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Les enjeux de la conservation de la biodiversité pour les pays du bassin du Congo: cas du parc national de Lobéké au Cameroun


par Jean Marie Bakeleki Bohin
Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) - Master en Relations Internationales 2023
  

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2. Quelques avancées

La gestion des aires protégées proprement dite relève de ce qui est fait par les différents acteurs pour atteindre des objectifs donnés. Malgré des progrès considérables et l'utilisation de divers outils de mesure de l'efficacité de gestion, les pays d'Afrique centrale sont confrontés à d'importants défis en ce domaine. Les gouvernements affectent en effet très peu de moyens et d'importance aux aires protégées, contrairement à ce qui se fait déjà bien mieux en Afrique de l'Ouest et Australe en particulier, et dans une moindre mesure en Afrique centrale dans certains parcs au Gabon, Congo et RCA.

Si la coopération internationale comble en partie ces déficiences financières, un changement de paradigme dans la forme des négociations entre le Sud et le Nord est nécessaire et passe par une volonté politique nationale avant tout. Les politiques de développement durable en Afrique centrale trainent à prendre corps principalement en raison de nombreux déséquilibres dans le jeu des acteurs internationaux. La priorité exclusive donnée au renforcement des moyens financiers et humains sous sa forme actuelle s'avérant incomplète pour une gestion efficace des aires protégés141dans le bassin du Congo. On peut toutefois observer que des mécanismes de gouvernance inclusive et intégrée voient le jour.

La gouvernance publique des aires protégées dans le bassin du Congo a fortement changé de visage au cours des dernières décennies. Une majorité de parcs a basculé du mode « gestion par un ministère » à « gestion par une agence ». La création d'agences indépendantes est supposée apporter plus d'efficacité dans la gestion des aires protégées, en particulier en matière budgétaire, mais aussi donner plus de confiance aux bailleurs de fonds du fait d'une meilleure transparence dans l'utilisation des fonds. À l'heure actuelle, on peut noter une meilleure capacité de ces institutions à mobiliser des financements et une amélioration de la transparence, de la visibilité des actions, de la création d'outils d'aide à la gestion des AP.

Malgré tout, en l'absence d'études spécifiques, il reste difficile d'évaluer précisément les pours et les contres des deux formes de gouvernance142. Toutefois, dans une optique d'efficacité, il est possible d'envisager des pistes d'amélioration telles qu'une gestion partagée comme c'est déjà le cas dans certains États en Afrique centrale.

B. Des pistes d'amélioration de la gestion des aires protégées dans le bassin du Congo

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway