La construction imaginaire de la réalité du Congo à travers les médias congolais( Télécharger le fichier original )par John LUNGILA MATANGA Université de Kinshasa - Licence 2007 |
2. HYPOTHESES DE TRAVAILSelon Madeleine GRAWITZ, l'hypothèse est une proposition de réponses aux questions posées dans la problématique5(*). Par rapport à notre problématique, nous émettons les hypothèses suivantes : Les médias congolais construisent la réalité du Congo en faisant le tri de toutes les informations selon de critères professionnels et technique, en mettant plus l'accent sur le principe d'intérêt, de signification et d'actualité des informations. Les médias congolais procèdent aux choix des informations et font leur hiérarchisation dans le journal télévisé en commençant avec les informations les plus importantes pour aboutir à celles considérées de moins utiles. Leur journal télévisé est composé des informations plus nationales sur les rubriques suivantes : Politique, économique, société, éducation, religion, culture, science, etc. L'ouverture des informations internationales est plus petite dans le journal télévisé. Les médis congolais présentent une image ou une vision de la situation sociopolitique du Congo en proposant un regard sur l'actualité volontairement limitée, des productions répétitives et stéréotypées, mais avec la possibilité d'en orienter l'interprétation de façon très divers. 3. OBJECTIF DE L'ETUDEDans ce travail, il sera question pour nous, de relever l'image du Congo telle qu'elle est construite par ses médias. Si nous nous s'intéressons plus particulièrement à la télévision, c'est en raison de l'importance de son audience. Nous voulons tenter d'illustrer en quoi les journalistes de ce média participent à la construction des phénomènes sociaux. Nous voulons ici, comprendre ce processus de fabrication télévisuelle, de production journalistique, voire de la diffusion des faits en République Démocratique du Congo afin de saisir l'image de cette dernière véhiculée dans/à travers les informations qu'ils diffusent. Ainsi, un corpus des journaux télévisés des différentes chaînes de télévision retenue, nous servira de base à cette analyse qui porte sur la construction médiatique de la réalité du Congo. Ce corpus des journaux télévisés va porter sur les mêmes jours, soit du 24 septembre au 2.9 septembre 2007. 4. CHOIX ET INTERET DU SUJETPartant du constat selon lequel la circulation au Congo de l'information consiste dans le choix d'une minorité de faits assortis de leurs commentaires par une minorité d'individus (les journalistes) pour une majorité des consommateurs, ce travail veut apporter aux professionnels des médias en général, particulièrement les journalistes, un moyen pour eux de réfléchir sur leur travail, de leur donner un autre regard que le leur propre pour défendre une vraie pluralité de l'information. Par ailleurs, il s'agit de faire comprendre aussi au public qui consomme la télévision, comment est fait ce qu'on lui présente. A cause de l'importance que les médias en général, la télévision en particulier, ont pris dans nos vies et de la nouvelle capacité à focaliser au même moment les populations du globe, et du Congo en particulier, il devient urgent d'en analyser les contenus dans la mesure où comme le dit Laurent Gervereau, « l'habillage médiatique, la mise en scène des faits dans les médias pèsent lourdement sur la perception des individus à tel point que beaucoup crient au bourrage de crâne permanent »6(*), quand ils `n'assimilent pas tout ce qu'on leur présente à la réalité vraie. C'est la raison pour laquelle, en tant que futur chercheur et professionnel dans le domaine de la communication, nous voulons sûrement interroger sans complaisance et sans fantasme, ni exagération, cette interface à croissance exponentielle. Certes, la question ici n'est pas de considérer comme erroné tout ce qui est émis, ni de chercher une vérité absolue cachée, mais d'ouvrir des perspectives, de permettre des débats réels et d'aider à la transformation des pratiques, en tentant de bâtir la compréhension des pratiques actuelles. * 5 GRAWITZ M., Méthodes en sciences sociales, Dalloz, Paris, 6ème éd., 1984, p.408 * 6 L. GERVEREAU, op. cit, p.22 |
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