1.2.2. LE CONTEXTE DIPLOMATIQUE
« Une Diplomatie active dans le monde et en
Afrique »
La Chine, qui est le plus grand pays en développement
dans le monde et très attachée à la paix et au
développement, poursuit une politique extérieure
d'indépendance et de paix. Elle souhaite, sur la base des Cinq
Principes de la Coexistence pacifique, développer les relations
amicales avec tous les pays, resserrer l'amitié et intensifier la
coopération avec eux, dans l'intérêt de la
prospérité commune, afin de promouvoir la paix et la
stabilité dans le monde.
Si la conjoncture économique demeure
favorable, la situation diplomatique l'est également entre la Chine et
la plupart des pays du monde. La Chine s'est beaucoup distinguée au
cours de ces dernières années de part sa population
considérée comme l'usine du monde et son vaste marché. Ses
caractéristiques de « pays incontournable » lui
valent les multiples alliances et relations diplomatiques. Elle est membre du
Conseil de Sécurité de l'ONU avec droit de veto, ainsi que dans
diverses autres organisations.
Au mois de septembre 2001, après
quinze ans de discussions, un accord est finalement signé à
Genève entre la Chine et ses partenaires commerciaux en vue de
l'adhésion de Pékin à l'OMC. Elle est formellement
entérinée au mois de décembre lors de la conférence
de l'OMC à Doha (Qatar).
Par ailleurs, Pékin est choisi par le
Comité international olympique (CIO) pour accueillir les jeux Olympiques
en 2008. Ce sera la première fois que la Chine organisera la plus grande
manifestation sportive mondiale. Cette élection suscite la joie des
habitants de Pékin, mais elle est déplorée par les
défenseurs des droits de l'homme qui militaient contre l'attribution des
Jeux à la Chine.
Cependant, la situation des droits de l'homme
en Chine est toujours régulièrement dénoncée par
les organisations internationales ou par le gouvernement des États-Unis,
malgré la signature, le 5 octobre 1998, de la Convention
internationale des droits civiques et politiques.
Au niveau Africain, le continent est un théâtre
de confrontation avec Taiwan. Parmi les Etats qui reconnaissent Taiwan, un
tiers sont des pays africains (cf. infra). Avec le
désengagement de la France et l'effondrement de la bipolarité,
certains pays africains voient en la Chine un puissant protecteur, moins
exigeant quant aux normes démocratiques et peu regardant sur l'usage
fait des crédits accordés. L'amitié sino-africaine remonte
loin dans l'histoire et repose sur un socle solide. Ayant vécu dans
le passé le même sort, la Chine et l'Afrique se sont
toujours témoignés sympathie et soutien dans la lutte pour
la libération nationale et ont noué entre elles une
amitié profonde. Depuis plus d'un demi-siècle, la Chine et
l'Afrique ont resserré leurs liens politiques, maintenu des
échanges de visites de haut niveau ainsi que des contacts
personnels fréquents, développé rapidement leurs
rapports économiques et commerciaux, entretenu une
coopération fructueuse dans les autres domaines et
intensifié chaque jour davantage leur concertation et leur
coordination dans les affaires internationales.
La diplomatie chinoise en
Afrique repose surtout sur l'entretien d'une amitié sincère,
d'assurer les avantages mutuels sur un pied d'égalité, de
coopérer dans la solidarité et d'oeuvrer pour
un développement partagé, voilà les principes suivis
dans les relations d'échanges et de coopération entre la
Chine et l'Afrique. Ils servent également de moteur à la
pérennité de ces relations. Le renforcement de sa
solidarité et sa coopération avec les pays africains, c'est
de tout temps l'une des pièces maîtresses de la politique
extérieure d'indépendance et de paix de la Chine. Elle
veille à établir et à développer un nouveau
type de partenariat stratégique avec l'Afrique,
caractérisé par l'égalité et la confiance
réciproque sur le plan politique, la coopération conduite
dans l'esprit gagnant-gagnant sur le plan économique et le
renforcement des échanges sur le plan culturel. Les principes et
les objectifs majeurs de la politique de la Chine sur l'Afrique se
résument à la promotion d'une amitié sincère et se
traiter d'égal à égal, respecter le libre choix des pays
africains quant à leur voie de développement, soutenir les
pays africains dans leurs efforts tendant à s'unir pour
accroître leur puissance (Gaye A. ; 2006).
La Chine a marqué un point indiscutable lors du
sommet sino-africain de Pékin, imposant à la fois sa puissance
sur la scène mondiale et prenant un avantage sur l'Occident pour
l'accès aux marchés et aux ressources naturelles du continent
noir, estiment des analystes. Le sommet de Pékin, avec 48 nations
africaines représentées et 41 chefs d'Etats ou de gouvernements.
Le Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA), créé en
2000, constitue d'ores et déjà un mécanisme efficace
de dialogue collectif et de coopération multilatérale pour
la Chine et l'Afrique, en même temps que le cadre essentiel et la
plate-forme d'un nouveau partenariat sino-africain qui, basé sur
l'égalité et les avantages réciproques, s'inscrit
dans la durée (Focac, 2006).
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