![](essai-modelisation-inflation-algerie1.png)
![](essai-modelisation-inflation-algerie2.png)
![](essai-modelisation-inflation-algerie3.png)
Introduction 1
Chapitre Préliminaire : Présentation de
l'organisme d'accueil 4
Chapitre I : Présentation de la série
étudiée 11
Section 1 : L'indice
général des prix 12
1.1 Choix des produits 12
1.2 Points de ventes 12
1.3 Les relevés de prix 12
1.4 Les principales caractéristiques de l'indice
12
Section 2 : L'inflation
15
2.1 Définition de l'inflation 15
2.2 Mesure du taux d'inflation 16
2.3 Les causes de l'inflation 16
2.4 L'impact de l'inflation 17
2.5 L'inflation importée 18
2.6 Historique sur l'inflation en Algérie
19
Chapitre II : Série chronologiques 24
Section 1 : Notions fondamentales
25
1.1 Approche traditionnelle 25
1.2 Approche dynamique 25
Section 2 : Processus
aléatoire 26
2.1 Définition d'un processus stochastique
26
2.2 Processus stationnaire 26
2.3 Caractéristique d'un processus stationnaire au second
ordre 27
2.4 Les opérateurs linéaires 28
2.5 Modèles de processus aléatoires
28
2.6 Composantes de séries temporelles
30
Section 3 : Analyse statistique
32
3.1 Analyse de la variance 32
3.2 Test de stationnarité 33
|
Chapitre III : Présentation des méthodes
37
|
Section 1 : Méthodologie
de Box & Jenkins 38
1.1 Stationnarisation de la série 39
1.2 Identification 39
1.3 Estimations des paramètres 39
1.4 Validation du modèle 40
1.5 Les critères de choix de modèles
44
1.6 Prévision 45
Section 2 : Méthode de
Holt & Winters 47
2.1 Schéma multiplicatif 47
2.2 Schéma additif 48
![](essai-modelisation-inflation-algerie5.png)
![](essai-modelisation-inflation-algerie6.png)
Chapitre IV : Application des méthodes
citées 50
Section 1 : Méthode de Box &
Jenkins 51
Section 2 : Méthode de Holt &
Winters 62
Section 3 : Comparaison des deux
méthodes 63
Conclusion générale 64
Bibliographie 67
Annexes 69
INTRODUCTION
![](essai-modelisation-inflation-algerie7.png)
On entend souvent parler de « statistique » à
propos de diverses activités liées à la vie moderne.
L'usage de plus en plus fréquent des méthodes statistiques est un
fait indéniable.
Celles-ci investissent les domaines les plus divers, tels que
ceux liés à des activités humaines (le social,
l'économie, la démographie...) ; il en est de même des
sciences naturelles (la météorologie, la sismologie,
l'hydrologie...) ou du réel de la matière inerte (théorie
statistique de certaines branches de la physique comme la thermodynamique
statistique, la mécanique statistique...). On peut aussi citer les
sciences industrielles.
La statistique est une science qui permet l'exploitation d'une
masse d'informations provenant de l'observation d'un phénomène.
Ici, on dira qu'en statistique, on est concerné par un ensemble de
méthodes mathématiques indispensables à l'analyse de
grands ensembles de données, et dont l'objectif est de fournir les
éléments nécessaires à l'appréciation d'une
situation et l'aide à la décision.
L'observation est l'acte qui fournit les données ; une
donnée est, ici, un fait numérique ou non qui contient une
information concernant le phénomène observé.
La prévision à court terme a connu des
développements importants durant les dernières années. La
diffusion de logiciels spécialisés la met à la
portée de toutes les organisations. Elle est fondamentale dans la mesure
ou elle est à la base de l'action. La prise de décision repose en
effet toujours sur des prévisions.
Au cours de ces dernières années on assiste
à une amorce de la relance de la croissance économique. Cette
relance intervient après une période d'ajustement destinée
à mettre en place une économie de marché. Dans ce cadre,
il nous a paru utile de procéder à une étude du
comportement passé et à la projection d'un élément
parmi les plus essentiels dans le fonctionnement d'une économie, il
s'agit du taux d'inflation en tant qu'indicateur synthétique du
fonctionnement de l'économie.
Le phénomène étudié qu'est
l'inflation est considéré comme le mal du siècle tant par
sa complexité, ses aspects variés et son omniprésence dans
la vie économique contemporaine.
La plupart des économistes voient dans l'inflation un
phénomène négatif car elle stimule la consommation aux
dépens de l'épargne et encourage les investissements à
caractère improductif ou spéculatif, ce qui freine le
développement économique. Elle est considérée comme
un indice de premier plan pour apprécier la santé d'une
économie.
Le phénomène inflationniste en Algérie
remonte aux débuts des années quatre vingt et s'est
dangereusement accéléré durant la décennie suivante
-après la décision de faire passer l'Algérie à
l'économie de marché le 1er janvier 1991-, avant de
connaître ces dernières années une tendance
baissière et une certaine stabilité dans son évolution
grâce à une conjoncture économique favorable.
La problématique :
Notre problématique se définit à travers les
3 questions suivantes
> Comment a évoluée l'inflation en
Algérie depuis 1962 à nos jours ?
> Comment se présente le phénomène
d'inflation du point de vue économétrique, et quelles sont les
principales caractéristiques qu'on peut en tirer ?
> Quelles sont les caractéristiques des
prévisions fournies par les méthodes utilisées ?
Tout d'abord, nous commencerons par donner les principales
caractéristiques de l'indice général des prix ; ensuite
nous donnerons une définition de l'inflation et nous insisterons sur son
évolution depuis l'indépendance à nos jours.
On essayera par la suite de modéliser l'inflation par
la méthode de BOX & JENKINS, une des méthodes les plus
utilisées de nos jours, qui permet en plusieurs étapes de trouver
un modèle économétrique susceptible de représenter
une série chronologique et d'en tirer les prévisions qu'elle
fournit, qui seront ensuite comparées a une méthode
traditionnelle des prévisions qui est la méthode de HOLT &
WINTERS basée sur la technique du lissage exponentiel et qui est souvent
prise comme alternative à la première.
Dans ce contexte, nous allons considérer la chronique
du taux d'inflation calculée à partir de l'indice
général des prix à la consommation, ce qui constitue un
indicateur de mesure de l'évolution des prix des biens et services
Ch apitre Prélim in aire
PRESENTATION DE L 'OR GANISME
D 'ACCUEIL
MINISTERE DES FINANCES
![](essai-modelisation-inflation-algerie8.png)
Le ministère des finances est l'un des plus grands
services publics du pays, qui a son histoire, ses traditions, ses
spécificités. C'est une administration qui a toujours su
évoluer et qui veut, aujourd'hui plus que jamais, s'adapter à la
société.
Le ministère des finances remplit des missions
essentielles, au coeur de l'économie et de la société
algérienne. Sa mission centrale est d'assurer à l'économie
algérienne les moyens d'une croissance forte et durable, qui permette de
poursuivre la réduction du chômage et de combattre les
inégalités.
Cette mission générale se décline en trois
grandes missions :
· Bien gérer les finances publiques pour assurer une
croissance durable,
· Soutenir le potentiel de développement des
entreprises algériennes,
· Assurer la sécurité économique.
Les Domaines d'intervention du Ministère des
Finances :
Le Ministère des Finances exerce ses attributions dans les
domaines ci-après :
- Les finances publiques qui comprennent :
- la fiscalité ;
- la douane ;
- le domaine national et les affaires foncières ;
- les dépenses publiques, le budget et la
comptabilité publique.
- La monnaie ;
- L ' épargne, le crédit et les assurances
économiques ;
- Les ressources du trésor public ;
- Les interventions financières de l'Etat ;
- La politique nationale en matière d'endettement
extérieur ;
- Le contrôle des changes ;
- Le contrôle financier relatif aux utilisations des
crédits du budget de l'Etat et des ressources du trésor public
;
- Les relations économiques et financières
extérieures.
Dans ce contexte, le Ministère des Finances a comme
missions :
> De veiller au recouvrement des impôts des
contribuables ;
> D'élaborer des budgets de fonctionnement des
différents établissements et organismes du Ministère des
Finances ;
> d'assurer le paiement des droits des douanes ;
> D'assurer la politique d'endettement extérieur et de
négocier avec les organismes internationaux ;
> De veiller sur la politique monétaire nationale ;
> De contrôler les charges et les dépenses
publiques ainsi que leur comptabilité ;
> De prendre des initiatives en faveur du trésor
public.
Attributions du Ministère des Finances
:
Selon les attributions qui lui sont conférées, le
Ministre des Finances intervient
pour :
> Participer en liaison avec les autorités
concernées à l'élaboration de tout texte et mesure
relatifs aux activités économiques extérieures.
> Proposer en liaison avec les autorités
concernées, tout texte et mesure relatifs aux activités
financières extérieures.
> Contribuer à la définition et à la
mise en oeuvre de la politique d'orientation.
> Participer à l'élaboration et à
l'adaptation des instruments organisationnels et réglementaires des
relations et échanges économiques et financiers
extérieurs.
> Animer et impulser, à travers les structures
appropriées et en relation avec les organismes et institutions
concernés, les activités financières extérieures
aux plans régionaux et internationaux.
> Définir en relation avec les organismes et
institutions concernés, la politique d'endettement extérieur, les
modalités de sa gestion tout en assurant un suivi régulier de son
évolution.
> Participer et apporter son concours aux autorités
compétentes concernées dans toutes les négociations
internationales, bilatérales et multilatérales, liées aux
activités relevant de sa compétence.
> Veiller à l'application des conventions et
accords internationaux et mettre en oeuvre, en ce qui concerne le
département ministériel, les mesures relatives à la
concrétisation des engagements auxquels l'Algérie est partie
prenante.
> Participer aux activités des organismes
régionaux et internationaux ayant compétence dans le domaine des
finances.
> Assurer, en concertation avec les autorités
concernées, la représentation du secteur au sein des institutions
internationales, traitant de questions rentrant dans le cadre de ses
attributions.
> Accomplir toute autre mission de relation internationale
qui pourrait lui être confiée par l'autorité
compétente.
Organisation du Ministère des Finances
:
L'organisation du Ministère des Finances, telle qu'elle
a été arrêtée par décret exécutif du
15 février 1995...(1) fait ressortir que ce
département englobe différentes structures selon l'organigramme
présenté un peu plus bas.
Le contenu du décret est le suivant :
Article 1er :
Sous l'autorité du Ministre des Finances, l'administration
centrale du ministère comprend :
· Le cabinet du Ministre composé
:
1- Du Secrétaire Général, assisté de
deux (2) Directeurs d'Etudes;
1- De Chef du Cabinet ;
2- De l'Inspection Générale ;
3- De huit (8) chargés d'études et de
synthèse et cinq (5) attachés de cabinet ;
· Les structures suivantes :
(1) Décret exécutif n° 95-55 du 15
février 1995portant organisation de l'administration central du
ministère des finances
Direction Générale du budget
|
Direction Générale des douanes
|
Direction Générale des impôts
|
Direction Générale du domaine national
|
Direction Générale de la comptabilité
|
![](essai-modelisation-inflation-algerie9.png)
Direction des ressources humaines
![](essai-modelisation-inflation-algerie10.png)
Direction des moyens et des opérateurs
![](essai-modelisation-inflation-algerie11.png)
Direction de l'agence judiciaire du trésor
![](essai-modelisation-inflation-algerie12.png)
Direction Générale du trésor
Le Ministère des finances
Direction Générale des statistiques et de la
prévi sion
![](essai-modelisation-inflation-algerie13.png)
Direction Générale des relations
financières
é i
· La direction générale des
études et de la prévision
Direction Générale des études
et de la prévision
Direction des statistiques et de
la prévision
Sous-Direction des statistiques
Sous-Direction des prévisions
Sous-Direction de la documentation et des archives
Direction des
synthèses macro-économiques
et financières
Sous-Direction
des projections économiques d'ensemble
Sous-Direction de la synthèse
des opérations financières
Sous-Direction des études et
des analyses sectorielles
Chap itre I
PRESENTATION DE LA SERIE
E TUDIEE
Section I : L'INDICE GÉNÉRAL DES PRIX
L'indice des prix à la consommation est un indicateur
de mesure de l'évolution d'ensemble des prix des biens et services
consommés par les ménages, il est impossible d'observer partout
et à tout moment les prix de tous les produits. Ce n'est pas le
coût de l'opération qui est en cause mais la possibilité
même de la réalisation, ce qui a conduit le Ministère des
Finances à disposer d'échantillons de produits, de points de
vente et par la même fixer les dates d'observation.
1.1 Choix des produits :
Il se fait selon des critères disposés par l'ONS
qui sont :
- Les produits correspondent à des produits courants
susceptibles d'être achetés par un grand nombre de
ménage.
- Les produits doivent être de qualité continue et
de spécification assez simple permettant des mesures précises de
niveau des prix.
- Les évolutions des prix de ces produits doivent pouvoir
être considérées comme représentatives de celles des
consommations dont ils portent la pondération.
1.2 Points de ventes :
Ce sont des commerces réguliers et des marchés
de fruits et de légumes. Ces points ont été
géographiquement retenus de façon à assurer la
représentativité la plus correcte possible. L'échantillon
a été établi en fonction de la nature de produit et des
observations faites sur la fréquentation des points de vente.
1.3 Les relevés de prix
:
Ils sont périodiques et s'effectuent selon un programme
d'enquête préalablement fixé. Les fréquences
d'observation varient selon la nature du produit et les fréquences de
variation de prix, ainsi elles varient de trois fois par semaine pour les
produits frais de l'agriculture à trois fois par an pour les loyers par
exemple.
1.4 Les principales caractéristiques de
l'indice :
· La population de référence est
constituée de l'ensemble des ménages d'Alger, de toutes tailles
et toutes catégories socioprofessionnelles.
· L'indice se compose de 260 articles
représentés par 732 variétés
sélectionnées sur la base de critères tels que la
dépense annuelle, la fréquence de la dépense,
l'utilité etc.
· Les pondérations des variétés
sont calculées à partir des dépenses annuelles durant
l'année 1988, données par l'enquête nationale sur la
consommation des ménages. Le taux de couverture de l'indice (en terme de
dépenses de consommation) est de 95%.
· La classification des biens et services
consommés en groupes, sous-groupes, et articles est proche de celle
recommandée (par l'ONU) dans le système de comptabilité
nationale de 1970.
· L'année de base est 1988 et l'année de
référence (100 pour les calculs) est 1989.
· La périodicité de l'indice est
mensuelle.
· La formule de calcul de l'indice :
I ( )( 89
w p )
m
m= ?
i i
![](essai-modelisation-inflation-algerie14.png)
89
i wi i
? p
I
wi = poids de la variété i
(le poids est reporté sur la Figure 1). pi
= prix courant moyen au mois m de l'année i
m
pi = prix de base (moyen de 1989) de la
variété i
89
Les produits consommés par les ménages ont
été scindés en huit groupes conformément à
la classification conseillée par les Nations Unis et qui sont :
- La série : Alimentation-boissons non
alcoolisées (pain, viande, poisson, légumes, fruit,
huile...)
- La série : Habillement et chaussures
(habillement homme, femme, enfant, tissus, couture...)
- La série : Logement et charges
(électricité, gaz, eau potable, entretien et
réparation...)
- La série : Meuble et articles d'ameublement
(ensemble de meuble complet...)
- La série : Santé et hygiène
corporelle (médicament, coiffure, bain douche, soins...)
- La série : Transport et communication (moyens
de transport, moyen de communication...)
- La série : Education, culture et loisir (frais
de scolarité, livres, appareils radiotv...)
- La série : Divers (tabacs, allumettes,
articles et produits de beauté, bijoux...)
Structure de l'ind ice général des prix
(enquête nationale sur la consommation des ménages,
1988)
![](essai-modelisation-inflation-algerie15.png)
6,5%
44,0%
11,5%
3,4%
6,8%
5,6%
10,6%
11,6%
Alimentation; boissons non alcoolisées
Habillements; chaussures
Logement; charges
Meubles; articles d'ameublement
Santé; hygiène corporelle
Transport et communication
Education; culture; loisirs
Divers (N IA)
Figure 1
L'indice national est élaboré selon la
même démarche à partir de l'observation des prix sur un
échantillon de 17 villes et villages représentatifs du territoire
national et répartis selon les strates géographiques de
l'enquête sur les dépenses de consommation.
Cet indice permet essentiellement de disposer d'indicateurs
d'évolution des prix de détail sur l'ensemble du territoire
national, permettant ainsi une analyse comparative de l'évolution des
prix entre Alger et les autres régions du pays.
Section II : L'INFLATION Introduction :
L'inflation est le problème économique le plus
important de notre temps, parce qu'elle touche à des degrés
divers non seulement tous les pays du monde, mais aussi les catégories
sociales et professionnelles d'une nation. C'est aussi un
phénomène complexe aux aspects variés et
omniprésent dans la vie économique contemporaine.
Elle est considérée aussi comme un
phénomène majeur de la seconde guerre mondiale, multiforme par
l'échelle (inflation rampante, hyper-inflation), la durée
(inflation courte, inflation longue) ou le lieu (pays industrialisés,
pays en développement).
Le terme inflation provient du latin << inflatio
>> qui signifie : - enflure - et désignant à l'origine une
augmentation abusive de la quantité de papier monnaie. Par la suite, le
mot << inflation >> indique un accroissement
généralisé, cumulatif et auto-entretenu des prix.
Le phénomène inflationniste en Algérie
remonte au début des années 1980 et s'est dangereusement
accéléré au cours de la décennie suivante
(années 1990).
C'est avec la mise en oeuvre de la politique de
développement que les prémices de ce phénomène sont
apparues.
2.1 Définition de l'inflation
:
On définit l'inflation comme étant un processus de
hausse de prix résultant de la diminution du pouvoir d'achat de la
monnaie.
C'est aussi, selon C.Fontaine :? Un mouvement de hausse
généralisée mais dispersée de prix et qui est une
insuffisance relative à un certain moment des offres spontanées
par rapport aux demandes formulées aux prix courants du début de
la période d'analyse. ?
Cette définition impose deux clarifications essentielles
:
- Tout les prix ne se relèvent pas ; certains peuvent
demeurer stables voir baisser et les prix ne s'élèvent pas
à la fois et au même rythme. On observe ainsi un
phénomène de dispersion qui est considéré comme une
règle générale. Prix agricoles et prix industriels ne se
relèvent pas au même rythme, les prix les plus sensibles sont ceux
des denrées alimentaires.
- La mesure du taux d'inflation est bien difficile, elle vaut
ce que valent les indices des prix utilisés. Plus la période
s'allonge plus la marge d'erreur de ces instruments nécessairement
imparfaits augmente.
Selon la conception initiale et conformément à
l'étymologie, l'inflation a d'abord été
considérée comme l'enflure de la masse monétaire,
principalement des billets en circulation : il y avait inflation quand la
banque centrale émettait trop de billets.
Quoi qu'il en soit, l'inflation continue d'être
envisagée comme un incident de la conjoncture économique.
2.2 Mesure du taux d'inflation
:
Le taux d'inflation est le pourcentage de variation du niveau
général des prix et se mesure de la manière suivante :
niveau des prix (année t) - niveau des prix
(année t-1)
Taux d année t
'inflation () = × 100
niveau des prix (année t-1)
2.3 Les causes de l'inflation
:
· Par la monnaie
- Théorie quantitative de la monnaie P × T = M
× V (Prix × Transactions = monnaie × vitesse de
circulation).
- Rôle de la vitesse de circulation de la monnaie.
- Laxisme des autorités monétaires.
- Anticipations inflationnistes.
· Par la demande
- Insuffisance de la capacité de production.
- Baisse de la propension à épargner.
- Déthésaurisation.
- Entrée de revenus supplémentaires
(excédent de la balance commerciale, entrée de capitaux...).
- Dépenses à effets productifs
différés.
- Déficit budgétaire.
- Augmentation des dépenses «
improductives».
· Par les coûts
- Croissance des salaires plus rapide que celle de la
productivité.
- Charges sociales.
- Épuisement des matières premières.
- Coût des importations.
- Dépréciation de la devise nationale.
- Coût de l'endettement.
- Pression fiscale.
. Par les structures
- Rôle des syndicats.
- Législation sociale.
- Concentration de l'appareil productif. Rôle des firmes
«motrices».
- Recherche d'une stabilité du taux de profit.
- Globalisation des négociations en matière de
revenus.
- Inégalité des conditions de production.
Inflation de productivité.
- Validation par l'État des créances
privées.
2.4 L 'impact de l'inflation
:
L'identification des coûts de l'inflation s'est
avérée être une tache très difficile. Nous avons
remarqué ci-dessus qu'au cours de périodes inflationnistes tous
les prix et les salaires n'évoluent pas au même taux ; c'est
à dire que les prix relatifs se modifient. Deux conséquences bien
précises apparaissent à la suite de la modification des prix
relatifs :
· Une redistribution du revenu et de la richesse entre les
différentes classes.
· Des distorsions des prix relatifs et des productions des
différents biens, ou parfois de la production et de l'emploi dans toute
l'économie.
Les conséquences sur le revenu et sur la
répartition de la richesse :
Le principal impact de l'inflation au niveau de la
répartition s'exerce par l'intermédiaire de son effet sur la
valeur réelle de la richesse des agents. Généralement,
l'inflation non anticipée opère un transfert de richesse des
créanciers vers les débiteurs (c'est-à-dire que
l'inflation non anticipée ou non prévue favorise ceux qui ont
emprunté de l'argent et lèse ceux qui ont prêté de
l'argent). Une baisse non anticipée de l'inflation exerce des effets
inverses.
Cas spéciaux : Les
états constatent que le poids de leur dette se fait plus léger en
période d'inflation. Celui qui place son argent dans des biens
immobiliers ou achète de l'or réalise un bon profit au cours
d'une inflation imprévue.
La conclusion essentielle est que l'inflation remue en
profondeur revenus et actifs, redistribuent au hasard la richesse parmi la
population avec un impact assez faible sur chaque groupe particulier.
Les conséquences sur la production et sur
l'efficience économique :
L'inflation influe sur l'économie réelle dans deux
domaines spécifiques : elle affecte la production totale et elle
influence l'efficacité économique.
Les impacts macroéconomiques :
Les macroéconomistes d'aujourd'hui pensent qu'il n'y a
pas de relation nécessaire entre prix et production. Une augmentation de
la demande globale accroît à la fois prix et production ; mais un
choc d'offre, en déplaçant vers le haut la courbe d'offre
globale, augmente les prix et diminue la production. Donc, l'inflation peut
être associée aussi bien à un niveau plus
élevé que plus faible de la production et de l' emploi.
Les impacts microéconomiques :
L'impact microéconomique sur l'efficience
microéconomique constitue une autre conséquence plus subtile de
l'inflation. En général, plus le taux d'inflation est fort, plus
sont importantes les distorsions des prix relatifs qui apparaissent quand les
prix ne sont plus en rapport avec les coûts et les demandes.
2.5 L 'inflation importée
:
La hausse des coûts des importations, l'augmentation de
la liquidité et l'accroissement des revenus sont 3 facteurs
avancés pour expliquer le développement de l'inflation
importée.
1- La hausse des coûts des importations
:
Lorsque le prix des matières premières, des
semi-produits, des biens d'équipement ou des biens de consommation
importés augmente, les entreprises enregistrent un accroissement de
leurs coûts de production qu'elles répercutent
mécaniquement dans les prix de ventes intérieurs.
2- L'augmentation de la liquidité :
Elle se relie à la théorie quantitative de la
monnaie dans la mesure où elle soutient qu'un afflux de devises
accroît la liquidité de l'économie et provoque des
variations de même sens du niveau des prix. Cet afflux provient de
l'excédent de la balance des paiements courants ou des mouvements
autonomes de capitaux engendrés par les différences de taux
d'intérêt entre place financières et par les
prévisions de réévaluation de la monnaie nationale.
3- L'accroissement du revenu :
Lorsqu'une économie enregistre une croissance de la
demande étrangère et lorsque sa balance des paiements courants
devient excédentaire, le surplus d'exportations accroît le revenu
national et la demande globale intérieure. En période de
plein-emploi, cet excès de demande est inflationniste. Cette
thèse fait appel aux effets multiplicateurs des échanges
extérieurs sur le revenu national.
2.6 Historique sur l'inflation en
Algérie :
En ce qui concerne l'évolution de l'inflation en
Algérie, on distingue deux périodes distinctes l'une de l'autre
:
1° Période (1962-1989) :
Au lendemain de l'indépendance, les autorités
algériennes ont adopté un modèle de croissance socialiste
axé sur la planification centralisée où les prix
étaient fixés par l'Etat.
Cette fixation était prise en charge par un
système de régulation et d'allocation des ressources, ce qui a
maintenu artificiellement l'inflation à un niveau raisonnable et par
conséquent, il a permis la stabilisation du pouvoir d'achat de la
population.
Durant cette période, l'intervention de
l'administration s'opérait sur les trois niveaux des prix à
savoir :
- Les biens importés : qui
étaient déterminés dans le but de protéger la
production nationale. Si le prix d'achat d'un bien importé était
inférieur au prix du produit local, l'importateur doit verser la
différence compensatoire au trésor. Par conséquent,
l'inflation importée, dans un contexte de taux de change fixe, est
inévitable du moins pour les biens de consommation importés et
redistribués sur le marché national.
- Les prix industriels et services locaux :
Leurs prix étaient soumis à deux régimes, le
premier institué en 1966 faisait dépendre la fixation des prix
à la production d'une décision du Ministère du Commerce,
pour le deuxième datant de 1968, il bloque tous les prix industriels
à la production et des services à leurs niveaux du 1er
janvier 1968.
Deux dérogations au principe du blocage sont
acceptées : en cas de hausse des droits de douane ou des taxes
indirectes.
Ensuite, les prix de détails et de gros sont
calculés sur la base des prix de production (homologués ou
bloqués) majorés des marges centralisées fixées en
valeur fixe ou en valeur absolue.
- Les prix agricoles : Les prix à la
production et à la distribution des fruits et légumes des
secteurs autogérés et coop ératifs étaient
publiés tous les quinze (15) jours par une commission de Wilaya.
Ainsi durant cette période, le taux d'inflation
était plus ou moins modéré grâce aux efforts des
autorités algériennes pour maintenir la stabilité des
prix.
En 1975, l'Algérie a adopté une politique de
détermination de prix sur la base du prix de revient; l'indice des prix
à la production industrielle ayant connu une augmentation.
Le taux moyen d'augmentation des prix de la production
industrielle passait de 4% entre 1969-1974 à 11% entre 1975-1980. Celui
de la production agricole passait de 13% entre 1969-1974 à 31% entre
1975-1980.
Cette tendance persistera durant les années 1980
où le taux d'inflation annuel s'établissait approximativement
à 9%.
2° Période (1990 a nos lours) :
Evolution de l'indice général des prix
et de sa variation (1990 à nos jours).
![](essai-modelisation-inflation-algerie16.png)
700 600 500
35
30
25
10
200 100 0
5
0
400
20
300
15
Figure 2
L'Algérie a connu durant cette période une
inflation galopante(1), le taux d'inflation annuel passant de 17.87%
en 1989 à 25.88% en 1991 pour atteindre un pic de 3 1.68% en 1992.
On peut expliquer cette hausse par deux facteurs :
- L'accélération du processus de
libéralisation des prix, amorcé en 1989, faisant passer 85% des
prix au régime libre.
- La forte dévaluation du dinar algérien survenue
pour contrer la détérioration des termes de l'échange
qui a engendré un renchérissement des produits
importés.
(1) On appelle «inflation galopante» l'inflation
à deux ou trois chiffres de 20, 100 ou 300 pour cent par an.
La situation économique de l'Algérie s'est
gravement détériorée en 1994, et les
déséquilibres macroéconomiques ont persisté
à cause de la baisse importante des prix du pétrole, ce qui a
conduit les autorités algériennes à mettre en place un
programme d'ajustement structurel appuyé par le Fond Monétaire
International (FMI).
Dans ce contexte l'état était amené
à améliorer sa situation économique et à laisser
tomber le système de réglementation des prix en avril 1994, pour
la libéralisation des prix; cette suppression du contrôle sur les
marges bénéficiaires a touché la majeur partie des
produits de base sauf le sucre, les céréales, les huiles
comestibles et les fournitures scolaires. La réglementation des prix est
maintenue uniquement pour les trois denrées alimentaires de base
à savoir : la farine, la semoule et le lait.
L'élimination des subventions pour les produits
alimentaires et énergétiques a engendré une augmentation
de leurs prix à raison de 100% entre 1994-1995 et de 60% entre
1995-1996.
Sous l'effet de la libération des prix et de la
deuxième dévaluation du dinar, le taux d'inflation s'est
envolé à 38.4%. Mais il n'a pas tardé a chuter à
21.9% fin 1995 pour se stabiliser autour de 5% en 1998 et 2.64% en 1999 et
encore 0.34% en 2000, et il est a noté qu'il n'a pas
dépassé les 5% jusqu'à nos jours.
La tendance à la maîtrise de l'inflation
s'explique par :
- Une austérité budgétaire : le solde
budgétaire global exprimé en pourcentage du PIB a atteint un
excédent de 10% en 2000 contre un déficit de 8.7% en 1994, ce qui
a largement contribué à comprimer la demande globale.
- Une politique monétaire restrictive : le ratio de
liquidité M2
PIB
taux de 12% en 2000 contre 45.8% en 1998.
|
(1) a enregistré un
|
|
- Une politique de revenus rigoureuse : les salaires ont
diminué de 30% en termes réels au cours de la période
1993-1996. En outre, l'absence de mécanisme d'indexation
généralisée a largement limité l'inflation.
Cette stabilité des prix est le fruit du programme
d'ajustement structurel appuyé par le FMI et qui a comme objectif de
stabiliser les prix à un niveau comparable à celui des
partenaires commerciaux.
Il importe de souligner que l'Algérie a
renforcé, d'une manière soutenue, la stabilité macro
financière au cours des années 2000-2005, tout en
réalisant une performance économique robuste en termes de forte
croissance (plus de 5% en moyenne annuelle) et de maîtrise de l'inflation
(1,6% en 2005) grâce aux recettes pétrolières
engrangées qui ont connu un boom sans précédent.
(1) M2 correspond à M1 + les dépôts à
termes, (M1 correspond aux billets, pièces et dépôts
à vue).
Après la stabilité monétaire qui a
émergé en 2005, l'inflation continue d'évoluer
favorablement au premier et second semestre 2006, comme en témoigne la
hausse modérée des prix à la consommation mesurée
par la variation de l'indice annuel moyen de 2,5 % en 2006 contre 1,6 % pour
l'année 2005. Cependant et en glissement annuel, le taux d'inflation est
passé de 1,66 % fin décembre 2005 à 1,97 % fin juin 2006,
pour ensuite grimper à 4,44 % fin décembre 2006 sous l'effet
d'une hausse significative des prix des produits alimentaires (Figure 3)
et, particulièrement, ceux des produits agricoles frais.
Le rythme moyen annuel de l'inflation s'est
considérablement ralenti en 2005 par rapport à celui de 2004 (3,6
%) et celui de 2003 (2,6 %). La bonne tenue des prix s'est bien
confirmée en 2005, avec un rythme qui est tombé à 1,6 % en
moyenne annuelle et 1,7 % en glissement, reflétant des politiques
budgétaires et monétaires prudentes.
A noter que l'inflation au premier semestre 2006 est
générée essentiellement par la hausse des prix des
services (logement et charges, transports et communication), alors que celle
des produits alimentaires est modérée (Figure 3).
![](essai-modelisation-inflation-algerie17.png)
1990m1 1995m1 2000m1 2005m1
time
Indice général des prix Alimentation;boissons
non alcoolisées
Habillement; chaussures Logement; charges
Meubles; articles d'ameublement Santé; hygiene
corporelle
Transport et communication Education; culture;
loisirs Divers (NIA)
Figure 3
L'évolution des prix en 2006 témoigne que
l'inflation fondamentale reste modérée et maîtrisée,
mais que la variation brute de l'indice est essentiellement
générée par des hausses saisonnières et erratiques
des prix des produits agricoles frais insuffisamment régulés.
Pour conclure, l'Algérie a subit une inflation
refoulée qui s'est manifestée par des pénuries
généralisées, files d'attentes et différents formes
de marchés parallèles. La libéralisation des prix
associée à la dévaluation du dinar était la cause
principale de l'accélération du processus inflationniste qui
atteignit un pic record de 38.4% en 1994. Cependant, depuis 1996 le taux
d'inflation s'est caractérisé par une tendance baissière
qui est le résultat d'une politique économique mise en oeuvre
dans le cadre du programme du FMI qui permit la maîtrise de l'inflation
et la relance de l'économie nationale.
Chapitre II
SERIES CHRONOLOGIQUES
Section 1 : NOTIONS FONDA MEN TALES
On appelle séries chronologique, une suite d'observations
numériques, équidistantes et ordonnées dans le temps,
appelée aussi série temporelle ou encore chronique.
Si X désigne le phénomène
observé dans le temps, on note , la série
X1,X2,...,XN
chronologique associée.
Deux approches complémentaires permettent
d'étudier les séries temporelles, l'une est traditionnelle et l
'autre dynamique.
1.1 APPROCHE TRADITIONNELLE
:
Dans ce type d'approche, on fait l'hypothèse que la
série chronologique est produite par des causes déterministes
indépendants les unes des autres et un résidu que l'on
suppose aléatoire, on écrira : x t =
?t + å t avec ? (.) : est une
fonction déterministe du temps
å (.) : Le résidu considéré
comme une erreur d'observation.
La partie déterministe met en évidence deux
mouvements indépendants l'un de l'autre : le mouvement conjoncturel F
(.) et le mouvement saisonnier S (.)
- F (.) s'écrit comme la somme de la tendance à
moyen terme T (t) et du cycle C (t) (mouvement
périodique, à long terme extra-annuel).
- Le mouvement saisonnier représente les fluctuations
périodiques intraannuelles.
La donnée observée à la date t
ou donnée brute d'une série chronologique peut donc,
s'interpréter comme résultant de la superposition de mouvements
donnant lieu à deux modèles éventuels : additif ou
multiplicatif.
- Le modèle additif s'écrit sous la forme : Xt
= Tt + St+ åt Le modèle
multiplicatif s'écrit sous la forme : t = t ×
S t + å t
X T
T, S et : sont des causes indépendantes les unes des
autres.
On fait souvent l'hypothèse que est aléatoire de
loi gaussienne.
1.2 APPROCHE D YNAMIQUE :
En approche dynamique on fait l'hypothèse que la
série chronologique X1
,X2, . . ., X N
est une observation de longueur N d'un processus aléatoire
(stochastique) X ={x t ,t?T}
Dans ce qui suit, nous introduirons les notions essentielles que
présente les processus aléatoires.
Section 2 : PROCESSUS ALEATOIRES
2.1 DEFINITION D 'UN PROCESS US STOCHASTIQUE
:
On appelle processus stochastique toute famille de variables
aléatoires noté : X = {xt, t ? T},
définie sur un même espace probabilisé (?, F, P) et
à valeur dans E.
E est l'espace d'état du processus stochastique X
= {xt, t ? T}
Dans la suite de l'exposé ; E = ~ et T = ~ le processus
est alors réel en temps discret.
2.2 PROCESS US STA TIONNAIRE :
2.2.1 Stationnarité stricte
:
Un processus X = {x t
, t ? Z } est dit strictement
stationnaire si sa loi temporelle est invariante par translation dans le temps,
c'est-à-dire, si pour tout ensemble d'instants (t1,
t2,..., tk) la distribution de Coy
(x t ,x t -h) = ã(| h
|),t ? Z est la même que celle
de (Xt1 + h, ..., Xtk + h)
pour tout h? Z et k ?
Z.
2.2.2 Stationnarité faible
:
Le processus stochastique est stationnaire au second ordre si
et X={xt,t?Z}
seulement si, les moments d'ordre 2 (moyenne et variance)
existent et vérifient :
· E(x) =ì , ou p. est une
constante définie.
· E(x t )<+8
2
· Var(xt)=ó 2
· E (å t
) = ì,t ? Z. Tel que
ã est la fonction d'autocovariance. Remarques
:
- La stationnarité stricte implique la
stationnarité faible, si et seulement si E(x t 2 )<+8
- Un processus gaussien faiblement stationnaire est aussi
fortement stationnaire.
- On dira qu'une série chronologique est stationnaire si
elle est la réalisation d'un processus stationnaire, ceci implique que
la série ne comporte pas de tendance.
- Un exemple de processus stationnaire est le processus dit
<<bruit blanc>> (en anglais <<white noise>>)
å = {åt, t ? Z} vérifiant :
· E(å t )=ì, t?
Z
· Var(x t
)=ó,t? Z
2
Si E (å t) = 0, le bruit blanc est dit
centré et si les t sont indépendants, le bruit bc est
dit fort
lan(pur).
2.3 CARA CTERISTIQUE D 'UN PROCESS US STA
TIONNAIRE AU SECOND ORDRE :
2.3.1 Fonction d'autocovariance
:
Lã(h)est la fonction d'autocovariance définie sur
comme suit :
a fonction Z ã :
Z?Z
h ?
ã(h)=E{(xt-ì)(xt+h-ì)}
Cette fonction possède les propriétés
suivantes :
- |ã(h)|=|ã(0)|,h?
Z
- ã(h) =ã(0), h? Z
(propriétés de symétrie), de plus elle est paire,
définie positive.
2.3.2 Fonction d'autocorrélation
simple:
La fonction d'autocorrélation partielle ñ(h)
donne des informations sur la structure de dépendance du processus,
cette fonction est définit par :
ñ : [-1, +1]
Z?
()() hCovx t x t
h
,+
h hã
?=
(0)
ã ó
= ñ() 2
2.3.3 Fonction d'autocorrélation
partielle:
On appelle fonction d'autocorrélation partielle
noté PACF (Partial Autocorrélation Function), les
corrélations entre les différentes couples (xt, xt + 1),
une fois retirés les liens transitant par les variables
intermédiaires x t + h - i pour e
tout (0 < i < h) . Ell
est définit par :
- á1 Cor(t,t+)
= rxx1
-
)
áh=Corr(xt-PHxt,xt+h-PHx+
th
OH=SPAN{xs,t<s<t+h}
ù
|
est le sous-espace vectoriel engendré par
|
{Xt + 1,..., 1} PHx, désigne
Xt + h - et la projection de X sur H.
2.4 LES OPERA TEURS LINEAIRES
:
2.4.1 Les opérateurs de retard et d'avance
:
· On appelle opérateur de retard associé
à un processus {xt, t ? Z} l'opérateur
défini par : Lxt = xt - 1 qui est linéaire
c'est-à-dire :
L(axt + byt) = aLxt + bLyt
est inversible (son inverse est L-1)
· On appelle opérateur d'avance F associé
à un processus {xt, t ? Z} l'opérateur
défini par Fxt = xt -1
On a les propriétés suivantes :
1 - n xt=xt-nnttn
LI Fx=x+
n n
2 - ?= ? áx
() áLx
j tj
j t
jj==
1 1
|
I
-j
|
n n
? =?
()
áFxáx+
j t j
j t j
jj==
1 1
|
|
3 - L°xt = xt I
F°xt = xt
2.4.2 Les opérateurs de différences
:
On appelle opérateur de différence
saisonnièreVs l'opérateur définit comme suit :
Vs = (1-Ls)
On définit l'opérateur Vd = (1-L)
d (d? N) appliqué à Xt, qui a pour but de
rendre une série stationnaire.
2.5 MODELES DE PROCESS US ALEA TOIRES :
2.5.1 Processus autorégressif d'ordre p : AR (p)
On appelle processus autorégressif d'ordre p, un
processus stationnaire {xt, t ? Z} qui explique la valeur de
la variable a la période t comme la somme d'un terme aléatoire et
une combinaison linéaire des p observations antérieurs de la
chronique. Le modèle AR (p) s'écrit sous la forme :
xt=ö1xt-1+..+ö
p xt- p ,t?Z avec
Ö L = -öL - -öpL
où les ö1.. .öp sont des nombres réels et
åt est un bruit
p ( ) 11 ... p
blanc.
2.5.2 Processus moyenne mobile d'ordre q : MA
(q)
On appelle processus moyenne mobile d'ordre q, un processus
stationnaire {xt,t? Z} défini par :
xtt1t1...qtq,
= å
+èå-++èå-t? Z
avec
ÈL= + èL + + èqL
oil è1.. .è q sont des réels et
åt est un bruit blanc, åt est un
q() 1 1... q
bruit blanc.
2.5.3 Processus autorégressif moyenne
mobile d'ordre p, q : ARMA (p, q)
On appelle ARMA (p, q) toute combinaison d'un modèle AR
(p) et MA (q). Il S 'exprime sous la forme :
xtxt..pxtpt1t1...qt
=ö-++ö-+å+èå-++èå-q
11
? Öp(L)xt =
Èq(L) å oil les polynômes :
t
Ö L = -öL - -öpL et
()11... q
p ( ) 11... pÈqL=+
èL + + èqL sont respectivement
de degrés p et q ; ö1...öp et
è1...èq sont des nombres réels et
åt est un bruit blanc. Remarque :
· Un processus AR est touj ours inversible, il est
stationnaire si les racines de Ö p (L) sont à
l'extérieur du cercle unitaire. 11...0(1)0
-öL--öL= ? ?-ì j
L=
p j
p
Ces conditions de stationnarité se ramènent
à | ìj | > 1pourj = 1ap
Un, processus MA est toujours stationnaire, il est inversible si
les racines de Èq (L) sont à l'extérieur du cercle
unitaire.
11...0(1)0
+èL++èL = ?
?-ìjL=
q j
q
Ces conditions de stationnarité se ramènent
à | ìj | > 1pourj = 1 aq
· Les conditions de stationnarité et
d'innascibilité d'un ARMA sont données par les conditions de
stationnarité et d'inversibilité des processus MA et AR, ainsi
que par les conditions d'identifiabilité (ie ; pas de racines communes
pour les
polynômes Ö p (L)
etÈq(L).
· L'intérêt de l'étude de fonctions
d'autocorrélation (simple et partielle) estimée et de leurs
représentation sous forme graphique est de pouvoir associe à une
série observée un modèle théorique ARMA (p, q).
2.5.4 Processus moyenne mobile
intégrée : ARIMA (p, d, q)
Un processus non stationnaire {xt, t ? Z} est
dit de type ARIMA (p, d, q) s'il satisfait l'équation :
Ö q L - Lxt = ÈqLåt ,
t? Z,å t ~BB (0, ó2)
( )(1 )()
d
2.5.5 Processus autorégressif moyenne
mobile saisonnier : SARMA
Il est possible de tenir compte de la saisonnalité des
séries temporelles par le biais des processus SARMA, notés SARMA
(p, q) (P, Q) s définit comme suit :
ÖpLÖPLxt =
ÈqLÈQLåt
()()()() s s
Soit encore :
(1...)(11...)
-öL--öpL-ösL
--öpsLt
p s ps
1x
=-è--è-è--è
å t
(1...)(11...)
q s qs
1LqLsLqs L
où P est l'ordre du processus AR
saisonnier, Q l'ordre du processus MA saisonnier et s est la
période de la saisonnalité (s=12 pour des séries
mensuelles, s=4 pour des séries trimestrielles, ...).
2.5.6 Processus autorégressif moyenne
mobile intégré saisonnier : SARIMA
Il est possible de définir des processus ARIMA
saisonniers, notés SARIMA. Ainsi, un processus SARIMA (p, d, q) (P, D,
Q) s s'écrit :
ÖLÖL- L- Lxt =
ÈqLÈQLåt
()()(1 )(1)()()
s d s d s pP
Les lettres en minuscules (p, d, q) correspondent à la
partie non saisonnière et les lettres en majuscules (P, D, Q)
correspondent à la partie saisonnière.
L'exposant s correspond à la
saisonnalité. On notera que la série Xt est
différenciée d fois non saisonnièrement et D fois
saisonnièrement.
2.6 COMPOSANTES DES SERIES TEMPORELLES
:
Avant le traitement d'une série temporelle, il convient
d'en étudier ses caractéristiques (son espérance, sa
variance), si elle se trouve modifier dans le temps, la série est
considérée non stationnaire.
L'analyse des séries temporelles permet de distinguer
quatre types d'évolution dans le temps :
1- La tendance : note Tt
C'est un mouvement persistant dans un sens détermine
pendant un intervalle de temps assez long, il traduit l'allure globale du
phénomène qu'il soit à la baisse ou a la hausse. Ce
mouvement est fonction du temps.
2- La composante cyclique : noté
Ct
Cette composante décrit un mouvement a moyen terme
caractérise a la fois par la périodicité et par la
cyclicité, c'est-à-dire par la régularité de son
amplitude comportant une phase croissante et une décroissante. Dans la
plupart des travaux sur les séries temporelles, la tendance et le cycle
sont regroupes en une seule composante appelée l'
extra-saisonnalité Et.
3- La composante saisonnière : note
St
Composante cyclique relativement régulière de
période intra-annuelle et qui correspond souvent a des
phénomènes de mode, de coutume, de climat...
4- La composante résiduelle : note
Rt
Elle rassemble tout ce que les autres composantes n'ont pu
expliquer du phénomène observe. Elle contient donc de nombreuses
fluctuations, en particulier accidentelles, dont le caractère est
exceptionnel et imprévisible (catastrophe naturelles, grèves,
guerres...). Comme par hypothèse ce type d'événement est
censé être corrige, le résidu présente- en
général - une allure aléatoire plus ou moins stable autour
de sa moyenne.
Section 3 : ANALYSE STATISTIQUE
3.1 ANALYSE DE LA VARIANCE :
L'examen visuel graphique ou du tableau ne permet pas toujours
de déterminer avec certitude l'existence d'une saisonnalité, du
surcroît il est interdit l'automatisme de traitement qui peut
s'avérer nécessaire dans le cas d'un nombre important de
séries à examiner. Le test de Fisher à partir de l'analyse
de la variance permet de pallier ces deux inconvénients.
Test de la tendance :
Ce test est construit à partir des hypothèses
suivantes :
H0 : <il n'y a pas une tendance> contre H1 : <il y a une
tendance> en calculant :
Fcalc
|
=
|
VarA VarR
|
si F calcF tab (N1;(N1)(P1))
au seuil
> ---á, on rejette H0
á
|
Test de la saisonnalité
:
On teste : H0 : <il n'y a pas de saisonnalité>
contre H1 <il y a une saisonnalité>, en calculant :
VarP
=
VarR
Tel que :
si Fcalc F tab (P1;(N1)(P1))
au seuil
> --- á, on rejette H0
á
Fcalc
VarA = Variance annuelle = SA /(N
-1)
VarR = Variance résiduelle = SR
/(P - 1)(N -1) VarP = Variance
périodique = SP /(P -1) VarT = Variance
totale = ST /(NP -1)
Somme des carrés
|
Degré de liberté
|
Désignation
|
Variance
|
2
S= N ? x- x
P ( .j..)(P
J
|
-1)
|
Variance Période
|
VarP = SP /(P -1)
|
2
S=?x- x
A (i. ..)(N
i
|
- 1)
|
Variance Année
|
VarA = SA /(N -1)
|
S= ? ? x- x- x+
x
R ( iji..j ..)
i J
|
--Variance
(P1)(N1)
|
Résidu
|
VarR = SR/(P - 1)(N -1)
|
ST=SP+SA+SR
|
(NP- 1)
|
Variance Totale
|
VarA = ST/(NP-1)
|
3.2 TEST DE STA TIONNARITE :
Avant tout traitement d'une série chronologique, il est
nécessaire de vérifier la vraisemblance de l'hypothèse de
stationnarité de cette série.
Une série chronologique est stationnaire lorsqu'elle est
de :
- Moyenne constante (pas de tendance)
- Variance constante
La stationnarité peur se faire par une simple
différenciation de la série concernée, jusqu'à un
certain ordre ou en prenant le logarithme des observations pour stabiliser la
variance. Les cas les plus fréquents de non-stationnarité sont
analysés à partir de deux types de processus :
Processus TS (Trend Stationnary)
:
Il est écrit sous la forme Xt = F t +
åt ou est une fonction polynomiale du temps et t
Ft
un bruit blanc. La non stationnarité de ce processus est
due au fait que son espérance dépend du temps.
Le processus le plus simple est représenté par une
fonction polynomiale de degré 1 :
Xt =á0+á1t+åt
Pour rendre ce processus stationnaire, il suffit d'estimer les
coefficients á0 et á1 par la méthode des Moindres
Carrés Ordinaires (MCO) et de retrancher de la valeur
estimée ~ ~
Xt= á 0+ á 1t.
Processus DS (Difference Stationnary)
:
Il s'écrit sous la forme Xt = Xt -1 +
c + åt ou c est constante
réelle et åt peut être un bruit
blanc. Deux types de processus DS sont définit selon la valeur de
c :
Si c ~ 0 le processus est dit DS avec dérive
Si c = 0 le processus est dit DS sans dérive
On peut rendre ce type de processus stationnaire par
l'utilisation d'un filtre aux
différences (1- L)d Xt
= +c + åt.
Pour d=1 on a : (1-L)Xt=+c+åt ?
Xt=Xt-1+c+åt Tests de racine
unitaire de Dickey & Fuller : 1-Test de Dickey-Fuller simple
:
Les tests proposés par Dickey & Fuller permettent de
déceler le type de nonstationnarité de la série, ils sont
fondés sur les trois modèles suivants :
Modèle [1] : ÄXt =öXt -1 +
åt modèle AR (1) sans constante
Modèle [2] : ÄXt =öX t
-1 + c + åt modèle AR (1) avec constante
Modèle [3] : ÄXt =öXt - 1 +
c + bt + åt modèle AR (1) avec
constante et tendance.
Si dans ces rois modèles J = 0 alors, le processus
contient une racine unitaire et par conséquent il est
non-stationnaire.
Les hypothèses de ces tests sont :
H0 : J = 0 contre H1 : J < 0
Si dans les trois modèles, l'hypothèse nulle est
vérifiée, le processus est alors nonstationnaire.
Remarque : Si la tendance
est significative, la non-stationnarité est de type TS, sinon elle est
de type DS.
2-Test de Dickey & Fuller augmenté
:
Dans les modèles précédents,
utilisés pour les tests de Dickey-Fuller simples, le processus est, par
hypothèse, un bruit blanc. Or il n'y a aucune raison pour que, a priori,
l'erreur soit non corrélée ; on appelle tests de Dickey-Fuller
augmentés (DFA, 1981) la prise en compte de cette hypothèse.
Donc, un processus xt obéissant à un
AR(1) à erreurs autocorrélées d'ordre (p-1) est
équivalent à un AR(p) à erreurs non
autocorrélées, le processus a été blanchi.
Les tests de Dickey-Fuller simples peuvent donc lui être
appliqués. Cependant l'écriture du modèle Ax est plus
complexe en raison de la présence des Jj
+
åt
++
cåt
Modèle [4] : 1
XöX-öX-+1
Ä = + ? Ä
ttjtj
p
Modèle [5] : 1
XöX-öX-+1
Ä = + ? Ä
t tjtj
i =
2
p
+++
cbtåt
Modèle [6] : 1
XöX-öX- +1
Ä=+?Ä
ttjt j
i = 2
![](essai-modelisation-inflation-algerie18.png)
![](essai-modelisation-inflation-algerie19.png)
Essai de modélisation de l'inflation Séries
chronologiques Stratégie de tests de Dickey-
Fuller
Estimation du modèle 3
ÄXt=öXt-1+c+bt+åt
![](essai-modelisation-inflation-algerie20.png)
Test de student : b= 0 (Seuils loi normale)
Test H0: (c,b,ö) = (c,0,0) Seuils Fuller
Rejet H0 Rejet H0
H0 acceptée H0 acceptée
ÄX est TS. ÄX t =
c+bt+ å t
X (t) est TS |?|=|i-1
|<1 Xt=(ö-1)Xt-1+c+bt+åt
Rejet H0 acceptée
H0
Test H0 : ö = 0 si t ö >
c(á)H0 est acceptée
Estimation modèle 2
ÄX t =öXt-1+c+åt
![](essai-modelisation-inflation-algerie21.png)
Test H0 : ö = 0 si tö >
c(á)H0 est acceptée
Rejet H0 acceptée
H0
Test de student : c= 0 (Seuils loi normale)
|
|
Test H0:(c,ö)=(0,0) Seuils Fuller
|
RejetH0 Rejet H0
H0 acceptée H0
acceptée
X (t) est I (0) + c
Xt = (ö- 1)Xt - 1+ c +
åt
|
Estimation modèle 1 ÄX t =öXt -
1+åt
X (t) est I (1) +c ÄX t = c+
å t
![](essai-modelisation-inflation-algerie22.png)
Test H0 : ö = 0 sit ö
> c(á)H0 est acceptée
Rejet H0 acceptée H0
X (t) est I (0)
Xt = (ö- 1)Xt -1 +
åt
|
|
X (t) est I (1)
ÄX t = å t
|
Chapitre III
PRESENTATION DES METHODES
SECTION 1 : METHODOL OGIE DE BOX & JENKINS
Introduction :
Box & Jenkins (1976) ont proposé une méthode
qui permet en plusieurs étapes de trouver un modèle ARMA
susceptible de représenter une série chronologique. Elle est en
fait, l'application de la méthode scientifique afin d'obtenir un
modèle de la réalité (que constitue la série
chronologique).
Rappelons que la méthode scientifique consiste à
formuler les suppositions sous forme d'un modèle à mettre
à l'épreuve et à réviser le modèle en
conséquence, ces étapes étant
répétées autant de fois que nécessaire.
Une fois le modèle connu, on peut déterminer
mécaniquement les prévisions à court terme des valeurs
futures du processus, comme il faut encore pouvoir représenter la
tendance et la saisonnalité, on étend la classe de modèle
aux modèles ARIMA et SARIMA.
Il apparaît que la méthode, simple dans son
principe de base, est complexe dans sa mise en oeuvre. Il s'agit
néanmoins d'une méthode de prévision d'extrapolation
puisque seul le passé des variables est utilisé à cette
fin, sans apport d'informations extérieures.
La méthode de Box & Jenkins est constituée des
étapes qui sont généralement répétées
jusqu'à la satisfaction ; ces étapes sont illustrées par
l'organigramme suivant :
Familiarisation avec les données
![](essai-modelisation-inflation-algerie23.png)
Analyse préliminaire des
données
![](essai-modelisation-inflation-algerie24.png)
Stationnarisation et dessaisonalisation de la
série
![](essai-modelisation-inflation-algerie25.png)
Identification du modèle
![](essai-modelisation-inflation-algerie26.png)
Estimation des paramètres
![](essai-modelisation-inflation-algerie27.png)
Prévision ou contrôle
Non Oui
![](essai-modelisation-inflation-algerie28.png)
Adéquation du modèle
Dans ce qui suit, nous allons décrire les quatre
principales étapes de la méthode : stationnarisation,
identification, estimation et vérification (adéquation) :
1.1 STATIONNARISATION DE LA SERIE
:
En pratique si la fonction d'autocorrélation
estimée reste proche de 1 pour un assez grand nombre de retard, on a une
racine et la série n'est pas stationnaire. Le test de Dickey-fuller nous
permet de voir si cette série est de type TS ou DS.
Si la série est de type TS on peut la rendre
stationnaire en modélisant cette tendance par une régression sur
le temps, et on retranche cette modélisation à la série
d'origine ; sinon si cette chronique est DS, il suffit de la
différencier pour la rendre stationnaire.
1.2 IDENTIFICATION :
Cette méthode est fondée sur la comparaison des
moments empiriques de la série considérée aux moments
théoriques associés aux différentes représentations
potentielles. On se concentre ici sur les moments d'ordre deux
résumés par la fonction d'autocorrélation simple (FAC) et
la fonction d'autocorrélation partielle (PACF).
Les propriétés de ces fonctions sont
résumées dans le tableau suivant :
Processus
|
FAC
|
PACF
|
AR (p)
|
Décroissance exponentielle et/ou sinusoïde.
|
Pics significatifs pour les p premiers retards.
|
MA (q)
|
Pics significatifs pour les q premiers retards.
|
Décroissance exponentielle et/ou sinusoïde.
|
ARMA (p, q)
|
Décroissance exponentielle
ou sinusoïde amortie tronquée après (q-p)
retards.
|
Décroissance exponentielle
ou sinusoïde amortie tronquée après (p-q)
retards.
|
1.3 ESTIMATION DES PARAMETRES
:
L'estimation des paramètres d'un modèle ARMA (p, q)
lorsque les ordres p et q sont supposés connus peut se réaliser
par différentes méthodes dans le domaine temporel :
· Moindres Carrés Ordinaires (modèle sans
composante MA, q = 0). Dans ce cas, on retrouve les équations de Yule
Walker. En remplaçant les autocorrélations théoriques par
leurs estimateurs, on peut retrouver les estimateurs des MCO des
paramètres du modèle par la résolution des
équations de Yule Walker.
· Maximum de Vraisemblance. Cette maximisation est
réalise à l'aide d'algorithme d'optimisation non linéaire
(Newton-Raphson, méthode du simplex).
1.4 VALIDATION DU MODELE :
Au début de cette étape on dispose de plusieurs
processus ARMA dont on a estimé les paramètres. Il faut
maintenant valider ces models afin de les départagés. Pour cela,
on applique des tests sur les paramètres et les résidus.
Si plusieurs models sont validés, l'étape de
validation doit se poursuivre par une comparaison des qualités de ces
derniers.
1.4.1 Tests sur les paramètres
:
> Test de Student : les coefficients non
significatifs sont supprimés.
> Test de redondance : les racines des
composantes AR et MA d'un ARMA en communs sont exclus.
> Coefficient de détermination : il
donne une information sur la part de la variance de la variable endogène
qui peut être expliquée par le modèle estimé.
1.4.2 Tests de bruit blanc des résidus
:
Lorsque le processus est bien estimé, les résidus
entre les valeurs observées et les valeurs estimées par le
modèle doivent se comporter comme un bruit blanc.
> Test de nullité de la moyenne des
résidus : car un bruit blanc est d'espérance
mathématique nulle.
> Tests d'autocorrelation des résidus
:
Si les résidus obéissent à un bruit blanc,
il ne doit pas exister d'autocorrelation dans la série. Les tests
suivant peuvent être utilisés :
1. Test de Durbin-Watson :(DW)
Le test de Durbin-Watson (1950,1951) permet de tester la
présence d'autocorrélation à l'ordre 1 des résidus
(c'est-à-dire, le résidu en t dépend du résidu en
t-1, mais pas du résidu t-2, t-3,...). On considère le processus
suivant décrivant une autocorrélation à l'ordre 1 des
résidus :
å à t =ñå à
t-1+ít
où ít est un bruit blanc et
åàt désigne les résidus
estimés. Le test DW a pour objet de tester l'hypothèse nulle
ñ = 0 (absence d'autocorrélation à l'ordre 1 des
résidus) contre l'hypothèse alternative ñ ? 0
(présence d'autocorrélation à l'ordre 1 des
résidus). La statistique de Durbin-Watson, notée DW, est
donnée par :
?
(àà)2 å å - t
t -1
DW
2
T
?
à
åt
t =
1
Cette statistique varie entre 0 et 4 et vaut 2 en l'absence
d'autocorrélation à l'ordre 1 des résidus. Durbin et
Watson ont tabulé les valeurs critiques de la statistique DW en fonction
de la taille de l'échantillon T et du nombre de variables
explicatives.
Il est important de noter que ce test n'est plus valable
dès lors que le modèle estimé comprend une variable
endogène retardée parmi les variables explicatives, ce qui est le
cas lorsqu'on estime un processus avec une composante autorégressive.
Dans ce cas, on calcule la statistique h de Durbin (1970) :
T
1à -
T ö ó2
1
où ñà est l'estimateur MCO
de ñ dans la relation åà t
= ñå à t-1+
í t et 1
óàö désigne la
2
variance estimée du coefficient de Xt -
1. Sous l'hypothèse nulle, ñ = 0
tatistique h suit
la s
ö < 1 .
2
1
une loi normale centrée réduite. Le test h d Durbin
est relativement peu puissant et ne peut être appliqué que si
T ó à
2. Etude de la FAC et de la FAP : on doit
vérifier qu'il n'existe aucune autocorrélation ou
autocorrélation partielle significativement non nulle pour le processus
étudié. Cette étude est prolongé par les tests du
»porte-manteau».
3. Tests du »porte-manteau» ou
tests d'adéquation globale du modèle. Ces tests reposent sur
l'idée que la FAC d'un bruit blanc ne doit pas révéler
d'autocorrélations non nulles. En pratique, on utilise deux tests :
a) Le test de Box-Pierce :
Ce test a pour objet de tester le caractère non
autocorrélé des résidus. La statistique du test
s'écrit :
2
k( à )
å t
K
= ?
BP
() à KTñ
où ñà k
( å à t ) est le
coefficient d'autocorrélation d'ordre k des résidus
estimés et K est le nombre maximal de retards.
Sous l'hypothèse nulle d'absence d'autocorrélation
:
0
=
à à
à ñå=
ñå= =
ñ k å t
2(à) ...
1(à) ( à )
t t
La statistique BP (K) suit une loi du Khi-deux à (K-p-q)
degrés de liberté.
Remarque : Si la variance des
résidus varie au cours du temps (résidus
hétéroscédastiques), il est possible de calculer la
statistique de Box-Pierce corrigée de l
'hétéroscédasticité, notée
BPc et définie par :
() à() KVK
= ????
1 2 K
?
ñå
à t
k(à)
k=1
BP c
K
à
où V(K) est une estimation de la variance de
|
ñå
2
? à t
k(à)
|
:
|
k= 1
K
VK ä j
à () à ( )
= ?
j 1
T
?
()() 2 2 åå k k j -
kj=+
1
? ?
? ?
? ?
? ( )
k = 1 T
å k 2 2
à
ä () j
avec :
Sous l'hypothèse nulle d'absence d'autocorrélation,
la statistique suit une loi de
BPc (K)
Khi-deux à (K-p-q) degrés de liberté.
b) Le test de Ljung et Box :
Ce test est à appliquer, de préférence au
test de Box-Pierce, lorsque l'échantillon est de petite taille. La
distribution de la statistique du test de Ljung-Box est en effet plus proche de
celle du Khi-deux en petit échantillon que ne l'est celle du test de
Box-Pierce. La statistique du test s'écrit :
K
= + ?
LB ()(2) KTT k 1
ñåà 2
k(à) t
Tk-
Sous l'hypothèse nulle d'absence d'autocorrélation
: 2 2 2
ñ å
=ñå==ñk å t
=
à 1( à ) à 2(à)...
à ( à ) 0
t t
La statistique LB (K) suit une loi de Khi-deux à (K-p-q)
degrés de liberté. > Tests
d'homoscédasticité :
Un bruit blanc est, par définition,
homoscédastique. Tous les tests
d'hétéroscédasticité peuvent être
employés pour vérifier cette hypothèse.
1. Le test de White (1980) :
Ce test général d'homoscédasticité
est fondé sur l'existence d'une relation entre le carré du
résidu et une ou plusieurs variables explicatives (endogènes
retardées, dans notre cas) en niveau et au carré :
å p t
à 0 1 1 11 22 22
t a aX t bX t aX t bX
t ... a p X t p b p X t 2
2 = + - + - + - + - + + - + - +í
2 2
Si au moins un des coefficients de régression est
significatif, on rejette l'hypothèse nulle
d'homoscédasticité en faveur de l'hypothèse alternative
d'hétéroscédasticité. Pour effectuer ce test, on
utilise la statistique du multiplicateur de Lagrange , ou T est le
TR2
nombre d'observation et est le coefficient de
détermination associé à la régression ci-
R2
dessus. Cette statistique suit une loi de Khi-deux à 2p
degrés de liberté sous l'hypothèse
2 2
nulle. En conséquence, si
TR<÷p , on accepte l'hypothèse
nulle d'homoscédasticité. Si
2
TR> ÷ 2p , on conclut en
faveur de l'hypothèse alternative
d'hétéroscédasticité.
2 2
2. Le test ARCH de Engle (1982) :
Ce test, très fréquemment employé en
économétrie des séries temporelles financières, a
pour objet de tester l'hypothèse nulle d'homoscédasticité
contre l'hypothèse alternative
d'hétéroscédasticité conditionnelle. On effectue la
régression suivante :
l
å ááå t -
i
à à
2 2
t i
=+ ?
0
i =
1
à
où å t sont les résidus issus de
l'estimation du processus de type ARMA (p, q).
On calcule la statistique où T est le nombre
d'observations de la série
TR2åàt et est
R2
le coefficient de détermination associé à
l'équation ci-dessus. Sous l'hypothèse nulle
2
d'homoscédasticité (ái =
0, ? i = 1,..., l), la statistique suit une loi de
Khi-deux à l
TR
degrés de liberté. La règle de
décision est alors :
- Si 2 2
TR< ÷ l , on accepte
l'hypothèse nulle d'homoscédasticité
- Si 2 2
TR>÷ l , on rejette
l'hypothèse nulle en faveur de l'hypothèse alternative
d'hétéroscédasticité conditionnelle.
En conclusion, à l'issue de l'application de ces
différents tests, plusieurs modèles peuvent encore paraître
adéquats. Il reste alors à les comparer entre eux pour tenter de
retenir le modèle « le plus adéquat ». A cette fin,
divers critères de choix de modèles peuvent être
utilisés.
> Le test de normalité de Jarque et Bera
:
Pour une loi normale, le coefficient de skewness (S) -ou
coefficient d'asymétrie- est nul, et le coefficient de kurtosis (K) -ou
coefficient d'aplatissement- vaut 3, cette loi étant
caractérisée par sa symétrie par rapport à la
moyenne ainsi que par la faible probabilité des points extrêmes.
Le test de normalité de Jarque et Bera (1980) est basé sur la
définition des coefficients d'asymétrie et d'aplatissement :
S
2
?? 1()
T
3
? ?
?XX
-
t 2
??
T ì
t =1 3
=
![](essai-modelisation-inflation-algerie30.png)
3 3
ì2
? ?
1 ( )
T
2
? ?
? X X
-
t
? ?
T t = 1
K
1()
?XX
t -
T ì
t=1 4
=
2 2
??
2 2 ì
1 ()
T
??
? XX
t -
? ?
T t = 1
où X est la moyenne de la série
Xt , t=1 ... T et les ìi sont
des moments centrés d'ordre i.
Pour une loi normale, on a :
|
2
?? ???= =
ìì
3
4 2
ì0
3
|
|
La statistique de Jarque et Bera est donnée par :
Tk
-? ?
JBS K
=+-
1(3)2
64 ? ?
? ? où k est le nombre de paramètres
estimés (dans le cas d'un test sur les résidus, sinon k=0).
Sous l'hypothèse nulle de normalité, la
statistique JB suit une loi de Khi-deux à deux degrés de
liberté.
1.5 LES CRITERES DE CHOIX DE MODELES
:
1.5.1 Les critères standards
:
Ils sont fondés sur le calcul de l'erreur de
prévision que l'on cherche à minimiser. On rappelle ici
l'expression des trois critères les plus fréquemment
utilisés.
- Erreur absolue moyenne (Mean Absolute Error)
: =1 à
MAE
![](essai-modelisation-inflation-algerie31.png)
t
t ? å
- Racine de l'erreur quadratique moyenne (Root
Mean Squared Error) :
-
![](essai-modelisation-inflation-algerie32.png)
T ? å
1 àt
=
RMSE
Ecart absolu moyen en pourcentage (Mean Absolute
Percent Error):
= ?
T
MAPE
à
åt
Xt
t
où T est le nombre d'observations de la série
Xt étudiée et åàt
désigne les résidus estimés.
Plus la valeur de ces critères est faible, plus le
modèle estimé est proche des observations. D'autres
critères, basés sur la théorie de l'information, ont
été développés et sont donnés
ci-après.
1.5.2 Les critères d'in formation
:
L'idée sous-jacente consiste à choisir un
modèle sur la base d'une mesure de l'écart entre la vraie loi
inconnue et le modèle estimé. Cette mesure peut être
fournie par la quantité d'information de Kullback. Les différents
critères ont alors pour objet d'estimer cette quantité
d'information. Parmi les plus fréquemment utilisés :
- Le critère d'information d'Akaike (1969)
:
22(p q)
AIC ó å +
= + logàà
T
- Le critère d'information bayésien
d'Akaike (1977) ou de Schwartz (1978) :
2 log
SIC=óà+p+q
logà()T
å T
Remarque: On cherche à
minimiser ces différents critères. Leurs applications nous permet
de retenir un modèle parmi les divers processus ARMA validés.
Ainsi s'achève l'étape de validation. La dernière
étape de la méthodologie de Box-Jenkins est celle de la
prévision.
1 :
.6 PREVISION
Transformation de la série :
Lorsque pour identifier le processus étudié
à un processus ARMA, on a appliqué différentes
transformations (exemple différenciation dans le cas d'une série
I (1)), il est nécessaire lors de la phase de prévision de
prendre en compte la transformation retenue et de »recolorer la
prévision». Plusieurs cas sont possibles :
· Si le processus contient une tendance
déterministe, on extrait cette dernière par régression
afin d'obtenir une série stationnaire lors de la phase d'estimation.
Ensuite, lors de la phase de prévision, on adjoint aux prévisions
réalisées sur la composante ARMA stationnaire, la projection de
la tendance.
· Si la transformation résulte de l'application
d'un filtre linéaire (de type par exemple différences
premières), on réalise les prévisions sur la série
filtrée stationnaire et l'on reconstruit ensuite par inversion du filtre
les prévisions sur la série initiale.
Prédicteur pour un processus ARMA :
On considère un processus ARMA (p, q) tel que :
x=öx- +
..+öx-+å+è1å-
1+ +èå-
t tptptt ...qt q 11
avec IC = 2* et
(öp,èq)? R 2
åti.i.d.(0,ó å
). Appliquons le théorème de Wald au processus
{xt, t ? Z} et considérons la forme MA (8) correspondante
xt =
t j -
? ð å , ð0= 1
j
j = 0
Il s'ensuit que la meilleure prévision que l'on peut faire
de xt + 1 compte tenu de toute l'information disponible jusqu'à
la date t, notéex&&(1) , est donnée par :
xà(1)=E(xt+1/xt,xt-1,...,x0)
= E ( x t +1/åt,åt-1,...,
å 0)
8
Des lors, l'erreur de prévision est donnée par la
réalisation en t+1 de l'innovation qui en t n'est pas connue :
xt + 1 - x à t (1) =
åt + 1
Plus généralement pour une prévision
à l'horizon k on a :
8
xk
t+-
kj
à() ð å t= ? j
jk=
xxk
tkttkj + à ()ðå+- -= ?
j
Déterminons un intervalle de confiance sur la
prévision xà t (k), sous
l'hypothèse de normalité des résidus. On montre alors que
:
xt k
+ -
x k à ( )
t
1/2 T?8
N(0, 1)
var(à()) xxk
tk
+-
Or on sait que :
k 1
E{( xt +k-x à t (k))} =E
2
k
(())
2
tkj
+ -
? ðå
j
j
=?
ðó å
2 2 j
j 0
1
-
0
=
1/2
![](essai-modelisation-inflation-algerie33.png)
x x k
tk t
+- à ( )
k
-
óå(ð)
j
1 2
?=0 j
T?8 N(0,1)
On peut construire un intervalle de confiance sous la forme :
? k - 1
IC xkt
à() ( )
á/2 2 2
=#177; ? ð ó å
? j
? j = 0
Section 2 : Méthode de Holt & Winters
Généralités :
Parmi les méthodes traditionnelles de prévisions
des séries chronologiques, figure la technique du lissage exponentiel
qui revient à estimer une grandeur à partir d'une moyenne
pondérée de ses valeurs passées.
Le lissage regroupe l'ensemble des techniques empiriques qui
ont pour caractéristiques communes d'accorder un poids plus important
aux valeurs récentes de la chronique. Ces méthodes portent aussi
le nom de filtrage, car il s'agit d'une opération mathématique
transformant un entrant Xt en une nouvelle chronique sortante
Yt
Parmi les techniques du lissage exponentiel, celle de Holt
& Winters (1960) en est intéressante. Il s'agit d'un lissage
exponentiel double (LED) de Holt à deux paramètres pour la partie
saisonnière et d'un lissage exponentiel saisonnier à un
paramètre de Winters. Cette méthode de lissage exponentiel
comporte, donc, trois paramètres à estimer et il en existe deux
versions : une version multiplicative et une version additive.
2.1 SCHEMA MULTIPLICA TIF :
La chronique s'écrit dans ce cas :
Xt = (at + btt)St + å t Trois lissages distincts
sont effectués :
- Le lissage de la moyenne a avec un coefficient de
lissage á, avec á ? [0,1]
- Le lissage de la tendance b avec un coefficient de lissage
â , avec â ? [0,1]
- Le lissage de la saisonnalité S avec un coefficient de
lissageã, avec ã ? [0,1] 2.1.1
Formulation :
> Lissage de la moyenne
xt xt
aa
t =( )+(1-)(1+1
áá--
tbt)áá--
aa
t=( )+(1-)(1+bt1)
t
Stp
-Stp-
> Lissage de la tendance :
bt = ß(at - at-1) + (1-ß)bt-1
> Lissage de la saisonnalité :
St = ã( ) + (1 -ã)St-p
xt
at
2.1.2 Prévision à un horizon de h
période :
si 1 S h S p
xth ahbStph
à = (t +t) - +
+
xth ahbS t ph si p+1 S h S p
à +=(t +t ) - +
Avec:
at = moyenne lissée de la série en t
xt = valeur observée de la série en t
St = coefficient saisonnier en t
p = périodicité des données (p=12 en
mensuel, p=4 en trimestriel) bt = tendance estimée en t
Remarque : Dans le lissage de
la moyenne, on utilise St - p car n'est pas encore
St
connue.
Dans certaines écritures du modèle les
coefficients saisonniers vérifient la propriétés :
selon le principe de la conservation des aires.
p
?
Spi =
i = 1
2.2 SCHEMA ADDITIF :
La chronique s'écrit dans ce cas : xt = at + btt+St +
åt 2.2.1 Formulation :
|
Lissage de la moyenne :
at = á(xt - St-p) + (1-á)(at-1 + bt-1)
Lissage de la tendance : bt =
ß(at - at-1) + (1-ß)bt-1 Lissage de la
saisonnalité : St = ã(xt - at) + (1
-ã)St-p
|
|
2.2.2 Prévision à un horizon de h
périodes :
xahbStph
à = (t +t)+ - +
th +
|
si 1 S h S p
|
|
x ahbStph si p+1 S h S 2p
à (t t)
t h
+ = ++2
- +
Dans ce cas le principe de la conservation des aires implique
:
p
0
Si
?
i = 1
Les paramètres a, ? et y sont optimisés comme
pour les méthodes non saisonnières en minimisant la somme
carrée des erreurs prévisionnelles entre la valeur
observée de la chronique et les valeurs prévues.
Initialisation du modèle de Holt &
Winters :
Comme pour les autres méthodes du lissage (simple,
double,...), dans la pratique, il y a un problème de démarrage de
la technique : les valeurs de départ peuvent être estimées
par la méthode des moindres carrée ordinaires ou plus simplement
initialisées pour la première année (t = 1... p) de la
manière suivante :
>
![](essai-modelisation-inflation-algerie35.png)
1
Rj=
k
? t
Rj
0
1
pR j
Sjp p
-=
?
j
k tpj
x(1)
- +
=1Xpjb
+ 1
t - -
() 2
Initialisation de la saisonnalité :
Les coefficients saisonniers pour la première
année sont estimés par la valeur observée en t
(xt) divisés par la moyenne X des p premières
observations de la première année.
St
x t
![](essai-modelisation-inflation-algerie36.png)
=pour tout t = 1...p X
> Initialisation de la moyenne lissée
: ap = X
> Initialisation de la tendance :
bp = 0
La technique d'initialisation proposée par Montgomery et
Johnson est préférable bien que plus complexe : il s'agit de
calculer les moyennes arithmétiques des k premières
périodes X1,,..., Xk
Puis :
![](essai-modelisation-inflation-algerie37.png)
1
XkX-
0
=
b
(1) kp -
0
p
aX b
0= 1+
2
Chapitre IV
APPLICATION DES METHODES
CITEES
Section 1 : METHODE DE BOX &
JENKINS
10
8 6 4 2 0
- 2 -4
- 6
![](essai-modelisation-inflation-algerie38.png)
INFLATION
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
L'examen du graphique fait apparaître une tendance
approximativement linéaire et, vraisemblablement, il sera
nécessaire de différencier la série brute.
Test de saisonnalité et de tendance sur
l'inflation (test ANO VA) (1) : H0 :
pas d'influence.
ANALYSE DE VARIANCE
Source des variations Somme des carrés Degré de
libertéMoyenne des carrés F Valeur critique pour F
Lignes
|
170.4075684
|
16
|
10.65047303 5.29314
|
1.70126313
|
Colonnes
|
290.5360813
|
11
|
26.41237103 13.1266
|
1.843392994
|
Erreur
|
354.1343201
|
176
|
2.012126819
|
|
Total
|
815.0779698
|
203
|
|
|
Effet ligne : 5.3 > 1.70. On rejette H0, la série est
donc affectée d'une tendance.
Effet colonne : 13.12 > 1.84. On rejette H0, la série
est donc affectée d'une saisonnalité.
Donc présence de saisonnalité et de tendance.
(1) Test fait sur Excel, suivant ces différentes
étapes :
1) Construire le tableau de Buys-Ballot (tableau
croisé).
2) Faire: outils> utilitaire d'analyse> analyse de
variance.
![](essai-modelisation-inflation-algerie39.png)
La fonction d'autocorrélation estimée est nettement
positive pour les premières valeurs (tendance) ; et on remarque des pics
significatifs pour les retards multiples de 12 (saisonnalité).
Test de racine unitaire ADF :
Avec un maximum Lags=10 pour le critère de Schwartz
(sous Eviews 5.1 le choix des retards pour l'application du test de
Dickey-Fuller est automatique, le logiciel choisi le modèle pour lequel
le critère de Schwartz est le minimum).
Modèle 3 :
![](essai-modelisation-inflation-algerie40.png)
La réalisation de la statistique de Student est
égale à -15.82, on compare cette valeur aux seuils de la table de
Dickey-Fuller tabulés par MacKinnon pour le modèle 3 et pour une
taille d'échantillon de 203 observations. Au seuil de 5%, le seuil
critique est - 3.43. Ainsi on rejette l'hypothèse nulle de racine
unitaire. Par contre, le coefficient de la tendance est significativement
différent de 0, on confirme la présence d'une tendance.
On applique la différenciation première pour
éliminer la tendance, on aura la série yt = inflation
(t)-inflation (t-1) et une moyenne mobile d'ordre 12 sur la série
yt (qui suit un modèle additif)(1) pour
éliminer la saisonnalité. Soit Xt notre nouvelle
série.
Nous allons travailler sur la série
Xt :
![](essai-modelisation-inflation-algerie41.png)
8
4
0
-4
-8
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
x
(1) Nous avons appliqué "le test de la bande", qui
consiste à relier par une ligne brisée toutes les valeurs hautes
et les valeurs basses de la chronique. Et on trouve qu'elles sont
approximativement parallèles, caractéristique d'un modèle
additif.
![](essai-modelisation-inflation-algerie42.png)
Le corrélogramme de la série Xt ne
présente plus systématiquement de fortes valeurs des
autocorrélations pour les premiers retards ou pour les retards multiples
de 12. On peut donc considérer que la série Xt a
été générée par un processus stationnaire.
Cependant, on remarque des pics dispersés (12, 13, 25,35) qui peuvent
apparaître non nulles, nous allons générer une nouvelle
série par une interpolation sur la serie Xt, de façon
à éliminer ces pics.
Nous allons travailler sur la série Xt
après transformation :
D'après le corrélogramme de Xt on
remarque que les 4 premiers retards de l'autocorrélation partielle
décroissent de façon exponentielle et sont significatifs, ainsi
que le premier retard de l'autocorrélation.
![](essai-modelisation-inflation-algerie43.png)
![](essai-modelisation-inflation-algerie44.png)
Nous allons modéliser cette série (Xt)
par un processus ARMA Test de différents modèles :
A) Modélisation à l'aide d'un MA (1)
:
Le corrélogramme de Xt fait apparaître
les caractéristiques d'une moyenne mobile d'ordre un, Il peut être
intéressant de considérer un modèle de type MA (1) sur
cette série (respectivement avec et sans constante),
· Avec constante :
![](essai-modelisation-inflation-algerie45.png)
· Sans constante :
![](essai-modelisation-inflation-algerie46.png)
Les résidus, représentés ci-dessous à
gauche, ont le corrélogramme suivant
![](essai-modelisation-inflation-algerie47.png)
6 4 2 0 -2 -4 -6
8 4 0 -4 -8
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Residual Actual Fitted
![](essai-modelisation-inflation-algerie48.png)
Le modèle présenté est candidat
: le coefficient est significatif, et les erreurs suivent un bruit
blanc.
B) Modélisation à l'aide d'un ARMA (4,1)
:
Les 4 premières autocorrélations de (Xt)
sont significativement non nulles : ceci pousse à tester un
modèle ARMA (4,1), soit
·
![](essai-modelisation-inflation-algerie49.png)
· Sans constante :
dont les résidus ont le comportement suivant :
6 4 2 0 -2 -4 -6
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Residual Actual Fitted
8 4 0 -4 -8
Avec constante :
On peut noter que tous les retards semblent significatifs, et les
erreurs suivent un bruit blanc, donc le modèle est
candidat.
C) Choix du modèle :
Modèles
|
ó
|
Critère d'Akaike
|
Critère de Schwarz
|
MA (1)
|
1.365
|
3.466
|
3.482
|
ARMA (4,1)
|
1.249
|
3.318
|
3.417
|
|
|
|
Le processus ARMA (4,1) est le modèle choisi, car il
minimise tous les critères. Tests sur les résidus
du processus ARMA (4,1) :
· La statistique de Durbin-Watson est proche de 2, donc
absence d'autocorrélation d'ordre 1.
· Le test de Ljung et Box(1) L'hypothèse
à tester est H0 : « les résidus sont non
corrélés »
Q12 =
|
2
12.52< X 12 (0.95)
|
=
|
21.03
|
Q24 =
|
2
26.32< X 24(0.95)
|
=
|
36.42
|
Q37 =
|
2
41.18< X 37 (0.95)
|
=
|
55.76
|
|
Dans tous les cas l'hypothèse H0 est acceptée, on
confirme donc que les résidus forment un bruit blanc.
· Statistique descriptive des résidus
Series: Residuals
Sample 1990M06 2006M12 Observations 199
Mean -0.017594
Median -0.009316
Maximum 4.862647
Minimum -4.142255
Std. Dev. 1.236973
Skewness 0.179849
Kurtosis 4.850210
Jarque-Bera 29 .45748
Probability 0.000000
30
25
20
15
10
5
0
|
|
|
-2.5 0.0 2.5 5.0
|
|
|
|
|
(1) La statistique Ljung-Box correspond à la statistique
Q-stat sur le corrélogramme d'Eviews
·
![](essai-modelisation-inflation-algerie51.png)
Test de nullité de la moyenne des résidus : (test t
et test z)
:0 ì =
:0
ì ?
? H0
?? vs
? ? H1
![](essai-modelisation-inflation-algerie52.png)
On a la probabilité > 0.05 pour les
deux tests, donc on accepte au seuil 5% l'hypothèse H0 de nullité
de la moyenne.
· Test de Jarque-Bera (normalité) :
L'hypothèse à tester est H0 : << les résidus suivent
une loi normale >> au seuil de 5%
H0 : << ã 1
=0,ã2 =0 >> contre H1 : <<
ã 1 ? 0,ã2 ? 0 >>
1
s 2 -
ã= = <1.96 : on accepte l'hypothèse de
symétrie
0 1.035
2 6
n
![](essai-modelisation-inflation-algerie53.png)
- 3 5.327 =
24
n
k
ã2
>1.96 : on rejette l'hypothèse d'aplatissement, la
Kurtosis excède 3
(queues épaisses).
Pour le test de Jarque-Bera on a : Probabilité =
0.000 donc on refuse l'hypothèse H0 de normalité des
résidus.
· Test d'homoscédasticité (test de White)
: H0: << les résidus sont homoscédastiques >>
![](essai-modelisation-inflation-algerie54.png)
2 2
On a : TR12.38 8 (0.95)15.51
=< ÷ = , donc on accepte l'hypothèse H0
d'homoscédasticité.
Conclusion, le meilleur processus qui ajuste la
serie Xt est un ARMA (4.1), qui s'écrit comme suit :
(11.2070.8180.6160.317) t (10.55)
+L+L+L+LX =+Lå
t
23 4
Ce modèle peut alors être utilisé pour faire
de la prévision. Sous Eviews, nous obtenons les prévisions
suivantes, sur 12 mois, pour Xt
h
|
1
|
2 3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
x à( h )
ó
|
-0.7 19 1.254
|
-0.035 -0.309 1.508 1.51
|
0.243 1.511
|
0.2 107 1.523
|
-0.25 1 1.521
|
0.08 1.535
|
-0.097 1.536
|
0.140 1.537
|
-0.06 1.539
|
-0.008 1.5401
|
0.0032 1.54
|
![](essai-modelisation-inflation-algerie55.png)
4 3 2 1 0
- 1
- 2
- 3
-4
2007M01 2007M04 2007M07 2007M10
Prévision pour X Bornes de l'IC
Pour les prévision de la série inflation il est
nécessaire de prendre en compte la transformation retenue et de
»recolorer la prévision».
Dans ce cas la transformation est simple,
1. on ajoute les coefficients saisonniers à la
série Xt pour avoir la série yt et ses
prévisions notées yà(h).
2. ensuite, on inverse le filtre d'ordre un sur la série
yt pour avoir la série initiale et ses prévisions
notées ~ inf(h).
La série inflation peut être modélisé
par un processus ARIMA (4, 1,1) saisonnier, qui s'écrit
comme suit :
(1+1.207L+0.818L+0.616L+0.317L)(1-L)inf t
=(1+0.55L)å t
2 3 4
On résume toutes les étapes
précédentes dans le tableau suivant :
Mois
|
x à(t+h)
|
s(t)
|
yà(t+h)=xà(t+h)+s(t)
|
~inf(t+h)=yà(t+h)+ ~
inf(t+h-1)
|
Déc 06
|
1.90
|
-0.714
|
1.186
|
1.915
|
Jan 07
|
-0.719
|
1.108
|
0.389
|
2.304
|
Févr07
|
-0.035
|
-2.87
|
-2.905
|
-0.601
|
Mar 07
|
-0.309
|
1.818
|
1.509
|
0.908
|
Avr 07
|
0.243
|
-1.409
|
-1.166
|
-0.258
|
Mai 07
|
0.210
|
1.99
|
2.2
|
1.942
|
Juin 07
|
-0.251
|
-1.93
|
2.181
|
4.123
|
Juil 07
|
0.08
|
-1.51
|
-1.43
|
2.7
|
Aoû 07
|
-0.097
|
3.485
|
3.388
|
6.081
|
Sep 07
|
0.140
|
0.037
|
0.177
|
6.258
|
Oct 07
|
-0.06
|
-0.825
|
-0.885
|
5.373
|
Nov 07
|
-0.008
|
0.824
|
0.816
|
6.19
|
Déc 07
|
0.003
|
-0.714
|
-0.711
|
5.478
|
10 8 6 4 2 0 -2 -4 -6
|
|
|
90 92 94 96 98 00 02 04 06
|
|
|
|
|
Inflation Previsions
|
|
|
|
|
|
|
Section 2 : METHODE DE HOLT &
WINTERS
A titre de comparaison nous allons calculer des prévisions
pour la série inflation en utilisant la version additive du
modèle de Holt Winters, avec les paramètres á ,â
etã
estimés par le logiciel utilisé (1)
Optimal weights:
|
= = = = = =
|
|
alpha
|
0.0535
|
beta
|
0.0000
|
gamma
|
0.1046
|
penalized sum-of-squared residuals
|
433.8219
|
sum-of-squared residuals
|
433.8219
|
root mean squared error
|
1.458279
|
Les prévisions seront:
Jan 2007
|
1.599555
|
Fév 2007
|
-1.579485
|
Mars 2007
|
.3878582
|
Avr 2007
|
-.8518056
|
Mai 2007
|
.6688783
|
Juin 2007
|
-.9827 16
|
Juil 2007
|
-2.595066
|
Août 2007
|
.73040 16
|
Sept 2007
|
.9481627
|
Oct 2007
|
-.0745866
|
Nov 2007
|
.82133 14
|
Déc 2007
|
.2773956
|
Sous le logiciel STATA, l'estimation des paramètres par
la méthode Holt & Winters est faite de façon à
minimiser la somme carrée des résidus.
Les résultats montrent que le coefficient du lissage de
la tendance est nul, alors que ceux de la moyenne et de la saisonnalité
(respectivement 0.053 5 et 0.1046) sont proches de 0, ce qui prouve que la
pondération s'étale sur un grand nombre de termes du
passé, d'où la mémoire du phénomène
étudié est forte et la prévision est peu réactive
aux dernières observations.
(1) Pour cela nous avons utiliser le logiciel Stata.
Section 3 : COMPARAISON DES DEUX METHODES
Nous avons établit deux méthode de
prévisions, il est évident de les comparer afin de les
départager en matière de qualité prévisionnelle. En
se basant sur des critères de mesure de la qualité de
prévision décrite précédemment dans le chapitre 4,
nous utiliserons le RMSE.
Méthode utilisée
|
RMSE
|
BOX & JENKINS
|
1.972
|
HOLT & WINTERS
|
1.459
|
Nous pouvons conclure que la méthode Holt & Winters
fournit les meilleures prévisions puisqu'elle minimise le RMSE.
![](essai-modelisation-inflation-algerie57.png)
12
8
4
0
-4
-8
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Inflation ARMA Holt-Winters
CONCLUSION GENERALE
![](essai-modelisation-inflation-algerie58.png)
L'inflation est considérée comme un
phénomène touchant les économies mondiales.
L'Algérie, à l'instar des autres pays, n'a pas été
épargnée.
C'est avec la mise en oeuvre de la politique de
développement, que les prémices du phénomène
inflationniste sont apparues dans notre pays, et les graves problèmes
survenus durant les années quatre vingt résultaient d'une
inadéquation du système de gestion, de caractère
administratif avec les exigences de l'économie en transition.
Les années 1990 ont vu une accélération
dangereuse de l'inflation, pour devenir ainsi, un phénomène
social dont les causes multiples se combinaient pour se traduire par la hausse
des prix.
Cependant, depuis la fin des années 1990,
l'amélioration de la conjoncture économique et politique de notre
pays a aidé à une maîtrise et une stabilité de
l'inflation.
Dans notre analyse descriptive du taux d'inflation, nous avons
conclu à la présence :
· D'une composante saisonnière, qui varie d'un
mois à un autre, avec de forte saisonnalités pour les mois de
février et août, qui sont dus à une baisse sensible des
prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées pendant le
mois de février, et une hausse de ceux-ci et des prix des transports et
communication pendant le mois d'août.
· D'une tendance baissière, avec un taux
d'inflation autour de 25% par an entre 1990-1996, qui s'est stabilisée
ensuite autour de 3% par an entre 1997-2006.
La modélisation de la série taux d'inflation par
la méthode de Box & Jenkins a permit de
générer un processus ARIMA (4,1,1) saisonnier, ce qui veut dire,
que notre chronique dépend, en plus d'un terme d'erreur passée,
d'une pondération de ses quatre valeurs précédentes
auxquelles on y ajoute la composante saisonnière et une tendance
déterministe.
La méthode de Holt & Winters qui a
été utilisée ensuite, a permit de générer un
processus qui représente plus l'aspect tendanciel de la série.
En ce qui concerne les prévisions, la méthode
Holt & Winters nous fournit de meilleures
prévisions puisqu'elle minimise le critère de comparaison choisi
(RMSE). La méthode de Box & Jenkins fournit des
prévisions à la hausse et qui diminuent à partir du mois
de décembre 2007 (qui semblent un peu exagérées), alors
que la méthode de Holt & Winters donne des
prévisions " acceptables " avec une inflation de 1.67
pour l'année 2007. On peut expliquer ça par le fait que
la méthode de Box & Jenkins qui s'adapte aux processus
linéaires ne permet pas de contenir les fortes variabilités
observées pendant la 1ére moitié des
années 1990, et qui ont influencées nos prévisions ; par
contre celles de Holt & Winters s'adapte plutôt à la tendance
générale qui caractérise l'évolution de l'
inflation.
Dans notre présente étude, nous avons eu recours
aux logiciels statistiques : EViews, Excel et STATA.
BIBLIO GRAPHIE
BIBLIO GRA PHIE
· S.LARDIC, V.MIGNON : <<Économétrie
des séries temporelles macroéconomiques et
financières>> éditions ECONOMICA 2002.
· R.BOURBONNAIS : << Analyse des séries
temporelles en économie >> éditions DUNOD 2002.
· I.CADORET, C.BENJAMIN, F.MARTIN, N.HERRARD, S.TANGUY :
<<Économétrie appliquée>> éditions DE
BOECK 2004.
· G.MANKIW : << Macroéconomie >>
éditions DE BOECK 2003.
· N.CARNOT, B.TISSOT : << La prévision
économique >> éditions ECONOMICA 2002.
· P.Bezbakh : << Inflation et déflation
>> éditions LA DÉCOUVERTE 1996.
· P.SAMUELSSON : "Macroéconomie" 1994
Webographie
· Charpentier, A : << Séries Temporelles:
Théorie et Applications >> Lien :
http://www.crest.fr/pageperso/charpent/charpentFR.htm
· Hulin, C : << Analyse des Séries Temporelles
>> Lien :
http://www.univ-orleans.fr/deg/masters/ESA/CH/churlin.htm
· La Banque d'Algérie Lien :
http://www.bank-of-algeria.dz
Mémoire
· << Evolution historique et prévision des
déterminants de croissance >>, mémoire de fin
d'études (USTHB).
ANNEXES
I - LES METHODES DE
DÉSAISONNALISATION
La désaisonnalisation d'une série chronologique
consiste à éliminer la composante saisonnière sans
altérer les autres composantes. Il existe plusieurs méthodes, on
décrira deux d'entre-elles :
D La première méthode consiste à appliquer
à la série l'opérateur de différence
saisonnière s
B tel que : (1)
-BX t
sd
Avec : s = la périodicité de la
saisonnalité
d = l'ordre de différenciation.
D La deuxième méthode est dite des moyennes
mobiles (moving average), pour un schéma additif on procède aux
étapes suivantes :
· Calculer les moyennes annuelles.
· Calculer les soustractions des observations d'une
année donnée.
· Calculer le coefficient saisonnier pour chaque mois de
l'année et cela en faisant la moyenne de tous les mois sur toute la
période considérée.
· Calculer les termes de la série
désaisonnaliser par les moyennes mobiles, en faisant soustraire les
observations de la série donnée des coefficients
correspondants.
Si le schéma est par contre multiplicatif, on suit les
mêmes étapes précédentes mais on effectue des
rapports au lieu des soustractions.
Sur le logiciel EViews l'algorithme du filtre de moyenne
mobile appliqué sur la série y t qui suit un
schéma additif se déroule comme suit :
1 On calcule moyennes mobiles centrées de
y t
(
x=
t
|
0.5 ... ... 0.5 6 )
y y y
t t
6 + + + + -
+ t
12
|
2 On calcule la différence d t =
y t - x t
3 On calcule les indices saisonniers : l'indice
du mois m est la moyenne
im
arithmétique des en utilisant seulement les observations
du mois m.
dt
4 On ajuste les indices saisonniers de
façon à ce que leur somme soit nulle, en faisant s j
=i j - i (j=1..12) ou i
est la moyenne de tous les indices saisonniers.
On dira par la suite que la série y t est s
j fois plus grande au mois j, relativement à la
série ajustée.
5 La série désaisonnalisée
est obtenue en retranchant les coefficients sj de la
série initiale y t .
II - STRATEGIE DES TEST DICKEY & FULLER
Dans les tests Dickey & Fuller une stratégie de
tests est nécessaire pour permettre de tester la non
stationnarité conditionnellement à la spécification du
modèle utilisé.
On définit les modèles suivants :
Modèle 1 : ÄX t
=öX t - 1 + å t
Modèle 2 : ÄX t
=öX t - 1 + c + å
t
Modèle 3 : ÄX t
=öX t - 1 + c + ât
+ å t
Avec åt un bruit blanc
d'espérance nulle et de variance 2
ó et t le trend
déterministe.
On cherche à tester l'hypothèse de racine unitaire
:
? ?? ?
H:0
ö=
0
vs
?<
H:0 ö
1
Pour tester, on adopte le principe suivant :
Il s'agit de partir du modèle le plus
général, d'appliquer le test de racine unitaire en utilisant les
seuils correspondant à ce modèle, ensuite vérifier par un
test approprié que le modèle retenu est "bon".
Si le modèle n'est pas bon, les seuils utilisés
pour ce test ne sont pas valables, et on risque de commettre une erreur de
diagnostic quand à la stationnarité de la série. Dans ce
cas il convient de commencer le test de racine unitaire dans un autre
modèle plus contraint et ainsi de suite, jusqu'à trouver le "bon"
modèle, les "bons" seuils et par la suite de "bons" résultats.
Le déroulement de la stratégie est reporté
sur un diagramme au chapitre 3.
On commence par tester la racine unitaire à partir du
modèle le plus général qui
est le modèle 3. On compare la réalisation de la
statistique tö=0 de
Student aux seuils de Dickey & Fuller tabulés par MacKinnon pour le
modèle 3. Si la réalisation de est supérieur aux seuils,
alors on accepte l'hypothèse
tö= 0
nulle de non stationnarité (à noter que ce test
n'est pas symétrique donc on ne
considère que le niveau relatif de
tö= 0 et
non pas sa valeur absolue).
Une fois que le diagnostic est établi, on cherche
à vérifier la spécification du modèle, incluant une
constante et un trend, en suivant le diagramme précédemment
mentionné.
On doit procéder aux tests d'hypothèses jointes
pour trouver le "bon" modèle, en calculant la statistique T
()/(,)
SCRSCRq
-
T = ?
C NC FqT q
-
SCRT q
/()
-
NC
Avec :
SCRC = Somme carrée des résidus du modèle
contraint SCRNC = Somme carrée des résidus du
modèle non contraint q = nombre de contrainte
T = nombre d'observations
Si la statistique T est inférieure au seuil F alors on
accepte l'hypothèse nulle (modèle contraint).
A noter enfin que le F est celui de la loi de Fisher
tabulé par Dickey & Fuller.
|