C'est une zone intermédiaire, qui accepte des
activités sans risques pour la ressource et le captage, ou des
activités diminuant le risque de pollution. Sa surface varie selon la
vulnérabilité du captage et de la ressource en eau,
c'est-à-dire selon les caractéristiques de l'aire
d'alimentation.
Dans cette zone, il faut donner la priorité à
la protection contre des pollutions chimiques et d'autres
détériorations résultant des diverses activités et
aménagements humains, dont la proximité pourrait mettre en danger
les eaux de captage. Pour délimiter cette zone on doit tenir compte des
paramètres suivants : la durée et la vitesse de transfert de
l'eau entre les points d'émission de pollutions possibles et la retenue
et du pouvoir de fixation et de dégradation du sol et du sous-sol
vis-à-vis des polluants
Il est moins contraignant, mais une gestion de tous les
risques liés aux activités humaines y est envisageable. Il peut
considérablement améliorer la sécurité du
dispositif global. Ce périmètre constitue une zone de vigilance
particulière, vis-à-vis notamment des pollutions accidentelles
pouvant avoir des conséquences sur la ressource. Les activités ou
aménagements à l'intérieur de ce périmètre y
sont souvent réglementés. L'application de la
réglementation générale doit y être appliquée
en toute rigueur, c'est-à-dire sans possibilité de
dérogation.
FigureN°50 : diagramme récapitulatif de la
démarche et étapes à suivre pour la détermination
des périmètres de protection.
Chapitre VI : PROTECTION DU BARRAGE DE LA CHEFFIA
KHELIFI.B 2016
88
VIII-2- Les principales solutions techniques pour
protéger un captage contre les pollutions : Pour les trois
périmètres de protection ainsi définis, lutter contre les
pollutions, c'est limiter les effets polluants des activités
économiques et humaines :
? Dans le cas des pollutions diffuses (agricultures), cette
lutte est complexe : il s'agit d'une part de réduire les pollutions
« à la source », ce qui concerne un grand nombre
d'activités et d'acteurs sur un même territoire, et d'autre part
d'éviter le transfert des polluants vers les ressources en eau.
L'utilisation des éléments du paysage (forêt, haie,
prairie...), les bonnes pratiques environnementales et l'agriculture
intégrée peuvent y contribuer. Le diagnostic
réalisé dans le cadre de l'étude BAC permet de cibler les
activités qui peuvent entraîner des pollutions afin d'y
remédier techniquement : il peut notamment s'agir de mieux ajuster les
doses d'engrais par le calcul de bilan azoté, d'allonger les rotations,
c'est-à-dire d'alterner d'avantage de cultures différentes pour
diminuer les pressions parasitaires et donc l'utilisation de pesticides. Avec
l'élevage, des contaminations bactériologiques peuvent être
constatées quand les captages sont mal protégés de la
proximité des troupeaux.
? Les pollutions générées par les
activités industrielles peuvent être variées selon les
processus mis en oeuvre ! et les composants utilisés (solvants
chlorés, métaux lourds ou hydrocarbures). Les bonnes performances
des ouvrages de traitement ou de prétraitement des industriels sont
également primordiales avant tout rejet direct au milieu naturel ou sur
le réseau d'une collectivité pour ne pas provoquer de pollution
(Paradis et al, 2000). Il est possible de compléter les actions de
réduction de pollution en limitant le transfert de polluants vers les
ressources en eau. Les milieux naturels ont une fonction d'épuration
naturelle qu'il est intéressant d'utiliser (cas des forêts,
prairies). La forêt est un bon filtre naturel vis-à-vis des
polluants : elle évite le ruissellement de l'eau en surface
(éventuellement chargée de polluants) ; les racines profondes des
arbres explorent un grand volume de sol et captent les micropolluants ; les
micro-organismes des sols forestiers les décomposent, jouant ainsi un
rôle épuratoire.
VIII-3-Proposition de délimitation des
périmètres de protection autour d barrage de la Cheffia
:
Périmètre de protection immédiat : Ce
périmètre a été déterminé en fonction
des limites des sites réservés, situés à
proximité du barrage de la Cheffia. Cette zone de protection est de 10
m100m.
Périmètre de protection rapproché : la
délimitation de ce périmètre se base sur différents
paramètres (occupation du sol, pente, pollution,
vulnérabilité) Cela nous a permit d'estimer une valeur moyenne de
l'ordre de 250m.
Périmètre de protection éloigné :
Cette zone de protection est de plus de 250m.
Chapitre VI : PROTECTION DU BARRAGE DE LA CHEFFIA
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III-4- protection cotre le glissement de terrain :
VIII-4-1-L'alea glissement de terrain :
On distingue, pour le barrage, trois effets possibles d'un
« effondrement » de terrain dans une retenue :
? La création d'une vague pouvant submerger le
barrage.
? Un impact direct sur le barrage pouvant endommager des
organes vitaux de l'ouvrage (vannes, bâtiment de commande, etc.).
? La création d'un « barrage » naturel dans
la retenue, avec partition (le mouvement de terrain vient boucher la retenue
jusqu'à une cote supérieure à la cote normale
d'exploitation) ou obstruction (la hauteur de bouchon est inférieure
à la cote normale, et des problèmes peuvent apparaître lors
de vidanges).