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Les agents intelligents


par Ludovic Blin
Université Paris Dauphine - DESS 226 2000
  

Disponible en mode multipage

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DESS 226

Gestion des télécommunications,

de la télématique et de la télévision

~ ~ ~ Ludovic Blin ~ ~ ~

Les agents intelligents

30/09/99

Sommaire

Introduction 3

2. La technologie multi-agent 4

3. Les applications existantes 5

3.1. La gestion documentaire sur le Web 6

3.1.1. La recherche d'informations 7

3.1.2. La veille 9

3.1.3. La gestion des informations recueillies 9

3.1.4. Le filtrage des informations 10

3.1.5. L'analyse sémantique des documents 10

3.1.6. Les outils documentaires sur le Web, 10

des systèmes multi-agents intelligents ?

3.1.7. Bilan d'utilisation des agents documentaires 11

sur le Web

3.2. Le commerce électronique 11

3.2.1. Les agents acheteurs 12

3.2.2. Les agents vendeurs 13

3.2.3. Les agents acheteurs et vendeurs, 14

des systèmes multi-agents intelligents ?

3.2.4. Bilan d'utilisation des agents du commerce 14

électronique

3.3. La finance et les affaires 15

4. Conclusion générale 15

Bibliographie 17

Lexique 18

Introduction

Durant la première génération des programmes informatiques, l'ordinateur était chargé de réaliser des tâches prises en charge habituellement par un homme. Ce remplacement progressif de l'homme par une machine s'est accompagné d'un identification de la machine à l'humain, un programme représentant l'expert capable de résoudre le problème par lui-même. Cette façon de concevoir les programmes comme des sortes de penseurs repliés sur eux-mêmes a trouvé sa limitation lorsqu'on a cherché à développer des applications plus complexes réalisées habituellement non pas par une seule personne mais par un groupe de personnes parfois délocalisées. La machine devait alors être identifiée non plus uniquement à un humain mais à une société organisée d'humains. En particulier, les concepteurs de système industriels complexes ont constaté que le savoir-faire, les compétences et les connaissances diverses sont détenues par des individus différents qui, au sein d'un groupe, communiquent, échangent leurs connaissances et collaborent à la réalisation d'une tâche commune. Les méthodes de réalisation d'applications informatiques se sont alors concentrées sur les aspects organisationnels des logiciels et sur la représentation des communications entre ses différents composants.

Comme les premiers logiciels étaient construits à l'image que l'on se fait du raisonnement humain, les logiciels d'aujourd'hui (logiciel multi-agents) sont bâtis à l'image que l'on se fait du fonctionnement d'une société d'humains : plusieurs composants (appelés agents) réalisent chacun une tâche spécifique, interagissent et communiquent entre eux pour assurer la cohérence, la complétude et la correction d'une activité globale. Comme toute société d'humains, les agents pourront se réorganiser entre eux et adapter leur comportement à l'évolution de l'environnement (concept d'apprentissage). Mais, il va sans dire que tout ce qui se passe dans la tête des agents est entièrement défini par le concepteur.

Mais, pourquoi vouloir a tout prix distribuer l'intelligence et créer une intelligence collective? A cette question, on peut avancer plusieurs réponses :

Ø les systèmes informatiques industriels complexes font intervenir plusieurs sous-systèmes de natures diverses souvent répartis dans l'espace physique, par exemple la surveillance du transport d'énergie sera distribué aux noeuds du réseau.

Ø les problèmes sont fonctionnellement distribués et hétérogènes. Par exemple, la conception d'une voiture fait appel à de nombreux spécialistes (celui du moteur, du châssis, des pneumatiques, ...) qui mettent leurs compétences en commun pour faire la meilleure voiture possible.

Ø les réseaux imposent une vision distribuée. Le réseau Internet comprend des milliers de sites de par le monde.

Ø la complexité des problèmes impose une vision locale. Lorsque les problèmes sont trop vastes pour être analysés globalement, ils sont divisés et une solution locale est apportée à chaque sous-problème.

Ø les systèmes doivent pouvoir s'adapter à des modifications de structure ou d'environnement. Devant les défis de la complexité, les logiciels doivent être conçus de façon à pouvoir être facilement adaptés à des changements de contexte de travail et à des incessants accroissements de besoins.

Ø pour des raisons de compétence et d'économie, les logiciels intégreront ou réutiliseront de plus en plus des composants développés par des équipes ou des entreprises différentes et délocalisées.

Ainsi, la technologie multi-agent semble être la solution pour le développement des logiciels de demain [Gates]. Aujourd'hui, quelques applications existent d'ores et déjà dans les domaines de la gestion documentaire sur le Web et du commerce électronique. De nombreux produits commerciaux ambitionnent de résoudre tout ou partie des problèmes. Après une présentation rapide des principes de la technologie multi-agent, nous décrivons les vitrines actuelles de cette technologie dans les domaines d'applications précédemment cités en mentionnant pour chacune d'elles des produits commerciaux existants et en dressant un bilan de leurs utilisations actuelles. Quelques exemples d'exploitation de la technologie agent dans le domaine de la finance, des affaires et des EIS sont également cités. La bibliographie contient, outre les références des ouvrages et des articles journalistiques consultés pour écrire ce rapport, les adresses des sites Web de sociétés qui commercialisent des agents dans les domaines de la gestion documentaire sur le Web et du commerce électronique. Un petit lexique à la fin du rapport fournit les définitions des quelques termes importants.

2. La technologie multi-agent

Autonomie, communication, apprentissage, adaptation

On parle d'agents intelligents lorsqu'on désigne des systèmes qui opèrent dans un environnement qui évolue de manière constante et à propos duquel ces systèmes possèdent une information partielle ou incorrecte [URFIST]. En fait, comme dans tous les domaines porteurs et jeunes, il existe plusieurs définitions des agents toutes aussi vagues les unes que les autres. Aussi, a-t-on pris l'habitude de définir un agent plutôt par ses propriétés. Un agent est une entité physique ou virtuelle qui [Ferber] :

Ø est capable d'agir dans son environnement

Ø peut communiquer avec d'autres agents

Ø est doué d'autonomie et est mue par un ensemble de tendances (objectifs individuels)

Ø possède des ressources propres

Ø est capable de percevoir son environnement et de s'adapter à ses modifications

Ø ne dispose que d'une représentation partielle de son environnement

Ø possède des compétences et offre des services

Ø peut éventuellement se reproduire

On remarquera aisément que la définition d'un agent est celle d'un organisme vivant dont le comportement qui se résume à communiquer, à agir et éventuellement à se reproduire vise à la satisfaction de ses besoins et de ses objectifs à partir de tous les éléments dont ils disposent.

Un système multi-agent est composé d'un ensemble d'objets situés dans un environnement (un espace). Parmi ces objets, certains sont des agents, d'autres sont des objets passifs qui peuvent être utilisés, détruits, modifiés, créés par les agents. Un ensemble de relations entre les objets de l'environnement est défini, comprenant des relations entre agents, entre objets passifs et entre objets passifs et agents.

Les premières applications de la technologie multi-agent se situent dans le domaine de la robotique (sans doute est-ce pour cette raison qu'un agent est parfois appelé robot). La figure 1 représente une application des systèmes multi-agent dans ce domaine. On remarquera les capacités mises en oeuvre par ce système : perception de l'objet à attraper, communication avec les autres agents. Le système est composé de quatre agents : la tête, le bras A, le bras B, et le bras C. La tête perçoit l'objet à attraper et calcule le déplacement qu'elle doit effectuer pour l'atteindre. Pour se déplacer, la tête commande un déplacement au bras A auquel elle est attachée. Le bras A fait de même avec le bras B, etc. Chaque agent agit pour remplir ses objectifs et communique avec les autre agents qu'il connaît.

B, bouge-toi

C, bouge-toi

A

B

A, bouge-toi

tête

C

Figure 1 : un bras manipulateur considéré comme un système multi-agents

3. Les applications existantes

Gestion documentaire sur le Web, commerce électronique, finance et affaires

Les agents tels qu'ils sont définis ci-dessus n'existent malheureusement pas encore, en tout cas sous forme de logiciels disponibles par tous. Mais certaines caractéristiques sont prises en compte dans le développement de produits destinés à des applications spécifiques et ces produits donnent l'illusion de raisonner. Par abus de langage et pour des raisons évidentes de marketing, les constructeurs de ces produits les qualifient d'agents intelligents. Dans ce chapitre, nous décrivons les fonctionnements des agents intelligents existants dans les applications de recherche et diffusion d'informations sur le Web, de commerce électronique et de banque et assurance. Pour illustrer nos propos, nous nous appuyons sur quelques exemples d'outils du marché. L'annexe A fournit une liste plus complète d'agents existant actuellement.

3.1. La gestion documentaire sur le Web

Ces agents facilitent la recherche et le traitement d'informations sur Internet en automatisant certaines des tâches des internautes. Ils se posent en complément des traditionnels moteurs de recherche à qui, d'ailleurs, ils font appel automatiquement, en traitant des requêtes plus complexes et en effectuant des traitements complémentaires sur leurs résultats. Le schéma de la figure 2 représente le fonctionnement des agents documentaires. Tout ce qui est écrit en bleu constitue l'agent. L'utilisateur semble perplexe devant les réponses fournies. C'est que souvent les résultats d'une requête ne correspondent pas à ses attentes (voir plus précisément le paragraphe 3.1.6).

requête

reconnaissance de la requête de l'utilisateur

requête

spécifique

requête spécifique

· · ·

moteur de

recherche

moteur de

recherche

résultats

recherches spécifiques sur les résultats des moteurs de recherche

résultats

résultats

filtrage des résultats, analyse sémantique, stockage

?? !!

Figure 2 : les agents documentaires sur le Web

Les moteurs de recherche traditionnels tels Altavista, Hotbot ou Yahoo tiennent à jour des index de la plupart des informations présentes sur le NET, et vont chercher dans leurs propres bases de données les informations répondant à la requête de l'utilisateur sans se soucier de la quantité d'informations retournées ni de leur adéquation aux besoins de l'utilisateur. L'objectif' des agents documentaires est de résoudre le problème de cette ingérable quantité d'information à laquelle les utilisateurs sont confrontés, c'est-à-dire :

Ø trouver des informations qui ne sont pas indexées (non présentes dans les serveurs conventionnels), de façon à avoir un avantage concurrentiel

Ø économiser du temps pour le balayage des serveurs

Ø collecter automatiquement l'information

Ø fabriquer des bases de données thématiques

Ø trouver les experts d'un domaine bien précis

Ø analyser un serveur en OFF-LINE (importer le contenu d'un serveur sur le disque dur de l'utilisateur pour l'analyser hors connexion)

Ø fabriquer des cartographies de sites

Ø tracer un réseau de co-citation de serveurs

Ø fabriquer un mailing d'adresses E-mails.

Nous analysons ci-dessous les cinq fonctions principales des agents documentaires : la recherche d'informations, la veille, la gestion des informations recueillies, le filtrage des informations, l'analyse sémantique des documents. Nous présentons, pour chacune de ces fonctions, les propositions de quelques outils parmi les plus utilisés. Nous montrons ensuite comment certains outils implantent certaines des propriétés des agents telles que nous les avons décrites dans le paragraphe 2 et pourquoi on peut les qualifier de systèmes multi-agents débutants. Enfin, nous donnons un bilan d'utilisation des logiciels existants.

3.1.1. La recherche d'informations

D'une manière générale, la recherche d'informations s'effectue par mots-clés reliés ou non par des opérateurs booléens. Les différences entre les outils portent sur les opérateurs booléens reconnus (and, or, near, must, ...), sur le type de mots-clés (troncature possible ou non d'un mot, ordonnancement des mots-clés, utilisation de nom de serveur dans un mot-clé,...), sur les moteurs de recherche utilisés et sur la manière de formuler la requête (requêtes exprimées directement au moyen de prédicats sur des mots-clés, ou expression en langage naturel). Nous allons dans ce qui suit rappeler le principe de référencement des documents puis étudier les différentes stratégies de recherche implantées dans les outils et les formulations de requête proposées.

Principes de référencement des documents. Les documents accessibles sur Internet contiennent un ensemble de mots clés inscrits entre les balises d'en-tête de la page d'accueil du site. Un exemple est fourni ci-après :

<head>

<title> Solutions réseau </title>

<meta name="keywords"

content="commutateur, concentrateur, modem, routeur, connectique, cable, X25, ethernet, télécommunications, ingénierie réseau, fibre optique, lan, wan">

<meta name="description"

content="Etude, comercialisation, installation, entretient de solutions de réseaux informatiques.">

</head>

Les moteurs de recherche utilisent les mots repérés par les balises "title", "meta keywords" et "meta description" pour fabriquer leurs index.

Recherche au moyen des moteurs de recherche généralistes. Les recherches sont lancées simultanément sur plusieurs moteurs de recherche afin de combler les lacunes des uns et des autres. Les résultats sont fusionnés et les doublons éliminés. A titre d'exemples DigOut4U utilise Altavista, HotBot, WebCrawler, Yahoo, OpenText, InfoSeek, Hotbot news, Altavista news, Déjànews, InfoseekNews et Excite. Echosearch utilise Altavista, Excite, Hotbot, Infoseek, Lycos, Opentext, Pathfinfer ainsi que Webcrawler. Webcompass quant à lui propose l'emploi de AltaVista (Web and News), Excite (Web and News), HotBot , DejaNews, Infoseek, Yahoo, Magellan, Lycos, Opentext et WebCrawler.

Recherche dans des sources spécialisées. Les recherches sont réalisées par des moteurs sectoriels ou dans des bases de données spécialisées (par exemple, les archives d'un journal) comprenant un moteur d'interrogation adéquat (par exemple Excite). Ainsi DigOut4U permet d'interroger des moteurs francophones (Ecila, Carrefour, Yahoo France, Echo, UREC, Yahoo Canada, Lockace) mais pas d'en ajouter de nouveaux. WebCompass et WebSeeker, en revanche, le permettent mais les possibilités offertes par le second sont infiniment supérieures. En standard il propose l'interrogation d'une centaine de moteurs spécialisés et permet d'en ajouter aisément. Webcompass, au contraire, donne, certes, la possibilité d'ajouter de nouveaux moteurs mais n'en propose qu'une quarantaine en standard, ne permet pas de faire des recherches autrement que par l'intermédiaire de l'opérateur OR et interdit de rajouter des moteurs non-anglophones.

WebSeeker, et dans une moindre mesure WebCompass, se distinguent donc par l'étendue des ressources qu'ils sont capables d'interroger. Les 110 moteurs que WebSeeker propose en standard sont classés par catégories : Web (pour les moteurs et annuaires généralistes), Arts, Automotive, Business, Computers, Deutsch, Education, Employement, Entertaiment, Finance, Français, Games, Governement, Health, Housing, Kids, legal, Lifestyle, Multimedia, News, People, Reference, Science, Shopping, Software, Sports, Travel et Usenet. Il n'est pas possible d'interroger tous les moteurs à la fois mais chaque catégorie est assez bien fournie ! WebCompass, pour sa part, propose les catégories suivantes : General, Health international, Investment, Media, Netnews, Sports, Technical. Par exemple, les sources de la catégorie "Technical" sont les suivantes : Byte Magazine, CNET News et Zdnet. Ce sont des moteurs, des annuaires plus ou moins spécialisés, des bases de données de revues.

Recherche hors moteur de recherche. Il s'agit ici d'utiliser les résultats fournis par les moteurs de recherche (spécialisés ou généralistes) pour explorer les liens contenus dans les pages et visiter des pages éventuellement non référencées dans les bases de données des moteurs de recherche. Autonomy et DigOut4U offrent cette fonctionnalité. Evidemment, de telles recherches complémentaires peuvent être longues et doivent être lancées la nuit ou être stoppées par l'utilisateur.

Formulation des requêtes. Elle peut être faite selon la manière classique d'interrogation de fonds documentaires c'est-à-dire par l'introduction de mots-clés choisis par l'utilisateur et reliés par des opérateurs booléens, ou en langage naturel.

La formulation par introduction de mots-clés est plus ou moins puissante selon les outils. En général, pour peu que la requête de l'utilisateur soit un peu complexe, les agents de recherche feront correspondre plusieurs questions aux moteurs de recherche utilisés. Par exemple, Echosearch accepte des phrases entre guillemets et des termes associés aux opérateurs "must" et "cannot". NetAttaché accepte les parenthèses et une requête du type : (Sartre and Beauvoir) and (existentialisme or "Saint Germain"). Les documents pertinents devront d'une part inclure les termes "Beauvoir" et "Sartre" et d'autre part soit le terme "existentialisme", soit "Saint Germain". WebSeeker propose l'ordonnancement des mots-clés et des opérateurs perfectionnés tels la troncature de mots-clés, near, followed of, but not. Il offre également un opérateur de proximité qui permet de déclarer une distance maximum qui doit être respectée entre des mots. Par exemple, soit la requête "réduction d'impôts". On peut indiquer combien de mots au maximum peuvent séparer le mot "réduction" du mot "impôts". De plus, des mots peuvent être déclarés facultatifs ou obligatoires.

Les outils qui accepte une formulation des requêtes en langage naturel transforment la requête de manière plus ou moins efficace en prédicats sur des mots-clés comme expliqué dans le paragraphe précédent. Par exemple, avec DigOut4 et Autonomy, l'utilisateur introduit sa requête sous forme d'une ou plusieurs phrases qui sont décomposées en concepts ou mots-clés de façon à faire correspondre le contenu des questions aux règles strictes d'interrogation des moteurs. Malheureusement, les logiciels ont du mal à comprendre une question. Il semble que la décomposition de la question en mots-clés ne se fasse pas de manière correcte car les résultats des recherches ont souvent une très faible pertinence. De plus la manière dont la question doit être formulée pour être facilement compréhensible par le logiciel n'est pas clairement expliquée. DigOut4U permet en outre des recherches multilingues. Une requête formulée en français sera automatiquement traduite en anglais et vice versa. La recherche sera alors multilingue. Attention cependant : la traduction des termes se fait selon un dictionnaire parfois un peu hasardeux. Par exemple le terme d'agent est transformé automatiquement en "personne". Heureusement il est possible de corriger la traduction qui est faite des termes de la recherche.

3.1.2. La veille

La plupart des logiciels la propose, à l'exception d'Autonomy et de DigOu4U. Il s'agit de programmer la possibilité de faire faire automatiquement par le logiciel une ou des recherches. Le logiciel se charge lui-même d'allumer et d'éteindre le modem si nécessaire. Ces recherches peuvent se faire chaque jour, chaque semaine, chaque mois aux heures voulues par l'utilisateur. L'utilité de cette fonction est évidente. Elle permet de faire effectuer les recherches automatiquement par l'ordinateur en l'absence de l'utilisateur. La seule contrainte est de laisser l'ordinateur et le modem sous tension ainsi que le programme ouvert. Les critères de recherche automatique peuvent être issus du traitement sur les informations résultats d'une recherche manuelle (voir paragraphe suivant).

3.1.3. La gestion des informations recueillies

La plupart des agents documentaires permettent d'éditer les documents, de les trier, de les sauvegarder, de modifier les listes de résultats, de les déplacer, de les rejeter. Cette fonction est, pour beaucoup de logiciels, associée à la fonction de veille car où elle permet de dégager des sites pertinents pour l'utilisateur qui sont éventuellement à surveiller. Tous les logiciels fournissent évidemment la liste des documents répondant aux critères de recherche. Ce qui varie d'un logiciel à l'autre sont les informations fournies en complément de chaque document et la présentation. Par exemple, Autonomy présente un graphique montrant les liens existants entre les documents et pour chaque document sélectionné un indicateur de pertinence du document par rapport aux critères de recherche et quelques lignes de son contenu. Les documents intéressants peuvent être stockés dans une base de données. NetAttaché permet de stocker en association avec les prédicats de recherche les sites intéressants l'utilisateur qui pourra ensuite demander au logiciel la veille de ces sites. WebCompass calcule pour chaque document résultat un profil en fonction des mots-clés les plus souvent rencontrés dans le document. Ensuite l'utilisateur peut travailler sur les profils en créant des relations hiérarchiques entre eux. Par exemple, supposons une recherche de tous les documents sur "Airbus". On désire diviser le profil "Airbus" en sous-profils. WebCompass proposera une liste de sous-profils composés des mots-clés les plus souvent rencontrés dans les documents ayant pour thème Airbus. Par exemple "Boeing" et "SNECMA" sont des termes qui apparaissent souvent dans les documents relatifs à Airbus. WebCompass va proposer à l'utilisateur d'en faire des sous-profils, rassemblant tous les documents contenant les termes "Boeing" ou "SNECMA". Les profils deviennent donc des sortes de dossiers de documents divisés en sous-dossiers. WebCompass propose également d'effectuer la veille des sites associés à un profil.

La plupart des logiciels permettent de stocker dans une base de données la liste des documents et des sites intéressants en association avec des critères (par exemple, Autonomy, NetAttaché, WebCompass, WebSeeker). On verra plus loin que cette possibilité est exploité par certains outils pour procurer des agents doués de la faculté d'apprentissage.

3.1.4. Le filtrage des informations

Le filtrage concerne autant la recherche que le traitement de ses résultats. En effet beaucoup de logiciels permettent à l'utilisateur d'indiquer le type de documents à rapatrier ou le type de sites à consulter. Par exemple, NetAttaché permet d'exclure des URL, ou des noms de serveurs d'une recherche, des images, des extensions des navigateurs (ActiveX, Java applets). WebSeeker permet de désactiver l'utilisation de moteurs de recherche, d'indiquer le nombre de documents maximum à rapatrier par source. Autonomy permet de ne retenir que les images figurant dans les documents résultats d'une recherche.

3.1.5. L'analyse sémantique des documents

C'est la possibilité d'effectuer des résumés à partir des textes recueillis et dans certains cas, d'en extraire des mots-clés . WebCompass, DigOut4U et EchoSearch donnent la possibilité de regrouper par thèmes les documents retournés ainsi que d'en faire des résumés. En réalité, les "soi-disants" résumés sont fabriqués en mettant bout à bout des paragraphes extraits du document. EchoSearch permet en plus d'élaborer des tables des matières et des listes de mots-clés et de concepts. Les tables des matières sont élaborés à partir des balises titres (H1 à H6) des documents retournés. Chaque balise titre est considérée comme titre de partie et à cet égard apparaît dans les sommaires et tables de matière. Les balises à utiliser pour fabriquer le sommaire peuvent être sélectionnées par l'utilisateur. L'index est une liste alphabétique des termes significatifs des documents retournés. Lorsque un mot semble avoir deux significations, il est accompagné d'une expression issue du texte illustrant chacun de ses différents contextes. La liste des concepts reprend les mots-clés en réinsérant chacun d'entre eux dans leur contexte, c'est à dire une phrase ou une expression contenant le terme en question.

3.1.6. Les outils documentaires sur le Web, des systèmes multi-agents intelligents ?

Certains outils apparaissent être des systèmes multi-agents. Tout d'abord, parler de système suppose plusieurs agents travaillant pour un objectif commun. Par exemple, dans Autonomy, plusieurs agents peuvent être créés, chacun d'eux s'occupant en parallèle d'une partie de la recherche. Chaque agent visualise sur une carte à l'écran le trajet qu'il effectue sur la toile d'araignée. DigOut4U permet de traiter les premiers résultats d'une recherche pendant que la recherche se poursuit.

Les propriétés des agents se retrouvent dans les outils documentaires sur le Web :

Ø l'autonomie. Ils sont capables de s'activer eux-mêmes ainsi que les matériels nécessaires (modem) pour effectuer de la veille

Ø la communicabilité. Chaque agent chargé d'une recherche se montre capable d'extraire les information les plus saillantes pour les communiquer aux autres agents

Ø l'adaptation à leur environnement, leurs utilisateurs en l'occurrence. La gestion des profils permet d'affiner leur fonctionnement, de cibler les recherches

Ø l'apprentissage. L'utilisateur peut avec certains logiciels qualifier les différents résultats d'une recherche (intéressant, très intéressant, à rejeter, superficiel,...). Les logiciels utilisent ces annotations lors des recherches suivantes. De même, les adresses des pages et des sites les plus souvent consultées par l'utilisateur sont mémorisées pour être utilisées en premier lors des recherches suivantes.

3.1.7. Bilan d'utilisation des agents de gestion documentaire sur le Web

Au final, on constate que ces outils peuvent avoir une certaine utilité mais ne révolutionnent pas actuellement la pratique de la recherche d'information sur Internet. Leur lenteur et leur complexité sont en partie seulement compensées par l'utilité des fonctionnalités qu'ils proposent. Certains comme DigOut4 et WebSeeker offre des possibilités de formulation des requêtes puissantes et souples, soit en multi-langue naturelle, soit par des prédicats sur des mots-clés possédant des opérateurs très utiles.

Ces outils sont particulièrement utiles pour ceux qui cherchent à mettre à jour de manière fréquente et complète leurs données sur un ou des thèmes précis et pour la surveillance régulière d'un thème. Mais, ils exigent une bonne connaissance de l'Internet et il faut être relativement expérimenté pour savoir quand et comment il faut les utiliser. Ce ne sont pas des outils pour utilisateurs occasionnels.

On peut penser, en examinant les dernières versions de certains navigateurs ou de certains moteurs de recherche traditionnels que les services rendus par les agents de gestion documentaire seront peu à peu intégrées aux navigateurs à partir du moment où elles seront plus fiables et correspondront à un besoin réel pour le grand public. En effet, la possibilité de surveiller les modifications de sites web existe déjà dans Microsoft Internet Explorer. Excite effectue maintenant, en arrière-plan, une recherche "intelligente". Par exemple, lorsque l'utilisateur découvre, dans la liste des sites sélectionnés, un document correspondant à ses attentes, il peut cliquer sur le lien more like this. Excite effectue alors une recherche sur tous les mots importants du texte en question, pour lister l'ensemble des pages présentant entre elles un degré significatif de similarité.

3.2. le commerce électronique

Le commerce en ligne est une des activités qui suscite actuellement le plus de commentaires. Aux Etats-Unis comme dans le reste du monde, les consommateurs et les entreprises commencent à partir à la recherche de produits sur le réseau et les vendeurs désirent trouver des clients. Mais la gigantesque quantité d'informations disponibles sur Internet complique les transactions commerciales, pour l'acheteur comme pour le vendeur et freine le développement du commerce électronique. Les agents intelligents constituent une des solutions qui contribueront à débloquer la situation. La problématique est très semblable à celle de la recherche d'informations. Face à une offre internationale, éparpillée et pléthorique, le consommateur a de plus en plus de mal à choisir le produit à acheter. De manière symétrique, face à une demande encore plus atomisée et exigeante, le producteur n'arrive pas toujours à garantir une offre personnalisée et adaptée aux vrais besoins de ses consommateurs [Revelli].

On distingue  deux catégories d'agents pour le commerce électronique :  les agents acheteurs et les agents vendeurs. Nous détaillons ci-après leur fonctionnement respectif.

3.2.1. Les agents acheteurs

Ils sont contrôlés par les clients et ont pour but de faciliter le processus d'achat. En effet, comme pour tout autre recherche, identifier et vérifier l'intérêt d'une offre commerciale est extrêmement difficile sur le réseau des réseaux. Les outils classiques (moteurs et répertoires de recherche) se montrent vite inefficaces pour trouver, valider et confronter une offre commerciale.

Tous ceux qui ont fait l'expérience de rechercher un article sur le web (ex. un livre) dans le but de comparer les offres ont mesuré la difficulté et la longueur de l'opération. Il est nécessaire d'identifier les sites web marchands spécialisés dans la musique, de déterminer si le titre recherché y est référencé, de prendre connaissance de son prix, et de réitérer la démarche sur tous les sites suivants. Dans le meilleur des cas, cela prendra plusieurs dizaines de minutes à l'utilisateur, dans le pire des cas, ce dernier abandonnera en cours à cause de la difficulté à localiser les sites désirés ou à cause de la lenteur de transmission des données. La recherche d'informations commerciales est donc affaire de chance et de persévérance.

Les agents acheteurs sont capables de se connecter sur divers services de vente à distance et ramener les informations de description et de prix de tous les articles d'un type déterminé, pour en proposer la liste comparative, voire passer automatiquement la commande. Contrairement aux agents de recherche d'informations sur le Web, les agents acheteurs ne travaillent pas à partir de mots-clefs mais à partir de noms de produits ou de marques. Ils renseignent l'utilisateur sur :

Ø la disponibilité d'un produit en menant une recherche par marque ou par catégorie (produit + accessoires)

Ø l'identification des distributeurs: localisation d'un distributeur précis, liste intégrale ou sélective de distributeurs (en fonction des services qu'ils offrent: garantie, facilité de paiement...).

Il traitera les informations collectées, par exemple grâce à des tableaux comparatifs des offres présentées selon différents critères (prix, services, avis des autres consommateurs (sur un livre, disque, une automobile...), en établissant une présélection automatique d'articles en fonction des préférences du consommateur (par exemple, priorité au rapport qualité/prix, au service, aux avis des autres consommateurs...)

Il pourra réaliser la transaction au coup par coup ou de façon automatique (achat répétitif d'un panier de produits/alimentation, achat dès qu'un modèle est en solde). Le client dispose alors de possibilités d'action impossibles actuellement.

Nous présentons ci-après quelques exemples d'agents acheteurs. Bargain Finder est probablement le plus connu. A partir du titre d'un album de musique et du nom de l'interprète, Bargain Finder se propose de consulter différents disquaires en ligne et de comparer les prix.

Bargainbot Search Agent est spécialisé dans l'édition. A partir d'un titre de livre ou du nom de l'auteur, il adresse simultanément des recherches à des libraires et présente des brèves fiches descriptives sur les références trouvées.

The Movie Critic demande à ses utilisateurs de donner leur avis sur 12 films qu'ils ont vus afin d'agglomérer les réponses de chacun. Grâce à cette base de données et un système avancé de comparaison, The Movie Critic conseille les cinéphiles sur des films qu'ils n'ont pas encore vus, en se basant sur les réponses de personnes qui ont apparemment les mêmes goûts.

Firefly travaille de manière similaire à The Movie Critic avec en plus des conseils sur les concerts.

3.2.2. Les agents vendeurs

Si les agents les plus spectaculaires sont ceux qui s'adressent aux consommateurs, il n'en reste pas moins que les plus utiles aux directeurs marketing et commerciaux seront ceux capables d'analyser la demande globale pour adapter leur offre aux besoins du marché. En effet, Ces derniers se trouvent face à une demande très éparpillée et sont obligés de la connaître de mieux en mieux s'ils veulent satisfaire des besoins toujours plus spécifiques.

Des systèmes capables de constituer des clientèles potentielles et d'analyser leurs attentes commencent à apparaître sur des sites de grandes entreprises. Ces systèmes demandent au consommateur de décrire son profil afin de mieux le servir. Ce profil s'enrichit progressivement après chaque transaction et après chaque demande d'informations, et permet d'obtenir une offre réellement personnalisée et adaptée aux besoins de chaque client. Les agents vendeurs présentent les biens et les services aux clients (qu'ils considèrent comme des agents) et peuvent même être programmés pour négocier, voire effectuer les transactions. Ce pourra être un billet d'avion, un emploi, un rendez-vous. La transaction peut d'ailleurs se faire aussi bien dans l'autres sens. Les clients peuvent se faire enregistrer comme demandeurs d'un produit ou d'un service déterminé. Un agent vendeur ayant un produit à commercialiser va traverser le réseau à la recherche des clients intéressés par ce produit. Lorsque l'agent vendeur rencontre un agent client intéressé par ce type de produits, une transaction est alors négociée entre les deux agents.

La multiplication de tels sites posant rapidement des problèmes de commodité au consommateur (il faut s'enregistrer chaque fois qu'un site décide d'adopter cette approche), la logique veut que des sites fédérateurs apparaissent rapidement en faisant office de guichet unique pour les consommateurs désirant comparer l'offre commerciale globale pour un type de produit.

Les différentes fonctions assurées par les agents vendeurs sont :

Ø Enregistrement du profil et des préférences de l'acheteur

Ø Enregistrement des demandes successives de l'acheteur afin d'enrichir, d'affiner, de faire évoluer son profil

Ø calculer des recommandations sur l'évolution de l'offre commerciale grâce à des statistiques sur la demande globale des consommateurs

The BroadVision, SelectCast, AgentWare sont des exemples d'agents vendeurs.

3.2.3. Les agents acheteurs et vendeurs, des systèmes multi-agents intelligents ?

Le dénominateur commun de tous ces agents est qu'ils ont un certain degré d'autonomie, qu'ils mènent des opérations au nom de l'utilisateur, qu'ils apprennent au fil des transactions à mieux connaître leurs clients.

3.2.4. Bilan d'utilisation des agents du commerce électronique

Les utilisateurs du commerce électronique en général et des agents de ce domaine en particulier se comportent différemment selon qu'ils s'agissent de commerce grand public ou de commerce entre professionnels.

Le commerce électronique grand public se heurte à la méfiance à la fois des marchands et des consommateurs. Concernant les marchands, ils considèrent que les agents actuels n'analysent pas la demande de façon suffisamment fine. Ils craignent que la spécificité de leurs produits ne soit pas prise en compte par les agents qui se fondent sur des grilles de comparaison standardisées. Si un grand nombre de marchands ont mis leur catalogne sur le Web, peu d'entre eux sont prêts à aller plus loin en offrant une véritable interface d'achat. Une étude du Gartner Group [Gartner Group] montrent que sur 60 millions d'utilisateurs d'Internet (donc 60 millions d'acheteurs potentiels) seulement 1% utilisent les possibilités du commerce électronique. Une autre étude de CNN cette fois [CNN FN, 1998] montre que parmi les marchands qui possèdent un site Web présentant leur offre commerciale, seulement 28% d'entre eux permettent la commande on line et 19% acceptent les paiements électroniques. Les entreprises les plus avancées dans la vente électronique sont spécialisées dans les livres et la musique. Par exemple, Amazon et Barnes and Noble ont créé des filiales spécialisées dans la vente sur le Web [CNN FN, 1999].

Les acheteurs grand public potentiels reprochent aux agents actuels leur lenteur, leur grilles de lectures de l'offre trop sommaires et le manque de vision complète de l'offre commerciale. Une autre pierre d'achoppement est la confidentialité. Les consommateurs qui n'hésitent pas à donner leur numéro de carte de crédit à un inconnu au téléphone ou par minitel pour passer une commande, sont très réticents à faire de même sur Internet. L'augmentation du volume des informations collectées sur l'individu/consommateur devra s'accompagner de garanties de plus en plus solides de la confidentialité des informations collectées. Sur ce point, on peut penser que les propositions concernant la cryptographie des clés et les tests d'identification rassureront les futurs utilisateurs du commerce électronique. En dépit de toutes les tentatives de modélisation de l'acte d'achat, le comportement du consommateur est largement dépendant de facteurs non-rationnels tels que le pouvoir de séduction d'un objet, les effets de mode ou l'achat d'impulsion. Or, les système actuels à base d'agents supposent que les critères de choix soient tous connus et paramétrables. Ce qui est envisageable pour certains individus ou certains produits, mais sans doute plus difficile pour d'autres.

Concernant, le commerce électronique entre professionnels, la situation est complètement différente et même florissante. Pour preuve, les succès récents de certaines entreprises qui ont augmenté considérablement leur chiffres d'affaires par la vente électronique auprès de professionnels. Ainsi, la société américaine Netscape réalise plus de 1000 ventes par jour par le biais de son site web, qui sont souvent livrée par téléchargement. Cisco System, un fabricant d'équipement pour réseau vends pour 1 milliard de dollars par an, à partir de son site internet. General Electric économise une fortune en achetant 1 milliard de dollar de marchandise par an, par le biais du commerce électronique. Enfin, Dell computer vend pour 1 million de dollars de PC chaque jour en utilisant le même moyen, et s'est même développé énormément grâce à ce marché.

Compte tenu des réticences du marché grand public envers le commerce électronique et de la forte proportion de professionnels sur Internet, on peut penser que les agents de commerce électronique se développeront d'abord auprès les professionnels avant d'avoir une réelle audience auprès du grand public. Il faut noter également une autre avancée moins visible pour le moment des agents vendeurs, celle entreprise par les opérateurs de télécommunications : ces organismes commencent à enregistrer les habitudes des abonnés (les numéros de téléphone les plus souvent utilisés) pour étudier et proposer à leurs clients des formules d'abonnement spécifiques.

3.3. D'autres applications utilisant les agents intelligents

Quelques applications dans le domaine de la finance et des affaires exploite la technologie agent [Goonatilake and Treleaven] pour:

Ø décider de l'accord ou du refus d'un prêt à un client

Ø gérer des portefeuilles

Ø détecter des fraudes à l'assurance.

Certaines applications d'EIS (Executive Information System) intègrent également des agents intelligents pour la tenue à jour des indicateurs de gestion et des tableaux de bord.

4. Conclusion générale

Nous avons présenté dans ce rapport des applications exploitant la technologie multi-agents, principalement dans les domaines de la gestion documentaire sur le Web et du commerce électronique. Si les systèmes actuels manifestent des défauts, ils n'en sont qu'à leur début. On peut affirmer, sans doute sans se tromper, que la prochaine génération des systèmes informatiques sera construite autour de la technique des "agents logiciels". Leur comportement dynamique et leur capacité de voyager sur les réseaux en feront l'outil de base pour le développement des applications " télécommunicantes " qui constitueront l'essentiel de l'activité informatique de demain. Il va être possible de maîtriser les réseaux, de coordonner de manière efficace des architectures décentralisées, d'amorcer de vraies bases de données réparties. C'est une vraie révolution technologique qui va bouleverser les méthodes traditionnelles de gestion des activités de la communication et du commerce.

Bibliographie

Ouvrages et articles de journaux

CNN FN, 1999, Retailers rush to the Web, June 20,

http://cnnfn.com/1999/06/20/companies/netspec_retail_rf/

CNN FN, 1998, Barriers to Web commerce, November 17,

http://cnnfn.com/1998/11/17/smbusiness/commerce/

Jacques Ferber, Les systèmes multi-agents, InterEditions

Garnter Group, 1999, Electronic commerce for sale,

http://www.forbes.com/specialsections/gartner/reilly.htm

Bill Gates, The road ahead, Penguin France S.A.

, les agents intelligents, Hermès

Suran Goonatilake and Philip Treleaven, Intelligent Systems for Finance and Business, John Wiley and Sons

Carlo Revelli, Intelligence stratégique sur Internet, Dunod

Sallantin, Les agents intelligents, Hermès

Henry Samier, La recherche intelligente sur Internet, Hermès

URFIST, La lettre, no. 6, p5, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon

Agents pour la gestion documentaire sur le Web

Autonomy : http://www.agentware.com

DiffAgent : http://www.ind46.industry.net/diff

DigOut4U : http://www.arisem.com

EchoSearch : http://www.iconovex.com

Excite : http://www.qdeck.com

HotPage : http://www.documagix.com

iFnd : http://m5.interface.com

Lifestyle Finder : http://lifestyle.cstar.ac.com

Metcrawler : http://www.cs.washington.edu/research/metacrawler

NetAttaché : http://www.www.tympani.com

Sawwy Search : http://www.cs.colostate.edu/~dreiling/smartform.html

Smart Newsreader http://www.intel.com

Webby : http://raleigh.ibm.com

WebCompass : http://www.qdeck.com

WebSeeker : http://www.bluesquirrel.com

ZooWorks : http://www.zoosoft.com

Agents pour le commerce électronique

AgentWare : http://www.Zdnet

Bargain Finder : http://www.freebiezone.com/bargain.finder.html

Bargainbot Search Agent : http://www.ece.curtin.edu.au/~saounb/bargainbot

BroadVision : http://orc.sageoln.com

Firefly : http://www.techweb.com

SelectCast : http://www.aptex.com

The Movie Critic : http://www.moviecritic.com

Amazon : http://amazon.com

Barnes and Noble: http://barnesandnoble.com

Lexique

Agent :

Entité autorisée à agir pour le compte de quelqu'un

Programme autonome capable d'agir seul même si l'utilisateur est absent

Système multi-agent

Ensemble composé d'un environnement et d'agents autonomes et communicants inter-agissant sur l'environnement

Agent documentaire sur le Web

Programme qui assiste l'utilisateur dans la recherche d'informations sur le Web en exécutant des tâches à sa place et en comprenant ses besoins afin de cibler efficacement les documents.

Agent du commerce électronique

Agent acheteur ou agent vendeur

Agent acheteur

Programme qui aide un utilisateur à trouver l'objet qu'il cherche et qui l'assiste dans la transaction d'achat

Agent vendeur

Programme qui aide un marchand à s'établir une clientèle et à la fidéliser par une constante compréhension de ses besoins






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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus