Déterminants de la malnutrition dans les pays en développement( Télécharger le fichier original )par Djadou Dosseh et Ilboudo Patrick Cerdi - M.D in Health Economics 2006 |
1.3/ Le taux d'accès à l'eau potable (safew)Cette variable mesure la part de la population qui a accès à une certaine quantité d'eau, qu'elle soit traitée ou non, provenant de la pluie ou d'autres sources non contaminées. Elle est utilisée comme « proxy » du facteur d'environnement sanitaire, qui, lui, est plus difficile à mesurer. L'accès à l'eau potable prend en outre en compte, l'accès aux soins de santé et la pratique de l'hygiène selon les disponibilités qu'offre l'environnement. C'est cette dernière approche qui a été retenue par Lawrence Haddad dans son étude sur la malnutrition; c'est aussi la raison pour laquelle nous utilisons cette variable. Des disparités importantes entre pays se remarquent également pour l'accès à l'eau potable. Ces écarts pourraient s'expliquer par les conditions particulières liées à l'accès à l'eau potable, par exemple la faiblesse de la pluviométrie, les politiques d'adduction d'eau mises en place dans les pays... Ainsi, le taux moyen d'accès à l'eau potable pour l'ensemble des pays de notre échantillon est de 56,17%. Une valeur minimale de 6% est observée pour l'Ethiopie en 1983. La valeur maximale est observée pour la Mauritanie en 1985. La variabilité inter individuelle (between) est de l'ordre de 21,47801; ce qui traduit une grande disparité dans l'accès à l'eau potable d'un pays à l'autre. Cette disparité semble exister au sein d'un même pays puisque la variabilité intra individuelle (within) reste de l'ordre de 10,25317, ceci du fait éventuellement de l'éloignement des points d'eau d'une région à l'autre du pays. 1.4/ La disponibilité alimentaire par tête (des)Faute de données précises sur la disponibilité alimentaire, nous avons eu recours à la quantité calorique qu'un individu a besoin annuellement. La même approximation a été faite par Lawrence Haddad et autres (1998). La moyenne sur l'ensemble de notre échantillon est d'environ 2360 kcal par an et par individu. La valeur maximale de 3284 kcal a été observée pour l'Egypte en 1995 contre 1592 kcal pour l'Ethiopie en 1992. La variabilité « between » est de l'ordre de 308,453 alors que celle « within » plus faible est de l'ordre de 126,191. On voit donc que la disponibilité alimentaire varie beaucoup d'un pays à l'autre et dans le temps au sein d'un même pays, mais les écarts sont relativement plus grands que dans les deux cas précédents. 1.5/ Le revenu national par tête8(*) (gdp)A défaut de cette variable, nous avons utilisé le PIB réel par tête en dollar US constant 1987 disponible sur World Development Indicators (WDI). Sur l'ensemble de l'échantillon, on note une valeur moyenne du PIB réel par tête et par an de l'ordre de 2305$ US. Le PIB réel le plus élevé est de 8612$ US et cette valeur a été observée pour le Chili en 1995. On remarquera que c'est aussi le même pays qui dispose du taux de prévalence de la malnutrition, le plus faible. L'Ethiopie présente par contre le niveau le plus faible de revenu, soit environ 306 $ US par personne et par an. * 8 Les récentes études utilisant le revenu contournent les difficultés liées à la fiabilité de cette variable pour construire un indice linéaire de revenus par la méthode en composant principale ; cas de Filmer et Pritchett (2001) |
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