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Le régime dictatorial et son impact sur l'amélioration des conditions socio économique de la population: Cas de la RDC de 1965 à 1990( Télécharger le fichier original )par Serge Kuhani MATENDE KASONGO Université de Lubumbashi - 2006 |
CHAPITRE II : DE L'AMELIORATION DES CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUESection 1 : Amélioration des conditions sociales de la populationa. Le pouvoir d'achat et la structure des dépensesEn termes réels, les salaires ne représentaient en 1985 que 73% du niveau de 1975 pour le secteur privé et 24% pour les agents de l'administration publique (Banque du Zaïre, 1988). Malheureusement, la dernière enquête sur les budgets des ménages au Zaïre date de 1986. En 1969, 1975 et 1986, Houyoux (1986) a effectué des enquêtes sur le budget et la consommation des ménages à Kinshasa, qui sont la principale source d'information sur les habitudes alimentaires. En 1975, un ménage moyen comptait 5,8 membres et 7,3 membres en 1986, soit une augmentation de 25%. Ceci est une indication de la pression sociale sur les ménages: la jeune génération se marie plus tard, les familles sont obligées de loger plus de membres du clan, etc. Les dépenses par membre avaient diminuées de 26% entre 1975 et 1986. Les dépenses par personne ont diminué de 20% pour la nourriture, de 60% pour les vêtements, de 40% pour l'éducation; elles sont restées stables pour le transport et les soins de santé. Les enquêtes ont révélées qu'en 1986, la nourriture constituait 62% du budget d'une famille à Kinshasa (voir tableau 1). Les ménages les plus pauvres dépensaient 70% de leur revenu pour l'alimentation; les ménages les plus riches seulement 50%. Ces niveaux sont extrêmement élevés, ce qui démontre l'impact potentiel d'une baisse des prix des vivres. La nourriture est la composante la plus inélastique du budget familial. Les élasticités-revenus étaient de 0,62 pour les vivres, 1,02 pour le logement, 2,55 pour les vêtements, 3,8 pour les investissements en logement, et 0,79 pour le transport. Une élasticité-revenu de 0,62 implique qu'une hausse du revenu de 1% aboutit à une augmentation de la consommation des vivres de 0,62%. Pour les plus démunis, l'élasticité-revenu pour la nourriture de base est actuellement probablement autour de 1%: une hausse du revenu de 1% aurait pour résultat une augmentation de la consommation des produits de base de 1%. 25(*) Tableau 1: STRUCTURE DES DÉPENSES DE LA CONSOMMATION FAMILIALE À KINSHASA EN 1969, 1975 ET 1986
26(*) * 25. Rapport Annuel. Banque du Zaïre, Kinshasa, 1989, p. 329. * 26 HOUYOUX, J. Consommation des produits vivriers à Kinshasa et dans les grandes villes du zaïre, Kinshasa, presses universitaires du Zaïre,1986, p.59. |
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