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Qualité, gestion et protection des eaux du barrage de Bounamoussa


par Brahim Khelifi
Université Badjhi Mokhtar d'Annaba - Master 2016
  

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VIII-1-2-2- Périmètre de protection immédiat (Zone I):

De surface réduite (quelques mètres carrés à quelques centaines de mètres carrés) où toute activité à risque y est interdite. Seules les activités en lien avec l'entretien de l'ouvrage peuvent être menées. Ce périmètre doit être acquis en pleine propriété par la collectivité qui exploite l'ouvrage. Parfois couvert d'un socle de béton et/ou d'un bâtiment, il est souvent clôturé. Les pesticides y sont évidemment bannis. Il vise aussi à protéger le matériel contre toute dégradation ou l'introduction directe de substances toxiques dans l'eau ou le sol. La collectivité distributrice de l'eau en est entièrement propriétaire. Dans cette zone, il faut assurer la protection contre la pollution de l'eau de la retenue et éviter des déversements ou des infiltrations de substances polluantes (bactérienne) se produisent à l'intérieur ou à proximité immédiate du captage (EHESP, 2008).

Chapitre VI : PROTECTION DU BARRAGE DE LA CHEFFIA KHELIFI.B 2016

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VIII-1-2-3- Périmètre de protection rapproché (Zone II) :

C'est une zone intermédiaire, qui accepte des activités sans risques pour la ressource et le captage, ou des activités diminuant le risque de pollution. Sa surface varie selon la vulnérabilité du captage et de la ressource en eau, c'est-à-dire selon les caractéristiques de l'aire d'alimentation.

Dans cette zone, il faut donner la priorité à la protection contre des pollutions chimiques et d'autres détériorations résultant des diverses activités et aménagements humains, dont la proximité pourrait mettre en danger les eaux de captage. Pour délimiter cette zone on doit tenir compte des paramètres suivants : la durée et la vitesse de transfert de l'eau entre les points d'émission de pollutions possibles et la retenue et du pouvoir de fixation et de dégradation du sol et du sous-sol vis-à-vis des polluants

VIII-1-2-4- Périmètre de protection éloigné (Zone III):

Il est moins contraignant, mais une gestion de tous les risques liés aux activités humaines y est envisageable. Il peut considérablement améliorer la sécurité du dispositif global. Ce périmètre constitue une zone de vigilance particulière, vis-à-vis notamment des pollutions accidentelles pouvant avoir des conséquences sur la ressource. Les activités ou aménagements à l'intérieur de ce périmètre y sont souvent réglementés. L'application de la réglementation générale doit y être appliquée en toute rigueur, c'est-à-dire sans possibilité de dérogation.

FigureN°50 : diagramme récapitulatif de la démarche et étapes à suivre pour la détermination des périmètres de protection.

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VIII-2- Les principales solutions techniques pour protéger un captage contre les pollutions : Pour les trois périmètres de protection ainsi définis, lutter contre les pollutions, c'est limiter les effets polluants des activités économiques et humaines :

? Dans le cas des pollutions diffuses (agricultures), cette lutte est complexe : il s'agit d'une part de réduire les pollutions « à la source », ce qui concerne un grand nombre d'activités et d'acteurs sur un même territoire, et d'autre part d'éviter le transfert des polluants vers les ressources en eau. L'utilisation des éléments du paysage (forêt, haie, prairie...), les bonnes pratiques environnementales et l'agriculture intégrée peuvent y contribuer. Le diagnostic réalisé dans le cadre de l'étude BAC permet de cibler les activités qui peuvent entraîner des pollutions afin d'y remédier techniquement : il peut notamment s'agir de mieux ajuster les doses d'engrais par le calcul de bilan azoté, d'allonger les rotations, c'est-à-dire d'alterner d'avantage de cultures différentes pour diminuer les pressions parasitaires et donc l'utilisation de pesticides. Avec l'élevage, des contaminations bactériologiques peuvent être constatées quand les captages sont mal protégés de la proximité des troupeaux.

? Les pollutions générées par les activités industrielles peuvent être variées selon les processus mis en oeuvre ! et les composants utilisés (solvants chlorés, métaux lourds ou hydrocarbures). Les bonnes performances des ouvrages de traitement ou de prétraitement des industriels sont également primordiales avant tout rejet direct au milieu naturel ou sur le réseau d'une collectivité pour ne pas provoquer de pollution (Paradis et al, 2000). Il est possible de compléter les actions de réduction de pollution en limitant le transfert de polluants vers les ressources en eau. Les milieux naturels ont une fonction d'épuration naturelle qu'il est intéressant d'utiliser (cas des forêts, prairies). La forêt est un bon filtre naturel vis-à-vis des polluants : elle évite le ruissellement de l'eau en surface (éventuellement chargée de polluants) ; les racines profondes des arbres explorent un grand volume de sol et captent les micropolluants ; les micro-organismes des sols forestiers les décomposent, jouant ainsi un rôle épuratoire.

VIII-3-Proposition de délimitation des périmètres de protection autour d barrage de la Cheffia :

Périmètre de protection immédiat : Ce périmètre a été déterminé en fonction des limites des sites réservés, situés à proximité du barrage de la Cheffia. Cette zone de protection est de 10 m100m.

Périmètre de protection rapproché : la délimitation de ce périmètre se base sur différents paramètres (occupation du sol, pente, pollution, vulnérabilité) Cela nous a permit d'estimer une valeur moyenne de l'ordre de 250m.

Périmètre de protection éloigné : Cette zone de protection est de plus de 250m.

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III-4- protection cotre le glissement de terrain : VIII-4-1-L'alea glissement de terrain :

On distingue, pour le barrage, trois effets possibles d'un « effondrement » de terrain dans une retenue :

? La création d'une vague pouvant submerger le barrage.

? Un impact direct sur le barrage pouvant endommager des organes vitaux de l'ouvrage (vannes, bâtiment de commande, etc.).

? La création d'un « barrage » naturel dans la retenue, avec partition (le mouvement de terrain vient boucher la retenue jusqu'à une cote supérieure à la cote normale d'exploitation) ou obstruction (la hauteur de bouchon est inférieure à la cote normale, et des problèmes peuvent apparaître lors de vidanges).

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway