Les entreprises dont l'activité s'élargit
progressivement aux dimensions du globe et qui se mesurent chaque jour
d'avantage à de grands concurrents internationaux, font
régulièrement face à des situations où leur base
d'information reste insuffisamment sélective et actualisée pour
garantir la pertinence de leur processus de décision
stratégique.
Saisir l'information n'est pas une fin en soi mais sans elle,
comment assurer le professionnalisme nécessaire à l'adaptation
permanente que requiert une telle évolution dans leur ouverture sur le
monde ?
De multiples facteurs concourent à créer des
besoins d'information croissants en volume et en qualité, ainsi la
confrontation concurrentielle se globalise dans de nombreux secteurs. Elle
remet en cause les barrières protégeant l'entreprise dans ses
marchés de base et l'amène à pénétrer les
différents marchés ouverts pour éviter le
déséquilibre.
Mais, qu'en est-il des entreprises marocaines dans cet
environnement aussi mouvant ? comment procèdent-elles pour la
recherche, l'analyse et la diffusion de l'information dont elles ont besoin
pour leur management ?
De ce fait, notre travail s'articule sur deux parties, la
première consiste à donner une analyse sur l'importance de
l'information au sein des entreprises et la seconde, à présenter
de façon détaillée les résultats de notre
enquête menée auprès des entreprises industrielles
marocaines.
De nos jours, l'information doit être, désormais,
considérée comme une ressource vitale de l'entreprise, au
même titre que les ressources financières et techniques, sans
information il n'est point d'entreprise viable, donc cette ressource doit
être managée avec le même volontarisme et la même
rigueur que les autres ressources.
Alors, comment peut-on parler d'une bonne maîtrise de
l'information ? Est ce par une meilleure connaissance des
concurrents ; ou par une bonne information avant-gardiste de
l'évolution du marché ; ou bien par une meilleure
écoute de l'environnement de l'entreprise qu'il soit interne ou
externe.
En effet, dans cette première partie nous allons
essayer de traiter : l'importance de l'information au sein d'une
entreprise (chapitre I), dans lequel nous expliquerons : les rôles
de l'information, ses besoins pour l'entreprise, ses différentes
sources, son traitement, sa diffusion et répondre ensuite à la
question : qu'est ce que l'information stratégique ? et enfin
nous procéderons à une explication de la veille en traitant la
veille technologique (chapitre II) et la veille commerciale (chapitre III).
SECTION I : DEFINITION ET RÔLES DE
L'INFORMATION AU SEIN DE L'ENTREPRISE
§ I - Définition
«Est considéré comme information tout
renseignement qui peut améliorer notre connaissance sur un sujet
quelconque. C'est l'information qui permet de prendre conscience de l'existence
d'un problème ou d'un changement qui se produit afin de prendre les
décisions qui s'imposent pour atteindre les objectifs à des
moments précis.»1(*)
L'information peut être évaluée à
partir :
- De la réduction de l'incertitude ;
- De l'ampleur de la modification de la décision ;
- Du coût qu'elle permet d'éviter.
La qualité d'une bonne information dépend de sa
capacité à améliorer une décision.
La nécessité de disposer d'information dans une
entreprise est une évidence. En effet, quelle entreprise ne ressent pas
régulièrement sinon continuellement, la nécessité
de savoir ce que font ses concurrents, de conquérir de nouveaux
marchés, d'étudier de nouveaux produits et d'être au
courant de nouvelles méthodes de travail, au fur et à mesure que
les mutations technologiques s'accélèrent et que les
préoccupations économiques s'affirment à côté
de la recherche des progrès technologiques.
Donc l'information constitue un des ingrédients du
fonctionnement et du développement de l'entreprise et dont la valeur
dépend de sa disponibilité, de sa source, de sa qualité,
et de sa fiabilité.
§ II - Rôles de l'information pour
l'entreprise
LES ROLES DE L'INFORMATION
2(*)
Outil de travail pour :
Facteur d'échange entre les
opérateurs
Outil de communication dans l'organisation
- Innover
- Améliorer la qualité
- Etre productif
- Gérer l'entreprise
- Développer
- Prendre des décisions
Instrument de liaison de l'entreprise avec son environnement
Comme vous avez pu le constater, nous avons essayé de
présenter de façon pragmatique les principaux rôles de
l'information au niveau de l'entreprise, mais ses rôles ne peuvent
être mis en oeuvre que lorsqu'il y a au préalable une intention,
un but et un projet bien déterminé.
Ce qui nous amène à réfléchir sur
les besoins d'information pour la firme.
SECTION II : QUELS BESOINS
D'INFORMATION POUR L'ENTREPRISE ?
§ I - L'information pour la gestion
opérationnelle
Les besoins de l'information pour
la gestion opérationnelle peuvent être classés en quatre
catégories complémentaires :
Ø Les informations Marketing concernant les
marchés, leur évolution, les acteurs qui y opèrent etc.
;
Ø Les informations industrielles recensant les firmes
et leurs caractéristiques ;
Ø Les informations d'ordre juridique concernant la
législation, la réglementation en matière sociale,
commerciale et fiscale ;
Ø Les informations spécifiques aux branches,
aux secteurs et à la région dans laquelle l'entreprise
opère.
§ II - L'information pour la gestion
stratégique
L'information est aussi fondamentale pour un choix rationnel
d'objectifs et pour les décisions qui engagent l'avenir d'une
entreprise.
Dans ce sens, on peut classer les besoins d'information pour
la gestion stratégique en cinq catégories de masse :
Ø Les informations permettent d'établir un
diagnostic stratégique de l'entreprise en se référent
à l'activité du secteur professionnel, à l'importance et
à l'évolution qualitative et quantitative du marché et aux
positions de la concurrence ;
Ø Les informations relatives aux opportunités
et aux menaces de l'environnement macro-économique ;
Ø Les informations scientifiques et techniques qui
favorisent l'innovation, la qualité et la sécurité et qui
touchent à la fois les domaines technologiques, de production, des
brevets etc. ;
Ø Les informations en relation avec les historiques et
les prévisions économiques ;
Ø Les informations sur l'information c'est à
dire répondre à la question «où s'adresser pour
être renseigné sur un tel problème ou tel
sujet ?»
Après avoir défini les différents types
d'informations dont l'entreprise a besoin, il est important de procéder
à une recherche des sources de l'information, donc où trouver
cette information ?
SECTION III : LES SOURCES D'INFORMATION
Pour qu'une entreprise puisse atteindre ses objectifs aux
moments opportuns, elle doit prendre des décisions adéquates
à partir des informations sûres qu'elle doit chercher là
où elles existent, à l'intérieur ou à
l'extérieur de l'entreprise.
§ I - Les sources internes de
l'information
Pour être informer
l'entreprise doit développer un bon système d'information
interne, qui consiste à fournir aux membres de l'organisation une
représentation de l'état et du fonctionnement de l'entreprise.
Face à son environnement, le système
d'information interne de l'entreprise doit être flexible de façon
à permettre à l'entreprise d'acquérir ou créer
l'information, la traiter, la mémoriser, la stocker et la
communiquer.
Dans l'entreprise, les informations sont
repérées et examinées avec chacun des services qui les
produisent (service commercial, service publicité, l'administration,
bureau d'études, et direction générale.) exemple : la
comptabilité de l'entreprise, la situation des stocks, les informations
d'un compte rendu annuel d'activité et les notes mensuelles etc.
§ II - Les sources externes de
l'information
Il s'agit de l'ensemble des informations que le manager doit
chercher dans un environnement externe à l'entreprise et chez les
différents partenaires afin de l'aider à optimiser ses choix
stratégiques, c'est ainsi que nous distinguerons trois groupes de
fournisseurs d'information externes pour l'entreprise.
Premièrement, ceux pour lesquels
l'entreprise exerce son activité : il s'agit essentiellement des
clients et des sous-traitants etc.
Deuxièmement, les groupes avec
lesquels l'entreprise se trouve en relation du fait de sa nature et de ses
activités. C'est un ensemble d'organismes qui se trouvent dans les
champs d'action de l'entreprise et avec lesquels cette dernière
entretient des relations régulières (exemple : les centres
de formation continue et les organismes professionnels tel que les
fédérations, chambres de commerce de l'industrie et des services
etc.).
Troisièmement, les consultants et les
experts : se sont ceux auprès desquels l'entreprise cherche
l'information dans le cas ou cette dernière n'est pas disponible au sein
de son système d'information interne ou auprès des deux sources
citées ci-dessus.
On peut distinguer aussi d'autres sources d'informations
externes qui permettent d'alimenter l'organisation de l'information
nécessaire :
Les centres de documentations et
d'information qui ont pour but d'informer et de faciliter
l'accès aux informations.
Bibliothèques
spécialisées : se sont des organismes dont
la mission est de regrouper et gérer les documents susceptibles
d'informer sur tel ou tel secteur ou branche d'activité.
Les banques de
données : c'est un ensemble de bases de
données reparties, regroupant des informations spécifiques
à un centre d'intérêt particulier (par exemple :
recherche nucléaire, génétique, informatique, etc.).
Les banques de données informatisées sont
supportées par les serveurs informatiques avec des possibilités
d'accès à distance à travers des répertoires de
données.
La recherche de l'information est inutile sans traitement.
C'est ainsi, que nous allons procéder dans la section suivante à
la présentation des différentes modalités de traitement de
l'information.
SECTION IV : LE TRAITEMENT DE
L'INFORMATION
On dit qu'une information est importante si elle est
pertinente, c'est à dire lorsqu'elle correspond à un
élément de base et a un impact sur l'organisation.
Ainsi, diverses opérations entre le recueil et la
distribution de l'information, sont nécessaires pour garantir son
adéquation, son exactitude et la fiabilité de sa source.
Ces opérations peuvent être
synthétisées par le schéma suivant :
LE TRAITEMENT DE L'INFORMATION
3(*)
Recueil
Circulation
Analyse
Stockage
Synthèse
Distribution
En effet, l'analyse, la synthèse et la circulation
constituent les principales opérations de traitement de
l'information.
v L'analyse : elle consiste à
raffiner, décortiquer l'information selon un
nombre bien plus grand de critères, ensuite à
les filtrer en laissant de coté l'inutile et enfin à les
organiser selon les besoins.
v La circulation : elle consiste
à faire circuler très rapidement l'information
parmi toutes les personnes concernées afin qu'elles
puissent établir un lien avec d'autres informations ;
v La synthèse : elle consiste
à réunir toutes les parcelles d'informations apparentées
et dont l'entreprise dispose pour essayer de reconstituer une image
complète sur son entourage.
Ayant abordé les différentes modalités
d'analyse et de traitement de l'information, nous allons examiner sa diffusion
et tenter d'expliquer comment s'effectue cette opération.
SECTION V : DIFFUSION DE L'INFORMATION
§ I - Modalités possibles de
diffusion des informations
En tant qu'outil de travail, les informations peuvent
être utilisées soit pour des tâches qui se
répètent, soit à d'autres qui ne se répètent
pas.
Pour le premier cas, les informations sont fournies sur
demande de l'utilisateur, donc l'unité chargée de la diffusion de
l'information doit pouvoir faire face à cette demande afin d'être
en mesure de donner des éléments de réponse en utilisant
à l'avance les moyens nécessaires, et en faisant appel aux
fournisseurs extérieurs.
Dans le deuxième cas, les éléments de
réponse peuvent être préparés à l'avance,
selon la nature et les habitudes du destinataire, les possibilités du
personnel et le coût que l'entreprise peut consacrer aux informations.
Cette préparation peut être sous forme de
dossiers, d'études, de recherches bibliographiques etc.
Aussi, l'information peut être utilisée en tant
qu'aide à la formation car elle est diffusée à
l'initiative de l'unité de l'information en s'appuyant sur des
enquêtes effectuées dans le cadre de l'analyse des besoins
d'information.
Le tableau suivant, récapitule les différentes
modalités possibles de diffusion des informations qui peuvent
êtres d'une part, à l'initiative de la fonction information et
d'autre part, à l'initiative de l'utilisateur.
MODALITÉS POSSIBLES DE DIFFUSION DES
INFORMATIONS 4(*)
A l'initiative de la fonction information
A l'initiative de l'utilisateur
Par les sources d'information (écrit, visuel,
etc.)
|
Par le signalement ou l'analyse des sources
d'information
|
Par
un regroupement d'information
|
Par la transmission orale
|
- Vente : librairie,
vente par
correspondance,
service fourniture
de documents
- Consultation : sur
place, par voie
électronique ou
écoute de
documents sonores
- Exposition
- Projection
(de films, de casset-
tes vidéo)
Etc.
|
- Bulletin de
sommaires,
- Catalogues (d'éditeurs
de bibliothèques),
- liste des nouveautés,
- Bulletin
bibliographique
- Bibliographie (liste de
documents sur un
sujet)
- Banque de données
bibliographiques
- Service de
surveillance
- Annuaire
- Répertoire (de fourni-
sseurs, de laboratoires,
etc.).
Etc.
|
- Bulletin d'information
(papier ou électro-
nique)
- Etude de synthèse
- Banque de données
- Dossier (presse, etc.)
- Système d'assistance
informatisée
- Information
ponctuelle (adresse,
donnée, etc.)
Etc.
|
- Exposé
- Conférence
- Réunion
d'information
- Communication
d'informations
par téléphone
ou de vive voix
- Conseil
Etc.
|
§ II - Les opérations nécessaires
pour la diffusion
La préparation des différentes modalités
de diffusion nécessite les opérations suivantes :
Le traitement des documents
Il consiste dans un premier temps, à les enregistrer
ensuite, à faire un catalogue c'est à dire représenter les
documents existants dans une fiche, qui permet de faciliter la recherche des
documents voulus et d'y passer le moins de temps, et en dernier lieu la
procédure de rangement qui consiste à son tour de choisir un
mode, un lieu et un matériel de rangement, qui permettent de
réduire au maximum le temps nécessaire aussi bien à ranger
qu'à rechercher.
a) Traitement des
informations
Il nécessite une méthode d'indexation, (qui est
une opération de codage des informations à repérer en vue
de pouvoir les retrouver ultérieurement), et d'analyse, (qui consiste
à résumer des informations contenues dans un document et
susceptibles de répondre aux besoins d'information de l'entreprise).
Regroupement des informations et des
données
C'est un travail qui nécessite un peu de temps, car il
permet de savoir où se trouvent les données, de comprendre leur
signification et d'être capable de les organiser en vue de leur
utilisation.
SECTION VI : QU'EST CE QUE
L'INFORMATION
STRATEGIQUE ?
§ I - Définition
L'information stratégique est la
matière première indispensable à toute décision qui
affecte directement le sort de l'entreprise, sa survie ou son
développement.
§ II - Importance d'un système
d'information stratégique
Un système d'information stratégique a
principalement pour objet de nourrir le processus de décisions
stratégiques et de politique générale de l'entreprise, en
d'autres termes, il s'insère dans le processus de gestion
stratégique.
D'autres part, les informations dont il est question dans un
système d'information stratégique sont à l'opposé
des informations des systèmes de gestion opérationnelle. Ces
informations sont en effet :
Prospectives : elles visent
à éclairer les options futures de l'entreprise et prennent place
dans le processus de prise de décision qui engagera l'entreprise pour de
nombreuses années et il est probable qu'en milieu changeant, l'avenir ne
ressemblera en rien au passé, alors les informations doivent être
recherchées ailleurs que dans la seule mémoire de
l'entreprise ;
En bonne partie extravertie et non pas uniquement
introvertie : les informations pour le management
stratégique renseignent d'une part, sur les capacités, les forces
et les faiblesses de l'entreprise et d'autre part, sur son environnement et son
évolution. Une évolution à laquelle l'entreprise doit
précisément s'adapter.
Donc, dans le but de répondre au postulat et s'adapter
à l'évolution de son environnement, l'entreprise doit tourner ses
systèmes d'informations vers l'extérieur et le futur ;
Qualitatives plus souvent que
quantitatives : ces informations sont de nature qualitative
car les faits auxquels elles se rapportent ne sont pas nécessairement
réalisés ou bien ne sont pas encore disponibles ;
Des signaux incomplets et
incertains : enfin, les informations du système
stratégique doivent par définition, rendre compte de faits,
d'événements, de menaces avant même qu'ils ne soient
véritablement produits.
Elles doivent permettre une anticipation suffisamment
précoce pour que l'entreprise puisse agir en temps voulu et tirer profit
du changement plutôt que le subir.
Aussi, est-il indispensable que le système
d'information stratégique soit suffisamment fin et sensible, pour capter
des «signaux faibles» qui peuvent donc à leur tour, donner
naissance à un besoin d'informations complémentaires qu'on
n'aurait guère pu prévoir à l'origine. C'est à dire
que le processus d'acquisition d'informations stratégiques est un
processus interactif, dynamique et évolutif auquel devront s'adapter
certaines dispositions organisationnelles et technologiques de l'entreprise.
Dans un environnement toujours plus confus où la
technologie évolue à vive allure, où toute prospective est
fragile, la stratégie d'une entreprise doit s'appuyer sur une
surveillance bien organisée, un système d'observation
s'avère primordial : la veille technologique.
SECTION I : DEFINITION ET OBJECTIF
DE LA
VEILLE TECHNOLOGIQUE
§ I - Définition
Le terme «veille technologique» est utilisé
dans de nombreuses publications sans pour autant faire l'unanimité en ce
qui concerne sa signification et sa portée.
Ainsi, la veille technologique sera définie
comme : «l'activité par laquelle l'entreprise identifie la ou
les techniques (s) ou technologie (s) qu'elle met en oeuvre ou qu'elle est
susceptible de mettre en oeuvre dans le cadre de son métier, pour en
suivre les évolutions pouvant influencer son devenir et prendre ainsi
les mesures qui s'imposent. ». 5(*)
Pour M. Jean MINOUX (directeur de la recherche
développement et de l'innovation de la société ELF
ATOCHEM en France), la veille technologique peut être définie
ainsi : «C'est l'observation et l'analyse de l'environnement
scientifique, technique, technologique et des impacts économiques
présents et futurs».6(*)
Nous avons pu déduire de ces définitions que la
veille technologique est une technique qui consiste en une exploitation
systématique et surtout organisée de l'information industrielle.
Cette technique consiste à savoir écouter et regarder pour
repérer toutes les innovations utiles assurant l'aide aux
développements indispensables à l'entreprise face à la
concurrence pour en déduire les menaces et les opportunités de
développement.
Donc, la veille technologique est l'art de repérer,
collecter, traiter, stocker et utiliser des informations et des signaux
pertinents qui vont aider l'entreprise à tous les niveaux de sa
structure et lui permettre d'orienter son futur et également de
protéger le présent et l'avenir des incertitudes de son
environnement.
§ II - Objectif de la veille technologique
Destinée aux prises de décisions importantes,
la veille technologique consiste à donner la bonne information
technique, à la bonne personne, au bon moment, pour prendre la bonne
décision.
L'objectif général de la veille technologique
se résume comme tout processus opérationnel qui permet à
la firme de mieux appréhender les grandes mutations technologiques qui
affectent la dynamique des industries où l'entité
opère.
SECTION II : POUR UNE APPROCHE
REALISTE DE
LA VEILLE
TECHNOLOGIQUE
La veille technologique semble être un concept
récemment parvenu dans les entreprises marocaines, c'est pourquoi, les
dirigeants ignorent encore son importance d'où la question qui se pose
sur l'enjeu de ce système.
§ I - L'enjeu de la veille technologique
La veille technologique est devenue nécessaire car le
développement de la compétitivité à
l'échelle internationale, la délocalisation planétaire,
les menaces technologiques potentielles etc., sont omniprésents dans ce
contexte mouvant.
A ce propos, nous pouvons dire que l'entité a le
devoir d'installer un dispositif de veille technologique pour trois principales
raisons :
Ø Ne pas se laisser supplanter par un concurrent
actuel ou potentiel :
A une époque où les technologies de pointe
évoluent très rapidement, la concurrence potentielle
évolue en permanence au gré des innovations, de nouveaux
concurrents peuvent apparaître là où on ne les attendait
pas.
Par conséquent l'entreprise, si elle se limite à
surveiller une seule direction de son environnement, risque de perdre la partie
au profit d'un nouvel entrant dans le secteur, dont elle a omis de tenir
compte.
Pour éviter ce type de menaces et pour ne pas
être prise de court, la firme, surtout si elle est située dans un
secteur de technologie évolutive, doit développer sa
capacité d'écoute et être en mesure de prendre rapidement
ses décisions stratégiques.
Cette première raison peut être
réalisée à partir de deux optiques :
Optique
«défensive» : c'est à dire dans une
optique d'assurance contre les menaces inopinées et inattendues.
Optique «offensive» :
c'est à dire visant à obtenir un avantage technologique sur son
concurrent.
Ø Prendre une avance décisive dans un domaine
où il n'y a pas encore de concurrence :
L'entreprise, dans ce cas, peut réaliser des
percées technologiques dans des domaines la concernant tout en tirant
profit des innovations. Donc, si l'entreprise s'informe activement et agit
rapidement en intégrant les progrès les plus récents dans
ses activités, elle pourra soit se mettre à l'abri des mauvaises
surprises ayant pour origine les ruptures technologiques, soit prendre une
avance décisive dans un domaine où ses concurrents sont plus
lents à réagir ou tout simplement absents.
Ø Ne pas gaspiller inutilement des
ressources :
On fait ici allusion au cas où l'entreprise pousserait
des recherches pour innover et pour développer des technologies
nouvelles susceptibles d'être utilisées par elle, alors que les
technologies en question sont déjà disponibles ou
déjà connues par d'autre.
Donc, la veille technologique conduit à un
accroissement important, que se soit au niveau de la fertilisation des
recherches innovatrices (et par conséquent à une évolution
des programmes de recherche développement) et au niveau du renforcement
du potentiel de transfert de technologie qui mène à un
accroissement des brevets d'inventions.
Alors, quels types d'informations l'entreprise à besoin
pour réaliser sa veille technologique ? quel est le processus que
peut pratiquer la firme pour maîtriser son style de travail en veille
technologique ? etc.
§ II - Les types d'informations dont
l'entité à besoin pour sa veille
technologique
Ce point peut être résumé ainsi :
LES DIFFERENTS TYPES D'INFORMATION 7(*)
Information de contraintes
réglementaire et juridique
Technico-économique
Scientifique
Techniques
Technologique
Information de contraintes environnement et
sécurité
§ III - Les opérations majeures de la
veille technologique
Pour la réalisation d'une veille
technologique aussi efficace que possible, l'entité doit passer par un
axe chronologique qui met en évidence deux niveaux d'action : la
surveillance et l'exploitation.
1) - La surveillance :
La surveillance constitue l'élément de base sur
lequel est bâti le dispositif de
veille technologique. Cet élément est
réparti en trois phases complémentaires qui consiste
à :
Ø La
recherche d'information : c'est une opération qui consiste à
rassembler l'information secondaire (références,
résumés, titres, sommaires, etc.)
Cette recherche d'informations dépend des moyens dont
dispose l'entreprise, dans ce cas, quatre cas de figures se
présentent :
· Moyens importants : tout le
dispositif de recherche d'information sera fait par l'entité (dans ce
cas l'entité doit avoir les compétences nécessaires tel
que : les spécialistes de l'information documentaire).
· Moyens modestes : c'est le cas
des entreprises qui ne disposent pas suffisamment de spécialistes
d'information documentaire pour garantir le volume de recherche que
nécessiterait la veille technologique. Dans ce cas elles font appel
à des experts externes pour assurer cette fonction de recherches.
· Moyens faibles : (absence de
spécialistes d'information documentaire) : le recours à
l'extérieur s'impose à l'entité, cette dernière
fera appel aux organismes spécialisés (Office Marocain de la
Propriété Industrielle, le centre d'études et de
recherches des industries métallurgiques, Mécaniques, Electriques
et Electroniques, les consultants, etc.) avec l'assistance des membres de
l'organisation.
· Moyens nuls : la recherche doit
être totalement confiée à l'extérieur.
Ø La collecte :
elle s'intéresse aux documents primaires et complets, tel
que : Thèses, livres, textes de brevets,
articles de journaux, revues, notices techniques et technologiques des
industriels, les prospectus, les comptes rendu d'une conférence ou d'un
congrès, les rapports annuels des sociétés etc.
Cette collecte peut être pratiquée d'une
façon continue, périodique ou partielle selon les besoins
d'informations pour l'entreprise, elle est aussi réalisée par
n'importe quelle entreprise quelle que soit sa taille, sans appel à une
aide extérieure, ce qui n'est pas le cas pour la recherche
d'information.
Ø La
diffusion : à ce niveau,
l'entité se trouve devant un arsenal d'informations qu'elle doit
gérer.
Pour les informations de recherches, elles
sont envoyées directement à l'utilisateur final,
spécialiste du domaine surveillé.
Pour les documents complets provenant de la
collecte ils seront traiter de la même façon.
L'objectif de la phase de diffusion est de sensibiliser les
membres de l'organisation sur l'existence de l'information.
Se limiter à la surveillance est insuffisant, il est
important de procéder à une exploitation rationnelle de
l'information collectée.
2) - L'exploitation :
L'exploitation de l'information est l'objectif ultime de la
veille technologique,
c'est un processus séquentiel en trois
étapes : traitement, analyse validation et utilisation.
Ø
Traitement : c'est une
opération essentielle qui consiste à un classement, une
sélection avec une grande rigueur des différents types
d'informations pour les rendre plus utiles et accessibles en cas de besoins.
Ø L'analyse
validation : c'est une opération complexe, qui
demande des analyses et des études approfondies pour le choix des
informations les plus crédibles et qui engendre des actions
stratégiques de l'entreprise.
L'information analysée et validée constitue le
produit final de l'ensemble des opérations de surveillance et
d'exploitation.
Ø
L'utilisation : c'est l'étape
décisive qui mène à prendre les décisions
d'importance stratégique pour l'entreprise par :
§ La réalisation de nouveaux projets de
recherche ;
§ La réalisation de nouveaux programmes de
développement ;
§ La signature des accords de coopération et de
partenariat ;
§ Des transferts de technologies : achat ou vente
de licence ;
§ Achats d'unités de production, etc.
SECTION III : AVANTAGES DE LA VEILLE
TECHNOLOGIQUE POUR LES ENTREPRISES
La pratique de la veille technologique ne peut être que
bénéfique pour l'entreprise du fait qu'elle permet :
§ Une parfaite maîtrise de l'information
scientifique et technologique en se situant en permanence vis-à-vis des
concurrents ;
§ La réalisation de bons choix technologiques
;
§ La détection des menaces et de s'en
protéger ;
§ Un gain de temps dans la recherche de l`information
nécessaire.
En effet, chaque entreprise a besoin de comprendre les
évolutions de son environnement.
Pour cela, elle a intérêt à introduire un
système de veille stratégique qui permet de détecter
toutes les situations susceptibles de justifier une modification de la
stratégie ou de la tactique marketing.
D'où l'apparition du concept : «veille
commerciale» Alors, en quoi consiste ce concept ?
SECTION I : DEFINITION ET RÔLES DE LA
VEILLE COMMERCIALE
§ I - Définition
La veille commerciale est un concept important dans une
démarche de marketing stratégique.
Elle peut être définie comme étant :
"l'activité par laquelle une entreprise identifie son
environnement commercial ; composé de ses concurrents, sa
clientèles et ses fournisseurs, dont l'objectif est de connaître
les mécanismes de chacun, de façon à anticiper les
décisions susceptibles d'influencer son devenir".8(*)
A partir de cette définition, nous avons pu
déduire que la veille commerciale se fonde sur la conviction que
l'avenir ne peut jamais être complètement mesuré et
maîtrisé et que l'entreprise doit procéder à une
surveillance active et permanente de son environnement commercial afin d'y
détecter de nouvelles possibilités de développement dans
un entourage à la fois porteur d'opportunités et de menaces.
§ II - Rôles de la veille
commerciale
La veille commerciale a été conçue pour
réaliser deux rôles essentiels qui sont :
Ø La sensibilisation de l'entreprise à
l'incertitude qui caractérise toute situation de marché ;
L'introduction de plus de flexibilité dans la gestion
et l'incitation de
l'entreprise, à développer un système
de réaction d'urgence prêt à être
opérationnel à n'importe quel moment.
SECTION II : LES INTERVENANTS DANS LA
VEILLE COMMERCIALE
D'après la définition, la veille commerciale tient
compte de trois éléments de l'environnement commercial à
savoir :
v La concurrence ;
v La clientèle ;
v Les fournisseurs.
§ I - La concurrence
Aujourd'hui, les entreprises savent quelles ne peuvent pas
vivre et progresser qu'au détriment les unes des autres.
Pour faire face, chaque entité est obligée de
cerner quatre niveaux d'analyse de la concurrence :
v Identifier la concurrence ;
v Collecter les informations sur les concurrents ;
v Anticiper leurs réactions ;
v Agir sur la concurrence.
a) Identifier la concurrence
"Généralement, la concurrence comprend tous ceux
qui cherchent à satisfaire les mêmes besoins à travers les
mêmes produits mais également ceux qui pourraient offrir de
nouvelles façons pour parvenir à de nouveaux
marchés."9(*)
De cette définition, on constate que la concurrence est
étudiée à deux niveaux :
Ø Une entreprise considère toute entité
qui offre et/ou fabrique un produit ou un service semblable concurrente ;
Ø L'entreprise peut étendre la concurrence
à toutes les entités satisfaisant le même besoin.
Dans le cadre d'une réflexion stratégique,
l'entité est en mesure de savoir qui seront ses concurrents potentiels,
pour cela, il est nécessaire de se donner une vision anticipative du
futur qui prend en considération des facteurs susceptibles de faire
émerger de nouveaux concurrents, à savoir :
Ø La dynamique de la rivalité entre les
concurrents existants sur un marché ;
Ø La possibilité d'apparition de nouveaux
produits qui peuvent éliminer les produits déjà existants
;
Ø Le pouvoir de négociation des clients et des
fournisseurs.
b) Collecter les informations sur les concurrents
L'identification exacte des concurrents est utile pour
comprendre leurs stratégies, mais comment ?
A ce propos, nous pouvons dire que l'entité est en
mesure de définir clairement les informations à collecter sur les
concurrents.
Autrement dit, l'entreprise doit savoir la vocation de ses
concurrents en matière de part de marché, chiffre d'affaires,
programmes d'investissement, capacité de production, par une comparaison
régulière des produits, prix, modes de distribution et de
communication, ainsi que les tentatives d'approche de nouveaux marchés,
l'intérêt manifesté pour une nouvelle technologie, les
efforts déployés en recherche et développement, etc.
Après avoir collecter les informations
nécessaires sur les concurrents, la firme procède par la suite,
à l'évaluation et l'interprétation des informations
recueillies et doit ensuite dégager les points forts et les points
faibles de chacun d'eux.
c) Anticiper les réactions des
concurrents
Concevoir un système de surveillance et de
contrôle permanent tel est l'outil qui permet à l'entreprise
d'anticiper les réactions des concurrents.
En effet, ce système constitue une base de
données qui permet d'identifier les éléments d'information
clés (cités ci-dessus) et sur lesquels l'entité se base
pour en tirer profit.
d) Agir sur la concurrence
C'est l'étape ultime qui permet d'une part, de
concilier entre les précédents niveaux d'analyse de la
concurrence et d'autre part, de mettre en oeuvre une démarche marketing
opérationnelle qui tient compte des différentes alternatives des
concurrents.
§ II - La clientèle
Comme le souligne H. LESCA : «les
clients constituent l'une des catégories essentielles d'acteurs de
l'environnement commercial.»10(*)
On peut dire que les clients constituent en quelque sorte
une boîte noire dont il faut comprendre les mécanismes de son
fonctionnement de façon rigoureuse et réfléchie.
Pour cela, il est nécessaire d'étudier trois
points de bases qui sont :
v L'identification de la clientèle et les
éléments qui l'influence ;
v Savoir les outils possibles pour s'informer sur la
clientèle ;
v L'élaboration d'un plan d'action adapté.
a) L'identification de la clientèle et les
éléments qui l'influence
La clientèle est composée de toutes les
personnes qui ont pris l'habitude de se servir en biens ou/et service chez la
même entreprise.
Dans une démarche de veille commerciale, l'entreprise
doit analyser profondément le concept «clientèle» ;
pour cela, elle tente de plus en plus une réflexion qui prend en
considération les éléments qui influencent son
comportement, c'est à dire :
Les facteurs socio-culturels (exemples : la
culture, les sous-culture, la classe sociale etc.) ;
Les facteurs personnels (exemples :
l'âge, la position économique, style de vie, personnalité
etc.) ;
Les facteurs psychosociologiques (exemples :
les groupes de référence, les attitudes et croyances etc.).
b) les outils possibles pour
s`informer sur la clientèle
Pour être informée sur sa clientèle,
l'entité est obligée de créer un système
d'intelligence marketing, ce dernier utilise des moyens qui permettent aux
dirigeants de se tenir continuellement informés sur les changements qui
peuvent toucher à cet élément. Parmi les moyens
utilisés :
v La réalisation des études des
consommateurs
C'est la clé de voûte de l'identification du
client. Ces études permettent à l'entreprise de trouver une
réponse aux questions suivantes :
Qui sont-ils ? Nombre, âge, sexe, lieu
d'habitation, catégorie socio-professionnelle.
Qu'achètent-ils ? Recenser les
produits en concurrence directe et les produits de substitution.
Qui intervient dans la décision d'achat
? Les prescripteurs, les acheteurs, les utilisateurs etc.
Quand et où achètent-ils ?
Période d'achat dans la journée et dans l'année,
fréquences d'achats, lieux d'achats etc.
Que recherchent-ils dans l'achat ? Attentes
de la clientèle.
Comment achètent-ils ? Motivations et
freins, comportements d'achat, mécanismes de choix etc.
v Recours à la force de vente : elle
constitue «l'oeil et l'oreille» de l'entreprise sur le marché,
du fait de son contact permanent avec les acheteurs, les distributeurs et
même les concurrents, elle compose une image révélatrice du
marché de l'entreprise.
v Les panels : Ils désignent les
échantillons permanents qui servent à recueillir des informations
constamment réactualisées sur un sujet donné, ils
permettent à l'entreprise d'être informée sur : les
qualités achetées, les lieux d'achats, les prix, les
caractéristiques de la clientèle etc.
v Les études de motivation : elles
ont pour objet d'expliquer les mobiles psychologiques qui ont fait agir la
clientèle, elles déterminent le pourquoi du comportement de cette
dernière, c'est à dire : «ce que pense le client et le
pousse à agir».
v Les boites à idées : c'est
une méthode qui invite la clientèle à faire part de toute
suggestion ou commentaire sur les produits ou services de l'entreprise, cette
dernière doit classer les suggestions et commentaires par nature et
faire particulièrement attention à ceux qui reviennent le plus
souvent.
c) l'élaboration d'un plan d'action
adapté
Il consiste en la mise en oeuvre d'une stratégie
opérationnelle qui s'articule sur trois points :
ü La réalisation des attentes de la
clientèle en matière de prix, produit et qualité ;
ü Le contrôle régulier et
l `écoute attentive de la clientèle ;
ü Toucher la clientèle potentielle par le biais
d'une politique de communication efficace et par la connaissance de leurs
besoins .
§ III - Les fournisseurs
Afin de présenter ses produits sur le marché,
l'entreprise doit acquérir les ressources nécessaires pour
pouvoir produire ou commercialiser.
Ainsi, l'entreprise se trouve en mesure de spécifier
les sources d'approvisionnement les plus appropriées, pour cela, elle
doit se renseigner de façon détaillée sur chaque
fournisseur à partir d'une liste de critères, par exemples :
la réputation du fournisseur ; les conditions de paiement ;
les relations antérieures ; la souplesse dans la commande ;
l'assistance technique ; la fiabilité du produit, du prix, des
engagements etc.
CONCLUSION
Depuis quelques années déjà, les
dirigeants d'entreprises, les chercheurs partagent la conviction que
l'information est désormais une ressource vitale de l'entreprise.
L'incertitude accrue de l'environnement, de même que
l'internationalisation des échanges, imposent aux différents
acteurs économiques d'adopter une démarche anticipative et non
plus réactive face aux changements de leur environnement.
Toute entreprise quelle que soit sa taille ou son secteur
d'activité, est concernée par cette évolution, alors
qu'en est il de l'entreprise marocaine ?
Pour cela, nous allons présenter dans la
deuxième partie l'enquête effectuée auprès des
entreprises industrielles marocaines.
Afin de donner à notre analyse théorique plus de
fiabilité, nous avons jugé nécessaire de la
compléter par une étude pratique pour avoir des informations plus
concrètes et plus réelles sur le concept d'écoute
prospective de l'environnement, avec ses deux composantes : la veille
technologique et la veille commerciale.
Pour parvenir à notre but, nous avons mené une
enquête par sondage d'opinion dans le secteur industriel marocain.
A ce propos, nous allons présenter dans cette
deuxième partie deux chapitres, le premier sera consacré à
la présentation de notre méthodologie de travail, le second
à l'analyse des différentes modalités de l'enquête
et recommandations.
SECTION I : LE CHOIX LE
L'ECHANTILLON
L'étude pratique que nous avons mené,
était basée sur deux objectifs complémentaires :
Mesurer le degré de connaissance des industriels
marocains des concepts de veille technologique et veille commerciale ;
Comprendre les objectifs et les conséquences de ces
concepts sur le tissu industriel marocain ;
Donc, le choix de notre base de sondage (population
mère) a été profondément réfléchie.
Elle est constituée par des grandes, petites et moyennes industries,
appartenant aux secteurs suivants :
* L'industrie mécanique, métallurgique,
électrique, et électronique ;
* L'industrie agro-alimentaire ;
* L'industrie chimique.
Nous avions pour objectif d'atteindre un échantillon
de 60 entreprises, mais vu l'impossibilité d'interroger toute cette
population, nous avons procédé à un
prélèvement probabiliste (aléatoire) d'un
échantillon de 23 entreprises dans les différentes industries
citées ci-dessus et cela dans trois zones industrielles :
La zone industrielle de BERRCHID
La zone industrielle de MOHAMEDIA
Les zones industrielles de CASABLANCA (AIN SEBAA, MOULAY
RCHID, et SIDI MAAROUF).
L'identification de ses entreprises était faite
par :
Consultation de KOMPASS
Consultation d'une liste d'entreprises éditée
par la fédération des industries
mécaniques, métallurgiques,
électriques (FIMME). 11(*)
SECTION II : LE QUESTIONNAIRE ET SON MODE
DE DIFFUSION
Pour l'élaboration de notre questionnaire, nous nous
sommes basés sur les deux hypothèses suivantes :
- Les entreprises industrielles au Maroc,
procèdent-elles à la mise en place d'une activité
d'écoute prospective de l'environnement ?
- Quels sont les moyens possibles pour réaliser cette
activité ?
Pour rendre les informations recueillies à partir de
notre questionnaire plus fiables, nous avons essayé de centrer notre
intérêt sur les éléments suivants :
La rédaction du
questionnaire : à ce niveau, nous avons jugé
important la longueur du questionnaire, sa structure et principalement la
formulation des questions. Comment a été établi le
questionnaire : 12(*)
Une page de garde ;
Une page pour l'introduction ;
Trois pages pour les questions.
Les questions : nous avons
posé des questions compréhensibles, auxquelles les personnes
interviewées seront en mesure de répondre sincèrement. Ces
dernières sont de types fermées (au choix multiple ou unique)
afin de guider l'interviewé.
Au nombre de 10, les questions ont été
axées sur les points suivants :
La recherche de l'information sur la veille
technologique et la veille
commerciale ;
Les modalités possibles pour la recherche et
l'analyse de ces informations ;
Les efforts déployés en recherche
développement ;
Les efforts déployés au niveau marketing.
En ce qui concerne le mode de diffusion du questionnaire, il
était par voie directe, c'est à dire que nous nous sommes
présentés directement aux cadres de direction de l'entreprise,
précisément : les directeurs techniques et les responsables
marketing, car se sont les stratèges concernés par le sujet.
C'est une méthode qui est sûre mais
coûteuse et elle prend du temps (déplacement jusqu'à
l'entreprise et la durée de l'interview).
Pourtant plusieurs problèmes nous ont
été posés lors de l'administration de ce questionnaire,
à savoir :
Le manque d'ouverture d'esprit pour la communication de
certains
dirigeants avec les étudiants ;
Le refus de certains responsables de nous répondre
sous prétexte de secret
professionnel etc.
Néanmoins nous avons pu :
· Casser les barrières de communication qui
existent entre un supérieur
hiérarchique et un étudiant ;
· Découvrir des produits qui se fabriquent au
Maroc alors qu'on les croyait
importés de l'étranger etc.
· Entretenir des relations amicales avec certains
dirigeants.
· Essayer de donner une image aussi positive que
possible sur notre école (qui est peu connue de la part de certains
managers) etc.
SECTION III : MODE DE TRAITEMENT DES
INFORMATIONS RECUEILLIES
Après l'administration du questionnaire, vient
l'étape de son exploitation.
De ce fait, nous avons procédé à un
dépouillement informatique à l'aide du logiciel «SPHINX
PLUS2».
L'objectif premier de ce logiciel est de conduire
l'utilisateur tout au long de la réalisation d'une enquête ou d'un
sondage.
Les différentes phases du travail sont prises en
charge par le logiciel et sont réalisées depuis le même
environnement.
Trois stades sont bien identifiés : le stade de
«l'élaboration du questionnaire», le stade de la «saisie
des réponses», le stade des «traitements et analyses».
Les principales fonctions sont indiquées ci-dessous.
Elaboration du questionnaire
§ Définir un questionnaire ;
§ Structurer le questionnaire ;
§ Produire le questionnaire.
Saisie des réponses
§ Saisir les réponses ;
§ Consulter et modifier les réponses
saisies ;
§ Exporter les réponses.
Traitements et analyses
§ Dépouiller les résultats ;
§ Analyser les tableaux ;
§ Evaluer des relations ;
§ Utiliser les méthodes de la statistique
descriptive ;
§ Produire de résultats ;
§ Constituer un rapport.
Outre les fonctionnalités classiques de gestion d'une
enquête, les Sphinx propose des fonctions originales :
§ Utiliser des bibliothèques de
questions ;
§ Consulter interactivement les données sous
divers points de vue ;
§ Associer un traitement de textes à la mise en
forme des résultats ;
§ Intégrer les questions textes dans
l'analyse ;
§ Construire des tableaux de synthèse.
Pour avoir plus d'informations sur les résultats, nous
avons consacré notre deuxième chapitre à l'analyse des
données relatives à notre étude et les conclusions qui en
découlent.
SECTION I : ANALYSE DES RESULTATS DE
L'ENQUÊTE
Pour que notre analyse soit claire, nous procéderons
à la démarche suivante :
A chaque question, nous avons associe un tableau
récapitulatif des résultats et des interprétations.
Pour certaines questions, un renvoi de type (*) signifie que
le nombre de citations est supérieur au nombre d'observation du fait de
réponses multiples.
QUESTION N° 1
LA VEILLE TECHNOLOGIQUE ET LA
VEILLE
|
COMMERCIALE
|
|
|
|
|
VEILLE
|
Nombre de citations
|
Fréquence
|
La veille technologique
|
21
|
91,30%
|
La veille commerciale
|
16
|
69,57%
|
TOTAL Observation
|
23
|
(*)
|
GRAPHIQUE 1
Nous avons pu dégager, à partir de ces
résultats, que les entreprises manifestent un intérêt
positif dans la recherche de l'information sur la veille technologique et
commerciale.
Cela, peut être expliqué par les exigences en
terme de qualité et d'efficacité, qui peuvent assurer une
compétitivité fiable.
QUESTION N° 2
DISPONIBILITÉ DE
L'INFORMATION
|
|
|
|
DISPONIBILITÉ
|
Nombre de citations
|
Fréquences
|
Oui, toujours
|
4
|
17,39%
|
Oui, en général
|
13
|
56,52%
|
C'est souvent un problème
|
6
|
26,09%
|
TOTAL OBSERVATION
|
23
|
100%
|
Pour ce qui est de la disponibilité de l'information,
quelle soit de veille technologique ou commerciale, nous avons pu constater que
73,91% des entités ne trouvent pas de difficultés à ce
propos.
QUESTION N° 3
RELATIONS
D'INFORMATION
|
|
|
|
|
RELATIONS
|
Nombre de
citations
|
Fréquences
|
En liaison avec le présent de l'entreprise
|
12
|
52,17%
|
En liaison avec le futur de l'entreprise
|
18
|
78,26%
|
TOTAL des observations
|
23
|
(*)
|
C'est ainsi, que nous constatons que 78,26 % des entreprises
s'intéressent, de plus en plus, à une vision future dans la
recherche des informations dont elles ont besoin pour leurs orientations
à moyen et long terme.
QUESTION N° 4
LES DIFFERENTES SOURCES DE
L'INFORMATION
|
|
|
|
|
SOURCES
|
Nombre de citations
|
Fréquences
|
clients
|
12
|
52,17%
|
fournisseurs
|
13
|
56,52%
|
concurrents
|
6
|
26,09%
|
partenaires
|
10
|
43,48%
|
les foires et salons commerciaux
|
15
|
65,22%
|
les congrès techniques et scientifiques
|
5
|
21,74%
|
les organismes professionnels
|
12
|
52,17%
|
les organismes publics
|
5
|
21,74%
|
la presse spécialisée
|
8
|
34,78%
|
banques de données
|
2
|
8,70%
|
autres
|
2
|
8,7
|
TOTAL OBSERVATIONS
|
23
|
(*)
|
GRAPHIQUE 2
Les sources d'information sont diversifiées, mais les
résultats montrent qu'en toute logique nous pouvions nous y
attendre :
- Les foires et salons commerciaux 65,22 % puisqu'ils
diffusent l'information gratuitement ;
- Les fournisseurs 56,52 % car ils sont en relation directe
avec l'entreprise ;
- Les clients 52,17 % parce qu'ils sont les premiers
concernés par l'offre de l'entreprise ;
- les organismes professionnels 52,17 % étant
donné qu'ils regroupent les entreprises ayant les mêmes objectifs.
QUESTION N° 5
DISPONIBILITÉ D'UN SERVICE DE TRAITMENT
|
DES
INFORMATIONS
|
|
|
|
|
SERVICES
|
Nombre de citations
|
Fréquences
|
Oui
|
8
|
34,78%
|
Non
|
15
|
65,22%
|
TOTAL Observations
|
23
|
100%
|
|
LES TACHES DU SERVICE
TRAITEMENT
|
|
DES
INFORMATIONS
|
|
|
|
|
TACHES
|
Nombre de citations
|
Fréquences
|
Non-réponse
|
15
|
65,22%
|
Traiter rapidement les informations
|
5
|
21,74%
|
Classer l'information par catégorie
|
3
|
13,04%
|
Accéder facilement à l'information voulue
|
4
|
17,39%
|
Une bonne maîtrise de la documentation
|
6
|
26,09%
|
Autres
|
0
|
0,00%
|
TOTAL Observations
|
23
|
(*)
|
|
LES PARTENAIRES
SPECIALISES
|
DANS LA COLLECTE DE
L'INFORMATION
|
|
|
|
PARTENAIRE
|
Nombre de citations
|
Fréquences
|
Non-réponse
|
9
|
39,13%
|
Des cabinets conseils
|
2
|
8,70%
|
Consultants spécialisés
|
9
|
39,13%
|
Autres
|
6
|
26,09%
|
TOTAL Observations
|
23
|
(*)
|
|
Nous avons constaté, d'après les
résultats, que la plupart des entreprises interviewées,
disposent d'un système d'information limité, qui peut alimenter
l'entreprise en informations fiables et pertinentes, cela peut être
expliquer soit par le coût élevé que nécessite cette
fonction (moyens matériels, financiers et humains) ou bien par un manque
de professionnalisme dans ce domaine.
Ces résultats nous ont permis aussi, de conclure que
les entreprises disposent d'un système d'information, mais celui ci
n'est pas utilisé d'une manière optimale. (la recherche,
l'analyse, et la diffusion des informations) C'est pour cela, que la plupart
des entreprises ont recourt à l'aide extérieure, notamment
auprès des consultants spécialisés 39.13 % et des cabinets
conseils 8.70 %, pour rechercher et analyser les informations, dont elles ont
besoin pour atteindre leurs objectifs.
QUESTION N° 6
LE TEMPS DE RECHERCHE DE
L'INFORMATION
|
|
|
|
TEMPS
|
Nombre de citations
|
Fréquences
|
Non-réponse
|
2
|
8,70%
|
Oui
|
4
|
17,39%
|
Non
|
17
|
73,91%
|
TOTAL Observations
|
23
|
100%
|
|
Le résultat du tableau, permet de conclure que 73.91%
des entreprises n'estiment pas perdre de temps à la recherche des
informations souhaitées.
QUESTION N° 7
LA FIABILITE DE L'INFORMATION
|
|
|
|
FIABILITE
|
Nombre de citations
|
Fréquences
|
Oui
|
21
|
91,30%
|
Non
|
2
|
8,70%
|
TOTAL Observations
|
23
|
100%
|
LES AVANTAGES DE LA FIABILITE
DES
INFORMATIONS
|
|
|
|
|
SITUATIONS
|
Nombre de citations
|
Fréquences
|
Non-réponse
|
2
|
8,70%
|
Donner une idée sur la situations des clients
|
15
|
65,22%
|
Donner une idée sur la situations des concurrents
|
14
|
60,87%
|
Donner une idée sur l'évolution de la
technologie
|
17
|
73,91%
|
Autres
|
0
|
0%
|
Total des Observations
|
23
|
(*)
|
|
91,30 % des entreprises considèrent la
fiabilité de l'information comme signe de compétitivité,
pour 3 raisons :
- Elle donne une idée sur l'évolution de la
technologie 73,91 % ;
- Elle donne une idée sur la situation des clients
65,22 % ;
- Elle donne une idée sur la situation des concurrents
60,87 %.
QUESTION N° 8
LES MODALITES DE
RECHERCHE
|
|
|
|
|
MODALITES
|
Nombre de citations
|
Fréquences
|
Non-réponse
|
1
|
4,35%
|
Continue
|
15
|
65,22%
|
Périodique
|
6
|
26,09%
|
Partielle
|
1
|
4,35%
|
Total des Observations
|
23
|
100%
|
|
GRAPHIQUE 3
La recherche de l'information effectuée par 65,22 %
des entreprises, est en générale de façon permanente, ce
qui permet à ces dernières d'être toujours à
l'écoute, de s'adapter et d'anticiper les changements de leur
environnement.
QUESTIONS N° 9 ET 10
RECHERCHES ET DEVELOPPEMENT
|
|
|
|
R ET D
|
Nombre de citations
|
Fréquences
|
Non-réponse
|
1
|
4,35%
|
Oui
|
18
|
78,26%
|
Non
|
4
|
17,39%
|
Total des Observations
|
23
|
100%
|
|
CATEGORIES DE RECHERCHES ET
DEVELOPPEMENT
|
|
|
|
Catégories
|
Nombre de citations
|
Fréquences
|
Non-réponse
|
5
|
21,74%
|
Modifier le processus de fabrication
|
7
|
30,43%
|
Introduire un nouveau processus de fabrication
|
7
|
30,43%
|
Fabriquer un nouveau produit
|
8
|
34,78%
|
Baisser le coût de production
|
9
|
39,13%
|
Gérer un risque futur
|
8
|
34,78%
|
Conquérir d'autres marchés
|
12
|
52,17%
|
Améliorer la qualité des produits et services
|
13
|
56,52%
|
Autres
|
0
|
0,00%
|
Total des Observations
|
23
|
(*)
|
|
LES MOYENS DE RECHERCHES
ET
DEVELOPPEMENT
|
|
|
|
|
MOYENS
|
Nombre de citations
|
Fréquences
|
Non-réponse
|
6
|
26,09%
|
Acquisition d'une licence d'exploitation d'un brevet
|
5
|
21,74%
|
Déposer un brevet
|
2
|
8,70%
|
Acheter ou transformer une technologie
|
12
|
52,17%
|
Autres
|
3
|
13,04%
|
Total des Observations
|
23
|
(*)
|
|
Les résultats de ces tableaux nous permettent de
conclure que 78,26 % des firmes envisagent de réaliser des actions de
recherches développement pour :
- Améliorer la qualité de produits et services
(56,52 %) ;
- Conquérir d'autres marchés (52,17
%) ;
- Baisser le coût de production (39,13 %) ;
- Fabriquer un nouveau produit et gérer un risque
futur (34,48 %) ;
Ces actions de recherches développement peuvent
être réalisées à travers :
- L'achat ou la transformation d'une technologie (52,17
%) ;
- L'acquisition d'une licence d'exploitation ou d'un brevet
(21,74 %) ;
- Dépôt d'un brevet (8,70 %).
Ces résultats nous amènent à penser que
les entreprises marocaines s'intéressent aux recherches
développement afin d'être compétitives vis à vis des
concurrents.
SECTION II : LES RECOMMANDATIONS
A la lumière des analyses effectuées au niveau
de la section précédente, nous pouvons en déduire les
recommandations suivantes :
ü La mise en place des cellules d'assistance, en
matière d'information, en faveur des petites et moyennes entreprises
dont l'activité progresse à rythme
accéléré ;
ü La réalisation de programme de formation et de
sensibilisation sur l'importance des systèmes d'information pour les
dirigeants et personnels des entreprises ;
ü Consacrer un budget spécial, pour la mise en
oeuvre d'une fonction d'écoute prospective de l'environnement au
sein des entreprises ;
ü Canaliser les efforts et les énergies en
matière de recherche développement pour stimuler un
progrès technologique efficace ;
Améliorer leur structure afin de la rendre
résistante aux changements
qui peuvent l'affecter ;
Centraliser et coordonner leurs efforts pour réaliser
des effets de synergie
leur permettant de faire face à la concurrence
internationale ;
Moderniser les structures déjà existantes par
l'acquisition de nouveaux outils
(informatiques, techniques et technologiques
etc.) ;
Perfectionner et encourager la communication intra
personnelle.
Conclusion :
L'enquête que nous avons réalisée, nous
paraît intéressante pour trois raisons :
Les résultats obtenus (bien que de portée
relative), nous permettent de conclure que l'introduction d'un système
de veille dans les entreprises marocaines, doit être encouragée
car son incidence sur la performance est importante.
Elle nous a permis également, de nous interroger sur
l'influence d'un tel système sur la démarche de prise de
décisions qui engage l'avenir de l'entreprise.
Et enfin, cette enquête nous a permis de conclure que
la firme marocaine peut s'imposer dans son environnement et réaliser ses
objectifs de façon optimale.
L'écoute prospective de l'environnement consiste
à être à l'écoute de ce qui se passe au
présent pour mieux faire face à l'avenir. Elle présente,
d'une part un avantage pour que l'entreprise puisse être présente
et compétitive dans un environnement mouvant et d'autre part, elle met
au service de cette dernière un système d'information qui
l'alimente en données fiables.
Cependant, d'après l'étude faite auprès
de notre échantillon, nous pouvons constater que ce concept
d'écoute prospective de l'environnement, semblerait encore loin
d'être clairement établi dans toutes les entreprises marocaines.
Or, si ces mécanismes sont pratiqués de façon raisonnable
et efficace, ce facteur pourra alors devenir important pour leur
compétitivité à l'échelle nationale et
internationale.
Donc, ce système reste un moyen performant pour
l'entreprise, de faire émerger les éléments
stratégiques de la masse d'information, qui la touche directement ou
indirectement et qui permet aux responsables d'entreprises, d'être
capables de résoudre les problèmes et les anomalies qui peuvent
affecter le système de gestion de l'entreprise, au niveau
opérationnel ou stratégique.
Notre analyse nous a permis de constater que l'information
est mieux utilisée par les grandes entités au Maroc.
Ce qui nous conduit à réfléchir sur les
tendances futures des PME à savoir :
· Si les PME marocaines disposent des moyens
financiers, techniques et humains pour instaurer un dispositif de veille
informationnelle efficace, qui leur permettrait de rendre leurs structures
capables de s'adapter à l'environnement !
OUVRAGES :
& A. DAVID et E. SUTTER, «LA GESTION DE
L'INFORMATION DANS L'ENTREPRISE», édition AFNOR, diffusion
EYROLLES, 1987.
& H. LESCA et E. LESCA, «LA GESTION DE L'INFORMATION
ET PERFORMANCES DE L'ENTREPRISE» édition CITEC, 1995.
& H. LESCA, «SYSTEME D'INFORMATION POUR LE
MANAGEMENT STRATEGIQUE DE L'ENTREPRISE», édition MC GRAWHILL,
1990.
& C. HUNT et V.ZARTARIAN, «LE RENSEIGNEMENT
STRATEGIQUE AU SERVICE DE VOTRE ENTREPRISE», édition FIRST,
1990.
& D. ROUACH, «LAVEIILE TECHNOLOGIQUE ET
L'INTELLIGENCE ECONOMIQUE», série : «Que sais
je ?», édition PUF, 1996.
& F. JAKOBIAK, «EXEMPLES COMMENTES DE VEIlLE
TECHNOLOGIQUE», éditions
d'organisation.
& H. DOU, «VEILLE TECHNOLOGIQUE ET
COMPÉTITIVITÉ, édition DUNOD, 1995.
& KOTLER et DUBOIS, «MARKETING MANAGEMENT»,
édition
Publi union «7ème édition»,
1992.
PRESSE ET REVUES
/ LE MONDE, du 26 octobre 1993, dossier «L'INTELLIGENCE
ECONOMIQUE», auteur Catherine LEVI.
/ L'ECONOMISTE, du 2 février 1999, dossier
«L'INTELLIGENCE ECONOMIQUE», série marketing managements,
auteur DONALD A. MARCHAND, ROGER W. SCHMENNER, traduction Majda BENKIRANE.
/ DIRECTION ET GESTION DES ENTREPRISES, n° 162, dossier
«LA VEILLE STRATEGIQUE DANS LES ENTREPRISES BRITANNIQUES», auteur L.
ROIRON et H. LESCA, 1996.
/ DIRECTION ET GESTION DES ENTREPRISES n° 155-156,
dossier «LA GESTION DES PROJETS ET LA VEILLE TECHNOLOGIQUE : VERS UNE
METHODOLOGIE COMMUNE», auteur P. BALDIT, L. QUONIAM, J. M. RUIZ et H. DOU,
1995.
/ LA RECHERCHE n° 269, octobre 1994, dossier «LA
VEILLE TECHNOLOGIQUE UN NOUVEAU METIER DE L'ENTREPRISE», auteur E. WERNER,
P. DEGOUL.
/ PROBLEME ECONOMIQUE n° 2518, 30 avril 1997, dossier
«LES PME et L'INTELLIGENCE ECONOMIQUE», M. DERENBOURG.
/ DIRECTION ET GESTION DES ENTREPRISES n° 145,
septembre, octobre, 1996, dossier «LA VEILLE DE L'ENTREPRISE ET
PERFORMANCE : UNE APPROCHE POUR LES PME, PMI, auteur, M. PV.
SCHAEFFER.
TABLE DES MATIERES
Introduction Générale
................................................... 1
Première Partie : L'information, un facteur
de succès de l'entreprise
Introduction
.......................................................... 2
Chapitre I : L'importance de l'information au sein de
l'entreprise
Section I : Définition et rôles de
l'information
au sein de l'entreprise
.................................... 3
Section II : Quels besoins de l'information
pour
l'entreprise........................................ ... 5
Section III : Les sources d'information
.............................. 7
Section IV : Le traitement de l'information
........................ 9
Section V : Diffusion de l'information
.............................. 11
Section VI : Qu'est ce que l'information stratégique ?
............ 14
Chapitre II : La veille technologique
Section I : Définition et objectif de la veille
technologique ...... 16
Section II : Pour une approche réaliste
de la veille technologique
................................ 18
Section III : Avantages de la veille technologique
pour les entreprises
...................................... 24
Chapitre III : La veille commerciale
Section I : Définition et rôles de la veille
commerciale ........... 25
Section II : Les intervenants dans la veille commerciale
......... 26
Conclusion
.............................................................. 31
Deuxième Partie : Enquête auprès d'un
échantillon
d'entreprises industrielles
Introduction
........................................................... 32
Chapitre I : La méthodologie de travail
Section I : Le choix de l'échantillon
............................... 33
Section II : Le questionnaire et son mode de diffusion .........
34
Section III : Mode de traitement des informations recueillies..
36
Chapitre II : Analyse de l'enquête
Section I : Analyse des résultats de l'enquête
..................... 38
Section II : Les recommandations
................................. 48
Conclusion
............................................................ 49
Conclusion Générale
................................................. 50
Annexes
Bibliographie
* 1 L. FAHSSIS :
«Cours de management des entreprises» année
universitaire : 1997/1998
* 2 A. DAVID et E.
SUTTER : «La gestion de l'information dans l'entreprise»
édition AFNOR, diffusion EYROLLES, 1987, page 13.
* 3 C. HUNT et V.
ZARTATIAN : «Le renseignement stratégique au service de votre
entreprise», édition FIRST, 1990
page 103
* 4 A. DAVID et E. SUTER OP.
cit n° 2, page 90
* 5 D. ROUACH «La
veille technologique et l'intelligence économique», édition
PUF, QUE SAIS-JE, 1996, page 17
* 6 F. JAKOBÏAK
«Exemples commentés de veille technologique», les
éditions d'organisation, page 27
* 7 F. JAKOBIAK OP. cit n°
6, page 35
* 8 Direction et Gestion des
Entreprises n° 143, septembre 1993, stratégie et structure
* 9 KOTLER et DUBOIS
«Marketing Management», édition PUBLI UNION,
7ème édition, page 265
* 10 H. LESCA
«Système d'information pour le management stratégique de
l'entreprise» édition MCGRAW-HILL, 1990, page 17
* 11 Voir annexe 1
* 12 Voir annexe 2
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