Développement du Financement de Projet et de la Privatisation dans la Péninsule Arabepar Debbie Danoffre Université Paris X - D.E.S.S. Droit du Commerce International 2003 |
ConclusionLes gouvernements de la péninsule arabe, à des degrés divers paraissent avoir admis que leur répugnance à accorder des garanties souveraines éloigne les investisseurs qui ne sont ni des agences de crédit export, ni des institutions multilatérales. Bien qu'il soit exact que la privatisation implique la création d'entités indépendantes capables d'auto-suffisance, il ne serait pas raisonnable de s'attendre à ce que les développeurs entrent les yeux fermés et sans soutien dans de nouvelles compagnies qui n'ont aucun historique comptable ni opératoire. Pour qu'un tel projet rencontre le succès, il convient que les risques et gains soient équitablement répartis entre le gouvernement concerné et les investisseurs privés. L'évolution des structures de financement des IPP dans la région montre bien l'accroissement de l'intérêt et de la confiance éprouvés par les organismes financiers. La participation des agences de crédit export n'est plus une condition sine qua non. Même si les privatisations d'Abu Dhabi ont démontré que des prêts à long terme peuvent être obtenus, il n'en reste pas moins que, pour que les financements perdurent, il faudra que la région montre sa capacité à étendre la profondeur et la diversité de ses sources de financement. Faute de quoi, les banques internationales finiront par atteindre la limite de leur exposition par pays, et les développeurs devront s'adresser ailleurs pour financer ou refinancer la dette des projets. Les solutions de rechange, en termes de financement, comprendront alors, très probablement, les marchés de capitaux (projects bonds) le financement islamique et le marché bancaire régional. Mais tout ceci ne pourra se réaliser, comme nous croyons l'avoir démontré à travers l'exemple d'Abou Dhabi, que si les gouvernements concernés démontrent leur adhérence au processus de privatisation par la mise ne place et en vigueur de structures réglementaires transparentes et de tarifs disciplinés. Faute de quoi, le processus sera mis en péril, et le flot des investissements et des financements se tarira irrémédiablement. BIBLIOGRAPHIE
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