INTRODUCTION
GÉNÉRALE
La décennie 80 marquait le début des crises
économiques mondiales, plus particulièrement la crise de la dette
des pays en voie de développement (PVD).
A l'instar de ces pays, le Maroc s'est lancé en
septembre 1983 avec l'appuie du Fond Monétaire International (FMI) et de
la Banque Mondiale dans un programme d'ajustement structurel (PAS), pour faire
face aux faiblesses de l'économie marocaine au niveau interne et externe
ainsi pour rétablir ses grandeurs macro-économiques au niveau de
la balance des paiements et de la dette extérieur.
Résultat, un taux de croissance de 4.1% en moyenne
entre 1983 et 1994.
Une croissance visiblement significative, mais qui n'as pas
été en mesure de faire face aux besoins d'une population active
et en forte augmentation, ce qui a entraîné l'aggravation du taux
de chômage et de la pauvreté à l'intérieur du
pays.
Face aux exigences économiques et sociales, le Maroc
comme la plus part des pays a lancé la guerre contre la pauvreté
afin de stimuler son take-off économique et social.
Une question se pose à ce niveau là,
« Est-ce que la victoire est à notre
portée ? »
La réponse à cette question, prévoit une
arme, une stratégie et des guerriers. Économiquement parlant, la
réponse prévoit un instrument, un programme et des acteurs.
C'est à la suite de ce constat que les premiers
programmes de Micro-Crédit ont vu le jour, pour servir d'instrument de
lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale.
«Le Micro-Crédit, consiste en l'octroi de
petites sommes à des agents économiques dont le revenu ou les
ressources sont faibles, permettant de développer des activités
génératrices de revenus«
Il s'agit également de services financiers
destinés à une clientèle pauvre (ces services peuvent
comprendre, selon les pays, le crédit, l'épargne, les services de
paiements et d'assurance) tels que les petits exploitants agricoles, les
coopératives artisanales, les petits commerçants, les micro
entreprises...etc.
De ce fait, la micro-finance ne s'adresse pas aux plus
démunis. Selon la Banque Mondiale, cette catégorie n'a pas besoin
de services financiers, mais de services beaucoup plus
élémentaires (nourritures, logements, soins, eau,
électricité...), elle s'adresse à une catégorie,
certes pauvre, mais exerçant déjà ou ayant exercé
une activité ou disposant d'un savoir-faire. (1)
C'est une initiative d'organisations non gouvernementales
(associations, fondations) et de banques, issus en leur sein pour rendre le
crédit accessible aux populations insolvables, soutenus pour cela par
des organismes nationaux ( Fonds Hassan II pour le développement) et
internationaux ( la Banque Mondiale, PNUD...) en mettant à leur
disposition des ressources permettant de contribuer au financement des
micro-activités, qui pour l'essentiel relèvent du secteur non
structuré ou informel de l'économie.
Dans ce sens, le Maroc a vu se développer ces
dernières années de nombreuses associations et organismes non
gouvernementaux (ONG) qui, à l'image de la Grameen Bank de Bangladesh,
sont spécialisés dans l'offre de Micro-Crédit accessible
aux populations pauvres exclus du système de crédit bancaire dont
les femmes en étant les premières bénéficiaires.
Notre travail présentée dans le cadre d'un
mémoire de fin d'étude de la licence en science
économiques et gestion auprès de la faculté de sciences
juridiques économiques et sociales de FES. Consiste en une étude
d' « IMPACT DU MICRO-CREDIT SUR L'ACTIVITE ECONOMIQUE
CAS D'AMSSF/MC ».
(1) - article 467, portail de microfinance au Maroc (La
Tribune de Méknes-Tafilalt n°57 -2005-)
Nous procéderons à cette étude à
travers une enquête réalisée auprès d'un
échantillon de bénéficiaires de l'Antenne
« SEHRIJ-GNAWA » et ce à travers
deux parties :
La première partie traitera la structure et
l'organisation de l'AMSSF/MC
La seconde partie analysera l'impact du
micro-crédit sur les bénéficiaires d'AMSSF/MC cas de
l'antenne Sehrij-Gnawa/FES
PREMIERE PARTIE :
STRUCTURE & ORGANISATION DE L'AMSSF/MC
INTRODUCTION :
Au Maroc, l'activité du Micro-Crédit a connu un
essor remarquable. En effet, dans son exposé lors d'un colloque sur la
micro finance, M. Rida Lamrini, président de la Fédération
Nationale des Associations de Micro-Crédit (FNAM) a relaté
l'expérience marocaine dans le domaine, couronné l'automne
dernier par un prix des Nations Unis à l'occasion de l'année
internationale de Micro-Crédit. « M. Lamrini a ainsi
indiqué que le nombre des bénéficiaires de
Micro-Crédit est passé de 288 000 en 2002 à 631 068
à fin décembre 2005, soit une progression moyenne annuelle de
l'ordre de 22%. Aujourd'hui, le nombre des bénéficiaires serait
en train de frôler les 700 000. » (1)
Selon une autre source, le secteur de Micro-Crédit au
Maroc est leader dans la zone MENA (Moyen-orient et Afrique du Nord), et
certaines associations marocaines figurent parmi les 20 meilleurs au Maroc.
(2)
Outre, la lutte contre la pauvreté, le secteur de
Micro-Crédit au Maroc est aussi créateur d'emploi, avec plus de
2545 postes stables. (3)
Tous ces indicateurs ont fait la reconnaissance internationale
du leadership du Maroc au sein du monde arabe, ajouter à cela le taux de
remboursement des crédits qui s'élève à 99% et la
participation des banques marocaines au soutien et au financement des
associations.
Deux institutions se sont démarquées rapidement
par l'ampleur de leur programme, atteignant en moins de cinq ans plus de
90 000 clients actif chacune (Al Amana et Zakoura). Les apports des autres
institutions (AMSED, FBPCE, AMSSF/MC...) au secteur du Micro-Crédit
reste aussi très important mais à
(1) - l'expérience marocaine de micro crédit
présentée au Sénat Belge (Al Bayane du 21 mai 2006)
(2) www.fnam.ma
(3) - Assahra Maghribia du 12 avril 2006.
défaut des moyens financiers, humains...et leurs zones
d'intervention plus restreintes leurs actions sont plus ou moins
limitées.
Dans cette perspective, l'accent a été mis sur
l'expérience d'une association marocaine installée à
Fès depuis 1994 à savoir : L'ASSOCIATION MAROCAINE
DE SOLIDARITE SANS FRANTIERE / MICRO-CREDIT (AMSSF/MC), qui compte
plus de 11 438 clients actif (1) et un encours de
prêt de 17 734 329 de DH (1),
et ce à travers 3 sections :
La première section présentera l'institution
AMSSF/MC
La seconde section analysera l'environnement interne de
l'AMSSF/MC
La troisième et dernière section traitera les
stratégies de financement de l'AMSSF/MC
(1) - Document AMSSF/MC ( AMSSF/MC en chiffre
SECTION I : PRESENTATION DE L'INSTITUTION :
AMSSF/MC
1- Historique de l'association :
L'Association Marocaine de Solidarité Sans
Frontière / Micro-Crédit (AMSSF/MC) est une association de
développement à but non lucratif régie par le Dahir du 15
novembre 1958, complété par celui du 10 avril 1973, fondée
à Fès en 1994 dont un objectif purement socio-économique
en améliorant la qualité de vie des marocaines les plus
défavorisés et qui n'ont pas accès aux sources classiques
de financement.
L'AMSSF/MC a été la première ONG à
démarrer ses activités d'octroi de Micro-Crédit dans la
région Centre Nord Marocain (Fès et le Moyen-Atlas) dès
décembre 1995.
Elle s'est spécialisée en Micro-Crédit
suite à l'agrément du Ministère des Finance pour
opérer en tant qu'association de Micro-Crédit,
conformément à la loi du 1er avril 1999 (1)
qui encadre la microfinance au Maroc.
AMSSF/MC fait partie de la FNAM, et participe activement aux
travaux et aux réflexions de cet organisme ainsi au Forum Africain sur
l'Evaluation. (2)
2- Mission d'AMSSF/MC :
La mission d'AMSSF/MC est de « permettre à
des micro entrepreneurs périurbains et ruraux, issus de couches
socio-économiques faibles et exclus du système bancaire classique
d'accéder au financement structuré afin qu'ils puissent
développer, renforcer ou stabiliser leurs activités dans la
transparence et la solidarité ».
___________________________________________________________________________________
(1) - Dahir n° 1-99-16, publié au BO n°
4678-14 hija 1419 (1er avril 1999)
(2) - Documentation de la conférence et portes ouvertes
sous le thème « le Micro Crédit pour un
développement durable et équitable » du 20-21 mai 2005
à hôtel Jnane Palace.
Les salariés et les membres du Conseil d'Administration
ont en commun une importante culture associative de solidarité. Elle se
traduit notamment dans le bénévolat et la grande
disponibilité des membres du Conseil d'Administration, ainsi que
l'attention que les agents de crédit portent à leurs clients.
3- Objectifs
généraux :
Les objectifs de l'AMSSF/MC peuvent être
résumés comme suite :
Participer à la réduction de la
pauvreté ;
Participer à la création d'emploi ;
Participer à l'intégration de la femme au
développement ;
Réaliser la pérennité financière
(autosuffisance) et la rentabilité ;
Réaliser la viabilité sociale : toucher
d'avantage de femmes et de zones enclavées.
4- Valeur de l'association :
Les valeurs de l'AMSSF/MC peuvent se présentées
de la manière suivante :
L'offre des services de qualité et de proximité
aux microentrepreneurs ainsi qu'une diversité de produit qui
répondent à leurs besoins selon la zone touchée ;
Le renforcement du sentiment d'appartenance à
l'association et à la solidarité ;
La valorisation de la femme ;
La lutte contre la fraude, la corruption et la
prostitution ;
La valorisation des habitants des régions
touchées ;
La transparence vis-à-vis des clients et des bailleurs
de fonds.
SECTION II : L'ENVIRONNEMENT INTERNE DE
L'AMSSF/MC
1- Ressources humaines de
l'association :
AMSSF/MC est contrôlé par son Assemblée
Générale, composée de 12 membres. Elle est dirigée
par sa présidente fondatrice, Mme Khaddouj GHARBI, entourée d'un
Conseil d'Administration (CA) de huit membres issus de la société
civile
L'association dispose d'un conseil d'administration
bénévole et engagé constitué de professionnels
ayant des activités dans des compétences diverses : enseignants,
gestionnaires, financiers, banquiers qui participent de façon
très active dans l'évolution de l'Association.
Membres actuels du CA
|
Occupation
|
Fonction au CA
|
Khaddouj GHARBI
|
Professeur Universitaire Formateur
|
Présidente et fondatrice
|
Amina MAGDOUD
|
Professeur d'Economie
|
Trésorière
|
Abdelmjid BALHADJ
|
Entrepreneur
|
Adjoint à la trésorière
|
Jean-François DOME
|
Directeur général de société
|
Conseiller
|
Es Saïd BENJELLOUN TOUIMI
|
Directeur de banque
|
Conseiller
|
Monsef OUADGHIRI
|
Professeur
|
Conseiller
|
Louis-Maurice FOURCADE
|
Expert comptable
|
Membre fondateur et Conseiller
|
Mustapha YAAKOUBI
|
Médecin et parlementaire
|
Conseiller
|
ORGANNIGRAME
D'AMSSF/MC :
2- Antennes d'AMSSF/MC :
Le réseau d'AMSSF est constitué de 16 antennes -
7dans la ville de Fès et 9 dans la région du Moyen Atlas, dont 5
autour de la ville d'Azrou (Azrou, Ifran, M'rirt, El Hajeb et Aïn Louh) et
4 autour de la ville de Boulmane (Outat El Haj, Midelt, Missour, Boumia).
Les antennes d'AMSSF/MC sont toutes situées dans un
rayon de moins de 300 Km autour de Fès.
Le siège, situé à Fès, est le
centre de définition de la stratégie de l'institution, de
consolidation de l'information, de mise au point des outils de gestion et de
contrôle. Il héberge l'équipe de direction et ses
cadres :
+ Les antennes locales sont des centres de déboursement
et de remboursement. Les décisions d'octroi de crédit sont
toutefois toujours validées par le siège.
+ Les antennes sont d'envergure très modeste et sont
animées par deux ou trois agents de crédit ; cinq pour
l'antenne d'Azrou dont le rayon d'action est plus large que les autres. Les
agents de crédit travaillent en binôme : les demandes
d'octroi d'un agent de crédit sont toutes validées par son
binôme qui doit visiter le groupe au moins une fois.
+ Les antennes de Fès se fixent une zone
d'opération d'environ dix minutes de marche autour de l'antenne. Les
antennes de Moyen Atlas couvrent parfois des zones plus importantes
(jusqu'à trente minutes de transport).
+ Les antennes sont toutes situées à
proximité d'agence bancaires ou de PTT afin de faciliter le
remboursement qui est fait par chèque et le remboursement qui s'effectue
directement sur les comptes bancaires ou les CCP d'AMSSF/MC.
Les antennes qui bénéficient le plus des
services de l'association sont celles de Sahrij Gnawa, Jnanat, Ben Dabab et
Zouagha avec des parts qui varient entre 16% et 17% du total des montants
distribués. La grande partie des clients de l'association à
savoir 62% du total de ses clients appartient aux quatre antennes
précitées. Ces remarques sont illustrées par le tableau
suivant :
Répartition des indicateurs d'activité
par antenne :
antennes
|
Nombre de clients actifs
|
Nombre de crédits distribués
|
Montants distribués en DH
|
Aouinat Lhjaj
|
359
|
830
|
1 735 500,00
|
Ben Debab
|
842
|
1704
|
3 309 000,00
|
Ben Souda
|
516
|
950
|
2 908 000,00
|
Fès Jdid
|
425
|
887
|
2 085 000,00
|
Jnanat
|
665
|
1369
|
4 011 000,00
|
Sahrij Gnawa
|
837
|
1505
|
4 424 000,00
|
Zouagha
|
804
|
1469
|
3 697 000,00
|
Outat Lhaj
|
482
|
837
|
2 415 500,00
|
Missour
|
587
|
1043
|
2 447 000,00
|
TOTAL
|
5517
|
10594
|
27 032 000,00
|
3- Population ciblée :
D'après les statistiques fournies par l'association
prés de 85% des prêts sont octroyés à des femmes.
Les mariés sont les plus bénéficiaires du service avec un
taux de 78%, vient après les célibataires avec une part de 10%
des bénéficiaires. En moyenne près de la moitié des
crédits accordés sont destinés à financer des
activités de commerce (52%), alors que environ 34% des crédits
sont investit dans des activités de production. 6% sont destinée
à l'élevage et prés de 5% à la couture. La part des
porteurs de projets demandeurs d'aide au financement est très faible
(prés de 0,1%). (1)
Service
élevage
Couture 2,5
6,5%
4,9%
Porteur de projet
0,1%
Production
33,9%
Commerce
52,2%
(1) - Etat des lieux du secteur du micro crédit dans la
région Fes-Boulmane
Encours de prêt par
antenne :
Outate El Haj 0,9%
Midelt 1,4%
Missour 1,4%
Boumia 1,5%
Aïn Louh
2,3%
Fes - Aouinet El Hjaj 2,7%
Fes - Jdid
4,3%
Fes - Hajeb
4,4%
Fes - Zouagha
5,3%
Fes - Bensouda
6,7%
Fes - Jnanate
7,1%
Ifrane
7,4%
Fes - Bendebab
8,4%
Fes - Sehrij Gnawa
11,2%
Mrirt
11,3%
Azrou
23,7%
Source : conférence et portes ouvertes
20-21 Mai 2005
4- produits et services :
Les services d'AMSSF/MC sont principalement financiers et sous
forme de prêts liés aux activités économiques
génératrice de revenus.
+ Le prêt
solidaire :
Il est octroyé à des groupes solidaires de 5
à 12 personnes se connaissent et se garantissent mutuellement. Aucune
garantie matérielle ou formelle n'est
demandée aux groupes (1). L'encours de
ces prêts est de 15 544 092,62 DH afin
décembre 2004 (2). Les prêts
sont remboursables à échéances fixes, bimensuellement,
mensuellement selon l'activité pour le périurbain, et
principalement mensuels pour le rural.
Ils sont évolutifs et leurs montants se situent entre
500 et 8 000 DH et leurs durées varient entre 3 et 9 mois.
+ Le crédit tourisme
rural :
C'est un crédit individuel dont l'association a
démarré le financement, en juillet 2004 avec deux
expériences dans la région de Aïn Leuh dans le cadre de la
subvention USAID (Agence Américaine de Développement
International).
+ Le crédit logement :
Il s'agit aussi d'un crédit individuel, qu'AMSSF/MC
compte le lancer dans ses principales antennes, une expérience dans
l'antenne Aouinat El hjaj est déjà opérationnelle en 2006.
(1) - Seul un dépôt de solidarité de 2% du
montant octroyé est utilisé comme garantie. Il est
retourné aux clients lors du remboursement complet du prêt sauf en
cas de retard.
(2) -- Rapport de gestion 2004, documentation d'AMSSF/MC
SECTION III : STRATEGIE DE FINANCEMENT DE
L'AMSSF/MC
1- partenaires nationaux et
internationaux :
L'équipe et notamment la présidente, ont su
mettre en place AMSSF/MC avec très peu de support financier externe.
Démarré en 1996, le programme n'a
bénéficié d'apport de fond important qu'à partir
1998, au travers du programme MicroStart du PNUD. La croissance a ensuite
été assurée grâce au Fonds Hassan II pour le
développement en 2000 et 2001 et à une subvention de l'USAID et
un prêt de la SIDI en 2003.
En juin 2004, les subventions et les reports à nouveau
ont constitué la principale source de financement et
représentaient respectivement 51% et 28% de l'actif. Les 16% restant
sont constitués par le premier emprunt contracté par AMSSF/MC en
août 2003 auprès de la SIDI.
AMSSF/MC ayant réussi à obtenir des prêts
pour un montant de 650 000 Euros auprès de grands bailleurs
internationaux (SIDI, BEI), à des conditions favorables (taux
inférieur au taux de marché, long terme,risque de change et de
taux portés par les bailleurs, pas de garantie exigée).
Les fonds obtenus permettent de financer la croissance du
portefeuille jusqu'à fin 2005, des contacts étant
déjà établis pour financer l'activité
au-delà de cette date, notamment avec la BEI (Banque Européenne
d'Investissement), pour une seconde tranche de financement et avec des banques
commerciales marocaines (SGMB...) cette dernière solution, qui n'est
rendue possible que parce que USAID a mis en place un fonds pour garantir les
prêts octroyés aux IMF (Institutions de Micro finance), n'est pas
privilégiée pour l'instant, son coût étant plus
élevé. (1)
_______________________________________________________________________________
(1) -- Documentation de la conférence et portes ouvertes
sous le thème « le Micro Crédit pour un
développement durable et équitable » du 20-21 mai 2005
à hôtel Jnane Palace.
Subventions
|
Montant perçu en Euro
|
Montant perçu en DH
|
AMSED
|
72 171,00
|
793 879,00
|
PNUD
|
130 383,00
|
1 434 210,00
|
FOND HASSAN II
|
272 727,00
|
3 000 000,00
|
AGFUND (1)
|
61 551,00
|
677 060,00
|
USAID
|
85 735,00
|
943 089,00
|
FADES (2)
|
6 832,00
|
75 150,00
|
DONS DIVERS
|
2 586,00
|
28 448,00
|
TOTAL
|
629 399,00
|
6 923 388,00
|
2- Gestion de la
liquidité :
+ Prévisions de
cash-flows :
Le système de gestion de trésorerie n'est pas
optimal : même si un système de prévision de
trésorerie à une semaine permet de prévenir les retards de
déboursement, le nombre élevé de compte en banque
« 23 » réparti dans sept banques différentes,
et la mauvaise qualité du service bancaire au Maroc (3)
rend ce processus fastidieux. L'acquisition d'un logiciel de gestion
de trésorerie comportant une interface pour effectuer les ordres de
virement à distance devrait permettre d'améliorer la situation.
(4)
+ Optimisation des ressources :
Il n'existe pas de prévision de trésorerie
à un ou deux mois, alors même que la plus part des informations
seraient disponibles au siège si les fichiers de suivi du portefeuille
étaient mieux conçus.
Ceci incite l'institution à garder une marge de
sécurité plus large que nécessaire, les
disponibilités représentant constamment plus de 10% des actifs
qui pourraient être en partie investis dans le portefeuille.(4)
________________________________________________________________
(1) - AGFUND : Arab Gulf Programme For United Nation
Development Organizations
(2) - FADES : Fonds Arabe pour le Developpement
Economique et Social.
(3) - Délai important requis pour effectuer un virement
de compte à compte, impossibilté d'obtenir une compensation de
l'ensemble des soldes des comptes ouverts dans une même banque....
(4) - Etude planet Rating, publiée en conférence
- porte ouverte - 20-21 mai 2005
AMSSF/MC améliore peu à peu sa gestion des
situations d'excédent de trésorerie : une partie de
prêt SIDI a ainsi été placé en dépôt
à terme rémunéré à 2,75% (pour une
mobilisation sur 3 mois) et l'IMF a négocié un déblocage
par tranche du prêt BEI afin de limiter ses coûts de financement.
Conclusion :
La situation de la pauvreté au Maroc a incité le
gouvernement marocain, notamment le Ministère des Finances et de la
privatisation, le Ministère du Développement Social, de la
famille et de la Solidarité...ainsi que plusieurs organismes
internationaux (PNUD, Banque Mondiale, USAID...) et organisations non
gouvernementales (ONG), à intervenir dans la perspective de lutter
contre cette dégradation du niveau de vie dans le cadre d'un programme
pilote de Micro-crédit.
Malgré la modestie de leurs ressources et de leurs
expériences, ces ONG ont fait preuve d'efficacité et de dynamisme
à travers le rythme croissant de création des antennes.
L'objectif étant d'étendre l'activité du
Micro-Crédit sur tout le territoire et de garantir le bon sort.
L'AMSSF/MC à l'instar de ces ONG a mis dans ses
priorités la lutte contre ce phénomène via l'octroi des
petites sommes assurant pour cela un objectif noble, celui de faire vivre les
bénéficiaires dans une situation de dignité et de respect
en les aidant à améliorer leurs niveau de vie par le
développement des activités génératrices de
revenus.
Ses forces clés sont, une méthode de
crédit efficace, un portefeuille de très bonne qualité, un
conseil administratif impliqué, des partenaires compétents, la
confiance des bailleurs internationaux tels que la SIDI et la BEI...
SECONDE PARTIE :
IMPACT DU
MICRO-CREDIT SUR
LES BENEFICIAIRES
L'AMSSF/MC
INTRODUCTION :
Nul ne peu négliger l'effet positif du
Micro-Crédit sur les bénéficiaires, même des pays
puissant économiquement (USA, l'Europe, l'Asie...) ont importé ce
mécanisme pour combattre l'exclusion sociale, ce qui explique en partie
l'efficacité de cette nouvelle stratégie dans l'instauration d'un
équilibre économique et social saint et opérant.
Dans ce sens, l'accent a été mis sur les
bénéficiaires du prêt auprès de l'AMSSF/MC à
base d'un échantillon composé de 40 personnes (choisi au hasard)
et un questionnaire, dans l'un de ses antennes à Fès, à
savoir : SEHRIJ GNAWA. En effet, vu la difficulté
de rejoindre ces clients dans leurs domiciles on a été
obligé de les interroger à l'intérieur de l'antenne au
moment des remboursements. (Voir questionnaire en annexe).
Ainsi, notre étude s'articulera autour des points
suivants :
Section I : profile des bénéficiaires
Section II : Usage du prêt
Section III : l'impact du prêt au niveau du
foyer.
SECTION I : PROFIL DES
BENEFICIAIRES
1- Identification des
bénéficiaires :
A- Répartition par Sexe :
SEXE
|
EFFECTIF
|
%
|
HOMMES
|
3
|
7,5%
|
FEMMES
|
37
|
92,5%
|
TOTAL
|
40
|
100%
|
D'après le tableau, les femmes qui ont
bénéficié du Micro-Crédit auprès de
l'AMSSF/MC représentent 92,5% du nombre total de la population
étudiée.
Ce taux parait logique car AMSSF/MC accorde plus d'attention
aux femmes.
B- Répartition par tranche
d'âge :
INTERVALLE D'AGE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
[20 - 30 [
|
-
|
5
|
5
|
12,5%
|
[30 - 40 [
|
1
|
9
|
10
|
25%
|
[40 - 50 [
|
1
|
12
|
13
|
32,5%
|
50 et plus
|
1
|
11
|
12
|
30%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
On constate que la majorité de la population
enquêtée ont plus de 40 ans, soit 62,5% de l'effectif total.
En générale, cette tranche d'âge assume
une grande responsabilité vis-à-vis du remboursement du
prêt octroyé par l'AMSSF/MC.
C- Situation matrimoniale des
bénéficiaires :
ETAT MATRIMONIALE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Marié (e)
|
3
|
36
|
39
|
97,5%
|
Célibataire
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Veuf (ve)
|
-
|
1
|
1
|
2,5%
|
Divorcé (e)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
De la lecture du tableau on remarque que 97,5% des
bénéficiaires sont mariés, et qui ont opté pour le
Micro-Crédit pour améliorer leurs situations financières
à l'intérieur du foyer.
D- Niveau d'instruction :
NIVEAU
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Analphabète
|
-
|
23
|
23
|
57,5%
|
Primaire
|
3
|
11
|
14
|
35%
|
Secondaire
|
-
|
3
|
3
|
7,5%
|
Autre
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
On remarque que 57,5% de la population enquêtée
sont des analphabètes, contre 42,5% qui ont pu suivre leurs
études au niveau primaire et secondaire, ce qui explique de prés
le programme lancé par l'Etat pour lutter contre
l'analphabétisme.
2- Situation préalable des
bénéficiaires :
A- Accès à l'eau et à
l'électricité :
Accès
|
EAU
|
%
|
ELECTRICITE
|
%
|
Oui
|
40
|
100%
|
36
|
90%
|
Non
|
-
|
-
|
4
|
10%
|
TOTAL
|
40
|
100%
|
40
|
100%
|
On constate que 100% des bénéficiaires ont
accès à l'eau potable dans leurs maisons, alors qu'il reste 10%
entre eux privilégiés du service d'électricité.
B- Activité
préalable :
ACTIVITE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
En chômage
|
-
|
3
|
3
|
7,5%
|
Commerce
|
1
|
15
|
16
|
40%
|
Artisanat
|
2
|
17
|
19
|
47,5%
|
Agriculture
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Autre
|
-
|
2
|
2
|
5%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
De la lecture du tableau ci-dessus, on remarque que 40% des
bénéficiaires avaient une activité commerciale, contre
47,5% en artisanat et 5% exerçant d'autres métiers.
C- Responsabilité dans le
foyer :
CHEF DE FAMILLE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Soi-même
|
3
|
19
|
22
|
55%
|
Le père
|
-
|
-
|
-
|
-
|
La mère
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Autre (marie...)
|
-
|
18
|
18
|
45%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
D'après le tableau, 55% des
bénéficiaires prennent eux même la responsabilité au
sein du foyer. De majorité féminine, elles expriment leurs
soutiens à leurs conjoints en venant en aide soit totalement ou
partiellement dans l'ensemble des dépenses du foyer, ce qui exprime
fortement aussi le besoin de cette couche de recourir au
Micro-Crédit.
SECTION II : L'USAGE DU
PRET
1- l'utilisation définitive du
prêt :
A- Activité après l'octroi du
prêt :
ACTIVITE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Agricole
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Commerciale
|
1
|
21
|
22
|
55%
|
Artisanale
|
2
|
16
|
18
|
45%
|
Service
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Autre
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
55% des bénéficiaires ont utilisés le
prêt octroyé par l'AMSSF/MC pour des activités
commerciales, le reste l'a utilisé pour des activités
artisanales.
B- Objet de prêt :
OBJET DE PRET
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Nouvel investissement
|
-
|
2
|
2
|
5%
|
Fond de roulement
|
3
|
35
|
38
|
95%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
On remarque que 95% des bénéficiaires ont
utilisé le prêt comme un fond de roulement pour améliorer
leurs activités déjà existantes, contre 75% qui ont
crée de nouvel investissement.
2- Résultat de
prêt :
A- Cycle de production des activités des
bénéficiaires :
CYCLE DE PRODUCTION
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Chaque jour
|
2
|
26
|
28
|
70%
|
Chaque semaine
|
1
|
9
|
10
|
25%
|
Chaque 15 jours
|
-
|
2
|
2
|
5%
|
Chaque mois
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
70% des bénéficiaires travaillent au rythme de
chaque jours essayant d'exploiter le maximum le prêt afin d'en tirer le
maximum de profit. Alors que d'autres, leurs domaines d'activités les
obligent à travailler hebdomadairement ou bimensuellement.
B- Bénéfice
dégagé :
BENEFICES
|
Bénéficiaires
|
TOTAL
|
%
|
Cycle de production
|
Chaque jour
|
Chaque semaine
|
Chaque 15 jours
|
[50 - 150[
|
14
|
1
|
-
|
15
|
37,5%
|
[150 - 300 [
|
9
|
2
|
-
|
11
|
27,5%
|
Plus de 300
|
5
|
7
|
2
|
14
|
35%
|
TOTAL
|
28
|
10
|
2
|
40
|
100%
|
37,5% des clients dégagent un bénéfice
entre 50 et 150 DH, 27,5% un bénéfice compris entre 150 et 300
DH, le reste réalise plus de 300 DH (1) ce qui leur
permet de faire des épargnes.
C- Epargne dégagée des activités
par mois :
EPARGNE PAR MOIS
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
0
|
-
|
2
|
2
|
5%
|
[300 - 500 [
|
-
|
4
|
4
|
10%
|
[500 - 1000 [
|
2
|
7
|
9
|
22,5%
|
Plus de 1000 DH
|
1
|
24
|
25
|
62,5%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
D'après le tableau, 95% des
bénéficiaires ont pu dégager des épargnes
mensuelles variant entre 300 et plus de 1000 DH/mois (2)
après le paiement de toutes leurs dépenses essentiellement les
charges d'intérêt du prêt.
(1) - à la limite de 600 DH par période
(2) - à la limite de 1200 DH/mois (selon les
résultats du questionnaire voir annexe)
3- Difficultés de paiement et solidarité
des bénéficiaires :
A- difficulté de
paiement :
DIFICULTE DE PAIEMENT
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Oui
|
-
|
1
|
1
|
2,5%
|
Non
|
3
|
36
|
39
|
97,5%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
On remarque que 97,5% des clients de l'AMSSF/MC n'ont pas une
difficulté de remboursement de leurs échéances.
B- Solidarité à l'intérieur du
groupe :
SOLIDARITE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Remboursement
|
3
|
30
|
33
|
82,5%
|
Service
|
-
|
2
|
2
|
5%
|
Les deux
|
-
|
5
|
5
|
12,5%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
La solidarité à l'intérieur du groupe se
voie parfaitement à l'aide de ce tableau, car 100% des
bénéficiaires assument leur part de responsabilité en
venant en aide aux autres membre du groupe que se soit par remboursement,
service ou les deux à la fois.
SECTION III : L'IMPACT
DU PRET AU NIVEAU DU FOYER :
1- Impact au niveau du revenu :
REVENU
|
CLIENTS
|
TOTAL
|
%
|
Diminué
|
-
|
-
|
-
|
Augmenté
|
40
|
40
|
100%
|
Resté le même
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
40
|
40
|
100%
|
100% des bénéficiaires ont vu augmenter le
niveau de leur revenu à l'intérieur du foyer. Cela reflète
la bonne gestion de leurs affaires.
2- Investir à l'intérieur du
foyer :
A- Type d'investissement :
TYPE D'INVESTISSEMNT
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Biens meubles
|
-
|
10
|
10
|
25%
|
Biens électroniques
|
2
|
15
|
17
|
42,5%
|
Biens de luxe
|
1
|
12
|
13
|
32,5%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
100% des clients arrivent à investir dans leurs foyers
que se soit en biens meubles, électroniques ou en luxe à raison
de 25%, 42,5% ou 32,5% respectivement du total de la population
enquêtée.
B- Origine de l'investissement :
ORIGINE D'INVESTISSEMENT
|
BENEFICIAIRES
|
%
|
L'activité
|
37
|
92,5%
|
Autres
|
3
|
7,5%
|
TOTAL
|
40
|
100%
|
92,5% de la population étudiée assument que
l'origine de leur investissement à l'intérieur de leurs foyers
provient d'un excédent dégagé de l'activité.
3- Situation des bénéficiaires
après l'octroi du prêt :
A- Impact sur la situation
sociale :
SITUATION SOCIALE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Indépendant
|
1
|
4
|
5
|
12,5%
|
Ne plus être pauvre
|
2
|
30
|
32
|
80%
|
Confiance en soi
|
-
|
3
|
3
|
7,5%
|
Autre
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
Une part représentant à elle seule 80% de la
population enquêtée avait senti sa sortie d'une situation de
pauvreté après avoir bénéficier du prêt. Ce
qui justifie pleinement l'adoption de ce programme pour les pauvres pour lutter
contre ce fléau.
B- Impact sur les besoins vitaux des
bénéficiaires (nourriture et habillement) :
NOURRITURE & HABILLEMENT
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Mieux
|
2
|
34
|
36
|
90%
|
Comme d'habitude
|
1
|
3
|
4
|
10%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
De la lecture des données du tableau, on remarque que
seul 10% des enquêtées ont resté sur le même
régime de consommation et d'habillement, contre 90% qui ont mieux
améliorer leurs besoins en matière d'habillement et de
nourriture.
4- Les
bénéficiaires :
A- Les bénéficiaires
prêteurs :
CAPABLE DE PRETER
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Oui
|
2
|
26
|
28
|
70%
|
Non
|
1
|
11
|
12
|
30%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
70% des bénéficiaires qui, dans un moment, ont
exprimé leur nécessité en prêt, sont capable
maintenant de prêter eux même l'argent à d'autres personnes.
Cela signifie de loin que leur niveau de vie a été
amélioré et que le programme de Micro-Crédit a
apporté ses fruits.
B- Indépendance vis-à-vis de
l'AMSSF/MC :
INDEPENDANT DE L'AMSSF/MC
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Oui
|
1
|
8
|
9
|
22,5%
|
Non
|
2
|
29
|
31
|
77,5%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
La majorité absolue, représentée par
75,5% de la population étudiée sont incapable d'être
indépendant vis-à-vis de l'AMSSF/MC, alors que les autres
attendent le moment idéale pour autofinancer leur projet
indépendamment de tout genre de prêt.
Conclusion :
L'antenne d'AMSSF/MC à Sehrij Gnawa, lieu de
l'étude présente une source riche en information, car la
majorité absolue de la clientèle avaient
bénéficié du programme du Micro-Crédit depuis son
ouverture (en 1999), ce qui facilite l'étude d'impacte sur
l'échantillon enquêtée. Outre, ces derniers étaient
très coopérative aussi que l'équipe responsable de
l'antenne.
Plusieurs conclusions en effet, peuvent être
tirées de cette étude, dont la première réside dans
la supériorité du nombre des femmes sur celui des hommes pour
plusieurs raisons :
+ L'AMSSF/MC accorde plus d'attention aux
femmes
+ Les femmes sont les plus touchées
par le phénomène de la pauvreté et essaient de s'en
sortir par la création d'activité
génératrice de revenu.
+ L'expérience a montrée que
les femmes ne trouvent pas autant de problème dans le remboursement de
leur prêt que les hommes
La seconde conclusion tourne autour du secteur
d'activité des bénéficiaires, qui relève du secteur
informel ou non structuré
(Commerce, artisanat...) de l'économie et son incidence
sur la fiscalité.
Alors que, la troisième conclusion porte sur l'usage
du prêt, qui d'après les statistiques a été
utilisé comme fond de roulement par 95% des bénéficiaires,
ce qui minimise la part de nouveaux investissements et sa relation avec
l'accroissement du PIB.
Enfin, la plus grande remarque apparais sur le visage des
bénéficiaires qui semblaient satisfait de cette initiative
sociale et noble de l'AMSSF/MC en les faisant ressortir de leur exclusion,
pauvreté, vulnérabilité... et c'est le plus important.
CONCLUSION GENERALE :
En conclusion de ce travail il est nécessaire de faire
le point sur les avantages et les limites du programme du Micro-Crédit
pour en tirer la conclusion.
Avantages :
+ Avec des petits prêts accordés
aux plus démunies à taux d'intérêt plus ou moins
élevé, ils leur permettent d'accéder par eux même
ç un travail autonome et a une certaine autosuffisance dans la
dignité ;
+ En plus des emplois qu'il crée, le
Micro-Crédit contribue au développement de compétences
entrepreneuriales nouvelles, encourage la mobilisation de l'épargne,
permet la création d'un vaste réseau de petites activités
productives et de services s'adaptant facilement à la demande de
nombreuses catégories de consommateur ;
+ Le Micro-Crédit est un outil de
lutte contre le chômage et l'exclusion sociale par le financement de
mini-projets ;
+ Cette politique de Micro-Crédit peut
encourager la sous-traitance qui est bénéfique aussi bien pour
les grandes entreprises que pour les petites, elle peu aussi avoir des effets
positifs sur la productivité des grandes entreprises et la
compétitivité des produits nationaux ;
+ Inexistence d'un fond de garantie, ce qui
permet de corriger les inégalités quant à l'accès
au crédit...etc.
Limites :
+ La loi régissant le Micro-Crédit
n'est pas totalement approuvé par les professionnels du
métier ;
+ Les associations en mal de financement de qui
menace leur pérennité;
+ La limitation de l'exonération
fiscale en 2010...etc.
En d'épie de cette confrontation, sans aucun doute, le
Micro-Crédit a pu relever le défit, en constituant à lui
seul une stratégie de lutte contre la pauvreté solide et fiable
malgré les difficultés qu'elles affrontent les différentes
associations et fondations dans leurs initiatives au Maroc. Et tant qu'il porte
ses fruits, l'appuie des bailleurs de fond nationaux et internationaux restera
solide en présence d'une comptabilité régulière,
claire et transparente.
Enfin, malgré l'apport incontestable du
Micro-Crédit, le renforcement du secteur informel se pose ; puisque
la majorité des activités financées échappent
à toute réglementation sectorielle. Ainsi, l'informel est une
étape vers le formel si toutefois des mesures d'accompagnement et de
réglementation voient le jour.
ANNEXES
ENCADREUR : P. Amina MAGDOUD
QUESTIONNAIRE RELATIF A L'ENQUETE
SUR L'IMPACT DU MICRO-CREDIT.
CAS DE L'AMSSF/MC
Groupe :
Clients d'environ 6 mois
Clients d'environ 1 an
Clients plus d'un an
I/ Informations sur le client :
Sexe : Masculin Féminin
Age :
1- Etat matrimoniale :
Marié (e) Veuf (ve)
Divorcé (e)
Célibataire
2- Niveau d'instruction :
Analphabète Secondaire
Autre Primaire
3- Nombre de personnes en charge :
Active Nombre
d'enfants
Inactive
4- Qui est le chef de la famille :
Soi-même La mère
Le père Autre (le marie,
le frère...)
5- Accès à l'électricité :
Oui
Non
6- Accès à l'eau potable :
Oui
Non
7- Votre activité avant de bénéficier du
MC :
En chômage Commerciale
Agricole Autre
Artisanale
8- Type d'habitation :
Bidonville
En dure
En argile
II/ Usage du prêt :
9- Nombre de prêt reçu par le client :
10- Dans quelle activité avez-vous investi le dernier
prêt accordé par l'AMSSF/MC :
Agricole
Commerciale
Artisanale Service
11- Payer la scolarité des enfants :
Oui
Non
- Payer les frais de soins médicaux :
Oui
Non
12- Votre activité nécessite une main
d'oeuvre ?
Oui
Non
Si oui, combien ?
....................
13- Quel a été l'objet de votre premier
prêt :
Nouvel Investissement
Fond de roulement (FR)
14- Quel est le mode de vente utilisé :
Comptant
À crédit
Les deux
15- Quelle est votre pratique de vente :
Porte à porte Au
marché
À domicile Autre
16- Quel est le cycle de production de votre
activité :
Chaque jour Chaque 15 jours
Chaque semaine Chaque mois
17- Quel est le bénéfice
réalisé : ..........................
18- Est-ce que vous arrivez à épargner :
Oui
Non
- Si oui combien par mois :........................
19- Avez-vous des difficultés de paiement ?
Oui
Non
20- Est-ce que votre groupe a payé pour toi une fois
Oui
Non
- Si oui, combien de fois :..........................
21- Ca vous arrive quelque fois de venir en aide à une
personne de votre groupe :
Oui
Non
- Si oui, quelle est la nature de cette aide ?
Remboursement
Service
Les deux
III/ Impact au niveau du foyer :
22- Vous sentez que le revenu général de votre
foyer a-t-il :
Diminué
Augmenté
Resté le même
- si votre revenu a diminué quelles sont les
raisons :
Mévente Mauvaise
gestion
Manque de déboucher Autre
23- Est-ce que vous arriver à investir dans votre
foyer ?
Oui
Non
- Si oui, quelle est l'origine des ressources :
L'activité
5 Autre
- Le montant de l'investissement porte sur :
Des biens meubles
Des biens électroniques
Des biens de luxe
24- Est-ce que le bénéfice dégager par votre
activité vous a permis d'être :
Indépendant (e) Confiance
en soi
Ne plus être pauvre Autre
Plus de pouvoir dans la décision
25- Est-ce que vous arrivez à améliorer votre
nourriture ?
Mieux
Comme d'habitude
- votre habillement :
Mieux
Comme d'habitude
26- Est-ce que vous arrivez maintenant à prêter
l'argent à une autre personne ?
Oui
Non
27- Après le remboursement du prêt, vous sentez
capable d'être indépendant vis-à-vis de
l'AMSSF/MC :
Oui
Non
La Loi relative au Microcrédit
Dahir n° 1-99-16 du 18 Chaoual 1419 (5
février 1999)
PORTANT PROMULGATION DE LA LOI N° 18-97 RELATIVE
AU MICRO-CREDIT
(Bulletin Officiel : n° 4678 - 14 Hija
1419 (1er avril 1999))
CHAPITRE PREMIER : DISPOSITIONS GENERALES
- ARTICLE 1 :
Est
considéré comme association de micro-crédit toute
association constituée conformément aux dispositions du dahir
n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378 (15 novembre 1958)
réglementant le droit d'association et dont l'objet est de distribuer
des micro-crédits dans les conditions prévues par la
présente loi et les textes pris pour son application.
- ARTICLE 2 :
Est
considéré comme micro-crédit tout crédit dont
l'objet est de permettre à des personnes économiquement faibles
de créer ou de développer leur propre activité de
production ou de service en vue d'assurer leur insertion économique. Le
montant du micro-crédit, qui ne peut excéder cinquante mille
dirhams (50.000 DH), est fixé par décret.
Ce décret
peut prévoir plusieurs niveaux de ce montant en fonction des objectifs
de chaque association de micro-crédit et de ses moyens financiers.
- ARTICLE 3 :
Outre l'octroi de
micro-crédit, les associations de micro-crédit peuvent effectuer
au profit de leurs clients, toutes opérations connexes liées
à l'octroi de micro-crédit, notamment la formation, le conseil et
l'assistance technique.
Toutefois, les associations de micro-crédit
ne peuvent recevoir des fonds du public au sens de l'article 2 du dahir portant
loi n°1-93-147 du 15 moharrem 1414 (6 juillet 1993) relatif à
l'exercice de l'activité des Etablissements de crédit et de leur
contrôle.
- ARTICLE 4 :
Les associations de
micro-crédit ne sont pas soumises aux dispositions du dahir portant loi
n° 1-93-147 du 15 moharrem 1414 (6 juillet 1993)
précité.
CHAPITRE II : CONDITIONS D'EXERCICE DE L'ACTIVITE DE
MICRO-CREDIT
- ARTICLE 5 :
Toute association de
micro-crédit doit, préalablement à l'exercice de toute
activité de micro-crédit, être autorisée à
cet effet, par arrêté du ministre chargé des finances pris
aprés avis du Conseil Consultatif du Micro-crédit prévu
à l'article 19 ci-après.
Cet arrêté doit
être publié au " Bulletin Officiel ".
- ARTICLE 6 :
L'autorisation
prévue à l'article 5 ci-dessus est accordée si
l'association remplit les conditions suivantes :
Les statuts de
l'association doivent prévoir, en particulier :
Que son objet exclusif est d'effectuer les opérations prévues aux
articles 1,2 et 3 de la présente loi ;
Que l'octroi de micro-crédit se fait sans discrimination, de quelque
nature que ce soit ;
Qu'elle s'interdit l'exercice de toute activité politique ou
syndicale ;
Les conditions de dissolution des associations de micro-crédit
prévues au chapitre VIII ci-dessous :
Les moyens humains et financiers que l'association entend mettre en place
doivent être suffisants pour la réalisation de son objet ;
Le plan de développement de l'association, notamment
en matiére d'implantation, de ressources, d'activité de
crédit et sa répartition entre le milieu urbain et rural doit
être compatible avec le cadre des programmes nationaux d'insertion
économique et social des personnes économiquement faibles ;
Les projections financières de l'association doivent
faire ressortir sa viabilité au terme d'une période
n'excédant pas cinq ans à compter de la date de l'autorisation.
A l'appui de sa demande d'autorisation, l'association de
micro-crédit doit produire, outre les pièces et documents
afférents aux éléments visés ci-dessus, le
récépissé de la Déclaration ou du
Dépôt prévu à l'article 5 du dahir
n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378 (15 novembre 1958)
précité.
L'octroi ou le refus de l'autorisation d'exercer les
activités de micro-crédit est communiqué à
l'association requérante par le ministre chargé des finances dans
un délai maximum de six mois à compter de la date de
réception de la demande.
- ARTICLE 7 :
Nul ne peut être
fondateur ou membre d'un organe d'administration ou de direction d'une
association de micro-crédit, ni administrer, diriger, gérer ou
représenter à un titre quelconque une association de
micri-crédit s'il n'est pas de bonne moralité et :
1. s'il a été condamné
irrévocablement pour l'un des délits prévus par les
articles 334 à 391 et 505 à 574 du code pénal ;
2. s'il a été condamné
irrévocablement pour infraction à la législation des
changes ;
3. s'il a fait l'objet d'une liquidation judiciaire ;
4. s'il a fait l'objet d'une condamnation prononcée par
une juridiction étrangère et passée en force de chose
jugée, pour l'une des infractions énumérées
ci-dessus.
- ARTICLE 8 :
Par dérogation aux
dispositions du dahir du 8 Kaada 1331 (9 octobre 1913) fixant, en
matière civile et commerciale, le taux légal des
intérêts et le maximum des intérêts conventionnels,
le taux d'intérêt maximum applicable aux opérations de
micro-crédit est fixé par arrêté du ministre
chargé des finances après avis du Conseil Consultatif du
Micro-crédit.
- ARTICLE 9 :
Les associations de
micro-crédit doivent porter à la connaissance du public,
notamment par affichage dans leurs locaux, les conditions appliquées
à leurs opérations de micro-crédit,
particulièrement en matière de taux d'intérêt, de
commissions, de frais de dossier et autres à la charge du
bénéficiaire du micro-crédit.
CHAPITRE III : DES RESSOURCES DES ASSOCIATIONS DE
MICRO-CREDIT
- ARTICLE 10 :
Outre les cotisations et
contributions de leurs membres, les ressources des associations de
micro-crédit peuvent être constituées par :
Les dons ou les subventions publiques ou privées ;
Les emprunts ;
Les intérêts et commissions perçues sur les
micro-crédits qu'elles octroient ;
Les fonds mis à leur disposition dans le cadre de conventions de
partenariat, de contrats-programmes conclus avec des administrations, des
organismes publics ou des collectivités locales ;
Les ressources concesssionnelles que l'Etat peut mobiliser à leur profit
dans le cadre de la coopération bilatérale ou
multinationale ;
Les revenus générés par le placement de leurs fonds.
Le remboursement du principal des prêts.
- ARTICLE 11 :
Par dérogation
à la loi n° 004-71 du 21 chaabane 1391 (12 octobre 1971)
relative aux appels à la générosité publique, les
associations de micro-crédit peuvent recourir, sans autorisation
préalable, à la collecte de fonds par voie d'appel à la
générosité publique. Toutefois, à l'issue de tout
appel à la générosité publique, les associations de
micro-crédit sont tenues d'adresser au ministre chargé des
finances une déclaration relative aux conditions, aux circonstances et
aux résultats de cet appel.
- ARTICLE 12 :
Les subventions, les
ressources concessionnelles et les résultats de fin d'exercice des
associations de micro-crédit doivent être affectés à
l'octroi de micro-crédit. La distribution, sous quelque forme que ce
soit, des bénéfices par les associations de micro-crédit
est interdite.
CHAPITRE IV : DU CONTROLE DES ASSOCIATIONS DE
MICRO-CREDIT
- ARTICLE 13 :
Les associations de
micro-crédit doivent tenir une comptabilité
régulière faisant ressortir l'ensemble de leurs ressources, de
leurs emplois, de leurs produits et de leurs charges selon des modèles
fixés par voie réglementaire.
Les pièces et documents
ayant servi de base aux écritures comptables doivent être
conservés par l'association pendant au moins dix ans.
- ARTICLE 14 :
Il est institué
un comité de suivi des activités des associations de
micro-crédit, qui est composé de représentants de
l'administration et chargé de veiller au respect par lesdites
associations des dispositions de la présente loi et des textes pris pour
son application.
La composition et les modalités de fonctionnement
de ce comité sont fixées par voie réglementaire.
Dans
l'accomplissement des missions qui lui sont imparties, le comité est
habilité à effectuer tout contrôle sur place et sur
pièces sur les activités des associations précitées
par des agents commissionnés à cet effet par l'administration Ce
contrôle porte également sur le caractère licite de
l'origine des fonds dont disposent ces associations.
Les associations de
micro-crédit sont tenues de communiquer au comité tous documents
et renseignements qu'il juge nécessaires au contrôle et au suivi
de leurs activités.
- ARTICLE 15 :
Les associations de
micro-crédit doivent procéder annuellement et chaque fois que
nécessaire à l'audit externe de leur gestion.
Les rapports
d'audit sont communiqués au ministre chargé des finances.
- ARTICLE 16 :
Le ministre
chargé des finances fixe, après avis du conseil consultatif du
micro-crédit, des rapports minimum devant être observés par
les associations de micro-crédit entre les éléments de
leur actif et certains ou l'ensemble des éléments de leur
passif.
CHAPITRE V : DU REGIME FISCAL DE L'ACTIVITE DE
MICRO-CREDIT
- ARTICLE 17 :
Sont
exonérées de la taxe sur la Valeur Ajoutée les
opérations de crédit que les associations de micro-crédit
effectuent au profit de leur clientèle.
Les dons en argent ou en
nature octroyés par personnes physiques ou morales aux associations de
micro-crédit constituent des charges déductibles au sens de
l'article 7 de la loi n° 24-86 instituant un impôt sur les
sociétés et de l'article 9 de la loi n° 17-89 relative
à l'impôt général sur le revenu.
Les
équipements et matériels destinés exclusivement au
fonctionnement des associations de micro-crédit
bénéficient de l'importation en franchise des droits de douanes
et autres droits et taxes.
- ARTICLE 18 :
Les exonérations,
déductions et franchises prévues à l'article 17 ci-dessus
sont accordées à chaque association de micro-crédit pour
une durée de cinq ans à compter de la date de publication au
bulletin officiel de l'arrêté du ministre chargé des
finances l'autorisant à exercer l'activité de
micro-crédit.
Ces exonérations, déductions et
franchises ne peuvent être reconduites au profit des associations de
micro-crédit même si ces associations sont reconnues
d'utilité publique.
CHAPITRE VI : DU CONSEIL CONSULTATIF DU
MICRO-CREDIT
- ARTICLE 19 :
Il est institué
un conseil consultatif du micro-crédit composé :
de représentants de l'administration ;
de représentants des associations des chambres professionnelles ;
de représentants de la Fédération des
associations de micro-crédit prévue au chapitre VII
ci-après ;
d'un représentant de Bank Al Maghrib ;
d'un représentant du groupement professionnel des banques du
Maroc ;
d'un représentant de l'Association des sociétés de
financement.
Le nombre et les modalités de désignation des
membres du Conseil Consultatif du micro-crédit ainsi que les
modalités de fonctionnement dudit Conseil sont fixés par
décret.
- ARTICLE 20 :
Le conseil consultatif
du micro-crédit est consulté sur toutes les questions
liées à l'octroi et au développement du
micro-crédit. A cet effet, il est chargé de donner son avis au
ministre chargé des finances sur :
Les demandes d'autorisation d'exercice ;
Le montant maximum du micro-crédit ;
Les modèles destinés à la tenue d'une comptabilité
régulière ;
Le taux d'intérêt maximum applicable aux opérations de
micro-crédit ;
Les rapports devant être maintenus entre les éléments de
l'actif et les éléments du passif des associations de
micro-crédit ;
Les statuts de la Fédération des associations de
micro-crédit et les modifications y afférentes ;
Le retrait de l'autorisation d'exercice ;
La procédure de dissolution.
CHAPITRE VII : DE LA FEDERATION DES ASSOCIATIONS DE
MICRO-CREDIT
- ARTICLE 21 :
Les associations de micro-crédit autorisées
à effectuer les opérations de micro-crédit
conformément à l'article 5 ci-dessus sont tenues d'adhérer
à la Fédération des associations de
micro-crédit.
- ARTICLE 22 :
Les statuts de la
Fédération des associations de micro-crédit ainsi que les
modifications desdits statuts doivent être approuvés par le
ministre chargé des finances après avis du Conseil Consultatif du
micro-crédit.
- ARTICLE 23 :
La
Fédération des associations de micro-crédit a pour
attributions :
d'établir les règles de déontologie relatives à
l'activité de micro-crédit et les soumettre à
l'approbation du ministre charge des finances ;
de veiller à l'application, par ses membres, des dispositions de la
présente loi et des textes pris pour son application ainsi que des
règles de déontologie et de saisir le ministre chargé des
finances de toutes violations y afférentes ;
de proposer au ministre chargé des finances toute action de nature
à favoriser le développement du micro-crédit ;
de servir d'intermédiaire entre ses membres et
l'administration et ce à l'exclusion de tout autre groupement ;
de désigner ses représentants au sein du
Conseil Consultatif du micro-crédit ;
de créer et gérer tous services communs de nature à
favoriser le développement du micro-crédit.
CHAPITRE VIII : DES SANCTIONS
- ARTICLE 24 :
Lorsqu'une association
de micro-crédit ne respecte pas les dispositions prévues aux
articles 8,9,11 (alinéa 2), 13, 15 et 16 de la présente loi,
ministre chargé des finances peut adresser à ses dirigeants une
mise en garde.
Si cette mise en garde demeure sans effet, le ministre
chargé des finances peut adresser un avertissement à
l'association de micro-crédit concernée et suspendre un ou
plusieurs de ses dirigeants. Ces mesures sont portées à la
connaissance du Conseil Consultatif du micro-crédit.
- ARTICLE 25 :
En cas d'infraction aux
dispositions des articles 12 et 14 ci-dessus ou si l'association du
micro-crédit ne remplit plus les conditions au vu desquelles elle a
été autorisée, le ministre chargé des finances
peut, par arrêté pris après avis du Conseil Consultatif du
micro-crédit, lui retirer l'autorisation d'exercer.
Le retrait de
l'autorisation entraîne, de plein droit, la dissolution de ladite
association.
- ARTICLE 26 :
Par dérogation
aux dispositions de l'article 37 du dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I
1378 (15 novembre 1958) précité, en cas de dissolution d'une
association de micro-crédit pour quelque cause que ce soit, le produit
net de liquidation est attribué à l'Etat pour être
consacré à des organismes ayant le même objet après
avis du Conseil Consultatif du micro-crédit.
La nomination du
liquidation et la détermination des modalités de liquidation sont
fixées par arrêté du ministre chargé des
finances.
- ARTICLE 27 :
Est punie d'un
emprisonnement de six mois à un an et d'une amende de 5.000 à
10.000 dirhams toute personne qui, agissant pour son propre compte ou pour le
compte d'une personne morale, effectue des opérations de
micro-crédit sans avoir été autorisée à cet
effet conformément aux dispositions de l'article 5 ci-dessus.
- ARTICLE 28 :
Toute personne qui
contrevient à l'interdiction prévue à l'article 7 de la
présente loi est passible d'un emprisonnement de 6 mois à un an
et d'une amende de 5.000 à 10.000 dirhams.
CHAPITRE IX : DISPOSITIONS DIVERSES ET TRANSITOIRES
- ARTICLE 29 :
Les associations qui
effectuent des opérations de micro-crédit à la date de
publication de la présente loi au Bulletin Officiel disposent d'un
délai d'un an à compter de cette date pour se conformer à
ses dispositions.
- ARTICLE 30 :
En attendant la mise en
place du Conseil Consultatif du micro-crédit et de la
Fédération des associations de micro-crédit, le ministre
chargé des finances exerce les attributions qui lui sont dévolues
par la présente loi sans recueillir l'avis de ces organismes.
BIBLIOGRAPHIE :
Journaux :
L'ECONOMISTE :
Fès:
Comment les micro-crédits deviennent attractifs
Du 23 septembre
2003
Micro-crédits:
Un placement cent fois plus sûr que le prêt bancaire
ordinaire
du 1 juillet 2002
Lutte
contre la pauvreté et l'analphabétisme: Qui veut étouffer
le projet Zakoura?
Du 12 septembre 2000
Micro-crédit:
Al Amana renforce son réseau dans le Nord
Du 11 avril 2000
Aujourd'hui le Maroc :
Le
financement solidaire affiche une "croissance exponentielle" au Maroc
Du
29-3-2006
micro-crédit
: Les affaires marchent
Du 16-2-2005
Éditorial :
On ne prête qu'aux pauvres
Du 31-3-2004
Le
micro-crédit au service des démunis
Du 29-9-2003
Des
micro-crédits au féminin
Du 25-2-2003
Les
micro-crédits de plus en plus sollicités
Du 6-1-2003
AL MONAATAF
LE MICROCREDIT : UN MODELE REUSSI POUR REDUIRE LA PAUVRETE
DANS LE MONDE
DU 7 JUIN 2006
UN MAROCAIN PRESIDENT DE L'ASSOCIATION EURO-MEDITERRANNEENNE DE
MICROCREDIT
Du 8 et 9 Avril 2006
ASSAHARA MAGHRIBIA
RECONNAISSANCE INTERNATIONALE DU LEADERSHIP DU MAROC AU SEIN DU
MONDE ARABE - ELECTION DE RIDA LAMRINI A LA TETE DE L'ASSOCIATION
EURO-MEDITERRANEENNE DE MICROCREDIT
Du 12 Avril 2006
12 ASSOCIATIONS DE MICROCREDIT ACTUELLEMENT AU MAROC
Du 9 août 2005
LA GAZETTE DU MAROC
MICROCREDIT- LE MODELE MAROCAIN
Du 29 Mai au 4 Juin 2006
L'EXPERIENCE EXEMPLAIRE DU MAROC
Du 20 au 26 février 2006
LIBERATION
FEDERATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE MICROCREDITS
Du Lundi 8 mai 2006
AL BAYANE :
LEXPERIENCE MAROCAINE DE MICROCREDITS PRESENTEE AU SENAT
BELGE
DU 21 MAI 2006
INTERNET :
Site d'AMSSF/MC :
www.amssfmc.ma
La micro finance au Maroc :
www.microfinanceaumaroc.com
La fédération nationale des
associations de Micro-Crédit :
www.fnam.ma
Documents AMSSF/MC :
ETAT DES LIEUX DU SECTEUR DU
MICROCREDIT DANS
LA REGION FES-BOULMANE (MARS
2006)
Conférence & portes ouvertes sous le
thème :
« Le Micro-Crédit pour un
Développement Durable et Equitable
20-21 Mai 2005 À Hôtel Jnane
Palace »
RAPPORT D'ACTIVITE 2005
RAPPORT DE GESTION 2005
RAPPORT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
2005
MEMOIRES :
Melle Asmae IRAQI :
Mémoire de D.E.S.A : MARKETING ET COMMERCE
INTERNATIONALE
THEME : « Micro-Crédit Au Maroc
Etude Conceptuelle et Pratique »
PLAN
INTRODUCTION GENERALE........................................2
PREMIERE PARTIE : STRUCTURE et
organisation
DE
l'AMSSF/MC
INTRODUCTION :...............................................................6
SECTION I : PRESENTATION DE L'INSTITUTION......8
AMSSF/MC
1- HISTORIQUE DE
L'ASSOCIATION...............................8
2- MISSION
D'AMSSF/MC...............................................8
3- OBJECTIFS
GENERAUX.............................................9
4- VALEUR DE
L'ASSOCIATION......................................9
SECTION II : ENVIRONNEMENT INTERNE DE...............10
L'AMSSF/MC
1- RESSOURCES HUMAINES DE
L'ASSOCIATION............10
2- ANTENNES
D'AMSSF/MC...........................................11
3- POPULATION
CIBLEE................................................13
4- PRODUITS ET
SERVICES...........................................14
SECTION III : STRATEGIE DE FINANCEMENT ...............16
DE L'AMSSF/MC
1- PARTENAIRES NATIONAUX ET
INTERNATIONAUX :.......16
2- GESTION DE LA
LIQUIDITE..........................................17
CONCLUSION :......................................................................19
SECONDE PARTIE : IMPACT DU MICRO-CREDIT SUR
LES BENEFICIAIRES DE L'AMSSF/MC
INTRODUCTION :..................................................................21
SECTION I : PROFIL DES
BENEFICIAIRES......................22
1- IDENTIFICATION DES
BENEFICIAIRES...........................22
2- SITUATION PREALABLE DES
BENEFICIAIRES................24
SECTION II : L'USAGE DU
PRET.........................................26
1- L'UTILISATION DEFINITIVE DU
PRET...............................26
2- RESULTAT DU
PRET......................................................27
3- DIFFICULTE DE PAIEMENT ET
SOLIDARITE.....................29
SECTION III : L'IMPACT DU PRET AU NIVEAU
.................30
DU FOYER
1- IMPACT AU NIVEAU DU
REVENU...............................30
2- INVESTIR A L'INTERIEUR DU
FOYER..........................30
3- SITUATION DES BENEFICIAIRES
APRES.......................31
L'OCTROI DU PRET
4- LES
BENEFICIAIRES....................................................32
CONCLUSION :......................................................................34
CONCLUSION
GENERALE..................................................36
ANNEXES...............................................................................38
BIBLIOGRAPHIE....................................................................50
PLAN.......................................................................................53