REPUBLIQUE DU BENIN
**@**
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE
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UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
**@**
ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION ET DE MAGISTRATURE
**@**
CENTRE DE FORMATION AUX CARRIERES DE L'INFORMATION
**@**
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L'OBTENTION DU DIPLOME
DE TECHNICIEN SUPERIEUR
OPTION :
FILIERE :
Sciences et Techniques de
Archivistique Documentation
l'Information Documentaire
(STID)
Année
Académique : 2005-2006
Thème :
PROBLEMATIQUE DE L'ACCES A
L'INFORMATION ADMINISTRATIVE AU BENIN
Présenté et soutenu par :
Oswald Vital PADONOU
Sous la direction de :
Maître de stage :
Directeur de mémoire :
M. Bernard AMADOU
M. Gilles AGOSSOU
Documentaliste diplômé de l'ENA
PhD. Professeur de Droit à
l'UAC
XXIIème Promotion
Décembre 2006
IDENTIFICATION DU JURY
Président : M. Julien
DJOSSE
Vice-Président : Mme Elise
PARAISO
Membre : M. Apollinaire GBAGUIDI
L'ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION ET DE MAGISTRATURE
N'ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS CE
MEMOIRE. CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES A LEUR
AUTEUR
DEDICACES
* A ma patrie, le Bénin :
terre de mes ancêtres, terre de mes espoirs.
A la mémoire de
* Karol Christian Olatoundji PADONOU, mon
frère aîné.
Toi qui nous a quitté la veille de ta
première rentrée des classes ; toi l'ange qui veille sur ta
famille ; je t'offre ce travail à titre d'action de grâce
pour toute l'oeuvre divine.
* Mes regrettées Grand'mères :
Lydia Duvaucey Padonou et Francisca Ekué
Adognon. Ces admirables mémés de qui j'ai pu tirer des
enseignements pour la vie.
* Bibiane Locoh dite
« Taa » superbe mémé, femme de
coeur.
Puissent vos âmes se satisfaire de ce que je fais de
chaque instant que l'Eternel m'accorde !
DEDICACES
* A ma patrie, le Bénin :
terre de mes ancêtres, terre de mes espoirs.
A la mémoire de
* Karol Christian Olatoundji PADONOU, mon
frère aîné.
Toi qui nous a quittés la veille de ta
première rentrée des classes ; toi l'ange qui veille sur ta
famille ; je t'offre ce travail à titre d'action de grâce
pour toute l'oeuvre divine.
* Mes regrettées Grand'mères :
Lydia Duvaucey Padonou et Francisca Ekué
Adognon. Ces admirables mémés de qui j'ai pu tirer des
enseignements pour la vie.
* Bibiane Locoh dite
« Taa » superbe mémé, femme de
coeur.
Puissent vos âmes se satisfaire de ce que je fais de
chaque instant que l'Eternel m'accorde !
REMERCIEMENTS
`' L'homme naît et se réalise avec le
concours de ses semblables `'
A tout le personnel de la Direction de la Communication et de
la Promotion de l'Eco citoyenneté du MEPN spécialement à
Mme Edith FRANCISCO, M. Bernard AMADOU, Mme
Marie Agathe DOKO, à mon grand frère
Abdel-Kader KPADONOU sans oublier Colette,
Arnaud, Sandrine,
Jérôme et Julien.
A tout
le corps professoral de l'ENAM et spécifiquement du CEFOCI. A toutes ces
femmes et tous ces hommes qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes
pour faire de nous des cadres compétents et intègres : la
fine fleur, l'élite béninoise.
A mon Père ; à ma mère :
Louis PADONOU et Reine ADOGNON ; Pour
toutes les peines, tous les soucis, toutes les privations que vous a
donnés ma réussite. Trouvez en ce travail, la légitime
satisfaction morale et la profonde affection de votre fils.
A
mes soeur et frères : Olivia,
Lionel et Gildas ainsi
qu'à Anicet; Que mon engagement vous soit source de
motivation afin que nos géniteurs se réjouissent de nous voir
réussir.
A
Oriéta Doris : soleil de mes jours, étoile
de mes nuits ; je t'accompagnerai dans toutes tes initiatives comme toi tu
l'as toujours fait à mon égard. Une façon de te dire
éternellement merci à toi et tous tes parents
spécialement ta maman : Eléonore
YANSUNNU.
A
mes oncles et tantes : Vous avez
attaché un prix important à ma réussite. Recevez ce
travail comme un début de réalisation de nos
espérances.
A
mes cousins et cousines du Bénin et
d'ailleurs : L'oeuvre est gigantesque. Marchons toujours vers le
meilleur.
A
mes amis frères : Ben, Olympe,
Géraud, Marc-Joël,
Serge, Moïse, Chafikou,
Rodolphe, Alban : Gens de bien. Votre
compagnie est un bonheur.
Au Professeur Noël GBAGUIDI dont les
qualités : goût du travail bien fait et simplicité me
séduisent. Puisse-je gravir autant sinon plus de marches que lui dans la
quête de la connaissance.
A M. Gaston ZOSSOU. Cet homme
de qui j'ai pu tirer le sens de l'engagement et de la responsabilité.
A M. Jérôme CARLOS pour ses
conseils ô combien justes et édifiants.
A mes devanciers Germain HOUNNOU et
Expédit OLOGOU avec qui j'ai vécu et je vis
encore d'agréables moments de partage de nos idéaux communs.
A
M. Georges MONNOU; merci.
A M. Jean-Marie HOUNDETON. Vous avez contribué à
ma formation d'homme. Merci !
A
mes camarades membres du Bureau Directeur du journal L'Enarque :
Rodrigue, Wenceslas,
Jaurès et Mariannick. L'aventure a
été intéressante et votre collaboration, des plus
enviables.
A tous
les « HERAUTphiles » notamment ceux du BD :
Barnabé, Gabin depuis Genève,
Denis et Théodore qui n'ont
ménagé aucun effort à mon égard. Coucou
spécial à Joseph et Arcade.
A tous
mes promotionnaires de la 22ème promotion du CEFOCI avec qui j'ai
passé d'inoubliables moments de travail, de guéguerre, de
solidarité et surtout d'humour.
A mes
camarades énarques Pamela Ariane,
Délicate, Hermione,
Sandrine, Emma, Gloria,
Estelle, Palfricia, Christelle, Hanah
et à Bénédicte.
Enfin, si tout le monde ne peut pas être cité, personne,
aucun homme, aucune femme qui m'ait été d'une quelconque
utilité, qui m'ait aidé d'une manière ou d'une autre ne
peut être oublié.
A vous tous, je formule mes chaleureux remerciements.
LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS
BADI : Bureau d'Archives, de Documentation
et d'Information
BRU : Bureau des Relations avec les
Usagers
CADA : Commission
d'accès aux documents administratifs
CCIB : Chambre de Commerce et d'Industrie
du Bénin
CEFOCI : Centre de Formation aux
Carrières de l'Information
CIDE : Centre
d'Information et de Documentation sur l'Environnement
DAN : Direction des Archives Nationales
DJO : Direction du Journal Officiel
EBAD : Ecole des Bibliothécaires,
Archivistes et Documentalistes
HAAC : Haute
Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication
IFLA : International Federation of
Librarians Associations - Fédération Internationale des
associations de bibliothécaires et bibliothèques
(FIAB)
MEPN : Ministère de l'Environnement
et de la Protection de la Nature
OBOPAF : Observatoire béninois des
Opportunités d'Affaires
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PNUD : Programme des nations Unies pour le
Développement
SID : Service d'Information et de
Documentation
SPA : Service de
Pré Archivage
TIC : Technologies de l'information et de
Communication
UPMB : Union des Professionnels des
Médias du Bénin
UNESCO : Organisation des Nations Unies
pour l'Education, la Science et la
Culture
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Les besoins en documents
administratifs des journalistes..........P. 40
Tableau 2 : Les besoins en documents
administratifs des opérateurs
économiques....................................................................................P.41
Tableau 3 : Les besoins
en documents administratifs des professeurs, chercheurs et autres
enseignants..................................................................................P.
42
Tableau 4 : Les besoins en
documents administratifs des Etudiants...............P.43
Tableau 5 : Les délais de communication de
certains documents
administratifs.....................................................................................P.49
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Fréquence de
sollicitation des documents..................................P.56
Graphique 2 : Canal d'expression du besoin
d'information...............................P.57
Graphique 3 : Niveau de satisfaction des
usagers............................................P.58
Graphique 4 : Délai de satisfaction des
usagers...............................................P.58
Graphique 5 : Réalisation des produits
documentaires (dossiers de presse) ou d'instruments de
recherche............................................................................P.59
Graphique 6 : Périodicité de
réalisation des produits documentaires (dossiers de presse) ou
d'instruments de recherche
......................................................P.59
RESUME
L'Administration publique béninoise comme la plupart de
ses homologues d'Afrique, a un fort ancrage de secrets et de
confidentialités érigés en système. Cette situation
génère une rétention totale ou quasi-totale de
l'information à l'endroit des usagers.
L'accès à l'information en général
et spécifiquement l'accès à l'information administrative
est rendu difficile par les pratiques et les habitudes des agents de
l'Administration qui ne sont pas toujours en adéquation avec les
prescriptions légales. Or, une bonne diffusion de l'information
administrative relevant du domaine public favorise un meilleur accès
à cette information. Elle permet le rapprochement entre l'Administration
et les administrés, la publication dans la presse d'informations
crédibles, l'éclosion et l'épanouissement des recherches,
la gestion transparente des affaires publiques et le contrôle citoyen de
l'action publique.
L'objectif principal de l'étude est donc de contribuer
à une bonne diffusion et un meilleur accès à l'information
administrative. Pour y parvenir, il a fallu identifier les différents
documents produits par les administrations échantillon de
l'étude, connaître leurs modes de communication et déceler
les besoins et les attentes de leurs usagers.
L'hypothèse d'insatisfaction des usagers s'étant
confirmée, il devient nécessaire de définir des approches
de solutions qui passent notamment par le vote d'une loi sur l'accès aux
sources publiques d'information et plus précisément aux documents
administratifs et la mise en place d'une Commission d'accès aux
documents administratifs (CADA) qui va s'assurer de l'effectivité du
droit à l'information des citoyens.
Toutefois, les documents administratifs ne sauraient
être imprudemment communiqués et constituer une source de
déstabilisation de la société. Ainsi, des restrictions
à la communication de certains documents administratifs sont
observées et visent à protéger la vie privée et
garantir la sûreté de l'Etat.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE PRELIMINAIRE :
PROBLEMATIQUE, CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE
Section 1 : Restitution des observations de stage
et ciblage de la problématique
Paragraphe 1 : Etats des lieux de base ou
constats
Paragraphe 2 : Ciblage, spécification et
vision globale de résolution de la problématique
Section 2 : Des objectifs de l'étude
à la méthodologie adoptée
Paragraphe 1 : Objectifs, hypothèses et
revue de littérature
Paragraphe 2 : Choix de la méthodologie de
l'étude : approches empirique et théorique
CHAPITRE PREMIER : COLLECTE ET
ANALYSE DES DONNEES
Section 1 : Collecte et préparation des
données
Paragraphe 1 : Préparation et
réalisation de la collecte
Paragraphe 2 : Présentation et limites des
données
Section 2 : Vérification des
hypothèses et établissement du diagnostic
Paragraphe 1 : Analyse des données et
vérification des hypothèses
Paragraphe 2 : Diagnostic établi
CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHES DE
SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
Section 1 : Approches de solutions
Paragraphe 1 : Approches de solutions aux
problèmes liés à la non reconnaissance du droit à
l'information administrative
Paragraphe 2 : Approches de solutions aux
problèmes liés à l'inexistence ou au défaut de
vulgarisation des publications officielles
Section 2 : Conditions de mise en oeuvre des
solutions
Paragraphe 1 : Recommandations à l'endroit
des pouvoirs publics et des partenaires au développement
Paragraphe 2 : Recommandations à l'endroit
des professionnels de l'information et des usagers
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
INTRODUCTION GENERALE
La chaîne documentaire comporte plusieurs phases ou
activités. La communication documentaire constitue la phase où
l'usager est en mesure d'apprécier l'aptitude du spécialiste de
l'information à satisfaire ses besoins. Aussi, une bonne communication
est-elle tributaire en amont d'une bonne collecte et d'un traitement efficace.
Etant donc « fonction essentielle du service puisqu'elle justifie
son existence même, la communication est le résultat tangible de
l'exploitation d'un fonds documentaire. »
(DURAND-EVRARD, F. et Durand C. 1985).
Dans son introduction au cours de Droit de l'Information
dispensé aux étudiants en fin de cycle1 du Centre de Formation
aux Carrières de l'Information (CEFOCI) de l' Ecole Nationale
d'Administration et de Magistrature (ENAM), le professeur Gilles AGOSSOU fait
remarquer que « Les problèmes sociaux, politiques,
économiques et culturels présentent aujourd'hui une telle
complexité que sans une opinion publique bien informée, il n'y a
aucun espoir de les comprendre et de les résoudre ». Pour
preuve. En mars 2006, les béninois ont élu leur Président
de la République pour un mandat de cinq ans. La campagne
électorale qui a précédé l'élection a permis
aux candidats de présenter à la population, leurs programmes
respectifs. Force est de constater que le béninois moyen à qui on
adresse un tel discours, n'est pas en mesure de savoir jusqu'à quel
niveau le programme précédent a été
réalisé. Il ne lui est pas possible d'accéder aux
données statistiques produites par nos administrations publiques
concernant par exemple l'éducation, la santé, le commerce et
l'agriculture pour se repérer et se retrouver dans le flot de discours
« développementalistes » des uns et des
autres.
Dans le même registre, lorsqu'on fait un tour dans une
administration pour demander un document ou simplement une information, c'est
le calvaire concrétisé par la lourdeur, la lenteur au mieux
des cas, puis la rétention totale de l'information dans beaucoup
d'autres. L'impossibilité d'accéder à l'information pose
dès lors le problème de la communicabilité des documents
administratifs.
Or, au nombre des droits inaliénables reconnus à
la personne humaine et légitimés par les conventions
internationales, figurent le droit d'informer et le droit d'être
informé. L'information reconnue, donnée ultra sensible, a
été et demeure encore le ciment de la cohésion d'une
communauté ou la source de sa destruction.
La constitution béninoise du 11 décembre 1990,
la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, la Déclaration
universelle des droits de l'homme ainsi que beaucoup d'autres textes
législatifs consacrent un véritable droit à l'information
des citoyens, soubassement de la société de l'information
caractérisée par la « démocratisation de
l'information ». A ce propos, Françoise DURAND-EVRARD et
Claude DURAND renchérissent: « La loi d'accès aux
documents administratifs a donné à la communication dans
l'administration son fondement juridique en posant le principe du droit
à l'information et la nécessité d'un lieu de
consultation ».
Mais la consécration du principe a t-il suffi pour un
exercice effectif du droit à l'information ?
Le droit à l'information n'est pas toujours connu,
reconnu et exercé par les citoyens et les autorités
administratives et politiques en particulier au Bénin.
L'information dont il s'agit ici, est celle qui découle
des services de l'administration, des institutions de la République et
autres organismes publics et semi-publics. On pourrait la qualifier
d'information publique, administrative ou officielle. Elle est d'autant plus
importante qu'elle a fait dire le 4 septembre 2005, à Janvier
François Yahouédéou, Docteur en Ingénierie des
télécommunications, au cours de son passage sur l'émission
« Ma part de vérité » de Golfe
Télévision1(*), que : « Les
principaux éléments d'appréciation de la vitalité
d'une démocratie sont la bonne circulation des hommes, des biens, des
capitaux et surtout des informations... ».
Mais alors, l'administration publique béninoise
est-elle dynamique dans la diffusion des informations ? Assure t-elle aux
usagers leur droit d'accès aux documents administratifs ?
N'existe-il pas des entraves à l'accessibilité de
l'information ? Les centres de décision communiquent-ils
suffisamment ? Diffusent-ils efficacement les informations dont les
citoyens ont besoin ? Peut-on dire que dans la société
démocratique qui se bâtit au Bénin, la fluidité de
l'information, nécessaire et indispensable au rapprochement entre
gouvernants et gouvernés est établie ? Existe-il une
législation qui organise la gestion de l'information publique,
l'accès aux documents administratifs, aux sources publiques
d'information et garantit la liberté d'information ?
C'est pour répondre à toutes ces interrogations,
que nous nous proposons dans le cadre de ce mémoire de fin de formation
en Sciences et Techniques de l'information Documentaire, de
réfléchir sur la « Problématique de
l'accès à l'information administrative au
Bénin ». Cette étude vise un
but qui se décline en objectifs : général et
spécifiques. Elle est circonscrite dans le temps, et plusieurs
structures publiques lui ont servi d'échantillon.
Le choix de ce thème résulte de l'observation,
du constat d'insatisfaction générale qui se dégage du
fonctionnement de notre administration publique. Le gouvernement, la
société civile ainsi que les organismes internationaux qui ont
diagnostiqué l'administration publique béninoise sont parvenus
à la conclusion selon laquelle, elle est lourde, lente et inefficace.
Or, le relèvement des défis de
développement qui s'imposent à la Nation béninoise passe,
d'abord et avant tout, par l'existence d'une administration efficace, capable
d'insuffler une dynamique de progrès aux autres secteurs de la vie
nationale : une administration de développement en somme.
C'est pour cette raison que nous avons décidé
d'étudier les maux dont souffre l'administration publique, notamment
ceux relatifs à notre domaine de formation : la gestion de la
documentation administrative et la communication des documents, pour favoriser
l'accès aux sources publiques d'information.
CHAPITRE PRELIMINAIRE : Problématique, cadre
théorique et methodologique de l'étude
« La recherche doit porter sur un sujet
reconnaissable et défini, de telle manière qu'il soit
reconnaissable également par les autres (...) »
Umberto ECO in « Come
si fâ una tesi di laurea? ». Milano : Bompiani,
1997, p.39
Section 1 : Restitution des observations de stage
et ciblage de la problématique
Paragraphe 1 : Etats des lieux de base ou constats
Le stage de fin de formation pour la rédaction de ce
mémoire, a été effectué au Centre d'Information et
de Documentation sur l'environnement (CIDE) sous la Direction de la
Communication et de la Promotion de l'Eco citoyenneté (DCPE) du
Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature (MEPN).
Mais étant donné que la problématique
abordée dans ce mémoire est partagée de façon
générale par l'ensemble de l'Administration publique
béninoise, il est apparu nécessaire de ne pas se limiter aux
seules données du MEPN.
Nous avons donc entrepris d'élargir le champ de notre
enquête en nous portant vers une institution de la République,
l'Assemblée Nationale et une administration locale, la Mairie de
Porto-Novo, outre le Ministère de l'Environnement et de la Protection de
la Nature.
A- L'Assemblée Nationale
L'Assemblée Nationale du Bénin, organe
législatif, est le deuxième pouvoir de la République
après l'Exécutif. La loi N° 90-32 du 11 décembre 1990
portant Constitution de la République du Bénin dispose en son
article 79 : « Le parlement béninois est
constitué par une assemblée unique dite Assemblée
Nationale dont les membres portent le titre de député. Il exerce
le pouvoir législatif et contrôle l'action du
gouvernement ». Encore appelée représentation
nationale, l'Assemblée Nationale a deux missions essentielles :
· le vote des lois et
· le contrôle de l'action gouvernementale
La quatrième législature qui s'achève
compte 83 députés. Il en a été de même des
trois premières.
L'institution parlementaire dispose de six organes
principaux :
· la Plénière : Elle est
constituée de l'ensemble des députés ;
· le Président de l'Assemblée
Nationale : Il est un député élu par ses pairs au
début de chaque législature et pour la durée de la
législature qui est de quatre ans. Il est constitutionnellement la
deuxième personnalité de l'Etat ;
· le Bureau de l'Assemblée Nationale :
C'est un organe de sept membres, dont le Président et qui assiste
celui-ci dans ses fonctions de direction. Il est composé outre le
Président, d'un Premier Vice-Président, d'un Deuxième
Vice-Président, d'un premier questeur, d'un deuxième questeur,
d'un premier secrétaire parlementaire et d'un deuxième
secrétaire parlementaire ;
· la Conférence des
présidents : Elle est dirigée par le Président de
l'Assemblée Nationale et est composée des autres membres du
bureau de l'institution, des présidents des commissions permanentes et
des présidents de groupes parlementaires ;
· les groupes parlementaires : Un groupe
parlementaire est un regroupement de députés ayant des
affinités politiques. Tout groupe parlementaire comprend au moins 9
députés. Un député n'appartenant pas à un
groupe est dit « non inscrit » ;
· les commissions permanentes : Une
commission permanente est un organe purement technique créé au
sein du Parlement pour l'étude dont il doit connaître. Chaque
commission permanente comprend au moins treize députés. On en
distingue cinq :
* la Commission des lois, de l'administration et des droits de
l'homme ;
* la commission des finances et des échanges ;
* la commission du plan, de l'équipement et de la
production ;
* la commission de l'éducation, de la culture, de
l'emploi et des affaires sociales ;
* la commission des relations extérieures, de la
coopération au développement, de la défense et de la
sécurité.
L'inscription dans ces commissions est obligatoire pour tous
les députés sauf les membres du Bureau. Des commissions
temporaires et spéciales peuvent être mises en place sur un objet
particulier.
L'institution parlementaire dans la conduite de ses travaux
dispose d'une administration qui assure sa pérennité à
travers les législatures. Le Secrétariat général
administratif comprend deux grandes directions : la direction des services
législatifs et la direction de la questure.
La Direction des services législatifs est entre
autres, chargé de l'information du public des travaux de
l'Assemblée Nationale. Au nombre de ses services
déconcentrés, on retrouve le service de documentation et des
archives.
· Le Service de Documentation et des
Archives
Il a été créé en 1993 et a pour
principales attributions de :
- traiter les ouvrages et périodiques acquis par
l'institution
- assurer quotidiennement la maintenance du fichier
informatisé
- faire des prêts à domicile aux
députés et aux fonctionnaires parlementaires
- mettre à la disposition des députés, la
documentation requise
- élaborer le répertoire de toutes les lois
votées
- gérer les archives.
Ce service a ses locaux implantés dans l'enceinte du
Palais des gouverneurs. Il comporte deux divisions : archives et
documentation. L'accès est libre aux usagers sur présentation
d'une pièce d'identité à la guérite. Seuls les
députés et le personnel de l'administration parlementaire sont
admis au prêt à domicile. Les autres usagers peuvent consulter sur
place les documents et en obtenir copie.
Avec l'appui du Programme des nations Unies pour le
développement (PNUD), le Service de Documentation et des Archives de
l'Assemblée Nationale dispose d'un parc informatique de cinq
micro-ordinateurs connectés à Internet pour faciliter les
recherches à ses usagers.
· Le Service de la
Communication
C'est un service directement rattaché au cabinet du
Président de l'Assemblée Nationale. Il est animé par
quatre professionnels de la communication avec à sa tête
l'Attaché de presse du Président de l'Assemblée Nationale.
Le service de la communication a pour tâche essentielle d'oeuvrer pour la
visibilité de l'institution parlementaire. A cet effet, il
élabore et exécute le plan de communication de l'institution.
Il assure entre autres, la couverture médiatique des
débats parlementaires, des activités du Président de
l'Assemblée Nationale et des autres membres du Bureau. Il dispose d'un
site Internet : http://www.assembleebenin.org et d'un magazine
d'information : L'Hémicycle.
Toutes ces activités sont menées par les deux
services grâce aux remarquables atouts qu'on peut noter.
· Inventaire des atouts (forces et
opportunités) liés à l'accessibilité de
l'information administrative à l'Assemblée
Nationale
Au nombre des atouts liés à
l'accessibilité de l'information administrative, nous pouvons
retenir :
Ø la prise de conscience réelle de la
nécessité d'informer le peuple des activités de
l'institution qui est censée le représenter ;
Ø l'existence de structures et d'équipements
potentiellement aptes à satisfaire les besoins en information des
usagers ;
Ø l'existence d'un personnel qualifié et
relativement important ;
Ø l'existence d'un magazine d'information de
l'institution et d'un site web ;
Ø l'existence d'un cadre de collaboration entre le
service de communication et les médias accrédités au
parlement pour la diffusion des ordres du jour et des comptes rendus des
séances ;
Ø l'existence d'un partenariat avec le PNUD pour la
modernisation de l'institution.
Quelques problèmes entravent cependant
l'accès à l'information administrative des
usagers.
· Inventaire des problèmes
(insuffisances, faiblesses et menaces) liés à
l'accessibilité de l'information administrative à
l'Assemblée Nationale
Au nombre des problèmes les plus importants, nous
pouvons retenir :
Ø La situation géographique du Service de
documentation et des archives à l'intérieur du Palais des
gouverneurs ne permet pas aux usagers d'y avoir accès à plein
temps pour des raisons de sécurité, surtout quand l'institution
abrite de grands évènements ou quand les députés
sont en plénière.
Ø Le Service de la documentation et des archives ne
compte que deux agents partagés entre les tâches administratives
et celles techniques.
Ø Les documents produits ou reçus par
l'institution ainsi que les fonds qui séjournent dans le service ne sont
pas traités et classés au fur et à mesure ; ce qui
rend la recherche lente et pénible.
Ø Le service ne dispose pas d'une salle de consultation
ou de lecture pourvue d'un mobilier adéquat.
Ø Le service ne dispose pas en temps réel des
textes de loi votés par les députés.
Ø Le site web de l'institution n'est pas toujours
fonctionnel
Ø Les citoyens ne disposent pas sur ce site de
l'information administrative : Les comptes-rendus de travaux en commission
ou en plénière, le rapport d'activités du
Président, ...
Ø Irrégularité dans la parution et
diffusion très restreinte du journal L'hémicycle.
B- Le Ministère de l'Environnement et de la
Protection de la Nature (MEPN)
Le Ministère de l'Environnement, de l'Habitat et de
l'Urbanisme (MEHU) a été créé le 29 juillet 1991
par décret N° 91-176 portant composition du premier gouvernement de
l'ère du renouveau démocratique au Bénin. Ce
département ministériel est chargé de la mise en oeuvre de
la politique de l'Etat en matière d'environnement, d'habitat,
d'urbanisme et de protection des ressources naturelles jusqu'à
l'avènement du nouveau gouvernement en 2006 qui a voulu détacher
l'Habitat et l'Urbanisme de ce département pour lui imprimer
l'efficacité indispensable à son action.
L'ex MEHU devenu donc Ministère de l'Environnement et
de la Protection de la Nature (MEPN) dispose au nombre des structures qui ont
vocation à servir d'interface entre l'administration et les usagers,
d'un Centre d'Information et de Documentation sur l'Environnement (CIDE), d'un
Service de Pré Archivage (SPA) et d'un Bureau des Relations avec les
Usagers (BRU).
· Le Centre d'Information et de Documentation
sur l'Environnement (CIDE)
La mission du CIDE est de pourvoir aux besoins d'information
et de documentation des étudiants, des enseignants, chercheurs,
animateurs d'ONG intervenant dans les domaines couverts par le fonds
documentaire à savoir : l'environnement, l'assainissement, la
protection des ressources naturelles, le droit de l'environnement,
l'information écologique et les domaines connexes. A cet effet, il
assure la collecte et le traitement des documents produits relatifs à
l'environnement, aux niveaux national et international. Ce Centre est une
émanation du Projet d'Assistance technique à la Communication et
à l'Information sur la Protection de l'Environnement (PACIPE) conduit
dans six pays d'Afrique occidentale par l'Union Européenne. Il est sous
la tutelle de la Direction de la Communication et de la Protection de l'Eco
citoyenneté (DCPE).
Le CIDE a une capacité d'accueil de 50 places et
reçoit entre 10 et 20 lecteurs en moyenne par jour. Sa
bibliothèque dispose d'une collection de monographies, de
mémoires, de rapports d'étude, de brochures et autres
périodiques. Outre la bibliothèque, il dispose d'une
photothèque et d'une vidéothèque. Le principal mode
d'accroissement de ses collections est l'acquisition à titre
onéreux ou achat ; mais de temps à autres, il reçoit
des dons de structures partenaires. Son fonds est constitué de plus de
5000 titres.
L'accès au CIDE et la consultation des documents est
libre à toute personne sur présentation d'une pièce
d'identité. Le prêt des documents n'est autorisé qu'au
personnel du Ministère. Seule la photocopie des documents est permise
aux autres usagers. Trois agents, dont deux documentalistes professionnels,
sont commis à la gestion du centre.
· Le Service de Pré Archivage
(SPA)
L'arrêté N°0035-2005 portant attributions,
organisation et fonctionnement du Secrétariat Général de
l'ex MEHU en son article 14 précise la mission de ce service :
« Le Service de Pré archivage est chargé de la
centralisation, du classement et de la conservation des archives au niveau du
Ministère ». Ce service devenu fonctionnel depuis le
début de l'année 2006 est l'aboutissement d'un processus qui a
pris son envol en 2002 avec la réalisation de l'état des lieux de
la situation des archives pour aboutir à la mise en place d'un
système opérationnel d'archivage. Une base de données
WINISIS décrivant l'état général du fonds a
également été réalisée.
Depuis, le service assure tant bien que mal ses fonctions. La
communication des documents qui sont rangés dans son magasin n'est faite
qu'à l'endroit des directions et organismes rattachés au
Ministère qui en font la demande. Il est animé par un
archiviste.
· Le Bureau des Relations avec les Usagers
(BRU)
C'est un service qui a vocation à servir d'interface
entre les usagers et les services du ministère. Sa création
répond à un besoin d'information et d'orientation des usagers de
l'administration publique en général. La plupart des autres
ministères, à l'instar du MEPN, disposent de ce service.
Au regard des dispositions de l'arrêté
ministériel N°0035-2005 portant attributions, organisation et
fonctionnement du Secrétariat Général de l'ex MEHU, il
est, entre autres, chargé de :
- l'accueil et l'orientation des usagers du
Ministère ;
- l'information des usagers sur le traitement de leurs
dossiers ;
- la proposition de solutions immédiates aux
préoccupations des usagers ne nécessitant pas de recherches
particulières ou de recours aux services techniques ou aux
supérieurs hiérarchiques.
Ce service est animé par un secrétaire des
services administratifs.
Dans cette Administration également, on note des atouts
qui, renforcés, pourraient favoriser un meilleur accès à
l'information administrative.
· Inventaire des atouts (forces et
opportunités) liés à l'accessibilité de
l'information administrative au MEPN
Ø La prise de conscience de la nécessité
d'informer les usagers sur la mission du ministère ainsi que les
activités qu'il mène.
Ø L'existence de textes qui consacrent des structures
potentiellement aptes à satisfaire les besoins d'information des
usagers.
Ø La mise à disposition du CIDE de locaux
équipés et répondant aux normes et pouvant
accueillir les usagers en quête d'information.
Ø L'existence d'un mensuel d'information du
ministère dénommé « Eco
citoyen »
Mais il n'y a pas que des atouts. Quelques problèmes se
posent et entravent l'accès à l'information.
· Inventaire des problèmes
(insuffisances, faiblesses et menaces) liés à
l'accessibilité de l'information administrative au MEPN
Ø La situation géographique du BRU à
l'intérieur du Ministère ne lui permet pas de jouer son
rôle d'accueil des usagers pour le quel l'emplacement idéal serait
l'entrée.
Ø Le BRU et le SPA ne comptent chacun qu'un seul
agent
Ø Les usagers ne connaissent pas le BRU
Ø Le CIDE ne dispose pas en temps réel des
textes de loi ou des décrets portant sur tous les domaines qu'il
couvre
Ø Le SPA n'est pas ouvert au public et ne dispose pas
d'espace d'accueil des usagers.
Ø Le site web de l'ex MEHU hérité par le
MEPN n'est pas fonctionnel
Ø Parution irrégulière et diffusion
restreinte du journal Eco Citoyen
C- La Mairie de Porto-Novo
C'est à la faveur de l'aboutissement du processus de
décentralisation amorcé depuis la Conférence des forces
vives de la Nation de février 1990 et matérialisé par
l'organisation des élections municipales de décembre 2002 et
janvier 2003, que les organes communaux et municipaux ont été
installés.
La Municipalité de Porto-Novo est, tout comme celles de
Cotonou et de Parakou, une commune à statut particulier.
La loi N° 98-005 du 15 janvier 1999 portant organisation
des communes à statut particulier en son article 19, indique qu'en
matière de communication, « La mairie a la charge de
l'information de la population sur la vie de la cité : à cet
effet, elle diffuse des organes d'information écrite, crée et/ou
favorise l'utilisation de stations de radiodiffusion sonore et de
télévision locales ».
Le Maire en tant qu'organe exécutif, dispose de
l'administration locale, au sein de laquelle on compte le service de la
documentation et des archives ainsi que la cellule de communication.
· Le Service de Documentation et des
Archives
Ce service dispose d'une salle où sont cumulées
plusieurs activités : accueil des usagers, consultation de journaux
et autres périodiques, conservation des archives, recherche
documentaire...
Il a été créé grâce à
l'appui du projet tripartite franco germano béninois, au soir des
circonscriptions urbaines et des sous-préfectures, pour accompagner les
communes naissantes dans une dynamique de gestion efficiente de la
documentation administrative, afin que ces dernières soient en mesure de
pourvoir aux besoins des citoyens en information. L'accès y est libre.
La consultation des documents l'est aussi. Toutefois, la reproduction et le
prêt à domicile ne sont pas autorisés.
Le fonds documentaire est composé de quelques ouvrages
sur la ville de Porto-Novo, le Bénin, la décentralisation, la
gestion des administrations locales, des brochures du Programme de
démarrage des communes (PRODECOM), -un projet de l'Union
européenne pour accompagner et suivre les premières initiatives
des communes au Bénin.
· La Cellule de communication
C'est une structure de conception et de réalisation des
actions relevant de la communication de l'institution. Elle est animée
par le Chef du cabinet du maire, son attaché de presse, le
secrétaire général de la mairie et des
délégués des directions techniques de la
municipalité. Sa mission est de promouvoir les activités du
conseil municipal et de susciter l'adhésion des populations à son
action.
A cet effet, il dispose d'accords avec les médias
publics et privés pour porter les messages de la municipalité. La
Mairie fait paraître un magazine d'informations bimestriel, Porto-
Nouvelles et dispose d'un site web :
http://www.mairie-porto.novo.org.
La cellule de communication a réalisé des
documentaires sur les réalisations de la mairie ainsi que des spots
radio et télévision pour sensibiliser les contribuables sur leur
devoir de payer l'impôt. Ces différents éléments ont
été diffusés sur les écrans de la
Télévision nationale et de Golfe télévision.
A Porto-Novo, comme bien d'autres communes du Bénin, la
Mairie a des atouts majeurs pour marquer un pas décisif dans la
communication locale, gage de développement.
· Inventaire des atouts (forces et
opportunités) liés à l'accessibilité de
l'information administrative à la mairie de Porto-Novo
Ø Les textes régissant la
décentralisation au Bénin font obligation aux organes de
gouvernement local de communiquer suffisamment vers la population afin de
s'ouvrir véritablement à elles et d'éliminer les
barrières qui pourraient entraver l'exercice du pouvoir à la
base.
Ø L'existence de partenariats avec les médias
pour la couverture médiatique des activités de la Mairie.
Ø L'existence d'un magazine d'information de
l'institution et d'un site web.
Ø L'existence de tableaux d'affichage dans la cour de
la mairie et dans les halls des bureaux d'arrondissements sur lesquels les
populations peuvent s'informer sur les travaux du conseil municipal.
· Inventaire des problèmes
(insuffisances, faiblesses et menaces) liés à
l'accessibilité de l'information administrative à la Mairie de
Porto-Novo
Ø Le service de documentation et des archives ne
reçoit pas systématiquement tous les documents produits par les
services de la mairie.
Ø L'interdiction de reproduction est
décrétée sur les quelques rares documents existant dans le
service et provenant des services municipaux ; le droit à
l'information administrative n'est pas véritablement reconnu.
Ø Le site web de la mairie n'est pas fonctionnel.
Ø La parution irrégulière et
défaut de diffusion massive du magazine Porto Nouvelles.
Ø Le défaut de matériels informatiques au
service de documentation et à la cellule de communication.
L'exiguïté de la salle abritant le service de
documentation et des archives ne permet pas l'accueil d'un grand nombre
d'usagers.
Paragraphe 2 : Ciblage, spécification et vision
globale de résolution de la problématique
A- Ciblage et spécification de la
problématique
« Réfléchir sur la question de
l'accès à l'information administrative est un peu comme
réfléchir sur l'accès à l'oxygène pour
respirer convenablement » (FALL, Oumar. 1993). Point n'est
besoin de démontrer à cet effet que l'information a toujours
joué un rôle de levier dans toutes les sociétés.
Quand il s'agit en plus de l'information institutionnelle et
précisément administrative, il y a une problématique de
qualité, de concentration, de production et de circulation des
données à appréhender.
Les différentes révolutions qu'a connues le
monde contemporain ont conduit au développement des moyens de
communication au cours des siècles. De nouveaux enjeux et de nouveaux
défis sont apparus et ont mis à l'épreuve les
systèmes établis aussi bien dans les pays
développés que dans les pays en développement. Ainsi, dans
la nouvelle génération des droits de la personne humaine, figure
en bonne place le droit à l'information, notamment le droit
d'être informé sur la façon dont la cité est
gérée. L'exercice de ce droit induit une nécessaire
synergie entre l'administration qui gère la cité et les
administrés à travers notamment les mécanismes qu'eux
mêmes ont mis en place. Le droit à l'information administrative
est donc une prérogative d'abord naturelle des administrés mais
ensuite juridique et à valeurs constitutionnelle, internationale et
législative.
Seulement, force est de constater que les pratiques au
Bénin donnent priorité au droit de la protection des documents
administratifs, l'autre versant du droit de l'information administrative en
plus du droit d'accès à cette information. Ces mêmes
pratiques privilégient le secret administratif et la
confidentialité qui génèrent la rétention de
l'information dans les administrations.
Alors, une question se pose : le citoyen peut-il
accéder facilement à l'information dont il a besoin au
Bénin ? En d'autres termes, la communication, la publication ou la
signalisation des documents administratifs sont-elles assurées
convenablement au Bénin ?
De plus, la modernisation ou la réforme de
l'administration passe nécessairement à cet égard par une
meilleure implication des administrés aussi bien dans le processus de
décision que dans la manière dont l'information arrive au
public.
La présente étude tente d'une part, de faire le
point sur l'accès aux documents administratifs au Bénin à
travers les enquêtes menées sur les expériences de
certaines administrations. Elle propose, d'autre part, quelques solutions
inspirées des pratiques en cours dans les pays de très longue
tradition de démocratie et qui, naturellement, ont intégré
le droit à l'accès à l'information administrative dans
leur paysage institutionnel.
B- Vision globale de résolution de la
problématique
Pour résoudre les problèmes identifiés,
nous adopterons une démarche méthodologique qui nous permettra
d'abord, de fixer les objectifs, d'émettre des hypothèses, de
passer en revue les contributions de certains auteurs qui ont abordé ces
problèmes.
Ensuite, nous mènerons une enquête sur le public
- cible à travers le questionnaire. L'entretien avec les professionnels
de l'information ne sera pas du reste. Après la collecte des
données, nous essayerons de les analyser, d'établir le diagnostic
de l'étude.
Enfin, nous proposerons des essais de solutions pour un
meilleur accès à l'information administrative au Bénin.
Section 2 : Des objectifs de l'étude
à la méthodologie adoptée
Paragraphe 1 : Objectifs, hypothèses et revue
de littérature
A- Objectifs et hypothèses de
l'étude
L'objectif général de l'étude est de
contribuer à une bonne diffusion et à un meilleur accès
à l'information administrative au Bénin. L'objectif
général se décline en objectifs spécifiques.
Ø Faire connaître les textes qui régissent
le droit de l'information - Inciter à l'adoption d'une
politique nationale d'information et la création d'un organe
comparable à la CADA en France - proposer le vote d'une loi sur
l'accès aux documents administratifs ou aux sources officielles
d'information.
Ø Amener les administrations à concevoir des
publications officielles ayant un bon contenu, répondant aux besoins des
usagers et à en assurer une bonne diffusion.
Ø Envisager la création ou la dynamisation des
SID, BADI et autres bibliothèques administratives.
L'hypothèse générale qui sous-tend
l'étude, est qu'une bonne diffusion de l'information publique,
administrative ou officielle favorise un meilleur accès à cette
information et participe à bâtir une société
véritablement démocratique, inscrite dans la dynamique du
développement. Elle permet son rapprochement avec les
administrés, la publication dans la presse d'informations
crédibles, l'éclosion et l'épanouissement des recherches
en sciences humaines et sociales notamment, la gestion transparente des
affaires publiques et le contrôle citoyen de l'action publique.
Le Tableau Bord de l'Etude de l'étude (en annexe)
donne une représentation de la problématique aux niveaux
général et spécifiques, les objectifs de l'étude
visant à apporter une contribution dans le sens de la résolution
des problèmes identifiés. Il décrit les causes
supposées de ces problèmes et précise les
hypothèses.
B- Revue de littérature
La revue de littérature, la définition des
concepts clés ayant rapport à l'étude et leur
clarification sémantique se feront à la lumière des
ouvrages de référence, de ceux spécialisés et des
monographies.
Document : Le Petit
Larousse 2006 définit ce terme dans un sens
général comme « un écrit ou un objet servant
d'information, de témoignage et de preuve ».
Document administratif : Selon
Le Vocabulaire de la Documentation
(INTD-ER 2004), c'est
« un document produit ou reçu dans le
cadre des opérations
administratives générales et des
opérations spécifiques au mandat
et aux fonctions de toute organisation (gestion des
ressources et des activités humaines, financières et
matérielles) et susceptible d'être utilisé pour action,
étude ou preuve ».
Le même ouvrage définit le document
d'archives comme « un document qui par
lui-même a une valeur probatoire ou informative de l'activité
d'une personne physique ou morale ». Le document étant
l'objet de la documentation, il importe de définir cette
dernière.
De façon générale, la
documentation, c'est l'action de se documenter, de
rechercher l'information. Selon le Petit Larousse
2006, c'est :
« l'action de sélectionner, de classer,
d'utiliser ou de diffuser des documents ». D'aucuns la
définissent comme « l'ensemble des méthodes et des
techniques de traitement systématique de document ou d'information quel
que soit leur support, mises en oeuvre pour répondre aux besoins des
usagers et incluant l'acquisition, le signalement, l'analyse documentaire,
l'indexation, le stockage, la recherche , la diffusion de ces documents ou
informations ». Elle a donc pour but de faciliter la circulation
de l'information et des documents.
Il apparaît donc que ce terme recouvre plusieurs
connotations :
-l'action de se documenter ;
-une collection de documents pour appuyer une étude ou
une recherche et la façon de les organiser en vue d'une diffusion
à l'endroit des utilisateurs ;
-l'activité professionnelle ou la fonction
exercée par les documentalistes ;
-le service qui exerce cette activité au sein d'une
administration ou d'une entreprise. Ce service peut s'appeler Centre de
Documentation ou Service d'information et de Documentation.
Il en ressort que la documentation est un métier, une
science et un ensemble de techniques centrées sur la communication.
La communication est définie comme
l'action, le fait de communiquer, d'établir une relation avec autrui.
Etre en relation avec quelqu'un. C'est aussi l'action de communiquer,
de transmettre quelque chose à quelqu'un. Prise sous l'angle des
techniques documentaires, c'est « l'ensemble des moyens et
des techniques permettant la diffusion de messages écrits et / ou
audiovisuels auprès d'un public plus ou moins vaste et
hétérogène. Elle représente aussi le fait pour
quelqu'un : une entreprise ou une administration d'informer et de
promouvoir son activité auprès du public, d'entretenir son image
par tout procédé médiatique ».
Sur un plan purement documentaire on la définit comme
l'ensemble des actions et des moyens mis en oeuvre par les services
d'archives pour assurer l'accès aux documents ».
L'intérêt des documents réside dans l'information qu'ils
portent.
L'information est perçue comme
l'action d'informer, de s'informer. C'est un renseignement obtenu de quelqu'un
sur quelque chose ou encore un « élément de
connaissance susceptible d'être codé pour être
conservé, traité ou communiqué ».
L'information ou data est une donnée, « un
élément de connaissance perceptible par les sens humains et
capable d'apporter le savoir ».
Accès : Ce mot selon
Le Vocabulaire de la documentation signifie
« Procédure et action mises en oeuvre pour lire des
informations sur un support de stockage permettant à l'usager de
repérer puis d'atteindre l'information ou le document
recherché ». Des qualificatifs accompagnent
généralement ce terme pour lui conférer sa
précision : direct, libre, en ligne.... Quand on parle
d'accès à l'information, on parle aussi de
l'accessibilité de l'information qui exprime
l'aptitude à accéder à l'information.
Usager : Le vocable synonyme est
utilisateur. C'est une personne qui
utilise un service ; en particulier un service public. « Il
fait référence à l'emploi des services d'un
système d'information, d'un outil documentaire particulier pour
satisfaire ce besoin d'information ».
Administration : Il faut
distinguer à ce niveau la fonction administrative de l'organe.
L'administration au sens de l'organe, c'est l'ensemble des services et des
agents groupés sous l'autorité des Ministres. D'un autre point de
vue, c'est « l'ensemble des services de l'Etat constituant
l'organisation des institutions et ministères et dont la
compétence s'étend sur tout le territoire et se prolonge par les
services extérieurs » (Administration centrale) par
opposition à l'administration locale qui est issue du processus de
décentralisation.
Droit de l'information - droit à
l'information : Le Lexique des termes juridiques
(GUILLIEN, R. ; VINCENT, J. 2001) définit le droit
comme « l'ensemble des règles régissant la vie en
société et sanctionnées par la puissance
publique » : c'est le droit objectif. Le droit de
l'information peut être cerné comme une branche du droit. C'est un
droit en construction qui se consacre à l'information : la
législation en matière d'information.
Le droit subjectif par contre est « l'ensemble
des prérogatives attribuées à un individu dans son
intérêt lui permettant de jouir d'une chose, d'une valeur ou
d'exiger d'autrui une prestation ». Le droit à
l'information est donc un droit subjectif.
Publication officielle : Cette
expression est définie comme « un document
édité par l'administration publique ou les organismes qui en
dépendent, sauf les documents confidentiels et ceux à usage
interne ».
« Tout texte publié sous forme de
volume, de brochure ou même de périodique, émanant d'un
gouvernement, d'une société d'Etat ou d'un organisme
international » convient également à être
désigné sous cette appellation. Cependant, l'Organisation des
Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO), l'Institut
International des Sciences Administratives (IISA) et la
Fédération Internationale des Associations de
Bibliothèques et des Bibliothécaires (FIAB en français et
IFLA en Anglais) ont déterminé chacun en ce qui le concerne ses
critères de reconnaissance d'une publication officielle. L'UNESCO
insiste sur l'origine et le financement des documents
produits ainsi qu'un critère complémentaire portant
expression de la volonté des Etats.
L'IISA énonce les critères portant sur
la participation des pouvoirs publics et leur engagement à
titre d'auteur ou d'éditeur. L'IFLA, quant à
elle, met l'accent sur l'origine du document c'est-à-dire le
contenu, le statut juridique de son éditeur qui,
notamment, doit être une structure officielle.
Diffusion de l'information :
C'est la dernière fonction dans la chaîne
documentaire. C'est aussi la ventilation des informations recueillies et
traitées dans le cadre des divers systèmes d'information
documentaire. La diffusion a deux aspects principaux suivant le but
fixé : la diffusion générale et la diffusion
sélective.
« La diffusion générale vise une
redistribution globale de l'information à l'ensemble des personnes
intéressées au système tandis que la diffusion
sélective vise une redistribution partielle de l'information suivant son
contenu, à des personnes ou groupes de personnes selon
l'intérêt porté sur certains types d'informations
» (INTD-ER, 2004) .
Il apparaît que très peu de ressources
documentaires nationales se sont consacrées à la question de
l'accès à l'information administrative. Pothin SELOVE, a
consacré en 1996, son mémoire de maîtrise en droit des
affaires et carrières judiciaires, aux aspects juridiques de
l'accès aux documents administratifs. C'est une étude
qui décrit le régime de responsabilité du droit
d'accès aux documents administratifs. Cette même
préoccupation a fait l'objet d'un colloque international
« Information, démocratie et développement »
tenu à Dakar, en juin 2001. Au cours de ce colloque, une communication a
été présentée par le Professeur NGAIDE de l'
Université Cheick Anta Diop sur « Le droit
d'accès à l'information administrative au
Sénégal ». Elle présente la situation
du Sénégal, à l'époque, et démontre
l'aptitude du droit à l'information administrative à être
réclamé devant les tribunaux comme tous les autres droits.
L'Observatoire des Fonctions Publiques Africaines (OFPA), mène dans ses
pays membres, des études sur la compétitivité de
l'administration. Il a cumulé une littérature non
négligeable sur les questions liées au droit à
l'information et à la gestion de la documentation administrative.
Hors d'Afrique, il existe beaucoup de productions
scientifiques sur la question. Les travaux qui ont précédé
la publication de ces documents, ont été effectués au sein
des commissions mises en place au cours des congrès de l'IFLA. En
France, la Documentation française (l'institution éditrice de la
plupart des publications officielles), la Commission d'Accès aux
Documents Administratifs et la branche « Sciences
sociales » du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS),
ont produit une littérature grise importante sur la préoccupation
que constitue l'accès des citoyens aux documents administratifs.
Québec, la province francophone canadienne, enregistre
d'importants travaux de haute portée scientifique sur la question de
l'accès à l'information administrative. Elle a une
législation en la matière, qui fait partie des plus
avancés dans le monde.
Paragraphe 2 : Choix de la méthodologie de
l'étude : approches empirique et théorique
La méthodologie adoptée pour conduire cette
étude combine plusieurs techniques. Avant de les énumérer,
il importe d'identifier clairement la cible de notre étude ainsi que le
cadre dans lequel elle est circonscrite.
· Cible
Ø Population mère
Les usagers de l'administration publique béninoise.
Ø Echantillon
ü Les Journalistes
ü Les enseignants, étudiants et autres
chercheurs
ü Les opérateurs économiques
· Cadre d'étude
Général
Le cadre général de cette étude est
constitué par l'administration publique béninoise en tant
qu'organe prolongeant le pouvoir politique.
Spécifiques
Les cadres spécifiques sont :
ü Une institution de la République :
l'Assemblée Nationale.
ü Une structure centrale : Le Ministère de
l'Environnement et de la Protection de la Nature.
ü Une collectivité locale : La Mairie de
Porto-Novo
· Techniques et outils
Pour atteindre nos objectifs, nous avons utilisé trois
(03) techniques : l'exploitation documentaire, le questionnaire et
l'entretien.
L'exploitation documentaire a consisté à
parcourir les ressources documentaires tant nationales
qu'étrangères qui ont traité des préoccupations
analogues à celles qui est abordée dans cette étude :
la question de l'accès à l'information administrative.
Le questionnaire a permis de connaître la
fréquence de sollicitation des documents administratifs par les usagers,
le canal d'expression de leur besoin d'information, les documents
demandés, le sentiment ou le niveau de satisfaction des usagers ainsi
que les délais dans lesquels ils obtiennent les réponses à
leurs demandes.
Quant à l'entretien, il a été
conduit avec les agents de l'administration chargés d'assurer la
collecte, la centralisation, le traitement, le stockage et la diffusion des
informations, et des documents. Il s'agit des archivistes, des documentalistes
et des chargés de communication.
CHAPITRE PREMIER : Collecte et analyse des
données
« Une démocratie est d'autant plus solide
qu'elle peut supporter un plus grand volume d'informations de
qualité. »
Louis ARMAND in
Plaidoyer pour l'avenir
Section 1 : Collecte et présentation des
données
Paragraphe 1 : préparation et
réalisation de la collecte
A- La préparation
La préparation se fera à travers la typologie
des différents documents administratifs produits par les Administrations
retenues comme échantillon de l'étude.
Typologie générale des documents
administratifs
La typologie des documents administratifs permet de distinguer
les documents à partir de critères basés par exemple sur
la nature ou le support et le contenu ou l'origine.
Ø Selon leur nature, on distingue les documents
textuels et les documents non textuels. Les premiers s'identifient comme tout
document écrit quel que soit le support utilisé pour
l'écriture.
· Les documents textuels
Il faut distinguer dans un premier temps, les supports objets
et les supports papiers anciens qui ne sont plus utilisés aujourd'hui
et dans un second temps, les supports papiers modernes qui constitue le support
le plus usité malgré l'assaut des Technologies de l'Information
et de la Communication (TIC) qui ont modifié les habitudes des agents de
l'administration.
Suivant les modes d'écriture des documents
administratifs, on retrouve : le manuscrit, le document
dactylographié et le document imprimé. La typologie des documents
textuels intègre également deux grandes subdivisions : les
monographies et les périodiques ou publications en série. Au
nombre des monographies, les bibliographies, les biographies, les catalogues,
les dictionnaires, les recueils sont cités alors que parmi les
périodiques, on retrouve les annuaires, les annales, les brochures et
les revues.
· Les documents non textuels
Ce sont des documents dans lesquels l'essentiel des
informations est représenté sous une forme non écrite. Ils
sont divers et variés : les documents iconographiques (les
affiches, les cartes, les photographies, les plans), les documents visuels (les
diapositives, les microfilms, les microfiches et les microcartes), les
documents sonores et magnétiques (les disques, les cassettes
magnétiques audio), les documents électroniques et informatiques
(disquettes, CD) les documents audiovisuels et multimédias (cassette
vidéo VHS, CD Rom).
Ø Selon leur origine et leur contenu, on distingue les
documents primaires, secondaires et tertiaires.
· Les documents primaires
Ce sont des publications originales ou de première
main. Ce sont : les mémoires, les thèses, les rapports, les
comptes-rendus, les actes de congrès, les revues, les journaux, les
annuaires. Les documents primaires sont des documents originaux comme par
exemple : le discours de politique générale du Chef de
l'Etat, le communiqué officiel du conseil des ministres.
· Les documents secondaires
Ce sont des documents qui font référence aux
documents primaires et qui tirent donc leur existence de ces derniers. Ce
sont : les encyclopédies, les dictionnaires, les atlas, les
bibliographies, les annuaires, les répertoires et les catalogues.
· Les documents tertiaires
Les documents tertiaires découlent des documents
établis à partir des documents primaires et / ou secondaires. Ils
rassemblent, condensent et élaborent l'information originale sous une
forme correspondant aux besoins d'une catégorie de public :
synthèses, bilans, comptes-rendus, état d'une question.
Les documents produits par les administrations
échantillon
Les administrations publiques qui ont servi de base à
l'étude produisent des types de documents qui leur sont communs et
d'autres qui revêtent des particularités en fonction de leurs
missions spécifiques.
Ø Les documents communs
Les documents communs à ces trois administrations sont
notamment ceux liés à la gestion du personnel et à la
gestion des ressources matérielles et financières.
Parmi les documents de gestion du personnel, on retrouve les
avis de recrutement, les contrats de travail, les certificats de prise de
service, les fiches de paies, les certificats ou attestations de travail, les
actes de mise à disposition, les actes de reclassement, les actes de
nomination, les actes de révocation, les demandes d'explication, entre
autres.
Au nombre des documents liés à la gestion des
ressources matérielles et financières, il y a les documents de
préparation du budget, les avis d'appels d'offres, les contrats d'achat
ou de prestation de services, les bordereaux, les états de paiement, et
les documents d'enregistrement comptable.
Il existe d'autres documents communs secrétés
par la gestion administrative. Il s'agit des correspondances, des
comptes-rendus de réunions, séminaires, ateliers, des rapports de
mission, des rapports d'activités, des notes de service, des
circulaires.
Ø Les documents spécifiques (propres à
chaque administration prise comme échantillon)
· L'Assemblée Nationale
L'institution parlementaire, dans la conduite de ses
activités produit un certain nombre de documents spécifiquement
liés à la nature de sa mission. Ce sont :
- La liste des honorables députés, membres de
l'Assemblée Nationale
- La liste des différentes commissions permanentes et
des députés membres de ces commissions
- La liste des groupes parlementaires et des
députés membres de ces groupes
- Les rapports d'activités du président de
l'Assemblée Nationale
- Le répertoire des lois votées par le
Parlement
- Les comptes-rendus de travaux en commission et des
débats parlementaires en plénière
- Les documents relatifs à l'étude du Budget de
l'institution et du budget général de l'Etat.
- Le Bulletin d'information
« L'Hémicycle ».
· Le Ministère de l'Environnement et de la
Protection de la Nature
Le MEPN tout comme l'Assemblée Nationale, dans la mise
en oeuvre des politiques liées à ses domaines de
compétence, produit des documents spécifiques attachés
à la nature de sa mission. Ce sont :
- les lois, décrets, ordonnances, arrêtés
et autres textes législatifs et réglementaires liés aux
secteurs de l'environnement et de la protection de la nature ;
- le plan de travail annuel ;
- le plan stratégique du ministère ;
- les plans de construction d'ouvrages d'art ;
- les plans d'aménagement et les schémas
directeurs des villes du Bénin ;
- les certificats de conformité
environnementale ;
- les normes d'étude d'impact environnemental ;
- l'annuaire des ONG intervenant dans les domaines de
l'environnement et de la protection de la nature ;
- les communications en conseil des ministres ;
- l'agenda de l'environnement, les plaquettes et les fiches
pédagogiques sur l'environnement ;
- le Bulletin d'information Eco citoyen.
· La Mairie de Porto-Novo
L'administration de la Mairie de Porto-Novo, elle aussi
produit des documents spécifiquement liés à la mission que
lui confèrent les lois de la République notamment celles qui
régissent la décentralisation. Il s'agit :
- des documents de l'état civil (extraits d'acte de
naissance, actes de mariage, actes de décès) ;
- des relevés du conseil municipal ;
- des documents projets et des études ;
- du magazine d'information Porto Nouvelles.
B- La réalisation de la
collecte
La réalisation de la collecte s'est appesantie sur les
besoins des usagers et les pratiques des professionnels de l'information. Les
besoins spécifiques des usagers notamment ceux de la cible
(journalistes, opérateurs économiques, professeurs, chercheurs et
autres enseignants et étudiants) ont été
déterminés après dépouillement du questionnaire.
Les besoins les plus déterminants de chaque
catégorie seront ceux dont le pourcentage d'enquêtés les
ayant cités est égal ou supérieur à 50%.
Les journalistes
30 journalistes ont été
interrogés dans quinze organes de presse ; soit deux par organe.
TABLEAU N° 1 : Les besoins en
documents administratifs des journalistes.
Types de documents
|
Nombre d'enquêtés
l'ayant cité
|
Total
|
Pourcentage
|
Lois, décrets, arrêtés,
décisions
|
27
|
30
|
90%
|
Rapports d'enquête ou d'étude
|
28
|
30
|
93,33%
|
Statistiques
|
23
|
30
|
76,66%
|
Brochures et Plaquettes
|
10
|
30
|
33,33%
|
Documents de synthèse
|
16
|
30
|
53,33%
|
Cartes, données météorologiques
|
9
|
30
|
30%
|
Documents historiques
|
19
|
30
|
63,33%
|
Pièces d'état civil
|
15
|
30
|
50%
|
Bulletins d'informations
|
29
|
30
|
96,66%
|
Source : Données recueillies par le
questionnaire, septembre 2006.
Les besoins de documents administratifs des journalistes sont,
par ordre d'importance : les bulletins d'information, les rapports
d'enquête ou d'étude, les lois, décrets,
arrêtés, décisions, les statistiques. Viennent ensuite, les
documents historiques, les documents de synthèse et les pièces
d'état civil.
Les opérateurs économiques
10 opérateurs économiques ont
été questionnés à la Chambre de Commerce et
d'Industrie du Bénin (CCIB).
TABLEAU N° 2 : Les besoins en documents
administratifs des opérateurs économiques
Types de documents
|
Nombre d'enquêtés
l'ayant cité
|
Total
|
Pourcentage
|
Lois, décrets, arrêtés,
décisions
|
10
|
10
|
100%
|
Rapports d'enquête ou d'étude
|
7
|
10
|
70%
|
Statistiques
|
9
|
10
|
90%
|
Brochures et Plaquettes
|
9
|
10
|
90%
|
Documents de synthèse
|
8
|
10
|
80%
|
Cartes, données météorologiques
|
6
|
10
|
60%
|
Documents historiques
|
4
|
10
|
40%
|
Pièces d'état civil
|
8
|
10
|
80%
|
Bulletins d'informations
|
7
|
10
|
70%
|
Source : Données recueillies par le
questionnaire, septembre 2006
Les documents administratifs les plus demandés par les
opérateurs économiques sont par ordre d'importance : les
lois, décrets, arrêtés, décisions, les statistiques,
les brochures et plaquettes, les documents de synthèse, les
pièces d'état civil et les bulletins d'information. Les rapports
d'enquête ou d'étude et les cartes et données
météorologiques sont moins sollicités.
Les Professeurs, Chercheurs et autres Enseignants
10 Enseignants ont été
questionnés à l'Université d'Abomey-Calavi et au
Lycée Béhanzin de Porto-Novo.
TABLEAU N° 3 : Les besoins en documents
administratifs des professeurs, chercheurs et autres enseignants
Types de documents
|
Nombre d'enquêtés
l'ayant cité
|
Total
|
Pourcentage
|
Lois, décrets, arrêtés,
décisions
|
9
|
10
|
90%
|
Rapports d'enquête ou d'étude
|
8
|
10
|
80%
|
Statistiques
|
9
|
10
|
90%
|
Brochures et Plaquettes
|
7
|
10
|
70%
|
Documents de synthèse
|
7
|
10
|
70%
|
Cartes, données météorologiques
|
5
|
10
|
50%
|
Documents historiques
|
8
|
10
|
80%
|
Pièces d'état civil
|
6
|
10
|
60%
|
Bulletins d'informations
|
9
|
10
|
90%
|
Source : Données recueillies par le
questionnaire, septembre 2006.
Les documents les plus sollicités par les enseignants
sont : les lois, décrets, arrêtés, décisions,
les statistiques, les bulletins d'information, les rapports d'enquête ou
d'étude. Les brochures et plaquettes, les documents historiques, les
documents de synthèse, les pièces d'état civil, les cartes
et les données météorologiques sont également
sollicitées, mais bien moins que les premiers.
Les
Etudiants
20 Etudiants de diverses facultés et
écoles de l'Université d'Abomey-Calavi ont été
questionnés.
TABLEAU N° 4 : Les besoins en documents
administratifs des Etudiants
Types de documents
|
Nombre d'enquêtés
l'ayant cité
|
Total
|
Pourcentage
|
Lois, décrets, arrêtés,
décisions
|
16
|
20
|
80%
|
Rapports d'enquête ou d'étude
|
13
|
20
|
65%
|
Statistiques
|
18
|
20
|
90%
|
Brochures et Plaquettes
|
15
|
20
|
75%
|
Documents de synthèse
|
14
|
20
|
70%
|
Cartes, données météorologiques
|
9
|
20
|
45%
|
Documents historiques
|
16
|
20
|
80%
|
Pièces d'état civil
|
17
|
20
|
85%
|
Bulletins d'informations
|
18
|
20
|
90%
|
Source : Données recueillies par le
questionnaire, septembre 2006
Les documents administratifs les plus demandés par les
étudiants sont : les pièces d'état civil, les
statistiques, les lois, décrets, arrêtés, décisions,
les bulletins d'information, les documents historiques, les brochures et
plaquettes, les documents de synthèse, les rapports d'enquête ou
d'étude. Une infime minorité, notamment les étudiants
inscrits en Géographie, sollicitent les cartes et les données
météorologiques.
Bien que d'autres types de documents n'aient pas
été mentionnés par les usagers comme besoin, il n'en
demeure pas moins qu'ils sont susceptibles d'apporter une connaissance nouvelle
à ceux qui en font la demande.
Paragraphe 2 : Présentation et limites des
données
Les données recueillies à travers le
questionnaire, l'entretien et la revue documentaire doivent être
présentées et les limites observées doivent
également apparaître pour une meilleure connaissance de
l'environnement dans lequel l'étude s'est réalisée. Elle
se fera à travers la législation en matière d'information,
les modes ou outils de communication observés. Les limites des
données seront démontrées à travers la
catégorisation des usagers qui détermine leurs besoins respectifs
ainsi que la communicabilité des documents administratifs qui apporte un
bémol au droit à l'information administrative.
A- Présentation des
données
La législation en matière de communication
des documents administratifs
ü Du droit d'accès à l'information
administrative
Le principe de la liberté d'accès aux documents
administratifs s'est progressivement enraciné dans l'esprit et dans la
pratique des administrations des pays développés. Dans les pays
en développement par contre, le droit d'accès à
l'information administrative reste encore embryonnaire même si plusieurs
textes de grande portée juridique consacrent et reconnaissent cette
prérogative aux citoyens, usagers de l'administration publique.
Ø Le droit à l'information : un principe
international
Le droit d'informer et le droit d'être informé
sont des droits inaliénables reconnus à la personne humaine et
légitimés par des conventions internationales et les
constitutions de certains Etats.
La déclaration Universelle des Droits de l'Homme du 10
décembre 1948 dispose en son article 19 : «
Tout individu a droit à la
liberté d'opinion, ce qui implique le droit de ne pas
être inquiété pour ses opinions et celui de
rechercher, de recevoir et de répandre sans considération de
frontières, les informations, les idées par quelque moyen que ce
soit ».
Dans la même lancée, la Charte africaine des
droits de l'Homme et des peuples de 1981 dont les dispositions font partie
intégrante de la constitution et donc du droit béninois, dispose
en son article 9 alinéa 1er :
« Toute personne a droit à
l'information ».
L'article 19 du Protocole international relatif aux droits
civils et politiques du 19 décembre 1966 reprend la disposition de la
Déclaration des droits de l'homme des Nations Unies sus
énoncée pour lui donner une valeur juridique contraignante. Le
même principe est posé à l'article 10 de la Convention
européenne de sauvegarde des droits de l'Homme adoptée le 4
novembre 1950. Au terme de cet article, « Toute personne
a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la
liberté d'opinion, la liberté de recevoir et de
communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y
avoir ingérence des autorités publiques et sans
considération de frontières ».
Si l'existence d'un droit à l'information
administrative reste ambiguë dans certains pays, dans d'autres par contre,
il ne fait l'objet d'aucun doute. La constitution de l'Etat du Costa Rica
de 1949 en son article 30 stipule : « Est garanti,
le libre accès aux documents administratifs aux fins d'information sur
les affaires d'intérêt public sauf les secrets d'Etat ».
Le Freedom of Information Act états-unien
de 1966 reste dans la même logique en affirmant que
« La démocratie fonctionne au mieux quand le
peuple a toutes les informations que permet la sécurité du
pays ».
Les pays scandinaves de l'Europe du nord connus pour leur
tradition démocratique se sont également inscrits dans une
perspective d'ouverture de l'administration aux administrés. La
Norvège a adopté le 10 février 1967, une loi portant
réglementation de l'accès à certains documents
administratifs. La Suède et la Finlande disposent aussi d'une
législation qui pose le principe du libre accès à la
documentation administrative.
La France, par la loi du 17 juillet 1978
complétée par une autre de 1979 sur la liberté
d'accès aux documents administratifs, l'Australie, le Canada et la
République fédérale d'Allemagne ont élaboré
des textes qui régissent la gestion de la documentation administrative
et organisent un accès équilibré aux sources publiques
d'information.
En Afrique en général et au
Sénégal en particulier, le droit d'accès à
l'information administrative est indirectement reconnu. A travers les textes
relatifs aux archives, le code des collectivités locales et les textes
de procédure judiciaire en matière de défense,
l'administration est amenée à fournir aux citoyens, dans le
respect de la loi et sous peine de condamnation, des documents
administratifs.
Ø Le droit à l'information : un principe
constitutionnel
La loi N° 90-32 du 11 Décembre 1990 portant
constitution de la République du Bénin dispose en son
article 8 : « La personne humaine est sacrée et
inviolable.
L'Etat a l'obligation absolue de
la respecter et de la protéger. Il lui garantit un plein
épanouissement. A cet effet, il assure à ses citoyens
l'égal accès à la santé, à
l'éducation, à, la culture, à
l`information, à la formation professionnelle et à
l'emploi ».
Il se consacre en son titre VIII à la Haute
Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC), l'organe
républicain de régulation des médias et de la
communication. L'article 142 de la loi fondamentale dispose que
« La Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la
Communication a pour mission de garantir et d'assurer la liberté et la
protection de la presse, ainsi que de tous les moyens de communication de masse
dans le respect de la loi.
Elle veille au respect de la déontologie en
matière d'information et à l'accès équitable des
partis politiques, des associations et des citoyens aux moyens officiels
d'information et de communication ».
La constitution n'a pas spécifié dans la lettre
la reconnaissance d'un droit d'accès à l'information
administrative mais dans l'esprit de sa conception, c'est l'information dans
son ensemble et en l'occurrence celle qui part de l'Etat vers les citoyens qui
est visée. Celle là même qui crée une certaine
unité d'esprit et de vision entre les deux composantes pour en faire
une : la Nation.
Ø Le droit à l'information : un principe
à valeur législative et réglementaire
La loi organique N° 92-021 du 20 Août 1992 relative
à la HAAC aborde la question du droit d'accès à
l'information au Bénin. La loi 60-12 de 1960 sur la presse et celle du
20 août 1997 portant libéralisation de l'espace audiovisuel et
dispositions spéciales relatives aux délits en matière de
presse et de communication audiovisuelle en République du Bénin
précisent la prééminence de la liberté
d'information en même temps qu'elles énoncent les limites à
ce droit.
Plus récemment, le décret N°2000-616 du 7
décembre 2000 portant organisation des relations entre les services de
l'administration et les usagers, en dehors des conditions de fourniture de
l'information administrative prévoit des sanctions en cas de non respect
du délai de fourniture de l'information. Ces délais vont d'un
rappel à l'ordre à la mutation d'office de l'agent en cause.
L'arrêté N° 17/MCPTN/DC/SG/DA/SRH/SA du 30
juillet 2002 portant création du Bureau des relations avec les usagers
du Ministère de la communication et de la promotion des technologies
nouvelles (MCPTN) prévoit que cette structure a pour mission
« d'accueillir, de renseigner les usagers, de répondre
immédiatement aux requêtes ne nécessitant pas une recherche
approfondie ou l'intervention des services techniques d'une part et d'orienter
les usagers vers les services susceptibles de leur fournir toute une
information sur le traitement de leurs dossiers, d'autre
part ».
Quant à l'arrêté N° 316
MFPTRA/DC/SGM/DGRMA/SA du 26 août 2004, portant attributions,
organisation et fonctionnement de la Direction Générale de la
Réforme et de la Modernisation de l'Administration (DGRMA), il stipule
que « le service de l'information, et de la communication
administrative est chargé de la conception, du suivi et de
l'évaluation de la politique et des stratégies en
matière :
a. d'information et de communication administrative au
sein des structures centrales et des services
déconcentrés ;
b. de circulation de l'information au sein de
l'administration d'une part et entre l'administration et les usagers d'autre
part »
Ø La Jurisprudence du droit à l'information
administrative
Il s'est révélé impossible de disposer
d'éléments sur l'ensemble des décisions de la justice
béninoise qui consacrent l`existence d'un droit d'accès à
l'information administrative au Bénin.
Ø La doctrine du droit à l'information
administrative
Plusieurs auteurs notamment étrangers se sont
consacrés à la question mais l'ouvrage de Roland Dumas, auteur de
« Le droit à l'information » a
réservé tout un chapitre à la «
liberté d'accès aux documents administratifs ». Il
s'appuie sur la loi française de 1978 modifiée en 1979 et
énonce les procédures légales pour la communication des
documents accessibles au public.
Jean Rivero quant à lui détermine la condition
de consécration de l'accès aux documents administratifs aux rangs
des libertés publiques dans son ouvrage : « les
Libertés publiques : les droits de l'homme. »
ü De la communicabilité des documents
administratifs
Ø Les restrictions légales à la
communication des documents administratifs
· La Protection de la vie privée
Le code pénal prévoit et sanctionne les
atteintes à la vie privée en ses articles 368, 369 et 370.
« Les secrets liés à la vie professionnelle,
familiale et sanitaire doivent être
protégés... ». Ainsi, le respect de la vie
privée qui constitue un obstacle légal à l'exercice du
droit à l'information administrative, se manifeste chez les agents
publics par le secret professionnel qui interdit à l'agent de divulguer
certaines informations concernant un individu.
Les agents assermentés, notamment les médecins
et les magistrats sont donc tenus ; les premiers au secret médical
et les seconds, au secret de l'instruction. Tous sont astreints au secret des
délibérations. C'est donc l'honneur reconnu à la personne
humaine qui se trouve sauvegardée à travers cette restriction.
· La nécessité de la
préservation de la sûreté de l'Etat
La raison d'Etat déterminerait le secret entretenu
à propos de certains documents afin de garantir et de préserver
la sûreté de l'Etat. Il s'agit des documents relatifs au secret de
la défense nationale, au secret des délibérations du
gouvernement, à la politique extérieure (diplomatie), à la
monnaie, au crédit public, à la sécurité publique,
au déroulement des procédures engagées devant les
juridictions ou d'opérations préliminaires à de telles
procédures, sauf autorisation donnée par l'autorité
compétente. Il en est de même, des documents appelés
à protéger le secret en matière commerciale et
industrielle.
Ø Le régime de communication des documents
administratifs
· Les documents qui ne doivent pas être
communiqués
Ces documents sont pour la plupart à caractère
nominatif et ne peuvent donc être communiqués qu'aux personnes
concernées. Ils ne sont pas mis à la portée du grand
public. Il s'agit par exemple des dossiers médicaux et des dossiers de
carrière professionnelle.
· Les documents qui ne peuvent pas être
communiqués
Ces documents sont ceux qui portent des informations
susceptibles de troubler l'ordre et la sécurité publique. Il
s'agit notamment des documents frappés par la nécessité de
la préservation de la sûreté de l'Etat qui ne seront
à la portée du public qu'après un certain nombre
d'années.
TABLEAU N° 5 : Les délais de
communication de certains documents administratifs
Documents
|
Délais de communication
|
Dossiers comportant des renseignements à
caractère médical
|
100 ans à compter de la date de naissance de
l'individu
|
Dossiers de gestion du personnel
|
90 ans à compter de la date de naissance de
l'individu
|
Minutes notariales, registres d'enregistrement ou d'Etat
civil
|
100 ans à compter de la date de l'acte
|
Dossiers d'instruction judicaire
|
60 ans à compter de la clôture du dossier
|
Documents statistiques contenant des renseignements
individuels
|
60 ans à compter de la date de recensement ou de
l'enquête
|
Documents militaires ou diplomatiques ou tout document mettant
en cause la sûreté de l`Etat
|
50 ans à compter de la date de l'acte
|
Source : Article 26 du décret N°90-384
portant sur les Archives nationales
· Les documents qui doivent être
communiqués
Les documents dont la communication était libre avant
leur entrée dans les services d'archives publics, restent communicables
sans restriction. Les documents qui font l'objet de publication et de
signalisation doivent être communiqués aux usagers qui en font la
demande.
La
communication de l'information administrative courante
La communication de l'information administrative courante se
fait de plusieurs façons. Selon que les textes l'exigent, certains
documents administratifs doivent faire l'objet de publication et d'autres
doivent être signalés. Les services de documentation et d'archives
dans les administrations en ce qui les concerne, permettent la consultation
sur place, le prêt à domicile ou la reproduction (photocopie) des
documents.
Ø La publication de l'information administrative
courante
· Le Journal Officiel
Le journal officiel (JO) est créé depuis le 16
juin 1887 par le Gouverneur du Dahomey, Victor Ballot. Depuis, Il a subi de
nombreuses mutations et péripéties. Il est actuellement
régi par le décret n° 90-376 du 4 décembre 1990,
portant organisation et fonctionnement du Journal Officiel. La Direction du
Journal Officiel (DJO) est sous la tutelle du Secrétaire
Général du Gouvernement.
La DJO a pour mission d'assurer la publication des actes
administratifs comme :
- la constitution et toutes les lois
constitutionnelles ;
- les lois et délibérations qui y sont
relatives ;
- les ordonnances ayant valeur législative ;
- les décrets ;
- les arrêtés et décisions ;
- les comptes-rendus de débats parlementaires ;
- les décisions de la Cour Constitutionnelle, de la
HAAC ainsi que des autres institutions de la République ;
- tous actes réglementaires du gouvernement et des
autorités administratives des collectivités locales.
Le Journal Officiel de la République du Bénin
paraît les 1ers et 15 de chaque mois. Il comprend deux parties : une
partie officielle, une partie non officielle consacrée aux
annonces : avis d'immatriculation, déclarations d'association. La
DJO entreprend selon que le besoin est exprimé, la publication de
numéros spéciaux.
Le système de diffusion du JO est essentiellement
basé sur les abonnements. La consultation sur place et la photocopie des
journaux sont également permises.
· La lettre du gouvernement
C'est un bimensuel dont le premier numéro a
été publié les 1ers et 15 Juillet 1992. Il sert de relais
à la presse nationale et internationale désireuse
d'apprécier l'action gouvernementale. Il permet au gouvernement
d'informer l'opinion publique nationale et de susciter une adhésion
massive à son action. Il est conçu par le Ministère de la
Communication et a cessé de paraître depuis 1996.
· Synthèse
C'est un hebdomadaire qui accompagnait les points de presse du
Ministre de la Communication et de la Promotion des Technologies Nouvelles de
2001 à 2005. Il comportait le compte-rendu du conseil des ministres, des
articles expliquant certaines grandes décisions prises au cours de ce
même conseil et des minis dossiers sur l'action gouvernementale. Ce
journal était toutefois plus orienté sur la communication
gouvernementale, le marketing politique que l'information objective du public.
Il ne paraît plus depuis 2005.
· Les médias du service public
L'Office National d'Imprimerie et de presse (ONIP) publie le
quotidien d'information La Nation qui rend compte des activités
des autorités administratives et diffuse certaines annonces
légales.
L'Office de Radiodiffusion et Télévision du
Bénin (ORTB) à travers la Radio et la Télévision
nationales diffuse également l'information administrative
notamment à travers les comptes-rendus, les reportages et autres
éléments.
Ø La signalisation des documents
administratifs
Le procédé de signalisation des documents
administratifs consiste à faire connaître au public l'existence
d'un document ainsi que sa localisation en vue de faciliter son
repérage.
La signalisation des documents administratifs se fait par le
truchement des bulletins d'information réalisés dans de
nombreuses administrations. Certains centres de documentation réalisent
des brochures et d'autres documents de synthèse dans lesquels ils
signalent l'existence et la mise à disposition des usagers de certains
documents administratifs.
Ø La consultation sur place
C'est un procédé de communication qui consiste
à mettre le document à la disposition de l'usager demandeur pour
une consultation et une exploitation dans les locaux du centre de
documentation. Il est le plus souvent appliqué pour les documents dont
la sortie présente des risques de divers ordres. La mise en oeuvre
efficace de la consultation sur place nécessite des locaux et du
mobilier adéquats.
Ø La copie par reproduction
L'usager a la latitude de demander une copie (le plus souvent
par photocopie) d'un document administratif à ses frais ou aux frais de
l'administration selon la nature du document sollicité et dans tous les
cas en tenant compte des prescriptions réglementaires en la
matière.
Ø Le prêt à domicile
Il consiste à mettre à la disposition de
l'usager qui en fait la demande, un document qui se trouve en plusieurs
exemplaires dans le service d'information afin que celui-ci en dispose et
l'exploite à domicile pendant un temps à l'expiration duquel, il
a l'obligation de le retourner. Il s'agit généralement des
documents de politique ou de stratégie dans les différents
secteurs mais également à titre exceptionnel des revues.
L'information administrative rétrospective
La Direction des Archives Nationales
Les Archives Nationales sont régies par le
décret 90-384 du 4 Décembre 1990 portant attributions,
organisation et fonctionnement des Archives nationales. Sous la tutelle du
Secrétariat Général du Gouvernement, elles ont pour
mission de collecter, de traiter, de conserver et de communiquer :
- d'une part, l'ensemble des documents qui procèdent de
l'activité de l'Etat, des collectivités locales, des entreprises
et établissements publics et semi-publics, des organismes privés
chargés de la gestion d'un service public et des officiers publics et
ministériels ;
- d'autre part, les archives acquises par l'Etat ou les
collectivités sous forme de dons ou legs, et achat.
Les archives nationales sont au service de l'administration et
du citoyen.
Le chapitre 3 du décret 90-384 en sa section 1, se
consacre à la communication des documents d'archives. L'article 25
énonce le principe : « L'accès aux archives est
public, libre et gratuit ».
Ø La publication de l'information administrative
rétrospective
La Direction des Archives nationales publie notamment sur son
site web http://www.anbenin.org, des pièces extraites du fonds
d'archives et numérisées sur des thématiques comme la
traite des esclaves.
Ø La signalisation des documents
administratifs
La signalisation des dossiers et documents d'archives se fait
par la publication des instruments de recherche qui constituent l'outil
privilégié de recherche dans un fonds d'archives qui a atteint
l'âge historique.
Ø La consultation sur place
La consultation sur place est le mode communicationnel le plus
usité dans les services d'archives en raison du souci de
préservation de l'état physique des documents. Cependant, les
administrations ayant effectué des versements à la DAN peuvent
demander la communication de certains documents dans les 10 ans qui suivent le
versement.
Ø La copie par reproduction
La copie des pièces d'un dossier d'archives est permise
dès l'instant où le fonds dans lequel il se trouve est
communicable. Elle se fait aux frais de l'usager demandeur.
Ø Le prêt à domicile
L'article 28 du décret 90-384 dispose :
« le prêt à domicile des documents d'archives originaux
est interdit ». Cette disposition répond à un souci de
préservation de ces documents afin que la valeur de témoignage
authentique qu'ils portent ne disparaisse et que les générations
futures y aient accès.
Des usagers et de leurs besoins
d'informations
ü Les différents types
d'usagers
Entreprendre une classification ou une distinction des usagers
de l'administration publique béninoise, c'est entreprendre par là
même, une typologie de la population toute entière car elle
constitue l'ensemble des bénéficiaires des prestations de
l'administration. C'est avant tout elle qui par sa volonté, a
accepté l'existence d'une entité souveraine et au dessus des
volontés individuelles : l'Etat, dont la manifestation tangible est
l'administration.
Deux grandes subdivisions peuvent se noter : les usagers
à titre personnel et les usagers d'intérêts
groupés.
Les usagers à titre personnel (personnes
physiques)
Il s'agit des fonctionnaires de l'Etat ou agents de
l'administration, des acteurs privés et enfin des usagers non
catégorisés, qui sont à cheval entre le public et le
privé.
Ø Les Agents de l'administration sont en
même temps, les usagers de l'administration ; l'administration
étant un ensemble complexe et intégré de services. C'est
le cas d'un enseignant dépendant du Ministère des Enseignements
Primaire et Secondaire et du Ministère du Travail et de la Fonction
Publique qui, en position de départ à la retraite, se retrouve
usager au Ministère du Développement, de l'Economie et des
Finances notamment au Fonds National des Retraites du Bénin et
à la Direction Générale du Budget.
Ø Parmi les acteurs privés, usagers de
l'administration, on retrouve, les opérateurs économiques, les
investisseurs économiques locaux et étrangers, les animateurs
d'ONG.
De même, un fonctionnaire de l'Etat voulant se marier,
se retrouve en position d'usager (acteur privé) à la Mairie et un
autre, responsable de l'association de développement de sa commune, se
trouve dans la même position à la Préfecture où, il
vient faire la déclaration de son association.
Ø Les acteurs non catégorisés
Cette catégorie d'usagers de l'administration publique
béninoise se retrouve tant dans le public que dans le privé. Ce
sont, entre autres, les étudiants, les enseignants, les chercheurs de
différents secteurs et les journalistes.
Les usagers d'intérêts groupés
(personnes morales)
Par usagers d'intérêts groupés, on entend,
l'ensemble des associations professionnelles qui oeuvrent pour la
défense des intérêts collectifs de leurs membres qui est
désigné. Ils constituent des personnes morales en quête
d'information administrative dans la gestion de leurs rapports avec les
pouvoirs publics.
L'Union des Professionnels des Médias du Bénin
(UPMB) qui a vu le jour en 2004, suite aux recommandations des états
généraux de la presse défend les intérêts de
la corporation des journalistes et des hommes de médias en
général. L'article 7 des statuts de l'Union dispose :
« L'Union a pour objectifs :
- (...) d'oeuvrer à la consolidation de la
liberté d'expression et à la sauvegarde du droit des citoyens
à l'information et à la communication.
- de veiller à la satisfaction, par les organes de
presse, des besoins d'information, de culture et de distraction des
populations.
- (...) de lutter pour le libre accès aux sources
d'information.... ». A cet effet, elle entretient des rapports avec
la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et le
gouvernement à travers le Ministère chargé de la
Communication.
De la même façon, les syndicats de travailleurs
à travers les centrales, le patronat (l'organisation des chefs
d'entreprises), les associations de consommateurs, les divers ordres
professionnels (l'ordre des avocats, l'ordre des médecins, l'ordre des
experts comptables, l'ordre des géomètres...) constituent des
usagers d'intérêts groupés de l'administration publique.
Section 2 : Vérification des
hypothèses et établissement du diagnostic
Paragraphe 1 : Analyse des données et
vérification des hypothèses
A- Analyse des données
· La fréquence de sollicitation des
documents
Les usagers de l'administration publique béninoise pour
la plupart font recours aux services de l'administration pour leurs besoins
d'information. Très peu le font toujours et une bonne partie quelques
fois. Ceux qui ne font jamais recours à l'administration pour leur
besoin d'information représentent seulement le dixième.
Au regard de ces taux, l'administration n'a pas encore atteint
l'efficience de sa mission de service public. On peut la considérer
comme source potentielle et latente d'informations. A priori, une
écrasante majorité d'usagers devrait toujours ou tout au moins
assez souvent solliciter l'administration pour leur besoin d'information.
· Le canal d'expression du besoin
d'information
Il est aisé de remarquer que deux tiers des usagers se
voient obligés de se déplacer vers l'administration pour exprimer
leur besoin d'information. Les canaux que permettent les Technologies de
l'Information et de la Communication (TIC) à savoir le
téléphone et le courrier électronique sont très peu
exploités. Par contre la lettre est utilisée par un usager sur
cinq.
L'administration publique béninoise n'est donc pas
encore une administration moderne qui travaille avec le temps. Elle n'est pas
non plus souple et s'enferme dans des procédures longues, lentes,
fastidieuses et souvent inutiles.
· Le niveau de satisfaction des
usagers
Seul un usager sur dix affirme d'emblée être
satisfait de ses demandes d'information. Près de la moitié estime
être très peu satisfaite et plus d'un usager sur cinq estime
n'être pas du tout satisfait. Cela suppose que le droit à
l'information des usagers n'est pas reconnu et garanti.
· Le délai de satisfaction des
usagers (tableau n°9)
60% des usagers interrogés estiment être
satisfaits dans un délai supérieur à un mois et moins de
10% le sont aussitôt ; ce qui préjuge que le traitement des
demandes d'information ou de documents administratifs ne connaît pas de
célérité. L'information étant
une « donnée périssable »,
tout débiteur d'information doit faire diligence pour honorer sa
créance envers le créancier en temps réel.
· La réalisation des produits
documentaires (dossiers de presse) ou d'instruments de recherche
(tableau n°10)
Seul le quart des professionnels interrogés
réalise des produits documentaires et parmi ceux qui les
réalisent, la plupart affirment en faire peu et même très
peu. Il est donc établi que la publication et la signalisation des
informations administratives souffre de régularité quand
même elle est possible. Le défaut de moyens techniques et de
personnel qualifié en est la cause principale.
· La périodicité de
réalisation des produits documentaires (dossiers de presse) ou
d'instruments de recherche (tableau n°11)
Plus de la moitié des professionnels de l'information
qui réalisent des produits documentaires le font entre 3 et 6 mois. Si
cela ne pose pas de problèmes particuliers aux archives, au niveau des
centres de documentation qui doivent rester dans l'air du temps en accompagnant
les évènements d'importance pour le pays, la
périodicité paraît trop distancée.
A partir des développements précédents,
on se rend compte de la diversité et de l'éparpillement des
textes qui régissent le droit à l'information. L'absence de
codification de ces textes en un document unique entraîne l'ignorance des
textes par les agents de l'administration. En plus de la non sensibilisation
des fonctionnaires sur les droits des usagers en matière d'information,
il n'existe pas une véritable politique nationale d'information. Cette
situation induit des traitements différents d'une administration
à une autre et surtout selon la position sociale du demandeur (selon une
étude effectuée au Sénégal, les ouvriers, les
artisans et les paysans sont les plus exclus de l'accès à
l'information administrative).
De plus, une pratique courante des agents de l'administration
publique béninoise consiste à apposer le cachet
confidentiel sur tous les documents. Le culte du secret et de la
confidentialité ainsi que la forte hiérarchisation du
système administratif provoquent une rétention
systématique de l'information dans les administrations
béninoises. Même les décrets et arrêtés
ministériels qui ne sont juridiquement exécutoires et opposables
qu'après leur publication, sont interdits de diffusion à
l'endroit des usagers.
Les budgets des collectivités
décentralisées qui devraient être, en vertu de la loi et du
principe de transparence, portés à la connaissance des
administrés ne sont pas accessibles aux travailleurs et aux usagers des
Mairies. Les agents de l'administration n'ont pas eux mêmes accès
aux documents qui déterminent les rapports de travail (statuts de la
fonction publique, conventions collectives de travail...) qui les lient
à l'Etat ou aux entreprises publiques et semi-publiques. Les professeurs
et étudiants qui doivent alimenter la recherche ne disposent pas de
données provenant de l'administration. A l'endroit des opérateurs
économiques et investisseurs étrangers par contre, la Chambre de
Commerce et d'Industrie du Bénin (CCIB) et l'Observatoire
Béninois des Opportunités d'Affaires (OBOPAF) font l'effort de
mettre à leur disposition, des informations provenant de
l'administration. Mais face au besoin, cet effort est encore largement
insuffisant.
Quand les internautes béninois, dans leur quête
d`information parcourent les sites web des administrations encore fonctionnels
et mis à jour, grande est leur déception de constater la maigreur
des ressources disponibles qui se limitent généralement à
l'organigramme schématisant l'architecture de l'institution, les photos
de ses dirigeants. Rien de consistant n'est mis en ligne pour satisfaire les
besoins des visiteurs de ces sites.
La Direction du Journal Officiel qui est censée
être une structure importante et même charnière dans la
diffusion de l'information administrative est laissée dans la
vétusté. Cette direction n'est pas en mesure de mettre à
la disposition des usagers une salle de consultation avec le mobilier
adéquat et les conditions optimales d'exploitation. Elle ne dispose pas
encore d'un site web, à l'opposé de la plupart de ses homologues
africains, pour mettre en ligne le contenu de ses parutions bimensuelles.
C'est dans cet environnement d'accès difficile
à l'information administrative que les journalistes multiplient des
tentatives d'investigation dans l'administration en courant le risque
d'accusation pour l'infraction de recel de document administratif. La pratique
du journalisme d'investigation est donc ainsi compromise.
Les enseignants et les étudiants, eux, sont plus
souvent obligés d'abandonner leurs recherches ou de soudoyer les agents
de l'administration.
B- Vérification des hypothèses et
diagnostic établi
Hypothèse N°1 : L'absence de
codification, le défaut de sensibilisation et l'ignorance des textes
font que le droit à l'information du citoyen n'est pas reconnu dans les
Administrations.
Observations : Il ressort des entretiens
avec les agents de l'administration, qu'ils n'ignorent pas totalement le droit
des usagers à l'information. Mais ils ne connaissent pas la
portée et les limites de ce droit. Ce qui les amène à
circonscrire eux-mêmes le champ du droit à l'information des
usagers dans les administrations. Le défaut de sensibilisation est donc,
de toute évidence à la base de la non reconnaissance
intégrale de ce droit.
L'hypothèse est donc dans une large mesure,
vérifiée.
Hypothèse N°2 : Le
défaut de personnel qualifié et de moyens techniques a pour
conséquences l'inexistence, l'insuffisance et le défaut de
vulgarisation des Publications Officielles.
Observations : La lecture des
résultats obtenus à partir du guide d'entretien adressé
aux professionnels de l'information, fait savoir l'existence de publications
officielles dans la plupart des administrations. Cependant, leur forme, leur
contenu et le défaut de large diffusion de la plupart de ces documents
font que leur mission n'est pas efficacement assurée. A cela, il
convient d'ajouter, toujours selon les éléments recueillis
à partir du guide d'entretien que, le manque qualitatif et quantitatif
de personnel et de moyens pour assumer la mission de production et de diffusion
des Publications Officielles.
L'hypothèse N°2 est donc bel et bien
vérifiée.
Hypothèse N°3 : le culte de
la confidentialité et du secret et la forte hiérarchisation du
système administratif entravent l'accès aux documents
administratifs.
Observations : Les usagers de
l'Administration interrogés, situent les causes liées à la
difficulté d'accès aux documents administratifs au culte de la
confidentialité et à la forte hiérarchisation du
système administratif. Ce que confirment certains fonctionnaires. Et
c'est à ce niveau que la plupart pensent qu'il y a quelque chose
à revoir.
L'hypothèse N°3 est donc, elle aussi
vérifiée.
Diagnostic établi
Les problèmes et difficultés liés
à l'accessibilité de l'information administrative au bénin
sont réels et patents. Les données recueillies et
présentées plus haut décrivent la proportion dans laquelle
les usagers de l'Administration publique béninoise croisent des
barrières et surmontent des embûches dans leur quête
d'information ou de documents administratifs.
Les approches de solutions seront donc proposées aux
maux identifiés et répertoriés et des recommandations
formulées aux uns et aux autres, dans le sens de l'amélioration
des rapports Administration-administrés
CHAPITRE DEUXIEME
« Bien informé, l'habitant de la
cité est un citoyen ; mal informé, il n'est qu'un
sujet ».
Gilbert BIWOLE in Villes africaines
Vol.1, Juin 1997, p.5
Section 1 : Approches de solutions
Paragraphe 1 : Approches de solutions aux
problèmes liés à la non reconnaissance du droit à
l'information administrative
Ø Pour une reconnaissance du droit à
l'information administrative
Trois ensembles de solutions paraissent nécessaires
pour parvenir à la reconnaissance du droit à l'information
administrative des citoyens comme une prérogative pleine et
entière qu'ils peuvent mettre en oeuvre à l'instar des
libertés individuelles et collectives.
· Le vote d'une loi sur l'accès des
journalistes aux sources publiques d'information. Ces derniers
représentant le quatrième pouvoir et étant investis de la
mission d'informer le peuple, c'est au nom de l'intérêt du peuple
qu'il faut créer les conditions d'un accès facile et
organisé à la documentation administrative. Ceci permettra
à la presse de faire des investigations de qualité et de publier
des informations crédibles pour l'enracinement de la démocratie
par la transparence de l'action administrative.
· La formation et la sensibilisation des
fonctionnaires sur les droits des usagers à accéder aux documents
administratifs dont la communication est autorisée par la loi. Ceci
doit concrètement déboucher sur la mise en place dans les
administrations de mécanismes opérationnels de service aux
usagers en matière d'information et de communication.
· L'adoption d'un document de politique nationale
d'information par le gouvernement qui partira d'un diagnostic profond de la
situation pour aboutir à la prise de résolution et la conception
de stratégies correctives va également donner un coup
d'accélérateur à la réforme. Le tout nouveau
ministère de la réforme administrative et institutionnelle
devrait concourir à tendre vers une telle résolution.
Ø Pour la multiplication et une diffusion meilleure des
Publications Officielles
Les publications officielles (PO) sont entre autres, utiles
comme sources d'information « populaire » ou de
vulgarisation pour les citoyens. Il urge donc d'élaborer des PO
spécialisées dans des secteurs précis, qui prennent en
compte les besoins de la cible et dont le circuit de diffusion est des plus
efficaces pour atteindre le maximum d'usagers.
Ø Pour la mise en place d'une CADA au
Bénin
Au Bénin, comme partout ailleurs, la mise en place
d'une disposition légale qui bouscule les habitudes, rencontre toujours
quelques résistances contre lesquelles il est indispensable de disposer
d'un organe au coeur du mécanisme de contrôle de la loi.
En matière de communication des documents
administratifs, la France constitue une référence, certes, au
même titre que le Canada, les Etats-Unis et les pays scandinaves.
En effet, la Commission d'accès aux documents
administratifs instituée par la loi de 1978 est la cheville
ouvrière de la mise en oeuvre du droit d'accès à
l'information administrative en France. Cette structure comprend dix membres et
est chargée de veiller au respect du droit, notamment en émettant
des avis, lorsqu'elle est saisie par une personne qui rencontre des
difficultés pour obtenir la communication d'un document administratif.
Par ces nombreux avis et conseils, la CADA a, peu à peu constitué
une jurisprudence qui oblige les administrations à s'exécuter.
La commission est une instance de médiation entre
l'administration et les administrés. Elle émet des avis dans un
délai de un (1) mois suivant sa saisine. Entre la saisine et le
prononcé de l'avis, 27%2(*) des demandes de documents sont satisfaites
par les administrations. Les avis de la Commission sont suivis dans
66%3(*) des
cas bien qu'elle n'ait ni pouvoir réglementaire ni pouvoir
d'injonction.
Toutefois, en attendant de disposer de cette institution, le
Bénin pourrait se contenter de l'organe présidentiel de
médiation (OPM) qui, dans sa mission de facilitation entre
l'administration et les administrés devrait connaître des
interpellations allant dans le sens de l'amélioration de leurs
relations.
Ø Pour un accès de tous les citoyens à
l'information administrative dans les langues nationales
Les citoyens béninois, dans une grande majorité,
sont analphabètes. A côté de ceux qui ne savent ni lire, ni
écrire, il y a beaucoup de béninois, qui, à la faveur des
programmes d'alphabétisation, savent lire et écrire dans leurs
langues.
Pour atteindre les analphabètes, on peut recourir aux
moyens audiovisuels. Ceci passe par le renforcement des radios communautaires
de proximité et la conception de programme visant à informer les
populations sur l'activité administrative dans son ensemble.
La même intention doit guider les décideurs
à traduire les textes fondamentaux de notre pays et les
procédures à suivre pour obtenir certains actes de la vie
courante, dans les langues nationales. La mise en oeuvre de cette solution
peut passer par la sélection des dialectes les plus parlés au
Bénin, dans lesquels la constitution sera traduite, pour un
début ; d'autres textes suivront plus tard.
Paragraphe 2 : Approches de solutions aux
problèmes liés à l'inexistence ou au défaut de
vulgarisation des publications officielles
Ø Pour la multiplication et une diffusion meilleure des
Publications Officielles
Les publications officielles (PO) sont entre autres, utiles
comme sources d'information « populaire » ou de
vulgarisation pour les citoyens. Il urge donc d'élaborer des PO
spécialisées dans des secteurs précis, qui prennent en
compte les besoins de la cible et dont le circuit de diffusion est des plus
efficaces pour atteindre le maximum d'usagers.
Ø Pour un accès facile aux documents
administratifs primaires
Accéder à ces documents nécessite
l'existence d'un service d'information et de documentation ou d'une
bibliothèque administrative qui réponde aux normes. La
numérisation de ces documents limitera les risques de
détérioration et facilitera leur publication sur internet.
En ce moment, les usagers pourront avoir de partout, la possibilité de
consulter des documents pour lesquels il fallait autrefois se
déplacer.
· L'amélioration de l'accueil dans les services
administratifs pourra davantage mettre les usagers en confiance et les
délivrer des craintes de rejet.
· La simplification des procédures
permettra de traiter et de donner suite rapidement aux demandes des usagers.
Elle mettra donc fin à la lenteur administrative.
· Il est tout aussi important de mettre à jour
les statistiques afin que les informations provenant de l'administration
conservent leur justesse, leur exactitude et leur précision.
Section 2 : Conditions de mise en oeuvre des
solutions
Paragraphe 1 : recommandations à l'endroit des
pouvoirs publics et des partenaires au développement
Ø A l'endroit des pouvoirs publics
Le Gouvernement actuel du Bénin a semble t-il
pris la mesure de la non performance de l'administration du pays. La
création du Ministère de la Réforme Administrative et
Institutionnelle marque l'intention de redorer le blason de l'administration
publique béninoise en proie à de nombreux maux qui se dissimulent
derrière le rideau de secrets qui le cloisonne des
administrés.
Il importe pour le Gouvernement de prendre l'initiative d'un
projet de loi à soumettre au parlement pour organiser l'accès aux
documents administratifs et de mettre en place une véritable politique
nationale d'information consignée dans un document. Il doit
également veiller à ce que les fonctionnaires béninois
soient sensibilisés et même formés à ces exigences
nouvelles qu'impose le défi de la transparence de l'action
administrative. Il s'évertuera à promouvoir les publications
officielles et en premier, le journal officiel. S'il est établi que
« nul n'est censé ignorer la loi », il est
tout aussi indiqué que l'Etat prenne des dispositions pour que les
citoyens soient informés des décisions prises au sommet de
l'Etat. Le Gouvernement doit donc intégrer à ses
priorités et prévisions la création ou la dynamisation des
SID et des services d'archives dans les Administrations. Ceci passe par
d'importants moyens à consentir. Le jeu en vaut la chandelle.
Le Gouvernement doit donc s'y mettre parce qu'une administration publique
béninoise moderne et transparente, c'est une garantie pour les
investisseurs étrangers. Il a aussi l'obligation de veiller à la
gestion de la documentation administrative dans les collectivités
locales, notamment les mairies afin que la décentralisation rapproche
effectivement l'administration des administrés.
Le Ministère de la Réforme Administrative et
Institutionnelle en concertation avec Ministère de la Fonction Publique
et du Travail doivent, élaborer des stratégies pour faire de
l'accès des usagers à la documentation administrative, une
réalité.
L'Organe Présidentiel de Médiation (OPM)
ne doit pas occulter les besoins des usagers de l'administration surtout en
information face à ce constat général de rétention
systématique de l'information administrative, au profit exclusif
d'actions politiques de conciliation entre les institutions, les organismes de
la société civile...lesquelles actions nécessairement ont
plus de retentissement médiatique.
L'Assemblée Nationale doit quant à elle,
légiférer sur la question. Il importe donc aux honorables
députés de faire des propositions de loi sur l'accès aux
documents administratifs afin que la commission l'étudie et que la
plénière la vote.
Ø A l'endroit des partenaires au
développement
Les pays développés et les institutions du
système des Nations Unies qui consentent des efforts remarquables pour
sortir les pays comme le Bénin de l'ornière, à travers les
programmes et projets de développement, doivent désormais changer
de politique. Les programmes visant à améliorer la gouvernance
doivent désormais intégrer les préoccupations des
populations en matière d'information qui, si elles sont satisfaites,
vont induire un contrôle citoyen de l'action publique ne
nécessitant ni expertise ni grosses dépenses.
Paragraphe2 : recommandations à l'endroit des
professionnels de l'information et des usagers
Ø A l'endroit des professionnels de
l'information
Les professionnels de l'information doivent constituer le
lobby nécessaire pour l'avènement d'une véritable
société de l'information au Bénin où le citoyen
pourra accéder à l'information désirée. Ils doivent
également faire preuve d'ingéniosité pour servir les
usagers en dépit des moyens limités.
Les archivistes en particulier, doivent développer des
stratégies de marketing pour intéresser les usagers car les
dépôts d'archives ont été pendant longtemps et
aujourd'hui encore, considérés comme des «magasins
portes closes ». Les services d'archives dans les
Ministères et Institutions doivent être ouverts au public parce
que tous les documents qui y séjournent ne sont pas interdits de
communication par la loi. Si un document à l'âge administratif
peut être communiqué, ce n'est pas quand il sera au stade
intermédiaire (dépôt d'archives) ou encore au stade
historique (Archives nationales) qu'il doit attendre l'expiration d'un
délai pour être communiqué.
Ø A l'endroit des usagers
Les usagers de l'administration publique béninoise
doivent nécessairement exercer et réclamer l'exercice de leur
droit à l'information administrative. Les cas de refus de communication
d'un document administratif doivent être systématiquement
portés vers le supérieur hiérarchique. Si à cette
étape, la demande n'est pas satisfaite, ils doivent s'adresser à
un organe comme l'OPM et seulement après cette étape, saisir la
justice pour que le droit soit dit.
A l'endroit de tous les acteurs, il importe de recommander
l'anticipation. Il ne faudrait plus continuer à gérer partout
à la fois, les situations de crise, c'est-à-dire, créer
des mécanismes conjoncturels lorsque les difficultés sont
là. Pour cela, il est nécessaire d'établir un inventaire
des documents communicables, les mettre à jour et à la
disposition du public. Cette disposition limitera les recours à l'organe
de facilitation et lui permettra de traiter efficacement les demandes qui lui
sont soumises.
Conclusion
« Favoriser la communication à tous les
niveaux permet à la population d'identifier et de hiérarchiser
ses propres problèmes d'y rechercher des solutions collectives et de
renforcer des solutions collectives et de renforcer son sentiment d'appartenir
à des activités qu'elle a elle-même décidé
d'entreprendre. »
Jacques DIOUF in La Communication pour un
développement à dimension humaine.
L'étude sur « La
Problématique de l'accès à l'information administrative au
Bénin » a permis de faire un état des
lieux de la situation du Bénin en matière de communication des
documents administratifs. Il a rendu possible la connaissance des productions
des différents auteurs sur la question et fait connaître les
structures chargées de la collecte, du traitement et la diffusion de
l'information à l'Assemblée Nationale, au Ministère de
l'Environnement et de la Protection de la Nature, et à la mairie de
Porto-Novo. Un état signalétique des documents produits par ces
administrations a été réalisé et les
différentes formes et outils de communication de l'information
administrative, décrits. Les différents types d'usagers ainsi que
leurs besoins sont passés au peigne fin.
L'existence d'un droit à l'information a
été mise en évidence à travers les dispositions
juridiques d'ordre interne et international qui le consacrent. Il a
été ensuite question d'évaluer les pratiques documentaires
en matière de communication des documents administratifs en confrontant
les résultats de l'enquête à l'hypothèse
émise dès l'amorce de l'étude. Une fois le diagnostic
établi, des approches de solutions ont été
identifiées et des recommandations ont été faites à
l'endroit des pouvoirs publics, des partenaires au développement, des
professionnels de l'information et des usagers de l'administration publique
béninoise eux-mêmes.
Au vu des données recueillies et
présentées, les béninois n'ont pas accès à
l'information portant sur les textes et les pratiques constituant les
éléments de la décision. Ils sont coupés de la
gestion des affaires de la cité et il importe désormais pour eux,
de chercher à appréhender toute la documentation dont
l'accès est possible : qu'elle soit écrite, visuelle,
audiovisuelle, enregistrée, reproduite ou qu'elle figure dans les
mémoires électroniques ou simplement dans les dossiers manuels.
Quant à l'activité administrative, elle manque
de transparence. Or, la transparence offre beaucoup de vertus, car elle permet
notamment d'octroyer réellement à l'administré son statut
de citoyen. La transparence administrative, instrument de
démocratisation de l'administration et corollaire de la
démocratie, « ...conditionne...l'effectivité du
contrôle de l'opinion dont la nécessité est d'autant plus
ressentie dans les démocraties modernes que les contrôles
(classiques) se révèlent difficiles à mettre en oeuvre et
(sont) de portée limitée. » (GLEIZAL, J.
J., 1995).
Si donc le Bénin du nouveau millénaire ressemble
à bien des égards à la France d'avant 1978
c'est-à-dire avant l'adoption des lois qui ont facilité
l'accès à l'information administrative, le Bénin du
changement devra s'efforcer d'entreprendre la réforme qu'il juge
nécessaire. Il s'agit d'une conviction ultime. « Elle sera
certainement le signe des progrès des libertés et de la
démocratie et finalement de l'Etat de droit et de la bonne
gouvernance... ».
Toutefois l'exercice, la mise en oeuvre du droit à
l'information, un droit de troisième génération, ne peut,
pour nombre de doctrinaires, passer avant la satisfaction des droits de la
première génération (droits civils et politiques) et ceux
de la deuxième génération (droits sociaux,
économiques et culturels). C'est dire donc que pour ces derniers,
« le droit à l'information et le niveau de progrès
(économique et social) d'un pays sont étroitement liés.
Par conséquent, les individus qui vivent dans les pays
développés ont davantage de possibilités pour
accéder au droit à l'information que leurs compères dans
les pays en développement. » (YILMAZ,
B., 1998). Le terme « droit à
l'information » ne pourrait donc avoir aucun sens pour quelqu'un qui
a faim, qui manque de l'argent pour sa survie, qui n'a pas eu accès
à la scolarisation, qui manque d'habitation et qui ne peut pas se
soigner...ce qui prime d'abord, c'est le droit au travail, à la
nourriture, le droit à la sécurité sociale ; le droit
à l'information viendrait ensuite.
Mais l'information : la vraie, la bonne, celle qui
circule, peut permettre d'accroître les rendements dans les champs,
d'écouler les produits facilement, de mieux apprendre, de mieux se
soigner et de mieux vivre en somme. « L'information,
c'est la vie ». On peut sauver la vie en donnant
l'information. On peut donner une chance exceptionnelle de réussite
à quelqu'un en lui apportant l'information. L'information n'est donc
pas un élément de plaisance réservé à ceux
qui ont fini de résoudre leurs problèmes d'existence. C'est une
donnée stratégique dont il faut maîtriser les
paramètres. Ceux qui l'auront ainsi compris seront ceux qui pourront
faire porter leur voix dans le concert des Nations.
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Cette bibliographie a été
rédigée selon les indications du référentiel des
mémoires à l'ENAM adopté par le Conseil des professeurs
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COMMUNICATION
19 - NGAIDE, M. (2001) : « Le droit
d'accès à l'information administrative au
Sénégal ». Université Cheick Anta
Diop : EBAD. (Colloque international « Information,
Démocratie et Développement »).
ANNUAIRE
20- Union des professionnels des médias du Bénin
(UPMB) : Agenda 2006 Média, Communication et
intégration régionale. Cotonou : Friedrich
Ebert Stiftung.
ARTRICLE DE PERIODIQUE
21- LASSERRE, B. (1986) :
« L'accès de l'administré aux dossiers de
l'administration : l'expérience
française », colloque de l'IDEF, Revue juridique
et politique, n°1 et 2, PP.76-77.
LOIS ET REGLEMENTS
22- Loi N° 98-005 du 15 janvier 1999 portant organisation
des communes à statut particulier au Bénin.
23- Décret N° 90-376 du 4 décembre 1990,
portant organisation, attributions et fonctionnement du Journal Officiel.
24- Décret N° 90-384 du 4 décembre 1990,
portant organisation, attributions et fonctionnement de la Direction des
Archives Nationales.
RESSOURCES INTERNET
25- YILMAZ, B. (1998) : « Le
droit à l'information est-il accessible aux pays en
développement ? »,
http://www.ifla.org/IV/ifla64/059-86.htm
26- LA DOCUMENTATION FRANCAISE (2006):
« L'Institution en bref »,
http://www.ladocumentationfrançaise.fr/informations/historique/index/shtml
27- CADA (2006) : « Les
statistiques »,
http://www.cada.fr/fr/rapport/rapport2005.pdf
1- Tableau de bord de l'étude
2- Contacts des SID et autres services des administrations
échantillon de l'étude
3- Liste des organes de presse dont les journalistes ont
été interrogés
4- Guide d'entretien
5- Questionnaire
ANNEXE N°1
TABLEAU DE BORD DE L'ETUDE
Niveaux d'analyse
|
|
Problématique
|
Objectifs
|
Causes
|
Hypothèses
|
Niveau général
|
|
Difficulté d'accès à l'information
administrative au Bénin
|
Contribuer à une bonne diffusion
et à un meilleur accès à l'information
administrative au Bénin
|
|
Une bonne diffusion de l'information administrative ou
officielle favorise
un meilleur accès à cette information
|
Niveaux spécifiques
|
1
|
Manque d'accessibilité de l'information administrative
à l'Assemblée Nationale, au MEPN et à la Mairie de
Porto-Novo
|
Faire connaître les textes qui régissent le droit
à l'information ; inciter à l'adoption d'une politique
nationale d'information et la création d'un organisme comparable
à la CADA en France
|
- Non fonctionnement du site web du MEPN et de la M/
P-N ;
- Parution irrégulière du journal Eco
citoyen ;
- Situation ; géographique des structures
d'information
- Non traitement des documents ;
- Les documents produits par la mairie ne sont pas transmis au
service des archives ;
- L'interdiction de reproduction des documents
|
L'inaccessibilité de l'information administrative
à l'Assemblée Nationale, au MEPN et à la Mairie de
Porto-Novo se justifie par le non fonctionnement du site web du MEPN et de la
M/ P-N, la parution irrégulière du journal Eco citoyen, la
situation géographique des structures d'information, le non
traitement des documents puis la non transmission des documents produits, au
service des archives et l'interdiction de reproduction
décrétée sur les documents à la Mairie.
|
2
|
Inexistence d'une politique de gestion efficiente et
d'accès facile à l'information
|
Amener les Administrations à concevoir des PO ayant un
bon contenu répondant aux besoins des usagers et à en assurer une
bonne diffusion
|
- Absence d'un nombre suffisant de personnel
qualifié
- Défaut de moyens techniques et financiers
adéquats
|
L'inexistence d'une politique de gestion efficiente et
d`accès facile à l'information est due à l'absence d'un
nombre suffisant de personnel qualifié et de défaut de moyens
techniques et financiers adéquats
|
3
|
Manque de locaux et de salle de consultation des documents
à l'Assemblée Nationale, au MEPN et à la M/P-N
|
Envisager la création ou la dynamisation des SID, BADI
et autres bibliothèques administratives
|
- Ignorance par les autorités de l'importance d'une
bonne tenue des archives et de leur communication au public.
|
Le manque de locaux et de salles de consultation des documents
est dû à l'ignorance par les autorités de l'importance
d'une bonne tenue des archives et de leur communication au public.
|
ANNEXE N°2
Contacts des SID et autres services des
administrations échantillon de l'étude
Administrations
|
Services
|
Contacts
|
Assemblée
Nationale
|
Service de la Documentation
et des Archives
|
Porto-Novo, Palais
des Gouverneurs
01 BP 371 P/N
Tél. 20 21 44 74
|
Service de la Communication
|
Porto-Novo, Bureaux annexes de l'Assemblée Nationale
Tél. 20 21 36 44
Tél. (AP) 97 98 14 74
Courriel : phikaden@yahoo.fr
|
Ministère de l'Environnement et de la Protection de la
Nature (MEPN)
|
Centre d'information et de Documentation sur l'environnement
|
Cotonou, Qtier Ganhi, face supermarché KORA
Tél. 21 31 50 58
/ 21 31 55 96
|
Service de Pré Archivage
|
Bureau des Relations avec les Usagers
|
Mairie de Porto-Novo
|
Service des Archives et de la documentation
|
Porto-Novo, Bureaux de la Mairie, Qtier Agbokou
01 BP 36 P/N
Tél. 20 21 32 29
/ 20 21 36 56
Tél. (AP) 95 96 30 31
Courriel : cferidjimi@yahoo.fr
|
Service de la Communication
|
ANNEXE N°3
LISTE DES ORGANES DE PRESSE DONT DES JOURNALISTES
SONT ENQUETES
2 Journalistes ont été questionnés par
organe de presse
Télévisions
Télévision nationale (ORTB)
La Chaîne 2 (LC2)
Golfe Télévision
Canal 3 Bénin
Radios
Radio nationale (ORTB)
Golfe FM
Océan FM
Radio Tokpa
CAPP FM
Quotidiens de la presse écrite
La Nation
Le Matinal
Fraternité
L'Autre Quotidien
Le Progrès
Adjinakou
ANNEXE N°4
GUIDE D'ENTRETIEN
Mémoire de fin de formation
UAC - ENAM / STID
THEME : PROBLEMATIQUE DE L'ACCES A
L'INFORMATION ADMINISTRATIVE AU BENIN
Par : Oswald Vital PADONOU
Tél. 00229 97 22 79 90 Courriel :
pertinence2005@yahoo.fr
Sous la direction de : Gilles
AGOSSOU Ph.D, Professeur à l'UAC
Cible : Chargés
d'information, de communication et de documentation des Administrations
publiques béninoises
Objectif : Evaluer
l'accessibilité des sources d'information publique
Période : 04 au 29 septembre
2006
Nom et Prénoms de
l'enquêté :
.....................................................
Administration/Service :..........................Responsabilité..................
Adresse :
.................................................................................
(Les renseignements ci-dessus demandés sont
facultatifs)
NB : Ce guide d'entretien
vise à collecter les informations pour la rédaction de notre
mémoire de fin de formation. Nous vous remercions d'avance pour votre
disponibilité et votre collaboration.
1- Votre unité administrative dispose t-elle d'un
SID (Système d'information documentaire) ?
Bibliothèque, Centre de documentation Service
de pré archivage
Service de communication Bureau d'information des
usagers
2- Si oui, est-il ouvert aux usagers ?
Oui Peu Très peu Pas du
tout
3- Quels sont les documents produits par votre
administration ?
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
4- Quels types d'usagers la fréquentent ?
Journalistes / Informations ou
documents
sollicités.............................................................
.............................................................................................
Opérateurs économiques / Informations ou
documents
sollicités............................................................................................................................................................................
Professeurs/Chercheurs / Informations ou documents
sollicités.............................................................................................................................................................................
Etudiants/Elèves / informations ou documents
sollicités............................................................................................................................................................................
Autres
(Mentionner).........................................................................................................................................................................................
5- Réalisez-vous des produits documentaires comme les
dossiers de presse par exemple ou encore des instruments de recherche?
Oui Peu Très peu Pas du
tout
6 - Si oui, à quelle périodicité ?
1 mois 2 mois 3 mois Entre 3 et
6 mois
7 - Quelles sont les formes de communication documentaire
utilisées ?
Copie du document Consultation sur place
Prêt à domicile
8- Quelles sont les démarches à suivre par les
usagers pour accéder aux
documents ?..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
9- Quelles sont les contraintes, difficultés et entraves
à une bonne communication des documents ?
..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
10- Quelles solutions préconisez vous pour une meilleure
communication au sein de votre structure ?
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
ANNEXE N°5
QUESTIONNAIRE
Mémoire de fin de formation
UAC - ENAM / STID
THEME : PROBLEMATIQUE DE L'ACCES A
L'INFORMATION ADMINISTRATIVE AU BENIN
Par : Oswald Vital PADONOU
Tél. 00229 97 22 79 90 Courriel :
pertinence2005@yahoo.fr
Sous la direction de : Gilles
AGOSSOU Ph.D, Professeur à l'UAC
Cible : Usagers de l'administration
publique béninoise
Objectif : Evaluer
l'accessibilité des sources d'information publique
Période : 04 au 29 septembre
2006
Nom et Prénoms de l'enquêté
(facultatif) : ....................................
Adresse :
.................................................................................
(Les renseignements ci-dessus demandés sont
facultatifs)
NB : Ce questionnaire vise
à collecter les informations pour la rédaction de notre
mémoire de fin de formation. Nous vous remercions d'avance pour votre
disponibilité et votre collaboration.
1- Vous êtes :
Professeur/Enseignant/Chercheur Opérateur
économique
Journaliste
Etudiant
2- Avez-vous recours aux administrations publiques pour vos
besoins d'information et de documentation ?
Toujours Souvent Quelques fois
Jamais
3- Par quel moyen sollicitez-vous cette information ou ce
document ?
Téléphone Lettre Courriel
(E-mail)
Contact physique (déplacement)
Autre.................................
4-Quels documents ou informations
sollicitez-vous ?..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
6- Etes-vous satisfait de vos demandes ?
Toujours Souvent Quelques fois
Jamais
7- Si oui, dans quel délai ?
Aussitôt Quelques jours Quelques
semaines 1 mois
Plus d'un mois
8- Etes-vous satisfait des prestations des services
administratifs en matière d'information du public ou des
usagers ?
Oui Peu Très peu Pas du
tout
10-Vos recommandations et suggestions pour une bonne diffusion et
un meilleur accès à l'information administrative.
.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
TABLE DES MATIERES
IDENTIFICATION DU
JURY.........................................................................
|
i
|
DECLARATION D'ENGAGEMENT DU
CHERCHEUR........................................
|
ii
|
DECLARATION D'ENGAGEMENT DU
CHERCHEUR........................................
DEDICACES ..........................................................................................iv
|
iii
|
REMERCIEMENTS.....................................................................................
|
v
|
LISTE DES SIGLES ET
ABBREVIATIONS.......................................................
|
vii
|
LISTE DES TABLEAUX ET
GRAPHIQUES................................................
|
viii
|
RESUME.................................................................................................
|
ix
|
SOMMAIRE.............................................................................................
|
x
|
INTRODUCTION
GENERALE......................................................................
|
1
|
|
|
CHAPITRE PRELIMINAIRE : PROBLEMCADRE, CADRE THEORIQUE
ET
METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE................................................
|
|
Section 1 : Restitution des observations de stage et
ciblage de la
problématique..........................................................................................6
|
5
|
Paragraphe 1 : Etats des lieux de
base ou constats.................................................
A- L'Assemblée
Nationale...........................................................................6
B- Le Ministère de l'Environnement et de la Protection de
la Nature (MEPN)..............11
C- La Mairie de
Porto-Novo.........................................................................14
|
6
|
Paragraphe 2 : Ciblage,
spécification et vision globale de résolution de la
problématique....
|
17
|
A- Ciblage et spécification de la
problématique...................................................
|
17
|
B- Vision globale de résolution de la
problématique..............................................
|
18
|
Section 2: Des objectifs de l'étude à la
méthodologie adoptée................................
|
19
|
Paragraphe 1 : Objectifs et
hypothèses de
l'étude...................................................
A- Objectifs et hypothèses de
l'étude...............................................................19
B- Revue de
littérature................................................................................20
|
19
|
Paragraphe 2 : Choix de la
méthodologie de l'étude : approches empirique et
théorique......
·
Cible..............................................................................................24
· Cadre
d'étude....................................................................................25
· Techniques et
outils............................................................................25
|
24
|
|
|
|
|
Chapitre PREMIER : COLLECTE ET ANALYSE DES
DONNEES................................................................................
|
26
|
Section 1 : Collecte et présentation des
données.....................................................
|
27
|
Paragraphe 1 : La préparation
et la réalisation de la
collecte........................................
|
27
|
A- La préparation
Typologie générale des documents
administratifs.........................................27
Les
documents produits par les administrations
échantillon..............................29
|
27
|
B- La réalisation de la
collecte.....................................................................................
Les
journalistes.................................................................................32
Les
opérateurs
économiques..................................................................32
Les
professeurs, chercheurs et autres
enseignants..........................................34
Les
étudiants....................................................................................35
|
31
|
Paragraphe 2 : Présentation
et limites des
données...................................................
|
34
|
A- Présentation des
données............................................................................
La
législation en matière de communication des documents
administratifs............36
La
communication de l'information administrative
courante............................42
La
communication de l'information administrative
rétrospective.......................45
Des
usagers et de leurs besoins
d'information.............................................46
|
36
|
B- Limites des
données.................................................................................
|
47
|
Section 2 : Vérification des hypothèses
et établissement du diagnostic.........................
|
48
|
Paragraphe 1 : Analyse des
données et vérification des
hypothèses................................
|
48
|
A- Analyse des
données.................................................................................
· La fréquence de sollicitation des documents
administratifs.............................49
· Le canal d'expression du besoin
d'information..... .....................................49
· Le niveau de satisfaction des
usagers.......................................................50
· Le délai de satisfaction des
usagers..........................................................50
· La réalisation des produits documentaires (dossiers
de presse) ou d'instruments de
recherche........................................................................................51
· La périodicité de réalisation des
produits documentaires (dossiers de presse) ou d'instruments de
recherche...................................................................51
|
48
|
B- vérification des
hypothèses......................................................................
|
53
|
Paragraphe 2 : Le diagnostic
établi....................................................................
|
54
|
|
|
Chapitre DEUXIEME: APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE
MISE EN
OEUVRE ......................................................................
|
55
|
Section 1 : Approches de
solutions..................................................................
|
56
|
Paragraphe 1 : Approches de
solutions aux problèmes liés à la non reconnaissance du
droit à l'information
administrative......................................................
|
56
|
|
|
Paragraphe 2 : approches de
solutions aux problèmes liés à l'inexistence ou au
défaut de vulgarisation des publications
officielles...........................................................
|
58
|
Section 2 : Conditions de mise en oeuvre des
solutions............................................
|
59
|
Paragraphe 1 : Recommandations
à l'endroit des pouvoirs publics et des partenaires au
développement
.........................................................................................
|
60
|
Paragraphe 2 : Recommandations
à l'endroit des professionnels de l'information et des
usagers...................................................................................................
|
61
|
|
|
CONCLUSION
GENERALE.........................................................................
|
62
|
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................
|
65
|
ANNEXES................................................................................................
|
67
|
TABLE DES
MATIERES..............................................................................
|
76
|
* 1 La chaîne du groupe de
presse privé béninois, la Gazette du Golfe
* 2 Données de
l'année 2005 disponibles sur www.cada.fr
* 3 Idem
|