Aspects épidémiologique et clinique de l'asthme bronchique chez l'adulte à Heal Africapar Rodrigue KAMBALE VYATSUKA Université libre des pays des grands lacs/Goma - Licence 2019 |
UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS-LACS ULPGL/GOMA B.P 368/GOMA FACULTE DE MEDECINE Aspects épidémiologique et clinique de l'asthme bronchique chez l'adulte à Heal Africa. Du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2018. Travail de fin de cycle pour l'obtention du diplôme de Gradué en Sciences Biomédicales. Présenté par : KAMBALE VYATSUKA Rodrigue Promotion : G3 Sciences Biomédicales Directeur : CT. Dr. Albin SERUGENDO N. Mai 2019 II DECLARATION
Nous attestons avoir assuré la supervision de ce travail de fin de cycle de graduat, en qualité de directeur pour le compte de l'Université Libre des Pays des Grands Lacs. Et nous autorisons son dépôt et sa présentation. Directeur : CT. Dr. Albin SERUGENDO N. Signature : III EPIGRAPHE « Le grand ressort de la vie est dans le coeur. La joie est l'air vital de notre âme. La tristesse est un asthme compliqué d'atonie » Henri Fréderic Amiel iv DÉDICACES A ma mère KASWERA TUNGURA Julienne et à tous les amoureux de la médecine. V REMERCIEMENTS Nous remercions Dieu tout puissant pour la grâce, la santé, la force, l'intelligence, la sagesse et les moyens qu'il n'a jamais cessé de nous accorder tout au long de notre parcours académique. Nous remercions le CT. Dr. Albin SERUGENDO N., médecin interniste à l'hôpital Heal Africa, directeur de ce travail, pour toutes les directives qui ont contribué à la réalisation de ce travail présent. Nous remercions la faculté de médecine de l'ULPGL/GOMA qui nous a permis, au terme de notre premier cycle, de présenter un travail scientifique ainsi que toutes les autorités académiques et professeurs pour leur suivi dans notre parcours académique. Je remercie ma mère KASWERA TUNGURA Julienne, ma soeur KAHINDO Joëlle, le CT. MUMBERE Augustin, maman TUNGURA Irène, le Dr. SAHIKA SERGE, mes frères SAHIKA Fiston et KOMBI Jerry qui ont beaucoup contribué à la réalisation de ce travail présent. Nous remercions le docteur KAHATWA Serge, médecin directeur de Heal Africa et le chef du personnel de Heal Africa pour nous avoir accordé la permission de récolter les informations au sein de l'hôpital Heal Africa ainsi que les responsables du service de médecine interne et des urgences pour nous avoir bien reçu afin de procéder à l'étape de collecte des données. A tous ceux qui, de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail, retrouvez ici ma gratitude. vi TABLE DES MATIÈRES DECLARATION i
EPIGRAPHE iii DÉDICACES iv REMERCIEMENTS v TABLE DES MATIÈRES vi LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX ix SIGLES ET ABRÉVIATIONS x RÉSUMÉ xi ABSTRACT xii CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE 1 1.1 Information Générale 1 1.2 Problématique 2 1.3 Question de recherche 3 1.3.1 Question générale 3 1.3.2 Questions spécifiques 3 1.4 Hypothèse 4 1.5 Objectif de recherche 4 1.5.1 Objectif général 4 1.5.2 Objectifs spécifiques 4 1.6 Choix et intérêt du sujet 4 1.6.1 Choix du sujet 4 1.6.2 Intérêt du sujet 4 1.7 Définition des concepts 5 CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE 6 2.1 L'épidémiologie de l'asthme 6 2.2 Facteurs déclenchant de l'asthme 8 2.2.1 Allergènes 8 2.2.2 Infections 8 2.2.3 Environnement et pollution 9 2.2.4 Médicaments 9 2.2.5 Additifs alimentaires ou médicamenteux 10 2.2.6 Reflux gastro-oesophagien 10 vii 2.2.7 Facteurs hormonaux 10 2.2.8 Asthme d'effort et asthme à l'air froid 10 2.2.9 Pseudo asthme cardiaque 11 2.2.10 Facteurs psychologiques 11 2.2.11 Asthme intrinsèque 11 2.2.12 Facteurs favorisants les crises d'asthme 11 2.3 Aspects cliniques 11 2.3.1 Forme typique 12 2.3.2 Forme clinique 12 2.4 Complications de l'asthme et formes évolutives 14 2.4.1 Association de phénomènes infectieux bronchiques 14 2.4.2 Complications pleuro parenchymateuses 14 2.4.3 Formes graves de l'asthme. 14 2.4.4 Formes avec trouble ventilatoire obstructif permanent (TVO) 14 2.4.5 Formes chroniques corticodépendantes : 14 2.5 Physiopathologie de l'asthme bronchique 15 2.5.1 Généralités : 15 2.5.2 Mécanismes de l'HRB : 17 2.6 Diagnostic de l'asthme 22 1. Diagnostic positif : 22 CHAPITRE III : MATERIELS ET METHODES D'ENQUETES 24 3.1 Lieu et période d'étude 24 3.1.1 Lieu d'étude 24 3.1.2 Période d'étude 24 3.2 Type d'étude 24 3.3 Population d'étude 24 3.5 Echantillon. 24 3.6 Critères d'inclusion. 24 3.7 Critères d'exclusion 25 3.8 Paramètres d'étude 25 3.9 Méthode, technique et outils de collecte des données 25 3.10 Traitement et analyse des données 25 3.11 Considération éthique 25 3.12 Limites et difficultés rencontrées 25 CHAPITRE IV : PRESENTATION DES DONNEES 27 VIII 4.1 Fréquence de l'asthme 27 4.2 Facteurs sociodémographiques des asthmatiques 27 4.4 Tableaux clinques des asthmatiques 28 4.5 Les complications liées à l'asthme 29 4.6 Les différentes modalités évolutives des asthmatiques 29 CHAPITRE V : DISCUSSION DES RESULTATS 30
6.1. Modalité de sortie 32 6.2 Durée d'hospitalisation 32 CHAPITRE VI : CONCLUSION ET SUGGESTIONS 33 6.1 CONCLUSION 33 6.2 SUGGESTIONS 34 BIBLIOGRAPHIE 35 ANNEXE 38 FICGHE DE COLLECTE 39 ix LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX
X SIGLES ET ABRÉVIATIONS A.A.G : Asthme aigu grave.BPCO : Broncho-pneumopathie chronique obstructive. CHU : Centre hospitalier universitaire. CT : Chef de travaux. CV : Capacité vitale. DDB : Dilatation des bronches. DEP : Débit expiratoire de pointe. Dr.: Docteur. EFR : Epreuve fonctionnelle respiratoire. GINA: Global initiative of asthma. HGR : Hôpital Général de Référence. HRB: Hyperréactivité bronchique. ISAAC: International study of asthma and allergies in childhood. NO2: Dioxyde d'azote. O3: Ozone. OMS : Organisation Mondiale de la Santé. ORL: Oto-rhino-laryngologie. Paco2 : Pression partielle en gaz carbonique. RGO : Reflux gastro-oesophagien. SO2: Dioxyde de soufre. TDM : Tomodensitométrie. TVO : Trouble ventilatoire obstructif. ULPGL : Université Libres des Pays des Grands Lacs. USA: Etats-Unis d'Amérique. VEMS: Volume expiratoire maximal par seconde. VR : Volume résiduel. = : Inférieur ou égal à. = : supérieur ou égal à. < : Inférieur à. > : Supérieur à. % : Pourcentage. xi RÉSUMÉ Notre travail a porté sur les aspects épidémiologiques et clinques de l'asthme bronchique chez l'adulte à l'hôpital Heal Africa du 1er janvier 2016 au 30 décembre 2018. L'asthme et les maladies allergiques constituent dans le monde entier l'une des pathologies chroniques les plus fréquentes, causes de morbidité dans les pays occidentaux, et de préoccupations dans les pays en voie de développement. Les objectifs étaient de déterminer :
L'étude de la revue de l'infirmier congolais montre : Au total, 3869 élèves de la commune de Lubumbashi âgés de 13-14 ans ont participé et répondu aux questionnaires écrits de l'ISAAC Study dont 2420 garçons soit 62,5% et 1449 filles soit 37,5%. Quant à l'âge des enfants, 54,3% des élèves était âgé de 13 ans et 45.7% était âgé de 14 ans sans une différence significative entre les deux âges Concernant les réponses aux questionnaires écrits, on note une prévalence des sifflements au cours de la vie de 16,4% et de 14,3% lors de derniers mois. La différence est significative entre les deux sexes en ce qui concerne les sifflements (p<0,05). L'asthme a une prévalence de 11,6% et le sexe féminin a rapporté plus ce problème par rapport au sexe masculin avec une différence significative (p<0,05). La prévalence des sifflements après effort était élevée chez les filles par rapport aux garçons (39,6% contre 21,7%). La rhinite a été retrouve plus chez les filles que chez les garçons au cours de la vie (56,5% contre 44,4%) et lors de 12 derniers mois (38,9% contre 19,3%). La rhino-conjonctivite avait une prévalence de 11,4% avec une prédominance du sexe féminin par rapport au sexe masculin (p<0,05). La toux a été plus signalée chez les filles que chez les garçons (37,7% contre 30,7%). L'eczéma et les éruptions cutanées ont été rapporté avec une prévalence élevée chez les filles par rapport aux garçons avec une différence statistiquement significative (p<0,001). En général, les enfants ont toujours consulté pour des symptômes en rapport avec l'asthme et les maladies allergiques respiratoires en clinique. La rhinite (49%) et la toux (33,3%) ont été les symptômes les plus rapportés. Par ailleurs, les filles ont d'une manière significative rapportés les symptômes respiratoires du questionnaire que les garçons avec une différence statistiquement significative (p<0,05).14 8 2.2 Facteurs déclenchant de l'asthme L'asthme est un syndrome multifactoriel où des facteurs favorisants spécifiques tels que l'allergie ou l'aspirine sont associés à d'autres non spécifiques comme les viroses respiratoires, la pollution ou le tabac et modulent l'hyperréactivité bronchique non spécifique. 15,16 2.2.1 Allergènes L'asthme allergique est tellement fréquent que l'on confond souvent allergie et asthme et inversement. Cependant, tout asthme n'est pas allergique. L'allergie est plus particulièrement importante chez l'enfant. C'est l'allergie Immédiate associée à la production d'IgE dirigée contre les allergènes qui est en cause dans l'asthme. Les affections et syndromes liés à l'allergie immédiate sont définis comme faisant partie de l'atopie. Parmi les affections atomiques il y a l'eczéma atopique, la rhinite, la conjonctivite et asthme allergiques.15 Les pneumallergènes (allergènes inhalés) sont très souvent impliqués dans le déclenchement des crises d'asthme. Il peut s'agir d'allergènes per annuels tels que les acariens de la poussière de maison, les moisissures ou les phanères d'animaux ou d'allergènes saisonniers tels que les pollens. L'asthme allergique aux pneumallergènes débute parfois très tôt dans la vie, mais en général rarement avant la première année.15 L'allergie alimentaire est parfois en cause dans les sibilants du nourrisson, rarement dans l'asthme isolé de l'enfant et devient exceptionnelle chez l'adulte.15 Les allergies professionnelles sont non seulement immunogènes, mais ils peuvent aussi intervenir par des mécanismes toxiques, irritatifs ou pharmacologiques. Leur importance ne cesse de s'accroître en raison de l'augmentation du nombre de substances manipulées.15 2.2.2 Infections L'importance des virus dans le déclenchement des crises d'asthme est variable en fonction de l'âge.15 Chez le nourrisson, un grand nombre de bronchites sibilantes reconnaissent une telle étiologie, mais il ne faut pas mésestimer la réalité de l'asthme allergique. Les études épidémiologiques montrent que de nombreuses crises d'asthme de l'adolescent et de l'adulte sont liées à une virose respiratoire qu'elle soit nasale (banal rhume de cerveau à Rhinovirus) ou bronchique (Rhinovirus et virus influenzae notamment). C'est la raison pour laquelle de nombreux patients présentent des crises hivernales. Les traitements anti-inflammatoires habituels n'ont que peu d'effets préventifs sur les crises d'asthme induites par les virus. La vaccination antigrippale est recommandée chez l'asthmatique adulte. Il semble que 9 les infections bactériennes soient rarement impliquées. Par contre, l'existence d'une sinusite chronique chez un asthmatique est un facteur péjoratif.15 2.2.3 Environnement et pollution
Le tabac aggrave l'asthme, le tabagisme passif également. Les parents doivent savoir que la respiration de leurs enfants souffre de leur fumée, non seulement parce qu'elle altère les bronches, mais aussi parce que favorise l'allergie. 16 2.2.4 Médicaments Les médicaments peuvent être responsables d'asthme : - La fameuse triade associant polypose nasale récidivante, asthme (sévère) et intolérance à l'aspirine fut décrite par Fernand Widal dès 1922. Le mécanisme n'est pas de nature 10 allergique, mais l'aspirine, tout comme les antiinflammatoires non stéroïdiens, sont des inhibiteurs de la cyclo-oxygénase et peuvent révéler ou aggraver un déséquilibre du métabolisme de l'acide arachidonique. - D'autres médicaments peuvent induire des bronchospasmes. Il s'agit en particulier des bêtabloquants (même oculaires). 15 2.2.5 Additifs alimentaires ou médicamenteux Les sulfites, agents antioxydants, fréquents conservateurs alimentaires (E220 à E228) ou médicamenteux, sont asthmogènes par dégagement de SO2 en atmosphère chaude et acide. Moins de 4% des asthmatiques sont sensibles aux sulfites mais l'ingestion ou l'inhalation de ces produits peut causer des crises sévères, voire mortelles. Les autres colorants et conservateurs (tartrazine) alimentaires ou médicamenteux sont rarement en cause dans l'asthme. 15 2.2.6 Reflux gastro-oesophagien Le reflux gastro-oesophagien est relativement fréquent chez tous sujets, mais il semble qu'il soit plus fréquent chez l'asthmatique que dans une population normale. Il peut s'agir de la conséquence d'une modification des régimes de pression transdiaphragmatiques ou de traitements tels que la théophylline, diminuant l'activité du sphincter inférieur de l'oesophage. Le reflux gastro-oesophagien semble capable d'aggraver certains asthmes mais sa correction règle rarement tous les problèmes. 15 2.2.7 Facteurs hormonaux L'influence des facteurs endocriniens ne fait aucun doute. Il est habituel d'invoquer en priorité le rôle des hormones sexuelles (influence de la puberté, asthme prémenstruel et de la grossesse et peut-être aussi asthme péri ménopausique). L'hypothyroïdie ou inversement l'hyperthyroïdie ainsi que l'insuffisance surrénale lente modulent aussi l'asthme. 15 2.2.8 Asthme d'effort et asthme à l'air froid L'asthme d'effort se caractérise par la survenue d'une obstruction bronchique au décours de l'effort ou souvent à l'arrêt de l'effort. L'inhalation d'air froid est asthmogène chez le sujet ayant une hyperréactivité bronchique non spécifique et aurait des caractères proches de l'asthme d'effort. 15 11 2.2.9 Pseudo asthme cardiaque L'hypertension des veines pulmonaires due à une insuffisance ventriculaire gauche ou à une insuffisance mitrale peut se traduire par des râles sibilants et une dyspnée plus marquée en décubitus et faisant évoquer un asthme. Bien que ces patients puissent présenter une hyperréactivité bronchique, l'asthme cardiaque rentre en réalité dans le cadre du diagnostic différentiel. 15 2.2.10 Facteurs psychologiques Les troubles psychologiques sont relativement fréquents dans l'asthme de l'adulte ou de l'enfant, et tout particulièrement lorsque le syndrome est sévère. Dr Jesus Cardenas dans sa révision médical publiée le 18 avril 2018, qui a trouvé que les émotions fortes (le stress, la contrariété, la colère) avaient déclenché une crise d'asthme chez 30% des patients asthmatiques, notamment à cause de l'hyperventilation qui est une accélération importante de la respiration.15 2.2.11 Asthme intrinsèque Dans un certain nombre de cas, il est impossible de trouver une étiologie ou des facteurs favorisants allergiques. C'est l'asthme dit Ì Ì intrinsèque ì ì. Il s'agit en général d'un asthme ayant débuté à l'âge adulte, d'emblée grave et souvent corticodépendant. Ce terme tend à être abandonné. 15 2.2.12 Facteurs favorisants les crises d'asthme Il est important d'identifier les différents facteurs favorisants les crises d'asthme afin de proposer des mesures de prévention adaptées à chaque malade. Ainsi les facteurs suivant doivent être recherchés : - infections de voies aériennes supérieures et basses, bactériennes ou virales, aussi bien chez l'adulte que chez l'enfant ; - effort physique ; - changement de temps ; - reflux gastro-oesophagien ; - grossesse et périodes menstruelles ; - fumée de tabac (tabagisme passif). 16 2.3 Aspects cliniques 12 Les aspects cliniques peuvent être extrêmement variés dans cette maladie chronique, où la multiplicité des facteurs déclenchant et les complications modifient l'évolution et les circonstances de découverte. Nous individualiserons les tableaux les plus fréquents devant lesquels on est amené à poser le diagnostic d'asthme. 17 2.3.1 Forme typique La crise typique : Reconnaître l'asthme ne présente pas de grandes difficultés lorsque le médecin assiste à la crise ou si le syndrome est franc. 17 Il peut être très difficile s'il doit être assuré rétrospectivement par l'interrogatoire. Le diagnostic est aisé devant un asthme intermittent à dyspnée paroxystique typique avec sa prédominance nocturne, la présence de sibilants, le caractère spontané ou provoqué de la crise. C'est l'élément essentiel du syndrome dans sa forme typique.17 La question " est-ce que vous sifflez le soir ou la nuit ?" est la question fondamentale à poser à tout malade suspect d'asthme bronchique. Certains symptômes peuvent précéder la crise : céphalées, pesanteur digestive, coryza, prurit localisé sous le menton. Après quelques quintes de toux sèche, le malade se met à siffler avec des sibilants audibles par lui-même et son entourage. L'acte respiratoire est pénible pour le malade, la difficulté portant surtout sur l'expiration, ce qui oblige le malade à respirer à haut volume et à mettre sous tension inspiratoire ses muscles sterno-cléido-mastoïdiens. Le malade lorsqu'il dort, se réveille, s'assoit sur le bord du lit ou se lève. Sous traitement la crise va disparaître progressivement en quelques dizaines de minutes. Le malade tousse un peu, ramenant une expectoration peu abondante, en grain de tapioca. La crise terminée laisse une sensation de fatigue, d'endolorissement thoracique. Le retour au calme peut être total ou seulement partiel.17 2.3.2 Forme clinique a. Asthme à dyspnée continue. Qui succède à l'asthme à dyspnée paroxystique mais parfois survient d'emblée. Il s'agit de paroxysmes sur un fond de dyspnée permanente. Les épreuves fonctionnelles respiratoires notent un trouble ventilatoire obstructif qui peut être réversible sous â2mimétiques, sous corticoïdes, ou fixé. Ces formes correspondent le plus souvent à des asthmes anciens souvent associés à une bronchopneumopathie chronique obstructive, difficile à traiter car les broncho-dilatateurs sont peu efficaces. Ils peuvent évoluer vers l'insuffisance respiratoire chronique. 18 13
Il existe plusieurs formes associées à savoir : le reflux gastro-oesophagien, les évènements endocriniens (la puberté, la grossesse, la période prémenstruelle, la ménopause), hyperéosinophilie, les parasitoses. Cependant nous retiendrons le cas de l'asthme et le reflux gastro-oesophagien (RGO). Le reflux gastro-oesophagien accompagne l'asthme dans 30 à 65 % des cas alors qu'il ne se voit chez le sujet sain que dans 4 à 7 % des cas. Il sera donc fréquent, si l'on cherche, de trouver un reflux chez un asthmatique. Toute la question, cependant, est de savoir si l'asthme est réellement secondaire au reflux, auquel cas le traitement du reflux doit "guérir" l'asthmatique, ou si le reflux est secondaire à l'asthme et, soit aggrave celui-ci, soit n'a pas d'effet sur celui-ci. Asthme et trachéites secondaires au reflux : Ce sont des cas rares mais qu'il faut reconnaître.17, 18 Il s'agit essentiellement d'un asthme intrinsèque dont les crises sont précédées d'une trachéite et reliées au facteur positionnel, en particulier le décubitus. Le reflux est souvent cliniquement parlant et mal toléré avec quasiment constamment une hernie hiatale ou une malformation cardio-tubérositaire. L'asthme procède d'un mécanisme de micro aspiration avec contamination de l'arbre trachéo-bronchique par les sécrétions gastriques. En cas d'échec du traitement médical, un traitement chirurgical peut être envisagé. Asthme compliqué de reflux : Il s'agit 14 souvent d'asthme sévères et anciens, intrinsèques ou extrinsèques où le reflux est rarement bruyant et lié à des phénomènes de distension thoracique provoquant une ouverture de l'angle de Hiss. Le rôle des médicaments antiasthmatiques, en particulier des théophyllines, a été soulevé sans que l'on connaisse réellement l'importance réelle de celui-ci. Ce reflux entraînerait par mécanisme réflexe, un effet broncho constricteur lié à l'acidification du bas oesophage. Dans de tels cas, un traitement chirurgical n'est pas indiqué au départ, mais un traitement anti-reflux doit être essayé à titre de test thérapeutique. En fait donc, le principal problème n'est pas tant de reconnaître le reflux que de peser son rôle dans le maintien ou l'aggravation d'un asthme bronchique.17 2.4 Complications de l'asthme et formes évolutives 2.4.1 Association de phénomènes infectieux bronchiques Si les exacerbations par phénomènes infectieux bronchiques deviennent de plus en plus fréquentes, on aboutit au tableau d'asthme intriqué. Constitution progressive d'une insuffisance respiratoire chronique. Possibilité de répercussions cardiaques sur le coeur droit (notons cependant que les asthmatiques, au cours de leur évolution, n'ont que rarement besoin d'une oxygénothérapie au long cours). 19 2.4.2 Complications pleuro parenchymateuses - Rarement pneumothorax, ou plus rarement encore emphysème médiastinal. - Foyers parenchymateux infectieux, troubles de ventilation systématisés, ou infiltration à éosinophiles. 19 2.4.3 Formes graves de l'asthme. - Attaque d'asthme ; - Asthme aigu grave. 19 2.4.4 Formes avec trouble ventilatoire obstructif permanent (TVO) Diagnostic différentiel difficile avec les BPCO non asthmatiques (surtout en cas de tabagisme et d'exposition environnementale antérieure), du fait également de la fréquence des BPCO avec facteurs spastiques (intérêt du test de réversibilité de l'obstruction bronchique par les corticoïdes systémiques). 19 2.4.5 Formes chroniques corticodépendantes : 15 Définition : réapparition rapide des symptômes lors de toute tentative de sevrage ou simplement de diminution d'une corticothérapie générale, entraînant une prise de corticoïdes sur l'année continue ou discontinue, supérieure ou égale à 3 g/an. 19 S'assurer : - Que l'observance est satisfaisante. - Qu'une enquête étiologique exhaustive a été effectuée et est restée négative. - Que le diagnostic d'asthme est certain. Ces patients ont un handicap important et sont exposés aux complications de la corticothérapie (ostéoporose, faciès cushingoïde, troubles cutanés, diabète...). Indications exceptionnelles de traitements visant à épargner les corticoïdes par voie générale (méthotrexate à faible dose, sels d'or...). L'utilisation plus large des corticoïdes inhalés, intégrée dans une véritable stratégie thérapeutique au long cours, a permis de réduire le nombre de malades concernés (< 10 %). Cependant, compte tenu des effets secondaires, indissociables de la corticothérapie générale, cette catégorie d'asthmatiques sévères reste préoccupante pour l'asthmologie de l'an 2000 (recherche de molécules corticoïdes « like » sans effets secondaires).19 2.5 Physiopathologie de l'asthme bronchique 2.5.1 Généralités : 1. Hyperréactivité bronchique non spécifique (HRB) : Définition : broncho constriction excessive survenant en réponse à l'inhalation de stimuli non allergéniques (en règle pharmacologiques). Ces stimuli sans effet, sauf à doses très élevées chez le sujet normal, déclenchent à petite dose une bronchoconstriction chez l'asthmatique.20 ? L'HRB est variable dans le temps et maximale la nuit. ? Elle est quasi constante mais non spécifique de l'asthme. ? Elle peut se voir dans les bronchites (principalement virales), les BPCO, les DDB, l'insuffisance ventriculaire gauche ; elle peut également être induite par des médicaments (bêtabloquants, IEC...) ? Elle est constitutionnelle ou acquise (infections virales, RGO). 20 16
Deux composantes : - musculaire : hypertrophie du muscle lisse bronchique responsable d'une diminution du calibre des voies aériennes proximales et distales. Survient en quelques minutes, c'est le spasme, inhibé par les bêtamimétiques ; - muqueuse : quasi constante même dans l'asthme peu sévère. Maximal avec un délai de 4 à 8 heures et nécessite des activations cellulaires multiples. Inhibée par les anti-inflammatoires. Elle est constante, et son intensité est corrélée à l'importance de HRB et à la gravité clinique de la maladie asthmatique. 20 Chez tous malades en crise, on note : - spasmes diffus des muscles lisses ; - oedème de la muqueuse bronchique ; - occlusion des voies aériennes par une hypersécrétion d'un mucus épais. On note par ailleurs des anomalies plus ou moins réversibles si l'asthme se pérennise : - hypertrophie des muscles lisses bronchiques ; - hyperplasie des glandes muqueuses ; - épaississement de la membrane basale bronchique ; - infiltration permanente par des cellules inflammatoires ; 17 - disparition des cellules épithéliales ciliées, remplacées par des cellules caliciformes ou une métaplasie des cellules épithéliales. 20 2.5.2 Mécanismes de l'HRB : Plusieurs mécanismes déterminent le niveau d'HRB.
a. Cellules de l'inflammation : ? Mastocytes ++ (cellules « starter ») : - Situés dans : * la lumière bronchique ; * l'épithélium bronchique ; * la sous-muqueuse. - Leur membrane porte des récepteurs : * du fragment Fc des IgE ; * IgG, prostaglandines (PG), sympathomimétiques, muscariniques. - Ils contiennent différents médiateurs : histamine, ECF, NSF... ; - Ils sont impliqués dans la réponse immédiate aux allergènes et à l'exercice, en l'initialisant ; - Leur rôle dans la réponse tardive de l'HRB semble faible ; - Ils sont stabilisés par : * le cromoglycate ; * les B2 sympathomimétiques (les corticoïdes sont inactifs). ? Polynucléaires éosinophiles ++ : 18
19 ? Interactions cellulaires : - Elles sont très complexes et mal élucidées. Les médiateurs peuvent stimuler certaines cellules et en inhiber d'autres (exemple : activation d'éosinophiles par l'IL1 macrophagique).21
Due : - aux médiateurs de l'inflammation : histamine, bradykinine, LT et PAF ; - à la stimulation vagale (neuropeptides...). Conséquences : - oedème et réduction du calibre des voies aériennes ; - desquamation épithéliale ; 20 - réactivité des protéines plasmatiques et du mucus (bouchons) ; - inhibition de la clearance mucociliaire. - apport de médiateurs (C3a, C5a, kininogènes). L'augmentation de la perméabilité capillaire est en partie contrebalancée par l'adrénaline circulante. 21 d. Mécanismes nerveux : Voie cholinergique : broncho constrictive : - Bronchoconstriction réflexe en réponse aux irritants. - Trois types de récepteurs muscariniques existent : * M1 : excitateurs : dans les ganglions ; * M2 : autorécepteurs : inhibiteurs, au niveau préjonctionnel, inhibent la libération de l'acétylcholine ; * M3 : autorécepteurs : inhibiteurs, au niveau musculaire lisse. - Un déficit de la fonction M2 et M3 pourrait être en cause. 21 Voie adrénergique : - Bronchodilatatrice : bêtarécepteurs activés par les catécholamines circulantes. - Broncho constrictive : alpharécepteurs. 21 Voie non adrénergique non cholinergique (NANC) et neuropeptides : - Mécanisme inhibiteur de la voie cholinergique : * médié par le VIP ; * possibilité de catabolisme accru du VIP par les peptidases de l'inflammation ; * possibilité de déficit en récepteurs NANC. - Mécanisme excitateur : * fibres sensitives de type C. * médié par substance P et neurokinine A. * excitation par mise à nu des terminaisons C, par bradykinine ou prostaglandine. * mécanisme auto-entretenu (perméabilité, toxicité).21 3. Conséquences respiratoires et circulatoires : a. Mécanique ventilatoire :
c. Conséquences hémodynamiques : 22
b. L'examen clinique : doit en particulier rechercher des signes de distension thoracique des sibilants, qui sont des râles fins, sifflants, surtout perçus en fin d'expiration, éventuellement lors des manoeuvres d'expiration forcée. L'échelle de temps doit être précisée pour reconstituer des épisodes de brève durée (la crise), des épisodes d'exacerbation (souvent qualifiés de 23 bronchite, traitée facilement par plusieurs lignes d'antibiotiques, ou qualifiées d'« asthmatiformes » parce que sibilantes et ayant bénéficié d'une cure courte de stéroïdes par voie générale voie générale).24 ? Les symptômes rhino sinusiens : doivent également être précisés, notamment : prurit, anosmie, rhinorrhée, éternuements, obstruction. La chronologie, la périodicité, les facteurs déclenchant et/ou favorisants, voire précipitants, apportent des éléments qui sont enfin, des signes et symptômes pouvant faire évoquer un diagnostic différentiel peuvent être utiles à rechercher : auscultation cardiaque anormale, bruits pulmonaires surajoutés, bruits inspiratoires, etc.24 24 CHAPITRE III : MATERIELS ET METHODES D'ENQUETES 3.1 Lieu et période d'étude 3.1.1 Lieu d'étude L'hôpital Heal Africa qui veut dire (Heath, Education, Action and Leadership in Africa) est situé en République Démocratique du Congo, province du Nord Kivu, ville de Goma, commune de Goma, sur l'avenue des ronds-points numéro 111. Il est limité : -Au nord : par BDEGL (banque de développement des pays du Grands Lacs) et UBC (union des banque congolaise) -Au sud : par le Lac Kivu et la maison de L'ONG ACT Internationale -A l'Est : par l'Église de MEPAC. -A l'Ouest : par hôtel MULINGA, l'immeuble de l'ASRAMES et le bâtiment de Save the chaldéen 3.1.2 Période d'étude Notre travail s'étendait à une période allant du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2018. 3.2 Type d'étude Dans ce travail, nous avons procédé par une étude rétrospective, descriptive et transversale menée chez les sujets adultes asthmatiques à Heal Africa du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2018 dans les services de médecine interne et d'urgence. 3.3 Population d'étude La population d'étude est composée par tous les patients reçus dans les services de médecine interne et d'urgence à Heal Africa durant notre période d'étude. 3.4 La population cible. La population cible est constituée de tous les patients adultes asthmatiques dont le diagnostic a été posé durant notre période d'étude dans les services de médecine interne et d'urgence à Heal Africa. 3.5 Echantillon. Notre échantillon incluait tous les cas observés au cours de notre période d'étude dans les services de médecine interne et d'urgence à Heal Africa et répondant à tous nos critères d'inclusion. 3.6 Critères d'inclusion. 25 0nt été inclus dans notre étude, tous les patients répondant aux critères suivant: - Avoir été reçu dans notre milieu d'étude au cours de notre période d'étude dans les services de médecine interne et d'urgence ; - Avoir comme diagnostic médical un asthme bronchique et être adulte ; - Avoir un dossier médical contenant tous les paramètres pouvant nous fournir des informations claires cadrant avec notre étude ; 3.7 Critères d'exclusion Ont été exclus de notre étude tous les patients ne répondant pas aux critères d'inclusions cités ci-haut. 3.8 Paramètres d'étude ? Variables indépendantes : âge, sexe, état-civil et la provenance ; ? Variables dépendantes : facteurs déclenchant de l'asthme, signes cliniques des asthmatiques, les complications de l'asthme et les modalités évolutives des asthmatiques. 3.9 Méthode, technique et outils de collecte des données Notre étude étant rétrospective et descriptive, on a procédé par une récolte des données. Pour collecter ces données, nous avons conçu une fiche de collecte de données contenant tous les paramètres que nous avons eu à étudier. Et nous avons aussi consulté les dossiers médicaux des patients avec les critères d'inclusion pour recueillir ces données. 3.10 Traitement et analyse des données La saisie des données a été faite par Microsoft Word 2013. Les données récoltées ont été analysées par le logiciel SPSS Statistic qui nous a permis de proposer des tableaux et des graphiques que nous avons eu à interpréter selon les paramètres d'étude. Certains tableaux ont présentés les paramètres indépendamment des autres et d'autres des paramètres croisés. Enfin les résultats obtenus ont été confrontés, dans la partie de la discussion, à ceux obtenus par d'autres études similaires précédemment faites. 3.11 Considération éthique Notre sujet a été accepté par la faculté et nous avons été autorisés de récolter les données nécessaires au sein de l'hôpital Heal Africa par le médecin directeur. 3.12 Limites et difficultés rencontrées 26 ? Etant donné que notre étude a été de type rétrospectif, nous avons eu des difficultés d'obtenir certaines informations seulement à partir des registres et fiches de consultation. ? Par faute d'absence du canevas on a eu à faire face à certaines incohérences des demandes du directeur avec celles de la faculté. 27 CHAPITRE IV : PRESENTATION DES DONNEES Dans ce chapitre, nous allons présenter les résultats obtenus pendant notre recherche dans notre milieu d'étude en fonction de chaque objectif spécifique. 4.1 Fréquence de l'asthme Tableau 1 : Proportion de l'asthme par rapport aux autres pathologies Pathologie Effectif pourcentage
Constat : l'asthme bronchique représente 1.24% de l'ensemble de cas reçus dans les services de médecine interne et d'urgence. 4.2 Facteurs sociodémographiques des asthmatiques Tableau 2 : Répartition des asthmatiques selon leurs facteurs sociodémographiques
Constat : La tranche d'âge =40ans représente 68,9%; 83,6% sont du sexe féminin ; 55,7% sont célibataires ; 50,8% viennent de la commune de Karisimbi, 45,9% de la commune de Goma et 3,3% hors Goma. 28 4.3 Facteurs déclenchant de l'asthme souvent rencontrés Tableau 3 : Proportion des facteurs déclenchant de l'asthme
Constat : parmi les facteurs déclenchant de crise d'asthme les stress et anxiété représentent 34,4%, la poussière de maison 24,6%, l'air froid 19'7%, la fumée de feu de bois 11,5%, les hormones 4,9%, le tabagisme 3,3% et les molécules chimiques (peinture) 1,6%. 4.4 Tableaux clinques des asthmatiques Tableau 4 : Proportion des signes cliniques des asthmatiques
Constat : La toux, la dyspnée, les wheezing et les sibilants ont été retrouvés chez 42,6% des patients ; les sifflements (wheezing), dyspnée, toux et la douleur thoracique chez 32,8% ; les sibilants, toux, dyspnée et sensation d'oppression thoracique chez 18,0% ; asthénie physique, dyspnée, sibilants et douleur thoracique chez 6,6% des patients. 29 4.5 Les complications liées à l'asthme Tableau 5 : Proportion des complications de l'asthme
Constat : Les infections respiratoires, comme complications, représentent 13,1% des cas, l'asthme aigu grave 3,3% et le pneumothorax 1,6%. 4.6 Les différentes modalités évolutives des asthmatiques Tableau 6 : Proportion des modalités évolutives des asthmatiques
Constat : 100% des cas ont été amélioré, aucun cas de décès observé et 68,8% des cas ont fait moins de 48 heures en hospitalisation. 30 CHAPITRE V : DISCUSSION DES RESULTATS Dans ce chapitre, répondant aux objectifs de l'étude, nous avons présenté la discussion de résultats obtenus basée sur la théorie existante (la littérature) et les travaux déjà effectués.
2.1 L'âge Comme dans l'étude de la revue de l'infirmier congolais, qui avait trouvé que 66,6% des cas d'asthme appartenaient à la tranche d'âge =40ans, nous avons aussi constaté que la tranche d'âge =40ans est la plus touchée par l'asthme bronchique avec une proportion de 68,9% (tableau 2), d'autant plus que c'est la tranche d'âge qui est beaucoup plus exposée aux différents facteurs déclenchant l'asthme bronchique. 2.2 Le sexe Nous avons trouvé une proportion de 83,6% (tableau 2) des asthmatiques de sexe féminin, résultat similaire aux études de NZIAVAKE KAMATE Micheline (68,74%) et celle de la revue de l'infirmier congolais (p<0,05). On a beaucoup plus des cas de sexe féminin suite Se référant à la littérature, presque similaire à nos résultats (78,7% des cas sans complications), on constate que le contrôle des complications est presque maximal à Heal 31 à cette caractéristique qu'ont les femmes, surtout encore jeune, de se soucier de leur santé et qui les pousse à consulter beaucoup plus que les hommes. 2.3 Etat-civil Les célibataires semblent être les plus touchés selon nos résultats avec une proportion de 55,7% (tableau 2). Ce résultat s'expliquerait du fait que la majorité des célibataires soit âgée de moins de 40ans, car nous venons tantôt de montrer que la tranche d'âge la plus touchée par l'asthme bronchique à Heal Africa était celle de moins de 40ans. 2.4 Provenance 50,8% des cas étaient venus de la commune de Karisimbi, suivi de la commune de Goma avec une proportion de 45,9% (tableau 2). La proportion des deux communes est presque égale, probablement parce que l'hôpital Heal Africa, étant une structure tertiaire de référence, reçoit les malades venant de toute la ville de Goma.
32 Africa. Signalons tout de même que les complications les plus observées sont les infections respiratoires (13,1%) suivi de l'asthme aigu grave et les pneumopathies. 6. Modalités évolutives des asthmatiques 6.1. Modalité de sortie Selon la GINA le contrôle de cette pathologie est presque optimal, nous avons remarqué que 100% (tableau 6) des cas d'asthme ont comme modalité évolutive « état amélioré ». Ce qui confirme que les traitements de cette pathologie sont bien efficaces comme le dit la GINA.4 6.2 Durée d'hospitalisation Nous avons trouvé un pourcentage de 68,8 représentants les patients asthmatiques qui ont été hospitalisé pendant moins de 48 heures à Heal Africa. Nous avons en effet trouvé que 78,7% des patients asthmatiques à Heal Africa n'avaient pas des complications liées à l'asthme. La majorité des asthmatiques à Heal Africa consultent pour des crises d'asthme modérées facilement et rapidement contrôlées ; ce qui explique que la durée d'hospitalisation pour la majorité des patients asthmatiques soit de moins de 48 heures. 33 CHAPITRE VI : CONCLUSION ET SUGGESTIONS 6.1 CONCLUSION L'asthme bronchique, considéré auparavant comme une pathologie des pays développés, constitue un véritable problème de santé dans notre région. L'augmentation de sa prévalence, de sa morbidité ainsi que son retentissement sur la vie socioprofessionnelle en constituent la cause. Notre étude, rétrospective et descriptive, nous a permis de faire ressortir les conclusions qui suivent :
Nous pensons, au terme de notre étude, avoir atteint les objectifs que nous nous sommes assigné dans l'introduction. 34 6.2 SUGGESTIONS ? Aux chercheurs : Approfondir les recherches dans ce domaine qui est de loin d'être connu, en apportant des nouvelles connaissances dans la compréhension de cette pathologie et la mise au point de nouveaux outils thérapeutiques. ? Aux personnels de santé : Mettre en place un mécanisme d'éducation thérapeutique des patients asthmatiques et une sensibilisation massive de la population au sujet des facteurs déclenchant. Car le seul moyen de prévention de cette pathologie est d'éviter les facteurs qui la déclenchent. 35 BIBLIOGRAPHIE 1Asthme et Allergies | Le site de référence sur l'asthme et les allergies. Asthme et allergies. [En ligne] [Citation : 17 Mars 2012.] http://asthme-allergies.org/. 2 Bourdin et al, 2006; Pearce et al. 2007 3 Comité National contre les maladies respiratoires. [En ligne] [Citation : 8 Mai 2012.] http://www.lesouffle.org/ewb pages/m/maladies respiratoires 93.php#mesuresdeprevention. 4 Bourdin et al, 2006; Pearce et al. 2007 5 WHO/NHLBI workshop report, 2009 6 Neukirch et al. 1995 7 SENEPLUS, prévalence de l'asthme 8 Premi-Congo, l'impact de l'exploitation minière sur l'environnement du Katanga, Lubumbashi ,2007 9 NZIAVAKE KAMATE Micheline, évaluation de la conformité de la prise en charge de l'asthme chez l'adulte partant des recommandations de la GINA à l'HGR Virunga et l'HGR Charité maternelle, 2016 10 Chaulet P. Asthme et bronchite chronique en Afrique, élément d'information épidémiologique. Bulletin de l'union Internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires (UICTMR) vol 64 ; N°4 ; 1989, PP 45-50. 11 Sangaré (S), Samaké (A.) Tounkara (A.), Sow (A.). Fréquence, facteurs étiologiques et aspects cliniques de l'asthme en milieu noir africain à Bamako. Afr. Med, 1975 ; 14(133) : 685-692. 36 12 Touré A. Contribution à l'étude de la fréquence des facteurs étiopathogéniques et des aspects cliniques de l'asthme au Mali. Thèse, Med, Bamako, 1981 ; 17. 13 Toloba Y. Etude de la prise en charge de l'asthme en milieu hospitalier spécialisé à Bamako Thèse, Med, Bamako, 1999 ; 78. 14 Léon N. Kabamba 1, Mwamba T. Kabamba 1, Nathalie K. Kaj 2, Benjamin I. Kabyla 1,3, Stanislas O. Wembonyama 3, Oscar N. Luboya. Revue de l'Infirmier Congolais ; Prévalence de l'asthme et des maladies allergiques chez les enfants de 13 à 14 ans dans la ville de Lubumbashi, République Démocratique du Congo ; 2018. 15 Impact internat pneumologie, Asthme. Paris: 97/99. 16 FREOUR. P.Les facteurs étiologiques et la pathogénie de l'asthme. Evolution des idées. Revue du praticien.1969 ; 19 (8) :1003-1017. 17 D. vervlovet - A. Magnan. Reconnaître l'asthme. http://www.medcames.asso.fr/2asthm.html 18 Bertrand D. Asthme bronchique. Décision en Pneumologie. 2° édition Vigot Paris 19921 G. PAULI, L'asthme épidémiologie, Facteurs de risque, diagnostic, formes cliniques, évolution, pronostic. Faculté de Médecine-Université Louis Pasteur Strasbourg Pneumologie Mars 2000 ; P10-3. 19 G. PAULI, L'asthme épidémiologie, Facteurs de risque, diagnostic, formes cliniques, évolution, pronostic. Faculté de Médecine-Université Louis Pasteur Strasbourg Pneumologie Mars 2000 ; P10-3. 20 OMS ; asthme bronchique, aide-mémoire N°206. 21 ROSS ET WILSON, Anatomie & physiologie normales et pathologiques. Traduction de la 12 e édition originale. 22 Sémiologie respiratoire, Réadmission pour l'asthme en France, Septembre 2005.CM-C Delmas. 37 23 William B. Suspicion de la crise d'asthme. Diagnostiques et thérapeutiques 3 édition es tem P1013 24 Guide de poche destine aux professionnels de santé, GINA 2016 38 |
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