Analyse des données sur l'entrepreunariat féminin à Kinshasa( Télécharger le fichier original )par Christian OTCHIA SAMEN université de Kinshasa (UNIKIN) - Licencié en économie mathématique 2006 |
UNIVERSITE DE KINSHASA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION DEPARTEMENT DES SCIENCES ECONOMIQUES CELLULE D'ECONOMIE MATHEMATIQUE PREMIERE LICENCE ANALYSE DES DONNEES SUR L'ENTREPREUNARIAT FEMININ À KINSHASA
Par OTCHIA SAMEN Christian Titulaire du cours : Prof MUKOKO SAMBA Encadreur : Ass. KEBELA KEBELA INTRODUCTION0.1. PROBLEMATIQUELa République Démocratique du Congo est à l'heure actuelle caractérisée par une crise généralisée qui l'a mise dans une conjoncture économique particulièrement difficile. Cette crise tire ses origines des plusieurs causes dont les principales sont : - les politiques de Zaïrianisation et de radicalisation des 1973-74, - les vagues des pillages de décembre 19911(*) et de janvier 1994, - la guerre de libération de 1997, - la guerre d'agression de 1998. Ces événements ont eu pour retombées l'effondrement de l'emploi dans le secteur privé, l'écroulement en série des grandes entreprises (privées et publiques) et le départ massif du capital étranger. Pour parer à cette situation, la population s'est rabattue dans l'espace de production, des échanges commerciaux et des services afin de chercher un moyen de survie. Le secteur des petites et moyennes entreprises a absorbé une partie non négligeable de la main d'oeuvre. Depuis plus de vingt ans, il constitue le support principal de l'économie congolaise en matière d'embauche et d'emploi. La femme s'est aussi démarquée dans ce processus et joue un rôle très capital dans la prise en charge de la famille. Dans beaucoup de ménages, c'est elle qui est devenu le chef dans la mesure où elle s'occupe des charges financières et soutient le mari qui est dans la plupart des cas frappé par le chômage ou un salaire insignifiant. En effet, la PME est un vecteur essentiel de la croissance et un relais indispensable de la grande unité de production. Dans le contexte plus précis des pays en voie de développement, elle contribue à l'intérêt général à travers les éléments déterminants de son rôle économique que sont la rénovation du tissus industriel, le développement de l'emploi, de l'innovation et des technologies nouvelles. Cependant, le secteur des petites et moyennes entreprises n'a pas souvent bénéficié d'une stratégie efficace de la part de l'Etat et des bailleurs de fonds. C'est la raison pour laquelle les opportunités qu'il offre aux entrepreneurs qui le choisissent comme champ d'action demeure maigre à cause des contraintes d'ordres structurel, financier et surtout organisationnel. La raison principale du blocage du secteur des PME réside dans le fait que ses acteurs ne sont pas suffisamment organisés. Ils deviennent de plus en plus nombreux, suite au processus de polarisation de l'économie congolaise au cours duquel beaucoup de grandes entreprises disparaissent et le chiffre des petites unités de production augmente, sans pour autant devenir plus influents par rapport au partage des ressources nationales ou à la détermination des règles du jeu au niveau macroéconomique. * 1 Selon le journal le Phare(n°180, 20 octobre 1992), 924 entreprises auraient été détruites lors du premier pillage et 90517 emplois supprimés. |
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