III.2- Caractéristiques physico-chimiques des
eaux souterraines
Une ressource en eau est utile lors qu'elle respecte un
certain nombre de critères qui dépendent également de son
objet d'utilisation. Les eaux souterraines sont beaucoup plus exploitées
pour une alimentation en eau potable des personnes et de bétails. Pour
cela, cette ressource doit respecter les normes internationales et/ou
nationales de potabilité en vigueur.
III.2.1- Paramètres physiques
Les paramètres physiques mesurés in situ par les
techniciens lors de l'exécution et ceux mesurés au laboratoire
consignés dans les fiches de forages que nous avons consultées
sont essentiellement la température, le potentiel d'hydrogène et
la conductivité.
Etude hydrogéologique et
caractérisation des aquifères du Batha Est Université de
N'Djaména
Mémoire de master, présenté et
soutenu par : BETOLOUM VINCENT 37
III.2.1.1- La température des eaux
souterraines
La température est l'un des paramètres physiques
qu'on prend en compte pour la caractérisation des eaux.
Les températures de l'air ambiant de
l'atmosphère relevées dans les différentes stations
environnantes de la zone d'étude à savoir Abéché,
Ati et Mongo nous permettent de les comparer à celles des eaux
souterraines. Ces stations ont pour température moyenne interannuelle
comprise entre 24 et 35°C et celles des eaux souterraines mesurées
dans les différents ouvrages de la zone d'étude qui de
températures comprises entre 31 et 37 °C avec une médiane de
35 et une moyenne de 34,5°C.
Comparativement aux températures de l'air ambiant et
celles des eaux souterraines, nous pouvons conclure que ces forages ont
capté des nappes libres ayant contact avec l'atmosphère. Les
températures montrent que les ouvrages de captages sont implantés
pourraient capter les nappes des alluvions, des altérites et/ou des
fissures.
III.2.1.2- Le potentiel d'Hydrogène (pH)
Ce paramètre est l'un des paramètres qui est
important pour tout équipement hydraulique. Il est très important
dans le choix de moyens d'exhorte d'un ouvrage de captage. Ainsi les eaux
souterraines de quelques ouvrages implantés dans notre zone
d'étude ont un pH qui est compris entre 5,8 et 9,4 avec une moyenne de
7,23.
Plus de 90% des eaux issues des ouvrages de notre zone
d'étude ont un pH compris entre 5,8 et 7,4. Le pH varie d'un pôle
légèrement acide à la neutralité. Ce
caractère relativement acide peut être explique par la nature
silicatée des réservoirs des socles granitique (Suzanne.,
2008).
Seulement moins de 10% des eaux de la zone d'étude ont
un pH compris entre 7,4 et 9,4. Ce pH relativement basique peut être
expliqué par la présence d'alternance des couches d'argile qui
rend les échanges entre les eaux souterraines et le CO2
atmosphérique moins importants. Aussi cette augmentation du pH peut
être expliquée par l'hydrolyse des silicates des réservoirs
fermés (Bourrié., 1976). Ce caractère
basique est observé au Nord-Ouest de notre zone d'étude.
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