INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
Michel Béaud décrit la problématique
comme « l'ensemble construit autour d'une question principale,
des hypothèses de recherche et des lignes d'analyses qui permettront de
traiter le sujet choisi ». Cette définition va nous
guider pour énoncer les éléments de notre
problématique.
Depuis la nuit des temps, l'information a toujours
été une préoccupation de toute société. Et
son importance s'est affirmée à travers l'histoire des
hommes qui ont accompagné cette évolution: les papyrus,
l'imprimerie, la radio, la télévision, actuellement l'Internet.
Et tout cela, dans le souci d'informer le maximum des gens possible en un temps
record.
L'homme, qui est lui-même à la fois objet et
source d'information, évolue et a toujours évolué dans un
environnement informationnel et informatif. Tout de lui, en lui et hors de lui
reflète l'information.
La pertinence et l'importance de l'information dans la vie
sociale ne sont plus à démontrer. Elle est dans tous les secteurs
et domaines de la vie, que ça soit dans l'organisation ou la gestion des
collectivités humaines. C'est grâce à l'information que les
sociétés existent, se maintiennent, se structurent, se
construisent, s'organisent.
Par ailleurs, le besoin accru de l'information a poussé
l'homme de tout temps et de tous lieux à mettre sur pieds, d'inventer
divers moyens et supports d'information. Et parmi ces moyens d'information,
nous pouvons citer les plus évolués, notamment, le Journal, la
Radio, la Télévision, etc. Et d'aucuns n'ignorent qu'aujourd'hui,
ces médias sont devenus des instances de collecte, de traitement et de
diffusion d'informations.
Cependant, nous remarquons que les médias, à
travers l'information, deviennent de plus en plus des instances productrices de
représentations définie comme un « ensemble
organisé d'images, des valeurs, des notions ou des concepts par lesquels
une société donnée se représente ce qu'il est, sa
place dans un ensemble social plus vaste (monde) et son rôle dans
l'histoire ».1(*)
La représentation a toujours été construite. Elle est donc
le résultat d'une sélection d'informations2(*), car les informations qu'on nous
présente chaque soir à travers le Journal
télévisé (JT), sont l'objet d'une sélection, d'un
traitement (montage) en vue de construire une réalité sur le
monde qui nous entoure.
D'ailleurs, L. Gervereau soutient que « la
circulation planétaire de l'information consiste dans le choix d'une
minorité de faits assortis de leurs commentaires par une minorité
d'individus pour une majorité de consommateurs »3(*).
Evidemment, le JT sert à construire une
représentation de la réalité des faits qui se sont
passés dans le monde durant les dernières vingt quatre heures.
Cette représentation est imaginaire. Pour Christophe PIAR, le JT est une
principale source pour les citoyens, il influence leur perception des images du
monde. Pour sa part, Olivier MILHAUD pense à ce sujet que le regard
médiatique sur le monde est un regard unique, les JT sont incroyablement
sélectifs dans le choix des images du monde.4(*) Ce n'est pas le monde qui est
montrée, mais la manière de regarder le monde depuis un
endroit.
Certes, la manière dont les médias,
particulièrement la télévision, construisent
l'actualité (l'information) retient certains faits
(évènements) au détriment d'autres. Et donc, la
représentation à travers les médias devient une
construction de la réalité sociale, c'est-à-dire elle est
le résultat d'un processus de co-production sur lequel pèsent de
nombreuses contraintes.
En effet, comme le disait si bien Claude BERTRAND,
l'environnement politique des médias détermine les fonctions des
médias. Pour lui, les fonctions des médias varient d'un
régime à un autre. L'évolution des médias en RD
Congo va de pair avec l'histoire politique du pays.
Avant l'indépendance, la presse était
caractérisée par son militantisme politique. Peu après,
elle perd ses réflexes de revendication, de combat et devient
modérée. Avec l'accession au pouvoir de Joseph
Désiré Mobutu, elle s'est réveillée pour se faire
l'alliée la plus sûre de l'action gouvernementale teintée
de dictature. Enfin, depuis la transition, annoncée premièrement
par Mobutu, jusqu'à ce jour, la presse congolaise se recherche
encore.
Aujourd'hui, le pays vient d'entrer dans une nouvelle
ère politique. L'avènement de la démocratie
consacrée par l'organisation des élections à toutes les
instances du pouvoir, relance les efforts sur le rôle de la presse. A
l'issue des élections, le pays s'est doté d'institutions
démocratiques. Ainsi, comme il est de coutume dans tout pays
démocratique, après les élections, deux tendances se
développent, à savoir : celle qui exerce le pouvoir (les
gagnants des élections) et celle de l'opposition (les perdants des
élections).
Il faut souligner que les médias ont joué un
rôle central dans l'avènement de la démocratie en
République Démocratique du Congo. Pour Aimé KAYEMBE, Ils
sont, en effet, de puissants relais susceptibles de sensibiliser les lecteurs,
auditeurs et téléspectateurs à l'importance de l'acte
électoral, et de contribuer à une meilleure connaissance par le
citoyen de ses droits et devoirs, de promouvoir la diffusion d'une information
honnête, complète et rigoureuse qui puisse servir à la
consolidation de l'État de Droit et de la démocratie1(*). Nous l'avons vécu
pendant trois ans (de 2003 à 2006) lors de la transition.
Par ailleurs, nous avons remarqué tout au long de
l'exercice de leur travail que les journalistes ne présentent pas tous
les faits qui ont touché les congolais pendant la journée. Ces
derniers sélectionnent les faits selon l'intérêt qu'ils
leur accordent. Le journal télévisé qu'on nous
présente le soir, n'est que le résultat de ce choix des
journalistes. Ainsi, la compréhension et l'image que nous avons du
Congo, sont suspendues au reflet que délivre le condensé
proposé par les journalistes. Et ce condensé (journal
télévisé) n'est qu'une fabrication des journalistes en vue
de construire une réalité qu'ils veulent pouvoir correspondre au
Congo réel. Bref, la réalité imaginaire du monde congolais
construite par les médias congolais, à travers les journalistes
qui présentent le Journal télévisé n'est pas le
Congo réel.
Cependant, chaque soir, nous consommons les informations que
les médias nous livrent à travers leurs journaux
télévisés. Pour ce, nous nous posons les interrogations
suivantes :
1. Comment les médias congolais (journalistes)
construisent-ils la réalité de leur pays ?
2. Qu'est-ce qui compose leur JT? A quoi vont leurs
priorités ?
3. Quelle image ou vision du Congo nous
présentent-ils ?
2. HYPOTHESES DE TRAVAIL
Selon Madeleine GRAWITZ, l'hypothèse est une
proposition de réponses aux questions posées dans la
problématique5(*).
Par rapport à notre problématique, nous émettons les
hypothèses suivantes :
Les médias congolais construisent la
réalité du Congo en faisant le tri de toutes les informations
selon de critères professionnels et technique, en mettant plus l'accent
sur le principe d'intérêt, de signification et d'actualité
des informations. Les médias congolais procèdent aux choix des
informations et font leur hiérarchisation dans le journal
télévisé en commençant avec les informations les
plus importantes pour aboutir à celles considérées de
moins utiles.
Leur journal télévisé est composé
des informations plus nationales sur les rubriques suivantes : Politique,
économique, société, éducation, religion, culture,
science, etc. L'ouverture des informations internationales est plus petite
dans le journal télévisé.
Les médis congolais présentent une image ou une
vision de la situation sociopolitique du Congo en proposant un regard sur
l'actualité volontairement limitée, des productions
répétitives et stéréotypées, mais avec la
possibilité d'en orienter l'interprétation de façon
très divers.
3. OBJECTIF DE L'ETUDE
Dans ce travail, il sera question pour nous, de relever
l'image du Congo telle qu'elle est construite par ses médias. Si nous
nous s'intéressons plus particulièrement à la
télévision, c'est en raison de l'importance de son audience. Nous
voulons tenter d'illustrer en quoi les journalistes de ce média
participent à la construction des phénomènes sociaux.
Nous voulons ici, comprendre ce processus de fabrication
télévisuelle, de production journalistique, voire de la diffusion
des faits en République Démocratique du Congo afin de saisir
l'image de cette dernière véhiculée dans/à travers
les informations qu'ils diffusent. Ainsi, un corpus des journaux
télévisés des différentes chaînes de
télévision retenue, nous servira de base à cette analyse
qui porte sur la construction médiatique de la réalité du
Congo. Ce corpus des journaux télévisés va porter sur les
mêmes jours, soit du 24 septembre au 2.9 septembre 2007.
4. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Partant du constat selon lequel la circulation au Congo de
l'information consiste dans le choix d'une minorité de faits assortis de
leurs commentaires par une minorité d'individus (les journalistes) pour
une majorité des consommateurs, ce travail veut apporter aux
professionnels des médias en général,
particulièrement les journalistes, un moyen pour eux de
réfléchir sur leur travail, de leur donner un autre regard que le
leur propre pour défendre une vraie pluralité de l'information.
Par ailleurs, il s'agit de faire comprendre aussi au public
qui consomme la télévision, comment est fait ce qu'on lui
présente. A cause de l'importance que les médias en
général, la télévision en particulier, ont pris
dans nos vies et de la nouvelle capacité à focaliser au
même moment les populations du globe, et du Congo en particulier, il
devient urgent d'en analyser les contenus dans la mesure où comme le dit
Laurent Gervereau, « l'habillage médiatique, la mise en
scène des faits dans les médias pèsent lourdement sur la
perception des individus à tel point que beaucoup crient au bourrage de
crâne permanent »6(*), quand ils `n'assimilent pas tout ce qu'on leur
présente à la réalité vraie.
C'est la raison pour laquelle, en tant que futur chercheur et
professionnel dans le domaine de la communication, nous voulons sûrement
interroger sans complaisance et sans fantasme, ni exagération, cette
interface à croissance exponentielle.
Certes, la question ici n'est pas de considérer comme
erroné tout ce qui est émis, ni de chercher une
vérité absolue cachée, mais d'ouvrir des perspectives, de
permettre des débats réels et d'aider à la transformation
des pratiques, en tentant de bâtir la compréhension des pratiques
actuelles.
5. DELIMITATION DU SUJET
D'ETUDE
Notre étude est limitée dans l'espace et dans le
temps, cela dans le but de produire un travail rigoureux afin d'éviter
de nous détourner de nos objectifs.
Dans le temps, nous avons choisi la période allant de
2006 à 2007 dans le mesure où, c'est pendant cette période
que la République Démocratique du Congo a tourné une page
importante de son histoire politique : la fin de la transition politique
entamée depuis l'année 1990 et la mise en place des dirigeants
nouvellement élus au moyen des élections organisées
à tous les niveaux à travers toute la République. Et pour
des raisons du temps qui est impératif nous allons analyser que cinq
chaînes de télévision (RTNC 1, ANTENNE A, CONGOWEB TV,
TRAPINACA TV et DIGITAL CONGO TV)
Quant aux limites dans l'espace, notre étude va porter
sur les chaînes de télévision émettant à
Kinshasa où ils ont leur siège social.
6. METHODOLOGIE
a. Méthode de
recherche
Selon PINTO et M. GRAWITZ, la méthode est un ensemble
d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre, les vérifie7(*).
En ce qui concerne notre travail, nous allons recourir aux
méthodes suivantes :
· La méthode analytique : elle permet
d'analyser la manière dont les médias congolais (chaînes de
télévision) construisent la réalité du Congo dans
leurs journaux télévisés ainsi que leur contenu de
messages. Selon Berelson, cette méthode peut être définie
comme « Technique de recherche pour la description objective,
systématique et quantitative du contenu manifeste des
communications »8(*).
· La méthode évaluative : elle nous
permet d'évaluer dans le troisième chapitre, la construction de
la réalité du Congo par les six chaînes de
télévision ciblées.
b. Techniques
Une technique est un procédé opératoire
rigoureux, bien défini, susceptible d'être appliquée
à nouveau dans les mêmes conditions adaptées au genre des
problèmes ou des phénomènes en cause9(*).
En ce qui concerne notre travail, nous allons recourir aux
techniques de recherche suivantes :
· La technique d'observation directe : elle nous
permet de descendre sur terrain pour collecter les informations auprès
de chaînes de télévision sélectionnées
à savoir : RTNC 1, ANTENNE A, MIRADOR TV, CONGOWEB TV, RTG@ et
DIGITAL CONGO.
· La technique d'observation indirecte : elle nous
permet de consulter les ouvrages spécialisés à notre objet
d'étude.
7. DIFFUCLTES
RENCONTREES
Un travail scientifique comme celui-ci ne saurait s'achever
sans difficulté, dans sa réalisation.
Nous avons été certes heurtés par un
problème d'argent pour nos déplacements au lieu d'enquête
des matériaux d'analyse à travers les chaînes de
télévision, pour la consultation des ouvrages à des
bibliothèques, et par la navigation à l'Internet. L'apport de nos
tuteurs a été d'une grande importance inévitable pour
surmonter ces épreuves.
8. PLAN DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, le présent
travail comportera trois chapitres. Le premier est basé sur le cadre
théorique et définition des concepts de base de notre travail. Le
deuxième portera sur les medias en République Démocratique
du Congo et présentation des chaînes de télévision
ciblées. Enfin, le troisième et dernier chapitre sera axé
sur l'évaluation critique de la construction imaginaire du Congo par les
médias congolais.
CHAPITRE PREMIER :
CADRE THEORIQUE ET DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE
SECTION 1. CADRE
THEORIQUE
Tout problème de recherche doit d'abord
s'intégrer dans une perspective théorique générale.
Et la perspective générale est garante de l'intégration de
la recherche dans la communauté scientifique.
A partir de cette perspective théorique
générale, le chercheur doit ensuite concevoir un cadre
théorique spécifique à l'objet d'étude. Le cadre
théorique est quelque peut différente d'une théorie car il
se construit uniquement en fonction d'un problème ou d'une question
précise de recherche. Alors qu'une théorie est destinée
à généraliser l'explication de certaines créations
à plusieurs faits et événements.
Le cadre théorique est construit dans le but
avoué d'expliquer un seul problème précis. Le cadre
théorique sert aussi à intégrer ou à rendre
crédible une recherche particulière, dans l'ensemble de la
communauté scientifique.
Cet argument épistémologique signifie que le
cadre théorique peut être constitué d'une ou plusieurs
théories en vue d'insérer une étude dans la
communauté scientifique. Outre, la nécessité
d'intégrer la recherche à la communauté scientifique, le
cadre théorique sert principalement à présenter un cadre
d'analyse et à généraliser des relations
d'hypothèses déjà prouvées dans d'autres contextes
pour tenter de les appliquer au problème10(*).
En ce qui concerne notre travail, nous avons retenu la
théorie constructiviste.
I.1.1. La théorie
constructiviste
Cette théorie a fait l'objet de plusieurs études
scientifiques surtout dans les domaines psychologiques et sociaux. Le pionnier
ou le tenant de cette théorie, est Jean PIAGET (psychosociologue
suisse), travaillant sur les stades du développement chez l'enfant.
Le constructivisme suppose que les connaissances de chaque
sujet ne sont pas une simple « copie de la
réalité », mais une (re)construction de celle-ci.
Cette (re) construction se fait à partir d'éléments
deséintégrés.
En effet, on distingue plusieurs approches constructivistes.
Chacun de ces types de constructivisme représente des « points
de vue », des perspectives librement traduites d'après un
ensemble de travaux présentant des cas particuliers. En ce qui concerne
notre travail, nous allons recourir à l'approche constructiviste
sociale. Ce dernier est au croisement de différents courants de
pensée et fut présenté par
Peter L. Berger et
Thomas Luckmann dans
leur livre The Social Construction of Reality (
1966). Il cherche à
découvrir la manière dont la réalité sociale et les
phénomènes sociaux sont « construits »
c'est-à-dire la manière dont ces phénomènes sont
créés, institutionnalisés et transformés en
traditions. La
« réalité socialement construite » est vue
comme un
processus
dynamique : la réalité est
« re-produite » par les personnes qui agissent en fonction
de leur
interprétation
et de leur
connaissance (qu'elle
soit consciente, ou inconsciente) de celle-ci. Il s'agit ici de la
réalité subjective plutôt qu'objective, telle que nous
pouvons la percevoir plutôt que séparée de nos
perceptions.
Nous nous référons à cette théorie
pour tenter de faire voir comment les journalistes tentent de structurer la
connaissance du Congo au quotidien à travers leurs informations. Ceci,
en nous mettant du côté de l'émetteur car le
récepteur n'est pas exploré ici pour voir comment il re-construit
la réalité à partir des informations médiatiques ni
comment il traite ces informations.
SECTION 2. DEFINITIONS DES
CONCEPTS DE BASE
Il est bon pour la compréhension du travail de cerner
la précision terminologique de nos concepts de base. Cette section se
fixe comme objectif de circonscrire la portée et l'acception des
concepts fondamentaux du travail. Ainsi, sommairement, il comporte les points
suivants :
- Approches définitionnelles de l'information et de la
communication ;
- Approches définitionnelles des médias et
du Journal télévisé ;
- Approche définitionnelle de la construction de la
réalité ;
- Autres concepts utilisés.
§1. L'INFORMATION
Dans le mot « information », il y a forme.
L'information est une mise en forme du réel qui le rend diffusable. On
peut considérer de ce fait que l'information est la médiation par
laquelle un fait réel, pouvant faire l'objet d'une perception
individuelle de n'importe quel acteur, fait l'objet d'une diffusion
auprès des autres acteurs de l'espace public ceci sous le forme d'un
discours (ou d'une image) destiné à en rendre compte, à le
décrire. L'information met donc en forme le réel pour le rendre
diffusable.11(*)
Au sens journalistique, Une information est ici la mise en
forme écrite ou orale d'un fait ou d'un événement
daté et en principe
objectif. Elle
constitue alors la base rédactionnelle d'un
journal. On l'oppose
généralement à la
publicité,
dont le caractère non objectif est avéré, bien que cette
dernière puisse véhiculer un message informatif. La conception la
plus répandue de l'information est liée au couple message +
récepteur, le dernier possédant des implicites valorisant le
message12(*).
Par ailleurs, Peter Berger définit l'information comme
étant tout ce qui fait l'objet d'une clarification et d'une
structuration qui mobilise des valeurs, des normes et des
présupposés.
En effet, ce mot connaît plusieurs acceptions,
définitions et/ou signification selon le sens que chaque auteur peut lui
attribuer soit selon son contenu, soit d'après son mode de transmission,
soit encore selon ses fonctions ou ses applications. Ainsi, nous pouvons
distinguer plusieurs acceptions du mot
« information »13(*), mais dans le cadre de notre travail, nous n'en
retenons que les deux ci-après :
1. Information = connaissance
communiquée
Pour Jean Meyriat cette connaissance communiquée
équivaut au « contenu cognitif d'un acte de
communication » auquel est associé un contenu affectif,
volitif ou émotif. Par son contact avec le monde qui l'environne et par
le canal de sens, l'homme acquiert des « informations qui sont des
connaissances au sens de « signifié »,
« événement »,
« objet ».
On peut distinguer à ce niveau :
· L'information activée : qui correspond au
moment de sa communication à autrui ;
· L'information latente : qui correspond au stade
suivant la constitution de la connaissance ;
· Une communication effective. Celle-ci correspond au
stage de sa réception par autrui. Cette définition est celle
utilisée par les spécialistes du traitement de l'information.
2. Information = Modification apportée à
l'état cognitif du partenaire
dans un processus de communication
Pour certains, l'information d'un message équivaut
à la part d'incertitude qui est levée quand, et uniquement quand
le récepteur est sûr que ce message est vrai. Cette acception est
celle qui est privilégiée par les
« comportementalistes » ou
« Béhavioristes » en tant que modification de
l'état cognitif d'un sujet.
Les significations de l'information étalée
ci-haut sont très connexes et ne permettent pas de distinguer le fond de
la forme, le contenu du mode d'expression et de transmission, ainsi que le
réalité sociale qui l'engendre.
Toute fois, on parle aussi de l'information de presse. Cette
dernière est l'annonce ou la description honnête et plus ou moins
circonstanciée d'un fait ou d'un ensemble de faits d'actualité
intéressant le public pour lequel elle est diffusée.
I.1. Fonctions de
l'information.14(*)
Nous pouvons distinguer les fonctions de l'information, dans
sa dimension sociale au sein de l'espace public et dans sa dimension
individuelle.
A. Dans une dimension
sociale et au sein de l'espace social.
Dans une dimension sociale et au sein de l'espace social,
l'information assure dans la communication, trois grandes fonctions :
· La fonction politique ;
· La fonction didactique ;
· La fonction culturelle.
La fonction didactique de l'information
L'information permet d'accroître le champ du savoir des
acteurs appartenant à l'espace social. En effet, en diffusant le savoir,
l'information apprend. Rousso et Erbes soutiennent que
« l'information est à la fois un ensemble d'activités
et un ensemble de connaissances détenues par de sujets. Elle est un
ensemble d'activités dans le trajet qui va de l'informateur à
l'informé (..)15(*).
D'où, la détention de l'information
confère la maîtrise du réel assimilée à une
détention d'un pouvoir. Et ce propos, Gilles Willet pense que
l'information qui confère réellement un pouvoir d'agir et
d'infléchir les cours de choses est l'information stratégique.
Pour lui, cette information stratégique n'est pas celle qui circule sur
la place publique, plutôt celle qui est partagée et comprise par
ceux qui disposent effectivement d'un pouvoir de décision.
La fonction culturelle de l'information16(*)
A travers la production du sens, l'information rend
homogène la perception du réel que peuvent avoir les auteurs du
champ social en homogénéisant les formes et les codes
constitutifs de la culture. C'est par la fonction didactique que l'information
révèle sa dimension culturelle : elle est une forme de lien
culturel (comparable au lien social dans la médiation politique).
L'information développe entre ceux qui la
détiennent un lien, une communauté, faite de savoir communs, des
communes façons de se représenter le monde. L'information est
portée à la fois par la langue, les images et les processus de
production et de diffusion de l'information.
Pour KASONGO IBANDA, par la langue, la culture se diffuse et
se reconnaît par la médiation de la langue. Et par les images, ces
dernières ont tendance à niveler, à unifier
l'information : à mettre tous les types d'information sur le
même plan. Le développement des médias audiovisuels et de
l'illustration en matière d'information a contribué au codage et
standardisation des représentation du réel portées par les
médias. Enfin par le processus et les structures de diffusion de
l'information, la complexité et les exigences technologique de plus en
plus importantes en matière de diffusion de l'information
développent des processus de standardisation de l'information. La
maîtrise des structures et systèmes de collecte et de diffusion
de l'information est l'objet d'enjeux se définissant en termes de
pouvoir et d'hégémonie.
La fonction politique de l'information
L'information contribue à la structuration du lien
social. Cette fonction s'apprécie dans le cadre de l'espace politique,
c'est-à-dire dans le cadre de l'espace d'exercice des pouvoirs et des
institutions.
La fonction politique de l'information se manifeste à
travers le renforcement et la structuration du lien social, par la
médiation de trois types d'intervention :
· Des interventions sur l'opinion
publique :
L'information est créatrice de l'opinion publique, elle
la construit, elle lui donne corps, de la consistance. La constitution d'une
opinion existant indépendamment ou concurremment avec les opinions
particulières est une des formes de domination par lesquelles
l'information exerce une forme d'hégémonie, même
d'aliénation , dans l'espace public.
· Des interventions sur les modes d'action en
vigueur dans l'espace public :
L'information prépare et rend significatives les
interventions des acteurs de l'espace politique. Les médias se doivent
de rendre compte des actions des acteurs politiques, de faire exister l'espace
politique en tant qu'espace d'actions et de dynamiques d'acteurs dans la
conscience des citoyens17(*).
· Des interventions sur les dynamiques des
institutions :
En étant relayée par les médias,
l'opinion publique ou les acteurs de la communication, l'information donne un
sens et une rationalité aux institutions en les rendant accessibles et
compréhensibles aux membres de la communauté sur lesquels
s'exerce l'action et le pouvoir des institutions.
B. Responsabilité
sociale de l'information
Comme le fait remarquer Aime KAYEMBE, la
responsabilité de l'information s'appuie fondamentalement sur son
caractère sérieux. Pour lui, cette responsabilité se
traduit en plusieurs paramètres et/ou critères18(*), pour notre ce travail, deux
seulement retiennent notre attention :
· Adéquation intégration nationale et la
nature de l'information : De ce point de vue, l'information contribue
fondamentalement à consolider la paix que son contraire dans une
société qui connaît une fragilité des structures
étatiques et de l'absence de la notion de l'Etat ;
· Critère d'éducation : l'information
doit servir à transmettre les connaissances. Elle doit enseigner,
activer la conscience pour que les concitoyens comprennent leur situation et
agissent en conséquence.
Ces deux critères qui généralement
prédominent dans le traitement de l'information, ne sont pas contraire
aux critères universels reconnus à l'information :
intérêt, proximité, actualité, personnalité,
le conflit, etc., ni à la liberté dont jouit le journalisme dans
son métier (collecte, traitement et diffusion de l'information).
Ainsi, il oblige le journaliste à observer quelques
principes, notamment :
· Se former ;
· Etre impartial en citant l'ensemble des faits sans en
dissimuler certains au profit d'autres (intégrité) ;
· Savoir synthétiser sans trahir ;
· Multiplier les témoignages c'est-à-dire
ne jamais s'en tenir à une seule source d'information ;
· Toujours prendre l'avis des personnes ou de personne ou
des groupes mis en cause ;
· Garder l'esprit critique ;
· Donner aux autres les moyens de faire une idée
plutôt que de vouloir à tout prix donner son idée aux
autres car aux autres se faire une opinion est différent d'avoir une
opinion ;
· Ne jamais prophétiser ;
· Tenir compte de l'intérêt
général que des intérêts particuliers, etc.
Tous ces critères démontrent en quelque sorte,
à la place de l'information et du journaliste dans la
société. Ils sont fondamentaux pour un journaliste dans la mesure
où ils lui permettent, comme le fait remarquer KAYEMBE A.19(*), de distinguer la propagande
qui une action exercée sur l'opinion pour l'amener à a voir
certaines idées ou encore une technique d'influence de l'action humaine
par la manipulation des représentations à la promotion que l'on
peut comprendre comme un fait de des attachés de presse à la
faveur d'un produit ou des idées à insérer dans les
représentation collectives. Cette promotion essaie d'influencer
psychologiquement celui qui reçoit le message.
§2. LA
COMMUNICATION
Ce vocable communication a aussi fait l'objet d'une panoplie
des définitions. Chaque auteur en fonction des intérêts
liés à ses études, l'a défini de sa
façon.
De son sens étymologique, il vient du latin
« com ou cum », qui signifie « avec »
et « un » qu signifie « union »,
« mettre en relation ». Aux temps anciens elle
était considérée comme un fait social, mais à
l'ère actuelle, ce terme nous renvoie le plus souvent à
l'information20(*).
Ce terme, est compris habituellement :
· D'une part, tantôt comme un moyen de jonction
entre des choses c'est-à-dire c'est qu'elle suppose des rapports
réels, soit que la correspondance produise un effet (inclusion,
exclusion) soit qu'elle ne produise aucun.
· D'autre part par, tantôt comme un entretien entre
des personnes c'est-à-dire elle est liée au langage et met ainsi
en jeu les interlocuteurs.21(*)
Certes, la communication devient de plus en plus un
phénomène car elle est considérée comme l'un des
plus importants éléments de l'espace humain. Il permet donc
à la société d'organiser ou de s'organiser, de
fonctionner, d'échanger et de vivre du quotidien. C'est pourquoi,
Dominique WOLTON souligne qu' « il n'y a pas de vie individuelle et
collective sans communication, car le propre de toute expérience
personnelle comme de toute société est de définir les
règles de la communication. De même qu'il n'y a d'hommes sans
société de même il n'y a de société sans
communication. Pour lui, il n'y a jamais de communication en soi, elle est
toujours liée à la représentation de l'autre, puis que
communiquer, consiste à diffuser mais aussi à intégrer
avec un individu ou une collectivité »22(*).
Pour leur part, WEAVER ensemble avec SHANNON,
définissent ce terme comme « tous les processus par lesquels
un esprit peut affecter un autre » c'est-à-dire, la
communication est un ensemble de processus par lequel une conscience
éveille en d'autres consciences des images, des sentiments, des
attitudes et des effets psychiques globaux.23(*)
Georges Adamczewski, quant à lui définit la
communication comme étant un processus réciproque d'expression de
données immédiates (mouvement, émotion, sentiment), de
construction de données mentalement structurées (information),
d'élaboration de méta-données (connaissance), de
synthèse partielle ou globale d'un moment ou d'une durée
(pensée), processus hyper-complexe lié à une
activité partagée (entre au moins deux personnes) de recherche de
signification (générale) et de sens (singulier), activité
inspirée par un désir d'approchement de l'univers
d'autrui24(*).
Toutefois, une bonne communication tient d'abord à la
prise en compte de trois facteurs majeurs ci-après25(*) :
· La clarté du message ;
· La prise en compte des intérêts et des
attitudes du récepteur ;
· La qualité de la relation établie.
Et le message comme un des objets essentiels de la
communication est composé en principe d'éléments
symboliques assemblés selon un répertoire ou code, dont une
partie au moins est commune aux interlocuteurs.
Ainsi, l'acception de ce vocable
« communication » nous permet de situer maintenant sous
différentes approches afin de ressortir l'importance et les
répercutions que son application peut avoir au niveau de la
société.
2.1. Sortes de
Communication
Ce terme « communication » est
généralement associé et/ou à un autre qui le
précise afin de désigner un domaine ou secteur de
référence précise. C'est pourquoi une typologie exhaustive
de la communication est difficile à envisager pour notre travail compte
tenu des domaines de recherche qui opèrent dans la communication.
Néanmoins, on peut cibler quelques uns qui sont en relation
étroite avec le sujet dudit travail.
2.1.1. La communication
médiatisée
Quant le commerce des idées entre les hommes est
médiatisé par une technique ou un ensemble des techniques, on
parle de « communication médiatisée »
26(*)
En effet, la communication est dite socialement
médiatisée, quand il y a recours à la technique, pour
rétablir la communication au sein de l'organisation sociale ou pour
établir et amplifier le dialogue entre les individus ou des groupes qui
la composent.27(*).
Francis Balle suggère, en enrichissant Mc Luhan, que
les médias soient définis comme des moyens techniques, avant
même de les envisager comme institutions sociales ou comme formes
d'expression auxquelles ces institutions peuvent donner naissance. D'où,
sa définition : « un média est un
équipement technique permettant aux homme de communiquer l'expression de
leur pensée, quelles que soient la forme et la finalité de cette
expression »28(*).
2.1.2. La communication
médiatée
La communication médiatée s'inscrit dans les
médias, censés diffuser dans l'espace public des informations
mises en forme par un médiateur (journaliste, publicitaire, animateur
culturel, etc.) au nom d'un destinataire (journal, institution, etc.), qui
donne une légitimité, une consistance institutionnelle à
la communication ainsi produite et diffusée29(*).
Les médias représentent ainsi toute structure
socialement instituée de communication, puis, par extension, le support
de cette dernière. Cette vision semble combler la lacune qu'avait
créée Mac Luhan pour qui les médias étaient tout
simplement « les prolongements technologiques de
l'homme ».
2.1.3. La communication de
masse
La
Communication de
masse c'est un émetteur (ou un ensemble d'émetteurs
liés entre eux) s'adressant à tous les
récepteurs
disponibles. Là, la compréhension est considérée
comme la moins bonne, car le bruit est fort, mais les
récepteurs
bien plus nombreux. Elle dispose rarement d'une
rétroaction,
ou alors très lente (on a vu des campagnes jugées
agaçantes par des consommateurs, couches pour bébé par
exemple, conduire à des baisses de ventes du produit vanté).
Ce type de communication a été
conceptualisé avec l'apparition des notions d'organisation de masse dont
quatre éléments sont la
standardisation, le
Fordisme, le
taylorisme et la
publicité... On
parle de
médias de
masse ou « MassMedia ». En font partie la
radiocommunication, la
radiodiffusion et la
télévision.
L'absence de réponse possible en fait un outil idéal de la
Propagande, ce que
souligna à plusieurs reprises
Georges
Bernanos30(*).
2.2. Moyens de
communication31(*)
L'étude approfondie des moyens de communication, nous
pousse à défiler devant l'histoire des moyens de
communication.
En effet, l'histoire humaine et sociale nous a
légué une multiplicité de modes de communication : le
gestualité, la parole, l'usage de l'écriture, etc. qui peuvent
fonctionner séparément mais qui dans beaucoup de cas, se
combinent et interagissent dans des actes particulier de communication.
Au cours de l'histoire de l'humanité, la communication
s'est médiatisée. Les images et l'écriture ont
été les premiers instruments de cette médiatisation et les
deux constituent des supports anciens de la communication.
Par ailleurs, les techniques modernes ont perfectionné
les supports de communication. Cela nous amène à distinguer les
supports de communication dans la société moderne.
Parmi ces moyens/supports de communication, nous pouvons
citer :
· La presse écrite ;
· La presse audiovisuelle (la radio et la
télévision) ;
· La télématique ou l'Internet, etc.
Dans la cas de notre travail, seule la
télévision va retenir notre attention.
§3. MEDIAS
3.1. Définition
La notion de média, concept vaste et
stéréotypé, se doit être délimitée et
précisée pour comprendre les enjeux des débats le
concernant.
En réalité, média (on peut dire
médium) est l'abréviation usuelle du mot américain mass
média qui signifie « intermédiaire de
masse ». Au sens large, on désigne par ce terme tout moyen de
communication qui permet de transmettre des messages entre un émetteur
(la source du message) et un ou une multitude de récepteurs (les
destinataires du message)32(*).
Dans une dimension plus restreinte, on remplacera dans cette
dernière définition, le terme message par information. On parlera
alors plutôt de médias de masse (mass média) qui par une
large diffusion assurent la transmission d'une information produite en un point
à un grand nombre de personnes33(*).
Pour Frédéric Barbier et Catherine Lavenir, on
entend par médias « tout système de communication
permettant à une société de remplir tout ou partie des
trois fonctions essentielles de la conservation, de la communication à
distance des messages et des savoirs, et de la réactualisation des
pratiques culturelles et politiques »34(*).
Cette définition dégage trois notions
essentielles :
· La conservation des informations suppose de
créer la possibilité d'accumuler les informations pour une
utilisation intellectuelle ultérieure ;
· La communication à distance anéantit
l'impératif du temps et de l'espace ;
· Tandis que la réactualisation suppose la mise en
commune des savoirs en même temps qu'une réorganisation des
pratiques et des modèles qui leur sont liés.
3.2. Typologie des
médias
Francis Balle distingue trois familles de
média :
1. la première famille est celle des médias
autonomes. Il s'agit des supports qui n'ont besoin d'aucun raccordement
à un réseau quelconque : le livre, le journal, le disque, le
logiciel, etc.
2. la deuxième famille regroupe les médias de
diffusion. Ils fonctionnent grâce à des émetteurs et autres
relais qui font rayonner des ondes hertziennes porteuses de message à
sens unique.
3. la troisième famille est celle qui rassemble les
médias de communication. Il s'agit des moyens de communication à
distance et à double sens à travers lesquels naît une
relation ; entre deux individus ou deux groupes ou entre une personne ou
un groupe et une machine.
Ainsi, notre travail va dans le sens de la deuxième
famille de média. Il s'agit de médias audiovisuels,
particulièrement la télévision.
Par ailleurs, Barbier et Bertho Lavenir
préfèrent une distinction chronologique des médias,
à partir du principe qu'il existe d'une part les médias de
l'écrit et, d'autre part les médias de l'image et du son. Ils
distinguent ainsi trois périodes :
1. La seconde révolution du livre (entre 1951 et 1870)
avec l'invention et l'avènement de l'édition.
2. La seconde période concerne les médias de
l'universel (entre 1870 et 1850). C'est l'âge d'or du journal, du
périodique et l'âge de rapide maturation du cinéma et de la
radio.
3. La troisième période est celle du monde en
réseau (de 1950 à ce jour). Elle consacre le rayonnement
fulgurant de la télévision et de l'informatique. Elle signe la
mondialisation et la numérisation des réseaux et des
médias. Elle nous fait pénétrer dans les méandres
du cyberespace et du cybermonde, avec les réseaux interactifs, ou si
l'on veut, les autoroutes de l'information.
Voyons à présent ce qu'il en est des
médias audiovisuels.
3.3. Les médias
audiovisuels
Les médias audiovisuels que nous considérons
dans ce travail, sont ceux qui transmettent à distance le son et l'image
grâce à un relais d'amplification appelé émetteur.
Cette définition identifie aisément la radio et la
télévision et exclue le cinéma et la vidéo, bien
qu'il appartient tous à la famille des moyens de communication de masse.
Ils ont comme vocation, comme le fait remarquer François Mariet,
« de franchir les barrières de la richesse et de la
géographie ». Contrairement au réseau câble qui
n'est pas accessible partout et dont le public - cible est composé de
natis. 35(*)
Pour ce cas-ci, nous allons parler que de la
télévision.
En effet, la télévision, née à
quelques décennies d'intervalle pendant ce siècle, a
réussi à rapprocher l'information de l'informé, à
rassembler la famille pour une écoute collective, à
théâtraliser le message et à l'adapter à chaque
public36(*).
La télévision est un média audiovisuel
qui peut s'analyser sous plusieurs formes et selon divers critères. Elle
peut être décomposée, pour son analyser, en trois
dimensions : la dimension technique, la dimension informative,
éducative et récréative et la dimension commercial.
a. La dimension technique
des médias audiovisuels
La télévision a connu un développement
technologique très fulgurant. Différente de la radio, la
télévision comprend un complexe technique très lourd. Son
principe est d'acheminer le son et l'image vers les télévisions
domestiques en signal audio et en signal vidéo37(*). Elle utilise un personnel
important pour la production et la diffusion des émissions.
Elle bénéficie des progrès d'une
technologie en perpétuel rajeunissement. Aujourd'hui, c'est l'ère
de la télévision câblée, de la
télédistribution, de la télévision à haute
définition, de la télévision numérique. Les
satellites de communication ont, quant à eux, favorisé la
mondialisation et le rapprochement des peuples. Grâce au satellite, on
peut être en duplex ou en multiplex à partir de n'importe quel
point du globe38(*).
b. La dimension informative
des médias audiovisuels
La télévision est devenue de haut lieu
d'information où s'élabore divers messages à l'intention
de la masse. Dans le temps, cette masse a été pendant longtemps
considérée comme anonyme, impersonnelle, diffuse, non
localisable. Mais, actuellement, grâce aux travaux des sociologues, le
terme masse a livré son secret. Il est devenu décomposable en
paramètres sociaux d'identification comme le sexe, l'âge,
l'état civil, la profession, le niveau d'études, la localisation
géographique, etc. dès lors, la masse devient identifiable. Et
les médias audiovisuels (la télévision et la radio)
s'adressent ainsi à un public qu'ils connaissent et dont ils
maîtrisent les préoccupations, les souhaits et les
attentes39(*).
La dimension informative suppose l'élaboration d'une
grille de programmes de qualité qui tienne compte des critères de
qualité tels qu'universellement admis, mais surtout qui soient
contextualisés. L'élaboration d'une grille obéit à
des règles. Ces règles doivent être
appliquées ; les ignorer serait très imprudent.
c. La dimension commerciale
des médias audiovisuels
La télévision vit principalement de quatre
sources :
· les subsides de l'Etat ;
· la redevance
· la vente des programmes
· la publicité.
De toutes ces sources, la plus intéressante est la
publicité. Elle permet aux médias audiovisuels en
général de mieux consolider leur chiffre d'affaire.
Dans le cadre de ce travail, nous allons analyser la
télévision dans sa dimension informative des médias
audiovisuels.
3.4. Le statut des
médias audiovisuel
Les médias audiovisuels en général, ne
fonctionnent pas n'importe comment. Ils obéissent à une logique
universelle en matière de textes, de typologie et de
spécialité40(*).
Sur le plan des textes, les médias audiovisuels peuvent
être, selon le régime juridique, un monopole d'Etat ou une
libéralisation du système. Mais en ce qui concerne sa typologie,
on distingue les médias publics et les médias privés.
Enfin, sur le plan de la spécialité, il existe des
télévisions (comme des radios) d'informations
générales, d'informations culturelles, d'informations sportives.
On les appelle généralement les médias audiovisuels
thématiques.
a. Les médias
audiovisuels publics
Les médias audiovisuels publics sont
gérés par un organisme financé par l'argent du
trésor. Il s'agit des médias subventionnés par l'Etat pour
assurer le service public. Il convient de noter aussi qu'un Etat a le devoir
d'assurer à ses populations l'accès à l'information
radio-télévisée. Ce sont des médias qui exigeaient,
il y a quelques années de très gros investissement que seul
l'Etat pouvait garantir facilement41(*).
En République Démocratique du Congo, les
médias audiovisuels publics sont gérés par un organisme
appelé la Radio Télévision Nationale Congolaise, né
des cendres de l'OZRT. Actuellement la Radio Télévision Nationale
Congolaise, RTNC en sigle.
b. Les médias
audiovisuels privés
Ils relèvent de l'initiative non publique. Selon
Longen, les médias audiovisuels privés se sont
développés pour deux raisons principales :
· l'arrivée sur le marché d'un
matériel facilement abordable ;
· la volonté croissante de certaines
communautés idéologiques, géographiques ou
confessionnelles de trouver un mode d'expression autonome42(*), en dehors de celui de
l'Etat.
Les médias audiovisuels privés évoluent
généralement dans l'univers commercial. On n'investit pas dans
une télévision ou dans une radio pour perdre, mais bien pour
gagner de l'argent. Pour Pierre Bourdieu, La
télévision,
comme
média très
hétéronome, est fortement soumise à la loi du
marché (l'
audimat)43(*).
Le plus souvent, le statut des médias audiovisuels
privés dépend de la nature de la loi qui les organise. C'est le
cas en République Démocratique du Congo où l'année
1990 marque la fin du monopole de l'Etat dans ce secteur et ouvre une
ère de pluralité des médias audiovisuels. Ceux-ci
fonctionnent jusqu'en juin 1996 dans un vide juridique et une anarchie totale.
C'est seulement vers 22 juin 1996 qu'est promulguée la loi sur la
presse. Et dans le domaine de la télévision spécialement,
il convient de signaler le fait que c'est depuis 1988 que le pays a un
accès aux chaînes satellitaires grâce au programme PROSAT,
et à la faveur de la mondialisation. Et l'Antenne A est la
première
chaîne
de télévision privée en
République
Démocratique Du Congo. Elle est créée et mise en
service en
1992, deux ans après
l'instauration de la démocratie au pays par
Mobutu44(*).
3.5. Fonctions des
médias
Certes les médias sont des « moyens de
communication » et ils distribuent des messages - informatifs,
distractifs, éducatifs - à des publics ". Mais leur rôle
est plus complexe.
Dans le cas des médias de masses, la propagation se
fait dans le sens un vers tous c'est-à-dire le message descend d'un
groupe de professionnels de la production, de la mise en scène et de la
sélection - qu'il s'agisse de nouvelles ou de spectacles, vers des
audiences vastes, dispersées et souvent indistinctes. Mais cette vision
des médias comme « arrosoirs à messages » est
réductrice. Un média fait bien d'autres choses que de
répandre des discours et des images.
Il remplit45(*) :
· une fonction mémoire (les médias gardent
la trace de certaines informations, pas d'autres, ils forment les archives du
futur),
· une fonction pyramide (ils décident quel
thème, quelle oeuvre, quel personnage apparaît ou est
important...)
· une fonction agora (ils sont le lieu où
s'affrontent des idées, des courants esthétiques ou autres, des
représentations mentales),
· une fonction partage (ils nous permettent de nous
référer aux mêmes spectacles, aux mêmes textes, aux
mêmes imaginaires communs),
· une fonction longue-vue (ils nous rapprochent du monde,
nous permettent d'éprouver à distance et/ou en
différé des expériences auxquelles nous n'avons pas
accès directement), etc. La dernière fonction n'est sans doute
pas la moins importante dans la mesure où nous faisons partie des
premières générations dont la connaissance du monde (au
sens le plus trivial : les idées et images que nous avons dans la
tête) est majoritairement médiatique - et donc
médiatisée - par rapport à nos expériences
directes.
3.6. Les effets de
l'information médiatique
Les informations que les médias diffusent ont
plusieurs effets sur les publics. Pour Grégory Derville, les
informations ont pour premier effet d'accroître et/ou de modifier ce que
savent les récepteurs. Et au-delà de cet aspect purement
cognitif, elles peuvent amener les récepteurs à envisager un
sujet sous un angle nouveaux et exercer sur eux un impact au niveau
évaluatif (si cela les amène à adopter une opinion
différente), et voir au niveau conatif (si cela les amène
à changer de comportement.
En effet, l'information médiatique peut avoir un impact
persuasif, même si les émetteurs n'ont aucune volonté
explicité de persuasion, et même s'ils n'enjoignent en aucune
manière les récepteurs à penser ou à agir de telle
ou telle façon. Ainsi les concepts d'effet d'agenda, d'effet de cadrage
et d'effet d'amorçage tentent d'appréhender cette
réalité.
a. L'Agenda Setting
Les médias à travers l'information, peuvent
contribuer à influencer les récepteurs en mettant en
évidence tel événement plutôt que tel autre, telle
déclaration plutôt que telle autre, tel enjeu social ou fait
plutôt que tel autre, et en orientant ainsi leur attention.
En effet, ce concept « d'agenda -
setting » proposé par Mac Combs et Shaw en 1971,
désigne précisément la façon dont les
préoccupations des citoyens sont structurées par les
médias, et notamment par les médias d'information46(*).
Le mécanisme est résumé par ces deux
auteurs dans une formule devenue très célèbre :
« La presse ne réussit peut-être pas la plupart du
temps, à dire aux gens ce qu'il faut penser, mais elle est
extrêmement efficace pour dire à ses lecteurs à quoi il
faut penser » 47(*).
Certes, les médias (à travers les informations)
sont à nouveau considérés comme capables d'exercer un
impact fort sur l'opinion publique, en orientant son attention sur un nombre
limité d'enjeux. La hiérarchie des priorités qu'ils
établissent est censée devenir aussi celle du public ; les
problèmes qu'ils évoquent en priorité tendent à
devenir aussi les problèmes prioritaires dans l'esprit des citoyens.
Toutefois, la problématique de l'agenda - setting,
comme le fait remarquer G. DERVILLE, ne semble pas tenir toutes les promesses
que ses promoteurs avaient avancées en 1972. Elle a certes, le
mérite de rappeler que l'influence des médias ne réside
pas uniquement dans leur capacité à transmettre des idées
dans une optique persuasive, mais aussi dans leur capacité à
structurer les préoccupations et les connaissances du public.
Cependant, les résultats empirique paraissent assez
décevant au regard de l'ambition initiale, et ils n'autorisent pas
à aller au-delà de cette proposition car s'il est vrai que les
médias hiérarchisent et structurent les préoccupation du
public, ce n'est pas toujours le cas. L'univers des médias demeure, une
fois encore, opaque aux yeux des chercheurs en communication de masse48(*).
b. Effet de cadrage
Si l'information a un potentiel persuasif important sur le
public, c'est aussi pour une deuxième raison. Elle contribue à
« cadrer » les enjeux du public c'est-à-dire
à les faire envisager par les récepteurs d'une façon bien
particulière et qui, bien souvent sans qu'ils ne s'en rendent compte,
les invite à embrasser à propos de ces enjeux de points de vue
aussi bien particulier.
En effet, en choisissant de recourir à certains mots,
à certaines métaphores, à certaines images, les
journalistes contribuent à façonner, pour chacun des enjeux dont
ils se saisissent, le cadre de référence à
l'intérieur duquel le débat peut se situer. Gregory DERVILLE
soutient à ce sujet que c'est à partir de ce cadre, de ce
« canevas » ou de cet arrière-plan, que les
événements et discours relatif à ces enjeux sont
appréhendés par les récepteurs et acquièrent pour
eux une signification, et c'est donc en fonction de lui que les
récepteurs vont incliner vers telle ou telle interprétation, et
vers telle ou telle solution. Autrement dit, à travers l'effet de
cadrage, le journaliste tende à suggérer au public la
« meilleure façon d'aborder un thème et donc à
orienter son jugement quant à ce thème, sans pourtant lui
enjoindre en quoi que ce soit, du moins pas de façon explicité,
d'adopter un certain comportement ou une certaine opinion49(*).
Cependant, nous voyons que l'effet de cadrage vient
compléter, à un tout autre niveau, l'effet d'agenda. Alors
celui-ci, consiste à installer dans l'esprit du public telle
préoccupation plutôt que telle autre, l'effet de cadrage consiste
à présenter d'une manière spécifique chacun des
sujets abordés par les médias et à appeler à leur
égard des réactions et des évaluations congruentes avec le
cadrage retenu50(*).
c. Effet
d'amorçage
Alors que l'effet d'agenda influence la hiérarchisation
des enjeux, alors que l'effet de cadrage influence l'imputation de la
responsabilité des situations sociales et politiques, l'effet
d'amorçage, mis en évidence par IYENGAR et KINDER,
« pèse sur les critère de jugement utilisé par
le public »51(*).
En focalisant et en attirant l'attention du public sur
certains faits ou enjeux, les médias accroissent la probabilité
pour que ces faits ou enjeux soient utilisés par le public pour
évaluer les situation et les acteurs du champ politique. Plus un sujet
est visible dans les médias, plus il y a de chance pour qu'il soit
présent à l'esprit des récepteur, et pour que ceux-ci
choisissent donc de l'utiliser comme un critère au moment de juger ce
que les différents acteurs de l'actualité disent, proposent,
promettent.
Ce mécanisme est plus fréquent dans la vie
politique et notamment en période électorale. L'effet
d'amorçage aboutit à ce que l'attention portée par les
médias à certains enjeux influences les critères en
fonction desquels les citoyens évaluent l'action et le bilan des
gouvernants, les propositions et les programmes des candidats, etc.52(*)
§4. LA CONSTRUCTION
DE LA REALITE ET LES MEDIAS
L'impact des médias, va au-delà de ce que nous
venons de faire remarquer au paragraphe précédent. Les
médias peuvent augmenter le niveau d'information des individus, modifier
le stock de connaissances dont ils disposent, influencer la façon dont
ils appréhendent le monde et dont ils raisonnent, etc. et ainsi
façonner leur vision du monde, construire la réalité dans
laquelle ils vivent. Et le vecteur principal de l'information est la
télévision, média qui construit en permanence la
réalité par différents procédés dont-on veut
démontrer dans ce travail.
En effet, les contenus médiatiques (discours,
métaphores, vocabulaires, images, etc.) façonnent nos
catégories de perception et de ce fait ils contribuent à
construire la réalité dans laquelle nous évoluions. Pour
Gregory Derville, ce processus de construction de la réalité par
les médias, s'opère de diverses façons. Le
phénomène du cadrage des débats publics
c'est-à-dire les médias contribuent à fixer, pour chaque
enjeu dont ils saisissent un cadre de référence à
l'intérieur duquel tous les événements relatifs à
cet enjeu sont interprétés53(*).
Par ailleurs, la construction médiatique de la
réalité passe aussi par le fait que les médias contribuent
à populariser à amplifier ou à cristalliser les
stéréotypes sociaux qui circulent dans le corps social à
propos de certaines catégories de personnes et en particulier les
stéréotypes négatifs.
Berger et Luck man soutiennent de leur part que nous
décodons tous le monde à partir de la « typification
« c'est-à-dire de représentations simplifiées
que nous formons à propos de certaines catégories d'individus et
qui nous permettent de les appréhender de façon rapide et
systématique. Les médias participent à la naissance, au
maintien et au renforcement et parfois à la transformation de ces
typifications, de ces « étiquettes » en particulier
de celles qui sont négatives54(*).
En plus et surtout, les médias contribuent à
construire la réalité dans laquelle nous vivons parce qu'ils ne
répercutent évidemment pas « tout ce qui se passe dans
le monde. Chaque jour, ils font le tri dans tous les événements
qui nous viennent quelque part dans le monde, selon des critères
professionnels et techniques (n'est répercute que ce qui est
considéré comme ce que Derville appelle
« Newworthy » c'est-à-dire
« intéressant »,
« significatif », mais aussi facile à illustrer et
à commenter.
De ce fait, nous ne sommes pas en contact, par
l'intermédiaire des médias, avec « le
monde », mais seulement avec certains fragments du monde, qui plus,
sont abordés sous un angle bien particulier. Et pourtant, ceci n'est pas
sans influencer le regard que le public peut jeter sur une idée
importante, déjà évoquée dans le paragraphe
consacre aux effets persuasifs de l'information. L'influence des médias
passe aussi par le fait qu'ils contribuent à structurer son
environnement c'est-à-dire le nombre et la qualité des
informations qu'il reçoit, et sur lesquelles il se fonde pour penser et
agir au quotidien.
Influencer, ne revient pas ici à tenter l'esprit du
public en matraquant un message, mais à faire en sorte que l'autre voie
le réel comme eux le voit, du même point de vue, à travers
les mêmes « lunettes ».
Et William Seaman, qui défend cette opinion,
décrit justement la télévision comme l'incarnation d'un
réseau des frontières qui limitent l'éventail des
informations, des images et des représentations disponibles. L'individu
peut regarder par la télévision, il peut choisir ce qu'il va
regarder, mais ce choix ne se fait qu'à l'intérieur d'un
éventail assez limité d'émission, des émissions qui
en outre ne répercutent qu'une faible part des points de vues et des
informations qui circulent dans le champ social.
Et dans le mouvement où ils révèlent
certaines parties du monde, les médias en occultent d'autres
c'est-à-dire en mettant en lumière d'une façon bien
particulière certains faits et discours, et en occultant d'autres, les
médias donnent finalement au public une image tout à fait
particulière de la réalité.
§5. JOURNAL
TELEVISE
Le concept « journal
télévisé » est composé de deux termes.
D'abord il y a « journal » et
« télévisé ». Un journal peut
être compris comme « un écrit dans lequel on relate des
faits au jour le jour ». Il peut être aussi une publication
quotidienne qui donne des informations soit générale avec
différentes rubriques : politique, société,
etc55(*).
Par ailleurs, Un journal est un
document qui recense par
ordre
chronologique un
certain nombre d'
événements
pour une période donnée (généralement une
journée,
d'où il tire son nom). Par extension, un journal désigne une
publication regroupant
des
articles sur
l'actualité du jour. Et la façon même de présenter
l'information de manière synthétique et thématique a
été reprise par d'autres médias : la
radio, puis la
télévision,
qui ont également repris le terme journal pour désigner
l'émission dans laquelle un présentateur donne les informations
du jour56(*).
Plusieurs auteurs se sont penchés sur la
définition du concept journal télévisé. Pour
Bernard Lamizet et Ahmed Silem, le journal télévisé est
« un programme de télévision traitant
l'actualité générale »57(*).
Mais un journal télévisé, est un journal
d'
information
diffusé par une chaîne de
télévision.
Ce bulletin de nouvelle est généralement animé par un
présentateur, plus ou moins récurrent, qui introduit les
reportages réalisés par les équipes de journalistes de la
rédaction de la chaîne ou par des agences de presse
extérieures et qui peut également commenter et/ou résumer
les informations du jour58(*).
Pour Fulgence MUNGENGA, le Journal
Télévisé est une espèce de rendez-vous national
dans la mesure où la télévision et plus
spécialement le JT ont été pensés, sur tous les
continents, comme un moyen de concrétiser les liens entre le coeur du
pourvoir et la périphérique en permettant une communication
directe à sens unique59(*).
A la différence du Journal parlé (JP), le
journal télévisés se fait selon certaines
caractéristiques résultantes, avant tout, d'une programmation
moins longue en télévision qu'en radio. De plus, la diffusion
d'un JT est moins malléable que celle d'un JP car en radio, une plage
musicale peut être facilement interrompue, contrairement à une
émission télévisée60(*).
5.1. Les Caractéristique
des JT
Comme le fait remarquer Fulgence MUNGENGA, tous les journaux
télévisés ont en commun un certain nombre de traits ou
principes qu'ils affirment61(*) :
· la délimitation temporelle : les JT ont une
durée limitée qui est quotidiennement la même ;
· une conception de l'information c'est-à-dire
pour les journalistes l'information est une irrégularité, une
atteinte au retour à l'identité et cette atteinte peut être
naturelle (catastrophe) ou provoquée (conférence de presse,
manifestation publique, etc.) ;
· une promesse exhaustive c'est-à-dire tout
présentateur du journal télévisé prétend
informer sur l'ensemble de l'actualité en donnant toutes les
informations ;
· une logique de séduction c'est-à-dire le
JT doit aussi attirer le plus de téléspectateurs possibles.
Par ailleurs, parlant de « le
stéréotype : stratégie discursives dans le journal
télévisé de FR2 », Cathérine GHOSN fait
savoir que le JT est un genre dans le flux d'autres genres que propose la
télévision. Il est présent dans les chaînes
générales privées et publiques qui lui consacre
généralement une heure par jour de son espace médiatique
pour les informations nationales et internationales, à des heures de
grande écoute.
Il se veut quotidien, et quelquefois heure par heure,
fortement rattachée à une actualité en cours
d'élaboration. Il a la particularité de se présenter sous
l'impulsion d'événements urgents et plus importants que d'autres,
tels qu'ils marquent un moment fondamental dans l'histoire en train de se
faire, devant nos yeux et ceux de la caméra62(*).
G. Leblanc soutient que le JT a pour premier effet de gonfler
l'importance d'un événement auquel la vie même du journal
semble suspendue »63(*).
Le journal télévisé opère aussi
une mise en scène des questions, des sentiments et des impressions d'un
quidam, représentant en fait n'importe quel
téléspectateur. Ainsi, il doit offrir un intérêt non
seulement « intellectuel », à son auditoire puis
qu'il informe, mais aussi un attrait esthétique puisqu'il doit une
certaine façon plaire au regard pour retenir l'attention. On retrouve
cette double obligation dans les « contrats » que
définit P. Charaudeau, celui de crédibilité et celui de
captation : « être le plus crédible possible tout
en attirant le plus grand nombre possibles de
récepteur »64(*)
5.2. La Conception du Journal
télévisé65(*)
La conception du journal télévisé part
des sujets à traiter et à diffuser. Comme le fait savoir F.
MUNGENGA, il y a des principes qui déterminent ce choix, à
savoir : l'actualité, la signification, l'intérêt et
la ligne éditoriale, la communicabilité, etc. signalons-le que
ces principes sont aussi les attributs d'une information qui se veut
journalistique.
a. L'actualité
C'est la qualité essentielle de l'information.
L'information doit se rattacher au présent et n'être pas ou peu
connue du public.
b. La signification
L'impact d'une nouvelle (d'un événement) sur le
public constitue l'un des éléments-clé pour juger de la
valeur d'une information. La signification d'un événement est sa
dimension historique et sociale.
c.
L'intérêt
L'information est son pouvoir d'attraction, son degré
à capter l'attention du public. Pour MULOPO KISWEKO, l'information doit
pour cela correspondre à un centre d'intérêt de ce
public66(*). De sa part,
F. MUNGENGA, indique que l'intérêt est un critère plus
complexe que les deux précédents, parce qu'il est lié non
pas seulement à l'événement lui-même, mais à
l'attitude qu'aura, à son égard les
téléspectateurs, un public qui est celui pour lequel travaille le
journaliste67(*).
D. La ligne
éditoriale
C'est l'angle sous lequel l'organe de presse abordera les
faits et les idées de l'actualité68(*). Elle ne fait que refléter l'intérêt
porté à telle ou telle question sur laquelle on mettra
l'accent.
Ainsi, la ligne éditoriale hiérarchise69(*) :
- les rubriques les unes par rapport aux autres ;
- l'importance donnée à tel ou tel
sujet ;
- la place des sujets dans les journaux
d'information ;
- Elle définit les choix de traitement
(privilégier le reportage ou les déclarations, Les
invités en direct ou le travail d'un
correspondant) ;
- Elle définit le point d'équilibre
entre le traitement des faits, leur analyse, voire leur commentaire,
bref entre information et opinion ;
- Elle s'appuie sur la place donnée aux
différents genres de l'information
La ligne éditoriale varie selon les publics et selon
les médias. Dans un média de service public, la ligne
éditoriale se doit d'être consensuelle mais aussi de respecter les
différentes sensibilités de la population.
Concrètement, la ligne éditoriale ne
dépend pas du directeur général de la radio, de son
président, ni a fortiori de son autorité de tutelle. Elle est du
ressort exclusif du directeur de l'information ou du rédacteur en
chef qui doit être un journaliste expérimenté. La
ligne éditoriale est en effet une affaire de
journaliste. Elle se doit d'être
assumée.
Dans une radio qui se veut crédible, la ligne
éditoriale devra d'abord être débattue en interne car ce
débat pourra refléter les diverses sensibilités de
l'auditoire potentiel de la station. La présence d'un médiateur
dans la station peut aider au respect de la ligne éditoriale. De
même, le fait de se doter d'une charte des journalistes est utile
pour bien marquer leur indépendance. Ce document pourra définir
les grandes lignes de ses choix rédactionnels : pluralisme des sources,
distinction claire entre les faits, leur analyse et le commentaire, etc. Ce
document pourra en effet servir de référence opposable en cas de
pression70(*).
E. La
communicabilité
La communicabilité de l'information tient à la
forme, l'aptitude de la nouvelle à entrer en communication avec la plus
grande partie du public auquel elle est destinée. Cela suppose le bon
fonctionnement d'un circuit de communication (canal) et d'un
« code » intelligible, compréhensible71(*).
Par ailleurs, dans la conception les informations sont
généralement hiérarchisées selon leur ordre
d'importance. Cette importance de l'information rapportée, est traduite
par son positionnement dans le JT. Ainsi, une information supposée
toucher un large public sera mise en valeur dans le
sommaire et pourra faire
l'ouverture du journal.
5.3. Typologie du Journal
télévisé.72(*)
En se référant aux JT quotidiens, 5 types
principaux peuvent être mis en évidence:
· Les journaux télévisés de
synthèse, en fin de soirée
· Les tranches d'information matinales
· Les grands journaux télévisés
· Le flash spécial
· Les titres.
Ainsi, dans ce travail, notre analyse va se focaliser sur les
grands journaux télévisés.
§6. AUTRES TERMES
6.1. Imaginaire
Le concept d'imaginaire est
polysémique,
il renvoie à une multiplicité des sens, selon les points de vue
adoptés, selon les auteurs qui l'utilisent ou selon les champs
théoriques qui s'y réfèrent. Lorsqu'on parle d'
imaginaire social,
ou d'imaginaire personnel on fait appel à une notion sensiblement
différente que ce qu'on entend généralement dans le sens
commun par le mot
imagination
Certes, l'imaginaire n'est pas seulement l'imagination mais le
système de représentation avec lequel nous percevons le monde. Il
n'est pas un doux rêve qui viendrait nimber une réalité,
mais la vision avec laquelle nous la regardons73(*).
L'imaginaire est L'imaginaire peut être défini
sommairement comme la
fabrique des
images, des
représentations,
de
visions d'un
individu ou d'un
groupe, pour
exprimer sa
façon de
concevoir sa
relation à l'
altérité
et au
monde74(*).
A ce titre, l'imaginaire guide nos comportements. Comprendre
nos imaginaires, c'est analyser à la fois ceux d'une époque car
ils évoluent dans le temps : ceux d'une culture car chaque pays a
sa propre inclinaison ; ceux d'une cible, car chaque milieu
développe aussi son imaginaire son vision du monde. Comprendre
l'imaginaire, c'est analyser aussi et surtout les systèmes de
hiérarchisation75(*).
6.2. La
Réalité
6.3.
Stéréotype
La notion de stéréotype a fait l'objet de
plusieurs études. Celle-ci vers laquelle majorité des recherches
converge au cours des dix dernières années est la
réflexion qu'a menée Tuth AMOSSY76(*) pour laquelle le stéréotype est
présenté comme une image préfabriquée que la
collectivité fait circuler dans les esprits et dans les textes, le
stéréotype se décèle à partir d'une
série d'éléments choisis, un schème connu d'avance
qui permet de le conserver dans une lecture programmée du réel ou
du texte.
Le stéréotype est un concept contemporain
introduit dans le vocabulaire courant vers la fin du 19ème
siècle, mais son origine et le contexte dans lequel il apparaît
nous aide à mieux comprendre les éléments qui
caractérisent le JT.
Dans le contexte communicationnel et médiatique, la
notion de stéréotype met en évidence les unités
préfabriquées à travers lesquelles se
révèle le discours social de l'autre. Il apparaît de ce
fait comme l'un des éléments du déjà-dit et du
déjà-pensé à travers lesquels s'impose
l'idéologie sous le masque de l'évidence. Ainsi, comme le fait
savoir, Catherine GHOSN, la construction du journal
télévisé nous renvoie au stéréotype, car
pour lui, l'actualité nous est présentée comme une
juxtaposition des rubriques indépendantes les unes des autres.
Rubriques, titres et informations se succèdent, s'effacent, se
recouvrent et figent le mouvement par un découpage rigoureux. Et
pourtant, ce caractère permanent et stéréotypé de
rubriques, renchérit, C. GHOSN, s'oppose en fait à
l'instabilité de l'actualité77(*).
CONCLUSION PARTIELLE
Au terme de premier chapitre consacré au cadre
théorique et définition des concepts de base du sujet de ce
travail. Deux grandes sections ont constitué l'essentiel de ce
chapitre.
La première section a porté sur cadre
théorique du sujet de ce travail dans le but avoué d'expliquer un
seul problème précis d'intégrer ou de rendre
crédible notre recherche dans l'ensemble de la communauté
scientifique. Pour ce faire, nous avons, ainsi, construit ce cadre
théorique grâce à l'approche constructiviste pour analyser
la construction de la réalité imaginaire du Congo par les
médias congolais à travers les six chaînes de
télévision ciblées.
La deuxième section a porté sur la
définition des concepts de base du sujet de ce travail. Nous avons
circonscris la portée et l'acception des concepts fondamentaux du
travail, définit tour à tour en partant de : l'information
et de la communication ; le médias ; de la construction de la
réalité et le Journal télévisé
ainsi que d'autres concepts utilisés dans ce travail.
Tels sont les points qui ont composé ce
troisième chapitre. A présent, pensons à la conclusion
générale qui va boucher ce travail.
CHAPITRE DEUXIEME :
LES MEDIAS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
INTRODUCTION
Ce chapitre se subdivise en 4 sections dont la
première porte sur la presse en République Démocratique,
la deuxième sur l'environnement politique, social et économique
des médias en RDC. La troisième section s'est focalisée
sur la situation des médias à Kinshasa, et enfin la
quatrième section a porté sur la présentation des six
chaînes de télévision ciblées à analyser.
SECTION 1. LA PRESSE EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Trois périodes caractérisent la presse
congolaise, à savoir : la période avant
l'indépendance, celle après l'indépendance et la
transition78(*).
1.1. Avant
l'indépendance
La presse congolaise était caractérisée
par son militantisme politique. C'était une presse engagée, une
presse de combat dénonçant les méfaits du colonialisme et
réclamant l'accession du pays à la souveraineté
nationale.
1.2. Après
l'indépendance
La presse congolaise perd ses réflexes de
revendication, de combat et devient modérée. Elle s'engouffre
dans des justifications insolites, dans les condamnations superficielles des
différents événements qui accompagnent cette
période : les troubles des premières années de
l'indépendance (1960 - 1965), les conflits politiques, les rebellions,
les guerres ethniques et tribales, etc.
Cette presse va se réveiller avec l'accession du
Général MOBUTU au pouvoir par un coup d'Etat militaire, ce
réveil fit d'elle l'alliée la plus sûre de l'action
gouvernementale. Jusqu'aux années 1990, la presse est restée
fortement politisée et subventionnée par le gouvernement, et
devient, par conséquent, la caisse de résonance de celui - ci.
Quant à la presse audiovisuelle de cette époque,
elle était astreinte au respect absolu des consignes et instructions du
Parti Etat, le Mouvement Populaire de la Révolution, MPR en sigle. De
même, les journalistes et animateurs de la radio et
télévision qui se distinguaient par des commentaires
critiques à l'endroit du pouvoir politique étaient tout
simplement arrêtés ou écartés d'antenne. En
province, les gouverneurs qui étaient en même temps
présidents provinciaux du MPR exerçaient une censure
exécrable et avaient la mainmise totale sur la production
des émissions et sur l'information donnée.
1.3. Pendant la transition
Après le discours de MOBUTU annonçant la
période de transition politique, c'est-à-dire du mois d'avril
1990 jusqu'avant les élections, la presse congolaise se recherchait
encore. Elle recherche la liberté totale avec la multiplicité et
pluralité des titres et/ou d'informations79(*).
Cette évolution de la presse congolaise, à
travers les trois époques, nous montre comment elle s'est
comportée dans le passé. Elle était orientée par le
menu du pouvoir politique. Il n'y avait pas une pluralité et une
multiplicité des titres. Et surtout, elle n'était pas libre, elle
dépendait de l'environnement politique. Claude Bertrand soutient que
l'environnement politique dans lequel évoluent les médias,
détermine les fonctions des ces médias, lesquelles fonctions
varient selon qu'on est dans un régime autoritaire, communiste, du tiers
- monde, libéral80(*). Ceci est comparable à l'évolution des
médias en République Démocratique du Congo, où la
presse changeait de positions.
Aujourd'hui, en l'espace de trois ans, la situation politique
de la RDC a considérablement changé : il y a eu les accords
de Pretoria signés en 2002, la promulgation de la constitution du 4
avril 2003, l'installation des institutions de la transition et enfin
l'organisation des élections à tous les niveaux, qui a
doté la RDC des institutions et dirigeants démocratiquement
élus.
Dans ce contexte de mutation profonde, la situation des
médias a, elle aussi, évolué, compte tenu de son
rôle clé pendant le processus de transition et durant la
période électorale.
Actuellement, nous sommes en pleine période post -
électorale. Ainsi nous nous posons la question de savoir comment cette
presse en générale, et la télévision en particulier
construisent la réalité imaginaire du Congo ? Ceci est la
préoccupation principale de ce travail dans la mesure où nous
constatons que depuis l'avant indépendance jusqu'à nos jours, les
médias tant publics que privés, tant écrits
qu'audiovisuels ne garantissent pas le droit du public à une information
pluraliste, au contrôle de leur neutralité et à
l'équité dans les médias publics et privés.
SECTION 2. ENVIRONNEMENT
POLITICO-SOCIALE ET ECONOMIQUE DES MEDIAS EN RDC
Pour une meilleure compréhension du comportement, voire
du rendement des médias congolais, il n'est pas inutile de
décrire brièvement l'environnement politique, social et
économique dans lequel ceux-ci meut.
2.1. Sur le plan politique81(*)
Après vingt-cinq ans de régime monolithique, la
République Démocratique du Congo vit, depuis le 24 avril 1990,
une nouvelle ère marquée par le pluralisme politique qui, si
positif soit-il, a débridé les libertés et
déchaîné la violence sous plusieurs formes. Dans cette
mouvance, les médias ont été libéralisés
pour les conformer à la nouvelle donne.
Il en résulte une floraison d'organes de presse, des
journaux d'abord, et un peu plus tard, des chaînes de radio et de
télévision.
2.2. Sur le plan
économique
L'environnement reste marqué par une crise dont les
effets avaient commencé à se faire sentir, avec plus
d'acuité, sur le vécu quotidien des populations dans les
années quatre-vingt. Depuis lors, cette crise s'est aggravée
à la suite, notamment, des mesures économiques
inappropriées et inopportunes telles que la
« zaïrianisation », une réforme
monétaire mal conçue et mal appliquée (selon certains
monétaristes), une mauvaise politique en matière
d'investissements, le gel de la coopération structurelle et de
l'assistance des principaux bailleurs de fonds, etc.
SECTION 3. SITUATION DES
MEDIAS A KINSHASA.
Dans son livre, intitulé « La situation des
médias en République Démocratique du Congo »,
Aimé KAYEMBE nous fait savoir que la répartition
géographique de la presse en RDC est inégale. Déjà
en 2004 Kinshasa comptait 23 stations radio. Alors qu'au Kasaï occidental
on comptait 16, le Bas - Congo 12, le Kasaï oriental 13, le Bandundu 5, l'
Equateur 4, la province orientale 6, le Nord - Kivu 16, le Sud - Kivu 6 et le
Maniema 282(*).
Pour les chaînes de télévision, on en
comptait 26 à Kinshasa, 5 au Katanga, 5 au Bas - Congo, 5
également au Kasaï occidental, 1 au Bandundu et 1 à
l'Equateur, 1 au Sud - Kivu, 3 au Nord - kivu.
S'il faut rester dans les limites spatiales de notre travail
(Kinshasa), il sied de signaler que dans la Ville Province de Kinshasa, le
nombre des chaînes de télévision est passé, depuis
2004 jusqu'à 2007, de 26 à 63. La plupart des ces chaînes
de télévision sont nées pendant la période de
transition. Et ces chaînes appartiennent ou étaient proches des
partis politiques ou des candidats aux élections de 2007. Et pour
Modeste MUTINGA, ex - président de la haute autorité des
médias (une institution chargée de la régulation du
secteur des médias, mise en place pendant la transition), toutes ces
chaînes de radio et de télévision sont commerciales,
confessionnelles ou communautaires. C'est le cas, par exemple, des
chaînes de télévision ci après :
- Numerica TV appartenant à Kibambi Shintwa (candidat
à la députation aux élections de 2006) et Kabeya Pindi
Pasi ;
- Mirador TV appartenant à un éditeur journal,
Michel LADI LUYA, ex-député pendant la transition et candidat aux
élections 2006 ;
- Digital Congo TV montée par un Croate, Nicolas
Vazonne en association avec Janet Kabila, soeur Jumelle de Joseph Kabila
candidat favori aux présidentielles 2006 ;
- Africa TV appartenant à AZARIAS RUBERWA `un des
quatre vice - président, candidat président aux élections
2006 et SERUFULI (gouverneur du nord Kivu pendant la transitionc;
- CCTV et Canal Kin appartenant à Jean - Pierre BEMBA,
vice - président également pendant la transition, et candidat
président aux élections, etc.83(*).
Toutefois, comme l'a fait remarqué Godefroid BWITI,
aucun de toutes ces chaînes n'admet appartenir à un parti ou
à un homme politique.
Par ailleurs, en dehors de ces chaînes de
télévision qui sont alignées, il y a d'autres non -
alignées qui sont neutres, à l'instar des chaînes de
télévision ci-après : Antenne A, Congoweb TV, etc.
Cela est remarquable par leur façon de traiter les informations.
Qu'à cela ne tienne. D'après la Haute
Autorité des Médias, la province de Kinshasa comprend 63
chaînes de télévision dont 2 stations publiques (RTNC1 et
RTNC2), 2 chaînes internationales (TV5 et EURONEWS) et 59 chaînes
privées réparties selon leur catégorie. On trouve ainsi,
des chaînes généralistes privées, des chaînes
privées confessionnelles et des chaînes privées
confessionnelles commerciales84(*).
Dans le cadre de notre travail, nous n'allons analyser que les
chaînes de télévision dont les journaux
télévisés sont les mieux suivis et qui ont une couverture
de diffusion plus large. Il s'agit de :
- RTNC1 (chaîne Nationale)
- RTGA
- DIGITAL CONGO TV
- MIRADOR
- CONGOWEB TV
- ANTENNE A.
Cela nous permet de passer à la présentation de
ces chaînes de télévision.
SECTION 4. PRESENTATION DES
CHAINES DE TELEVISION A ANALYSER
Comme nous l'avons énoncé à
l'introduction de notre travail, nous avons retenu un certain nombre des
chaînes de télévision, sur base desquels nous analyserons
la manière dont ils construisent la réalité du Congo dans
leur journal télévisé.
§1. LA RADIO TELEVISION
NATIONALE CONGOLAISE (RTNC)
La Radio Télévision nationale congolaise (RTNC)
est le service public de radio et télévision de l'État de
la
République
démocratique du Congo. Elle a été créée
en 1976 sous le nom de "Office zaïrois de radiodiffusion et de
télévision (OZRT)" à l'époque du
Zaïre de
1971 à
1997, elle était
d'ailleurs la seule télévision zaïroise à diffuser
sur les ondes hertziennes depuis la loi de
1972. Depuis la
libéralisation politique des années 1990 d'autres compagnies
privées diffusent de l'audiovisuel. Elle a pris son nom actuel le 17 mai
1997, suite à
l'arrivée au pouvoir de l'AFDL, le parti de
Laurent
Désiré Kabila
En effet, la RTNC couvre 70 % du territoire congolais et
opère avec deux chaînes de télévision :
- RTNC1 :
- RTNC2 :
Ainsi dans le cadre de cette étude, notre analyse est
portée sur la RTNC1 seulement, car contrairement à la RTNC2 qui
est une chaîne publique commerciale provinciale et de divertissement de
Kinshasa, la RTNC1 est une chaîne généraliste à
couverture nationale.
§1. LA RTNC1
1.1.1. Situation
géographique
La RTNC1 se trouve à Kinshasa, la Capitale de la RDC.
Elle est située au croisement des avenues Kabinda et Pierre Mulele dans
la Commune de Lingwala. Elle est entourée du Palais du Peuple, de la
Police (Ville de Kinshasa) ainsi que du Centre de Dépistage de la
Tuberculose.
1.1.2. Histoire de la
chaîne
L'unique chaîne de télévision
zaïroise, naît
en 1976. Elle détient le monopole de la télévision
jusqu'à la période de démocratisation initiée en
avril 1990 et qui est à l'origine d'une floraison de chaînes de
télévision privées, à commencer par
Antenne A qui brise le
monopole de l'OZRT en 1993. La loi de libéralisation des médias,
votée par le Parlement de Transition le 22 juin
1996, conforte cet état
de fait et permet à de nombreuses chaînes commerciales et
confessionnelles privées d'éclore un peu partout dans le pays.
À l'arrivée au pouvoir de l'AFDL de
Laurent-Désiré
Kabila en
1997,
le pays est rebaptisé ainsi que la chaîne de
télévision, devient la RTNC (
Radio-Télévision
nationale congolaise) le 17 mai, puis RTNC1 en mars
1999,
suite à la création d'une seconde chaîne de
télévision publique, la
RTNC2.
Pour affronter la concurrence des télévisions
privées, les autorités procèdent au
rééquipement technique de la RTNC, jamais renouvelé depuis
sa création en 1976, grâce à un programme qui
s'étend jusqu'en province. Il signe également un contrat avec la
France pour la formation des
journalistes et techniciens assurée par l'Institut congolais de
l'audiovisuel (ICA), filiale de la RTNC.
La diffusion de la RTNC1 sur les principales villes du pays,
interrompue pour raisons techniques début
2004, a repris en novembre de
la même année suite au soutien apporté à la
RTNC
par l'entreprise italienne TELECONSULT.
1.1.3. Structure de la
RTNC1
La structure organisationnelle actuelle de la RTNC1 comprend
quatre organes statutaires suivants :
- Le comité de gestion qui est composé de six
membres dont le Président Délégué
Général, Délégué Adjoint, Administrateur
Directeur des Informations, Administrateur Directeur financier, Administrateur
Directeur technique, un Délégué représentant des
travailleurs.
- Le Département de l'audiovisuel
- Le Département administratif et financier
- Le Département technique.
Elle a aujourd'hui, à sa tête, un Administrateur
délégué général, Emmanuel KIMPOLONGO
MUBAMBLIWA.85(*)
1.1.4. Programmes
En tant que seule chaîne publique à couverture
nationale, la RTNC1 diffuse ses programmes dans les cinq langues du pays. Ses
capacités de production sont cependant limitées, en raison
notamment de l'obsolescence de matériel de production et de
diffusion.
L'information politique occupe une place considérable
dans ses programmes étant donné le contexte politique actuel et
la forte demande de la population pour ce type
d'émissions-débats.
La
RTNC
étant partenaire de
Canal France
International, certains programmes de la RTNC1 sont issus de la banque de
programmes de CFI.
1.1.5. Diffusion
La RTNC1 couvre tout le territoire congolais grâce
à l'implantation de stations provinciales qui relaient son signal dans
chacune des provinces du pays :
- Province du Katanga : RTNC
Lubumbashi
- Province du Kasaï occidental : créée
en 1966
- Province orientale : RTNC
Kisangani
créée en 1975
- Province du Kasaï oriental : RTNC
Mbuji-Mayi
créée en 1994
- Province du Bas-Congo : créée en 2002
§2. ANTENNE A
Antenne A est la première
chaîne
de télévision privée en
république
démocratique du Congo. Elle est créée et mise en
service en
1992, deux ans après
l'instauration de la démocratie au pays par
Mobutu.
2.1. Localisation
ANTENNE A se situe au N°51 de l'avenue du Livre dans la
Commune de la Gombe au croisement des avenues du Livre et Wangata, à
moins de 100 mètres du bâtiment SHELL.
2.2. Structure et
organisation
ANTENNE A est pilotée par un comité
appelé Conseil des Associés. Ces personnalités sont
à la charge de l'entreprise et se sont eux qui sont les responsables
premiers de la chaîne. Ainsi, ANTENNE A, regorge pour son organisation,
le 7 services ci - après.
1. La Direction générale ;
2. La Direction des programmes ;
3. La Direction technique ;
4. La Direction de production ;
5. La Direction financière ;
6. La Direction commerciale ;
7. La Direction des informations.
De toutes ces directions énumérées ci -
haut, nous allons nous focaliser seulement sur la direction des informations en
raison des missions qui lui sont confiées par ANTENNE A.
La direction des informations contribue et participe à
la définition de la politique éditoriale de la chaîne et
veille la stricte application de ladite politique, elle anime l'ensemble des
activités procédant de la collecte, du traitement et de la
diffusion des informations, cette direction approuve le planning de couverture
de l'actualité quotidienne, le pré-conducteur et le conducteur du
journal télévisé avant le visa de la direction
générale, elle veille à la tenue régulière
des séances de visionnage de critique des reportages en autres
séquences d'illustration de l'actualité.
§3. RADIO TELEVISION
GROUPE L'AVENIR (RTG@)
3.1. Statut Juridique et
Historique
Créé en 1993, le groupe l'avenir SPRL est
géré par Monsieur Pius MUABILU MBAYO MUKALA, l'associé
majoritaire, qui en est le président directeur général.
3.2. Objectif
Le Groupe l'avenir a été créé pour
livrer aux peuples de la république Démocratique du Congo, de
l'Afrique et du monde, des informations objectives, en temps réels et au
travers de plusieurs médias (journaux, magazines, Internet,
l'audiovisuel) au fins de faire face au grave déchirement politique,
socioéconomique, culturel et religieux que connaissent les populations
mondiale, en général et celles de la république
Démocratique du Congo en particulier86(*).
La finalité de la RTG@ était celle de contribuer
à la réduction de la sous information, à la suppression
sous toutes ses formes de l'exploitation, de la pauvreté des
masses laborieuses corollaires du sous développement. Ceci ne pouvait
être possible que grâce à l'accès des populations
à l'information saine et objective, leur formation et leur mobilisation
en vue de l'auto prise en charge et enfin le divertissement sain et
éducatif sauvegardant la famille comme cellule de base de tout
épanouissement humain tant matériel que spirituel et
privilégiant le dialogue culturel ainsi que la tolérance des
opinions des autres.
Cela étant, le groupe l'Avenir s'est fixé des
objectifs d'investissement étalés sur dix ans aux fins de lancer
et de développer au fur et à mesure les médias ci - haut
évoqués.
En dehors de la presse écrite et les éditions
Internet, la RTG@ dispose d'une presse audiovisuelle, où la
télévision seulement retient notre attention.
3.3. La
Télévision
Les travaux d'aménagement et d'installation des
studios, régies et rédactions ont débuté depuis
juin 2002. C'est finalement en début août 2002 que la
télévision a commencé à émettre sur
Kinshasa, Brazzaville et leurs environs.
3.4. Moyens de
production
Elle comprend le matériel, équipement et
infrastructure ci - après :
- Deux studios professionnels de production, avec 5 plateaux
Tv ;
- Plus ou moins 15 camera professionnelles, ainsi que semi -
professionnelles ;
- Equipements complets de production et de reportage ;
- Une régie TV avec matériel numérique
professionnel ;
- Des faisceaux de liaison fixe entre le centre de production
et d'émission distance de plus ou moins 10 km à vol
d'oiseau ;
- Un équipement pour transmission en direct hors studio
(faisceaux mobiles) ;
- 1 émetteur UHF de 100w pour diffusion ;
- 1 émetteur UHF de 500w pour secours.
3.5. Organisation
administrative
Le groupe l'avenir dispose d'un effectif de 128
employés composés de 11 cadres dirigeants, 22 cadres moyens et de
95 techniciens et journalistes. Cet effectif est réparti comme suit
entre les activités du groupe :
- Personnel administratif : 23
- Personnel de la presse écrite : 25
- Personnel de la rédaction Internet : 06
- Personnel de la radio - télévision : 59
- Personnel d'appoint : 15.
Le groupe l'avenir a plusieurs directions subdivisées
en services, comme ceci :
- Direction du personnel ;
- Direction de la rédaction centrale :
o PAO (presse assistée par ordinateur)
- Direction de la production et intendance
o Intendance
o Distribution e ventes
o Charroi
- Direction commerciale et marketing
- Direction des informations audiovisuelle
o Rédaction TV
o Rédaction radio
- Direction technique
o Electricité
o Maintenance
§4. DIGITAL CONGO TV
Digital Congo TV est une
chaîne
de télévision généraliste privée
congolaise.
La chaîne appartient au groupe de presse Multi Media Congo MMC,
lui-même appartenant au
Croate
Nicolas
Vazonne en association avec
Jaynet Kabila, la
soeur du président
Joseph Kabila.
4.1. Situation
géographique
La chaîne de télévision DIGITAL CONGO TV
se situe au 21 Avenue Kabasele Tshiamala dans la Commune de la Gombe à
Kinshasa. Elle est dotée d'un site web (
http://www.digitalcongo.net).
4.2. Diffusion
Digital Congo TV est diffusée sur le réseau
hertzien depuis
Kinshasa. D'ici la fin de
l'année, Digital Congo étendra la couverture de ses
émissions dans les grandes villes de la République
Démocratique du congo. Depuis sa création, la chaîne de
télévision est sous la direction de Albert Mbuye, qui en est le
Directeur de programme.
§5. CONGOWEB
TELEVISION
5.1. Situation
géographique
Congoweb Tv est situé au croisement des avenues
Kisangani et Marinal dans la commune de la Gombe.
Au 2ème étage de l'immeuble SOFIDE
local 2.12 pour les autres services et l'école MAURICE Jocelyn, Kin NRC
37292 id 72008K pour la rédaction.
1.2. Historique
L'idée de créer une télévision
dans le secteur congolais a été reçue par le promoteur
Gabriel SHABANI.
Les origines lointaines de la création de Congoweb TV
remontent à 1996 à Cologne., en Allemagne avec la fondation du
groupe SHABANI Recording mais les émissions de Congoweb ont
été lancées au début du mois d'octobre 2005.
Congoweb TV se veut un média interactif congolais
à travers le monde avec son satellite qui peut être capté
simultanément à ciel ouvert et sur le web.
1.3. Fonctionnement
Pour son fonctionnement, Congoweb tv dispose des structures
organiques ci - après :
1. Le Directeur des informations
Son rôle principal est administratif. Et en dehors de
cela, Il est :
· Le responsable de toutes les rubriques prévues
dans la grille des programmes
· Chef de la ligne éditoriale et de la politique
rédactionnelle
· Superviseur des activités de la rédaction
conformément à la loi sur la presse en RDC et aux règes
déontologiques
· Superviseur de conseil de la rédaction avec
l'aide du rédacteur en chef et adjoint et établit les rapports
à la hiérarchie
2. Le sous-Directeur des informations
Le sous-directeur des informations, a pour tâche
de :
· Faire office de rédacteur en chef
· Coordonner la production et la réalisation des
enquêtes, des reportages et des magazines
· Coordonner les rubriques des journaux parlés ou
télévisés politiques, économiques, sociales et
culturelles sous la responsabilité du directeur des informations
· Etablir le planning des reportages avec le
secrétaire de rédaction
· Superviser aussi le conseil de rédaction.
3. Le Secrétaire de
rédaction
Il pour fonctions principales de :
· Corriger les chapeaux c'est-à-dire le journal en
tenant compte de l'alignement
· Apporter des rectifications aux commentaires avant
qu'ils se soient remis au rédacteur en chef pour signature
· Veille au respect des angles de tournage retenu au
conseil dans la rédaction des papiers
· Travaille sous la supervision du rédacteur en
chef
4. Chef d'édition
Ses rôles sont les suivants :
· Présider le conseil de rédaction sous la
supervision du directeur des informations, du rédacteur en chef ou de
son adjoint
· Après avoir déterminer les tâches
de chaque reporter, il assure le suivi du tournage, au montage en passant par
la correction jusqu'à la diffusion après alignement final
· Travaille sous la supervision du rédacteur en
chef ou son adjoint.
5. Le Script
· Maître de la forme de chaque
élément du journal
· Connaît les premiers et les derniers mots du
reportage
· Coordonne le passage au montage sous la supervision du
chef d'édition
· A la régie, il fait office d'assistant
réalisateur
· Veille à ce qu'un papier non corrigé ou
non signé par la hiérarchie n'arrive au montage
· Arrête le montage en respectant la dead line.
6. Le Réalisateur
Il veille au respect des principes de l'audio - visuel, avant,
pendant et après le journal.
7. Les Caméramans
Ils se chargent de la partie images et sons du reportage, il
vont dans différents reportages sur ordre du chef caméraman, ils
se chargent de récupérer des images ratées.
8. Le Reporter
· Le centre du journal
· Respecte les angles de tournage
· Réalise quelques soient les conditions les
reportages lui confiés pour enrichir le journal
· Oriente le caméraman lors du tournage
· Respecte les principes de la rapidité, la
précision et la concision
Cette structure organique travaille en équipe pour
arriver à la réalisation d'un journal qui découlerait de
l'apport de tout le monde.
Par ailleurs, la chaîne de télévision
regorge plusieurs directions pour son fonctionnement, dans le cas de ce
travail, seule sa direction d'information retient notre attention. Cette
dernière est supervisée au quotidien par un directeur des
informations qui s'assure de la bonne marche des activités au sein de
cette structure. Ainsi, dans la direction, Il est quotidiennement
organisé deux conseils de rédaction en perspectives de la mise en
bémol des éditions du journal télévisé. Au
cours du conseil, on procède tour à tour à la critique de
l'édition de la veille, au recensement des sujets en boîte ou
devant être finalisés, à l'attribution de sujet
d'actualité aux différents reporters et au
prélèvement de l'actualité du jour qui est par la suite
débattu. Egalement, on y établit l'inventaire des reportages
réellement tournés, on définit l'ordre de passation puis
on élabore le conducteur final. La conférence de rédaction
est dirigée comme ci-dessus, par un chef d'édition, qui se veut
être le coordonnateur du journal TV.
1.4. Organigramme de
Congoweb TV
au sommet de l'entreprise, nous avons le Président
Délégué Général qui est en même temps
le propriétaire du Groupe SHABANI RECORDING MEDIA GROUP SPRL. Chaque
direction a sa propre organisation interne. Ainsi dans le cas de ce travail,
nous nous sommes intéressé à l'organisation de la
direction d'informations qui s'occupe de l'organisation du journal
télévisé.
§6. MIRADOR TELEVISION
6.1. Présentation et
situation géographique
Mirador Tv est situé au 119 de l'avenue Tshatshi,
à côté du Grand Hôtel de Kinshasa, dans l'enceinte de
l'immeuble du centre de commerce international du Congo (CIC), à
Kinshasa Gombe.
Il fait partie du groupe « Palmares »,
groupe qui comprend la télévision, la radio et la presse
écrite. Pour son initiateur, le Directeur Général LADI
LUYA (ex député de la transition politique et candidat
député national aux élections de 2006), Mirador a une
signification, c'est-à-dire qu'il a été créé
dans le but de planter toutes les autres chaînes.
Mirador est un mot Espagnol qui veut dire « Point
d'observation ». En Espagne, le terme « mirador »
renvoyait à un bâtiment surlévé construit pour
surveiller les camps militaires. C'est dans cette logique que Mirador Tv se dit
« chaîne number one » puis qu'elle se voit au dessus
et chapote les autres chaînes, les domine.
6.2. Création et
structure
Mirador est née en 2006, au moment de l'explosion des
chaînes de télévision à Kinshasa liée aux
élections présidentielles de 2006. Son premier signal a
été lancé le 27 mars 2006. Cette chaîne de
télévision est commerciale, à sa tête à il y
a un directeur général, suivi de deux administrateurs, l'un est
chargé de la radio et l'autre de la télévision. Ensuite,
viennent deux directeurs : le premier est chargé des informations
et le second des programmes. Ils sont secondés par trois sous -
directeurs, celui des techniques, des ressources humaines et enfin celui des
services commerciaux.
Par ailleurs, Mirador Tv compte aussi plusieurs chefs de
service. Cette chaîne possède une grille de programme dynamique.
Elle exploite une politique de sondage qui lui permet de modifier sa grille de
programme suivant la demande de la population.
De tout ce qui précède, il est impérieux
de signaler qu'en République Démocratique du Congo, pendant une
certaine période (période électorale), les chaînes
de télévision, également celles de radio, ont atteint un
chiffre records.
Déjà en 2006, 58 chaînes de
télévision existaient en RDC. Et Kinshasa en compte à
elle seule 38, hormis d'autres qui sont à l'essai. Mais ce qui est
étrange, ce sont surtout les gros gabarits de la politique qui
possèdent aussi leurs télés et radios, Au sein de leurs
rédactions, aucun responsable n'avoue avoir des motivations politiques.
Montée par un Croate, Nicolas Vazonne en association avec Janet Kabila,
la soeur jumelle de Joseph Kabila, Digital Congo est proche du
président. Un éditeur de journal, Michel Ladi Luya,
ex-député et à nouveau candidat, a créé
Mirador TV, en plus de son journal Le Palmarès87(*). PIUS MWABILU,
député nationale, est le directeur général de la
chaîne de télévision RTG@.
Certains parmi eux, sont sous la responsabilité de
non-politicien, ce qui leur permet d'être neutre et non-aligné.
C'est par exemple les cas de la chaîne de télévision
Antenne, Congoweb Tv, etc.
CONCLUSION PARTIELLE
Au terme de ce chapitre consacré à la presse en
République Démocratique du Congo. Quatre sections ont
constitué l'essentiel de ce chapitre.
La première porte sur la presse en République
Démocratique. Ici, nous avons passé en revue les trois
époque qui ont caractérisé la presse en République
Démocratique du Congo, à savoir : la période avant -
coloniale, la période coloniale et la période après -
coloniale. Il sied que la presse congolaise était d'abord celle
caractérisé par le militantisme, ensuite devient
modérée l'accession au pouvoir du Maréchal MOBUTU, qui
fera de cette presse un allié la plus sûre de l'action
gouvernementale. Elle était orientée par le menu du pouvoir
politique. Il n'y avait pas une pluralité et une multiplicité des
titres. Et surtout, elle n'était pas libre, jusqu'alors, elle
dépendait toujours de l'environnement politique.
La deuxième a porté sur la situation des
médias à Kinshasa. Ici nous avons brièvement circonscris
l'environnement politique, économique et social des médias
congolais dans lequel meut ces derniers.
La troisième section a porté sur situation des
médias à Kinshasa. Nous avons d'abord fait un panoramique des
médias à Kinshasa.
Enfin la quatrième section, nous a permis de
présenter les six chaînes de télévision
ciblées.
A présenter, pensons au troisième et dernier
chapitre de ce travail.
CHAPITRE TROISIEME :
EVALUATION CRITIQUE DE LA CONSTRUCTION IMAGINAIRE DA LA
REALITE DE LA RDC PAR LES MEDIAS CONGOLAIS CIBLEES
INTRODUCTION
Dans ce chapitre, notre attention sera focalisée sur
l'évaluation critique et objective de la construction imaginaire de la
RDC par les 6 chaînes de télévision ciblées à
savoir : la RTNC, Antenne A, Mirador TV, CONGOWEB TV, RTG@ et le DIGITAL
CONGO TV.
Le chapitre est subdivisé en 3 sections :
- la première section analyse les traits
caractéristiques de la construction imaginaire de la RDC par les
chaînes de télévision ciblées ;
- la deuxième section examine les différentes
faiblesses de cette construction imaginaire de la RDC ;
- la troisième enfin, propose une politique
d'amélioration et des suggestions.
SECTION 1. TRAITS
CARACTERISTIQUES DE LA CONSTRUCTION IMAGINAIRE DE LA RDC PAR LES CHAINES
CIBLEES
Dans cette section, nous allons analyser la manière
dont les 6 chaînes de télévision ciblées
construisent la réalité imaginaire à travers leurs
informations quotidiennes ainsi que la réalité même
imaginaire construite par ces chaînes pour cette journée du 26 et
27 septembre 2007.
Pour ce faire, nous allons d'abord examiner leur ligne
éditoriale, ensuite élaborer un tableau qui analyse la
construction imaginaire de la RDC par ces chaînes de
télévision du 26 au 27 septembre 2007 dans leurs journaux
télévisés et enfin établir la construction
imaginaire de la RDC émanant de ce tableau pour la journée du 26
et 27 septembre 2007.
1.1. Analyse de ligne
éditoriale de chaque chaîne de télévision
Ici, nous allons examiner la position, le point de vue et le
style de chaque chaîne de télévision ciblée dans la
diffusion des informations.
1. RTNC 1 :
La Radio Télévision nationale congolaise (RTNC)
est le service public de radio et télévision de l'État de
la
République
démocratique du Congo. Elle est de l'obédience pro -
gouvernementale. Appelée chaîne mère, elle a
été créée en 1976 sous le nom de "Office
zaïrois de radiodiffusion et de télévision (OZRT)".
Elle est un instrument de prédilection du gouvernement
pour distiller la propagande officielle88(*).
Mais, en tant qu'une chaîne
généraliste à couverture nationale, elle donne et diffuse
des informations politiques, sociales, culturelles, musicales, sportives,
religieuses, éducatives, etc. dans les cinq langues du pays.
L'information politique occupe une place considérable
dans ses programmes étant donné le contexte politique actuelle et
la forte demande de la population pour ce type
d'émissions-débats. Elle utilise les six questions
journalistiques (Qui, Quoi, Où, Comment, Quand, Pourquoi) pour informer
la population.
2. ANTENNE A (AA) :
Première
chaîne
de télévision privée en
république
démocratique du Congo, AA a été créée et
mise en service en
1992. Par rapport à sa
ligne éditoriale, ANTENNE A, est une société privée
à responsabilité limitée qui a pour objectif premier le
« divertissement et le loisir » avec l'impératif de
culture d'informer, éduquer et d'instruire. Ainsi, elle est parmi les
chaînes privées qui sont neutres et non - alignées. Par
rapport aux informations, elle est générale. Elle donne ainsi des
informations politiques, sociales, culturelles, musicales, sportives, etc.
Signalons qu'elle fait aussi recours aux six questions journalistiques.
3. RTG@ :
Le Groupe l'Avenir a été créé en
1993. Elle est une société privée à
responsabilité limitée, gérée par Monsieur Pius
MUABILU MBAYO MUKALA, qu'est actuellement député national. Il en
est le président directeur général. La finalité de
cette chaîne est de contribuer à la réduction de la
sous-information, grâce à l'accès des populations à
l'information saine et objective, leur formation et leur mobilisation en vue de
l'auto prise en charge. La RTG@ offre le divertissement sain et éducatif
sauvegardant la famille comme cellule de base et assurant
l'épanouissement humain tant matériel que spirituel. Elle
privilégie le dialogue culturel ainsi que la tolérance des
opinions. Elle est aussi une chaîne généraliste, la RTG@est
progouvernementale.
4. DIGITAL CONGO TV.
Montée par un Croate, Nicolas Vazonne en association
avec Janet Kabila, la soeur jumelle de Joseph Kabila, Digital Congo est proche
du Président de la République. Elle est donc progouvernementale.
C'est une chaîne de télévision généraliste,
c'est-à-dire elle donne et diffuse des informations politiques,
culturelles, sportives, sociales, musicales, etc. Et comme, ses
prédécesseurs, elle utilise aussi les six questions
journalistiques pour informer la population.
5. CONGOWEB TV.
Créé en octobre 2005, CONGOWEB TV est une
société privée à responsabilité
limitée, et est la propriété de Monsieur Gabriel Shabani,
qui en est le Président Délégué
Général. Elle est une télévision en relais à
la radio. Elle diffuse à Kinshasa, et émet également sur
satellite et sur Internet. Elle se veut une chaîne d'information,
d'éducation et de divertissement.
Par rapport à sa ligne éditoriale, elle est
comptée parmi les chaînes non-alignées, neutres et
objectives dans la collecte, traitement et diffusion de l'information.
6. MIRADOR TV
Elle est aussi dans les informations générale.
Elle est une initiative de Monsieur Michel LADI LUYA ancien candidat à
la députation 2006. Il en est le Directeur Général. Par
rapport à sa ligne éditoriale, elle est une des chaînes de
télévision qui sont neutres, avec une certaine
impartialité dans leurs informations.
1.2. Construction imaginaire
de la RDC par les 6 chaînes de TV ciblées sur les informations du
26 au 27 septembre 2007
Dans ce point, nous allons présenter dans un tableau,
les titres des informations de ces 2 dates, leurs durées de diffusion,
leurs commentaires. Nous tenterons aussi de donner la construction de la
réalité de la RDC produite par le choix des informations par
toutes les chaînes.
Tableau 1. Les informations du
26 septembre 2007
1. Radio Télévision Nationale Congolaise
(RTNC1) : la grande édition du 20h 00
TITRES DE L'INFORMATION
|
DUREE
|
COMMENTAIRE
|
CONSTRUCTION IMAGINAIRE DU CONGO
|
1. Participation du président Joseph Kabila au
62ème sommet de l'ONU à NEW YORK
|
4'
|
Le président de la République Joseph KABILA
participe au 62 sommet de l'ONU accompagné d'une forte
délégation composée des ministres et des membres de son
cabinet pour passer en revue la situation actuelle de la RDC après les
élections présidentielles et législatives du 2006.
C'est demain jeudi qu'il va tenir son discours devant
l'assemblée.
|
Pour la RTNC1, la construction de la réalité du
Congo au cours de cette journée du 26 septembre 2007, revient à
la participation du Président de lé République, Joseph
KABILA au 62ème sommet des Nations Unies à New
York ; au point de presse du Ministre de la santé, Mr. Victor
MAKWENGE KAPUT ; au discours du Ministre du Tourisme prononcé
à Kinshasa à l'occasion de la journée mondiale du
tourisme ; à la visite du Président de l'assemblée
nationale, Mr. Vital KAMERHE, à Bruxelles ; à l'entretien du
Vice-président du Sénat avec le Ministre hollandais de la
coopération et du développement ; à la visite du
Ministre de l'intérieur à l'hôpital de la Police
réhabilité ; à la visite de l'honorable
député national Anicet KUZUNGA des érosions aux quartiers
MPUMBU et KINDELE dans la commune de Mont-Ngafula ; à la signature
d'un accord entre l'église orthodoxe et le ministre de l'enseignement
supérieur et universitaire, Mr. Sylvain NGABU.
En bref, le Congo du 26 septembre 2007 pour la RTNC
équivaut à des rencontres politiques et à la visite des
érosions des quartiers MPUMBU et KINDELE à Kinshasa.
|
Visite de président de l'assemblée nationale,
Vital KAMERHE à Bruxelles
|
3'
|
Le président de l'assemblée nationale Mr. Vital
KAMERHE, est allé à Bruxelles, capitale de la Belgique, pour
échanger avec le président de l'assemblée nationale belge
en vue d'un accord de partenariat entre les 2 chambres.
Ils ont dans leurs discussions, examiné la situation
qui prévoit à l'Est de la RDC en Belgique à savoir :
la situation qui se passe entre les flamands et wallons.
|
Visite de l'honorable Anicet KUZUNGA aux érosions de
quartier KINDELE et PUMBU dans la commune de Mont-Ngafula
|
2'
|
L'élu du peuple à la députation
nationale, en la personne de l'honorable Anicet KUZUNGA, est descendu sur
terrain pour palper du doigt les sites érosifs qui menacent les foyers
de sa circonscription électorale qui est la commune de Mont Ngafula dans
le quartier MPUMBU.
Cette visite est effectuée dans le but d'informer les
membres de l'assemblée nationale pour venir en aide aux populations de
cette circonscription dans les sens où cette matière figure dans
les 5 chantiers du président de la république.
|
Entretien de Vice - président du Sénat Edouard
MUKOLO WA MPONGO avec le ministre hollandais de la coopération et du
développement
|
3'
|
Le 1èr vice- président du
sénat, Mr. MUKOLOWAPONGO, a accordé une audience au ministre
hollandais de la coopération et développement pour
évaluer la situation actuelle de la RDC sur le plan de son
développement et de sa reconstruction avec les 5 chantiers.
|
Visite du ministre des affaires intérieures Denis
KALUME à l'hôpital de la Police réaménagé
|
4'
|
Le ministre d'Etat en charge des affaires intérieures,
décentralisation et sécurité nationale, Mr. Denis KALUME
NUMBI, a effectué une visite à l'hôpital de la police
réaménagé pour porter secours aux policiers.
|
Soutien de l'église orthodoxe pour l'éducation
en RDC
|
3'
|
Dans le but de participer à la reconstruction du pays,
l'église orthodoxe par l'entremise du patriarche Théo Dos, veut
soutenir le système éducatif congolais en signant un protocole
d'accords avec le ministre de l'enseignement supérieur et universitaire,
Mr. Sylvain NGABU.
|
Journée mondiale du tourisme
|
4'
|
Le ministre du tourisme a fait un discours à la nation
pour informer le congolais sur la journée mondiale du tourisme et a fait
un état de lieu du tourisme congolais qui est une source d'entrée
de l'argent dans le trésor public.
|
Point de presse du ministre de la santé sur le virus
EBOLA et signature d'in protocole d'accord avec le PNUD pour la lutte contre la
tuberculose
|
4'
|
le ministre de la santé publique, Mr. Victor MAKWENGE a
tenu un point de presse pour informer le public sur la situation actuelle du
virus d'Ebola et a profité aussi pour signer un protocole d'accord avec
le PNUD
|
Constat :
La réalité du Congo construite par la RTNC1
dans les 24 heures de la journée du 26 septembre, met l'accent unique
sur les informations qui ont eu lieu surtout à Kinshasa, au Kasaï
oriental à Mweka et à New York.
2. CONGOWEB T.V. : la grande édition de 19h00
présentée
TITRES DE L'INFORMATION
|
DUREE
|
COMMENTAIRE
|
CONSTRUCTION IMAGINAIRE DU CONGO
|
Point de presse de la MONUC
|
5'
|
Dans son point de presse hebdomadaire la MONUC a voulu
éclairer l'opinion publique sur la situation à l'Est du pays et
sur l'incident au Lac Albert entre l'Ouganda et la RDC avec la mort de 6
congolais et près de 5 blessés lors des affrontements qui ont
survenu.
|
Pour le Congo Web Tv, la journée du 26 septembre 2007
se résume au point de presse de la Monuc ; à l'ouverture du
62ème sommet des Nations Unies à New York ;
à la reprise des cours à l'enseignement primaire secondaire et
professionnel ; au projet de loi sur le financement des partis politiques,
à l'assistance de la banque mondiale aux malades d'EBOLA et au point de
presse du Ministre de la santé publique.
|
Ouverture à NEW YORK du 62ème sommet de l'ONU,
mardi 25/09/2007
|
4'
|
Le sommet mondial annuel de l'ONU s'est ouvert le mardi
à New York avec le mot d'ouverture de son secrétaire
général, Mr. Ban Ki Moon. Plusieurs pays ont insisté
à ce sommet et notamment la RDC représentée par le
Président Joseph KABILA avec une forte délégation.
|
Banque Mondiale soutient l'assistance aux malades d'EBOLA
|
4'
|
La Banque Mondiale pour construire une bonne image au Congo
veut soutenir les malades d'Ebola dans la zone de santé de Mweka en vue
de les assister financièrement par le canal du ministère de la
santé publique.
|
Reprise de cours à l'EPS
|
4'
|
Les enseignants de l'enseignement primaire et secondaire ont
repris le chemin de l'école après la période de
grève qu'ils ont observé pour réclamer le barème de
Mbudi.
|
Projet des lois sur le financement des partis politiques
|
4'
|
Les élus au niveau de l'assemblée nationale ont
voté le projet de loi sur le financement des partis politiques et les
campagnes électorales en présence du président l'honorable
Vital KAMERHE et les autres membres du comité directeur.
|
Point de presse du ministre de la santé, Victor
MAKUENGE KAPUT
|
3'
|
Le ministre de la santé publique Mr. Victor MOKXENGE
KAPUT a tenu un point de presse pour répondre aux questions de
journalistes sur l'évolution virus d'Ebola dans la zone de santé
de Mweka, il y a plus de 170 morts et 200 malades
|
Constat :
Comme la RTNC, la réalité du Congo construite
par la chaîne de télévision CONGOWEB TV dans le 24 heures
de la journée du 26 septembre, a porté sur les informations qui
ont eu lieu surtout à Kinshasa, au Kasaï oriental à Mweka et
à New York. Toutes ces informations ont permis à Congoweb Tv de
construire la réalité imaginaire.
3. ANTENNE A : grande édition de 19h00
TITRES DE L'INFORMATION
|
DUREE
|
COMMENTAIRE
|
CONSTRUCTION IMAGINAIRE DU CONGO
|
Point de presse de la MONUC sur l'incident de Lac Albert
|
5'
|
La MONUC dans son point de presse de ce mercredi 26 /09/2007 a
informé l'opinion publique sur l'incident au niveau de Lac Albert
opposant l'Ouganda et la RDC, il ressort de cet incident la mort de 6 congolais
et de 5 blessés graves.
|
Pour Antenne A, la réalité imaginaire du Congo
au cours de la journée du 26 septembre 2007 équivaut point de
presse de la MONUC ; à l'entretien du vice-président du
sénat avec le ministre hollandais de la coopération ; le
projet de loi sur le financement des partis politiques ; le point de
presse du Ministre de la santé publique ; le point de presse du
Général OLEKO inspecteur de la Police ; la
présentation par le bureau de la banque mondiale de la stratégie
sur l'assistance dans le domaine de la santé et sur le protocole
d'accord entre le Ministre de la santé publique et le PNUD.
|
Entretien de Vice - président du Sénat avec le
ministre hollandais
|
4'
|
Le vice-président du sénat a é
changé avec le Ministre hollandais de la coopération et du
développement sur l'évolution de cinq chantiers du
président de la RDC
|
Projet de lois sur le financement des partis politiques
|
4'
|
L'assemblée nationale a voté la loi sur le
financement des partis politiques dans les campagnes électorales. L'UDPS
n'est pas incluse sur la liste de partis qui vont bénéficier de
cette aide
|
Stratégie d'assistance du bureau de la Banque Mondiale
à la RDC
|
3'
|
Le bureau de la Banque Mondiale veut assister la RDC dans le
domaine sanitaire, raison pour laquelle, elle a présenté sa
stratégie d'assistance à l'opinion publique.
|
Protocole d'accord entre le ministre de la santé et le
PNUD sur la lutte contre la tuberculose, paludisme et SIDA
|
4'
|
Le ministre de la santé publique Mr Victor MAKWENGE a
signé un protocole d'accord avec le président pays du PNUD, Mr
BABACAR CISSE sur la lutte contre la tuberculose, le paludisme et le sida en
RDC.
|
Point de ministre de la santé
|
4'
|
Le ministre de la santé, Mr Victor MAKWENGE KAPUT a
tenu une conférence pour répondre aux questions de journalistes
sur la situation du virus d'Ebola à Mweka, il a signalé que
jusque là, il y a plus de 160 morts et plus de 200 malades qui suivent
les soins
|
Point de presse de l'inspecteur de la Police,
Général OLEKU
|
3'
|
L'inspecteur de la Police, le général OLEKO a
tenu un point de presse pour répondre aux questions de journalistes sur
la situation sécuritaire sur toute l'étendue de la RDC et plus
précisément à Kinshasa.
|
Constat :
La réalité du Congo construite par la
chaîne de télévision ANTENNE A dans les 24 heures de la
journée du 26 septembre, a porté sur quelques informations qui
ont eu lieu surtout à Kinshasa, au Kasaï et à New York.
ANTENNE A construit la réalité du Congo avec les informations de
ces 2 provinces en procédant au critère de choix pour les
diffuser.
4. DIGITAL TV : grande édition de 19h30
TITRES DE L'INFORMATION
|
DUREE
|
COMMENTAIRE
|
CONSTRUCTION IMAGINAIRE DU CONGO
|
1. 62ème Sommet de l'ONU participation de
président Joseph Kabila
|
5'
|
Le président élu démocratiquement en RDC,
Mr Joseph KABILA KABANGE participe au 62ème sommet mondial de
l'ONU pour s'entretenir avec ses homologues en vue d'un partenariat dans les
différents secteurs de la vie congolaise. Une forte
délégation composée de ministre et des membres de son
cabinet l'accompagnent à New York.
|
Pour DIGITAL CONGO Tv, dans les 24 heures de la journée
du 26 septembre 2007, les actualité qui ont retenue l'attention du
conseil de rédaction pour représenter cette journée au
Congo, ont tourné autour de la participation du Président de la
République, Joseph KABILA, au 62ème sommet mondial des
Nations Unies à New York ; à l'incident au lac Albert ;
à la signature d'un protocole d'accord entre la RDC et l'Ouganda; au
point de presse de la MONUC ; au point de presse du Ministre de la
santé publique sur le virus d'Ebola à Mweka ; sur le
protocole d'accord entre le ministre de la santé publique et la
PNUD ; sur la présentation du Bureau de la Mondiale du programme
sur les stratégies d'assistance en RDC ; sur le retour du
gouverneur de la ville de Kinshasa, Mr. André KIMBUTA, et sa
visité sur les chantiers à Kinshasa.
|
2. Incident au Lac Albert, 6 morts
|
3'
|
Le lac Albert était le théâtre d'un
affrontement entre les Ougandais et les congolais sur la
propriété de ce patrimoine. On signale la mort de 6 congolais et
quelques blessés d'après le communiqué de la MONUC.
|
3. Signature de l'accord entre la RDC et OUGANDA sur cet
incident
|
4'
|
La RDC et l'Ouganda ont signé un accord pour
éviter la reproduction d'incidents au lac Albert. La partie congolaise
était représentée par le ministre d'intégration
nationale et celle de l'Ouganda par un envoyé spécial du
gouvernement ougandais.
|
4. Point hebdomadaire de la MONUC
|
4'
|
La mission onusienne en RDC a tenu son point de presse
hebdomadaire ce mercredi dans son quartier général pour
éclaircir l'opinion publique sur l'incident au lac Albert en
précisant qu'il y a eu 6 morts et quelques blessés.
|
5. Point de la presse de Ministre de la santé sur le
virus EBOLA
|
5'
|
Le ministre de la santé a voulu éclairer la
nation toute entière sur l'évolution du virus d'Ebola dans la
zone de santé de Mweka. Il a estimé 160 cas de
décès jusque là et plus de 200 malades qui suivent des
soins appropriés.
|
6. Protocole d'accord entre ministre de la santé et Le
PNUD
|
4'
|
Le ministre de la santé Victor MWAKENGE KAPUT et le
directeur pays du PNUD Mr BABACAR Cissé ont signé un protocole
d'accord pour lutter contre la tuberculose, le paludisme et le VIH/SIDA
|
7. Présentation du programme sur les stratégies
d'assistance par la Banque Mondiale
|
3'
|
Le bureau de la banque mondiale a présenté son
programme sur les stratégies d'assistance en RDC, lors d'un point de
presse tenu à son siège dans la commune de la Gombe.
|
8. Retour du gouverneur à Kinshasa, André
KIMBUTA, en provenance de l'Europe et protocole d'accord avec la Corée
du Sud
|
4'
|
Le gouverneur de la ville de Kinshasa revient d'un
périple européen où il est allé signé des
accords avec ses homologues belges et français sur le
développement de la ville de Kinshasa.
Dès son retour il a signé un protocole d'accord
avec un envoyé spécial de la Corée du sud.
|
9. Visite de quelques chantiers de Kinshasa par le gouverneur
André KIMBUTA
|
4'
|
Le gouvernement de la ville de Kinshasa a visité les
grands chantiers qui sont effectués à Kinshasa pour palper du
doigt ce qui se passe réellement. Il est passé tour à tour
à Selembao, sur l'avenue de l'université et autres.
|
Constat :
Comme est le cas dans les chaînes de TV
précédentes, la réalité du Congo construite par la
chaîne de télévision DIGITAL CONGO TV dans le 24 heures de
la journée du 26 septembre 2007, a porté aussi sur les
informations qui ont eu lieu surtout à Kinshasa, au Kasaï et
à New York.
5. RTG@ : la grande édition de 19h00
présentée
TITRES DE L'INFORMATION
|
DUREE
|
COMMENTAIRE
|
CONSTRUCTION IMAGINAIRE DU CONGO
|
1. Point de presse de la MONUC sur l'incident du Lac Albert
|
7'
|
La porte parole de la MONUC a expliqué lors de leur
point de presse hebdomadaire l'incident qui a eu lieu au lac Albert en
précisant le bilan qui est estimé à 6 morts et 5
blessés graves.
|
Pour la RTG@, la journée du 24 septembre 2007 au Congo
revient au point de presse de la MONUC, au projet de loi sur le financement
des partis politiques ; au point de presse du Ministre de la santé
publique ; à la participation du Président de la
République au 62ème sommet mondial de Nations Unies
à New York ; à l'entretien du ministre de l'EPSP avec
l'Ambassadeur du Royaume de Maroc en RDC ; au point de presse du ministre
de tourisme.
|
2. Projet de lois sur le financement des partis politiques
|
4'
|
L'assemblée nationale a voté la loi sur le
financement des partis politiques pendant les campagnes électorales.
Seuls les partis qui ont participé aux élections de 2006 sont
bénéficier de cette aide financière.
|
3. Point de presse de Ministre de la santé
|
4'
|
Le ministre de la santé a voulu éclairer la
nation toute entière sur l'évolution du virus d'Ebola dans la
zone de santé de Mweka. Il a estimé 160 cas de
décès jusque là et plus de 200 malades qui suivent des
soins appropriés.
|
4. 62ème sommet de l'ONU à NEW
YORK
|
4'
|
Le 62ème sommet mondial de l'ONU s'est
ouvert le mardi 25/09/2008 à New York, il va connaître la
participation du président de la RDC, Mr. Joseph KABILA qui va monter au
créneau le jeudi 27/09/2007
|
5. Entretien de Ministre de l'EPSP et l'ambassadeur de MAROC
en RDC
|
4'
|
Le ministre de l'EPSP, Mr Macaire FWAMBA a
échangé avec l'ambassadeur de Maroc en RDC sur un accord de
partenariat entre les deux pays sur le secteur éducatif.
|
6. Point de presse de Ministre de tourisme sur la
journée mondiale du tourisme
|
5'
|
Le ministre du tourisme a parlé à la nation sur
la journée mondiale du tourisme et surtout sur le rôle du tourisme
dans le développement d'une nation.
|
Constat :
La réalité du Congo construite par la
chaîne de télévision RTG@ dans le 24 heures de la
journée du 26 septembre 2007, a porté sur les informations qui
ont eu lieu surtout à Kinshasa, au Kasaï et à New York.
6. MIRADOR TV : grande édition de 19h00
TITRES DE L'INFORMATION
|
DUREE
|
COMMENTAIRE
|
CONSTRUCTION IMAGINAIRE DU CONGO
|
1. 62ème sommet de l'ONU à NEW
YORK
|
|
|
Pour MIRADOR TV, la journée du 26 septembre 2007
équivaut au 62ème somment mondial des Nations Unies
à New York ; au point de presse de la MONUC ; à la
signature des accords entre le ministre de la santé publique et le
PNUD ; à la visite du gouverneur de la ville de Kinshasa aux
chantiers lancés ç Kinshasa ; à la signature d'un
protocole d'accord entre la ville de Kinshasa et la République de
Corée du Sud.
C'est à partir de ces informations que MIRADOR TV a
construit la réalité du Congo au cours de la journée du 26
septembre 2007.
|
2. Point de presse de la MONUC sur l'incident du Lac Albert, 6
morts et 5 blessés d'après la porte parole de la MONUC
|
|
|
3. Signature d'un protocole d'accords entre le ministre de la
santé et le PNUD
|
|
|
4. La visite du gouverneur de Kinshasa sur les chantiers
à Kinshasa
|
|
|
5. Signature d'un protocole d'accord entre la ville de
Kinshasa et la Corée du Sud
|
|
|
Constat :
La réalité du Congo construite par la
chaîne de télévision MIRADOR TV dans le 24 heures de la
journée du 26 septembre 2007, a porté sur les informations qui
ont eu lieu surtout à Kinshasa, au Kasaï et à New York.
CONSTAT GENERAL POUR LA
JOURNEE DU 26 SEPTEMBRE 2007
Après avoir observé et analysé les
journaux télévisés diffusés le 26 septembre 2007
par les six chaînes de télévision ciblées, nous
avons constaté ce qui suit :
1. La journée du 26 septembre 2007 au Congo pour les 6
chaînes de télévision ciblées ne prend pas en compte
l'ensemble des faits du pays. Elle est partielle et/ou n'est pas
intégrale. Car elle porte sur quelques provinces de la République
Démocratique du Congo. Et pourtant, la RDC ne se résume pas
seulement aux informations sur la ville province de Kinshasa et celle du
Kasaï. Toutes les six chaînes de télévision
ciblées voient la RDC qu'à travers la province de Kinshasa et le
Kasaï.
2. Nous avons ensuite constaté que les informations
sont répétées et stéréotypées dans la
production des journaux télévisés des six chaînes de
télévision ciblée. Leurs journaux
télévisés font l'objet des mêmes titres
d'informations.
3. Les chaînes de télévision
ciblées accordent plus le temps aux informations que eux
considèrent plus importantes que d'autres. Souvent, cette importance se
traduit par l'invitation au journal télévisé d'un expert,
spécialiste qui maîtrise le sujet afin de l'analyser en
profondeur. C'est le cas de la RTG@, pour qui l'incident du Lac Albert
apparaît plus importante qu d'autres et pour ce faire la maison a fait
venir au studio un général de la MONUC afin de commenter ce sujet
d'actualité. Par ailleurs, l'importance de l'information
rapportée est traduite par son positionnement dans le JT. Ainsi, une
information supposée toucher un large public sera mise en valeur dans le
sommaire et pourra faire
l'ouverture du journal, ce qui est le cas dans toutes les six chaînes de
télévision ciblées.
4.
Les informations diffusées sont le produit d'un choix intentionnel des
journalistes qui composent le journal. On se demandera de quoi
révèlent ces choix. Nous pensons que ce choix est orienté
par la ligne éditoriale de chaque chaîne de
télévision.
5.
Un journal télévisé est composé d'un ensemble de
sujets, liés la plupart du temps à l'actualité et
déclinés sous plusieurs formes : brèves,
interviews plateau,
reportages.
Tableau 2. Information du 27
septembre 2007
1. RTNC 1 : la grande édition de
20h00'
Titres
|
Durée
|
Commentaire
|
Construction imaginaire de la RDC
|
1. Discours du président de la République J.
KABILA au 62è sommet mondial de l'ONU
|
9'
|
Le président de la République a tenu un discours
devant une multitude d'hommes politique venus au 62è sommet
de l'ONU. Son message était porté sur la situation
démocratique actuelle en RDC après les élections de
2006
|
Pour la RTNC, la journée du 27 septembre 2007 revient
au discours du président de la République, Joseph KABILA, au
62ème somme mondial des Nations Unies à New
York ; au projet des lois que l'assemblée nationale a
ratifié ; à la journée portes ouvertes au
ministère du tourisme ; au Ministre de la santé
publique ; au séminaire sur la vulgarisation et approvisionnement
des médicaments organisé par le ministère de la
santé en collaboration avec d'autres organisme internationaux.
C'est à partir de toutes ces informations que la RTNC a
construit la réalité du Congo en procédant
évidemment, à la sélection des informations.
|
2. Turbine de Zongo en application
« groupe »
|
3'
|
Pour améliorer les performances du courant
électrique, la SNEL veut améliorer la turbine Zongo pour
remédier ...
|
3. Le Ministre de la santé Mr. Victor MAKWENGE KAPUT
parle sur l'évolution du virus d'Ebola dans la zone de santé de
MWEKA
|
4'
|
Le ministre a fait le bilan de ce virus en disant qu'il y a
plus de 180 m orts et 400 malades d'Ebola dans la zone de santé de Mweka
dans le Kasaï occidental.
|
4. Projet de loi à l'assemblée nationale par la
ratification des lois
|
4'
|
Le rapporteur de l'assemblée nationale a tenu un point
de presse pour informer la population que les élus de peuple ont
ratifié 3 loi :
- sur l'extradition,
- le contrôle d'arme à feu,
- et sur la corruption.
|
5. Journée portes ouvertes au Ministère de
tourisme
|
3'
|
A l'occasion de la journée mondiale du tourisme, le
ministre en charge du tourisme a organisé une journée porte
ouverte pour permettre au public de se rendre compte de ce qui se passe
réellement.
|
6. Politique pour la vulgarisation et l'approvisionnement des
médicaments
|
3'
|
Le ministre de la santé en collaboration avec d'autres
organismes internationaux, veut atténuer le taux de mortalité en
vulgarisant et permettant aux gens de s'approvisionner des
médicaments.
|
Constat :
Il ressort de ce tableau que les informations diffusées
par la RTNC ne représentent pas la totalité du Congo. Il n'y a
que la ville province de Kinshasa qui est repris, les autres provinces ne sont
pas présentés. Là on se demande s'il n'y a pas eu un
événement dans d'autres provinces que la ville de Kinshasa.
2. ANTENNE A
Titres
|
Durée
|
Commentaire
|
Construction imaginaire de la RDC
|
1. discours du chef de l'Etat à New York à
l'occasion du 62è sommet mondial de l'ONU
|
5'
|
Le président de la République est monté
au créneau à l'hémicycle de l'ONU pour expliquer la
situation publique actuelle en RDC, il a eu 15 minutes pour haranguer la
foule
|
Antenne A, présente le Congo à travers les
informations suivantes : le discours du chef de l'Etat à New
York ; réunion des présidents des groupes
parlementaires ; ratification des lois par l'assemblée
nationale ; séminaire sur la vulgarisation des médicaments
par le ministre de la santé publique ; etc.
|
2. Les présidents du groupe parlementaire en
réunion
|
4'
|
Tous les présidents du groupe parlementaire étai
en réunion au palais du peuple pour examiner les lois sur le piquer de
parti politique et autres
|
3. Conseil de direction provinciale à l'UDPS
|
4'
|
La direction provinciale de l'UDPS s'est réunie pour
organiser les élections du comité directeur de Kinshasa
|
4. Projet des lois à ratifier à
l'assemblée nationale
|
4'
|
L'assemblée nationale a ratifié 3 projets de loi
sur le contrôle de l'arme à feu, sur la corruption et sur
l'extradition a déclaré le rapporteur de l'assemblée
nationale, Mr. L'honorable Grégoire KATENDO
|
5. Séminaire sur la vulgarisation des
médicaments au ministère de la santé publique
|
3
|
Il s'est tenu un séminaire au ministère de la
santé publique pour accroître la vulgarisation des
médicaments sur toute l'étendue de la RDCongo
|
Constat : cfr. RTNC.
3. CONGOWEB TV : la grande
édition de 19h00'
Titres
|
Durée
|
Commentaire
|
Construction imaginaire de la RDC
|
1. Le président de la république a pris 15
minutes pour s'exprimer devant la foule au sommet de l'ONU
|
4'
|
Le président de la république, Mr Joseph KABILA
a eu 15 minutes pour s'exprimer devant la multitude de délégation
mondiale réunies au 62ème sommet mondial de l'ONU. Il
a expliqué la politique de la République Démocratique du
Congo après les élections présidentielle et
législative.
|
Pour Congo Web Tv, la journée du 27 septembre 2007
revient aux 15 minutes du discours émis par le président de la
République, Joseph KABILA, au sommet mondial des Nations Unies à
New York ; à la journée mondiale du tourisme ; au point
de presse du rapporteur de l'assemblée nationale, au point de presse du
ministre de la santé publique, etc.
La construction du Congo pour Congo web Tv se résume
qu'aux informations qui ont eu lieu à Kinshasa et à New York.
|
2. Journée mondiale du tourisme
|
2'
|
L'humanité a célébré la
journée mondiale du tourisme, pour commémorer cette
journée le ministre du tourisme a parlé à la nation.
|
3. Le rapporteur de l'assemblée nationale a tenu un
point de presse pour informer le public sur les lois qui sont
ratifiées
|
4'
|
L'honorable Grégoire KATENDE a tenu un point de presse
pour annoncer au public les lois que le parlement a ratifié à
savoir : la loi sur l'extradition, sur le contrôle d'arme à
feu et sur la corruption.
|
4. Le ministre de la santé publique a tenu un point de
presse pour examiner la situation du virus d'Ebola dans la zone de santé
de Mweka et l'accord avec le directeur pays du PNUD,, Mr BABACAR CISSE
|
4'
|
Le ministre de la santé publique Victor MAKWENGE a tenu
un point de presse pour passer en revue ce qui se passe à Mweka sur le
virus d'Ebola en précisant qu'il y a plus de 160 morts et 200 malades
qui sont hospitalisés. Il a signé encore un accord avec le
directeur pays du PNUD Mr BABACAR CISSE.
|
Constat : cfr. RTNC
DIGITAL CONGO TV : La grande
édition de 19h30'
Titres
|
Durée
|
Commentaire
|
Construction imaginaire de la RDC
|
1. Discours de son excellence Joseph KABILA, président
de la RDC au sommet de l'ONU à New York
|
8.
|
Le président de la République a parlé au
62ème sommet de l'ONU pendant 15 minutes sur la politique de
la république Démocratique du Congo
|
Pour DIGITAL CONGO TV, la journée du 27 septembre 2007
revient au discours du président de la république au sommet des
Nations Unies ; à la visite du ministre de tourisme dans les sites
touristiques de Kinshasa ; à l'entretien du président de la
république Joseph KABLILA avec son homologue français Nicolas
Sarkozy, Louis Michel et le premier ministre Guinéen et à la
ratification des lois à l'assemblée nationale.
La construction de la réalité du Congo pour
DIGITAL CONGO Tv se résume qu'au 62ème sommet des
Nations Unies.
|
2. Ratification de trois lois au niveau de l'assemblée
nationale
|
3'
|
Le parlement de la RDC a ratifié 3 lois sur
l'extradition, le contrôle d'arme à feu et sur la corruption
|
3. Visite du ministre de tourisme dans les différents
sites touristiques de Kinshasa
|
4'
|
Le ministre du tourisme a visité quelques sites
touristiques de la ville de Kinshasa à savoir : la gare centrale,
la paroisse sainte Anne, le jardin zoologique et botanique, le Beach NGOBILA,
etc.
|
4. Entretien du président de la république avec
Nicolas SARKOZI, le premier ministre Guinéen, Louis Michel à New
York
|
7
|
Lors de son séjour à New York, le
président de la RDC, Mr Joseph KABILA s'est entretenu avec le
président français Nicola Sarkozi où ils ont parlé
sur le partenariat entre les deux Etats, ensuite il a échangé
avec le 1èr ministre guinéen et avec Louis Michel, le
commissaire européen au développement.
|
Constat : Idem
5. MIRADOR TV : la grande édition
de 19h00'
Titres
|
Durée
|
Commentaire
|
Construction imaginaire de la RDC
|
1. président de la république a tenu un discours
au sommet de l'ONU à New York aux Etats - Unis
|
5'
|
Le président de la République Mr. Joseph KABILA
a tenu un discours à l'assemblée mondiale de l'ONU pour parler
sur la RDC et la politique internationale
|
Mirador Tv construit la réalité de la RDC avec
le discours du chef de l'Etat au 62ème sommet mondial des
Nations Unies ; à la journée mondiale du tourisme ; aux
travaux d'aménagement d'une turbine à Zongo ; le point de
presse de ministre de la santé publique ; au communiqué du
rapporteur de l'assemblée nationale.
|
2. Journée mondiale du tourisme, discours à la
nation du ministre du tourisme
|
3'
|
A l'occasion de la célébration de la
journée mondiale du tourisme, le ministre congolais du tourisme a
expliqué, le sens du tourisme dans le développement d'une nation
et a invité au congolais de respecter les sites touristiques.
|
3. Travaux d'aménagement d'un turbine à Zongo
par les ingénieurs de la SNEL
|
4'
|
La SNEL effectue des travaux à zongo pour
aménager la turbine qui alimente une partie de la population congolaise
en courant électrique.
|
4. Point de presse du ministre de la santé publique sur
la situation actuelle du virus d'Ebola dans la zone de santé de Mweka
|
3'
|
Le ministre de la santé a tenu un point de presse dans
son cabinet de travail pour répondre aux questions de la presse sur
l'Etat de lieu du virus d'Ebola dans la zone de santé de Mweka. Il y a
160 morts et 200 malades
|
5. Communiqué du rapporteur de l'assemblée
nationale, MR l'honorable Grégoire KATENDE sur la ratification de
lois
|
3'
|
Le rapporteur des élus du peuple au niveau de
l'assemblée nationale, l'honorable Grégoire KATENDE a tenu un
point de presse pour informer le public sur la ratification de 3 lois
ratifiées
|
Constat :
Il ne ressort de ce tableau que les informations
diffusées par la chaîne de télévision MIRADORT TV,
ne représentent pas la totalité du Congo. Il n'y a que la ville
province de Kinshasa qui est repris, les autres provinces ne sont pas
présentés. Exceptée la province du Bas Congo. Là on
se demande s'il n'y a pas eu un événement dans la province de
Bandundu, Equateur, Kasaï, etc.
6. Radio Télévision Groupe
l'Avenir : la grande édition de 19h00'
Titres
|
Durée
|
Commentaire
|
Construction imaginaire de la RDC
|
1. le président de la RDCongo, Mr Joseph KABILA a tenu
un discours au 62ème sommet de l'ONU à New York
|
7'
|
Le président élu démocratiquement de la
RDC, Mr Joseph KABILA est monté à la tribune de l'ONU pour tenir
un discours sur la politique de la RDC et son programme gouvernemental,
axé sur les 5 chantiers.
|
Pour la RTG@, la journée du 27 septembre 2007 revient
au discours du président de la République, Joseph KABILA à
l'hémicycle des Nations Unies ; à la
célébration de la journée mondiale de tourisme ; au
partenariat entre le ministre de la santé publique et le PNUD, etc.
|
2. l'humanité a célébré la
journée mondiale du tourisme, le ministre congolais du tourisme a
adressé un message à la nation
|
4
|
|
3. Partenariat entre le ministère de la santé et
le PNUD
|
3
|
|
4. le conseil pour la direction provinciale du parti cher
à Monsieur Etienne TSHISEKEDI, l'UDPS a tenu un séminaire pour
élire ses dirigeants
|
4
|
L'UDPS a tenu un séminaire pour élire se
dirigeants provinciaux
|
Constat : Idem
NB : le constat général
fait pour la journée du 26 septembre 2007 sont aussi valable pour la
journée du 27 septembre 2007.
SECTION 2. LES FAIBLESSES
DE LA CONSTRUCTION IMAGINAIRE DE LA REALITE DU CONGO PAR LES CHAINES DE TV
CIBLEES
Dans ce section, nous allons épingler les faiblesses
des chaînes de télévision ciblées par rapport
à la ligne éditoriale de chacune des six chaînes de
télévision, les éléments constitutifs de
l'information et aux attributs de l'information journalistique de leurs
journaux télévisés ainsi que la construction de la
réalité du Congo.
2.1. Les Faiblesses
concernant leur ligne éditoriale
Dans ce point, notre regard est tourné vers l'angle que
chaque chaîne de télévision ciblée adopte pour
donner son point de vue par rapport à une actualité.
Les faiblesses de la ligne éditoriale dans les
différentes chaînes de télévision ciblées,
sont :
- certaines d'entre-elles, sont progouvernementales ;
- Manque d'objectivité ;
- La sélection des informations ne répond pas
aux critères journalistiques.
Prenant appui de la réflexion faite par
Jean-René BOMPOLONGA89(*), nous remarquons que la presse congolaise
n'échappe pas à la situation politique du pays, chaque organe de
presse, dans sa politique rédactionnelle, essaie de diffuser
l'information en tenant compte des intérêts de la tendance
à laquelle il s'identifie. L'essentiel de leur travail, consiste
à défendre et à présenter une meilleure image de sa
tendance, d'une part, à mettre à nu la faiblesse et les
incohérences de l'autre tendance, d'autre part. c'est le cas par
exemple, de la chaîne de télévision DIGITAL CONGO Tv, qui
par rapport à sa ligne éditoriale, accord beaucoup plus
d'importance aux informations sur les activité du président de la
république. Egalement, pour la RTNC1.
La ligne éditoriale obéit
généralement à l'appartenance idéologique et/ou
tendance politique du journal. La conséquence, est la transformation de
certains organes de presse en simple « caisses de
résonance » de certaines forces politiques ou
socio-économiques dont ils répercutent fidèlement le
message90(*). Et cela
réduit la vision de la maison de presse à diffuser avant tout les
nouvelles de son propre camp d'appartenance au détriment d'autres
informations négligées, pouvant paraître utile pour le
public.
2.2. Faiblesse concernant les
éléments constitutifs de l'information
Dans ce point, nous allons relever les faiblesses des
différentes chaînes de télévision ciblées sur
les éléments constitutifs de leurs informations, qui sont les six
question suivantes : Qui, Quoi, Quand, Où, Comment et Pourquoi.
En effet, tout au long de notre observation sur les
éléments constitutifs d'information sur les chaînes de
télévision ciblées, à travers leurs journaux
télévisés du 26 au 27 septembre 2007, nous avons
repéré les considérations critiques suivantes :
- La plupart d'entre-elles, confondent la question
« comment » et « pourquoi » dans leurs
informations journalistiques. La question « comment »
décrit la façon dont s'est déroulé
l'évènement et celle du « pourquoi » renvoie
aux causes, objectifs ou encore aux raisons de l'évènement.
- Egalement, la question « Qui » est mal
identifiée, elles confondent le sujet de l'information et
l'émetteur du message.
Telles sont les faiblesses que nous avons
épinglées concernant les éléments constitutifs
d'informations de nos chaînes de TV ciblées. Qu'il nous soit
permis d'énumérer celles sur les attributs de leurs
informations
2.3. Faiblesses concernant les
attributs de l'information journalistique
L'information journalistique répond aux cinq attributs
suivants : l'actualité, la signification, l'intérêt,
l'objectivité et la communicabilité.
Par rapport à ces attributs, les six chaînes de
télévision que nous avons ciblées ne respectent pas les
attributs suivants dans leur diffusion de l'information et leur
méthodologie de l'information, à savoir :
- La signification : les six chaîne de TV ne savent
pas donner un sens à une information aux yeux du public ;
- L'intérêt : il n'y a pas d'attraction sur
les informations diffusées par ces chaînes aux yeux du
public ;
- Objectivité : nos chaînes de TV ne
diffusent pas les informations telles qu'elles se sont déroulées,
ni dans sa pluralité. Ils ont toujours fait le tri des informations.
certes, la tentative est grande de douter de l'objectivité et
l'impartialité des informations livrées par ces chaînes.
Et ce problème se pose généralement plus en terme de choix
et de hiérarchisation verticale de différentes informations
récoltées. Dans le cas du choix, la presse dite
progouvernementale s'attelle à répercuter en priorité tous
les messages du gouvernement, toutes les initiatives et les actions des membres
de ce gouvernement et des autres institutions du pouvoir en place.
- La communicabilité : nos chaînes de TV
ciblées n'ont pas une bonne expérience dans la
présentation de leurs journaux télévisé. Le
présentateur ne garantit pas une grande accessibilité de
l'information dans le chef du public.
Voilà les faibles que nous avons relever dans les
attributs des informations diffusées par nos chaînes de TV
ciblées. A présenter, voyons les faiblesses sur la
méthodologie de leurs informations.
2.4. Faiblesses concernant la
méthodologie de l'information
Comme nous l'avons indiqué dans le chapitre premier de
ce travail, la méthodologie de l'information, c'est la voie suivie par
un individu (journaliste) de télévision ou des autres organes de
presse pour collecter, traiter et diffuser les informations.
Toutes ces 3 étapes, à savoir : collecte,
traitement et diffusion sont importante pour crédibiliser une
information et une entreprise de presse.
Par rapport à ces 3 étapes, la diffusion a
retenu notre attention. Ainsi, nous avons relevé les faiblesses
suivantes pour nos six chaînes de TV ciblées. Ce que, la
capacité d'attention de téléspectateurs est trop
limitée, nos chaînes de télévision choisies,
diffusent une grande quantité d'informations au même moment.
Raison pour laquelle, les téléspectateurs n'arrivent pas
assimiler toutes ces informations. La communicabilité n'est pas de
rigueur dans nos chaînes de télévision.
2.5. Faiblesses concernant la
construction de la réalité imaginaire du Congo
Dans ce point, nous allons enfin examiner les
difficultés des nos chaînes de télévision
ciblées dans la construction de la réalité imaginaire du
Congo dans leurs informations. (cfr. Constat général pour la
journée du 26/27 septembre 2007)
Les faiblesses de nos chaînes de
télévision pour construire à bon escient la
réalité du Congo résident en ceci : nos médias
ne construisent pas la réalité intégrale du Congo dans la
mesure où la sélection des informations ne répond pas au
critère de l'objectivité et le tri de ces dernières ne
cristallise pas la perception du téléspectateur congolais. Nos
chaînes de TV, dans leur diffusion des messages, ne proposent qu'une
partie de la réalité du Congo qui est vu q'à travers
à la province de Kinshasa, celle de Kasaï. En plus, toutes les
chaînes se recopient, elles sont toutes bornées sur les
mêmes sujets qui composent leurs journaux télévisés.
Il y a le manque de pluralité et diversité d'information dans les
6 chaînes de télévision ciblées.
Par ailleurs, nous remarquons qu'il y a une confiscation des
médias publics par le Gouvernement ; très inégale
diffusion des médias, voire même inexistence de cette
dernière, à travers d'autres provinces du pays et même pour
les provinces dont les médias mettent beaucoup plus l'accent et/ou
encore assez d'importance aux informations, orientées en faveur du
Gouvernement et institutions politique du pays(le Président de la
République, les membres du gouvernement, le parlement) et les organismes
internationaux oeuvrant en RD Congo. La vie quotidienne des congolais
n'intéressent assez les médias congolais.
SECTION 3. POLITIQUE
D'AMELIORATION DE LA CONSTRUCTION DE LA REALITE PAR LES MEDIAS CIBLES
Dans cette section, nous allons proposer des pistes de
solution aux problèmes qui guettent nos chaînes de TV pour
construire comme d'une manière générale, la
réalité du Congo.
Eu égard, aux différentes faiblesses
relevées dans les lignes qui précèdent, nous proposons aux
responsables des chaînes de télévision ciblées
à savoir, la RTNC1, Antenne A, Congo Web TV, DIGITAL CONGO TV, RTG@ et
MIRADOR TV, les solutions suivantes :
1. Par rapport à la ligne éditoriale, il doit
être objectif quand il aborde un sujet
2. Par rapport aux éléments constitutifs, les
chaînes de télévision ciblées, doivent éviter
dans leurs informations de confondre les six questions constitutives de leurs
informations
3. Par rapport aux attributs d'informations, ils doivent
insérer dans leurs informations, les attributs suivants :
l'actualité, la communicabilité, l'intérêt, la
signification.
4. Par rapport à la construction imaginaire de la
réalité du Congo, ils doivent donner une vue plus variées
et plus riche de la réalité même si l'on peut conter toute
la réalité du Congo en 24 heures.
Par ailleurs, il sied aussi de renforcer la liberté de
la presse et démocratiser les médias publics et de
développer le respect de la déontologie et le sens de la
responsabilité.
CONCLUSION PARTIELLE
Au terme de ce chapitre consacré à
évaluation critique de la construction imaginaire da la
réalité de la RDC par les 6 medias congolais. Trois sections ont
composé l'essentiel de ce chapitre.
La première section a porté sur les traits
caractéristiques de la construction imaginaire de la RDC par les
chaînes de télévision ciblées. Nous avons
analysé la manière dont les médias congolais à
travers les 6 chaînes de télévision ciblées
construisent la réalité imaginaire dans leurs journaux
télévisés, en examinant leur ligne éditoriale,
ensuite élaborer un tableau qui analyse la construction imaginaire de la
RDC par ces chaînes de télévision du 26 au 27 septembre
2007 dans leurs journaux télévisés et enfin établir
la construction imaginaire de la RDC émanant de ce tableau pour la
journée du 26 et 27 septembre 2007.
La deuxième section a porté sur les faiblesses
de la construction imaginaire de la réalité du Congo par les
chaînes de télévision ciblées. Ainsi, nous avons
épinglé les faiblesses des chaînes de
télévision ciblées par rapport à la ligne
éditoriale de chacune des six chaînes de télévision,
les éléments constitutifs de l'information et aux attributs de
l'information journalistique de leurs journaux télévisés
ainsi que la construction de la réalité du Congo.
Enfin la troisième section a porté sur la
politique d'amélioration et suggestion, nous avons proposé des
pistes de solution par rapport aux problèmes qui guettent nos
chaînes de télévision pour construire en bon escient la
réalité du Congo.
Tels sont les points qui ont composé ce
troisième chapitre. A présent, pensons à la conclusion
générale qui va boucher ce travail.
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. CHARAUDEAU, P., Le discours d'information
médiatique. La construction du miroir social, Nathan-INA,
Médias-Recherches, 1997
2. D. WOLTON, Penser la communication, Paris, Les
éd. Flammaron, 1997
3. F. BALLE, Médias et société :
presse audiovisuelle. Télécommunication, Paris, Ed.
Montchrestien, 1992 (7ème édition).
4. F. BARBIER et C. BERTHO LAVENIR, Histoire des
médias, Paris, Armand colin, 1996.
5. Fr. JONGEN, Le droit de la radio et de la
télévision, Bruxelles, èd. De Boeck, 1989.
6. G. DERVILLE, Le pouvoir des médias : Mythes
ou réalités, Presses.
7. GRAWITZ M., Méthodes en sciences sociales,
Dalloz, Paris, 6ème éd., 1984.
8. G. DERVILLE, Le pouvoir des médias : Mythes
ou réalités, Presses universitaires de Grenoble, 2005
9. GHOSN, C., Le stéréotype :
stratégies discursives dans le journal télévisé de
FR2, ATER LERASS, Université de Toulouse III, Mars 2001.
10. JM. MUTAMBA. M, Plaidoyer pour un journalisme civique
et de développement, Publication de l'IFEP, 1998.
11. KAYEMBE MALU A. et All, La Situation des médias
en République Démocratique du Congo, éd.
Institut Panos Paris, avril 2004.
12. LARAMEE A. et VALLE. B., La recherche en
communication : élément de méthodologie, Presse
de l'université de Québec, 1991.
13. LEBLANC, G., Le monde en suspens, Marburg,
Hitzeroth, 1987.
14. L. GERVEREAU, Inventer l'actualité. La
construction imaginaire du monde par les médias internationaux,
Paris, La Découverte, 2004.
15. Maurice Lévy, Les 100 mots de la
communication, PUF, Paris, 2006.
16. Paul Hubert LECHAT, La communication,
Montréal, éd. Mont Moreny, 1997.
17. P.E KABEYA M.M., Regards sur la presse congolaise,
éd. L'Harmattan, Médias sud, 2003
II. Notes de Cours
1. Aimé KAYEMBE, « Techniques de collecte et
du traitement de l'information », Notes de cours de G1
Communication/UNIKIN, 2002-2003, inédit.
2. E. TSHIMANGA, Histoire générale de
l'information et de la communication, Notes de cours G1
communication/UNIKIN, 2005-2006, inédit.
3. F. MUNGENGA, Notes de cours de Méthodologie de
l'information, G2 COMMUNICATION/UNIKIN, 2006-2007, inédit.
4. KASONGO IBANDA, Notes de cours d'Information et
communication, G1 Communication, FLSH/UNIKIN, 2001.
5. KAYEMBE Aimé, Structures socioéconomiques des
médias, Notes de cours L2 Communication/Journalisme, Unikin,
2006-2007
6. MUEPU Phinées, Notes de cours de Commentaire des
documents, Tome I, G3 COM, UNIKIN, 2004-2005
III. TFC, MEMOIRE ET THESE
1. LUNGILA MATANGA, Les TIC et l'enseignement à
distance, TFC/UNIKIN, 2004-2005, inédit.
2. KAYILA LUKOMBO N., Enjeux et déontologie du
journaliste congolais pendant la période électorale en RDC,
Mémoire de fin d'étude, FLSH/UNIKIN, 2005-2006, inédit.
3. D. MBALANDA, La gestion des rumeurs à l'OCC,
Thèse/FCK, 2005
IV. Revues et articles
1. AMOSSY, R., « La notion de
stéréotype dans la réflexion
contemporaine », in Littérature, 73, 1989
2. Godefroid BWITI LUMISA, RDC : à chaque candidat
sa télé, in Syfia - Région des Grands Lacs, Infosud
Belgique Agence de Presse, avril 2006
V. Sites Internet
1. http://espacestemps.net
2. http://fr.wikipedia.org
3. http://meunier.ses.free.fr
4. www. Huyghe.fr
5. http://www.biblioconcept.com
6. http://www.rfi.fr
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPH................................................................................................................i
DEDICACE...............................................................................................................ii
REMERCIEMENTS....................................................................................................iii
INTRODUCTION........................................................................................................1
1. PROBLEMATIQUE
2
2. HYPOTHESES DE TRAVAIL
5
3. OBJECTIF DE L'ETUDE
6
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
6
5. DELIMITATION DU SUJET D'ETUDE
7
6. METHODOLOGIE
8
a. Méthode de recherche
8
b. Techniques
8
7. DIFFUCLTES RENCONTREES
9
8. PLAN DU TRAVAIL
9
CHAPITRE PREMIER: CADRE THEORIQUE ET DEFINITION DES CONCEPTS
DE BASE.........11
SECTION 1. CADRE THEORIQUE
11
I.1.1. La théorie constructiviste
12
SECTION 2. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE
13
§1. L'INFORMATION
13
I.1. Fonctions de l'information.
15
A. Dans une dimension sociale et au sein de
l'espace social.
15
B. Responsabilité sociale de
l'information
17
§2. LA COMMUNICATION
19
2.1. Sortes de Communication
21
2.1.1. La communication
médiatisée
21
2.1.2. La communication
médiatée
21
2.1.3. La communication de masse
22
2.2. Moyens de communication
22
§3. MEDIAS
23
3.1. Définition
23
3.2. Typologie des médias
24
3.3. Les médias audiovisuels
25
a. La dimension technique des médias
audiovisuels
26
b. La dimension informative des médias
audiovisuels
26
c. La dimension commerciale des médias
audiovisuels
27
3.4. Le statut des médias audiovisuel
27
a. Les médias audiovisuels
publics
28
b. Les médias audiovisuels
privés
28
3.5. Fonctions des médias
29
3.6. Les effets de l'information
médiatique
30
a. L'Agenda Setting
30
b. Effet de cadrage
31
c. Effet d'amorçage
32
§4. LA CONSTRUCTION DE LA REALITE ET LES
MEDIAS
33
§5. JOURNAL TELEVISE
35
5.1. Les Caractéristique des JT
36
5.2. La Conception du Journal
télévisé
37
a. L'actualité
38
b. La signification
38
c. L'intérêt
38
D. La ligne éditoriale
38
E. La communicabilité
39
5.3. Typologie du Journal
télévisé.
40
§6. AUTRES TERMES
40
6.1. Imaginaire
40
6.2. La Réalité
41
6.3. Stéréotype
41
CONCLUSION PARTIELLE
42
CHAPITRE DEUXIEME: LES MEDIAS EN RC
CONGO.................................................42
INTRODUCTION
43
INTRODUCTION
44
SECTION 1. LA PRESSE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
44
1.1. Avant l'indépendance
44
1.2. Après l'indépendance
44
1.3. Pendant la transition
45
SECTION 2. ENVIRONNEMENT POLITICO-SOCIALE ET
ECONOMIQUE DES MEDIAS EN RDC
46
2.1. Sur le plan politique
46
2.2. Sur le plan économique
47
SECTION 3. SITUATION DES MEDIAS A KINSHASA.
47
SECTION 4. PRESENTATION DES CHAINES DE TELEVISION A
ANALYSER
49
§1. LA RADIO TELEVISION NATIONALE CONGOLAISE
(RTNC)
49
§1. LA RTNC1
50
1.1.1. Situation géographique
50
1.1.2. Histoire de la chaîne
50
1.1.3. Structure de la RTNC1
51
1.1.4. Programmes
51
1.1.5. Diffusion
51
§2. ANTENNE A
52
2.1. Localisation
52
2.2. Structure et organisation
52
§3. RADIO TELEVISION GROUPE L'AVENIR
(RTG@)
53
3.1. Statut Juridique et Historique
53
3.2. Objectif
53
3.3. La Télévision
54
3.4. Moyens de production
54
3.5. Organisation administrative
55
§4. DIGITAL CONGO TV
56
4.1. Situation géographique
56
4.2. Diffusion
56
§5. CONGOWEB TELEVISION
56
5.1. Situation géographique
56
1.2. Historique
56
1.3. Fonctionnement
57
1.4. Organigramme de Congoweb TV
59
§6. MIRADOR TELEVISION
60
6.1. Présentation et situation
géographique
60
6.2. Création et structure
60
CONCLUSION PARTIELLE
61
CHAPITRE TROISIEME: LA CONSTRUCTION IMAGINAIRE DE LA REALITE
DU CONGO PAR LES MEDIAS CONGOLAIS
CIBLES....................................................................63
INTRODUCTION
64
SECTION 1. TRAITS CARACTERISTIQUES DE LA
CONSTRUCTION IMAGINAIRE DE LA RDC PAR LES CHAINES CIBLEES
64
1.1. Analyse de ligne éditoriale de chaque
chaîne de télévision
64
1.2. Construction imaginaire de la RDC par les 6
chaînes de TV ciblées sur les informations du 26 au 27 septembre
2007
67
Tableau 1. Les informations du 26 septembre
2007
67
CONSTAT GENERAL POUR LA JOURNEE DU 26 SEPTEMBRE
2007
80
Tableau 2. Information du 27 septembre 2007
81
SECTION 2. LES FAIBLESSES DE LA CONSTRUCTION
IMAGINAIRE DE LA REALITE DU CONGO PAR LES CHAINES DE TV CIBLEES
87
2.1. Les Faiblesses concernant leur ligne
éditoriale
87
2.2. Faiblesse concernant les
éléments constitutifs de l'information
88
2.3. Faiblesses concernant les attributs de
l'information journalistique
89
2.4. Faiblesses concernant la méthodologie
de l'information
90
2.5. Faiblesses concernant la construction de la
réalité imaginaire du Congo
90
SECTION 3. POLITIQUE D'AMELIORATION DE LA
CONSTRUCTION DE LA REALITE PAR LES MEDIAS CIBLES
91
CONCLUSION PARTIELLE
92
CONCLUSION
GENERALE.........................................................................................94
BIBLIOGRAPHIE......................................................................................................95
TABLE DES
MATIERES.............................................................................................98
* 1 KASONGO IBANDA, Notes de
cours d'Information et communication, G1 Communication, FLSH/UNIKIN, 2001,
p.62.
* 2 Idem
* 3 L. GERVEREAU, Inventer
l'actualité. La construction imaginaire du monde par les médias
internationaux, Paris, La Découverte, 2004, p.8
* 4
http://espacestemps.net/document467.html.
* 1KAYEMBE MALU A. et All, La
Situation des médias en République Démocratique du
Congo, éd. Institut Panos Paris, avril 2004.
* 5 GRAWITZ M.,
Méthodes en sciences sociales, Dalloz, Paris,
6ème éd., 1984, p.408
* 6 L. GERVEREAU, op.
cit, p.22
* 7 PINTO et GRAWITZ,
Méthodes en science sociale, éd. Dalloz, Paris, 1971,
p.289.
* 8 BERELSON, Cité par
MUEPU Phinées, Notes de cours de Commentaire des documents, Tome
I, G3 COM, UNIKIN, 2004-2005, p.16
* 9 PINTO. R. et GRAWITZ,
op.cit, p.346
* 10 LARAMEE A. et VALLE. B.,
La recherche en communication : élément de
méthodologie, Presse de l'université de Québec, 1991,
p.170
* 11 KASONGO IBANDA N.,
Information et communication, Notes de cours de G2 Communication/UNIKIN,
2000-2001, inédit, pp.12-13.
* 12
http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_l'information
* 13 Jean MEYRIAT, Cité
par KASONGO I, op.cit, p.13
* 14 KASONGO IBANDA N., op.
Cit, p. 17
* 15 ROUSSO et ERBES,
cité par KASONGO IBANDA, idem.
* 16 KASONGO IBANDA N., op.
cit, p.19
* 17 Idem.
* 18 Aimé KAYEMBE,
« Techniques de collecte et du traitement de
l'information », Notes de cours de G1 Communication/UNIKIN,
2002-2003, inédit, p.23
* 19 Aimé KAYEMBE,
« Techniques de collecte et du traitement de
l'information », Notes de cours de G1 Communication/UNIKIN,
2002-2003, inédit, p.24
* 20 LUNGILA MATANGA, Les
TIC et l'enseignement à distance, TFC/UNIKIN, 2004-2005, p.13
* 21 Paul Hubert LECHAT, La
communication, Montréal, éd. Mont Moreny, 1997, p.25
* 22 D. WOLTON, Penser la
communication, Paris, Les éd. Flammaron, 1997, p.15
* 23 WEAVER, cité par
Daddy MBALANDA, La gestion des rumeurs à l'OCC, Thèse/FCK,
2005, p.
* 24
http://www.biblioconcept.com/wiki/index.php?wiki=Communication
* 25 Daddy MBALANDA, op.
cit. p.9
* 26 JM. MUTAMBA. M,
Plaidoyer pour un journalisme civique et de développement,
Publication de l'IFEP, 1998, p.29
* 27Idem
* 28 F. BALLE, Médias
et société : presse audiovisuelle.
Télécommunication, Paris, Ed. Montchrestien, 1992
(7ème édition).
* 29 KASONGO IBANDA, op.
cit, p.77
* 30
http://fr.wikipedia.org/wiki/Communication
* 31 LUNGILA MATANGA, op.
cit, p.15
* 32
http://meunier.ses.free.fr/docele/media/media.htm
* 33 Idem
* 34 F. BARBIER et C. BERTHO
LAVENIR, Histoire des médias, Paris, Armand colin, 1996.
* 35 François Mariet,
cite par JM. MUTAMBA, op. cit, p.70
* 36 JM. MUTAMBA, op.
cit, p.65
* 37 Idem
* 38 Ibidem
* 39 J.M. MUTAMBA, op. cit,
p.66
* 40 JM. MUTAMBA, op.
cit, p.69
* 41 Idem.
* 42 Fr. JONGEN, Le droit de
la radio et de la télévision, Bruxelles, èd. De Boeck,
1989, p110.
* 43 P. Bourdieu, Sur la
télévision, 1996, p.
* 44
http://fr.wikipedia.org/wiki/Antenne_A
* 45 Cinquante concepts sur la
stratégie de l'information, Dictionnaire critique, in www. Huyghe.fr,
p.23
* 46 G. DERVILLE, Le pouvoir
des médias : Mythes ou réalités, Presses
universitaires de Grenoble, 2005, p.45
* 47 G. DERVILLE, op.
Cit, p.46
* 48 G. DERVILLE, op. Cit,
p.49
* 49 G. DERVILLE, op. Cit,
p.50
* 50 Idem
* 51 ibidem
* 52 GERSTLE J., op. cit,
p.741
* 53 Gregory DERVILLE, Le
pouvoir des médias : mythes ou réalités, op.cit,
p.69
* 54 BERGER LUCK MAN,
cité par G. DERVIELLE, op. cit, p.70
* 55 F. MUNGENGA, Notes de
cours de Méthodologie de l'information, G2
COMMUNICATION/UNIKIN, 2006-2007, inédit, p.48
* 56
http://fr.wikipedia.org/wiki/Journal
* 57 F. MUNGENGA, op.
cit, p. 48
* 58
http://fr.wikipedia.org/wiki/Journal
* 59 F. MUNGENGA, op.
cit, p.49
* 60
http://fr.wikipedia.org/wiki/Journal
* 61 F. MUNGENGA, op.
cit, p.48
* 62 GHOSN, C., Le
stéréotype : stratégies discursives dans le journal
télévisé de FR2, ATER LERASS, Université de
Toulouse III, Mars 2001, p.5
* 63 LEBLANC, G., Le monde
en suspens, Marburg, Hitzeroth, 1987
* 64 CHARAUDEAU, P., Le
discours d'information médiatique. La construction du miroir social,
Nathan-INA, Médias-Recherches, 1997
* 65 F. MUNGENGA, op.
cit, p.63
* 66 MULOPO KISWEPO,
cité par JM. MULAMBA, op.cit, p30
* 67 F. MUNGENGA, op.
cit, p.66
* 68 Idem.
* 69
http://www.rfi.fr/talentplusfr/articles/066/article_258.asp
* 70 Idem
* 71 MULOPO KISWEPO, op.
cit, p.31
* 72
http://fr.wikipedia.org/wiki/Journal_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9
* 73 Maurice Lévy,
Les 100 mots de la communication, PUF, Paris, 2006, p.69
* 74
http://fr.wikipedia.org/wiki/Imaginaire
* 75 Maurice Lévy,
op. Cit, p.70
* 76 AMOSSY, R.,
« La notion de stéréotype dans la réflexion
contemporaine », in Littérature, 73, 1989, p.49
* 77 GHOSN, C., op. Cit.
p.11
* 78 E. TSHIMANGA, Histoire
générale de l'information et de la communication, Notes de
cours G1 communication/UNIKIN, 2005-2006, inédit, p.34
* 79 E. TSHIMANGA, op. cit,
p.35.
* 80 Claude Bertrand,
Cité par KAYEMBE Aimé, Structures socioéconomiques des
médias, Notes de cours L2 Communication/Journalisme, Unikin,
2006-2007, p.15
* 81 P.E. KABEYA M.M., op. cit,
p. 95.
* 82 Aimé KAYEMBE, op.
cit, p.9
* 83 Godefroid BWITI LUMISA,
RDC : à chaque candidat sa télé, in Infosud Belgique
Agence de Presse, Syfia - Région des Grands Lacs, avril 2006, p.2
* 84 E. TSHIMANGA, Op. cit,
p.37
* 85 Source : Direction
des programmes RTNC1, 2007.
* 86 Source : Direction
des programmes RTG@, 2007.
* 87 Godefroid BWITI LUMISA,
RDC : à chaque candidat sa télé, in Syfia -
Région des Grands Lacs, Infosud Belgique Agence de Presse, avril 2006,
p.3
* 88 Reporters sans
frontières, Rapport annuel 2003, cité par Marie Mdeleine ARNOLD,
Regards sur la presse congolaise : du Congo belge à celui des
Kabila sans oublier le Zaïre de Mobutu, Harmattant, Médias sur,
2003, p.28
* 89 J.R. BOMPOLONGA,
cité par P.E KABEYA M.M., Regards sur la presse congolaise,
éd. L'Harmattan, Médias sud, 2003, p.45
* 90 P.E KABEYA M.M., op. cit,
p.63
|