La république populaire de Chine comme partenaire au développement de la république du Sénégal: Enjeux et perspectives( Télécharger le fichier original )par Moustapha Sokhn A DIOP ENA - BREVET ENA 2007 |
B. LES RELIGIONS ET CONFRÉRIES AU SÉNÉGALL'Islam représente 90 % de la population, le christianisme 5 % et l'animisme 5 %. Avec son écrasante majorité de musulmans, le Sénégal demeure un des pays les plus tolérants au monde. En effet toutes les communautés religieuses vivent en parfaite harmonie. Les musulmans sont composés en majorité de confréries. On distingue la confrérie des Mourides, celle des Tidjanes de Tivaouane, celle des Tidjanes de Médina Gounass, les Niassènes et les Layènes. Les confréries jouent un rôle essentiel dans la vie de leurs disciples qu'on appelle qui signifie littéralement: étudiant religieux. A la tête des confréries, il y a le Marabout qui est le guide religieux. Sa parole est écoutée et suivie à la lettre. Les confréries sont si puissantes au Sénégal que les pouvoirs publics dont la plupart des acteurs sont aussi talibés doivent composer avec9(*). C. UNE PRÉVALENCE DE LA PAUVRETÉLa prévalence de la pauvreté est très élevée au Sénégal. En 1994, la première enquête budget consommation (Enquête sénégalaise auprès des ménages : ESAM I) avait évalué la proportion de la population en dessous du seuil de pauvreté (fixé à 2400 calories par équivalent adulte par jour) à 65% et la proportion des ménages pauvres à 58%. Sur la base d'extrapolations établies à partir du Questionnaire Unifié des Indicateurs de Développement de 2001 (QUID), l'incidence de la pauvreté des ménages se situe à environ 54%, soit un léger recul par rapport à 1994. La pauvreté est localisée pour une large part dans les zones rurales et plus singulièrement dans les zones rurales du centre, du sud et du nord comme confirmé par l'EPPS de 2001. En effet l'incidence de la pauvreté varierait en zone rurale entre 72% et 88% alors qu'en zone urbaine, elle varie entre 44% et 59%. D. LÉS SECTEURS SOCIO DE BASEDans le domaine de l'éducation, les indicateurs sont faibles avec notamment un taux brut de scolarisation (68%) en deçà de la moyenne en Afrique subsaharienne (75%). Ce taux est de 73% (garçons) et de 58% (filles). L'analphabétisme des adultes est d'environ 65% (74% femmes et 55% hommes). Au niveau national, le taux d'accessibilité à l'école primaire (à 30 minutes ou à moins d'un km) est estimé à 81%. Pour la santé, les indicateurs sont faibles. Ceux utilisés dans le cadre du DSRP (Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté) montrent une mortalité infantile (moins de un an) de 60 pour 1000, ce qui représente, par rapport à 1992-1993, une baisse. La mortalité juvénile, par contre, de 98 pour 1000 sur cette même période est en hausse du fait des maladies diarrhéiques, des faibles performances du programme de vaccination, de la malnutrition et du paludisme (première cause de morbidité avec 25% des cas déclarés dans les formations sanitaires). S'agissant du VIH/SIDA, des résultats positifs mais fragiles sont enregistrés avec un nombre de personnes infectées estimé à 80.000 dont 77.000 adultes et un niveau de prévalence au sein de la population adulte de 15 à 49 ans estimé à 1,4%. Les grandes orientations stratégiques de la politique de santé au Sénégal sont définies pour la période 1998-2008, dans le Plan National de Développement sanitaire qui privilégie l'approche programme pour sa mise en oeuvre. Les axes prioritaires du PNDS sont la lutte contre la mortalité maternelle et infantile et la lutte contre les grandes endémies. Les importants retards constatés dans les secteurs sociaux résultent en grande partie du fait que lesdits secteurs ont pendant longtemps souffert d'une nette insuffisance des dotations budgétaires, notamment avec les premiers programmes d'ajustement structurel au début des années 80 qui mettaient l'accent sur les secteurs productifs10(*). * 10 www.gouv.sn |
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