ROYAUME DU MAROC
*-*-*-*-* PREMIER MINISTRE
*-*-*
HAUT COMMISSARIAT AU PLAN
*-*-*-*-*-*-*-*
INSTITUT NATIONAL
DE STATISTIQUE ET D'ECONOMIE APPLIQUEE
Projet de Fin d'Etudes
*****
Réalisation des Objectifs du Millénaire
pour le
Développement (OMD) au Maroc: Une analyse par
un
modèle d'optimisation spatiale
Préparé par: Mr Bouba
HOUSSEINI
Mlle Khadija BCHI
Sous la direction de : Mr Touhami ABDELKHALEK
(INSEA)
Mr Tajeddine BADRY (PNUD - Maroc)
Soutenu publiquement comme exigence partielle en vue
de l'obtention du
Diplôme d'Ingénieur d'Etat
Option : STATISTIQUE ECONOMIE
APPLIQUEE
Devant le jury composé de :
É Mr Touhami ABDELKHALEK
(INSEA)
É Mme Nouzha ZAOUJAL (INSEA)
É Mr Tajeddine BADRY (PNUD -
Maroc)
Juin 2006
Réalisation des Objectifs du Millénaire
pour le
Développement (OMD) au Maroc: Une analyse
par
un modèle d'optimisation spatiale
Résumé
Les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) sont un ensemble d'objectifs de lutte contre
la pauvreté et de promotion des droits humains, assortis des cibles
chiffrées à atteindre à l'horizon 2015 et adoptés
par les Etats membres de l'ONU lors de son assemblée
générale en 2000, parmi lesquels le Maroc.
Ce travail s'inscrit dans un cadre d'exercice pour identifier des
actions et des mesures
de politiques économiques et sociales dans le but de
mettre en place au niveau du Maroc, une stratégie nationale de
réalisation de ces objectifs conformément aux dernières
recommandations des Nations Unies.
Une analyse par un modèle d'optimisation spatiale
a été utilisée pour aborder cette
problématique. Il s'agit d'une modélisation statistico
-économique en deux étapes ; la première consiste à
développer des modèles économétriques d'explication
des différents indicateurs de
ces objectifs et la deuxième formule et résout un
problème d'optimisation pour la réalisation des divers objectifs
sous contraintes des équations estimées.
L'aspect innovateur de ce travail est son recours à une
analyse provinciale qui constitue une solution au manque de données en
séries chronologiques pour l'estimation des différentes
équations et une approche plus adéquate pour capter l'impact de
certaines politiques publiques
sur la réalisation des OMD. Ce serait également un
moyen de ciblage spatial d'investissements publics et un préalable pour
la publication des rapports régionaux sur les OMD au Maroc.
L'application a porté sur huit indicateurs qui
représentent les trois premiers objectifs relatifs à la
pauvreté, l'éducation et l'égalité des sexes.
Il ressort de cette analyse que les actions prioritaires que devrait
entreprendre le Maroc sont : l'éradication de
l'analphabétisme,
le renforcement des équipements scolaires,
l'encouragement de la microfinance et le renforcement de la mise
à niveau de l'économie pour accroître davantage les
productions industrielle et agricole. Parallèlement l'Etat devrait
prendre des mesures d'amélioration de la qualité et de
l'accès à l'information statistique qui a été une
des difficultés rencontrées dans ce travail.
Finalement, cette nouvelle méthode d'analyse statistique
se prête bien aux applications concrètes et
particulièrement au suivi de la mise en oeuvre des OMD. Il convient
dorénavant de
lui apporter des améliorer en commençant par
y intégrer une distinction entre les milieux urbain et rural et
d'étendre son application aux problèmes de l'entreprise.
Mots clés : OMD,
réalisation, optimisation spatiale, Modèle,
Pauvreté.
A la mémoire de mon père que Dieu ait son
âme
A ma mère pour son amour et tous ses
sacrifices
A mes frères et soeurs pour leurs amours et leurs
soutiens
Et particulierement à Sara pour notre grande
complicité
A Abdel pour son grand soutien
Khadija
A mes très chers parents, particulièrement
ma mère pour son immense courage et
toute l'éducation qu'elle m'a
donnée
A mon cher Oncle Bappa Moumini pour son affection et son
soutien
Qu'ils trouvent tous, en ce travail, l'expression de ma plus
profonde reconnaissance pour tous les sacrifices qu'ils ont consentis pour
moi.
A la mémoire de ma grande soeur Bintou, que Dieu ait
son âme
A mes chers frères et soeurs pour leurs amours et
leurs soutiens
A toute ma famille et à toutes les personnes qui ont
toujours cru en moi et m'ont soutenu.
Bouba
Remerciements
« Louange à Dieu, le très clément
et le très miséricordieux ».
Au terme de ce travail, nous remercions vivement notre
cher professeur et encadrant Mr Touhami ABDELKHALEK,
qui nous a été d'une aide indispensable tout au long du
parcours de ce projet ; de sa conception jusqu'à ses
orientions techniques.
En suite notre reconnaissance s'adresse à
Mr Tajeddine BADRY pour la confiance qu'il a placée
en nous, en nous accueillant au PNUD et plus généralement pour
ses judicieux conseils et recommandations et Mme Claudine
JELLALI du PNUD pour son professionnalisme sans équivoque.
Qu'il nous soit permis de remercier parallèlement
l'ensemble du personnel du
PNUD, de l'UNIFEM et du FNUAP (Maroc), y compris les stagiaires,
qui tout au long
de ce travail, n'ont pas manqué de nous faire
partager leurs informations et leurs expériences professionnelles,
tout cela dans un climat de convivialité.
Notre gratitude s'adresse également à
Mr Zouhir BENGHAMOUSS et Mr Driss BAGHDADI
du Ministère de l'Education Nationale pour tout le temps qu'ils
ont bien voulu consacrer pour répondre à nos besoins des
données. Il en est de même pour tous les personnels des
différents organismes qui nous ont fourni les informations
utilisées dans cette étude, notamment ceux de la direction de la
statistique.
Nous ne saurons terminer sans remercier les professeurs
de l'INSEA (Institut National de Statistique et d'Economie Appliquée)
qui ont su nous inculquer durant ces trois ans, des valeurs intellectuelles et
humaines nécessaires à une formation de cadres
de qualité.
Enfin, nous remercions chaleureusement tous nos ami(e)s
pour leurs soutiens indéfectibles et toutes les personnes qui, de
près ou de loin ont contribué à la réalisation
de ce travail et plus généralement à notre
formation.
Table des matières
Liste des abréviations
............................................................................................................
- 9 - Liste des tableaux et figures
................................................................................................
- 10 - Introduction générale
..........................................................................................................
- 13 - Chapitre 1: Du développement humain et des Objectifs du
Millénaire pour le
Développement
(OMD)........................................................................................................
- 16 -
I. Contexte institutionnel, économique et social du
Maroc ................................................ - 16 - I.1. Contexte
institutionnel du
Maroc........................................................................ -
16 - I.2. Contexte économique du Maroc
......................................................................... - 17
- I.3. Contexte social du Maroc
...................................................................................
- 18 -
II. Développement humain au Maroc : réalisations
et perspectives ................................... - 20 - II.1. Concept et
définition du développement humain
............................................... - 20 - II.2. Le cas du
Maroc..................................................................................................
- 21 - III.OMD : historique, évolution et défis
............................................................................. -
23 - III.1. Aperçu général sur les OMD
..............................................................................
- 23 - III.2. Le cas du
Maroc..................................................................................................
- 24 - III.2.1. Réduire la pauvreté et la faim
..................................................................... - 24 -
III.2.2. Assurer l'éducation primaire pour
tous....................................................... - 24 - III.2.3.
Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes
............... - 25 - III.2.4. Réduire la mortalité infantile
...................................................................... - 25 -
III.2.5. Améliorer la santé maternelle
..................................................................... - 25 -
III.2.6. Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies
...................... - 26 - III.2.7. Assurer un environnement durable
............................................................. - 26 - III.2.8.
Mettre en place un partenariat mondial pour le développement
................. - 26 -
Chapitre 2: Choix des indicateurs et prospection des
facteurs déterminants ................ - 28 - I.Choix des
objectifs et des variables
expliquées................................................................
- 28 - I.1. Choix des objectifs étudiés
.................................................................................
- 28 - I.2. Choix des variables expliquées
........................................................................... -
29 - II.Analyse descriptive et choix des variables
explicatives.................................................. - 29 -
Préliminaire: Présentation de la base de données et des
variables.................................. - 29 - II.1. Objectif 1 :
réduire l'extrême pauvreté et la
faim............................................... - 30 -
II.1.1. Distribution provinciale de la
pauvreté....................................................... - 30 -
II.1.2. Corrélations et graphiques descriptifs liés à la
pauvreté............................. - 32 - II.2. Objectif 2 : Assurer
l'éducation primaire pour tous
........................................... - 34 - II.2.1.
Phénomène de déperdition scolaire au niveau
provincial........................... - 34 - II.2.2. Corrélations et
graphiques descriptifs liés à la rétention
scolaire............... - 37 - II.3. Objectif 3 : Promouvoir
l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes .... - 38 -
II.3.1. Situation de la femme (enseignement et emploi) au niveau provincial
...... - 38 - II.3.2. Corrélations et graphiques descriptifs des
variables portant sur
l'égalité des sexes .....
..........................................................................- 41
-
Chapitre 3: Modèles économétriques
d'explication des différents indicateurs ............. - 44
-
I.Objectif 1 : Réduire l'extrême pauvreté
et la faim ........................................................... - 45 -
I.1. Ajustement des modèles de taux de pauvreté et d'indice de
Gini ...................... - 45 - I.2. Modèles retenus et
interprétions
......................................................................... - 45
-
II.Objectif 2 : Assurer l'éducation primaire pour
tous........................................................ - 49 - II.1.
Ajustement des modèles des taux d'achèvement
................................................ - 49 - II.2. Modèles
retenus et interprétions
......................................................................... - 50
- III.Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes ............... - 51 - III.1. Egalité des
sexes dans l'enseignement
............................................................... - 51 -
III.1.1. Ajustement des modèles liés aux
proportions des filles dans
l'enseignement.............................................................................................................
- 51 - III.1.2. Modèles retenus et interprétions
................................................................. - 53 -
1) Proportion des filles dans l'enseignement collégial et
qualifiant ................... - 53 -
2) Proportion des filles dans l'enseignement supérieur
...................................... - 54 - III.2. Egalité en
matière de l'emploi
............................................................................ -
55 - III.2.1. Ajustement de modèles lié à la proportion
des femmes parmi
les
chômeurs................................................................................................................
- 55 - III.2.2. Modèle retenu et interprétions
.................................................................... - 55 -
Chapitre 4: Modèle d'optimisation pour une
réalisation provinciale et nationale
des trois premiers OMD
......................................................................................................
- 57 -
I.Formulation du problème d'optimisation
......................................................................... - 57
- II.Présentation globale des
résultats....................................................................................
- 60 - III.Présentation des résultats selon les objectifs
................................................................. - 61 - III.1.
Objectif 1 : Réduire l'extrême pauvreté et la faim.
............................................ - 61 - III.2. Objectif 2 : Assurer
l'éducation primaire pour tous
........................................... - 64 - III.3. Objectif 3 :
Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes
.... - 66 -
III.3.1. L'égalité dans l'enseignement.
................................................................... - 66 -
III.3.2. L'égalité en matière d'emploi.
.................................................................... - 67 -
Conclusion générale
.............................................................................................................
- 69 - Références bibliographiques
...............................................................................................
- 71 - Annexes
.................................................................................................................................
- 73 -
Liste des abréviations
AMO
|
:
|
Assurance Maladie Obligatoire
|
IDH
|
:
|
Indice de Développement Humain
|
INDH
|
:
|
Initiative Nationale de Développement Humain
|
IST
|
:
|
Infections Sexuellement Transmissibles
|
HCP
|
:
|
Haut Commissariat au Plan
|
OMD
|
:
|
Objectifs du Millénaire pour le Développement
|
ONU
|
:
|
Organisation des Nations Unies
|
PANE
|
:
|
Plan d'action nationale pour la protection de l'environnement
|
PIB
|
:
|
Produit Intérieur Brut
|
PNUD
|
:
|
Programme des Nations Unies pour le Développement
|
RAMED
|
:
|
Régime d'Assistance Médicale aux
économiquement Démunis
|
RGPH
|
:
|
Recensement Général de la Population et de
l'Habitat
|
Liste des tableaux et figures
Liste des tableaux
Tableau 1 : Principaux indicateurs économiques,
démographiques et socioéconomiques du
Maroc
.....................................................................................................................................-
19 - Tableau2 : Classification des provinces selon le taux de pauvreté
.......................................- 31 - Tableau 3 : Matrice des
corrélations des variables liées à la pauvreté
..................................- 32 - Tableau 3 : Matrice des
corrélations des variables liées à la pauvreté
(suite) .......................- 32 - Tableau 4 : Classification des provinces
selon le taux d'achèvement du primaire ...............- 35 - Tableau 5 :
Classification des provinces selon le taux d'achèvement du
collège .................- 36 -
Tableau 6 : Matrice des corrélations des variables
liées aux taux d'achèvement du primaire et
du collège
...............................................................................................................................-
37 -
Tableau 6 : Matrice des corrélations des variables
liées aux taux d'achèvement du primaire et
du collège
(suite)....................................................................................................................-
37 -
Tableau 7 : Classification des provinces selon la proportion des
femmes dans l'enseignement
supérieur.................................................................................................................................-
39 -
Tableau 8 : Classification des régions selon la proportion
des femmes parmi les chômeurs - 40 -
Tableau 9 : Matrice des corrélations des variables
liées à la proportion des filles dans l'enseignement
.......................................................................................................................-
41 -
Tableau 9 : Matrice des corrélations des variables
liées à la proportion des filles dans l'enseignement (suite)
............................................................................................................-
41 -
Tableau 10 : Matrice des corrélations des variables
liées à la proportion des femmes parmi les chômeurs
................................................................................................................................-
42 -
Tableau 11 : Estimation par doubles moindres carrés de
l'équation de la pauvreté..............- 46 -
Tableau 12 : Estimation par doubles moindres carrés de
l'équation de l'indice de Gini .......- 48 -
Tableau 13 : Estimation par doubles moindres carrés de
l'équation du taux d'achèvement du primaire
..................................................................................................................................-
50 -
Tableau 14 : Estimation par doubles moindres carrés de
l'équation du taux d'achèvement du collège
....................................................................................................................................-
50 -
Tableau 15 : Estimation par doubles moindres carrés de
l'équation de proportion des filles au collège
....................................................................................................................................-
53 -
Tableau 16 : Estimation par doubles moindres carrés de
l'équation de proportion des filles au qualifiant
................................................................................................................................-
53 -
Tableau 17 : Estimation par doubles moindres carrés de
l'équation de la proportion des filles
dans l'enseignement supérieur.
..............................................................................................-
54 -
Tableau 18 : Estimation par moindres carrés ordinaires de
l'équation de la proportion des
femmes parmi les
chômeurs...................................................................................................-
56 - Tableau19 : Bornes inférieures et supérieures des
différentes variables. .............................- 59 -
Tableau20 : Taux de pauvreté (niveau en 2004 et niveau
à atteindre probablement) pour
certaines
provinces.................................................................................................................-
62 -
Tableau21 : Indice de GINI (niveau en 2004 et niveau à
atteindre probablement) pour
certaines
provinces.................................................................................................................-
63 -
Tableau 22 : Taux d'achèvement du primaire (niveau en 2004
et niveau à atteindre
probablement) pour certaines provinces
................................................................................-
65 -
Tableau 23 : Proportion des femmes parmi les chômeurs
(niveau en 2004 et niveau à atteindre probablement) dans certaines
provinces.
...............................................................................-
67 -
Tableau 24 : Niveaux des variables pour la province d'Eljadida
(la province moyennement
pauvre)
...................................................................................................................................-
94 -
Tableau 25 : Niveaux des variables pour la province de Rabat
(la province la moins pauvre)
................................................................................................-
95 -
Tableau 26 : Niveaux des variables pour la province de Zagoura
(la province la plus
pauvre)....................................................................................................-
96 -
Liste des graphiques
Graphique 1 : Variation provinciale des
variables explicatives (fortement corrélées
entre elles) du taux de pauvreté.
..........................................................................................
- 33 -
Graphique 2 : Variation provinciale des
variables explicatives (fortement corrélées
entre elles) de l'indice de Gini.
............................................................................................
- 34 -
Graphique 3 : Variation provinciale des
variables explicatives (fortement corrélées
entre elles) des taux d'achèvement du primaire et du
collège. ........................................... - 38 -
Graphique 4 : Variation provinciale de certaines
variables explicatives (fortement
corrélées entre elles) de la proportion des filles
dans l'enseignement. ................................ - 42 -
Graphique 5 : Variation provinciale de certaines
variables explicatives (fortement
corrélées entre elles) de la proportion des femmes
parmi les chômeurs.............................. - 43 -
Liste des encadrés
Encadré 1 : Les Objectifs du
Millénaire pour le Développement.
..................................... - 23 -
Encadré 2 : Principales recommandations
pour la réalisation des trois premiers OMD. ... - 73 -
Introduction générale
Dans le contexte international marqué par une
certaine instabilité économique et politique : flambée
des cours du pétrole, conflits politiques et sociaux..., les
pays se doivent d'unir leurs efforts pour pouvoir trouver de
manière coordonnée et efficace des solutions durables. Une
telle action ne pourrait être envisagée que dans le cadre
des activités des organismes internationaux tels que
l'Organisation des Nations Unies (ONU) qui a pour principales missions :
le maintien de la paix, la promotion des droits de l'Homme, la protection
de l'environnement et le développement économique
et social. C'est ainsi que la lutte contre la pauvreté est devenue une
des priorités absolues des Nations Unies à l'aube du
21ème siècle où
des millions de personnes vivent encore sous la menace de la
famine, des maladies, de l'habitat insalubre et de la
précarité des conditions de vies en général.
En effet, lors de l'assemblée générale des Nations
Unies en 2000, les problèmes de développement
socio-économique ont
été identifiés par la communauté
internationale dans le cadre de la Déclaration du Millénaire
adoptée par 147 chefs d'Etats et de gouvernements parmi
lesquels le Maroc. Cette déclaration contient un ensemble de huit
objectifs de développement baptisés : Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD) et assortis des cibles
chiffrées à atteindre à l'horizon 2015.
Cinq années après le lancement de ce
grand chantier de développement, sous l'impulsion du
secrétaire général de l'ONU, un rapport de suivi et des
recommandations pour
la réalisation des dits objectifs vit le jour. Il
s'agit du rapport Sachs intitulé « Investir dans le
développement » qui se veut un document de
référence au niveau international et constitue une feuille de
route pour les pays dans la réalisation des OMD. La principale
recommandation de
ce rapport est que « les gouvernements des pays
en développement devraient se doter de stratégies de
développement assez ambitieuses pour atteindre en 2015 les
Objectifs du Millénaire pour le Développement. Nous les
désignons sous le nom de stratégies de réduction
de la pauvreté reposant sur les OMD. Pour
respecter cette date limite de 2015, nous recommandons à tous les
pays de mettre en place ces stratégies en 2006 au plutard. S'il existe
déjà un document de stratégies de réduction de la
pauvreté, il doit être adapté aux OMD
»1.
Ce rapport s'inscrit donc dans un cadre d'exercice
pour identifier les actions et les mesures de politiques
économiques et sociales dans le but de mettre en place au
niveau du Maroc, cette stratégie nationale de réalisation des
OMD. En effet, le Maroc affiche déjà une réelle
volonté des pouvoirs publics de combattre les nombreux maux
socio-économiques dont souffre la population. Cette étape est
considérée comme première exigence de toute tentative
de développement. Laquelle volonté s'est
concrétisée par le lancement par SM le Roi le 18 mai
2005 de l'Initiative Nationale de Développement Humain
(INDH), qui constitue actuellement
la politique nationale de référence en
matière de lutte contre la pauvreté et les
inégalités et qui succède aux multiples programmes sociaux
adoptés depuis plusieurs années.
Le Maroc se doit donc actuellement, avec l'appui des
organisations internationales notamment le PNUD (Programme des Nations Unies
pour le Développement), de coordonner
et de réorienter l'ensemble de ces programmes sociaux et
économiques vers la réalisation des
OMD.
1 Jeffrey SACHS (2005).
Introduction générale
Dans cet objectif, notre travail consiste à mettre
en place un modèle d'optimisation
spatiale pour la réalisation des OMD qui sera
testé sur le cas marocain. Il nous permettra en particulier de trouver
une répartition optimale des investissements publics pour une
réalisation provinciale des OMD au Maroc. Pour ce faire, il adopte une
méthodologie en deux grandes phases :
· 1ère phase: développement des
modèles économétriques des différents
indicateurs
· 2ème phase : développement
d'un modèle d'optimisation pour la réalisation des
différents objectifs.
Une fois estimées, les équations de la
1ère phase feront parties des contraintes du
modèle d'optimisation de la 2ème phase. Il
faudrait ensuite respecter les autres contraintes physiques et
financières liées aux variables pour compléter le
modèle d'optimisation, le résoudre et tirer des conclusions
pour proposer des mesures à entreprendre dans le but de
réaliser à l'horizon fixé les dits objectifs.
Pratiquement, les différentes étapes de
l'étude sont les suivantes :
· la constitution d'une base de données relatives
à l'étude conformément aux variables retenues ;
· la présentation de la situation des OMD au Maroc en
décrivant l'état des lieux et les profils des différents
indicateurs retenus ;
· le développement des modèles
économétriques d'explication des différents indicateurs
;
· la formulation d'un programme d'optimisation de la
réalisation des OMD conformément aux équations
estimées et aux éventuelles contraintes physiques et
financières liées aux différentes variables ;
· la résolution du programme formulé pour
trouver les niveaux optimaux des variables à l'aide du logiciel GAMS
;
· la formulation et la proposition des mesures ou
actions (prioritaires et efficaces) de politiques économiques et
sociales susceptibles de réaliser les OMD à partir des
résultats des étapes précédentes.
L'aspect innovateur de ce travail est son recours
à une analyse provinciale, qui constitue une solution aux
manques de données en séries chronologiques pour
l'estimation des équations et une approche pour mesurer les
impacts des politiques publiques sur la réduction de la
pauvreté, étant donné l'inadaptation des approches
micro-économiques basées
sur les données relatives aux ménages pour
capter des tels impacts. Par ailleurs, c'est également un moyen
de ciblage provincial d'investissements publics et un préalable
à la publication des rapports régionaux sur les OMD au Maroc.
Ainsi, le chapitre I de ce rapport présente une
introduction des concepts abordés ainsi qu'un aperçu
général sur la situation du Maroc en ce qui concerne le
développement humain
et les OMD.
Le chapitre II est consacré aux choix des variables et
à une prospection des facteurs déterminants. Il s'agit de
justifier les choix des objectifs et des variables expliquées et de
faire une analyse descriptive pour définir les variables
explicatives.
Introduction générale
Le développement et les résultats des
modèles d'équations simultanées sont traités
dans le chapitre III. Dans cette partie, nous présentons
les estimations, les tests effectués, les modèles retenus et
surtout les interprétations et les conclusions tirées.
Le chapitre IV quant à lui est consacré à
la formulation et à la résolution du modèle
d'optimisation. Il s'agit de définir les fonctions objectives,
les contraintes du problème d'optimisation et de présenter les
résultats et les interprétations.
Ce travail se termine par une conclusion
générale contenant essentiellement les principaux constats et
recommandations à la suite des résultats des chapitres
précédents.
Chapitre 1
Du développement humain et des Objectifs du
Millénaire pour le
Développement (OMD)
Dans ce premier chapitre, nous jetons les bases
théoriques de ce travail en commençant par
présenter le Maroc dans son contexte institutionnel, économique
et social. Les parties suivantes traitent de la clarification des concepts du
développement humain et des OMD et donne un aperçu
général sur le cas marocain.
I. Contexte institutionnel, économique et
social du Maroc
I.1. Contexte institutionnel du Maroc
Depuis la conquête arabo-musulmane il y a treize
siècles, le Maroc a connu la succession de plusieurs dynasties,
la dernière est la dynastie Alaouite qui s'est établie
en
1666. Ainsi, les principes d'une monarchie se sont
déjà installés. Ce n'est qu'en 1962 que la première
constitution fut adoptée par référendum
faisant du Maroc une monarchie constitutionnelle, démocratique
et sociale. Le Maroc a connu depuis, 4 constitutions
promulguées en 1970, 1972, 1992 et 1996 en plus de deux
révisions entamées en 1980 et
1995. Les cinq constitutions stipulent que le Royaume du Maroc
est un Etat musulman, ce qui confère au Roi une autorité
morale sur les citoyens et lui attribue le titre d'Amir Al Mouminine
(Commandeur des croyants). La constitution lui attribue aussi
plusieurs pouvoirs ; il nomme le premier ministre et détient
à côté du gouvernement le pouvoir exécutif. Au
cours de la dernière révision constitutionnelle, plusieurs
innovations ont été introduites en particulier
l'instauration d'un parlement bicaméral : la chambre des
représentants élus au suffrage universel direct pour cinq
ans et la chambre des conseillers composée d'élus
régionaux et d'élus des chambres professionnelles et
salariés pour trois ans. Conformément à la constitution,
le pouvoir judiciaire est indépendant des deux autres.
Par ailleurs, la constitution du Royaume consacre les
libertés démocratiques et les droits de l'Homme tels qu'ils
sont universellement reconnus. Depuis les années 90 du siècle
dernier, le Maroc a révélé une ferme volonté
de renforcer l'Etat de droit et d'instaurer les principes des droits
humains. Elle s'est concrétisée avec la création du
Conseil Consultatif des Droits de l'Homme suivie, en 1993, par la mise en
place d'un ministère chargé des droits
de l'Homme. Avec l'avènement de SM le Roi
Mohammed VI, plusieurs chantiers et initiatives ont été
instaurés, d'une part pour consolider les droits humains et d'autre part
pour rattraper le retard hérité du passé dans ce domaine.
A cet effet, la création de l'Instance Equité
et Réconciliation (IER) représente un grand
pas vers la transition démocratique. Elle a été
instituée par SM le Roi pour examiner les violations des droits de
l'Homme perpétrées depuis l'indépendance jusqu'en 1999 et
indemniser les victimes de traitements arbitraires. Diwan Al Madalim qui est
chargé de traiter les plaintes des citoyens a été
installé pour les mêmes fins.
La réforme et l'adoption du nouvel Code de la Famille,
la promulgation du Code Pénal et la révision du Code du
Travail et de la Charte de l'Education ne seraient que des grandes
avancées parmi tant d'autres en matière de la
promotion des droits de l'Homme.
Au niveau de la démocratie locale, depuis la
révision constitutionnelle de 1992,
plusieurs attributions ont été reconnues pour
les autorités locales et se sont élargies suite à la
révision de la Charte Communale en 2001. A cet effet, elles se sont
dotées d'une personnalité juridique et d'une autonomie
financière autorisant la prise de décisions sous la tutelle d'une
autorité centrale.
Tout compte fait, le processus de démocratisation du
système et d'amélioration de la gouvernance est en marche,
tout dépend dorénavant de la cohérence de l'action
menée conjointement par l'Etat et les citoyens pour en
faire un facteur essentiel pour le développement du pays.
I.2. Contexte économique du Maroc
Après le Programme d'Ajustement Structurel
mené dans les années 80 du siècle dernier pour
remédier aux déséquilibres macroéconomiques qui ont
frappé son économie, le Maroc a pu maintenir une relative
stabilité de son cadre macroéconomique. L'inflation a
été maintenue au dessous des 2% du PIB. Le déficit
budgétaire, alourdi par le niveau élevé de la masse
salariale et les dépenses de subventions de produits de base, est quand
même resté à un niveau bas qui avoisine les 3,6% du PIB. Le
compte courant a cependant dégagé un excédent
de l'ordre de 2,4% du PIB.
Le taux de croissance du PIB, qui à peine
atteint les 3%, reste insuffisant pour favoriser un réel
développement économique et social. Ceci étant
donné que le PIB marocain dépend fortement des secteurs à
faible valeur ajoutée. L'agriculture, qui dépend fortement des
conditions climatiques représente 15% du PIB et le secteur
industriel ne contribue que d'environ 18%.
Par ailleurs, cette évolution du PIB reste
inférieure à celle de la population active qui s'accentue
notamment avec l'arrivée de la femme sur le marché. Ce qui n'a
pas permis de générer plus d'emploi et d'absorber le
chômage élevé qui avoisine les 10% de la population active.
Ce taux est plus élevé en milieu urbain (18,4%,), chez les jeunes
âgés de 15 à 25 ans (15,4%) et chez les
diplômés de l'enseignement supérieur (26,9%).
Au niveau des relations internationales, le Maroc a
signé plusieurs accords de libre échange avec un certain
nombre de pays : l'Union Européenne, la Tunisie, l'Egypte, la
Jordanie, la Turquie et récemment les Etats Unies d'Amérique. A
cet effet, il était nécessaire d'entamer des reformes
institutionnelles, juridiques et structurelles pour améliorer
la compétitivité qu'exige cette ouverture économique.
D'où les multiples programmes de mise à niveau de
l'économie qu'entreprend actuellement le Maroc notamment le plan
Emergence du Ministère de l'Industrie.
Malgré cette libéralisation des échanges
extérieurs, les exportations marocaines n'en
ont pas profité. Leur rythme de croissance annuel s'est
ralenti pendant ces dernières années, il
est passé de 14,8% dans la période 1983-1992
à 7,2% pendant la période 1993-2001. Cela est
dû essentiellement à la baisse des exportations des
produits alimentaires et des phosphates
et ses dérivées. Les importations par contre,
avec la baisse des droits de douane, connaissent une augmentation continue, qui
s'accentue avec l'accroissement de la facture énergétique. En
effet, l'énergie et les importations
céréalières absorbent eux seules le tiers des
recettes des exportations. Conséquemment, le taux de couverture des
importations par les exportations ne dépasse pas les 70%, ainsi, le
déficit commercial dépasse les 11% du PIB. Malgré ce
déficit
commercial, la balance des paiements marocaine a
enregistré un excédent pendant la période
2000-2004, qui est essentiellement alimentée par les
recettes touristiques et les transferts des
Marocains Résidents à l'Etrangers (MRE).
Suite à l'amélioration de l'environnement
juridique et réglementaire des affaires et grâce aux efforts
que l'Etat fournit pour stimuler l'investissement, le taux d'investissement
s'est nettement amélioré ces dernières années ;
passant de 19% en 1996 à plus de 22% dans
les années 2000. Cependant, il reste insuffisant
pour relancer la machine économique. En effet, les investissements
de l'Etat en matière d'infrastructure ne se sont pas
accompagnés
par la contribution du secteur privé national ou
étranger. La contribution des investissements directs étrangers
ne dépasse pas les 10% de la formation brut du capital fixe.
Dorénavant, le Maroc devrait porter plus
d'attention sur la reconversion de son économie vers les
activités à forte valeur ajoutée et poursuivre
également ses programmes de mise à niveau pour pouvoir profiter
pleinement de son intégration à l'économie mondiale.
I.3. Contexte social du Maroc
Devant toutes ces difficultés au niveau
économique, la situation sociale au Maroc a enregistré
d'énormes progrès, notamment avec l'avènement de l'Etat de
droits et grâce aux chantiers menés dans ce sens. La lutte contre
la pauvreté, l'éducation et l'élargissement de
l'accès aux équipements et services de bases sont les principales
préoccupations de l'Etat. Les dépenses budgétaires dans
les secteurs sociaux représente près de 50% du budget de
l'Etat.
La pauvreté considérée comme l'un des plus
grands malaises sociaux étant donné que presque tous les autres
n'en sont que le résultat, touche plus de 4 millions de marocains.
D'où
la nécessité d'une mise en place urgente par les
pouvoirs publics des programmes sociaux y afférant. C'est le cas de
l'Initiative Nationale de Développement Humain lancée en 2005
dont
les principales innovations sont son approche
participative et la décentralisation des décisions, et
constituant ainsi une politique de rupture avec les traditionnels
programmes sociaux.
Au niveau de l'éducation, les indicateurs affichent une
progression continue. Le taux
de scolarisation des enfants en âge de scolarisation
a atteint 87% en 2004. Les filles ont étaient les principales
bénéficiaires puisque leur taux a augmenté de 51,9% en
1993-1994 à
84,2% en 2003-2004. En milieu rural, ce taux a enregistré
la progression la plus forte, passant
de 43.2% en 1994 à 83.6% en 2004.
De même, le taux d'alphabétisation a connu une
amélioration, passant de 45% à 57% pour la même
période. Mais en milieu rural, l'analphabétisme reste encore un
défi à relever, malgré son infléchissement de 75%
à 60%.
Au niveau de la santé, plusieurs programmes ont
été institués, notamment pour réduire
les mortalités infantile et maternelle qui, certes
en baisse, sont encore à des niveaux inquiétants. La
première étant à 40%o et la deuxième à 227
décès pour 100000 naissances. A
cet effet, le programme « Maternité Sans
Risque » a été instauré ainsi que l'Assurance
Maladie Obligatoire (AMO) qui constitue un moyen d'élargir et de
généraliser la couverture médicale. On pourrait
également citer le Régime d'Assistance Médicale aux
économiquement Démunis (RAMED).
Les autres équipements et services de base tels
que l'approvisionnement en eau potable et l'électricité ont
aussi bénéficié des investissements de l'Etat
à travers plusieurs
programmes en particulier le Programme d'Electrification
Rurale Globale (PERG) et le
Programme d'Approvisionnement Groupé en Eau Potable des
Populations Rurales (PAGER).
A cet effet, le taux de branchement des logements en
électricité est passé, au cours de la
dernière décennie, de 74,4% à 90% en milieu urbain, et de
9,7% à 43,2% en milieu rural. Le taux de branchement des logements en
eau potable s'est aussi amélioré, passant de 74,2% à
83% en milieu urbain et de 4% à 18,1% en milieu rural. Si
on inclue les bornes fontaines, la part des ménages ruraux qui ont
accès à l'eau atteint 61%.
La lutte contre l'habitat insalubre n'a cessé d'être
aussi une préoccupation majeure de l'Etat, puisque plus de 5 millions de
marocains vivent dans des bidonvilles. Le programme
« Ville Sans Bidonville » est institué dans le
but de faciliter aux personnes à faible revenu l'accès à
la propriété, et de leur assurer un logement décent. Ce
projet devrait bénéficier à
212000 ménages en 5ans.
Aujourd'hui, les défis auxquels seraient confrontés
les dirigeants marocains sont liés à
la coordination et la réorientation de tous ces programmes
vers un seul but : réaliser les OMD
à l'horizon fixé et de manière optimale.
Le tableau suivant récapitule la situation
économique et sociale du Maroc.
Tableau 1 : Principaux
indicateurs économiques, démographiques et
socioéconomiques du Maroc
Indicateurs
|
Valeurs
|
Année de référence
|
PIB par habitant en $
|
1099
1677
|
1990
2004
|
Taux de croissance annuel du PIB par habitant (à prix
constants)
|
1
2,8
|
1990-1998
2000-2004
|
Entrées nettes d'IDE en % du PIB
|
0,6
2,4
|
1990
2000-2004
|
Dépenses publiques d'enseignement en % du PIB
|
5,3
6,4
|
1990
2004
|
Dépenses publiques de santé en % du PIB
|
0,9
1,2
|
1990
2004
|
Encours de la dette publique extérieure en % du PIB
|
79
26
|
1990
2004
|
Service de la dette publique extérieure en %du PIB
|
14,8
5,2
|
1990
2004
|
Déficit global du trésor en % du PIB
|
3,5
3,2
|
1990
2004
|
Population (en millions)
|
26,1
29,7
|
1994
2004
|
Part de la population âgée de moins de 15 ans (en
%)
|
37,3
31,3
|
1994
2004
|
Taux d'accroissement annuel moyen de la population
|
2,1
1,4
|
1982-1994
1994-2004
|
Taux d'urbanisation
|
51,5
55,1
|
1994
2004
|
Espérance de vie à la naissance (années)
|
67,9
70,8
|
1994
2004
|
Suite du tableau 1
Indicateurs
|
Valeurs
|
Année de référence
|
Taux d'activité (15 ans et plus)
|
51,4
52,6
|
2001
2004
|
Taux de chômage
|
12,3
10,8
|
2001
2004
|
Taux d'alphabétisation de la population âgée
de plus de 10 ans
|
45,6
57
|
1994
2004
|
Taux net de scolarisation des enfants de 6-11ans
|
60,2
87
|
1994
2004
|
% des ménages branchés au réseau d'eau
potable : - national
- urbain
- rural
|
57,5
83
18,1
|
2004
|
% des ménages branchés au réseau ou ayant
accès à une source d'eau
salubre : - urbain
- rural
|
100
61
|
2004
|
% des ménages branchés au réseau
d'électricité : - national
- urbain
- rural
|
71,6
89,9
43,2
|
2004
|
Taux de mortalité infantile (pour 1000 naissances
vivantes)
|
57
40
|
1987-1991
1999-2003
|
Taux de mortalité maternelle (pour 100000 naissances)
- national
- urbain
- rural
|
227
187
267
|
(1995-2003)
|
Nombre d'habitants par médecin
|
2933
1780
|
1994
2004
|
Source : Rapport national
sur les OMD, Maroc (2005).
II. Développement humain au Maroc :
réalisations et perspectives
Avant de présenter le niveau du développement
humain au Maroc, cette partie clarifie tout d'abord son concept et
établit son lien avec les OMD.
II.1. Concept et définition du développement
humain
La présente partie s'attelle à
éclaircir le concept de développement humain autour duquel
gravitent les OMD. C'est une notion complexe à définir
dans la mesure où elle cherche à mettre
synthétiquement en évidence l'histoire, l'évolution
et le niveau de vie de l'Homme dans son environnement
socioéconomique et politique. C'est un concept qui a été
lancé et a commencé à se vulgariser très
récemment. C'est en 1990 en effet que le premier rapport mondial sur
le développement humain, établi par le PNUD, vit le jour
suite aux travaux de l'économie du bien être, notamment ceux du
prix Nobel Amartya Sen. A partir de cette date, un cycle des conférences
et des sommets organisés sous l'égide des Nations Unies
a permis la conception et le suivi d'un indice composite
de développement humain et l'identification des multiples
problèmes auxquels il fait face.
Le développement humain peut être défini
comme un processus d'élargissement des
choix d'ordre économique, social et politique,
entrepris par les êtres humains dans la vie quotidienne. Cette
notion renvoie donc au libre comportement des individus en
matière d'accès à certains biens et services et aux
processus de gestion des affaires de la société. Dans une telle
optique, développement humain impliquerait donc : libertés
de satisfaction des besoins, libertés de circulation des biens et des
personnes, libertés de participation et de suivi
du processus de prise de décision... c'est une notion
très simple qui comporte tout de même une diversité et une
complexité d'approche métrique. C'est ainsi que l'approche
monétaire de
la pauvreté ou du développement humain n'est peut
être interprétée que comme une privation des
capacités et donc des choix dans un monde régi par les
règles d'économie du marché. Ce
qui remet en surface et anime le débat sur la
recherche d'une mesure alternative de la pauvreté par une
approche multidimensionnelle basée sur les niveaux des
vies des populations généralement.
· L'Indice de Développement Humain
(IDH)
Dans cette complexité d'approche et de mesure du
développement humain, un indice synthétique a été
élaboré par le PNUD et ne cesse d'être enrichi depuis la
publication de son premier rapport en 1990. L'IDH est en effet, un indice
composite du développement humain focalisé sur ses aspirations
essentielles que sont la longévité, la
scolarisation/l'alphabétisation
et le revenu. C'est simplement une moyenne
d'espérance de vie à la naissance, du taux
d'alphabétisation et du PIB par habitant.
En filigrane, « le développement humain est le
développement des individus pour les individus et par les individus
»2. Le développement des individus implique
que ceux ci puissent jouir des réelles capacités par une
valorisation des ressources humaines. Cela exige donc une population
instruite et en bonne santé. Le développement pour les
individus implique une redistribution équitable des fruits de la
croissance économique. D'où l'intérêt porté
à la lutte contre les inégalités et la mise en place d'un
indice de mesure d'inégalité. Le développement par les
individus implique la libre participation des individus aux processus
de prise de décision. Cette libre participation exige
doublement que la population soit capable (éducation et santé)
et puisse jouir de ses droits civiques et politiques ; droits de
vote, d'expression et de participation. Ce qui démontre donc une
certaine interdépendance entre les principales aspirations qu'induit
le développement humain. Un dénominateur commun à
toutes ces aspirations est la liberté d'agir, conditionnée
par les ressources humaines et matérielles dans un monde en voie de
libéralisation totale.
II.2. Le cas du Maroc
Selon le dernier rapport du PNUD (2005) sur le
développement humain au Maroc, l'IDH du Royaume s'établit
à 0,642. Un chiffre qui confirme l'évolution
considérable et contrastée du développement humain au
Maroc depuis l'indépendance. En effet, l'IDH du Maroc croit de
manière régulière depuis 1975 passant ainsi de 0,429 en
1975 à 0,642 en 2004.
Un changement qui ne permet pas tout de même
d'améliorer le rang mondial du Maroc en terme de développement
humain. Sa position mondiale stagne toujours à la 124ème
place avec
un IDH inférieur de quelques 10 % à la moyenne des
pays en voie de développement et de
2 Rapport arabe sur le développement humain
(2002).
14,8% à la moyenne mondiale pour l'année 2003. Ce
constat s'explique d'une part par les
déficits sociaux persistants que connaît le
Maroc à la base (fort analphabétisme) et d'autre part par
la progression des autres pays à des rythmes comparables à ceux
du Royaume. Le retard du Royaume pourrait alors être imputé
à la faiblesse de la croissance de son PIB par tête tributaire
des aléas climatiques et fortement réduite par une
croissance démographique plus rapide. L'écart entre le PIB par
tête marocain et celui des pays en voie de développement
est ainsi passé de 250$ PPA par an en 2001, à 355$
US PPA en 2003, souligne le rapport du
PNUD.
Cependant, au delà de cette évolution
modérée de son PIB par tête, le Maroc a
enregistré des progrès notables pour ce qui est des autres
composantes de l'IDH. Les indices relatifs à la scolarisation et
à la santé ont connu une évolution favorable mais
aussi caractérisée par de fortes inégalités. Selon
le rapport, l'indicateur global de la scolarisation, tous cycles confondus est
passé de 48,1% en 1999/2000 à 56,3% en 2003/2004. Le niveau de
cet indicateur combiné au taux encore
élevé d'analphabétisme influence négativement
sur l'IDH attribuant au Maroc dans ce domaine, un retard de 15 ans avec la
Tunisie et de 5 ans avec l'Egypte.
Sur le plan sanitaire, l'espérance de vie, l'un
des meilleurs acquis du Maroc, est passée de 67,9 ans en 1994
à 70,8 ans en 2004, ce qui montre une amélioration globale de
l'état de santé de la population. La mortalité infantile a
été contenue à 40 décès pour 1000 naissances
vivantes avec une fois encore des fortes disparités régionales et
par milieu. Le taux
de mortalité maternelle est quant à lui de 227
décès pour 100000 naissances.
Sur le plan de la gouvernance et des droits humains,
le Maroc affiche une réelle volonté de transparence et
d'intégration de la femme dans le processus de développement. Le
pays a entrepris un véritable changement avec notamment la
réforme du Code de la Famille et
la mise en place de l'Instance Equité et
Réconciliation (IER) ayant pour mission de reconnaître les
atrocités des années de plomb et de rendre justice aux
victimes.
L'avenir marocain se construit donc doucement et peut
être même sûrement. Un ensemble de chantiers de
développement économique et social a été
lancé. Le plus important
est l'INDH lancée par SM en mai 2005 qui se
veut une initiative de rupture avec les traditionnels programmes de
lutte contre la pauvreté en privilégiant une approche de
participation globale de la société et un pilotage local des
programmes. L'objectif de l'INDH
est de lutter contre la pauvreté, l'exclusion
sociale et la précarité. Pour ce qui est des programmes
macroéconomiques, on pourrait citer entre autres, le plan Azur de la
vision 2010 ayant pour objectif d'attirer 10 millions de touristes à
l'horizon 2010 et les programmes de mise à niveau de l'économie
notamment le plan Emergence ayant pour rôle d'accompagner le Maroc dans
son processus d'intégration à l'économie mondiale.
En somme, on pourrait alors affirmer que le
Maroc a connu un véritable développement humain durant
ses 50 années d'indépendance mais des efforts
supplémentaires restent à faire. Tous les indices du
développement humain se sont améliorés certes, mais
à des rythmes pouvant être meilleurs moyennant une mobilisation
plus accrue, plus cohérente et plus ciblée des efforts de
l'ensemble des acteurs de la société.
III. OMD : historique, évolution et
défis
Cette partie revient sur l'historique et l'évolution
des OMD avant de présenter le niveau de leurs différents
indicateurs au Maroc.
III.1. Aperçu général sur les OMD
Les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) sont un ensemble d'objectifs de lutte contre la
pauvreté et de promotion des droits humains adoptés par les Etats
membres de l'ONU lors de son assemblée générale en 2000. A
l'aube du nouveau millénaire,
les gouvernements avaient en effet un souci d'identification
et d'esquisse de résolution des nombreux problèmes auxquels
l'humanité avait à faire face. Il s'agit
précisément des défis à relever concernant le
développement, la gouvernance, la paix, la sécurité
et les droits humains. C'est ainsi que vit le jour ce qu'on appelle
communément les OMD, qui sont un récapitulatif de ces
problèmes, assorti des cibles chiffrées à atteindre
à l'horizon 2015. Cet ambitieux projet des Nations Unies a
été inscrit dans la Déclaration du Millénaire,
résultat final de son sommet du Millénaire. Son adoption
constitue un engagement ferme des Etats en faveur du développement
durable et de la lutte contre la pauvreté et l'expression
d'une nouvelle politique de coopération internationale. Ce document est
issu d'une série de grandes conférences et de sommets
internationaux, dont le premier fut le Sommet mondial pour les enfants de 1990.
Les dits objectifs sont résumés dans l'encadré suivant.
Encadré 1 : Les
Objectifs du Millénaire pour le Développement
1.Réduction de l'extrême pauvreté et de la
faim
2.Assurer l'éducation primaire pour tous
3.Promouvoir l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes
4.Réduire la mortalité des enfants
5.Améliorer la santé maternelle
6.Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies
7.Assurer un environnement durable
8.Mettre en place un partenariat mondial pour le
développement
Un ensemble de rencontres internationales pour le suivi
de la mise en oeuvre des
engagements pris en 2000 a suivi la Déclaration du
Millénaire .On peut citer entre autre le sommet de Johannesburg
(Afrique du Sud) en 2002 portant sur l'esquisse des mesures à
entreprendre afin d'aboutir à un développement qui tient compte
du respect de l'environnement et la conférence internationale sur
le financement du développement de Monterrey (Mexique). Plutard
en 2005, ce fut à l'assemblée générale
marquant le soixantenaire de l'ONU de se pencher sur cette question. C'est
lors de cette assemblée que fut présenté le
résultat du Projet « Objectifs du Millénaire »
lancé quelques années plutôt par le secrétaire
général de l'ONU. Ce projet a réuni un ensemble d'experts
internationaux sous la direction de Jeffrey SACHS et a eu pour
finalité la publication d'un rapport des recommandations pour
la réalisation des OMD, intitulé « Investir dans le
Développement ».
Le rapport Sachs est considéré comme une feuille de
route au niveau international, traçant la
voie à suivre pour réaliser les OMD
à moindre coût à l'horizon 2015. Jetons à
présent un regard général sur l'état de mise en
oeuvre des OMD au Maroc pour essayer d'identifier les pistes à suivre
dans l'optique d'application des recommandations de Sachs.
III.2. Le cas du Maroc
III.2.1. Réduire la pauvreté et la faim
Selon le dernier rapport national du PNUD sur les
OMD, la pauvreté mesurée aux seuils nationaux en
l'occurrence la pauvreté absolue, relative et la
vulnérabilité ont connu globalement une nette régression
de 1985 à 2004. La pauvreté absolue a en effet diminué
de
12,5% en 1985 à 7,7% en 2004, soit une réduction de
38,5 %. La pauvreté relative elle, est passée de 21% à
14,2% soit une baisse de 32,4% et la vulnérabilité a
diminué de 24,1% à
17,4%. Cependant, ce constat encourageant est
accompagné de fortes inégalités pesant
énormément sur la réalisation du premier objectif, ceci
conformément à la théorie de Kuznets (prix Nobel
d'économie en 1971) sur la croissance économique et la
pauvreté. Tout porte à croire que le Maroc serait encore sur la
première pente de la courbe en « U renversé » qui
décrit la relation existante entre la croissance économique et
les inégalités. L'indice de Gini, mesure synthétique de
l'inégalité est de l'ordre de 38% en 2004. La part des
50% des ménages les moins aisés dans le total des
dépenses a été de 17,9 % en 1970, de 22,7 % en
1985 et de 24,4 % en 2001. La part des 10 % des ménages
les plus pauvres a été de 1 ,2 % en
1970, de 1,9 % en 1985 et de 2,5 % en 2001, enregistrant un
quasi doublement. Le Royaume souffre également d'un
phénomène d'exclusion sociale en forte expansion. Ceci est
dû d'une part à l'exode rural que connaît la
population des campagnes menacée par des périodes
récurrentes de sécheresse. Ce qui favorise un isolement
et une précarité sociale dans les milieux
périurbains. D'autre part, cela pourrait être expliqué
par les phénomènes de chômage de longue durée et
des forts taux de chômage des jeunes que connaissent certaines
régions du Royaume.
III.2.2. Assurer l'éducation primaire pour tous
En matière d'alphabétisation et de
scolarisation, le Maroc a réalisé des progrès
notables qui sont notamment les fruits de la Charte Nationale pour
l'Education et la Formation lancée par Feu SM le Roi Hassan II. Selon
les statistiques du Haut Commissariat
au Plan, le taux d'analphabétisme de la population a
reculé de 55% en 1994 à 43% en 2004. Les progrès ont
été plus rapides pour les femmes que pour les hommes et plus
significatifs en milieu rural. Un résultat qui ne permet pas cependant
au Maroc de rattraper le grand retard qu'il accuse comparé à ses
similaires. Rappelons le, l'analphabétisme est un des plus grands
malaises sociaux dont souffre le Maroc et constitue un grand obstacle à
l'amélioration de son IDH.
Sur le plan scolaire, l'objectif de scolarisation pour tous n'est
toujours pas réalisé mais
est cependant sur la bonne voie grâce aux efforts
conjugués du gouvernement, de la société civile et de la
coopération internationale. Le taux net de scolarisation des enfants de
4-5 ans
se situe à seulement 50% en 20003/04, profitant plus aux
garçons et au milieu urbain. Le taux
net de scolarisation au primaire s'est nettement
amélioré passant de 60,2% en 1993/94 à 87%
en 2003/04, soit une progression de 44,5%. Signalons
qu'en terme des sexes, des résultats
notables ont été réalisés
dans la scolarisation des filles, permettant ainsi de
réduire
énormément les disparités entre les
deux sexes que connaissait le Royaume. En effet, en milieu urbain, le
taux de scolarisation des filles a pratiquement rattrapé celui des
garçons et
en milieu rural, il a été multiplié
par 2,6 au cours de la période intercensitaire. Selon le
rapport national sur les OMD et également une étude de la
Banque Mondiale sur le Maroc, aujourd'hui les efforts devraient être
déployés sur la rétention scolaire et les aspects
qualitatifs et pédagogiques de l'enseignement.
III.2.3. Promouvoir l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes
Pour l'OMD de promotion de l'égalité des sexes,
le Maroc est entrain de réaliser une véritable révolution,
pour une intégration de la femme dans le processus de
développement et une modernisation de sa société.
Comme signalé déjà dans le paragraphe
précèdent, sur le plan scolaire, l'écart entre les
deux sexes tend déjà à disparaître. D'ailleurs
au niveau de l'enseignement supérieur, nous assistons
déjà à une féminisation de l'enseignement. Selon le
rapport, entre 1990 et 2004, le nombre des femmes diplômées du
supérieur a plus que triplé, passant de 42 628 à 146
000. Le taux de féminisation dans certaines facultés
(médecine, pharmacie, médecine dentaire) avoisine les 60%.
Au niveau de l'emploi, le taux féminin d'activité
s'améliore, passant de 25,6 % en 2001 à 28,4 % à 2004
quoique des discriminations salariales persistent toujours dans le secteur
privé. Il est à noter également une amélioration
considérable de la situation de la femme dans la sphère
politique. A cet effet, l'adoption du système des quotas au scrutin de
2002 a permis de faire siéger 35 femmes à la chambre des
députés. Au niveau du statut personnel de la femme, la plus
grande réalisation du Maroc ces dernières années reste
l'adoption du nouveau Code de la Famille en 2004, accompagnée des
dispositions d'une loi annoncée le 30 juillet 2005 par SM le Roi,
portant sur l'attribution de la nationalité marocaine aux enfants
nés des mères marocaines.
Le Maroc devrait donc désormais renforcer
l'intégration de l'approche genre dans ses politiques de
développement. Les efforts devraient également
être focaliser sur la restructuration du tissu économique
pour intégrer davantage les femmes dans des secteurs moins
vulnérables et moins discriminatoires tels que les textiles et
l'agro-alimentaire, qui emploient essentiellement des femmes.
III.2.4. Réduire la mortalité infantile
Pour ce qui est de l'OMD 4, le taux de mortalité infantile
est passé de 76 pour 1000 à
47 pour 1000 selon les données de deux enquêtes
réalisés par le Ministère de la Santé en 1992
et en 2004. On note une surmortalité des enfants du
milieu rural, notamment à cause de la faible alphabétisation
des mères et de la pauvreté. Une amélioration de
la qualité de l'information et un diagnostic profond des
facteurs tant endogènes qu'exogènes s'avèrent
indispensables pour le renforcement des stratégies pour la
réalisation de cet OMD.
III.2.5. Améliorer la santé maternelle
Le Maroc connaît également des grandes insuffisances
dans la collecte des données
sur la santé maternelle. En effet, les chiffres
disponibles reflètent plutôt la situation passée
étant donné la nature rétrospective des enquêtes
réalisées. Selon le rapport, entre 1985-91 et
1995-2003, la mortalité maternelle est passée
de 332 à 227 décès maternels pour 100 000
naissances. Des chiffres qui sont relativement faibles mais qui
pourraient accroître et remettre
en cause la réalisation de l'OMD en question si des
efforts ne sont pas renforcés dans la lutte contre la pauvreté
toujours considérée comme facteur aggravant la situation, le
développement des infrastructures sanitaires et la sensibilisation des
femmes sur les recours aux soins prénataux.
III.2.6. Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres
maladies
En matière de VIH/SIDA, le Maroc est l'un des
pays où les taux de prévalence et d'incidence sont
relativement faibles quoiqu'en progression importante depuis plusieurs
années. En effet, la prévalence est estimée en 2003
à 16 000 personnes. L'incidence moyenne
a été de 183 nouveaux cas par an entre 2000 et 2004
et a été multipliée par 16 entre 1986 et
2004. Par contre, l'incidence des IST (Infections
Sexuellement Transmissibles) est à un niveau très
élevé. D'après les estimations du Ministère
de la Santé, la prévalence des IST serait de l'ordre de 600
000 personnes. Le paludisme a été complètement
éradiqué au Maroc,
le dernier cas remonte à 1974. Désormais
l'attention est portée sur le paludisme importé de
l'étranger.
Une autre composante de l'OMD6, sur laquelle le Maroc doit
redéployer des efforts
est la lutte contre la tuberculose qui constitue un
problème de santé publique majeur. En 2004
en effet, 26161 nouveaux cas y ont été
dénombrés. Le rapport signale également que la
tuberculose est une maladie de l'adulte jeune, 70% des malades ont entre 15 et
45 ans. Les zones les plus touchées sont les plus urbaines et les plus
peuplées. On retrouve une nouvelle fois, la pauvreté et
l'analphabétisme au premier rang des facteurs d'aggravation de
la tuberculose.
III.2.7. Assurer un environnement durable
Sur le plan environnemental, le Maroc comme bon nombre des
pays est confronté aux problèmes de la désertification,
de la pollution, de l'assainissement en eau potable et de l'habitat
insalubre. Le pays retire l'essentiel des éléments de son
développement des ressources naturelles qui hors mis le phosphate, sont
de nature biologique. Selon la Banque Mondiale, le coût de
dégradation de l'environnement est estimé, pour le Maroc en 2003,
à 13 milliards de DH, soit 3,6% du PIB. Pour relever ces
défis environnementaux, le Maroc a souscrit à plusieurs
conventions internationales et a mis en place au niveau national le PANE (Plan
d'action nationale pour la protection de l'environnement). Il a
promulgué également en
2003 trois nouvelles lois sur la protection de l'environnement.
Il reste à appliquer le PANE et
les dispositions de ces nouvelles lois.
III.2.8. Mettre en place un partenariat mondial pour le
développement
Sur ce plan, le Maroc a enregistré une avancée
notable tant au niveau de la gestion du budget de l'Etat qu'au niveau de
l'aide publique au développement. En effet avec le lancement de
l'INDH, l'objectif d'allocation de 20% du budget de l'Etat aux services
sociaux
est de loin atteint en 2006. Cette initiative a
constitué également un grand lobbying pour le Royaume dans la
mobilisation des ressources extérieures. En effet, le Maroc a
bénéficié d'un grand soutien financier de la Banque
Mondiale et de l'Union Européenne dans le cadre de l'accord MEDA et
surtout est éligible au Millenium Challenge Account (MCA), qui est
une
initiative américaine de financement en faveur des pays en
voie de développement, ayant fait
des preuves dans les domaines de la gouvernance, de la
libéralisation de l'économie et de l'investissement en
capital humain.
Au regard de tout ce qui précède, on pourrait donc
constater que le Maroc est un pays
en plein mouvement au niveau de toutes les sphères du
développement humain. Cependant toutes ces actions sont
réalisées de manière unisectorielle et non dans
l'optique d'une définition et d'un suivi collectifs pour la
réalisation des OMD. Ce mode de fonctionnement conjugué à
une éventuelle inadéquation des politiques en place pourrait
fortement remettre en cause la réalisation des OMD. Ce qui
justifie une nouvelle fois le fondement du présent travail dont
l'application commence au chapitre suivant qui porte sur le choix des
indicateurs
et la prospection des facteurs déterminants.
Chapitre 2
Choix des indicateurs et prospection des facteurs
déterminants
Après un bref exposé des motivations qui
sous-tendent les choix des objectifs étudiés
et des indicateurs retenus, ce chapitre s'attellera
à effectuer une analyse descriptive des variables d'étude
dans le but de tirer des constats et des conclusions pouvant servir
à l'élaboration et à la compréhension des
modèles économétriques. Il s'agit donc de produire,
d'analyser et d'interpréter des graphiques et des tableaux
descriptifs des liaisons entre les variables tout en gardant une
approche de comparaison entre les différentes provinces du
Royaume.
I. Choix des objectifs et des variables
expliquées
Le premier volet de cette partie est consacré
à l'explication du choix des trois premiers objectifs sur lesquels
porte l'application. Le volet 2 justifie le choix des indicateurs
étudiés.
I.1. Choix des objectifs étudiés
Comme constaté dans le premier chapitre, la
pauvreté monétaire est considérée comme un
facteur déterminant la réalisation de tous les autres objectifs
dans la mesure où elle pourrait constituer un obstacle pour
l'accès à certains services sociaux de base auxquels se
réfèrent les OMD. Ce qui fait donc du premier objectif de
réduction de l'extrême pauvreté et
de la faim, le point culminant de la réalisation de
tous les autres OMD. Par ailleurs, le capital humain y compris la composante
féminine constitue aujourd'hui un facteur essentiel pour le
développement d'un pays. D'où l'intérêt
particulier porté sur la pauvreté, l'éducation et
la discrimination à l'égard des femmes.
En outre, le manque des données conformes
à l'approche provinciale adoptée dans cette étude pour
certains objectifs notamment les objectifs liés à la
santé, ne permettait pas leurs modélisations vu le
délai très limité du projet. En effet, les
diverses enquêtes sur la mortalité infantile et la santé
maternelle du Ministère de la Santé ne sont pas
réalisées suivant une représentativité
régionale. Ce qui complique énormément les extrapolations
des résultats
de ces enquêtes sur les différentes
régions. Néanmoins une manipulation de la base des
données brutes de ces enquêtes pourrait résoudre ce
problème, quoique de manière peu convaincante. Dans tous les
cas, il y avait une contrainte du temps pour repartir sur cette base.
Pour ce qui est de l'objectif relatif au VIH/SIDA, le niveau
très bas des chiffres sur la prévalence et l'incidence excluait
toute tentative d'explication par des facteurs socioéconomiques. Une
extrapolation au niveau régional ou provincial conduirait
à des chiffres presque nuls pour la plupart. Cependant,
l'attention devrait porter aujourd'hui sur l'incidence qui commence
à gagner des grandes proportions. Par contre, la tuberculose
est une maladie qui touche beaucoup de personnes au Maroc et donc
nécessite que des réelle enquêtes et études y
soient réalisées.
Sur le plan environnemental, des grandes difficultés
résident dans la définition des indicateurs et la
traduction des différents facteurs par des variables chiffrables.
Il faudrait
donc réaliser préalablement un travail de
conception de ces paramètres avant de songer à une
modélisation. Dans ce contexte, il fallait juste
définir la méthodologie générale du travail et
choisir un ou plusieurs objectifs sur lesquels portera l'application au
niveau du Maroc. On pourrait adopter la même démarche par
la suite pour traiter les autres objectifs. Au vu de toutes les
contraintes évoquées précédemment, les trois
premiers objectifs relatifs à la pauvreté, l'éducation
et l'égalité des sexes ont été retenus pour
réaliser l'application.
I.2. Choix des variables expliquées
Après le choix des objectifs sur lesquels
portera l'étude, il convient de choisir les indicateurs qui vont
les représenter dans la modélisation. A cet effet, en
ce qui concerne l'objectif de réduction de l'extrême
pauvreté et de la faim, l'indice de Gini, mesure
synthétique des inégalités, a été
ajouté au taux de pauvreté pour le représenter. En
effet, comme nous l'avons mentionné plus haut, le niveau de vie au
Maroc se caractérise par des fortes disparités sociales, ce qui
complique davantage le combat mené contre la pauvreté. On
ne pourrait pas dans ce cas parler de la pauvreté sans
évoquer les inégalités.
Sur le plan scolaire, vu que l'objectif de scolarisation pour
tous, mesuré par le taux de scolarisation est presque ou sera
atteint, il fallait se focaliser sur un autre phénomène
qui devient de plus en plus inquiétant au Maroc. Il s'agit en effet de
la déperdition scolaire qui touche 43% des enfants inscrits en
première année du primaire. Désormais l'objectif n'est pas
seulement de s'inscrire mais de terminer ses études. D'autre part les
données disponibles sur
les taux de scolarisation des enfants sont issues des
projections faites à partir de 1994 relativement à
l'ancien RGPH. Les taux de 2004 ne sont pas encore calculés
au niveau provincial par manque des dénominateurs relatifs aux
populations des enfants scolarisables.
Au vu de toutes ces considérations, les deux variables
retenues pour cet objectif sont: le taux d'achèvement du primaire et le
taux d'achèvement du secondaire collégial.
Pour l'OMD de promotion de l'égalité des
sexes, les indicateurs du PNUD ont été retenus tels qu'ils
sont. Au niveau de l'enseignement, il s'agit de la proportion des filles dans
l'enseignement que nous avons éclatée en quatre variables
suivant les différents niveaux : primaire, collégial,
qualifiant et supérieur. Au niveau de l'emploi, l'attention est
portée sur la proportion des femmes parmi les chômeurs. Cet
indicateur est tout de même peu significatif étant donné
qu'il n'atteint pas les 50%. Il faudrait dorénavant essayer surtout de
comprendre
et de corriger les discriminations salariales et sectorielles que
connaît le Maroc à l'égard des femmes comme c'est le cas
dans beaucoup de pays.
II. Analyse descriptive et choix des variables
explicatives
Avant d'entamer cette partie, il convient tout d'abord de
présenter la base de données utilisée et de clarifier la
signification de certaines variables.
Préliminaire : Présentation de la
base des données et des variables
La réalisation de cette étude a
nécessité la construction d'une base de données
contenant l'ensemble des variables issus des trois objectifs retenus. Vu la non
disponibilité des données en séries chronologiques pour
traiter une telle problématique et surtout pour se conformer à
l'approche provinciale adoptée, il a fallu faire appel aux
résultats de plusieurs enquêtes différentes,
principalement ceux du RGPH 2004 pour se rapporter à une
unique année d'étude. Notre base de données est donc un
ensemble d'observations provinciales en coupe transversale relative à
l'année 2004, reconstruite à partir des résultats du RGPH
2004,
de l'enquête emploi de la Direction de la
Statistique et des statistiques des différents
ministères (Education, Industrie, Agriculture et
Santé). Les données relatives à la pauvreté
telles que les variables mesurant le niveau de vie et l'équipement en
infrastructures de base sont tirées essentiellement des résultats
du RGPH 2004. L'enquête emploi de la Direction de
la Statistique a servi d'information sur l'emploi des enfants
et le chômage. Toutes les données portant sur l'éducation
ont été recueillies des statistiques du ministère,
notamment les taux d'achèvement, les taux de scolarisation et les
niveaux d'infrastructures dans l'enseignement.
Cependant, vu l'inadéquation du découpage
administratif du territoire entre nos différentes sources des
données et la non représentativité provinciale de
certaines enquêtes, nous avons eu à faire à quelques
observations manquantes. Les observations de la région ont
été utilisées pour représenter
certaines observations provinciales manquantes. Ce fut le cas pour la
province d'Aousserd pour les données de l'éducation
primaire et la province de Zagoura pour les données de
l'enseignement supérieur. Par ailleurs, faute
d'indisponibilité totale des données provinciales pour
certaines variables (emploi des enfants, chômage des
diplômés et proportion des femmes parmi les chômeurs) les
taux régionaux ont été utilisés pour l'ensemble
des provinces. Telles sont les manipulations qui ont conduit à
la mise en place de la base de données complète,
constituée de 37 variables et 61 observations, utilisée dans
notre étude.
Du côté des variables, les
définitions sont celles qui figurent en annexe, exception faite
des variables production agricole par tête et taux
d'achèvement qui nécessitent une clarification. En effet, la
production agricole par tète utilisée dans cette étude ne
mesure pas exhaustivement la production agricole de la province. Elle a
en effet été approchée par la somme des productions
provinciales en céréales, en légumineuses, en
oléagineuse, en canne à sucre et en betterave à sucre. De
même pour les taux d'achèvement qui ne sont que des taux apparents
et non des taux réels. Définis respectivement comme le
rapport du nombre d'inscrits en 1ère année du collège
sur le nombre d'inscrits en 1ère année du primaire six ans
plutôt et le rapport du nombre d'inscrits en 1ère année du
qualifiant sur le nombre d'inscrits
en 1ère année du collège trois ans
plutôt, ces deux taux ne tiennent pas compte d'élèves qui
redoublent ou qui quittent l'école à la fin de la sixième
année du primaire ou la fin de la 3ème année du
collège. Ce qui fait qu'ils sont sous estimés pour
certaines provinces et pour d'autres ils dépasseraient les 100%.
Après cette clarification de la source des
données et de la signification de certaines variables, cette partie
peut prochainement entamer l'analyse descriptive des données et
la prospection des variables explicatives.
II.1. Objectif 1 : réduire l'extrême
pauvreté et la faim
II.1.1. Distribution provinciale de la
pauvreté
Au niveau national, le taux de pauvreté
s'élève en 2004 à 14,20%. Un chiffre très
proche de la médiane des observations qui est de l'ordre de 14,18%.
Cependant on note une grande disparité au niveau des
différentes provinces du Royaume caractérisée par un
coefficient de variation de l'ordre de 52%. De manière plus
précise, le tableau qui suit illustre
un classement des provinces suivant le taux de pauvreté
et selon la position par rapport au taux national. On remarque que le taux de
pauvreté au niveau des provinces varie de 2,38% pour la province la
moins pauvre (Rabat) à 33,58% pour la plus pauvre (Zagoura).On notera
que 30 provinces, soit la moitié environ affichent des taux
supérieurs au taux national et 31 provinces des taux
inférieurs.
Tableau2 : Classification
des provinces selon le taux de pauvreté
Taux inférieur à la moyenne
nationale
|
Taux supérieur à la moyenne
nationale
|
Provinces
|
Taux de
pauvreté en
%
|
Provinces
|
Taux de
pauvreté en
%
|
Rabat
|
2,38
|
El jadida
|
14,41
|
Casablanca
|
2,73
|
Taza
|
15,21
|
Oued Ed-Dahab
|
2,78
|
Khemisset
|
15,5
|
Aousserd
|
3,22
|
Chefchaouen
|
16,02
|
Mohammadia
|
4,28
|
Ifrane
|
16,03
|
Es-Semara
|
4,74
|
Safi
|
16,12
|
Boujdour
|
5,87
|
Sefrou
|
16,27
|
Laayoune
|
6,43
|
Chtouka Ait Baha
|
17,06
|
Salé
|
6,45
|
Nador
|
17,3
|
Assa-Zag
|
6,88
|
Fahs-Anjra
|
17,59
|
Nouaceur
|
7,19
|
Khenifra
|
18,18
|
Tan-Tan
|
7,7
|
Kenitra
|
19,9
|
Marrakech
|
7,91
|
Tiznit
|
20,13
|
Agadir Ida ou Tanane
|
8,86
|
Al Haouz
|
20,75
|
Beni Mellal
|
9,22
|
Sidi kacem
|
21,39
|
Tanger-Assilah
|
9,37
|
El hajeb
|
21,43
|
Inezgane Ait melloul
|
9,57
|
Moulay Yacoub
|
22,41
|
Shirat-Temara
|
10,26
|
Taroudant
|
22,59
|
Guelmim
|
10,37
|
Ouarzazate
|
22,79
|
Fes
|
10,66
|
El Kelaa des sraghna
|
23,15
|
Tétouan
|
11,04
|
Boulemane
|
23,85
|
Mediouna
|
11,93
|
Azilal
|
23,98
|
Oujda-Angad
|
11,93
|
Tata
|
24,54
|
Alhoceima
|
12,66
|
Figuig
|
27,09
|
Meknes
|
12,7
|
Taourirt
|
27,29
|
Khouribga
|
12,85
|
Chichaoua
|
29,09
|
Settat
|
12,86
|
Jerada
|
29,28
|
Larache
|
13,7
|
Errachidia
|
29,49
|
Benslimane
|
13,78
|
Essaouira
|
29,8
|
Berkane
|
13,92
|
Zagora
|
33,58
|
Taounate
|
14,17
|
National
|
14,20
|
Source de données :
Carte de pauvreté 2004 (HCP).
La plupart des provinces les plus pauvres sont les provinces
du sud comprenant zagora (33,58%), Essaouira (29,8%), Errachidia (29,49%),
Jerada (29,28%), Taourirt (27,29%), Ouarzazate (22,79%) et Taroudant
(22,59%). Nous remarquons que pratiquement toutes les provinces urbaines du
Royaume ont des faibles taux de pauvreté. On pourrait donc confirmer
aisément le constat selon lequel la pauvreté au Maroc est un
phénomène beaucoup plus rural.
L'indice de Gini quant à lui ne varie pas
significativement au niveau des différentes provinces. Il est compris
entre 0,3 et 0,4. Ce constat associé aux remarques
précédentes démontrent les fortes
inégalités tant inter qu'intra provinciales que
connaît le Maroc et interpellent les décideurs sur la
nécessité d'un meilleur ciblage des politiques de lutte contre
la pauvreté tenant compte des provinces les plus
prioritaires et les communes les plus pauvres
II.1.2. Corrélations et graphiques descriptifs
liés à la pauvreté
Tableau 3 : Matrice des
corrélations des variables liées à la
pauvreté
|
PAUV94
|
GINI
|
PAUV04
|
DEPMTET
|
AGR_TET
|
IND_TET
|
SITES_TETE
|
POPACT
|
PAUV94
|
1,00
|
-0,02
|
0,73
|
-0,71
|
0,20
|
-0,36
|
0,01
|
-0,05
|
GINI
|
-0,02
|
1,00
|
-0,08
|
0,18
|
-0,05
|
0,05
|
-0,16
|
-0,03
|
PAUV04
|
0,73
|
-0,08
|
1,00
|
-0,76
|
0,20
|
-0,34
|
-0,13
|
-0,21
|
DEPMTET
|
-0,71
|
0,18
|
-0,76
|
1,00
|
-0,40
|
0,48
|
-0,02
|
0,11
|
AGR_TET
|
0,20
|
-0,05
|
0,20
|
-0,40
|
1,00
|
-0,13
|
0,07
|
0,20
|
IND_TET
|
-0,36
|
0,05
|
-0,34
|
0,48
|
-0,13
|
1,00
|
0,02
|
0,17
|
SITES_TETE
|
0,01
|
-0,16
|
-0,13
|
-0,02
|
0,07
|
0,02
|
1,00
|
0,16
|
POPACT
|
-0,05
|
-0,03
|
-0,21
|
0,11
|
0,20
|
0,17
|
0,16
|
1,00
|
ALPHA
|
-0,67
|
0,23
|
-0,72
|
0,70
|
-0,23
|
0,38
|
0,16
|
0,23
|
E_POT
|
-0,36
|
0,13
|
-0,33
|
0,27
|
-0,19
|
0,07
|
0,24
|
0,23
|
ELECT
|
-0,55
|
0,21
|
-0,61
|
0,58
|
-0,21
|
0,25
|
0,16
|
0,16
|
NB_DISP
|
0,34
|
0,01
|
0,30
|
-0,49
|
0,34
|
-0,14
|
0,12
|
0,47
|
DIS_RGD
|
0,07
|
-0,02
|
0,22
|
-0,19
|
-0,11
|
-0,23
|
-0,12
|
-0,25
|
PRO_FEM
|
0,35
|
0,14
|
0,50
|
-0,27
|
0,10
|
-0,07
|
0,09
|
0,13
|
T_MOYMEN
|
0,57
|
-0,13
|
0,71
|
-0,60
|
0,19
|
-0,22
|
-0,12
|
-0,06
|
TX_URBA
|
-0,48
|
0,02
|
-0,49
|
0,46
|
-0,11
|
0,27
|
0,21
|
0,29
|
Tableau 3 : Matrice des
corrélations des variables liées à la pauvreté
(suite)
|
ALPHA
|
E_POT
|
ELECT
|
NB_DISP
|
DIS_RGD
|
PRO_FEM
|
T_MOYMEN
|
TX_URBA
|
PAUV94
|
-0,67
|
-0,36
|
-0,55
|
0,34
|
0,07
|
0,35
|
0,57
|
-0,48
|
GINI
|
0,23
|
0,13
|
0,21
|
0,01
|
-0,02
|
0,14
|
-0,13
|
0,02
|
PAUV04
|
-0,72
|
-0,33
|
-0,61
|
0,30
|
0,22
|
0,50
|
0,71
|
-0,49
|
DEPMTET
|
0,70
|
0,27
|
0,58
|
-0,49
|
-0,19
|
-0,27
|
-0,60
|
0,46
|
AGR_TET
|
-0,23
|
-0,19
|
-0,21
|
0,34
|
-0,11
|
0,10
|
0,19
|
-0,11
|
IND_TET
|
0,38
|
0,07
|
0,25
|
-0,14
|
-0,23
|
-0,07
|
-0,22
|
0,27
|
SITES_TETE
|
0,16
|
0,24
|
0,16
|
0,12
|
-0,12
|
0,09
|
-0,12
|
0,21
|
POPACT
|
0,23
|
0,23
|
0,16
|
0,47
|
-0,25
|
0,13
|
-0,06
|
0,29
|
ALPHA
|
1,00
|
0,71
|
0,88
|
-0,33
|
-0,29
|
-0,17
|
-0,59
|
0,76
|
E_POT
|
0,71
|
1,00
|
0,78
|
-0,16
|
0,01
|
0,22
|
-0,31
|
0,69
|
ELECT
|
0,88
|
0,78
|
1,00
|
-0,41
|
-0,17
|
-0,12
|
-0,44
|
0,71
|
NB_DISP
|
-0,33
|
-0,16
|
-0,41
|
1,00
|
0,08
|
0,31
|
0,33
|
-0,29
|
DIS_RGD
|
-0,29
|
0,01
|
-0,17
|
0,08
|
1,00
|
0,18
|
0,31
|
-0,23
|
PRO_FEM
|
-0,17
|
0,22
|
-0,12
|
0,31
|
0,18
|
1,00
|
0,36
|
-0,09
|
T_MOYMEN
|
-0,59
|
-0,31
|
-0,44
|
0,33
|
0,31
|
0,36
|
1,00
|
-0,57
|
TX_URBA
|
0,76
|
0,69
|
0,71
|
-0,29
|
-0,23
|
-0,09
|
-0,57
|
1,00
|
Une lecture du tableau précédent montre que
le taux de pauvreté en 2004 est
positivement et fortement corrélé avec le
taux de pauvreté de 1994 (0.73). Cela pourrait laisser dire que
la pauvreté est un processus continu et se transmet de
génération en génération. De plus la
pauvreté en 2004 est positivement liée à la taille moyenne
des ménages
et à la proportion des femmes (0,71 et 0,49
respectivement), ce qui signifie que la pauvreté toucherait
essentiellement les femmes et les familles nombreuses. Cependant, la relation
est négative avec la dépense moyenne par tête, le taux
d'alphabétisation et le taux d'urbanisation. Par ailleurs, les
infrastructures de base telles que l'électricité, l'eau et
la disponibilité des centres de santé, malgré leurs
effets restreints agissent dans le sens de réduction de la
pauvreté alors que les routes,
représentées par la distance moyenne par rapport aux
routes
goudronnées agit dans le sens contraire. On
pourrait imputer cette inefficacité des infrastructures de
base à l'approche monétaire de la pauvreté
adoptée dans cette étude. En effet, il pourrait bien y avoir
des hôpitaux et des routes mais sans qu'il y ait le minimum en coût
monétaire nécessaire pour y avoir accès. Ce qui justifie
donc l'optique d'encouragement des activités créatrices de
revenus retenue dans les nouvelles politiques de lutte contre la
pauvreté. Paradoxalement, la production industrielle par tête agit
négativement sur la pauvreté contrairement à la
production agricole par tête. Par ailleurs, la corrélation
est faible et négative avec l'indice de Gini. En effet,
plusieurs politiques visant à réduire la pauvreté
pourraient augmenter les inégalités. Le nombre
élevé de sites de microcrédit par tête, quoi
qu'à faible effet, constituerait une initiative de
réduction de la pauvreté. Bien entendu, l'augmentation de la
population active reste un facteur réduisant la pauvreté.
Cependant l'indice de Gini reste faiblement
corrélé avec toutes ses variables explicatives
candidates (le taux de pauvreté, la dépense moyenne par
tête, les productions agricole et industrielle par tête, la
population totale, le taux d'urbanisation et le taux d'emploi
des enfants).
Du côté des variables explicatives, nous constatons
une forte corrélation entre le taux
de pauvreté de 1994 et la dépense moyenne par
tête (-0,71), le taux d'alphabétisation (-0,66),
le taux d'urbanisation (-0,47), la taille moyenne des
ménages (0,56) et le taux de branchement
en eau potable (-0,35) et en électricité (-0,54).
Cela pourrait être expliqué par le fait que la pauvreté a
gardé un profil constant pendant les dix dernières années.
La production agricole
par tête ressort positivement liée à la
population active (0,19), ce qui est tout à fait naturel. Elle a
également le même comportement avec le nombre de sites de
microcrédit et la production industrielle par tête. Ce constat
conjugué aux faibles corrélations existantes entre
les trois variables nous amène à les retenir
toutes comme variables explicatives de la pauvreté.
Graphique 1 : Variation
provinciale de certaines variables explicatives (fortement
corrélées entre elles) du taux de pauvreté
8 8
6 6
4 4
2 2
0 0
-2
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55
60
-2
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55
60
SITES_TETE POPACT AGR_TET
SITES_TETE
POPAC T
AGR_TET
IND_TET
TX_URBA
La taille moyenne des ménages est quant à elle
négativement liée à l'alphabétisation, à
l'urbanisation, à la dépense moyenne par
tête et au taux de branchement en eau et en
électricité.
Graphique 2 : Variation
provinciale de certaines variables explicatives (fortement
corrélées
entre elles) de l'indice de Gini
6
4
2
0
-2
-4
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
ALPH A
TX_URBA
D EPM TET
T_M OYM EN
Le graphique ci dessus illustre l'évolution opposée
de la taille moyenne des ménages
et du taux d'alphabétisation, du taux d'urbanisation et de
la dépense moyenne par tête. Les autres variables qui ne sont pas
présentées faute d'encombrement du graphique varient dans
le même sens, tel qu'il est explicité dans le
paragraphe précédent.
En gros, compte tenu de toutes ces remarques
statistiques et leurs pertinences économiques, les candidates
variables explicatives retenues pour l'équation de la
pauvreté sont : la pauvreté 94, l'indice de Gini, la
dépense moyenne par tête, la taille moyenne des
ménages, la production industrielle par tête, la production
agricole par tête, l'indicateur eau potable, l'indicateur
électricité, la distance moyenne par rapport à une route
goudronnée, le taux d'alphabétisation et le taux d'urbanisation.
Pour l'équation relative à l'indice de Gini, nous avons retenu
: la population totale, la production industrielle par tête, la
production agricole par tête, le taux d'urbanisation, le taux de
pauvreté, la dépense moyenne par tête et le taux d'emploi
des enfants.
Une minutieuse analyse sera faite au chapitre suivant pour ne
retenir que les variables les plus pertinentes, les plus significatives et les
moins corrélées entre elles.
II.2. Objectif 2 : Assurer l'éducation primaire pour
tous
II.2.1. Phénomène de déperdition
scolaire au niveau provincial
Les indicateurs de cet objectif que sont le taux
d'achèvement du primaire et le taux d'achèvement du secondaire
sont également caractérisés par des fortes
disparités provinciales.
En effet, le taux d'achèvement du primaire varie de
5,63%3 pour la province la plus touchée (Fahs-Anjra)
à plus de 100%4 pour la province la plus
performante (Fès). Le taux d'achèvement du secondaire quant
à lui varie de 32,35% (Chichaoua) à 74,50% (Rabat). A ce niveau
encore, à quelques exceptions près, on retrouve de chaque
côté du tableau les mêmes
3 Il est à signaler que ce chiffre est un peu
erroné étant donné qu' en 2004 il exclut la partie urbaine
du numérateur pour considérer une nouvelle province, totalement
rurale (Fahs-Anjra).
4 Ce chiffre dépasse 100% à cause des
redoublants relevant des anciens inscrits et qui sont comptabilisés.
provinces que précédemment. On pourrait donc
penser à une éventuelle liaison entre la
rétention scolaire, la pauvreté et
l'urbanisation.
Tableau 4 : Classification
des provinces selon le taux d'achèvement du primaire
Taux inférieur à la moyenne
nationale
|
Taux supérieur à la moyenne
nationale
|
Provinces
|
Taux
d'achèvement 1
en %
|
Provinces
|
Taux
d'achèvement 1
en %
|
Fahs-Anjra
|
5,6
|
Errachidia
|
57,3
|
Moulay Yacoub
|
6,4
|
Boulemane
|
59,2
|
Chichaoua
|
21,8
|
Beni Mellal
|
59,5
|
Chefchaouen
|
23,2
|
Khemisset
|
60,6
|
Al Haouz
|
23,4
|
Kenitra
|
60,9
|
Taroudant
|
27
|
Ifrane
|
62,2
|
Essaouira
|
27,1
|
Khenifra
|
64,2
|
Alhoceima
|
29,7
|
Khouribga
|
66,4
|
Azilal
|
35,3
|
Berkane
|
67,1
|
Taounate
|
36,8
|
Agadir Ida ou Tanane
|
69,4
|
El Kelaa des sraghna
|
42,5
|
Sefrou
|
70,1
|
Settat
|
43,2
|
Assa-Zag
|
71,1
|
Tiznit
|
43,3
|
Aousserd
|
73,3
|
Chtouka Ait Baha
|
44,7
|
Oued Ed-Dahab
|
73,3
|
Larache
|
44,7
|
Meknes
|
75,9
|
Sidi kacem
|
45,8
|
Rabat
|
77,4
|
Ouarzazate
|
46,7
|
Es-Semara
|
78,9
|
Safi
|
46,7
|
Oujda-Angad
|
79,7
|
Tata
|
47,2
|
Marrakech
|
79,8
|
Zagora
|
47,6
|
Guelmim
|
80
|
Nador
|
47,9
|
Tan-Tan
|
84,3
|
Jerada
|
48,5
|
Salé
|
85,3
|
Taza
|
49,6
|
Shirat-Temara
|
86,3
|
El jadida
|
50,8
|
Casablanca
|
86,4
|
Benslimane
|
51,2
|
Laayoune
|
86,4
|
El hajeb
|
52
|
Mediouna
|
86,4
|
Taourirt
|
52
|
Mohammadia
|
86,4
|
Figuig
|
54
|
Nouaceur
|
86,4
|
Tétouan
|
56,1
|
Inezgane Ait melloul
|
87,2
|
|
|
Boujdour
|
88
|
|
|
Tanger-Assilah
|
102,3
|
National
|
56,89
|
Fes
|
116,9
|
Source de données :
Ministère de l'Education Nationale.
On remarque également qu'en passant du primaire
au secondaire, le nombre des provinces en dessous du niveau national
augmentent considérablement. On pourrait donc penser que le
phénomène de déperdition scolaire est plus accentué
au niveau secondaire. Ce
qui s'expliquerait par le fait que ce soit en milieu urbain ou
rural, l'enfant ne devient actif pour les travaux domestiques et informels
qu'à partir d'un certain âge, notamment l'âge du secondaire.
Cela nous amène donc à considérer en plus des taux de
pauvreté et d'urbanisation une autre variable explicative de ce
phénomène qui est le taux d'emploi régional des
enfants.
Tableau 5 : Classification
des provinces selon le taux d'achèvement du collège
Taux inférieur à la moyenne
nationale
|
Taux supérieur à la moyenne
nationale
|
Provinces
|
Taux
d'achèvement 2
en %
|
Provinces
|
Taux
d'achèvement 2
en %
|
Chichaoua
|
32,3
|
Sidi kacem
|
54,8
|
Al Haouz
|
36,7
|
Boujdour
|
55,2
|
Fahs-Anjra
|
37,7
|
Figuig
|
55,7
|
Essaouira
|
38,2
|
Es-Semara
|
55,9
|
Jerada
|
38,6
|
Meknes
|
58,8
|
Chefchaouen
|
38,7
|
Inezgane Ait melloul
|
59,5
|
Chtouka Ait Baha
|
41,9
|
Casablanca
|
60,8
|
Benslimane
|
42,1
|
Mediouna
|
60,8
|
Settat
|
42,9
|
Mohammadia
|
60,8
|
El Kelaa des sraghna
|
43,6
|
Nouaceur
|
60,8
|
Alhoceima
|
43,7
|
Shirat-Temara
|
61,8
|
Beni Mellal
|
44,6
|
El hajeb
|
62,1
|
Zagora
|
46
|
Guelmim
|
62,2
|
Taounate
|
46,6
|
Sefrou
|
62,2
|
Berkane
|
46,7
|
Assa-Zag
|
62,6
|
Taza
|
47,5
|
Tata
|
62,9
|
Nador
|
48,2
|
Aousserd
|
63,1
|
Errachidia
|
48,5
|
Oued Ed-Dahab
|
63,1
|
Taourirt
|
48,5
|
Tan-Tan
|
63,9
|
Tétouan
|
48,5
|
Marrakech
|
64,3
|
Tanger-Assilah
|
48,6
|
Agadir Ida ou Tanane
|
64,8
|
Khemisset
|
48,7
|
Fes
|
66,8
|
Ifrane
|
49
|
Oujda-Angad
|
67,3
|
Taroudant
|
49,8
|
Rabat
|
74,5
|
Larache
|
50,3
|
|
|
Tiznit
|
50,4
|
|
|
Boulemane
|
50,6
|
|
|
Kenitra
|
51,4
|
|
|
Ouarzazate
|
51,8
|
|
|
Safi
|
52,2
|
|
|
Laayoune
|
52,6
|
|
|
Moulay Yacoub
|
53
|
|
|
Khenifra
|
53,3
|
|
|
Azilal
|
53,5
|
|
|
Salé
|
53,6
|
|
|
Khouribga
|
54
|
|
|
El jadida
|
54,2
|
National
|
54,27
|
Source de données :
Ministère de l'Education Nationale.
II.2.2. Corrélations et graphiques descriptifs
liés à la rétention scolaire
Tableau 6 : Matrice des
corrélations des variables liées aux taux d'achèvement du
primaire
et du collège
|
TX_ACHEV_P
|
TX_ACHEV_C
|
PAUV04
|
DIS_RGD
|
E_POT
|
RESTAU_TETE
|
TX_ACHEV_P
|
1,00
|
0,69
|
-0,65
|
-0,26
|
0,64
|
-0,10
|
TX_ACHEV_C
|
0,69
|
1,00
|
-0,55
|
-0,10
|
0,51
|
0,08
|
PAUV04
|
-0,65
|
-0,55
|
1,00
|
0,22
|
-0,33
|
0,11
|
DIS_RGD
|
-0,26
|
-0,10
|
0,22
|
1,00
|
0,01
|
0,17
|
E_POT
|
0,64
|
0,51
|
-0,33
|
0,01
|
1,00
|
0,02
|
RESTAU_TETE
|
-0,10
|
0,08
|
0,11
|
0,17
|
0,02
|
1,00
|
PAR_PRIV
|
0,38
|
0,37
|
-0,47
|
-0,33
|
0,19
|
-0,29
|
ELECT
|
0,76
|
0,62
|
-0,61
|
-0,17
|
0,78
|
-0,05
|
ECPRIM_TETE
|
-0,01
|
0,12
|
-0,01
|
0,02
|
-0,01
|
0,91
|
COLLEGE_TETE
|
0,17
|
0,27
|
-0,17
|
0,01
|
0,04
|
0,77
|
ELEV_ENS
|
0,37
|
0,24
|
-0,54
|
-0,48
|
0,03
|
-0,12
|
EMPL_ENF
|
-0,34
|
-0,34
|
0,27
|
-0,14
|
-0,25
|
0,03
|
CH_DIP
|
0,46
|
0,44
|
-0,41
|
0,09
|
0,29
|
-0,07
|
Tableau 6 : Matrice des
corrélations des variables liées aux taux d'achèvement du
primaire
et du collège (suite)
|
PAR_PRIV
|
ELECT
|
ECPRIM_TETE
|
COLLEGE_TETE
|
ELEV_ENS
|
EMPL_ENF
|
CH_DIP
|
TX_ACHEV_P
|
0,38
|
0,76
|
-0,01
|
0,17
|
0,37
|
-0,34
|
0,46
|
TX_ACHEV_C
|
0,37
|
0,62
|
0,12
|
0,27
|
0,24
|
-0,34
|
0,44
|
PAUV04
|
-0,47
|
-0,61
|
-0,01
|
-0,17
|
-0,54
|
0,27
|
-0,41
|
DIS_RGD
|
-0,33
|
-0,17
|
0,02
|
0,01
|
-0,48
|
-0,14
|
0,09
|
E_POT
|
0,19
|
0,78
|
-0,01
|
0,04
|
0,03
|
-0,25
|
0,29
|
RESTAU_TETE
|
-0,29
|
-0,05
|
0,91
|
0,77
|
-0,12
|
0,03
|
-0,07
|
PAR_PRIV
|
1
|
0,35
|
-0,14
|
-0,01
|
0,24
|
-0,15
|
0,16
|
ELECT
|
0,35
|
1
|
-0,01
|
0,13
|
0,42
|
-0,4
|
0,46
|
ECPRIM_TETE
|
-0,14
|
-0,01
|
1
|
0,93
|
0,01
|
0,04
|
-0,14
|
COLLEGE_TETE
|
-0,01
|
0,13
|
0,93
|
1
|
0,12
|
-0,08
|
0,02
|
ELEV_ENS
|
0,24
|
0,42
|
0,01
|
0,12
|
1
|
-0,11
|
0,20
|
EMPL_ENF
|
-0,15
|
-0,4
|
0,04
|
-0,08
|
-0,11
|
1
|
-0,58
|
CH_DIP
|
0,16
|
0,46
|
-0,14
|
0,02
|
0,20
|
-0,58
|
1,00
|
Au niveau de l'éducation, les taux
d'achèvement primaire et collégial dépendent
positivement du taux de branchement en eau potable
(0,64 et 0,51 respectivement) et en électricité (0,76 et
0,62 respectivement) et négativement du taux de pauvreté
et du taux d'emploi des enfants. Paradoxalement, la corrélation
est négative avec le nombre d'écoles primaires par
tête pour le premier taux et le nombre de
bénéficiaires de la restauration scolaire. Ce qui voudrait
dire que le problème de déperdition scolaire ne provient
pas nécessairement du côté de l'offre. Par ailleurs, la
relation reste restreinte avec la distance par rapport aux routes
goudronnées et le nombre d'élèves par enseignant.
En analysant les variables explicatives et les liens qui
pourraient exister entre celles-ci, nous remarquons que les infrastructures
scolaires varient dans le même sens que le taux d'emploi des
enfants, ainsi que le nombre de bénéficiaires de la
restauration scolaire. Cependant, celles-ci sont liées positivement
au taux de branchement en eau potable et en
électricité, et au taux de chômage des
diplômés. Le graphe ci-dessous montre le sens de
variation de chaque variable.
Graphique 3 : Variation
provinciale de certaines variables explicatives (fortement
corrélées entre elles) des taux d'achèvement du primaire
et du collège
8 8
6 6
4
4
2
2
0
0 -2
-2
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55
60
-4
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
55 60
COLLEGE _TE TE E MPL_ENF RES T AU_T ET E
ECPR IM _TETE E_POT CH _D IP
II.3. Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des
sexes et l'autonomisation des femmes
II.3.1. Situation de la femme (enseignement et emploi) au
niveau provincial
Notons tout d'abord que pour ce qui est de
l'égalité des sexes dans l'enseignement mis à part le
supérieur, il n'y a pas des grandes différences entre les
provinces étant donné que les indicateurs varient entre 40 et 50%
pour la plupart. Néanmoins les mêmes provinces
les plus pauvres et les moins urbanisées se
retrouvent encore en première position parmi celles qui font plus
de discrimination à l'égard des femmes. Les tableaux descriptifs
seront établis uniquement pour les indicateurs proportion des filles
dans le supérieur et proportion des femmes parmi les chômeurs.
Tableau 7 : Classification
des provinces selon la proportion des femmes dans l'enseignement
supérieur
Proportion inférieure à la
moyenne
nationale
|
Proportion supérieure à la
moyenne nationale
|
Provinces
|
Proportion des
filles en %
|
Provinces
|
Proportion des
filles en %
|
Ouarzazate
|
25,2
|
Marrakech
|
47
|
Taounate
|
30,9
|
Khouribga
|
47,2
|
Azilal
|
31,9
|
Ifrane
|
47,6
|
Tata
|
33
|
Jerada
|
48,5
|
Errachidia
|
34,3
|
Larache
|
49,3
|
Chichaoua
|
34,6
|
Salé
|
50,2
|
Tiznit
|
34,6
|
Meknes
|
50,3
|
Zagora
|
34,6
|
Figuig
|
50,8
|
Taroudant
|
35,1
|
Fes
|
51,3
|
El Kelaa des sraghna
|
35,6
|
Tanger-Assilah
|
52,1
|
Fahs-Anjra
|
36,5
|
Safi
|
52,4
|
Tan-Tan
|
36,8
|
Oujda-Angad
|
53,1
|
Es-Semara
|
37,3
|
Tétouan
|
53,4
|
Nador
|
37,8
|
Casablanca
|
55,4
|
El hajeb
|
38
|
Mediouna
|
55,5
|
Sidi kacem
|
38,1
|
Nouaceur
|
55,5
|
Aousserd
|
38,2
|
Rabat
|
57
|
Chtouka Ait Baha
|
38,2
|
Mohammadia
|
57,4
|
Oued Ed-Dahab
|
38,2
|
|
|
Assa-Zag
|
38,4
|
|
|
Boulemane
|
38,4
|
|
|
Al Haouz
|
38,9
|
|
|
Laayoune
|
38,9
|
|
|
Boujdour
|
39
|
|
|
Beni Mellal
|
39,2
|
|
|
Alhoceima
|
39,7
|
|
|
Chefchaouen
|
40,4
|
|
|
Taza
|
40,4
|
|
|
Essaouira
|
40,5
|
|
|
Guelmim
|
40,9
|
|
|
Khemisset
|
41,9
|
|
|
Agadir Ida ou Tanane
|
43,1
|
|
|
Kenitra
|
43,5
|
|
|
Settat
|
44
|
|
|
Berkane
|
44,5
|
|
|
Taourirt
|
44,5
|
|
|
Inezgane Ait melloul
|
44,9
|
|
|
Khenifra
|
45,1
|
|
|
Sefrou
|
45,1
|
|
|
Benslimane
|
45,2
|
|
|
Shirat-Temara
|
45,7
|
|
|
Moulay Yacoub
|
45,8
|
|
|
El jadida
|
46,7
|
National
|
46,79
|
Source de données :
Ministère de l'Education Nationale, Département
de l'enseignement supérieur
et de la formation des cadres.
Il ressort de ce tableau qu'à priori, la pauvreté
serait encore un facteur explicatif de
l'inégalité des sexes dans l'enseignement. La
plupart des provinces à faibles proportions des filles sont issues des
provinces les plus pauvres. ce qui s'expliquerait par le fait que d'une part le
pauvre ne supporte pas les coûts liés aux études
supérieures et d'autre part les provinces pauvres sont
essentiellement rurales et donc les plus conservatrices des coutumes
discriminatoires vis-à-vis des femmes. A cet effet, des tels
comportements ne sont pas dus forcement aux réalités
socioéconomiques des provinces mais plutôt à leurs
réalités culturelles, relativement au statut de la femme et
au niveau d'alphabétisation à la base. Une touche
anthropologique et une approche qualitative s'avèrent donc
nécessaires pour aborder une telle problématique.
Néanmoins, nous allons essayer avec les variables quantitatives
dont nous disposons, d'expliquer les disparités
filles/garçons entre les différentes provinces du
Royaume.
Pour ce qui est de l'égalité des sexes au niveau de
l'espace économique, l'indicateur retenu est la proportion des femmes
parmi les chômeurs. Il est à noter que notre étude porte
sur l'explication de cette variable indépendamment du
fait qu'elle soit à un niveau pas très discriminatoire. En effet,
elle est nettement inférieure à 50%, variant de 18,77 pour la
région Tanger-Tetouan à 41,48% pour la région
Chaouia-Ouardigha. Un examen plus approfondi des principaux facteurs
déterminants s'impose étant donné qu'aucun constat
pertinent ne ressort à
ce niveau. Nous pensons particulièrement à la
variable niveau d'instruction des femmes dans chaque région et ceci
conformément à la théorie économique s'y
référant.
Tableau 8 : Classification
des régions selon la proportion des femmes parmi les
chômeurs
Chômeurs en 2004
taux de féminisation
Tanger-Tétouan 18,77%
Souss-Massa-Draâ 19,41%
Oriental 24,03% Meknès-Tafilalet
26,00% Tadla-Azilal 26,70%
Marrakech-Tensift-Al Haouz 26,93% Grand Casablanca
27,71%
El Gharb-Chrarda-Beni Hssen 28,03%
Niveau national 28,63% Fès-Boulemane
28,91% Oued Ed-Dahab Laâyoune-Boujdour-Sakia et Guelmim
29,75% Rabat-Salé-Zemmour-Zaër 34,06%
Taza-Al Hoceima-Taounate 36,35% Doukkala-Abda
38,72% Chaouia-Ouardigha 41,48%
Source de données :
Enquête emploi 2004 (Direction de la
Statistique).
II.3.2. Corrélations et graphiques descriptifs
des variables portant sur
l'égalité des sexes
Tableau 9 : Matrice des
corrélations des variables liées à la proportion des
filles dans l'enseignement
|
F_G_ENS_C
|
F_G_ENS_P
|
F_G_ENS_Q
|
F_G_ENS_S
|
PAUV04
|
TX_ACHEV_C
|
F_G_ENS_C
|
1,00
|
0,65
|
0,84
|
0,75
|
-0,64
|
0,48
|
F_G_ENS_P
|
0,65
|
1,00
|
0,44
|
0,40
|
-0,57
|
0,43
|
F_G_ENS_Q
|
0,84
|
0,44
|
1,00
|
0,64
|
-0,53
|
0,25
|
F_G_ENS_S
|
0,75
|
0,40
|
0,64
|
1,00
|
-0,42
|
0,35
|
PAUV04
|
-0,64
|
-0,57
|
-0,53
|
-0,42
|
1,00
|
-0,55
|
TX_ACHEV_C
|
0,48
|
0,43
|
0,25
|
0,35
|
-0,55
|
1,00
|
TX_ACHEV_P
|
0,61
|
0,49
|
0,42
|
0,49
|
-0,65
|
0,69
|
E_POT
|
0,31
|
0,41
|
0,25
|
0,25
|
-0,33
|
0,51
|
AGE_PR_MAR
|
0,10
|
0,18
|
0,16
|
0,22
|
-0,15
|
0,12
|
F_CHOM
|
0,14
|
-0,25
|
0,20
|
0,12
|
-0,26
|
0,12
|
ALPH_FEM
|
0,75
|
0,71
|
0,58
|
0,57
|
-0,73
|
0,68
|
ALPH_HOM
|
0,75
|
0,71
|
0,58
|
0,57
|
-0,73
|
0,68
|
ALPHA
|
0,70
|
0,72
|
0,51
|
0,53
|
-0,72
|
0,67
|
Tableau 9 : Matrice des
corrélations des variables liées à la proportion des
filles dans
l'enseignement (suite)
|
TX_ACHEV_P
|
E_POT
|
AGE_PR_MAR
|
F_CHOM
|
ALPH_FEM
|
ALPH_HOM
|
ALPHA
|
F_G_ENS_C
|
0,61
|
0,31
|
0,10
|
0,14
|
0,75
|
0,75
|
0,70
|
F_G_ENS_P
|
0,49
|
0,41
|
0,18
|
-0,25
|
0,71
|
0,71
|
0,72
|
F_G_ENS_Q
|
0,42
|
0,25
|
0,16
|
0,20
|
0,58
|
0,58
|
0,51
|
F_G_ENS_S
|
0,49
|
0,25
|
0,22
|
0,12
|
0,57
|
0,57
|
0,53
|
PAUV04
|
-0,65
|
-0,33
|
-0,15
|
-0,26
|
-0,73
|
-0,73
|
-0,72
|
TX_ACHEV_C
|
0,69
|
0,51
|
0,12
|
0,12
|
0,68
|
0,68
|
0,67
|
TX_ACHEV_P
|
1,00
|
0,64
|
0,08
|
0,10
|
0,86
|
0,86
|
0,85
|
E_POT
|
0,64
|
1,00
|
0,39
|
-0,11
|
0,70
|
0,70
|
0,71
|
AGE_PR_MAR
|
0,08
|
0,39
|
1,00
|
-0,07
|
0,25
|
0,25
|
0,32
|
F_CHOM
|
0,10
|
-0,11
|
-0,07
|
1,00
|
0,09
|
0,09
|
0,05
|
ALPH_FEM
|
0,86
|
0,70
|
0,25
|
0,09
|
1,00
|
1,00
|
0,99
|
ALPH_HOM
|
0,86
|
0,70
|
0,25
|
0,09
|
1,00
|
1,00
|
0,99
|
ALPHA
|
0,85
|
0,71
|
0,32
|
0,05
|
0,99
|
0,99
|
1,00
|
Le premier indicateur à étudier pour cet
objectif est le rapport filles/garçons dans
l'enseignement, et pour plus de précision nous
avons vu l'intérêt de distinguer entre les différents
niveaux de l'éducation à savoir le primaire, le collégial,
le qualifiant et le supérieur. Toutefois, ces rapports dans les
différents niveaux cités mis à part le qualifiant se
comportent
de la même façon vis-à-vis des taux
d'alphabétisation féminin et masculin et du taux de
branchement en eau potable, dans le sens que les deux groupes de variables
augmentent ou diminuent en même temps. Les taux d'achèvement
du primaire et du collège agissent positivement sur les trois
rapports mais de façon décroissante lorsqu'on passe d'un niveau
à l'autre. Alors que tous les trois rapports sont élevés
pour des niveaux bas de la pauvreté. Au niveau de l'enseignement
supérieur, aucune variable prétendue expliquer ce rapport ne
parait influente néanmoins une tentative de modélisation sera
toujours faite au chapitre suivant.
Du coté des variables explicatives, les deux taux
d'alphabétisation (hommes et
femmes) sont fortement corrélés avec les deux taux
d'achèvement et le taux de branchement
en eau potable.
Graphique 4 : Variation
provinciale de certaines variables explicatives (fortement
corrélées entre elles) de la proportion des filles dans
l'enseignement
3 3
2 2
1 1
0 0
-1 -1
-2 -2
-3
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55
60
ALPHA E_POT TX_ACHEV_P
-3
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55
60
ALPHA PAUV04
Tableau 10 : Matrice des
corrélations des variables liées à la proportion des
femmes parmi
les chômeurs
|
F_CHOM
|
ALPH_FEM
|
ALPH_HOM
|
ALPHA
|
F_SEC
|
F_SUP
|
AGR_TET
|
IND_TET
|
FECOND
|
TX_URBA
|
F_CHOM
|
1,00
|
0,09
|
0,09
|
0,05
|
0,08
|
0,14
|
0,23
|
0,03
|
-0,04
|
0,01
|
ALPH_FEM
|
0,09
|
1,00
|
1,00
|
0,99
|
0,99
|
0,80
|
-0,23
|
0,39
|
-0,59
|
0,78
|
ALPH_HOM
|
0,09
|
1,00
|
1,00
|
0,99
|
0,99
|
0,80
|
-0,23
|
0,39
|
-0,59
|
0,78
|
ALPHA
|
0,05
|
0,99
|
0,99
|
1,00
|
0,98
|
0,78
|
-0,23
|
0,38
|
-0,61
|
0,76
|
F_SEC
|
0,08
|
0,99
|
0,99
|
0,98
|
1,00
|
0,71
|
-0,22
|
0,40
|
-0,54
|
0,75
|
F_SUP
|
0,14
|
0,80
|
0,80
|
0,78
|
0,71
|
1,00
|
-0,12
|
0,30
|
-0,66
|
0,70
|
AGR_TET
|
0,23
|
-0,23
|
-0,23
|
-0,23
|
-0,22
|
-0,12
|
1,00
|
-0,13
|
-0,04
|
-0,11
|
IND_TET
|
0,03
|
0,39
|
0,39
|
0,38
|
0,40
|
0,30
|
-0,13
|
1,00
|
-0,23
|
0,27
|
FECOND
|
-0,04
|
-0,59
|
-0,59
|
-0,61
|
-0,54
|
-0,66
|
-0,04
|
-0,23
|
1,00
|
-0,61
|
TX_URBA
|
0,01
|
0,78
|
0,78
|
0,76
|
0,75
|
0,70
|
-0,11
|
0,27
|
-0,61
|
1,00
|
Finalement, nous constatons aussi que la proportion des femmes
parmi les chômeurs
est faiblement liée aux variables jugées
explicatives à savoir les taux d'alphabétisation des femmes et
des hommes, le niveau d'éducation, la production industrielle par
tête et le taux d'urbanisation. Néanmoins la production
agricole par tête lui est relativement corrélée.
L'indice synthétique de fécondité agit aussi faiblement
mais dans le sens opposé et en plus il varie très peu entre les
différentes provinces. Par ailleurs, tel qu'il apparaît sur le
graphique suivant le niveau d'éducation est positivement lié
à la production industrielle par tête et au taux d'urbanisation et
négativement à la fécondité.
Graphique 5 : Variation
provinciale de certaines variables explicatives (fortement
corrélées
entre elles) de la proportion des femmes parmi les
chômeurs.
8 6
6 4
4
2
2
0
0
-2 -2
-4
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55
60
-4
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
55 60
F_SEC IND_TET TX_URBA
F_SUP FECOND
Au terme de ce chapitre, nous avons une idée sur
le comportement des différentes
variables ; descriptions, corrélations et variations. Nous
pourrions donc désormais à partir de
ces constats choisir les variables explicatives candidates et
ajuster les différents modèles. Tel
est l'objectif du chapitre suivant qui porte sur la
présentation des résultats des estimations et
les interprétations qui y sont faites.
Chapitre 3
Modèles économétriques
d'explication des différents indicateurs
Après une présentation de la situation
globale et une identification des variables explicatives candidates dans
le précèdent, le présent chapitre s'attelle
à estimer le système d'équations simultanées
relatives aux trois objectifs retenus5. Il s'agit donc de
survoler les principales étapes ayant conduit à la mise en place
des différents modèles économétriques; du choix des
variables explicatives finales jusqu'à l'interprétation des
résultats.
Le système d'équations à estimer est le
suivant :
Pauv04 = â0pauv + f 1(Gini
, Xpauv) + åpauv
Gini = â0Gini + f2 (Pauv04
, XGini) + åGini
Tx_achev_p = â0achevp + f3
(Pauv04 , Xachevp) + åachevp
Tx_achev_c = â0achevc + f4
(Pauv04 , Xachevc) + åachevc
F_G_ENS á = â0fil/gar +
f5,á (Pauv04 , Tx_achev_p, Tx_achev_c
Xá,fil/gar) + åá ,fil/gar
á = p, c, q, s.
F_CHOM = âfemchom + f6 (Pauv04
, Xfemchom) + åfemchom
Où les indicateurs
Pauv04 : taux de pauvreté provincial
Gini : Moyenne provinciale des indices de Gini communaux
Tx_achev_p : taux d'achèvement scolaire au primaire
Tx_achev_c : taux d'achèvement scolaire au secondaire
F_G_ENS : proportion des filles dans l'enseignement (p :
primaire, c : collégial,
q : qualifiant et s : supérieur)
F_CHOM : Proportion des femmes parmi les chômeurs
sont expliquées respectivement par Xpauv , XGini ,
Xachevp , Xachevc , X á ,fil/gar , Xfemchom et les å
représentent les erreurs dues à chaque
équation.
Pour présenter les estimations de ces différentes
équations, le chapitre est abordé en 3
parties correspondantes chacune à un des objectifs
traités.
5 Les estimations sont faites à l'aide du
logiciel E-Views.le programme en question se trouve en Annexe.
I. Objectif 1 : Réduire l'extrême
pauvreté et la faim
I.1. Ajustement des modèles de taux de
pauvreté et d'indice de Gini
En ce qui concerne l'estimation des deux
premières équations liées au taux de pauvreté
et à l'indice de Gini, il convient de souligner quelques
difficultés rencontrées au niveau de l'ajustement des
modèles. En effet, l'introduction des variables candidates retenues
au chapitre précédent conduit à un
problème de non robustesse des estimations, ce qui remettrait en
cause la fiabilité des résultats. Ce problème est
le fait notamment de la colinéarité et de
l'endogéneité de certaines variables explicatives. Nous
remarquons en effet qu'il y a une forte colinéarité entre le taux
d'urbanisation, le taux d'alphabétisation, la taille moyenne des
ménages et certains indicateurs d'infrastructures de base, de même
qu'entre la population active et le nombre de sites de
microcrédit. Pour chaque groupe de variables colinéaires, il
fallait donc choisir une variable représentative la plus pertinente. A
cet effet, les choix suivants ont donc été opérés
:
· le taux d'alphabétisation représente en
même temps le taux d'urbanisation
· la population active est approchée par le nombre de
sites de microcrédit
· les infrastructures de base sont
représentées par le nombre de dispensaires.
Le problème d'endogénéité provient
doublement de la simultanéité due à la nature des
équations et de certaines variables explicatives. Dans
l'équation de l'indice de Gini par exemple, le taux d'urbanisation
ressortait très significatif et très pertinent
économiquement. Cependant, sa forte corrélation aux autres
variables du modèle a nécessité son instrumentalisation
pour corriger les estimations. Pour ce qui est de la simultanéité
due à la nature des équations, chaque variable endogène
explicative est instrumentalisée par quelques unes des plus
significatives de ses variables explicatives.
Après maintes tentatives et compte tenu de
toutes ces corrections, un modèle final, plus adéquat et
plus fiable a été retenu pour chaque indicateur. Nous
présentons les deux modèles liés à l'objectif 1
dans le paragraphe suivant.
I.2. Modèles retenus et interprétions
Le tableau de la page suivante reproduit les résultats des
estimations liés à la première équation.
Tableau 11 : Estimation par
doubles moindres carrés de l'équation de la
pauvreté
Dependent Variable: PAUV04
Method: Two-Stage Least Squares
Date: 05/29/06 Time: 08:52
Sample: 1 61
Included observations: 61
R-squared
|
0.803124
|
Mean dependent var
|
15.25623
|
Adjusted R-squared
|
0.763749
|
S.D. dependent var
|
7.842252
|
S.E. of regression
|
3.811781
|
Sum squared resid
|
726.4836
|
F-statistic
|
20.71896
|
Durbin-Watson stat
|
2.065603
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
Instrument list: C DEPMTET PAUV94 PRO_FEM SITES ALPHA NB_DISP
AGR_TET T_MOYMEN IND_TET EMPL_ENF
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-36.25232
|
15.60187
|
-2.323588
|
0.0243
|
GINI
|
0.374005
|
0.508470
|
0.735550
|
0.4654
|
DEPMTET
|
-0.001252
|
0.000405
|
-3.092910
|
0.0032
|
PAUV94
|
0.107311
|
0.118658
|
0.904376
|
0.3701
|
PRO_FEM
|
0.931759
|
0.282183
|
3.301972
|
0.0018
|
SITES
|
-0.048676
|
0.071099
|
-0.684621
|
0.4967
|
NB_DISP
|
-0.036825
|
0.028606
|
-1.287346
|
0.2039
|
AGR_TET
|
-0.058116
|
0.137551
|
-0.422508
|
0.6745
|
T_MOYMEN
|
2.424669
|
1.051956
|
2.304914
|
0.0254
|
IND_TET
|
0.038175
|
0.052155
|
0.731943
|
0.4676
|
ALPHA
|
-0.197331
|
0.096980
|
-2.034758
|
0.0472
|
C'est un modèle d'équations simultanées,
estimé par doubles moindres carrés en
instrumentalisant l'indice de Gini par le taux d'emploi
des enfants, en plus des variables explicatives de la pauvreté.
En effet, comme nous allons le constater dans l'équation de
l'indice de Gini, l'emploi des enfants explique significativement les
inégalités.
Globalement les variables retenues expliquent effectivement
le taux de pauvreté. La statistique de Fisher de
significativité globale vaut 16,47 nettement supérieure au
seuil. Cependant prises individuellement, seulement trois variables
ressortent significatives (la dépense moyenne par tête, la
proportion des femmes et l'alphabétisation). Ceci est dû
notamment au nombre élevé des variables étant
donné que la significativité individuelle diminue chaque
fois qu'une nouvelle variable est ajoutée. Tout compte fait, la
pertinence économique des variables, même celles qui ne
sont pas significatives fait que nous les retenons et relevons leurs
comportements vis à vis de la pauvreté.
Sur le plan économique, comme attendu le
coefficient lié à la pauvreté 94 ressort positif, ce
qui voudrait dire que la pauvreté est un phénomène qui se
transmet de génération
en génération et dépend donc de la situation
initiale de chaque province. L'indice de Gini est positivement lié
à la pauvreté. La dépense moyenne par tête
élevée aurait tendance à réduire
le nombre des pauvres. On remarque également que les
femmes sont les plus vulnérables de
la société étant donné que le
coefficient relatif à la proportion des femmes ressort positif.
D'autre part l'alphabétisation et donc l'urbanisation qu'elle
représente sont négativement liées à la
pauvreté. Ce résultat justifie le caractère rural
de la pauvreté au Maroc. Une intégration de l'approche
rural/urbain dans les politiques socioéconomiques s'impose pour
pouvoir réduire de manière significative l'incidence de la
pauvreté. Il ressort de tous ces constats que les marocains
pauvres sont issus du milieu rural et des familles nombreuses et
analphabètes.
En ce qui concerne les équipements en
infrastructures de base représentés dans
l'équation par le nombre de dispensaires et
centres de santé par tête, on constate qu'ils
réduisent de manière restreinte la pauvreté. En effet, non
seulement que le coefficient est très faible et statistiquement non
significatif, l'introduction d'autres variables d'infrastructures telles
que l'indicateur eau ou électricité rendent certaines d'entre
elles positivement liés à la pauvreté. Ceci pourrait
s'expliquer par le fait que l'approche de pauvreté adoptée jusque
là est une approche basée sur les disponibilités
monétaires. Dans ce contexte, il faudrait plutôt penser aux
mesures à entreprendre pour améliorer les revenus des
populations telles que encourager et soutenir les activités
créatrices de revenus et le microcrédit. A cet effet
justement, le coefficient lié au nombre de sites de microcrédit
ressort négatif. Ce qui signifie que le microcrédit
réduit le nombre de pauvres quoique de manière
très faible. L'attention devrait dorénavant être
portée sur l'aspect qualité et mode de fonctionnement du
microcrédit pour améliorer son impact sur la
réduction de la pauvreté. En fait le microcrédit
tel qu'il opère aujourd'hui n'a qu'un faible impact sur
l'amélioration du revenu des pauvres étant donné que
d'une part il ne s'adresse pas réellement aux pauvres et
d'autre part les taux d'intérêts appliqués
diffèrent très peu des taux standards.
Pour ce qui est de la relation entre le dynamisme
économique d'une province et l'incidence de la pauvreté, les
coefficients liés aux productions industrielle et agricole par
tête ressortent positif et négatif respectivement. C'est un
résultat très intéressant qu'il faudrait
intégrer dans l'orientation des programmes de mise à
niveau de l'économie marocaine de peur de produire en même
temps des pauvres. Le signe du coefficient lié à la
production industrielle semble confirmer une idée de Hatzfeld (1971),
d'il y a bien longtemps, stipulant que : « Une manufacture est une
invention pour fabriquer deux articles : du coton et des pauvres
». Par contre nous remarquons que l'augmentation de la production
agricole diminue
le nombre de pauvres. Ceci s'explique par le fait que
le secteur agricole emploi une part considérable des marocains
surtout en milieu rural. En effet, l'agriculture représente environ
15% du PIB marocain et emploie pratiquement toute la
population active rurale. Ce fait soulèverait tout de même,
des inquiétudes quant à l'ouverture commerciale
grandissante entreprise par le Maroc sans une reconversion rapide des
producteurs marocains vers des activités à fortes valeurs
ajoutées et une mise à niveau rapide de l'économie
marocaine.
Les résultats des estimations relatives à
l'équation de l'indice de Gini sont reproduits dans le tableau
suivant.
Tableau 12 : Estimation par
doubles moindres carrés de l'équation de l'indice de Gini
Dependent Variable: GINI
Method: Two-Stage Least Squares
Date: 06/04/06 Time: 02:57
Sample: 1 61
Included observations: 61
R-squared
|
-0.121703
|
Mean dependent var
|
37.17984
|
Adjusted R-squared
|
-0.269852
|
S.D. dependent var
|
3.128441
|
S.E. of regression
|
3.525369
|
Sum squared resid
|
658.6961
|
F-statistic
|
1.381526
|
Durbin-Watson stat
|
2.096516
|
Prob(F-statistic)
|
0.232474
|
|
|
Instrument list: C DEPMTET IND_TET AGR_TET PAUV94 T_MOYMEN
PRO_FEM ALPHA EMPL_ENF POP_TOT
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
27.87917
|
7.315148
|
3.811156
|
0.0004
|
PAUV04
|
0.246814
|
0.174480
|
1.414571
|
0.1630
|
DEPMTET
|
0.000423
|
0.000429
|
0.987650
|
0.3278
|
IND_TET
|
-0.019895
|
0.048501
|
-0.410204
|
0.6833
|
AGR_TET
|
0.106178
|
0.118351
|
0.897148
|
0.3737
|
TX_URBA
|
0.052671
|
0.034753
|
1.515588
|
0.1356
|
EMPL_ENF
|
-0.415919
|
0.239226
|
-1.738603
|
0.0879
|
POP_TOT
|
2.92E-07
|
1.18E-06
|
0.246592
|
0.8062
|
Le modèle est globalement non significatif. Les variables
retenues ne paraissent donc
pas adéquates pour expliquer les
inégalités au Maroc. Cependant sur le plan économique, les
signes des différents paramètres renseignent sur
l'éventuel impact de telles variables sur la réduction des
inégalités au Maroc.
On retrouve d'abord le fait que
l'inégalité est positivement liée à la
pauvreté. L'emploi des enfants ressort le plus significatif de toutes
les autres variables. Economiquement parlant, ce n'est pas évident
de s'accorder à une telle remarque. Tout compte fait, les
provinces connaissant des grandes disparités (milieu urbain) sont celles
qui font travailler moins les enfants vu que les aides familiales, composante
essentielle du travail des enfants est un phénomène à
dominante rurale. En outre, le travail des enfants pourrait tout
de même améliorer le revenu de certaines familles
pauvres et réduire donc les inégalités.
Le taux d'urbanisation et la population totale sont
positivement liés à l'indice d'inégalité. Il
ressort donc que les inégalités sont beaucoup plus
présentes en milieu urbain et dans les provinces les plus
peuplées. Le signe du coefficient lié à la dépense
moyenne par tête démontre quant à lui les
éventuelles erreurs que pourraient induire une
interprétation non prudente de la moyenne d'une telle variable.
En effet, lorsque la moyenne augmente, cela pourrait être due
à l'augmentation des dépenses de n'importe quelle tranche de la
population, probablement la tranche la plus aisée. C'est ce qui se passe
en effet avec la dépense moyenne
par tête et la production agricole par
tête. L'augmentation de ces deux variables augmente
l'inégalité car, certes les pauvres y gagnent mais les non
pauvres y gagnent encore plus et l'inégalité augmente.
Paradoxalement, la production industrielle par tête qui
semble augmenter le nombre
de pauvres réduit les inégalités. Ce
résultat nous pousse donc à méditer
profondément sur l'impact réel d'une telle variable sur la
réduction de la pauvreté.
II. Objectif 2 : Assurer l'éducation primaire
pour tous
II.1. Ajustement des modèles des taux
d'achèvement
Pour expliquer les deux indicateurs représentant
l'objectif 2, il fallait retenir parmi les variables explicatives candidates,
celles qui seraient plus adéquates tant statistiquement
qu'économiquement. Pour plus de pertinence, il était question de
prospecter l'ensemble des variables mesurant à la fois le niveau
d'accès à l'éducation, les conditions
socioéconomiques
de la population et la qualité de l'enseignement.
En effet, l'achèvement des études est conditionné
en même temps par l'offre d'enseignement et les
contraintes d'ordre socioéconomique telles que le manque
d'équipement en infrastructures de base et l'emploi des enfants.
La variable nombre d'élèves par enseignant renseigne sur
les conditions des études et la motivation des
élèves. Des constats empiriques montrent que l'on a
intérêt à augmenter les effectifs en milieu rural et
les diminuer en milieu urbain pour améliorer la scolarisation.
Ce qui se traduit par le fait que la relation entre ces deux variables pourrait
être décrite par une courbe quadratique en « U
renversé ». La scolarisation augmente avec l'effectif des
salles des classes jusqu'à un certain seuil et décroît par
la suite. Il faudrait donc introduire également le carrée du
nombre d'élèves par enseignant parmi les variables
explicatives. Compte tenu de tous ces paramètres et des analyses du
chapitre précédent, les
variables candidates pour expliquer les taux d'achèvement
sont les suivantes:
· le taux de pauvreté
· le nombre d'écoles primaires rapporté
à la population totale de la province
·
|
le nombre de collèges rapporté à la
population totale de la province
|
|
·
|
la part du privé dans l'enseignement
|
|
·
|
le nombre de bénéficiaires de la restauration
primaire rapporté à la
|
population
|
|
totale de la province
|
|
·
|
le taux d'emploi des enfants
|
|
·
|
le chômage des diplômés
|
|
·
|
le nombre d'élèves par enseignant et son
carré
|
|
·
|
les indicateurs eau potable et électricité
|
|
·
|
la distance par rapport à une route goudronnée
|
|
·
|
le taux d'urbanisation et
|
|
·
|
le taux d'alphabétisation.
|
|
Les premières tentatives d'estimations ont
révélé que les variables chômage des
diplômés et part du privé dans l'enseignement
sont statistiquement très mal choisies. Elles ont
été donc éliminées du
modèle final. La variable restauration représente
également le nombre d'écoles primaires par tête vu qu'ils
sont très corrélés entre elles (0,9). Par ailleurs, la
forte colinéarité entre l'alphabétisation, l'urbanisation
et les équipements en infrastructures de base fait que nous retenons
seulement quelques unes de ces variables, notamment les plus
représentatives. Le taux d'urbanisation a été
préféré au taux d'alphabétisation. L'indicateur eau
potable représente les infrastructures de base.
En définitive, deux modèles plus pertinents et
présentant moins d'endogénéité et des variables
colinéaires ont été retenus. Leurs résultats
sont commentés dans le paragraphe suivant.
II.2. Modèles retenus et
interprétions
Les résultats des estimations relatives aux deux
taux d'achèvement sont reproduits dans les tableaux ci-dessous.
Tableau 13 : Estimation par
doubles moindres carrés de l'équation du taux d'achèvement
du primaire
Dependent Variable: TX_ACHEV_P Method: Two-Stage Least Squares
Date: 05/31/06 Time: 14:36
Sample: 1 61
Included observations: 61
Instrument list: E_POT DIS_RGD ELEV_ENS EMPL_ENF PAUV94
R-squared
|
0.711501
|
Mean dependent var
|
59.33443
|
Adjusted R-squared
|
0.667117
|
S.D. dependent var
|
23.08468
|
S.E. of regression
|
13.31894
|
Akaike info criterion
|
5.313825
|
Sum squared resid
|
9224.491
|
Schwarz criterion
|
5.625266
|
F-statistic
|
16.32852
|
Durbin-Watson stat
|
2.174888
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
DEPMTET T_MOYMEN TX_URBA ELEV_ENS_2 RESTAU_TETE
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
43.12560
|
64.63255
|
0.667243
|
0.5076
|
PAUV04
|
-1.241451
|
0.352518
|
-3.521672
|
0.0009
|
E_POT
|
0.275400
|
0.113802
|
2.419994
|
0.0191
|
DIS_RGD
|
-0.660812
|
0.475803
|
-1.388834
|
0.1708
|
ELEV_ENS
|
1.192836
|
4.485359
|
0.265940
|
0.7913
|
EMPL_ENF
|
-1.172513
|
0.770511
|
-1.521734
|
0.1341
|
TX_URBA
|
0.239322
|
0.097439
|
2.456124
|
0.0174
|
ELEV_ENS_2
|
-0.023169
|
0.078049
|
-0.296857
|
0.7678
|
RESTAU_TETE
|
2.885077
|
35.33184
|
0.081657
|
0.9352
|
Tableau 14 : Estimation par
doubles moindres carrés de l'équation du taux d'achèvement
du collège
Dependent Variable: TX_ACHEV_C Method: Two-Stage Least Squares
Date: 05/31/06 Time: 13:04
Sample: 1 61
Included observations: 61
Instrument list: COLLEGE_TETE E_POT EMPL_ENF PAUV94
R-squared
|
0.481251
|
Mean dependent var
|
52.83934
|
Adjusted R-squared
|
0.434092
|
S.D. dependent var
|
8.937026
|
S.E. of regression
|
6.723041
|
Akaike info criterion
|
3.904262
|
Sum squared resid
|
2485.960
|
Schwarz criterion
|
4.111889
|
F-statistic
|
10.47425
|
Durbin-Watson stat
|
2.010282
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
DEPMTET T_MOYMEN TX_URBA
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
53.01159
|
4.350133
|
12.18620
|
0.0000
|
PAUV04
|
-0.469485
|
0.165802
|
-2.831603
|
0.0065
|
E_POT
|
0.100114
|
0.054171
|
1.848106
|
0.0700
|
EMPL_ENF
|
-0.463185
|
0.367949
|
-1.258831
|
0.2134
|
TX_URBA
|
0.038045
|
0.047774
|
0.796348
|
0.4293
|
COLLEGE_TETE
|
17616.10
|
10057.73
|
1.751499
|
0.0854
|
Globalement, les données s'ajustent bien aux deux
modèles. Les statistiques de Fisher
d'adéquation globale valent 16,74 et 9,77
supérieures à la valeur seuil. Prises individuellement, les
variables statistiquement significatives sont le taux de
pauvreté, l'indicateur eau potable et le taux d'urbanisation.
Au niveau primaire comme au niveau secondaire,
l'achèvement scolaire est positivement lié à la
pauvreté. Ce qui s'expliquerait d'une part par le fait que
l'accès à l'enseignement reste un service de luxe pour les
pauvres ne pouvant pas supporter les coûts
de scolarisation et d'autre part les enfants des familles
pauvres abandonnent parfois l'école pour travailler et contribuer
à la satisfaction des besoins de la famille. A cet effet, le
coefficient lié à l'emploi des enfants ressort négatif et
relativement significatif. L'emploi des enfants notamment comme aides
familiales et dans le secteur agricole constituerait au Maroc une entrave
à la scolarisation des enfants. Des campagnes de sensibilisation
et surtout l'urgence d'amélioration des revenus des populations
pauvres s'avèrent indispensables pour réduire
conséquemment l'incidence du phénomène de
déperdition scolaire que connaît le Royaume. Pour ce qui est
de la variable nombre d'élèves par enseignant, comme attendu, les
coefficients liés à la variable et son carré
sont respectivement positif et négatif. L'augmentation des
effectifs des salles des classes en milieu rural attire davantage les
élèves. Par contre en milieu urbain où l'effectif seuil
serait déjà atteint, toute augmentation réduirait
la qualité de l'enseignement et donc découragerait
la scolarisation.
Un résultat pertinent à attribuer à la
scolarisation des filles est le fait que les signes liés
à l'indicateur eau potable et la distance par rapport
à une route goudronnée sont positifs. Plus
les ménages sont branchés en eau potable
et plus il y a des routes goudronnées, plus les enfants
achèvent leurs études tant au niveau primaire qu'au secondaire.
En effet, en milieu rural, caractérisé par des
problèmes de manque d'équipement en eau potable et
d'enclavement, la scolarisation des filles est considérablement
réduite par les corvées domestiques auxquelles elles
participent, notamment le ravitaillement en eau. Ces paramètres
devraient donc être pris en compte dans ces efforts de scolarisation de
la jeune fille rurale, entrepris par le Maroc ces dernières
années et qui ont déjà d'ailleurs portés
beaucoup de fruits.
Au niveau collégial, le nombre de collèges
semble favoriser l'achèvement des études. Des efforts devraient
donc être encore fournis pour améliorer la disponibilité
des collèges et favoriser la scolarisation. Naturellement, il
ressort que la déperdition scolaire est un
phénomène qui touchent beaucoup plus le milieu rural et
les enfants issus des familles analphabètes. Le coefficient
lié à la restauration ressort positif. On pourrait donc affirmer
que
la disponibilité en écoles primaires
représentée par cette variable est positivement liée
à l'achèvement et le programme de cantines scolaires
attire plus d'enfants à l'école. L'Etat aurait donc
intérêt à renforcer ce programme et à
augmenter le nombre d'écoles primaires pour permettre à tous
les enfants à l'horizon 2015 d'achever leurs études primaires.
III. Objectif 3 : Promouvoir l'égalité
des sexes et l'autonomisation des femmes
III.1. Egalité des sexes dans l'enseignement
III.1.1. Ajustement des modèles liés aux
proportions des filles dans l'enseignement
Depuis plusieurs années, l'Etat fournit des efforts
colossaux en matière de l'éducation, particulièrement la
scolarisation de la fille rurale, qui se sentait privée d'un droit parmi
les
plus élémentaires. Par conséquent, le taux
de scolarisation de la fille rurale s'est nettement
amélioré. Il avoisine les 83% selon le
Ministère de l'Education Nationale. De ce fait l'écart de
scolarisation entre les deux sexes a été réduit
considérablement. En effet, la proportion des filles dans le primaire
avoisine les 50% pour certaines provinces notamment à dominante
urbaine. Pour le reste, elle est pratiquement invariante et avoisine
les 46%. Ce qui nous a épargné de réaliser une
étude économétrique sur l'égalité des sexes
au niveau primaire.
Cependant, au niveau collégial les
disparités entre les provinces en matière de discrimination
à l'égard des filles commencent à apparaître. Elles
s'accentuent encore plus en passant au qualifiant et au supérieur. En
effet, il se trouve qu'au niveau supérieur certaines provinces
atteignent les 57% alors que pour d'autres les filles représentent
à peine le quart. Pour expliquer ces disparités provinciales,
la pauvreté est encore retenue comme premier facteur
déterminant. En effet, quoique celle-ci agisse sur la
scolarisation des enfants en général, elle semblerait
défavoriser encore plus les filles. La disponibilité des
établissements scolaires et les équipements en infrastructures de
base jouent également un rôle capital dans
la scolarisation de la fille. Par ailleurs, les routes et les
résidences scolaires (« Dar taliba ») serviraient des
facilités d'accès à l'école. La parité des
sexes dans l'enseignement serait aussi liée au taux d'urbanisation
ainsi qu'au taux d'alphabétisation qui semblent la favoriser. En
outre les filles issues des familles nombreuses et pauvres ont tendance
à quitter l'école pour s'occuper des taches
ménagères et éventuellement des frères et soeurs
plus jeunes.
Dans notre étude, il était plus intéressant
de distinguer entre les différents niveaux de l'enseignement pour bien
illustrer les disparités qui pourraient exister en passant d'un
niveau
à l'autre. Dans un premier temps, toutes les variables
traduisant les facteurs cités ci haut ont
été introduites comme variables
explicatives. Pour les niveaux collégial et qualifiant
particulièrement, il a fallu introduire le taux d'achèvement du
niveau inférieur pour illustrer et capter la tendance de la
scolarisation d'une manière générale au niveau de la
province.
Cependant, au niveau supérieur, il n'y a
que le taux de pauvreté et le taux d'urbanisation qui
paraissent pertinents parmi toutes ces variables. Néanmoins
d'autres variables pourraient intervenir telles que l'âge au
premier mariage et la proportion des femmes parmi les chômeurs
qui agiraient positivement et négativement sur les études
supérieures des filles (respectivement). Mais vu la
colinéarité entre certaines variables comme
le taux d'urbanisation, le taux d'alphabétisation et le
taux de branchement en eau potable, il
ne fallait considérer qu'une seule. Le taux d'urbanisation
a été retenu étant donné qu'il peut contenir
l'information contenue dans les autres.
Il faut signaler aussi que le taux de pauvreté, les taux
d'achèvement et la proportion des femmes parmi les
chômeurs étant endogènes dans les autres
équations, ont été instrumentalisés. La
dépense moyenne par tête, la taille moyenne des ménages et
le taux de pauvreté en 1994 ont été utilisés
comme instruments du taux de pauvreté 2004. Les trois autres
variables endogènes ont été approchées par le taux
d'alphabétisation. Finalement les modèles définitifs,
les résultats des estimations et les interprétations sont
présentés dans le
paragraphe suivant.
III.1.2. Modèles retenus et
interprétions
1) Proportion des filles dans l'enseignement
collégial et qualifiant
Tableau 15 : Estimation par
doubles moindres carrés de l'équation de proportion des
filles
au collège
Dependent Variable: F_G_ENS_C Method: Two-Stage Least Squares
Date: 05/31/06 Time: 11:23
Sample: 1 61
Included observations: 61
R-squared
|
0.556266
|
Mean dependent var
|
43.02492
|
Adjusted R-squared
|
0.506962
|
S.D. dependent var
|
5.947786
|
S.E. of regression
|
4.176337
|
Sum squared resid
|
941.8568
|
F-statistic
|
12.75518
|
Durbin-Watson stat
|
2.407514
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
Instrument list: DEPMTET PAUV94 COLLEGE_TETE TX_URBA ALPHA
T_MOYMEN DIS_RGD
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
47.27693
|
7.741303
|
6.107103
|
0.0000
|
PAUV04
|
-0.440675
|
0.308997
|
-1.426150
|
0.1596
|
COLLEGE_TETE
|
8897.046
|
6402.912
|
1.389531
|
0.1704
|
TX_URBA
|
0.057512
|
0.054527
|
1.054749
|
0.2962
|
TX_ACHEV_P
|
0.000717
|
0.123271
|
0.005820
|
0.9954
|
T_MOYMEN
|
-0.026330
|
1.769854
|
-0.014877
|
0.9882
|
DIS_RGD
|
-0.221159
|
0.133954
|
-1.651010
|
0.1045
|
Tableau 16 : Estimation par
doubles moindres carrés de l'équation de proportion des
filles
au qualifiant
Dependent Variable: F_G_ENS_Q Method: Two-Stage Least Squares
Date: 05/31/06 Time: 13:11
Sample: 1 61
Included observations: 61
Instrument list: PAUV94 DEPMTET T_MOYMEN ALPHA LYCEES_TETE
DIS_RGD
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
70.11584
|
15.91488
|
4.405679
|
0.0001
|
LYCEES_TETE
|
13633.46
|
17943.00
|
0.759821
|
0.4507
|
PAUV04
|
-0.119662
|
0.313128
|
-0.382149
|
0.7039
|
TX_URBA
|
0.148691
|
0.077251
|
1.924773
|
0.0595
|
TX_ACHEV_C
|
-0.335260
|
0.362022
|
-0.926076
|
0.3585
|
DIS_RGD
|
-0.096816
|
0.164636
|
-0.588059
|
0.5589
|
T_MOYMEN
|
-2.608568
|
2.076824
|
-1.256037
|
0.2145
|
R-squared 0.409615 Mean dependent var 44.24656
Adjusted R-squared
|
0.344017
|
S.D. dependent var
|
6.162637
|
S.E. of regression
|
4.991291
|
Akaike info criterion
|
3.323008
|
Sum squared resid
|
1345.301
|
Schwarz criterion
|
3.565239
|
F-statistic
|
6.706019
|
Durbin-Watson stat
|
1.751606
|
Prob(F-statistic)
|
0.000024
|
|
|
Comme premier constat, les variables ressortent
individuellement non significatives
mais puisqu'elles sont économiquement pertinentes, il
convient d'interpréter leurs signes. En plus, globalement, le
modèle s'ajuste bien aux données puisque les p-value des
statistiques de Fisher sont inférieures à 5%.
En examinant ces résultats, nous remarquons que la
pauvreté et la proportion des filles aux niveaux collégial et
qualifiant sont liés négativement. Cela refléterait
la situation en milieu rural où la pauvreté est relativement
élevée et les taux de scolarisation des filles sont bas. Cette
relation traduit l'interdépendance de la pauvreté et
l'éducation. Donc une politique visant à améliorer
l'éducation ne pourrait être efficace que si celle-ci est
couplée avec des mesures de réduction de la pauvreté.
Comme attendu, dans les familles nombreuses les filles ont
tendance à quitter l'école, éventuellement pour des
raisons évoquées précédemment. Il ne faudrait
pas aussi négliger l'effet des routes puisque le coefficient
lié à la distance par rapport aux routes goudronnées
ressort négatif. Ce qui signifie que plus de routes goudronnées
dans les provinces permettrait
à plus de filles d'aller à l'école.
La disponibilité en collèges et lycées semble
également favoriser la scolarisation des filles ; les coefficients qui
les représentent sont en effet positifs.
Par ailleurs, les discriminations des sexes dans
l'enseignement restent une réalité des provinces rurales. Le taux
d'urbanisation est positivement lié aux deux proportions. Ce qui
confirme la nécessité de porter une attention particulière
vers le milieu rural dans la mise en place des programmes
socioéconomiques. Au niveau du collège, le taux
d'achèvement du primaire qui indique la tendance de la scolarisation
dans la province favorise plus les filles. Cependant, au niveau du
qualifiant, le coefficient du taux d'achèvement au collège
ressort négatif. Ce qui parait étrange à première
vue, nous pourrions soupçonner tout de même que le taux
d'achèvement du collège avantage plus les garçons que les
filles contrairement au taux d'achèvement du primaire, puisqu'en
général les collèges sont plus loin que les
écoles primaires, ce qui décourage encore plus les familles
d'envoyer les filles au collège.
2) Proportion des filles dans l'enseignement
supérieur
Tableau 17 : Estimation par
doubles moindres carrés de l'équation de la proportion des filles
dans l'enseignement supérieur.
Dependent Variable: F_G_ENS_S Method: Two-Stage Least Squares
Date: 05/30/06 Time: 22:36
Sample(adjusted): 1 60
Included observations: 60 after adjusting endpoints
R-squared
|
0.148987
|
Mean dependent var
|
43.05000
|
Adjusted R-squared
|
0.087096
|
S.D. dependent var
|
7.229542
|
S.E. of regression
|
6.907540
|
Sum squared resid
|
2624.276
|
F-statistic
|
5.475016
|
Durbin-Watson stat
|
1.961360
|
Prob(F-statistic)
|
0.000877
|
|
|
Instrument list: TX_URBA ALPHA PAUV94 DEPMTET T_MOYMEN
AGE_PR_MAR
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
49.90667
|
26.85419
|
1.858431
|
0.0685
|
PAUV04
|
-0.344403
|
0.177013
|
-1.945642
|
0.0568
|
TX_URBA
|
0.086312
|
0.040019
|
2.156758
|
0.0354
|
AGE_PR_MAR
|
0.199626
|
0.657894
|
0.303432
|
0.7627
|
F_CHOM
|
-0.404372
|
0.538613
|
-0.750764
|
0.4560
|
Une analyse rapide du tableau montre que la
pauvreté ressort toujours comme le
premier facteur qui entrave la formation des femmes au niveau
supérieur. De même, le signe
lié à la proportion des femmes parmi les
chômeurs est négatif. Ce qui signifie que la femme
étudiante est rapidement découragée par le chômage
de ses paires et quitte l'université pour une autre activité et
fonder un foyer éventuellement. A cet effet, le coefficient relatif
à l'âge
au premier mariage ressort positif. Ce qui justifie le
fait que les études de la jeune femme seraient également
anéanties par le phénomène de mariage précoce que
connaissent certaines localités du pays. D'ou l'urgence d'adoption et de
suivi du nouveau Code de la Famille qui fixe l'âge minimum du mariage
à 18 ans. Par ailleurs, les provinces les plus
urbanisées et donc les plus alphabétisées sont celles qui
connaissent le moins de discrimination des sexes
au niveau de l'enseignement supérieur.
III.2. Egalité en matière de l'emploi
III.2.1. Ajustement de modèles lié
à la proportion des femmes parmi les chômeurs
La proportion des femmes parmi les chômeurs reste faible
étant donné qu'elle varie autour des 27%. Il est vrai que les
femmes ont plus de chance de trouver un travail que les hommes vu que ces
derniers sont plus exigeants, surtout en matière de salaire. Par
ailleurs une femme qui ne travaille pas et qui ne cherche pas un
emploi n'est pas considérée comme chômeuse, ce qui
est le cas généralement alors qu'un homme sans emploi
reste le plus souvent à la recherche. Ce qui pourrait expliquer le
fait que le nombre de chômeurs masculins soit nettement supérieur
au féminin.
Toutefois, nous allons essayer de l'expliquer en
considérant les facteurs suivants:
· l'alphabétisation, puisque il faut un minimum
d'instruction pour avoir accès à l'emploi;
· le niveau d'études représenté ici
par deux variables ; la proportion des femmes qui ont le niveau primaire ou
secondaire et la proportion des femmes qui ont le niveau supérieur;
· le dynamisme économique de la province : qui
est approché par les productions industrielle et agricole par
tête.
Il serait aussi pertinent d'introduire le taux
d'urbanisation. La fécondité pourrait également agir
sur le chômage des femmes, mais cette variable est
statistiquement non adéquate car elle est pratiquement constante
pour l'ensemble des provinces, d'où son élimination du
modèle finale.
III.2.2. Modèle retenu et
interprétions
Après une estimation par la méthode des
moindres carrés ordinaires, puisque les variables utilisées
sont toutes non endogènes, nous avons retenu le modèle dont les
résultats sont présentés dans le tableau suivant.
Tableau 18 : Estimation par
moindres carrés ordinaires de l'équation de la proportion
des
femmes parmi les chômeurs
Dependent Variable: F_CHOM Method: Least Squares
Date: 05/29/06 Time: 22:08
R-squared
|
0.155243
|
Mean dependent var
|
27.69525
|
Adjusted R-squared
|
0.061382
|
S.D. dependent var
|
6.086500
|
S.E. of regression
|
5.896742
|
Akaike info criterion
|
6.494296
|
Sum squared resid
|
1877.665
|
Schwarz criterion
|
6.736527
|
Log likelihood
|
-191.0760
|
F-statistic
|
1.653956
|
Durbin-Watson stat
|
1.942685
|
Prob(F-statistic)
|
0.150362
|
Sample: 1 61
Included observations: 61
|
|
|
|
Variable Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C 35.31684
|
8.010148
|
4.409012
|
0.0000
|
F_SEC 0.765340
|
0.401555
|
1.905939
|
0.0620
|
F_SUP 1.122186
|
0.560962
|
2.000467
|
0.0505
|
IND_TET -0.013437
|
0.074213
|
-0.181061
|
0.8570
|
AGR_TET 0.322102
|
0.171340
|
1.879900
|
0.0655
|
TX_URBA -0.059751
|
0.044170
|
-1.352747
|
0.1818
|
ALPHA -0.714140
|
0.409522
|
-1.743837
|
0.0869
|
Les variables sont statistiquement mal choisis et
ressortent non significatives à
l'exception de la proportion des femmes qui ont le niveau
supérieur. Pourtant nous pouvons
les interpréter puisqu'elles sont théoriquement
défendables.
En effet, comme prévu l'alphabétisation et
l'urbanisation augmentent les chances pour une femme de trouver un emploi et
puisque les femmes sont beaucoup plus employées dans l'industrie que
dans l'agriculture, les signes des deux variables ressortent
opposés. Conformément à plusieurs théories sur le
marché de travail qui affirment que plus le niveau d'éducation
augmente, plus le chômage augmente, le signe lié à
la proportion des femmes ayant le niveau supérieur est positif. Cette
théorie pourrait s'appliquer même pour le niveau secondaire si
celui-ci n'est pas accompagné d'une formation professionnelle.
Ce chapitre nous a permis d'avoir une idée sur le
comportement des investissements publics, certaines caractéristiques de
la population et la réalisation des trois premiers OMD.
La pauvreté ressort comme la principale
préoccupation devant attirer l'attention des pouvoirs publics pour
parvenir à la scolarisation de tous les enfants et l'élimination
des discriminations
à l'égard des femmes. En second lieu on
retrouve l'alphabétisation qui explique en grande partie la
pauvreté et tous les autres indicateurs d'ailleurs. Les
modèles économétriques développés nous
permettent de connaître les contributions marginales de chaque variable
(via
les coefficients estimés) dans
l'amélioration des différents indicateurs. Ils ne tiennent
pas compte des contraintes liées au fonctionnement d'un Etat et d'une
économie et ne renseignent pas sur la combinaison optimale des variables
à choisir pour atteindre les objectifs.
En partant des équations estimées, le
prochain chapitre traitera de la fermeture des modèles
économétriques et de l'optimisation de la réalisation des
objectifs.
Chapitre 4
Modèle d'optimisation pour une
réalisation provinciale et nationale des trois premiers OMD
Dans cette mouvance des chantiers de développement qu'a
lancé le Maroc, d'aucuns doutent que certains OMD ne pourront être
réalisés sans l'accompagnement d'une politique
de financement rigoureuse et optimale. Une des principales
préoccupations des pays pour la réalisation des OMD reste en
effet l'insuffisance et l'inefficacité des dépenses
publiques, accentuées par un fardeau insupportable de la dette et une
diminution de l'aide publique au développement. Cette optimisation du
financement passe tout d'abord par l'identification des investissements les
plus efficaces et des provinces bénéficiaires prioritaires.
D'où la nécessité
de compléter l'étude économétrique
par un modèle d'optimisation nous permettant de trouver une
répartition provinciale des investissements publics pour pouvoir
réaliser les OMD de manière optimale. Il s'agit de
formuler et de résoudre un programme d'optimisation
multicritère conformément aux équations
estimées dans le chapitre précédent et aux
éventuelles contraintes physiques et financières liées aux
variables.
La première partie du chapitre présente le
modèle d'optimisation formulé tandis que la deuxième
s'occupe des résultats et des interprétations qui y sont
faites.
I.Formulation du problème d'optimisation
Le problème d'optimisation que nous avons
à résoudre consiste à minimiser l'écart qu'il
y a entre le niveau actuel des indicateurs et le niveau qu'il faudrait
atteindre en 2015. Cette optimisation nous permet de trouver les niveaux
optimaux des variables explicatives nous rapprochant le plus possible des
objectifs fixés, en même temps qu'elle nous permettra
de savoir si les objectifs seront atteints et les investissements
qui doivent y être consentis.
Deux spécifications de la fonction objective
(écart) sont utilisées. La première est de type
quadratique ; c'est la somme provinciale des carrés de la
différence entre le niveau actuel des indicateurs et le niveau à
atteindre en 2015. Il s'agit de:
j
8 61
Min
( j
( Y ij
- Y * ) 2 )
X ik
j = 1
i = 1
Où les
· Yij représentent les sept variables
correspondantes aux sept cibles au niveau de chaque province (j :
indicateur de l'objectif, i : province),
· Xik représentent l'ensemble des variables
explicatives (coûts de réalisation) des indicateurs
étudiés au niveau de chaque province
· Y*j : les valeurs cibles à atteindre en 2015 pour
chaque indicateur et
· ãj : les pondérations de
chaque objectif.
La deuxième spécification de la fonction
objective est de type entropie ; c'est la
somme provinciale des logarithmes du rapport du taux actuel par
le taux à réaliser multiplié par le taux actuel.
Il s'agit de:
ij
8 61
Min
( j
( Y ij
ln(
Y ij
/ Y * ))
X ik
j = 1
i = 1
Les ãj
sont les poids donnés à chaque objectif et
reflètent la préférence du décideur.
Dans notre cas, vu l'importance de l'objectif de
réduction de la pauvreté relativement aux
autres objectifs, nous avons dû attribuer aux
différents objectifs les poids suivants : 0,35 pour
le taux de pauvreté, 0,15 pour l'achèvement du
primaire et 0,10 pour tous les autres.
Les valeurs cibles considérées sont :
· Pauvreté : 50% du taux actuel (Réduire la
pauvreté de moitié d'ici 2015);
· Inégalités : 0,9% de l'indice de Gini
actuel (Réduire les inégalités de 10% d'ici
2015);
· Education : 100% d'achèvement du primaire
(tous les enfants devraient finir le primaire d'ici 2015) ; le taux
d'achèvement du collège n'est pas considéré comme
cible;
· Egalité des sexes dans l'enseignement :
50,50% (atteindre 50,50% comme proportion des filles dans
l'enseignement d'ici 2015, ce taux représente en fait la
proportion des filles dans la population);
· Egalité des sexes en matière de l'emploi :
0.90% du taux actuel (réduire de 10% la proportion des femmes parmi les
chômeurs d'ici 2015).
Au niveau des contraintes, les huit équations
estimées dans le chapitre précédent sont toutes
introduites constituant ainsi les contraintes de base du modèle.
Toutes les autres contraintes (physiques et financières)
ajoutées sont essentiellement traduites sous forme de bornes
inférieures et supérieures des variables.
Nous avons supposé que les installations en eau
et les routes goudronnées déjà existantes ne seront
pas détruites et donc les bornes inférieures de ces deux
variables sont leurs niveaux actuels. Pour toutes les variables
mesurant les investissements publics et le dynamisme économique,
des bornes plausibles, proportionnelles aux niveaux actuels ont
été considérées. Nous avons supposé
également que la population totale d'une province et la
proportion des femmes pourraient changer, en tenant compte bien entendu de la
dynamique
de la population (croissance) et surtout du
phénomène de la migration. Toutes ces suppositions
conduisent à inclure les bornes récapitulées dans
le tableau suivant comme contraintes supplémentaires du modèle
d'optimisation.
Tableau19 : Bornes
inférieures et supérieures des différentes
variables.
Variables
|
Bornes inférieures
|
Bornes supérieures
|
Age au premier mariage
|
0,75*Valeur observée
|
1,5*Valeur observée
|
Dépense moyenne par tête
|
Valeur observée
|
3*Valeur observée
|
Distance/Route Goudronnée
|
0,000025 *Valeur
observée
|
Valeur observée
|
Indicateur eau potable
|
Valeur observée
|
100
|
Indice de Gini
|
20
|
50
|
Nombre d'élèves par enseignant
|
10
|
60
|
Nombre d'hôpitaux, dispensaires et de centres de
santé
|
0,75*Valeur observée
|
5*Valeur observée
|
Nombre d'hôpitaux, dispensaires et de centres de
santé
rapporté à la population
|
0,75*Valeur observée
|
5*Valeur observée
|
Nombre de bénéficiaire de la restauration
primaire
|
0,5*Valeur observée
|
5*Valeur observée
|
Nombre de bénéficiaire de la restauration
rapporté à la
population
|
0,5*Valeur observée
|
5*Valeur observée
|
Nombre de collèges
|
0,25*Valeur observée
|
5*Valeur observée
|
Nombre de collèges rapporté à la
population
|
0,25*Valeur observée
|
5*Valeur observée
|
Nombre de lycées
|
0,5*Valeur observée
|
5*Valeur observée
|
Nombre de lycées rapporté à la population
|
0,5*Valeur observée
|
5*Valeur observée
|
Nombre de sites de microcrédit
|
0,05
|
150
|
Nombre de sites rapporté à la population
|
0,000025*Valeur
observée
|
0,01
|
Population totale
|
0,75*Valeur observée
|
(1,5)*Valeur
observée
|
production agricole par tête
|
0,5*Valeur observée
|
60
|
Production industrielle par tête
|
0,5*Valeur observée
|
250
|
Proportion des femmes parmi les chômeurs
|
0,25*Valeur observée
|
Valeur observée
|
Proportions des femmes
|
45
|
55
|
Proportions des femmes ayant le niveau des études
primaires ou secondaires
|
0,75*Valeur observée
|
100
|
Proportions des femmes ayant le niveau des études
supérieures
|
Valeur observée
|
100
|
Proportions de filles dans l'enseignement collégial
|
Valeur observée
|
75
|
Proportions de filles dans l'enseignement qualifiant
|
Valeur observée
|
75
|
Proportions de filles dans l'enseignement supérieur
|
Valeur observée
|
75
|
Taille moyenne des ménages
|
2,5
|
2*Valeur observée
|
Taux d'achèvement du collège
|
Valeur observée
|
130
|
Taux d'achèvement du primaire
|
Valeur observée
|
130
|
Taux d'alphabétisation
|
Valeur observée
|
100
|
Taux d'emploi des enfants
|
0,0001
|
Valeur observée
|
Taux d'urbanisation
|
0,75*Valeur observée
|
100
|
Taux de pauvreté
|
0,25*Valeur observée
|
Valeur observée
|
Taux de pauvreté 94
|
Valeur observée
|
Valeur observée
|
ij
Finalement le modèle final d'optimisation résolu
à l'aide du logiciel GAMS est le suivant :
j
8 61
8 61
Min
X ik
(
j =1
j (Yij
i =1
- Y * ) 2 ) ou
Min
X ik
(
j =1
j (Yij
i =1
ln( Yij
/ Y * ))
Sous contraintes des huit équations estimées et des
bornes des différentes variables définies
ci-dessus.
II. Présentation globale des
résultats.
Le programme de résolution du problème
d'optimisation écrit sous GAMS6 nous a permis de trouver
les niveaux souhaités des variables. Notons que le facteur temps n'a pas
été pris en compte dans cette optimisation; ce qui signifie que
les niveaux des variables trouvés sont les niveaux à
réaliser d'ici 2015 conformément aux contraintes
budgétaires de l'Etat. Plutôt ces niveaux d'investissements
requis seront atteints, plutôt les trois premiers OMD seront
réalisés.
Globalement, les objectifs fixés seraient plus qu'atteints
à l'exception de l'achèvement
du collège qui pourrait être amélioré
sans atteindre l'objectif de 100% fixé. En effet, sous les deux
critères d'optimisation considérés, la pauvreté
aurait diminué de plus de la moitié pour
la plupart des provinces (75% pour toutes les
provinces sous le critère entropie). Les inégalités
mesurées par l'indice de Gini seraient également
réduites de plus de 10%, voir même 30% pour certaines
provinces sous le critère quadratique. Cette
possibilité de diminution notable des inégalités se
justifie par une stagnation de la variable dépense moyenne par
tête qui ne bougerait pas de son niveau actuel. Cela voudrait dire que
sur les neuf ans qui nous séparent de 2015, il y aurait juste un
transfert de revenu des plus riches au plus pauvres, réduisant ainsi
simultanément la pauvreté et les inégalités. L'Etat
devrait donc revoir sa politique d'imposition et de subvention pour favoriser
un tel transfert. Au niveau de l'égalité des sexes dans
l'enseignement, l'objectif de 50,50%7 serait atteint pour
toutes les provinces et même plus pour certaines. Au niveau de
l'emploi, la proportion des femmes quoique étant déjà
à un niveau acceptable pourrait encore diminuer jusqu'à plus de
20% pour
la plupart des provinces. En gros, tous les trois
premiers objectifs seraient réalisés si parallèlement
les niveaux des variables souhaités sont atteints.
Du côté des niveaux des variables (investissements)
requis pour permettre d'atteindre
les différents objectifs, les résultats
sont relativement similaires à ceux des modèles
économétriques. L'apport de la présente partie est le
renseignement sur les niveaux exacts des variables à atteindre en
privilégiant les plus efficaces. En effet partant des
modèles économétriques, toutes les variables
agissant négativement (positivement) ont diminué
(respectivement augmenté) dans le modèle d'optimisation. On
trouve que les variables d'infrastructures de base ayant un faible impact
sur la pauvreté monétaire ne bougeraient pas significativement de
leur niveau actuel pour favoriser la réalisation des OMD. Les
indicateurs eau potable, distance par rapport aux routes goudronnées et
nombre de dispensaires varient
6 Le programme en question figure en annexe.
7 Proportion des filles approchée par la
proportion des femmes dans la population qui est de l'ordre de 50,50%
au Maroc.
très faiblement sous les deux critères. Cependant,
une amélioration considérable des activités
créatrices des revenus est requise pour tenir les
engagements. En effet, pour réaliser le résultat escompté,
la variable nombre de sites de microcrédit augmentent
énormément jusqu'à atteindre parfois sa borne
supérieure fixée (10 fois le niveau actuel). Ce qui voudrait dire
que
le microcrédit pourrait constituer un facteur essentiel de
la réduction de la pauvreté monétaire
au Maroc. Un encouragement et une nouvelle restructuration
de ce secteur s'avèrent indispensable. A côté de ce
facteur, nous retrouvons également la production agricole par
tête
et la production industrielle qui devraient augmenter elles
aussi pour pouvoir réaliser les trois objectifs.
Les résultats sont relativement contrastés
du côté des variables d'infrastructures scolaires agissant sur
l'achèvement du primaire et l'égalité des sexes. En effet,
le nombre de collèges diminue et augmente en passant d'un critère
à l'autre. Par contre, la disponibilité en lycées devrait
être améliorée sous les deux critères d'ici 2015.
L'emploi des enfants devrait être éradiqué étant
donné que son niveau est ramené à zéro pour
certaines provinces. Un résultat saillant à signaler et qui ne
fait que confirmer le plus grand malaise du Royaume et interpelle par
conséquent les dirigeants, reste l'éradication de
l'analphabétisme, requise pour
la réalisation de tous les trois objectifs.
Pour presque toutes les provinces, le taux
d'alphabétisation devrait avoisiner les 100% pour réduire
la pauvreté, la discrimination à l'égard des femmes
et assurer l'achèvement des études primaires d'ici 2015.
Aucune particularité à relever du côté de
l'urbanisation et de la densité des salles des classes où les
taux diminuent pour certaines provinces (sûrement les plus
urbanisés) et augmentent pour d'autres.
Globalement tels sont les résultats qui ressortent de la
phase d'optimisation, pour plus
de précision, les résultats exhaustifs
(niveaux atteints par toutes les variables) pour trois provinces
figurent en annexe.
III. Présentation des résultats selon
les objectifs
Dans cette partie, nous effectuons une analyse plus
détaillée et plus pointue où chaque objectif sera
traité à part. Il est question de comparer le niveau actuel des
indicateurs et le niveau à atteindre en 2015 et de proposer les
mesures nécessaires et efficaces à partir du niveau
optimal trouvé pour chaque variable.
Il faut signaler que puisque la résolution
était simultanée, les nivaux obtenus des variables seront
les niveaux optimaux pour s'approcher des trois objectifs en même temps.
Donc une variable peut diminuer même si elle agit positivement sur un
objectif, puisqu'elle interviendrait dans d'autres dans le sens contraire de
manière plus significative.
III.1. Objectif 1 : Réduire l'extrême
pauvreté et la faim.
Comme annoncé dans le paragraphe
précédent, l'objectif lié à la pauvreté
serait atteint pour la plupart des provinces, mieux encore sous le
critère entropie où la pauvreté pourrait diminuer
jusqu'à 75% par rapport à son niveau en 2004. Pour
l'indice de Gini, il pourrait diminuer même de plus de 10% tel qu'il
était défini dans l'objectif. Les tableaux suivants
reproduisent le niveau de la pauvreté et de l'indice de Gini dans
certaines provinces sous les deux critères.
Tableau20 : Taux de
pauvreté (niveau en 2004 et niveau à atteindre probablement)
pour
certaines provinces
Provinces
|
Taux de
pauvreté en
2004 en %
|
Objectif
en %
|
Nouveau taux de
pauvreté (Critère quadratique)
en
%
|
Variation
en %
|
Nouveau taux de
pauvreté (Critère
Entropie) en %
|
Variation
en %
|
Agadir Ida ou
Tanane
|
8,86
|
4,43
|
433
|
-51,13
|
2,22
|
-75,00
|
Al Haouz
|
20,75
|
10,38
|
8,74
|
-57,89
|
5,19
|
-75,00
|
Alhoceima
|
12,66
|
6,33
|
5,70
|
-54,96
|
3,17
|
-75,00
|
Berkane
|
13,92
|
6,96
|
6,84
|
-50,86
|
3,48
|
-75,00
|
Boujdour
|
5,87
|
2,94
|
2,54
|
-56,71
|
1,47
|
-75,00
|
Boulemane
|
23,85
|
11,93
|
10,91
|
-54,25
|
5,96
|
-75,00
|
Casablanca
|
2,73
|
1,37
|
1,65
|
-39,57
|
0,68
|
-75,00
|
Chefchaouen
|
16,02
|
8,01
|
6,34
|
-60,41
|
4,01
|
-75,00
|
Fahs-Anjra
|
17,59
|
8,80
|
8,71
|
-50,46
|
4,40
|
-75,00
|
Fes
|
10,66
|
5,33
|
5,69
|
-46,59
|
2,67
|
-75,00
|
Figuig
|
27,09
|
13,55
|
14,18
|
-47,65
|
6,77
|
-75,00
|
Guelmim
|
10,37
|
5,19
|
5,06
|
-51,16
|
2,59
|
-75,00
|
Ifrane
|
16,03
|
8,02
|
8,14
|
-49,25
|
4,01
|
-75,00
|
Inezgane Ait
melloul
|
9,57
|
4,79
|
4,69
|
-51,00
|
2,39
|
-75,00
|
Jerada
|
29,28
|
14,64
|
14,95
|
-48,94
|
7,32
|
-75,00
|
Mediouna
|
11,93
|
5,97
|
6,86
|
-42,47
|
2,98
|
-75,00
|
Nador
|
17,30
|
8,65
|
7,73
|
-55,33
|
4,33
|
-75,00
|
Nouaceur
|
7,19
|
3,60
|
4,46
|
-37,95
|
1,80
|
-75,00
|
Oued Ed-Dahab
|
2,78
|
1,39
|
0,70
|
-75,00
|
0,70
|
-75,00
|
Rabat
|
2,38
|
1,19
|
1,36
|
-42,82
|
0,60
|
-75,00
|
Tanger-Assilah
|
9,37
|
4,68
|
4,99
|
-46,69
|
2,34
|
-75,00
|
Tan-Tan
|
7,70
|
3,85
|
3,31
|
-56,97
|
1,93
|
-75,00
|
Taounate
|
14,17
|
7,09
|
4,81
|
-66,04
|
3,54
|
-75,00
|
Tétouan
|
11,04
|
5,52
|
6,13
|
-44,47
|
2,76
|
-75,00
|
Tiznit
|
20,13
|
10,07
|
8,53
|
-57,62
|
5,03
|
-75,00
|
Zagora
|
33,58
|
16,79
|
15,26
|
-54,57
|
8,40
|
-75,00
|
Source:Reconstruit à
partir de la carte de pauvreté 2004 et des résultats du programme
d'optimisation
Tableau21 : Indice de GINI
(niveau en 2004 et niveau à atteindre probablement) pour
certaines provinces
Provinces
|
Indice de
GINI 2004
en %
|
Objectif
en %
|
Nouvel indice de
GINI (Critère
Entropie) en %
|
Variation
en %
|
Nouvel indice de
GINI (Critère quadratique) en %
|
Variation
en %
|
Agadir Ida ou
Tanane
|
38,57
|
34,71
|
32,02
|
-16,98
|
34,71
|
-10
|
Alhoceima
|
41,87
|
37,68
|
34,45
|
-17,72
|
37,68
|
-10
|
Aousserd
|
36,1
|
32,49
|
30,59
|
-15,27
|
32,49
|
-10
|
Boujdour
|
32,93
|
29,64
|
26,79
|
-18,63
|
29,64
|
-10
|
Casablanca
|
40,99
|
36,89
|
36,51
|
-10,93
|
36,89
|
-10
|
Chefchaouen
|
38,42
|
34,58
|
30,54
|
-20,5
|
34,58
|
-10
|
Chichaoua
|
33,91
|
30,52
|
23,43
|
-30,91
|
30,52
|
-10
|
El Kelaa des
sraghna
|
30,49
|
27,44
|
20,95
|
-31,31
|
27,44
|
-10
|
Errachidia
|
43,58
|
39,22
|
34,56
|
-20,69
|
39,22
|
-10
|
Fes
|
35,61
|
32,05
|
28,66
|
-19,51
|
32,05
|
-10
|
Figuig
|
36,02
|
32,42
|
25,83
|
-28,29
|
32,42
|
-10
|
Kenitra
|
39,45
|
35,51
|
30,85
|
-21,81
|
35,5
|
-10
|
Khemisset
|
35,79
|
32,21
|
27,54
|
-23,04
|
32,21
|
-10
|
Mediouna
|
36,07
|
32,46
|
28,86
|
-20
|
32,46
|
-10
|
Meknes
|
40,4
|
36,36
|
33,07
|
-18,14
|
36,36
|
-10
|
Mohammadia
|
38,42
|
34,58
|
34,2
|
-10,99
|
34,58
|
-10
|
Ouarzazate
|
38,77
|
34,89
|
29,62
|
-23,6
|
34,89
|
-10
|
Oued Ed-Dahab
|
36
|
32,4
|
30,61
|
-14,96
|
32,4
|
-10
|
Safi
|
29,85
|
26,87
|
21,8
|
-26,97
|
26,87
|
-10
|
Salé
|
35,78
|
32,2
|
29,78
|
-16,76
|
32,2
|
-10
|
Settat
|
35,77
|
32,19
|
28,27
|
-20,97
|
32,19
|
-10
|
Shirat-Temara
|
38,67
|
34,8
|
32,06
|
-17,1
|
34,8
|
-10
|
Sidi kacem
|
38,44
|
34,6
|
28,63
|
-25,53
|
34,6
|
-10
|
Tata
|
39,34
|
35,41
|
29,65
|
-24,62
|
35,41
|
-10
|
Taza
|
41,21
|
37,09
|
33,35
|
-19,07
|
37,09
|
-10
|
Tiznit
|
40,5
|
36,45
|
31,75
|
-21,6
|
36,45
|
-10
|
Zagora
|
36,23
|
32,61
|
24,98
|
-31,04
|
31,9
|
-11,96
|
Source:Reconstruit à
partir de la carte de pauvreté 2004 et des résultats du programme
d'optimisation
Pour la réalisation de ces deux objectifs,
plusieurs variables de politiques économiques identifiées
au chapitre 3 doivent changer. Le premier constat intéressant est que
la dépense moyenne par tête n'a pas bougé.
Cela voudrait dire que pour réduire la pauvreté et
les inégalités, il n'est pas
nécessaire d'augmenter la dépense moyenne mais il faudrait
par contre assurer une meilleure redistribution des revenus et
des richesses. Donc une amélioration du système fiscal
pourrait être efficace dans ce sens, ainsi qu'un renforcement
du contrôle fiscal dans le but d'augmenter le nombre des
contribuables et d'élargir l'assiette fiscale. D'un autre
côté, nous avons remarqué que la microfinance,
malgré son effet restreint, contribue à la réduction de la
pauvreté. Dans ce programme d'optimisation, la variable liée au
nombre de sites de microcrédit augmente jusqu'à atteindre 150
sites pour chaque province, la borne supérieure définie pour
cette variable. Cela voudrait dire que pour réduire la pauvreté
jusqu'au niveau désiré, il faudrait investir massivement dans la
microfinance. Il serait donc indispensable d'encourager ce secteur et de revoir
les règles qui le régissent pour permettre
aux populations à très faibles revenus d'y avoir
plus d'accès. Ce qui nécessite des dispositions
administratives et bancaires de facilités de
paiement et d'application des taux d'intérêt qui soient
relativement bas.
Par ailleurs, les infrastructures de base
représentées dans notre étude par le nombre de centres de
santé ont enregistré une diminution de 25%. Cela pourrait
s'expliquer par le fait que l'approche utilisée ici pour mesurer la
pauvreté est une approche monétaire et ne tient pas compte des
équipements en infrastructures de base. Donc tout investissement de
l'Etat dans
ce sens pourrait être non efficace pour réduire une
telle pauvreté. Cependant, la réduction de
l'analphabétisme serait un défi majeur à relever. En
effet, pour atteindre le niveau recherché
de la pauvreté, le taux d'alphabétisation
devrait dépasser 47%8 pour l'ensemble des
provinces, et pourrait aller jusqu'à 100% pour certaines, alors qu'il
varie actuellement entre
37% et 79%. C'est-à-dire que d'ici 2015, en moyenne il
doit augmenter de 20% par province.
A cet effet, l'Etat ainsi que tous les acteurs de la
société civile devraient multiplier leurs efforts dans le
sens du renforcement des politiques publiques liées à
l'éducation et à l'éradication de
l'analphabétisme.
Au niveau économique, les productions industrielle
et agricole9 augmentent pour atteindre le niveau maximal
fixé dans le programme comme borne supérieure. Nous avons vu
au chapitre précédent que la pauvreté et
les inégalités augmente et diminuent respectivement avec
l'accroissement de la production industrielle et inversement pour la production
agricole. Mais puisque les deux objectifs ainsi que d'autres devraient
être réalisés simultanément, il en ressort que le
niveau optimal de ces deux variables soit le plus élevé possible.
Donc d'autres efforts devraient être fournis pour stimuler
l'économie, encourager l'investissement, renforcer
les réformes de mise à niveau et exploiter les
créneaux dont se dote le Maroc dans certains secteurs. Ce qui lui
permettrait d'améliorer sa compétitivité à
l'échelle internationale et d'attirer d'avantage les investissements
étrangers. Par ailleurs, et toujours dans l'optique de réduction
des inégalités, il ressort que le taux d'urbanisation
devrait diminuer pour 23 provinces10 jusqu'à 25% par
rapport à son niveau de 2004. Cela nous renseigne sur la
nécessité de multiplier les efforts pour
rééquilibrer les villes, et de consolider les programmes
de lutte contre l'exode rural qui engouffre les zones
périurbaines et détériore l'environnement des villes.
III.2. Objectif 2 : Assurer l'éducation primaire
pour tous
A l'instar de l'objectif lié à la
pauvreté, l'objectif 2 pourrait être atteint d'ici 2015 en
mobilisant bien évidemment plusieurs ressources pour
améliorer les conditions liées à la scolarisation et
instaurer un environnement adéquat pour l'achèvement scolaire. En
effet, le taux d'achèvement du primaire gagnerait 100% et
le taux d'achèvement du collège s'améliorerait
presque dans toutes les provinces de 16% en moyenne par rapport aux taux de
2004.
Le tableau suivant compare le niveau en 2004 des
indicateurs et le niveau qu'on pourrait atteindre sous les deux
critères.
8 Pour le critère entropie, le minimum se
situe aux alentours de 57%.
9 Pour le critère entropie, la
production agricole devrait diminuer jusqu'à 50% pour un certain
nombre de provinces, probablement parce qu'elle intervient pour
réduire la proportion des femmes parmi les chômeurs.
10 Pour le critère entropie, le taux
d'urbanisation devrait diminuer de 25% pour toutes les provinces.
Tableau 22 : Taux
d'achèvement du primaire (niveau en 2004 et niveau à
atteindre
probablement) pour certaines provinces
Provinces
|
Taux
d'achèvement du primaire en
2004 en %
|
Objectif
en%
|
Nouveau Taux
d'achèvement du primaire
(Critère
Entropie) en %
|
Variation
en %
|
Nouveau Taux
d'achèvement du primaire
(Critère
quadratique) en%
|
Variation en
%
|
Al Haouz
|
23,4
|
100
|
36,77
|
57,16
|
99,53
|
325,35
|
Alhoceima
|
29,7
|
100
|
36,77
|
23,81
|
100
|
236,71
|
Aousserd
|
73,3
|
100
|
73,3
|
0
|
100
|
36,43
|
Boulemane
|
59,2
|
100
|
59,2
|
0
|
100
|
68,92
|
Casablanca
|
86,4
|
100
|
86,4
|
0
|
100
|
15,74
|
Chefchaouen
|
23,2
|
100
|
36,78
|
58,51
|
99,71
|
329,8
|
Chichaoua
|
21,8
|
100
|
36,77
|
68,68
|
100
|
358,73
|
Chtouka Ait
Baha
|
44,7
|
100
|
44,7
|
0
|
100,01
|
123,73
|
Essaouira
|
27,1
|
100
|
36,77
|
35,69
|
100
|
269,01
|
Es-Semara
|
78,9
|
100
|
78,9
|
0
|
100
|
26,74
|
Fahs-Anjra
|
5,6
|
100
|
36,77
|
556,58
|
100
|
1685,63
|
Fes
|
116,9
|
100
|
116,9
|
0
|
116,9
|
0
|
Figuig
|
54
|
100
|
54
|
0
|
100
|
85,18
|
Guelmim
|
80
|
100
|
80
|
0
|
100
|
25
|
Meknes
|
75,9
|
100
|
75,9
|
0
|
100
|
31,75
|
Mohammadia
|
86,4
|
100
|
86,4
|
0
|
100
|
15,74
|
Moulay
Yacoub
|
6,4
|
100
|
36,77
|
474,52
|
100
|
1462,49
|
Nador
|
47,9
|
100
|
47,9
|
0
|
100
|
108,77
|
Nouaceur
|
86,4
|
100
|
86,4
|
0
|
100
|
15,74
|
Ouarzazate
|
46,7
|
100
|
46,7
|
0
|
100
|
114,14
|
Shirat-
Temara
|
86,3
|
100
|
86,3
|
0
|
100
|
15,87
|
Sidi kacem
|
45,8
|
100
|
45,8
|
0
|
100
|
118,35
|
Taroudant
|
27
|
100
|
36,77
|
36,2
|
100
|
270,38
|
Tata
|
47,2
|
100
|
47,2
|
0
|
100
|
111,87
|
Taza
|
49,6
|
100
|
49,6
|
0
|
100
|
101,62
|
Zagora
|
47,6
|
100
|
47,6
|
0
|
100
|
110,09
|
Source: Reconstruit à
partir des données du Ministère de l'Education Nationale et des
résultats du programme
d'optimisation
Vu que l'objectif de réduction de la pauvreté
devrait être atteint pour la plupart des provinces à l'horizon
2015, la tache devient encore plus ardue pour l'achèvement du
primaire,
qui y est lié directement. En fait cela signifie que
pour permettre à tous les enfants d'achever leurs études, il
faudrait réduire parallèlement la pauvreté d'au
moins de moitié et prendre toutes les autres dispositions
nécessaires telles que l'élargissement d'accès aux
services et infrastructures de base. A cet effet, le taux de branchement en
eau potable devrait s'améliorer
et atteindre au moins 14% dans toutes les provinces alors qu'il
ne dépasse pas actuellement
10% pour certaines provinces. Mieux encore, il devrait
rejoindre 70%, voir plus, dans la moitié des provinces. Toujours
dans la même optique, la politique de désenclavement des
zones rurales devrait continuer et s'accélérer. En effet,
la distance par rapport à la route goudronnée devrait
s'annuler dans la majorité des provinces.
Cependant, du côté des infrastructures
scolaires, les résultats restent toujours contrastés ;
le nombre de bénéficiaires de la restauration devrait
diminuer malgré son effet
motivateur, l'investissement dans la construction des
établissements scolaires s'avère utile ou
non selon les critères (quadratique et entropie).
Une analyse rural/urbain s'avère donc indispensable pour pouvoir
capter réellement l'impact des investissements en infrastructures
scolaires sur la réalisation de l'objectif 2. Par ailleurs, le travail
des enfants devrait diminuer dans toutes les provinces et ramener à
zéro pour la plupart, quoiqu'il contribue à la réduction
des inégalités. L'emploi des enfants constitue une
réelle entrave à l'achèvement scolaire, notamment en
milieu rural où les enfants sont employés comme des aides
familiaux. Dans ce contexte, il serait vital de renforcer les politiques
de lutte contre l'emploi des enfants et d'appliquer les dispositions
de lois s'y referant. En outre, avec l'accroissement du nombre
d'élèves, il serait intéressant d'augmenter le
nombre d'instituteurs et de revoir leur distribution au niveau des
provinces.
III.3. Objectif 3 : Promouvoir l'égalité
des sexes et l'autonomisation des femmes
III.3.1. L'égalité dans
l'enseignement.
Pour assurer l'égalité des sexes dans
l'enseignement, plusieurs mesures pourraient être envisagées. Les
plus prioritaires restent la réduction de la pauvreté et la
généralisation de la scolarisation. Ce qui revient à
accomplir les deux premiers objectifs : réduire la pauvreté d'au
moins de moitié, accroître le taux d'achèvement du
primaire jusqu'à 100% et améliorer le taux
d'achèvement du collège de 16% en moyenne. Etant
donné que l'éloignement des établissements scolaires
constitue un obstacle à la scolarisation des filles, surtout en milieu
rural, il ressort que le nombre de lycées devrait se
multiplier jusqu'à atteindre la borne supérieure (5 fois)
pour la plupart des provinces. Donc l'investissement dans
l'offre d'établissements secondaires aurait sans doute un effet positif
pour faciliter l'accès à l'école. Toujours dans le
même sens, un renforcement de la politique de désenclavement des
zones rurales déjà en cours, s'avère indispensable.
Par ailleurs, d'autres mesures pour réduire la taille des
ménages pourraient être utiles étant donné que
celle-ci devrait diminuer d'environ
50% dans chaque province et rester entre 2 et 5 personnes par
ménages. Dans ce cas, il serait recommandé de mettre en place
un programme de planification familiale favorisant un tel
changement.
Au niveau de l'enseignement supérieur, en
réduisant la pauvreté et le chômage des femmes,
l'objectif d'égalité des sexes pourrait être atteint
pour la plupart des provinces. Cependant, l'urbanisation qui semblait
favoriser l'égalité au niveau supérieur ressort non
efficace au niveau de l'optimisation. De même pour l'âge
au premier mariage qui pourrait même diminuer sans être une
contrainte effective à l'accès des femmes à
l'enseignement supérieur.
III.3.2. L'égalité en matière
d'emploi
Tableau 23 : Proportion des
femmes parmi les chômeurs (niveau en 2004 et niveau à atteindre
probablement) dans certaines provinces.
Provinces
|
Proportion des
femmes parmi les chômeurs en 2004 en
%
|
Objectif
en %
|
Nouvelle
Proportion des femmes parmi les chômeurs
(Critère Entropie) en %
|
Variation
en %
|
Nouvelle
Proportion des femmes parmi les chômeurs
(Critère quadratique) en %
|
Variation
en %
|
Agadir Ida ou
Tanane
|
19,41
|
17,47
|
14,97
|
-22,89
|
16,73
|
-13,82
|
Al Haouz
|
26,93
|
24,24
|
21,47
|
-20,26
|
22,65
|
-15,88
|
Aousserd
|
29,75
|
26,78
|
21,91
|
-26,36
|
23,06
|
-22,49
|
Assa-Zag
|
29,75
|
26,78
|
22,07
|
-25,8
|
24,32
|
-18,25
|
Beni Mellal
|
26,7
|
24,03
|
20,12
|
-24,66
|
21,94
|
-17,83
|
Berkane
|
24,03
|
21,63
|
19,67
|
-18,14
|
21,63
|
-10
|
Boujdour
|
29,75
|
26,78
|
22,03
|
-25,93
|
24,14
|
-18,87
|
Casablanca
|
27,71
|
24,94
|
24,75
|
-10,69
|
25,61
|
-7,59
|
Chtouka Ait
Baha
|
19,41
|
17,47
|
14,74
|
-24,05
|
14,89
|
-23,28
|
El Kelaa des
sraghna
|
26,93
|
24,24
|
20,67
|
-23,25
|
21,38
|
-20,6
|
Fahs-Anjra
|
18,77
|
16,89
|
13,95
|
-25,66
|
12,9
|
-31,26
|
Figuig
|
24,03
|
21,63
|
22,45
|
-6,59
|
24,03
|
0
|
Ifrane
|
26
|
23,4
|
22,46
|
-13,62
|
24,11
|
-7,29
|
Jerada
|
24,03
|
21,63
|
21,96
|
-8,63
|
23,92
|
-0,44
|
Khemisset
|
34,06
|
30,65
|
27,83
|
-18,28
|
30,65
|
-10
|
Khouribga
|
41,48
|
37,33
|
35,9
|
-13,44
|
38,05
|
-8,26
|
Larache
|
18,77
|
16,89
|
16,25
|
-13,41
|
17,92
|
-4,51
|
Mohammadia
|
27,71
|
24,94
|
25,62
|
-7,55
|
26,59
|
-4,05
|
Nador
|
24,03
|
21,63
|
18,23
|
-24,16
|
19,7
|
-18,03
|
Ouarzazate
|
19,41
|
17,47
|
12,15
|
-37,4
|
9,37
|
-51,73
|
Rabat
|
34,06
|
30,65
|
31,12
|
-8,63
|
31,92
|
-6,27
|
Sefrou
|
28,91
|
26,02
|
24,38
|
-15,68
|
26,02
|
-10
|
Sidi kacem
|
28,03
|
25,23
|
21,83
|
-22,1
|
23,88
|
-14,79
|
Tan-Tan
|
29,75
|
26,78
|
21,45
|
-27,91
|
22,79
|
-23,4
|
Taounate
|
36,35
|
32,72
|
26
|
-28,48
|
27,03
|
-25,64
|
Tata
|
29,75
|
26,78
|
22,28
|
-25,11
|
23,11
|
-22,31
|
Tétouan
|
18,77
|
16,89
|
16,82
|
-10,38
|
18,77
|
0
|
Zagora
|
19,41
|
17,47
|
15,1
|
-22,22
|
14,86
|
-23,42
|
Source: Reconstruit
à partir des données de la Direction de la Statistique
et des résultats du programme
d'optimisation
Pour diminuer la discrimination envers les femmes en
matière d'emploi, plusieurs mesures devraient être prises, en
particulier au niveau de la réduction de l'analphabétisme qui
devrait être réduit d'environ 50% dans toutes les provinces.
Sur le plan économique, il est évident que pour réduire le
chômage, il serait primordial de créer des activités
génératrices d'emplois notamment dans le secteur industriel qui
emploie plus les femmes. Ainsi, il ressort que les productions agricole et
industrielle devraient s'accroître jusqu'à atteindre la
borne supérieure fixée (5 fois le niveau en 2004). Pour plus de
précision, voir les résultats détaillés
en annexe.
En gros, ce dernier chapitre nous a permis de trouver le niveau
optimal de chacune des
variables pour une réalisation simultanée
des trois objectifs au niveau de chaque province. Plusieurs mesures de
politiques économiques et sociales ont été
proposées dans ce sens. En particulier la réduction de
l'analphabétisme et la création des activités
génératrices de revenus
et d'emplois, ainsi qu'un investissement de masse dans les
infrastructures et services de base. Mais cela ne pourrait être accompli
qu'avec la contribution de tous les acteurs de la société : Etat,
collectivités locales, organisations non gouvernementales et citoyens et
la coordination effective des différents programmes.
Conclusion générale
Au terme de ce travail, il convient de dégager
les résultats et les constats les plus pertinents et de
proposer un ensemble de recommandations en matière de conduite
de politiques économiques et sociales, conformément aux objectifs
que nous nous sommes fixés
au début de l'étude. Ces constats portent
essentiellement sur l'évaluation de la méthodologie
et les principaux résultats et recommandations qui en
découlent.
Sur le plan méthodologique, nous constatons que
l'approche de double modélisation statistique
(économétrie et optimisation) se prête bien aux
applications concrètes, particulièrement au suivi de la mise
en oeuvre des OMD. Elle nous a permis d'identifier les principaux facteurs
par lesquels il faudrait agir pour améliorer les indicateurs
des objectifs dans le strict respect des contraintes de faisabilité
économique, démographique et technique.
Le deuxième aspect innovateur et surtout pertinent dans
cette étude est l'approche provinciale
qui y est adoptée. Sur le plan pratique
l'analyse provinciale démontre que les OMD pourraient être
ramené au à ce niveau et être suivis
rigoureusement. Désormais, une publication des rapports
régionaux des OMD au Maroc est envisageable. Cette
désagrégation
du suivi des OMD constitue un atout majeur permettant d'une part
d'éliminer les inégalités interprovinciales en
matière de développement humain et d'autre part d'intégrer
la nouvelle approche participative de développement en impliquant les
dirigeants locaux dans la conduite des politiques économiques et
sociales. Ces nouvelles considérations devraient donc
prochainement être prises en compte dans la
définition des cahiers des acteurs du développement au
Maroc, particulièrement le PNUD et le Ministère du
Développement Social. Sur le plan technique, l'approche provinciale nous
a permis de contourner le manque des données en séries
chronologiques et de se passer de la traditionnelle analyse
microéconomique basée sur des données relatives
aux ménages. En effet, l'analyse provinciale est plus
adéquate pour ce qui est de l'évaluation d'impacts des
politiques macroéconomiques sur l'amélioration du niveau des vies
des populations dans la mesure où
les investissements publics ne concernent pas directement
les ménages mais plutôt les subdivisions administratives
(régions, provinces, communes).
Au niveau des résultats, les modèles
d'économétrie et d'optimisation nous ont permis
de trouver pour chaque variable le niveau optimal
requis pour la réalisation des OMD. Comme signalé plus
haut, le facteur temps n'étant pas pris en compte, il faudrait
juste atteindre le niveau des variables requis le plus tôt possible et
par conséquent réaliser le plus
tôt les divers objectifs. Les résultats
détaillés figurent en annexe.
Le premier constat qui découle de cette étude est
la nécessité de mettre en place à côté
de l'indicateur de pauvreté monétaire
utilisé, un autre indicateur de mesure du niveau de vie
de la population généralement. Cette nouvelle
mesure de la pauvreté tiendrait compte simultanément des
disponibilités monétaires et de la disponibilité de
certains services sociaux
de base (hôpitaux, écoles, eau potable,
électricité, routes...). Ainsi, nous pourrions suivre
effectivement l'amélioration du niveau de vie des populations et
identifier les investissements
en infrastructures nécessaires pour sortir de la
pauvreté. Avec l'indicateur de pauvreté monétaire
(taux de pauvreté) utilisé dans cette étude, il ressort en
effet que l'augmentation des infrastructures de base ne changerait que
faiblement la situation des pauvres. L'attention devrait être
plutôt portée sur l'encouragement des activités
créatrices de revenu et d'emploi et
le changement des mentalités reposant
essentiellement sur l'alphabétisation. D'après les
résultats de notre étude, ce sont essentiellement
ces deux facteurs qui contribuent significativement à la
réduction de la pauvreté et des inégalités.
Cet encouragement des
Conclusion générale
activités créatrices de revenu et d'emploi
concerne la vulgarisation du microcrédit et les
dispositions d'accroissement des productions industrielle et
agricole. A cet effet, l'Etat devrait renforcer ses programmes de mise
à niveau de l'économie et soutenir les associations
de microfinance pour qu'elles puissent réellement
s'adresser aux plus pauvres parmi les pauvres et qu'ils appliquent des
taux d'intérêts préférentiels, plus adaptés
à cette population.
Toutes ces mesures de résorption de la
pauvreté auront également un impact considérable
sur la réalisation des autres objectifs notamment l'éducation
scolaire pour tous et
la promotion de l'égalité des sexes. En effet,
la pauvreté a été identifiée comme le premier
facteur d'entrave à la scolarisation des enfants et à la
promotion des droits de la femme. A côté de ce facteur, nous
retrouvons en deuxième position l'alphabétisation. Les
infrastructures scolaires (écoles, enseignants, restauration)
améliorent quant à eux faiblement l'achèvement
de l'éducation primaire des enfants en
général et des filles en particulier. L'Etat devrait donc dans la
limite de son budget construire encore plus d'écoles, servir plus des
repas scolaires et surtout prendre des mesures visant à
améliorer la qualité de l'enseignement en commençant
par le contrôle de la densité des salles des
classes et la motivation des enseignants. Un autre phénomène qui
risque de faire échouer tous ces efforts de généralisation
de l'enseignement reste l'emploi des enfants qui est dans des proportions
inquiétantes dans certaines provinces
du pays. Notre étude démontre que l'emploi des
enfants devrait être éradiqué dans beaucoup
de provinces pour pouvoir réaliser les OMD.
L'Etat devrait donc prendre des mesures rigoureuses (législations
et amélioration des revenus des parents) pour combattre ce fléau
qui attire déjà l'attention au plus haut niveau des
institutions internationales. Dans un souci d'éclaircissement, un
encadré récapitulant les principales recommandations à
intégrer dans la stratégie nationale de réalisation des
OMD au Maroc se trouve en annexe.
En filigrane, une méthodologie d'analyse statistique du
suivi de la mise en oeuvre des OMD a été découvert et
testée sur les trois premiers objectifs par manque de
données relatives aux autres objectifs et du temps requis pour
l'étude. Elle pourrait être améliorée en y
intégrant une analyse qui distingue entre le milieu urbain et le rural.
Toutefois, elle constitue
un outil que nous recommandons aux acteurs du
développement (le PNUD et le Ministère de Développement
Social) pour la mise en place et le suivi de la stratégie nationale de
réalisation des OMD au Maroc. Il faudrait donc prochainement
dupliquer l'étude sur les cinq autres objectifs en
définissant les indicateurs, les variables nécessaires et
en collectant toute l'information requise. Bref, il faudrait prendre
plus du temps pour refaire l'application sur l'ensemble des OMD et
tirer des conclusions quant à la réalisation
simultanée des huit objectifs. Par ailleurs, l'attention devrait
être portée également sur l'aspect financement qui
constitue une des plus grandes limites pour les pays dans la réalisation
des OMD. La mise en place d'une politique fiscale adaptée et d'une
stratégie d'attraction des ressources extérieures s'avère
indispensable. Une réelle volonté politique et citoyenne
conjuguée à l'ensemble de
ces mesures permettrait au Maroc de se diriger tout
droit vers la réalisation des OMD à l'horizon 2015.
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croisée des chemins : l'aide, le commerce et la sécurité
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plan pratique pour réaliser les Objectifs
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Résumé, Projet Objectifs du Millénaire des Nations
Unies.
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l'exclusion des femmes".
Zirari, H., (2005), "Évolution des conditions de vie
des femmes au Maroc", Contribution dans
le cadre du Rapport du Cinquantenaire sur "50 ans de
développement humain au Maroc" (RDH50).
Annexes
Annexe 1 : Encadré
des principales recommandations pour la réalisation des trois premiers
OMD
1. Améliorer la qualité et l'accès
à l'information statistique.
2. Intégrer l`approche spatiale (urbain/rural,
provinces) dans la conduite des politiques
de développement.
3. Renforcer les politiques de lutte contre
l'analphabétisme.
4. Encourager la microfinance.
5. Stimuler l'accroissement des productions industrielle et
agricole.
6. Mettre en place un système fiscal (imposition
et subvention) social, favorisant un
transfert des revenus des riches vers les pauvres.
7. Renforcer les infrastructures scolaires (écoles,
enseignants, restauration).
8. Eradiquer l'emploi des enfants.
9. Mettre en place un indicateur de pauvreté
humaine reposant généralement sur le
niveau de vie de la population.
10. Renforcer les infrastructures de base (Routes, eau,
électricité, hôpitaux).
11. Mettre en place une stratégie rigoureuse de
financement des OMD basée sur une
politique fiscale adaptée et une attraction des ressources
extérieures.
Annexe 2 : Présentation de l'organisme
d'accueil (le PNUD)11
Le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) est le réseau mondial du Système
des Nations Unies pour le développement qui préconise le
changement
et facilite les échanges entre les pays et leur
accès aux connaissances, expériences et ressources afin de
les aider dans leurs efforts d'édification d'un monde meilleur. Le
PNUD
est représenté au niveau de quelque 166 pays,
qu'il aide à identifier et à mettre en oeuvre des solutions
adaptées à leurs propres contextes, afin de relever les
défis du développement. Au niveau mondial, le réseau du
PNUD assure la liaison et coordonne les efforts tant au niveau global que
national pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le
développement, y
compris celui de réduire de moitié la
pauvreté dans le monde à l'échéance 2015.
La Représentation du PNUD à Rabat est
engagée, dans le cadre d'un partenariat multiforme avec le
gouvernement et l'ensemble des acteurs du développement du
Maroc, dans la mise en oeuvre d'un certain nombre de programmes visant à
contribuer de manière efficace à l'amélioration des
conditions de vie des populations démunies et à appuyer
le processus d'un développement humain, durable et équitable.
Le PNUD accompagne les efforts de ses partenaires
nationaux en matière de Gouvernance Démocratique, de
l'Environnement et de l'Energie et de Lutte contre la pauvreté.
Des thématiques transversales telles le VIH / SIDA, le Genre,
la Jeunesse et les Droits de l'Homme constituent également une
préoccupation du PNUD en vue de la réalisation des
Objectifs du Millénaire pour le Développement d'ici 2015.
L'appui concerté et coordonné du
Système des Nations Unies à la réalisation d'un
développement humain durable, à même de contribuer
à relever les défis du nouveau millénaire, se
distingue par l'élaboration du Bilan Commun de Pays (BCP) et d'un
Plan-cadre des Nations Unies pour l'Assistance au Développement, plus
connu sous le sigle anglais « UNDAF » (United Nations Development
Assistance Framework).
11 Cette présentation est celle qui figure sur
le site du dit organisme.
Annexe 3 : Listes de
variables
agr_tet
|
:
|
Production agricole par tête
|
|
|
alph_fem
|
:
|
Taux d'alphabétisation des femmes
|
|
|
alph_hom
|
:
|
Taux d alphabétisation des hommes
|
|
|
alpha
|
:
|
Taux d alphabétisation
|
|
|
ch_dip
|
:
|
Chômage régional des diplômes
|
|
|
college
|
:
|
Nombre de collèges
|
|
|
college_tete
|
:
|
Nombre de collèges par rapport à la population
|
|
|
depmtet
|
:
|
Dépense moyenne par tête
|
|
|
dis_rgd
|
:
|
Distance par rapport à la route goudronnée
|
|
|
e_pot
|
:
|
Indicateur Eau potable
|
|
|
ecprim
|
:
|
Nombre d'écoles primaires
|
|
|
ecprim_tete
|
:
|
Nombre d'écoles primaires par rapport à la
population
|
|
|
elect
|
:
|
Indicateur Electricité
|
|
|
elev_ens
|
:
|
Nombre d'élèves par enseignant
|
|
|
empl_enf
|
:
|
Taux d emploi des enfants
|
|
|
f_chom
|
:
|
Proportion des femmes parmi les chômeurs
|
|
|
f_g_ens_c
|
:
|
Proportion de filles dans l'enseignement collégial
|
|
|
f_g_ens_q
|
:
|
Proportion de filles dans l'enseignement qualifiant
|
|
|
f_g_ens_s
|
:
|
Proportion de filles dans l'enseignement supérieur
|
|
|
f_sec
|
:
|
Proportions des femmes ayant le niveau des
études
|
primaire
|
et
|
|
|
secondaires
|
f_sup
|
:
|
Proportions des femmes ayant le niveau des études
supérieures
|
fecond
|
:
|
Indice synthétique de fécondité
|
gini
|
:
|
Indice de Gini
|
ind_tet
|
:
|
Production industrielle par tête
|
lycees
|
:
|
Nombre de lycées
|
lycees_tete
|
:
|
Nombre de lycées par rapport à la population par
rapport à la population
|
nb_disp
|
:
|
Nombre d'hôpitaux dispensaires et centres de
santé
|
nb_disp_tete
|
:
|
Nombre d'hôpitaux dispensaires et centres de
santé par rapport à la
|
|
|
population
|
pauv04
|
:
|
Taux de pauvreté
|
pauv94
|
:
|
Taux de pauvreté 94
|
pop_tot
|
:
|
Population totale
|
popact
|
:
|
Population active
|
pro_fem
|
:
|
Proportions des femmes
|
restau
|
:
|
Nombre de bénéficiaires de la restauration
primaire
|
restau_tete
|
:
|
Nombre de bénéficiaires de la restauration
primaire par rapport à la
|
|
|
population
|
sites
|
:
|
Nombre de sites de microcrédit
|
sites_tete
|
:
|
Nombre de sites de microcrédit par rapport à la
population
|
t_moymen
|
:
|
Taille moyenne des ménages
|
tx_achev_c
|
:
|
Taux d'achèvement du collège
|
tx_achev_p
|
:
|
Taux d'achèvement du primaire
|
tx_urba
|
:
|
Taux d'urbanisation
|
Annexe 4 : Programme E-views d'estimation des
différentes équations.
tsls pauv04 c gini depmtet pauv94 pro_fem sites_tete
nb_disp_tete agr_tet
t_moymen ind_tet alpha e_pot @ c depmtet pauv94 pro_fem
sites_tete alpha e_pot nb_disp_tete agr_tet t_moymen ind_tet empl_enf
tsls gini c pauv04 depmtet ind_tet agr_tet tx_urba empl_enf
pop_tot @ c depmtet ind_tet agr_tet pauv94 t_moymen pro_fem alpha empl_enf
pop_tot
tsls tx_achev_p c pauv04 e_pot dis_rgd elev_ens empl_enf tx_urba
elev_ens_2 restau_tete @ e_pot dis_rgd elev_ens empl_enf pauv94 depmtet
t_moymen tx_urba elev_ens_2 restau_tete
tsls tx_achev_c c pauv04 e_pot empl_enf tx_urba college_tete @
college_tete e_pot empl_enf pauv94 depmtet t_moymen tx_urba
tsls f_g_ens_c c pauv04 college_tete tx_urba tx_achev_p t_moymen
dis_rgd @
depmtet pauv94 college_tete tx_urba alpha t_moymen dis_rgd
tsls f_g_ens_q c lycees_tete pauv04 tx_urba tx_achev_c dis_rgd
t_moymen @
pauv94 depmtet t_moymen alpha lycees_tete dis_rgd
tsls f_g_ens_s c pauv04 tx_urba age_pr_mar f_chom @ tx_urba
alpha pauv94
depmtet t_moymen age_pr_mar
ls f_chom c f_sec f_sup ind_tet agr_tet tx_urba alpha
Annexe 5 : Programme GAMS de résolution du
problème d'optimisation
$TITLE OMD AU MAROC
OPTION LIMCOL=0, LIMROW=0, DECIMALS=8; OPTION SOLPRINT = on;
OPTION ITERLIM = 700000
OPTION RESLIM = 2000.0
SET I LES PROVINCES
/ 1 Agadir Ida ou Tanane
2 Al Haouz
3 Alhoceima
4 Aousserd
5 Assa_Zag
6 Azilal
7 Beni Mellal
8 Benslimane
9 Berkane
10 Boujdour
11 Boulemane
12 Casablanca
13 Chefchaouen
14 Chichaoua
15 Chtouka Ait Baha
16 El hajeb
17 El jadida
18 El Kelaa des sraghna
19 Errachidia
20 Essaouira
21 Es Semara
22 Fahs_Anjra
23 Fes
24 Figuig
25 Guelmim
26 Ifrane
27 Inezgane Ait melloul
28 Jerada
29 Kenitra
30 Khemisset
31 Khenifra
32 Khouribga
33 Laayoune
34 Larache
35 Marrakech
36 Mediouna
37 Meknes
38 Mohammadia
39 Moulay Yacoub
40 Nador
41 Nouaceur
42 Ouarzazate
43 Oued Ed Dahab
44 Oujda_Angad
45 Rabat
46 Safi
47 Sale
48 Sefrou
49 Settat
50 Shirat_Temara
51 Sidi kacem
52 Tanger_Assilah
53 Tan_Tan
54 Taounate
55 Taourirt
56 Taroudant
57 Tata
58 Taza
59 Tetouan
60 Tiznit
61 Zagora / ;
***=================** La base de
donnees============================ TABLE BASE(I,*) Base de donnees et les
residus
age_pr_mar agr_tet alpha college_tete depmtet dis_rgd e_pot
ecprim
1 26.5 1.6 64.5 4.53E-05 12597.02 3.8 63.6 97
2 24.7 0 38.4 3.10E-05 5656.99 5.8 28.5 147
.
.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
60
|
28.9
|
1.34
|
48.5
|
8.77E-05
|
8128.03
|
4.2
|
40.8
|
163
|
61
|
25
|
0
|
49.3
|
6.36E-05
|
5520.77
|
5.4
|
65.2
|
92
|
+ ecprim_tete elev_ens elev_ens_2 empl_enf f_chom
f_g_ens_c f_g_ens_p f_g_ens_q
1 2.00E-04 28.38 806.56 2.6 19.41 46.4 47 46.63
2 3.04E-04 25.54 650.25 4.8 26.93 32.86 45 36.27
.
.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
60
|
4.76E-04
|
18.37
|
338.56
|
2.6
|
19.41
|
32.57
|
46
|
37.77
|
61
|
3.25E-04
|
29.45
|
870.25
|
2.6
|
19.41
|
29.6
|
47.2
|
25.1
|
+ f_g_ens_s f_sec f_sup gini college ind_tet lycees
lycees_tete
1 43.1 46.4 5.2 38.57 22 11.95 12 2.47E-05
2 38.9 25.9 0.6 33.24 15 0.68 4 8.27E-06
.
.
60 34.6 30.1 1.3 40.5 30 1.23 11 3.21E-05
61 34.6 32.6 0.6 36.23 18 0.01 6 2.12E-05
+ nb_disp nb_disp_tete pauv04 pauv94 pop_tot popact pro_fem
restau
1 31 6.38E-05 8.86 10.4 486048 183411 49.5 21000
2 70 1.45E-04 20.75 24.9 483741 173123 50.1 24513
.
.
60 83 2.43E-04 20.13 20.2 342244 101279 54.2 21160
61 29 1.02E-04 33.58 24.9 283070 63063 53.2 24945
+ restau_tete sites sites_tete t_moymen tx_achev_c tx_achev_p
tx_urba
1 4.32E-02 24 4.94E-05 4.7 64.8 69.4 78.9
2 5.07E-02 8 1.65E-05 5.9 36.7 23.4 10.8
.
.
60 6.18E-02 29 8.47E-05 5 50.4 43.3 24
61 8.81E-02 3 1.06E-05 8.5 46 47.6 15.1
+ rsdpauv rsdgini rsd_ach_1 rsd_ach_2 rsd_fg_c rsd_fg_q rsd_fg_s
rsdf_cho
1 1.56487 -0.05944 -8.85454 6.98601 -0.99862 -0.14095 -12.2489
-6.83242
2 -1.4036 -0.75506 -10.4837 -8.15686 -4.74865 -4.82533 0.81824
-0.80504
.
.
60 -2.2018 3.81288 -0.23785 1.50154 -6.96687 -3.59725 -11.6906
-4.74771
61 2.39764 -2.12653 15.9893 1.73592 -2.92933 -5.41421 -5.15846
-5.42077
***=================***Definition des
parametres========================*** PARAMETERS
sites(I) Acces a la microfinance (Nombre de sites de
microcredit)
sites_tete(I) Nombre de sites par rapport a la population
depmtet(I) Depense moyenne par tete
dis_rgd(I) Distance_Route Goudronnee e_pot(I) Indicateur Eau
potable
gini(I) Indice de Gini
elev_ens(I) Nombre d eleves par enseignant elev_ens_2(I)
(elev_ens(I))2
nb_disp(I) Nombre d hopitaux dispensaires et centres de sante
nb_disp_tete(I) Nombre d hopitaux dispensaires et centres de sante par tete
restau(I) Nombre de beneficiaire de la restauration
restau_tete(I) Nombre de beneficiaire de la restauration par
rapport a la population
college(I) Nombre de colleges
college_tete(I) Nombre de colleges par rapport a la population
pop_tot(I) Population totale
agr_tet(I) Production agricole par tete ind_tet(I) Production
industrielle par tete
tx_achev_p(I) Taux d achevement au primaire tx_achev_c(I) Taux d
achevement au college
f_chom(I) Proportion des femmes parmi les chomeurs
f_sec(I) Proportions des femmes ayant le niveau des etudes
primaire et secondaires f_sup(I) Proportions des femmes ayant le niveau des
etudes superieures
pro_fem(I) Proportions des femmes
f_g_ens_c(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement
collegial f_g_ens_q(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement qualifiant
f_g_ens_s(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement superieur t_moymen(I)
Taille moyenne des menages
alpha(I) Taux d alphabetisation empl_enf(I) Taux d emploi des
enfants tx_urba(I) Taux d urbanisation pauv04(I) Taux de pauvrete
pauv94(I) Taux de pauvrete 94
lycees(I) Nombre de lycees
lycees_tete(I) Nombre de lycees par rapport a la population
age_pr_mar(I) Age au premier mariage
rsdpauv(I) residus rsdgini(I) residus rsd_ach_1(I) residus
rsd_ach_2(I) residus rsd_fg_c(I) residus rsd_fg_q(I) residus rsd_fg_s(I)
residus rsdf_cho(I) residus
***================= Autres prametres issus des modeles
estimes=========
***=================Equation de la
pauvrete====================***
b0pauv constante b1pauv beta de gini
b2pauv beta de la depense moyenne par tete b3pauv beta de la
pauv94
b4pauv beta de proportion femmes
b5pauv beta du nbr de sites par tete
b6pauv beta du nbre de dispensaire par tete b7pauv beta de la
produ agricole par tete b8pauv beta de taille moy menage
b9pauv beta de la produ indus b10pauv beta du tx alphabetisation
b11pauv beta de l eau potable
***=========================Equation de
gini====================***
b0gini constante
b1gini beta du tx de pauvrete
b2gini beta de la depense moy par tete b3gini beta de la
production indus par tete b4gini beta de la production agr par tete b5gini beta
du tx d urbanisation
b6gini beta du tx d emploi des enfant b7gini beta de la
population totale
***=============*Equation liee au taux d achevement au
primaire===============***
b0ach_p constante
b1ach_p beta du tx de pauvrete b2ach_p beta de de eau potable
b3ach_p beta de distance_route goudronnee b4ach_p beta de nbr
d eleves par enseignant b5ach_p beta du tx d emploi des enfants
b6ach_p beta du tx d urbanisation
b7ach_p beta de nbr d eleves par enseignant au 2
b8ach_p beta du nbr de beneficieres de restau scol par rapport a
la pop
***=============*Equation liee au taux d achevement au
college===============***
b0ach_c constante
b1ach_c beta du tx de pauvrete b2ach_c beta de de eau potable
b3ach_c beta du tx d emploi des enfants b4ach_c beta du tx d
urbanisation b5ach_c beta dunbr de colleges par tete
***===*Equation liee a la proportion de filles dans l
enseignement collegial===***
b0_fg_c constante
b1_fg_c beta de la pauvrete b2_fg_c beta du colleges par tete
b3_fg_c beta du tx d urbanisation
b4_fg_c beta du tx d achevement au primaire b5_fg_c beta de la
taille moyenne de menages b6_fg_c beta de distance_route goudronnee
***===*Equation liee a la proportion de filles dans l
enseignement qualifiant===***
b0_fg_q constante
b1_fg_q beta du nbr de lycees par tete b2_fg_q beta de la
pauvrete
b3_fg_q beta du tx d urbanisation
b4_fg_q beta du tx d achevement au college b5_fg_q beta de la
distance_route goudronnee b6_fg_q beta de la taille moyenne de menages
***===*Equation liee a la proportion de filles dans l
enseignement superieur===***
b0_fg_s constante
b1_fg_s beta de la pauvrete b2_fg_s beta du tx d urbanisation
b3_fg_s beta de l age au premier mariage
b4_fg_s beta de la proporton des femmes parmi les chomeur
***===*Equation liee a la proportion de filles dans l
enseignement superieur===***
b0f_chom constante
b1f_chom beta de la proportion de femmes ayant le niveau
secondaire b2f_chom beta de la proportion de femmes ayant le niveau
superieur
b3f_chom beta de la prod industielle par tete b4f_chom beta de la
prod agricole par tete b5f_chom beta du tx d urbanisation
b6f_chom beta du tx d alphabetisation
;
***=========**Affectation des donnees et les valeurs des
paramatres============**
age_pr_mar(I) =
|
BASE(I,"age_pr_mar")
|
;
|
agr_tet(I) =
|
BASE(I,"agr_tet")
|
;
|
alpha(I) =
|
BASE(I,"alpha")
|
;
|
college_tete(I) =
|
BASE(I,"college_tete")
|
;
|
depmtet(I) =
|
BASE(I,"depmtet")
|
;
|
dis_rgd(I) =
|
BASE(I,"dis_rgd")
|
;
|
e_pot(I)
|
=
|
BASE(I,"e_pot")
|
;
|
elev_ens(I)
|
=
|
BASE(I,"elev_ens")
|
;
|
elev_ens_2(I)
|
=
|
BASE(I,"elev_ens_2")
|
;
|
empl_enf(I)
|
=
|
BASE(I,"empl_enf")
|
;
|
f_chom(I)
|
=
|
BASE(I,"f_chom")
|
;
|
f_g_ens_c(I)
|
=
|
BASE(I,"f_g_ens_c")
|
;
|
f_g_ens_q(I)
|
=
|
BASE(I,"f_g_ens_q")
|
;
|
f_g_ens_s(I)
|
=
|
BASE(I,"f_g_ens_s")
|
|
f_sec(I)
|
=
|
BASE(I,"f_sec")
|
;
|
;
f_sup(I)
|
=
|
BASE(I,"f_sup")
|
;
|
gini(I)
|
=
|
BASE(I,"gini")
|
;
|
college(I)
|
=
|
BASE(I,"college")
|
;
|
ind_tet(I)
|
=
|
BASE(I,"ind_tet")
|
;
|
lycees(I)
|
=
|
BASE(I,"lycees")
|
;
|
lycees_tete(I)
|
=
|
BASE(I,"lycees_tete")
|
;
|
nb_disp(I) = BASE(I,"nb_disp") ;
nb_disp_tete(I) =
|
BASE(I,"nb_disp_tete")
|
;
|
pauv04(I) =
|
BASE(I,"pauv04")
|
|
pauv94(I) =
|
BASE(I,"pauv94")
|
|
pop_tot(I) =
|
BASE(I,"pop_tot")
|
;
|
;
;
pro_fem(I)
|
=
|
BASE(I,"pro_fem")
|
;
|
restau(I)
|
=
|
BASE(I,"restau")
|
;
|
restau_tete(I)
|
=
|
BASE(I,"restau_tete")
|
;
|
sites(I)
|
=
|
BASE(I,"sites")
|
;
|
sites_tete(I)
|
=
|
BASE(I,"sites_tete")
|
;
|
t_moymen(I) =
|
BASE(I,"t_moymen")
|
;
|
tx_achev_c(I) =
|
BASE(I,"tx_achev_c")
|
;
|
tx_achev_p(I) =
|
BASE(I,"tx_achev_p")
|
;
|
tx_urba(I) =
|
BASE(I,"tx_urba")
|
;
|
rsdpauv(I) = BASE(I,"rsdpauv") ;
rsdgini(I)
|
=
|
BASE(I,"rsdgini")
|
;
|
rsd_ach_1(I)
|
=
|
BASE(I,"rsd_ach_1")
|
;
|
rsd_ach_2(I)
|
=
|
BASE(I,"rsd_ach_2")
|
;
|
rsd_fg_c(I)
|
=
|
BASE(I,"rsd_fg_c")
|
;
|
rsd_fg_q(I)
|
=
|
BASE(I,"rsd_fg_q")
|
;
|
rsd_fg_s(I)
|
=
|
BASE(I,"rsd_fg_s")
|
;
|
rsdf_cho(I)
|
=
|
BASE(I,"rsdf_cho")
|
|
;
***======================= Paramettre
estimes====================***
b0pauv = -39.83252 ; b1pauv = 0.806940 ; b2pauv =
-0.001181 ; b3pauv = 0.058408 ; b4pauv = 0.683464 ; b5pauv =
-3289.725 ; b6pauv = 413.7236 ; b7pauv = -0.150222 ; b8pauv =
2.674192 ; b9pauv = 0.032699 ;
b10pauv = -0.255252 ;
b11pauv = 0.005057 ;
b0gini
|
=
|
27.87917
|
;
|
b1gini
|
=
|
0.246814
|
;
|
b2gini
|
=
|
0.000423
|
;
|
b3gini
|
=
|
-0.019895
|
;
|
b4gini
|
=
|
0.106178
|
;
|
b5gini
|
=
|
0.052671
|
;
|
b6gini
|
=
|
-0.415919
|
;
|
b7gini
|
=
|
2.92E-07
|
;
|
b0ach_p = 43.12560 ;
b1ach_p = -1.241451 ; b2ach_p = 0.275400 ; b3ach_p =
-0.660812 ; b4ach_p = 1.192836 ; b5ach_p = -1.172513 ; b6ach_p =
0.239322 ; b7ach_p = -0.023169 ; b8ach_p = 2.885077 ;
b0ach_c = 53.01159 ; b1ach_c = -0.469485 ; b2ach_c =
0.100114 ; b3ach_c = -0.463185 ; b4ach_c = 0.038045 ; b5ach_c =
17616.10 ;
b0_fg_c = 47.27693 ; b1_fg_c = -0.440675 ; b2_fg_c =
8897.046 ; b3_fg_c = 0.057512 ; b4_fg_c = 0.000717 ; b5_fg_c =
-0.026330 ; b6_fg_c = -0.221159 ;
b0_fg_q = 70.11584 ; b1_fg_q = 13633.46 ; b2_fg_q =
-0.119662 ; b3_fg_q = 0.148691 ; b4_fg_q = -0.335260 ; b5_fg_q =
-0.096816 ; b6_fg_q = -2.608568 ;
b0_fg_s = 68.85103 ; b1_fg_s = -0.419717 ; b2_fg_s =
0.080725 ; b3_fg_s = 0.043207 ; b4_fg_s = -0.891169 ;
b0f_chom = 35.31684 ; b1f_chom = 0.765340 ; b2f_chom =
1.122186 ; b3f_chom = -0.013437 ; b4f_chom = 0.322102 ; b5f_chom =
-0.059751 ; b6f_chom = -0.714140 ;
***=================Definision des
variables========================* POSITIVE VARIABLES
Vsites(I) Acces a la microfinance (Nombre de sites de
microcredit) Vsites_tete(I) Nombre de sites par rapport a la population
Vdepmtet(I) Depense moyenne par tete Vdis_rgd(I) Distance_Route
Goudronnee Ve_pot(I) Indicateur Eau potable
Vgini(I) Indice de Gini
Velev_ens(I) Nombre d eleves par enseignant
Velev_ens_2(I) (elev_ens(I))2
Vnb_disp(I) Nombre d hopitaux dispensaires et centres de sante
Vnb_disp_tete(I) Nombre d hopitaux dispensaires et centres de sante par tete
Vrestau(I) Nombre de beneficiaire de la restauration
Vrestau_tete(I) Nombre de beneficiaire de la restauration par
rapport population
Vcollege(I) Nombre de colleges
Vcollege_tete(I) Nombre de colleges par rapport a la
population
Vpop_tot(I) Population totale
Vagr_tet(I) Production agricole par tete
Vind_tet(I) Production industrielle par tete
Vtx_achev_p(I) Proportiondans l enseignement collegial et
achevant la troisieme annee Vtx_achev_c(I) Proportiondans l enseignement
primaire et achevant la 6 eme annee Vf_chom(I) Proportion des femmes parmi les
chomeurs
Vf_sec(I) Proportionet secondaires
Vf_sup(I) Proportiones
Vpro_fem(I) Proportions des femmes
Vf_g_ens_c(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement
collegial Vf_g_ens_q(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement qualifiant
Vf_g_ens_s(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement superieur Vt_moymen(I)
Taille moyenne des menages
Valpha(I) Taux d alphabetisation Vempl_enf(I) Taux d emploi
des enfants Vtx_urba(I) Taux d urbanisation Vpauv04(I) Taux de pauvrete
Vpauv94(I) Taux de pauvrete 94
Vlycees(I) Nombre de lycees
Vlycees_tete(I) Nombre de lycees par rapport a la population
Vage_pr_mar(I) Age au premier mariage
***=====================**Autres
variables====================***
pauvobj(I) Taux de povrete (objectif)
giniobj(I) Indice de Gini (objectif) achev_pobj(I) Taux
achevement primaire (objectif) achev_cobj(I) Taux achevement collegial
(objectif)
f_g_cobj(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement
collegial (objectif) f_g_qobj(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement
qualifiant (objectif f_g_sobj(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement
superieur (objectif) f_chobj(I) Proportion des femmes parmi les chomeurs
(objectif)
Gampauv Ponderation relative a la pauvrete
Gamgini Ponderation relative a l'indice de Gini
Gamachevp Ponderation relative au taux achevement primaire
Gamachevc Ponderation relative au taux achevement collegial
Gamf_g_c Ponderation relative au rapport filles_garcons dans
l enseignement collegial Gamf_g_q Ponderation relative au rapport
filles_garcons dans l enseignement qualifiant Gamf_g_s Ponderation relative au
rapport filles_garcons dans l enseignement superieur Gamf_chom Ponderation
relative a la proportion des femmes parmi les chomeurs
;
VARIABLES Obj1
Obj2
Obj3
Obj4
Obj5
Obj6
Obj7
Objectquad Objectif du programme d optimisation quadratique
Objectent Objectif du programme d optimisation entopie
;
***=================*Definition des
equations============================ EQUATIONS
EQPAUV(I) Equation de la pauvrete
EQGINI(I) Equation de l indice de Gini
EQACHEVP(I) Equation du taux d achevement primaire
EQACHEVC(I) Equation du taux d achevement collegial
EQF_G_C(I) Equation du rapport filles_garcons dans l
enseignement collegial EQF_G_Q(I) Equation du rapport filles_garcons dans l
enseignement qualifiant EQF_G_S(I) Equation du rapport filles_garcons dans l
enseignement superieur
EQF_CHOM(I) Equation de la proportion des femmes parmi les
chomeurs
EQRESTAU(I) EQCOLLEGES(I) EQLYCEES(I) EQDISP(I) EQSITES(I)
EQOB1
EQOB2
EQOB3
EQOB4
EQOB5
EQOB6
EQOB7
EQOBJETENT Fonction objective du programme entropie
EQOBJETQUAD Fonction objective du programme quadratique
;
***=====================*Definition des
equation============================ EQPAUV(I).. Vpauv04(I) =E= b0pauv +
b1pauv*Vgini(I) + b2pauv*Vdepmtet(I)+
b3pauv*Vpauv94(I) + b4pauv*Vpro_fem(I)+
b5pauv*Vsites_tete(I) + b6pauv*Vnb_disp_tete(I)+
b7pauv*Vagr_tet(I) + b8pauv*Vt_moymen(I)+ b9pauv*Vind_tet(I) +
b10pauv*Valpha(I) + b11pauv*Ve_pot(I) + rsdpauv(I) ;
EQGINI(I).. Vgini(I) =E= b0gini + b1gini*Vpauv04(I) +
b2gini*Vdepmtet(I) +
b3gini*Vind_tet(I) + b4gini*Vagr_tet(I) +
b5gini*tx_urba(I) + b6gini*empl_enf(I)+ b7gini*pop_tot(I) +
rsdgini(I) ;
EQACHEVP(I).. Vtx_achev_p(I) =E= b0ach_p + b1ach_p*Vpauv04(I)
+ b2ach_p*Ve_pot(I) +
b3ach_p*Vdis_rgd(I) + b4ach_p*Velev_ens(I) + b5ach_p*Vempl_enf(I)
+ b6ach_p*Vtx_urba(I) + b7ach_p*Velev_ens_2(I) + b8ach_p*Vrestau_tete(I) +
rsd_ach_1(I);
EQACHEVC(I).. Vtx_achev_c(I) =E= b0ach_c + b1ach_c*Vpauv04(I)
+ b2ach_c*Ve_pot(I) +
b3ach_c*Vempl_enf(I) + b4ach_c*Vtx_urba(I) +
b5ach_c*Vcollege_tete(I) + rsd_ach_2(I) ;
EQF_G_C(I).. Vf_g_ens_c(I) =E= b0_fg_c + b1_fg_c*Vpauv04(I) +
b2_fg_c*Vcollege_tete(I)+
b3_fg_c*tx_urba(I) + b4_fg_c*Vtx_achev_p(I)+
b5_fg_c*Vt_moymen(I) + b6_fg_c*Vdis_rgd(I)+
rsd_fg_c(I) ;
EQF_G_Q(I).. Vf_g_ens_q(I) =E= b0_fg_q +
b1_fg_q*Vlycees_tete(I) + b2_fg_q*Vpauv04(I)+
b3_fg_q*tx_urba(I) + b4_fg_q*Vtx_achev_c(I)+
b5_fg_q*Vdis_rgd(I) + b6_fg_q*Vt_moymen(I)+ rsd_fg_q(I) ;
EQF_G_S(I).. Vf_g_ens_s(I) =E= b0_fg_s + b1_fg_s* Vpauv04(I) +
b2_fg_s* Vtx_urba(I) +
b3_fg_s* Vage_pr_mar(I) + b4_fg_s* Vf_chom(I) + rsd_fg_s(I);
EQF_CHOM(I).. Vf_chom(I) =E= b0f_chom + b1f_chom *
Vf_sec(I) + b2f_chom*Vf_sup(I) + b3f_chom*Vind_tet(I) + b4f_chom*Vagr_tet(I) +
b5f_chom*Vtx_urba(I) + b6f_chom*Valpha(I) + rsdf_cho(I) ;
EQRESTAU(I).. Vrestau(I) =E= Vrestau_tete(I)*Vpop_tot(I);
EQCOLLEGES(I).. Vcollege(I) =E= Vcollege_tete(I)*Vpop_tot(I); EQLYCEES(I)..
Vlycees(I) =E= Vlycees_tete(I)*Vpop_tot(I); EQSITES(I).. Vsites(I) =E=
Vsites_tete(I)*Vpop_tot(I); EQdisp(I).. Vnb_disp(I) =E=
Vnb_disp_tete(I)*Vpop_tot(I);
EQOBJETQUAD.. Objectquad =E= (Gampauv *(SUM(I,((Vpauv04(I)-
pauvobj(I))*(Vpauv04(I)- pauvobj(I))))))+
achev_pobj(I))))))+
(Gamgini *(SUM(I,((Vgini(I)- giniobj(I))*((Vgini(I)-
giniobj(I))))))+ (Gamachevp*(SUM(I,((Vtx_achev_p(I) -
achev_pobj(I))*(Vtx_achev_p(I) -
(Gamf_g_c * (SUM(I,((Vf_g_ens_c(I) -
f_g_cobj(I))*(Vf_g_ens_c(I) - f_g_cobj(I))))))+ (Gamf_g_q *
(SUM(I,((Vf_g_ens_q(I) - f_g_qobj(I))*(Vf_g_ens_q(I) - f_g_qobj(I)))))) +
(Gamf_g_s * (SUM(I,((Vf_g_ens_s(I) - f_g_sobj(I))*(Vf_g_ens_s(I) -
f_g_sobj(I)))))) + (Gamf_chom *
(SUM(I,(Vf_chom(I)-f_chobj(I))*(Vf_chom(I)-f_chobj(I)))))) ;
EQOB1.. Obj1 =E= (Gampauv
*(SUM(I,(Vpauv04(I)*(LOG(Vpauv04(I)/pauvobj(I))))))) ;
EQOB2.. Obj2 =E= (Gamgini
*(SUM(I,(Vgini(I)*(LOG(Vgini(I)/giniobj(I)))))));
EQOB3.. Obj3 =E=
(Gamachevp*(SUM(I,Vtx_achev_p(I)*(LOG(Vtx_achev_p(I) /achev_pobj(I))))));
EQOB4.. Obj4 =E= (Gamf_g_c*(SUM(I,(Vf_g_ens_c(I)*(LOG(Vf_g_ens_c(I)
/f_g_cobj(I))))))); EQOB5.. Obj5 =E= (Gamf_g_q
*(SUM(I,(Vf_g_ens_q(I)*(LOG(Vf_g_ens_q(I) /f_g_qobj(I))))))); EQOB6.. Obj6
=E= (Gamf_g_s *(SUM(I,(Vf_g_ens_s(I)*(LOG(Vf_g_ens_s(I) /f_g_sobj(I)))))));
EQOB7.. Obj7 =E=
(Gamf_chom*(SUM(I,(Vf_chom(I)*(LOG(Vf_chom(I)/f_chobj(I)))))));
EQOBJETENT.. Objectent =E= Obj1 + Obj2 + Obj3 + Obj4 + Obj5
+ Obj6 + Obj7 ;
***=====================Initialisation des
variables========================*** Vsites.L(I) = sites(I) ;
Vsites_tete.L(I) = sites_tete(I) ;
Vdepmtet.L(I)
|
=
|
depmtet(I)
|
|
Vdis_rgd.L(I)
|
=
|
dis_rgd(I)
|
|
Ve_pot.L(I)
|
=
|
e_pot(I) ;
|
|
Vgini.L(I)
|
=
|
gini(I) ;
|
|
Velev_ens.L(I)
|
=
|
elev_ens(I)
|
|
;
;
;
Velev_ens_2.L(I)
|
=
|
elev_ens_2(I) ;
|
Vnb_disp.L(I)
|
=
|
nb_disp(I) ;
|
Vnb_disp_tete.L(I) = nb_disp_tete(I) ;
Vrestau.L(I)
|
=
|
restau(I) ;
|
Vrestau_tete.L(I)
|
=
|
restau_tete(I) ;
|
Vcollege.L(I) = college(I) ;
Vcollege_tete.L(I) = college_tete(I) ;
Vpop_tot.L(I)
|
=
|
pop_tot(I)
|
;
|
Vagr_tet.L(I)
|
=
|
agr_tet(I)
|
;
|
Vind_tet.L(I) = ind_tet(I) ;
Vtx_achev_p.L(I)
|
=
|
tx_achev_p(I) ;
|
Vtx_achev_c.L(I)
|
=
|
tx_achev_c(I) ;
|
Vf_chom.L(I)
|
=
|
f_chom(I) ;
|
Vf_g_ens_s.L(I)
|
=
|
f_g_ens_s(I) ;
|
Vf_sec.L(I)
|
=
|
f_sec(I) ;
|
Vf_sup.L(I)
|
=
|
f_sup(I) ;
|
Vpro_fem.L(I)
|
=
|
pro_fem(I) ;
|
Vf_g_ens_c.L(I)
|
=
|
f_g_ens_c(I) ;
|
Vf_g_ens_q.L(I)
|
=
|
f_g_ens_q(I)
|
;
|
Vt_moymen.L(I)
|
=
|
t_moymen(I)
|
;
|
Valpha.L(I) = alpha(I) ;
Vempl_enf.L(I)
|
=
|
empl_enf(I)
|
;
|
Vtx_urba.L(I)
|
=
|
tx_urba(I)
|
;
|
Vpauv04.L(I)
|
=
|
pauv04(I)
|
;
|
Vpauv94.L(I)
|
=
|
pauv94(I)
|
;
|
Vlycees.L(I)
|
=
|
lycees(I) ;
|
|
Vlycees_tete.L(I) = lycees_tete(I) ; Vage_pr_mar.L(I) =
age_pr_mar(I) ;
pauvobj.L(I)
|
=
|
pauv04(I)
|
;
|
giniobj.L(I)
|
=
|
gini(I)
|
;
|
achev_pobj.L(I)
|
=
|
tx_achev_p(I) ;
|
achev_cobj.L(I)
|
=
|
tx_achev_c(I) ;
|
f_g_cobj.L(I)
|
=
|
f_g_ens_c(I) ;
|
f_g_sobj.L(I)
|
=
|
f_g_ens_s(I) ;
|
f_g_qobj.L(I) = f_g_ens_q(I) ;
f_chobj.L(I)
|
=
|
f_chom(I)
|
;
|
Gampauv.L
|
=
|
0.35 ;
|
|
Gamgini.L
|
=
|
0.1
|
;
|
Gamachevp.L
|
=
|
0.15
|
;
|
Gamf_g_c.L
|
=
|
0.1
|
;
|
Gamf_g_s.L
|
=
|
0.1
|
;
|
Gamf_g_q.L
|
=
|
0.1
|
;
|
Gamf_chom.L
|
=
|
0.1
|
;
|
======================Bornes inferieures et
superieures===========================
Vsites.LO(I) = 0.05 ; Vsites_tete.LO(I) =
0.000025*sites_tete(I) ; Vdepmtet.LO(I) = depmtet(I) ;
Vdis_rgd.LO(I) = 0.000025 * dis_rgd(I) ;
Ve_pot.LO(I)
|
=
|
e_pot(I)
|
;
|
Vgini.LO(I)
|
=
|
20
|
;
|
Velev_ens.LO(I)
|
=
|
10
|
;
|
Velev_ens_2.LO(I) = 100 ; Vnb_disp.LO(I) = 0.75*nb_disp(I) ;
Vnb_disp_tete.LO(I) = 0.75*nb_disp_tete(I) ; Vrestau.LO(I) = 0.5*restau(I)
; Vrestau_tete.LO(I) = 0.5*restau_tete(I) ; Vcollege.LO(I) = 0.25*college(I)
; Vcollege_tete.LO(I) = 0.25*college_tete(I) ;
Vpop_tot.LO(I) =
|
0.75*pop_tot(I)
|
;
|
Vagr_tet.LO(I) =
|
0.5*agr_tet(I) ;
|
|
Vind_tet.LO(I) =
|
0.5*ind_tet(I) ;
|
|
Vtx_achev_p.LO(I) =
|
tx_achev_p(I) ;
|
|
Vtx_achev_c.LO(I) =
|
tx_achev_c(I) ;
|
|
Vf_chom.LO(I) =
|
0.25*f_chom(I)
|
;
|
Vf_sec.LO(I) =
|
0.75*f_sec(I) ;
|
|
Vf_sup.LO(I)
|
=
|
f_sup(I)
|
;
|
Vpro_fem.LO(I)
|
=
|
45 ;
|
|
Vf_g_ens_c.LO(I)
|
=
|
f_g_ens_c(I)
|
;
|
Vf_g_ens_q.LO(I)
|
=
|
f_g_ens_q(I)
|
;
|
Vf_g_ens_s.LO(I)
|
=
|
f_g_ens_s(I)
|
;
|
Vt_moymen.LO(I) = 2.5 ;
Valpha.LO(I)
|
=
|
alpha(I)
|
;
|
|
Vempl_enf.LO(I)
|
=
|
0.0001
|
|
;
|
Vtx_urba.LO(I)
|
=
|
0.75*tx_urba(I)
|
;
|
Vpauv04.LO(I)
|
=
|
0.25*pauv04(I) ;
|
Vlycees.LO(I)
|
=
|
0.5*lycees(I);
|
Vlycees_tete.LO(I)
|
=
|
0.5*lycees_tete(I);
|
Vage_pr_mar.Lo(I) = 0.75*age_pr_mar(I) ;
Vsites.UP(I)
|
=
|
150
|
;
|
Vsites_tete.UP(I)
|
=
|
0.01
|
;
|
Vdepmtet.UP(I) = 3*depmtet(I) ;
Vdis_rgd.UP(I)
|
=
|
dis_rgd(I)
|
;
|
Ve_pot.UP(I) =
|
100
|
|
;
|
Vgini.UP(I) =
|
50
|
;
|
|
Velev_ens.UP(I) =
|
60
|
;
|
|
Velev_ens_2.UP(I) =
|
3600
|
;
|
|
Vnb_disp.UP(I) = 5*nb_disp(I) ; Vnb_disp_tete.UP(I) =
5*nb_disp_tete(I) ;
Vrestau.UP(I)
|
=
|
5*restau(I)+1 ;
|
|
Vrestau_tete.UP(I)
|
=
|
5*restau_tete(I)
|
;
|
Vcollege.UP(I)
|
=
|
5*college(I) ;
|
|
Vcollege_tete.UP(I) = 5*college_tete(I) ; Vpop_tot.UP(I) =
(1.5)*pop_tot(I) ; Vagr_tet.UP(I) = 60 ;
Vind_tet.UP(I) = 250 ;
Vtx_achev_p.UP(I) =
|
130
|
;
|
Vtx_achev_c.UP(I) =
|
130
|
;
|
Vf_chom.UP(I) = f_chom(I) ;
Vf_sec.UP(I)
|
=
|
100
|
;
|
Vf_sup.UP(I) =
|
100
|
;
|
Vpro_fem.UP(I) =
|
55 ;
|
|
Vf_g_ens_c.UP(I) =
|
75
|
;
|
Vf_g_ens_s.UP(I) =
|
75
|
;
|
Vf_g_ens_q.UP(I) =
|
75
|
;
|
Vt_moymen.UP(I) = 2*t_moymen(I) ; Valpha.UP(I) = 100 ;
Vempl_enf.UP(I) = empl_enf(I) ; Vtx_urba.UP(I)$(tx_urba(I)<66) =
1.5*tx_urba(I) ; Vtx_urba.UP(I)$(tx_urba(I)>=66) = 100 ; Vpauv04.UP(I)
= pauv04(I) ;
Vlycees.UP(I) = 5*lycees(I);
Vlycees_tete.UP(I)
|
=
|
5*lycees_tete(I);
|
Vage_pr_mar.UP(I)
|
=
|
1.5*age_pr_mar(I);
|
*=================*Bouclage du modele pour les variables
exogenes================**
pauvobj.FX(I) = 0.5*pauv04(I) ;
giniobj.FX(I) = 0.90*gini(I) ;
achev_pobj.FX(I)
|
=
|
100
|
;
|
f_g_cobj.FX(I)
|
=
|
50.5
|
;
|
f_g_qobj.FX(I)
|
=
|
50.5
|
;
|
f_g_sobj.FX(I)
|
=
|
50.5
|
;
|
f_chobj.FX(I) = 0.90*f_chom(I) ; Vpauv94.FX(I) = pauv94(I) ;
Gampauv.FX = 0.35 ;
Gamgini.FX
|
=
|
0.1
|
;
|
Gamachevp.FX
|
=
|
0.15
|
;
|
Gamf_g_c.FX
|
=
|
0.1
|
;
|
Gamf_g_s.FX
|
=
|
0.1
|
;
|
Gamf_g_q.FX
|
=
|
0.1
|
;
|
Gamf_chom.FX
|
=
|
0.1
|
;
|
***=============Definition et resolution du
modele====================***
MODEL OMDPROVENT modele de la pauvrete provinciale entropie
/EQPAUV,EQGINI,EQACHEVP,EQACHEVC,EQF_G_C,EQF_G_Q,
EQF_G_S,EQF_CHOM,EQRESTAU,EQCOLLEGES,EQLYCEES,EQDISP,EQSITES,
EQOB1,EQOB2,EQOB3,EQOB5,EQOB6,EQOB7,EQOB8,EQOBJETENT /;
OMDPROVENT.holdfixed = 1 ; OPTION ITERLIM = 700000; OPTION NLP =
MINOS5;
SOLVE OMDPROVENT MINIMAZING Objectent USING NLP ; OPTION NLP =
MINOS;
SOLVE OMDPROVENT MINIMAZING Objectent USING NLP ;
*$ontext
Vsites.LO(I) = 0.05 ; Vsites_tete.LO(I) =
0.000025*sites_tete(I) ; Vdepmtet.LO(I) = depmtet(I) ;
Vdis_rgd.LO(I) = 0.000025 * dis_rgd(I) ;
Ve_pot.LO(I)
|
=
|
e_pot(I)
|
;
|
Vgini.LO(I)
|
=
|
20
|
;
|
Velev_ens.LO(I)
|
=
|
10
|
;
|
Velev_ens_2.LO(I) = 100 ; Vnb_disp.LO(I) = 0.75*nb_disp(I) ;
Vnb_disp_tete.LO(I) = 0.75*nb_disp_tete(I) ; Vrestau.LO(I) = 0.5*restau(I)
; Vrestau_tete.LO(I) = 0.5*restau_tete(I) ; Vcollege.LO(I) = 0.25*college(I)
; Vcollege_tete.LO(I) = 0.25*college_tete(I) ;
Vpop_tot.LO(I) =
|
0.75*pop_tot(I)
|
;
|
Vagr_tet.LO(I) =
|
0.5*agr_tet(I) ;
|
|
Vind_tet.LO(I) =
|
0.5*ind_tet(I) ;
|
|
Vtx_achev_p.LO(I) =
|
tx_achev_p(I) ;
|
|
Vtx_achev_c.LO(I) =
|
tx_achev_c(I) ;
|
|
Vf_chom.LO(I) =
|
0.25*f_chom(I)
|
;
|
Vf_sec.LO(I) =
|
0.75*f_sec(I) ;
|
|
Vf_sup.LO(I)
|
=
|
f_sup(I)
|
;
|
Vpro_fem.LO(I)
|
=
|
45 ;
|
|
Vf_g_ens_c.LO(I)
|
=
|
f_g_ens_c(I)
|
;
|
Vf_g_ens_q.LO(I)
|
=
|
f_g_ens_q(I)
|
;
|
Vf_g_ens_s.LO(I)
|
=
|
f_g_ens_s(I)
|
;
|
Vt_moymen.LO(I) = 2.5 ;
Valpha.LO(I)
|
=
|
alpha(I)
|
;
|
|
Vempl_enf.LO(I)
|
=
|
0.0001
|
|
;
|
Vtx_urba.LO(I)
|
=
|
0.75*tx_urba(I)
|
;
|
Vpauv04.LO(I)
|
=
|
0.25*pauv04(I) ;
|
Vlycees.LO(I)
|
=
|
0.5*lycees(I);
|
Vlycees_tete.LO(I)
|
=
|
0.5*lycees_tete(I);
|
Vage_pr_mar.Lo(I) = 0.75*age_pr_mar(I) ;
Vsites.UP(I)
|
=
|
150
|
;
|
Vsites_tete.UP(I)
|
=
|
0.01
|
;
|
Vdepmtet.UP(I) = 3*depmtet(I) ;
Vdis_rgd.UP(I)
|
=
|
dis_rgd(I)
|
;
|
Ve_pot.UP(I) =
|
100
|
|
;
|
Vgini.UP(I) =
|
50
|
;
|
|
Velev_ens.UP(I) =
|
60
|
;
|
|
Velev_ens_2.UP(I) =
|
3600
|
;
|
|
Vnb_disp.UP(I) = 5*nb_disp(I) ; Vnb_disp_tete.UP(I) =
5*nb_disp_tete(I) ;
Vrestau.UP(I)
|
=
|
5*restau(I)+1 ;
|
|
Vrestau_tete.UP(I)
|
=
|
5*restau_tete(I)
|
;
|
Vcollege.UP(I)
|
=
|
5*college(I) ;
|
|
Vcollege_tete.UP(I) = 5*college_tete(I) ; Vpop_tot.UP(I) =
(1.5)*pop_tot(I) ; Vagr_tet.UP(I) = 60 ;
Vind_tet.UP(I) = 250 ;
Vtx_achev_p.UP(I) =
|
130
|
;
|
Vtx_achev_c.UP(I) =
|
130
|
;
|
Vf_chom.UP(I) = f_chom(I) ;
Vf_sec.UP(I)
|
=
|
100
|
;
|
Vf_sup.UP(I) =
|
100
|
;
|
Vpro_fem.UP(I) =
|
55 ;
|
|
Vf_g_ens_c.UP(I) =
|
75
|
;
|
Vf_g_ens_s.UP(I) =
|
75
|
;
|
Vf_g_ens_q.UP(I) =
|
75
|
;
|
Vt_moymen.UP(I) = 2*t_moymen(I) ; Valpha.UP(I) = 100 ;
Vempl_enf.UP(I) = empl_enf(I) ; Vtx_urba.UP(I)$(tx_urba(I)<66) =
1.5*tx_urba(I) ; Vtx_urba.UP(I)$(tx_urba(I)>=66) = 100 ; Vpauv04.UP(I)
= pauv04(I) ;
Vlycees.UP(I) = 5*lycees(I);
Vlycees_tete.UP(I)
|
=
|
5*lycees_tete(I);
|
Vage_pr_mar.UP(I)
|
=
|
1.5*age_pr_mar(I);
|
*=================*Bouclage du modele pour les variables
exogenes================**
pauvobj.FX(I) = 0.5*pauv04(I) ;
giniobj.FX(I) = 0.90*gini(I) ;
achev_pobj.FX(I)
|
=
|
100
|
;
|
f_g_cobj.FX(I)
|
=
|
50.5
|
;
|
f_g_qobj.FX(I)
|
=
|
50.5
|
;
|
f_g_sobj.FX(I) = 50.5 ;
f_chobj.FX(I) = 0.90*f_chom(I) ;
Vpauv94.FX(I) = pauv94(I) ;
Gampauv.FX
|
=
|
0.35
|
;
|
Gamgini.FX
|
=
|
0.1
|
;
|
Gamachevp.FX
|
=
|
0.15
|
;
|
Gamf_g_c.FX
|
=
|
0.1
|
;
|
Gamf_g_s.FX
|
=
|
0.1
|
;
|
Gamf_g_q.FX = 0.1 ; Gamf_chom.FX = 0.1 ;
MODEL OMDPROVQUAD modele de la pauvrete provinciale entropie
/EQPAUV,EQGINI,EQACHEVP,EQACHEVC,EQF_G_C,EQF_G_Q,
EQF_G_S,EQF_CHOM,EQRESTAU,EQCOLLEGES,
EQLYCEES,EQDISP,EQSITES,EQOBJETQUAD/;
OMDPROVQUAD.holdfixed = 1 ; OPTION ITERLIM = 700000; OPTION NLP =
MINOS;
SOLVE OMDPROVQUAD MINIMAZING Objectquad USING NLP ; OPTION NLP =
MINOS5;
SOLVE OMDPROVQUAD MINIMAZING Objectquad USING NLP ;
*$offtext
*$ONTEXT
***=================*sortie des resultats en
ecxel================**
***===============calcul des variations des
variables=======================*** PARAMETER
vasites(I) Acces a la microfinance (Nombre de sites de
microcredit(variation)
vadepmtet(I) Depense moyenne par tete(variation) vadis_rgd(I)
Distance_Route Goudronnee(variation) vae_pot(I) Indicateur Eau
potable(variation) vagini(I) Indice de Gini (variation)
vaelev_ens(I) Nombre d eleves par enseignant(variation)
vanb_disp(I) Nombre d hopitaux dispensaires et centres de
sante(variation)
varestau(I) Nombre de beneficiere de la restauration
(variation)
vacollege(I) Nombre de colleges(variation)
vapop_tot(I) Population totale (variation)
vaagr_tet(I) Production agricole par tete (variation)
vaind_tet(I) Production industrielle par tete(variation) vaachev_p(I) Taux
achevement au promaire (variation) vaachev_c(I) Taux achevement au college
(variation
vaf_chom(I) Proportion des femmes parmi les chomeurs
(variation)
vaf_sec(I) Proportions des femmes ayant le niveau des etudes
primaire et secondaires (variation)
vaf_sup(I) Proportions des femmes ayant le niveau des etudes
superieures(variation)
vapro_fem(I) Proportions des femmes(variation)
vaf_g_ens_c(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement
collegial(variation) vaf_g_ens_q(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement
qualifiant(variation) vaf_g_ens_s(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement
superieur(variation) vat_moymen(I) Taille moyenne des menages(variation)
vaalpha(I) Taux d alphabetisation (variation) vaempl_enf(I) Taux
d emploi des enfants (variation) vatx_urba(I) Taux d urbanisation(variation)
vapauv04(I) Taux de pauvrete 2004(variation)
valycees(I) Nombre de lycees (variation)
vaage_pr_mar(I) Age au premier mariage (variation)
;
vasites(I)$(sites(I) NE 0) =
100*(Vsites.L(I)-sites(I))/sites(I) ;
vadepmtet(I)$(depmtet(I) NE 0)
|
=
|
100*(Vdepmtet.L(I)-depmtet(I))/depmtet(I) ;
|
vadis_rgd(I)$(dis_rgd(I) NE 0)
|
=
|
100*(Vdis_rgd.L(I)-dis_rgd(I))/dis_rgd(I) ;
|
vae_pot(I)$(e_pot(I) NE 0)
|
=
|
100*(Ve_pot.L(I)-e_pot(I))/e_pot(I)
|
;
|
vagini(I)$(gini(I) NE 0)
|
=
|
100*(Vgini.L(I)-gini(I))/gini(I)
|
;
|
vaelev_ens(I)$(elev_ens(I) NE 0)
|
=
|
100*(Velev_ens.L(I)- elev_ens(I))/elev_ens(I);
|
vanb_disp(I)$(nb_disp(I) NE 0)
|
=
|
100*(Vnb_disp.L(I)-nb_disp(I))/nb_disp(I) ;
|
varestau(I)$(restau(I) NE 0) =
100*(Vrestau.L(I)-restau(I))/restau(I) ;
vacollege(I)$(college(I) NE 0) =
100*(Vcollege.L(I)-college(I))/college(I) ;
vapop_tot(I)$(pop_tot(I) NE 0)
|
=
|
100*(Vpop_tot.L(I)-pop_tot(I))/pop_tot(I) ;
|
vaagr_tet(I)$(agr_tet(I) NE 0)
|
=
|
100*(Vagr_tet.L(I)-agr_tet(I))/agr_tet(I) ;
|
vaind_tet(I)$(ind_tet(I) NE 0)
|
=
|
100*(Vind_tet.L(I)-ind_tet(I))/ind_tet(I) ;
|
vaachev_p(I)$(tx_achev_p(I) NE 0)
|
=
|
100*(Vtx_achev_p.L(I)-tx_achev_p(I))/tx_achev_p(I) ;
|
vaachev_c(I)$(tx_achev_c(I) NE 0)
|
=
|
100*(Vtx_achev_c.L(I)-tx_achev_c(I))/tx_achev_c(I) ;
|
vaf_chom(I)$(f_chom(I) NE 0) =
100*(Vf_chom.L(I)-f_chom(I))/f_chom(I) ;
vaf_sec(I)$(f_sec(I) NE 0)
|
=
|
100*(Vf_sec.L(I)-f_sec(I))/f_sec(I)
|
;
|
vaf_sup(I)$(f_sup(I) NE 0)
|
=
|
100*(Vf_sup.L(I)-f_sup(I))/f_sup(I)
|
;
|
vapro_fem(I)$(pro_fem(I) NE 0) =
100*(Vpro_fem.L(I)-pro_fem(I))/pro_fem(I) ;
vaf_g_ens_c(I)$(f_g_ens_c(I) NE 0)
|
=
|
100*(Vf_g_ens_c.L(I)-f_g_ens_c(I))/f_g_ens_c(I) ;
|
vaf_g_ens_q(I)$(f_g_ens_q(I) NE 0)
|
=
|
100*(Vf_g_ens_q.L(I)-f_g_ens_q(I))/f_g_ens_q(I) ;
|
vaf_g_ens_s(I)$(f_g_ens_s(I) NE 0) =
100*(Vf_g_ens_s.L(I)-f_g_ens_s(I))/f_g_ens_s(I) ; vat_moymen(I)$(t_moymen(I)
NE 0) = 100*(Vt_moymen.L(I)-t_moymen(I))/t_moymen(I); vaalpha(I)$(alpha(I) NE
0) = 100*(Valpha.L(I)-alpha(I))/alpha(I) ; vaempl_enf(I)$(empl_enf(I) NE 0) =
100*(Vempl_enf.L(I)-empl_enf(I))/empl_enf(I) ;
vatx_urba(I)$(tx_urba(I) NE 0)
|
=
|
100*(Vtx_urba.L(I)-tx_urba(I))/tx_urba(I) ;
|
vapauv04(I)$(pauv04(I) NE 0)
|
=
|
100*(Vpauv04.L(I)-pauv04(I))/pauv04(I) ;
|
valycees(I)$(lycees(I) NE 0)
|
=
|
100*(Vlycees.L(I)-lycees(I))/lycees(I) ;
|
vaage_pr_mar(I)$(age_pr_mar(I) NE 0) =
100*(Vage_pr_mar.L(I)-age_pr_mar(I))/age_pr_mar(I) ;
DISPLAY
vasites , Vsites.L , sites , vadepmtet , Vdepmtet.L , depmtet
, vadis_rgd , Vdis_rgd.L , dis_rgd , vae_pot , Ve_pot.L , e_pot ,
vagini , Vgini.L , gini , vaelev_ens , Velev_ens.L , elev_ens , vanb_disp
, Vnb_disp.L , nb_disp , varestau , Vrestau.L , restau , vacollege ,
Vcollege.L , college , vapop_tot , Vpop_tot.L , pop_tot , vaagr_tet ,
Vagr_tet.L , agr_tet , vaind_tet , Vind_tet.L , ind_tet ,
vaachev_p , Vtx_achev_p.L , tx_achev_p , vaachev_c ,
Vtx_achev_c.L , tx_achev_c , vaf_chom , Vf_chom.L , f_chom ,
vaf_sec , Vf_sec.L , f_sec , vaf_sup , Vf_sup.L , f_sup ,
vapro_fem , Vpro_fem.L , pro_fem ,
vaf_g_ens_c , Vf_g_ens_c.L , f_g_ens_c , vaf_g_ens_q ,
Vf_g_ens_q.L , f_g_ens_q , vaf_g_ens_s , Vf_g_ens_s.L , f_g_ens_s ,
vat_moymen , Vt_moymen.L , t_moymen , vaalpha , Valpha.L , alpha ,
vaempl_enf , Vempl_enf.L , empl_enf , vatx_urba , Vtx_urba.L
, tx_urba , vapauv04 , Vpauv04.L , pauv04 , Vpauv94.L , pauv94 ,
valycees , Vlycees.L , lycees , vaage_pr_mar, Vage_pr_mar.L,
age_pr_mar ;
FILE OMDMAR / OMDMAR.XLS/; OMDMAR.pc = 6; OMDMAR.nd =2;
PUT OMDMAR ;
PUT ' RESULTATS ET TAUX DE VARIATION '//
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau Nb de sites' , PUT 'Nb de sites
en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vsites.L(I),
PUT sites(I), PUT vasites(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle depense moy pc' , PUT 'Depense
moy pc en 2004' , PUT 'Variation en %'
// ;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vdepmtet.L(I) , PUT depmtet(I) , PUT
vadepmtet(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle distance_route goud' ,PUT
'Distance_route goud en 2004' , PUT 'Variation
en %' // ;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vdis_rgd.L(I) , PUT dis_rgd(I) , PUT
vadis_rgd(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau indic eau pot' , PUT 'Indic
eau pot en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT
Ve_pot.L(I) , PUT e_pot(I) , PUT vae_pot(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau indice de GINI' , PUT 'Objectif'
, PUT 'Indice de GINI en 2004' , PUT
'Variation en %' // ;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vgini.L(I) ,PUT giniobj.L(I), PUT
gini(I) , PUT vagini(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau nb d elev _enseig' , PUT 'Nb d
elev _enseig en 2004' , PUT 'Variation en
%' // ;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Velev_ens.L(I) , PUT elev_ens(I) , PUT
vaelev_ens(I) /) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau nb de centre de sante' PUT 'Nb
de centre de sante en 2004' , PUT
'Variation en %' //;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vnb_disp.L(I) , PUT nb_disp(I) , PUT
vanb_disp(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau nb benefi_restau' , PUT 'Nb
benefi_restau en 2004' , PUT 'Variation en
%' // ;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vrestau.L(I) , PUT restau(I) , PUT
varestau(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau nb colleges' , PUT 'Nb colleges
en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vcollege.L(I) ,
PUT college(I) , PUT vacollege(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle pop tot' , PUT 'Pop tot en
2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vpop_tot.L(I) ,
PUT pop_tot(I) , PUT vapop_tot(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle prod agr pc', PUT 'prod agr pc
en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vagr_tet.L(I)
, PUT agr_tet(I) , PUT vaagr_tet(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle prod indus pc' , PUT 'Prod
indus pc en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT
Vind_tet.L(I) , PUT ind_tet(I) , PUT vaind_tet(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau tx achevement prim' , PUT
'Objectif', PUT 'Tx achevement prim en 2004'
, PUT 'Variation en %' // ;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vtx_achev_p.L(I) , PUT achev_pobj.L(I),
PUT tx_achev_p(I) , PUT
vaachev_p(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau tx achevement col' , PUT 'Tx
achevement col en 2004' , PUT 'Variation
en %' //
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vtx_achev_c.L(I) , PUT tx_achev_c(I) ,
PUT vaachev_c(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle prop fem_chom', PUT ' Objectif',
PUT 'Prop fem_chom en 2004' , PUT
'Variation en %' // ;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vf_chom.L(I) , PUT f_chobj.L(I) , PUT
f_chom(I) , PUT vaf_chom(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle prop fem_prim-sec' , PUT 'Prop
fem_prim-sec en 2004' , PUT 'Variation
en %' // ;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vf_sec.L(I) , PUT f_sec(I) , PUT
vaf_sec(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle prop fem_sup' , PUT 'Prop
fem_sup en 2004' , PUT 'Variation en %' //
;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vf_sup.L(I) , PUT f_sup(I) , PUT
vaf_sup(I) /) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle prop femmes' , PUT 'Prop femmes
en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vpro_fem.L(I) ,
PUT pro_fem(I) , PUT vapro_fem(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau rapport fil_gar_enseig col', PUT
'Objectif', PUT 'Rapport fil_gar_ensei col
en 2004' , PUT 'Variation en %' //;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vf_g_ens_c.L(I) , PUT f_g_cobj.L(I),
PUT f_g_ens_c(I) , PUT vaf_g_ens_c(I) /)
;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau rapport fil_gar_enseig qual' ,
PUT 'Objectif',PUT 'Rapport fil_gar_ensei qual en 2004' , PUT 'Variation en %'
//;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vf_g_ens_q.L(I) , PUT f_g_qobj.L(I), PUT
f_g_ens_q(I) , PUT vaf_g_ens_q(I) /)
;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau rapport fil_gar_enseig sup' ,
PUT 'Objectif',PUT 'Rapport fil_gar_ensei sup en 2004' , PUT 'Variation en %'
//;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vf_g_ens_s.L(I) , PUT f_g_cobj.L(I), PUT
f_g_ens_s(I) , PUT vaf_g_ens_s(I) /) ; PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle
taille moy des menages'PUT 'Taille moy des menage en 2004' , PUT
'Variation en %' // ;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vt_moymen.L(I) , PUT t_moymen(I) , PUT
vat_moymen(I) /) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau tx alpha' , PUT 'Tx alpha en
2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Valpha.L(I) , PUT
alpha(I) , PUT vaalpha(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau tx emp_enf' , PUT 'Tx emp_enf
en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vempl_enf.L(I) ,
PUT empl_enf(I) , PUT vaempl_enf(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau tx urba' , PUT 'Tx urba en
2004' , PUT 'Variation en %' // ;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vtx_urba.L(I) , PUT tx_urba(I) , PUT
vatx_urba(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau tx de pauvrete', PUT 'Objectif' ,
PUT 'Tx de pauvrete en 2004' , PUT
'Variation en %' // ;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vpauv04.L(I) , PUT pauvobj.L(I), PUT
pauv04(I) , PUT vapauv04(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau nb de lycees' , PUT 'Nb de
lycees en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT
Vlycees.L(I) , PUT lycees(I) , PUT valycees(I)/) ;
PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau age au pr mariage' , PUT 'Age au
pr mariage en 2004' , PUT 'Variation en
%' // ;
LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vage_pr_mar.L(I) , PUT age_pr_mar(I) ,
PUT vaage_pr_mar(I)/) ;
*$OFFTEXT
Annexe 6 : Résultats
du programme GAMS pour trois provinces
Tableau 24 : Niveaux des
variables pour la province d'Eljadida (la province moyennement pauvre)
|
Niveau en
% en 2004
|
Objectif
en %
|
Niveau en
% (critère entropie)
|
Variation
en %
|
Niveau en %
(critère quadratique)
|
Variation
en %
|
Indice de GINI
|
31,26
|
28,13
|
23,06
|
-26,24
|
28,13
|
-10
|
Tx achèvement du primaire
|
50,8
|
100
|
50,8
|
0
|
100
|
96,85
|
Proportion des femmes/chômeurs
|
38,72
|
34,85
|
33,68
|
-13,03
|
35,82
|
-7,48
|
Proportion des filles dans
l'enseignement collégial
|
42,39
|
50,5
|
46,92
|
10,68
|
47,41
|
11,85
|
Proportion des filles dans
l'enseignement qualifiant
|
45,47
|
50,5
|
45,47
|
0
|
50,5
|
11,06
|
Proportion des filles dans
l'enseignement supérieur
|
46,7
|
50,5
|
54,91
|
17,58
|
51,59
|
10,48
|
Tx de pauvreté
|
14,41
|
7,21
|
3,6
|
-75
|
6,95
|
-51,79
|
|
Niveau en
2004
|
Niveau
(critère entropie)
|
Variation
en %
|
Niveau
(critère quadratique)
|
Variation
en %
|
Nb de sites de microcrédit
|
41
|
150
|
265,85
|
150
|
265,85
|
Dépense moyenne pc
|
7513,44
|
7513,44
|
0
|
7513,44
|
0
|
Distance/route goudronnée
|
1,6
|
1,6
|
0
|
0
|
-100
|
Indicateur eau potable en %
|
30,2
|
30,2
|
0
|
92,52
|
206,37
|
Nb d'élèves/enseignant
|
31,61
|
21,75
|
-31,18
|
33,75
|
6,78
|
Nb de centres de santé
|
63
|
47,25
|
-25
|
47,25
|
-25
|
Nb bénéficiaires de
restauration
|
29880
|
14959,45
|
-49,93
|
14959,16
|
-49,94
|
Nb collèges
|
39
|
9,75
|
-75
|
195
|
400
|
Population totale
|
1099957
|
1099959,23
|
0
|
1099938,08
|
0
|
production agricole pc
|
15,98
|
7,99
|
-50
|
48,04
|
200,62
|
Production industrielle pc
|
10,29
|
250
|
2329,54
|
250
|
2329,54
|
Tx achèvement de collège
|
54,2
|
58,55
|
8,02
|
66,18
|
22,11
|
Proportion de femmes ayant le niveau
primaire ou secondaire en %
|
30,2
|
64,85
|
114,74
|
22,65
|
-25
|
Proportion de femmes ayant le niveau
supérieur en %
|
2,4
|
2,4
|
0
|
2,4
|
0
|
Proportion des femmes en %
|
49,8
|
45
|
-9,64
|
52,73
|
5,87
|
Taille moyenne des ménages
|
5,6
|
5,5
|
-1,72
|
2,5
|
-55,36
|
Tx alphabétisation en %
|
44,8
|
81,45
|
81,81
|
51,28
|
14,47
|
Tx emploi des enfants en %
|
8,8
|
8,8
|
0
|
8,8
|
0
|
Tx urbanisation en %
|
27,1
|
20,33
|
-25
|
20,33
|
-25
|
Nb de lycées
|
14
|
7
|
-50
|
7
|
-50
|
Age au premier mariage
|
25,2
|
18,9
|
-25
|
18,9
|
-25
|
Tableau 25 : Niveaux des
variables pour la province de Rabat (la province la moins pauvre)
|
Niveau en
% en 2004
|
Objectif
en %
|
Niveau en
% (critère entropie)
|
Variation
en %
|
Niveau en %
(critère quadratique)
|
Variation
en %
|
Indice de GINI
|
36,02
|
32,42
|
30,59
|
-15,06
|
32,42
|
-10
|
Tx achèvement du primaire
|
77,4
|
100
|
77,4
|
0
|
100
|
29,2
|
Proportion des femmes/chômeurs
|
34,06
|
30,65
|
31,12
|
-8,63
|
31,92
|
-6,27
|
Proportion des filles dans
l'enseignement collégial
|
49,26
|
50,5
|
49,69
|
0,88
|
50,5
|
2,52
|
Proportion des filles dans
l'enseignement qualifiant
|
50,31
|
50,5
|
50,31
|
0
|
50,5
|
0,38
|
Proportion des filles dans
l'enseignement supérieur
|
57
|
50,5
|
58,04
|
1,82
|
57
|
0
|
Tx de pauvreté
|
2,38
|
1,19
|
0,6
|
-75
|
1,36
|
-42,82
|
|
Niveau en
2004
|
Niveau
(critère entropie)
|
Variation
en %
|
Niveau
(critère quadratique)
|
Variation
en %
|
Nb de sites de microcrédit
|
18
|
150
|
733,33
|
150
|
733,33
|
Dépense moyenne pc
|
14435,52
|
14435,52
|
0
|
14435,52
|
0
|
Distance/route goudronnée
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Indicateur eau potable en %
|
91,8
|
93,5
|
1,86
|
100
|
8,93
|
Nb d'élèves/enseignant
|
29,48
|
30,97
|
5,04
|
49,21
|
66,93
|
Nb de centres de santé
|
26
|
19,5
|
-25
|
19,5
|
-25
|
Nb bénéficiaires de
restauration
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Nb collèges
|
31
|
7,75
|
-75
|
85,8
|
176,77
|
Population totale
|
620996
|
621001,86
|
0
|
621001,62
|
0
|
production agricole pc
|
0,69
|
0,35
|
-50
|
15,74
|
2181,76
|
Production industrielle pc
|
3,45
|
250
|
7146,38
|
250
|
7146,38
|
Tx achèvement de collège
|
74,5
|
74,5
|
0
|
77
|
3,36
|
Proportion de femmes ayant le niveau
primaire ou secondaire en %
|
54,2
|
62,07
|
14,52
|
47,45
|
-12,45
|
Proportion de femmes ayant le niveau
supérieur en %
|
15,7
|
15,7
|
0
|
15,7
|
0
|
Proportion des femmes en %
|
51,6
|
45
|
-12,79
|
45,31
|
-12,19
|
Taille moyenne des ménages
|
4,3
|
5,12
|
19,13
|
4,69
|
9,13
|
Tx alphabétisation en %
|
79,3
|
89,14
|
12,41
|
79,3
|
0
|
Tx emploi des enfants en %
|
1,3
|
0
|
-99,99
|
0
|
-99,99
|
Tx urbanisation en %
|
100
|
75
|
-25
|
75
|
-25
|
Nb de lycées
|
22
|
110
|
400
|
110
|
400
|
Age au premier mariage
|
29
|
21,75
|
-25
|
21,75
|
-25
|
Tableau 26 : Niveaux des
variables pour la province de Zagoura (la province la plus pauvre)
|
Niveau en
% en 2004
|
Objectif
en %
|
Niveau en
% (critère entropie)
|
Variation
en %
|
Niveau en %
(critère quadratique)
|
Variation
en %
|
Indice de GINI
|
36,23
|
32,61
|
24,98
|
-31,04
|
31,9
|
-11,96
|
Tx achèvement du primaire
|
47,6
|
100
|
47,6
|
0
|
100
|
110,09
|
Proportion des femmes/chômeurs
|
19,41
|
17,47
|
15,1
|
-22,22
|
14,86
|
-23,42
|
Proportion des filles dans
l'enseignement collégial
|
29,6
|
50,5
|
40,32
|
36,2
|
41,33
|
39,62
|
Proportion des filles dans
l'enseignement qualifiant
|
25,1
|
50,5
|
26,85
|
6,99
|
40,14
|
59,92
|
Proportion des filles dans
l'enseignement supérieur
|
34,6
|
50,5
|
48,44
|
40
|
47,49
|
37,26
|
Tx de pauvreté
|
33,58
|
16,79
|
8,4
|
-75
|
15,26
|
-54,57
|
|
Niveau en
2004
|
Niveau
(critère entropie)
|
Variation
en %
|
Niveau
(critère quadratique)
|
Variation
en %
|
Nb de sites de microcrédit
|
3
|
150
|
4900
|
0,05
|
-98,33
|
Dépense moyenne pc
|
5520,77
|
5520,77
|
0
|
5520,77
|
0
|
Distance/route goudronnée
|
5,4
|
5,4
|
0
|
0
|
-100
|
Indicateur eau potable en %
|
65,2
|
100
|
53,37
|
65,2
|
0
|
Nb d'élèves/enseignant
|
29,45
|
10
|
-66,04
|
34,95
|
18,68
|
Nb de centres de santé
|
29
|
21,75
|
-25
|
144,34
|
397,72
|
Nb bénéficiaires de
restauration
|
24945
|
12472,5
|
-50
|
12472,5
|
-50
|
Nb collèges
|
18
|
4,5
|
-75
|
90
|
400
|
Population totale
|
283070
|
283059,89
|
0
|
283018,87
|
-0,02
|
production agricole pc
|
0
|
0
|
0
|
7,89
|
0
|
Production industrielle pc
|
0,01
|
250
|
2499900
|
29,69
|
296783,92
|
Tx achèvement de collège
|
46
|
61,53
|
33,76
|
59,37
|
29,07
|
Proportion de femmes ayant le niveau
primaire ou secondaire en %
|
32,6
|
78,37
|
140,39
|
24,45
|
-25
|
Proportion de femmes ayant le niveau
supérieur en %
|
0,6
|
0,6
|
0
|
0,6
|
0
|
Proportion des femmes en %
|
53,2
|
45
|
-15,41
|
55
|
3,38
|
Taille moyenne des ménages
|
8,5
|
6,93
|
-18,45
|
2,5
|
-70,59
|
Tx alphabétisation en %
|
49,3
|
100
|
102,84
|
49,3
|
0
|
Tx emploi des enfants en %
|
2,6
|
0
|
-100
|
2,6
|
0
|
Tx urbanisation en %
|
15,1
|
11,33
|
-25
|
22,65
|
50
|
Nb de lycées
|
6
|
3
|
-50
|
30
|
400
|
Age au premier mariage
|
25
|
18,75
|
-25
|
37,5
|
50
|
|
|