C. LA LANGUE
La Chine a une langue officielle (le mandarin), sept groupes
principaux linguistiques (mandarin, cantonais, hakka, xiang, min, gan, wu) et
des milliers de dialectes. Chaque province, ville, village a son propre
dialecte. Ainsi, les habitants de Pékin parlent le dialecte de
Pékin qui ressemble beaucoup au mandarin. Le dialecte de Shanghai est
par contre difficilement compréhensible par un chinois du Nord
(ibidem).
D. LES INÉGALITÉS SOCIALES
Le développement économique a certes
engendré un renouveau de la puissance chinoise, mais aussi de forts
clivages régionaux et sociaux. Les clivages internes s'accusent :
l'Ouest chinois, turcophone et musulman, demeure très pauvre,
excentré, et constitue un glacis de rivalités avec la Russie et
l'Inde. La croissance du littoral cache la profonde permanence du Centre,
encore très rural. Mais la conviction d'appartenir à une
civilisation supérieure, une culture éprouvée du mariage
des contraires, l'extrême centralisation de l'état assure une
cohésion encore forte.
Neuf millions de personnes arrivent chaque année sur
le marché du travail, étant donné une croissance
démographique de 1 Million de nouvelles bouches à nourrir chaque
mois. La Chine a besoin de croissance pour assurer sa stabilité sociale.
Pékin et Shanghai jouissent de niveaux de revenus par habitant 9 fois
supérieurs à ceux de Guizhou. 200 Millions de Chinois ont moins
de US 1 dollar par jour. Le chômage est devenu difficile à mesurer
mais semble se situer à plus de 10%. Les revenus des citadins continuent
d'augmenter 3 fois plus vite que celui des habitants de la campagne. Une
étude publiée dans « The Economist » a
indiqué que même dans les secteurs urbains, la population se
situant dans la tranche des 20% les plus pauvres ne touchait que 6,5% du revenu
moyen.
Avec la nouvelle réforme, Pékin semble bien
décidé à restructurer en profondeur le secteur
d'état. Il s'agit désormais de faire face à la concurrence
étrangère qui se presse aux portes de la Chine depuis les accords
avec l'OMC, et de créer des champions nationaux susceptibles de devenir
des multinationales (Stéphane MOLINIER, Christian SCHERER ;
2005).
1.2. APERÇU POLITIQUE ET DIPLOMATIQUE
1.2.1. INSTITUTIONS ET VIE POLITIQUE
Le régime chinois est une
démocratie populaire à parti unique et d'inspiration marxiste -
léniniste. L'avènement de la République populaire en 1949
a introduit un changement profond dans les institutions. Depuis, le pays a
élaboré quatre Constitutions. La première (1954),
calquée sur la Constitution de l'URSS de 1936, fut la plus stalinienne
et la plus totalitaire. Deux autres lui succédèrent en 1975 et
1978. En 1982, une nouvelle Constitution fut acceptée, plus conforme aux
nouvelles orientations du régime, et comportant 138 articles
répartis en 4 chapitres. Néanmoins, son préambule
indique que le régime politique de la Chine reste une dictature conduite
par le Parti communiste et reposant sur un front uni pouvant inclure des partis
démocratiques (Beijing information, 2004).
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