La république populaire de Chine comme partenaire au développement de la république du Sénégal: Enjeux et perspectives( Télécharger le fichier original )par Moustapha Sokhn A DIOP ENA - BREVET ENA 2007 |
DEUXIEME PARTIE :UNE COOPERATION BASEE SUR LATHEORIE DU « GAGNANT-GAGNANT »I. LES DOMAINES DE COOPÉRATIONLe rétablissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Sénégal en octobre 2005 a ouvert une nouvelle page dans les relations bilatérales. Les faits prouvent que l'amitié entre la Chine et le Sénégal répond à l'aspiration commune des deux peuples et correspond à la tendance historique pour la paix, de la coopération et du développement. Surmontant les obstacles et interférences en tout genre. L'élargissement et l'approfondissement de l'évolution des relations Chine- Sénégal ne constituent pas une « menace », mais offrent des opportunités pour l'Afrique et le monde entier. Les relations de partenariat stratégique global entre la Chine et le Sénégal ne portent pas atteinte à autrui. Tous deux préconisent la multipolarité du monde et entendent préserver l'autorité des Nations unies. Elles sont favorables à la force de la loi au lieu de la loi de la force et doivent s'efforcer de diminuer les décalages entre le Nord et le Sud. Elles recherchent un ordre international plus juste, plus raisonnable, plus stable, plus équilibré et paisible. Par conséquent, le développement et le renforcement des liens bilatéraux sino-sénégalais ne constituent une menace pour personne, ou du moins ne doivent pas l'être. En tant que pays en développement, la Chine et le Sénégal ont envie et besoin, plus que tout autre, d'un environnement international de paix et de stabilité. Ils expriment leur volonté de s'entendre pacifiquement et dans le cadre d'une coopération amicale avec tous les pays du monde, de jouer un rôle constructif et de se sentir responsables dans les affaires internationales, de fournir une contribution positive pour sauvegarder la paix mondiale et promouvoir le développement mutuel. La Chine poursuivra fermement son développement pacifique, ce qui va de pair avec la voie suivie par le Sénégal, depuis son indépendance. Les buts de leurs recherches pour la paix et le développement sont identiques, malgré les différences de modalités entre les systèmes chinois et Sénégalais. Ainsi, « La Chine oeuvre à établir et à développer un nouveau type de partenariat stratégique avec l'Afrique, marqué par l'égalité et la confiance mutuelle sur le plan politique, la coopération dans un esprit gagnant-gagnant sur le plan économique29(*) ». C'est dans cette optique que s'inscrit le sommet Chine-Afrique qui a eu lieu les 3 au 5 novembre 2006, à Beijing, capitale chinoise, dans le cadre de la 3e Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine, marquant ainsi un nouvel élan du partenariat entre la Chine et le continent africain. C'est en octobre de l'an 2000 que la Chine a institué un Forum de coopération pour définir les orientations concrètes visant à approfondir les relations sino-africaines. Le but de la première rencontre sino-africaine à Beijing était de mettre sur pied un partenariat de type nouveau pour le développement partagé entre les deux parties. Le deuxième Forum Chine-Afrique s'est tenu en décembre 2003 à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, en présence du Premier ministre chinois Wen Jiabao et d'une douzaine de dirigeants africains, sans compter les ministres et plus de 600 chefs d'entreprises. Par ses conclusions, cette conférence a ouvert d'importantes pistes pour un plus large dialogue entre la Chine et l'Afrique. En terme de développement, l'Afrique gagnerait assurément à s'inspirer du modèle chinois. Ce pays, jadis sous-développé, a effectué une percée fulgurante en quelques décennies, laissant les Etats africains loin derrière. Ceux-ci semblent avancer au rythme de la lenteur. Peut-être qu'enfin, l'heure du réveil a sonné. La Chine est assurément en train de leur indiquer la voie. Celle de la combativité et de la pugnacité (BROADMAN, H.G., 2006). * 29 Extrait du discours du Président Hu Jintao, lors de l'ouverture du sommet Chine-Afrique, le 3 novembre 2006, à Beijing. |
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