Ecole supérieure des sciences et techniques de
l'information et de la communication
(ESSTIC)
La presse écrite camerounaise à
l'épreuve de la convergence numérique.
Cas de Cameroon tribune et
Mutations »
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du diplôme des sciences et techniques de
l'information et de la communication (DSTIC)
Filière journalisme
Par INGRID ALICE NGOUNOU
Sous la direction de Olivier Nana Nzepa PhD.
Novembre 2004
AVERTISSEMENT
«L'université de Yaoundé II - Soa, n'entend
donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans ce
mémoire; ces opinions doivent être considérées comme
propres à leur auteur».
EPIGRAPHE
« Les technologies de l'information et de la
communication, fondées sur la convergence de l'informatique, des
télécommunications et des médias traditionnels, sont
cruciales pour l'économie de l'avenir qui repose sur l'accumulation des
savoirs. Le progrès rapide des technologies et la diminution progressive
de leurs coûts offrent à l'Afrique de nouvelles
possibilités d'accélérer sa croissance et son
développement économique1(*) ».
Extrait du texte fondateur du Nepad
DEDICACE
A feu M. Séraphin Welako, mon
grand papa chéri pour toute son affection et qui fit le rêve de me
voir devenir journaliste.
REMERCIEMENTS
Que tous ceux qui nous ont aidé dans la
rédaction de ce mémoire trouvent ici l'expression de notre
profonde gratitude.
§ Dr. Olivier Nana Nzepa, notre directeur de
mémoire. Malgré ses innombrables occupations, il a fait preuve
d'une disponibilité peu ordinaire à notre égard.
§ Pr. Joseph Marc Omgba, directeur de l'Esstic, pour sa
bienveillance.
§ Pr. Ferdinand Chindji Kouleu, pour ses conseils
pragmatiques.
§ Pr. Laurent Charles Boyomo Assala pour ses directives
méthodologiques.
§ Pr. Michel Tjade Eoné, pour ses suggestions
opportunes.
§ Pr. Emmanuel Tonye, dont l'expertise me fut
bénéfique.
§ Dr. Mabou pour ses critiques constructives.
§ Samuel Ngué et Jean Baptiste Essisima,
webmasters de Mutations et de
Cameroon tribune. Pour l'immense apport intellectuel
et la contribution documentaire.
§ Jean Paul Mbia, pour sa sollicitude et l'esprit
rigoureux qu'il nous a inculqué.
§ M. Augustin Ngomsseu, autodidacte de qui nous tenons
notre ouverture d'esprit.
§ Mme Pauline Ngomsseu, ma mère, pour les
sacrifices en faveur de mon éducation.
§ Mme Brigitte Kamga, ma jeune grand-mère pour le
soutien indéfectible, permanent.
§ Les familles Fongang, Gantchia, Ngankam, Monkam,
Kepseu, Georges Tchokoua, Martine Tiencheu, Pauline Manikeu,
Thérèse Siewe, Béatrice Edima, Mélanie Belenie,
Armand Ngollo, Jean Paul Tchoula et Merline Fomedom pour les conseils et
l'appui matériel.
§ Alain Oyono et Brice Bateguem, mes grands frères
chéris pour le soutien matériel.
§ Roger Alain Taakam, Emmanuel Gustave Samnick, Alain
Blaise Batongue, Anselme Ndopata, Barbara Etoa, Babadjo Taïwé et
Fidel Tchinda pour l'encadrement.
§ Romuald Ntchuisseu, Joseph Sipiwale, Ibrahim Lindou,
Thierry Ndong, Lucien Bidima, Armelle Nya, Asta, Rosine Nono, Christian Lang,
Achille Bella et Idris et mes amis.
§ L'abbé Félix Amougou, Emmanuel
Poutougnigni, Njoya, Jeanne Yossa et Lydie Moluh.
§ Mes petits frères Bibiane, Solange, Yann,
Franck, Alex, Ricki, Russel, Kevin, Ornella, Adrienne, Sandra, Dorine,
Floriane, Eric, Guilaine et Stéphane pour le soutien fratenel.
§ L'ensemble du corps enseignant, administratif et le
personnel d'appui de l'Esstic.
§ Tous ceux qui m'ont soutenue sous quelque forme que ce
soit, dans l'impossibilité de les citer nommément, qu'ils
trouvent ici, l'expression de ma profonde gratitude.
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
Tableau N° 1
|
Les principaux providers de la ville de Yaoundé
(août
2004)...............................................
|
40
|
Tableau N° 2
|
Sites des journaux camerounais sur Internet
(août
2004)................................................
|
45
|
Tableau N° 3
|
Observation sur les logos...............................
|
78
|
Tableau N° 4
|
Comparaison des titres de CT imprimé et en
ligne
(Editions du 30 août 2004).................
|
79
|
Tableau N° 5
|
Comparaison des titres de Mutations et des articles
de la page d'accueil (Editions du 30 août 2004).....
|
80
|
Tableau N° 6
|
Comparaison des forces de corps des titres de CT et
Mutations online (Editions du 27 août 2004).....
|
81
|
Tableau N° 7
|
Illustrations à CT et Mutations
(Editions du 27 août
2004)............................
|
82
|
Tableau N° 8
|
Ensemble des hypertextes de la page d'accueil......
|
84
|
Tableau N° 9
|
Pourcentage des liens de la page d'accueil...........
|
85
|
Schéma N°1
|
Schéma du journal
Mutations..........................
|
72
|
Schéma N°2
|
Schéma d'une
Url.......................................
|
34
|
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
§ ARPA : Advanced research program
for armament
§ CA : Conseil d'administration
§ CAMNET : Cameroon network
§ CAMTEL : Cameroon
telecommunications
§ CENADI : Centre national de
développement informatique
§ CRTV : Cameroon radio and
television
§ CT : Cameroon tribune
§ DAB : Digital audio
broadcasting
§ DEA : Diplôme
d'études approfondies
§ DP : Directeur de (la)
publication
§ DSTIC : Diplôme des
sciences et techniques de l'information et de la communication
§ Email : Electronic mail
§ ENSP : Ecole nationale
supérieure polytechnique
§ ESSTIC : Ecole supérieure
des sciences et techniques de l'information et de la communication
§ FAI : Fournisseur d'accès
Internet
§ FTP : File transfer protocol
§ GCNET : Global communication
network
§ Go : Gigaoctet
§ HTML : hyper text markup
language
§ HTTP : Hyper text tranfer
protocol
§ ICCNET : International computer
centre network
§ INTELCAM : International
telecommunications of Cameroon
§ Kbps : Kilobits par seconde
§ MINCOM : Ministère de la
communication
§ N°: Numéro
§ NEWTECH : New technology
incorporation centre network
§ NSF : National science
foundation
§ ORSTOM : Office de la recherche
scientifique dans les territoires d'outre mer
§ OUA : Organisation de
l'unité africaine
§ P : Page
§ PPP : Point to point protocol
§ RTC : Réseau
téléphonique commuté
§ SCP : Société
camerounaise de presse
§ SLIP : Serial line Internet
protocol
§ SOPECAM : Société
de presse et d'édition du Cameroun
§ SPM : Services du Premier
ministre
§ TCP - IP : Transmission control
protocol - Internet protocol
§ TIC : Technologies de
l'information et de la communication
§ TVHD : Télévision
haute définition
§ UNECA : United nations economic
commission for Africa
§ URL : Uniform ressource
locator
§ Webcam : Web camera
§ WWW : World wide web
LEXIQUE
§ Arborescence : structure
hiérarchisée de données.
§ Balise : élément
non affiché servant au formatage des documents Html. Elle est toujours
placée entre deux chevrons (< et
>).
§ Base de données : ensemble de
logiciels permettant la gestion d'informations de toute nature, leur
mémorisation, leur modification, leur traitement ou leur suppression.
§ Bit : (binary
digit). Plus petite quantité d'information représentable sur
un ordinateur. Ce chiffre peut prendre la valeur de 1 ou de 0.
§ Bps : (bit par seconde).
Unité de mesure du débit d'une voie de transmission ou de la
vitesse du modem.
§ Cookie : mouchard. C'est
un outil d'individualisation et d'identification des internautes qui enregistre
les données émises par un utilisateur sur un ordinateur
donné et qui peut les restituer ultérieurement.
§ Dial - up :
méthode pour accéder à des services en ligne en utilisant
une connexion téléphonique ordinaire.
§ Hit : terme qui
désigne le nombre de visiteurs d'une page web.
§ Icône : image ou
pictogramme permettant de représenter visuellement des informations ou
des instructions sur l'écran d'un ordinateur.
§ Lien : rapport logique entre
plusieurs documents non nécessairement situés au même
endroit.
§ Modem : équipement
transformant les signaux numériques en signaux analogiques et
inversement ; utilisé pour convertir les signaux électriques
des ordinateurs en ondes électromagnétiques transportables par le
réseau téléphonique.
§ Provider: Internet
service provider ou fournisseur d'accès Internet (FAI). Prestataire
équipé de serveurs et de modems qui procure un accès
à Internet aux utilisateurs moyennant un abonnement.
§ Site, portail : lieu virtuel d'un
ensemble d'informations numérisées (textes, images, sons,
logiciels, etc.) stockées sur un ordinateur connecté au
réseau Internet, appelé aussi serveur.
§ Téléchargement :
(downloading) ; opération consistant à enregistrer
des données provenant d'Internet sur un support.
§ URL : uniform ressource
locator. Adresse sur Internet. Manière normalisée d'indiquer
et de désigner un fichier sur Internet.
§ Webmaster : webmestre,
maître de la toile. Personne responsable de la gestion d'un site web.
§ Webzine : nom donné
à un magazine édité uniquement sur le Web, sans version
imprimée.
SOMMAIRE
Introduction
|
15
|
Partie I : RAPPELS
CONTEXTUELS
|
30
|
Chapitre I : INTERNET ET SES
COMPOSANTES
|
31
|
Section 1 : Internet : Définition et
Services
|
32
|
Section 2 : Internet au Cameroun
|
38
|
Chapitre II : LA PRESSE
ELECTRONIQUE
|
43
|
Section 1 : Les débuts de la presse en
ligne
|
44
|
Section 2 : La cyberécriture et le
cyberjournalisme
|
46
|
Chapitre III : DISPOSITIF TECHNIQUE
|
55
|
Section 1 : Présentation des
journaux
|
56
|
Section 2 : Dispositif technique
|
59
|
Partie II : USAGES ET IMPACTS DE
LA CONVERGENCE
|
63
|
Chapitre I : LA CONVERGENCE ET SES
APPLICATIONS
|
64
|
Section 1 : Définition du concept
|
65
|
Section 2 : Impacts de la convergence dans les
médias
|
67
|
Chapitre II ANALYSE DES SITES
INTERNET
|
75
|
Section 1 : Choix méthodologiques
|
76
|
Section 2 : Répartition par catégories
|
78
|
Chapitre III : MISE EN FORME DE
JOURNAUX
|
87
|
Section 1 : Mise en forme
|
88
|
Section 2 : Pertinence de ces sites
|
90
|
Conclusion
|
94
|
Bibliographie
|
97
|
Table des matières
|
101
|
Annexes
|
108
|
RESUME
Dans un contexte marqué par la vulgarisation des outils
informatiques, la société du savoir s'impose. Bouleversant de ce
fait les modes de travail et de pensée. Le journalisme fait partie des
métiers que le multimédia va restructurer et la presse en ligne
est l'un des supports traditionnels qui s'ouvrira à ce nouveau monde.
C'est fort de ce principe que ce travail s'est proposé
d'évaluer la presse camerounaise à l'épreuve de la
convergence numérique.
Il s'agit alors d'examiner cette intégration sur le
plan infrastructurel et humain. Nous l'avons fait sur la base de l'analyse du
dispositif technique et des éléments qui rentrent dans la
construction du discours. Ces éléments sont la titraille, les
rubriques, les illustrations et les liens hypertextes.
Sur le plan du dispositif technique, les marques
infrastructurelles existent.
Sur le plan des compétences humaines, les efforts sont
faits mais la rédaction en ligne se limite au webmaster
chargé de gérer la forme du site. C'est ce qui explique le
contenu identique entre ces journaux en ligne et les versions imprimées.
Sur le strict plan de l'offre en ligne, le constat pousse à croire que
la presse écrite camerounaise s'est engagée sur le chemin de la
restructuration nécessaire pour une meilleure intégration de la
convergence.
ABSTRACT
With the great advancement in new information and
communication technologies, the educated elites are taking an upper hand in the
society.
This situation is fast influencing work and others aspects of
life. Journalism is one of the professions that the multimedia will have to
restructure, while the online press is one of the traditional media which is
coming to lime light.
It is on this premise that this work attempted to evaluate the
Cameroon press in relation to the numeric convergence.
It therefore demanded an evaluation of this integration both
on the infrastructural and human aspects. We did this on the basis of analysing
the technical dispositives and elements include: The headline, slots,
illustrations and hypertexts.
On the aspects of technical dispositives, infrastructural
shortages were found. Talking about human competence, though efforts are being
made, the online press is still limited to the webmaster, with the latter
controlling the form of the site. This is what explains the identical content
between the online press and the newspaper.
About what they have to offer, the online press makes one
believe that the Cameroon newspaper is heading for necessary restructuration
for a better integration of both.
INTRODUCTION
1. Objet de l'étude
Notre sujet porte sur La presse écrite
camerounaise à l'épreuve de la convergence numérique: Cas
de Cameroon tribune et Mutations. Il s'agit de
montrer comment la presse camerounaise tente de répondre à la
dynamique de la convergence de plus en plus ressentie comme une exigence
essentielle et existentielle pour les médias.
Lorsqu'en septembre 1993, Al Gore, alors candidat à la
vice - présidence des Etats - Unis utilisait le concept des
« autoroutes de l'information », peu de gens y
virent la croissance vertigineuse et les développements qui allaient
marquer l'industrie de l'informatique. C'est au cours de cette année que
la presse fait son entrée dans l'espace Internet avec le San
José Mercury News, un quotidien de la Californie du Nord. C'est le
premier journal à avoir une version en ligne. Quatre années
auront suffi pour montrer aux journaux africains, les avantages qu'offre
Internet. Ainsi, 1997 marque l'installation des premiers journaux camerounais
sur la toile. Depuis cette date, ils sont de plus en plus nombreux sur le
Net.
Nous avons deux types de journaux sur Internet: les
webzines qui ne paraissent que sur le web et les journaux en
ligne qui ont une version imprimée et une version électronique.
Ce dernier type est celui auquel nous nous intéressons. Il s'agit en
somme de voir comment les médias imprimés intègrent la
convergence. Exister sur Internet pour un journal, c'est remplir d'autres
conditions techniques spécifiques, s'adresser à un public
potentiellement différent et géographiquement clairsemé et
surtout respecter les normes liées au métier et au style
journalistiques: Internet est un média à part entière.
Mutations et Cameroon tribune, deux quotidiens paraissant au Cameroun nous
serviront de base à cette analyse qui porte sur l'évolution des
journaux camerounais à l'heure de la convergence numérique.
2. Intérêts du sujet
Internet est une passion, une découverte. Il est
difficile de s'en passer de nos jours car il a de nombreux avantages. Le futur
du journaliste sera lié au multimédia. Le journaliste vit chaque
jour cette révolution dans son métier. Révolution qui
s'accompagne de nouveaux moyens d'informer et de communiquer. Le journaliste
multimédia n'a plus à faire à des «lecteurs»
mais à des «utilisateurs» capables non seulement de lire mais
surtout d'interagir avec les contenus du site web. Les évolutions qu'a
connues l'imprimerie ont fait disparaître au fil des années
certains métiers et ont rénové d'autres. Il en est ainsi
d'Internet. Il bouleverse et transforme les tâches liées au
journalisme. En plus, il intervient à tous les niveaux de la
chaîne de production de l'information: collecte, traitement et diffusion.
C'est ce qui justifie qu'on parle de cyberjournalisme et de
cyberécriture.
A la suite de la loi 90/052 du 19 décembre 1990 sur la
communication sociale au Cameroun et du décret d'application du 3 Avril
2000, le paysage médiatique camerounais a été
reconfiguré. Ces textes réglementaires ont eu pour effet
l'augmentation du nombre de titres dans le domaine de la presse écrite.
De même, lorsque intervient en 1997, la création de Mutations
en ligne, les journaux camerounais considèrent la mise en ligne
comme une ruée vers l'or. C'est ainsi que de nombreuses publications
décident d'avoir une version électronique. Aujourd'hui, cette
frénésie semble s'être transformée en aventure sans
lendemain pour la plupart de ces titres. A l'observation, la plupart ne sont
pas actualisés. Certains ressemblent à des cimetières
abandonnés. C'est ce qui justifie notre question de départ:
L'adoption d'une version en ligne par certains journaux camerounais
procède - t- elle de l'effet de mode ou d'un impératif de la
modernité ?
En quelques années, les TIC ont provoqué des
bouleversements qui autorisent à parler aujourd'hui de
Société de l'information ; cette nouvelle civilisation
fondée sur le savoir et l'information. Dans ce contexte, l'information
est désormais reconnue comme un enjeu mondial et une denrée de
première nécessité. Les journalistes sont
interpellés au premier chef par cette révolution qui bouleverse
leur métier d'une part et leur exige un grand sens de
responsabilité d'autre part.
Il s'agit pour nous, au strict plan de la presse
imprimée, de nous interroger sur l'état de la presse
écrite camerounaise dans le contexte d'émergence de la presse en
ligne.
3. Problématique
A la saga technologique de la conquête de l'espace a
succédé un autre grand récit : la conquête de
la « cyberfrontière ». La conquête de
l'espace a donné le cliché village planétaire et
la conquête de la « cyberfrontière »
a déjà généré l'appellation
« Société globale de
l'Information ». Il est déjà établi que les
TIC sont en train de se structurer en socle pour une société
nouvelle dont la principale ressource sera la connaissance. Ces TIC2(*) désignent l'ensemble des
machines électroniques, des réseaux et des programmes
susceptibles de s'interfacer pour reconnaître, acheminer et traiter des
données numériques. Ces technologies proposent une palette
d'outils issus de l'informatique et des réseaux de
téléphonie dont la finalité technique est d'offrir la
possibilité ou la potentialité de créer, éditer,
stocker et transmettre des documents à condition que ceux-ci respectent
les normes et codes requis.
Koffi Annan, Secrétaire général des
Nations unies, lors de la 58ème Assemblée
générale des Nations unies
déclarait : « L'énorme potentiel
de ces technologies défie notre imagination. Mais dès
aujourd'hui, nous pouvons en mesurer l'immense utilité ».
Les rapides et formidables innovations que l'on reconnaît aux TIC placent
le monde devant de nouveaux enjeux. En effet, ces nouvelles
technologies3(*)
créent sous nos yeux une nouvelle citoyenneté, modifient
fondamentalement les relations gouvernants / gouvernés,
remodèlent les rapports de production, libèrent les initiatives
individuelles et dessinent de nouveaux espaces de créativité et
de production économiques et culturelles.
Comprendre ce nouveau paradigme est une exigence et un
défi. Bien définir le concept de Société de
l'Information révèlera la fracture numérique. Selon
Mélanie Blanchard et Bruno Salgues,
« la société de l'information peut
être définie comme une économie de la connaissance avec des
composantes économiques et sociales ; des perspectives normatives
et analytiques qui apportent de la connaissance publique4(*)».
Il s'agit d'un monde où la connaissance influera sur
l'ensemble de l'économie et modifiera le rôle et la position de
l'Etat et des gouvernants.
Plus de cinq siècles séparent Gutenberg de
l'Internet. L'apparition de l'imprimerie et l'émergence du «
réseau des réseaux » constituent les deux révolutions
technologiques majeures de l'histoire de la presse dans le monde. La
première s'est appuyée sur le support papier pour se
développer ; la seconde l'abandonne au profit de la
numérisation. Le nouveau papyrus « numérique », qui
s'inscrit déjà comme le principal support du troisième
millénaire, va non seulement épargner des hectares de forêt
sur toute la planète mais surtout avoir des conséquences
impressionnantes - voire insoupçonnées - sur l'avenir de la
presse écrite et l'exercice du métier de journaliste. Internet ne
permet pas seulement de s'affranchir des rotatives et de la pâte à
papier, il offre en plus une infrastructure de diffusion sans
précédent dans l'histoire de l'Humanité. Car force est de
constater que cette «toile d'araignée mondiale» constitue
déjà un mass media universel presque intemporel. Jamais
aucun autre instrument - que ce soit la presse écrite, la radio ou
la télévision n'avait pu offrir, jusqu'à maintenant,
la possibilité d'informer aussi rapidement et simultanément un
public potentiel de dizaines de millions d'individus dans tous les pays
du monde. Cette «mondiovision» de la presse écrite,
qui dépasse de loin celle des retransmissions
télévisées de quelques événements
internationaux, renvoie dans le passé le problème
récurrent de la distribution des journaux imprimés jusqu'à
chaque lecteur. Avec Internet, la distribution devient «diffusion» et
le lecteur devient «utilisateur», lequel ne se contentera plus de
«feuilleter» son journal mais de «naviguer» à
travers les sites d'information. La presse commence à entamer cette
profonde mutation dont bon nombre d'éditeurs ignorent l'aboutissement.
Une seule chose est sûre : Internet fait entrer les éditeurs de la
presse imprimée de plain pied dans la mondialisation de l'information
qui caractérise notre société post-industrielle.
Après la collecte de l'information et son traitement,
intervient la publication. Cette dernière phase de la chaîne de
production est la finalité du travail, la raison d'être des
journalistes : informer. Internet a révolutionné le monde de
la communication, en modifiant les techniques de diffusion traditionnelles.
Actuellement, en plus de la version imprimée des journaux, il existe une
variante électronique : La publication
online.
L'intégration du WWW par les journaux est une
préfiguration de la convergence des télécommunications,
des médias et technologies de l'information induite par Internet. A ce
propos, Charles de Laubier écrit :
« Internet est la première
concrétisation de cette convergence sur laquelle la commission
européenne a commencé à se pencher en publiant en
Décembre 1997, un livre vert qui lui est
consacré. Ce phénomène économique et social va
toucher de plein fouet le plus traditionnel des supports d'information qui est
le journal imprimé 5(*)».
La convergence est la tendance à se retrouver sur
plusieurs supports en même temps. L'évolution des modes et
supports de communication favorise cette nouvelle possibilité. La presse
écrite ne se contente plus de sa version imprimée. Elle va
au-delà en recherchant de nouveaux publics à travers le
réseau des réseaux. L'écrit cherche dès lors le
support électronique. Neil Postman affirme à ce sujet :
« Les supports électroniques fournissent
à la presse un second souffle. Ils permettent à l'écriture
de s'inscrire réellement dans une dynamique de modernité et
surtout d'utiliser à son projet, la force des images et du
son ». 6(*)
L'arrivée de la presse écrite sur la toile lui
confère une nouvelle image de modernité car il devient possible
d'adjoindre à l'écrit, pour le rendre plus attractif, plus
réactif, le son et les images. Grâce à sa facette
arborescente, la version en ligne fait acquérir à l'information
une nouvelle profondeur. C'est dire les avantages qu'offre Internet à la
presse. C'est sans doute dans ce domaine des médias que les pays
africains s'illustrent davantage. La mise en ligne des informations date du
début des années 90 aux Etats - Unis d'Amérique. Quelques
années plus tard, l'on peut cliquer pour lire les informations en ligne
de certains médias africains. Au Cameroun, la première mise en
ligne date de juillet 1997 avec la création du site web de
Mutations7(*). Plusieurs
publications ont suivi cet exemple et aujourd'hui, on dénombre de
nombreux journaux8(*) qui
ont une version en ligne. Michel Beaud décrit la problématique
comme « l'ensemble construit autour d'une question principale,
des hypothèses de recherche et des lignes d'analyses qui permettront de
traiter le sujet choisi ».9(*) Suivant cette définition, nous allons
énoncer les éléments de notre problématique.
4. Question générale de
recherche
Les journaux camerounais ont décidé d'avoir une
version électronique, c'est-à-dire intégrer les principes
de la convergence qui veulent qu'un média recherche de nouveaux
supports. Comment gèrent-ils cette tentative de convergence ? En
d'autres termes, ont-ils assimilé les normes techniques et adopté
les nouvelles exigences (infrastructurelles et humaines) liées à
Internet entendu ici comme support de communication ?
Questions spécifiques
1. A quelle logique obéit ce virage ? Est-ce un
effet de mode ou la réponse à des besoins
spécifiques ?
2. Quelle est l'apport de la version électronique au
journal imprimé tant au plan du discours des acteurs que de
l'offre ?
3. Quel est le degré de pertinence de ces journaux en
ligne ?
5. Hypothèse générale
Selon Raymond Quivy et Luc Van Campendhoudt,
l'hypothèse de recherche est « une réponse
provisoire à la question de départ 10(*)». A partir de cette
définition, nous faisons les propositions suivantes: La migration vers
la version électronique impose aux journaux l'appropriation des normes
techniques et des règles d'écriture spécifiques. Les
versions des journaux camerounais en ligne laissent apparaître des
carences à deux niveaux du fait de l'insuffisance technologique d'une
part et d'autres parts de l'absence de formation des journalistes à la
cyberécriture.
Hypothèses spécifiques
1. Les journaux camerounais semblent avoir suivi un mouvement
pour paraître moderne plutôt que de s'être approprié
Internet pour le rendre pertinent et financièrement rentable.
2. Le journal imprimé reste le
référent.
3. Le degré de pertinence de ces journaux en ligne est
à démontrer.
6. Approche théorique
Les pionniers de la recherche sur la communication de masse
ont fondé leurs analyses sur un modèle de communication
linéaire énoncé dans la question - programme :
« Qui dit quoi, à qui, par quel canal et avec quel
effet ? ». Harold Lasswell développa ce prototype en
1948 et l'érigea en paradigme. Le modèle est résumé
tel qu'il suit :
Ø Le « qui » est mis pour
la source émettrice de l'information.
Ø Le « dit quoi »
renvoie au message.
Ø « A qui » est le
récepteur de l'information.
Ø « Par quel canal »
représente le système.
Ø « Avec quel effet »
traduit l'influence, l'impact.
En référence à cette nomenclature, notre
étude répond à « dit
quoi » et « par quel canal »,
c'est-à-dire qu'il s'agira pour nous de traiter du message. Cependant,
nous nous servirons de la question « par quel
canal » pour sonder les contraintes du support
électronique. Pour ce faire, nous procèderons dans un premier
temps à des entretiens avec les principaux responsables des journaux
électroniques (administrateurs de sites). Nous allons dans un second
temps analyser l'offre proposée par ces acteurs c'est-à-dire les
versions électroniques des journaux.
7. Méthodologie
Selon Madeleine Grawitz, « la
méthode est l'ensemble des règles ou des
procédés pour atteindre dans les meilleures conditions un
objectif11(*)».
Les règles renvoient à la manière d'expliquer un fait et
les procédés sont les techniques et moyens utilisés pour
atteindre le but.
Notre technique d'analyse de contenu des sites Internet des
journaux repose sur la méthode d'analyse de contenu de Madeleine
Grawitz. Selon Berelson, l'analyse de contenu est « une technique
de recherche pour la description objective, systématique et quantitative
du contenu manifeste des communications, ayant pour but de les
interpréter ».12(*)Les outils d'analyse découleront des
indicateurs de suivi proposés par Annelise Touboul13(*) à savoir les
éléments de construction du discours (titrailles, illustrations
et logos) et les liens hypertextes.
Nous avons utilisé trois techniques de collecte des
données :
§ La recherche documentaire, essentiellement basée
sur la consultation des ouvrages. Cet exercice s'est fait au centre de
documentation de l'Esstic, au centre culturel français et sur Internet.
Ce dernier outil nous a permis de télécharger des ouvrages,
articles et mémoires provenant de divers horizons.
§ L'observation des faits qui nous intéressent.
Cette deuxième technique a consisté pour nous à consulter
pendant tout le mois d'août, les sites des journaux camerounais,
particulièrement ceux qui rentrent dans notre corpus. Il s'agit de
www.cameroon-tribune.cm et. Nous avons assisté
à la mise en ligne des informations et à l'actualisation des
sites.
§ Les entretiens et interviews : les acteurs se sont
exprimés et leurs discours a renforcé notre analyse de
l'énonciation.
8. Revue de la littérature
Internet est une nouvelle source d'inspiration qui a fait
l'objet de plusieurs travaux.
En 1997, la commission européenne, consciente des
enjeux de la convergence pour une société qui se veut moderne et
mouvante, a publié un ouvrage intitulé Livre vert sur la
convergence des secteurs des télécommunications, des
médias et des technologies de l'information et les implications pour la
réglementation: vers une approche pour la Société de
l'Information. L'ouvrage s'intéresse aux aspects pratiques, au
cadre juridique et à l'approche théorique de ce concept. Cet
travail jette les bases de la convergence déclinée sous plusieurs
aspects : Convergence des technologies, des réseaux, des contenus
et des normes.
Le travail de recherche d'Annelise Touboul de
l'université Lumière (Lyon 2) pour l'obtention du DEA s'intitule
Presse électronique : discours et offre de la presse
française d'information générale sur le réseau
Internet. Le contenu est un cadre d'expression des acteurs de ce secteur
à savoir les webmasters et les directeurs de journaux. Elle
jette les bases d'une analyse de contenu d'un site de journal et éclaire
sur la situation de la presse écrite française quant aux
applications d'Internet dans les médias.
Pascal Lapointe, en 1999, publie Le journalisme
à l'heure du net. Cet ouvrage pratique explique les
caractéristiques principales d'Internet comme média à part
entière. Du fait de son caractère multimédia et de
l'existence des hypertextes, il n'est plus possible d'écrire comme pour
un journal imprimé. Il est de ceux qui pensent qu'Internet a
apporté une révolution au journalisme.
Au cours de cette année 1999, l'Institut Panos de Paris
édite Internet à l'usage des journalistes africains.
C'est un précieux outil de travail qui donne quelques conseils sur la
manière de surfer et de faire bon usage des services qu'offre Internet.
Evidemment, dans le cadre de la production de l'information. Il propose aussi
une réflexion sur l'avenir de l'Internet en Afrique. On y retrouve
quelques données nécessaires pour cerner le problème de ce
support dans notre continent.
A l'Esstic, plusieurs mémoires ont eu comme axe
principal la presse à l'heure d'Internet. On peut de ce fait citer le
mémoire de Osvalde Géraldine Lewat intitulé : La
cyberpresse au Cameroun : Analyse critique du contenu de Cameroun
Actualité. Elle examine la structure et le traitement de
l'information dans Cameroun Actualité, cyberjournal produit par
le fournisseur d'accès Iccnet. Elle aboutit à la conclusion que
bien qu'étant webzine, le contenu de ce journal renvoie
à un journal traditionnel.
Nathaly Frieda Françoise Njoki Youmba a
étudié en 2000 L'organisation et le fonctionnement de la
cyberpresse au Cameroun : le cas de Afrik'Net press. Elle explique
ainsi le processus de réalisation et de mise en consommation du
webzine et revient sur les conditions d'accès à Internet
au cameroun. Ses travaux révèlent des manquements dans
l'application des règes de la cyberécriture.
Le travail de Séverin Alega Mbele en 2002 porte sur
L'écriture dans un journal en ligne : Le cas de la rubrique
politique de Cameroon Info Net. Ce travail fait ressortir les
spécificités d'Internet comme média distinct de la radio,
de la télévision et de la presse écrite. Il explique
grâce à l'exemple du journal Cameroon Info Net, comment
s'assimile la cyberécriture.
9. Définition des concepts
opératoires
Les concepts utilisés dans ce travail de recherche sont
polysémiques. Ainsi, il est important pour nous de préciser la
sémantique utilisée pour une meilleure appréciation.
§ Autoroutes de l'information :
réseaux de télécommunications qui permettent de
transmettre tout message (voix, vidéo, données...) à
double sens avec de grands débits et sur des distances plus ou moins
longues. Le concept d'autoroutes de l'information appartient désormais
à l'histoire des réseaux et des technologies de l'information.
Une histoire certes récente, mais dont la particularité est
d'avoir connu une évolution si rapide qu'il a vite dépassé
les visions stratégiques à l'origine de son élaboration en
1992. Celles-ci reposaient sur deux concepts clés : la convergence
et les autoroutes de l'information. Tandis que la notion de convergence
permettait de résumer les acquis de la numérisation et de la
généralisation du protocole IP (à l'origine d'Internet)
ainsi que la réunion des industries de l'informatique, des
télécommunications et des médias audiovisuels, les
autoroutes de l'information représentaient l'objectif d'une politique
planétaire de rénovation des infrastructures sur laquelle
reposerait la société de l'information, garantissant
l'accès du plus grand nombre à une multiplicité de
services, de données et de contenus.
§ La convergence : la Commission
européenne, dans son Livre vert sur la convergence dans la
société de l'information, a tenté une première
définition de cette notion, identifiée comme la capacité
de différentes plates-formes de transporter des services essentiellement
similaires, soit, le regroupement des équipements grand public comme le
téléphone, la télévision et les ordinateurs
personnels. La convergence, selon cette approche, est d'abord une convergence
des réseaux et infrastructures d'accès à
l'information : là où, dans l'univers analogique, les
réseaux étaient conçus et configurés dans leur
infrastructure pour donner accès à un certain type d'information,
la convergence signifierait qu'à l'avenir les réseaux ont
vocation à devenir polyvalents. Ainsi parlant de la presse
écrite, l'imprimé ne constitue plus le seul moyen de diffusion.
Internet ouvre de nouvelles possibilités grâce à la
diffusion en ligne. La convergence dans ce contexte peut alors être
définie comme la recherche de supports nouveaux par les publications
écrites.
§ Cyber : vient du grec
kubernân, c'est-à-dire gouverner. Ce mot est un
préfixe employé pour désigner tout ce qui a trait à
l'utilisation d'Internet. Mais le terme va connaître une explosion dans
son utilisation dès 1984 lorsque le romancier américain de
science-fiction William Gibson utilise cybermonde dans son livre
Neuromancer. Les internautes - ou cybernautes, reliés les uns
aux autres grâce aux réseaux interconnectés de
communication, sont censés construire un monde nouveau, ayant ses
propres règles d'organisation et de fonctionnement, son langage et ses
valeurs qui n'appartiennent qu'à lui. C'est ainsi qu'on parle de
cyberécriture pour désigner l'écriture sur Internet ou
encore de cyberjournalisme pour parler du journalisme dont les règles
sont liées aux spécificités d'Internet.
§ Hypertexte: le lien hypertexte permet
d'atteindre les différentes occurrences d'un mot à
l'intérieur d'un texte donné. Il permet aussi de passer d'un site
à un autre grâce à un simple clic de souris. Les
données textuelles rassemblées ne sont pas organisées
selon un ordre séquentiel traditionnel, mais elles sont reliées
entre elles par un système de liens sémantiques qui permet de
parcourir les textes au gré des idées qui surgissent en cours de
lecture. Ce système repose sur l'utilisation de logiciels qui doivent
gérer plusieurs fonctions comme le Hypertext Mark-up
Language (Html).
§ Multimédia: désigne un
contenu combinant, grâce au codage numérique, des
éléments de nature différente : textes, sons, images
fixes et animées, etc.
§ Numérique: adjectif qui
qualifie les procédés de transmission, de traitement et de
stockage de l'information utilisant des signaux constitués d'une suite
de chiffres représentés en mode binaire (0 ; 1).
§ Page - écran : espace
occupé sur l'écran d'un ordinateur sans que l'on actionne le
défilement.
§ La société de
l'information : ce concept désigne une nouvelle ère
socio-économique, postindustrielle, qui a transformé les
relations sociales du fait de la diffusion généralisée des
technologies de l'information et de la communication (TIC).
10. Délimitation du sujet
Notre travail examine le cas des deux journaux : Cameroon
tribune et Mutations. Le choix vient du fait que ces journaux, de part leur
statut de quotidien, sont tenus de faire une mise à jour
journalière. Le temps d'observation est d'un mois c'est-à-dire le
mois d'août 2004 soit 22 éditions de chaque version.
11. Limites et difficultés
Les difficultés à réaliser un premier
travail de recherche comme le nôtre sont nombreuses. La lecture sur un
écran à cause de la brillance et de la posture qu'exige la
lecture est la première difficulté. C'est pourquoi, nous nous
sommes proposés d'imprimer ces versions en ligne avant de les analyser.
Nous avons à ce niveau rencontré des difficultés
techniques: téléchargement lent des pages recommandées,
incidents liés au logiciel de navigation, procédure d'impression
complexe pour obtenir fidèlement tout ce qui constitue le document sans
compter les tâtonnements tributaires de notre maîtrise moyenne de
l'outil informatique.
La recherche documentaire a été une
difficulté. Bien que de plus en plus d'auteurs consacrent leurs livres
à Internet, l'accès à ces ouvrages n'est pas aisé.
Nous avons eu beaucoup de peines à trouver les documents qui posent les
bases de l'analyse des sites Internet.
Le dernier handicap, et non des moindres est financier. La
recherche documentaire, l'analyse du corpus, la comparaison avec d'autres sites
exigent des débours financiers qui ont exercé davantage de
pression sur nos maigres moyens.
12. Plan
Ce travail est divisé en deux parties.
Les rappels contextuels qui constituent la première
partie nous rappellent au chapitre 1 l'origine d'Internet et les services qu'il
propose. Le deuxième chapitre intitulé la presse
électronique revient sur l'origine de la presse en ligne et introduit
les concepts de cyberécriture et de cyberjournalisme. Le dernier
chapitre de cette partie porte sur le dispositif technique
décliné ici en la présentation des journaux et leur
accès.
La deuxième partie de notre travail est
évaluative.
Quelles sont les applications de la convergence dans les
supports traditionnels ? C'est la principale préoccupation à
laquelle le chapitre premier tente de répondre. Le chapitre 2 de cette
parie se résume à l'analyse de notre corpus et le chapitre 3
évalue la pertinence des sites soumis à notre étude.
Partie I
RAPPELS CONTEXTUELS
Chapitre 1 : INTERNET ET SES
COMPOSANTES
Chapitre 2 : LA PRESSE
ÉLECTRONIQUE
Chapitre 3 : LE DISPOSITIF TECHNIQUE
Chapitre I
INTERNET ET SES COMPOSANTES
« Internet, c'est la nouvelle
communication, plus interactive que l'ordinateur, plus riche que le
téléphone, plus participative que la télévision,
plus économique que le fax et plus riche que le courrier. C'est un
nouveau moyen de communication qui se lie aux journaux pour créer une
nouvelle dimension de l'information ».
Scott Mc Neally, responsable du Sun14(*)
L'Internet est né avec l'instauration des protocoles
TCP - IP15(*)
inventés par Vinton Cerf et Robert Kahn en 1974. La technique
permet « la mise en réseaux16(*) » selon
l'expression de l'économiste Elie Noam. Il est important de faire un
bref rappel historique et de présenter les différents services
d'Internet. En plus il nous semble nécessaire de souligner quelles sont
les conditions d'accès à Internet au Cameroun. C'est l'objectif
de ce chapitre.
Section 1 Internet : Historique et services
I. Définition et origine
1. Définition
Internet est un réseau global à haut
débit de réseau informatique. En d'autres termes, Internet est
composé de nombreux ordinateurs appelés serveurs qui
hébergent des fichiers d'informations. Ces fichiers leurs sont
envoyés par des ordinateurs clients connectés au moyen de modems,
câbles ou ondes. Internet est un cas particulier de réseau
d'ordinateurs pour deux raisons selon Peter Kent : « Il
s'agit du réseau mondial le plus vaste et il est ouvert à tous
par le biais d'un abonnement dont le prix ne cesse d'être revu à
la baisse17(*) ». Chacun des réseaux
connectés est autonome, avec ses propres règles, ses
utilisateurs, ses clients, ses services : L'Internet est
décentralisé.
2. Histoire de l'Internet
En 1960, le gouvernement des Etats-Unis fait une demande
à la Rand Corporation. Il s'agit de créer un système de
communication infaillible entre toutes les bases américaines
disséminées dans le monde. Ce système devra assurer la
transmission d'informations même en cas d'attaque nucléaire.
L'idée de base de la conception de ce système fut de diviser
l'information en plusieurs paquets. Chaque paquet pouvant alors emprunter un
itinéraire personnel (Ligne téléphonique, faisceaux
hertziens ou satellites). Portant un numéro et une adresse, les paquets
se reconstitueraient à l'arrivée pour composer le message
d'origine. Les ordinateurs communiquent à l'aide d'un langage commun, le
Tcp/Ip (Transmission control protocol / Interconnection protocol). Le
Tcp place ces paquets dans des enveloppes sécurisées et
l'Internet protocol ajoute l'adresse de l'ordinateur destinataire. Les
premiers essais sont concluants et en 1969, le réseau Arpanet est
créé. En 1972, on recense 37 noeuds (4 au départ). En plus
des militaires, des savants et chercheurs commencent à se connecter au
réseau ; Arpanet facilite l'échange des thèses et
rapports entre confrères. La messagerie est, dès lors, la
première utilisation entre réseaux. Le système de liste
permettant d'envoyer le même message à un nombre d'utilisateurs
concernés par le même sujet est né à la même
époque. Au début des années 80, Arpanet adopte le
protocole de communication Tcp - Ip qui permet à tous les
ordinateurs existants sur le marché de bénéficier d'un
système de communication unique, simple et fiable. Arpanet se scinde en
deux créant le réseau Milnet strictement réservé
à l'usage militaire et Arpanet désormais ouvert aux structures
indépendantes des autorités militaires. En 1990, le réseau
Arpanet estimé trop coûteux en entretien et sans
développement significatif est dissout et ses utilisateurs rejoignent le
réseau Nsfnet. Le nombre d'utilisateurs se multiplie18(*) dans le monde à une
vitesse vertigineuse.
A la fin des années 80, on compte des milliers
d'utilisateurs à travers le monde. Ceci grâce aux
différents services que propose Internet.
Pour accéder aux différents types de services,
on doit utiliser une forme particulière d'adresse appelée Url,
l'adresse de ressource unifiée. Elle permet d'accéder aux pages
web. http : //
www.cameroon-tribune.cm est l'Url
de Cameroon tribune. Elle comprend trois parties qui sont
§ Nom du protocole utilisé : Http
§ Nom du domaine : nom du serveur sur lequel se
trouve le fichier auquel vous voulez accéder. Cm est le nom de domaine
du Cameroun.
§ Le chemin d'accès : c'est le nom du fichier
qui intéresse le client.
Schéma d'une Url19(*)
Protocole
|
Nom de domaine
|
Chemin d'accès
|
http
|
www.server.cm
|
To/monfichier.html
|
II. Les services d'Internet
1. Le World Wide Web
Le Web est le service le plus utilisé et il va
d'ailleurs populariser Internet. Le web et Internet sont deux choses bien
différentes. Le premier est un logiciel qui s'exécute sur le
deuxième. On y accède par l'intermédiaire d'un logiciel de
navigation tel que Netscape Navigator, Netscape communicator, Microsoft
Internet Explorer ou Opéra. Les possibilités sont
immenses, ce que les journalistes ont bien compris. Il est
développé dès 1989 par Timothy berners -Lee, informaticien
du Centre européen de recherches nucléaires (CERN) basé
à Genève. Grâce à ce système, il devient
possible de créer très aisément des pages d'informations
respectant un standard. Le langage à utiliser est le Hyper text
markup language (Html). Quand au logiciel permettant de naviguer, le
premier sera mis au point par l'étudiant Illinois Marc Andreessen.
Il s'agit du logiciel « Mosaïc » qui sera
distribué gratuitement. En Avril 1994, Jim Klark quitte la
présidence de Silicon graphics et avec Marc Andreessen, il crée
une version évoluée de Mosaïc qui va être
baptisée Netscape Navigator.
2. Les autres services
a) L'electronic mail (Le courrier
électronique)
C'est le service le plus utilisé. La messagerie
électronique s'apparente au courrier classique à la seule
différence qu'il n'est pas possible d'envoyer les objets
matériels. C'est le service le plus rapide et le moins cher.
b) Les newsgroups
(groupes de discussions)
Usenet est le nom du réseau d'ordinateurs qui
participent aux fora. Les utilisateurs disséminés dans
le monde peuvent lire tous les messages rédigés par d'autres
abonnés et leur répondre soit collectivement, soit par le biais
de leurs boîtes électroniques personnelles. Ils rassemblent des
personnes s'intéressant plus ou moins aux mêmes sujets.
Contrairement aux listes de diffusion, il n'est pas nécessaire de
s'abonner et l'internaute doit faire la démarche indispensable pour les
consulter (ouvrir les fenêtres).
c) Les mailings lists
(liste de diffusions)
Ce sont des présentations différentes des
groupes de discussions. Dans ce cas, les messages transitent par votre
boîte à lettres et les newsgroups se trouvent sur les
sites web. Les messages sont lus et envoyés à partir de votre
navigateur. Contrairement aux newsgroups, elles fonctionnent à
sens unique : Emetteur - récepteur.
d) Le File Transfer Protocol
(protocole de transfert des données)
C'est l'ensemble des normes convenues, applicables à
l'échange de fichiers à travers des différents
réseaux de communication utilisant le protocole Tcp - Ip. Les sites Ftp
« anonymes » permettent de télécharger des
fichiers sans utiliser le mot de passe. Le protocole de transfert des fichiers
est un moyen rapide d'envoi ou de réception de données
numériques entre deux ordinateurs distants.
e) Le push
Outil d'automatisation du web. Il suffit de l'activer
automatiquement au démarrage de l'ordinateur. Les données
provenant des sites sélectionnés sont automatiquement lues et
envoyées sur votre ordinateur. Comme l'information arrive sur votre
bureau sans votre intervention, on dit qu'elle est poussée d'où
le terme «push ».
f) L'Internet Relay Chat (discussion
en direct)
Ce service permet de discuter en temps réel avec
d'autres internautes.
Grâce à ce service et par l'interface de
Messenger, les messages que vous tapez sont aussitôt transmis
à votre ou vos correspondant(s). Une ou plusieurs personnes peuvent vous
répondre instantanément. Il est très bien adapté
à la conduite de l'interview.
La visioconférence permet de parler à des
interlocuteurs sur Internet en voyant les images en temps réel. Les
ordinateurs des participants doivent être équipés d'une
caméra miniature (Web Cam), d'un micro, d'une carte - son, de haut -
parleurs, d'un logiciel permettant la lecture de vidéo et d'une
application de visioconférence. Il est important d'avoir une bonne
connexion (très rapide) et un ordinateur performant. Les applications
sont très nombreuses et évoluent au quotidien du fait du
coût qui devient abordable.
g) La Téléphonie
Ce service permet d'entrer en communication vocale avec des
correspondants par le biais d'Internet quelle que soit leur localisation
géographique. Il suffit d'installer une carte son et un micro sur
l'ordinateur et de se procurer le logiciel approprié. C'est cette
prestation qui désigne
les « netphones » que l'on propose à
moindre coût au Cameroun.
h) La radio sur Internet
C'est l'un des services récents qu'offre
Internet ; Il existe en effet depuis quatre ans. Les logiciels comme
real audio et streamwork permettent aujourd'hui
d'écouter les sons et de transférer des fichiers audio. Pour
utiliser cette application, il faut un modem qui a une vitesse de transfert
élévée. Depuis l'apparition de ces logiciels qui
compressent le son et permettent de le décompresser en temps
réel, des stations de radio diffusant sur Internet ont ouvert leurs
sites.
i) La télévision sur
Internet
Internet permet aussi l'accès à des applications
vidéo. Le traitement de la vidéo sur Internet a suivi la
même évolution que le son. La technologie Quick Time de
Apple a été l'une des premières à
permettre l'intégration des vidéos sur Internet. L'extrait
vidéo apparaît dans un cadre et en bas de celui-ci, on a les
commandes nécessaires qui sont similaires à celles d'un
magnétoscope. Aujourd'hui, grâce à real player,
vous lisez les images au fur et à mesure qu'ils apparaissent sur
l'écran sans attendre le chargement complet de l'extrait comme cela se
faisait avant. Pour avoir cette fonctionnalité, il est recommandé
un modem d'une vitesse de transfert d'au moins 28,8 kbs. En plus de real
player, de la firme progressive Network, On a Vdolive
qui permet de regarder les journaux télévisés sur
Internet.
j) Le Telnet
C'est un protocole de communication qui permet à un
utilisateur depuis son ordinateur de se connecter sur un ordinateur distant et
d'en utiliser les potentialités. Il est possible d'exploiter les
données et programmes qui se trouvent sur cet ordinateur en tapant la
commande texte.
Il permet de consulter par exemple le catalogue des
bibliothèques du réseau. Il se pratique sur les plateformes
à interface textuel comme Unix.
k) Gopher
Il s'agit d'un logiciel mis au point par l'université
de Minnesota permettant aux utilisateurs d'Internet d'accéder à
des documents stockés dans des ordinateurs reliés qui constituent
l'espace Gopher. Ce service n'a plus vraiment d'avenir car le web a fait son
apparition et a été adopté par les utilisateurs. Le Gopher
propose l'accès à des informations uniquement en mode texte alors
que le web permet d'afficher des pages aux éléments graphiques
multiples et complexes ; sans parler des fameux liens hypertextes qui ont
fait le succès du web.
Section 2 : Internet au Cameroun
I. Historique20(*)
En 1992, un projet de création de réseau
national pour la recherche et l'éducation connecté à
l'Internet est mis sur pied : le Réseau intertropical d'ordinateurs
(RIO) lancé par l'Institut français pour la recherche et le
développement et l'Office de la recherche scientifique dans les
territoires d'outre - mer (ORSTOM). Ce réseau donne accès au
courrier électronique et au transfert des fichiers Au cours de cette
année 92, Satellife de Cambridge a connecté le Cameroun à
son réseau mondial destiné au personnel de la santé:
Healthnet. En 1994, le noeud Camfido est établi à Yaoundé.
Son but est de fournir la possibilité d'échanger des informations
à l'aide des connexions Internet peu coûteuses. Les transmissions
se font via Londres (réseau greenwet)) pour les fax et les
données, pendant que les mails sont transmis par des lignes
téléphoniques usuelles deux fois par jour. En 1995, l'Ensp et
Orstom signent un accord qui autorise l'Ensp à s'occuper de la
maintenance du réseau. Ce réseau fonctionne 12 H par jour et 5
jours par semaine avec 5 connexions via Montpellier. De 1995 à 1997, les
universitaires de Yaoundé et les polytechniciens gèrent, sur le
plan informatique, le domaine du Cameroun. En 1996, l'Agence Universitaire de
la Francophonie (AUF) crée un centre Syfed à Yaoundé et
quelques points Syfed dans les autres provinces. Mars 1997, le premier noeud
d'accès est installé à Yaoundé par
Intelcam21(*). C'est le
principal noeud d'accès. Un second noeud d'accès sera mis en
service à Douala. Dès l'expérimentation de ces noeuds, de
nombreux fournisseurs d'accès ouvrent leurs portes, proposant ainsi des
services tels que les consultations virtuelles, la construction des sites et
des réseaux ou la connexion Internet. D'autres services portent sur des
domaines tels que la télématique vocale, le génie logiciel
ou des formations.
II. Modèles et conditions d'accès
L'abonnement à Internet a lui aussi subi le coup de la
popularisation. Aujourd'hui, il est évident, pour un particulier, de
souscrire à un abonnement Internet car les prix baissent
régulièrement. La cause principale est la multiplication des
providers. Ils servent de « passerelle » vers
Internet. Ils disposent d'ordinateurs performants qui sont reliés
directement par des connexions permanentes à large bande
passante22(*). Bien qu'il
soit aujourd'hui difficile d'en donner le listing complet, nous
pouvons en énumérer les principaux.
Tableau N° 1 :
Les principaux providers de la ville de Yaoundé
(Août 2004)
Source : Données
actualisées par l'auteur sur la base de l'ouvrage de Michel Tjade Eone.
Op.cit. P.87.
La Cameroon Télécommunications propose
deux types de connexion Internet au Cameroun23(*).
§ La connexion directe utilisée par les grandes
entreprises, les universités qui disposent d'importants sites
informatiques avec des terminaux et une liaison permanente avec le
réseau Internet (ligne téléphonique
spécialisée à grande vitesse, fibres optiques, liaisons
satellites). Elle donne accès à la totalité des services
d'Internet sans qu'il soit nécessaire de se connecter à chaque
utilisation. L'ordinateur fait partie du réseau Internet. Cette
connexion nécessite une liaison directe permanente entre les routeurs
(Boîtiers permettant à deux ou plusieurs réseaux distants
d'échanger des données) à chaque bout.
§ La connexion à distance (Dial - up)
réservée aux particuliers ou aux petites entreprises qui n'ont
pas les moyens d'investir dans les liaisons spécialisées
coûteuses. Elle consiste à se connecter à la demande sur un
site distant afin de se relier à Internet. Ils utilisent les services
d'un provider pour se connecter simultanément à
Internet. Mais les performances sont moindres que celles des liaisons directes,
elles dépendent en particulier de la vitesse du modem et de la
qualité de la ligne téléphonique. Elle donne accès
à la totalité des services Internet mais pas de façon
permanente. Chaque accès nécessite une procédure de
connexion. L'ordinateur fait partie du réseau, mais puisqu'on n'est
connecté qu'à la demande, les messages doivent être
stockés dans le serveur du fournisseur d'accès.
Une fois l'abonnement souscrit, il faut disposer :
§ D'un modem rapide de 28800 Bps, 33600bps, 56000bps.
§ D'un logiciel de connexion PPP (point - to - point
protocol) ou SLIP (serial line Internet protocol).
Ces deux protocoles permettent de se connecter au provider.
Ils permettent une liaison ponctuelle qui relie et intègre les clients
au réseau internet.
La connexion se passe en deux temps : Numérotation
téléphonique et connexion au provider. Il faut ensuite saisir le
login et le mot de passe. Le fournisseur d'accès
reconnaît ces deux données et déclenche le protocole PPP,
l'acquéreur est désormais un élément du
réseau Internet.
Le Cameroun propose un abonnement Internet avec deux types
d'accès :
§ L'accès par réseau
téléphonique commuté.
§ L'accès par liaisons
spécialisées.
Le coût dépend du type d'accès. Il suffit
de remplir une demande d'abonnement. C'est dans ce contexte que de nombreux
journaux camerounais ont pu acquérir quelques machines, se connecter et
même avoir des versions en ligne.
Au terme de ce chapitre, nous nous rendons bien compte que le
web n'est pas le seul service qu'offre Internet. Mais le web, grâce
à son interface graphique a favorisé la popularisation du Net.
Par ailleurs, le Cameroun a fait des avancées considérables sur
le plan de la connexion. En 1997, lorsque le premier noeud d'accès
était installé à Yaoundé, seul Intelcam fournissait
l'accès Internet au Cameroun. De nos jours on compte plus d'une dizaine
de providers dans la seule ville de Yaoundé. En plus, sur le
plan technologique, la qualité de la connexion a accru et est de plus en
plus rapide. Cette connexion rapide est un élément indispensable
à la gestion des journaux sur Internet.
Chapitre II
LA PRESSE ELECTRONIQUE
« L'imprimé ne disparaîtra
pas, mais il sera probablement décentré sur le document
numérisé [...] De toute évidence, le texte imprimé
ne sera plus le support incontournable de tout écrit, mais correspondra
plutôt à certaines façons de lire, lecture
studieuse 24(*)».
Jean Claude Guédon
La presse électronique est la publication des journaux
sur Internet. Le Cameroun a suivi le pas engagé aux Etats - Unis et
aujourd'hui, de nombreuses publications camerounaises existent sur la toile.
Quels sont les particularismes de ce nouveau type de diffusion de l'information
et quels changements cela implique au niveau du métier de
journaliste ? En plus d'élucider ces préoccupations, ce
chapitre retrace l'histoire de la presse en ligne.
Section 1 : les débuts de la presse en
ligne
De nombreux auteurs considèrent que l'essor de la
presse électronique découle de l'introduction de l'ordinateur
dans le processus de production du journal.
Le journal américain The New York Times fut le
premier à faire des études sur le sujet entre 1968 et
197225(*). L'expression
Journal électronique évoluera et aujourd'hui, ce terme
désigne les journaux qui sont diffusés sur Internet et non ceux
qui emploient les outils informatiques.
I. Origine de la presse en ligne
Les débuts de la presse en ligne remontent à
l'année 1992 aux Etats - Unis. La première expérience de
mise en ligne a été faite par le Chicago Tribune par le
biais du serveur American on line. Mais le premier journal à
tirer parti d'Internet est le quotidien San José Mercury news.
Le site mis en place par le groupe knight - rider a pour nom
Mercury news. Ce journal propose depuis mai 1993, une version
électronique du Mercury news et il offre aussi de nombreuses
informations supplémentaires 26(*): Les documents d'agence de presse, les articles non
parus dans l'édition imprimée, les textes intégraux de
conférences, les données boursières, les programmes
complets des chaînes de télévision et les petites annonces.
Si les limites d'utilisation ne sont pas négligeables, les
possibilités de ce nouveau média ont incité de nombreux
groupes de presse à se lancer dans l'aventure. Bien que les Etats - Unis
soient des pionniers en la matière, la presse en ligne se
développe rapidement et conquiert d'autres continents comme l'Afrique et
des pays comme le Cameroun.
II. La presse en ligne au Cameroun
Certains journaux camerounais prennent conscience des
avantages que proposent le Net et à leur tour, créent leurs sites
Internet. Ils commencent dès lors à rechercher un lectorat
différent de celui de leur version papier. Emmanuel Gustave
Samnick27(*), parlant de
ce public affirme : « Nous sommes très heureux de
recevoir des appels de Honolulu ou de Washington, des appels de lecteurs de
mutations en ligne ». Parmi les services que proposent ces
journaux, on a la lecture des articles, la consultation des archives et la
possibilité de réagir ou de contacter les auteurs des articles.
Ces services sont gratuits mais pour accéder à certains comme les
appels d'offres, Cameroon tribune exige d'être abonné à la
messagerie cameroon-tribune.cm. Grâce aux hyperliens, on peut avoir des
informations sur l'entreprise ou le cameroun. Voici la liste des journaux
camerounais qui ont ou qui ont eu une version en ligne.
Tableau N° 2 : Liste des journaux
camerounais sur Internet
(août 2004)
Journaux
|
1ère mise en ligne
|
Adresse
|
Cam tribune
|
décembre 1998
|
cameroon-tribune.cm
|
Ecovox
|
Juin 1998
|
wagne.net/ecovox
|
Globalfoot
|
Janvier 2002
|
globallfootball.com
|
Le Messager
|
Mars 1999
|
lemessager.net
|
Mutations
|
Juillet 1998
|
quotidienmutations.net
|
Le Patriote
|
septembre1998
|
lepatriote.cm
|
Ouest Echos
|
décembre 1999
|
wagne.net/ouestechos
|
The Herald
|
septembre 2002
|
heraldnewspaper.org
|
Source : Internet
Section 2 : La cyberécriture et le
cyberjournalisme
I. La cyberécriture
Depuis que l'auteur de science fiction William Gibson a
inventé le terme cyberespace, le préfixe cyber est
utilisé abondamment. Selon Gibson, ce terme désigne
« L'information qui circule sur les
réseaux informatiques dotant tout ce qui y transite d'une forme
inquiétante de quasi - vie comme si les réseaux étaient le
support d'un nouvel univers virtuel en voie de devenir autonome par rapport au
monde réel 28(*)» ;
C'est-à-dire que le cyberespace est en passe de devenir
un monde indépendant par rapport au monde réel.
La différence de fond entre les modes d'écriture
des journaux imprimé et électronique, c'est que l'information
(textes, sons et images) en s'automatisant grâce à la
numérisation peut être restructurée par l'utilisateur.
L'information peut ainsi être recombinée de manière
informatique en fonction des choix du lecteur. Cependant, l'essentiel du
métier de journaliste ne change pas avec Internet bien que la
cyberécriture ait quelques particularités du fait de la structure
d'un journal en ligne.
1. Particularités du journal en
ligne
a) L'interactivité
L'interactivité entre le journaliste et son lecteur
n'est pas née avec Internet puisque, depuis l'invention du courrier des
lecteurs, émetteurs et récepteurs dialoguent. Mais Internet donne
une ampleur nouvelle à l'interactivité, transforme les rapports
entre le journaliste et son lecteur. Grâce au courrier
électronique, le lecteur peut réagir sur un article, demander des
précisions à son auteur. Sur Internet, le lecteur, à
travers les mails, les fora ou les newsgroups, peut
réagir instantanément à un article et grâce à
la chat, il peut discuter avec l'auteur de l'article ou d'autres
journalistes de la rédaction. «La révolution, c'est que
le récepteur devient à son tour émetteur et ceci avec le
même outil qui lui sert à recevoir les informations29(*) ».
Par-là même, la fonction communautaire du journal (et la
fidélité pour la publication) se renforce, comme en
témoigne la multiplication des fora de discussions sur les
sites web des journaux.
b) Le multimédia
Le journal en ligne peut combiner sons, textes, images et
vidéos mais à cause du temps de chargement important qu'il
implique, le multimédia est très peu utilisé dans les
pages des journaux. Le multimédia aide surtout à triompher des
handicaps que l'on avait cru insurmontables. Grâce à l'hypertexte,
le texte écrit est libéré de sa
linéarité.
c) Volume et profondeur
Le journal imprimé est limité dans l'espace. La
radio et la télévision sont limitées par le temps.
L'Internet ne connaît aucune de ces deux limites. Grâce à sa
structure arborescente, le journaliste peut rajouter les informations à
toute heure, adjoindre de nouvelles informations sur les anciennes en les
rendant lisibles grâce aux hyperliens. Il est alors facile de multiplier
les niveaux de traitement d'une information. La segmentation des niveaux de
lecture est infiniment ouverte.
d) La personnalisation de l'information
La force presque paradoxale de l'Internet est de s'adresser au
plus grand nombre mais aussi de pouvoir retenir l'attention du public
ciblé pour lui offrir une information spécifique et
personnalisée. Internet marque l'avènement du « one
to one », cette pratique venue du marketing direct et qui, pour
les éditeurs de presse, consiste à livrer en ligne, une
édition unique pour chaque lecteur, en fonction de ses besoins. On fait
appel aux cookies pour cette méthode. Les cookies sont
des petits fichiers que les sites écrivent directement sur le disque dur
de l'utilisateur. Ils peuvent permettre d'attribuer un code particulier
à chaque utilisateur, alors référencé dans la base
de données du site Web. Le type d'informations collectées
concerne les activités de l'utilisateur quand celui-ci est
connecté: l'ouverture de session, les préférences, le
dernier site visité... Conçus à l'origine pour la
reconnaissance des visiteurs revenant fréquemment sur un site, leur
fonction principale est aujourd'hui de saisir les caractéristiques
principales de l'utilisateur pour adapter le contenu (et notamment la
publicité) d'un site Web à ses attentes.
2. L'hypertexte
a) Définition
Selon le Larousse 2003, le mot
« hyper » a une origine grecque et signifie
« au - dessus ». Un hyperespace est un espace à
plusieurs dimensions et un « hypertexte » vise ce qui est
au dessus du texte. C'est un mode non linéaire d'écriture.
« Un lien hypertexte permet d'atteindre les différentes
occurrences d'un mot à l'intérieur d'un texte
donné 30(*)» c'est-à-dire de retrouver tout ce qui
peut composer une information donnée. L'idée de l'hypertexte
trouve son origine dans les travaux du mathématicien américain
Vanevar Bush qui en 1945, conçoit Mérimex
(système de gestion et d'accès aux connaissances). Il stocke des
livres et documents sur bande magnétique et met au point une
méthode d'indexation qui repose sur l'utilisation des liens entre
informations. En 1965, Ted Nelson conçoit le projet Xanadu
(bibliothèque universelle à l'intérieur de laquelle il
serait possible de circuler en utilisant les liens hypertextes). Il fût
le premier à utiliser le mot hypertexte.
Le principe est le suivant : Vous cliquez sur une lettre,
un mot ou une expression et ça vous renvoie vers une autre page dans
votre site ou ailleurs. La signalétique utilisée pour le renvoi
peut être le soulignement, le gras, les couleurs et les icônes.
b) L'hyperécriture
Les liens qui unissent les pages d'un même site,
documents autonomes dotés d'une Url propre sont
matérialisés par les hypertextes, formes spécifiques de la
communication multimédia, formes signifiantes de la nouvelle
médiation proposée par la presse en ligne et du rôle
conféré à l'internaute.
Les liens hypertextuels obéissent à une
conception particulière qui dérive de l'hyperécriture.
Selon Jakob Nielsen, il y'a trois règles à
l'hyperécriture31(*).
§ Etre concis : une page idéale devrait
contenir entre 500 et 4000 signes.
§ Ecrire pour la
« scannabilité » : Les polices de titres
devront être de tailles supérieures à celles
utilisées pour le texte. De préférence gras et couleur.
§ phrases : 15 mots. Chiffre qui renvoie à
l'empan amnésique (capacité moyenne de rétention
immédiate de l'information par un être humain).
Le texte, à l'écran, est différent du
texte papier. La luminosité et le scintillement de l'écran
provoquent la fatigue et peuvent gêner la lecture. En plus à
l'écran, on a une vue partielle du texte. En 1998, l'ingénieur
Jakob Nielson a jeté les bases de l'écriture Web par des
études sur le comportement des internautes : ces derniers liraient
25 % plus lentement à l'écran cathodique et 79 % d'entre eux
balayeraient les textes. Il explique que comme le lecteur de la presse
écrite, le lecteur le la presse en ligne va généralement
commencer par survoler la page et après, il lira attentivement ce qui
l'intéresse32(*).
II. Le cyberjournalisme
Dans le monde de la presse en ligne, la fonction
journalistique perd ses repères traditionnels. Il est
préférable pour les journalistes d'offrir au lecteur un contenu
enrichi grâce aux ressources qu'offre le support Internet. De
l'article, le journaliste doit passer au traitement multimédia du
sujet et surtout, le journaliste perd le monopole qu'il détenait sur
l'accès aux sources d'information et en conséquence le monopole
de leur diffusion. En considérant Internet comme un média
particulier et la cyberécriture comme un style lié au
média, il y a lieu de s'interroger sur le cyberjournalisme.
1. Contexte actuel
a) Perte du monopole de l'information
C'est la conséquence directe du world wide web. La
toile fournit des données provenant de diverses origines et cela remet
en cause l'une des missions fondamentales du journalisme : Informer. En
premier lieu, il perd son monopole d'accès aux sources d'informations
car tout le monde peut rechercher des informations sur le net. En second lieu,
la diffusion de l'information peut désormais se faire sans la courroie
de transmission que sont les journalistes: n'importe qui est en droit de mettre
en ligne un site se proclamant informatif.
b) Perte du monopole de diffusion
A cette démonopolisation de l'accès aux sources
s'ajoute la perte du monopole de diffusion. Quiconque peut s'autoproclamer
cyberjournaliste. De plus, grâce au faible coût que suppose la
création d'un site web, la plupart des acteurs de la vie sociale peuvent
désormais diffuser et échanger directement leur information
originale sans nécessairement passer par le filtre des journalistes. La
situation se complique davantage dans les pays comme le Cameroun où la
profession est en manque de repères. Qui est journaliste au
Cameroun ? En l'absence d'une réponse satisfaisante à cette
question, il est difficile de définir le cyberjournaliste.
c) Perte de crédibilité
La surabondance de l'information et l'absence de
contrôle font de la toile une sorte de boîte de pandore. On y
retrouve en effet, un très grand nombre de propagandes, bruits de
couloirs et informations non vérifiées. L'un des exemples patents
de cette perte de crédibilité est le syndrome de
Salinger33(*).
L'autre danger réside dans la falsification des documents. Ceci est
facilité par les possibilités technologiques liées
à la numérisation. La question de la crédibilité
renvoie fondamentalement à la maîtrise des techniques
journalistiques à savoir recouper et vérifier les informations
avant leur diffusion.
2. Cyberjournaliste : profession à part
entière
Dans un contexte de surabondance de l'information, de
démonopolisation de l'information et de sa diffusion, le journaliste est
interpellé. Cette nouvelle profession nécessite quelques
connaissances et compétences.
a) Maîtrise de la déontologie
Distinguer le bon du mauvais, le vrai du faux, l'intoxication
de l'information est une tâche très difficile et c'est ce à
quoi s'occupe le cyberjournaliste. Ainsi, la valeur ajoutée que le
journaliste apporte aux informations est précieuse.
De nombreux moteurs de recherche, sur la base des
données introduites par l'internaute donnent des informations
aménagées. Mais tout y est mêlé et il appartient
à celui qui cherche les informations de trier. L'éthique et la
déontologie sont plus que jamais de mise dans ce contexte.
Face à la concurrence de plus en plus forte de ces
nouveaux acteurs, la difficulté pour les entreprises de presse en ligne
est double. D'une part, il est bien souvent difficile de déterminer sur
l'Internet quel est le statut de l'information que l'on consulte :
s'agit-il d'une information presse, d'un publi-reportage, d'un contenu produit
par une agence de communication ou par des journalistes amateurs ? D'autre
part, la distinction en terme de « qualité » entre
les informations est de plus en plus difficile à établir. Ce
double processus de brouillage qui concerne l'origine et la nature des
informations diffusées sur l'Internet représente à n'en
pas douter le grand défi que les entreprises de presse en ligne ont
à relever.
Les informations en ligne que diffuse CT sur son site viennent
des sites incontestables et le choix ne s'est pas fait par hasard. Comme l'a
précisé l'administrateur du site dans un entretien, CT a tenu
compte de la crédibilité. Les partenaires de cette information en
continu sont l'agence française de presse, Reuters ou encore Rfi (radio
France internationale).
b) Cyberécriture
Le cyberjournaliste doit maîtriser cette forme nouvelle
d'écriture qui tient compte des limites du support et de la structure
arborescente du contenu. Il doit arriver à exploiter intelligemment les
atouts qu'offre Internet pour arriver à donner une information claire,
vivante et complète. Le problème de l'écriture sur le Net
ne se pose pas encore pour les journaux en ligne camerounais parce que c'est la
reprise des versions imprimées. C'est davantage les journalistes des
webzines qui font des efforts de maîtrise de ces particularismes
liées à Internet. Ce qui est prévu à court terme
à CT par exemple, c'est le rewriting des articles pour les
rendre plus adaptés au support. Le webmaster de CT
contrairement à celui de Mutations peut changer la formulation des
titres pour les rendre accrocheurs sur le Net.
c) Formation
Considérant la situation des deux journaux de notre
corpus, on constate que le principal artisan des versions en ligne est le
webmaster appelé aussi administrateur de site car c'est lui qui
gère entièrement le contenu du site. Dans les deux cas, les
webmasters sont des informaticiens qui ont fait une formation
adaptée ; l'école du Html. C'est la base de la formation
d'un webmaster. Ils apprennent ainsi à créer des
hypertextes, à monter des pages, à activer ou désactiver
des balises... comme nous l'avons dit plus haut, c'est davantage dans les
webzines que les journalistes acquièrent cette formation.
Cependant CT a déjà en projet la formation progressive de ces
journalistes à la maîtrise du langage Html. « Nous
sommes en pleine création d'une cellule de formation des journalistes de
la rédaction et à long terme, ils seront capables de
mettre en ligne des informations34(*) ».
Ces propos de l'administrateur du site de CT démontrent
bien la préoccupation des journaux à intégrer les notions
de cyberjournaliste dans les rédactions. En effet, même si les
informations que nous lisons en ligne ne sont que la copie de ce qui est
diffusé dans l'imprimé, il y a nécessité de changer
la mise en forme des titres qui se doivent de susciter l'intérêt
du lecteur. L'équipe de rédaction online doit
posséder des compétences extra - journalistiques
complémentaires de l'édition traditionnelle.
Pour un succès de la version en ligne de leur
publication, les directeurs d'entreprise de presse n'ont pas seulement besoin
de compétences humaines, mais aussi, d'un dispositif technique
approprié.
Chapitre III
DISPOSITIF TECHNIQUE
« Le phénomène de
convergence est parfois pressenti comme conduisant à l'unification des
différents usages dans un même terminal. Or, il est de plus en
plus clair que de nombreux types de terminaux coexisteront, chacun étant
plus ou moins adapté à certains usages. Enfin, d'un point de vue
technique, de nombreuses possibilités d'accès aux hauts
débits existent désormais, même si leur déploiement
n'en est aujourd'hui qu'à un stade très
limité ».
Rapport Bourdier35(*)
La mise en ligne des informations nécessite à
coup sûr un grand investissement en termes d'infrastructures
technologiques. Ce chapitre examine l'indispensable technique dans le cas des
journaux de notre corpus.
Section 1 : Présentation des journaux
I. Mutations
1. Naissance
Maurice Kamto, professeur à l'université de
Yaoundé II et Protais Ayangma, directeur général de la
Compagnie nationale d'assurance sont les principaux actionnaires de
l'hebdomadaire Génération. Ils décident de refondre leur
journal en 1996. Le projet est confié à Alphonse Soh,
ingénieur informaticien ; Haman Mana, journaliste à CT et
Alain Blaise Batongue, journaliste à Génération.
Après 4 mois de travail (janvier - avril 1996), ces derniers se rendent
compte que la solution préférable est la mise sur pied d'un
nouveau journal. L'équipe fait appel à d'autres journalistes
(Emmanuel Gustave Samnick, Félix Cyriaque Ebolé Bola, Emmanuel
Mbede et Mireille Bisseck) et baptisent le journal
Mutations.« Nous avons décidé de faire un journal
comme nous l'avons appris à l'école, comme nous le sentions,
comme nous le voulions. Nous avons fait Mutations, même juste pour
essayer 36(*)». « Dans le secret des
marchés de l'OUA, enquête sur la nébuleuse de
l'organisation du sommet »; Tel est le titre que le public de la
ville de Yaoundé découvre le 8 juillet 1996. La ligne
éditoriale est : «Vif dans le ton, sérieux dans la
tenue, culturel dans la vision et iconoclaste dans les
positions ».
2. Fiche signalétique
a) Nom du journal : Mutations
b) Directeur de publication : Haman
Mana
c) Siège du journal : Place
Repiquet, en face de la chambre d'agriculture. 183, rue 1059,
Yaoundé.
d) Date du premier numéro :
1er juillet 1996.
e) Adresse du journal : La boîte
postale est 12348. Le journal répond au Numéros de
téléphone 222 51 04 et de Fax : 222 96 35. Le site Internet
est
www.quotidienmutations.net et
le courriel
jmutations@yahoo.fr.
f) Pagination et format : C'est un
tabloïd de 16 pages.
g) Prix de vente
8 juillet 1996 - 19 février 2002: 300 Fcfa.
19 février 2002 - 8 juillet 2003 : 200 Fcfa.
8 juillet 2003 - Actuellement : 300 Fcfa.
h) Imprimerie : Le journal est
imprimé actuellement à Macacos, l'imprimerie de
l'archidiocèse de Douala. La publication a connu plusieurs imprimeries
telles que Ceper, Africa multimédia et la Sopecam, toutes basées
à Yaoundé.
i) Distribution : Messapresse est le
distributeur du journal. Son adresse postale est: 389 Yaoundé.
II Cameroon-tribune
1. Conditions de création
Le journal CT a été créé le
1er juillet 1974. L'environnement dans lequel le journal se meut ne
lui donne pas d'autre choix en matière de ligne éditoriale que
celui de promouvoir la politique gouvernementale. A sa naissance, c'est la
Société camerounaise de presse qui l'édite. La Sopecam
succède à la Scp par décret présidentiel du 18
juillet 1977 et est placée sous la tutelle du Mincom. C'est un
établissement public à caractère commercial et industriel.
Elle est placée sous l'autorité d'un Directeur
général nommé par décret présidentiel et
chargé de la gestion et de l'application de la politique interne
décidée en conseil d'administration. Le C.A a à sa
tête un président nommé par décret
présidentiel. Les membres du CA, une dizaine environ, proviennent de
différentes administrations (présidence de la République,
ministères, Assemblée nationale). La Sopecam a quatre
directions :
§ La direction de la rédaction de Cameroon -
tribune.
§ La direction de la rédaction de Camnews (agence
de presse).
§ La direction de la production et des équipements
(Direction technique).
§ La direction des affaires financières.
2. Fiche signalétique
a) Nom du journal : Cameroon tribune
b) Directrice de publication : Marie
Claire Nnana
c) Siège du journal : Le
siège du journal est à Yaoundé, route de
l'Aéroport.
d) Date du premier numéro :
1er juillet 1974.
e) Adresse du journal : La boîte
postale est 1218. Le journal répond aux numéros de
téléphone 230 41 48 et 230 43 62. Le site Internet en est
www.cameroon-tribune.cm et le
courriel
cameroon-tribune@
cameroon-tribune.cm.
f) Pagination et format : C'est un
tabloïd de 32 pages.
g) Prix de vente : Le prix actuel est
300 Fcfa. Mais en 30 années d'existence, ce prix a évolué
progressivement.
h) Imprimerie : Le journal est
imprimé à la Sopecam depuis sa création.
Sopecam qui a remplacé en 1977 la Société
de presse du Cameroun.
i) Distribution : Messapresse est le
distributeur du journal. Son adresse est BP : 389 Yaoundé.
Section 2 : Dispositif technique
I. Accès au réseau
1. Le fournisseur d'accès Internet
Le FAI des journaux cameroon - tribune.cm et
quotidienmutations.net est Creolink Cameroon. Il fournit un accès
à Internet sans fil et utilise les ondes radio : tout comme un
signal radio, les données sont transmises vers l'ordinateur client
via les antennes. Il ne s'agit pas d'un accès direct par
satellite ; bien que les deux types d'accès fassent une
transmission de données sans support filaire. L'accès par
satellite consiste à envoyer et recevoir les données à
travers le Vsat (very small aperture terminal) et les satellites en
orbite autour de la terre.
Le FAI qui entre autres services conçoit les pages web
se limite, pour ces deux journaux, à la connexion Internet des
entreprises. L'administrateur du site se charge du reste. Car comme l'affirme
Ariane Tientcheu, account manager à Creolink cameroon
« Nous respectons le cahier des charges. En plus de la
connexion, nous apportons une assistance technique pour la maintenance du
réseau que nous avons configuré37(*) ».
Le débit d'une connexion par ondes radio est
très élevé. On avoisine 128 Kbits (alors que les
cybercafés ont un débit d'environ 58 Kbits). La liaison centrale
provient des Etats - unis et se fait par Vsat. Cette connexion permet
d'être directement lié au réseau des réseaux et ceci
en un single hop sans passer par une multitude de relais ou
routeurs.
2. Matériel utilisé
Pour pouvoir capter les ondes, il faut une antenne
bidirectionnelle placée quelques mètres à
l'extérieur de l'entreprise. C'est un pylône de radio qui
reçoit les données de l'antenne émettrice du FAI. Il faut
ensuite un récepteur. Il s'agit d'un ordinateur placé dans
l'entreprise. Cette machine est connectée à l'antenne via un
câble coaxial ou torsadé. Cet ordinateur joue le rôle de
routeur et achemine Internet vers les autres ordinateurs de l'entreprise. CT
possède actuellement une quarantaine de machines et Mutations une
vingtaine. Elles sont reliées au routeur. La connexion est plus
facile.
Les machines sur lesquelles sont conçues les pages web
sont particulières parce qu'elles doivent avoir une très grande
capacité d'archivage.
CT utilise un Pentium 3 de marque Zénith avec un disque
dur de 20 Go et Mutations utilise un Pentium 3 de 40 Go de capacité.
II. Accès au journal sur le Net
1. Ouverture de la fenêtre
Avant d'accéder à un journal sur son ordinateur
via Internet, Il faut procéder à quelques
opérations : Allumer l'ordinateur, ouvrir le logiciel de navigation
(Netscape navigator ou Internet explorer) et établir la
connexion. Lorsque la liaison est certaine, taper l'Url des journaux dans
l'espace réservé à cet effet. www.cameroun-tribune.cm ou
www.quotidienmutations.net. L'on n'a pas besoin de préciser le protocole
de langage http://. Lorsqu'il faut introduire une adresse Ip, l'on ne
précise plus www, on l'écrit directement. Exemple pour CT, on
écrit 20723415934, on clique sur Ok ou on tape la touche entrée
du clavier. Il faut alors faire preuve de patience car le temps s'écoule
avant que ces sites ne s'ouvrent. Par rapport au temps d'ouverture des pages de
ces journaux, il convient d'apporter une précision. Mutations est
hébergé aux Etats - unis et a un nom de domaine
générique38(*) « net » alors que
CT est hébergé au Cameroun ; c'est pourquoi, il est
accompagné de cm. Mutations met peu de temps à s'ouvrir
par rapport à CT.
2. Consultation du journal
La Home page est le premier contact entre le lecteur
et le journal. Il s'agit de la Une du journal électronique. Le premier
constat qui frappe à l'ouverture des pages web des journaux est cette
surface réduite qui leur est consacrée. Il est alors impossible
d'avoir une vue globale de la page. Compte tenu de ce fait, il faut utiliser
une souris pour faire défiler la page. La page est une
représentation abstraite qui nécessite une opération
mentale de reconstruction. Les éléments de la barre de menu sont
présents et ne peuvent être masqués. Même si
Microsoft Internet Explorer, pour être convivial, utilise les
icônes représentant les fonctions principales, il y a une
omniprésence de la technique. Celui qui consulte le journal ne
lâche en aucun cas la souris. Cet outil lui permet d'évoluer dans
l'univers du journal. La souris permet aussi au lecteur de cliquer sur les
liens hypertextes dont le repérage est facilité par le
soulignement, la couleur, les illustrations et les icônes. Activer un
lien c'est s'attendre à un renvoi. La durée du
téléchargement varie avec le poids des fichiers.
La technique est omniprésente. Ainsi, avec Daniel
Bougnoux, nous considérons qu'à
« l émetteur apparent d'un
énoncé (l'équipe de mise en ligne d'un journal), il
convient d'ajouter le destinataire qui copilote le message, mais aussi le
medium qui coproduit, autorise ou achemine celui - ci39(*) ».
Ceci dans la mesure où le lecteur décide de ce
qu'il lira et le média Internet à travers les hypertextes lui
donne cette possibilité et l'aide à approfondir sa recherche sur
une information.
Ce chapitre nous a permis de comprendre pourquoi, de nombreux
sites camerounais n'ont pas tenu le coup d'une existence en ligne. Internet ne
concerne que ceux qui ont les moyens de se l'offrir car c'est un domaine
où domine fortement la technologie.
PARTIE II
USAGES ET IMPACTS DE LA CONVERGENCE
Chapitre 1 : LA CONVERGENCE ET SES
APPLICATIONS
Chapitre 2 : ANALYSE DES SITES INTERNET
Chapitre 3 : MISE EN FORME DES JOURNAUX
CHAPITRE I
LA CONVERGENCE ET SES APPLICATIONS
« D'un point de vue technique, la
digitalisation de l'information a favorisé la convergence autour de
l'ordinateur et des autres technologies de la communication. [...] Cela ne
signifie pas que l'Internet va forcément remplacer les
différentes technologies de transport et d'accès à
l'information. Mais celles-ci vont être, pour le moins, fortement remises
en question dans les années qui viennent40(*) ».
Guy Lacroix
La convergence est un phénomène nouveau et qui
connaît un essor considérable grâce à Internet qui
permet une communication universelle en temps réel entre les Hommes de
tous les coins du monde. La convergence touche tous les métiers y
compris le journalisme. A quel niveau est perceptible cette implication de la
convergence dans les médias ? Ce chapitre examine l'impact de cette
nouvelle donne dans les médias traditionnels que sont la radio, le TV et
la presse écrite. Nous aurons ainsi une description des sites soumis
à notre étude. Mais avant, il faut déterminer la
portée de ce concept de convergence.
Section 1 : DEFINITION DU CONCEPT
I. Définir sa portée
La société de l'information est en train de
devenir une réalité. Les transformations qu'elle va
inférer sont à un tel point qu'un sommet en deux temps lui est
consacré. Il s'agit du sommet mondial sur la société de
l'information, dont la première phase s'est déroulée
à Genève en 2003 et la deuxième phase aura lieu en
novembre 2005 en Tunisie. Ce phénomène est alimenté par le
changement rapide des technologies qui transforment les industries de
l'information. L'émergence de cette société du savoir est
davantage facilitée par la révolution numérique qui
bouleverse et transforme le monde de l'industrie de l'informatique. Le livre
vert édité par la commission européenne sur la convergence
dans la société de l'information donne plusieurs
définitions du concept de convergence:
« Capacité de différentes plates - formes à
transporter les services essentiellement similaires41(*) » ;
« Regroupement des équipements grand public comme le
téléphone, la télévision et les ordinateurs
personnels42(*) ».
Ce dernier sens est le plus vulgarisé et malgré
cela, la convergence des équipements est aujourd'hui moins réelle
que la convergence des réseaux. La convergence est surtout celle des
services, offerts non plus séparément mais à partir d'une
offre groupée accessible grâce à des terminaux
multifonctionnels abolissant les frontières qui existent entre les
équipements.
C'est fort de ce principe de l'abolition des frontières
que le monde de l'édition a subi le coup de la révolution.
Aujourd'hui, par souci de modernité et pour répondre aux
exigences d'un public diversifié, universel et exigeant, de nombreuses
publications ont investi la toile.
II. Evolution du concept
Le concept de convergence est apparu dans les années 80
à partir d'un constat simple qui tient, pour l'essentiel, au
développement rapide de la numérisation des signaux (textes,
images et sons) et des réseaux qui transportent ces signaux. Cette
numérisation consiste à revenir à un système plus
simple de codage du signal reposant sur des impulsions représentables
sous forme de 0 et de 1. Ce code binaire circule dans les réseaux et est
décodé par un terminal qui le restitue sous sa forme analogique.
Ce nouveau mode de transmission de l'information,
hérité de l'informatique et de ses capacités de calcul,
n'a pu se généraliser qu'avec la
« banalisation » de l'ordinateur. L'ordinateur est devenu
non seulement un outil permettant le codage numérique, mais aussi un
instrument de communication désormais intégré au
réseau et déterminant le fonctionnement.
« C'est pourquoi même si le principe de la
convergence de l'informatique et des télécommunications avait pu
être préfiguré dès les années 1970, ce n'est
que plus tardivement, sous l'impulsion du développement rapide
d'Internet et du protocole IP que la convergence s'est vraiment affirmée
comme un principe guidant les technologies de l'information et de la
communication43(*)».
Section 2 : Impacts dans les medias
On assiste de nos jours à une convergence entre les
technologies de la communication et celles du traitement de l'information. Ceci
grâce à la numérisation des systèmes de
communication qui, pour l'essentiel, repose sur une formule simple ; Celle
du découpage de l'information analogique en une suite de 0 et de
1.
« Cette représentation a pu se muer en
applications réelles grâce à l'amélioration de la
performance des procédés mathématiques qui en assurent le
calcul et, grâce aux progrès de la technologie des circuits
intégrés qui l'exécutent concrètement et en temps
réel44(*)».
C'est davantage les progrès technologiques qui ont
favorisé l'émergence de cette convergence.
La digitalisation de l'information mélange et fusionne
les instruments de traitement et de transport de l'information. C'est ainsi que
tous les jours, les mass media classiques que sont la
télévision, la radio et la presse écrite évoluent
et se restructurent davantage sous une forme plus attrayante, plus ludique avec
un fond plus personnalisé car le consommateur peut construire le contenu
du média. Dans la vague de ces nouveautés, on a la radio
numérique, la télévision digitale et la presse
online.
I. La radio et la télévision du
futur
1. Le DAB (Digital Audio Broadcasting)
C'est la nouvelle norme numérique de radiodiffusion. Le
son, digitalisé est d'une qualité largement supérieure au
son analogique (des récepteurs actuel). La réception du Dab est
parfaite quelque soit la vitesse de déplacement de l'auditeur. Outre la
transmission par voie hertzienne des sons avec une qualité
inégale, le Dab permet donc la diffusion des textes et des images.
1987 est la date de lancement du projet européen
Eurêka 147 à Stockholm en suède. Le but du programme est de
mettre au point une norme européenne permettant de réguler la
radio numérique.
En 1994, la norme Eurêka 147 est reconnue par l'Union
internationale des télécommunications comme étant la seule
pouvant diffuser des programmes audio numériques. 1998 marque
l'ouverture de cette radio au grand public avec sa commercialisation.
Selon le Dr. Abolo Mbita, la numérisation permet au
système de communication de bénéficier de sept
vertus : qualité, quantité, mobilité,
commodité, efficacité, diversité et universalité.
Mais dans un contexte d'universalité, de
proximité et de collaboration, le Dab sera vite intégré
dans les habitudes d'écoute des africains en général et
des camerounais en particulier. Sur le plan strictement professionnel,
même les techniques de montage des sons ont évolué. De la
bande de montage (qui existe toujours), certaines stations de radio comme la
Crtv se sont appropriées les cabines de montage numérique (radio
assist): Une technique de montage assistée par ordinateur. Le
son est dégagé de toutes les inutilités et le rendu est
appréciable. Et de plus en plus, les journalistes camerounais
s'approprient le Digital audio tape. Mais comme le dit si bien le Dr
Abolo Mbita,
« le Cameroun pourra peut être
goûter aux joies du Dab. Mais il faut encore parcourir un chemin long et
semé d'embûches : Libéralisation du paysage
audiovisuel, modernisation des systèmes existants et transformation des
mentalités populaires vis-à-vis de la culture de masse45(*) ».
Ces propos peuvent être actualisées. Car en 2000,
le décret d'application de la loi sur la communication audiovisuelle a
été rendu publique par le Ministère de la communication.
De ce fait, le Cameroun a besoin de se moderniser et surtout de transformer les
mentalités. Un autre défi qui interpelle les journalistes
2. La télévision
numérique
C'est cette nouvelle façon d'enregistrer et de
transmettre des images animées (vidéo) et du son (audio). La
télévision digitale, utilise le même type de technologie
employé par l'industrie du disque depuis quelques années,
c'est-à-dire qu'on prend plusieurs mesures du son. A partir de ces
mesures, on calcule ce que les ondes sonores auraient dû être et on
les reproduit. C'est ce procédé par nombreuses mesures qu'on
appelle « enregistrement digital ». Aujourd'hui ces mesures
sont en codes binaires et le faisceau laser n'abîme pas le disque. La
TVHD est une application des technologies digitales. Elle est d'une meilleure
qualité vidéo et l'image est plus grande. On peut aussi y joindre
plusieurs canaux et recréer une ambiance comme celle des salles de
cinéma.
« Toutes les spécialités des
médias s'entendent pour dire que la télévision et Internet
vont se rapprocher. C'est ce qu'ils nomment la convergence. [...]
L'embûche qui survient sur les chemins de cette convergence et qui n'a
pas été résolu est technique et d'un grand enjeu
économique : même digitale, la Tv ne serait pas assez
précise pour l'affichage des textes et des graphiques précis du
web 46(*)».
En effet, la Tv a été conçue pour un
contact lointain alors que l'ordinateur est utilisé en rapprochement
avec l'utilisateur.
Contrairement à nos postes de télévisions
actuels, la TVHD a une meilleure qualité d'image, un format
d'écran plus large, les images sont plus claires et la couleur
meilleure.
II. La convergence dans la presse
écrite
1.
www.cameroon-tribune.cm
C'est le site du quotidien national bilingue. La page
d'accueil est divisée en trois colonnes :
La première colonne comprend le logo du journal. Sous
ce logo, on a 5 icônes
§
Pour retourner
à la page d'accueil
§ donne
accès au livre d'or
§ renvoie
au forum de discussion
§ donne
droit à la messagerie du journal
§ renvoie
aux archives.
Nous
avons ensuite le menu principal avec 5 rubriques qu'accompagnent des
pictogrammes ().
§
Actualité.
§
Exprimez - vous.
§
A votre service.
§
Sopecam.
§
Le Cameroun.
Au
bas se cette colonne, on peut lire « Gateway to the
Internet », la bande annonce du FAI, creolink Cameroon.
La
deuxième colonne, la plus importante en terme d'espace contient 12
articles (dont certains illustrés) qui constituent la Une du journal
électronique. La partie supérieure de cette colonne est
réservée aux bannières publicitaires. Bien que le
webmaster déclare « Comme nous n'avons pas
encore de politique commerciale, nous faisons la publicité de
l'anthologie des discours du président de la République. Ce
document est l'oeuvre de la Sopecam47(*) ». La troisième colonne
comprend le logo de la Sopecam, le compteur des visites (hit), la Une
miniature du journal imprimé, l'information en continu qui vient des
agences de presse, la boîte de dialogue pour la recherche des archives
par mots clés, le dessin du jour fait par le caricaturiste Retin, le
sondage et la lettre d'information. Le principe de la lettre d'information est
celui de la sélection de certains articles pour les faire parvenir
directement dans les boîtes électroniques des lecteurs
abonnés à ce service. Cela participe du souci de personnalisation
de l'information tel que le permet Internet48(*). Malheureusement, cette fonction n'est pas encore
activée. Le site est gratuit mais pour accéder aux appels
d'offres, il faut être abonné à la messagerie cameroon -
tribune.cm.
Fiche
signalétique
§
Nom du site :
www.cameroon-tribune.cm.
§ Adresse IP : 20723415934.
§ Fréquence de mise à
jour : Quotidienne : de lundi à dimanche.
§ Administrateur : Jean Baptiste
Essissima.
§ FAI : creolink Cameroon.
§ Email :
cameroon-tribune@cameroontribune.cm.
2.
www.quotidienmutations.net
La conception de la page d'accueil de Mutations est
différente de celle de CT. Pour la décrire, nous allons
représenter les différentes parties dans le schéma
suivant :
Graphique N°1 :
Schéma du journal Mutations
Source : l'auteur.
A dispose le logo du journal. Sous ce logo,
on a une photo fixe, pratiquement la seule de cette page; elle n'a aucun lien
mais le titre en dessous de cette photo est un lien vers le dossier des
articles sur la dernière édition des Ecrans noirs. Cette photo
est dite standard parce que les utilisateurs ne peuvent ni la copier, ni
l'agrandir. Nous avons ensuite la dernière édition du
journal. Ce lien renvoie à la dernière mise à
jour du journal. Pour ne pas égarer le lecteur qui, à la
recherche d'une information archivée, veut revenir à
l'édition en cours. Le listing des rubriques suit. Au bas de
cette colonne A, on retrouve les archives que le journal veut mettre en
exergue. Pour avoir les informations sur une rubrique précise, il faut
cliquer sur l'intitulé et lire les articles des 10 derniers jours.
B comporte la bannière publicitaire la
plus importante du site (ce n'est pas la seule). Pendant notre mois
d'observation, c'était la publicité de Gwedi, l'annuaire web
internationale qui occupait cet espace. Sous cette oriflamme, on a les grands
titres défilant. La matérialisation de ces grands titres est un
choix stratégique pour permettre aux lecteurs d'avoir les informations
sur les articles qui restent pour la rédaction, pertinents. Leur nombre
est limité. Voici les titres défilant qu'on a identifié au
cours de notre observation.
§ Le journal qui dérange : les
scénarios de l'après Biya.
§ Pensée unique : peut - on encore penser
différemment ?
§ Après Biya : scénarios du futur.
§ Chantal Biya, présidente de l'ombre.
On trouve dans cette colonne, la date du jour, le nom du D. P,
les titres défilant entre autres. Et aussi les liens vers les
suppléments du journal, les cahiers, les grands dossiers, le forum, le
courrier, la liste de diffusion, l'abonnement, la publicité et Mutations
confidentiel. La plupart de ces liens ne sont pas activés. Pour
accéder aux archives, un menu déroulant propose la date à
choisir et il faut cliquer sur OK pour avoir accès à
l'édition entière du journal. Les archives de Mutations vont
jusqu'au N° 861 du lundi 10 mars 2003.
La publicité qui se trouve au bas de cette colonne est
intitulée : Unesco - Nepad : répertoire des
africains de la diaspora/ index of africans of the diaspora/ Inscrivez - vous /
You register.
C est l'espace réservé au
sommaire. On a la date de l'édition et tous les articles
référents.
D porte la signature du journal : 2002 -
2003 QUOTIDIENMUTATIONS.NET édité par la South média
corporation.
Fiche signalétique
§ Nom du site :
www.quotidienmutations.net.
§ Adresse IP : 649125382.
§ Fréquence de mise à
jour : Quotidienne : De lundi à vendredi.
§ Administrateur : samuel
Ngué.
§ FAI : creolink Cameroon.
§ Email : jmutations@yahoo.fr.
Ce chapitre s'est limité à une
présentation descriptive des sites Internet de CT et de Mutations.
Ainsi, il est difficile de se prononcer à ce niveau par rapport à
une possible intégration des normes de la convergence. Le chapitre
suivant réalise cette analyse.
Chapitre II
ANALYSE DES SITES INTERNET
« Si, d'une façon
générale, la normalisation des formes de la presse en ligne
semble dessiner un genre émergent, l'identité singulière
de chaque titre reste à définir tant il apparaît que les
éditeurs confondent énonciation et signature, mettant plus de
soin à marquer chacun des éléments du territoire
éditorial, soucieux de signifier leur filiation avec l'édition
imprimée, plutôt qu'à créer les conditions d'une
énonciation singulière49(*) ».
Annelise Touboul
Ce chapitre propose l'analyse des sites qui constituent notre
corpus. La période d'analyse est le mois d'Août 2004. Analyser un
contenu de site est différent de l'analyse de contenu des journaux. Le
Pr. Emmanuel Tonye, ingénieur informaticien, lors d'une séance de
travail nous a affirmé que la configuration des sites est
différente selon le contenu. Un site de journal est différent
d'un site de cuisine ou de recherches scientifiques. Pour analyser, il est
alors important d'observer dans un premier temps les spécificités
du type de site afin de ressortir les éléments scientifiques
d'analyses. C'est ainsi que nous avons décidé de suivre le
canevas d'Annelise Touboul qui identifie les éléments de cette
analyse de sites Internet des journaux. C'est ainsi que les catégories
sont celles de A. Touboul Mais les instruments d'analyse sont ceux que propose
Madeleine Grawitz.
Section 1 : Choix méthodologiques
I. Méthode d'analyse
Il s'agit pour nous de montrer d'une part comment sont
gérées les contenus des versions en ligne et d'autres parts, quel
est le degré de pertinence de ces journaux en ligne (ceux constituant
notre corpus). Ainsi, nous allons étudier ou mieux analyser les
différentes pages - écrans. La documentation sur l'analyse des
éléments de la page - écran sont rares. Nous allons de ce
fait exploiter le schéma utilisé par Annelise Touboul dans son
mémoire de DEA.
Annelise Touboul part du principe présenté par
le Pr. Jean François Têtu qui précise que :
« une analyse sémiotique de la page - écran
implique de considérer la page comme une unité, un tout, un
plan 50(*)».
Nous allons ainsi analyser les éléments qui
rentrent dans la composition d'une page - écran à savoir le titre
et le logo du journal, la titraille, les rubriques, les illustrations et
l'hypertexte. Ce seront là les unités de mesure de la pertinence
de ces sites. Nous nous appuierons sur la méthode d'analyse des contenus
de Madeleine Grawitz 51(*)pour réaliser ce travail.
L'analyse comparative des principaux éléments
signifiants de la maquette et de l'arborescence de ces deux journaux nous
permettra de dégager quelques différences mais aussi et surtout
quelques constats significatifs liés aux spécificités du
Cameroun. Même si nous citons régulièrement les versions
papiers, nous n'avons pas voulu faire une comparaison entre les versions en
ligne et les versions imprimées puisque le contenu des articles n'est
pas modifié d'une part et d'autres parts, les supports sont
différents. Il s'agit pour nous à travers certains
éléments propres au web de montrer quel est le degré
d'application de la convergence c'est-à-dire est ce que les journaux
respectent la structure arborescente de leurs journaux, l'interactivité
et la personnalisation de l'offre.
II. Schéma d'analyse
Les étapes techniques de notre analyse sont celles que
propose M. Grawitz. Cet examen se fait sur la base du choix des
catégories et des unités de quantification.
1. Choix des catégories
Madeleine Grawitz définit les catégories comme
étant des « rubriques significatives, en fonction
desquelles le contenu sera classé et éventuellement
quantifié ». En tenant compte des indicateurs de suivi
que propose A. Touboul, nous pouvons définir les catégories comme
les principaux éléments signifiants de la maquette et de
l'arborescence de chaque journal. Ainsi les catégories sont d'une part
les éléments de construction du discours en ligne (le titre et le
logo, la titraille, les rubriques, les illustrations) ; d'autres parts les
liens hypertextes.
2. Unités de quantification
La principale unité de quantification que nous allons
utiliser est l'unité de numération. Ceci pour formuler la
fréquence des illustrations et des hypertextes.
Section 2 : Répartition par
catégories
I. Eléments de construction du contenu du
journal
Nous allons maintenant identifier les éléments
qui entrent dans la composition des pages - écrans et qui jouent un
rôle fondamental dans la construction esthétique et
sémantique du journal. Ces éléments sont le nom du journal
et son logo, les rubriques, la titraille, les illustrations et les liens
hypertextes.
1. Nom du journal et logotype
Tableau N° 3 : Observation sur les
logos
Nom du journal
|
Nom de la version en ligne
|
Logo du journal
|
Présence du logo dans les autres
pages
|
Cameroon tribune
|
cameroon-tribune.cm
|
Le même
|
Oui
|
Mutations
|
Quotidienmutations.net
|
Le même
|
oui
|
Source : l'auteur.
Mutations change de nom mais dans la dénomination
choisie, on retrouve le nom du journal. Ceci est important car le crédit
que les utilisateurs accordent aux versions en ligne dépend en partie du
prestige dont jouit la version imprimée.
A coté du nom du journal CT, on ne peut manquer de
remarquer la présence du logo de la Sopécam occupant le
même espace que celui du journal. Il s'agit de la société
éditrice du journal. Mutations durant la période de notre
étude affichait le logo de Gwedi et CT faisait la publicité de
l'anthologie des discours du président de la République.
L'administrateur du site de CT, lors d'un entretien, nous a affirmé que
le journal ne développait pas encore la publicité en ligne. Il en
est de même pour Mutations.
Le nom du journal est un référent qui permet
d'identifier un journal quelque soit son support. C'est une signature
introductive. Mais contrairement au journal imprimé où l'on ne
retrouve pas le logo du journal à toutes les pages, les sites affichent
les logos à toutes les pages. Pour rappeler leur identité lors
des renvois hypertextuels.
2. Rubriques
Le Larousse définit la rubrique comme
« Une catégorie d'articles sur un sujet
déterminé paraissant régulièrement dans un
journal ». Quotidiennement, les rubriques servent à
structurer le journal. La forme et l'ordre des rubriques diffèrent d'un
journal à un autre. Mutations reconduit la titraille de son journal
imprimé : surtitre, titre et chapeau et ajoute la rubrique à
la fin. CT énonce d'abord la rubrique puis le titre et le chapeau.
Mutations donne accès à tous les titres d'articles du journal,
édition du jour alors que pour lire CT, il faut cliquer sur une
rubrique ; car seulement quelques titres sont énoncés
à la Une. Cliquer sur l'intitulé d'une rubrique à
Mutations, c'est rechercher les articles des 10 derniers jours écrits
dans la rubrique.
Tableau N°4 : Comparaison des titres
de CT imprimé et en ligne (Edition du 30 août 2004)
Titres imposants de la Une imprimée
|
Rang sur la homepage
|
Coton africain : la menace qui vient du Nord
|
1
|
CFA four billion for more 5 japanese schools
|
5
|
Viande, poisson: la statégie pour augmenter la
production
|
7
|
Douala : Jamais sans agents immobiliers
|
0
|
Un conducteur de moto taxi poignardé à
Yaoundé
|
0
|
Le général Tchema analyse notre deuxième
guerre
|
11
|
Tchad : déjà 108 morts de choléra
|
0
|
Russia : Terrorists blamed for plane crashes
|
0
|
Source : l'auteur.
Tableau N°5 : Comparaison des titres
de Mutations et des articles de la page d'accueil (Edition du 30 août
2004)
Titres imposants de la Une imprimée
|
Rang dans la page d'accueil
|
Jeux Olympiques : Françoise Mbango parle
|
1
|
Christopher Fomunyoh : l'impunité doit être
sanctionné
|
2
|
Une affaire de blouse à la PJ
|
3
|
Le SDF annonce un congrès le 11 septembre
|
0
|
Soa : un mort dans un incendie
|
4
|
Source : l'auteur.
Ces deux tableaux sont réalisés sur la base de
l'importance qu'accordent ces journaux à certaines nouvelles. Ainsi, les
titres imposants de la Une de la version imprimée sont les principales
nouvelles que le journal communique au public. Nous constatons que le
classement n'est pas respecté dans la mise en lige de ces
informations.
Le webmaster de CT semble plus libre dans la
classification de ces titres. L'ordre n'est pas respecté. Sur 8 titres
en Une, seuls 4 se retrouvent sur la page d'accueil. Mutations à
quelques exceptions près gardent le même ordre que celui de la
version papier.
Quant à l'ordre que prennent les rubriques, les avis et
les méthodes sont divers. Le webmaster de CT affirme qu'il
choisit les titres de sa Une alors que Mutations suit pratiquement l'ordre de
pertinence de la version imprimée.
Notons à ce niveau la formule adoptée par CT qui
consiste à rappeler les rubriques à tous les bas de pages
permettant ainsi de passer d'une rubrique à une autre sans revenir
à la page d'accueil.
3. Titraille
Les titres, servent de guide. Selon la force de corps dans
laquelle un titre est écrit, il peut susciter l'intérêt du
lecteur. Mutations utilise les titres dans ses colonnes d'information mais, du
fait de la présentation sous forme de liste, le titre perd de son
intérêt. Les titres annoncent simplement les articles.
Tableau N°6 : Comparaison des forces
de corps des titres de CT et Mutations online (éditions du 27
août 2004).
|
CT
|
Mutations
|
Corps utilisées
|
Verdana +arial (chapeaux)
|
Arial
|
Surtitres
|
/
|
Bdc + 13
|
Titres
|
Bdc + gras +8, 5
|
Bdc + gras + 13
|
Chapeaux
|
Bdc + 9
|
Bdc + 13
|
Rappel des rubriques
|
Cap + gras + 8,5
|
Cap + 13
|
Source : l'auteur.
La différence entre le surtitre et le chapeau dans
Mutations est le caractère gras du titre. CT accorde plus d'importance
au titre en le mettant au dessus du chapeau. En plus, le verdana, la police
qu'utilise CT a plus d'empâtements qu'arial, le caractère
qu'utilise Mutations. De ce fait, la titraille de CT est plus visible que celle
de Mutations.
CT sépare les différents éléments
de la titraille alors que Mutations les aligne. Il n' y a que le gras qui
distingue le titre des autres éléments car les surtitres et les
chapeaux ont la même force de corps.
4. Illustrations
Nous avons choisi les variables visuelles essentielles telles
que la photographie, les dessins et les icônes.
Tableau N° 7 : Illustrations à CT
et Mutations
(Éditions du 27 août
2004)
|
Photos
|
Logos
|
Dessin
|
Icônes
|
Total
|
Mutations
|
2
|
2
|
0
|
0
|
4
|
CT
|
10
|
2
|
0
|
0
|
12
|
Source : l'auteur
CT a une home page plus agréable et contenant
beaucoup de photos. Ces illustrations atténuent l'effet d'abstraction et
de distance que ne manque pas de produire le journal électronique. CT
propose sa Une imprimée en format miniaturisée et il suffit de
double - cliquer dessus pour l'avoir en grandeur sur toute
la page. C'est une image scannée, donc figée que l'on ne peut pas
exploiter.
Les deux photos que l'on retrouve sur le site de Mutations
sont des photos figées qui illustrent les dossiers Ecrans noirs 2004 et
Can Tunisie 2004.
L'usage de la photographie est un attachement à
l'imprimé qui sert de référence. A l'opposé,
l'absence de photographies oriente le journal en ligne vers les
listings de brèves ou de dépêches d'agences de
presse.
Nous avons choisi d'expliquer en prenant l'exemple d'une seule
édition. Mais de manière générale, c'est la
même situation à toutes les éditions.
II. Les liens hypertextes
Le lecteur d'un article papier est confronté à
un objet physique sur lequel le texte est intégralement
manifesté. Il peut certes annoter, découper, monter ou
coller ; mais le texte est là toujours le même, parce que
déjà réalisé. La lecture sur écran ne
connaît pas cette présence palpable du texte. Les signes
alphabétiques que nous lisons ne sont que des codes informatiques
traduits par un ordinateur qui joue le rôle d'interface.
« Un hypertexte est une matrice de textes potentiels, dont seuls
quelques uns vont se réaliser sous l'effet de l'interaction avec un
utilisateur52(*) ». Dans les versions
électroniques des journaux, l'ensemble des hypertextes se retrouve dans
la home page qui fait office de sommaire. Il est remarquable que les
pages d'accueil des sites de presse prennent le plus souvent la forme de
sommaires. Ces pages, à mi-chemin entre le plan et le catalogue
présentent une construction de type tabulaire. Leur forme s'inscrit dans
une logique spatiale, guidée par l'impératif de rendre visible
l'organisation interne des sites. Mais, si la liste propose une organisation
plus ou moins hiérarchisée d'éléments
juxtaposés, de sa forme émerge rarement une identité
singulière forte.
Tableau N° 8 : Ensemble des
hypertextes de la page d'accueil
Rubriques
|
CT
|
Mutations
|
Total
|
Rubriques
Information
titres
|
26
17
|
24
24
|
50
31
|
Entreprise éditrice
Publicité Autres
FAI
|
10
1
0
|
0
0
2
|
10
1
2
|
Messagerie
Communication
Interactivité
· Forum
· Liste de diffusion
· Sondage
· Livre d'or
· Autres
|
1
3
1
1
2
0
|
1
1
2
0
0
4
|
2
4
3
1
2
4
|
Liens sur Cameroun
|
6
|
0
|
6
|
Archives
Transaction
Services divers
|
2
4
|
5
2
|
7
6
|
Total par journal
|
64
|
65
|
129
|
Source : l'auteur.
La transaction qui comprend ici les annonces, appels d'offres
et numéros utiles a le plus petit nombre de liens. Il n y a pas
d'annonceurs (Mutations a un lien vers le répertoire africain de la
diaspora). Comme nous l'avons signalé plus haut, il ne s'est pas encore
développé de politique commerciale liée à Internet.
L'essentiel de la publicité qui existe dans notre corpus porte sur
l'entreprise éditrice et le FAI. CT a 9 liens sur l'entreprise
éditrice. C'est dire l'impact de la Sopécam au sein du journal.
Contrairement à Mutations qui n'a aucun lien sur la South media
corporation, l'entreprise éditrice du journal.
Tableau N° 9 : Pourcentage des liens
de la page d'accueil.
Rubriques
|
CT
|
%
|
Mutations
|
%
|
Moyenne %
|
Information
|
43
|
67,18
|
48
|
73,84
|
70,51
|
Publicité
|
1
|
1,56
|
2
|
3,07
|
2,31
|
Communication
|
8
|
12,5
|
8
|
12,3
|
12,4
|
Liens sur Cameroun
|
6
|
9,37
|
0
|
0
|
4,68
|
Archives
|
2
|
3,12
|
5
|
7,69
|
5,40
|
Transaction
|
4
|
6,25
|
2
|
3,07
|
4,66
|
Total par journal
|
64
|
100
|
65
|
100
|
100
|
Source : l'auteur.
Ce tableau nous donne les rapports entre les liens
d'accès à l'information et les autres liens.
L'essentiel des liens hypertextes est réservé
à l'information. 73% pour Mutations et
67% pour CT. Il est très délicat pour nous de
tirer de telles conclusions car notre entendement de la notion d'information
dans ce contexte peut être remis en cause. Malgré tout,
l'informationnel fait l'essentiel des sites. C'est ce souci d'informer qui
impose à CT la rubrique information en continu
inspirée des sites des agences de presse. Les liens hypertextes
créent un réseau de relations inextricable entre
différents documents. Le lecteur est alors entraîné loin de
ses préoccupations premières et s'ouvre. Les liens hypertextes
peuvent entraîner le lecteur dans les archives ou encore vers d'autres
sites. Ce qui se passe régulièrement : vous cliquez sur un
lien et vous avez une nouvelle fenêtre sans possibilité d'utiliser
la touche « précédente ». Ainsi, vous aurez
la fenêtre initiale et la fenêtre nouvelle et aucune
n'empêchera de parcourir l'autre. De ce fait, pour ouvrir une autre
rubrique, il faut revenir à la fenêtre du site du journal.
La publicité, avec, de manière
générale 2,3% des liens, est le service le moins
utilisé.
Séduisant à première vue, l'hypertexte
est plus complexe qu'il ne parait. L'exercice est plus laborieux que l'on ne
l'imagine. Compensant la faible exploitation de l'axe horizontal, le journal en
ligne utilise l'hypertexte pour approfondir son contenu.
Si la mise en page tient à la surface, la mise en
réseau s'apparente à la profondeur et à l'abstraction. Il
ne suffit pas de créer un hyperlien pour qu'il soit fonctionnel. Il faut
pouvoir alimenter la page de renvoi, surtout si elle se trouve sur le
même site. Sur 65 liens qui existent en page d'accueil de Mutations, 10
renvoient à des pages vides ; soit 15 % de
l'ensemble des liens de la page. CT a 9 liens sans contenu soit 14 % de son
contenu.
La page des journaux en ligne n'est pas simple d'accès
puisqu'il appartient au lecteur de donner son sens, sa structure, sa
cohérence à cet ensemble de discours d'univers différents
reliés par l'hypertexte. Mais l'on peut se dire finalement que
« Loin d'anéantir le texte, la
virtualisation semble le faire coïncider à son essence soudain
dévoilé. Comme si la virtualisation contemporaine accomplissait
le devenir du texte53(*).
Chapitre III
La mise en forme
Faire un journal est difficile, très
difficile : chaque jour, il faut recommencer avec l'oeil rivé sur
l'horloge du planning de fabrication et les oreilles réceptives aux
derniers mouvements du monde 54(*) ».
Serges Guérin &
Philippe Robinet
Chaque journal a sa personnalité visuelle qui lui
permet d'avoir une identité propre. Cette identité visuelle est
la résultante de la combinaison d'un certain nombre de facteurs.
« Il y a cinq facteurs qui, mis ensemble constituent la
personnalité d'un journal: le texte, les illustrations, l'habillage, la
publicité et les blancs55(*) ». Cet ensemble
d'éléments permet ainsi d'identifier les journaux sans regarder
leurs titres ou à distance. C'est dire que la maquette est un
élément fondamental de l'identité d'un journal. C'est
pourquoi lorsque certains journaux veulent modifier ou lifter leurs maquettes,
ils avisent leurs publics.
Quelle situation vivent les journaux électroniques?
Comment sont conçues les maquettes et comment sont elles
gérées?
Section 1 : Mise en forme
L'observation de notre corpus permet d'énoncer un
premier constat: la construction des pages web est dominée par l'axe
vertical et la structure est établie sur la base des colonnes.
I. Défilement
Toutes les pages du journal électronique ne peuvent
être appréhendées instantanément et
intégralement sur l'écran. Le défilement sur l'axe
vertical s'avère nécessaire pour parcourir la totalité du
contenu de la home page. Les webmasters de CT et de Mutations
s'accordent pour dire que le déroulement vertical est un choix fait lors
de la conception graphique de la page. Il est pénible pour un lecteur de
faire défiler la barre horizontale et verticale à la fois. Il
faut un grand effort d'abstraction et beaucoup de patience. Ainsi la largeur
des pages web de Mutations est de 700 pixels et celle de CT est de 800 pixels.
Une autre raison que nous pouvons évoquer est le rythme de production
des informations sur la toile (mise en ligne des informations). Le journal est
toujours en production. Cependant, les heures de mise en ligne ne sont pas
spécifiées parce qu'il s'agit, dans ce cas, d'une mise en ligne
des versions imprimées. Toujours est il que « le choix de
l'axe vertical correspond à une certaine logique temporelle, comme si
les faits étaient rapportés au fur et à mesure de leur
existence56(*) ». La hauteur des pages dépend
du nombre d'articles de la page, la longueur des chapeaux et du nombre de
photos (cas spécifique de CT).
II. Colonnes
Contrairement aux formats tabloïd ou magazine où
l'on peut définir le nombre de colonnes d'une maquette, il n'est pas
évident d'identifier la construction d'un journal en ligne. Samuel
Ngué, administrateur du site de Mutations nous éclaire à
ce sujet : « les pages ne sont pas dessinées mais
montées grâce au Html, le traçage est supprimé et il
ne reste que ce tout visible avec tout de même une physionomie propre au
site ». En effet, la construction varie selon les sites. CT a 3
colonnes alors que Mutations n'a que 2. Toujours est il que le cadre
réservé à l'information est le plus large.
Le faible nombre de colonnes (2 à 3) s'explique par la
faible largeur du document et par certaines contraintes liées à
la technique.
§ La petite surface de la fenêtre ouverte par
Microsoft Internet Explorer.
§ La difficulté de lecture sur l'écran qui
oblige à utiliser un corps de caractère grand.
Par conséquent, quand on dispose de peu de place pour
loger un texte en gros caractères, on ne peut pas multiplier le nombre
de colonnes car les fréquents retours à la ligne morcellent la
lecture et gênent sa compréhension.
La page d'accueil est plus construite que les autres; elle est
agréable, structurée et pleine de couleurs. Pratique, elle
propose une organisation claire et exhaustive du contenu. CT y ajoute des
photos mais se limite seulement à illustrer quelques titres. Mutations,
plus sobre, ne propose pratiquement pas de photos, mais la liste de tous les
articles avec la structure de la version papier à savoir surtitre,
titre, chapeaux, avec une précision de la rubrique. CT donne davantage
cette image de vitrine.
Cette Une est actualisée tous les jours dans le cas des
deux journaux. La date du jour est modifiée tous les jours sauf le
week-end à Mutations online. Les photos, les titres leurs
formes changent tous les jours à CT alors qu à Mutations les
titres changent mais la structure reste la même.
Ces observations sur l'agencement des pages du journal
électronique témoignent du manque important de construction
formelle. Le lecteur ne peut pas avoir la home page dans son ensemble;
il ne peut pas confronter deux articles. Nous admettrons de ce fait avec
Annelise Touboul que «La présentation successive des
informations telle que la proposent les journaux sur Internet a pour
conséquence une perte de sens, un appauvrissement du
discours57(*)».
Cela est fortement lié à la technique (informatique).
Section 2 : Pertinence de ces sites
Après une analyse des éléments qui
entrent dans la réalisation de la page - écran, il est
aisé pour nous de relever la pertinence des sites de notre corpus. Cela
renvoie réellement à voir si la convergence est respectée.
Ce travail se fera au niveau du contenu et de la dynamique de ce contenu.
I. Pertinence du contenu
Le contenu que nous proposent CT et Mutations en ligne est
évidement le même que celui des versions imprimées. Mais
des éléments propres au web peuvent permettre de dégager
la qualité de ce contenu dans son ensemble et au niveau de la mise
à disposition de ce contenu. Et non au niveau de la qualité des
articles. Ces éléments sont la mise à jour et
l'utilisation des liens hypertextes.
1. Actualisation
Les deux journaux sont des quotidiens et leur mise en ligne
correspond exactement à la fréquence de parution des
éditions imprimées.
CT sur son site actualise la date du lundi au dimanche
contrairement à Mutations dont la date va jusqu'à vendredi.
Mutations met son journal en ligne dès la sortie de la version
imprimée. A partir de 6 H, les surfeurs peuvent consulter le journal
alors que CT fait sa mise à jour dans la journée et le journal
n'est disponible qu'à partir de 9 H. les hits sont
actualisés automatiquement sur les deux sites. Par rapport à
cette actualisation, nous pouvons affirmer qu'elle est respectée. La
mise à jour des versions web de notre corpus est une
réalité.
2. Hyperécriture
La recherche a ainsi permis de déterminer quelques
fonctions principales de l'hypertextualité dans le cas de la presse en
ligne: En premier lieu, l'hypertextualité contribue à tracer les
limites du territoire éditorial, à le structurer, à
l'organiser. Ces journaux utilisent le plus souvent les liens hypertextes pour
construire une arborescence héritée de la mise en rubriques de la
presse imprimée, à partir des menus de plus en plus
détaillés. En second lieu, l'hypertextualité joue un
rôle stratégique. Elle permet de maîtriser la circulation
sur le territoire éditorial et manifeste les partenariats.
L'étude révèle en effet que les éditeurs ne
proposent que de rares ouvertures sur l'extérieur (Mutations et CT n'ont
pratiquement aucun lien externe. En dehors des liens vers le fournisseur
d'accès ou l'annuaire web Gwedi, tous les liens renvoient au site du
journal). Ils tentent ainsi de tenir le lecteur captif. En dernier lieu,
l'hypertextualité participe d'une certaine forme de
créativité. En choisissant d'activer un lien hypertexte,
l'internaute s'oriente dans l'espace du journal électronique; le choix
d'un itinéraire construit le sens de sa démarche. Le terme de
sens peut être entendu comme signification et comme direction, les deux
étant indissociables dans le cas présent. De même, il faut
entendre le terme de démarche à la fois comme méthode et
parcours de consultation, d'accès à l'information. La
multiplicité des itinéraires possibles fait ainsi émerger
un objet singulier, une forme et une signification
éphémères. Le journal en ligne est finalement,
renouvelé par les parcours des internautes qui le consultent, même
si la navigation est bornée par les intentions du concepteur, par les
contraintes du dispositif et les limites de la technologie.
L'hypertexte n'a de sens que lorsque la page de renvoi est
informative, c'est-à-dire donne un plus informatif à ce que le
lecteur a lu avant. Mais 15 % des liens de Mutations et 14 % des liens de CT
renvoient à des pages vides. Cependant des éléments comme
le logo du journal ou les rubriques existent à toutes les pages et
permettent de ce fait de revenir au menu principal sans difficultés.
Concernant l'écriture en ligne, elle n'est pas encore
appliquée en raison de la politique de copier - coller des
différentes rédactions. Mais le webmaster de CT a plus de
liberté à modifier l'ordre des titres et même leurs formes
pour les adapter au média Internet.
II. Pertinence sur la dynamique du contenu
Internet est un média dynamique. D'une part à
cause du multimédia qu'il permet (sons, images et textes
combinés); d'autres parts à cause de l'interactivité
facilitée avec les utilisateurs.
1. Interactivité
Les éléments d'interactivité sont le
courrier des lecteurs, le forum le livre d'or et les sondages. Dans l'ensemble,
cela représente 12, 4 % des liens hypertextes des pages web des journaux
de notre corpus. On note un manque de suivi du courrier des lecteurs car toutes
les lettres n'ont pas de réponse même lorsqu'il en faut. A CT, il
y a cette possibilité de réagir à un article. Votre
réponse est publiée sur le site et quelques avis pertinents sont
repris dans l'édition imprimée du jour.
2. Personnalisation
La liste de diffusion à Mutations et la lettre
d'information à CT sont les deux bases de la personnalisation des
contenus. C'est-à-dire pouvoir selon certains critères, envoyer
des articles aux lecteurs abonnés et aussi de la publicité en
conséquence. Hélas, cette personnalisation n'existe que de nom
car ces deux éléments cités plus haut sont des liens
inutiles. Les pages sont vides et le webmaster de Mutations nous
affirme à cet effet que « Le journal a pour ambition de
gérer tous ces éléments qui font du net un média
interactif et aussi cette liste de diffusion. Mais ce n'est pas une
priorité de l'heure».
CONCLUSION
Notre travail portait sur la convergence numérique dans
la presse écrite camerounaise : cas des sites web de Cameroon
tribune et de Mutations. Rappelons déjà que cette convergence est
entendue ici comme une possibilité nouvelle offerte aux médias
classiques, par les technologies, de pouvoir diffuser sur un support qui n'est
pas le support initial. Se rapportant au contexte de la presse imprimée,
la convergence, permise ou facilitée par Internet permet un nouveau type
de diffusion de l'information: la diffusion en ligne. La presse en ligne va
donc investir la toile à la recherche d'un lectorat nouveau et en
utilisant une technique nouvelle de publication. La presse camerounaise suivra
le pas avec dès 1996, l'ouverture des sites Internet et la diffusion en
ligne.
Dans ce nouveau contexte, ces journaux camerounais qui ont
intégré la convergence l'ont - ils fait par mode ou alors parce
qu c'était une exigence du fait de leur politique éditoriale.
Cette interrogation renvoie à une autre, plus scientifique :
Est-ce que les journaux camerounais qui existent sur le Net ont
intégré les normes liées à Internet entendu ici
comme un support d'information différent de la TV, de la radio ou de la
presse imprimée ? C'est autour de cette question que nous
avons basé notre problématique.
Pour étudier cette situation, nous avons choisi deux
quotidiens nationaux CT et Mutations pour deux raisons. La première est
l'actualisation journalière qu'ils devront faire du fait de leur statut
de quotidien. La deuxième raison est le sérieux avec lequel ces
sites sont gérés.
Dans le temps, notre corpus était l'analyse des
publications qui allaient du lundi 02 Août au mardi 31 août soit un
mois et 22 éditions de chaque publication. La méthode de
l'analyse fut sur le plan technique celle de Madeleine Grawitz mais
l'identification des éléments de la page - écran a
épousé le canevas tracé par Annelise Touboul. Ces
éléments sont d'une part ceux qui aident à construire le
discours (Logo et titres, titraille, rubriques, illustrations), d'autres parts,
les hypertextes. L'analyse nous a permis de dégager certaines
conclusions qui associées à l'observation des autres
éléments comme le défilement, la colonne, le dispositif
technique, nous permet d'affirmer par rapport à nos questions de
départ :
Les journaux camerounais ont suivi le mouvement des sites
Internet mais très tôt, cela s'est révélé
très lourd en termes de ressources infrastructurelles et humaines. Ce
qui a poussé certains journaux à la fermeture ou à
l'abandon de leur site. Ceux qui, plus tard, ont compris la
nécessité de s'investir ont recherché les moyens humains
et le dispositif technique. Le site de CT et de Mutations ont existé
mais n'avaient pas des providers compétents. En plus, ce sont
ces FAI qui s'occupaient de la mise en ligne et de l'actualisation du site.
Plus tard, ce sont des webmasters formés qui reprendront les
choses en main. Leur provider actuel fournit l'une des connexions les
plus rapides (ondes radios). En plus, les journaux pensent à une
formation des journalistes à la maîtrise du Html, base de la mise
en page Internet.
L'importante fragmentation des documents publiés sur
ces sites apparaît dès lors comme une réponse à la
petite surface des écrans et à la gêne procurée par
le déroulement d'un document. Pour signifier les liens qui existent
entre tous les documents, pour recréer un ensemble même si
celui-ci est nécessairement mosaïque, ces sites rappellent sur
chaque page les marqueurs de l'identité visuelle de leur site.
L'observation révèle, en effet, la forte récurrence des
éléments identificateurs et structurants: la présence
appuyée des noms de sites (simple déclinaison de celui du journal
imprimé qui permet l'identification immédiate de l'édition
en ligne à son référent papier) ainsi que la
répétition des menus ou sommaires de rubriques sur toutes les
pages. Cette dernière crée non seulement un cadre pour organiser
les contenus, un guide pour orienter la navigation, mais aussi et surtout, un
lien formel entre les pages dessinant ainsi le territoire éditorial. En
effet, la maquette fonctionne comme un moule qui impose des limites strictement
définies (notamment en ce qui concerne la quantité et
l'encombrement des informations présentées en page d'accueil). La
page d'accueil est donc construite comme un contenant fixe, au sein duquel
toute nouvelle information n'apparaît que pour en remplacer une autre
alors même que de nombreux liens sont invariablement
répétés chaque jour. La marque de cette identité
est le propre des journaux en ligne qui sont à la recherche d'une
reconnaissance singulière. Ainsi, le journal imprimé reste le
référent identitaire des journaux en ligne au double plan de
l'offre et du discours des acteurs.
En prenant en exemple les autres sites de journaux qui ont
fait des avancées considérables, on peut se dire que la presse en
ligne camerounaise est en train de prendre des repères. La principale
difficulté pour l'instant est le manque de formation de ceux qui
rédigent l'actualité. La différence de fond entre les deux
types de publications tient davantage sur le fond que sur la forme. Il faut
adapter les textes au support et probablement avec le temps, les
rédactions online, détachées des
rédactions centrales vont exister. Elles pourront être
constituées de professionnels qui, à défaut
d'écrire tous les articles, réécriront ce que leurs
collègues auront produit. Ceci pour le succès du journal.
BIBLIOGRAPHIE
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Internet)
1. Agnès Yves, (2002), Manuel de
journalisme, écrire pour le journal, Ed. La
Découverte, Paris, 447 P.
2. Balle Francis, (1999), Médias
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9ème édition, 811 P.
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4. Barbier Frédéric &
lavenir Bertho Catherine, (1996), Histoire des medias: De
Diderot à Internet, Armand Colin, Paris, 352 P.
5. Béra Michel & Mechoulan
Eric, (1999), La machine Internet, Odile Jacob, Paris, 320
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6. Breton Philippe, (2000) le
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7. Crouzet Thierry, (2001), Je
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8. Dreyfus Michel, (2000), Le magnum,
Campus Press, Paris, 720 P.
9. Fouchard Gilles & Bonalair
Jean Christophe, (2000), Recherches sur Internet, Microsoft
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10. Guérin Serges, (1996), La
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Paris, 157 P.
11. Guichard Eric, (2001), Comprendre les
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12. Hafner Katie et Lyon
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13. Institut Panos Afrique de l'ouest,
(2003), Comprendre et traiter la Société de l'Information,
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14. Kent Peter, (2001), Internet, comment
faire..., Campus Press, Paris, 378 P.
15. Kindersley Peter, (1996), Multimedia,
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16. Lacroix Guy, (1997), Le mirage
Internet : Enjeux économiques et sociaux, Vigot, Liège,
156 P.
17. Lévy Pierre, (1998),
Qu'est ce que le virtuel ? La Découverte, Paris, 153 P.
18. Morris Bruce, (2000), Formation
à HTML, Microsoft press, Québec, 394 P.
19. Nikitenko Charlotte, (2001), La
publication en ligne, Hermès, Paris, 222 P.
20. Robinet Philippe et Guérin Serges,
(1999), la presse quotidienne, Flammarion, Paris, 127 P.
II. Usuels et ouvrages de
méthodologie
1. Béaud Michel, (1999), L'art de
la thèse, Découverte, Paris, 180 P.
2. Chindji Kouleu Ferdinand, Comment
réussir un mémoire, document non publié.
3. Chindji Kouleu Ferdinand, (2002),
L'invasion des majuscules, Presses Universitaires de Yaoundé,
Yaoundé, 115 P.
4. Fragnière Jean Pierre, (1996),
Comment réussir un mémoire, Dunod, Paris, 120 P.
5. Grawitz Madeleine, (1996),
Méthodes en sciences sociales, Dalloz, Paris, 9
ème édition, 870 P.
6. Le Larousse (2003), Larousse, Paris, 1818
P.
7. N'Da Paul, (2000), Méthodologie
de la recherche : De la problématique à la discussion des
résultats, Presses Universitaires de Côte d'Ivoire, 130 P.
8. Quivy Raymond & Campenhoudt
Luc Van, (1995), Manuel de recherches en sciences sociales,
Dunod, Paris, 290 P.
III. Mémoires
1. Annelise Touboul, (1996), Le journal
électronique : Discours et offre de la presse française
d'information générale sur le réseau Internet,
Université de Lyon 2, mémoire de DEA, Lyon, 136 P
2. Assouzo'o Benjamin Gérard, (2001),
La radio sur Internet: Antagonisme ou complémentarité,
Esstic, mémoire de Dstic, Yaoundé, 72 P.
3. Lewat Géraldine Osvalde, (1998),
La cyberpresse au Cameroun : Analyse du contenu de Cameroun
Actualité, Esstic, mémoire de Dstic, Yaoundé, 80
P.
4. Alega Mbele Séverin, (2002),
L'écriture dans un journal en ligne: Le cas de la rubrique politique de
Cameroon info - net de janvier à juin 2001, Esstic, mémoire
de Dstic, Yaoundé, 85 P.
5. Ndzie Atedzoe Marie Germaine, (2001),
L'audience d'Internet au Cameroun : Profils et opinions des publics de
Yaoundé, Esstic, mémoire de Dstic, Yaoundé, 87 P.
6. Schiltz Thierry, (2002), E -
Presse : Presse en danger ou complément de l'information,
Université Bordeaux 3, mémoire de Maîtrise, 148 P.
IV. Articles et documents numériques
1. Bruno Salgues & Mélanie
Blanchard, Bien définir le concept de société
de l'Information; communication du 13 février 2003 à
l'institut des télécommunications de Paris,
www.salgues.net/wsis.diplomatie.html.
2. Charles de Laubier, La presse
écrite face aux évolutions technologiques, aux mutations et aux
transformations socio - économiques,
www.scd.univ-tours.fr/Epress.htm.
3. Jakob Nielsen, Les règles de
l'hypertexte, www.cortexte.com/lettre/N°3.htm.
4. Martin Beaudin Lecours, la TVHD
www.globetrotter.net/futursimple/archives/televise.htm
5. Neil Postman, « Les fonctions de la
presse » in L'écho de la presse, Juillet 1990,
Paris.
6. Ecrire sur Internet,
www.nouvelobs.com/articles/P1946/a1175.htm
7. La presse écrite en ligne,
www.ddm.gouv.fr/presse_écrite/dossiers_thématiques/presscrlign.htm.
8. la radio numérique,
www.multimania.com/elisecolette/accueil.
htm.
9. Le numérique,
www.essentielpc.com/S/breve
342.html
V. Sites Internet des journaux
1. www.cameroon-tribune.cm
2.
www.quotidienmutations.net
3. www.lemessager.net
4. www.lemonde.fr
5. www.liberation.fr
6. www.mercurynews.net
TABLE DES MATIERES
Avertissement.....................................................................................
|
2
|
Epigraphe..........................................................................................
|
3
|
Dédicace.............................................................................................
|
4
|
Remerciements...................................................................................
|
5
|
Listes des tableaux et illustrations
...........................................................
|
6
|
Liste des sigles et
abréviations........................................................
|
7
|
Lexique...............................................................................................
|
9
|
Sommaire...........................................................................................
|
11
|
Résumé
..............................................................................................
|
13
|
Abstract..................................................................................
|
14
|
Introduction
....................................................................
|
15
|
1. Objet de
l'étude..............................................................................
|
15
|
2. Intérêt du
sujet.................................................................................
|
16
|
3.
Problématique................................................................................
|
17
|
4. Question générale de
recherche...................................................
|
21
|
5. Hypothèse
générale........................................................................
|
21
|
6. Approche
théorique........................................................................
|
22
|
7.
Méthodologie.................................................................................
|
23
|
8. Revue de la
littérature...............................................................
|
24
|
9. Définition des concepts
opératoires...............................................
|
26
|
10. Délimitation du
sujet...............................................................
|
28
|
11. Limites et
difficultés...............................................................
|
28
|
12.
plan...................................................................................
|
29
|
Partie I : RAPPELS
CONTEXTUELS..........................
|
30
|
Chapitre I : INTERNET ET SES
COMPOSANTES...............
|
31
|
Section 1 : Internet : Historique et
Services......................
|
32
|
I. Définition et
origine..........................................
|
32
|
1. Définition
......................................................
|
32
|
2. Histoire
d'Internet................................................
|
32
|
II. Les services
d'Internet.......................................
|
34
|
1. Le World Wide
Web.......................................
|
34
|
2. Les autres services........................................
|
35
|
a) Le mail..........................................
|
35
|
b) Le newsgroup....................................
|
35
|
c) Le mailing
list....................................
|
35
|
d) Le File transfert protocol........................
|
35
|
e) Le push..........................................
|
36
|
f) L'Internet relay chat.............................
|
36
|
g) La
téléphonie....................................
|
36
|
h) La radio sur Internet..............................
|
37
|
i) La télévision sur
Internet........................
|
37
|
j) Le Telnet........................................
|
38
|
k) Gopher..........................................
|
38
|
Section 2 : Internet au
Cameroun..................................
|
38
|
I.
Historique......................................................
|
38
|
II. Modèles et conditions
d'accès..............................
|
39
|
Chapitre II : LA PRESSE
ELECTRONIQUE.....................
|
43
|
Section 1 : Les débuts de la presse en
ligne...........................
|
44
|
I.
Origine..........................................................
|
44
|
II. La presse en ligne au
Cameroun...........................
|
45
|
Section 2 : La cyberécriture et le
cyberjournalisme............
|
46
|
I. La
cyberécriture..............................................
|
46
|
1. Particularités du journal en
ligne..........................
|
47
|
a) Interactivité.....................................
|
47
|
b) Multimédia......................................
|
47
|
c) Volume et profondeur...........................
|
47
|
d) Personnalisation de l'information...............
|
48
|
2. L'hypertexte...............................................
|
48
|
a) Définition........................................
|
48
|
b) Hyperécriture....................................
|
49
|
II. Le
cyberjournalisme.......................................
|
50
|
1. Contexte actuel...........................................
|
50
|
a) Perte du monopole de l'information ..... ........
|
50
|
b) Perte du monopole de diffusion..................
|
51
|
c) Perte de
crédibilité..............................
|
51
|
2. Cyberjournaliste : profession à part
entière................
|
52
|
a) Maîtrise de la
déontologie.......................
|
52
|
b) Cyberécriture.....................................
|
53
|
c) Formation.........................................
|
54
|
Chapitre III : DISPOSITIF TECHNIQUE
...............................
|
55
|
Section 1 : Présentation des
journaux..................................
|
56
|
I. Mutations
......................................................
|
56
|
1. Naissance................................................
|
56
|
2. Fiche
signalétique.......................................
|
56
|
a) Nom du journal..................................
|
56
|
b) Directeur de publication..........................
|
56
|
c) Siège du journal...................................
|
56
|
d) Date du premier numéro..........................
|
56
|
e) Adresse du journal................................
|
56
|
f) Pagination et format..............................
|
56
|
g) Prix de vente.....................................
|
56
|
h) Imprimerie.......................................
|
56
|
i) Distribution.......................................
|
56
|
II. Cameroon -
tribune..........................................
|
57
|
1. Conditions de
création...................................
|
57
|
2. Fiche
signalétique........................................
|
58
|
a) Nom du journal...................................
|
58
|
b) Directeur de publication..........................
|
58
|
c) Siège du journal..................................
|
58
|
d) Date du premier numéro.........................
|
58
|
e) Adresse du journal...............................
|
58
|
f) Pagination et format..............................
|
58
|
g) Prix de vente......................................
|
58
|
h) Imprimerie.......................................
|
59
|
i) Distribution......................................
|
59
|
Section 2 : Dispositif
technique..............................................
|
59
|
I. Accès au
réseau................................................
|
59
|
1. Le fournisseur d'accès
Internet...........................
|
59
|
2. Matériel
utilisé...........................................
|
59
|
II. Accès au journal sur le
Net..................................
|
60
|
1. Ouverture de la
fenêtre...................................
|
60
|
2. Consultation du journal...................................
|
61
|
Partie II : USAGES ET IMPACTS DE
LA
CONVERGENCE...........................................................
|
63
|
Chapitre I : LA CONVERGENCE ET SES
APPLICATIONS................................................................
|
64
|
Section 1 : Définition du
concept..........................................
|
65
|
I. Définir
saportée................................................
|
65
|
II. Evolution du
concept.........................................
|
66
|
Section 2 : Impacts dans les
médias......................................
|
67
|
I. La radio et la Tv du
futur...................................
|
67
|
1. Le digital audio
broadcasting................................
|
67
|
2. La Tv
numérique.............................................
|
69
|
II. La convergence dans la presse
écrite.....................
|
70
|
1.
www.cameroon-tribune.cm..............................
|
70
|
2.
www.quotidienmutations.net..............................
|
71
|
Chapitre II ANALYSE DES SITES
INTERNET ........................
|
75
|
Section 1 : Choix
méthodologiques.......................................
|
76
|
I. Méthode
d'analyse..............................................
|
76
|
II. Schéma
d'analyse.............................................
|
77
|
1. Choix des
catégories......................................
|
77
|
2. Unité de
quantification...................................
|
78
|
Section 2 : Répartition par
catégorie ...................................
|
78
|
I. Eléments de construction du contenu du
journal...........................................................
|
78
|
1. Nom du
journal.................................................
|
78
|
2. Rubriques...............................................
|
79
|
3. Titraille..................................................
|
81
|
4. Illustrations.............................................
|
82
|
II. Les liens
hypertextes..........................................
|
83
|
Chapitre III : LA MISE EN FORME
.....................................
|
87
|
Section 1 : La mise en
forme................................................
|
88
|
I.
Défilement.......................................................
|
88
|
II.
Colonnes.........................................................
|
89
|
Section 2 : Pertinence de ces sites
..........................................
|
90
|
I. Pertinence du
contenu.......................................
|
91
|
1.
Actualisation...............................................
|
91
|
2.
Hyperécriture.............................................
|
91
|
II. Pertinence sur la dynamique du
contenu..................
|
92
|
1.
Interactivité................................................
|
93
|
2. personnalisation...........................................
|
93
|
Conclusion........................................................................
|
94
|
Bibliographie
....................................................................
|
97
|
Table des
matières...........................................................
|
101
|
Annexes..............................................................................
|
108
|
Annexes
Personnels en service à CT et Mutations
Le code du travail camerounais définit comme
salarié d'une entreprise
« Toute personne physique qui dans le cadre de
l'exercice d'une fonction, précise reçoit une rétribution
régulière qui peut être soutenue à la base par un
contrat de travail signé à la fois par l'employeur et
l'employé ».
L'entreprise emploie ainsi un ensemble de
compétences, les unes de façon permanente, les autres de
façon circonstancielle.
I. Mutations
1. Administration
a) Conseil d'administration
§ Maurice Kamto
§ Protais Ayangma
§ Laurent Charles Boyomo Assala
b) Conseil à la
rédaction : Claude Bernard Kingue
c) Administratifs
Haman Mana
|
Directeur de publication
|
Emmanuel Gustave Samnick
|
Secrétaire général
|
Augustine Nokam
|
Secrétaire de direction
|
Léonard Damou
|
Comptable
|
Olivier Fokam
|
Commercial
|
Alain Nwaha
|
Commercial
|
Fatou Raïhana
|
Commercial
|
Alphonse Soh
|
Chargé de la recherche et du développement
|
2. Journalistes et autres
a) Permanents
Haman Mana
|
Directeur de publication
|
Alain Blaise Batongue
|
Rédacteur - en - chef, chef rubrique politique
|
Xavier Deutchoua
|
Rédacteur - en - chef adjoint
|
Thierry Ngogang
|
chef rubrique Communication
|
Christophe Bobiokono
|
Chef rubrique Economie
|
Thiéry Gango
|
chef rubrique Culture
|
Léger Ntiga
|
chef rubrique Société
|
Cathy Yogo
|
chef rubrique Sciences et environnement
|
Serges Alain Godong
|
Grand reporter
|
Albert Biombi
|
Journaliste
|
Eugène Dipanda
|
Journaliste
|
Chantal Kenfack
|
Journaliste
|
Dorine Ekwe
|
Journaliste
|
Bertille Bikoun
|
Journaliste
|
Marion Obam
|
Journaliste
|
Hervé Charles Malkal
|
Journaliste
|
Wamba Sop
|
Journaliste
|
Xavier Messe
|
Chroniqueur
|
Jean Aimé Essama
|
Caricaturiste
|
b) Correspondants
Christophe Bobiokono
|
Chef desk DOUALA
|
Michel Ferdinand
|
Bureau Ouest
|
Lazare Kolyang
|
Bureau Nord
|
Abdelaziz Mounde
|
Correspondant Europe
|
Didier Planche
|
Correspondant Europe
|
Louisette Thobi
|
Douala
|
Sébastien Chi Elvido
|
Est
|
Abdelnasser Garboa
|
Grand nord Cameroun
|
Robert Ngono Ebode
|
Sud
|
Aba'a Bika
|
Mefou
|
c) Techniciens
Roger Alain Taakam
|
S.R, chef section édition
|
Patrice Mba
|
Chef section production
|
Emmanuel Ngapouche
|
Assistant d'édition
|
Constant Sabang
|
Assistant d'édition
|
Georgette Laurentine Assiga
|
Assistant d'édition
|
Moïse Moundi
|
Chargé de production
|
Joseph Panpa
|
Chargé de production
|
Etienne Temfack
|
Chargé de production
|
Diamun Moussa
|
Documentaliste
|
II. Cameroon- tribune
1. Sopecam
Paul TESSA : Président du Conseil
d'administration
2. Equipe de rédaction
Marie Claire Nnana
|
D.G. D.P.
|
Shey Peter Mabu
|
D.G.A
|
Patrice Etoundi Mballa
|
Directeur de la rédaction
|
Georgewill Fombe
|
Directeur adjoint de la rédaction
|
Badjang ba nkén
|
Editorialiste, Rec
|
Essama Assomba
|
Editorialiste
|
Linus Onana Mvondo
|
Editorialiste
|
Emmanuel Tataw
|
Editorialiste
|
Ibrahim Karche
|
Editorialiste
|
Makon ma Pondi
|
Grand reporter
|
David Waffo Mongo
|
Grand reporter
|
Louis Edzimbi
|
Grand reporter
|
Nicolas Amayena
|
Chef rubrique Politique
|
Aimé Francis Amougou
|
Journaliste rubrique Politique
|
Esther Aza
|
Journaliste rubrique Politique
|
Joël Foute
|
Chef rubrique Economie
|
Pius Lukong
|
Journaliste rubrique Economie
|
Martin Zambo
|
Journaliste rubrique Economie
|
Emmanuel Kendemeh
|
Journaliste rubrique Economie
|
Yves Atanga
|
Chef rubrique Culture et
Société
|
David Ndachi Tagne
|
Journaliste Culture et Société
|
Olivier Serges Okole
|
Journaliste Culture et Société
|
Brenda Yufeh
|
Journaliste Culture et Société
|
Alliance Nyobia
|
Journaliste Culture et Société
|
Raphaël Mvogo
|
Journaliste Culture et Société
|
Armand Essogo
|
Journaliste Culture et Société
|
Jeannine Fankam
|
Journaliste Culture et Société
|
Martin Nkematabong
|
Journaliste Culture et Société
|
Irène Morikang
|
Chef rubrique Sport
|
Simon Pierre Etoundi
|
Journaliste rubrique Sport
|
Elisabeth Mosima
|
Journaliste rubrique Sport
|
Louis Matea
|
Journaliste rubrique Sport
|
Peter Efande
|
Chef rubrique Etranger
|
Athanase Bessala
|
Journaliste rubrique Etranger
|
* 1 Extrait du texte constitutif
du Nepad in Institut panos, 2003, Comprendre et traiter la
société de l'information, Ed. La Sénégalaise.
Dakar, P.100.
* 2 O. Nana Nzepa, 2002,
Ntic et multimédia, Esstic, Yaoundé.
* 3 Institut panos, 2003,
Op. Cit. P.14.
* 4Bruno
Salgues est le Directeur d'études à l'Institut National
des Télécommunications de Paris.
Mélanie Blanchard a rejoint l'institut
National des Télécommunications en septembre 2001. Mélanie
Blanchard a activement contribué à toutes les opérations
de lancement du vote sur Internet en Europe, développées par
election.com. Elle occupe actuellement le poste de
déléguée à la communication. Cette communication
relative à la Société de l'Information date du 13
février 2003 à l'Institut National des
Télécommunications de Paris. Source :
www.salgues.net / wsis
diplomatie.htm.
* 5 C. de Laubier, 2002, La
presse online en Europe, www.scd.univ-tours.fr/epress/sommaire.htm.
* 6 N. Postman, 1990, les
fonctions du journal in L'écho de la presse, Paris.
* 7 Le site sera refait en 1999
pour une version en ligne du journal.
* 8 Source : site de
l'ambassade de France au Cameroun.
* 9 Michel Beaud, 1999,
L'art de la thèse, Ed. La Découverte, Paris, P32.
* 10 R. Quivy et L. Van
Campenhoudt, 1995, Manuel de recherche en sciences sociales, Dunod,
Paris, P. 136.
* 11 M. Grawitz, 1993,
Méthode des sciences sociales, 9e édition,
Dalloz, Paris, P. 470.
* 12 Berelson cité par
M. Grawitz, Op. Cit. P. 551.
* 13 A. Touboul, 1996, La
presse électronique : Discours et offre de la presse
française d'information générale sur le réseau
Internet, mémoire de DEA, Université de Lyon 2.
* 14 M.C Vetraino - Soulard,
1998, Les enjeux culturels d'Internet, Hachette, Paris, P. 59.
* 15 F. Balle, 1999,
Médias et sociétés, Montchrestien, Paris,
9e édition, P. 176.
* 16 Ibid.
* 17 P. Kent, 2001,
« Internet, comment faire », Campuspress, Paris,
P. 8.
* 18 Les chiffres exacts ne
sont pas donnés parce qu'ils sont différents selon les
sources.
* 19 S. Bud et A. Bebak, 2001,
Créer des pages web pour les nuls, First interactive, Paris
P.5.
* 20 Cette sous section est
réalisée sur la base de l'ouvrage de Michel Tjade Eone, 2001,
Démonopolisation, libéralisation et liberté de
communication au Cameroun : Avancées et reculades,
l'Harmattan, Paris, P. 83-89.
* 21 Intelcam: International
Telecommunication of Cameroon. Aujourd'hui, ce service est devenu Cameroon
Telecommunication (CAMTEL) créé par décret N° 98 /
198 du 8 septembre 1998 dans le cadre de la restructuration du secteur des
télécommunications qui faisait suite à la loi N° 98 /
014 du 14 juillet 1998 portant libéralisation du secteur. Source
www.camnet.cm
* 22 Bande passante :
capacité maximale de transport des données d'un câble. Dans
l'ordre des aptitudes, on a le câble torsadé, coaxial et à
fibre optique.
* 23 Source www.camnet.cm.
* 24 J.C Guédon,
1996, La planète cyber - Internet et cyberespace, Gallimard,
Paris, P. 30 - 31.
* 25 A..
Touboul, Op Cit. P. 20.
* 26Source : Site du
San josé Mercury news,
www.mercurynews.com
* 27 Il est le
Secrétaire général du journal Mutations. Propos recueillis
lors d'un entretien le mercredi 25 Août 2004.
* 28Guy Lacroix, 1997,
Le mirage Internet, Vigot, Liège, P.25.
* 29 Rémy Galland, 2001,
in la publication en ligne, Hermès, Paris, P. 84.
* 30 www.dicoweb.dalloz.fr
* 31 Jakob Nielsen, 1998,
Designing Web
Usability, www.cyberjournalisme.net / Hypertext.htm.
* 32 Jakob Nielsen,
Ibid.
* 33 Le 17 Juillet 1996,
le vol TWA 800 s'écrasait dans l'Atlantique, au large de long Island,
entraînant dans la mort ses 130 passagers et membres d'équipage.
La tragédie allait bouleverser les Etats - unis et donner lieu à
une longue série de spéculations qui seraient abondamment
relayées par Internet.
Quatre mois plus tard, le Journaliste à la retraite
Pierre Salinger, une vedette de 20 ans de journalisme
télévisé, notamment comme correspondant en Europe du
réseau ABC, proclamait avoir mis la main sur un scoop. Au cours d'une
conférence donnée devant des dirigeants de compagnie, il
annonçait avoir obtenu d'une personne liée au
gouvernement un document top secret relevant que la TWA avait
été abattu par erreur par un missile de la marine
américaine. La nouvelle était juteuse sauf qu'il allait suffire
d'une demi journée à des centaines d`internautes pour pointer le
doigt sur le site web d'un amateur de théories du complot sur lequel ce
document dormait depuis des mois. P. Lapointe, 1999, Le journalisme
à l'heure du net, Presses universitaires de Laval, Québec,
P114 - 115.
* 34Propos de J. B. Essissima,
administrateur du site de CT. Entretien du mardi 10 Août avec
l'auteur.
* 35 Rapport du
ministère français de l'économie, des finances et de
l'industrie sur la problématique des hauts débits et leur
installation progressive en Afrique. In Comprendre et traiter la
société de l'information, Op. Cit. P. 109.
* 36 Haman Mana in
Mutations N°052 du 10 juillet 1990.
* 37 Entretien avec l'auteur le
jeudi 26 août 2004.
* 38 Le nom de domaine est
la partie d'un nom Internet qui identifie spécifiquement un site
Internet. On a deux types : Les nationaux à deux lettes (cm, fr,
us) et les génériques à trois lettres (com, net, org,
gov).
* 39 D. Bougnoux, cité
par A. Touboul, Op. Cit. P. 98.
* 40 Guy Lacroix, Op.
Cit. P.48 - 49.
* 41 Livre vert de la
commission européenne sur la convergence dans la société
de l'information, P. 9, accessible à l'adresse
www.europa.eu.int/ispo/convergencegp/97623fr.doc.
* 42 Ibid.
* 43 www.dicoweb.dalloz.fr
/convergence.htm.
* 44 Christian Abolo Mbita in
Fréquence Sud N°14, Juin 1998, P.171.
* 45 Abolo Mbita, Op.
Cit. P.179.
* 46 Martin Beaudin-Lecours
in Futur Simple, www.globetrotter.net.
* 47J. B. Essissima,
webmaster de CT. Op. Cit.
* 48 Cf. P.40
* 49 Annelise Touboul, in
La cyberpresse, www.enssib.fr.
* 50 J. F. Têtu,
cité par A. Touboul, Op. Cit. P.99.
* 51 M. Grawitz, Op.
Cit. P. 560.
* 52 P. Lévy, 1998,
Qu'est ce que le virtuel ? Ed. La Découverte, Paris, P.
38.
* 53 P. Lévy, Op.
Cit. P. 48.
* 54 P. Robinet et S.
Guérin, 1999, La presse quotidienne, Flammarion, Evreux,
P.18.
* 55 Haman Mana, 2002,
Connaissance de la profession, Esstic.
* 56 Annelise Touboul, Op.
Cit. P. 101.
* 57Annelise Touboul, Op.
Cit. P. 104.
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