UNIVERSITE MARIEN NGOUABI
Travail - Progrès - Humanité
FACULTE DES LETTRES ET DES
SCIENCES HUMAINES
(F.L.S.H.)
DEPARTEMENT DES SCIENCES ET
TECHNIQUES DE LA COMMUNICATION
(S.T.C.)
DE LA BIBLIOTHEQUE MANUELLE A LA BIBLIOTHEQUE HYBRIDE :
CAS DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE L'OMS/AFRO
Mémoire en vue de l'obtention de la maîtrise en
Sciences
et Techniques de la Communication
Option : Documentation
Présenté et soutenu publiquement par :
Sous la direction de :
Pascal MOUHOUELO Paul
BALEMBOGATA
mouhouelop@afro.who.int
Maître-Assistant
Année universitaire 2003-2004
DEDICACE
Ce travail est dédié à mon père
Jacques Mouhouélo, à ma mère Rosalie Louboula et à
toute ma famille.
REMERCIEMENTS
Mes remerciements sont adressés à M. Paul
Balembogata, mon Directeur de recherche pour sa constante disponibilité,
ses conseils et son appui. Que toute sa famille trouve ici l'expression de ma
profonde gratitude.
Que tous les enseignants du département des Sciences et
Techniques de la Communication trouvent ici l'expression de ma
reconnaissance.
Je tiens aussi à remercier Mme Marie-Paule
Kaboré, Responsable du Centre de Documentation du Bureau régional
de l'OMS pour l'Afrique, pour ses encouragements et son soutien.
Je remercie également mon collègue
Documentaliste Jean Claude Moussoki qui a accordé une attention soutenue
à mon étude. Ma reconnaissance va aussi à l'endroit de
mes collègues, du Centre de Documentation de l'OMS/AFRO, Auguste
Okessi, Carine Sounga et Génil Armand Mavounia pour leur assistance
multiforme.
Toutes ces recherches ont failli bouleverser les habitudes
normales de notre maisonnée n'eut été la
compréhension de mon épouse Tatiana, de nos enfants
Bénédicte et Joyce, ainsi que de notre nièce Merveille.
SOMMAIRE
INTRODUCTION 7
PREAMBULE 7
JUSTIFICATION 8
HYPOTHESES 10
PROBLEMATIQUE 12
METHODOLOGIE 12
PARTIE I: L'OMS/AFRO DANS LE SYSTEME
DES NATIONS UNIES
CHAPITRE 1: APERÇU HISTORIQUE DE L'OMS 14
1.1. L'OMS DANS LE SYSTEME DES NATIONS UNIES 14
1.2. LE BUREAU REGIONAL DE L'OMS/AFRO
18
1.3. STRUCTURE, FONCTIONNEMENT DU BUREAU
DE L'OMS/AFRO
20
CHAPITRE 2: SOURCES D'INFORMATION A L'OMS/AFRO
21
2.1. SERVICE D'INFORMATION (INF)
21
2.2. SERVICE DE PUBLICATIONS ET
DE DOCUMENTATION (PDS)
22
2.3. SERVICE DE PROMOTION DE LA SANTE (HPR)
24
PARTIE II: DE LA BIBLIOTHEQUE MANUELLE A
LA BIBLIOTHEQUE HYBRIDE 26
CHAPITRE 1: CREATION ET MISE EN PLACE DU CENTRE DE
DOCUMENTATION
26
1.1. RÔLE, ATTRIBUTIONS ET FONCTIONS
26
1.2. COLLECTE, TRAITEMENT ET DIFFUSION MANUELS DE
L'INFORMATION
28
1.2.1
COLLECTE
28
1.2.2
TRAITEMENT DE L'INFORMATION
31
1.2.3
DIFFUSION DE L'INFORMATION
32
1.2.4
AVANTAGES ET INCONVENIENTS
33
1.3. COOPERATION DOCUMENTAIRE INTERNATIONALE
34
1.3.1
UNITES DOCUMENTAIRES ET ASSOCIATIONS
34
1.3.2
BIBLIOTHEQUE BLEUE
36
1.3.3
INDEX MEDICUS AFRICAIN
39
CHAPITRE 2: AVENEMENT DE L'OUTIL INFORMATIQUE
40
2.1. PANORAMA DES PRODUITS ET LOGICIELS
DOCUMENTAIRES
40
2.1.1 CARDBOX
40
2.1.2 MEDLINE
41
2.1.3 CDS/ISIS
41
2.2 AUTOMATISATION DES ACTIVITES DOCUMENTAIRES
42
2.2.1 TACHES REALISEES
42
2.2.2 TACHES NON REALISEES
45
2.3 MUTATIONS INDUITES PAR LE NUMERIQUE
47
2.3.1 NUMERISATION DES PUBLICATIONS
50
2.3.2 GESTION ET DIFFUSION DE L'INFORMATION
ELECTRONIQUE
53
2.3.3 NOUVELLES PRATIQUES POUR LE PERSONNEL
ET LES USAGERS
57
2.4 ENJEUX ET PERSPECTIVES
64
CONCLUSION
68
ANNEXES
69
BIBLIOGRAPHIE
77
INTRODUCTION
PREAMBULE
Le Colloque sur
« les futurs possibles du livre »
avait permis à monsieur Christian Vandendorpe1(*) de présenter une
communication intitulée « De la lecture sur papyrus
à la lecture sur codex électronique ». Elle
relève la dépendance de l'oral qui se développe dans la
durée et l'écrit qui a été longtemps pensé
de façon linéaire. Cette linéarité, tributaire de
l'écrit, est encore inhérente au support qu'est le rouleau de
papyrus ou volumen que le lecteur déroule pour prendre connaissance des
colonnes de texte alignées les unes à côté des
autres. L'écriture étant ainsi perçue comme «un
calque de la voix », la lecture devenait alors le processus inverse,
destiné à restituer le texte oralement.
Toutefois, l'apparition du codex ou cahier cousu
c'est-à-dire le livre à pages constitue la première
révolution majeure qui concurrencera le rouleau à partir du
1er siècle de notre ère. Le codex doit son expansion
aux premiers Chrétiens qui l'ont adopté pour diffuser le texte
des évangiles. La lecture qui se faisait à voix haute et en
public devint silencieuse et solitaire. Dans ce contexte Victor Hugo
écrivit: « Ceci tuera cela - le livre tuera
l'édifice»2(*)
car, l'essor de l'imprimerie va permettre à une majorité
d'accéder à l'information, les idées vont alors faciliter
la réflexion, entraînant à terme la fin de l'emprise morale
de la religion.
La fin du 20e siècle et le début du
21e siècle marquent l'avènement de l'outil
informatique dans les bibliothèques, centres d'information, services
d'archives et autres structures chargées du «Knowledge
Management », la gestion de la connaissance. « Le
développement des nouvelles technologies de l'information intègre
les mécanismes de fonctionnement de ces
structures » 3(*). Ainsi, les activités du Service de
Documentation Sanitaire (HLT) ou Centre de Documentation du Bureau
régional de l'OMS pour l'Afrique (AFRO) ont connu un rythme
d'évolution similaire.
JUSTIFICATION
INTERÊT ET CHOIX DU SUJET
«Lire c'est décrypter la complexité du
monde, lire c'est vivre , lire c'est comprendre l'autre »,
tel est l'acte de la lecture nous rappelle Zeineb Gharbi4(*). Cet acte,
solidaire et passif en apparence, est extrêmement riche et dynamique car
il façonne la vision du monde.
L'Organisation Mondiale de la Santé, organe
spécialisé des Nations Unies, qui a compris l'importance de
différentes définitions proposées par l'acte de la
lecture, a accordé une place de choix au livre et partant à
l'information. Faire connaître les résultats de
différentes recherches médicales, les stratégies
nécessaires à la planification et la politique de la santé
dans le monde, deviennent les champs de bataille de l'OMS.
Dans ce contexte, notre mission consiste à dresser un
aperçu des différentes mutations enregistrées depuis sa
création par le Centre de Documentation du Bureau régional de
l'Organisation Mondiale de la Santé pour l'Afrique (AFRO).
Ce travail, aux ramifications multiples, fait par un
«pionnier » de cette unité documentaire revêt un
intérêt capital et historique. Il se situe au coeur d'un vaste
processus d'évolution par l'utilisation du papier, puis par le
numérique.
La présente étude est le fruit d'une
réflexion personnelle sur l'évolution du Centre de Documentation
du Bureau régional de l'Organisation Mondiale de la Santé pour
l'Afrique. Ce choix a été influencé par notre constante
volonté d'assister les chercheurs en leur fournissant l'information la
plus récente et la plus pertinente. Les raisons de ce choix sont d'abord
personnelles en ce sens que nous travaillons dans une structure en pleines
mutations. Bibliophile et amoureux des nouvelles technologies, nous souhaitons
étudier l'impact de celles-ci sur l'avenir du support papier, en
général et, sur le Centre de Documentation du Bureau
régional de l'OMS pour l'Afrique, en particulier. L'impact des Nouvelles
Technologies de l'Information (NTIC) sur la profession de documentaliste
constitue aussi un aspect important.
Les raisons sociologiques nous ont également
poussé à choisir ce sujet. En effet, l'information contribue
à l'amélioration de la qualité de soins. Les
mécanismes de son traitement et de sa diffusion à l'ère du
numérique méritent une analyse sérieuse. Cette
étude constitue un élément essentiel dans le renforcement
de nos connaissances et pratiques documentaires. Notre contribution sur
l'évolution du support papier à l'électronique ou
numérique permettra également aux professionnels de l'information
du Congo et à la communauté scientifique d'amorcer une profonde
réflexion sur ces mutations.
Au moment où l'on parle d'une «seule Organisation
Mondiale de la Santé », il est inadmissible de constater les
disparités qui existent entre les différentes
bibliothèques de l'OMS. Nos visites au siège de l'OMS en 2000 et
2002 nous ont permis de comprendre que la Bibliothèque et
Réseaux d'Information à l'Appui des Connaissances du
Siège à Genève en Suisse connaît une
intégration rapide de l'électronique ou du numérique dans
son fonctionnement. Par ailleurs, les différents échanges
entretenus avec les collègues, d'autres horizons, nous ont poussé
à amorcer une réflexion profonde sur ces mutations.
Enfin, aucune étude sérieuse sur ce sujet n'a
été amorcée au Congo, alors qu'il est à l'ordre du
jour en Europe, Amérique, Océanie, Asie et à
l'Organisation Mondiale de la Santé, nous avons voulu être
«pionnier». Il s'agira d'intégrer les documentalistes
congolais ou africains dans ce débat mondial : celui du
«passage du papier au numérique», «du manuel à
l'Internet» dans les bibliothèques ou centres de documentation
médicaux et de contribuer à l'enrichissement de cette
littérature sur la gestion numérisée de l'information
documentaire.
HYPOTHESES
La constitution de l'Organisation Mondiale de la Santé
(OMS) spécifie qu' « une opinion publique
éclairée et une coopération active de la part du public
sont d'une importance capitale pour l'amélioration de la santé
des populations ». Pour rendre pratique cette disposition
constitutionnelle, le Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique, AFRO, a
crée en son sein plusieurs structures d'information dont le service de
documentation sanitaire que nous appelons plutôt Centre de Documentation.
Si l'objectif visé est de servir de patrimoine pour les
écrits secrétés ou acquis par l'Organisation Mondiale de
la Santé et de distribuer ces informations en perpétuelle
croissance aux chercheurs, étudiants, professionnels de la santé
et aux gouvernements, l'utilisation des supports pour la conservation des
toutes ces informations n'a pas initialement été une
préoccupation majeure. L'imprimé ou le papier a été
automatiquement perçu comme le support essentiel et
irremplaçable. Pourtant, au cours de l'évolution de cette
structure documentaire, l'imprimé s'est
progressivement « marié » avec
l'électronique. Ainsi naquit la bibliothèque
« hybride ». Hybride par ce que tout le processus de
collecte, de traitement et de diffusion de l'information connaît une
véritable « symbiose » entre les supports papier et
électronique. Il ne s'agit pas de détailler les diverses
applications parfois complexes ou diffuses, de la bibliothèque manuelle
que d'aucuns appellent traditionnelle ou classique et, celles de la
bibliothèque virtuelle, numérique ou électronique5(*).
Il s'agit plutôt d'axer l'étude sur
l'évolution de cette unité documentaire dont le travail a
été d'abord manuel avec l'utilisation du seul support papier
puis de l'avènement de l'informatique. Le travail manuel dans le Centre
de Documentation du Bureau régional de l'Organisation Mondiale pour
l'Afrique a été à la fois exaltant et fastidieux. Exaltant
pour les services à rendre, fastidieux pour le temps consacré
à la collecte, au traitement et à la diffusion de l'information.
L'informatique ou mieux le numérique apparaît comme la
panacée, la solution idéale. Dans son communiqué de presse
du 5 décembre 2000, intitulé «accès par
l'Internet à des informations scientifiques d'importance vitale pour les
chercheurs en santé d'Afrique, d'Asie centrale et d'Europe
orientale », l'Organisation Mondiale de la Santé rappelle que
les Nations Unies ont mis en place un projet pilote appelé «Health
InterNetwork», dont l'objectif est d'améliorer la santé
publique sur l'ensemble de la planète en facilitant l'échange
d'informations sanitaires à travers le monde par le biais de l'Internet.
Quel que soit le support utilisé,
l'intérêt des documentalistes de l'Organisation Mondiale de la
Santé, est de toujours favoriser l'accès pour tous à
l'information sanitaire. Celle-ci étant un élément
déterminant dans l'amélioration de la qualité des soins
des populations. C'est d'ailleurs pour cela que Neil Pakenham-Walsh, Carol
Priestley et Richard Smith nous rappellent que : «donner aux
professionnels de santé des pays en voie de développement la
possibilité d'accéder à une information sanitaire
sérieuse est potentiellement la stratégie la plus
réalisable et la plus efficace sur le plan des coûts pour
améliorer de manière durable la qualité des soins de
santé»6(*).
Il faut, toutefois, reconnaître que les
disparités, dans l'accès à l'information, entre le Sud et
le Nord sont encore considérables. Ces disparités se
creuseront-elles davantage avec le numérique ? Les Africains, qui
aspirent à une meilleure qualité des soins, trouvent-ils leur
compte dans la diffusion électronique de l'information documentaire
numérique ?
PROBLEMATIQUE
C'est à partir de ces hypothèses que se dessine
notre problématique. Il est en effet admis que
l'électronique s'implante progressivement comme un outil
inévitable pour le Centre de Documentation de l'OMS/AFRO. Mais cette
facilité, caractérisée par la complexité des
aspects liés à l'accès à l'information, ne met-elle
pas les documentalistes et les utilisateurs à rude épreuve? Et
dans le contexte africain, le Bureau régional de l'Organisation Mondiale
de la Santé pour l'Afrique, la révolution du numérique
évolue-t-elle sans contraintes ? Etant donné que le centre
de documentation de l'OMS/AFRO travaille en étroite collaboration avec
les autres unités documentaires des Bureaux de Représentation de
l'OMS en Afrique, cette nouvelle manière de gérer l'information
trouve-t-elle son homogénéité dans la pratique
réelle des pays membres ? Quel est finalement l'impact des mutations
induites ?
METHODOLOGIE
Cette étude a été réalisée
en nous basant d'abord sur les observations empiriques. Treize (13)
années au Centre de Documentation du Bureau régional de
l'Organisation Mondiale de la Santé pour l'Afrique (AFRO) n'ont
cependant pas suffi à retracer les quarante (40) ans d'existence d'une
structure documentaire d'une si grande institution. Le dépouillement
documentaire approfondi nous a servi de nous informer des recherches
déjà menées sur notre thème de travail et de situer
la nouvelle contribution envisagée par rapport à elles. Les
sources7(*) de cette
étude sont essentiellement numériques. Elles ont
été tirées des différents sites Web des
associations internationales de Bibliothécaires et
Documentalistes :
www.ifla.org, IFLA (International
Federation for Library Associations and Institutions/Fédération
Internationale des Associations des Bibliothèques et Institutions);
www.adbs.fr ABDS (Association des Professionnels de l'Information et de
la Documentation), et des périodiques spécialisés en
bibliothéconomie et documentation : bbf.enssib.fr,
Bulletin des Biliobliothèques de France
www.adbs.fr/site/publications/documentaliste/index.php
Documentaliste sciences de l'Information et
www.archimag.com,
Archimag. Plusieurs publications sur l'Organisation Mondiale de la
Santé ont également soutenu nos recherches.
L'apport des collègues du centre de documentation ainsi
que ceux d'autres structures de l'information du Bureau régional de
l'Organisation Mondiale de la Santé a permis de ne pas négliger
les éléments essentiels qui ont marqué l'évolution
du centre de documentation du Bureau régional de l'Organisation Mondiale
pour l'Afrique, AFRO.
PARTIE 1: L'OMS/AFRO DANS LE
SYSTEME DES NATIONS UNIES
CHAPITRE 1: APERÇU
HISTORIQUE DE L'OMS
1.1. L'OMS DANS LE SYSTEME DES
NATIONS UNIES
La naissance de l'Organisation Mondiale de la Santé est
étroitement liée au développement de la santé
publique à l'échelle internationale8(*). En effet, les premiers efforts dont on a connaissance
en vue de créer un mécanisme international de santé
publique qui aurait pour but de combattre les épidémies de
maladies infectieuses, remontent à 1851. L'année 1830 fut
marquée par la flambée du choléra en Europe. Elle avait
provoqué la mort des milliers d'être humains dans
différents pays et, la tenue à Paris de la Première
Conférence sanitaire internationale avait permis d'élaborer une
convention sanitaire internationale. Mais cette première tentative fut
un échec. Les travaux qui se poursuivirent en 1892 permirent
d'élaborer la convention sanitaire internationale sur le choléra.
Cinq ans après, une autre convention internationale sur les mesures de
prévention contre la peste était adoptée.
En 1902, le Bureau sanitaire international,
«ancêtre» de l'Organisation panaméricaine de la
Santé (OPS), est créé à Washington. En 1907,
l'Office international d'Hygiène publique (OIHP) est constitué,
à Paris, avec un secrétariat permanent et un comité
permanent composés de hauts responsables de la santé publique des
douze Etats Membres, dont neuf sont originaires du continent
européen.
La Société des Nations (SDN) créé
en 1919 était chargée de prendre des dispositions, au niveau
international, en vue de prévenir et de combattre les maladies.
L'Organisation d'Hygiène de la Société des Nations est
mise en place à Genève, parallèlement à l'OIHP.
D'autres événements marquant l'histoire de la
santé publique internationale sont à noter: la révision en
1926 de la Convention sanitaire internationale en vue d'y inclure des
dispositions contre la variole et le typhus ; l'adoption en 1935 de la
Convention sanitaire internationale pour la navigation aérienne et la
dernière Conférence sanitaire internationale tenue à Paris
en 1938. La même année, un Conseil de la Santé de
composition internationale est établi à Alexandrie et l'un
des quatre organismes régionaux de santé publique est
créé pour réglementer les modalités d'une
quarantaine des pays dans la zone méditerranéenne.
En 1945, la Conférence des Nations Unies sur
l'Organisation internationale tenue à San Francisco, a approuvé
à l'unanimité une proposition faite par le Brésil et la
Chine de créer une nouvelle organisation internationale autonome de la
santé. C'est en 1946 que la Conférence internationale de la
santé, tenue à New York, va approuver la Constitution de
l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et, la Commission
intérimaire de l'OMS va être créée. Un an plus tard,
elle était opérationnelle et apportait son aide à l'Egypte
pour combattre une épidémie de choléra, traduisant dans
les faits son action.
Enfin, le 7 avril 1948, la Constitution de l'OMS entre en
vigueur. Depuis cette date est considéré comme celle de la
création de l'Organisation mondiale de la Santé.
C'est la raison pour laquelle elle est célébrée chaque
année Journée mondiale de la Santé.
Depuis sa création, l`Organisation Mondiale de la
Santé a vu se succéder six Directeurs Généraux:
v Dr Brock Chisholm, du Canada :
1948-1953
v Dr. M. Marcolino Gomes Gandau , du
Brésil : 1953-1973
v Dr. Halfan T. Malher, du Danemark :
1973-1988
v Dr. Hiroshi Nakajima, du Japon :
1988-1998
v Dr. Gro Harlem Brundtland, de la
Norvège : 1998-2003
v Dr. LEE Jong-Wook, de la Corée du
Sud : de 2003 à nos jours
Dans la Constitution de l'OMS, la santé est
définie comme « Un état de complet bien-être
physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de
maladie ou d'infirmité». Elle précise également
que les principes ci-dessous sont à la base du bonheur des peuples,
de leurs relations harmonieuses et de leur
sécurité:
· La possession du meilleur état de santé
qu'il est capable d'atteindre constitue l'un des droits fondamentaux de tout
être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions
politiques, sa condition économique et sociale;
· La santé de tous les peuples est une condition
fondamentale de la paix du monde et de la sécurité ; elle
dépend de la coopération la plus étroite des individus et
des Etats ;
· Les résultats atteints par chaque Etat dans
l'amélioration et la protection de la santé sont précieux
pour tous ;
· L'inégalité des divers pays en ce qui
concerne l'amélioration de la santé et la lutte contre les
maladies, en particulier les maladies transmissibles, est un péril pour
tous ;
· Le développement sain de l'enfant est d'une
importance fondamentale; l'aptitude à vivre en harmonie avec un milieu
en pleine transformation est essentielle à ce
développement ;
· L'admission de tous les peuples au
bénéfice des connaissances acquises par les sciences
médicales, psychologiques et apparentées est essentielle pour
atteindre le plus haut degré de santé ;
· Une opinion publique éclairée et une
coopération active de la part du public sont d'une importance capitale
pour l'amélioration de la santé des populations.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), organisation
de santé intergouvernementale, elle dispose d'un pouvoir exécutif
et jouit d'une autonomie financière. Elle compte 191 Etats membres et a
pour but principal d'amener tous les peuples au niveau de santé le plus
élevé possible.
Le siège de l'OMS est basé à
Genève. Elle comprend trois organes principaux: le Conseil
exécutif, l'Assemblée mondiale de la santé et le
Secrétariat et se caractérise par sa structure
décentralisée : avec six régions, dotées
chacune d'un Comité régional et d'un Bureau régional.
Le Conseil exécutif est composé
de 32 membres techniquement qualifiés dans le domaine de la
santé. Les membres sont élus pour trois ans. La principale
réunion du Conseil décide de l'ordre du jour de
l'Assemblée de la Santé future et adopte des résolutions
à transmettre à l'Assemblée de la Santé qui se
tient au mois de janvier de chaque année. Les principales fonctions du
Conseil consistent à appliquer les décisions et les directives de
l'Assemblée de la Santé, de donner des consultations et, en
général, de faciliter le travail.
L'Assemblée Mondiale de la
Santé est l'organe décisionnel suprême de l'OMS. Elle se
réunit annuellement à Genève au mois de mai. Les
délégations des 192 Etats Membres assistent à cette
réunion. Sa principale fonction consiste à arrêter la
politique de l'Organisation. L'Assemblée de la Santé nomme le
Directeur général, contrôle la politique financière
de l'Organisation, examine et approuve le projet du budget, étudie les
rapports du Conseil exécutif, pour lesquels elle donne des
instructions.
Le Secrétariat de l'OMS comprend
près de 3500 professionnels de la santé et autres
spécialistes titulaires de contrats à durée
déterminée (CDD) ou des contrats à durée
indéterminée (CDI), travaillant soit au Siège soit dans
les six bureaux régionaux soit dans les bureaux pays.
L'Organisation est dirigée par un Directeur
général, qui est nommé par l'Assemblée de la
Santé sur proposition du Conseil exécutif. Aujourd'hui Dr LEE
Jong-wook en est le Directeur.
1.2. LE BUREAU REGIONAL DE L'OMS POUR
L'AFRIQUE (AFRO)
L'un des traits distinctifs de l'Organisation Mondiale de la
Santé (OMS) est la décentralisation de ses activités.
Elle comporte six organisations régionales à savoir :
v le Bureau des Amériques, Washington (Etats Unis)
v le Bureau de la Méditerranée, Le Caire
(Egypte)
v le Bureau de l'Europe, Copenhague (Danemark)
v le Bureau du Pacifique de l'Ouest, Manille (Philippines)
v le Bureau du Sud-est asiatique, New Delhi (Inde)
v le Bureau de l'Afrique, Brazzaville (Congo)
C'est en juin 1951 que la création du Bureau
régional de l'OMS pour l'Afrique a été approuvée
par le Conseil exécutif. Un premier comité régional
regroupant les Etats Membres de la nouvelle région se tint à
Genève. Le transfert du Bureau en Afrique fut décidé
l'année suivante. Le 20 août 1952 est un jour mémorable
dans les annales de l'OMS/AFRO car cette date marque la signature de l'accord
entre le Gouverneur GEDILE, Secrétaire général de
l'Afrique Equatoriale Française (AEF) et le Dr CAMBOURNAC, premier
Directeur régional de l'OMS pour l'Afrique. Cet accord a permis
l'établissement du Bureau régional sur les hauteurs de la
cité du Djoué. Les premiers bâtiments qui abritèrent
les services du Bureau régional furent gracieusement offerts par le
gouvernement français. Le Bureau régional s'installa alors
à Brazzaville, au Congo en 1952. Mais le développement rapide des
activités de ce Bureau régional, obligea les responsables
à scinder et disperser les services.
Une deuxième offre du gouverneur de l'AEF dota la
très jeune institution d'un bâtiment plus moderne. C'est au cours
de cette même année que se tiendra à Monrovia au
Libéria, en terre africaine, le deuxième comité
régional.
Historiquement, au cours de cette période, le travail
des services de santé a consisté à parer aux grandes
endémies: la variole, la maladie du sommeil, la fièvre jaune, le
paludisme, la lèpre etc.
Les personnalités suivantes ont successivement
assuré la direction du Bureau régional de l'OMS pour
l'Afrique:
v Dr J F CAMBOURNAC, Directeur régional :
1954-1964 (Portugal)
v Dr Lucien BERNARD, Représentant du Directeur
régional :
1964-1965 (France)
v Dr Comlan QUENUM, Premier Directeur régional
africain, décédé en cours de mandat :1965-1984
(Bénin)
v Dr. Ebrahim Malick SAMBA, Représentant du Directeur
Général en 1984 (Gambie)
v Prof. Godliev Lobé MONEKOSSO, Directeur
régional :
1985-1994 (Cameroun)
v Dr Ebrahim Malick SAMBA, Directeur régional :
1994-2004 (Gambie)
v Dr Luis Gomes SAMBO, Directeur régional :
2004--- (Angola)
1.3. STRUCTURES
ET FONCTIONNEMENT DU BUREAU REGIONAL DE
L'OMS/AFRO
Le Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique (AFRO) est
basé à Brazzaville (Congo). Il comprend 46 Etats
Membres : Afrique du Sud, Algérie, Angola, Bénin, Botswana,
Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Comores, Congo, Côte d'Ivoire,
Erythrée, Ethiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée,
Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Kenya, Lesotho,
Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Maurice, Mozambique,
Namibie, Niger, Nigéria, Ouganda, République centrafricaine,
République démocratique du Congo, République Unie de
Tanzanie, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Sénégal,
Seychelles, Sierra Leone, Swaziland, Tchad, Togo, Zambie et Zimbabwe. La
population totale couverte par le Bureau régional est supérieure
à 585 millions de personnes9(*).
Le Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique est
dirigé par un Directeur régional (RD) secondé par un
Directeur de la Gestion des Programmes (DPM). Cinq Directeurs de Division
coordonnent actuellement les activités de chaque groupement à
savoir : Directeur de la Division de la Lutte contre les Maladies
Transmissibles (DDC) ; Directeur de la Division de l'Environnement Sains
et Développement Durable (DES) ; Directeur de la Division de Lutte
contre les Maladies Non Transmissibles (DNC) ; Directeur de la
Santé de la Famille et de la Reproduction (DRH) et Directeur de la
Division du Développement des Systèmes et Services de
Santé.
Des spécialistes appartenant à
différentes disciplines et un personnel administratif aident le
Directeur régional dans l'accomplissement de ses tâches. Le Bureau
régional inspire, dirige et coordonne l'ensemble des activités de
l'Organisation dans la Région et, bénéficie de l'appui des
Représentants de l'OMS dans les pays et du personnel affecté aux
projets dans les pays.
CHAPITRE 2: LES SOURCES D'INFORMATION A L'OMS/AFRO
2.1 SERVICE DE L'INFORMATION
(INF)
Le Service de l'Information dépend du Directeur de la
Gestion des Programmes (DPM). L'Objectif général de cette
Unité est de fournir, à temps, aux professionnels de la
santé, aux décideurs et au public des informations utiles et
pertinentes sur les problèmes de santé. Elle diffuse à
travers les médias locaux et internationaux les informations techniques
produites par le Bureau régional. Animée par des journalistes,
cette unité travaille directement avec les Professionnels chargés
de la Communication et de la Promotion de la Santé au niveau des Bureaux
de la Représentation de l'OMS (WR) pour relayer les informations
publiées par le Bureau régional ou vice-versa. Elle produit un
bulletin appelé AFRO News pour tenir informé le
personnel du fonctionnement du Bureau régional.
De nombreuses personnes se demandent qui produit les cassettes
audiovisuelles projetées ou diffusées lors des Journées
Mondiales de la Santé ou des maladies endémiques tels que le
SIDA, la Tuberculose, le Paludisme, les Mutilations sexuelles ou la Violence
à l'égard de la Femme ? Ces documents audiovisuels,
envoyés par le Bureau régional aux Etats Membres, sont
conçus, préparés et distribués par cette
unité. Il s'agit d'une unité qui diffuse des informations
stratégiques et accompagne le Directeur régional dans sa
politique de communication pour une meilleure santé en Afrique.
Composée de talentueux journalistes qui ont fait leurs preuves dans de
grandes chaînes de télévision, de radio ou dans la presse
écrite de divers pays africains, cette structure,
bénéficiant d'équipements modernes, travaille en
collaboration avec les chaînes nationales publiques ou privées du
Congo.
Le Bureau régional de l'OMS/AFRO ne peut donc pas
travailler sans cette unité qui informe l'opinion publique sur la
politique menée en matière de l'amélioration de la
qualité des soins. Ce programme publie les communiqués de presse
du Bureau régional et relaie ceux de la Direction
générale ; invite les journalistes à couvrir les
événements organisés par le Bureau régional. C'est
le cas du Comité régional, qui est la plus grande réunion
organisée par l'OMS/AFRO. Il ressemble à un conseil
d'administration d'une grande entreprise qui rassemble les ministres de la
santé des Etats Membres, les partenaires, les bailleurs de fonds, les
chercheurs du monde et parfois le Directeur Général de l'OMS.
L'importance de cette unité est d'ailleurs résumée par
Luca Burci et Claude-Henri Vignes qui nous rappellent que :
la « diffusion de l'information dans le secteur de la
santé fait partie de la mission de l'OMS, comme le stipule l'article 2
de la Constitution»10(*).
2.2. SERVICE DES PUBLICATIONS ET
DE DOCUMENTATION
Le Service des Publications et de Documentation (PDS)
dépend aussi du Directeur de la Gestion des Programmes (DPM). Il traite
et distribue, aux Etats Membres, des documents techniques utiles dans les
domaines sanitaire et biomédical ; aide les Etats Membres à
formuler et à mettre en oeuvre leur politique en matière de
documentation sanitaire. Ce Service est composé des programmes
suivants :
· La Documentation qui est chargée de distribuer
les publications et documents techniques produits par l'Organisation Mondiale
de la Santé ; distribue les dossiers aux participants du
Comité régional ;
· Le Programme de la Traduction et la Dactylographie
chargé de traduire dans les trois langues : l'Anglais, le
Français et le Portugais tous les documents publiés par le Bureau
régional et d'en faciliter la dactylographie;
· L'imprimerie : sa mission est de faciliter la mise
en forme et l'impression des documents techniques produits par le Bureau
régional.
Ce programme est souvent confondu au Centre de Documentation
à cause de son appellation qui contient les termes de Publications
et Documentation d'une part, et d'autre part de ses missions. Il contient
plusieurs sous programmes et gère les mécanismes liés
à l'édition (ressources techniques, ressources matérielles
et ressources humaines ressources qui concourent à la réalisation
cette tâche). Associé à la conception de toute publication
stratégique ou technique, PDS compte des éditeurs et des
assistants d'édition dont la mission est de corriger le contenu de
chaque publication. Le Bureau régional de l'OMS/AFRO a trois langues
officielles de travail que sont l'Anglais, le Français et le Portugais.
La publication se fait en ces trois langues. Chaque équipe de
traducteurs est soutenue par des Assistants et des Secrétaires dont la
mission est de dactylographier les documents. Tous les documents
édités, traduits et dactylographiés suivent la
chaîne pour être matérialisés. Une équipe
d'opérateurs et imprimeurs appelée DUP, diminutif de duplication,
se charge de les imprimer. Il s'agit d'une véritable imprimerie qui
comporte plusieurs machines. DUP collabore avec des imprimeries africaines
comme celles de l'Afrique du Sud. Plusieurs membres du personnel de l'OMS/AFRO
s'adressent également à DUP pour rassembler ou relier les
productions ou dossiers de leurs unités respectives.
A côté de toutes ces équipes
d'éditeurs, de traducteurs et d'assistants, PDS a un sous programme
chargé de la documentation. La documentation distribue toutes les
publications de l'OMS au sein du Bureau régional, au centre de
documentation, aux bureaux de la représentation de l`OMS, dans les 46
Etats Membres, aux ministères de la santé et à toutes les
institutions académiques ou de recherche médicale. Elle assure le
relais entre les Bureaux de la Représentation de l'OMS et le Service
Marketing et Diffusion du Siège (MDI) pour l'achat des publications de
l'OMS ; prépare les dossiers des réunions ou
conférences qui seront distribués aux participants.
L'équipe de PDS composée des éditeurs,
des traducteurs, des Assistants, des Secrétaires, des Imprimeurs et des
Documentalistes participe aux comités régionaux de l'OMS. Ils se
tiennent, chaque année, dans chacun des Etats Membres. Il s'agit d'une
équipe qui accompagne le Directeur régional et ses collaborateurs
à présenter le bilan annuel des activités du Bureau
régional et discuter des questions de santé en Afrique avec les
décideurs, les ministres de la santé des 46 Etats Membres, les
partenaires et les autres agences du Système des Nations Unies.
L'importance de cette unité est résumée
par Gian Luca Burci et Claude-Henri qui déclarent que « la
publication de l'OMS et les activités de documentation ne remplissent
pas la fonction première de l'information, elles sont d'une importance
capitale pour atteindre certains objectifs constitutionnels de
l'OMS»11(*).
2.3. SERVICE DE PROMOTION DE LA
SANTE
Anciennement appelé Education pour la Santé, le
Service de Promotion de la Santé a pour mission de renforcer
l'éducation pour la santé du personnel sanitaire et
apparenté et, d'apporter un appui technique aux activités de
promotion de la santé du public sur le terrain.
La promotion de la santé est le processus qui
confère aux populations les moyens d'assurer un contrôle sur leur
propre santé et d'améliorer celle-ci. Cette démarche
relève d'un concept définissant la "santé" comme la mesure
dans laquelle un groupe ou un individu peut d'une part, réaliser ses
ambitions et satisfaire ses besoins et, d'autre part, évoluer avec le
milieu ou s'y adapte. La santé est donc perçue comme une
ressource de la vie quotidienne et non comme le but de la vie, Il s'agit d'un
concept positif mettant en valeur les ressources sociales et
individuelles, et les capacités physiques. Ainsi, la
promotion de la santé ne relève pas seulement du secteur
sanitaire : elle dépasse les modes de vie sains visant le
bien-être. La promotion de la santé vise l'égalité
en matière de santé. Ses interventions ont pour but de
réduire les écarts actuels caractérisant l'état de
santé, et d'offrir à tous les mêmes ressources et
possibilités pour réaliser pleinement leur potentiel
santé. Cela comprend une solide fondation dans un milieu apportant son
soutien, l'information, les aptitudes et les possibilités permettant de
faire des choix sains. Les populations ne peuvent réaliser leur
potentiel optimal de santé si elles ne prenaient pas en charge les
éléments qui déterminent leur état de santé.
En outre, cela doit s'appliquer également aux hommes et aux femmes.
La Charte d'Ottawa pour la Promotion de la
Santé12(*) indique
que : « La promotion de la santé va bien
au-delà des soins. Elle inscrit la santé à l'ordre du jour
des responsables politiques des divers secteurs, en les éclairant sur
les conséquences que leurs décisions peuvent avoir sur la
santé et, en leur faisant admettre leur responsabilité à
cet égard».
Dans la résolution WHA51.12 de l'Assemblée
Mondiale de la santé, l'OMS reconnaît que «cette charte
d'Ottawa pour la Promotion de la Santé a été une source
mondiale d'orientation et d'inspiration pour le développement de la
promotion de la santé, grâce à ses cinq stratégies
essentielles visant à mette en place des politiques saines, à
créer un environnement favorable, à renforcer l'action
communautaire, à développer les compétences personnelles
et à réorienter les services de santé.»13(*).
Cette promotion implique tous les secteurs de la santé
de l'adulte et de l'enfant. Elle touche les questions d'hygiène,
d'environnement et, de toutes les maladies qui peuvent nuire à la
santé.
PARTIE II : DE LA
BIBLIOTHEQUE MANUELLE A LA BIBLIOTHEQUE HYBRIDE
CHAPITRE 1 : CREATION ET
MISE EN PLACE DU CENTRE
DE DOCUMENTATION
1.1. RÔLE,
ATTRIBUTIONS ET FONCTIONS
L'installation du Bureau régional de l'Organisation
Mondiale de la Santé pour l'Afrique (OMS/AFRO) en 1952 ne s'est pas
accompagnée de la mise en place d'une structure documentaire.
C'est, finalement, en 1964 que fut créé le Centre de
Documentation sanitaire. Ce service était placé sous la tutelle
directe du Directeur régional, Dr Comlan QUENUM. A sa création,
cette structure eut comme sigle LIB, abréviation de l'Anglais
Library, Bibliothèque en Français.
Cette abréviation deviendra à partir de 1988, HLT,
(Health Literature Service) traduit comme Service de Documentation
Sanitaire. Aucun document officiel, cependant, ne consacre la
création de cette structure comme « Bibliothèque et
Centre de Documentation ». Cette appellation est simplement une copie
de la structure documentaire du Siège à Genève qui est
devenue depuis «Bibliothèque et Réseaux d'Information
à l'Appui des Connaissances ». Les Traducteurs du Bureau
régional l'ont parfois traduite en Service de Documentation ;
Bibliothèque ou Centre de Documentation. Le Centre de documentation est
considéré comme une seule et même unité documentaire
comme l'est la Bibliothèque et Réseaux d'Information à
l'Appui des Connaissances au Siège. Il est alors appelé
Bibliothèque de l'OMS/AFRO, Centre de Documentation de l'OMS/AFRO ou/et
en même temps Bibliothèque et Centre de Documentation de
l'OMS/AFRO.
Le centre de documentation placé, au départ,
sous la responsabilité de M. Alphonse Ikama-Obambi le sera en 1990 sous
Mme Lucilda Hunter. C'est au cours de cette période que commence la
modernisation de l'unité documentaire.
La relocalisation du Bureau régional de l'OMS pour
l'Afrique à Harare, au Zimbabwe en 1997, pour cause des
événements politiques intervenus au Congo14(*), avait fortement réduit
les activités du Centre de Documentation. Au départ de Mme
Lucilda Hunter, l'unité fut confiée à Mme Regina
Shakakata. Le retour du Bureau régional à son siège de
Brazzaville15(*) en 2001
coïncide avec l'arrivée de Mme Marie-Paule Kaboré à
la tête du Centre de Documentation.
Depuis sa création, le Centre de Documentation du
Bureau régional de l'Organisation Mondiale de la Santé pour
l'Afrique a eu comme missions essentielles de collecter, d'organiser et de
diffuser l'information médicale et sanitaire pour répondre aux
demandes du personnel du Bureau régional, du personnel travaillant sur
le terrain, des autres agences des Nations Unies, des Organisations
internationales et des chercheurs travaillant dans les Etats Membres. Il est
également ouvert au public.
Il accomplit deux fonctions essentielles :
· assurer des services de Bibliothèque au
personnel de l'OMS;
· promouvoir et coordonner les centres de documentation
de l'OMS qui coopèrent avec les Etats Membres pour améliorer les
prestations des bibliothèques médicales et autres unités
documentaires au niveau national
Le Centre de documentation collabore avec toutes les autres
sources d'information du Bureau régional précitées.
1.2 COLLECTE, TRAITEMENT ET
DIFFUSION MANUELS DE L'INFORMATION
Le terme manuel utilisé ramène essentiellement
aux différentes étapes classiques de la chaîne
documentaire. Il s'agit, en effet, des activités assurées dans la
plupart des centres de documentation. La fonction du centre de documentation se
voudrait :
« Dans une institution importante (administration,
organisation, entreprise), le centre de documentation a pour fonction de
rassembler les principaux documents utiles pour que les cadres qui en ont
besoin les retrouvent aisément, et pour éviter que deux services
n'achètent pas séparément les mêmes ouvrages
très chers. L'information est l'auxiliaire indispensable du travail
intellectuel. Il faut qu'elle soit facilement localisable et repérable.
C'est le rôle du centre de documentation de recueillir, acquérir,
répertorier, conserver et mettre en circulation l'information
nécessaire à la vie de l'organisme pour le quel il
travaille»16(*).
1.2.1 COLLECTE
Depuis la création du Centre de Documentation de
l'OMS/AFRO, l'essentiel du fonds documentaire est composé des
publications de l'OMS/AFRO. Ces livres sont de plusieurs formes. Il s'agit de
ce que certains aimeraient mieux appeler « monographies», des
publications qui sont des unités intellectuelles en un seul ou en
plusieurs volumes ou encore « livres scientifiques
spécialisés, traités scientifiques intra disciplinaires ou
interdisciplinaires portant sur des sujets précis, les monographies
sont habituellement rédigées par des spécialistes à
l'intention d'autres spécialistes»17(*). Pour les acquérir, les premières
pratiques consistaient à consulter les catalogues des ouvrages
publiés par l'Organisation Mondiale de la Santé. Le
Bibliothécaire, seule personne qualifiée en
bibliothéconomie, sélectionnait les titres pertinents et les
transmettait au Comité de la Bibliothèque pour avis. Ce
Comité était mis en place par le Directeur régional pour
permettre au Centre de Documentation d'acquérir des documents
susceptibles de couvrir tous les secteurs d'activités du Bureau
régional.
Cette pratique correspond d'ailleurs aux conseils de
Jean-Philippe Accart et Marie-Pierre Réthy lorsqu'ils
écrivent :
«Mettre en place un fonds documentaire en
adéquation avec les besoins définis des utilisateurs est une des
manières d'appliquer la complémentarité entre utilisateur
et documentaliste : le documentaliste a besoin des avis et conseils des
utilisateurs, leurs demandes guident et orientent utilement les achats ;
l'utilisateur a besoin des compétences du documentaliste pour trouver et
obtenir des documents dans les meilleures conditions. La manière la plus
rationnelle d'organiser cet échange est de le concrétiser sous
forme d'une commission annuelle. C'est une pratique qui tend à se
généraliser et qui présente un certain nombre d'avantages.
La composition de cette commission doit être envisagée de
manière à ce que tous les besoins émergent, ceux de
l'ensemble des services et comme ceux de la direction»18(*).
En mettant en place ce comité, le Directeur
régional tenait, effectivement, compte des besoins des programmes et des
directions et nommait ceux qui montraient leur intérêt pour la
documentation. Cette pratique, mise en oeuvre par les anciens directeurs
régionaux, n'est plus appliquée depuis quelques années.
Elle vient, cependant, d'être réhabilitée.
Le Centre de documentation, qui consulte la
Bibliothèque du Siège à Genève sur le choix des
ouvrages à acquérir, dispose dans son fonds des documents
techniques rédigés par des experts et des manuels permettant aux
professionnels de la santé d'améliorer leurs connaissances.
Plusieurs autres ouvrages, non produits par l'OMS, sont acquis grâce aux
catalogues internationaux. Il s'agit surtout des manuels traitant de la
médecine tropicale et des manuels de référence comme les
dictionnaires, les annuaires, les atlas et autres usuels. Parmi tous ces
livres qui constituent le fonds du Centre de documentation, il y a ceux obtenus
sous forme de dons. Il s'agit des ouvrages que les chercheurs du monde entier
adressent au Directeur régional qui à son tour les transmet au
Centre de Documentation.
Ainsi, pour permettre aux Chercheurs d'être au courant
des innovations en matière de santé et de médecine, un
abonnement à plusieurs revues scientifiques et médicales s'est
imposé. Il s'agit des
«publications en série dotées d'un titre
unique, dont les livraisons généralement composées de
plusieurs articles répertoriés dans un sommaire se
succèdent chronologiquement à des intervalles en principe
réguliers»19(*).
Cet abonnement sur support papier était d'abord
facilité par la Bibliothèque de l'OMS à Genève.
Aujourd'hui, toutes les bibliothèques et centres de documentation des
Bureaux régionaux utilisent directement les services d'un sous-traitant
basé à Berne, en Suisse. A coté de ces grandes revues
internationales ou africaines, le Centre de Documentation reçoit,
presque automatiquement, les publications en série de l'OMS. Elles sont
appelées périodiques de l'OMS.
Le Conseil Exécutif de l'OMS, l'Assemblée
mondiale de la santé, le Comité régional, ainsi que toutes
les grandes réunions des Nations Unies ou de ses agences sont de
principaux producteurs de documents diffusés sur support papier. Le
Centre de Documentation du Bureau régional avait également pour
mission de les acquérir et de les gérer. Cette mission est
aujourd'hui assurée par GBS (Governing Bodies), un service chargé
des relations extérieures.
1.2.2 TRAITEMENT DE
L'INFORMATION
Le traitement de l'information est une fonction essentielle
dans le fonctionnement d'un centre de documentation. Il s'agit du traitement
intellectuel et physique de toutes sortes de documents. Cette opération
est exécutée avant la mise en circulation des documents
reçus par toute unité documentaire.
Le traitement matériel de l'information englobe toutes
les étapes de la réception, de la vérification et de
l'enregistrement du document. Depuis la création du Centre de
Documentation de l'OMS/AFRO, ces activités de traitement sont
considérées comme administratives. On estime, en effet, qu'il
s'agit des activités dont la réalisation n'exige pas une
formation en bibliothéconomie. Ainsi, le Secrétaire ou Assistant
Administratif est chargé de recevoir, de vérifier et
d'enregistrer tout document essentiel qui arrive au Centre de Documentation.
Essentiel parce que certains documents qui arrivent au centre de Documentation
ne correspondent pas aux besoins réels des utilisateurs. C'est le cas de
certains bulletins qui n'ont aucun intérêt scientifique.
Le traitement intellectuel du document est constitué
d'une suite d'opérations qui permettent, dans un premier temps, de
dégager «l'identité » du document :
catalogage, puis de s'attacher à son contenu : l'analyse
documentaire, la lecture du document, l'extraction des concepts, l'indexation
à l'aide d'outils documentaires, tels que l'index ou le
thésaurus; l'établissement d'un plan de classement grâce
à une classification.
Comme on peut le constater, il s'agit des opérations
techniques qui exigent des connaissances approfondies en
bibliothéconomie ou en documentation. Depuis la création du
Centre de Documentation jusqu'en 1988, ces opérations techniques
étaient assurées soit par les bibliothécaires du
Siège soit par des bibliothécaires africains notamment de la
Faculté de Médecine de l'Université de Makerere, en
Ouganda. Des contrats étaient signés avec ces derniers, qui
étaient obligés de faire le déplacement de Brazzaville
pour venir cataloguer et indexer certains documents et cela pendant une
certaine période. Toutes les catégories de documents reçus
n'étaient pas cataloguées. La priorité revenait aux
publications de l'OMS, aux monographies, aux manuels non OMS et aux usuels.
Quant aux revues et autres publications en série, elles
étaient simplement estampillées, enregistrées dans le
Kardex (comportant de fiches auteurs, titres, matières) et
rangées après leur réception.
Le catalogage, l'opération qui permet d'accéder
au document par le (ou les) auteur (s), par le titre, par le titre de la
collection et par le (ou les ) sujet (s), a réellement commencé
en 1988 avec le recrutement des documentalistes. C'est avec ces nouveaux
spécialistes que commencera l'indexation des documents. L'indexation,
que l'ISO (International Organization for Standardization) définit comme
«l'opération destinée à représenter par les
éléments d'un langage documentaire ou naturel des données
résultant de l'analyse du contenu d'un document ou d'une
question»20(*), n'était pas bien
développée avant l'informatisation du Centre de Documentation.
1.2.3. DIFFUSION DE
L'INFORMATION
La diffusion de l'information, correspond,
après la sélection et l'acquisition (fonction
entrée : input), le traitement (fonction traitement) et le
rangement, à la troisième grande fonction (fonction de
sortie : output). Celle-ci justifie l'existence du centre de documentation
au sein d'une administration. C'est très souvent à partir de la
diffusion qu'on évalue les prestations fournies par une unité
documentaire. Ces prestations documentaires sont constituées des
services et des produits proposés et fournis par le centre de
documentation. Les services offerts aux utilisateurs sont l'accueil clairement
identifié, la consultation aisée des documents, l'aide à
la recherche et la circulation des documents. Les produits, par contre, sont
définis en fonction des types, catégories d'utilisateurs.
Le premier aspect de la diffusion de l'information dans un
centre de documentation c'est la politique d'accès adoptée.
Depuis sa création, le Centre de Documentation de l'OMS/AFRO pratique
l'accès libre. Tout utilisateur qui vient au centre de documentation
est libre de consulter les revues ou les autres publications exposées
sur les rayonnages. Toutefois, un accès indirect est pratiqué
pour les documents officiels stockés dans la salle des collections
historiques.
Pour permettre au personnel du Bureau régional et aux
usagers externes d'être au courant des nouvelles acquisitions, le
personnel du Centre de Documentation élaborait une liste manuelle des
nouvelles acquisitions. Cette pratique était basée sur les
enregistrements des acquisitions. Quant aux revues, elles étaient
simplement conservées. Suivant le profil des fonctionnaires du Bureau
régional, une nouvelle pratique, liée à la circulation des
périodiques, est intervenue en 1988 : l'instauration d'un
prêt interne en étoile. Un petit réseau de fonctionnaires
recevait régulièrement ces périodiques.
En effet, tout membre du Bureau régional ou de l'OMS
peut emprunter un livre au Centre de documentation. Ce prêt ne se limite
qu'aux livres. Il exclut les revues et les usuels. Le Centre de Documentation
facilite l'obtention gratuite des photocopies à 10 pages par
consultation.
1.2.4. AVANTAGES ET INCONVENIENTS
Les opérations manuelles, qui couvrent le circuit du
document au centre de Documentation du Bureau régional de l'OMS pour
l'Afrique, montrent davantage de faiblesses que de forces. Ces faiblesses
n'étaient pas à l'ordre du jour avant l'informatisation puisque
la science ne proposait que le support papier pour acquérir les
documents et diffuser l'information qu'ils contiennent. Elles se
résument dans:
v la sélection des titres des livres et des revues
à partir des catalogues manuels ;
v les correspondances manuelles pour le suivi des
commandes ;
v le rangement des documents;
v la recherche des documents sur les rayons et la fourniture
des photocopies.
Bien que placé sous la responsabilité d'un
Bibliothécaire, le Centre de Documentation, dont l'essentiel du
personnel était composé des personnes formées sur le tas,
n'était pas très ouvert au monde interne et externe. Il jouait
essentiellement les missions de conservation ou de stockage spécifiques
à une bibliothèque classique. Malgré la construction d'un
nouveau bâtiment pour le Centre de Documentation, les opérations
manuelles ont provoqué l'accumulation des documents. La
conséquence est l'encombrement de la salle de lecture. Le besoin de tout
préserver, même les doubles des numéros de
périodiques n'était pas d'augure à faciliter les
recherches documentaires. Néanmoins, cette pratique a comme avantage la
disponibilité pérenne du document. Lorsque le personnel sait
à partir de quel rayon le prendre, le livre est rapidement remis au
lecteur.
1.3. COOPERATION DOCUMENTAIRE
INTERNATIONALE
1.3.1 UNITES
DOCUMENTAIRES
Le Centre de Documentation de l'OMS pour l'Afrique se situe au
coeur de la politique de gestion et de diffusion de l'information documentaire
sanitaire et médicale en Afrique. Cette unité documentaire a pour
mandat de conseiller les pays membres de la Région africaine. Ainsi,
elle développe une coopération documentaire internationale
multiforme. La Bibliothèque et Réseaux d'Information à
l'Appui des Connaissances du siège à Genève est sa
première partenaire. C'est avec elle que sont discutées des
questions relatives au développement des collections, des bases de
données, des projets communs ou sectoriels, des abonnements aux revues
médicales, du personnel, du budget et du prêt inter
bibliothèques.
La Bibliothèque du siège a mis en place une
liste de discussions des responsables de toutes les bibliothèques des
Régions de l'Organisation Mondiale de la Santé et du Siège
pour discuter des questions techniques. Cette liste permet à tous ces
responsables de développer une collaboration étroite entre ces
structures documentaires régionales. Tous les deux ans, ces
Bibliothécaires régionaux se retrouvent dans l'une des
Régions ou au Siège afin d'évaluer l'évolution de
chaque unité documentaire du point de vue des stratégies et des
politiques mises en place pour améliorer la diffusion de l'information
sanitaire et médicale. Le Centre de Documentation collabore
également avec le Centre de Documentation de l'ancien Programme de
Lutte contre l'Onchocercose en Afrique de l'Ouest (OCP), basé à
Ouagadougou au Burkina Faso, devenu depuis 2002 Programme africain de Lutte
contre l'Onchocercose (APOC) qui fut lancé en décembre 1995. A
côté de cette structure de l'Organisation Mondiale de la
Santé, le centre de documentation développe une
coopération appuyée et étroite avec tous les Responsables
chargés de la Communication, les Documentalistes et les Assistants
documentalistes des Bureaux de la Représentation de l'OMS des 46 Pays
Membres. Cette collaboration concerne l'organisation des centres de
documentation, l'acquisition des logiciels documentaires, l'abonnement aux
revues médicales et les projets d'intérêt commun. Les
différents Assistants documentalistes, les documentalistes et les
Professionnels chargés de l'Information et de la Communication des
Bureaux de la Représentation de l'OMS servent de relais aux structures
nationales citées. Ainsi, ces relais transmettent au Bureau
régional les demandes de recherches déléguées
(documentaires) formulées par les étudiants en médecine,
les professionnels de santé, les Organisations Non Gouvernementales
(ONG), les chercheurs et autres usagers. Les résultats de ces demandes
sont renvoyés aux émetteurs par les mêmes canaux.
Le Centre de Documentation a contribué à la
création de l'Association pour l'Information et les Bibliothèques
de Santé en Afrique (AHILA),
www.ahila.org. Elle propose aux
autorités du Bureau régional de contribuer au financement de la
participation des bibliothécaires médicaux africains au
congrès biennal de cette institution qui se tient dans chacun des pays
membres de l'OMS/AFRO.
Cette coopération est renforcée par de grandes
structures internationales traitant de l'information sanitaire ou des
technologies de l'information. Il s'agit de :
v INASP du Royaume Uni (International Network for the
Availability of Scientific Publications:
http://www.inasp.info );
v La NLM des Etats Unis (National Library of
Medicine :
http://www.nlm.nih.gov ) ;
v CRIPS de France (
Centres Régionaux d'Information et
de Prévention du Sida :
http://www.lecrips.net ) ;
v TALC du Royaume Uni (Teaching-aids At Low
Cost :
http://www.talcuk.org);
v NISC des Etats Unis (National Information Services
Corporation :
http://www.nisc.com ).
Le Centre de documentation de l'OMS/AFRO qui
gère une Région de 46 pays, aux diverses
réalités, est obligé, dans le cadre de la
coopération documentaire internationale, d'initier et d'appuyer des
projets favorisant une meilleure diffusion de l'information sanitaire dans ces
Etats Membres.
1.3.2 BIBLIOTHEQUE
BLEUE
La
Bibliothèque bleue est une collection qui a été mise au
point par la bibliothèque de l'Organisation mondiale de la santé,
en collaboration avec les Centres de documentation des Bureaux
régionaux. Elle est destinée à être installée
dans les centres de santé de district en Afrique afin de pallier au
manque d'information médicale et sanitaire.
Cette collection, pré classée par grandes
rubriques, contient une centaine de livres portant sur la médecine et la
santé publique.
Pour faciliter son
transport et sa conservation, la collection d'ouvrages est emballée dans
une malle en tôle bleue puis équipée de deux
étagères sur lesquelles sont classées les boîtes
à brochures numérotées de livres.
Parmi les ouvrages sélectionnés, la
priorité a été donnée aux manuels pratiques (en
particulier ceux publiés par l'OMS) dans lesquels on trouve facilement
la réponse aux problèmes de santé et de gestion sanitaire
auxquels le personnel médical pourrait être confronté. Il a
été, également, tenu compte des différents niveaux
de formation du personnel médical du district, des sujets traités
dans plusieurs ouvrages mais sous des angles différents : celui du
médecin, de l'infirmier(e), de l'aide-soignant(e) ou de l'auxiliaire de
santé.
Cette collection, de taille réduite, n'est pas
exhaustive. D'autres ouvrages importants et adaptés existent au niveau
local et peuvent être rajoutés à la collection.
Le prix de chaque module est de 2000$ EU pour l'Afrique, soit
un équivalent de 1.100.000 FCFA. Ce prix comprend les livres, le
transport et la formation du responsable de la Bibliothèque bleue dans
le district. Un processus de mise à jour des publications de l'OMS a
été mis sur pied ; un suivi et une évaluation du
fonctionnement des Bibliothèques bleues sur leurs sites sont
assurés par un coordonnateur national avec l'appui de la
Représentation de l'OMS dans le pays.
A ce jour, plusieurs pays africains ont pu acquérir
cette collection et les responsables, chargés de sa gestion au niveau
des districts de santé, ont été formés par les
documentalistes du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique et ceux du
Siège, à Genève. Ces pays ont pour noms :
Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Comores, Ethiopie,
Guinée, Madagascar, Mali, Mauritanie, Ouganda, République
Démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal. Les sessions de
formation dans les pays ont été une première occasion de
voir comment le projet s'inscrivait-il dans les réalités des pays
africains. Une première constatation rassurante a été de
noter que le projet répondait à un réel besoin et qu'il
était particulièrement bien accueilli par le personnel des
centres de santé de district.
Les statistiques suivantes nous donnent plus de détails
sur l'intérêt suscité par les Bibliothèques
Bleues.
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
Anglais
Français
Total
1403
BIBLIOTHEQUES
BLEUES
BIBLIOTHEQUES BLEUES 1997-2003
1997 1998 1999 2000 2001 2002
Anglais 5 69 153 104 109 62
Français 89 106 231 114 55 58
Total 94 175 384 218 164 120
La présentation de la collection et l'emballage (dans
une malle transportable) sont passés pour des équipements
adéquats car ces malles arrivent à destination en bon
état.
Ce projet, initialement géré en collaboration
avec la Bibliothèque du Siège de Genève l'est actuellement
avec le service de Marketing et Dissémination de Genève. C'est
d'ailleurs ce service qui en assure la responsabilité.
1.3.3 INDEX MEDICUS
AFRICAIN
Afin de donner un accès libre à l'information
publiée en Afrique et sur l'Afrique, d'encourager la publication locale,
le Bureau régional de l'Organisation mondiale de la Santé pour
l'Afrique et l'Association pour l'Information et les Bibliothèques de
Santé en Afrique (AIBSA ou AHILA en Anglais) ont lancé le projet
d'un index international de la littérature sanitaire de l'Afrique. Cet
index est appelé l'Index Medicus Africain (IMA ou AIM en Anglais).
Pourquoi un index africain de littérature sur la
santé ?
Les chercheurs, les organismes de développement, les
administrateurs et les planificateurs dans les domaines sanitaires ont
ressenti, depuis, la nécessité d'améliorer l'accès
aux ressources d'information relatives aux problèmes de santé en
Afrique. Or, les bases de données bibliographiques mondiales ne
contiennent que très peu de sources d'informations sanitaires et
biomédicales africaines ; il existe une multitude des
données inexploitées et inexploitables contenues dans les
ouvrages, les rapports et les études émanant des agences
internationales de développement, des organisations non gouvernementales
et des institutions locales.
En procédant au recensement de toutes les publications
locales, on éviterait les redondances dans les rapports de recherche ou
la production de matériels didactiques sanitaires. Les nouvelles
études pourraient, dès lors, s'appuyer sur les rapports de
projets ou des travaux de recherche. Il serait ainsi possible de réduire
les coûts, d'améliorer les méthodologies antérieures
et de donner à la recherche un surcroît de rentabilité et
d'originalité.
Ll'Index Medicus Africain favorisera l'édition en
Afrique en incitant les auteurs à contribuer à la
réalisation des revues professionnelles nationales ou
régionales. A l'heure actuelle, les scientifiques et les chercheurs des
pays en développement peuvent rivaliser avec les revues internationales
"de prestige". Le flux traditionnel d'informations Nord-Sud est ainsi
complété par la communication Sud-Sud et Sud-Nord: l'information
sur les problèmes de santé d'un pays donné peut être
porté à la connaissance de ceux qui font face à des
difficultés similaires.
Vingt copies imprimées de cette base de données
régionales africaines ont déjà été
publiées.
Pour des raisons financières, les activités de
cette base de données furent malheureusement, interrompues depuis
2000.
CHAPITRE 2 : AVENEMENT DE
L'OUTIL INFORMATIQUE
PANORAMA DES LOGICIELS ET
PRODUITS DOCUMENTAIRES
2.1.1 CARDBOX
CARDBOX est un logiciel anglais produit par Cardbox
Software Limited. La première version achetée par l'OMS/AFRO
fut sous MS-DOS (Microsoft Disk Operating System). Le choix de ce logiciel a
été réalisé sur la base de son utilisation à
la bibliothèque du Siège de Genève qui le conseillait
à toutes les structures documentaires de l'OMS, d'une part, et d'autre
part, pour répondre aux activités du Centre de Documentation de
l'OMS/AFRO. Nonobstant que le choix d'un logiciel n'est toujours pas
aisé. D'ailleurs, Nadine Monchau nous édifie lorsqu'elle
écrit : «choisir un logiciel documentaire n'est pas chose
aisée. Ce choix s'avère plus facile si le centre, dès le
départ, a des objectifs précis concernant les futurs partenaires
avec lesquels il désire travailler»21(*). Le choix d'un programme ou logiciel exige une
longue réflexion sur ce qui va être informatisé.
Convivial, il permettait de faire toutes les opérations
de saisie des données et de recherche bibliographique. C'est à
partir de 1997 que la version Windows a été acquise sans qu'elle
ne soit vraiment utilisée par le personnel pour des raisons de
relocalisation.
2.1.2 MEDLINE
MEDLINE, est la base de données la plus populaire dans
le domaine de la santé. MEDLINE (MEDlars on Line) est la partie visible
en temps réel (on line) du système global MEDLARS (MEDical
Literature Analysis and Retrieval System) développé aux
États-Unis par la National Library of Medecine, NLM,
Bethesda, USA. La base de données MEDLINE couvre les
références à tous les articles de biomédecine
publiés dans plus de 4.300 journaux ou revues de plus de 80 pays, soit
11 millions de références depuis 1966. Outre la
référence de l'article, MEDLINE fournit aussi le
résumé (abstract) complet dans plus de 70% des cas22(*).
La mise à jour de MEDLINE est quotidienne. Chaque
article est indexé par la NLM à l'aide de mots clefs MeSH
(Medical Subject Headings), vocabulaire contrôlé de 45000 termes
médicaux et catégories et plus de 37000 synonymes et termes
acceptés organisés hiérarchiquement. Une douzaine de mots
clefs en moyenne sont utilisés par référence. Le Centre de
Documentation de l'OMS/AFRO était abonné à la version
CD-Rom.
2.1.3 CDS/ISIS
CDS/ISIS est un logiciel de gestion de bibliothèques
créé par l'UNESCO à l'intention des
bibliothécaires. Il est largement utilisé dans les pays en
développement depuis de nombreuses années. Assorti de la
documentation appropriée, ce logiciel est gratuitement distribué
par l'UNESCO. Il offre les fonctionnalités suivantes :
définition des données, création de nouveaux
enregistrements, modification des enregistrements existants, importation et
exportation d'enregistrements, mise à jour automatique des champs
indexés maximisant la vitesse d'accès aux données, langage
de recherche, impression des catalogues et langage de programmation
intégré permettant le développement d'applications sur
mesure. Sa gratuité a permis à l'Organisation Mondiale de la
Santé et à l'Association pour les Bibliothèques et
l'Information sanitaire en Afrique (AHILA/AIBSA) de l'utiliser dans le cadre
projet Index Medicus Africain.
AUTOMATISATION DES
ACTIVITES DOCUMENTAIRES
TACHES REALISEES
« En 1988, la nouvelle Bibliothèque des
Sciences de la Santé et Centre de Documentation (HLT) a
été achevée à temps pour que les
délégués à la trente-huitième session du
Comité régional puissent la voir en fonctionnement. HLT fournira
les services suivants : i) information du public par
l'intermédiaire d'expositions; ii) information scientifique, technique
et gestionnaire; iii) banque de données pour consultation par le
personnel du Bureau régional et par le public. Un nouveau bâtiment
de deux étages abrite maintenant non seulement les livres et les
documents mais aussi une base moderne de données. Parmi les
équipements d'informatique qui sont installés dans la
bibliothèque, citons un système assisté par
micro-ordinateur pour la recherche des fiches bibliographiques sur logiciel
Cardbox et un CD-ROM (lecteur de disque compact). Le nouvel équipement
doit faciliter l'accès direct à MEDLINE/MEDLARS. Depuis que le
Bureau du Représentant de l'OMS est le point focal pour les documents de
l'OMS dans les pays, il est prévu que les micro-ordinateurs soient
éventuellement installés dans chacun des bureaux des
Représentants de l'OMS de façon à ce que les disquettes
sur la documentation disponible au niveau du bureau pays puissent aussi
être facilement consultées dans chaque pays»23(*).
Cet extrait du rapport biennal du Directeur régional de
l'OMS/AFRO, écrit en 1988, annonçait avec bonheur les profonds
bouleversements intervenus au Centre de Documentation de l'OMS/AFRO. Ce
rapport, appuyé par deux images : un ordinateur et une nouvelle
salle de lecture, mentionne également que « la nouvelle
Bibliothèque et Centre de Documentation de l'OMS/AFRO, rapproche de la
scène de l'action la santé et l'information
médicale». Il s'agit là d'une véritable rupture qui
ne met, peut-être, pas fin aux pratiques manuelles ou classiques, mais
qui contribue à améliorer les conditions de gestion et de
diffusion de l'information.
Comme le rappelle Jean Michel, nous pouvons dire
que «les années 1970 marquent l'avènement de
l'informatique qui va révolutionner le monde de la
documentation»24(*).
Les centres informatiques des organismes d'étude ou de recherche vont
être impliqués dans l'informatisation des fichiers des centres de
documentation et, l'on commence à parler des bases ou banques de
données bibliographiques. Désormais, il devient possible, pour le
chercheur, pour l'ingénieur ou pour le médecin, de retrouver
facilement des documents qui l'intéressent dans ces «nouveaux
réservoirs» d'information et, cela grâce aux logiciels de
recherche documentaires (PASCAL) avec des opérateurs booléens
(Et, ou,sauf, Or, and, Not) sans oublier les troncatures de proximités
(< >,+,-,...). En fait, ces bases de données ne sont
que des ensembles virtuels d'information, l'image informatique physique des
titres et des descriptions bibliographiques des documents encore
conservés sur les rayonnages des centres de documentation ou
bibliothèques. C'est en ce moment précis que l'on commence
à parler de «l'informatique documentaire» : un nouvel
atout pour les professionnels de l'information (bibliothécaires,
documentalistes et archivistes) que Deweze définit comme
«l'ensemble des interventions de l'informatique dans les
diverses phases de production et d'utilisation des documents : production
des textes, diffusion par l'éditeur, gestion par la bibliothèque,
analyse et indexation pour la constitution des bases de données
bibliographiques et pour la diffusion sélective de l'information,
logiciels pour l'interrogation de ces bases de données»25(*).
Si en 1970 l'informatique révolutionne progressivement
la pratique documentaire dans le monde, il faut dire que c'est une
décennie après (en 1988) que cette pratique sera
intégrée au Centre de Documentation du Bureau régional
pour l'Afrique de l'Organisation Mondiale de la Santé, grâce
à l'appui technique et humain de la Bibliothèque du Siège
à Genève.
L'avènement de l'informatique dans le Centre de
Documentation de l'OMS/AFRO a permis à la Direction du Bureau
régional de l'OMS pour l'Afrique de comprendre l'intérêt de
renforcer les effectifs de cette unité documentaire par des
documentalistes qualifiés. C'est ainsi qu'un documentaliste francophone
et un documentaliste anglophone furent recrutés en 1989. D'autres
recrutements interviendront quelques années après. Ce personnel
s'est vite réparti les principales tâches inhérentes
à cette automatisation : le catalogage, l'indexation, la saisie
des données sur CARDBOX et la recherche bibliographique sur MEDLINE.
L'utilisation de CARDBOX a aussi permis de mettre en place
trois bases de données à savoir AFROD1 pour les publications de
l'OMS en général, AFROD2 pour les publications des structures
autres que l'OMS et AFRODOC pour les documents techniques du Bureau
régional de l'OMS pour l'Afrique. La création de ces bases de
données est née de cette volonté de faire une distinction
entre les différentes publications disponibles. Pour la première
fois, les publications sont cataloguées, indexées et saisies pour
les recherches futures. Pour harmoniser les activités avec le
siège et les autres Bureaux régionaux, le Centre de Documentation
de l'OMS/AFRO a opté pour le MeSH (Medical Heading Subjects) et la
Classification de la National Library of Medicine (NLM) des Etats-Unis. Pour
l'indexation des publications françaises, un thésaurus
intermédiaire a été acquis : thesaurus
biomédical français/anglais de l'Institut National de la
Santé et de la Recherche Médicale de France (INSERM), qui est
adapté du MeSH.
TACHES NON REALISEES
Depuis la création du Centre de Documentation c'est
à partir de 1988 que l'outil informatique a bouleversé les
habitudes du personnel et des lecteurs. Avant cette automatisation, le Kardex,
composé de plusieurs fichiers de tous les documents disponibles dans le
fonds documentaire, constituait la clef principale de la recherche
documentaire. Cette recherche était malheureusement fastidieuse. Elle
prenait beaucoup de temps en fouillant fiches par fiches. Le logiciel CARDBOX,
avec ses bases de données AFROD1, AFROD2 et AFRODOC, sont venus modifier
cette pratique, car l'introduction d'un simple mot-clé permettait aux
documentalistes et aux utilisateurs de lister tous les titres relatifs au sujet
de recherche. La satisfaction est alors partagée entre les
documentalistes qui diffusent l'information et les chercheurs qui obtiennent
cette information à temps. Ce qui offre des solutions à leurs
besoins. CARDBOX a également permis de produire des bulletins des
nouvelles acquisitions susceptible de mettre le lecteur au courant des
nouveautés du Centre de Documentation.
Cette pratique a permis d'avoir régulièrement
une idée sur le fonds documentaire. L'introduction de CARDBOX au Bureau
régional a eu un effet d'entraînement sur les bureaux de
Représentation. Avec l'installation du logiciel CARDBOX, la
nécessité de recruter des documentalistes dans la plupart des
Bureaux de représentation de l'OMS dans les Etats membres s'est fait
sentir. Ce besoin a valorisé le métier de documentaliste
bibliothécaire. Ainsi, s'est développé un vrai
réseau entre le Centre de Documentation du bureau régional et
ceux des Bureaux de la représentation de l'OMS.
Si jusqu'en 1988, le personnel du Centre de Documentation du
Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique consultait simplement les
bibliographies spécialisées comme l'Index Medicus et
Current Contents pour localiser les articles demandés par les
usagers, les recherches sur MEDLINE ont permis de vite repérer les
articles disponibles dans le Centre de Documentation, bibliothèques ou
centres de documentation au niveau mondial. Pour la première fois, le
personnel ne va plus simplement compter sur son fonds documentaire pour
subvenir aux besoins des usagers. Cette pratique a eu l'avantage de proposer
aux usagers des résumés ou des références
correspondant au sujet de recherche. Le Chercheur étoffe sa
bibliographie et découvre parfois des articles qui lui étaient
inconnus au départ. Pour atteindre de meilleurs résultats,
MEDLINE permet de limiter la recherche à une langue, à une
année de publication, à un journal ou à une combinaison de
plusieurs aspects. Si avec le livre physique le prêt limite parfois la
recherche, MEDLINE permet aux utilisateurs de consulter plusieurs CD-Rom sur un
même sujet ou divers sujets.
Mais MEDLINE qui passait pour la solution idéale en
matière de recherche a montré aussi ses faiblesses. En effet, les
recherches documentaires sur CD-Rom ont augmenté le besoin d'obtenir des
photocopies, car MEDLINE ne se limite qu'aux résumés
d'articles ; ce qui produit un travail supplémentaire pour les
Documentalistes. Une fonction de Delivery System chargée des
photocopies s'est alors créée. Un mécanisme, favorisant
l'obtention des articles publiés dans plusieurs revues médicales
à partir d'autres sources ou des services spécialisés dans
la fourniture des photocopies, a été développé. Il
consistait à passer par la Bibliothèque du Siège à
Genève, qui à son tour transmettait les requêtes à
la British Medical Association (BMA) basée à Londres, en
Angleterre. Ce mécanisme était fastidieux et lent. Ainsi, un
chercheur, un professionnel de la santé ou un étudiant en
médecine basé dans un pays membre devait remplir une fiche de
recherche documentaire qu'il dépose au Bureau de la
Représentation de son pays pour transmission au Bureau régional.
Après le traitement de la recherche, le Centre de Documentation du
Bureau régional envoie les résultats de la recherche au Bureau de
la Représentation du pays concerné qui le transmet au chercheur.
Comme conséquence, l'intéressé qui découvre le
listing avec des articles pertinents est obligé de cocher ceux pour
lesquels qu'il aimerait avoir la photocopie des textes intégraux. Le
Bureau de la représentation se devait encore d'envoyer au Bureau
régional la liste des choix opérés, qui à son tour
les envoyait à Bibliothèque de Genève pour transmission
à la British Medical Association. Celle-ci suivait le
même processus pour faire parvenir les photocopies à
l'intéressé.
Ce travail très fastidieux, exigeait le paiement
préalable des coupons réponses, la vérification des titres
de périodiques disponibles à la British Medical
Association, la dactylographie des titres retenus et l'envoi de
l'enveloppe à Genève. Malgré sa lenteur, ce
mécanisme a servi pendant une décennie de base pour la recherche
documentaire au Centre de Documentation du Bureau régional de l'OMS.
2.3. MUTATIONS INDUITES PAR
LE NUMERIQUE
Avant de traiter des mutations induites par le
numérique au Centre de Documentation du Bureau régional de l'OMS
pour l'Afrique, il nous paraît essentiel d'apporter un éclairage
succinct sur les différents termes actuels en matière des
nouvelles technologies de l'information. Ces termes, parfois confus, sont au
coeur de plusieurs débats entre professionnels de l'information. Parmi
eux, un accent particulier est mis sur la «bibliothèque
virtuelle», la «bibliothèque numérique» ou
«électronique» et la «bibliothèque
hybride».
La bibliothèque virtuelle renvoie au terme virtuel
défini par Jean-Claude Guédon comme l'opposé du
véritable, du concret, pas du réel26(*). Autrement dit, il
désigne l'état de simple possibilité, à un
processus d'évolution. La bibliothèque virtuelle devient comme
une bibliothèque en transition, et possible d'être
concrétisée. Elle ne sera plus virtuelle dès lors qu'elle
sera concrétisée.
La bibliothèque numérique, synonyme de la
bibliothèque électronique, désigne par contre un
«système d'information dans lequel toutes les ressources
d'information sont disponibles sous une forme traitable par l'ordinateur et
dans lequel toutes les fonctions d'acquisition, d'accès et de
visualisation utilisent les techniques numériques»27(*). La bibliothèque
hybride quant à elle est une bibliothèque classique qui ajoute
à ses ressources traditionnelles des ressources électroniques sur
support, ainsi que des ressources accessibles sur le Web et, qui gère le
tout dans une même politique documentaire.
Tous ces concepts sont nés avec le développement
des nouvelles technologies de l'information et sont étroitement
liés à Internet.
L'avènement d'Internet dans le Centre de Documentation
du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique n'a pas fait l'objet d'une
déclaration officielle comme l'a été l'informatisation de
cette unité documentaire. Internet s'est imposé par le biais du
bouche-à-oreille, d'une expérience partagée avec des
collègues et surtout avec la découverte de PUBMED qui a vite
déclassé l'usage de MEDLINE sur CD-ROM. MEDLINE ayant
été jusqu'en 1999 la seule possibilité électronique
d'accéder aux informations médicales internationales, la
disponibilité des mêmes ressources sur le Web a été
reçue, pour un Centre de Documentation qui a connu un pillage dû
à la guerre au Congo, comme une véritable libération, une
bouée de sauvetage et une véritable rupture. La curiosité
et le plaisir d'utiliser un outil fascinant ont conduit à la
connaissance des moteurs de recherche tels que ALTAVISTA
(www.altavista.com), COPERNIC (www.copernic.com), YAHOO
(www.yahoo.com) et GOOGLE (
www.google.com) accessibles sur
Internet. Mais qu'est-ce que Internet ?
«Le mot
Internet
est composé du préfixe Inter qui
indique un lien entre deux éléments et le mot
Net qui est traduit de l'anglais par
réseau.
Internet est alors un lien entre deux ou plusieurs réseaux
informatiques, «un réseau de réseaux». En fait, il
s'agit du plus grand réseau informatique de la planète. Il
regroupe une multitude de réseaux régionaux, gouvernementaux et
commerciaux. Tous ces réseaux discutent entre eux par le biais du
même
protocole
de communication,
TCP/IP.
Internet est un réseau physique de télécommunications sur
lequel on retrouve d'innombrables ressources logiques tels que le courier
électronique Telnet, les transferts de fichiers par
FTP,
Gopher,
Internet Relay Chat (
IRC), I
Seek You (
ICQ),
les nouvelles
Usenet,
Wais,
WWW,
etc. Plusieurs types d'accès sont possibles. Trois
éléments sont essentiels pour la communication Internet : un
ordinateur, un périphérique de communication (carte réseau
ou modem) et un logiciel de communication TCP/IP. Internet est donc un
réseau informatique à l'échelle de la planète.
C'est-à-dire un grand nombre d'ordinateurs (plusieurs dizaines de
millions) connectés entre eux. Ces ordinateurs sont répartis dans
tous les pays et chacun d'entre eux peut échanger des informations avec
les autres28(*)
Internet est l'un des «meilleurs souvenirs» de
la guerre froide entre les puissances de l'Est et de l'Ouest, car le
département américain de la Défense avait mis en place
dans les années 60 et 70 un réseau expérimental qui se
voulait à l'épreuve des effets d'une guerre nucléaire.
« Ce réseau, appelé ARPAnet (Advanced
Research Projects Agency Network), devait permettre aux fournisseurs et aux
chercheurs de l'armée de s'échanger rapidement informations,
documents plans nécessaires à leurs activités et ce, de
façon sécuritaire. C'est la création du réseau
NSFnet (National Science Foundation NETwork) et son intégration au
réseau ARPAnet qui sont donc à l'origine de la première
définition d'Internet, soit dans la mise en liens d'un réseau des
réseaux29(*).
Le développement de ces nouvelles technologies de
l'information a abouti à une sorte de rupture dans les pratiques
d'information et de la documentation. Cette migration a en effet
bouleversé la gestion documentaire, les pratiques habituelles du
personnel et celles des usagers du Centre de Documentation du Bureau
régional de l'OMS pour l'Afrique.
2.3.1 NUMERISATION DES
PUBLICATIONS
La numérisation peut être définie comme
étant «la codification numérique des intensités
lumineuses et de la colorimétrie d'un document. La représentation
numérique d'un texte peut se faire selon deux modalités :
le texte est considéré comme une image qui permet de rendre
seulement la forme des caractères, il est alors représenté
sur un mode photographique. Ce type de document est obtenu par
numérisation directe du document (mode image) ; chaque
caractère a sa représentation unique sous forme numérique,
ce type de document en mode caractère est obtenu soit par saisie directe
par des outils de type traitement de texte, soit par reconnaissance optique de
caractères à partir d'un document en mode image»30(*).
Les objectifs principaux de la numérisation sont la
préservation des publications et leur diffusion électronique.
Le Centre de Documentation du Bureau régional de l'OMS
pour l'Afrique n'a pas mis en place un programme réel de
numérisation de son fonds documentaire. Plusieurs aspects ont
poussé ses animateurs à engager une profonde réflexion sur
ce sujet. Sorti d'une situation de crise provoquée par le pillage d'une
partie de son fonds et faisant face à une difficulté de
renouveler ses collections pour des raisons budgétaires, le Centre de
Documentation, qui ne s'est plus retrouvé qu'avec de vieilles
publications très peu demandées par ses utilisateurs, n'a eu
comme principal recours que Internet. Les possibilités qu'offre
Internet ont fait germer l'idée d'accorder une audience universelle aux
publications du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique et de mieux
contribuer au partage mondial de l'information médicale. Pour jouer son
rôle central dans la diffusion de l'information médicale
africaine, le Centre de Documentation a commandé un équipement
moderne composé essentiellement de nouveaux ordinateurs, de scanners et
du logiciel documentaire BIBLIOMAKER, un produit de Micro Consulting
SA en Suisse.
L'acquisition de cet équipement n'a pas automatiquement
permis la numérisation souhaitée. Il a fallu qu'un expert de la
Bibliothèque et Réseaux d'Information à l'Appui des
Connaissances, du Siège à Genève se rende à
Brazzaville pour que la numérisation devienne une réalité.
En effet, le personnel du Centre de Documentation a profité de cette
mission pour bénéficier d'une formation sur l'utilisation de
BIBLIOMAKER, les techniques de scannage et de la création des liens en
format PDF exploitable avec le logiciel Acrobat Reader Adobe. Si comme
l'indique Marie Lebert «le premier texte scanné date de 1971, la
déclaration de l'indépendance des Etats-Unis»31(*), c'est alors en 2003 que le
Centre de Documentation de l'OMS pour l'Afrique matérialise ce nouveau
moyen de conservation et de diffusion des documents ou publications.
Les publications scannées ont d'abord été
mises sur Intranet pour n'être utilisées qu'au Bureau
régional ou dans les Bureaux de Représentation de l'OMS dans les
Pays Membres. Pour favoriser une audience universelle à ces
publications, le Directeur régional a décidé de la mise de
ces publications sur Internet, car BIBLIOMAKER offre cette possibilité
grâce à son module OPAC Internet. Le module OPAC (Online Public
Access Catalogs) permet donc la mise à disposition de la recherche
publique sur un réseau interne (Intranet) ou externe (Internet). C'est
ainsi que la base de données AFROLIB a été
créée. Cette évolution rejoint la préoccupation de
Catherine Lupovici qui pense que «les bibliothèques sont
amenées à produire de l'information numérique et à
la mettre à disposition sur leurs intranets ou sur
Internet »32(*).
Accessible à l'adresse afrolib.afro.who.int, AFROLIB a
été diffusé à travers le monde par le canal des
groupes de discussion AHILA-net de l'Association pour l'Information et les
Bibliothèques de Santé en Afrique (AIBSA en Français et
AHILA en Anglais), BIBLIO-FR de France, par celui de la Bibliothèque et
Réseaux d'Information à l'Appui des Connaissances (LNK) de
Genève et, à tous les correspondants du Centre de Documentation
du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique. Toutes ces informations ont
été mises sur la page Web du Centre de Documentation :
http://www.afro.who.int/library/index.html.
La numérisation des publications ne se fait pas sans le
catalogage et l'indexation. Bien au contraire, avant leur enregistrement dans
la base de données AFROLIB, ces publications sont cataloguées et
indexées en utilisant les mêmes outils à savoir le
MeSH et la Classification de la National Library of Medicine
des Etats-Unis.
Si pour toute publication de l'OMS, surtout celles du Bureau
régional et des Bureaux de la Représentation de l'OMS dans les
Pays Membres, il ne se pose pas de problème de copyright et de droit
d'auteur, la possibilité de vouloir inclure le maximum des publications
et articles médicaux africains est souvent limitée par cette
exigence. Le Centre de Documentation qui ne peut donc pas intégrer dans
sa base de données les articles de plusieurs revues médicales
africaines s'est vu souvent obligé de contacter les rédacteurs
de certaines d'entre elles afin d'obtenir l'autorisation. C'est ainsi qu'il a
pu obtenir des autorisations de Médecine Verte, une revue
africaine publiée au Sénégal ; de Biodiagnostics
and Therapy du Cameroun et de SARA Project (Support for Analysis
and Research in Africa), un projet américain publiant de pertinents
documents sur l'Afrique dans plusieurs domaines dont la santé. La
difficulté d'accéder à certaines revues médicales
et l'absence de Sites Web pour beaucoup d'entre elles constituent un obstacle
majeur à la connaissance des publications scientifiques africaines.
2.3.2 GESTION ET DIFFUSION DE
L'INFORMATION ELECTRONIQUE
Entré dans la «société de
l'information» (une société dominée par
l'immatériel, où le savoir et la flexibilité seront des
éléments déterminants et entraîneront des mutations
fondamentales qui sont autant de défis) grâce
à Internet, le Centre de Documentation du Bureau régional de
l'OMS pour l'Afrique est à la fois producteur et consommateur de
l'information électronique.
Comme producteur, il est loin d'être une
véritable société d'édition, il numérise des
documents qui alimentent la base de données AFROLIB
(http://afrolib.afro.who.int). Ainsi, il devient une source d'information
médicale internationale gérée en trois langues :
Anglais, Français et Portugais. A l'image de tous les producteurs il
«se vend» à travers son Site Web
(http://www.afro.who.int/library/index.html) et ses dépliants. En tant
que consommateur, plusieurs canaux lui permettent de recevoir une importante
masse d'information. Ces canaux sont la messagerie électronique, les
listes de discussion, les forums de discussion, les moteurs de recherche et les
bases de données médicales internationales.
La messagerie électronique, encore appelée email
(eletronic mail) permet au personnel du Centre de Documentation de recevoir des
informations sur les nouvelles bases de données et des documents
à télécharger ou à conserver pour des consultations
ultérieures. C'est sur cette messagerie électronique que
s'appuie le service des listes de diffusion. En effet, le personnel du Centre
de documentation est abonné à plusieurs bulletins ou newsletters
électroniques diffusés périodiquement par email.
Plusieurs documents publiés ou référencés par de
grandes institutions comme la Banque Mondiale, l'Organisation Mondiale de la
Santé (www.who.int), Eldis (http://www.eldis.org), CRIPS
(www.lecrips.net) et bien d'autres sont envoyés par e-mail sous forme de
liens en format PDF. Plusieurs revues médicales internationales qui ont
longtemps existé sous la seule forme imprimée ont migré
vers le numérique. C'est d'ailleurs ce que nous indiquent Ghislaine
Charton et Jean-Michel Salaün lorsqu'ils écrivent :
«Dans le secteur de l'édition scientifique,
l'apparition des revues numériques est une des reconfigurations majeures
accompagnant le développement d'Internet, depuis ces dix
dernières années. D'autres initiatives ont des
conséquences importantes : bases de pré-publications, sites Web
spécialisés, archives d'articles... Mais pour des raisons qui
tiennent sans doute à l'expérience acquise dans les pratiques et
savoir-faire de la validation scientifique, de l'animation éditoriale,
de la mise en "lisibilité" ou de la promotion, la revue garde,
jusqu'à présent, un rôle central dans le processus
éditorial des sciences. Ainsi, la mise en ligne des revues existantes et
le développement de revues "nativement" numériques bousculent les
repères et les organisations en place. Nos bibliothèques offrent
désormais des services de plus en plus larges de revues en ligne, en
particulier pour les sciences de la nature. Les grands éditeurs
internationaux ont investi lourdement pour le numérique,
différents partenariats ont également vu le
jour »33(*).
Pour consolider ce partenariat et permettre aux
bibliothèques et centres de documentation d'avoir un accès libre
à plus de mille revues médicales en ligne, l'Organisation
Mondiale de la Santé, après avoir négocié avec les
éditeurs, a lancé en 2002 une initiative appelée GIFT
(Global Information Full-Text). Grâce à cette initiative, le
Centre de documentation et le personnel du Bureau régional de l'OMS pour
l'Afrique, comme toutes les autres Régions d'ailleurs, peuvent
accéder à plusieurs revues et bases de données
internationales. Elle permet de faire des recherches documentaires à
partir du site Web de la Bibliothèque du siège
(www.who.int/library/gift) qui est à la base de cette initiative.
Ainsi, les bases de données Sciencedirect (
www.sciencedirect.com);
Black Well Synergy (www.blackwell-synergy.com) et bien d'autres
permettent au Centre de Documentation d'obtenir des articles numériques
sans un abonnement préalable. La Principale base de données de la
Bibliothèque et Réseaux d'Appui des Connaissances,
WHOLIS (
http://www.who.int/library/database/index.en.shtml),
permet au Centre de Documentation du Bureau régional de l'OMS pour
l'Afrique d'obtenir plusieurs publications numérisées de
l'organisation Mondiale de la santé. Le recours à Google (
www.google.com) devient une pratique
très courante dans le Centre de Documentation. Son usage permet de
retrouver d'autres documents pertinents d'autres sites web. A coté de
toutes ces informations numériques reçues par ordinateur, le
Centre de Documentation reçoit plusieurs CD-Rom qui ressemblent à
des bibliothèques entières, riches en informations
médicales. La gestion de toute cette masse d'information devient
très délicate. En effet, les publications reçues par la
messagerie électronique, les listes de diffusion, les groupes de
discussion et les différents extraits des bases de données
internationales foisonnent, et leur stockage pose de sérieux
problèmes. Les boîtes email du personnel du Centre de
Documentation et surtout du Documentaliste de Référence
sont pleines de documents. S'agissant des favorites ou
bookmarks (signet pour sauvegarder les listes intéressants) des
ordinateurs, ils contiennent de nombreuses listes de sites, susceptibles
d'être gardés. Aucune solution n'est encore trouvée pour
faciliter la gestion et la conservation de ce flux d'informations en vue d'une
utilisation ultérieure.
Paradoxalement, les documentalistes du Centre de Documentation
du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique, embarrassés par la
gestion du flux des documents reçus par la messagerie
électronique, les groupes de discussion et les listes de discussion,
utilisent les mêmes moyens pour diffuser ou faire suivre toute
information électronique pertinente. Ces publications sont souvent
envoyées aux lecteurs internes, aux bureaux de représentation de
l'OMS, aux facultés de médecine et à tout autre usager
externe. Les mêmes canaux sont utilisés pour diffuser INFODIGEST,
l'organe de liaison entre le Centre de Documentation et ses utilisateurs
internes et externes, qui paraît mensuellement. Il contient les sommaires
et les abstracts des revues reçues, les annonces ainsi que les nouvelles
acquisitions.
Il faut reconnaître que Internet est venu rapprocher les
lecteurs du personnel de cette unité documentaire. En effet, plusieurs
usagers envoient par e-mail leurs requêtes au service de
référence en utilisant l'adresse électronique
bibliothèque@afro.who.int.
Une fois la requête reçue, la recherche documentaire est vite
faite et les résultats sont envoyés aux chercheurs par le
même canal. Il y a vingt ans, le personnel de cette unité
documentaire utilisait la poste pour accorder un prêt ou envoyer un
document à un usager externe. Grâce à MEDLINE, les
résultats de la recherche bibliographique le seront dix (10) ans durant,
par la valise diplomatique ou par poste. Aujourd'hui, un courrier
électronique est le moyen le plus fiable pour envoyer aux chercheurs
à la seconde près les documents entiers, scannés ou
téléchargés. Ainsi, un échange de plusieurs
messages électroniques entre le documentaliste et le chercheur a souvent
lieu pour mieux comprendre les besoins de ce dernier et même
réduire son incertitude. Ce dialogue entre le documentaliste et l'usager
facilite une rapide diffusion, et une pertinence de l'information en
dépit de la complexité que revêt une recherche documentaire
entretenue jadis par des demandes non élucidées.
Les Documentalistes diffusent également l'information
médicale électronique en donnant simplement les sites Web du
Centre de Documentation AFROLIB, WHOLIS de Genève et les
autres bases de données médicales internationales ou en les
aidant à les utiliser. Les autres moteurs de recherche comme
Google sont parmi les moyens utilisés pour diffuser
l'information médicale.
Les mutations induites par la messagerie électronique,
les listes de diffusion, les forums de discussion encore appelés
newsgroups, usenet ou conférences
électroniques, tous les moteurs de recherche et toutes les bases de
données médicales révolutionnent, en effet, la diffusion
de l'information et favorisent l'émergence de grands réseaux.
L'option d'une diffusion sélective de l'information électronique
permet d'éviter les multi postages (action d'inonder de nombreux groupes
de nouvelles Usenet ou groupes de discussion utilisant Internet, avec le
même message, inutile, et sans rapport avec le sujet de discussion,
causant ainsi une véritable pollution des réseaux).
2.3.3 NOUVELLES PRATIQUES POUR
LE PERSONNEL ET LES USAGERS
Le personnel du Centre de Documentation du Bureau
régional de l'OMS pour l'Afrique est composé de : une
Documentaliste en chef ; un Documentaliste Indexeur ; un
Documentaliste de Référence ; un Assistant Documentaliste et
un Secrétaire. La Documentaliste en chef est chargée de
coordonner les activités du Centre de Documentation et d'en assurer la
gestion administrative. Le Documentaliste indexeur est responsable du
catalogage et de l'indexation ainsi que de la gestion de la base de
données AFROLIB. Quant au Documentaliste de Référence, il
est chargé de la recherche documentaire, du développement des
bases de données et de la coopération internationale. L'Assistant
Documentaliste soutient les activités d'indexation, de catalogage et de
recherche documentaire. Il participe à l'élaboration (saisie des
données) et à la diffusion du bulletin signalétique :
INFODIGEST. Le Secrétaire est en principe chargé de la
dactylographie et de l'enregistrement de la correspondance.
L'intégration des nouvelles technologies de
l'information est venue bouleverser les missions classiques de ce personnel.
Nous parlons en terme du personnel et non des professionnels de l'information
parce que les bouleversements intervenus ne permettent plus de dire qui est
professionnel de l'information, qui ne l'est pas. Le Secrétaire, qui
était en principe chargé de la correspondance administrative, est
devenu «l'Informaticien -Secrétaire» du Centre de
Documentation. C'est lui qui scanne les publications, qui crée les liens
en format PDF pour leur mise en ligne. Il s'occupe également d'autres
aspects techniques liés à l'installation du matériel
informatique et en assure leur fonctionnement. Ainsi disparaît la
fonction traditionnelle du Secrétaire de Bibliothèque. Et comme
les jeunes s'intéressent et s'adaptent bien aux sciences et techniques,
le recrutement d'un jeune Secrétaire au Centre de Documentation a
été salutaire car il devient la clef du développement
numérique dans cette unité documentaire.
Si pour le Secrétaire il s'agit là d'une
application de ses connaissances informatiques liées à sa
formation en bureautique et d'une véritable adaptation à un
nouvel environnement, la situation des quatre autres documentalistes
qualifiés ou professionnels de l'information connait une
véritable évolution, une transformation, voire une rupture.
Jean Michel qui a longtemps réfléchi et
écrit sur les questions documentaires et sur l'avenir du documentaliste
à l'ère des nouvelles technologies, du numérique et
d'Internet n'hésite pas de déclarer :
«la médiation professionnelle dans le domaine de
l'information spécialisée et de la documentation se
caractérise principalement par un vaste continuum de pratiques allant
d'un pôle I (information) à un pôle D (comme document),
c'est-à-dire une intelligence d'un contenu à la gestion efficace
du contenant. Le document numérique multimédia en réseau,
sous toutes ses formes (base de données, message électronique,
page html, forum...), par ses caractéristiques spécifiques, pose
le problème de la valeur ajoutée différentielle
apportée par les médiateurs professionnels que sont notamment les
documentalistes. De nouvelles fonctions émergent aujourd'hui avec une
réelle vigueur. Elles correspondent à des besoins cruciaux :
simplifier le complexe, identifier et montrer les chemins de la pertinence,
donner de la confiance, exploiter les pépites, veiller au grain,
accompagner l'autonomie des acteurs dans l'information etc. Jamais les
professionnels de l'information et de la documentation n'ont eu autant
d'occasions de se valoriser et de démontrer leur utilité
économique»34(*).
Au début de l'informatisation du Centre de
Documentation, les documentalistes avaient pour missions essentielles le
catalogage, l'indexation, la saisie des données et la recherche
documentaire. L'ordinateur accompagnait ces activités dont les
connaissances ou les compétences requises étaient les
études préalables en bibliothéconomie ou en documentation.
Aujourd'hui, la connaissance des activités de la chaîne
documentaire n'est plus le seul critère pour prétendre travailler
dans le centre de documentation du Bureau régional de l'OMS pour
l'Afrique. Elle doit être fortement appuyée par l'informatique et
ses applications numériques ou Internet. Ainsi, les documentalistes de
cette unité sont obligés de s'adapter à toutes ces
évolutions qu'ils n'ont pas apprises lors de leurs formations initiales.
A côté de leurs tâches habituelles s'ajoutent de nouvelles
tâches de numérisation, de gestion et de diffusion de
l'information électronique. Cette nouvelle pratique exige de leur part
une connaissance et une maîtrise des logiciels documentaires contenant
des modules OPAC qui facilitent la mise des données sur Intranet ou sur
Internet. Il faut aussi dire qu'au-delà des compétences de
«documentaliste-informaticien» qu'impose l'ère du
numérique, les documentalistes du Centre de Documentation du Bureau
régional de l'OMS pour l'Afrique se sont adaptés à cette
nouvelle donne. Aussi deviennent-ils des pédagogues face aux usagers de
plus en plus fascinés par Internet.
L'avènement d'Internet dans les bibliothèques et
centres de documentation a même façonné les concepts. Le
terme de lecteur cède sa place à ceux d'usager, d'utilisateur
voire de client. Si les fonctionnaires de l'OMS sont les principales cibles du
Centre de Documentation du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique,
aujourd'hui la tendance qui se dessine est celle marquée par une
présence accrue des lecteurs externes. Il s'agit des médecins et
infirmiers mais surtout des étudiants de toutes les facultés des
Universités de Brazzaville et de Kinshasa. Ces usagers de plus en plus
jeunes manifestent un goût prononcé pour Internet. Ce dernier ne
fait plus de cette unité documentaire une structure exclusive des
professionnels de la santé. La gratuité des services offerts par
Internet et l'impression des résultats de la recherche attirent les
usagers qui, une fois entrés dans la salle de lecture, passent
directement vers les ordinateurs et tapent presque automatiquement l'adresse de
Google (
www.google.com). A la question de
savoir pourquoi viennent-ils au Centre de Documentation, la réponse est
qu'ils viennent «naviguer» ou «surfer». Ils
n'utilisent presque plus le verbe lire. Mais comme la plupart des usagers ont
des connaissances très limitées en informatique et en recherche
documentaire en ligne, ils reviennent souvent vers les documentalistes pour
demander assistance. Cette nouvelle pratique renvoie à l'autonomie des
usagers. Françoise Gaudet, au cours d'un débat virtuel
intitulé Google et la bibliothèque : quelle
autonomie pour l'usager ? , a fait son introduction en
déclarant :
«Dans les années 70, un des mots des
professionnels des bibliothèques était de promouvoir l'autonomie
du lecteur. Beaucoup d'efforts ont été déployés
pour favoriser cette autonomie : libre accès intégral aux
collections, amélioration de la signalétique, et mise à la
disposition de catalogues sur fiches. Et puis sont arrivés l'Internet,
le Web, les moteurs de recherche. Et les bibliothèques perplexes, face
à ces nouveaux outils qui, eux aussi, parient sur l'autonomie de
l'usager».35(*)
En dehors des étudiants des écoles
paramédicales et des professionnels de la santé d'un âge
assez avancé qui s'adaptent timidement aux nouvelles technologies de
l'information, cette autonomie est bien la volonté manifeste de la
plupart des usagers du Centre de Documentation. Ceux-ci ont compris que Google
est leur meilleure source d'information. L'ignorance des techniques de la
recherche documentaire, les barrières linguistiques (articles en
Anglais) et la panoplie des titres proposés par Google sur un sujet
occasionnent souvent soit le silence soit le bruit, soit la redondance,
inadéquats en matière de recherche de l'information.. Ils sont
alors obligés de se rapprocher des documentalistes. Ces derniers,
habitués à la recherche documentaire sur Internet mettent leur
disponibilité et leur ingéniosité à l'endroit des
utilisateurs. Ce recours vers le documentaliste est une reconnaissance de la
profession souvent laissée pour compte. Cet encadrement est devenu l'une
des fonctions essentielles des documentalistes du Centre de Documentation du
Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique.
Cette formation des usagers exige, en amont, une mise à
niveau, des connaissances des documentalistes. Grâce à leur
collaboration avec la bibliothèque de l'OMS à Genève et
à l'abonnement aux différentes listes de diffusion et groupes de
discussion, les documentalistes du Centre de Documentation du Bureau
régional de l'OMS pour l'Afrique essaient tant bien que mal de
compléter leurs connaissances. Mais, l'évolution rapide des
techniques liées à l'informatique documentaire et au management
de l'information exige une véritable prise en charge des besoins en
formation des documentalistes. Ceci est possible à travers un programme
réel de développement des ressources humaines portant sur la
formation continue sur le site local ou des sites externes. Clôturant le
congrès national de l'Association des Bibliothécaires
Français en 1998, Dominique Lahary déclarait :
«On dit que devant la rapidité des mutations
techniques, le besoin en formation continue est grand. L'offre n'est pourtant
pas négligeable d'initiations à telle ou telle technique
particulière, et les stages pas toujours pris d'assaut. Mais
peut-être manque-t-il notamment des formations à
l'intégration, c'est-à-dire à l'approche globale du
mouvement en cours. Ce mouvement ne fait que procurer de nouvelles armes aux
bibliothèques pour continuer à assurer leurs missions
traditionnelles dans un environnement qui bouge. Qu'il s'agisse des ressources
locales (Intranet) ou mondiales (Internet) on s'attache toujours à
fournir, mettre en valeur, sélectionner, indexer
l'information»36(*).
Le rythme évolutif soutenu des nouvelles technologies
de l'information crée déjà un fossé
numérique entre les pays développés et ceux en voie de
développement ou pauvres. Ce fossé devient très
remarquable en matière de formation. En Afrique, en
général, et au Congo, en particulier, les professionnels de
l'information devraient s'organiser en associations afin de mieux
intégrer les nouvelles technologies de l'information dans leurs
formations continues. Les congrès et les conférences sur
l'information devraient désormais traiter des profondes mutations
provoquées par le numérique en matière de
bibliothéconomie, de documentation, des archives ou de gestion des
documents administratifs. Les documentalistes qui participent aux
congrès de l'Association pour l'Information et les Bibliothèques
de Santé en Afrique (AIBSA/AHILA) et qui sont abonnés à
plusieurs listes de diffusion et groupes de discussion comme BIBLIO-FR, HIF-net
at WHO, NLM Announces et bien d'autres profiteraient de cet échange pour
être au courant des nouveautés en matière des sciences de
l'information. L'abonnement aux revues spécialisées comme
Le documentaliste - Science de l'Information ou The
Journal of the Medical Library Association (JMLA) constitue un
grand atout dans l'acquisition des nouvelles compétences.
La question de formation, ainsi posée, nous permet
d'ailleurs d'amorcer une réflexion sur la formation de nouveaux
documentalistes dans les écoles et facultés africaines. La
formation des documentalistes qui seront appelés à
intégrer des structures documentaires complexes devrait tenir compte de
nouvelles techniques de l'information et de leur impact dans la gestion
documentaire. La curiosité ou l'autoformation tiendrait également
une place importante dans l'acquisition de nouvelles compétences car
tout ne s'apprend pas à l'école. Les Documentalistes en formation
ou en fonction devraient profiter du foisonnement des
cybercafés pour obtenir des adresses e-mail. Elles
faciliteraient la souscription d'un abonnement aux newsletters, aux newsgroups
et une adhésion par Internet aux associations professionnelles
internationales.
Cette nouvelle approche permettra aux documentalistes de ne
pas laisser leur profession être engloutie par des lecteurs de plus en
plus formés à l'usage d'Internet ou aux pratiques documentaires.
C'est la raison pour laquelle Kate Sharp disait :
«Internet démocratise l'information, en y
habilitant les masses et permettant l'accès à un tableau
énorme de ressources aux utilisateurs en bout de ligne. Il modifie aussi
d'une manière significative le travail des professionnels de
l'information»37(*).
Toutes ces évolutions que connaît le Centre de
Documentation ne transforment pas que les méthodes de gestion et de
diffusion de l'information mais, un grand processus de management est en cours.
Il s'agira pour ses animateurs d'une vraie réorganisation structurelle
et d'une définition des tâches. Ce management rejoint les
orientations de Nurit Roitberg qui stipule :
«la bibliothèque doit vérifier et mettre
à jour sa stratégie et changer ses priorités
fréquemment. En conséquence, les méthodes de travail
doivent évoluer et les bibliothécaires doivent s'approprier des
tâches nouvelles supplémentaires. C'est un processus dynamique qui
requiert un réexamen constant»38(*).
ENJEUX ET PERSPECTIVES
L'étude sur l'évolution du Centre de
Documentation, depuis ses activités traditionnelles jusqu'à
l'avènement du numérique, a permis de déceler les
mutations importantes qu'il a connues. Les plus visibles sont les nouvelles
tâches des documentalistes, les nouvelles pratiques des usagers et
l'abondance de l'information qu'impose le numérique au Centre de
Documentation du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique. Ces mutations,
véritables défis, constituent des enjeux importants pour l'avenir
de cette unité documentaire. Ces enjeux suscitent, cependant, plusieurs
interrogations. Va-t-on se débarrasser de tous les supports papier, les
livres du fonds documentaire pour mettre l'accent sur les ordinateurs qui
deviennent de véritables gisements ou réservoirs d'information?
Les livres physiques vont-ils cohabiter avec les publications
numériques? Quel avenir pour le Centre de Documentation ? Et quelle
collaboration le Centre de Documentation du Bureau régional de l'OMS,
ceux des Bureaux de représentation de l'OMS dans les Etats Membres et
les bibliothèques médicales nationales peuvent-ils
entretenir ?
Toutes ces interrogations nous permettent d'engager une
réflexion sur l'avenir de cette unité documentaire. En effet,
l'intégration des nouvelles technologies de l'information dans le
processus de développement du continent africain devient une exigence.
Le Centre de Documentation du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique
est un exemple, parmi tant d'autres structures africaines, qui a su
intégrer cet aspect dans la gestion de l'information. Mais, tenant
compte des réalités africaines marquées par les
difficultés liées à la fourniture de
l'électricité, les guerres à répétition, la
pauvreté et les maladies qui freinent l'acquisition des
équipements informatiques et la connexion à Internet, à
quel futur est prédestinée la fonction documentaire ? Ces
disparités ne suffisent pas certainement pour maintenir les documents
physiques dans le Centre de Documentation du Bureau régional de l'OMS
pour l'OMS pour l'Afrique dont la tutelle peut heureusement garantir
l'acquisition du matériel informatique et la connexion à
Internet. La vraie raison est la matérialité du livre. La
lecture sur écran ne permet pas souvent de lire tout un livre alors que
le livre physique facilite cet exercice, devenu comme une habitude. Lire le
plus longtemps possible sur écran signifie monopoliser l'usage des
machines. Les publications électroniques posent également un
problème de conservation pour une utilisation ultérieure.
L'avenir de ces publications n'est pour l'instant pas garanti. Plusieurs sites
Web, créés il y a quelques années, contenant des
informations pertinentes sont actuellement fermés. La conservation des
documents physiques est difficile en ce sens qu'elle nécessite beaucoup
d'effort humain et des techniques de rangement adaptées. Mais une fois
rangés, ces documents peuvent être utilisés pendant
longtemps. Les ressources documentaires électroniques vont
sûrement continuer de se développer et le Centre de Documentation
continuera à numériser une partie de son fonds. En même
temps, il n'arrêtera pas d'acheter des livres ou de s'abonner aux revues
médicales physiques. Ces livres seront toujours catalogués ou
indexés et prêtés aux lecteurs internes. Malgré
l'initiation aux recherches documentaires en ligne, plusieurs fonctionnaires du
Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique ne peuvent pas faire des
recherches conséquentes. Quand ils reçoivent des documents
électroniques pertinents, ils les renvoient au Centre de Documentation
pour téléchargement et impression. Ainsi, le numérique qui
est supposé réduire ou faire disparaître l'utilisation du
support papier le ressuscite et le renforce. C'est pour cela que
Stéphane CARO décalre:
«les documents sur papier, que l'on croyait un temps
menacés, semblent bel et bien perdurer à l'ère du tout
numérique. Ce support d'un autre âge remplit chaque jour des
fonctions et répond à de nombreux usages pour lesquels peu
d'utilisateurs préféreraient une version
électronique»39(*).
L'usage du papier va effectivement perdurer dans le Centre de
Documentation du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique. La preuve est
que la plupart des utilisateurs qui se servent d'Internet pour chercher
l'information ont tendance à imprimer des documents importants qu'ils
rassemblent pour en faire des livres physiques consultables
ultérieurement. Plusieurs documents disponibles sur Internet se
réfèrent à une bibliographie qui n'est disponible que sur
livre physique. Les étudiants de la faculté de médecine
qui utilisent Internet dans le Centre de Documentation signalent assez souvent
l'absence dans ce réseau des réseaux des atlas en couleur sur de
sujets essentiels ou celle des documents traitant de l'anatomie et de la
physiologie. Les maigres documents trouvés sur Internet les renvoient
à ces atlas sur papier dont le Centre de Documentation ne dispose pas
encore, mais qu'il se propose d'acheter pour satisfaire leurs besoins. Nous
pouvons toutefois admettre avec Tatiana V. Ershova et Yuri E. Hohlov
que
«la technologie numérique permet des liaisons
ultra rapides avec les sources les plus riches où qu'elles soient
situées et des échanges également rapides au moyen des
forums électroniques ou des conférences
vidéo»40(*).
Toutes ces raisons évoquées laissent penser que
les documents physiques et les documents numériques vont devoir
cohabiter. Ainsi, une bibliothèque hybride ou un centre de documentation
hybride est déjà installée que Chris Rusbridge
définit comme une bibliothèque ayant
«été conçue pour rassembler dans un
large éventail des technologies issues de différentes sources,
et aussi pour commencer à étudier les systèmes et les
services intégrés dans deux sortes d'environnement :
électronique et imprimé. La bibliothèque hybride devrait
inclure l'accès à tous les types de ressources au moyen des
diverses technologies utilisées dans le monde des bibliothèques,
quels que soient les supports»41(*).
Ce modèle est une sérieuse option qui prend le
monde dans toutes ses dimensions. Il tient compte de l'importance de
l'information qui circule en réseau dans un environnement
planétaire et de la nécessité de garder les documents sur
support papier pas par nostalgie ou par tradition mais pour des raisons de la
matérialité du livre physique et surtout des
réalités africaines. Si le «livre
électronique», qui se présente sous la forme
d'un fichier électronique et pour lequel nombreux pensent qu'il pourrait
remplacer le livre imprimé, est au coeur de plusieurs débats dans
les pays développés, l'Afrique attendra-t-elle encore longtemps
avant d'acquérir et d'user son livre électronique ?
La cohabitation entre l'imprimé et le numérique
a permis aux professionnels du Centre de documentation d'initier un programme
d'intégration d'un multimédia dans cette unité
documentaire. Cette perspective, pour laquelle plusieurs équipements ont
déjà été acquis et presque installés (voir
en annexe), permettra d'accroître l'utilisation d'Internet avec
l'installation de plusieurs postes pour les usagers. Elle offrira la
possibilité de consulter d'autres matériels audiovisuels avec des
équipements appropriés. Ce centre multimédia renforce la
volonté de faire des recherches documentaires sur les supports
imprimés et numériques.
Cette expérience en cours au Bureau régional de
l'OMS pour l'Afrique, partagée par plusieurs bureaux de la
représentation de l'OMS dans les Etats Membres, a déjà
favorisé l'autonomie de chaque centre de documentation. Les
échanges de messages électroniques entre les documentalistes nous
ont permis de réaliser que Internet est utilisé dans la
quasi-totalité des bureaux nationaux de l'OMS même si le nombre de
postes ouverts aux usages restent insuffisant. Tous les centres ont
résolu de créer et de gérer des centres de documentation
hybrides.
CONCLUSION
Cette étude, portée sur le Centre de
Documentation du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique, a
analysé l'évolution de cette structure documentaire depuis sa
création jusqu'à nos jours. Ce processus a longtemps
été marqué par l'utilisation du papier comme seul support
de gestion de ses activités et l'informatisation a été le
premier événement qui a transformé toutes les
méthodes de collecte, de traitement et de diffusion de l'information.
Mais de grandes mutations sont intervenues en son sein avec l'arrivée
d'Internet. Ces récents bouleversements occasionnés par le
numérique modifient fondamentalement les habitudes et les pratiques des
documentalistes. Cette contribution sur l'avenir de l'imprimé face aux
mutations apportées par le numérique tient compte des
réalités africaines. Pour des raisons techniques et
sociologiques, il a été démontré que le Centre de
Documentation «zéro document physique» n'est pas encore
possible au Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique. Les
générations futures pourraient le contredire, mais pour le
moment, le livre imprimé et le document numérique vont encore
cohabiter pour longtemps.
Cette cohabitation, encore appelée bibliothèque
hybride, aura l'avantage de gérer deux supports qui permettent et
permettront un fonctionnement normal des activités de cette structure
documentaire. Comme le dit Zeineb Gharbi «la guerre entre l'imprimé
et l'électronique n'aura pas lieu! Le livre restera une leçon
extraordinaire de notre identité culturelle»42(*). Plus il y aura des supports
au Centre de Documentation du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique,
plus on aura des lecteurs et ceci pour le renforcement des capacités des
médecins, infirmiers, étudiants et tout autre lecteur.
ANNEXES
Directeurs Généraux de l'Organisation
Mondiale de la Santé
v Dr Brock Chisholm du Canada
(1896-1971), premier Directeur général
de l'OMS, est né le 18 mai 1896 à Oakville, devenu le
premier Directeur général de l'OMS le 21 juillet 1948.
Il a refusé d'être reconduit dans ses fonctions et l'OMS a
quitté ses fonctions à la fin de son mandat en 1953 pour
s'installer en Colombie britannique. A son départ, l'Organisation,
comptait 83 Etats Membres.. Le Dr Chisholm est mort dans un accident
d'avion le 4 février 1971..
v Dr M. Marcolino Gomes Candau, de
nationalité brésilienne (1911-
1983), né à Rio de Janeiro, Brésil, en
1911. Il est entré à l'Organisation mondiale de la Santé
à Genève en 1950, en qualité de Directeur de la
Division de l'Organisation des Services de Santé. Moins d'un an plus
tard, il était nommé Sous-Directeur général
chargé des Services consultatifs. En 1952, il a été
appelé à Washington pour y devenir Sous-Directeur du Bureau
sanitaire panaméricain, Bureau régional de l'OMS pour les
Amériques. En 1953, alors qu'il occupait ce poste, il a
été élu, à l'âge de 42 ans,
deuxième Directeur général de l'OMS. Réélu
en 1958, 1963 et 1968, il est resté à la tête de
l'Organisation jusqu'en 1973. En tant que Directeur général,
le Dr Candau a assisté à l'essor de l'Organisation dont le
nombre des membres est passé de 83 en 1953 à 138
en 1973. A la fin de son dernier mandat, en reconnaissance des
éminents services rendus à la cause de la santé publique
internationale, la Vingt-Sixième Assemblée mondiale de la
Santé lui a décerné le titre de Directeur
général émérite de l'Organisation mondiale de la
Santé. Le Dr Candau était membre honoraire de plusieurs
sociétés de santé publique et associations de
médecine aussi bien dans les pays développés que dans les
pays en développement. Le Dr Candau est décédé
à Genève le 24 janvier 1983.
.
v Dr Halfdan T. Mahler, de
nationalité danoise, est né le 21 avril 1923 à
Vivild au Danemark. En 1951, il est entré à
l'OMS et a passé près de dix ans en Inde,
occupant un poste de responsabilité dans le programme national de lutte
antituberculeuse. De 1962 à 1969, il a dirigé le
service de la Tuberculose au Siège de l'OMS à Genève, puis
a été nommé Directeur chargé de l'analyse des
systèmes appliquée aux projets. En 1970, le Dr Mahler il est
devenu Sous-Directeur général de l'OMS tout en restant à
la tête de l'analyse des systèmes appliquée aux projets.
En 1973, alors qu'il occupait encore ce poste, il a été
élu troisième Directeur général de l'OMS, puis
réélu pour deux mandats successifs de cinq ans en 1978
et 1983, respectivement. Sous la conduite du Dr Mahler, l'OMS et
l'UNICEF ont élaboré, puis adopté à la
Conférence internationale d'Alma-Ata (URSS) en 1978, la notion de
soins de santé primaires (SSP), démarche destinée
à rendre les soins de santé essentiels universellement
accessibles pour tous - individus, familles et communautés.
En 1979, la Trente-Deuxième Assemblée mondiale de la
Santé a lancé la Stratégie mondiale de la santé
pour tous d'ici l'an 2000, et invité les Etats Membres
à agir individuellement en établissant des politiques,
stratégies et plans d'action nationaux en vue d'atteindre cet objectif,
et collectivement en formulant des stratégies régionales et
mondiales, avec, comme base, les principes directeurs énoncés par
le Conseil exécutif de l'OMS. C'est pendant son mandat de Directeur
général que la Trente-Troisième Assemblée mondiale
de la Santé a annoncé, en mai 1980,
l'éradication mondiale de la variole, une des grandes réussites
de l'OMS. Pendant que Dr Mahler était à la tête de
l'Organisation, le nombre des membres de l'OMS est passé de 138
en 1973 à 166 en 1988. En reconnaissance de ses
éminents services rendus à la cause de la santé et du
développement, la Quarante et unième Assemblée mondiale de
la Santé a décerné au Dr Halfdan T. Mahler, le titre
de Directeur général émérite de l'Organisation
mondiale de la Santé.. Le Dr Mahler, qui poursuit son oeuvre dans
le domaine de la santé publique internationale, réside
actuellement en Suisse.
v Le Dr Hiroshi Nakajima (Japon), est
né le 16 mai 1928 à Chiba, au Japon. En 1978, le
Comité régional de l'OMS pour le Pacifique occidental l'a
désigné comme candidat puis élu au poste de
Directeur régional, poste qu'il a occupé pendant
deux mandats consécutifs, jusqu'en 1988, où il a
été élu Directeur général de l'OMS. En 1993,
le Dr Nakajima a été réélu Directeur
général de l'OMS pour un second mandat. Son administration a
coïncidé pendant toutes les années 90, avec une
période de changements socio-économiques profonds et
spectaculaires dans le monde entier. Pour l'OMS, ils se sont traduits par de
multiples nouveaux défis ainsi que par des problèmes sanitaires
dus à la dégradation de l'environnement, à
l'émergence de nouvelles maladies telles que la fièvre à
virus Ebola et à la résurgence de vieux fléaux comme la
tuberculose. Des progrès considérables ont été
accomplis en vue de l'éradication de la poliomyélite et de la
dracunculose ainsi que de l'élimination de la lèpre et de la
maladie de Chagas. En tant que Directeur général, le
Dr Nakajima a vu le nombre des membres de l'Organisation passer de 166 en
1988 à 191 en 1997. En 1997, le Dr Nakajima a annoncé qu'il
ne serait pas candidat à un troisième mandat et qu'il cesserait
ses fonctions en juillet 1998. En reconnaissance de sa
fidélité et des éminents services rendus à la
santé publique internationale, la cinquante et unième
Assemblée mondiale de la santé a décerné au Dr
Hiroshi Nakajima le titre de Directeur général
émérite.
v Dr Gro Harlem Brundtland (Norvège) a
pris ses fonctions le 21 juillet 1998. En janvier 1998, le Conseil
exécutif de l'OMS proposait le Dr Brundtland pour le poste de Directeur
général, Le 13 mai 1998, elle était élue à
ce poste par l'Assemblée mondiale de la Santé Son mandat a pris
fin le 21 juillet 2003Dans son premier discours à l'Assemblée de
la Santé, le Dr Brundtland déclarait: "Quelle est notre mission
essentielle? Il incombe, me semble-t-il, à l'OMS, de veiller au respect
de la morale et d'assumer la direction technique pour améliorer la
santé de tous les peuples du monde. Nous devons être capables de
donner des avis sur les questions clefs dont dépendent le
développement et la réduction des souffrances. Notre objectif est
pour moi de combattre la maladie et la mauvaise santé - par la promotion
de systèmes de santé durables et équitables dans tous les
pays".
Dr. LEE Jong-wook, LEE Jong-wook est
né le 12 avril 1945 à Séoul, République de
Corée, il a été nommé au poste de Directeur
général de l'organisation le 28 janvier 2003 par le Conseil
Exécutif de l'OMS lors de sa 111ème session. Il a
été élu à ce poste par l'Assemblée mondiale
de la Santé le 21 mai 2003. LEE Jong-wook a pris ses fonctions le 21
juillet 2003 pour un mandat de 5 ans au poste de Directeur
général de l'Organisation mondiale de la Santé.
DIRECTEURS REGIONAUX
Professeur FJC Cambournac (Portugal). Il a
été Directeur régional de l'OMS pour l'Afrique de 1954
à 1964
Dr. Alfred Quenum (Bénin) est né
au Bénin le 10 janvier 1926 à Ouidah au Bénin. Il a
été Directeur régional de l'OMS pour l'Afrique de 1965
à 1984.
Professeur Gotlieb Lobé Monékosso
(Cameroun) est né le 13 novembre 1928 au Cameroun. Ce Médecin
Enseignant et Chercheur a été Directeur régional de l'OMS
pour l'Afrique de 1985 à 1994.
Dr. Ebrahim Malick Samba (Gambie) né le
27 décembre 1932 a d'abord été Directeur du Programme
Onchocercose (OCP) à Ouagadougou, au Burkina Faso. Pendant ce mandat, il
a été Représentant du Directeur Général de
l'OMS au Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique après la mort du
Dr. Alfred Quenum. Il deviendra Directeur régional pour l'Afrique en
1994.
Dr. Luis Gomes SAMBO, (Angola) est
né en 1952 à Landana.
Titulaire d'un Doctorat en Médecine obtenu à
l'Université d'Angola et à l'Universitade Nova de Lisboa,
au Portugal, Il a suivi des cours en Santé Publique
à l'Université Johns Hopkins des Etats Unis d'Amérique et
à l'Université de Genève en Suisse. Dr. L. G. Sambo a
rejoint l'Organisation Mondiale de la Santé en 1989 comme chef de
l'équipe d'appui stratégique inter pays à Harare, au
Zimbabwe. Il est actuellement Directeur de la Gestion des Programmes (DPM),
au Bureau régional.
BORDEREAUX DE SAISIE DU LOGICIEL BIBLIOMAKER
(AFROLIB)
BORDEREAUX DE RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SUR INTERNET DU
LOGICIEL BIBLIOMAKER
PRESENTATATION DES RESULTATS D'UNE RECHERCHE
BIBLIOGRAPHIQUE SUR LA MEDECINE TRADITIONNELLE (1ere Page sur 5)
CENTRE MULTIMEDIA DU CENTRE DE DOCUMENTATION DU BUREAU
REGIONAL DE L'OMS/AFRO
BIBLIOTHEQUES BLEUES
BIBLIOGRAPHIE
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Oppenheim, C. and Smithson D, «What is the Hybrid
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OMS. Bureau regional pour l'Afrique , Paix et
stabilité en Sierra Leone et au Congo: resolution du Comité
régional: 1997. AFR/RC47/R7
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régional de l'OMS: résolution du Comité régional:
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Carrupt, M., Support de cours sur MEDLINE. en
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http://www.cmic.ch/formation/Medline2.html
Gharbi, Z..,Les futurs possibles du livre : une occasion
de plus pour réfléchir ensemble sur le livre et la lecture
à l'âge du numérique, colloque organisé par la
Grande Bibliothèque du Québec, dans le cadre du symposium
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http://www.francophonie.org/decouvrir/connecte/module1/inter0.htm
Gaudet, F., Google et la bibliothèque : quelle
autonomie pour quel usager ? en ligne--Accès :
http://debatvirtuel.bpi./moteurs/papers/1
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http://www.esi.umontreal.ca/~gharbiz/livre_electro_avenir.html
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Vandendorpe, C., De la lecture sur papyrus à la
lecture sur codex électronique.Colloque organisé à
Montréal, Canada : 15-16 novembre 2001. en
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www.bnquebec.ca/fr/biblio/vandendo.pdf
* 1 C. Vandendorpe, De la
lecture sur papyrus à la lecture sur codex électronique.Colloque
organisé à Montréal, Canada : 15-16 novembre 2001.
en ligne--Accès : http://
www.bnquebec.ca/fr/biblio/vandendo.pdf
* 2 V. Hugo, Notre-Dame de
Paris, Paris: Mozambook, 2001, 696 p. en ligne--
Accèss : http://
www.mozambook.net
* 3 A. Vuillimen. Les
centres de documentation et les nouvelles technologiques de l'information:
Guide d'implantation et d'extension des centres de resources documentaries
multimedias. Paris: La Documentation Française, 1994. 370 p
* 4 Z.Gharbi. Les futurs
possibles du livre : une occasion de plus pour réfléchir
ensemble sur le livre et la lecture à l'âge du numérique,
colloque organisé par la Grande Bibliothèque du Québec,
dans le cadre du symposium franco-québécois "La science avec
grand L". Planification du contenu scientifique et préparation
des actes du
colloque. Novembre 2001. 16 p. en
ligne--Accès --http://www.bnquebec.ca/fr/biblio/present.pdf
* 5 J. AKEROYD (2000). La
gestion du changement dans les bibliothèques numériques.
IFLA Conference Proceedings, Jérusalem, 2000, 7 p. en
ligne--Accès -- : <
http://ifla.inist.fr/IV/ifla66/papers/037-110f.html>
* 6Neil Pakenham-Walsh et
al. «Meeting the information needs of health
workers in developing countries» British Medical
Journal 1997, vol. 314. p 90
* 7
Par « sources » nous entendons les documents primaires
servant de support scientifique à notre étude.
* 8
OMS (1998). Les grandes étapes de la création de
l'organisation mondiale de la santé : 50ème
anniversaire de l'OMS. en ligne--Accès :
http://www.who.int/archives/who50/fr/milestones.fr.htm
* 9 OMS. Bureau régional
pour l'Afrique, L'Organisation Mondiale de la Santé en Afrique.
Brazzaville: OMS/AFRO, 1975
* 10 Gian Luca Burci and
Claude-Henri Vignes, World Health Organization. London: Kluwer Law
International, 2004. 256 p.
* 11 Gian Luca Burci et
Claude-Henri Vignes. Idem
* 12 OMS (1986), CHARTE
pour l'action, visant la Santé pour tous d'ici l'an 2000 et
au-delà. Première Conférence internationale pour la
promotion de la santé, réunie à Ottawa, 2l novembre
1986
* 13 OMS (1998), Cinquante
et unième Assemblée Mondiale de la Santé, Genève,
11-16 mai 1998 : résolution WHA51.12 Promotion de la
Santé
* 14 OMS. Bureau regional pour
l'Afrique , Paix et stabilité en Sierra Leone et au Congo:
resolution du Comité régional: 1997. AFR/RC47/R7
* 15 OMS. Bureau regional pour
l'Afrique , Situation du Bureau régional de l'OMS: résolution
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* 22Carrupt Michelle,
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* 23 OMS. Bureau regional pour
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* 24 Jean
Michel, L'information et documentation : Un domaine d'activité
professionnelle en mutation,
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http://www.enpc.fr/~michel-j/publi/JM328.htm
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(1993), Informatique documentaire, 4ème édition,
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* 26 Jean-Claude GUEDON, La
bibliothèque virtuelle, une antinomie ? Conférence
prononcée à la National Library of Medicine (Washington)..
Leiter Lecture 1998. 14 p. en ligne--Accès :
http://sophia.univ-lyon2.fr/francophonie/doc/nlm-fr.html
* 27 Charles Oppenheim, Daniel
Smithson (1999). What is the Hybrid library ? Journal of
Information Science, 1999, Vol. 25, No 2, p.97-112
* 28 Paul-Marc Heudre (2000),
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* 29 Francophonie,
Qu'est-ce que Internet ? en ligne--Accès :
http://www.francophonie.org/decouvrir/connecte/module1/inter0.htm
* 30 Modes de
numérisation. en ligne--Accès :
http://www.culture.gouv.fr/culture/mrt/numerisation/fr/dll/image.
* 31Marie Lebert,
Littérature et Internet des origines à nos jours :
quelques expériences en ligne--Accès
www.bmlisieux.com/colloque/lebertco.htm
* 32 Catherine Lupovici (2000),
De la bliothèque classique à la bibliothèque
numérique. Documentaliste - Science de l'information 2000, vol.
37, N°5-6. P.286-297
* 33 Ghislaine Chartron;
Jean-Michel Salaün, Expertise de ressources pour l'édition de
revues numériques. en ligne--Accès :
http://revues.enssib.fr
* 34 Jean MICHEL (2000),
«L'information et documentation : un domaine d'activité
professionnelle en mutation, JM 328 ». Les Cahiers du
Numérique - Les Métiers, Vol. 1, n°3, 2000, p. 47-64
* 35 Françoise
Gaudet, Google et la bibliothèque : quelle autonomie pour quel
usager ? en ligne--Accès :
http://debatvirtuel.bpi./moteurs/papers/1
* 36 Dominique Lahary (1998),
La revolution copernicienne a commencé.
Clôture du
préséminaire de
Blois, Congrès national de l'ABF, juin 1998. en
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http://membres.lycos.fr/vacher/profess/textes/revocope.htm
* 37 La
Bibliothéconomie de l'Internet: rôles traditionnels dans un nouvel
environnement. 66th IFLA Council and General Conference,
Jerusalem, Isreal, 13-18 August 2000. en ligne--Accès:
http://www.ifla.org/IV/ifla66/papers/005-120f.htm.
* 38 Nurit Roitberg,
L'influence de la bibliothèque électronique sur le management
des bibliothèques : expérience d'une bibliothèque
d'université de technologie. 66th IFLA Council and General
Conference, Jerusalem, Isreal, 13-18 August 2000. en ligne--Accès:
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* 39
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document numérique. en ligne--Accès:
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* 40 Tatiana V. Ershova ;
Yuri E. Hohlov, Migration vers la bibliothèque de demain :
faudra-t-il une révolution ? 66th IFLA Council and General
Conference, Jerusalem, Israel, 13-18 August 2000. en
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* 41 Chris Rusbridge (1998).
«Towards the hybrid library». D-Lib Magazine, July-August
1998
* 42 Zeïneb Gharbi (2000).
Le livre électronique est déjà né, un avenir
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