0. INTRODUCTION GENERALE
0.0. ETAT DE LA QUESTION
Le domaine de l'environnement est un domaine très
vaste et varié selon l'auteur qui cherche en découvrir la
réalité. Notre travail cherche à connaître le
rôle des ONGs dans la protection de l'environnement. Quant cela ne
tienne, d'autres auteurs nous ont précédés et ont
cherché à en découvrir la réalité. C'est le
cas de ` KASEREKA KAVUNGA Louis' dans son intitulé « La
protection et la réhabilitation du Parc National des Virunga1(*) ». Celui-ci a
constaté que le PNVi courre des risques pouvant débouché
à sa disparition suite à la destruction de sa faune, de sa flore
et de son environnement. Suite à cela, il s'est posé les
questions suivantes :
§ Quelles
sont les causes de la destruction de la faune, de la flore et de
l'environnement du PNVi ?
§ Quelle est
l'ampleur de ces dégâts ?
Eu égard à ce qui précède,
il a émis les hypothèses suivantes :
§
L'intégration de la population environnante du parc dans la gestion par
une politique de conservation liée au développement et à
la mis en place d'un système éducatif de sensibilisation
populaire assure la protection du par cet facilite la habilitation.
§ Une
bonne rémunération des salaires des gardes du parc et autres
agents du PNVi permettront la satisfaction de leurs besoins.
§ La
relance des activités touristiques grâce à l'adoption d'une
politique du tourisme social créera l'esprit de protection et de
réhabilitation chez la population environnant le parc.
Après analyse des résultants, le
prédécesseur a confirmé ses hypothèses.
0.1. PROBLEMATIQUE
Magnifiée et rejetée, vantée par les
poètes pour sa beauté et exploitée à fond par les
hommes mercantiles pour sa valeur économique, louée et
détruite, la nature suscite décidément chez les hommes des
sentiments contradictoires. Une seule vérité semble surgir de ce
paradoxe : la nature qui était au commencement2(*), ne sera
sans doute pas à la fin.
Pourtant, Dieu en donnant à l'homme le pouvoir de
gouverner toutes choses dans la nature3(*), n'avait certainement pas
entendu lui octroyer le droit de l'anéantir ou plus simplement,
« le droit de détruire »4(*).
La découverte du caractère limité des
ressources de la nature devait suscité chez les hommes une prise de
conscience progressive parce que son destin est
indissociablement lié à elle. L'homme ne
peut plus ignorer la nature. Son bien-être et son épanouissement
dépendent de l'environnement et ainsi, le lien
solide entre l'environnement et le développement, fut-il durable, ne
fait plus l'ombre d'aucun doute5(*).
Désormais le souci de réagir contre les
atteintes plus ou moins graves portées à l'environnement ne
relevait plus de la simple utopie. La
nécessité de la protection de l'environnement s'imposait.
La République Démocratique du Congo est un pays
qui possède une gamme de richesses variées et un potentiel
touristique énorme. Certaines de ces potentialités
présentent une valeur exceptionnelle et particulièrement la
province du Nord Kivu, considérée jadis comme capitale
touristique grâce à son Parc National de Virunga (PNVi).
Déclaré d'intérêt mondial, le parc
se veut de protéger les ressources naturelles et constitue de ce fait un
des supports de l'économie congolaise si une fois il est
géré efficacement ou rationnellement. Le PNVi n'est pas à
l'abri de toutes sortes de destructions entre autres : braconnage à
grande échelle perpétue par les braconniers
considérés comme chasseurs traditionnels par les populations
riveraines qui estiment que ces terres et ressources naturelles qu'elles
renferment, leur ont été volées et doivent leur être
restituées .
Les aires protégées possèdent un
rôle excessivement important car, à terme, elle présente
les seuls réservoirs viables de biodiversité : les pressions
humaines pèsent en effet de plus en plus sur les ressources naturelles,
surtout dans les pays en développement où l'agriculture constitue
l'activité de subsistance, de prédilection, dont les effets sont
encore aggravés par la croissance démographique.6(*)
C'est ainsi que l'explosion démographique se fait
manifester sur les aires protégées ,notamment sur le PNVi, par la
violation des limites du parc qui se caractérise par des
déplacements des bornes ou des pancartes signalétiques, soit par
la destruction des haies vives, soit par la déforestation pour des
usages domestiques (bois de construction, de chauffe, coupe des tuteurs) ou
terres du parc, soit par la production de Makala, le braconnage, la pêche
illicite, le trafic illégal des ressources, le pacage.
A ce sujet, FREDERIC MAYOR ajoute « on a
considéré que la détérioration des habitats
comptaient parmi les menaces les plus graves7(*)
Or les experts en conservation ont montré qu'il est
difficile de conserver à coté d'une population pauvre.
Dès 1980, d'ailleurs, l'UICN, en collaboration avec le
WWF, L'UNESCO, la FAO et d'autres agences des Nations Unies avait publié
un document fondamental, la « stratégie mondiale et la conservation
« qui soulignait «l'impérative urgence d'intégrer les
objectifs de protection de la nature dans les activités
économiques ainsi que toutes celles relatives au développement et
proposait les grands principes généraux permettant d'atteindre
cet objectif «8(*).
Ceci étant, certaines organisations, en partenariat
avec l'ICCN ont entrepris des stratégies qui associaient la protection
au développement communautaire car Il ne peut y avoir une population
sans la richesse environnementale comme il ne peut exister l'environnement sans
contexte humain et pourtant celui-ci constitue le facteur principal de
dégradation de l'environnement. Frederic MAYOR ajoute encore à Ce
sujet: «let's build the bridges instead of destroying them «
Pour pallier ces difficultés, certaines ONGs se sont
investis dans la recherche des solutions aux différents problèmes
rencontrés par les agents en charge de la protection du PNVi.
Compte tenu des menaces que subit le PNVi, une interrogation
nous vient en esprit :
· Les ONGs participent-elles réellement à
la protection du patrimoine mondial PNVi ?
A côté de cette
question majeure, d'autres questions spécifiques méritent une
attention afin d'être analysées sérieusement :
· Quelle est la nature des ONGs qui interviennent dans la
protection des espèces se trouvant dans le PNVi ?
· Les actions entreprises par ces ONGs sont-elles en
réalité de nature à favoriser la non disparition des
espèces du PNVi ?
· Quel bilan global peut-on tirer de cette
participation ?
0.2. HYPOTHESE DU TRAVAIL
Selon M. GRAWITZ, l'hypothèse est la formulation d'une
relation entre les faits significatifs, même plus ou moins
précises. Elle permet de les interpréter, de leur donner une
signification, qui vérifiée, constituera un élément
possible de la théorie.9(*)
Tenant compte des
difficultés rencontrées par ces ONGs dans la conservation du PNVi
et qu'en dépit des moyens mis chaque année à la
disposition de l'ICCN et investis dans la population locale, le parc continue
à subir des menaces.
Partant de cette observation, nous avons formulés les
hypothèses suivantes :
· Les activités
menées par les ONGs dans le parc et en dehors du parc reflètent
une réalité de la participation des ONGs à la protection
de la biodiversité du PNVi.
· Les ONGs internationales sont celles qui interviennent
dans la conservation de la biodiversité du PNVi.
· Les actions entreprises par les ONGs en faveur de la
population locale favorisent la non disparition du PNVi.
· Le bilan de la participation des ONGs dans la
conservation de la biodiversité du PNVi serait positif.
0.3. OBJECTIF DU
TRAVAIL
De type thématique, les objectifs qui ont
été poursuivis par l'enquête sont les suivants :
· Collecter les informations dans un temps court sur la
participation des ONGs dans la protection du PNVi.
· Confronter les données recueillies à
notre hypothèse pour en tirer des conclusions conséquentes
pouvant guider les projets ultérieurs de ces organisations.
0.4. DELIMITATION ET
INTERET DU SUJET
0.4.1
Délimitation du sujet
Nous nous cantonnerons à l'étude du
phénomène ONG dans l'espace parc national de Virunga (Province du
Nord Kivu).
1. Le phénomène
étudié : les ONGs
Les ONGs peuvent être entendues comme tout groupement,
mouvement ou association constituée de façon durable par des
individus ou des personnes morales appartenant à un même Etat ou
à des Etats différents en vue de la poursuite de buts non
lucratifs10(*)
2. L'espace géographique
concerné : Le Parc National de Virunga dans la province du Nord
Kivu.
Au premier abord, cette partie du parc qui sera
étudié recouvre les parties des territoires de Rutshuru et Lubero. Mais, en plus de deux territoires, notre
délimitation serait incomplète si nous écartons le
territoire de Nyiragongo qui s'affirme comme étant un territoire
extrêmement riche en ressources environnementales.
0.4.2
Intérêt du sujet
Le phénomène étudié (ONGs) et
l'espace géographique (PNVi) concerné constituent
déjà en eux-mêmes des éléments dignes
d'intérêt. En outre, alors que plus de dix ans après le
Sommet de Rio et la tenue du Sommet de Johannesburg sur le développement
durable11(*) l'on peut encore s'interroger sur
l'effectivité du droit international de l'environnement, il est tout
à fait intéressant, étant donné l'importance
environnementale de la République Démocratique du Congo plus
précisément celui de la province du Nord Kivu et donc sa
nécessité pour le bien-être et l'équilibre
écologique de la planète, de s'interroger
sur la pertinence des acteurs intervenant dans la préservation d'un tel
potentiel naturel.
A dire vrai, la limitation de notre étude dans le cadre
du Parc National de Virunga n'est pas un choix neutre. Il s'agit d'un parc
éminemment riche en réserves tant forestières et
fauniques qu'en ce qui concerne son sous-sol. Un tel
potentiel n'aurait pu nous laisser indifférent, d'où
l'intérêt de notre sujet.
Sous cette lueur, l'étude sur « L'impact de
l'intervention des ONGs sur la protection du PNVi » nous concerne
tous au regard d'ailleurs de l'appartenance du PNVi au patrimoine mondial.
0.5. DIFFICULTES RENCONTREES
Au cours de l'élaboration de ce travail, nous avons eu
un problème sérieux suite à la distance qui nous
séparait de notre lieu d'enquête. Il fallait faire un voyage de
plus de 350Km afin d'accéder aux données. Ceci a conduit à
ce que l'enquête à seul fasse deux mois.
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail
comporte cinq chapitres. Le premier chapitre parle l'aperçu
théorique sur le rôle et la nature de la protection de
l'environnement, le second parle de la présentation du parc national de
Virunga, le troisième parle des ONGs et la protection des richesses du
parc national de Virunga, le quatrième est une enquête sur les
actions des ONGs pour la protection des Virunga, le cinquième propose
des stratégies efficaces pour la protection du PNVi.
Chap I.
APERCU THEORIQUE SUR LE ROLE ET LA NATURE DE LA POTECTION DE
L'ENVIRONNEMENT.
1.1. La notion de
l'environnement
Pour beaucoup, les mots «environnement»,
«milieu naturel» et «écologie» peuvent se confondre.
Le mot écologie ne fait partie du langage courant que depuis une
cinquantaine d'années seulement. Il y a pourtant plus d'un
siècle, Ernst Haekel (1865) définit l'écologie comme
«la science des relations des êtres vivants entre eux et avec
leur milieu de vie (biotope)». L'homme peut constituer une des composantes
de ce système biologique mais sans qu'une attention particulière
lui soit réservée.
Réduire l'environnement à cette conception
écologique (sensu stricto) résulte de données
historiques.
Il faut bien se rendre compte que des mots maintenant d'un
emploi courant ont progressivement envahi les manières de penser la
nature et ont changé nos représentations du monde :
biosphère, le mot prend du sens en 1930 ; écosystème,
invention du mot en 1935, développement du concept en 1942...
L'émergence de la notion d'environnement date des années 60,
lorsque nos sociétés ont pris conscience que nous habitions dans
un monde fini. Albert JACQUARD nous dit que le temps du monde fini commence ;
finie l'exploitation abusive des ressources naturelles du
«vaisseau-terre», finies les ruptures d'équilibres
biologiques, l'homme dominateur doit laisser la place à l'homme
gestionnaire.
Les organisations internationales, nationales, se sont bien sûr saisies
de ces problèmes. Pour ambigus qu'ils soient, nombreux sont les signes
qui confirment que la crise écologique est toute sauf une mode. Notons
qu'en France la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la
nature affirme «qu'il est du devoir de chacun de veiller à la
sauvegarde du patrimoine naturel dans lequel il vit». Des mesures
concrètes sont prises, des progrès technologiques permettent
d'espérer une réduction des pollutions. Mais cette urgence
d'actions a laissé un peu de côté l'autre volet de
l'environnement, le «milieu humain». Malheureusement on constate que
les efforts pour lutter contre les «catastrophes écologiques»
ne résolvent pas les «catastrophes humaines» (famine, guerre
civile, terrorisme, racisme...). Dans ses formes les plus avancées, la
conscience écologique est donc passée du constat de la crise
à l'affirmation de la nécessité d'un véritable
changement de civilisation, d'un nouveau projet planétaire tout à
la fois respectueux du genre humain et de ses cultures et des équilibres
naturels. Notre monde est bien fini, la complexité des
évènements nous pousse à changer nos pensées,
à redéfinir nos valeurs. « L'environnement est devenu
un enjeu vital. De l'univers rationnel de la gestion du quotidien, il est
passé à celui, irrationnel, de l'angoisse, de mort... L'afflux
des alertes concernant la planète lancées par les scientifiques
et reprises par les politiques et les médias crée un climat
d'inconnu et d'inquiétude d'autant plus perturbateur pour l'opinion que
la science ne rassure ni sur l'avenir, ni sur son pouvoir ».
Des réflexes de défense dans les
années 1970 on passe aujourd'hui, progressivement à un
éco-développement. Ce changement est à relier aux
bouleversements démographiques, économiques, écologiques
et politiques qui ont affecté le monde dans les années 80/90 :
- une population mondiale qui a explosé en passant de 3,5 à 6
milliards d'hommes et dont la moitié habite en ville ;
- les grands équilibres et les cycles fondamentaux sont
bouleversés du fait des ruptures d'échelle et de rythme qui
interviennent dans la relation homme-nature. Au spectre de la
pénurie (choc pétrolier de 1973) s'est ajouté celui de
l'effet de serre, du mitage de la couche d'ozone, de la dégradation
extensive des sols et des nappes phréatiques, de la crise de la
forêt (tant du fait des pluies acides en zone tempérée que
des abattages massifs en zone tropicale), des montagnes de déchets non
biodégradables.... La biodiversité, source d'équilibre, se
trouve même menacée ;
- les accidents chimiques (Bhopal, Seveso), nucléaires (Tchernobyl) et
la mort de la mer d'Aral,...
- une montée en puissance des ONG.
L'un des aspects majeurs de cette prise de conscience
réside dans une nécessaire intégration des
préoccupations environnementales à l'économie. C'est ainsi
que l'Organisation des Nations Unies (ONU) a décidé, le 3
décembre 1968, la convocation d'une conférence mondiale sur
l'environnement qui aura lieu à Stockholm en juin 1972. Cette
conférence proclame que « la protection et l'amélioration de
l'environnement est une question d'importance majeure qui affecte le
bien-être des populations et le développement économique
dans le monde entier». Dans la seconde moitié des années
80, sur la scène politique internationale, il s'est
manifesté une prise de conscience de la nécessité urgente
d'orienter l'économie mondiale et particulièrement celle des pays
de l'OCDE, vers un Développement durable (sustainable development) ; en
1987, la commission de l'ONU (rapport Brundtland) propose « un
développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures de
répondre aux leurs...Un processus de changement par lequel
l'exploitation des ressources, l'orientation des investissements, des
changements techniques et institutionnels se trouvent en harmonie et renforcent
le potentiel actuel et futur de satisfaction des hommes». Cette
stratégie environnementale, reprise par la Banque Mondiale, a
été adoptée par les 150 chefs d'Etat et de gouvernement
réunis au sommet de RIO sur l'environnement et le développement
(juin 1992). L'Agenda 21, adopté par cette conférence, propose un
vaste programme d'actions à mettre en oeuvre maintenant et au cours du
prochain siècle. Une assemblée extraordinaire des Nations Unies
"Rio plus 5" s'est tenue à New York (23-27 juin 1997) pour
tirer le bilan des premiers engagements de l'Agenda 21: " les
gouvernements ont pris quelques mesures positives, mais les performances sont
décevantes et ne sont pas à la hauteur des défis à
relever" (M. Strong, responsable de la conférence de Rio).
Faut-il laisser à nos enfants des problèmes qui seront alors
insolubles ? À des problèmes globaux, des réponses
globales.
Le développement durable implique l'amélioration
du bien-être des générations présentes en même
temps que la préservation des générations futures
(solidarité diachronique) ; il implique une attention
particulière au capital naturel et s'inscrit dans une perspective
d'interdépendance internationale, en particulier avec les pays du Tiers
Monde (solidarité synchronique). L'appauvrissement du Sud, en raison du
poids de la dette, entraîne en effet un prélèvement
dramatique sur le capital nature de ces pays. À la pollution de
l'opulence, on rencontre la pollution de la pauvreté, les
problèmes de survie passant avant les urgences environnementales.
L'environnement se distingue donc du «milieu» en ce
sens qu'il est ce dernier, plus le regard de l'homme sur lui. Il désigne
l'ensemble, à un moment donné, des systèmes physiques,
biologiques, sociaux, culturels compris dans leurs interactions susceptibles
d'avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à terme, sur les
êtres vivants et les activités humaines. La notion d'environnement
résulte de la prise de conscience des relations d'interdépendance
existant entre l'homme et les composantes physiques et biologiques du milieu,
ainsi que la prise en compte de la fragilité éventuelle des
équilibres issus de ces relations. Le «milieu» cède la
place à l' «environnement» à partir du moment
où, en plus d'être «vécu» et
«pensé», le milieu est «agi». L'environnement c'est
ce dont nous dépendons pour survivre.
1.2. La protection de
l'environnement.
1.2.1. Le sens du concept de
protection
Il s'agit dans le cadre de cette étude de
préciser le contenu du concept de protection avant de s'interroger sur
les personnes concernées par cette protection.
A. Qu'est-ce
que la protection ?
Le terme protection doit être entendu de manière
large. D'après le Petit Larousse, il s'agit de « l'action de
protéger ».12(*)
Sous cet angle, protéger c'est non seulement prendre
toutes mesures utiles afin de préserver ou défendre
l'environnement des dangers qui le menacent, mais
également prendre toutes mesures permettant de soutenir ou de favoriser
par une aide son développement.
L'on doit en outre préciser que la protection ne
signifie pas la non utilisation des ressources environnementales, mais
plutôt son utilisation durable, de telle sorte qu'elles profitent aux
générations présentes sans compromettre les besoins des
génération futures.
Le principe acquis, il faudrait à présent
s'interroger sur la question de savoir qui doit protéger
l'environnement.
1.2.2. Les acteurs de la
protection de l'environnement
A- Qui doit
protéger l'environnement ?
L'on dénote à ce niveau l'une des plus grandes
originalités du droit international de l'environnement, qui a
été à l'origine de « progrès
spectaculaires des mentalités et des comportements ».13(*)
En effet depuis la Conférence de Stockholm14(*), mais surtout depuis Rio15(*), l'on
assiste à une véritable explosion de nouveaux acteurs dans le
droit international de l'environnement. Longtemps resté l'apanage de la
communauté internationale composée de l'Etat et des organisations
internationales, ce droit reconnaît désormais en plus de ces
acteurs classiques des acteurs comme les femmes, les
jeunes, les communautés autochtones et les
collectivités locales, les Organisations Non
Gouvernementales16(*).
Une telle reconnaissance traduisait assurément le souci
de rompre le tête à tête entre les Etats, de faire
céder « les cloisons des bureaux et le huis clos des
savants » par l'intégration de tous,
notamment de l'ensemble de la société civile17(*) dans
le processus de protection de l'environnement. D'ailleurs, il faut dire que les
gouvernements et les entreprises n'ont vraiment pris au sérieux
l'environnement que sous la pression des catastrophes écologiques et de
l'opinion publique18(*).
Cependant, il ne s'agit pas dans notre travail
d'étudier l'ensemble de la société civile ou des acteurs
exprimant l'opinion publique. D'où la nécessité de
délimiter notre sujet.
B. les ONGs : acteurs essentiels de la protection
de l'environnement dans le PNVi.
De plus en plus, la protection de l'environnement est
considérée comme une préoccupation majeure non seulement
de l'Etat, mais aussi de l'ensemble de la société civile
constituée notamment des ONGs et des populations locales. L'un et
l'autre mènent des actions concrètent, visibles et plus ou moins
durable sur le terrain dans le domaine de la gestion de l'environnement ;
L'emprise de leur action sur l'environnement est directe et perceptible, et
l'impact de leurs activités peut être évalué, suivi
et apprécié à différent niveaux. C'est pourquoi on
les considère comme des acteurs directs de la
protection de l'environnement, pour les distinguer des
acteurs indirects.
Pourtant, la reconnaissance de la société civile
et notamment des ONGs comme acteurs de la protection de l'environnement,
à la différence des institutions gouvernementales n'est jamais
allée de soi. C'est à la faveur de véritables crises
sociales et d'un contexte international favorable que l'Etat congolais a
reconnu cette entité. A dire vrai, les actions des ONGs sur le terrain,
leurs contributions à la protection et à la gestion durable de
l'environnement méritaient consécration textuelle.
1.3. Quelques
études empiriques sur la protection de l'environnement
La conférence de RIO constitue le point central
d'analyse de la reconnaissance globale de l'importance des ONGs dans la
protection de l'environnement. Cependant, la réception régionale
du phénomène ONG intègre d'autres données.
Bien que les ONGs entreprissent déjà des actions
environnementales pertinentes sur la scène internationales, peu de textes internationaux faisaient allusion à
elles avant RIO. Le sommet de RIO a donc constitué le point de
départ d'une véritable prolifération des textes.
A La rareté des textes avant RIO
Si aujourd'hui personne ne contexte plus le fait que les ONGs
sont devenues des partenaires privilégiés des Etats et des
Organisations Internationales pour la mise en oeuvre des projets et programmes
environnementaux sur le terrain19(*), il n'en a pas toujours
été ainsi. Peu de textes reconnaissent les ONGs en tant que tel.
Ce n'est que de manière indirecte et accessoire
ou à travers des expressions générales que leur contribution pouvait être déduite.
B La prolifération des textes après
RIO.
De l'avis unanime de tous, le sommet de RIO a
été un lieu de rassemblement inédit de divers acteurs du
droit international de l'environnement. En fait, c'est
à l'occasion que l'on assiste à un véritable
« boom » des acteurs de ce droit.
Désormais les ONGs sont de la manière la plus officielle et la
plus solennelle reconnues comme des acteurs importants tant sur le plan
universel que régional.
1.3.1 Etudes empiriques
globales de l'importance des ONGs.
Dès RIO, la Déclaration sur l'environnement et
le développement ainsi que deux conventions ont été
adoptées.
La première précise en son Principe10 la
nécessité « d'assurer la participation de tous les
citoyens » quant aux questions d'environnement. Naturellement, les
associations et les ONGs sont les institutions idoines pour répercuter
à qui de droit les opinions des citoyens.
D'ailleurs, l'Agenda 21 consacre tout un chapitre au
phénomène ONGs.
Quant aux deux conventions, tant la Convention sur la
diversité biologique du 05 juin 1992 que la
Convention Cadre sur les changements climatiques du 09 juin 1992 reconnaissent l'importance des ONGs dans la gestion
durable de l'environnement.
Il faut dire que plusieurs autres conventions ont
été adoptées après Rio avec des dispositions
favorables à la participation des ONGs. C'est le cas par exemple de la
Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification du
17 juin 1994 et surtout de la Convention d'Aarhus sur
l'accès à l'information sur l'environnement et la participation
du public à la prise de décisions en matière
d'environnement.
Tous ces textes et conventions auxquels la République
Démocratique du Congo fait souvent partie ne sauraient cependant
remplacer ceux plus spécifiques pris sur le plan régional.
1.3.2 Etudes empiriques
régionales de l'importance des ONGs
Dans le contexte spécifique de l'Afrique Centrale, l'on
peut noter déjà que de nombreuses déclarations ont
été adoptées entre les Etats et qui intègrent la
prise en compte des ONGs dans la protection de l'environnement.
C'est le cas de la déclaration de Brazzaville du 30 mai
1996 qui évoque « la nécessité d'impliquer
d'avantage les populations autochtones, les collectivités locales, les
organisations non gouvernementales... dans la conservation et la gestion des
écosystèmes »20(*). C'est le cas aussi de la
Déclaration de Yaoundé des chefs d'Etats du 17 mars 199921(*) qui
précise la volonté des Etats d'Afrique Centrale de renforcer les
actions visant à accroître la participation rapide des populations
et des autres acteurs dans le processus de gestion durable et de conservation
des écosystèmes forestiers.
Mais dans l'ensemble, ce n'est pas seulement le contexte
international et régional qui a favorisé la réception du
phénomène ONGs en RDC.
CHAP 2. PRESENTATION DU
PARC NATIONAL DE VIRUNGA.
2.0. Aperçu
général
Le Parc National des Virunga est l'un des 7 parcs nationaux de
la République Démocratique du Congo. Il est situe à l'Est
du pays avec une superficie de 800.000 Ha. Le parc est contigu à 6
autres réserves du Rwanda et de l'Ouganda tout au long de la
frontière politique à savoir : Le Parc National des Volcans
(Rwanda) Mgahinga Gorilla National Park, Bwindi Impenetrable National Park,
Rwenzori National Park, Semuliki National Park (Uganda). Vu sa forme
allongée et sa superficie, le parc est divisé en 4 secteurs dont
le Sud, Centre, Est et Nord. Le Parc National des Virunga est situe dans le
Rift Albertin et d'un relief avec un écosystème varie dont : Les
zones volcaniques, montagneuses, forestières, savane mixte et aquatique.
Les ressources de grande valeur fait de ce parc une des bonnes destinations
touristiques, malgré la période de crise politique qu'a connu la
RDC au cours des années écoulées, Le Parc National des
Virunga regorge une valeur biologique et scientifique inégalée,
Il a le statut d'une réserve naturelle intégrale et il est
géré en vertu de l'Ordonnance -loi 69-041 du 22 août 1969
relative à la conservation de la nature22(*). C'est en 1979 qu'il a été
déclaré « Site du Patrimoine Mondial » par l'UNESCO.
2.1. Historique
Le Parc National des Virunga est le plus ancien parc africain
crée en 1925 par le Roi Albert 1er de Belgique. La
création a été motivée par l'explorateur Carl
Akeley qui a découvert le Gorille de Montagne (Gorilla Gorilla
beringei) dans les massifs des Virunga au cours de son expédition ;
C'est après qu'il était parti convaincre le Roi des Belges de
l'importance de protéger ces primates en voie de disparition. Le parc
était très riche avec une biodiversité variée, mais
il se fait malheureusement que suite aux évènements des
années, ce parc sera le champ des théâtres des troubles de
tout genre caractérisé par les activités illégales
qui pèsent aujourd'hui sur la biodiversité.
2.2. Création
Le parc national des Virunga fut créé le 21
avril 1925 sous l'initiative du roi Albert Ier de la Belgique. Cette
idée lui est parvenue lorsqu'il visitait le parc national de YELLEWSTONE
le premier parc national au monde puisque crée depuis 1872 aux
Etats-Unis.
Carl AKELEY, un chercheur naturaliste américain avait
était envoyé dans le secteur des volcans explorer les richesses
naturelles des Virunga et avait constaté que sur l'étendue des
volcans outre les troupeaux d'éléphants, des buffles, de
sangliers, antilopes ... la forêt regorgeait des gorilles de montagne.
Dés 1925, le projet prend corps, une (zone)
première zone de protection est créée englobant le
Karisimbi, Mikeno et Visoke soit 20.000 ha au total par le décret du 21
avril 1925.
Un décret du 9/07/1929 adjoint à ce noyau
primitif les volcans actifs Nyamulagira et Nyiragongo avec une partie de la
plaine Rwindi-Rutshuru soit 200.000 ha au total. On notera à ce propos
qu'en 1933, les autorités coloniales décidèrent
l'évacuation de la population vers Binza et Rutshuru ainsi une centaine
d'hommes furent engagés comme gardes. Les décrets du 26 novembre
1934, du 12 novembre 1935 et une ordonnance du 6 janvier 1939 fixèrent
les limites actuelles du PNVi jadis appelait Parc National Albert.
2.2. Structure
organisationnelle
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature
(I.C.C.N) est l'institution chargée de la gestion des parcs nationaux et
Réserves apparentées en RDC. C'est une entreprise
para-étatique à caractère technico- scientifique. Elle est
placée sous la double tutelle des ministères de l'Environnement
et celui des Finances. L'I.C.C.N a pour objectifs : la conservation de la faune
et de la flore dans les aires protégées et réserves
apparentées, la recherche scientifique, la promotion du tourisme, la
capture et domestication de la faune. Cette Institution émargeant du
budget annexe de l'Etat fonctionne grâce aux subsides de l'Etat, dons,
legs, partenariat, recettes générées par le parc...
L'organisation est dirigée par un Directeur Général qui
centralise tous les rapports des gestionnaires des sites et fait rapport au
Ministre.
2.3. Principales richesses
du PNVi.
Sa biodiversité est variée et la distribution
des espèces varie avec l'habitat. Le secteur Sud est dominé par
les montagnes volcaniques et abritent les Gorilles de montagne (Gorilla
gorilla beringei), les Eléphants (Loxodonta africana), les
Chimpanzés (Pan troglodytes), les Céphalophes et les
Buffles (Cyncerus caffer) de foret. Le secteur Centre est d'un
écosystème mixte dominé par une foret primaire à
l'Ouest, la plaine d'une savane à acacia au centre avec des Antilopes,
Buffles (Cyncerus caffer), Eléphants (Loxodonta
africana), Phacochères et Hippopotames. La zone aquatique du Lac
Edouard aussi riche en poissons est un lieu spectaculaire pour les oiseaux
migrateurs tel que les Flamands rose, les Ibis, les Cigognes, Les Sternes et
quelques espèces endémiques entre autre le Bec en sabot
(Balaeniceps rex). Le long du Lac Edouard on observe aussi des
Crocodiles lesquels sont probablement originaires du fleuve Nil. Au Secteur Est
le même habitat mais dans la zone transfrontalière, la
transhumance des Eléphants et des Chimpanzés entre le PNVI (RDC)
et le Queen Elisabeth National Park (Uganda). Le parc est traversé par
deux cours d'eau importants dont la Rivière Rutshuru et la
Rivière Rwindi qui se jettent toutes dans le Lac Edouard. Le secteur
Nord est caractérisé par les Monts Ruwenzori à la
frontière avec l'Ouganda. La plaine de la basse Semuliki draine les eaux
du lac Edouard vers le fleuve Nil.
2.4. Menaces
Depuis sa création le PNVi à traversé
différentes situations difficiles telles que la non clarification de ses
limites dans certaines endroits, l'accroissement démographique
extraordinaire de la population aux abords immédiats du parc, le faible
revenu familial occasionné par différents crises qui ont
secoué la région, la présence de différents groupes
armés dans et autour du parc et son utilisation par les
détenteurs du pouvoir comme objet de propagande. Tous ces faits ont
incité certains groupes de gens à mener des actions peu
favorables à la conservation des animaux et de leur habitat. Hormis
les menaces liées à la présence des
réfugiées rwandais juste à coté du secteur sud du
PNVi en, les menaces de la période de conflits armés ont un
impact très remarquable sur le les ressources naturelles du PNVi. Parmi
les menaces du PNVi, nous retenons :
1. La violation des limites : qui se
caractérise soit par des déplacements des bornes ou des pancartes
signalétiques, soit par la destruction des haies ives
2. La déforestation : est
conduite dans le parc pour des usages domestiques (bois de construction, bois
de chauffe, coupe des tuteurs) ou commerciaux (bois d'oeuvre). Cette action
entraîne la destruction des habitats nécessaires à la
survie du PNVi.
3. L'empiètement des terres du
parc : se traduit par l'installation de champs, de
pâturages et de maisons. De 1999 à ces jours, plus de 90000ha du
parc ont été envahis illégalement pour des fins de
cultures. En outre, savez-vous qu'en 2004, 15km2 des
250km2 du secteur Mikeno avaient été
déboisés en deux semaines ?
4. La production de Makala : est
entretenue par les populations locales pour la production du
charbon de bois à partir des espèces ligneuses rares comme
Olean africana, prunus spp, etc. Des grands centres comme Goma, Beni,
Butembo, Kiwanja, Rutshuru, Kanyabayongwa, Kayna, etc. situés aux
abords du parc national, ils constituent une forte demande en charbon du bois.
Par exemple, en moyenne 10 camions transportant 1500 sacs de charbon du bois
débarquent chaque jour sur la ville de Goma en provenance du parc. Ce
qui représenterait 833m2 de bois, soit 1hectare
dévasté.
5. Le braconnage des animaux est
perpétré par les hommes armés (militaires et groupes
rebelles) installés dans et autour du PNVi. Ceux-ci impliquent souvent
la population voisine du parc pour le transport de la viande. Cette
activité néfaste conduit à la diminution sensible des
populations animales. Par exemple, les hippopotames étaient
essimés à 29000 en 1974, 11000 en 1989, 1300 en 2003 et moins de
1000 en 2005.
6. La pêche illicite est
pratiquée dans les frayères, lieu de reproduction des poissons
(à l'aide des matériels comme la senne de plage, nasse, etc.) ou
dans les eaux profondes (avec des filets à petites mailles), ou encore
le long des berges (tam-tam). On notera aussi que la prolifération des
pêcheries pirates dans le lac Edouard et surtout dans sa partie
côte Ouest a permis l'installation des pêcheurs clandestins comme
entre autres les villages Kamandi, Talya, Lusenge, Musenda, Kisaka et Muramba.
Ces pêcheries ont été créées par
différents acteurs pour des intérêts individuels. Cette
activité pèse sur la reproduction des poissons avec comme
conséquence directe la réduction de la productivité et de
la rentabilité de la pêche.
7. Le trafic illégal des ressources
se concrétise par le commerce des bébés gorilles,
chimpanzés, des perroquets et d'autres espèces
végétales comme Rauwolphia spp. E n 2004 seulement,
3cas de trafic de bébés gorilles ont été
enregistrés dans la ville de Goma (à la frontière
RDC-Rwanda). De même, le nombre d'éléphants continue
à diminuer dangereusement à cause de la reprise du commerce de
l'ivoire.
8. Le pacage est le fait de faire
paître les animaux dans le parc. A la recherche des pâturages pour
les bétails, des hommes finissent par s'installer dans le parc. C'est le
cas de Karuruma au Nord et de Kirolirwe au sud du parc. Cette pratique pose de
sérieux problèmes liés au risque de transmission des
maladies des animaux domestiques vers les animaux sauvages. Par exemple toute
une population de gorilles de montagne peut disparaître à jamais
suite à la contamination d'un individu atteint d'une infection qui se
transmet naturellement des animaux vertébrés à l'homme et
vice versa (zoonose). Il est néanmoins incontestable que grâce au
dévouement et courage des agents de l'ICCN, du soutien de nombreuses
associations et de différents chefs de villages ou coutumiers qui
comprennent la valeur du parc, le pire a pu être évité.
L'avenir du Parc National des Virunga dépend de nous tous !
2.5. Surveillance du Parc
Le parc est contrôlé par les gardes qui
organisent des patrouilles régulières et la suivie des
espèces clés tel que les gorilles de montagne et les
éléphants. Etant donné que le gouvernement Congolais
n'avait pas le contrôle sur tout le territoire national suite aux
divisions politiques pendant les dix années écoulées, les
patrouilles sont motivées et appuyées par le Projet UNF/UNESCO.
D'autre part, dans les villages autour du parc, l'éducation
mésologique pour la protection du parc est assurée par le projet
WWF avec des micro projets des plantations d'arbres et l'élevage du
petit bétail.
2.6. Relation
Parc-Population
Pour la sauvegarde des ressources naturelles, l'organisation a
initié le volet conservation communautaire, ceci consiste à nouer
des bonnes relations avec les communautés autour du parc à
travers un comité de dialogue qui représente les deux parties.
Pour le cas du Parc National des Virunga, le Programme International pour la
Conservation des Gorilles (PICG) a initié un projet pilote qui a fait un
bon succès au secteur Sud. Ce sont souvent des cas de
déprédation des cultures par les animaux et violation des limites
du parc qui nécessitent un dialogue entre les deux camps en vue de
trouver des solutions durables. Les gestionnaires des aires protéges
aussi sont appelés à renforcer les relations avec les
autorités politico coutumières et administratives dans la mesure
du possible à fin de promouvoir le dialogue et prévenir des
conflits éventuels.
2.7. Accessibilité
Le parc est accessible par route (135 Km) à partir de
Goma la ville la plus proche. Etant donnée la capitale Kinshasa est
située à plus de 2000 Kms, des vols internationaux sont aussi
organisés à partir de Kigali la capitale Rwandaise environ 150 km
de Goma. De Nairobi on peut aussi atteindre Goma par un vol régulier
petit porteur soit par route via Kampala la capitale ougandaise. D'autres voies
sont aussi faisables mais moins développées, le parc est
accessible toute l'année. Pour les routes secondaires nous recommandons
l'usage des véhicules 4X4 pendant la saison de pluie.
2.8. Tourisme et
opportunités
Le Parc National des Virunga est un des meilleures
destinations touristiques en RDC, Les attraits sont variés et
répondent souvent aux caprices de chaque visiteur. Le tourisme
était bien parti et bien organisé, malheureusement les 10 ans de
guerre n'ont pas épargné les infrastructures touristiques
existant. Les réserves ont été touchées, mais
grâce à l'appui des partenaires, la surveillance du parc a
été assurée même pendant la période de
guerre. Pour des raisons sécuritaires, l'organisation s'est vue dans
l'obligation de fermer le tourisme et le jour venant, le gouvernement d'union
nationale vient de décider sa réouverture dont la visite aux
gorilles. Les infrastructures touristiques aussi en projet de
réhabilitation, néanmoins le parc en collaboration avec les
secteurs privés vient d'initier un programme d'écotourisme avec
la communauté locale. Le secteur Sud accueille des touristes pour
l'Ascension du volcan Nyiragongo et la visite aux gorilles à Djomba. Une
famille de chimpanzés habituée à la présence
humaine peut être visitée à Tongo. Au secteur centre, le
parc organise surtout le tourisme de vision dans la plaine de la Rwindi pour la
visite des troupeaux d'éléphants, lions, buffles, hippopotames,
antilopes... La vallée de la Rutshuru est caractérisée par
un beau paysage le long de la rivière Rutshuru ou la pêche
sportive à la canne est autorisée. Notons aussi les sites des
oiseaux à Katanda, Kighera, Kabale, Mwiga et Ishango qui accueillent des
milliers d'espèces d'oiseaux migrateurs. Au secteur Nord, le parc
organise l'Ascension du Mont Ruwenzori pour les alpinistes, les visiteurs ont
la chance de visiter les lacs gris et noir en altitude, des fleurs immortelles
et le Touraco du Ruwenzori.
____________________________
Source : Archives de l'ICCN
CHAP III. LES ONGs ET LA
PROTECTION DES RICHESSES DU PARC NATIONAL DE VIRUNGA
III.1. Les ONGs en
présence.
La République Démocratique du Congo (RDC)
possède une longue tradition de collaboration dans le domaine de
conservation environnementale avec diverses organisations internationales et
nationales. Les projets du partenariat entre la RD Congo et les
différents bailleurs bilatéraux et multilatéraux dans le
domaine environnemental traduisent l'engagement de la communauté
internationale en faveur de l'ICCN dans le but de préserver la riche et
l'unique diversité biologique des bassins du Congo et du Nil. Cet
engagement se matérialise sous diverses formes telles que: aide
financière, appui logistique et assistance technique, construction des
infrastructures, fourniture d'équipement de surveillance, études
et recherche scientifique, formation du personnel, assistance sociale,
...etc. La RD Congo entretient actuellement des relations de
coopérations environnementales dans le PNVi avec les différents
organismes et organisations ci-après :
1. BANQUE MONDIALE
La coopération entre la Banque Mondiale et l'ICCN date
depuis différents domaines d'interventions. Cette coopération
existe et fonctionne sous diverses formes: financement des activités de
protection de la nature, études de l'organisation institutionnelle de la
DG/ICCN, études de faisabilité des projets, appuis logistiques,
etc...Actuellement, la Banque Mondiale propose d'intervenir dans plusieurs
sites des pays tels que: PN des Virunga, PN de la Garamba et d'autres sites
pour la sauvegarde de ces derniers.
2. PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT
(PNUD)
Dans le souci d'appuyer l'ICCN dans sa mission de
protection et conservation de la nature, le PNUD est au côté de
cette institution depuis longtemps. Ses différentes interventions dans
les Aires Protégées du pays concernent: le renforcement de
capacité institutionnelle de l'ICCN suivi de l'appui logistique sur le
terrain. A l'heure actuelle, le PNUD s'emprunte de conclure un protocole
d'accord avec l'ICCN pour un appui aux 16 sites.
3. UNITED NATIONS FUND
(UNF/UNESCO)
Le projet UNF/UNESCO était de 4 ans au travers les 5
sites du Patrimoine mondial de la RDC, en l'occurrence de PN Virunga, PN
Garamba, RF Okapi, PN Salonga et PN Kahuzi-Biega. Ce projet est financé
par le Fond du Patrimoine Mondial en vue de sauvegarder les cinq sites de la
RDC qui figurent sur la liste du Patrimoine naturel et culturel du Monde contre
les effets de la guerre pendant 4 ans. Pour le moment, le projet fait
l'évaluation de l'état actuel des 5 sites après la guerre,
l'application de la législation sur la conservation (LEM), le
monitoring, la lutte contre le braconnage, le paiement de la prime de survie
aux gardes ainsi que leur formation.
4. UNION EUROPEENNE (UE)
L'Union Européenne est à pourparler avec l'ICCN
pour une coopération dans le domaine de la conservation et protection de
la nature. L'intervention de l'UE vise le renforcement de capacité
institutionnelle de la DG/ICCN et les différentes activités de
sauvegarde des sites de: PN Virunga et PN Salonga.
5. WILDLIFE CONSERVATION SOCIETY (WCS)
Cette ONG américaine à caractère
scientifique entretient des relations de collaboration avec l'ICCN depuis 1987.
Elle est surtout localisée à la RFO/Epulu où elle dirige
le CEFRECOF (Centre de Formation de Recherche en Conservation
Forestière) et même plusieurs recherches sur la botanique et la
zoologie telles que: inventaire biologique, monitoring des grand
mammifères, zonage, cartographie (GIS), agroforestérie et
développement communautaire. Actuellement elle travaille en partenariat
avec la composante MIKE au PN Salonga où elle fait la collecte des
données sur les éléphants aussi bien que les inventaires
biologiques. On la trouve aussi au PN Virunga et au PN Kahuzi-Biega.
6. Worldwide Fund for Nature
(WWF)
WWF EARPO en collaboration avec l'Institut
Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) a initié en 1987 un
projet sur la conservation environnementale autour du parc National des Virunga
PEVi. Depuis 1998, le PEVi est entrain de se renforcer pour intégrer les
activités de l'éducation environnementale avec celles du
développement durable dans la région. WWF envisage de promouvoir
la participation communautaire effective pour la conservation du parc National
des Virunga. WWF a étendu son programme à Sarambwe et planifie de
faire de même pour d'autres sites dans la région.
7. UNION INTERNATIONALE POUR LA CONSERVATION DE LA
NATURE (UICN)
L'UICN est localisée à l'Est du pays. L'objectif
de sa présence dans cette partie du pays consiste à la
réalisation du processus de la conservation transfrontalière
entre le Parc National des Virunga (PNVi), Parc National des Volcans (PNV)
Ruanda et le Parc de Bwindi Ouganda. Le but principal poursuivi c'est la
conservation des gorilles de montagne des forêts montagnardes.
8. GORILLA ORGANISATION
C'est une ONG de conservation environnementale
localisée au PN Virunga avec comme activités principales la
conservation de Gorilles du Mont Tshiaberimu dans leur habitat naturel. Comme
activités spécifiques, elle s'occupe du monitoring, de
l'inventaire, de la formation des gardes de la lutte contre le braconnage et de
la fourniture d'appui logistique.
9. PROGRAMME INTERNATIONAL DE CONSERVATION DES
GORILLES (PICG)
Ce programme collabore avec l'ICCN depuis assez
longtemps. L'objectif principal consiste la survie des Gorilles de montagnes
dans leurs habitats naturels aux trois pays: RD Congo, Rwanda et Ouganda. Autre
cet objectif, le programme fourni de l'appui logistique, construit des Postes
de Patrouille et fait la sensibilisation de la population riveraine sur le bien
fondé de la conservation de ces Gorilles.
10. LA COMPOSANTE MIKE (Monitoring of
Illegal Killing of Elephants)
Elle fait la récolte des indices sur l'abondance et
l'abattage illégal des éléphants en Afrique Centrale. En
RDC, la composante collabore avec l'ICCN au travers les cinq sites figurant sur
la liste des sites du Patrimoine naturel et culturel, à savoir :
Virunga, Garamba, Salonga, Kahuzi-Biega, Réserve à
Okapi. Autre cette collecte des données, la composante fait les
inventaires des grands mammifères, la cartographie des 5 Sites (GIS) et
le renforcement des capacités du personnel aussi que la lutte contre le
braconnage suite à la forte pression humaine sur le Parc.
11. PROGRAMME EDUCATION ENVIRONNEMENTALE DES VIRUNGA
C'est un programme qui s'occupe de l'introduction du concept
de la gestion participative dans la conservation environnementale. Il
sensibilise les populations riveraines du PNVi à l'utilisation durable
des ressources naturelles suite à la forte pression humaine sur le Parc.
En dehors de cette sensibilisation, le programme
réalise des micro projets en faveur de ces populations.
12. PARC POUR LA PAIX
Le Parc pour la paix (PPP) offre une vision pratique et
réalisable pour la région des Grands Lacs au
bénéfice des populations et des parcs nationaux des Virunga, de
la Kibira et des Volcans. Il a pour objectifs de constituer les trois parcs en
réseau des parcs pour la paix; et de contribuer à
l'amélioration des conditions de vie des populations sinistrées
dans et autour de ces parcs. La mise en oeuvre de Parcs pour la paix
contribue notamment à la conservation de la diversité
biologique, à la résolution des conflits à travers des
rencontres, au dialogue, aux échanges d'informations et
d'expériences, aux efforts de paix en temps de guerre et à
l'amélioration de la coopération tout autant entre les pays
voisins qu'en leur sein pour l'établissement de zones de paix en temps
de conflits armés.
III.2. Les richesses
protégées.
Au parc National des Virunga, toutes les espèces sont
protégées. Sa politique de protection est intégrale. Au
vue de ce qui précède, nous allons reprendre en
intégralité les richesses du PNVi.
Le secteur Sud est dominé par les montagnes volcaniques
et abritent les Gorilles de montagne (Gorilla gorilla beringei), les
Eléphants (Loxodonta africana), les Chimpanzés (Pan
troglodytes), les Céphalophes et les Buffles (Cyncerus
caffer) de foret. Le secteur Centre est d'un écosystème
mixte dominé par un forêt primaire à l'Ouest, la plaine
d'une savane à acacia au centre avec des Antilopes, Buffles
(Cyncerus caffer), Eléphants (Loxodonta africana),
Phacochères et Hippopotames. La zone aquatique du Lac Edouard aussi
riche en poissons est un lieu spectaculaire pour les oiseaux migrateurs tel que
les Flamands rose, les Ibis, les Cigognes, Les Sternes et quelques
espèces endémiques entre autre le Bec en sabot (Balaeniceps
rex). Le long du Lac Edouard on observe aussi des Crocodiles lesquels sont
probablement originaires du fleuve Nil. Au Secteur Est le même habitat
mais dans la zone transfrontalière, la transhumance des Eléphants
et des Chimpanzés entre le PNVI (RDC) et le Queen Elisabeth National
Park (Uganda). Le parc est traversé par deux cours d'eau importants dont
la Rivière Rutshuru et la Rivière Rwindi qui se jettent toutes
dans le Lac Edouard. Le secteur Nord est caractérisé par les
Monts Ruwenzori à la frontière avec l'Ouganda. La plaine de la
basse Semuliki draine les eaux du lac Edouard vers le fleuve Nil.
__________________________
Source : Archives de l'ICCN
Chap IV. CADRE
PRATIQUE : ENQUETES SUR LES ACTIONS MENEES PAR LES ONGS POUR LA
PROTECTION DU PNVI.
IV. 1.
Opérationnalisation des variables et échantillonnage.
Il sera question pour nous dans ce travail :
· d'apprécier la contribution des ONGs à la
protection du PNVi,
· de nous interroger sur le rôle des ONGs en tant
qu'acteurs de la protection de l'environnement.
· De connaître la cause de l'influence humaine sur
le PNVI
· D'identifier le type des bénéficiaires
des appuis des ONGs
C'est ainsi que nous avons recouru à la technique du
questionnaire. Ce dernier « est une suite des propositions ayant une
certaine forme et un certain ordre sur lesquelles on sollicite l'avis ou le
jugement d'autres personnes intéressées de près ou de
loin, directement ou indirectement par le secteur sous
regard »23(*)
En effet, cette façon de procéder nous a
facilité la récolte des données nécessaires
à la réalisation de ce travail.
Avant de récupérer les protocoles, un
délai de deux mois était accordé aux enquêtés
pour répondre aux questions présentées sous forme de
protocole de recherche. Ces protocoles étaient récoltés au
fur et à mesure selon le lieu et le temps convenus.
« La population est l'ensemble des
éléments parmi lesquels on aurait pu choisir
l'échantillon, c'est-à-dire l'ensemble des éléments
qui possèdent les caractéristiques qu'on veut observer. Ces
caractéristiques sont des traits communs qui sont, en fait, des
paramètres d'appréciation ».24(*)
Ainsi, nous pouvons considérer la population comme un
ensemble d'individus auquel s'applique l'étude. Quant à l'univers
d'enquête, « c'est un groupe d'individus auxquels le chercheur
limite ses préoccupations ou encore son champ d'investigation en vue de
vérifier la portée de ses hypothèses »25(*)
S'agissant des personnes qui ont fait l'objet de notre
enquête, nous nous sommes intéressé à la population
locale, aux ONGs, et aux gardes du parc. Il est à noter que sur les 500
protocoles largués sur terrain, tous ont été
réceptionnés mais l'on a répondu à 470 protocoles,
soit une mort expérimentale de 30 questionnaires. Cela se justifie par
le simple fait que ce genre d'incident ne manque jamais au cours d'une
recherche scientifique.
Quand à la population locale, nous l'avons
stratifiée dans trois secteurs du parc dont le NORD, le SUD et le
CENTRE.
Tableau N°1 Présentation de
l'échantillon
N°
|
Nombre des personnes enquêtes
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
1.
2.
3.
|
gardes du parc
Population locale
ONGs
|
28
434
08
|
06
92
02
|
Total
|
470
|
100
|
Source : notre enquête
Il ressort de ce tableau que notre enquête a eu une
grande participation de la population soit 92%. Ceci s'explique par le fait
qu'elle a été stratifiée en secteur afin de couvrir
toutes les parties du PNVi.
IV.2. LA METHODOLOGIE
D'ENQUETE
Il ne s'agira pour nous ni d'énumérer les ONGs
environnementales oeuvrant dans le PNVi, ni de rendre compte au cas par cas des
actions des unes et des autres. Ce serait un travail fastidieux, en tout cas
irréaliste. Par ailleurs, les exigences formelles et la nature de notre
travail ne nous le permettent pas.
Cela étant, nous essayerons d'étudier l'impact
de la présence ces ONGs et d'analyser, dans leur globalité, les
politiques environnementales de ces institutions tant sur le plan de leur
effectivité que sur le plan de leur efficacité.
Notre démarche s'accommodera également d'une
approche comparative des aspects doctrinaux et interventionnistes en la
matière.
IV.2.1. La méthode
d'analyse.
Le processus méthodologique que nous avons choisi dans
l'élaboration de ce travail est la recherche-action. Cette
méthode n'est pas un simple avatar méthodologique de sociologie
classique, elle exprime au contraire une véritable transformation de la
manière de concevoir et de faire de la recherche en développement
de l'environnement. Il s'agit là d'une recherche à
l'intérieur de la quelle il y a une action
délibérée de la transformation de la
réalité, mais aussi et surtout de produire des connaissances pour
réaliser ces transformations.
La recherche-action peut être définie avec
Benoît GAUTHIER comme « une modalité de recherche,
qui rend l'acteur chercheur, et qui oriente la recherche vers l'action et qui
ramène l'action vers les considérations de
recherche »26(*). Par contre, Louis LEWIN définit la recherche
action « en se referant à trois composantes, à savoir
la recherche, la formation et l'action »27(*). La recherche-action
débouche sur une nouvelle inscription du chercheur dans la
société, par la reconnaissance d'une compétence à
la recherche de praticien du social. Dans cette optique, elle accepte de
s'enquérir de la place de l'homme dans la nature et de l'action
organisée pour lui donner du sens. Elle se définit alors dans son
rapport avec la complexité de la vie humaine prise dans sa
totalité dynamique et ne se défend devant la relation d'inconnu
que lui découvre la finitude de toute existence.
La recherche-action intègre dans sa logique les
spécificités théoriques des sciences anthropo-sociales et
les différents systèmes de sensibilités et
d'intelligibilité proposés par les cultures du monde. Dans cette
optique, le chercheur ne peut plus se définir simplement comme un
sociologue ou un psychosociologue. Dans sa pratique, il est parfois sociologue,
psychosociologue, philosophe, historien, économiste, inventeur ou
militant. Il découvre les régions de la connaissance d'une
pensée galiléenne acceptée dans sa plénitude
signifiante. Le chercheur joue un rôle professionnel dans une dialectique
qui articule sans cesse l'implication et la distanciation, l'affectivité
et la rationalité, le symbolisme et l'imaginaire, la médiation et
le défi, la science et l'art, formateur et formé. Le chercheur
n'est ni agent, d'une institution, ni un acteur d'une organisation, ni un
individu sans appartenance sociale, par contre il accepte ces différents
rôles à certains moments de son action et de sa réflexion.
Il est à la fois autonome et un acteur de sa pratique et de son
discours.
Cette méthode de recherche-action nous a permis
d'envisager de manière claire sans rien laisser au hasard, toutes les
implications protectrices qui découlent du rôle des ONGs.
IV.3. LES INSTRUMENTS DES
COLLECTES DES DONNEES.
Les instruments d'enquête renvoient aux conditions
pratiques de collecte d'informations. Nous avons opté dans
l'élaboration de ce travail à trois techniques de recherche
à savoir : la recherche documentaire, l'entretien et le
questionnaire.
IV.3 .1. La recherche
documentaire
La recherche documentaire consiste à fouiller dans les
ouvrages et dans différentes publications comme les revues ou les
journaux qui permettent de cerner et d'apprivoiser l'objet d'une
étude. Ce type de recherche est réalisable dans les
bibliothèques et dans les centres d'études et de recherches. Nous
avons choisi cette technique, parce qu'elle cadre parfaitement avec l'objet de
notre étude. Il s'agit simplement pour nous d'examiner le raisonnement
et la contribution des ONGs lorsqu'il y a une menace de disparition des
espèces dans le monde. Ainsi, pour mieux cerner l'objet de cette
étude, notre attention a été focalisée sur les
ouvrages parlant de l`environnement, les textes en matière de droit et
de l'économie de l'environnement. La recherche documentaire s'est
déroulée dans les bibliothèques de Gorilla Organisation,
de WWF-PEVI/Kacheche, de l'Institut supérieur d'Informatique et de
Gestion, de l'UNIGOM lesquels ensembles disposent d'à peu près
deux mille ouvrages dans leur fonds documentaire.
IV.3.2. L'entretien
Les différents entretiens ont concerné les
responsables des ONGs, les autorités de l'ICCN et la population
riveraine du PNVi. Il s'est généralement agit d'entretiens
individuels semi directif durant en moyenne une heure. Le choix de l'entretien
semi directif s'explique par le fait que c'est un mode d'entretien qui n'est ni
entièrement ouvert, ni canalisé par un grand nombre de questions
précises. Il a permis de laisser venir l'enquêté afin que
celui-ci puisse parler ouvertement, dans les mots qu'il souhaite et dans
l'ordre qui lui convient. Nous nous efforcions simplement de recentrer
l'entretien sur les objectifs de la recherche chaque fois que notre
interviewé s'en écartait, afin de lui poser des questions
auxquelles il ne parvenait pas à répondre au moment le plus
approprié, et de manière aussi naturelle que possible. Il a
été parfois nécessaire de retourner voir les personnes
interviewées pour un complément d'informations.
IV.3.3. Le Questionnaire
Pour mieux enrichir notre recherche, nous avons aussi
procédé à l'élaboration d'un questionnaire, qui, a
été adressée à trois catégories
d'enquêtés notamment les autorités en charge de la
protection du Parc National des Virunga (ICCN), les responsables gestionnaires
des ONGs environnementales, la population qui avoisine le PNVi. Ceci dans le
but de permettre à celui qui n'avait pas le temps de s'exprimer
verbalement de s'exprimer par écrit. Permettre aussi à
l'enquêteur de se souvenir d'autres données qui lui ont
échappé lors de l'entretient. . Cette partie du travail va
consister maintenant à analyser ces questions et en déduire des
résultas.
Pour la récolte des données, nous avons
utilisé un questionnaire qui a incorporé des questions de type
ouvert et fermé. Ces questions ont été adressées
aux ONGs, aux gardes du parc et à la population tout autour du PNVi. On
aurait pu se limiter aux ONGs mais notre travail ne consiste pas à
analyser chaque ONG particulièrement mais à relever leurs
actions d'une manière globale. Ainsi, nous avons
préféré nous étendre à d'autres groupes pour
s'enquérir en réalité de l'impact de l'intervention des
ONGs.
Pour ce faire, Ces questions sont regroupées par
thème et représentées dans le tableau suivant :
Tableau n°2 : Les thèmes qui ont
composés notre questionnaire
Groupe cible
|
N°
|
Thèmes
|
Nombre questions
|
1. Population locale
|
1.
2.
3.
|
De I'identification
De la vie socio-économique
De la conservation de la biodiversité
Des perspectives d'avenir
|
3
7
1
|
2. Les ONGs
|
1.
2.
|
Du statut juridique des ONGs
Des activités des ONGs
|
1
3
|
3. Des gardes du parc
|
1.
|
De la conservation du PNVi
|
4
|
IV.4. PRESENTATION DE
L'ENQUETE
IV.1. POPULATION LOCALE
A. DE L'IDENTIFICATION
Cet échantillon a été stratifié
pour chacune de trois secteurs choisis tels que présentés dans le
tableau ci - dessous :
0. Répartition de l'échantillon par
secteur
Tableau N°3 : Répartition de
l'échantillon par secteur
N°
|
Secteur
|
Population
|
Pourcentage
|
1.
2.
3.
|
NORD
SUD
CENTRE
|
154
206
74
|
35,5
47,5
17
|
Total
|
434
|
100%
|
Source : notre
enquête
Bon nombre des personnes ont été
questionnées au secteur SUD soit 47,5%.
1. Répartition de l'échantillon par
tranche d'âge, par sexe et par secteur.
Tableau N°4 :
Répartition de l'échantillon par tranche d'âge, par sexe
et par secteur.
Secteur
|
Tranche d'age
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
NORD
|
16-20 ans
21-25 ans
26-30 ans
31-35 ans
36-40 ans
41ans et plus
|
36
12
04
36
15
19
|
23,4
8
2,6
23,4
9,7
12,3
|
04
05
05
15
03
0
|
2,6
3,2
3,2
9,7
1,9
0
|
40
17
09
51
18
19
|
26
11,2
5,8
33,1
11,6
12,3
|
Sous total
|
122
|
79,4%
|
32
|
20,6%
|
154
|
100%
|
SUD
|
16-20 ans
21-25 ans
26-30 ans
31-35 ans
36-40 ans
41ans et plus
|
63
10
24
26
10
23
|
30,6
4,9
11,6
12,6
4,8
11,2
|
08
13
14
04
05
06
|
4
6,3
6,8
1,9
2,4
2,9
|
71
23
38
30
15
29
|
34,6
11,2
18,4
14,5
7,2
14,1
|
Sous total
|
156
|
75,7%
|
50
|
24,3%
|
206
|
100%
|
CENTRE
|
16-20 ans
21-25 ans
26-30 ans
31-35 ans
36-40 ans
41ans et plus
|
09
06
11
21
02
03
|
12
8
15
28,3
3
4
|
06
02
02
04
07
01
|
8
2,7
2,7
5,4
9,5
1,4
|
15
08
13
26
08
04
|
20
10,7
17,7
33,7
12,5
5,4
|
Sous total
|
52
|
70,3%
|
22
|
29,7%
|
74
|
100%
|
Total Général
|
330
|
76%
|
104
|
24%
|
434
|
100%
|
Source : notre enquête.
Il ressort du tableau N°3 que les femmes
représentent 24% de la population étudiée et les hommes
76%. Se referant maintenant aux secteurs ; on remarque que pour le
secteur NORD, plus d'hommes soit 79,4% ont répondu favorablement
à notre questionnaire que des femmes soit 20,6%. Pour le secteur SUD,
c'était le même cas 75,7% des hommes et 24,3% des femmes. Pour le
centre, 76% des hommes et 24% des femmes.
En rapport avec la
répartition de la population étudiée par tranche
d'âge , par secteur et par sexe; on remarque que pour le secteur
NORD, les hommes et femmes d'âge compris entre 31-35 ans, soit 33,1% de
l'échantillon pris, ont répondu favorablement à notre
enquête. Pour le secteur SUD, les hommes qui
ont l'age compris entre 16-20 ans ont répondu favorablement et les
femmes dont l'age varie entre 26-30ans ont répondu aussi favorablement
à nos questions. Pour le secteur CENTRE, les hommes qui ont l'age
compris entre 31-35 ans ont répondu favorablement et les femmes dont
l'age varie entre 36-40ans ont répondu aussi favorablement à
nos questions
2. Niveau d'instruction de la population
étudiée
Tableau N°5 :
Population étudiée selon le niveau d'instruction par
secteur
N°
|
Niveau d'étude
|
NORD
|
SUD
|
CENTRE
|
Fréq
|
%
|
Fréq
|
%
|
Fréq
|
%
|
1.
2.
3.
4.
5.
6
|
Jamais à l'école
N'a pas terminé l'école primaire
A terminé l'école primaire
N'a pas terminé l'école secondaire
A terminé l'école secondaire
A été à l'université
|
62
38
25
10
12
07
|
40
25
16
06
08
05
|
31
20
21
30
79
32
|
15
10
10
15
38
12
|
14
19
23
04
07
08
|
18
26
31
05
09
11
|
Total
|
154
|
100
|
206
|
100
|
74
|
100
|
Source : notre enquête.
Parmi nos enquêtés, 40% des
enquêtés n'ont jamais été à l'école au
secteur NORD, 38% des enquêtés ont terminé l'école
secondaire au secteur SUD, 31% des enquêtés affirment avoir
terminé l'école primaire au secteur CENTRE.
B. De la vie socio-économique
5. Activité principale de la population
étudiée.
L'activité principale détermine le niveau
socio-économique de la population. Pour ce faire, nous avons
étudié celle de la population qui avoisine le PNVi (.Tableau
N°6)
Tableau N°6 : Activité principale de la
population par secteur
N°
|
Activités proposées
|
NORD
|
SUD
|
CENTRE
|
Fréq
|
%
|
Fréq
|
%
|
Fréq
|
%
|
1.
2.
3.
4.
|
Agriculture
Sciage de planches
Pêche
Autres
|
74
21
19
40
|
48
14
12
26
|
96
38
12
60
|
47
18
06
29
|
20
27
09
18
|
27
37
12
24
|
Total
|
154
|
100
|
206
|
100
|
74
|
100
|
Source : Recherche personnelle et nos calculs
Se référant à ce tableau, nous trouvons
que l'agriculture prime sur toutes les autres activités étant
donné qu'elle est de l'ordre de 48% au Secteur NORD, de 47% au Secteur
SUD, de37 % au secteur CENTRE.
6. Gestion de la production agricole
Dans le tableau N°6 nous avons constaté que la
majeure partie de la population étudiée vit de l'agriculture.
Tableau N°7 : Utilisation des récoltes
par la population prise comme échantillon dans chaque secteur.
N°
|
Affectation des récoltes
|
NORD
|
SUD
|
CENTRE
|
Fréq
|
%
|
Fréq
|
%
|
Fréq
|
%
|
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
|
Autoconsommation
Consommation
Réserve en stock
Commercialisation
Scolarisation des enfants
Soins médicaux
autres
|
19
27
14
56
09
15
14
|
12
18
09
36
06
10
09
|
27
31
23
84
15
11
15
|
13
15
11
41
07
06
07
|
10
07
14
23
03
11
06
|
14
09
19
31
04
15
08
|
Total
|
154
|
100
|
206
|
100
|
74
|
100
|
Source : notre enquête
Pour les secteurs NORD, SUD et CENTRE les récoltes sont
destinés à la commercialisation.
7. Produits du PNVi intéressant la population
autour du PNVi
On ne peut pas intervenir dans une aire protégée
sans qu'il y ait une influence sur la dégradation de la
biodiversité. En effet, les produits intéressant la population de
la forêt déterminent le niveau de la dépendance de la
population vis-à-vis des ressources qui lui sont proche.
Tableau N°8 : Produits du PNVi qui
intéressent la population étudiée par secteur.
N°
|
Produits du PNVi intéressant la population locale
|
NORD
|
SUD
|
CENTRE
|
Fréq
|
%
|
Fréq
|
%
|
Fréq
|
%
|
1.
2.
3.
4.
5.
|
Viande
Bois de chauffe
Bois pour planche
Terres fertiles
Autres
|
12
86
35
07
14
|
08
56
22
05
09
|
20
103
38
16
29
|
10
50
18
8
14
|
11
27
15
12
09
|
15
37
20
16
12
|
Total
|
154
|
100
|
206
|
100
|
74
|
100
|
Source : notre enquête et nos calculs
personnels
Le produit qui intéresse plus les habitants de tous les
secteurs (NORD, SUD, CENTRE) est le bois de chauffe
8. Fréquences des ONGs intervenant en faveur de
la population locale.
Tableau N°9 : Population étudiée
selon que telle ou telle autre ONG intervient à sa faveur.
N°
|
ONGs
|
NORD
|
SUD
|
CENTRE
|
Fréq
|
%
|
Fréq
|
%
|
Fréq
|
%
|
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
|
WWF/PEVI-KACHECHE
GORILLA RGANISATION
WCS
PICG
DFGF-I
SZF
SZL
IDEPE
autres
|
14
43
07
05
10
11
23
28
13
|
09
28
05
03
07
07
15
18
08
|
19
84
10
48
23
04
07
00
11
|
09
41
05
23
11
02
04
00
05
|
07
00
12
06
03
18
09
00
19
|
10
00
16
08
04
24
12
00
26
|
Total
|
154
|
100
|
206
|
100
|
74
|
100
|
Source : notre enquête et nos calculs
personnels
Nous remarquons G.O que intervient plus en faveur de la
population dans les secteurs NORD et SUD soit respectivement un maximum de
répondant de 43 et 84 personnes et dans le secteur CENTRE ce sont les
autres ONGs qui n'étaient échantillonnées dans ce travail
qui y interviennent plus.
9. Intervention des ONGs sur la population environnant
le PNVi.
Tableau N°10 : population étudiée
au prorota des avantages qu'ils tirent des ONGs par secteur.
N°
|
Types d'intervention
|
NORD
|
SUD
|
CENTRE
|
Fréq
|
%
|
Fréq
|
%
|
Fréq
|
%
|
1.
2.
3.
4.
5.
6.
|
Education
Soins médicaux
Emploi
Alimentation
Crédit
autres
|
08
17
29
16
31
53
|
05
11
19
10
20
35
|
11
14
16
15
116
34
|
5
7
8
7
56
17
|
05
09
04
08
12
36
|
7
12
5
11
16
49
|
Total
|
154
|
100
|
206
|
100
|
74
|
100
|
Source : notre enquête et nos calculs
personnels
Aux types d'interventions susmentionnées, on note que
les ONGs interviennent dans les autres types (35% et 49%) pour le secteur NORD
et CENTRE tandis que dans le secteur SUD, les ONG accordent des crédits
(56%).
10. Considérations des avantages reçus
des ONGs par la population.
Tableau N°11 : Répartition de la
population en fonction des considérations des avantages qu'elle obtient
de la part des ONGs par secteur.
N°
|
Considérations de la population
|
NORD
|
SUD
|
CENTRE
|
Fréq
|
%
|
Fréq
|
%
|
Fréq
|
%
|
1.
2.
3.
4.
|
Très satisfaisant
Satisfaisant
Assez satisfaisant
Pas satisfaisant
|
15
79
23
37
|
10
51
15
24
|
19
16
123
48
|
9
8
60
23
|
17
33
14
10
|
23
45
19
13
|
Total
|
154
|
100
|
206
|
100
|
74
|
100
|
Source : notre enquête et nos calculs
personnels
De ce tableau, 51% de la population
étudiée dans le secteur NORD considère que les avantages
qu'ils obtiennent des ONGs sont satisfaisants. Pour le secteur SUD, 60% de
la population étudiée considère que ces avantages assez
satisfaisants. Pour le secteur centre, 45% considère ces avantages comme
satisfaisants.
11. Avis de la population sur la présence des
ONGs.
Tableau N°12 : Répartition de la
population étudiée par secteur selon qu'elle a exprimée
son mécontentement sur la présence des ONGs dans le PNVi.
N°
|
Plaintes de la population
|
NORD
|
SUD
|
CENTRE
|
Freq
|
%
|
Freq
|
%
|
Freq
|
%
|
1.
2.
3.
4.
|
Ravissement des terres
Chômage
Malnutrition
Autres
|
82
27
29
16
|
53
18
19
10
|
115
37
26
28
|
56
18
12
14
|
30
11
09
24
|
41
15
12
32
|
Total
|
154
|
100
|
206
|
100
|
74
|
100
|
Source : notre enquête et nos calculs
personnels
Il convient de noter que 53% de la population
étudiée du secteur NORD, 56% du secteur SUD, 43% du secteur
CENTRE affirment que leurs terres ont été ravis par cette
pratique de conservation par l'entremise des ONGs.
C. perspectives d'Avenir
Ici, nous allons présenter les souhaits exprimés
par la population environnant le PNVi, particulièrement dans le 3 trois
secteurs du PNVi qui ont été pris comme espace d'étude.
Tableau N°13 Répartition de la population
étudiée par secteur selon qu'elle a proposée les solutions
à leurs problèmes avec leurs voisins le PNVi.
N°
|
Résolutions proposées
|
NORD
|
SUD
|
CENTRE
|
Freq
|
%
|
Freq
|
%
|
Freq
|
%
|
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
|
Avoir accès aux bois qui produisent des planches de
qualité.
Avoir accès à la terre fertile dans la zone
tampon.
Faire des rites ancestraux dans le parc
Engrais dans vos champs habituels pour une meilleure
récolte.
Petit bétail pour réponde à vos besoins en
protéines animales.
Les ONGs doivent faire des séances de sensibilisation
avant d'exécuter leur projet.
Autres
|
23
49
11
24
21
16
10
|
15
32
07
16
14
10
06
|
17
101
15
09
22
19
23
|
8
49
07
05
11
09
11
|
12
26
10
08
09
03
06
|
16
35
14
11
12
04
08
|
Total
|
154
|
100
|
206
|
100
|
74
|
100
|
Source : notre enquête et nos calculs
personnels
La population a exprimée le souhait d'avoir
accès à la terre fertile dans la zone tampon pour que leurs
problèmes soient résolus.
IV.2. DES ONGs
Notre enquête s'est portée en majeure partie
sur les ONGs tant nationales qu'internationales qui oeuvrent dans le domaine
environnementale. Il ne s'agira pas de citer les actions de chaque ONGs si non
ça sera un travail fastidieux mais il sera question d'étudier les
actions de tout les ONGs en général.
A. Du statut juridique des ONGs
étudiées.
Nous voulons déterminer le nombre d'ONGs qui ont
été prises comme champ d'étude selon qu'elles sont
nationales ou internationales
Tableau N°14 Répartition des ONGs
étudiées suivant leur statut juridique.
N°
|
Statut juridique
|
Nombre
|
pourcentage
|
1.
2.
|
ONGs nationales
ONGs internationales
|
01
07
|
12,5%
87,5%
|
Total
|
08
|
100%
|
Source : notre enquête et nos calculs
personnels
Nous constatons que notre enquête s'est plus
focalisée sur les ONGs internationales soit 87,5%. Ceci s'explique par
le fait que bon nombre d'ONGs nationales refusaient de nous recevoir soit en
disant qu'elles travaillent en partenariat avec les ONGs internationales
Des activités des ONGs
1. Bénéficiaires des appuies des
ONGs.
Tableau N°15 Fréquence de la
répartition des bénéficiaires des appuis des ONGs suivant
leur catégorie.
N°
|
Catégorie des bénéficiaires des ONGs
|
Nombre
|
pourcentage
|
1.
2.
3.
4.
5.
6.
|
Associations
Elèves
Commerçants
Agriculteur
Gardes
Autres
|
02
02
01
03
07
02
|
12%
12%
5%
18%
41%
12%
|
Total
|
17
|
100%
|
Source : notre enquête et nos calculs
personnels
Ce tableau, nous remarquons que bon nombre d'ONGs
interviennent en faveur des gardes du parc soit environ 41% d'ONGs.
2. Types d'appui que les ONGs accordent à la
population et aux gardes.
Tableau N°15 Répartition des ONGs
enquêtées suivant le type d'appui que chacune d'eux octroie
à la population et aux gardes
N°
|
Type d'appuies accordés
|
Nombre
|
pourcentage
|
1.
2.
3.
4.
5.
6.
|
Financier
Technique
Conseil
Fourniture
Equipement
Autres
|
02
02
00
01
09
03
|
12%
12%
0%
15%
53%
18%
|
Total
|
17
|
100%
|
Source : notre enquête et nos calculs
personnels
Nous remarquons que les ONGs appuient davantage en
équipements. Ceci explique les données relatives aux
bénéficiaires qui ont montré que beaucoup d'ONGs
interviennent en faveur des gardes du parc. Environ 53% des ONGs soient au
delà de la moitié appuient le parc en équipement.
3. Intrants alloués par les ONGs pour la
protection du PNVi.
Tableau N°16 Répartition des ONGs en fonction
des intrants alloués aux gardes du et a la population environnant le
PNVi.
N°
|
Intrants alloués
|
Nombre
|
pourcentage
|
1.
2.
3.
4.
5.
|
Outils
Semences
Argent
Encadrement et sensibilisation
Autres
|
10
03
02
01
01
|
59%
18%
12%
5%
5%
|
Total
|
17
|
100%
|
Source : notre enquête et nos calculs
personnels
Il ressort de ce tableau que les ONGs
interviennent en fournissant des outils. Environ 59% des ONGs ont dit qu'elles
allouent des outils à la fois aux familles des gardes et à la
population locale afin de permettre ceux-ci de vaquer à d'autres
occupations comme l'agriculture que d'aller faire le braconnage.
IV.3. DES GARDES DU
PARC.
Comme nous l'avons évoqué
dans la partie méthodologique, l'obtention des données fiables
sur l'Impact des ONGs dans la protection du PNVi nous a poussée à
interroger les gardes et conservateurs. Ces données nous ont permis de
connaître réellement la main mise des ONGs sur la protection du
PNVi. Pour chaque fréquence un questionnaire a été remis
à l'enquêter mais avons préféré compiler les
résultats dans un seul tableau.
Tableau N°17 Répartition des menaces selon
leur fréquence (données estimées par les gardes de
parc).
N°
|
Menaces exercées sur le PNVi
|
Fréquences
|
Très élevée
|
élevée
|
Moyenne
|
Basse
|
Très basse
|
éradiquée
|
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
|
La violation des limites du parc
La déforestation
L'empiétement des terres.
La production de Makala
Le braconnage
Le trafic des ressources.
Le pacage
|
4
8
3
3
7
2
1
|
1
3
2
2
4
6
10
|
5
4
7
4
4
3
1
|
13
3
0
2
2
5
3
|
0
2
6
3
14
2
1
|
0
0
0
0
0
0
0
|
Total
|
28
|
28
|
28
|
28
|
28
|
28
|
Source : notre enquête.
Nous constatons que parmi 28 gardes qui ont répondu
à notre questionnaire, 8 gardes ont affirmé que c'est la
déforestation qui a une fréquence élevée; 14 gardes
ont dit que le braconnage a une fréquence très basse ; 7
gardes ont dit que c'est l'empiétement des terres qui a une
fréquence moyenne ; 13 gardes ont dit que c'est la violation des
limites du parc qui a fréquence basse ; 10 gardes ont dit que c'est
le pacage qui aune fréquence élevée et qu'aucune menace
n'a été éradiqué.
Tableau N°18 Répartition des avis des gardes
de parc selon que telle ou telle ONG leurs vient en aide contre les menaces
ci-dessous.
N°
|
Menaces exercées sur le PNVi
|
ONGs
|
WWF
|
WCS
|
SZL
|
SZF
|
IDEPE
|
G.O
|
PICG
|
DFGF-I
|
AUTRES
|
Freq
|
%
|
Freq
|
%
|
Freq
|
%
|
Freq
|
%
|
Freq
|
%
|
Freq
|
%
|
Freq
|
%
|
Freq
|
%
|
Freq
|
%
|
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
|
La violation des limites du parc
La déforestation
L'empiétement des terres.
La production de Makala
Le braconnage
Le trafic des ressources.
Le pacage
|
13
02
05
02
02
01
03
|
46
7
18
7
7
4
11
|
0
1
2
2
10
7
6
|
0
4
7
7
36
25
21
|
2
6
6
7
3
2
2
|
7
21
21
25
11
7
7
|
0
4
2
1
14
1
6
|
0
14
7
4
50
4
21
|
1
1
2
2
11
5
6
|
4
4
7
7
39
18
21
|
6
3
1
2
9
4
3
|
21
11
4
7
32
14
11
|
1
2
3
4
8
5
5
|
4
7
11
14
28
18
18
|
4
5
6
1
3
7
2
|
14
18
21
4
11
25
7
|
4
5
6
2
1
9
1
|
14
18
21
7
4
32
4
|
Total
|
28
|
100
|
28
|
100
|
28
|
100
|
28
|
100
|
28
|
100
|
28
|
100
|
28
|
100
|
28
|
100
|
28
|
100
|
Source : notre enquête et nos calculs
personnels.
Parmi 28 gardes, 13 gardes soit 46% ont répondu que
WWF les aident à lutter contre la violation des limites du parc, 10
gardes soit 36% affirment que WCS les aident à lutter contre le
braconnage, 14 gardes soit 50% pour SZF, 8 gardes soit 26% pour PICG, 9 soit
32% pour G.O et 12 gardes soit 43% pour IDPE affirment être aidé
par ces ONGs à lutter contre le braconnage. Tandis que 7gardes soit 25%
des répondants ont été de même avis que DFGF-I les
aide à lutter contre le trafic des ressources et 9 gardes affirment que
ce sont les autres ONGs qui sont à cote d'eux.
IV.5 DESCRIPTION DES
DONNEES DE L'ENQUETE.
IV.5.1. Données
relatives aux ONGs.
Il ressort de ce graphique que plus de 87,5% des ONGs qui
interviennent pour la protection du PNVi sont des ONGs internationales. Ceci
nous pousse à confirmer l'hypothèse selon laquelle les ONGs
internationales sont celles qui interviennent pour une protection efficace du
PNVi.
IV.5.2. Données
relatives aux bénéficiaires des appuis des ONGs.
De ce graphique, on comprend que ce qui
bénéficie plus de l'appui des ONGs sont les gardes du parc en
raison de 41% suivi des agriculteurs soit 18%, les élèves et les
associations ont chacun une pondération de 12% et les autres personnes
du secteur non spécifié ont une pondération de 5%. En
effet, nous pouvons dire que les ONGs sont dans le parc pour une raison
importance d'appuyer les gardes. Or les gardes sont là pour
protéger la biodiversité du PNVi. Ceci nous pousse à
confirmer l'hypothèse selon laquelle les ONGs participent à la
protection du PNVi.
IV.5. 3. Données
relatives aux produits du PNVi qui intéressent la population dans chaque
secteur du PNVi
Sur ce graphique, la série N°1 représente le
secteur NORD, la série N°2 représente le secteur SUD et la
série N°3 représente le secteur CENTRE.
Pour le secteur NORD, ce qui pousse la population locale d'entrer
dans le PNVi c'est le bois de chauffe ; il s'agit du même cas pour
les autres secteurs SUD et CENTRE. Comme l'indique le graphique ci haut le
maximum des personnes en raison de 85, 103et 27 respectivement pour le secteur
SUD, NORD et CENTRE entrent dans le parc pour chercher le bois de chauffe.
IV.5. 4. Données relatives aux activités
de la population qui avoisine le PNVi.
Il ressort de ce graphique que l'activité la plus
exercée par la population des secteur NORD et SUD est l'agriculture et
pour le secteur CENTRE, c'est le sciage de bois.
IV.5. 4. Données
relatives aux intrants alloués par les ONGs.
Sur ce graphique, nous remarquons que la majeure partie des
ONGs soi 59% accorde des outils de travail agricole à la population pour
s'occuper de leurs champs. Ceci nous pousse à confirmer
l'hypothèse principale selon laquelle les activités
menées par les ONGs dans le parc et en dehors du parc renforce la
protection de la biodiversité du PNVi.
IV.5. 3. Données
relatives aux appuis des ONGs à la population.
Sur ce graphique, il ressort que la majeure partie des ONGs
accorde des appuis en équipement (soit 48%) aux gardes afin de leur
permettre d'exercer efficacement leurs travaux de patrouille. Ceci nous pousse
encore, une fois de plus, à affirmer l'hypothèse selon laquelle
le bilan de la participation des ONGs est positif.
IV.5. 4. Données
relatives aux fréquences des menaces faites au PNVi.
Sur ce graphique, les menaces qui sont graves pour le PNVi
ont une fréquence faible comme la violation des limites du parc qui a
une fréquence basse même que le braconnage qui a une
fréquence très basse. Ceci étant, il convient d'affirmer
l'hypothèse selon laquelle l'intervention des ONGs favorise la non
disparition des espèces du PNVi.
IV.5. 4. Données
relatives aux considérations des avantages que la population obtient des
ONGs.
De ce graphique, nous constatons que la population du secteur
NORD soit 52 % considère les avantages reçus comme étant
satisfaisant, celle du secteur SUD les considère comme étant
assez satisfaisant et celle du CENTRE les considère comme étant
satisfaisant. Ceci nous pousse à confirmer l'hypothèse selon
laquelle le bilan global de participation des ONGs est positif.
CHAP V. VERS UNE STRATEGIE
EFFICACE DE LA PROTECTION DES RICHESSES DU PNVi
V.1. Au plan
environnemental
Au plan environnemental, l'ICCN , qui est une organisation en
charge de la protection des richesses du PNVi, doit mettre sur pied un certain
nombre de projets lesquels lui permettons d'accroître la connaissance de
l'environnement naturel du PNVi. Ces projets, une fois réalisés,
répondront à la préoccupation majeure de " Une meilleure
connaissance de son environnement pour un mieux être des
générations futures "28(*).
Dans ce contexte la RDC à travers son institution
spécialisée de la protection de l'environnement, ICCN, devra
initier et/ou collaborer avec d'autre pays de la sous région des Grands
lacs aux projets ci-après :
· Projet Forêt et Environnement,
· Plan d'Action pour l'Environnement,
· Projet Régional de l'Information
Environnementale,
Le PNVi se trouvant dans la province du Nord Kivu, le chef de
division de l'environnement, en plus de coordonner les différents
projets mentionnés ci haut, multipliera les contacts tant à
l'extérieur qu'à l'intérieur du pays, avec les congolais
pour accroître leur capacité humaine et financière d'une
part, mais également pour informer et sensibiliser le grand public
à la gestion des ressources naturelles d'autre part.
V.2. Au plan forestier
L'ICCN, à travers son site du PNVi, visera une
meilleure connaissance de ces ressources forestières (localisation,
quantité, qualité, etc.) pour, le long terme, être capable
d'en planifier l'aménagement et l'utilisation durable. Le Plan d'Action
Forestier et le Projet Forêts et Environnement s'y emploieront.
Dans le futur, l'ICCN devra mettre en place différents
centres de recherches et plusieurs projets forestiers. Parmi les centres de
recherches d'intérêts, les plus importants seront :
· l'Institut de Recherche en Ecologie,
· l'Institut de Recherche Agronomique et
Forestière,
· l'Institut de Pharmacie et de Médecine
Traditionnelle,
· la Station d'Etudes des Gorilles et Chimpanzés.
Quant aux projets forestiers, vu que dans la partie
d'enquête, la majeure partie de la population s'intéresse au bois.
Pour protéger efficacement le PNVI, les projets forestiers suivants sont
d'importance :
· le Projet de Reboisement tout autour du PNVi ou dans
la zone Tampon limiterait l'influence humaine à l'intérieur du
parc
· le Projet d'Aménagement forestier des savanes
dans le secteur CENTRE du PNVi à RWINDI,
· Le projet de mise en place de nouvelles Aires
d'Exploitation Rationnelle de la Faune dans le PNVi,
· La Révision du code forestier et du code
minier.
Les centres de recherches donneront les résultats
escomptés. Il en est de même pour les projets
précités.
Le Projet Forêt et Environnement participeront au
financement de différentes activités de recherche, de protection
de l'environnement et de la Forêt.
Le Projet Stratification de la zone forestière,
permettra le zonage de la zone en vue de son utilisation rationnelle et
multisectorielle.
V.3. Au plan agricole
La conservation in situ pratiquée
généralement en cultures associées concerne pour la
plupart les variétés locales. Celles-ci sont assez
adaptées aux conditions du milieu (climat, écologie, maladies,
etc.) et peuvent rester dans le cas des tubercules jusqu'à trois ans
dans le sol, ce qui n'est pas le cas des variétés introduites
dont la majorité ne résistent pas aux conditions du milieu.
Pour le cas du PNVi, comme nous l'avons vu dans la partie
d'enquête, la population pâture et cultive à
l'intérieur du parc. Pour ce faire, les projets ci-après sont
importants :
· Le Projet Agro-pastoral : celui-ci s'appliquera
pour la culture de l'arachide, du manioc, de l'igname, du maïs, de
l'aubergine, de l'oseille, du Taro etc.... et sera mis en oeuvre par les ONGs
locales dans la zone tampon. La production sera distribuée à la
population.
· Le Projet d'implantation d'un centre
d'Introduction et d'Adaptation du Matériel (pour le plantain, le manioc,
la patate douce, l'igname, le taro, le maïs, l'aubergine locale, le
piment, la tomate locale, l'amarante) et les fruitiers (citronnier, limettier,
mandarinier, pomelo, tangelo, barbadine, cerisier de Cayenne, Mangoustanier,
pomme de Cannelle, poivrier, goyavier, etc.).
V.4. Au plan touristique
La division du tourisme de concert avec les autorités
de l'ICCN, en termes de tourisme visant la conservation s'appuiera
particulièrement sur le tourisme de vision, devra identifier plusieurs
destinations voyage qu'il conviendrait certainement de mieux aménager
afin d'accroître l'affluence touristique.
Il s'agira entre autre des projets d'ouverture des pistes
:
· d'excursion sur le volcan Nyiragongo, Nyamulagira,
Karisimbi etc....
· de visites aux Gorilles de Jomba, Tshiabirimu,
· des visites à la faune du savane de la Rwindi et
d'élaborer un plan de réaménagement de ce site
touristique.
Ces différents projets entreront dans le cadre de la
valorisation des atouts naturels du PNVi à des fins touristiques et
d'activités de loisirs.
Toutefois, l'opérationnalisation de ces destinations
touristiques implique une meilleure implication des populations, la
présence d'infrastructures fiables, et une législation clairement
établie sur la définition des aires d'exploitation rationnelle de
la faune, leur aménagement, ainsi que leur gestion sont autant de
manquement qu'il conviendrait de combler pour la protection du PNVi
actuellement.
V.5. Au plan des organisations non
gouvernementales
V.5.1. Au plan des organisations
non gouvernementales environnementales (ONGE) nationales
Les ONGE congolaises oeuvrant pour la protection du PNVi dont
la liste ici n'est pas exhaustive sont : lDEPE, AIDE-KIVU, COSMOS, ... Les
trois secteurs principaux d'intérêt et d'intervention de ces ONG
sont : l'Education relative à l'environnement et les activités
de groupe de pression.
Les actions les plus notables en faveur de la Conservation des
Ressources naturelles à réaliser dans le PNVi par les ONGES
congolaises sont :
· La publication des articles traitant de l'environnement
parce que la revue en environnement vise le grand public.
· L'exécution des plusieurs projets en faveur de
la population locale.
· Le suivi de l'exploitation forestière politique,
attribution des permis de coupe, certification.
· La collaboration avec les projets internationaux
présents localement WWF semblerait être les piliers aux ONG
nationales.
· L'incorporation dans les réseaux qui donnent
des opportunités de formations, permet d'élargir le réseau
des contacts et peu débouché sur le financement des projets.
V.5.2. Au plan des
organisations non gouvernementales internationales.
Au plan international, l' ICCN doit collaborer avec de
grandes ONG internationales dans le domaine de la conservation comme : le Fond
Mondial pour la Nature (WWF), l'Alliance Mondiale pour la Nature (UICN), ou le
WCI. Cette collaboration se traduit par l'identification des sites classables
en aires protégées.
CONLUSION GENERALE
Arrivé au terme de notre dissertation sur
« L'impact de l'Intervention des ONGs sur la protection du
PNVi », il nous revient de résumer les faits
saillants auxquels son analyse a conduit. Certes, cette tâche n'est pas
aisée car, comme le souligne Yves Guyon, « toute conclusion
est périlleuse et nécessairement partielle ou
partiale »29(*). Toutefois, l'effort fournit nous pousse à
croire que l'exposé qui suit offre une vue suffisamment complète,
objective et concise de l'ensemble de cette dissertation relativement
volumineuse.
En initiant cette réflexion, notre objectif a
été celui de nous prononcer, après examen minutieux, sur
le rôle des ONGs.
Notre problématique a reposé sur l'interrogation
majeure ci-après :
· Les ONGs participent-elles réellement à
la protection du patrimoine mondial PNVi ?
A coté de cette
interrogation majeure, d'autres interrogations spécifiques ont
mérité une attention afin d'être analysées
sérieusement et sont les suivantes :
· Quelle est la nature des ONGs qui interviennent dans la
protection des espèces se trouvant dans le PNVi ?
· Les actions entreprises par ces ONGs sont-elles en
réalité de nature à favoriser la non disparition des
espèces du PNVi ?
· Quel bilan global peut-on tirer de cette
participation ?
Eu égard à ces interrogations, nous avons
émis les hypothèses suivantes :
· Les activités
menées par les ONGs dans le parc et en dehors du parc renforce la
protection de la biodiversité du PNVi.
· Les ONGs internationales seraient celles qui
interviennent dans la conservation de la biodiversité du PNVi.
· Les actions entreprises par les ONGs en faveur de la
population locale favorisent la non disparition du PNVi.
· Le bilan de la participation des ONGs dans la
conservation de la biodiversité du PNVi serait positif.
Ainsi, pour procéder à la vérification de
nos hypothèses de départ, nous avons recouru à la
technique documentaire, à l'interview et au questionnaire.
La recherche-action a été exploitée
à cet effet. Elle nous a permis d'avoir une vue globale et dynamique du
fait étudié ainsi que de bien cerner et de dégager ce qui
se fait sur terrain.
A l'issue de nos analyses, il s'est dégagé tout
d'abord deux résultats :
· Le premier découle du fait que les ONGs
octroient des équipements aux gardes du PNVi.
· Le deuxième résulte du fait que pour la
plus part des ONGs qui interviennent dans le PNVi sont des ONGs
internationales
A la lumière de ce qui précède, nos deux
premières hypothèses de départ se sont
confirmées.
Enfin d'autres résultats nous ont montré
que :
· Les avantages reçus des ONGs comme étant
satisfaisant dans les secteurs NORD et CENTRE et assez satisfaisant au
SUD ;
· Les menaces les plus graves ont une faible incidence
sur la biodiversité du PNVi.
Ceci nous pousse à confirmer aussi ces deux
dernières hypothèses
Enfin nous concluons en disant que l'impact de l'intervention
des ONGs est tout à fait positif celle qui reste pour que le PNVi trouve
son indépendance totale, il faut la conscience de l'Etat et de tout le
monde.
Comme toute oeuvre humaine, la présente dissertation
peut renfermer des lacunes susceptibles d'être comblée par des
recherches ultérieures. Nous sommes ouvert à toutes les critiques
constructives surtout dans l'optique de la publication future des
résultats de la présente investigation.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. DE KLEMM C. « La conservation de la
diversité biologique, obligations et devoirs des
citoyens », RJE 1989, pp. 397-408.
2. D'HAINNAULT L., concepts et Méthodes des
statistiques, éd Labori, Paris, 1975, p 32.
3. CHAUCHAT H, L'enquête psychologique,
Payot, Paris, 1989 p 28 ;
4. GUYON Y., Droit des affaires, Tome 1,
8ème éd. Economica, Paris, 1994, p.1987.
5. MORAND-DEVILLER J., Le droit de l'environnement,
PUF, 2e éd., 2002, p.123.
6. MUCCHELI R, Questionnaire dans l'enquête
psychosociale, ESF, Paris, 1971, p 23.
7. OISSON de CHAZOURNES L. et alii, « La
mise en oeuvre du droit international dans le domaine de la protection de
l'environnement : enjeux et défis », RGDIP,
99/1995/1, p.60
8. Petit Larousse, grand format, 1989, p.790
9. REMOND-GOUILLOUD M., Du droit de
détruire : essai sur le droit de l'environnement, PUF, Paris,
1989.
10. Sur la notion de développement durable, voir
notamment DUPUY P.M. « Où en est le droit
international de l'environnement à la fin du
Siècle ? », RGDIP, 1/1997/4, pp.877 et 886.
11. UICN, Stratégie mondiale et conservation,
1980.
12. Voir dans la Bible le Livre de la Genèse, notamment
Genèse 1, 28-29.
II. COURS ET MEMOIRES
1. BALOLEBWAMI E., Cours de l'économie de
l'environnement, ISIG, 2006
2. MUHINDO J., Droit international de l'environnement,
inédit, TFC, ULPGL/GOMA.
3. KASEREKA K., la protection et la réhabilitation du
PNVi, TFC, IST /GOMA, 1996-1997
III. REVUES
1. Exposé des motifs de la Loi 11/2002 du 29 août
2002 portant code forestier.
2. La Déclaration de Yaoundé fait suite au
sommet des chefs d'Etat d'Afrique Centrale sur la conservation et la gestion
durable des forêts tropicales.
3. La Conférence de Stockholm sur l'Environnement s'est
tenue du 5 au 16 juin 1972. Voir PRIEUR (M.) et DOUMBE-BILLE (S.) :
Recueil francophone des textes internationaux en droit de l'environnement,
BRUYLANT, 1998, pp.27-32.
4. La Conférence de Rio sur l'environnement et le
Développement s'est tenue du 3 au 14 juin 1992.
5. Le Sommet mondial sur le développement durable s'est
tenu à Johannesburg en Afrique du Sud du 26 août au 4 septembre
2002 ;
6. Principe 20, Principe 21, Principe 22, Ci-après
dénommées ONG, Déclaration de Rio.
7. Paragraphe 9, Déclaration issue de la CEFDHAC.
8. Sur la définition de l'expression
« société civile », voir ABEGA (S.C.) :
Société civile et réduction de la pauvreté, CLE,
Yaoundé 1999, p.13 - KAMTO (M.) : « Les rapports Etat
-société civile en Afrique », RJPIC, 1994, n° 3,
pp.285-286.
9. En Afrique Centrale les ONG sont pour la plupart
régies par les lois sur les associations. Au Cameroun cependant, il a
été adopté la Loi n° 99/014 du 22 décembre
1999 régissant les ONG.
IV. RAPPORT
1. FAO : « La conservation et la restauration
des terres », 1990
2. Rapport annuel su l'activité de l'organisation
(ONU), 1998, pp. 22, 55-56, 63.
TABLES DES MATIERES
DEDICACE................................................................................................I
REMERCIEMENT.......................................................................................II
RESUME DI
TRAVAIL.................................................................................III
SIGLES ET ABREVIATIONS
.......................................................................IV
LISTE DES
TABLEAUX...............................................................................V
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.0. ETAT DE LA
QUESTION......................................................................1
0.1. PROBLEMATIQUE
2
0.2. HYPOTHESE DU TRAVAIL
5
0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL
5
0.4. DELIMITATION ET INTERET DU SUJET
6
0.4.1 Délimitation du sujet
6
0.4.2 Intérêt du sujet
6
0.5. DIFFICULTES
RENCONTREES..........................................................7
0.6. SUBDIVISION DU
TRAVAIL.................................................................7
Chap I. APERCU THEORIQUE SUR LE ROLE ET LA NATURE
DE LA POTECTION DE L'ENVIRONNEMENT.
8
1.1. La notion de l'environnement
8
1.2. La protection de l'environnement.
11
1.2.1. Le sens du concept de protection
11
A. Qu'est-ce que la protection ?
11
1.2.2. Les acteurs de la protection de
l'environnement
12
B- Qui doit protéger
l'environnement ?
12
1.3. Quelques études empiriques sur la
protection de l'environnement
13
1.3.1 Etudes empiriques globales de
l'importance des ONGs.
14
1.3.2 Etudes empiriques régionales de
l'importance des ONG
15
CHAP 2. PRESENTATION DU PARC NATIONAL DE
VIRUNGA.
16
2.0. Aperçu général
16
2.1. Historique
16
2.2. Création
17
2.2. Structure organisationnelle
17
2.3. Principales richesses du PNVi.
18
2.4. Menaces
18
2.5. Surveillance du Parc
20
2.6. Relation Parc-Population
21
2.7. Accessibilité
21
2.8. Tourisme et opportunités
21
CHAP III. LES ONGs ET LA PROTECTION DES RICHESSES
DU PARC NATIONAL DE VIRUNGA
23
III.1. Les ONGs en présence
23
III.2. Les richesses protégées.
27
Chap IV. CADRE PRATIQUE : ENQUETES SUR LES
ACTIONS MENEES PAR LES ONGS POUR LA PROTECTION DU PNVI.
28
IV. 1. Opérationnalisation des variables
et échantillonnage.
28
IV.2. LA METHODOLOGIE D'ENQUETE
29
IV.2.1. La méthode d'analyse.
30
IV.3. LES INSTRUMENTS DES COLLECTES DES
DONNEES.
31
IV.3 .1. La recherche documentaire
31
IV.3.2. L'entretien
31
IV.3.3. Le Questionnaire
32
IV.4. PRESENTATION DE L'ENQUETE
33
IV.1. POPULATION LOCALE
33
IV.3. DES GARDES DU PNVI.
41
IV.5 DESCRIPTION DES DONNEES DE L'ENQUETE.
43
IV.5.1. Données relatives aux ONGs.
43
IV.5.2. Données relatives aux
bénéficiaires des appuis des ONGs.
43
IV.5. 3. Données relatives aux produits du
PNVi qui intéressent la population dans chaque secteur du PNVi
44
IV.5. 4. Données relatives aux intrants
alloués par les ONGs.
45
IV.5. 3. Données relatives aux appuis des
ONGs à la population.
46
IV.5. 4. Données relatives aux
fréquences des menaces faites au PNVi.
46
IV.5. 4. Données relatives aux
considérations des avantages que la population obtient des ONGs.
47
CHAP V. VERS UNE STRATEGIE EFFICACE DE LA
PROTECTION DES RICHESSES DU PNVi
48
V.1. Au plan environnemental
48
V.2. Au plan forestier
48
V.3. Au plan agricole
49
V.4. Au plan touristique
50
V.5. Au plan des organisations non
gouvernementales
51
V.5.1. Au plan des organisations non
gouvernementales environnementales (ONGE) nationales
51
V.5.2. Au plan des organisations non
gouvernementales internationales
51
CONLUSION GENERALE
52
BIBLIOGRAPHIE
55
ANNEXES
* 1 KASEREKA K., la
protection et la réhabilitation du PNVi, TFC, IST-GOMA,
inedit1996-1997
* 2 DE KLEMM C.
« La conservation de la diversité biologique, obligations
et devoirs des citoyens », RJE 1989, pp. 397-408.
* 3 Voir dans la Bible le Livre
de la Genèse, notamment Genèse 1, 28-29.
* 4 REMOND-GOUILLOUD M.
Du droit de détruire : essai sur le droit de
l'environnement, PUF, Paris, 1989.
* 5 Sur la notion de
développement durable, voir notamment DUPUY P.
« Où en est le droit international de l'environnement
à la fin du Siècle ? », RGDIP, 1/1997/4,
pp.877 et 886.
* 6 KALPERS J.,
Monitoring : Mode d'emploi ... « Action pour la surveillance
continue au secteur Mikeno, Parc National des Virunga »,
décembre 1997, p.3
* 7 MAYOR F., Journal of
UNESCO, January 1995
* 8 UICN, Stratégie
mondiale et conservation, 1980
* 9 MUHINDO J., Droit
international de l'environnement, inédit, TFC, ULPGL/Goma
* 10 KAMTO (M.), 1996,
p.381 - LAVIEILLE J-M., op. Cit. p.81.
* 11 Le Sommet mondial sur
le développement durable s'est tenu à Johannesburg en Afrique du
Sud du 26 août au 4 septembre 2002.
* 12 Petit Larousse, grand
format, 1989, p.790
* 13 MORAND-DEVILLER
J. Le droit de l'environnement, PUF, 2e éd.,
2002, p.123.
* 14 La Conférence de
Stockholm sur l'Environnement s'est tenue du 5 au 16 juin 1972. Voir PRIEUR
(M.) et DOUMBE-BILLE (S.) : Recueil francophone des textes internationaux
en droit de l'environnement, BRUYLANT, 1998, pp.27-32.
* 15 La Conférence
de Rio sur l'environnement et le Développement s'est tenue du 3 au 14
juin 1992.
* 16 Principe 20, Principe 21, Principe 22, Ci-après dénommées ONG,
Déclaration de Rio.
* 17 Sur la
définition de l'expression « société
civile », voir ABEGA (S.C.) : Société civile et
réduction de la pauvreté, CLE, Yaoundé 1999, p.13 - KAMTO
(M.) : « Les rapports Etat -société civile en
Afrique », RJPIC, 1994, n° 3, pp.285-286.
* 18 PRIEUR M.
« Démocratie et droit de l'environnement et du
développement », RJE, 1/1997.
* 19 BOISSON de CHAZOURNES
L., La mise en oeuvre du droit international dans le domaine de la
protection de l'environnement : enjeux et défis, RGDIP,
99/1995/1, p.60
* 20 Paragraphe 9,
Déclaration issue de la CEFDHAC
* 21 La Déclaration
de Yaoundé fait suite au sommet des chefs d'Etat d'Afrique Centrale sur
la conservation et la gestion durable des forêts tropicales.
* 22 Exposé des motifs
de la Loi 11/2002 du 29 août 2002 portant code forestier
* 23 MUCCHELI R,
Questionnaire dans l'enquête psycho-socile, ESF, Paris, 1971, p
23.
* 24D'HAINNAULT L, concepts
et Méthodes des statistiques, éd Laboi, Paris, 1975, p
32.
* 25CHAUCHAT H,
L'enquête psychologique, Payot, Paris, 1989 p 28
* 26GAUTHIER
B., « Recherche sociale », éd. Presse
de l'Université du Québec, Québec, 1987, p. 464
* 27 LEWIN
L., « Recherche Action et consultation en management public,
Module I : Qu'est-ce que la R A ? », in Guide du
praticien au programme de formation professionnel en management public,
Vol. III, décembre 1993.
* 28 BALOLEBWAMI E., Cours de
l'économie de l'environnement, ISIG, 2006
* 29 GUYON Y., Droit des
affaires, Tome 1, 8ème éd. Economica, Paris,
1994, p.1987.
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