon des études de l'INSEE, d'autres facteurs ont également une influence sur la mortalité. Citons par exemple l'hérédité, la pratique ou non du sport ou d'une activité physique, l'hygiène de vie. Le chômage augmenterait le risque de décès ainsi que les personnes mariées auraient une longévité supérieure à la moyenne.

2.5- Les tables de mortalité utilisées pour l'étude

Nous appellerons tables de référence les tables de l' INS, du code CIMA et de l' OMS. Elles serviront dans la suite du mémoire à faire des études comparatives. Les tables de mortalité de l'INS en Côte d'Ivoire ont été construites à partir d'observations découlant du RGPH de 1998. Elles donnent des informations sur la mortalité globale de la Côte d'Ivoire et sont spécifiques à aux zones urbaines, aux zones rurales et à la ville d'Abidjan. Elles sont disponibles par tranches d'âge de 5 années et par sexe. Elles ne prennent pas en compte l'impact des maladies sur la mortalité. Pour notre étude, nous avons choisi la table relative aux zones urbaines. Ce choix est lié au fait que la majorité des assurés sociaux de la CNPS vivent en ville. Ces tables de mortalité sont produites à des fins sociodémographiques.

Les tables de mortalité CIMA sont utilisées par les assureurs pour la tarification de leurs produits d' assurance (retraite, vie et décès). Elles ont été élaborée à partir des tables TD et TV 60-64 de la population Française. La table décès découle du recensement relatif à la population masculine et la table vie est relative à la population féminine en France. Ces tables sont disponibles par tranches annuelles.

L'OMS confectionne des tables de mortalité pour chaque Etat Membre de son organisation. A la différence des autres tables, celle-ci prend en compte l'impact du SIDA et du paludisme sur la mortalité. La prise en compte de grandes pandémies aboutit à une mortalité estimée plus élevée que celles des autres tables. Ces tables sont disponibles par tranches d' âge de 5 années et par sexe.

2.6- Les tables de mortalité dans d'autres pays


·
· En Afrique

Au niveau de l'Afrique noire, les pays d'Afrique Noire Francophone utilisent comme la Côte d' Ivoire la table CIMA pour les sociétés d' assurance. Concernant les tables propres à chaque pays, elles découlent également des recensements généraux de la population. Le marché de l'assurance étant encore embryonnaire dans la plupart de ces pays, il n'existe de tables de mortalité propres à des portefeuilles. Seul le Nigéria avec sa forte population réussit l'expérience de construction de tables d'expérience. En Afrique du Nord, notamment au Maroc une table de mortalité est construite par la Direction de la Statistique mais la plupart des grandes sociétés d' assurance expérimentent la construction de tables d' expérience propre à leurs portefeuilles.

La situation est la même en Afrique du Sud où une segmentation est faite entre les hommes et les femmes. Pendant la période de l' apartheid, il existait trois types de tables de mortalité, notamment celle des noirs, des blancs et des asiatiques. Avec la suppression de ce système, de nouvelles tables sont construites, mais l'écart entre ces différents types de population est encore significatif. Au niveau des sociétés d'assurance, bon nombre d'entre elles disposent de tables de mortalité. En effet, l'Afrique du Sud est le premier marché d'assurance en Afrique avec plus de 30%.


·
· En France

Sous l'influence de la troisième directive européenne, la réglementation française a subi de nombreuses modifications entrées en vigueur le 1er juillet 1993. Le choix des tables est désormais laissé à l'assureur. Cette mesure est largement justifiée par la dérive constatée entre les anciennes tables TD et TV 73-77 et la mortalité réelle. Les tables de référence peuvent être :

· les tables INSEE officielles : la table TD 88-90 pour la mortalité et la table TV 88-90 pour la longévité reposent sur les observations de l'INSEE au cours de cette période sur la population masculine et féminine dans sa globalité ;

· Les tables d'expérience : elles peuvent être établies au niveau de la profession et au niveau des sociétés si celles-ci ont un portefeuille suffisamment important permettant

des statistiques fiables grâce à la loi des grands nombres. Elles devront être validées par un actuaire indépendant agréé par la Commission de contrôle des assurances.

· Les tables prospectives (TPG-1887 à 1993) : elles deviennent obligatoires pour les rentes viagères souscrites à compter du 1er juillet 1993. Elles anticipent la baisse des taux de mortalité par génération. En pratique, il s'avère d'ailleurs que la tarification obtenue par cette méthode est sensiblement voisine de celle basée sur les tables par génération, si l'on applique un correctif d'âge.

Depuis quelques mois, l'INSEE a fourni de nouvelles tables TH 00-02 et TF 00-02 en remplacement des tables TD 88-90 et TV 88-90.

La réglementation présente comme importante nouveauté d'autoriser les organismes assureurs à réaliser une distinction technique entre les hommes et les femmes au sein de son portefeuille pour le provisionnement. Il reste toutefois possible d'appliquer une table unique à condition de retenir la plus prudente.

· . L'Allemagne

Le cas particulier de l'Allemagne est profondément affecté par son histoire. La seconde guerre mondiale a considérablement influencé les mortalités observées et, surtout, la séparation de l'Allemagne a crée de fait deux sous populations de niveaux de vie significativement différents, ce qui a contribué à la complexité des études au niveau démographique et actuariel.

La réunification du 3 Octobre 1990 a accru la population de 25%. La mortalité observée des ex-Allemands de l'Est est toujours différente de celle des ex-Allemands de l'Ouest. Néanmoins les études actuarielles actuelles tablent sur une convergence des mortalités sous l'effet du temps et des conditions de vie de plus en plus proches.

Des tables de mortalité ont été régulièrement établies depuis 1949 par la Federal Statistical Office. Des tables séparées ont touj ours été publiées pour les hommes et les femmes.

Depuis 1994, ce sont des actuaires de la Deutsch Aktuarvereinigung (DAV) qui ont pour tâche de déterminer les tables de mortalité. Pour établir sa table, la DAV s' est basée sur l'observation de la population entre 1986 et 1988.


·
· La Grande Bretagne

Les compagnies issues de Grande Bretagne collectent des statistiques de mortalité depuis près de 200 ans. Régulièrement, des tables sont publiées. Le Continuous Mortality Investigation Bureau (CMIB) étudie entre autres :

· Les différentes causes de décès ;

· L'influence du tabagisme sur les probabilités de décès (depuis 1988) ;

· L' étude de la mortalité des personnes invalides ou affaiblies (depuis 1982) ;

· La sinistralité des contrats de couverture santé.

Les résultats sont publiés tous les 4 ans. Chaque fois que cela s' avère nécessaire, le CMIB publie de nouvelles tables standard pour les compagnies d'assurance.

Les tables sont construites sur base des observations effectuées sur la population de Grande Bretagne depuis 1841. Des tables différentes pour les hommes et pour les femmes sont publiées pour la population d'Angleterre, du Pays de Galles, d'Ecosse et d'Irlande du Nord. Aucune table n'est publiée pour la population de Grande Bretagne dans son ensemble.

CHAPITRE 3: ETUDES EMPIRIQUES SUR LES METHODES DE LISSAGE DES TABLES DE MORTALITE

Les estimations par âge des quotients annuels ou quinquennaux de décès forment une courbe de mortalité qui se révèle en général assez irrégulière. Ces aspérités sont dues aux fluctuations d'échantillonnage et ne sont pas représentatives de la réalité. Entre 0 et 10 ans, à cause la forte mortalité infantile dans les pays en voie de développement, on assiste à une décroissance des quotients de mortalité. Les taux de décès sont si élevés dans la première année de la vie que l'on atteint parfois dans certains pays d'Afrique le ratio d'un décès pour dix enfants. Dans la logique à partir de 10 ans, les quotients évoluent graduellement avec l'âge. Au niveau des pays développés, nous avons la fameuse « bosse accidentelle » entre 19 et 35 ans à cause des accidents de la route et du taux élevé de suicide. De nombreuses méthodes existent pour estimer les quotients de mortalité. Les estimations corrigées qu' elles produisent progressent régulièrement avec l' âge et pour cette raison, sont appelées estimations lissées des taux de décès. Les méthodes de lissage permettent un ajustement assez fidèle aux données d' expérience.

Nous présentons quelques catégories de méthodes permettant d' obtenir des estimations lissées des taux de décès et ainsi, de construire une table de mortalité :

· Les modèles paramétriques

· Les modèles relationnels

Avant d'aborder les différents modèles, certaines notations et définitions sont utiles pour la

suite de notre travail.

Encadré n°3 : Notations et définitions

Les probabilités de survie et de décès

Pour tout individu d'âge x, nous notons Tx la variable aléatoire représentant sa durée de vie restante.

En toute généralité, on définit alors les probabiités de survie apx et de décès aqx pour l'un de ces individus d'âge x pendant une durée a.

On a :

apx = Pr [Tx >a] et aqx = Pr [Tx ~a]

apx représente la proportion d'individus qui survivront jusqu'à l'âge x+a et aqx représente la proportion d'individus qui mourront entre l'âge x et x+a. Nous avons également la relation

apx + aqx =1.

Le taux brut de mortalité

C'est le rapport du nombre annuel de décès observés dans une population à l'effectif moyen de cette population au cours de la période d'observation.

Le taux instantané de décès

Appelé également force de mortalité (traduction littérale de l'anglais), il représente le taux de décès par unité de temps au voisinage de l'âge x

ux = -S'x/Sx avec Sx le nombre de survivants à l'âge x.

En adoptant l'hypothèse de constance par morceaux des taux instantanés de mortalité pour la répartition des décès sur l'année (l'individu ni ne vieillit ni ne rajeunit sur l'intervalle d'âge [x, x+1]), nous obtenons un lien direct entre ces deux taux par :

ux = -ln (1-qx)

Nous avons également : qx =1-exp(-ux).

L'espérance de vie

Un concept fondamental est la durée de vie moyenne restante à l'âge x, notée ex. Il s'agit de l'une des caractéristiques les plus couramment utilisées pour rendre compte du phénomène de la mortalité. L'espérance de vie à l'âge x ou durée de vie moyenne au-delà de l'âge x, pour les survivants à l'âge x est définie par :

ex =E (Tx) =

Sx+ådu

1 ~+8

Sx å=0

L'intégrale figurant dans cette formule donne le nombre moyen d'années vécues au-delà de l'âge x par les individus ayant atteint cet âge, et la division par Sx donne donc le nombre moyen d'années restant à vivre pour chacun des individus ayant atteint l'âge x. La vie médiane

La vie médiane ou vie probable, est l'âge probable qu'une personne a autant de chance d'atteindre que de ne pas atteindre.

Cette notion peut également être interprétée comme l'âge où la moitié des individus présents à la naissance (racine de la table) sont décédés.

3.1- La modélisation paramétrique

La modélisation paramétrique repose sur l'hypothèse que la courbe de mortalité peut être représentée par une fonction mathématique de quelques paramètres. Le choix du modèle est déterminant. Démographes et actuaires, ont étudié de nombreux modèles potentiels et identifié ceux qui arrivent le mieux à retracer les caractéristiques fondamentales et permanentes des courbes de mortalité.

Un avantage certain des modèles paramétriques est qu'ils permettent, de par leur construction, d'étendre l'estimation de quotients de mortalité aux âges situés en dehors de la plage d'observation à condition toutefois que la fonction ait été correctement choisie, c'est à dire si des études statistiques ont démontré son adaptabilité à la plage cible.

Nous présenterons dans ce chapitre quelques modèles paramétriques, en commençant par la très ancienne et classique loi de Gompertz. Viennent ensuite les lois de Weibull, de Makeham, de Heligman-Pollard et finalement la fonction logistique de Kannisto.

+ Loi de Gompertz (2 paramètres)

Sur de nombreuses populations, il a été observé que le taux instantané de mortalité augmente d'une manière quasi-exponentielle avec l'âge. Gompertz (1825) a proposé un modèle paramétrique simple qui traduit cette tendance :

ux= BCx , avec B>0, C>1

· B varie en fonction du niveau de mortalité,

· C mesure l' augmentation du risque de décès avec l'âge.

Cette fonction peut permettre de modéliser la courbe de mortalité au-delà de 30 ans environ. Il faut cependant savoir qu' elle tend à sous-estimer la mortalité avant 40 ans et à la surestimer au-delà de 80 ans.

B

Après transformation de ux, on obtient px =exp (bCx )= 1-qx , avec b= - (C-1)

lnC

+ Loi de Makeham (3 paramètres)

Pour améliorer l'évaluation de la mortalité des jeunes adultes (avant 40 ans environ), Makeham (1960) a enrichi la formule de Gompertz d'un paramètre :

ux= A+BCx , avec A>0, B>0, C>1

On considère usuellement que le paramètre A rend compte de la mortalité environnementale (parfois appelée mortalité extérieure à l'individu), indépendante de l'âge.

Cette interprétation peut poser question car il arrive d'obtenir des valeurs négatives pour A. Après transformation de ux, on obtient px = exp-[A+(B(C-1)Cx)/lnC] =1-qx.

+ Loi de Weibull (2 paramètres)

Weibull (1951) a proposé un modèle pour décrire les défaillances techniques d' un système. Des analogies pouvant être faites entre les défaillances du corps humain et celles d' un système, ce modèle a été transposé à l' étude de mortalité. On pose alors :

ux= axb , où a >0 ,B>1

ce qui équivaut à ln ux=ln(a) + b ln(x) (la relation entre ln ux et ln(x) est linéaire).

+ Le modèle de Heligman-Pollard (8 paramètres)

Cette loi a été introduite par L.Heligman et J.H. Pollard en 1980. Elle présente l' avantage de comporter un terme spécifique à la modélisation de la mortalité infantile. La formule est :

Où : modélise la mortalité infantile

modélise la mortalité dite accidentelle ou environnementale

modélise la mortalité aux âges adultes, hors mortalité environnementale, c'est-àdire la mortalité due au vieillissement.

On peut montrer dans ce modèle que si la force de mortalité tend asymptotiquement vers une droite, alors elle a une forme exponentielle dans le modèle de Gompertz et une puissance de l'âge dans le modèle de Weibull. Ainsi, aux âges les plus élevés, le modèle de Gompertz donnera usuellement des estimations supérieures à celles du modèle de Weibull qui serontelles mêmes plus élevées que celles du modèle Heligman-Pollard. L'une des grandes insuffisances de modèle réside au niveau du nombre important de paramètres. Cette extension a tendance à jouer défavorablement sur la robustesse de la formule : les paramètres

deviennent difficilement interprétables et le modèle ne donne pas une description générale et stable des courbes de mortalité.

+ Le modèle logistique et l'approximation de Kannisto (4 paramètres)

Les trois premiers modèles présentés précédemment (Gompertz, Makeham et Weibull) impliquent que la probabilité de décès tende asymptotiquement vers 1 quand l'âge augmente. Une autre possibilité est que la probabilité de décès augmente ave l' âge mais tende vers une limite inférieure à 1 : c'est l'hypothèse qui est contenue dans le modèle logistique de Kannisto.

D'après ce modèle, il n'existe pas de limite maximale de durée de vie humaine étant donné qu'à aucun âge, la probabilité de survivre jusqu'à l'âge suivant ne devient négligeable. Le modèle logistique présente donc une approche relativement différente des précédents quant à la mortalité aux âges les plus élevés. Ainsi une divergence entre les modèles est toujours observée aux âges très élevés.

Le modèle logistique repose sur l'hypothèse que le taux instantané de mortalité est une fonction logistique de l'âge. Le modèle le plus général comporte 4 paramètres :

b cx

exp()

ux = a+

1exp()

+dcx

Il inclut le modèle de Makeham, que l'on retrouve quand d = 0.

Le modèle logistique a été initialement utilisé par Perks (1932). Depuis plusieurs justifications théoriques ont été élaborées, ce qui lui donne un intérêt particulier même si ces théories ont chacune leurs limites et son forcement incomplètes :

La première théorie est celle du « fixed frailty model » de Beard (1971), Vaupel et Al. (1979). Elle montre que le modèle logistique découle d'une modélisation simple de la mortalité dans une population hétérogène : la mortalité de chaque individu est supposée suivre une loi de Makeham.

3.2- Les modèles relationnels

Les modèles relationnels sont des modèles dans lesquels le taux de mortalité n' est pas fonction uniquement de l'âge, mais du taux de mortalité donné par la table de référence et /ou de l'âge.

Il s'agit de rapprocher les taux de mortalité bruts à ceux issus d'une table connue, construite à partir d'une population ayant des caractéristiques similaires et de transformer cette table de référence pour aboutir à celle du groupe visé.

+ Le modèle de Brass

Le plus célèbre d' entre eux est celui de Brass (1971) qui utilise les modèles logit. Le recours à ce type de transformation permet d'obtenir une quantité non contrainte (alors que q? [0,1], logit (q) ? R).

Il admet l'existence d'une relation linéaire entre les logits des quotients de mortalité cumulés de deux tables pour un même âge.

Dans ce modèle les probabilités de décès xqa sont liées à un jeu de probabilités de référence

xqa ref par la relation :

logit (xqa) = e1 + e2 logit (xqa ref ), x = a, a+1, ,w,

Où logit (q) = ln (q/ (1-q)).

3.3- Orientations

La partie suivante sera le lieu d' application de toutes les techniques et méthodes exposées précédemment. Elle nous permettra de préciser le type de table que nous utiliserons ainsi que la méthodologie d'analyse pour nos quotients de mortalité.

Cette partie nous a permis de faire un état des lieux sur l'utilisation des tables de mortalité en Afrique et en Europe. Une distinction a été faite entre les tables existantes tout en montrant leur utilisation selon le cas d' espèce. Le second chapitre relatif aux lis sages a été le lieu d'exposer les différentes méthodes de régression possibles.

PARTIE II: ESTIMATION BRUTE DES QUOTIENTS ANNUELS DE MORTALITE

CHAPITRE 1 : VALIDATION DES FICHIERS INITIAUX

1.1- La connaissance de l'assuré ; notations et définitions

Cette partie est consacrée à la présentation des différents types d' assurés.

Les salariés affiliés : Il s'agit de personnes qui ont bénéficié au moins une fois d'un contrat de travail. Si elles sont déclarées, elles bénéficient d'une immatriculation à la CNPS ;

Les salariés cotisants : Il s'agit de tout travailleur salarié immatriculé par la CNPS ; Les retraités émis : Il s'agit de bénéficiaires potentiels d'une pension ; Les retraités payés : Il s' agit de bénéficiaires effectifs d'une pension.

Chaque assuré dispose d'un numéro d'identifiant composé de 12 chiffres. Ces chiffres ont chacun une signification particulière :

· Le premier chiffre est lié au sexe de l'assuré ;

· les deux chiffres suivants sont relatifs aux deux derniers chiffres de l'année de naissance ;

· les deux chiffres suivants sont relatifs à la nationalité de l'assuré ;

· deux autres chiffres concernent l' année d' immatriculation de l' assuré par l'employeur ;

· enfin, les cinq derniers chiffres sont relatifs au numéro de série de l' assuré.

1.2- La période d'observation

La période d'observation est l'intervalle de temps retenu pour l'étude de la mortalité. Pour notre étude, en fonction des bases disponibles, dans la mesure du possible il serait intéressant que la période d'observation comporte plusieurs années. Les bases de données disponibles sont :

· Les décès relatifs aux assurés ;

· Les retraités émis ;

· Les retraités payés ;

· Les salariés cotisants.

1.3- Traitement des données

Une condition très importante pour le calcul des mortalités brutes concerne la qualité des données collectées.

L' analyse des données a fait ressortir les problèmes suivants :

· La détection de doublons au niveau des identifiants (chaque assuré dispose d'un numéro d'immatriculation servant d' identifiant) ;

· L'absence de numéro d'identifiant ou de date de naissance pour un nombre important de personnes (les années de naissance sont extraites du numéro d' identifiant) ;

· Dans le fichier relatif aux salariés cotisants c'est-à-dire les salariés âgés de 15 à 60 ans, nous avons trouvé des personnes âgées de 5 ans et des personnes dont l'âge allait jusqu'à 100 ans. Après vérifications bon nombre de ces personnes faisaient partie de l' effectif des décès. Ces aberrations représentent environ 8% de l' effectif total.

Ces aberrations dues essentiellement aux erreurs de saisie devraient être corrigées grâce au projet de mise en place de la gestion électronique des données (numérisation des documents) dont le terme est prévu pour 2009.

Afin de procéder aux nombreux traitements de données, plusieurs extractions ont été faites :

· Suppression des enregistrements dont le numéro d'identifiant unique est le même ;

· Suppression des enregistrements dont la date de décès est inférieure à la date d' entrée en activité.

1.4- La longueur de la période d'observation et cohérence des données

En raison des fluctuations conjoncturelles de la mortalité, notre choix s'est porté sur une période d'observation comportant plusieurs années. Ce choix en fonction de la disponibilité des données présente un avantage certain : cela permet d'une manière ou d'une autre de corriger les fluctuations aléatoires dues à certains paramètres que nous ne maîtrisons pas forcement, ce qui pourrait améliorer la qualité de nos estimations.

A partir des données disponibles, une période de trois ans a été retenue. Concernant les décès, les années 2001, 2002, 2003 ont été choisies. Pour la population exposée au risque de décès, la même période d' observation a été retenue. Cette population est constituée des salariés cotisants, retraités émis et les retraités payés. Les salariés affiliés n'ont pas été pris en compte car il n'existe pas de suivi réel les concernant dans la base contrairement aux autres types d' assurés.

1.5- Etude descriptive du portefeuille

Après le traitement des données, une analyse descriptive nous permettra de repérer les spécificités du portefeuille. La mortalité repose sur l'hypothèse de répartition uniforme des décès dans l' année.

Pour la population du régime vieillesse de la CNPS, les statistiques de décès des assurés au titre des années 2001 à 2003 permettent de reconstituer des tables de quotients de mortalité du moment. Il est généralement admis que la population d'un régime de travailleurs a une mortalité différente de celle de la population générale avec une espérance de vie plus longue que la moyenne.

Cette partie consistera à déterminer les spécificités du portefeuille. Les différents calculs effectués nous ont permis de retenir au total 554 448 assurés.

Elaboration d'une table de mortalité spécifique au régime d'assurance vieillesse de la CNPS

1.5.1 - Répartition du portefeuille selon l'âge des assurés

nombre d'assurés

80000

50000

40000

30000

20000

90000

70000

60000

10000

0

15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 75-79 80-84 85-89 90-94 95-99
groupes d'âges

population

Graphique 1 : répartition du portefeuille des assurés selon l'âge ;
Source : nos calculs

Selon les informations recueillies à la CNPS, 84,4 % des assurés sont de sexe masculin et seulement 15,6 % sont de sexe féminin. Au niveau national il y a autant d'hommes que de femmes mais nous remarquons dans la vie active qu'il y a à peine une femme pour sept hommes. Les taux d'activité liés au sexe féminin en Afrique et dans les pays en voie de développement de façon générale sont plus faibles que dans les pays développés. L'objet de ce rapport est de construire une table unisexe.

L'analyse de la répartition du portefeuille selon l'âge nous permet d'avoir une cartographie du nombre d' assurés tous sexes confondus. Les tranches aux extrémités du tableau enregistrent le plus faible nombre d' assurés. Entre 15 et 20 ans, il y a très peu de personnes qui exercent un emploi, la plupart étant encore à l' école. Ce faible effectif peut être également dû au fait que l' employeur ne déclare pas ses travailleurs .A l' extrémité droite du tableau, la mortalité élevée aux grands âges pourrait être un facteur explicatif. La distribution fortement étalée vers la gauche est synonyme d'une forte concentration des assurés entre 30 et 55 ans, par ailleurs l'âge moyen est de 43,3 ans, l'âge médian de 43,9 ans et l'âge modal de 48 ans. L'écart-type relatif aux assurés est de 11,84 ans. Le premier quartile est de 33,1 ans et le troisième quartile est de 50,9 ans.

Elaboration d'une table de mortalité spécifique au régime d'assurance vieillesse de la CNPS

1.5.2 - Répartition des décès selon l'âge des assurés

nombre de décès

600

500

400

300

200

100

0

15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 75-79 80-84 85-89 90-94 95-99
groupes d'âges

décès

Graphique 2 : répartition des décès selon l'âge des assurés ;
Source : nos calculs

Au niveau des décès, on observe un coefficient d'aplatissement et un coefficient d'asymétrie proches de zéro. Le taux brut de mortalité est estimé à 7,07 %o. L'âge moyen de décès, tous sexes confondus est de 57,1 ans et l' âge médian de 57,6 ans. L' écart type relatif aux décès est de 15,89 ans.

Le premier quartile est observé à 44,6 ans et le troisième quartile est observé à 68,7 ans, signe d'une forte concentration des décès entre ces deux âges (jusqu'à 50 %). L'âge de la retraite normale est fixé à 55 ans. De 15 à 19 ans, on n'enregistre qu'un seul décès pour une population de 807 personnes. Le mode de cette distribution se situe à 53 ans. Pour la suite de notre analyse, l' on pourrait écarter les effectifs relatifs aux extrémités de la distribution pour nombre insuffisant.

1.6-Calculs des quotients bruts de mortalité

Pour la population concernée, les données suivantes sont disponibles pour les effectifs d' âge x

(x = 15ans, ,99ans)

· Le nombre moyen de personnes exposées au risque-décès P(x) ;

· Le nombre moyen de décès D(x) sur la période d'étude choisie.

Pour la construction des quotients bruts de mortalité, nous avons émis l'hypothèse que toutes les observations sont complètes et qu'aucune sortie inopinée autre que les décès n'est possible. Les quotients bruts de mortalité bruts qm(x) pour notre étude sont estimés par la méthode du maximum de vraisemblance3. Ils sont égaux au ratio entre les décès et la population soumise au risque de décès :

qm(x) = D(x)/P(x)

Les données dont on dispose sont regroupées par période. Ainsi, on connaît le nombre de décès D(x) sur une période parmi les P(x) individus d'un certain âge x. Compte tenu des données disponibles, nous supposerons que les décès sont uniformément repartis entre les deux âges entiers (en moyenne les décès se produisent en milieu d' année). Cette hypothèse est acceptable pour autant que D(x) est très faible par rapport à P(x). Si nous disposions de données infra annuelles, il aurait été intéressant d'utiliser la méthode de Kaplan Meier4. En effet, à partir de sa fonction de survie, il est possible de calculer les quotients de mortalité par âge sans émettre l' hypothèse de répartition des décès sur [x, x+ 1].

Par ailleurs compte tenu de leur faible nombre, les effectifs des personnes et décès aux âges inférieurs à 22 ans et supérieurs à 89 ans n' ont pas été utilisés afin d' atténuer la variabilité des quotients de mortalité et de satisfaire les contraintes de volume à chaque âge (explication à la page suivante).

3 Cette méthode est exposée à la page suivante, pour la démonstration, voir X. BRY (bibliographie)

4 Pour la description de cette méthode, voir dans le guideline mortalité de la Commission d'Agrément en France, disponible sur Internet

Encadré n°4 : Loi de distribution des quotients de mortalité

Les quotients de mortalité calculés qm(x) sont les premiers estimateurs de q(x) où q(x) est le quotient de mortalité que l'on cherche à estimer. La probabilité de décès de chaque personne suit une loi de Bernoulli de paramètre q(x). La loi du nombre de décès enregistrés parmi les P(x) bénéficiaires d'âge x soumis au risque peut être approchée par la loi d'une somme de P(x) lois de Bernoulli indépendantes et identiquement distribuées, soit une loi binomiale de paramètres (P(x), q(x)).

Puisque nous sommes dans le cas où les données sont nombreuses, cette loi est approximée

qx-qx ()*(1())

par une loi normale de moyenne q(x) et de variance

Px ()

D x~ N (q(x),

() qx- qx

() * (1())

P x ()

) estimateur de q(x), d'où

Px

()

D x

()

q à (x) = = qm(x)

P x ()

qà (x) est aussi l'estimateur du maximum de vraisemblance. En effet, soit P(x) le nombre de

personnes observées d'âge atteint x, et soit D(x) le nombre de personnes décédées d'âge atteint x.

Px ()

--* D(x) = ~=

i 1

yi

Où yi prend les valeurs :

0 si l'individu survit jusqu'à l'âge x+1 ;

1 si l'individu décède entre l'âge x et l'âge x+1.

On fait l'hypothèse qu'à chaque âge x, la survie ou le décès de chacune des P(x) personnes soumises au risque est indépendant de la survie ou du décès des autres personnes. Les estimateurs sans biais des quotients de mortalité avec une probabiité de 95% sont :

~ ~ ~

q(xi)?

à q

()

xi

*

(1

-

à q

())

xi

Px() i

*

()1.96

xi#177;

1 ~ ~

Vi

à

q

à condition de respecter le critère de Cochran, qui fixe le seuil minimum de décès à 5.

On vient donc d'obtenir un estimateur de q(x). Cependant, cet estimateur n'est valable que pour des nombres suffisants de décès de personnes observés à chaque âge. Ce n'est pas le cas pour les âges les plus élevés où le nombre d'assurés est très faible.

Cet estimateur obtenu à partir du modèle binomial équivaut au taux brut de mortalité qui est défini comme étant le rapport des décès annuels entre deux âges consécutifs (x et x+1), à la population du groupe d'âges considéré.

1.7 - Les quotients de mortalité calculés et leur variabilité

Le graphique suivant présente pour les populations d'assurés du régime vieillesse de la CNPS, la courbe des quotients bruts de mortalité (obtenus par l'estimateur du maximum de vraisemblance) et l'intervalle de confiance à 95% (c'est-à-dire l'intervalle dans lequel les vrais quotients de mortalité se trouvent avec une probabilité de 95%). IC inf correspond aux quotients de mortalité issus de la borne inférieure et IC sup de la borne supérieure.

0,25

0,15

0,05

0,3

0,2

0,1

0

ages

quot mort IC inf

IC sup

Graphique 3 : Quotients de mortalité bruts et intervalle de confiance à 95% ;
Source : nos calculs

Comme le montre le graphique précédent, c'est surtout après l'âge de 60 ans que les quotients de mortalité ont une forte variabilité susceptible de perturber leur ajustement. Autrement dit jusqu' à 60 ans, l' intervalle de confiance est étroit et les quotients de mortalité calculés s' écartent peu des quotients théoriques.

CHAPITRE 2 : ANALYSE COMPARATIVE AVEC LES TABLES DE MORTALITE DE REFERENCE

2. 1-Les principaux indicateurs relatifs à la table de mortalité

Avec l'obtention des quotients de mortalité, nous allons comparer le nombre observé de décès de la population étudiée avec le nombre attendu de décès avec les tables de référence. Pour réaliser une comparaison fiable avec les tables CIMA, OMS et de l'INS (zone urbaine), deux facteurs sont à prendre en compte :

· la mesure du nombre théorique de décès à partir de l'effectif observé en appliquant à chaque segment d'individus regroupés par âge et par année de naissance les qx calculés à partir des tables.

· le poids des effectifs dans la population observée. En effet, les effectifs observés ne sont pas repartis uniformément par année de naissance et par âge. Il s'agit donc de rechercher le nombre théorique de décès sur la base des quotients de mortalité qxref appliqué exactement à l'effectif de la population observée.

La qualification statistique de la comparaison s'appuie ensuite sur le test statistique de la méthode de la population type ou Standardized Mortality Ratio (SMR) en anglais. Pour des contraintes de nombre à certains âges, certaines valeurs aux extrémités n'ont pas été prises en compte pour les différents calculs .Le test affiche deux résultats :

· Le résultat du SMR lui-même. Un résultat inférieur à 100% signifie que le nombre observé de décès est inférieur à celui attendu avec les tables de référence La population observée décède moins vite que prévu par les tables de référence. A l'opposé, un résultat supérieur à 100% signifie que le nombre observé de décès est supérieur à celui attendu avec les tables de référence. La population observée décède plus vite que prévue par les tables de référence.

· L'intervalle de confiance dans lequel se situent à 95% les résultats, affichant ainsi leur dispersion.

Un encadré à la page 41 donnera plus de détails quant à la formulation statistique.

Elaboration d'une table de mortalité spécifique au régime d'assurance vieillesse de la CNPS

2.2-Comparaison entre les décès théoriques et les décès observés

Comme précisé au début de l' analyse, les tables avec lesquelles nous effectuerons les différentes analyses comparatives sont :

· La table décès (TD) du code CIMA

· La table unisexe de l'OMS

· La table de l'INS unisexe relative à la zone urbaine en Côte d'Ivoire

Cette analyse consistera à faire une analyse comparative, pour les différents groupes d'âge entre les décès observés au niveau du portefeuille de la CNPS à ceux des autres tables précitées. Les différents quotients de mortalité sont rapportés à la population des assurés de la CNPS.

2000

1800

1600

1400

1200

1000

800

600

400

200

0

2024 2529 3034 3539 4044 4549 5054 5559 6064 6569 7074 7579 8084 8589 9095

groupes d'âges

Nbre DC CNPS

Nbre DC attendu TD CIMA Nbre DC attendu OMS Nbre DC attendu INS

Graphique 4 : analyse comparée des décès théoriques et des décès observés ;
Source : nos calculs

A première vue, l'on remarque une surmortalité au niveau de la table de l'OMS entre 25 et 55 ans. On note également une baisse de la surmortalité après. Elle est essentiellement due à la méthodologie de construction de la table.

En effet, l'OMS, premier organisme dans le monde chargé de la santé prend en compte l'impact de la mortalité liée aux maladies. La zone d'Afrique subsaharienne et particulièrement la Côte d'Ivoire sont fortement touchées par le SIDA. On compte également la tuberculose, le paludisme et d'autres maladies présentes dans nos régions. De façon visuelle

la différence entre les trois autres tables n'est pas très grande, hormis celle de l'INS qui s' écarte de façon considérable quelquefois. Pour mieux apprécier la différence entre les tables, nous allons utiliser le test SMR (Standardized Mortality Ratio), appelé également Indice Standardisé de mortalité (ISM) en Français.

Encadré n°5 : Le Standardized Mortality Ratio (SMR)

Un SMR (Standardized Mortality Ratio) est le rapport d'un nombre de décès (n) à un nombre attendu (A).Le nombre attendu est obtenu sur la base de la structure de mortalité d'une population de référence (mortalité-type). Un SMR supérieur (inférieur) à 100 indique une mortalité plus (moins) élevée dans la zone étudiée par rapport à la population de référence.

k

A= ~=

i 1

NitiR

 

n n

smr =

A

*100 =

 
 

* 100

 
 
 

~= i 1

NitiR

 
 

n : effectif total de décès observés dans la population étudiée ;

Ni : effectif de la population moyenne étudiée pour la classe d'âge i ;

tiR : taux de décès dans la population de référence pour la classe d'âge i.

n
*100) = ²*10000

~ NitiR 1

~ i1 )

Le test du SMR consiste à comparer la valeur du SMR à (H0 : SMR =100%).

N ~ N (A, A)

Var (smr) =var (

 

n

 
 
 

~= i 1

NitiR

 

10000n
A²

Source : INSEE

2.3- Analyse comparative dans l'ensemble

Avec la table CIMA, le test SMR s'établit à 82,3%, soit une sous mortalité de plus de 18,7% en moyenne par rapport à la table CIMA.

L'intervalle de confiance à 95% s'établit à [80,6% ; 84%], soit une faible dispersion des résultats.

Concernant la table de l'OMS, il s'établit à 30,4% soit une sous mortalité de 69,6% en moyenne. L'intervalle de confiance à 95% s'établit à [30,1% ; 30,7%].

Enfin pour la zone urbaine en Côte d'Ivoire, l'indice comparatif de mortalité affiche un taux de 71,5%, soit une sous mortalité par rapport à cette zone estimée à 28,5% en moyenne.

En observant le graphe relatif aux décès observés et décès théoriques, l'on constate qu'une tendance se dégage avec un comportement plus proche de la table CIMA et de la zone urbaine à compter de 25 ans jusqu'à 45 ans.

0,8

0,7

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0

20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 75-79 80-84 85-89
groupes d'âge

analyse comparative quotients quinquenaux de mortalité

CNPS CIMA OMS

Zone urbaine CI

Graphique 5 : Analyse comparative des quotients quinquennaux de mortalité ;
Source : nos calculs

Dans l'ensemble, la mortalité de la CNPS est inférieure à celle de toutes les autres tables de référence. Un des facteurs explicatifs pourrait être dû au fait que le portefeuille d'assurance vieillesse soit constitué de travailleurs salariés.

En effet, les assurés de la CNPS bénéficient de condition de vie supérieure à la moyenne nationale (accès aux soins, stabilité des revenus, conditions d'hygiène...) conduisant à une mortalité qui pourrait être inférieure à celle prévue pour la population globale. Une autre raison pourrait être liée la qualité et à l'insuffisance des données collectées. En effet, les bases de données que nous avons ne sont disponibles que pour 5 années, de

2000 à 2004. Si nous disposions d'un nombre d'années plus important, nous aurions pu effectuer des tests de saisonnalité afin de voir si les décès sont sous estimés ou pas. On peut également noter que les départs d'entreprise non notifiés par certains employeurs pourraient constituer un motif de perte d'information. C'est aussi l'une des raisons qui nous amènera à effectuer des lissages à certains endroits de la courbe notamment aux deux extrémités de la courbe, plus particulièrement aux grands âges.

2.4-Prolongements

On constate, à partir de la courbe que les estimateurs des quotients bruts de mortalité calculés sur la base du régime de la branche d' assurance vieillesse ont deux défauts :

· Ils ne peuvent être correctement estimés quand la population soumise au risque de décès a un effectif de faible taille, c'est le cas aux deux extrémités de la courbe (certains effectifs ont dû être afin de satisfaire certaines contraintes de volume).

· Ils ne retranscrivent pas l'observation d'une mortalité croissante avec l'âge. Il faut donc chercher à ajuster les quotients de mortalité par une courbe croissante.

Afin d'éviter d'avoir de fortes variations de ces quotients, à la hausse comme à la baisse aux âges élevés en raison d'un trop faible effectif, la démarche est de les ajuster à une loi analytique de type Gompertz, Weibull, Makeham, Hannisto... de sorte que les estimateurs des quotients de mortalité suivent une fonction croissante.

Les paramètres de ces lois sont déterminés dans les intervalles d' âges où le nombre d'observations est suffisant et ils seront ensuite validés par un test d'adéquation.

Leur avantage est qu' elles permettent d' extrapoler les résultats pour les âges où le nombre d'observations est insuffisant ou inexistant.

Elaboration d'une table de mortalité spécifique au régime d'assurance vieillesse de la CNPS

PARTIE III : AJUSTEMENT DE LA TABLE D'EXPERIENCE

CHAPITRE 1 : LISSAGE DE LA COURBE DE MORTALITE

1.1-Régression à l'aide des quotients de mortalité

L'objet de cette partie est de lisser la série de quotients bruts obtenus dans la partie précédente. De nombreuses lois statistiques existent pour ce type de lissage.

Pour notre étude, deux lois seront utilisées pour l'estimation des quotients de mortalité, les lois de Gompertz et de Weibull.

On ne va pas ajuster les paramètres de ces lois sur l' intervalle d' observation car les données aux âges extrêmes ne sont pas suffisantes et pourraient nuire à la qualité des ajustements, On prendra donc l'intervalle d'âge qui permet d'observer la meilleure tendance.

18%

16%

14%

12%

10%

8%

6%

4%

2%

0%

âge

quot mort

Graphique 6 : courbe des quotients bruts de mortalité ;
Source : nos calculs

Les résultats obtenus sont assez stables de 22 à 60 ans en raison d' effectifs suffisamment importants pour être fiables. La baisse du nombre de retraités sous l'effet de la mortalité aux grands âges accroit la variabilité des quotients de mortalité à partir de 80 ans. Nous pouvons considérer dans l' ensemble une croissance presque régulière selon l' âge.

1.2-Les résultats obtenus à l'aide des différents modèles

Avant d'opter pour le choix de scinder notre analyse sur deux plages d'âge, nous avions effectué une régression sur toute la plage concernée avec les lois de Gompertz et de Weibull. Nous avons obtenu de mauvais résultats et des khi deux largement supérieurs au seuil prescrit (250,56 et 294,19 pour un seuil tolérable de 85,96). Afin de voir la régression relative à cette option, le graphique est disponible à l'annexe 6.

1.2.1-Les résultats avec le modèle de Gompertz

La loi de Gompertz se traduit mathématiquement par la formule : ux =BCx avec B>0, C>1

En utilisant le logarithme népérien, nous obtenons :

ln ux =ln(B) +x ln(C) + ~x avec ~x ~ N(0,a)


· de 22 ans à 60 ans, nous obtenons :

ln(B) = -7,41034577 soit B = 6,0496.10-4

ln(C) = 0,04038693, soit C = 1,04852

Les indicateurs relatifs à cette régression sont disponibles ci-dessous :

Variable

coefficient

Erreur-type

p-value

ln (B)

-7,4103458

0,04400658

0,000

ln (C)

0,04038693

0,00103504

0,000

 

R2

0,98265266

F- Statistic

2095,8922

R2 ajusté

0,98218381

Prob(F Stat)

0,000

SCE

11,092073

Erreur-type

0,07274814

SCR

0,19581481

Akaike

-5,1915835

 

Tableau 1 : résultats obtenus à l'aide du modèle de Gompertz de 22 à 60 ans
Source : nos estimations

Cette régression est relative à 39 tranches d' âge.

· De 60 à 89 ans, nous obtenons :

ln (B) = -9,97658694, soit B = 4,64754.10-5 ln (C) = 0,0903653, soit C = 1,099526

Les indicateurs statistiques relatifs à cette régression sont :

Variable

coefficient

Erreur type

p-value

ln (B)

-9,9765869

0,16603562

0,000

ln (C)

0,0903653

0,00220016

0,000

 

R2

0,98568912

F- Statistic

1859,676

R2 ajusté

0,98515909

Prob(F Stat)

0,000

SCE

18,2743635

Erreur-type

0,09912938

SCR

0,26531914

Akaike

-4,5561867

 

Tableau 2 : résultats obtenus avec le modèle Gompertz de 61 à 89 ans
Source : nos estimations

Cette régression est relative à 29 tranches d' âge.

1.2.2 -Les résultats avec le modèle de Weibull

La loi de Weibull se traduit mathématiquement par la formule : ux = axb

En utilisant le logarithme népérien, nous obtenons :

ln ux = ln a + b ln x + ~x avec ~x ~ N(0,a)

· De 22 à 60 ans, nous obtenons :

ln a = -10,752679 soit a =2,1388.10-5

b = 1,40775844

Les indicateurs statistiques relatifs à cette régression sont :

Variable

coefficient

erreur-type

p-value

ln (a)

-10,752679

0,25993253

0,000

b

1,4077584

0,07054724

0,000

R2

0,94621031

F- Statistic

650,864

R2 ajusté

0,94475654

Prob(F Stat)

0,000

SCE

10,6807159

erreur-type

0,128107

SCR

0,60717193

Akaike

-4,0599414

Tableau 3: résultats obtenus avec le modèle de Weibull de 22 à 60 ans
Source : nos estimations


· De 61 à 89 ans, nous obtenons :

ln a = -32,000205 soit a = 1,26616.10-14 b = 6,75257786

Les différents indicateurs statistiques sont :

Variable

coefficient

erreur-type

p-value

ln (a)

-32,000205

0,5644324

0,000

b

6,75257786

0,1308779

0,000

R2

0,99083732

F- Statistic

2919,7352

R2 ajusté

0,99049796

Prob(F Stat)

0,000

SCE

18,369804

erreur-type

0,07931961

SCR

0,0062916

Akaike

-8,2979047

Tableau 4: résultats obtenus avec le modèle de Weibull de 61 à 89 ans
Source : nos estimations

1.2.3- Interprétation des différents résultats

En observant les résultats dans l'ensemble, nous avons une bonne adéquation entre les données et les différentes régressions observées. Nous avons choisi de scinder l'analyse de la régression sur deux plages d'âge à cause de la forme de la courbe de mortalité. En effet, entre 22 et 60 ans, la courbe augmente lente et s'accroît de façon exponentielle après. Concernant notre choix le modèle de Gompertz s'est avéré mieux adapté à la plage d'âge allant de 22 à 60 ans et le modèle de Weibull de 61 à 89 ans. Ce choix a été effectué en observant un ensemble de critères. Ce sont : le R² ajusté, le SCR, la statistique de Fisher et le critère de Akaike. Un R² ajusté et un SCR faibles permettent d' apprécier la qualité du modèle. Le test de Fisher permet de voir si les coefficients du modèle sont significatifs dans le cas d' une régression simple. Il permet également de déterminer touj ours dans les mêmes conditions le modèle idéal. Parmi les modèles que l' on compare, le meilleur d' entre eux est celui qui aura la plus grande statistique enregistrée. Elle est formulée mathématiquement par la formule :

1

SCE

F =

-

2)

SCR n

(

Cette statistique peut être également comparée au Fisher théorique à 1 et n-2 degrés de liberté afin d'évaluer la significativité globale du modèle. Si elle est supérieure, alors l'hypothèse nulle est rejetée, dans le cas contraire, elle est acceptée.

Le principe est pratiquement le même pour le critère d'Akaike. C'est une statistique qui se présente mathématiquement comme suit :

AIC = ln (

SCR) + 2 k avec :

n n

SCR : somme des carrés résiduels

n : nombre d'observations

k : nombre de variables explicatives

Pour l'utilisation de ce critère, on choisit le modèle qui a le « Akaike » le plus faible.

0,25

0,20

0,15

0,10

0,05

0,00

âge

qx bruts

qx Gompert qx Weibull

Graphique 7 : quotients bruts et quotients lissés selon Gompertz et Weibull
Source : nos calculs

Critères

Modèle de Gompertz

Modèle de
Weibull

SCR

0,19581481

0,60717172

R² ajusté

0,98218381

0,94475654

F

2095,8922

650,864

p-value

0,000

0,000

AIC

-5,1915835

-4,0599414

Tableau 5 : Critères de choix du modèle pour les âges allant de 22 à 60 ans.
Source : nos estimations

Nous avons ci-dessus le résultat des régressions effectuées. De 22 à 60 ans le test de Fisher et le critère de Akaike affichent respectivement pour le modèle de Gompertz des valeurs de 2095 et de -5,19 15 alors que pour celle de Weibull, nous avons des valeurs de 651 et de

-4,059. Le modèle retenu est celui de Gompertz.

Critères

Modèle de Gompertz

Modèle de
Weibull

SCR

0,26531914

0,0062916

R² ajusté

0,98568912

0,99049796

F

1859,676

2919,7352

p-value

0,000

0,000

AIC

-4,5561867

-8,2979047

Tableau 6 : Critères de choix du modèle pour les âges allant de 61 à 89 ans ;
Source : nos estimations

De 61 à 89 ans, le test et la statistique affichent les valeurs de 1859 et de -4,556 pour le modèle de Gompertz et 2919 puis -8,298 pour celui de Weibull. Le modèle retenu est celui de Weibull. Dans la partie suivante nous allons effectuer quelques tests d'adéquation afin d'attester de la validation de la nouvelle courbe obtenue.

CHAPITRE 2 : TESTS DE VALIDATION DE LA COURBE DE MORTALITE

2.1- Aperçu graphique des courbes brutes et lissées de mortalité

Après l'utilisation des différentes méthodes de lissage, ce chapitre nous permettra de savoir si les données collectées pour la construction de la table de mortalité sont compatibles avec les différents types de lissage utilisés. Nous proposons trois types de contrôles. La première est consacrée aux contrôles de cohérence des quotients. La deuxième permettant d' évaluer la régularité de la courbe de mortalité et la proximité entre les quotients estimés et la mortalité observée sur le portefeuille.

Nous obtenons le graphique suivant :

0,25

0,20

0,15

0,10

0,05

0,00

âge des assurés

qx bruts qx lissés

Graphique 8 : quotients bruts et lissés selon le modèle choisi ;
Source : nos calculs

Sur l'ensemble de la courbe, l'adéquation est presque parfaite. C'est surtout après 60 ans que l'on observe une forte variabilité des quotients de mortalité. C'est à partir de cet âge que le nombre d'assurés baisse, et ce de façon importante. Pour les âges compris entre 80 et 89 ans, la variabilité est beaucoup plus importante, ce qui rend le lissage plus difficile. Afin de mesurer la régularité de la courbe obtenue, nous allons effectuer une série de tests de régularité et de fidélité aux quotients bruts.

2.2-Critères de régularité et de fidélité

2.2.1- Le test du Khi Deux

Le test du khi-deux est un test classique pour mesurer la qualité d'un ajustement et de vérifier s'il faut le rejeter ou non.

On calcule ²Obs = ( )

xN D Pq

x x x
-

~ * , où Dx est le nombre de décès correspondant à Px
²

xxxxx= -

1 (1)
Pqq * personnes exposées au risque de sinistre. Cette variable suit une loi du khi-deux dont le

a et le niveau de

nombre de degrés de liberté est égal au nombre de taux ajustés (xN -x1 +1) moins le nombre de paramètres estimés (2 pour Gompertz et Weibull).

La région critique de ce test st alors donnée par P( ² > ² Obs ) =
signification est égal à P( ² < ² Obs).

Plus le niveau de signification sera proche de 0 et plus la probabilité que les écarts entre les taux lissés et les taux bruts ne soient pas dus au hasard sera forte. Ainsi donc, l'ajustement sera à rejeter.

Inversement, plus le niveau de signification sera proche de 1 et plus l'ajustement pourra être considéré de bonne qualité.

2.2.2-Mesure de la qualité de l'ajustement

Il s'agit maintenant de vérifier la qualité de l'ajustement par l'application de tests de validité. En effet, l'ajustement introduit des écarts par rapport aux chiffres observés. Ceux-ci peuvent être expliqués par le caractère aléatoire des données ou par autre chose.

Certains critères nous aideront, par une mesure globale des erreurs, la probabilité pour que la loi d'ajustement soit à rejeter, c'est à dire que la probabilité pour que les écarts ne soient pas seulement dus au hasard.

a) Critères de fidélité aux taux bruts

Un des critères pour un ajustement de bonne qualité est la fidélité aux taux bruts de mortalité.

2 --, 0

xN

S'il y a fidélité entre les taux bruts et les taux lissés alors ~ ()

qx qx

- à

xx

=1

Ce critère ne permet pas de rejeter l' ajustement mais donne rapidement une bonne idée de la qualité de celui-ci. En effet, plus il sera proche de zéro plus le lissage est régulier.

b) Critère de régularité des taux lissés Un autre critère est la régularité des taux lissés, en notant V1,....Vn les valeurs ajustées, nous

n - z

pourrons dire qu'il y a régularité des taux lissés si ~ ()

AzVi

2 --, 0.

i=1

xN 1 xN 2

C'est-à-dire pour z =1, si ~ ()

qx qx

- à

2 --, 0 ou pour z = 2, si ~ ()

qxqxqx

-+++

212

2 --, 0

xx

=

1

xx

=

1

Là non plus ce critère ne permet pas de rejeter l'ajustement mais donne une appréciation de sa qualité car plus il sera proche de 0 et meilleur sera le lissage.

2.3-Evaluation de la régularité de la courbe de mortalité

2.3.1-Résultats obtenus avec le modèle obtenu

² =0,914%

xN

· Critère de fidélité aux taux bruts : ~ ()

qx qx

- à

xx

=1

xN 1

· Critère de régularité des taux lissés : ~ ()

qx qx ² = 0,275% - + 1

xx

=

1

 

xN 2

~ ()

qxqxqx² = 0,0023% -+++

212

xx

=

1

 

Les critères de fidélité aux taux bruts et de régularité des taux lissés étant proches de 0, cela montre un ajustement et un lissage de bonne qualité

2.3.2-Résultats obtenus avec le test du Khi Deux

Pour un ajustement entre 22 ans et 60 ans, le nombre de degrés de liberté est égal à 37 et la statistique du test vaut ÷² Obs = 7,34 pour une valeur critique de 54,57 au seuil de 5%. L'hypothèse d'adéquation est retenue pour cette plage d'âge. Les quotients lissés sont presque

conformes aux quotients bruts.

Concernant la deuxième plage d'âge (de 61 à 89 ans), le nombre de degrés de liberté est de 27 pour une statistique de 9,07. L'hypothèse d'adéquation est également retenue.

Finalement, le modèle de Gompertz est retenu pour la plage d'âge allant de 22 ans 60 ans et le modèle de Weibull de 61 à 89 ans. Nous allons maintenant passer à la construction de la table de mortalité.

Les procédures de lissage par les estimateurs de Gompertz et de Weibull ont permis de lisser et d'atténuer la variabilité observée des quotients de mortalité. En effet, à partir de l'estimation des quotients par la méthode du maximum de vraisemblance, certains effectifs ont été écartés aux queues de la distribution afin de satisfaire aux contraintes fixées par le critère de Cochrane. La bonne régularité obtenue sur l'ensemble de la courbe nous permet d'étendre les résultats à tous les âges.

Le chapitre suivant sera consacré à la construction de la table de mortalité ainsi qu'à l'interprétation des résultats obtenus.

CHAPITRE 3 : CONSTRUCTION DE LA TABLE DE MORTALITE

3.1- Présentation des différents éléments de la table

A partir du modèle que nous avons choisi pour la construction de la table, nous allons procéder à une extrapolation des quotients de mortalité au-delà des âges où le nombre d'observations était insuffisant. Nous obtiendrons finalement une table allant de 15 à 99 ans.

Avant de construire la table, nous allons définir les différentes colonnes dont elle est constituée.

· Colonne âge x : intervalle d'âge

Elle présente tous les âges relatifs à la table. Dans le cas des tables de mortalité complètes, on retrouve un seul âge par ligne, qui repère le nombre d'années de vie révolues5. Ainsi, l'intervalle considéré dans cette table est un intervalle entre deux âges exacts.

· Colonne qx : quotients de mortalité

Cet élément représente la probabilité qu'un individu d'âge x exact meure avant d'atteindre l'âge x+1 exact, c'est-à-dire la proportion de membres d'une cohorte qui sont vivants au début d'un certain âge et qui mouront avant le début de l'âge suivant. C'est l'élément le plus important de la table de mortalité car il en constitue la base. Plus précisément, il s' agit du premier élément calculé au moment de l'élaboration d'une table de mortalité. Nous considèrerons à partir de 99 ans que q99 =1. Tous les survivants sont supposés mourir à cet âge.

· Colonne Sx : nombre de survivants à l'âge exact x

L'indice Sx représente une estimation du nombre de membres d'une cohorte initiale de 100000 personnes à l' entrée de la table qui sont toujours vivants au début de chaque intervalle d' âge successif (c'est-à-dire à l' âge exact x). Le nombre de survivants diminue lentement à mesure que la cohorte vieillit sous l'effet des quotients de mortalité selon l'âge. Les différentes valeurs de Sx sont obtenues en appliquant successivement les quotients de mortalité qx aux membres de la cohorte initiale de 100 000 personnes qui sont toujours vivants au début de chaque intervalle.

5 L'intervalle d'un an commence le jour où l'individu atteint exactement l'âge x et se termine à la fin de la journée à la veille de son anniversaire suivant x+1.

· Colonne dx : nombre de décès entre l'âge x et x+1 exact

Cet élément indique le nombre de décès qui surviennent dans chaque intervalle d'âge successif parmi les personnes qui étaient vivantes au début de l'intervalle. Pour obtenir ces valeurs, on multiplie d'abord Sx par la valeur correspondante de qx (c'est-à-dire dx = Sx qx ).

· Colonne Lx : population stationnaire (nombre d'années vécues dans l'intervalle d'âge)

Lx indique le nombre d'années vécues par les membres de la population stationnaire au cours

S x+ S x+1

de l'intervalle [x, x+1[. Mathématiquement la formule est : Lx = .On emploie le

2

terme stationnaire parce que le nombre de personnes vivantes dans un groupe d'âge donné ne changera pas dans le temps et que le nombre de personnes entrant dans un groupe d'âge donné sera égal au nombre de personnes qui quittent le groupe, soit parce qu'elles meurent, soit parce qu' elles vieillissent.

· Colonne Tx : population stationnaire cumulée

Tx indique le nombre total d'années vécues à partir de l'âge x par les membres de la population stationnaire qui appartiennent à l'intervalle d'âge indiqué et par ceux qui appartiennent à tous les intervalles d'âge suivants.

w

Tx =~=

k x

Lk pour x = 15 à w

 

Ott w est l'âge maximum dans la table de mortalité (à l'âge w, Tw = Lw).

· Colonne ex : espérance de vie à l'âge x (nombre moyen d'années de vie restantes) L' espérance de vie à l' âge x représente le nombre moyen d' années qu'il reste à vivre à ceux qui ont atteint cet âge, en fonction d'un ensemble déterminé de quotients de mortalité. On calcule l' espérance de vie à l' âge x en divisant la valeur de Tx (nombre total « d' annéespersonnes » vécues à cet âge et aux âges subséquents) par la valeur correspondante de Sx (nombre de survivants à cet âge) :

T

x

ex = Sx

Deux tables seront exposées, la table issue de l' estimateur du maximum de vraisemblance, lissée par les modèles de Gompertz et Weibull, ainsi qu'une autre avec une marge de 5%.

a) Table de mortalité complète obtenue avec les quotients lissés de mortalité

age

qx (%o)

Sx

Dx

Lx

Tx

ex

15

1,23

100000

123

99938

5745833

57,46

16

1,29

99877

129

99812

5645894

56,53

17

1,35

99748

135

99680

5546082

55,60

18

1,42

99613

141

99542

5446402

54,68

19

1,49

99471

148

99397

5346859

53,75

20

1,56

99323

155

99246

5247462

52,83

21

1,64

99168

162

99087

5148216

51,91

22

1,72

99006

170

98921

5049129

51,00

23

1,80

98836

178

98747

4950208

50,08

24

1,89

98658

186

98565

4851460

49,17

25

1,98

98472

195

98375

4752895

48,27

26

2,07

98278

204

98176

4654520

47,36

27

2,17

98074

213

97967

4556345

46,46

28

2,28

97860

223

97749

4458377

45,56

29

2,39

97637

233

97521

4360629

44,66

30

2,51

97404

244

97282

4263108

43,77

31

2,63

97160

255

97032

4165826

42,88

32

2,76

96904

267

96771

4068794

41,99

33

2,89

96637

279

96498

3972023

41,10

34

3,03

96358

292

96212

3875525

40,22

35

3,18

96066

305

95914

3779313

39,34

36

3,33

95761

319

95601

3683400

38,46

37

3,49

95442

333

95275

3587798

37,59

38

3,66

95109

348

94934

3492523

36,72

39

3,84

94760

364

94578

3397589

35,85

40

4,03

94396

380

94206

3303010

34,99

41

4,22

94016

397

93818

3208804

34,13

42

4,43

93620

414

93412

3114986

33,27

43

4,64

93205

433

92989

3021573

32,42

44

4,87

92773

451

92547

2928585

31,57

45

5,10

92321

471

92086

2836038

30,72

46

5,35

91850

491

91604

2743952

29,87

47

5,61

91359

513

91102

2652348

29,03

48

5,88

90846

534

90579

2561246

28,19

49

6,17

90312

557

90033

2470667

27,36

50

6,47

89755

580

89465

2380634

26,52

51

6,78

89174

605

88872

2291169

25,69

52

7,11

88570

630

88255

2202297

24,87

53

7,45

87940

656

87612

2114042

24,04

54

7,82

87284

682

86943

2026430

23,22

55

8,20

86602

710

86247

1939487

22,40

56

8,59

85892

738

85523

1853240

21,58

57

9,01

85154

767

84771

1767716

20,76

58

9,45

84387

797

83988

1682946

19,94

59

9,91

83590

828

83176

1598957

19,13

60

10,39

82762

860

82332

1515781

18,31

61

13,88

81902

1137

81334

1433449

17,50

62

15,57

80765

1258

80136

1352116

16,74

63

17,44

79508

1386

78814

1271979

16,00

64

19,49

78121

1523

77360

1193165

15,27

65

21,75

76598

1666

75765

1115805

14,57

66

24,23

74932

1816

74025

1040039

13,88

67

26,95

73117

1970

72132

966015

13,21

68

29,93

71146

2129

70082

893883

12,56

69

33,18

69017

2290

67872

823802

11,94

70

36,74

66727

2451

65501

755930

11,33

71

40,61

64276

2610

62971

690428

10,74

72

44,83

61666

2765

60283

627457

10,18

73

49,43

58901

2911

57445

567174

9,63

74

54,42

55990

3047

54466

509729

9,10

75

59,84

52943

3168

51359

455263

8,60

76

65,71

49775

3271

48139

403904

8,11

77

72,08

46504

3352

44828

355765

7,65

78

78,97

43152

3408

41448

310938

7,21

79

86,41

39744

3434

38027

269490

6,78

80

94,45

36310

3429

34595

231462

6,37

81

103,12

32881

3391

31185

196867

5,99

82

112,47

29490

3317

27831

165682

5,62

83

122,54

26173

3207

24570

137851

5,27

84

133,37

22966

3063

21435

113281

4,93

85

145,01

19903

2886

18460

91847

4,61

86

157,51

17017

2680

15677

73387

4,31

87

170,93

14337

2451

13111

57710

4,03

88

185,32

11886

2203

10785

44598

3,75

89

200,74

9683

1944

8711

33814

3,49

90

217,24

7739

1681

6899

25102

3,24

91

234,90

6058

1423

5347

18204

3,00

92

253,77

4635

1176

4047

12857

2,77

93

273,94

3459

948

2985

8810

2,55

94

295,46

2511

742

2140

5825

2,32

95

318,42

1769

563

1488

3685

2,08

96

342,90

1206

414

999

2197

1,82

97

368,97

792

292

646

1198

1,51

98

396,73

500

198

401

552

1,10

99

1000

302

302

151

151

0,50

Tableau 7 : Table de mortalité du régime d'assurance vieillesse de la CNPS obtenue à partir
des quotients lissés de mortalité

b) Table de mortalité complète avec les quotients issus de la borne supérieure de
l'intervalle de confiance (5% de risque d'erreur)

age

qx (%o)

Sx

Dx

Lx

Tx

ex

15

1,39

100000

139

99931

5264398

52,64

16

1,46

99861

146

99788

5164467

51,72

17

1,53

99715

153

99639

5064679

50,79

18

1,61

99562

160

99482

4965040

49,87

19

1,69

99402

168

99318

4865558

48,95

20

1,78

99234

177

99145

4766240

48,03

21

1,87

99057

185

98964

4667095

47,12

22

1,96

98872

194

98775

4568131

46,20

23

2,06

98678

204

98576

4469356

45,29

24

2,17

98474

214

98367

4370780

44,39

25

2,28

98260

224

98148

4272413

43,48

26

2,39

98036

235

97919

4174265

42,58

27

2,52

97802

246

97679

4076346

41,68

28

2,64

97556

258

97427

3978667

40,78

29

2,78

97298

270

97163

3881240

39,89

30

2,92

97028

283

96886

3784078

39,00

31

3,07

96744

297

96596

3687192

38,11

32

3,22

96448

311

96292

3590596

37,23

33

3,39

96137

325

95974

3494303

36,35

34

3,56

95811

341

95641

3398329

35,47

35

3,74

95471

357

95292

3302688

34,59

36

3,93

95114

374

94927

3207396

33,72

37

4,13

94740

391

94545

3112469

32,85

38

4,34

94349

409

94145

3017924

31,99

39

4,56

93940

428

93726

2923779

31,12

40

4,79

93512

448

93288

2830053

30,26

41

5,03

93065

468

92831

2736765

29,41

42

5,28

92597

489

92352

2643934

28,55

43

5,55

92107

511

91851

2551582

27,70

44

5,83

91596

534

91329

2459731

26,85

45

6,13

91061

558

90782

2368402

26,01

46

6,44

90503

583

90212

2277620

25,17

47

6,77

89920

609

89616

2187409

24,33

48

7,11

89311

635

88994

2097793

23,49

49

7,47

88676

663

88345

2008799

22,65

50

7,85

88014

691

87668

1920454

21,82

51

8,25

87323

720

86962

1832786

20,99

52

8,67

86602

751

86227

1745823

20,16

53

9,11

85852

782

85461

1659596

19,33

54

9,57

85070

814

84663

1574136

18,50

55

10,06

84256

847

83832

1489473

17,68

56

10,57

83408

881

82968

1405641

16,85

57

11,10

82527

916

82069

1322673

16,03

58

11,66

81611

952

81135

1240604

15,20

59

12,26

80659

989

80165

1159470

14,37

60

12,88

79670

1026

79157

1079305

13,55

61

28,07

78644

2208

77540

1000147

12,72

62

31,01

76436

2370

75251

922607

12,07

63

34,25

74066

2537

72798

847356

11,44

64

37,83

71530

2706

70177

774558

10,83

65

41,78

68824

2876

67386

704381

10,23

66

46,15

65948

3043

64426

636995

9,66

67

50,97

62905

3206

61302

572569

9,10

68

56,30

59698

3361

58018

511267

8,56

69

62,18

56338

3503

54586

453249

8,05

70

68,68

52835

3629

51020

398663

7,55

71

75,85

49206

3733

47340

347643

7,07

72

83,78

45474

3810

43569

300303

6,60

73

92,54

41664

3855

39736

256734

6,16

74

102,21

37808

3864

35876

216998

5,74

75

112,89

33944

3832

32028

181122

5,34

76

124,68

30112

3755

28235

149094

4,95

77

137,71

26358

3630

24543

120859

4,59

78

152,11

22728

3457

20999

96317

4,24

79

168,00

19271

3238

17652

75318

3,91

80

185,56

16033

2975

14546

57666

3,60

81

204,95

13058

2676

11720

43120

3,30

82

226,37

10382

2350

9207

31400

3,02

83

250,02

8032

2008

7028

22193

2,76

84

276,15

6024

1663

5192

15165

2,52

85

305,01

4360

1330

3695

9973

2,29

86

336,88

3030

1021

2520

6278

2,07

87

372,09

2009

748

1636

3758

1,87

88

410,97

1262

519

1003

2123

1,68

89

453,92

743

337

575

1120

1,51

90

501,35

406

203

304

545

1,34

91

553,74

202

112

146

241

1,19

92

611,61

90

55

63

95

1,05

93

675,52

35

24

23

32

0,92

94

746,12

11

8

7

9

0,80

95

824,09

3

2

2

2

0,68

96

1000

1

1

0

0

0,50

Tableau 8: table de mortalité du régime d'assurance vieillesse de la CNPS :
quotients obtenus avec 5% d'erreur (borne supérieure)
Source : nos calculs

3.2 - Interprétation des résultats

3.2.1-Interprétation des espérances de vie relatives aux différentes tables

Après les différents résultats obtenus, nous confirmons une fois de plus la supériorité de l'espérance de vie dans l'ensemble par rapport aux tables de référence. Ce constat est principalement dû au statut particulier des assurés par rapport à la population dans son ensemble. Les écarts les plus grands sont observés avec la table de l' OMS entre 15 et 55 ans, ensuite suit la table INS et enfin la table TD CIMA. Un tableau ci-dessous donne les écarts entre les différentes tables de référence et celle de la CNPS. La table obtenue avec la borne supérieure à 5% d' erreur affiche des résultats différents. En effet, lorsque nous appliquons les différentiels de mortalité avec les tables ci-dessus, la plupart des valeurs obtenues sont négatives. Par ailleurs, entre les tables construites, il y a un écart d' espérance de vie de 5 ans en moyenne.

différence

INS

TDCIMA

OMS

ensemble

3,16

2,24

5,27

[15- 61[

3,31

2,32

5,79

[61- 99[

1,45

1,33

-0,68

Tableau 9 : différence d'espérance de vie avec la table obtenue
Source : nos estimations

différence

INS

TDCIMA

OMS

ensemble

-1,54

-2,46

0,57

[15- 61[

-1,43

-2,43

1,04

[61- 89[

-2,71

-2,83

-4,84

Tableau 10: différence d'espérance de vie avec la table obtenue (borne sup. 5% d'erreur)
Source : nos estimations

3.2.2- Ratio du nombre de décès observés sur ceux attendus

Une autre vérification simple et assez pragmatique de la fidélité de la table construite à la mortalité observée consiste à appliquer cette table de mortalité au portefeuille étudié : ceci permet de calculer le nombre de décès prédits par la table sur la période d'étude. Ce nombre de décès attendus, noté A, est comparé au nombre de décès effectivement observés, noté O.

Un ratio O/A proche de 1 montre une bonne capacité de la table à prédire la mortalité d' expérience.

groupes
d'âge

ratio

[22- 61[

0,994

[61- 89[

0,973

ensemble

0,986

Tableau 11 : ratios du nombre de décès observés sur ceux attendus
Source : nos estimations

Entre 22 et 60 ans, le ratio montre une très bonne capacité de la table à prédire la mortalité d'expérience (0,99). Entre 61 et 89 ans, la table lissée surestime légèrement la mortalité (2,66%). Dans l' ensemble, nous observons une bonne prédiction.

3.2.3- Analyse comparative des quotients de mortalité relatifs aux différentes tables

Cette partie consistera à comparer les différents quotients de mortalité issus des différentes tables de mortalité.

120,00%

100,00%

80,00%

60,00%

40,00%

20,00%

0,00%

15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 75-79 80-84 85-89 90-94 95-99
groupes d'âge

CNPS

CIMA

OMS

Zone urbaine CI

Graphique 9 : Analyse comparée des quotients quinquennaux de mortalité issus des différentes tables

Source : nos calculs

Après la table brute et les différents lissages adoptés, nous obtenons de nouveaux quotients. Cette courbe possède certaines caractéristiques :


· Entre 15 et 55 ans la croissance des quotients se fait de façon lente avec une asymptote presque horizontale ;


· A partir de 60 ans le taux de croissance des quotients augmente rapidement.

Dans l'ensemble la table de la CNPS a les quotients de mortalité les moins élevés. Celles de l'INS (Zone urbaine) et de la TD CIMA sont pratiquement confondues à certains âges. Parmi elles toutes, c' est la table OMS qui s' écarte le plus des autres.

En effet dans la deuxième partie du rapport, nous avons évoqué l'internalisation des maladies et autres endémies par le premier organisme au monde chargé de la santé pour expliquer cette différence. Au niveau des tables de l' INS Zone urbaine, l' absence de statistiques fiables relatives aux décès par maladies grâce aux différents centres hospitaliers, conjugué à un système d'Etat civil défaillant influe sur le nombre de décès enregistrés. Concernant la table de la CNPS, la procédure de déclaration d'un décès est relative à une procédure interne qui pourrait prendre du temps.

Observons maintenant les courbes de survie relatives aux différentes tables :

3.2.4- Analyse comparative des différentes courbes de survie

120000

100000

80000

60000

40000

20000

0

15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 75-79 80-84 85-89 90-94 95-99 100+
groupes d'âge

TD CIMA CNPS

Zon urb INS OMS

Graphique 10 : Courbes de survie issues des différentes tables de mortalité
Source : nos calculs

On constate une fois de plus que les survivants issus de la table de mortalité de l'OMS s' écartent significativement des survivants issus des autres tables. La prise en compte par l'OMS de l'impact de grandes pandémies (SIDA, paludisme, tuberculose...) aboutit à une mortalité estimée plus élevée que celle des autres tables. On observe qu' au lieu de descendre en pente régulière comme celle de l'OMS, la courbe de survie des assurés de la CNPS

demeure quasiment << plate >> durant un nombre d'années de plus en plus grand, pour finir avec un angle de pente qui a tendance à se rapprocher de l'angle droit. La courbe de survie << s'orthogonalise >> en quelque sorte. L'accès aux soins médicaux de qualité, associé à une alimentation plus saine et à une amélioration générale de la qualité de vie pourrait contribuer à faire reculer la mortalité.

En se référant au mode de déclaration des décès pendant la vie active, nous pourrions craindre une sous estimation des décès au niveau du régime d' assurance vieillesse. Hormis les informations données par l'employeur, la CNPS ne dispose pas de moyen permettant d' attester de la mortalité d' un assuré. Il pourrait y avoir une différence entre le nombre de décès réels et ceux enregistrés dans la base de la Caisse. Malgré ce problème, nous pouvons dire qu'il y a un écart considérable entre le niveau de vie des assurés de la CNPS et celui de la population urbaine Ivoirienne de façon générale. La table la plus proche du régime est relative au code CIMA.

Conclusion

Les tables de mortalité d'expérience constituent de par leur importance, le référentiel central de toutes les activités d' un système d' assurance exerçant dans la branche vie, puisqu' elles permettent d'estimer la probabilité de survie ou de décès des personnes assurées. L'analyse de la mortalité d'expérience d'une population d'assurés au sein d'un régime de retraite repose avant tout sur la capacité à disposer d'un historique de données suffisant pour appréhender au mieux l'évolution du risque de mortalité.

En Afrique, hormis les pays d'Afrique du Nord et de la République d'Afrique du Sud, il n'existe pas, en Afrique Subsaharienne de travaux relatifs à la construction d'une table de mortalité d' expérience. Les seules disponibles sont celles découlant de recensements généraux de la population.

Il était question dans cette étude de construire une table d' expérience à partir du portefeuille vieillesse des assurés de la CNPS.

Le principal résultat est le constat de l'allongement de l'espérance de vie du régime par rapport aux tables de référence. Il confirme l'importance de vérifier régulièrement l'efficience des tables par rapport à la population assurée aux fins d'anticiper une éventuelle dérive. En effet, en se basant sur les résultats des tables établies dans la présente étude, les assurés du régime d'assurance vieillesse de la CNPS vivent en moyenne plus longtemps que ceux des tables de référence. Ce résultat n'est pas surprenant vu leur statut. Il aurait été intéressant de faire également une étude sur la mortalité des femmes au sein du portefeuille mais leur faible effectif est un handicap majeur.

Au-delà des résultats obtenus, de nombreux problèmes ont été rencontrés lors du traitement des données. A titre d' exemple, l' absence des décès ainsi que le faible nombre d' assurés à certains âges a entraîné une variation brutale des quotients de mortalité traduite par des difficultés afin d'obtenir un lissage régulier. Aussi, serait-il intéressant d'apporter quelques suggestions.

Afin de mieux suivre les décès de la population, il serait intéressant d' établir un suivi statistique mensuel des données ayant pour objectif d' enregistrer régulièrement les décès et la population soumise au risque afin de disposer d'une base statistique de données plus fiable.

Une attention particulière devrait être portée à l'enregistrement des décès relatifs aux retraités.

Dans la mesure du possible, il aurait été également intéressant d'observer l'impact de maladies telles que le SIDA, le paludisme, la tuberculose. De telles statistiques sont difficiles à obtenir, même dans les centres hospitaliers. Tous ces facteurs conjugués pourraient avoir une influence sur le nombre de décès au sein de la population cible. Une façon de contourner ce problème serait la correction des quotients de mortalité estimés par un coefficient qui évaluerait la prévalence si l'on disposait de données sur une longue période.

Une autre piste de solution serait de fusionner les assurés de la CNPS et de la CGRAE afin de disposer d'une table commune aux deux régimes. Cette hypothèse permettrait à titre informatif de faire une analyse comparative de leur mortalité respective. L' éventualité d' une ouverture de la Caisse aux professions libérales et aux travailleurs du secteur primaire permettrait d' avoir une meilleure estimation du niveau général de vie ainsi que de l' espérance de vie au niveau national.

Une fois de plus, la construction d'une table de mortalité passe avant tout par la fiabilité des données. De mauvaises données conduiraient inéluctablement à des tables de mortalité fortement biaisées donc inutilisables pour le portefeuille spécifié.

Bibliographie

Ouvrages :

CORFIAS Théodore : Assurance vie : techniques et produits, Editions L'Argus de l'Assurance, 2003.

HULIN Laurence, JUSTENS Daniel : Théories actuarielles, Editions du Céfal, 2003. PETAUTON Pierre : Théorie et pratique de l'assurance vie, Dunod, 3ème édition, 2004. POINCELIN Thierry, TOSETTI Alain, WEISS François : Les outils de l'Actuariat Vie, Economica, 2003.

PRESSAT Laurent : L'analyse démographique, Presses Universitaires de France, 2ème édition, 1969.

Cours :

BRY Xavier : Introduction à la Statistique inférentielle paramétrique, Cahiers de la Statistique et de l'Economie Appliquée, 1999.

CHITOU Bassirou : Cours d'économétrie, ITS 2, ENSEA, 2007. KOFFI N'Guessan : Cours de démographie, ITS 1, ENSEA, 2006. ZANOU Benjamin : Cours de démographie, AD 1, ENSEA, 2001.

Articles :

DESPLANQUES Gilles : L'inégalité sociale devant la mort, Données sociales -La société Française, INSEE, 1993.

Tables de mortalité Canada, Provinces et territoires 1995-1997, Statistique Canada-Division de la Statistique de la santé.

Etudes :

BEHAR Jérôme : L 'ajustement des tables de mortalité des régimes de retraite : Application à la population de la CNRACL, Caisse des Dépôts, 2001.

BROUHNS Natacha, DENUIT Michel : Risque de lon gévité et rentes via gères, Belgian Actuarial Bulletin, 2002.

DJEDJED Onéné : Recensement Général de la Population et de l'Habitation de 1998- Volume IV : Analyse des résultats- Tome 5, INS, Juin 2001.

QUASHIE Ali, DENUIT Michel : Modèles d'extrapolation de la mortalité aux grands âges, Institut des Sciences Actuarielles et Institut de Statistique, Université Catholique de Louvain, Belgique, 2005.

RIBOURG Yann : Rentes via gères : Mortalité observée parmi les bénéficiaires d'un régime supplémentaire de retraite, Union Mutualiste Retraite.

Mémoires :

LANGMEIER Nicolas : Etudes de différentes méthodes d'ajustement des tables de mortalité : application aux données d'une compagnie d'assurance, HEC Lausanne, 2001. OLYMPIO Anani Ayodélé : approches paramétriques et non paramétriques des tables d'expérience décès, ISFA, 2004.

SAUVET Célia : Solvency II-Quelle modélisation stochastique des provisions techniques prévoyance et non vie, ISFA, 2006.

TERRIER Sophie : Les rentes via gères : mortalité d'expérience et réassurance, Centre National des Arts et Métiers, CNAM, 2001.

Lois :

Code CIMA (Conférence Interafricaine des Marchés d'Assurance). Code de Prévoyance Sociale.

Annexes

Annexe 1 : Quotients bruts de mortalité avec leurs intervalles de confiance (5% d'erreur)

quotients bruts unisexe en %o

Age

qx bruts

Intervalle de
confiance

Age

qx bruts

Intervalle de
confiance

qx inf

qx sup

qx inf

qx sup

22

2,345

0,471

4,219

56

8,854

7,118

10,591

23

1,920

0,499

3,342

57

9,051

6,909

11,193

24

1,778

0,547

3,009

58

9,668

7,329

12,007

25

2,277

1,196

3,358

59

10,237

7,798

12,675

26

2,000

1,102

2,898

60

10,815

8,137

13,492

27

2,156

1,294

3,017

61

14,130

9,727

18,534

28

2,101

1,310

2,893

62

15,600

11,221

19,978

29

2,326

1,465

3,187

63

17,341

12,318

22,364

30

2,449

1,709

3,189

64

19,145

14,671

23,619

31

2,347

1,581

3,113

65

21,260

15,752

26,769

32

2,701

1,904

3,499

66

23,489

17,664

29,314

33

2,827

1,973

3,681

67

26,182

19,751

32,614

34

2,560

1,778

3,343

68

27,586

20,703

34,470

35

3,178

2,280

4,076

69

31,703

24,395

39,011

36

3,270

2,399

4,141

70

35,383

26,662

44,104

37

3,447

2,584

4,311

71

39,155

29,677

48,632

38

3,615

2,652

4,577

72

41,112

31,544

50,681

39

3,831

2,855

4,807

73

47,753

34,964

60,542

40

3,923

2,986

4,861

74

52,965

42,432

63,497

41

4,179

3,173

5,186

75

57,843

43,517

72,170

42

4,107

3,102

5,111

76

64,549

49,133

79,966

43

4,673

3,540

5,807

77

71,829

54,875

88,784

44

4,599

3,553

5,644

78

79,452

59,833

99,071

45

5,017

3,921

6,114

79

87,766

67,542

107,990

46

5,326

4,197

6,455

80

98,361

71,938

124,783

47

5,637

4,482

6,792

81

112,861

81,088

144,634

48

5,920

4,807

7,034

82

105,128

74,687

135,570

49

5,903

4,706

7,099

83

125,000

80,895

169,105

50

6,565

5,364

7,766

84

121,739

87,235

156,243

51

6,773

5,517

8,029

85

149,068

94,053

204,084

52

7,239

5,938

8,541

86

161,290

103,387

219,193

53

7,449

6,009

8,889

87

153,846

88,468

219,224

54

8,001

6,538

9,463

88

134,831

63,873

205,790

55

8,384

6,858

9,910

89

156,863

57,051

256,674

Annexe 2 : Table de mortalité abrégée relative au portefeuille vieillesse de la CNPS

Groupe d'âge

Sx

aqx %o

Dx

Lx

Tx

ex

15-19

100000

6,77

677

498308

5745460

57,45

20-24

99323

8,57

851

494489

5247152

52,83

25-29

98472

10,85

1 068

489691

4752663

48,26

30-34

97404

13,73

1 338

483675

4262972

43,77

35-39

96066

17,38

1 670

476156

3779297

39,34

40-44

94396

21,98

2 075

466794

3303141

34,99

45-49

92321

27,80

2 567

455190

2836346

30,72

50-54

89755

35,12

3 153

440892

2381156

26,53

55-59

86602

44,35

3 840

423410

1940264

22,40

60-64

82762

74,47

6 163

398401

1516854

18,33

65-69

76598

128,87

9 871

358314

1118454

14,60

70-74

66727

206,58

13 784

299174

760140

11,39

75-79

52943

314,16

16 633

223131

460966

8,71

80-84

36310

451,86

16 407

140533

237834

6,55

85-89

19903

611,14

12 164

69106

97302

4,89

90-94

7739

771,39

5 970

23772

28195

3,64

95-99

1769

1000

1 769

4423

4423

2,50

Annexe 3 : Table de mortalité abrégée relative au portefeuille vieillesse de la CNPS
(Borne supérieure de l'intervalle de confiance avec 5% d'erreur)

Groupe d'âge

Sx

aqx%o

Dx

Lx

Tx

ex

15-19

100000

7,66

766

498084

5262504

52,63

20-24

99234

9,81

974

493735

4764420

48,01

25-29

98260

12,55

1557

488220

4270686

43,46

30-34

97028

16,05

955

481245

3782466

38,98

35-39

95471

20,51

1959

472457

3301221

34,58

40-44

93512

26,21

2451

461434

2828764

30,25

45-49

91061

33,47

3047

447688

2367330

26,00

50-54

88014

42,70

3758

430673

1919642

21,81

55-59

84256

54,42

4585

409815

1488969

17,67

60-64

79670

136,14

10846

371235

1079154

13,55

65-69

68824

232,32

15989

304146

707919

10,29

70-74

52835

357,54

18861

216946

403774

7,64

75-79

33944

527,66

17911

124943

186827

5,50

80-84

16033

728,05

11672

50984

61884

3,86

85-89

4360

1000

4360

10901

10901

2,50

Annexe 4 : Espérance de vie relative aux différentes tables utiisées dans l'étude

groupe d'âge

INS
Zone
urbaine

TD
CIMA

Table OMS

Table CNPS

15-19

52,2

55,7

47,5

57,5

20-24

47,9

51

42,6

52,8

25-29

43,9

46,3

38,2

48,3

30-34

39,8

41,7

34,4

43,8

35-39

35,9

37

31,5

39,3

40-44

31,7

32,5

29,2

35

45-49

27,8

28,2

27,1

30,7

50-54

23,9

24

24,8

26,5

55-59

20,2

20,1

21,9

22,4

60-64

16,5

16,5

18,6

18,3

65-69

13,2

13,3

15,5

14,6

70-74

10,2

10,4

12,4

11,4

75-79

7,7

8

9,7

8,7

80-84

5,7

6,1

7,4

6,5

85-89

4

4,6

5,6

4,9

90-94

2,8

3,5

4,2

3,6

95-99

1,9

2,9

3,1

2,5

Annexe 5 : Tableau relatif aux probabilités de survie des assurés

PROBABILITES DE SURVIE- TABLE CNPS

âge atteint

Probabilité d'être encore en vie dans :

5 ans

10 ans

15 ans

20 ans

25 ans

30 ans

35 ans

40 ans

45 ans

50 ans

15 ans

99,3%

98,5%

97,4%

96,1%

94,4%

92,3%

89,8%

86,6%

82,8%

76,6%

20 ans

99,1%

98,1%

96,7%

95,0%

93,0%

90,4%

87,2%

83,3%

77,1%

67,2%

25 ans

98,9%

97,6%

95,9%

93,8%

91,1%

87,9%

84,0%

77,8%

67,8%

53,8%

30 ans

98,6%

96,9%

94,8%

92,1%

88,9%

85,0%

78,6%

68,5%

54,4%

37,3%

35 ans

98,3%

96,1%

93,4%

90,1%

86,2%

79,7%

69,5%

55,1%

37,8%

20,7%

40 ans

97,8%

95,1%

91,7%

87,7%

81,1%

70,7%

56,1%

38,5%

21,1%

8,2%

45 ans

97,2%

93,8%

89,6%

83,0%

72,3%

57,3%

39,3%

21,6%

8,4%

1,9%

50 ans

96,5%

92,2%

85,3%

74,3%

59,0%

40,5%

22,2%

8,6%

2,0%

 

55 ans

95,6%

88,4%

77,1%

61,1%

41,9%

23,0%

8,9%

2,0%

 
 

60 ans

92,6%

80,6%

64,0%

43,9%

24,0%

9,4%

2,1%

 
 
 

65 ans

87,1%

69,1%

47,4%

26,0%

10,1%

2,3%

 
 
 
 

70 ans

79,3%

54,4%

29,8%

11,6%

2,7%

 
 
 
 
 

75 ans

68,6%

37,6%

14,6%

3,3%

 
 
 
 
 
 

80 ans

54,8%

21,3%

4,9%

 
 
 
 
 
 
 

85 ans

38,9%

8,9%

 
 
 
 
 
 
 
 

90 ans

22,9%

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Elaboration d'une table de mortalité spécifique au régime d'assurance vieillesse de la CNPS

Annexe 6 : Régression relative à toute la plage d'âge (22 à 89 ans) pour les lois de Gompertz et de Weibull en
comparaison avec les quotients bruts de mortalité obtenus.

18,00%

16,00%

14,00%

12,00%

10,00%

4,00%

8,00%

6,00%

2,00%

0,00%

âge

quot mort weibull gompertz

Annexe 7 : table de mortalité unisexe de l'OMS relative à la Côte d'Ivoire

Age range

nMx

nqx

Sx

ndx

nix

Tx

ex

<1

0,10581

0,09852

100000

9852

93104

4742429

47,4

1-4

0,01862

0,07131

90148

6428

345165

4649325

51,6

5-9

0,00357

0,01767

83720

1479

414901

4304160

51,4

10-14

0,00244

0,01213

82240

997

408708

3889259

47,3

15-19

0,00307

0,01522

81243

1236

403124

3480551

42,8

20-24

0,00633

0,03115

80007

2492

393803

3077427

38,5

25-29

0,01199

0,05822

77514

4513

376289

2683624

34,6

30-34

0,01708

0,08189

73001

5978

350061

2307335

31,6

35-39

0,02018

0,09604

67023

6437

319022

1957274

29,2

40-44

0,02008

0,09562

60586

5793

288447

1638252

27,0

45-49

0,01924

0,09181

54793

5030

261388

1349805

24,6

50-54

0,01700

0,08155

49762

4058

238667

1088417

21,9

55-59

0,02232

0,10568

45705

4830

216447

849749

18,6

60-64

0,02733

0,12789

40874

5227

191303

633302

15,5

65-69

0,04150

0,18801

35647

6702

161479

442000

12,4

70-74

0,06365

0,27457

28945

7947

124855

280521

9,7

75-79

0,09752

0,39204

20997

8232

84408

155666

7,4

80-84

0,14690

0,53722

12766

6858

46684

71258

5,6

85-89

0,21604

0,70137

5908

4144

19180

24574

4,2

90-94

0,30685

0,79887

1764

1409

4593

5394

3,1

95-99

0,42619

0,85523

355

303

712

801

2,3

100+

0,57590

1,00000

51

51

89

89

1,7






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