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Impact de l'intervention des ONGs dans la conservation durable du PNVi

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par Alain Bahati Bahirwa
Institut supérieur d'informatique et de gestion/GOMA-RDC - Licence en Gestion du Développement 2005
  

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Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comporte cinq chapitres. Le premier chapitre parle l'aperçu théorique sur le rôle et la nature de la protection de l'environnement, le second parle de la présentation du parc national de Virunga, le troisième parle des ONGs et la protection des richesses du parc national de Virunga, le quatrième est une enquête sur les actions des ONGs pour la protection des Virunga, le cinquième propose des stratégies efficaces pour la protection du PNVi.

Chap I. APERCU THEORIQUE SUR LE ROLE ET LA NATURE DE LA POTECTION DE L'ENVIRONNEMENT.

1.1. La notion de l'environnement 

Pour beaucoup, les mots «environnement», «milieu naturel» et «écologie» peuvent se confondre. Le mot  écologie ne fait partie du langage courant que depuis une cinquantaine d'années seulement. Il y a pourtant plus d'un siècle, Ernst Haekel (1865) définit l'écologie comme «la science des  relations des êtres vivants entre eux et avec leur milieu de vie (biotope)». L'homme peut constituer une des composantes de ce système biologique mais sans qu'une attention particulière lui soit réservée.

 

Réduire l'environnement à cette conception écologique (sensu stricto) résulte de données historiques.

 

Il faut bien se rendre compte que des mots maintenant d'un emploi courant ont progressivement envahi les manières de penser la nature et ont changé nos représentations du monde : biosphère, le mot prend du sens en 1930 ; écosystème, invention du mot en 1935, développement du concept en 1942...

 

            L'émergence de la notion d'environnement date des années 60, lorsque nos sociétés ont pris conscience que nous habitions dans un monde fini. Albert JACQUARD nous dit que le temps du monde fini commence ; finie l'exploitation abusive des ressources naturelles du «vaisseau-terre», finies les ruptures d'équilibres biologiques, l'homme dominateur doit laisser la place à l'homme gestionnaire.

 

            Les organisations internationales, nationales, se sont bien sûr saisies de ces problèmes. Pour ambigus qu'ils soient, nombreux sont les signes qui confirment que la crise écologique est toute sauf une mode. Notons qu'en France la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature affirme «qu'il est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde du patrimoine naturel dans lequel il vit». Des mesures concrètes sont prises, des progrès technologiques permettent d'espérer une réduction des pollutions. Mais cette urgence d'actions a  laissé un peu de côté l'autre volet de l'environnement, le «milieu humain». Malheureusement on constate que les efforts pour lutter contre les «catastrophes écologiques» ne résolvent pas les «catastrophes humaines» (famine, guerre civile, terrorisme, racisme...). Dans ses formes les plus avancées, la conscience écologique est donc passée du constat de la crise à l'affirmation de la nécessité d'un véritable changement de civilisation, d'un nouveau projet planétaire tout à la fois respectueux du genre humain et de ses cultures et des équilibres naturels. Notre monde est bien fini, la complexité des évènements nous pousse à changer nos pensées, à redéfinir nos valeurs. « L'environnement est devenu un enjeu vital. De l'univers rationnel de la gestion du quotidien, il est passé à celui, irrationnel, de l'angoisse, de mort... L'afflux des alertes concernant la planète lancées par les scientifiques et reprises par les politiques et les médias crée un climat d'inconnu et d'inquiétude d'autant plus perturbateur pour l'opinion que la science ne rassure ni sur l'avenir, ni sur son pouvoir ».

 Des réflexes de défense dans les années 1970 on passe aujourd'hui,  progressivement à un éco-développement. Ce changement est à relier aux bouleversements démographiques, économiques, écologiques et politiques qui ont affecté le monde dans les années 80/90 :

            - une population mondiale qui a explosé en passant de 3,5 à 6 milliards d'hommes et dont la moitié  habite en ville ;

            - les grands équilibres et les cycles fondamentaux sont bouleversés du fait des ruptures d'échelle et de rythme qui interviennent dans la relation homme-nature.  Au spectre de la pénurie (choc pétrolier de 1973) s'est ajouté celui de l'effet de serre, du mitage de la couche d'ozone, de la dégradation extensive des sols et des nappes phréatiques, de la crise de la forêt (tant du fait des pluies acides en zone tempérée que des abattages massifs en zone tropicale), des montagnes de déchets non biodégradables.... La biodiversité, source d'équilibre, se trouve même menacée ;

            - les accidents chimiques (Bhopal, Seveso), nucléaires (Tchernobyl) et la mort de la mer d'Aral,...

            - une montée en puissance des ONG.

L'un des aspects majeurs de cette prise de conscience réside dans une nécessaire intégration des préoccupations environnementales à l'économie. C'est ainsi que l'Organisation des Nations Unies (ONU) a décidé, le 3 décembre 1968, la convocation d'une conférence mondiale sur l'environnement qui aura lieu à Stockholm en juin 1972. Cette conférence proclame que « la protection et l'amélioration de l'environnement est une question d'importance majeure qui affecte le bien-être des populations et le développement économique dans le monde entier». Dans la seconde moitié des années 80,  sur la scène politique internationale, il s'est manifesté une prise de conscience de la nécessité urgente d'orienter l'économie mondiale et particulièrement celle des pays de l'OCDE, vers un Développement durable (sustainable development) ; en 1987, la commission de l'ONU (rapport Brundtland) propose « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs...Un processus de changement par lequel l'exploitation des ressources, l'orientation des investissements, des changements techniques et institutionnels se trouvent en harmonie et renforcent le potentiel actuel et futur de satisfaction des hommes». Cette stratégie environnementale, reprise par la Banque Mondiale, a été adoptée par les 150 chefs d'Etat et de gouvernement réunis au sommet de RIO sur l'environnement et le développement (juin 1992). L'Agenda 21, adopté par cette conférence, propose un vaste programme d'actions à mettre en oeuvre maintenant et au cours du prochain siècle. Une assemblée extraordinaire des Nations Unies "Rio plus 5"  s'est tenue à New York (23-27 juin 1997) pour tirer  le bilan des premiers engagements de l'Agenda 21: " les gouvernements ont pris quelques mesures positives, mais les performances sont décevantes et ne sont pas à la hauteur des défis à relever" (M. Strong, responsable de la conférence de Rio).   Faut-il laisser à nos enfants des problèmes qui seront alors insolubles ? À des problèmes globaux, des réponses globales.

Le développement durable implique l'amélioration du bien-être des générations présentes en même temps que la préservation des générations futures (solidarité diachronique) ; il implique une attention particulière au capital naturel et s'inscrit dans une perspective d'interdépendance internationale, en particulier avec les pays du Tiers Monde (solidarité synchronique). L'appauvrissement du Sud, en raison du poids de la dette, entraîne en effet un prélèvement dramatique sur le capital nature de ces pays. À la pollution de l'opulence, on rencontre la pollution de la pauvreté, les problèmes de survie passant avant les urgences environnementales.

L'environnement se distingue donc du «milieu» en ce sens qu'il est ce dernier, plus le regard de l'homme sur lui. Il désigne l'ensemble, à un moment donné, des systèmes physiques, biologiques, sociaux, culturels compris dans leurs interactions susceptibles d'avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à terme, sur les êtres vivants et les activités humaines. La notion d'environnement résulte de la prise de conscience des relations d'interdépendance existant entre l'homme et les composantes physiques et biologiques du milieu, ainsi que la prise en compte de la fragilité éventuelle des équilibres issus de ces relations. Le «milieu» cède la place à l' «environnement» à partir du moment où, en plus d'être «vécu» et «pensé», le milieu est «agi». L'environnement c'est ce dont nous dépendons pour survivre.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein